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Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
| Dim 30 Mar - 17:42
Je n'avais jamais entendu parler de cet endroit, Akimitsu m'avait promis de m'emmener à la fameuse ville de Logue Town mais, au dernier moment, il avait changé d'avis, je ne sais pourquoi. Pourtant, j'en avais rêvé, depuis longtemps. Il s'agissait du genre de lieu dont on entendait sans cesse parler mais qu'on ne pouvait jamais apercevoir de nos propres yeux. Dont nous connaissions les moindres recoins sans jamais y être allé. C'était dans ces lieux que nous pensions ne pas avoir besoin d'aller puisque tout le monde nous y avait déjà tout décrit. La désillusion avait été plutôt violente et j'en voulais encore beaucoup à Akimitsu de m'avoir fait cela. Mais bon, je ne pouvais rien faire sans lui.
Malgré tout, j'étais impatiente d'arriver. Ou plutôt, j'étais impatiente de parcourir les rues. J'étais impatiente de les découvrir. Je me sentais prête à tout affronter. Certainement encore ma naïveté qui ressortait. J'étais loin d'être capable de tout affronter, en tout cas, pas encore. Même si j'avais beaucoup progressé ces deux dernières années et que l’entraînement que m'avait infligé mon katana était loin d'être de tout repos, j'étais encore loin d'être fin prête à, ne serait-ce, me déplacer seule sur les mers. J'avais toujours besoin de cet appuie derrière moi qui me guidait et qui me suivait. Qui me disait quoi faire à chaque seconde, quel sourcil hausser et quel doigt utiliser. Néanmoins, j'étais presque déterminée à enfin prendre les choses en main, dans cette ville, dès à présent. Cette dernière promesse que m'avait fait Akimitsu, sans la tenir, serait probablement la dernière. J'en avais assez qu'il me pense trop faible pour me débrouiller seule, j'en avais assez qu'il me traite comme une enfant. Je voulais lui prouver que je n'en n'étais plus une depuis bien longtemps.
En songeant à tout cela, j'avais déjà commencé à m'avancer dans la ville. Comme il ne faisait pas mauvais temps, je m'étais habillée de manière plutôt légère, comme à mon habitude. En effet, seule une légère robe verte turquoise recouvrait mon corps, descendant juste au-dessus de mes genoux. De simples chaussures recouvraient mes pieds et j'avais enfilé de légères mitaines aux mains dans le cas où j'aurais à utiliser mes armes, néanmoins, je n'avais pas l'intention de me battre aujourd'hui, il s'agissait plutôt de me détendre dans cette ville qui regorgeait de Marines. Je ne les craignais pas tant que ça, après tout, j'avais vite découvert que peu d'entre eux se souciaient réellement de moi. Je n'étais certainement pas une préoccupation majeure du Gouvernement Mondial. Et il n'était pas la mienne, du moins, pour le moment. Peut-être qu'un jour, je rejoindrais ces mouvements révolutionnaires qui pouvaient avoir un réel intérêt pour moi. Néanmoins, cela n'était pas encore le bon moment. J'avais encore besoin d'une certaine liberté et ma priorité n'était pas de renverser le Gouvernement actuellement en place.
Déambulant niaisement dans la ville, je m'arrêtais à presque toutes les boutiques que je voyais pour observer la vitrine qui, parfois, affichait des choses plutôt intéressantes. J'avais probablement simplement l'air d'une touriste qui faisait du lèche-vitrine pour occuper son après-midi. À la différence que j'étais armée. Mais après tout, cela pouvait facilement être justifiable. Nul ne pouvait se dire en sécurité, nulle part. De plus, je n'avais pas vraiment l'apparence d'une combattante aguerrie. C'était un avantage, comme un désavantage. En effet, cela permettait de passer inaperçue, néanmoins, cela donnait surtout l'impression que je n'étais pas capable de m'occuper de moi-même seule. De plus, je n'avais pas l'air bien riche. Néanmoins, celui qui oserait fouiller dans mon sac aurait la surprise de trouver une petite fortune bien bâtie et au chaud.
Soudainement, je me stoppai devant une boutique plus longuement. Pour être plus précise, devant une pâtisserie et, comme une enfant, j'étais attirée par tout ce qui brillait et était plein de couleur. J'étais donc tombée amoureuse de cette pâtisserie alléchante en vitrine, pleine de couleurs et plus qu'appétissante. Il ne m'en fallut pas plus pour entrer dans les lieux dont la délicieuse odeur me fit frissonner de plaisir d'avance. Rapidement, j'achetais le petit gâteau et sortit de la boutique, un grand sourire aux lèvres, je n'avais qu'une envie, mordre dedans. Je marchais encore un peu, regardant la merveille avec de grands yeux ébahis, ne faisant pas trop attention vers où je me dirigeais et, soudainement, ce fut l'impact. L'alléchante chose que je tenais dans ma main glissa de celle-ci et s'écrasa sur le sol sans que je ne puisse réagir. Et les gens qui passèrent par la suite ne cherchèrent même pas à éviter la merveille et l'écrasèrent rageusement. Heureusement que j'avais appris à me contenir, sinon, je les aurais probablement déjà tous étripés. Me retournant et cherchant la personne qui m'avait renversé des yeux, je la trouvai rapidement dans la foule. Je me glissai vers l'homme, l'attrapai par le col pour le sortir de la foule et le placer à un endroit plus tranquille. Je lui expliquai alors qu'il venait de me renverser et de me faire perdre un précieux bien. Néanmoins, la personne ne voulut rien entendre et m'ignora royalement, ne cherchant même pas à s'excuser, prétendant que je n'avais qu'à faire attention à l'endroit où je posais mes pieds. Ce fut sur ces bonnes paroles qu'il me tourna les talons et s'enfonça dans une petite ruelle. S'il pensait que j'allais le laisser filer comme ça !
