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| | Mer 16 Avr - 14:31 Une date importante Le Cornelia naviguait sur les flots depuis quelque temps avec à son bord une charmante jeune femme. Ce beau brigantin avait subi multes péripéties durant ces dix dernières années, mais il ne s'était jamais séparé de son capitaine Salvicrus Rey. Depuis son départ en mer, l'homme avait parcouru plusieurs fois les blues. Il avait des relations stables avec les clients et avait fait évoluer sa réputation à son apogée. La petite Cloé commençait à prendre ses repérés sur ce navire de marchand. Dans cette routine, elle avait trouvé sa place et un mentor. La vie était de temps en temps bouleversée par des rencontres de voyageurs un peu spéciaux, mais rien de bien méchant. La timidité de cette frêle créature se dissipait avec ses compagnons. Voici le brigantin sur la route de West Blue et chaque année à la même date, l'équipage proposait comme des portes ouvertes sur le Cornelia. Cependant, le capitaine restait un enfant dans l'âme et il organisait toujours un événement exceptionnel en honneur du navire et de son capitaine toujours en vie. Rey était un bon vivant, toujours prêt à faire la fête pour des occasions diverses. En plus des anniversaires des matelots, du navire, du sien, il rajouta celui de Cloé et sa première foulée sur le brigantin. Cet équipage avait adopté la belle demoiselle. Cette fois, la célébration aura un style particulier: des combats à l'épée ou avec d'autres lames. Les matelots étaient des sabreurs de niveaux, comme leur capitaine et la petite Cloé commençait à bien maîtriser la rapière. Rey dans le plus grand secret organisa l'événement. Peu de personnes voulaient affronter des anciens mercenaires ou autres brigands reconvertis en matelots dociles et propres. Le capitaine avait une idée en tête. Il chérissait Cloé comme sa fille, pour pouvoir lui offrir un moment unique, il organisait une joute avec comme récompense : passer un moment avec Cloé Bellavi. Il était le meilleur du navire dans l'art de l'escrime et malgré son âge, il était encore bien vivace au combat. Donc, dans son plan sans faille, il sera le gagnant et ferait briller les yeux bleus de sa protégée. La date approchait et le navire allait bientôt accoster dans un port marchand. L'équipage ressentait une certaine excitation avec l'arrivée de ce jour de congé célébrant le capitaine et la Cornelia. Cloé se tenait auprès de Rey, elle observait ses camarades s'empressaient avec un entrain nouveau. Elle ne comprenait pas la situation. Elle se tourna vers son mentor. - Dites-moi, ils sont encore bourrés ? Ou il y a quelque chose dans l'air provoquant un changement de comportement ?- Non du tout. Ma petite fleur, tu es encore nouvelle c'est vrai.- Je ne comprend pas. Je devrais savoir quelque chose ?- Demain, cela fera dix ans que le Cornelia et moi sommes sur les flots.- Donc on va fêter ça !- Tu as tout compris.Le capitaine ébouriffa la chevelure de la belle et lui sourit. Cloé se peignait avec ses doigts pour remettre de l'ordre dans cette tignasse. Elle avait une mine un peu boudeuse, mais elle renvoya un doux sourire à son protecteur. Le vent faisait gonfler les voiles auriques et donner de la vitesse au navire. Les vagues se fracassaient sur la coque du navire. Il n'y avait pas de nuages et le temps était clément aujourd'hui. Cloé avait le coeur qui pulsait de plus en plus vite. Elle aimait la vitesse et sentir le vent sur sa peau porcelaine. Avec ses nouvelles capacités, même sur terre elle pouvait ressentir cette vitesse et dès qu'elle le pouvait, elle les utilisait. L'équipage connaissait le secret de la demoiselle et l'aidait à trouver des techniques pour se défendre avec. Ni une ni deux, Cloé se propulsa à travers le pont supérieur pour augmenter l'excitation ambiante. Cette joie de vivre et son insouciance faisaient d'elle, une petite soeur pour les matelots. Sa petite voix résonnait dans les embruns du vent. - On s'active pour arriver le plus vite possible au prochain port!Dans un "Yosh" géneral, tous les matelots commençaient à s'activer pour augmenter la vitesse du brigantin. L'île n'était plus très loin, Tous ce petit monde allait arriver dans la soirée au port. Dans une fuite du soleil, des couleurs orangés et roses dansaient avec l'horizon. Le vent commençait à céder sa place à une brise légère. Le crépuscule était présent. Le Cornellia avait atteint le port juste avant l'arrivée de la nuit. Comme dans leur habitude, la cargaison fut déchargé et livré au client. La nuit allait être courte. Personne ne savait ce que le capitaine avait organisé pour la célébration. L'équipage s'endormait après une journée de labeure. Rey, quant à lui, n'avait pas terminé. L'homme passa sa nuit à déposer des affichettes dans les boîtes aux lettres des habitants et dans les auberges, pour qu'ils viennent assister aux affrontements entre matelots. EVENEMENT A NE PAS MANQUE !!! Le Cornelia propose des combats à l'épée pour célébrer.....
Les 10 ans sur les flots de ce brigantin.
Vous serez bien sur convier pour l'occassion.
Venez et vivez un moment unique en not compagnie !
P.S : Un lot sera offert au gagnant bien sûr!
Les rayons du soleil montraient leurs splendeurs dans une douce matinée ensoleilée. L'équipage se réveillait lentement et la belle Cloé également. Le navire avait complétement changé d'apparence dans la nuit. Une tornado avait installé des cotillons de toutes les couleurs. La fête commençait pour les matelots et ils s'attaquaient au rhum et autres alcools. Cloé s'avança devant la rembarde et des villageois saluaient chaleureusement l'équipage. Rey intervint et lançait le show. La bouffe et les liqueurs étaient servis en banquette devant le navire. Les piques-assiettes montraient leur visage et l'ambiance était déjà survoltée. Soudain dans la foule, une voix maculine s'élève. Le capitaine ne s'attendait pas à une telle proposition. - Donc, tu veux te mesurer à mon équipage ? Il réfléchit, puis il observa l'individu. Dans la continuité de cette célébration, il reprit la parole. - Tu es bien courageux et je le reconnais. Tu es donc le bienvenu. Affronte les matelots du Cornelia et tu auras une chance d'obtenir la récompense ! | | | | |
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| Jeu 17 Avr - 0:44 Gagne et ton lot sera… Le jeune homme, au cours de sa très courte carrière d’aventurier, avait posé le pied sur bon nombre d’îles et il ne le lassait jamais du spectacle qui se jouait devant ses yeux en débarquant sur une nouvelle île, en apprenant rapidement à connaître et à apprécier ses habitants…quand il y en avait. Contrairement à la plupart des autres personnes qui décidaient, du jour au lendemain, d’abandonner leur actuelle existence pour se mettre à découvrir le monde et ses merveilles, le jeune homme était parti sans prendre le temps de vraiment se préparer et avait débuté sa nouvelle vie avec presque rien dans les poches. Comment s’en était-il sortit avec rien dans les poches ? Si Kyoshiro était persuadé que c’était la bonté et la générosité humaine qui avaient été les principales actrices de sa survie, la vérité était toute autre et surtout bien plus sombre et égoïste qu’il ne le pensait. Même s’il l’avait oublié, même s’il l’avait enfoui au plus profond des entrailles de sa mémoire désormais fragmentée, le jeune garçon avait plusieurs fois expérimenté la cruauté et la rigueur de la vie humaine. L’existence humaine n’était pas juste, elle n’était pas équitable et ne le serait jamais, les hommes ne naissaient pas égaux et n’obtenaient pas toujours ce qu’ils méritaient. Ici c’était la loi du plus fort qui faisait loi et le jeune homme fut obligé de se battre bec et ongles afin d’obtenir plus, afin de survivre un jour de plus, afin de pouvoir remplir son estomac suffisamment pour ne pas s’évanouir. Ce n’était pas facile, ce n’était pas simple de se résoudre à user de violence voire à supprimer une vie pour sauver la sienne, cependant le gardien qui veillait sur Kyoshiro savait, lui, que c’était malheureusement plus que jamais nécessaire. Mais bientôt le jeune homme tentât, sans doute inconsciemment, de rétablir un certain équilibre dans sa vie et de racheter certains actes dont il n’avait même pas conscience. Plutôt que de faire les choses les moins avouables pour espérer pouvoir manger, il fit ce que son protecteur invisible n’avait pas vraiment pensé faire jusqu’à maintenant : être gentil, généreux et serviable. Donner de son temps lorsque l’on n’en n’avait pas, donner de son énergie lorsque l’on était épuisé, donner de ses biens ou de sa fortune lorsque l’on avait pratiquement rien en poche : telle était désormais la façon de faire du jeune homme. Il n’avait presque rien mais raclait les fonds de tiroir pour donner le peu qui lui restait…et vous voulez savoir le plus amusant dans tout cela ? Après des semaines, voire des mois de galère, cela avait enfin finit par payer lorsqu’une vieille dame donna au jeune homme deux pommes comme paiement pour l’avoir aidée à porter ses courses jusqu’à chez elle. C’était peu, cela ne permit qu’à peine à son estomac d’arrêter de hurler ne serait-ce que quelques heures, mais c’était une victoire symbolique. C’était la première main tendue, c’était le premier bien gagné à la sueur de son front, c’était une victoire de la solidarité contre l’égoïsme : que pourrions-nous ajouter à ce tableau ? Ce fut une belle journée, la plus belle journée depuis…très longtemps, trop longtemps. Et, depuis ce dernier, grandi par cette petite victoire, le jeune homme ne cessa d’agir de nouveau de la sorte et put enfin se permettre de manger un peu plus à sa faim. Et aujourd’hui, après plusieurs années de galères et de vache maigre, le jeune homme posa le pied sur ce petit port plein de charmes afin de pouvoir faire quelques courses. Sa bourse en poche, le jeune garçon se mit donc à arpenter ce port en effervescence pour je-ne-sais quelle raison, et c’est après plusieurs minutes de marche que la raison de cette excitation apparut devant lui lorsqu’il tomba sur une affiche qui piquât sa curiosité. Un concours, des combats et une récompense s’il gagnait. Comment ne pas être intéressé ? Comment ne pas vouloir participer simplement pour la récompense ? Si cela avait été de l’argent cela aurait simplement été précisé dans l’annonce, mais ce n’était pas le cas ! C’est donc plein d’étoiles dans les yeux que le jeune homme s’avança jusqu’au navire, lieu de cette rencontre présupposée. Prenant son courage à deux mains, il traversa la foule des curieux et, discrètement, franchit les escaliers pour aller discuter avec celui qui semblait être le maître des lieux. Discrètement, afin de ne pas trop attirer l’attention des curieux occupés à manger et boire, il souffla à l’homme : « Excusez-moi de vous déranger. J’ai vu votre annonce et…je suis intéressé. » Le capitaine accepta avec joie la demande du jeune homme mais le fit avec une voix si puissante qu’un silence morbide s’installa sur le pont et que tous, curieux comme membres d’équipage, se tournèrent pour voir qui était ce petit prétentieux qui pensait être de taille à relever ce défi. Gêné et confus, il répondit aussitôt à l’homme en lui mimant avec les mains le fait de baisser le ton : « Oui, mais êtes-vous obligé de parler si fort ? Je n’aime pas vraiment attirer l’attention. » C’était trop tard, hommes et femmes s’&cartaient déjà du pont, faisant signe au jeune bretteur de s’avancer sur ce ring improvisé alors que, çà et là, les hommes d’équipage préparaient leurs armes en vue de l’affrontement à venir. Déglutissant bruyamment, ne pouvant masquer sa gêne à l’idée d’être le centre de l’attention, le jeune homme laissa tomba sur le pont son manteau bleu nuit, révélant une tenue entièrement noire, avant de balayer l’assistance pour savoir qui serait son opposant. Après un court silence ce fut un jeune, d’à peu près son âge, qui apparut devant lui armé d’un sabre d’abordage à la lame légèrement courbé, un sourire amusé greffé sur son jeune visage. Mais malheureusement le combat fut aussi bref que son introduction. Ni une ni deux, alors que le marin s’avançait en tenant son arme à une main, son opposant inconnu fondit sur lui et, dans un seul mouvement, dégaina son sabre, frappant celui de son opposant pour le faire reculer sous la force insoupçonnée de l’impact, avant de rabattre la lame de son sabre tout près de sa gorge. Assez près pour le forcer à abandonner. Le mouvement ne durant qu’un instant, un instant assez court pour prendre de court l’assistance et maintenir le silence religieux qui n’avait pas eu le temps d’être brisé. Reculant de quelques pas, courbant la tête en signe de salut autant que d’excuse pour l’avoir battu, le jeune homme balaya l’assistance du regard pour trouver son prochain partenaire de combat. | | | | |
| | Ven 18 Avr - 14:04 Un inconnu peu ordinaire La foule assistait à la scène et acclamait les deux combattants. Le capitaine observait les mouvements de ce courageux inconnu. Il était clair que c'était un combattant. Le mousse qui apparut avait une vingtaine d'années dans les jambes et participait pour s'entraîner et passer le temps. Il dégaina sa lame, l'instant suivant, il fut au tapis. C'était un combat éclair. Quelques passants encourageait l'inconnu, il fallait le reconnaître, il avait du style. Le capitaine se levait et faisait signe à deux matelots pour retirer le mousse du ring. Les deux hommes bien bronzés, tiraient ce jeune homme dans un coin tranquille. Cloé se tenait en hauteur pour observer les combats et cet inconnu. Son coeur commençait à ressentir une certaine envie de le combattre. Un doux sourire se dessinait peu à peu sur son visage. Les cinq combats étaient également très rapides, il restait à l'inconnu à battre encore quatre combats. Parmi eux, il y avait la belle créature et le capitaine. La jeune femme avait quitté son siège et s'était placée autour du ring auprès du capitaine. Comme pour un caprice d'enfant, elle tira la veste de Salvicrus Rey. - Qu'est ce que tu veux, ma petite fleur ?- Tu prévois d'être le dernier combattant...Elle afficha une mine boudeuse à son protecteur avec quelques larmes au bord des yeux. Rey regardait Cloé et faisait comme si rien n'était. Seulement, elle insistait un peu plus que d'habitude. Quand le capitaine la regarda du coin de l'oeil, il émit un long souffle. - De toute manière, tu étais prévu... Finalement, ça m'arrange d'échanger ma place avec ma petite fleur.L'homme caressa la chevelure de la demoiselle et lui tira la joue. Le septième combat allait débuter. Les matelots s'agitaient et rigolaient. La foule aperçut le combattant en question et se mit à rigoler également. Le marin avait essayé de se travestir. Il avait piqué des vêtements de la belle et du maquillage. D'un côté, son déguisement était parfait, mais de l'autre, il faisait limite peur. L'homme avait réussi à se transformer à la perfection, ce qui faisait tâche était sa barbe et sa voix rauque. - Youhou! Mon mignon! Voilà, un nouveau divertissement pour la foule et l'équipage. DLes rires s'envolèrent 'un peu partout, plus l'homme s'avançait sur le ring. Cloé aperçut son camarade. L'équipage savait qu'il ne fallait pas toucher aux affaires de la belle. Son joli sourire se transforma en un visage crispé. La demoiselle se faufila par une glisse sur le ring, juste devant l'inconnu. Le ton de la demoiselle était très sérieux. Elle faisait signe à l'étranger de se reculer et lui intima. - Je m'en occupe, va manger un bout.Le capitaine retira sa veste et regardait la scène. Il savait bien comment cela allait finir pour le pauvre matelot. Il y avait quelques règles pour ne pas s'attirer les foudres de Cloé Bellavi : ne pas toucher ses affaires, ne pas rentrer sans sa permission et ne pas faire le pique-assiette quand elle cuisine. Cloé restait à cinq mètres du travesti. - Tiens ! Cloénounette ! Pourquoi tu remplaçes notre invité ?- A ton avis, Fréd ?Elle pointa tout l'être de l'homme et lui lança un regard colérique. - Retire mes vêtements.- Mais comme ça, je suis aussi belle que toi.Les rires résonnaient dans la tête de la demoiselle, elle semblait de plus en plus énervé. C'était de la moquerie pour elle et de la provocation. Le capitaine lança la rapière à côté de la belle. - Vas-y ma puce! Montre lui qui est la plus belle !Cloé se baissa pour ramasser l'arme en question, le travesti profita de cette ouverture pour donner un coup de pommeau à la jeune femme. D'un pas agile et fluide, elle esquiva le coup laissant l'homme donner son coup sur le sol. Elle ne retira pas le fourreau de la rapière. Le comportement de Cloé avait complètement changé, elle avait une concentration incassable. Les matelots encourageaient leur ami et la foule la belle combattante. Le capitaine était fier de voir sa protégée combattre. Elle était devenue une bonne escrimeuse et commençait à être maîtrisée ses aptitudes de maudite. Comme une patineuse, elle glissait sur le sol avec grâce et rapidité. Elle balaya les jambes de son ami et retira son arme. Ce fut également éclair. Elle enleva le fourreau de son arme et enchaîna des entaillements sur l'homme. La voix du capitaine stoppa le mouvement de la belle. - STOP !Cloé s'arrêta immédiatement. Elle lâcha l'arme. La foule était en délire et acclama la demoiselle. Comme une gentille fille, elle salua la foule et leur renvoya un sourire un peu gêné. Elle se cacha parmi la foule en direction de Rey. Elle croisa le jeune inconnu et baissa la tête. Le capitaine avait remarqué le manque de contrôle de sa protégée. Les vêtements que l'homme portait, avaient fini en lambeau. Le corps du matelot n'avait aucune entaille sur la peau. La maîtrise de la demoiselle était remarquable et ne savait pas son potentiel entant que bretteur. Le capitaine félicita sa petite fleur et lui tapant l'épaule. Il ne restait plus que trois personnes, un matelot, le capitaine et Cloé. Rey s'avança au centre du ring pour faire une annonce. - Il ne reste que quatres combattants. Le lot sera révélé au dernier combat. Mais avant, allons connaître notre jeuen inconnu!La foule poussa le courageux inconnu vers le ring. Le capitaine plaça son bras sur les épaules et attendit qu'un son émette de la bouche de cet homme mystérieux. | | | | |
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| Ven 18 Avr - 16:42 Gagne et ton lot sera… Le jeune homme n’était clairement pas du genre à se mettre en avant, à se vanter pour se donner en spectacle et ainsi être le centre de l’attention. L’imagineriez-vous ainsi, tout ça parce qu’il avait accepté de participer à un concours dont, de toute évidence, il semblait être le seul challenger ? Non, bien sûr que non. En arrivant sur ce bateau, en voyant toute cette foule, il avait espéré que le spectacle avait déjà commencé, que quelqu’un était déjà en train de relever le défi et que le jeune homme pourrait peut-être tenter sa chance juste après. Cependant, en arrivant, sa timidité naturelle reprit le dessus lorsqu’il se rendit immédiatement compte qu’il lui incombait de faire l’ouverture de ce spectacle que tellement de personnes étaient venues admirer. Vous avez déjà vu un acteur timide se produire devant des dizaines de milliers de personnes ? Pour un jeune homme aussi maladivement timide que lui c’était une scène aussi stressante qui se jouait devant lui. Combien de regards étaient posés sur lui ? Combien d’hommes et de femmes étaient en train de le jauger, de le juger et d’étudier chaque de ses mouvements même les plus insignifiants ? Oh, bien sûr il ne savait compétent, il savait que son entraînement durant toute une décennie allait forcément payer, mais qu’est-ce cela changeait ? Ces spectateurs ne connaissaient absolument rien de Kyoshiro qui, à leurs yeux, n’était qu’au mieux un simplement inconnu et au pire un petit prétentieux qui pensait, avec arrogance, être suffisamment bon pour battre ces quelques marins. Ils étaient tous là en train de le juger dans leurs têtes, en train de se demander combien de temps il allait pouvoir durer avant de mordre la poussière…ou mordre le bois, puisqu’ils étaient sur le pont d’un bateau, mais vous avez compris l’idée ! Déglutissant discrètement, pour ne pas montrer le stress et la pression qui enserraient son jeune corps, le jeune homme fut quelque peu rassuré de voir qu’il avait affaire à un homme qui avait sensiblement le même âge que lui et donc sensiblement la même expérience que lui. Mais non, ce n’était pas vrai, il n’était pas l’égal du jeune Kyoshiro, non, mais ce dernier fut tout de même soulagé que le combat se termine aussi rapidement. Il n’était plus jaugé, il n’était plus jugé car ces hommes et ces femmes qui, silencieusement, se rendaient compte qu’il n’était pas juste un prétentieux mais qu’il était aussi rapide et doué…assez rapide et doué pour leur faire fermer leurs gueules. N’ayant même pas besoin de reprendre son souffle, le jeune homme raffermit sa prise sur le manche de son sabre en attendant que son prochain adversaire ne rentre sur ce ring improvisé, son visage se décomposa aussitôt en voyant cette…étrange créature apparaître devant lui. Était-ce une femme à barbe ou un travesti qui se tenait fièrement devant lui, tentant de l’aguicher pour le déstabiliser ? En tout cas c’était gênant et cela faisait froid dans le dos au jeune homme qui se demandait bien comment il allait pouvoir aborder le combat face à cette…femme…cet homme…ce…truc ? Fort heureusement une sublime jeune femme, facilement la plus belle femme que le jeune homme ait pu voir durant sa jeune vie, apparut en annonçant son intention de combattre ce travesti. Se secouant la tête pour essayer de clarifier son esprit et de passer outre cette situation originale et gênante, le jeune garçon recula et laissa se dérouler ce combat qui, lui aussi, ne dura qu’un instant. La jeune femme n’était pas seulement incroyablement belle, elle était aussi très agile et assez rapide pour mettre au tapis son camarade sans avoir besoin de se forcer. De toute évidence dans cet équipage il y avait plusieurs éléments qui méritaient d’être affrontés…et le jeune bretteur s’apprêtait à affronter le plus terrible d’entre eux : le capitaine. Malheureusement, avant de se battre, le capitaine désirait connaître l’identité. Déglutissant bruyamment, ne pouvant cacher le stress provoqué par son obligation de parler de lui en public, le jeune homme se fendit d’un sourire gêné et, se courbant en signe de respect, parvint à lâcher un : « Je…je m’appelle Kyoshiro. Enchanté de vous connaître. » Voilà, les présentations étaient faites et le combat allait pouvoir enfin commencer. Les hommes et les femmes, à la vue du capitaine descendant de son perchoir et empoigna sa rapière, s’écartèrent afin de rendre le ring un peu plus grand qu’il ne l’était jusqu’à maintenant : ce ne serait pas superflu. Mais ce n’était pas un rookie que le jeune niais affrontait, c’était un combattant expérimenté et il allait besoin d’user de toute sa concentration pour pouvoir s’en sortir. Le silence s’installa, il fit paix dans son esprit et parvint, le temps du combat, à oublier les regards des autres pour se concentrer sur son opposant, dont la posture l’incita à faire le premier pas…et il le fit. Tenant son manche à deux mains pour plus de contrôle et de rapidité d’exécution, le jeune homme fondit sur son adversaire à une vitesse admirable…le combat put enfin commencer. Les regards médusés des spectateurs traduisaient la surprise générale de voir un affrontement de cette qualité, affrontement dont certains ne parvenaient pas toujours à suivre tous les mouvements tant ces derniers s’enchaînaient à une vitesse folle : c’était une véritable danse plutôt qu’un