Je le suivis donc durant une bonne minute avant qu'il ne s'en rende compte et qu'il se retourne vers moi, visiblement en colère et exigeant de moi que j'arrête de le suivre. Je n'avais pas l'intention de lui obéir et il me glissa quelques berrys dans les mains pour me « rembourser ». Cela n'était toujours pas suffisant à mes yeux. Voyant que je ne détalais pas comme un lapin, il commença à me menacer. Il est vrai que comme nous étions dans un endroit plutôt peu fréquenté, il y avait peu de chance que quelqu'un vienne me secourir. Néanmoins, cet homme ne m'effrayait pas beaucoup et je ne changeai pas d'avis. Il me bloqua donc contre un mur en pointant un couteau ridicule vers moi. Ma main prit alors la direction d'un des katanas dans mon dos, s'apprêtant à le dégainer. En même temps, je sentis les larmes me monter aux yeux, non pas parce que cet individu me faisait peur, mais bien parce que je repensais à cette pauvre sucrerie qui devait, désormais, être en morceaux au milieu de la rue. Cet homme devait payer pour son offense.
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| Dim 30 Mar - 17:50 Une fois de retour... Cela faisait plusieurs mois que je n'étais pas venu sur cette île. Mon court séjour dans cette ville m'avait au moins appris quelque chose. Même dans les plus sublimes demeures on pouvait croiser les pires pourritures. Je connaissais déjà un peu les rues de la cité, malgré tout ce fut sur un toit que j’atterris. Un petit potager était apparemment entretenu mais l'entrée semblait condamnée. Je tentai d'ouvrir la porte en métal qui semblait mener sur des escaliers… bloquée. De l'intérieur, on pouvait entendre quelques chaines s'entrechoquer. Je laissai tomber, me dirigeant vers le bord du toit et sautant dans la ruelle, disparaissant ainsi dans la foule. Et c'est ainsi que je marchai quelques minutes, à la recherche d'un bar ou d'une auberge où aurait pu s'arrêter la personne que je recherchais. Ma mère. Sur West Blue, les maigres pistes que l'on m'avait données ne menaient à rien, me faisant plus perdre mon temps qu'autre chose. J'avais donc décidé de changer de mer, en entendant que Viviane Ray avait été embarquée dans une affaire de trafics de marchandises.
Un instant après avoir commencé à observer la populace, je remarquai un groupe de jeunes hommes en train de discuter, l'air innocent, quelques produits un peu onéreux sous le bras. C'était ce genre de trafic dont on m'avait parlé. Des tissus résistants, qu'on ne vendait que sur Grande Line généralement. Je déglutis, l'envie de me servir dans leurs mains était grande... Pourtant ce n'était rien, comparé au désir obsessionnel qui m'avait pris d'obtenir des informations sur ma mère, désir qui ne me quittait pas depuis deux semaines. Katia et Hope étaient restés à l'auberge de l'Archipel Orgao avec Miu, là où je les avais déposés pour pouvoir obtenir des informations plus rapidement. De plus, quelque chose d'étrange se passait en leur présence dernièrement... J'entendais les voix qu'il y avait dans leur tête. D'une certaine manière cela m'effrayait et la foule elle-même devenait un supplice quand, au milieu d'une cinquantaine de personnes, un tourbillon d'émotions, de sentiments divers et variés s'emparait de moi, consumant peu à peu mon âme.
Je regardai le groupe de gamins avec insistance puis me décidai à avancer assez rapidement pour les effrayer. Apparemment, ce fut autant mon apparence de jeune des rues que le pistolet à peine visible à ma ceinture qui leur fit croire que j'appartenais à leur groupe. Je ne sais pas si j'avais une tête à attirer facilement la sympathie des gens, mais il ne me fallut pas longtemps pour leur soutirer quelques informations totalement inutiles. Ils ne connaissaient pas de Viviane. Leur petit commerce sous le manteau était issu de leurs familles, des commerçants assez réputés auxquels ils volaient les matériaux. Je ne leur achetai rien, décidé à ne pas me mêler à leurs affaires. Il fallait absolument que je trouve le vrai 'groupe' qui était au centre des activités véreuses dans lesquelles ma mère avait été prise. Mais quel genre de personne était-elle réellement ? Tout en me posant cette question, je me séparai du groupe de gamins, choisissant de me diriger vers une pâtisserie qui m'était resté en mémoire, histoire de consommer une sucrerie qui pourrait me redonner du peps.
Ce fut à peu près à ce moment-là que je les vis, légèrement excentrés des rues principales. C'était un 'raccourci', manière de dire que je m'étais peut-être un peu perdu dans l'entrelacement des rues. De là où j'étais, je pouvais tout de même lire la tristesse dans les yeux de la jeune femme qui était menacée par le couteau, assez ridicule tout de même, d'un homme plutôt effrayant dans son genre avec un petit bout de gâteau accroché derrière la chaussure. Je fronçai les sourcils, dégainai rapidement mon automatique et tirai sur l'arme à presque quinze mètres de distance. Mon arme toujours levée, je menaçai le tyran et regardai la jeune fille en lui lançant sur un ton concerné :
« - Vous n'êtes pas blessée ? »
Toujours arme levé, lui ordonnant de lever les mains, je me dirigeai d'un pas sûr vers la jeune femme et l'observai, constatant qu'elle ne saignait pas par un premier coup d'œil. Je lui lançai un regard amical, un petit sourire rassurant... Et sentit, avec effroi, que le danger nous menaçait. Nous étions censés être trois, mais mon esprit confus comptait plus de personnes... Un groupe d'une quinzaine de personnes, facilement. Au moment où je sentis qu'ils arrivaient vers nous, la présence de l’autre homme s'était faite légèrement paniquée. Alors ils apparurent et tout disparut comme c’était venu, sans aucun contrôle de ma part. Ils étaient armés de batte de baseball, de matraque et autres objets utilisés pour faire mal aux vivants. Pour les tuer...
« - Alors les gars ! Vous vous baladez dans le quartier ? Demanda avec une certaine pointe de sarcasme l'agresseur de la dame. »
Le groupe qui venait d'entrer dans la ruelle rigola d'un coup, à l'unisson. Ils commencèrent à avancer sans écouter les plaintes de leur interlocuteur sur une certaine répartition des territoires. En revanche, ce qui semblait clair pour eux était le fait qu'on faisait partie de la bande du chef de cette partie de la ville... Et qu'apparemment, ils n'allaient pas hésiter à nous tabasser pour arriver à leurs fins. Ce combat n'était pas censé être le mien, mais s'ils commençaient à me chercher, ils allaient me trouver ! Dans un geste simple mais expert, assez vif, je tins mon automatique en joue, arrêtant ainsi les personnes qui se dirigeaient vers nous.
« - Dîtes-moi, jeune femme, vous faîtes partie de cette bande ? Demandai-je avant de déglutir et de rajouter : D'ailleurs, si je peux vous tutoyer... Je m'appelle Erwin. » | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Dim 30 Mar - 18:43
Je m'apprêtai à dégainer mon arme pour asséner à mon adversaire un coup qui le mettrait au tapis en le blessant légèrement, sans pour autant le tuer. Après tout, ce n'était pas à moi de le juger pour son crime. Je ne savais pas si quelqu'un allait le faire, mais très peu pour moi. Ce fut donc, à cet instant précis, que j'eus l'impression de sentir un projectile me frôler. Cela eut pour effet de désarmer l'homme qui devait être, à ce moment-là, en train de m'effrayer. Un preux chevalier serait-il venu me secourir en pensant que j'étais sur le point de me faire découper en morceaux ? Probablement.
Lâchant le pommeau de mon katana, je regardais donc dans la direction par laquelle était arrivée le projectile, probablement une balle d'un genre de pistolet. La personne que je vis paraissait plutôt sympathique et inquiète. Je ne comprenais pas vraiment les raisons de ses inquiétudes à ce moment-là. Il pointait son arme sur mon agresseur qui ne semblait pas plus effrayé que cela. Mon sauveur me demanda alors si je n'étais pas blessée et s'approcha de moi sans attendre de réponse. Il m'observa quelques secondes avant de m'accorder un sourire qui était des plus sympathiques. Je ne pus m'empêcher de lui rendre celui-ci pour le rassurer. Néanmoins, cela ne sembla pas suffire.
Je n'eus pas de mal à comprendre les raisons de cette anxiété. En effet, le nombre de personnes qui se dressait devant nous n'était plus d'une, mais bien de plus d'une douzaine. Peut-être voulait-il simplement s'excuser d'avoir massacrer la délicieuse friandise. Si tel était le cas, cela était plutôt bien, non ? Néanmoins, leurs intentions semblaient être une toute autre chose. En effet, ils avaient plus l'air menaçants qu'amicaux. De plus, ils étaient tous armés de quelques objets qui n'étaient pas si effrayants en soi. À moins qu'ils ne veuillent jouer au base-ball, ce qui n'était pas impossible, vu ce qu'ils avaient à la main. Néanmoins, lorsqu'ils prirent la parole, je ne pus pas encore réellement les comprendre :
- Alors les gars ! Vous vous baladez dans le quartier ?
Tout ceci avait été dit avec un peu de sarcasme pour pimenter le tout et un air condescendant. Tout le groupe se mit alors à rire. Ne sachant pas trop comment réagir à cela, je me contentai de sourire à la blague de l'homme pour ne pas le peiner car celle-ci était plutôt mauvaise. Les paroles qui fusèrent pas la suite expliquèrent un grand nombre de choses. En effet, il semblait que nous faisions tous deux partis d'une bande ennemie à celle-ci présente. Qui ? Moi ? Je n'avais rien fait pour qu'on m'accuse d'une telle chose, pourtant. Il n'y avait qu'une seule solution, ce bonhomme, à côté de moi, était impliqué dans quelques affaires véreuses et venait de m'y mêler contre mon gré.
Il pointa alors son arme vers ses ennemis qui se stoppèrent. Néanmoins, ils n'allaient certainement pas abandonner pour si peu. Cela était bien malheureux, cela éviterait bien des blessures. Ce fut à cet instant que le jeune homme prit la parole :
- Dîtes-moi, jeune femme, vous faîtes partie de cette bande ? D'ailleurs, si je peux vous tutoyer... Je m'appelle Erwin.
Maintenant, il voulait engager une discussion avec moi. Il ne voyait peut-être pas que le moment était plutôt mal choisi. Enfin, je me devais tout de même de prendre la peine de lui répondre pour ne pas paraître malpolie ou encore, pour ne pas qu'il pense que je sois alliée à ces brigands. Je n'avais aucune envie d'être confondue avec cette bande de brutes épaisses. Je répondis donc, sans détour, à mon allié, ou mon adversaire, je n'en savais trop rien :
- Il est plutôt facile de voir que je ne suis pas une alliée de ces gens. Regarde-les ! Ils ne me ressemblent vraiment pas ! Et tu peux m'appeler Tenshi Taya... Et me tutoyer.
Je prononçai ces derniers mots en réalisant que je n'avais pas attendu sa propre autorisation pour le tutoyer. En vérité, je n'avais pas compris cette manie qu'avait certains à vouvoyer les autres. Cela ne mettait pas vraiment en confiance et installait une certaine distance entre deux individus. L'autre méthode était bien plus sympathique et agréable.