brutal affrontement. Pour une fois le jeune homme n’affrontement pas quelqu’un qui n’usait que de force brute pour vaincre, il affrontement quelqu’un qui esquivait, parait et contrait ses propres attaques, le forcément à agir de la même façon, formant ainsi une espèce de boucle infinie d’attaques et de contre-attaques variées, violentes et rapides jusqu’à ce que l’un d’eux fasse une erreur. Mais aucun n’en fit. Quinze minutes durant, les deux hommes s’affrontèrent avec une violence et une concentration inouïe, faisait pleuvoir les étincelles à chaque fois que leurs lames glissaient l’une sur l’autre dans une sublime danse à laquelle nul ne s’était attendu. Mais le temps permit au jeune homme de comprendre que son opposant ne se battait clairement pas à fond, comment lui en vouloir ? Ce capitaine avait bien plus d’expérience que lui, il avait dû se battre contre des adversaires autrement plus déstabilisants et mortels que lui, il ne faisait donc que jauger son opposant. De toute évidence, le léger sourire sur le visage du capitaine était la preuve que son opposant n’était pas totalement mauvais. Mais il décida quand même de donner le coup final. Subitement, après quinze minutes ininterrompues, l’homme fondit sur le jeune niais et le tranchant profondément au niveau du flan…vous voudriez voir sa réaction lorsque a fine lame passât à travers le corps de son adversaire comme s’il n’était qu’un fantôme sans consistance ? Vous ne le saurez pas, tant pis pour vous, vous n’aviez qu’à être là ! Le jeune fantôme réapparut derrière le capitaine et, en un simple mouvement, créa une colonne d’énergie qui percuta le capitaine et le propulsa violemment contre le mât au centre du ring. Un instant après le capitaine ouvrit les yeux et aperçut Kyoshiro, tout près de lui, sa lame une fois encore contre sa gorge. Un sourire naquit sur le visage du capitaine lorsque celui-ci rengaina sa rapière et félicita le jeune homme en lui ébouriffant les cheveux. La réaction de jeune niais ? Il se plia presque en deux, se courbant en signe de respect et de remerciement, avant d’ajouter le plus honnêtement du monde : « Merci beaucoup pour cet affrontement. » Oui, il savait qu’il lui restait un tout dernier combat mais, après un tel combat si acharné, il avait surtout besoin de reprendre son souffle. Après et seulement après il repartirait combattre. S'asseyant en bordure du bateau, les curieux s’écartant pour lui laisser la place, il laissa les secondes s'écouler afin de reprendre son souffle. | | | | |
| | Mar 22 Avr - 15:05 Cloé vs Kyoshiro Voilà que le capitaine fut vaincu par cet homme nommé Kyoshiro. La belle était le dernier combat de la journée. Le soleil commençait à tomber. Des couleurs orangés se mélangeaient au ciel d'un bleu clair. Rey calma la foule et présenta ce bretteur à la population. L'homme était fier de voir un combattant aussi doué. - Nous avons un nom sur ce visage. Voici Kyoshiro, le téméraire !Des hommes et des femmes prononçaient ce nom avec vitalité. Cependant, les matelots du Cornelia commençaient à prononcer le nom de leur champion, enfin la championne. - Cloé... Cloé... Cloé... Cloé ! CLOÉ ! CLOÉ ! CLOÉ ! CLOÉ !Le capitaine fit signe à ses hommes et à la foule de se taire un instant. Un silence envahit le pont. Sur le ring le capitaine aux côté du téméraire. Il se tourna vers l'homme. Il parla à l'homme d'une voix basse. - Tu as donc compris. Tu vas combattre une femme. Mais tu dois forger ton cœur. Elle est aussi belle qu'un ange et féroce comme une lionne. C'est ma protégée et mon meilleur bretteur. Bon courage !Le capitaine envoya une grande tape dans le dos de l'homme et rigola fortement. Les matelots semblaient de plus en plus exister. Parmi ces hommes des mers, la belle défilait avec une détermination sans pareil. Marvin, le second avait vendu la mèche à la belle. Elle savait qu'elle était le fameux "lot". Les cheveux de la belle étaient attachés par une tresse longue. Sur son ceinturon, il y avait sa rapière. Elle avait vêtu une tenue de combat très sexy. Un haut de bikini noir avec des lanières de cuir sur les bras, cuisses et abdomens, un short noir et pieds nus. Cette beauté fatale faisait de l'effet. Les âmes des plus faibles semblaient partir au paradis. Des femmes cachaient les yeux de leurs maris. Voilà que la belle avait un autre ennemi : la jalousie féminine. Cloé se positionna à quelques mètres de son adversaire. Ses yeux bleus se plongeaient dans ceux de l'homme. Voilà que le duel avait commencé. Ce n'était pas un duel que l'on pouvait voir. Cloé ressentait l'envie de son adversaire et elle savait que l'homme ne connaissait pas ce lot. Les gens commençaient à se poser des questions. Durant plusieurs minutes durant, aucun mouvement ne fut exprimé par la jeune femme. Le soleil céda sa place à la nuit. Les matelots allumèrent des torches et des lanternes, l'ambiance avait complètement changé. Quand la dernière des lanternes prit vie avec une flamme jaune puissante, Cloé se décida. Elle agrippa le fourreau de son arme et glissa en direction de l'homme dans une vitesse spectaculaire. Elle avançait de front. C'était risqué. Le capitaine était sur un tonneau et il croisait les bras. Son visage était fermé et concentré sur le combat. La belle vit un geste de son adversaire. Elle esquiva d'une roue sans les mains sur le côté gauche. Encore une fois, des âmes de pauvres hommes un peu trop sensibles n'avaient pas réussi à tenir le choc. Les matelots encourageaient leur championne. Une partie de la foule avait quitté cet événement. Il ne restait que les gens passionnés de combat. Cloé donna un nouveau assaut. Cette fois, elle attaqua le flan de l'homme. Avant de sortir sa lame pure du fourreau, elle se stoppa sur place. La demoiselle ressentit un danger. Elle ne savait pas d'où cela venait. Elle glissa en arrière. Sa position était défensive, elle garda une main sur le pommeau de la rapière et observa l'homme. Ce n'était pas le même combat que celui avec Rey. Elle entendit la voix de son mentor parmi la foule. - C'est un autre niveau. Tu vas devoir dépasser tes limites ma petite fleur.Après les paroles de son capitaine, elle expira et inspira. Elle se délesta des lanières de cuir sur son abdomen et ses bras. Les hommes du Cornelia sifflèrent la belle. - En plus d'être une bonne combattante, elle est le trésor du navire.Subitement, Cloé se dirigea vers le mousse qui avait prononcé ces mots. Il avait donné une piste de la récompense à ce Kyoshiro. Elle stoppa son élan car elle sentit une pression étrange émanant de son adversaire. Son corps lui dicta de fuir au plus vite. Ce que la demoiselle fit. Elle monta sur le mât central dans une danse angélique. Elle se tenait en hauteur. Elle ne vit son adversaire. Elle balaya la foule, mais rien. Soudain une main chaude sur son épaule. Dans un sursaut, elle perdit l'équilibre depuis le poste. La chute allait être douloureuse pour la jeune femme. Rey se leva de son siège et les matelots regardaient impuissant la scène. Les règles étaient précises, aucune intervention dans un affrontement. C'était évidant que Cloé allait finir sa course sur le plancher du pont supérieur. Cependant, elle n'abandonna pas. Avec la lame de sa rapière, elle réussit à arrêter sa chute. Le corps de la jeune femme était suspendu dans le vide. Elle leva sa tête pour voir Kyoshiro, mais la vigie était vide. Avait-elle rêvé ? Elle retira sa lame du bois. Elle chuta de quelques mètres sur le pont. Avec ses capacités de maudite, elle roula sur le sol et glissa. Quand elle se releva, elle entama une tornade de coup dans le vide. Elle se sentait observer et menacer. Son cœur battait de plus en plus. Sa tête bouillonnait. Elle savait qu'elle était en difficulté, mais à ce point. Une part d'elle était tétanisée. | | | | |
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| Mer 23 Avr - 3:56 Gagne et ton lot sera... « Le téméraire ? Mais je… » Au cours de ses quelques combats, quand le recours au sabre devenait une nécessité, le jeune homme avait eu l’occasion de se mesurer à différents types d’armes. Si l’arme la plus répandue était bien sûr le sabre d’abordage, une arme à la lame légèrement courbée, largement utilisée pour sa facilité de maniement et sa portée raisonnable, le monde était répandu de combattants qui aimaient travailler sur l’originalité de leur style de combat en employant des armes assez méconnues ou que peu de gens savaient contrer dès le premier affrontement. Car généralement, dans un monde aussi sombre que celui-ci, le premier combat contre un adversaire plus mortel que soit était toujours le dernier combat auquel on participerait. En fouillant dans sa mémoire le gardien se souvenait encore combattu une fois un homme assez grand fin se battant avec une espèce de trident, arme assez singulière en soi mais elle n’était absolument rien en comparaison de c’un autre homme se battant avec des katars, ces espèces de lames à la poignée horizontale et au potentiel perçant impressionnant. Ce monde était vaste et les armes étaient issues de tous horizons mais ce n’était que la seconde fois de toute sa vie que le jeune homme était confronté à une lame aussi fine et légère que celle-ci. Si chaque arme avec ses qualités et ses défauts, il ne fallait pas être un génie du maniement des armes pour voir quels étaient ceux de cette fine arme dénommée rapière. Cette arme était fine et rapide, son maniement était aisé et souple mais la finesse de la lame rendait cette arme surtout efficace en estoc et très peu résistante au choc. Lorsque l’on maniait une rapière il fallait esquiver quand nécessaire et dévier les coups au lieu de tenter de les bloquer ou les parer car c’était le meilleur moyen de briser la lame : cette dernière résistait très mal aux chocs. Si le jeune homme avait, par chance, réussi à surprendre son adversaire en employant une technique inattendue dans un tel duel de lames, le jeune bretteur n’était pas assez stupide au point de croire que cette petite ruse fonctionnerait une deuxième fois. Contre son prochain adversaire il allait devoir faire preuve de plus d’inventivité et de concentration pour sortir victorieux. En parlant du loup, ou de la louve dans le cas présent, le jeune homme se redressa et aperçut son adversaire entrer en scène : un ange trop peu vêtu pour que ce soit décent. Elle était sublime et vêtu bien trop légèrement, si légèrement que le jeune garçon devint rouge jusqu’aux oreilles tant cette situation le mettait mal à l’aise. Tout niais qu’il était, pensiez-vous qu’il était très à l’aise avec des membres de la gente féminine ? Non, il était extrêmement timide et ne savait pas vraiment comme les aborder. Alors devoir en affronter une qui avait plus de peau à nu que de tissu recouvrant son corps…c’était gênant et intimidant pour Kyoshiro. Mais il devait le faire ! Se courbant en guise de salut, n’osant regarder la femme, le jeune homme ajouta : « En…enchanté. Faisons un beau combat. » C’était donc le moment de se préparer et, se redressant, le jeune homme plongea son regard rouge vif dans le bleu de son opposante avant de fermer les yeux et de se mettre en garde, posant le pied droite devant et posa sa main droite au-dessus du manche de son arme, prêt à extirper la lame de son fourreau avant violence. Laissant son adversaire faire le premier pas, il ouvrit ses yeux au dernier moment et usa d’une feinte, feignant de sortir son sabre, lui permettant d’étudier les mouvements de la demoiselle qui usa d’une pirouette pour esquiver le coup supposé et de reculer. Elle comprenait sans doute que son opposant serait plus coriace que le précédent…et c’était peu dire. Le jeune garçon effaça son expression niaise de son visage pour laisser uniquement un visage figé dans une expression de concentration intense et impressionnante. C’était une personne totalement différente de tout à l’heure qui faisait face à la demoiselle, il n’était plus timide mais si intensément focalisé sur le moment présent qu’il n’entendit même pas la phrase de l’autre matelot. Et en un éclair le combat début, après quelques échanges rapides la demoiselle s’envola dans les airs, tentant d’échapper au jeune homme pour je ne sais quelle raison mais, finalement, ce dernier la rattrapa et posa sa main sur son épaule pour signaler qu’il était inutile qu’elle tente de fuir. Une fois la demoiselle redescendue et calmée, le combat put reprendre sous la forme d’une véritable pluie d’étincelles et un concerto de lame crissant et glissant sur l’autre durant plusieurs minutes. Plusieurs minutes faites d’attaques et de parades, d’esquives et d’estocs, de tranchages et de blocages si bien que, à mesure que les minutes défilaient, les mains se faisaient plus trempées du fait de…eh bien…la transpiration. Et arriva ce qui devait arriver. Après un balayage au sabre que la demoiselle esquiva magnifiquement grâce à un petit saut de toute beauté, cette dernière se lança dans une série d’estoc au niveau du haut du torse du jeune homme, afin de le faire reculer en le forçant à esquiver ou à bloquer. A force de mouvements répétitifs, du fait de la transpiration, la demoiselle finit par laisser glisser sa rapière des mains, qui vint se planter dans le mât, à peine à deux centimètres du visage du jeune homme qui, surpris, ouvrit des yeux ronds comme des culs de bouteilles en regardant la lame finir sa danse dans le bois juste à côté de lui. L’espace d’un instant la surprise brisa la concentration du jeune homme qui, surpris, après avoir fixé la demoiselle pour y trouver une réponse à ce qui venait de se passer, se retourner vers la lame et, de sa main libre, empoigna le manche et l’extirpa du mât sans ménagement. Rapidement, le jeune homme s’approcha de son adversaire et lui tendit respectueusement le manche, le plat de la lame reposant sur son bras, brisant le silence qui s’était installé en lançant : « Je…j’imagine que vous voudriez la récupérer. Tenez. » | | | | |
| | Jeu 24 Avr - 20:07 La défaite La combattante avait combattu avec vivacité. Cependant, un faux envoya la rapière valdinguée dans le mât principal. La demoiselle regardait son adversaire, elle était un peu gênée. Sa maladresse n'avait pas pour objet de blesser l'homme ou de le viser. Une personne dans le public perdit connaissance face à cette situation spontanée. Quelques rires venant des matelots et des spectateurs venaient apporter un peu de soulagement à la jeune fille. Elle se tenait debout à se frotter la nuque et à émettre un sourire. Soudainement, le bretteur retira la lame et la redonna à la demoiselle. Ce geste de gentillesse laissa la belle un peu sur le cul. Ses grands yeux bleus s'écarquillaient de plus en plus et ses joues devaient roses. Elle admirait le jeune homme. Dans son attitude et son comportement, pour elle, elle ne voyait qu'une chose : un vrai combattant dans l'âme. Voilà qu'en elle, une nouvelle énergie lui donna la force de reprendre le combat. Mais avant, elle voulait agir comme l'homme en face. Elle le salua respectueusement. - Je me permets d'interrompu le combat. Je n'ai pas agis comme il le fallait. Permet-moi de rectifier mon erreur.Elle se retourna et se perdit dans la foule. Puis elle revient avec un haut couvrant sa poitrine et un pantalon collant la silhouette de ses jambes parfaites. Elle afficha un visage sérieux et déterminé. Elle se positionna devant son adversaire. Elle était en garde de sixte. C'était une garde traditionnelle dans le maniement d'un fleuret ou d'une épée. Le combat reprit pour les deux épéistes. Cloé enchaînait les retraites, les fentes et les redoublements de fentes. Le son métallique des armes sonnait comme une mélodie. Le capitaine avait les yeux fermés et visionnait la scène grâce à la mélodie créée. Voilà, que le capitaine fronça les sourcils. Il ouvrit les yeux. Il vit la demoiselle faire une fente sur son dessous, c'est-à-dire en bas à droite de son corps, puis elle enchaîna sur un pas de glisse engageant le redoublement de fente. Cette technique consiste à faire une feinte vers l'arrière pour mieux pénétrer sous la ligne de supination, c'est-à-dire sous la garde de l'adversaire. Avec le pied droit, elle pénétra dans une ouverture. Ses capacités glissantes lui permirent d'avancer avec fluidité et vigueur. La demoiselle se tenait contre le torse du jeune homme. Elle avait réussi à pénétrer dans la garde de l'adversaire. Elle tenait la lame de son arme en diagonale, la pointe s'arrêtait contre la mâchoire du garçon. Quand le regard de la jeune femme s'enfonça dans celui de l'homme, elle eut le visage écarlate. Ses joues lui brûlaient. Elle s'enroula comme un serpent pour se retrouver dos à dos. Puis, Cloé fit une percée pour s'éloigner. Elle reprit son souffle et elle gardait ses yeux rivés sur le bretteur. Son corps lui criait d'essayer un nouveau mouvement, une combinaison. En secret, elle imaginait des techniques, mais la plupart étaient trop compliquées et elle les avait abandonnés. Mais celle qu'elle allait exécuter, elle ne l'avait réussi qu'une seule fois. C'était l'opportunité rêvée pour le réessayer. Dans un élan en direction de son adversaire, au dernier moment, elle balança sa jambe droite dans les airs et poussa avec l'autre pour gagner de la hauteur. Quand elle sentit son corps être monté à son apogée, elle fit une rotation sur son axe avec la lame de la rapière. - Exemple du mouvement:
Cette technique était similaire du tornado cut, mais elle avait réussi à inclure une notion aérienne en plus. Cette pirouette armée se dirigeait en direction de la cible. Mais cette prouesse fut vaine. Le corps angélique tournée dans les airs, le pied gauche toucha les planches. Toutefois, elle glissa maladroitement. Le dos de la jeune femme cogna violemment sur le pont. La foule était comblée par le spectacle échangé entre les deux combattants. En voyant, la demoiselle à terre, les spectateurs commençaient à crier le nom du gagnant. Le capitaine quitta son siège pour aller voir sa protégée. Cloé se releva et était prête à remettre le couvert pour continuer l'assaut. Mais le corps n'arrivait plus à suivre la détermination de la belle. C'était Rey qui lui arrêta son entrain. - Bien, bien. Nous avons notre gagnant. Ma championne a fait de son mieux.Cloé avait une respiration saccadée. Dès qu'elle se relevait, son corps affaiblit céda encore et encore. Rey se mit à la hauteur de la jeune femme. - J'ai annoncé ta défaite. Repose-toi.Cloé lui sourit et se résigna. Un matelot l'aida à tenir debout. Il dirigeait la belle vers le gagnant. Cloé faisait que pleurer, mais un large sourire était dessiner. Elle n'était pas triste. Elle avait compris ses limites et sa faiblesse bien trop présente pour elle. - Merci pour la leçon Kyoshiro !Pendant ce temps, le capitaine se dirigea vers le gagnant lui donnant un bon de couleur dorée avec des écritures noires dessus. - Voilà pour toi. Un repas dans un restaurant gastronomique avec le plus beau trésor du Cornelia, Cloé Bellavi.La soirée s'annonçait lentement, il était dans les alentours de vingt heures ou un peu. L'activité nocturne avait engagé le pas sur celui de la journée. Cloé avait repris un peu plus de force et s'était changée pour l’occasion. Elle n'avait pas trop le choix et puis elle voulait un peu plus connaître ce bretteur. La demoiselle avait revêtu une robe légère et de couleur blanche, celle qu'elle avait utilisée pour un concours de beauté. Elle attendit sur le quai Kyoshiro. Le restaurant était situé un peu loin du port dans la partie haute de la ville. | | | | |
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| Ven 25 Avr - 16:35 Gagne et ton lot sera… Il arrivait quand lors d’un combat tout ne se passe pas comme prévu et que ce qui devait être un combat facile se change finalement en une lutte horriblement difficile. Comment était-ce possible ? Parce qu’il n’y avait pas que le talent pur et l’entraînement qui rentraient en compte lors d’un combat, aussi banal ou amical puisse-t-il être. Le terrain sur lequel se déroulait le combat était une donnée à ne pas passer sous silence car, par exemple, si le terrain était boueux ou instable, un simple faux mouvement pourrait faire basculer l’issu même d’un combat. Dans le même domaine, les conditions météorologiques étaient également à prendre en compte car elles pourraient avoir un effet direct sur l’état du terrain ce qui nous ferait revenir au point précédent. Cependant, au cours de ses quelques combats menés consciemment, sans l’appui de son sabre gardien dont il ignorait jusque l’existence, le jeune bretteur n’avait jamais été vraiment confronté à ce type de situation. Peut-être était-ce parce que les combats se finissaient en l’espace de quelques poignées de secondes et ne duraient pas plusieurs minutes, comme ce fut le cas ici, mais il n’avait jamais vu le corps d’un combattant lui faire défaut en point de lâcher son arme sans qu’il ne l’ait voulu. Oh fort heureusement ce n’était qu’un entraînement et cette petite glisse n’avait pas causé mort d’homme, contrairement à ce que l’évanouissement d’une personne du public aurait pu suggérer, cette petite bourde semblait même amuser certains camarades de la demoiselle. Pourquoi ? Kyoshiro était bien trop concentré sur le combat pour s’interroger à ce sujet. Sans plus attendre il empoigna fermement la lame plantée dans le mât et la rendit à sa propriétaire qui, apparemment, ne semblait pas s’attendre à un tel geste de courtoisie. En général, dans un combat à mort, il était vrai que les combattants devaient profiter de chaque occasion pour surpasser leur adversaire et le terrasser…mais il restait tout de même des combattants qui avaient gardé un certain respect et un certain sens de l’honneur, des combattants dont le jeune niais en faisait partie. Quel intérêt avait-il à attaquer un adversaire désarmé, d’autant plus lors d’un match amical qui pourrait être assimilé à un entraînement ? Ce n’était pas honorable ni respectueux et ce n’était en aucun cas la façon de faire du jeune homme. Attaquer un adversaire désarmé, sérieusement ? Cela revenait, pour lui, à la même chose qu’attaquer un innocent…et je n’ai pas besoin de vous dire que c’était un tabou à ses yeux. Il remit donc respectueusement la lame à sa propriétaire et, répondant à son annonce, pencha légèrement la tête en avant tout en ajoutant : « Je vous en prie. Faites donc. » Le combat reprit de plus belle et le jeune homme admirait réellement la façon qu’avait la demoiselle de se battre avec acharnement, de lancer assaut sur assaut afin de lui forcer à reculer et à esquiver, se mettant dans des positions qui favorisaient la création d’ouvertures dans lesquelles la demoiselle pourraient espérer s’engouffrer. Après tout n’était-ce pas la meilleure des tactiques pour une lame aussi fragile que la sienne ? Rester à distance de frappe du sabre de Kyoshiro n’était pas la solution, c’était prendre le risque d’être forcé de devoir parer un coup, parer un coup de trop qui briserait cette fragile petite lame. Alors que faire ? Aller là où le tranchant du sabre ne pouvait l’atteindre, s’engouffrer dans la défense du bretteur, se rapprocher tout contre lui et le frapper avec son corps plutôt qu’avec son arme : le déstabiliser. Et c’est ce que la belle demoiselle fit, ou du moins était-ce ce qu’elle avait l’intention de faire lorsque sa rapprocha à quelques petits centimètres du corps du jeune homme, jeune homme que cette proximité aurait certainement mis mal à l’aise et fait rougir comme une tomate s’il n’avait pas été aussi concentré sur ce combat. Pestant intérieurement contre sa défense mole et son absence de réactivité face à cette percée, le jeune homme se prépara à faire un bond en arrière afin de s’écarter, et de