Mais, revenons à nos moutons, c'est-à-dire au combat qui se déroulait devant nos yeux. Les individus agressifs semblaient prêts à se jeter sur nous pour nous étriper. Malgré mon évidente naïveté, je parvins à comprendre cela. Néanmoins, je ne souhaitais blesser personne et je savais qu'il valait mieux pour eux qu'ils ne me mettent pas en colère. Prenant une profonde inspiration, je m'adressais alors aux voyous :
- Je ne sais pas ce que vous a fait Erwin, mais je ne vous conseille pas de vous en prendre à lui. Vous voyez bien, il a un pistolet braqué sur vous et je suis certaine que si vous osiez vous en prendre à lui, vous seriez blessés par quelques balles. Vous ne voulez pas être blessés, n'est-ce pas ? Alors, repartez et repentez-vous de toutes vos fautes.
Je crus l'espace d'un instant que mon discours allait faire effet. Ce ne fut pas le cas. Cela provoqua plutôt un rire démesuré parmi mes ennemis qui se moquaient littéralement de moi. Vexée, je fis la moue, avant de me rendre compte que nos adversaires avaient décidé de passer à l'action immédiatement. Quels idiots. Ils n'avaient donc rien écouté.
Ils s'avançaient en effet tranquillement vers nous, comme si il pensait que nous allions rapidement déguerpir ou que nous étions plutôt lents et que nous ne pourrions pas les esquiver. Prenant une profonde inspiration, je dégainais le plus court de mes katanas dans mon dos. Jugeant mes adversaires rapidement, je me rendis compte qu'il ne s'agissait que d'hommes. Je me souvenais encore plutôt bien de ce dessin qu'avait réalisé Akimitsu afin de m'expliquer quel était le point faible des hommes. J'avais même eu l'occasion d'essayer cela sur lui. Cela avait été plutôt concluant.
Je saisis donc dans mon dos le fourreau du katana de ma main droite, tenant la lame de la gauche.
N'attendant pas que mes adversaires m'encerclent, je pris la direction de ces derniers à toute vitesse, frappant à l'aide de mon fourreau entre les jambes de tous ceux que je croisais. Je dus bien en atteindre cinq ou six avant de sentir un coup dans le dos. Celui-ci était puissant mais ne parvint pas à me faire perdre l'équilibre et, je me retournai donc et utilisai mon katana pour le planter dans la batte qui m'avait touché avant de frapper le visage de mon agresseur avec mon fourreau et d'achever l'attaque par un coup de genou bien placé. Ou comment mettre à terre même l'homme le plus viril.
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| Lun 31 Mar - 9:33 Des informations. Elle s’appelait Tenshi, c’est un joli nom, ça me fait penser aux anges. Je souris en la regardant se battre, étrangement cette scène n’est pas si dérangeante que j’aurais pu l’imaginer. Malgré le fait qu’elle me prenne pour un de ces voyous, je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était une personne bien… Peut-être un peu trop niaise malgré tout. Ses coups bas me firent blanchir à vue au bout d’un moment. Il vaudrait mieux qu’on ne soit pas adversaires. Alors que quelqu’un l’attaqua par derrière, elle sut rebondir sur la situation et castrer l’homme sans une seule petite hésitation. Par réflexe, je me tins l’appareil génital, ayant l’impression de ressentir leur douleur, leurs voix criants à l’intérieur de moi. Pourtant je lâchai rapidement mes bijoux de famille en voyant qu’un homme s’apprêtait à nouveau à l’attaquer par derrière. Il devait bien être à vingt mètres. Je tendis mon pistolet, me mit en joue et tirai un coup bien placé pour lui faire lâcher son arme, puis un autre.
Alors deux autres hommes vinrent dans ma direction et je disparus pour arriver derrière eux. Surprise ! Ils commencèrent à bouger la tête dans tous les sens mais, ni une, ni deux, je dégainai ma deuxième arme et la pointai sur la tête d’un des mecs tandis que l’autre vint se ficher sur la base du second. Ils déglutirent, et je pus l’entendre. Je regardai la jeune femme en lui faisant un sourire. Il ne devait déjà plus rester aucun couard pour nous affronter ! Bien ! Je dirigeai mes yeux vers l’homme qui nous avait embarqués, peut-être sans le vouloir, dans cette situation.
« - J’en fais quoi de ces deux-là, Tenshi ? Demandai-je à la jeune femme, un sourire bien affiché sur les lèvres. Par ailleurs, je n’ai pas d’affaires avec eux, ne te méprends pas ! »
Sans attendre une réponse je leur assenai un coup violent avec la crosse de mes armes, faisant d’eux des mollusques évanouis étalés au sol. En regardant ma camarade, je commençai à me demander si elle était aussi naïve qu’elle le montrait ou si c’était juste une façade… Mettre tous les gens dans le même panier, je ne trouvais pas ça vraiment sympa de sa part, mais je m’abstins de toute remarque. Une chose était sûre, elle avait vu mon pouvoir à l’œuvre alors que j’aurais pu aisément m’abstenir de l’utiliser. Devant les représentants de la loi, c’était quelque chose que je ne pouvais pas me permettre de faire, et si c’en était une et qu’elle en parlait à ses supérieurs… C’était le genre de problèmes que je préférais éviter, je tenais à ma liberté !
Regardant le ciel, je commençai à me demander quand est-ce que je pourrais enfin trouver des informations sur ma mère. Quand est-ce que je pourrai, à nouveau, profiter de ma liberté. J’étais coincé, non pas à cause d’une contrainte physique mais parce que mes émotions m’obligeaient à me comporter ainsi. Mon cœur battait la chamade à chaque fois que je pensais à ma rencontre avec la femme qui m’avait enfanté. Est-ce qu’elle me reconnaitrait sans que j’ai besoin de lui dire qui j’étais ? Ou m’ignorerait-elle ? Quelle que soit l’issue, je ne pouvais pas me permettre de flancher. Je me savais encore trop loin du but et, pourtant, je ne voulais pas abandonner.
« - Toi, là-bas ! Hurlai-je en pointant l’agresseur du doigt avant de retirer celui-ci. Est-ce que tu connais une certaine Viviane Ray ou l’un des réseaux de trafic de cette ville ? »
Il blanchit plus que je ne l’aurais cru. Ma mère, une traitresse à la Révolution, mais aussi une femme de caractère et une contrebandière, semblait en plus foutre les jetons à pas mal de personnes. Si elle était pire que moi quand elle était en colère, j’avais déjà du mal à l’imaginer. Je soupirai, m’étirant le dos avant de diriger à nouveau mon regard vers Tenshi. Ce que j’allais faire, ce n’était pas jolie, mais j’étais prêt à m’y prêter si jamais il ne voulait pas tout me dire. Et mon regard résolu essaya de rencontrer celui de la jeune femme.
Je bougeai, me mis en face de l’homme et le collai contre le mur sans ménagement. Il avait la force d’une mouche et même si j’étais plus petit, j’étais plus fort. Ma main libre dégaina rapidement mon automatique avant de le pointer en dessous de son menton, pas assez collé cependant pour l’empêcher d’ouvrir la mâchoire et de parler. L’interrogatoire pouvait commencer.
« - Dis-moi ce que tu sais sur cette femme.
- Je… Je ne sais absolument r… »
Je fis glisser l’arme pour toucher sa glotte et taper un petit coup dedans. Il blanchit plus encore que moi tout à l’heure.
« - Viviane dirigeait le réseau auquel j’appartenais ! Avoua-t-il en essayant de garder une voix basse, comme s’il ne voulait que personne ne l’entende. Elle a disparu il y a un an, après une grosse commande d’un producteur qui a foiré… Personne ne sait où elle est allée ! Pitié, épargnez-moi ! »
Je le lâchai à terre, le regard assombri, je n’avais besoin de rien d’autre. Il détala comme un lapin et je suivis sa course du regard sans prêter attention à ce qui se passait derrière moi. | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Lun 31 Mar - 22:18
Après avoir fait tomber un dernier adversaire sur le sol, ce fut enfin à mon nouveau coéquipier, ou mon nouvel adversaire, tout dépendait du point de vue que l'on prenait, d'agir et de combattre. En tout cas, il n'était pas de toute douceur avec ces pauvres bandits. Enfin, je ne l'avais pas non plus été après tout. L'homme, en combattant ses adversaires, semblait doté de quelques pouvoirs particuliers. En effet, il se déplaçait à une vitesse surhumaine. Et il parvint à pointer deux de ses armes derrière le crâne de deux de ses ennemis. Je n'avais pas bien compris ce qui venait de se passer. Quoi qu'il en soit, il me demanda :
- J’en fais quoi de ces deux-là, Tenshi ? Par ailleurs, je n’ai pas d’affaires avec eux, ne te méprends pas !
Par ailleurs, je remarquai que cet individu souriait trop. C'était plutôt étrange. Il n'attendit pas ma réponse pour asséner des coups de cross violents sur la tête des brigands. Par la suite, il sembla qu'il cherchait des informations sur une certaine Viviane Ray. Je n'avais jamais entendu parlé de ce nom. Ou du moins, je ne m'en souvenais pas. Il était possible que je l'ai, un jour, rencontré sur ma route sans le savoir. Cela eut pour effet de me faire soupirer. Cela m'agaçait de ne jamais savoir, de ne jamais me souvenir. Je devais en permanence m'interroger sans jamais avoir de réponse.
Soudainement, ce que je vis me surprit. En effet, Erwin, qui paraissait être un personnage des plus sympathiques et des plus souriants se mit tout à coup à agresser un homme qui ne lui avait, visiblement, rien fait pour mériter une telle violence. Les paroles de mon arme résonnèrent alors à mon oreille, me prouvant qu'il n'avait pas toujours tord. Ce qu'il me répétait depuis le début, de ne jamais faire confiance à personne. Pourtant, il semblait si gentil. J'étais réellement partagée à ce moment-là. Et, ce fut durant cette réflexion que je n'agissais pas. En effet, je n'avais pas pris la peine d'aller au secours du truand qui se faisait agresser, j'avais préféré la réflexion.
Lorsqu'il prit ses jambes à son cou pour fuir face à son agresseur, je m'approchais de ce dernier en prenant une profonde inspiration. J'avais à nouveau rangé mon arme dans mon dos, n'ayant aucune mauvaise intention à l’égard de cet homme. Je pris alors la parole pour lui faire comprendre que je n'appréciais pas réellement ses méthodes :
- Tu dis ne rien avoir à voir avec eux et, pourtant, tu l'as attaqué sans raison apparente. J'ai du mal à te comprendre, de toute façon, il nous aurait laissé tranquille, tu n'avais pas besoin de t'en prendre à lui pour cela.
Plantant mon regard dans le sien, je voulus lui faire passer mon message. J'avais voulu que, pour une fois, quelqu'un m'écoute enfin et que quelqu'un sache que malgré mon air enfantin, je n'étais pas qu'une idiote à qui on devait dicter sa conduite. Je voulais prouver à Akimitsu que je n'étais plus de ce genre-là et je savais très bien qu'il ne se montrerait pas pour m'arrêter pour mon geste et mes paroles, à moins de ne vouloir se montrer à Erwin, ce dont je doutais fortement. C'est pourquoi, je m'octroyais cette liberté de pouvoir enfin dire ce que je voulais à quelqu'un. Je continuai donc sur ma lancée :
- J'ai du mal à comprendre... Pourquoi tout le monde attaque son voisin ? Pourquoi tout le monde veut faire la guerre ? Pourquoi faut-il toujours qu'il y en ait un pour s'en prendre au plus faible ? Pourquoi faut-il toujours que la violence soit maîtresse ? Pourquoi personne ne peut parler sans user de la brutalité ? J'en ai assez... Assez de ne pouvoir faire confiance à personne. Assez de ne rien savoir... Je...