retrouver les pleines portée et efficacités de son arme, mais la demoiselle décida subitement de reculer et de prendre de la distance. Pourquoi ? Le sourcil arqué du jeune homme ne pouvait vraiment masquer sa surprise quant à ce mouvement étrange et injustifié. Voyant la demoiselle reculer et décider de le charger, le jeune homme bascula son sabre en arrière, traçant un arc de cercle sur le pont tout en se campant sur ses position et la suite se passa en un court instant. Le jeune homme fondit également sur son adversaire et fit remonter son sabre dans le but de trancher au niveau du ventre et de forcer la demoiselle à se replier…mais celle-ci fit preuve d’une agilité sans pareille et bondit au-dessus du jeune homme qui, dans un réflexe, commença à lever son sabre afin de protéger sa tête et son dos. La demoiselle chuta et ne put terminer son mouvement, achevant ainsi ce court mais intense combat C’était fini et les deux adversaires se rapprochèrent l’un de l’autre, Kyoshiro se courba vers l’avant en signe de respect et de remerciement avant de répondre à la charmante demoiselle : « Merci infiniment pour cet échange. Sur votre dernière action j’étais battu. » Non il ne disait pas ça pour être gentil ou pour enfoncer le clou en rappelant que s’il elle ne s’était pas foirée de la sorte elle aurait pu l’atteindre. Il disait cela car à ses yeux c’était la pure vérité, à ses yeux sa propre position était trop instable pour assurer une défense correcte, défense que la demoiselle aurait pu percer pour atteindre son corps. Le sport en avait décidé autrement mais elle avait fait preuve d’inventivité et d’une souplesse inattendue, c’était une autre leçon que le jeune homme allait se presser de retenir : prévoir même l’inattendu. Rangeant son sabre il laissa un homme lui apprendre que, finalement, le prix qu’il venait de gagner était un repas avec la superbe demoiselle qui se tenait debout devant lui. De retour à la réalité, sans être concentré sur le combat, il comprit ce que cela signifiait et devint immédiatement rouge comme une pivoine, gêné et intimidé à l’idée de se retrouver en tête à tête avec une si charmante personne…et avec une fille, pour ne rien arranger. Trainant son regard sur le pont afin d’éviter de croiser celui de la demoiselle ou de quiconque, le jeune homme bredouilla : « Je…mais je…je ne sais pas si j’oserais. » Les hommes de l’équipage tentèrent de le rassurer et de lui donner quelques conseils, pas forcément toujours de très bon goût mais des conseils quand même et, à mesure que le temps passait, le jeune homme put enfin voir la demoiselle arriver dans sa robe et là : « Waow. Enfin je veux dire, vous êtes ra…ravissante.» Immédiatement il se frotta la tête et les cheveux, signe d’une certaine gêne car il savait que sa timidité devait le rendre ridicule aux yeux de tous. Mais que pouvait-il y faire ? Il n’avait jamais travaillé ce point, jamais abordé une femme par peur du ridicule ou simplement par timidité et il était aujourd’hui mis au pied du mur. Déglutissant pour se redonner du courage, le jeune homme présenta son bras à la demoiselle, un marin lui ayant dit que c’était ce que les gentlemen faisaient, avant de lui demander : « Y allons-nous ? » | | | | |
| | Sam 26 Avr - 16:29 Allons manger... ou pas La jeune femme se tenait devant son cavalier, son visage affichait un sourire léger et sincère. Rey s'avança aux côtés de Cloé. Le capitaine se permit de lui indiquer le chemin pour trouver l'établissement. Il fallait aller en direction de la ville et trouver une fontaine de sirène tenant une jarre, ensuite prendre la ruelle de droite et marcher environ cinq minutes. Cloé semblait un peu perdue par les explications un peu vaseuses de son mentor. Quand celui-ci laissa les deux jeunes, la demoiselle regardait Kyoshiro pour lui demander. - J'espère que tu as du temps à perdre car on risque de se perdre plusieurs. Le capitaine donne parfois des indications.... à sa manière.Quand elle eut fini sa phrase, l'homme lui tendit son bras. Cloé regardait ce bras et puis le jeune homme. Cette attention particulière faisait battre le cœur de la jeune femme. Elle se sentait comme une lady. Elle enroula son bras délicatement, mais resta un peu éloigner de l'homme. Si elle se collait, les battements cardiaques allaient prendre un rythme un peu trop rapide et fort. Il fallait dire que son cavalier était plaisant et agréable à regarder. La jeune femme n'avait pas vraiment d'expérience avec les hommes, son innocence était sa fraîcheur, mais sa maladresse. Elle pouvait faire des signaux sans se rendre contre au sexe opposé. Durant la marche dans les ruelles, les gens encore présentes regardaient les deux jeunes. De l'extérieur, ils rayonnaient et la population était comme sur un nuage en voyant ce couple déambulait parmi eux. Même les anges se mélangeaient aux hommes. La jeune femme ne faisait pas attention et oublia les indications données par le capitaine. Dépassant la fontaine à la sirène, la voilà partit dans une toute autre direction. Elle se dévoilait à l'homme en discutant. Au début, c'était sur sa vie marchande et ses aventures sur les blues, puis son enfance et reprit sur ses aventures. Soudainement, elle jetait un regard autour d'elle. Il y avait un peu plus de monde qui entourait les deux jeunes. Elle entendit des murmures prononçant sa ressemblance avec l'idole des blues. Cloé était agacée. - Kyoshiro, tu peux le dire si je t'ennuis... Je vais encore apporter des ennuis à une personne...La belle lâcha le bras de l'homme et s'écarta lentement. À chaque pas la distance était installée et Cloé s'était renfermée sur elle-même. Voilà que des villageois s'interposèrent entre Cloé et Kyoshiro. La belle s'arrêta, car elle ne pouvait plus faire un pas. Être le sosie d'une personnalité était par moment difficile. Les gens demandaient à la jeune femme de poser et de donner des autographes. Cependant, malgré son agacement, la gentillesse de la belle permit d'exécuter les désirs de cette troupe de fanatiques. Cloé se sentait mal à l'aise pour son cavalier. Finalement, le gain du jeune homme allait être gâché par des villageois et sa ressemblance avec Calyssia. Puis subtilement, la belle se décalait sur le côté et en arrière pour trouver une faille. Elle aurait pu utiliser ses capacités de maudite, mais cela aurait effrayé ce petit monde. Dans un petit espace, elle tendit une main pour chercher son cavalier. Brutalement, la petite main de la demoiselle fut tirée. Le corps de Cloé se dégageait de la foule, le cœur de la belle s'emballait et apportait un nouveau éclat sur son visage. Quand elle aperçut le dos de son sauveur, celui-ci était différent. Un homme habillait comme un prince se tenait en héros devant la foule. - Que ma douce soit rassurée. Votre prince est venu vous sauvez et vous ramenez dans votre palais dorée auprès de moi. - Pardon?!Cet homme inconnu releva les jambes de Cloé et l'emmena hors de la foule. Il aperçut un autre homme et lui lança un regard sombre en le désignant. - Tu n'auras pas le cœur de ma belle, jeune bretteur ! Si tu veux défendre ton amour pour elle, alors défend-le !Cloé se débattait dans les bras de cet inconnu vraiment bizarre. Mais l'homme assomma la douce et disparut dans les ruelles de la ville. | | | | |
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| Sam 26 Avr - 20:43 Gagne et ton lot sera… Malgré les conseils que lui avaient procurés les différents camarades de la demoiselle, le jeune bretteur ne pouvait chasser les milliers de questions qui trottaient dans sa tête au moment où la demoiselle accepta de s’accrocher à son bras, tout en maintenant une distance raisonnable. Jamais auparavant, durant toute sa courte vie, avait-il été aussi proche d’une demoiselle si bien que, affublé de son visage éternellement rouge, le jeune homme suivit les instructions de la demoiselle pour se rendre au lieu du rendez-vous. Qu’allait-elle manger ? Qu’allait-elle penser de lui s’il s’autorisait à se goinfrer jusqu’à plus faim ? Qu’allait-il bien pouvoir trouver comme sujet de conversation afin que ce repas ne soit pas simplement un concerto de bruits de mastications et de couverts coupants et raclant les plats ? Comment allait-il faire pour cacher sa gêne et sa timidité mal à l’aise lorsque, face à face, ils n’auraient comme option que de se regarder l’un l’autre ? Ces questions s’entremêlaient tellement dans sa tête que le jeune homme ne remarque que trop tard qu’ils s’étaient trompés de chemin. C’était bien sa veine ! « M’ennuyer ? Pas du tout ! J’ai surtout peur que ce soit moi qui t’…vous ennuie » Mais bien vite l’homme et la femme furent séparés par une foule d’admirateurs et de curieux qui, apparemment, souhaiter parler ou avoir des autographes de la belle demoiselle. Était-elle connue ici, sur cette île spécifique ? Voyage constamment sur un navire le jeune homme doutait que cette théorie puisse être fondée…mais alors quoi ? À voir la gêne sur le visage de la demoiselle et son inconfort, le jeune homme supposa qu’on devait peut-être la confondre avec une autre personne et qu’elle était gênée car ce n’était pas vraiment elle qui devait méritait une telle attention. Mais en quoi était-ce important ? Patientant un peu, le jeune bretteur tenta de faire le tour de la foule et tendit son bras lorsque la demoiselle voulut se tracer un chemin à travers tous ces curieux et admirateurs. Mais ce ne fut pas la main du jeune niais qui fut attrapée, mais celle d’un homme aux habits chics et aux manières un peu trop exagérée pour être vraiment réelles. Qui était-il et que voulait-il à la demoiselle ? Voulait-il s’approprier cette personne comme s’il s’agissait d’un bien ou d’un animal de compagnie ? « Mon amour ? » Il venait d’assommer la demoiselle et tentait maintenant de fuir tout en provoquant le jeune niais, l’invitant à le poursuivre pour récupérer sa prisonnière ? Était-ce une blague ? Était-il vraiment sérieux en agissant de la sorte ? Apparemment et Kyoshiro n’hésita donc pas un seul instant à partir à sa poursuite...une des plus rapides poursuites du mondes car le prince aux autours tape à l’œil n’eut même pas le temps de franchir deux rues qu’il fut intercepté par l’autre « prétendant ». S’attendait-il à se faire rattraper si vite ? À ses yeux médusés le jeune bretteur supposait que non, c’était d’ailleurs d’autant plus amusant. « Pourriez-vous me remettre cette demoiselle ? Il était prévu que je nous mangions ensemble. » Était-ce la surprise ou l’arrogance qui interdirent au riche prétendant de répondre au « concurrent » qu’il avait devant lui ? Cela importait peu, des plans avaient été prévus pour ce soir et le jeune bretteur n’allait certainement pas laisser ce pompeux prétendant chambouler cette journée et cette soirée qui avaient pourtant fort bien commencées. « Permettez-moi d’insister, monsieur. Il serait dommage de salir vos beaux vêtements. » Enfin l’homme décida à ouvrir sa bouche ou au moins à agir. Posant la demoiselle délicatement sur un banc juste derrière lui, il enleva tout aussi délicatement ses deux gants blanc protégeant ses mains avant de les lancer à la face de son interlocuteur et de souffler d’un air suffisant : « Dans ce cas moi, Jean dit le Hardi vous défie en duel ! » Jeter des gants à la figure ? Qu’était-ce que cela ? Une cérémoniel ? Une façon de provoquer quelqu’un en duel dans son monde de riches arrogants ? Haussant les épaules en voyant son adversaire dégainer un mince fleuret, le jeune homme se tint droit comme un pique et ne bougea pas. Il ne bougea pas quand l’homme se mit à bouger, il ne bougea pas quand l’homme le chargea…mais il se décala au tout dernier moment, assez rapidement pour saisir la main de l’homme tenant l’arme et la serrer assez fort pour la lui faire lâcher. « Vous me le paierez un jour, manant ! » L’entraînement de bretteur avait doté le jeune homme d’une force certaine, il n’avait peut-être pas conscience de l’entièreté de force mais il savait quelle pression effectuer sur une main afin d’en broyer les os…il n’aimait pas agir avec violence sans quand la justice le nécessitait et il n’y avait rien de juste dans le fait d’enlever une innocente jeune femme. Au moins, cette douleur, il ne serait pas prêt de l’oublier. Le voir ainsi à genoux, recroquevillé par la douleur était assez plaisant...ou du moins aurait-ce été plaisant si Kyoshiro était du genre à se repaître d’un tel spectacle. Mais ce n’était pas le cas. Laissant le riche arrogant à la fierté blesser fuir, la queue entre les jambes et se tenant doucement son poignet douloureux, le jeune homme se rapprocha de la demoiselle et se rendit compte que sa course effrennée avait un peu malmené le haut de sa robe qui commençait à laisser apparaître un bout de…ahem…enfin vous voyez. Ni une ni deux, malgré sa tête de nouveau toute rouge, le bretteur se sépara de son manteau et recouvrit le corps de la demoiselle afin qu’elle n’attrape pas froid et que son corps ne soit pas ainsi, à la vue de tous. S’asseyant au bout du banc, positionnant la tête de la demoiselle sur ses jambes, il se mit à lui tapoter la joue très légèrement et délicatement afin de tenter de la réveiller. Quoi ? Qu’auriez-vous voulu ? Qu’il la jette dans la fontaine ? Qu’il lui retourne une violente claque ? Qu’il la secoue comme un poirier jusqu’à ce qu’elle se réveille ou qu’elle lui vomisse dessus ? Non, ce n’étaient pas du tout des solutions acceptables. « Cl…mademoiselle Bellavi ? Est-ce que ça va ? » | | | | |
| | Lun 28 Avr - 21:45 Jean Hardi le retour! En une fraction de second, la jeune femme eut sa vision s’obscurcir. Tout son être se plongea dans un monde hors du temps. Son imaginaire navigua dans des flots aux couleurs très vives. La jeune femme était dans un champ où chaque chose était possible. Par sa simple volonté, elle faisait apparaître des créatures et des lieux. Au début, c'étaient des créations simples. Des pavés flottants, quand elle posait un pied, elle quittait le sol et redescendait d'un coup. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Son imaginaire l'emmena dans des désirs plus profonds. Comme être sur un étrange oiseau aux couleurs bleutées et dorées. Elle se sentait très bien, à voler à travers des nuages sucrés. Soudain , les vêtements qu'elle portait semblaient faire ce qu'ils voulaient. Elle essaya de remettre la bretelle de sa robe, mais rien à faire, elle resta à sa place. Ce qui lui laissait apparaître sa peau porcelaine. Elle continua d'avancer dans son imaginaire et croisa des animaux étranges. Un lapin-chien qui bondissait vers une branche d'arbre. Cloé s'avança avec douceur. Elle y vit une grenouille-chat se tenir sur la branche. Des voix familières se faisaient entendre. Cloé sourit en reconnaissance celle de son ami Erwin pour le lapin-chien et celle de Ren pour la grenouille-chat. Elle envoya deux baisers vers les deux animaux. Deux cœurs immenses étaient propulsés avec les intentions de la belle à l'intérieur. Cet enfant bien créatif continuait sa marche sur une rivière de chocolat. Ses pieds étaient couverts par le met. Sur les rivages, elle vit des êtres chers :sa mère avec Crassie, Rey et tout l'équipage, Erwin et un homme animal. Un sourcil se monta. La curiosité de la jeune femme lui reprit et se dirigea vers son désir. Celui-ci fut arrêté par une couverture géante. Comme si elle était tiré vers une surface, son corps faisait le chemin inverse. Lentement des picotements se faisaient ressentir sur sa joue. Encore dans son imaginaire, la jeune femme essaya d'attraper la chose qui lui provoquait cet effet. Dans la réalité, le corps de la belle se souleva et prit dans ses bras le bretteur. Une voix un peu enfantine de sa part amplifia cette situation un peu embarrassante. - Je te tiens monsieur en barbe à papa!Quand les bras nus de Cloé étaient fermement accrochés autour de l'homme, la réalité fut de retour. Son visage regardait à droite puis à gauche. Une foule un peu gênée et voyeuse matait les deux jeunes. Elle avait ses bras autour sur du torse de l'homme. Doucement, elle relâcha son emprise et fut un peu déçu de ne pas être avec son ami imaginaire mangeable. Elle ne se recula pas suffisamment et se cogna à l'homme en voulant s'excuser. - Je suis vraiment désolé! Toute mes excuses!Elle lui envoya un sourire avant de se relever. Des murmures provenaient des gens, Cloé ne comprenait pas trop la situation. D'une part, elle ne prêtait guère attention à cette agitation quelconque. Des bruits venant de son ventre brisèrent le silence qui étaient installés entre les deux jeunes. Cloé empoigna l'homme et se mit à courir. Dans ses yeux une lueur enflammée lui donna les forces nécessaires pour avancer. - J'AI FAIM BORDEL!!!!!!!!!!!!!!!La voix puissante de la belle fit fuir les fanatiques et laissa la ruelle libre à nouveau. Cloé marchait rapidement sans trop essayer de trouver le fameux restaurant. Après deux ou trois minutes de marche rapides. Cloé ralentit et garda la main du bretteur. Pour elle , c'était comme tenir celle de Crassie. Quand elle dépassa une ruelle, par pur hasard elle tomba devant l'entrée du restaurant. - On a trouvé finalement.L'établissement était prestigieux, la devanture était lumineuse et soignée. Cloé se prenait à rêver quand brusquement une ombre lui barra la vue. C'étaient les agents de sécurité du restaurant qui étaient devant la belle. Son visage se transforma en celui d'une femme effrayante peu contente. - Tu ne vois pas que tu me gâches la vue, espèce de m...Quand elle vit des corps gonflés comme des ballons, elle commença à changer sa fin de phrase. - ... Monsieur musclé super bien taillé.Les deux hommes s'écartèrent laissant passé la jeune femme seule. - Kyoshiro, c'est toi qui a les tickets ? Elle se retourna vers son cavalier d'un soir et vit un homme costumé comme un pigeon avec les deux gorilles s'en prenait au détenteur des billets. La faim obligea la demoiselle à agir. Avant de faire quoi que ce soit, elle souffla un coup et se mit dans la peau de Calyssia. Elle savait que mentir et utiliser la réputation de quelqu'un d'autre était mal, mais pour pouvoir satisfaire son estomac, elle était prête à tout. - Il y a un problème avec mon compagnon peut-être?Elle jouait les demoiselles amoureuses et se serra contre Kyoshiro. Elle affichait un visage angélique. Elle se permit de faire sa chiante auprès du jeune homme. - Tu m'avais promis ce restaurant depuis deux mois déjà... Et il faut qu'on t'interdisse l'entrée... Moi qui avait prévu pleins de choses après....Elle regarda le riche qui se tenait au milieu et cligna de l’œil comme pour dévoiler les choses prévues. Elle continua à jouer son rôle. - Mais Calyssia.. Ma douce... Tu ne dois aimer que moi ! Jean Hardi le magnifique.- Dans tes rêves!Comme si elle avait découpé les sentiments de l'homme, celui-ci faisait signe aux deux gardes de laisser les deux jeunes tranquilles. Cloé resta accrochait et collait au bras du bretteur. Plus elle s'éloignait de la scène, elle glissa quelques mots à son cavalier. - C'est qui ce débile ? | | | | |
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| Mar 29 Avr - 3:29 Gagne et ton lot sera… Le jeune homme se doutait bien qu’une femme aussi jolie et au visage aussi angélique devait attirer le regard de bon nombre d’hommes sur chaque île où elle posait les pieds. Il devait se douter que les hommes devaient tout faire pour s’attirer les faveurs de la demoiselle, pour qu’elle leur accorde ne serait-ce qu’un regard ou un sourire. Mais pouvait-il imaginer que des hommes en viennent à se battre entre eux, à se blesser voire même à faire couler du sang pour obtenir les faveurs d’une telle beauté ? Certes elle était magnifique mais le jeu en valait-il la chandelle ? Devenir peut-être un meurtrier était-il vraiment nécessaire afin que cette demoiselle n’accorde un regard, ne serait-ce qu’un court instant ? Il venait d’en rencontrer un échantillon, il venait de rencontrer une personne qui était allée jusqu’à assommer l’être aimé afin de s’en emparer, comme d’un vulgaire objet, et de l’emmener loin de la personne avec laquelle il l’avait vue. Comment pouvait-il espérer qu’une telle rencontre puisse bien se terminer ? Comptait-il sur le syndrome de Stockholm ou était-il réellement utopiste au point de penser que, dès son réveil, mademoiselle Bellavi tombe immédiatement amoureuse de lui ? Oh bien sûr les atours de l’homme étaient le signe ostentatoire de sa richesse et du monde d’opulence et de luxe dans lequel il baignait depuis longtemps…mais était-ce suffisant ? Sans vraiment connaître la demoiselle, le jeune bretteur était à peu près persuadé que se marier avec un homme très riche n’était pas vraiment son but dans la vie. Voyagerait-il sur un bateau, sans jamais vraiment pour s’attacher, si c’était vraiment ce à quoi elle aspirait ? Kyoshiro se disait que non et espérait avoir raison. Tapotant délicatement la joue de la demoiselle qui semblait être une poupée de porcelaine, paisiblement endormie, le jeune homme fut totalement surpris lorsque la demoiselle émergea de son sommeil et l’agrippa en prononçant des paroles totalement insensées avant de se raviser. Qu’était-ce que cela ? Avait-il fini par rêver de quelque chose durant son cours sommeil ? Ce devait être la seule explication plausible pour justifier une telle réaction. S’écartant assez rapidement pour que le jeune homme n’ait pas le temps de rougir de cette proximité involontaire, la demoiselle cogna maladroitement le jeune homme et s’excusa immédiatement auprès de lui. Se redressant et se fendant d’un sourire afin de rassurer la demoiselle, le niais répondit : « Il n’y a rien à excuser. J’espère que vous allez bien. » La demoiselle avait été assommée sans ménagement et trimballée dans une position très inconfortable, il était donc normal que le jeune homme s’inquiète de son état de santé. Préféreriez-vous qu’il fasse comme si rien ne s’était passé ? Ce n’était clairement pas son genre. Elle avait reçu un coup, un coup peu violent mais un coup quand même et c’était suffisant aux yeux du jeune homme pour qu’il s’informer de l’état de la demoiselle. Le jeune homme n’eut pas vraiment de réponse ou du moins pas la réponse qu’il espérait mais il s’en contenta tout de même : la demoiselle se releva d’une traite et, attrapant la main du jeune homme, repartit en direction du restaurant en hurlant sa faim à qui voulait bien l’entendre. Qu’est-ce qui était le plus déroutant dans tout cela : qu’elle semble totalement indemne ou que sa personnalité ait l’air d’avoir totalement changé ? Décidément cette femme était pleine de surprises ! Suivant le mouvement sans vraiment réaliser ce qui était en train de se passer, le jeune homme et la demoiselle finirent enfin par arriver devant le restaurant en question mais les videurs à l’entrée semblaient peu enclins à croire que le jeune homme avait une invitation ou une réservation ici, même lorsqu’il leur colla les billets sous le nez. Comment aurait-il pu en être autrement ? C’était un restaurant chic où même les videurs étaient vêtus de costumes et de cravattes. Kyoshiro, en revanche, était habilél bien trop sobrement pour ce type d’établissement…quand il aurait plus d’argent peut-être s’achèterait-il un costume de ce genre-là, histoire d’impressionner et ne pas passer pour un pouilleux. Instant calmement auprès des videurs pour qu’ils puissent entrée, le jeune homme tourna sa tête et croisa le regard du riche couard de tout à l’heure qui tentait encore de convaincre la demoiselle d’être sienne. N’avait-il pas compris la leçon lorsqu’il avait failli avoir le poignet brisé par le jeune homme qui ne cessait de le toiser du regard ? Non, apparemment il se tenait toujours le poignet