Ce fut à cet instant précis que je réalisais que, durant mon discours, j'avais saisi mon interlocuteur par ses habits pour le plaquer violemment contre un mur. Ce fut à l'instant même où je le poussais contre celui-ci que je relâchais mon emprise, réalisant que j'y étais peut-être aller un peu fort. Je ne savais réellement ce qui m'était arrivée. Je n'avais pas l'habitude d'être vraiment violente, bien au contraire, j'avais toujours prôné le calme et la sérénité. Je n'y comprenais rien. Deux ans. Deux années que j'avais passé à contrôler mes émotions et me voilà déjà en train de craquer. La voilà déjà en train de revenir, cette colère. J'avais besoin de me calmer. Tentant de reprendre une respiration à peu près normale, je dis d'une petite voix :
- Excuse-moi, je n'aurais pas du m'emporter de cette façon... Je peux peut-être t'offrir une pâtisserie pour me faire pardonner ? Je suis sûre que ça te plairait !
Oui, j'avais cette capacité à changer d'état plutôt rapidement. Il fallait dire que je n'avais pas vraiment le choix. Je risquais des représailles de la part d'Erwin si je me mettais à m'en prendre à lui sans raison et il semblait d'un niveau tout autre que les brigands que nous avions affronté. Lui saisissant la main, je voulus l’entraîner vers la pâtisserie que j'avais visité précédemment.
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| Lun 31 Mar - 23:50 Justification. Tenshi était peut-être un peu… Lunatique. Et je le ressentais plus que je ne l'aurais du. Ses changements de tempéraments s'inscrivaient dans ma tête à travers une voix confuse qui me grisait et me blessait, sans que je ne puisse contrôler ni le débit, ni la monstrueuse puissance de ces émotions. Elle me fit un discours assez profond en me plaquant au mur, après la fuite de son agresseur, me faisant ainsi douter du sens moral de mes actions… La voix s'éteignit à ce moment. Puis elle s’excusa et me demanda si je voulais aller manger un gâteau à la pâtisserie du coin. En voyant l’œuvre d’art ratatinée par terre, je sus exactement de quel endroit elle provenait et ça aurait été un plaisir d'aller déguster l'une de ces douceurs… Je secouai la tête, sortant ainsi de mes pensées. Il fallait plutôt que je trouve un moyen d’arranger les choses avec la demoiselle, peut-être lui expliquer mon point de vue sur la situation. Je lançai un regard à moitié perplexe, à moitié abruti à la jeune femme. En réalité, peut-être que je n’avais pas assez de répartie…
« - Je ne suis peut-être pas la personne la plus digne de confiance qui existe… Mais un jour, tu trouveras d’autres personnes en qui tu pourras croire, un groupe que tu pourras considérer comme une famille et sur qui tu pourras compter. »
Je respirai un coup, regardant le ciel, les mains dans les poches, mes armes rangées dans mes holsters. Je pensais à Hope et à Katia. Malgré le fait qu’on se connaisse depuis peu de temps, j’étais déjà enivré à l’idée de passer le reste de ma vie avec eux. Et ce n’était que le début. Ils étaient à la fois mes amis, et ma famille, Katia par son lien de sang et Hope… Parce qu’il était Hope, tout simplement. Je ne pouvais, en l’état actuel des choses, pas m’imaginer rentrer le soir même et devoir le quitter. Une vie sans lui aurait juste été injuste. Ils étaient devenus indispensables, et je leur faisais confiance, mais je connaissais leurs faiblesses et je ne pouvais pas les impliquer là-dedans. Les protéger nous auraient juste trop ralentis, retrouver notre mère, à Katia et moi, était le plus important. Même si je devais faire des sacrifices.
« - Parfois, je fais des choix qui ne sont peut-être pas les bons, et j’espère que je n’en aurai pas de pires à faire dans ma vie, c’est pour ça que j’espère rencontrer quelqu’un qui pourra m’arrêter. »
Je déglutis. C’était une de mes peurs les plus secrètes, de dépasser les limites, de finir par tuer… Par trahir. Ou pire, par blesser mes amis. Je ne voulais pas être faible, mais pas dangereux non plus. Mon objectif n’était finalement de tuer. En cet instant même, c’était juste de rencontrer ma mère et de devenir une personne qui puisse me tenir auprès de mes amis sans avoir à m’inquiéter des dangers de ce monde. Mais la puissance n’amenait-elle pas les responsabilités ? Je me demandais tout simplement ce que ça voulait dire d’être puissant. En regardant Tenshi, je voyais son manque de confiance total en l’humanité, et ça me faisait m’inquiéter sur la confiance que pouvaient avoir Hope et Katia envers moi. Mais elle n’était qu’une inconnue, pourquoi devrais-je douter ? Je souris à moitié, la regardai et décidai qu’il était temps de bouger sans son accord.
Dans un mouvement vif, essayant de ne pas trop l’inquiéter mais de ne pas lui laisser le choix, je nous fis tous deux disparaître et apparaître devant la pâtisserie l’instant d’après. En réalité, il ne s’était pas vraiment passé un instant… A vrai dire, c’était difficile à expliquer mais même la plus petite unité de temps possible n’avait pas réussi à s’écouler pendant le transport. C’était instantané, et au moment où j’avais touché Tenshi, nous étions apparus devant l’établissement. Elle-même devait avoir compris, à l’heure actuelle, quelle était ma capacité… A moins que ça naïveté n’ait atteint un point où plus rien n’était possible pour la sauver.
« - C’est bien ici que tu voulais être ? Lui demandai-je en souriant avant d’ouvrir la porte de la pâtisserie et d’ajouter, me tenant devant la porte : Si tu as besoin d’aller quelque part, je peux t’y envoyer dans l’instant même, ce sera une preuve de ma générosité et un cadeau pour te dire que je suis désolé pour le malentendu de tout à l’heure. »
Alors que je pénétrai dans l’établissement, je commandai le même gâteau qu’ils lui avaient vendu plus tôt, montrant la jeune fille pour qu'ils ne se trompent pas, et réglai l’affaire en tendant par la suite la pâtisserie à la jeune fille. C’était un beau geste d’amitié, n’est-ce pas ?
De gauche à droite : Hope Stanley, Katia L. Ray, Miu Hope se tenait près de la table autour de laquelle Katia et Miu mangeaient un parfait à la fraise préparé spécialement pour eux sous la demande d’Erwin avant que celui-ci ne parte pour récolter des informations sur sa mère. Le jeune homme aux cheveux châtains tapait du pied presque chaque secondes, et la toute jeune fille semblait plutôt agacée par ce geste répétitif et stressant. Miu lui-même montrait des signes d’anxiété. Il sursauta en faisant tomber une partie de son gâteau à terre quand l’ancien marine tapa du poing sur la table. Le glaçage commençait déjà à fondre avant même d’avoir atteint le sol.
« - Arrête ça ! S’énerva Katia en tapant à son tour, poing fermé, sur la table. Fais confiance à Erwin, il gère la situation !
- Mais il nous laisse derrière, je ne veux pas être un fardeau pour lui…
- Il ne nous considère pas comme des fardeaux, soupira-t-elle en prenant Miu sur ses genoux pour l’aider à finir sa pâtisserie. Je pense même qu’il t’aime bien… »
Hope rougit en entendant le verbe 'aimer' et toussota pour cacher sa gêne, ce qui fit sourire la jeune fille. | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
| Mar 1 Avr - 20:34
Le regard que m'accorda le jeune homme me laissa perplexe. Je ne savais trop comment le prendre. Je ne savais pas du tout s'il allait mal réagir à mes actions. J'espérais que ce ne serait pas le cas en tout cas. J'écoutai donc attentivement ce qu'il avait à dire pour être fixée le plus facilement possible et ne plus avoir de doutes sur les pensées de mon interlocuteur. Il m'expliqua donc que je trouverais probablement des personnes sur qui compter et sur qui croire dans le futur. En y pensant j'en avais déjà une, voire deux. Néanmoins, l'une d'elle était trop éloignée de moi pour que je puisse seulement entretenir une relation normale avec celle-ci et l'autre passait son temps à me sermonner et à tenter de me ramener dans le droit chemin.
Le garçon recommença à parler sans que je n'écoute réellement ce qu'il avait à dire. Il ne semblait pas trop m'en vouloir de s'en être prise à lui et c'était une plutôt bonne nouvelle. En vérité, j'étais un peu plongée dans mes pensées en songeant à la seule personne qui pouvait me manquer en ce moment. Je ressentais comme une envie incontrôlable de le revoir, de le prendre dans mes bras, de lui dire que j'en avais assez de cette solitude dans laquelle m'avait cloîtré Akimitsu. En effet, il m'interdisait presque tout. Je n'avais même pas le droit de me lier d'amitié avec un individu, il avait trop peur que cela me mène à perdre le contrôle. Mais n'avoir plus personne n'était pas mieux et la preuve en est que j'avais failli m'en prendre très violemment à Erwin.
Soudainement, quelque chose me fit sortir de mes pensées. Nous venions de changer d'endroit. Ce que je voyais autour de moi n'était plus une ruelle inhabitée, mais bien une foule et la même pâtisserie que précédemment. Je me demandais bien comme j'avais fait pour me retrouver ici et finis presque par en conclure que j'étais sous l'effet de quelques drogues, d'hallucinations ou simplement dans un étrange songe. Néanmoins, je compris par la suite qu'il s'agissait de l’œuvre de Erwin qui semblait être capable de se déplacer à la vitesse de la lumière. C'était plutôt surprenant. Pourtant, lui, n'avait toujours pas découvert mon arme secrète mais, de toute façon, celle-ci risquait de ne jamais vouloir se révéler à ses yeux. Cela pouvait être compréhensible après tout. Moi non plus je ne voudrais pas apparaître, nu comme un vers et sans raison apparente, au milieu de la foule. Même si mon arme n'était pas connu par sa grande pudeur.
Il m'expliqua ensuite qu'il pouvait aller où il voulait comme il voulait. Cela devait être bien pratique. Je rêverais d'avoir ce genre de pouvoir, mais je n'étais pas comme ça, moi. J'étais une pauvre humaine qui ne se souvenait de rien. Une pauvre fillette perdue dans le monde sans savoir où aller pour enfin trouver ses réponses. Il est vrai que pendant deux longues années, je n'avais pas beaucoup cherché et il était peut-être temps pour moi de commencer cette quête. Mais avant ceci, je devais retrouver quelques forces auprès de Shiro. C'était à peine si je parvenais à me souvenir de son visage et il devait avoir bien changé en deux ans, tout comme moi j'avais changé. Allais-je seulement le reconnaître ? Cela risquait d'être délicat et plutôt étrange. D'autant qu'il ne s'attendrait certainement pas à me voir arriver. Néanmoins, je ne souhaitais pas non plus abuser de mon nouvel ami.
Prenant une profonde inspiration, je rentrais dans la boutique sans prononcer un mot de plus et je suivis Erwin jusqu'au comptoir. Lorsque celui-ci m'offrit une pâtisserie, je la saisis dans ma main ne sachant si je devais l'accepter. Après tout, ce n'était pas à lui de se faire pardonner mais bien à moi. Soupirant, je la lui tendis à mon tour :
- Ce n'est pas à toi de m'offrir une pâtisserie, mais plutôt à moi, alors récupère-la et je te la rembourserais.