et le ferait pendant une heure ou deux encore. Mais pourquoi insistait-il autant ? Le bretteur ouvrit la bouche, afin de détourner l’attention du riche couard, en lui demandant : « Comment va votre poignet ? » Oh non cette fois il ne s’inquiétait pas le moins du monde de l’état de santé de cet homme, l voulait simplement lui faire savoir que la demoiselle avait déjà quelqu’un et était déjà accompagnée, il n’était donc pas utile pour lui d’insister de la sorte…mais il le ferait encore sans doute. Le riche pénétra donc dans le restaurant, vexé, mais reviendrait sans doute à la charge. Cependant, étrangement, la demoiselle ne semblait pas vraiment se rappeler de qui était cette étrange personne aux atours tape à l’œil et sans doute hors de prix. Effectivement tout c’était passé si vite qu’il était possible qu’elle n’ait pas retenu le visage de son kidnappeur…mais le jeune homme s’était déjà suffisamment occupé de lui pour ne pas donner à la demoiselle une raison de lui sauter dessus devant tout le monde. S’approchant de la demoiselle, il lui répondit donc tout aussi discrètement : « Un de vos prétendants que j’ai dû remettre à sa place. Je ne sais pas s’il est fou amoureux de vous ou envouté par votre b…beauté. » Était-ce une tentative ridicule de complimenter la demoiselle ou une simple et basique réponse à sa question ? Peut-être qu’il ne le savait pas lui-même, peut-être ne avait-il pas comment parler aux filles et agissait comme il pensait qu’il devait agir. Il préférait donc répondre le plus honnêtement possible. Reportant son attention sur les videurs à l’entrée, il finit par insister et ils acceptèrent enfin de les laisser entrer, les amenant au serveur. Inutile de dire que le jeune homme essaya de faire abstraction du regard curieux et presque méprisant que le serveur lui envoya en voyant sa tenue vestimentaire. Cela lui importait peu. Le restaurant était vraiment chic dans tous les sens du terme, tout ici transpirait le luxe, le bon goût et le raffinement si bien que Kyoshiro avait de plus en plus l’impression de faire tâche au beau milieu de tous ces gens…à l’inverse de Cloé qui, dans sa magnifique robe, semblait être comme un poisson dans l’eau. Laissant le serveur aider la demoiselle à s’assoir et distribuer les menus, le jeune homme finit par s’assoir face à la demoiselle et, sentant l’inconfort monter en lui, commença par dire : « Pour tout vous avouer je n’ai pas trouvé de sujet de conversation pour meubler le repas. Peut-être que vous, vous en trouverez un. Veuillez m’excuser » Pourquoi mentir ? Pourquoi faire croire qu’il était à l’aise ? | | | | |
| | Ven 9 Mai - 11:42 Repas-Combat-Fuite Voilà les deux jeunes dans l'entre de la gastronomie. Les ornements, moulures et autres fantaisies traduisaient l'univers. C'était un lieu réservé à une certaine élite. La jeune femme semblait être à l'aise et se mouvait d'une manière très gracieuse. Les deux personnes se faisaient guider par un serveur jusqu'à une table avec une vue sur la mer. La chaise se tirait et la belle s'installa. Deux menus furent posés devant les deux jeunes gens. Cloé s'empressa de le prendre. La demoiselle semblait un peu stressé, elle avait eu un comportement très familier avec Kyoshiro, même si c'était pour jouer le rôle de Calyssia, elle n'aimait pas trop utiliser de tels stratagèmes. Le menu cachait le visage de son voisin, Cloé pu respirer un peu. Elle lisait la liste de plats puis regarder les prix. Une simple salade fermière était à 25.000.000 berries, l'eau plate premium 60.000.000 berries. Plus elle faisait défiler les pages, plus les prix étaient pour elle une immense blague. Soudain, la voix de son partenaire d'un soir se glissa aux oreilles de la belle. Elle baissa le menu pour voir l'homme, elle vit un visage inattendue devant elle. Son visage devenue rouge pivoine et se cacha de nouveau derrière le menu. Elle acquiesça à son voisin. Cloé avait des battements forts dans la poitrine, son inexpérience pouvait la trahir par moment. Il suffisait d'une fraction de seconde pour que cette petite âme simpliste devienne tourmenté par une vague de pensées. La voix un peu tremblante de la jeune femme prit donc la parole. - Je... Veuillez pardonner mon comportement plus tôt. Être une copie d'une idole des blues n'aide pas, enfin si par moment. Je ne voulais pas être familière avec vous...Elle émit un long souffle et se ressaisit. - Les plats sont vraiment hors de prix ici. Je vous parie qu'on va manger trois feuilles de salades avec une goûte de sauce.Au même instant, un serveur apportait à une table voisine les plats commandés. Comme la belle l'avait deviné, il y avait trois fois rien dans les assiettes et les deux clients faisaient des bruits de satisfaction à chaque grain de sel dégusté. Cloé se retenait de rire face à un tel spectacle. Son corps commençait à se tortillait et ses yeux avaient des larmes. Elle libéra son rire. La salle se retourna en direction de la demoiselle. Cloé continuait à rire et celui-ci commençait à s'épuiser peu à peu. Un serveur était aux côtés de la jeune femme et essayait de calmer cette émotion un peu trop virulente pour un lieu aussi luxueux. Comme à son habitude, elle mit un doux sourire sur son visage et répondit à l'homme. - Pardonnez mon excès. Une mèche de cheveux me chatouillait le dos... Et je suis très une personne sensible. Elle envoya un clignement de l’œil pour le serveur et celui-ci partit avec les joues rosées et un visage ravi. Un autre souffle long fut dégagé de la belle. Sa voix devient un peu plus roque et son visage fut penché. Quelques mèches se déposèrent sur la table. La jeune femme était un peu agacée. - La beauté n'est qu'un outil... J'en suis l'instrument... Commandons.La demoiselle releva ses cheveux et leva sa main droite. Comme un éclair, un serveur était devant la table avec un carnet. - Vous avez donc choisi. Pour madame ?- Une coquille saint jacques en entrée, un pavé de loup de mer en plat et pour le dessert je vous ferais signe de nouveau.- Et Monsieur ?Le serveur nota la demande et repartit. Cloé reprit la conversation et pour détendre cette ambiance de cul fermé, elle fit une imitation du serveur à son voisin. Elle changea son visage et grimaça. Elle aimait faire le clown parfois et puis au fond d'elle, elle voulait montrer ses bons côtés à son voisin. Les autres clients commençaient à émettre des murmures. Cloé ne passait pas inaperçu et avec son agitation, elle devient le centre de l'attention rapidement. Dans ce genre de lieu, le silence et les bruits de mastications rythmés la vie du restaurant. Émettre des pointes d'agitation ou autres émotions étaient vu comme offensant. L'entrée vit le bout de son nez, Cloé salivait. Quand l'assiette fut déposé devant elle, ses yeux pétillants perdirent de l'éclat et fut remplacé par de la déception. Elle attendit que l'homme soit loin de la table pour émettre un commentaire. - On est mis au régime ici.De chaque côté du plat, une ribambelle de couverts. Cloé les connaissait et prit la fourchette trident pour les plats à base de poisson. Elle commença à prendre un bout. Quand elle dégusta le met, ses yeux étaient fermés et ses sourcils se levaient. Elle était étonnée voir surprise. Le cuisinier avait réussit à mettre autant de saveurs dans chaque parcelle. - Très raffiné. La portion est petite mais c'est comme ça. Et sinon, à part être un talentueux bretteur. Délivrez-moi un peu de vous et je ferais de même.Sa tête était un peu penché sur le côté et elle renvoyait un sourire amical à son voisin. Sa curiosité voulait combler la faille par quelques informations sur l'homme. Cloé fixait le visage de Kyoshiro pour essayer de découvrir un petit quelque chose qu'elle aurait pu oublier. Elle s'accouda à la table pour se mettre juste devant le visage de l'homme. - Vous avez un beau visage , un sou...- Votre plat. Veuillez contenir vos désirs dans notre établissement.Cloé se remit sur sa chaise et avec une mine râleuse. Elle se demandait en quoi son comportement était perçu comme déplacé. Elle regardait son plat et avant même de prendre les couverts requis, un homme très chic se tenait devant la table s'adressant au voisin de Cloé. - Monsieur, veuillez contenir votre dame. Des clients se plaignent. Etant le directeur de cet établissement, je vous conseille de lui rappellera les bonnes manières.Le directeur se retourna pour repartit on ne sait où, mais avant d'engager le pas sur son départ, il posa une dernière question. - Si je peux me permettre. Comment pensez-vous régler? Cet homme n'ayant jamais vu ce couple atypique, commençait à se poser quelques questions à leur sujet. Il ignorait Cloé mais rester fixer sur son partenaire. Dans les hautes sphères, la femme n’avait qu'un rôle de faire-valoir pour son compagnon. Le demoiselle bouillonnait et perdit patience. - Nous avons deux tickets pour déguster un repas dans votre établissement!L'homme retira son gant avant de gifler Cloé avec. Cette dernière posa sa main sur sa joue et regarda ce méprisable homme. - Vous êtes trop laxiste monsieur avec votre dame. Je l'ai corrigé pour vous. Avez-vous ces fameux tickets ?La belle commençait à atteindre sa limite, ce directeur avait osé la touché et pour elle il fallait renvoyer la balle. Au fond d'elle, elle savait ce qu'elle devait faire. C'était le même procédé dans le manoir du maître. Les femmes réduites à sourire et à porter la progéniture. Le directeur attendait et regardait Cloé. Celle-ci prit la parole dans ce long silence pesant. Elle s'adressa à Kyoshiro. - Réglons cette histoire et continuons notre repas. Inutile d'en venir aux mains ou à tout autre incivilité. Vous voyez bien que cet homme attend et très sensible concernant les dames. Peut-être est-il veuf ou simple homme. Je dirais simple homme.Dans les propos tenus, Cloé avait ridiculisé ce directeur et dévoilé son statut. L'homme prit les tickets avant de partir en furie. La demoiselle se leva peu après le départ du directeur. - Je vais me repoudrer.Sa chaise se recula et la jeune femme prit la direction des toilettes. En passant devant un mur végétal, elle entendit le direction et il n'était pas seul. - Ils essayent en plus de manger à l’œil. Ce n'est pas possible. Cloé ne continua pas son chemin et repartit à sa table. Au même moment, les deux agents de sécurité se tenaient derrière la demoiselle. Elle avait un pressentiment, le combat allait être la solution pour les deux gorilles. Elle pressa le pas en utilisant sa glisse. Des serveurs redirigeaient les clients présents à l'étage. Cloé arriva sur le dossier de Kyoshiro. - J'espère que tu as repris des forces. On va devoir faire quelques exercices et sans doute quitter les lieux. | | | | |