Je n'attendis pas sa réponse et saisis sa main pour glisser la sucrerie à l'intérieur et fouillai dans mon sac pour trouver l'argent nécessaire pour le rembourser. Je ne lui laissai pas vraiment le choix et glissai la monnaie dans sa poche. Je ne voulais pas qu'il refuse. Il n'avait pas le droit de refuser. Je repris alors la parole pour lui dire :
- À propos de ce que tu as dit précédemment, j'ai quelqu'un sur qui compter... Mais il est bien trop loin de moi et je ne peux pas le rejoindre... Il me semble qu'actuellement, il est sur une île appelée St Poplar, certainement encore impliqué dans quelques affaires véreuses.
J'eus un petit rire nerveux. En vérité, le fait qu'il soit impliqué dans ce genre de choses ne me rassurait pas le moins du monde, même en sachant pertinemment que je faisais généralement de même. Néanmoins, je ne pouvais m'empêcher de craindre pour lui alors qu'il était certainement le plus débrouillard de nous deux. Mais le fait de voir de mes yeux que tout allait bien était mieux que de ne pouvoir qu'entendre par moment sa voix à travers un escargophone. Soupirant, j'accordai tout de même un sourire à Erwin, souhaitant le rassurer et lui faire comprendre que malgré cela, tout allait globalement bien.
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| Mer 2 Avr - 17:00 Nouveau but. Cette jeune fille me semblait être des plus gentilles et d'un tempérament des plus délicieux. Elle m'obligeait à prendre l'argent tout en acceptant le gâteau mais acceptait aussi de profiter de mon pouvoir. J'aurais aimé mangé une part de ce chef d'œuvre mais je devinais sans mal que ce n'était pas la peine de demander. Je souris un instant avant d'acquiescer devant sa demande de déplacement. St Poplar était une île que je connaissais bien, comme la plupart des îles de Grande Line en excluant les îles privées que j'évitais pour ne pas m'attirer d'ennuis. La mission était aisée. Un toucher et tout serait fini. Je pouvais très bien choisir de la faire disparaître et de lui dérober quelques objets... Encore une fois, ce n'était pas quelque chose qui m'intéressait particulièrement. Je préférais, au cas où nos chemins seraient amenés à se recroiser, avoir de bonnes relations avec elle. Et puis, quel homme oserait s'en prendre à une si charmante demoiselle dans son genre ?! Non, c'était définitivement impossible !
Sortant de mon état d'esprit, je me dirigeai vers la jeune femme et lui touchai l'épaule, plongeant mon regard dans le sien. Elle était à la fois jeune et aiguisée, comme l'épée qu'elle portait sur son dos. Il n'y avait que les guerriers et les personnes dont la vie avait été rude qui portaient ce regard. Ou du moins était-ce ce que je croyais. En lui mettant la main sur l'épaule, je tendais à ressentir quelque chose... Mais je la fis disparaître trop tôt pour pouvoir l'identifier précisément, l'envoyant au milieu d'une rue marchande. Qu'est-ce que c'était que ça ? Mes yeux vinrent fixer ma main comme s'il s'agissait d'un objet étrange, nouveau.
Je me tournai vers la pâtissière qui sourit à pleine dents tandis que je commandais une nouvelle douceur, compensant ainsi l'impossibilité de déguster la première. Il faudrait aussi que j'en ramène à mes amis, ma famille. Cela leur ferait plaisir. Sans attendre dans la caverne aux délices, je décidai de partir visiter à nouveau la ville. Ainsi, apparaissant sur le toit de l'immeuble qui m'avait accueilli, je regardai les passants. Grands, petits, de toutes origines, aux cheveux avec des couleurs plus improbables les unes que les autres. C'était quand même quelque chose ! Cette diversité, visible aussi dans les architectures les plus disparates les unes que les autres... Des maisons en pierres aux manoirs de style gothiques, ce n'était pas cela qui manquait dans cette ville qu'on ne connaissait pourtant que pour ses trafics plus virulents que partout ailleurs.
« - Cible localisée, lança une voix féminine derrière moi. »
Je me retournai. Elle semblait plutôt jeune, et ses cheveux courts cachaient seulement ses oreilles tandis que son corps svelte m'indiquait qu'elle était certainement assez sportive. C'était sans doute une épée à sa ceinture, accroché à côté de sa... mitraillette qui pendait négligemment. Mon corps se mit à battre la chamade lorsqu'elle la dégaina, j'étais tétanisé. La porte, auparavant fermée, était à présent grande ouverte et des gouttes de sang traçaient un chemin en en sortant. A présent, j'étais totalement blême. J'avais l'impression de ressentir ce que cette personne sentait, et cela semblait n'être rien... Le néant absolu. Le vide des émotions. Ce creux était si profond qu'il m'inquiéta plus que les balles qui sortirent de son arme. J'esquivai en me téléportant sur le toit de la cage d'escalier et dégainai mon automatique vers elle. Son corps s'était figé, pourtant j'étais certain qu'elle n'avait pas dit son dernier mot. Alors qu'elle commença à vouloir continuer son mitraillage, un claquement de mains se fit entendre en provenance de la cage d'escalier.
« - Très beau spectacle... Erwin Dog, n'est-ce pas ? »
C'était un homme étrange, aux cheveux longs et argenté mais au regard sournois. Comme celui d'un renard. Je pris seconde arme et, sans une hésitation, la pointai sur lui. Plus personne ne bougea.
« - On a le gamin-crabe et l'homme-poisson... Tu te souviens d'eux ? Bien sûr que tu t'en souviens. On a remarqué vos pouvoirs à Mike Tay et à toi sur East Blue... Et maintenant, nous avons aussi Katia. Retrouve-nous sur Graou Island avec Mike ! »
Une bombe de fumée sur le sol et je blêmis. Alors je disparus pour retrouver Katia et Hope.
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