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| Sam 10 Mai - 14:34 Gagne et ton lot sera… À bien y réfléchir c’était une journée on ne peut plus surprenant que le jeune homme était en train de vivre-là, mais était-elle désagréable pour autant ? Oh non. N’était-ce pas pour cela qu’il avait choisi de prendre la mer ? N’était-ce pas pour faire face à l’inconnu qu’il avait soit disant pris son courage à deux mains afin de braver les éléments ? Même si c’était faux il se croyait capable de faire face à a peu près n’importe qui, il se pensait capable de surmonter tous les obstacles qui se poseraient sur sa route. Mais que dire de cette journée ? Il s’était imaginé passer ses journées à sauver la veuve et l’orphelin et cela il savait gérer, c’était la raison même de son existence que d’aider autrui, mais il n’avait pas prévu de devoir passer un repas en tête à tête avec une femme d’une beauté telle qu’elle était d’un tout autre monde que lui…un peu comme si un ange descendait et faisait face à un bouseux vivant dans la fange. D’ordinaire il était bien trop timide pour faire face aux demoiselles mais ici il était totalement désemparé et ne savait ni quoi dire ni quoi faire, par crainte de passer pour un bouseux ou par peur de se ridiculiser devant cette demoiselle. Elle semblait sophistiquée, elle semblait totalement à l’aise dans cet environnement comme un poisson dans l’eau alors que le jeune homme, en rentrant, commença à réaliser qu’il n’avait pas du tout sa place ici. Tout ici transpirait l’opulence la plus totale, les gens ne parlaient pas et ne se regardaient pas, les serveurs prenaient un ton bien trop cérémonieux en amenant les repas cachés sous des espèces de cloches qu’ils enlevaient au tout dernier moment, tous ces serveurs semblaient se déplacer bien trop droits comme s’ils avaient un manche à balai coincé dans un endroit non-prévu à cet effet et le tout était dérangeant aux yeux du bretteur. Il n’y avait aucune communication, aucune joie de vivre dans l’ambiance de ce restaurant si bien que le tout lui paraissait bien triste. Triste, c’était bien le mot. Bientôt l’ange descendu du ciel tint à s’excuser de son précédent comportement et, s’asseyant à sa table, le jeune candide se fendit d’un sourire pour la rassurer avant de rétorquer : « Oh non..je…ne vous excusez pas. Ce fut surprenant mais pas dérangeant. » Il ne savait pas comment les femmes pensaient, il ne savait pas pourquoi les femmes pouvaient être parfois aussi changeantes, il ne savait pas du tout comme aborder une demoiselle car il ne connaissait absolument rien à ces choses-là. Il ne savait pas s’il devait trouver cette soudaine proximité gênante ou agréable mais il supposait que cela n’avait pas dérangé la demoiselle et celui lui suffisait amplement. Devait-il la faire rire ? Devait-il tenter de la charmer comme certains des marins de tout à l’heure l’avaient suggéré ? Devait-il simplement se montrer prévenant et gentil comme il essayait de toujours le faire de manière générale ? Toutes ces possibilités se bousculaient dans sa petite tête si bien qu’il ne savait toujours pas que faire ou que dire…mais son inexpérience évidente transparaissait de façon évidente dans son regard. Bientôt la demoiselle émit un doute quant au fait que la qualité de ce restaurant ne voulait pas forcément dire que la quantité de nourriture allait être au rendez-vous, elle était même à peu près sûr que ce serait totalement l’inverse à la grande surprise du jeune homme qui, n’y connaissant rien au fonctionnement de ce type d’établissement chic, imaginait que tout était servi à profusion. Nourriture ou boisson, il supposait que les clients ne manqueraient de rien et, aux prix exorbitants affichés dans le menu, il pensait même, à tort, qu’ils pourraient peut-être se servir à volonté. Il sortit donc son nez du menu et, d’un air surpris, répondit à la demoiselle : « Vous croyez ? Je n’ai jamais été dans ce genre d’établissement, j’imagine que c’est un peu trop chic pour moi. J’imaginais qu’à ce prix-là la quantité serait au rendez-vous.» Imitant sa camarade, le jeune home tourna le tête vers la table voisine qui venait d’être servie et, malheureusement, la quantité n’était pas au rendez-vous mais cela semblait être tout à fait normal pour ces clichés qui devaient probablement être des habitués. Le candide ne put s’empêcher de lâcher un franc : «Ah. Bon bah…je n’ai rien dit. » Immédiatement, pour ne pas paraître rustre à dévisager ainsi les assiettes d’autrui, il rabattit son attention sur sa camarade qui essayait de détendre l’atmosphère et arriva à décrocher un sourire et même un petit rire étouffé à son voisin de table. C’était plaisant pour le jeune homme de ne pas ressentir, l’espace d’un instant, la pression inhérente à l’ambiance de cet endroit. Il devait bien se tenir, être parfait sous toutes les coutures et ne pas faire de vagues, c’était oppressant et cela le mettait mal à l’aise de ne pas pouvoir être lui-même en mangeant. C’était donc d’autant plus plaisant d’avoir en face quelqu’un qui se fichait des conventions, d’avoir une voisine de table qui tentait de rester elle-même et de détendre l’atmosphère même si cela voulait dire gêner les autres clients. Après tout ce n’était qu’un repas, nul besoin d’en faire tout un fromage. À force de déranger les clients c’est un serveur qui vint rappeler à l’ordre la demoiselle mais celle-ci usa avec brio de sa beauté afin d’amadouer le serveur et le faire repartir avec un sourire sur les lèvres. Elle ne voyait peut-être sa beauté que comme un outil mais c’était une partie d’elle-même, une partie dont elle ne pouvait se défaire et le jeune timide lui répondit donc : « Nous jouons chacun avec les instruments que la nature nous a donnés. Vous, votre évidente beauté et moi…disons que vous avez vu le principal sur le navire, tout à l’heure. » Il ne se trouvait pas particulièrement beau, même s’il savait que ses prunelles étrangement écarlates et son visage pouvaient attirer les regards, mais il faisait avec ce que la nature lui avait donné. Certains étaient doués pour la cuisine, certains étaient doués pour prendre la parole en public et avaient un certain charisme, d’autres étaient doués pour soigner les gens et d’autres étaient nés riches pour compenser leur manque de talent. Mais lui, comme d’autres, n’était pas doué pour la cuisine et ne pensait pas avoir de charisme : il était doué pour manier les armes blanches, quelle qu’elles soient, il était doué pour manier des instruments de mort qui, entre ses mains, étaient des instruments pour protéger la vie d’autrui. Ce n’était pas un talent donc on pouvait se vanter dans des fêtes, ce n’était pas un talent qui faisait un très bon sujet de conversation dans ce genre de repas mais c’était le seul talent qu’il pensait posséder. Le seul talent et il en usait avec précaution, sans honte. Bientôt le serveur se présenta aux deux compères en leur demandant ce qu’ils voulaient et, n’ayant pas vraiment étudié le menu avec plus de précaution que cela, le jeune homme lança : « Oh..je…la même chose. » Bien vite la demoiselle tenta de briser la glace et d’essayer de voir plus loin que le bretteur avec qui elle avait échangé quelques passages d’armes tout à l’heure, c’était tout à son honneur d’essayer de mieux connaître le jeune homme…surtout quand ce dernier n’osait pas faire de même au risque de paraître trop curieux. Levant les yeux au ciel afin d’essayer de trouver ce qu’il pourrait bien dire d’intéressant sur sa petite personne, le jeune homme finit par avouer : « Un peu de moi ? Oh..euh…il n’y a pas grand-chose à dire sur moi, vraiment. Je suis un éternel curieux j’imagine, et ce doit être cette curiosité qui m’a mené à vivre cette vie de nomade. J’aimerai voir tout ce que le monde a à offrir de merveilles…et en profiter pour aider tous ceux que je peux, sur ma route. Et vous ? » Il n’y avait aucune honte à laisser sa curiosité prendre le pas sur tout le reste et la laisser mener sa vie. C’était un but assez simple et sans grande ambition mais cela lui importait peu car c’était ce qu’il pensait être important à ses yeux : remplir sa vie d’expériences et de merveilleux souvenirs sans jamais tourner le dos aux personnes dans le besoin. Bientôt, à force d’essayer de s’amuser et d’oublier l’atmosphère pesante de cet endroit, les deux individus s’attirèrent les foudres du direct qui vint demander au jeune homme de calmer sa camarade…c’est avec un sourire franc et volontairement énervant que le jeune niais répondit clairement : « Et en tant que client je ne prendrais pas votre conseil en considération. » Pouvait-il être plus clair ? Cet homme se montrait arrogant et rustre sous ses airs chics, il ne fallait donc user que de quelques mots pour le remettre à sa place mais cet arrogant fit une très grosse erreur en usant de violence sur une femme sous les yeux de Kyoshiro. NI une ni deux, ce dernier se leva promptement de sa chaise et attrapa le poignet de la main qui avait touché la demoiselle avant de le broyer sous sa poigne. Cela aurait été si facile de casser son poignet, il n’avait qu’à appuyer un tout petit peu plus et la douleur se transformerait en un cri quand ses os casseraient. Mais il devait se montrer plus civilisé que ce sinistre individu et, continuant de maintenir la forte pression de sa poigne, il plongea ses pupilles écarlates dans le regard de l’homme et lui souffla : « C’était très impoli de votre part, tout civilisé que vous prétendez être. Maintenant retournez à votre travail avant que je ne vous apprenne les bonnes manières d’une façon bien moins plaisante. » Il lâcha le bras de l’homme et le repoussa sans ménagement, le laissant repartir d’où il venait en tenant son poignet meurtri avec son autre main…c’était la deuxième fois, aujourd’hui, que le garçon était obligé d’user de violence pour se faire entendre et il n’aimait pas cela, il n’aimait pas passer pour un barbare et cela pouvait se lire dans son regard lorsqu’il reporta son attention sur la demoiselle, lui demandant si elle allait bien. Elle décida d’aller se repoudrer et il ne put donc émettre aucune objection, préférant continuer de manger pendant ce temps-là. Après quelques instants la dame revint et expliqua au jeune homme que les choses allaient se compliquer, il ne put donc que répondre : « Oh, j’imagine qu’il est donc l’heure, pour moi, de vous ramener auprès des vôtres. » Que se passait-il ? Les billets étaient-ils faux ou périmés ? Il ne sut que demander mais son attention fut attirée par l’arrivée du directeur flanqué de deux hommes en costumes noirs, sans doute des videurs ou de la sécurité. Prenant la main de la demoiselle pour l’inciter à quitter la table, l’homme déposa les billets sur la table, bien en évidence, avec un petit pourboire dessus avant de se diriger vers la sortie et d’annoncer gentiment aux hommes : « Merci bien, messieurs, pour ce repas qui fut délicieux. Nous vous laissons les billets, comme prévu. Mes compliments au chef. » C’était vrai, le repas avait été bon malgré la faible quantité de produit à avaler mais c’était ce qui faisait la force de ce genre de cuisine : rendre inoubliable chaque bouchée. En d’autres circonstances le jeune homme serait resté pour comprendre ce qui n’allait pas et pour travailler pour payer le repas. Mais les gens d’ici avaient été trop malpolis pour mériter sa sympathie et, vu les prix, il devrait travailler des dizaines d’années pour rembourser un tel repas et il n’avait pas de temps à perdre. Et puis ce restaurant ne semblait pas être en besoin…qu’est-ce que représentait un repas de moins ? Rien. Ils ne méritaient pas que le jeune homme perdre son temps et sa gentillesse avec eux. Ni une ni deux, le jeune homme souleva la demoiselle et la porta avec ses bras et se rua à une vitesse folle hors de l’établissement, dépassant les videurs et s’engouffrant dans les rues en direction du bateau de la demoiselle, se souvenant à peu près du chemin à parcourir. Il espérait ne pas être impoli en agissant de la sorte mais il ne voulait pas causer davantage de problèmes à la demoiselle. | | | | |
| | Mar 13 Mai - 13:56 Les désirs d'un jeune femme Elle termina sa phrase et en un instant son corps fut levé comme une plume. La jeune femme voyait défiler les décorations du restaurant et les deux gardes. Ses cheveux s'étaient envolés et continuaient à valser. La belle sentit qu'elle était maintenu. Quand elle tourna la tête, elle vit un visage bien sérieux de la part de son cavalier. Le vent lui caressait le visage, mais son regard ne se détacha pas. Elle fixait l'homme et essaya de comprendre la situation. L'environnement avait changé, en quelques minutes ils étaient sur le port de l'île. Peu à peu cette fuite permit à semer les vigiles du restaurant. Cloé avait le sourire aux lèvres, encore et toujours l'aventure et l'imprévu avait pris place dans cette journée. La course devenait lentement une marche. Cloé resta dans les bras chauds de l'homme à regarder devant elle. Elle pouvait sentir l'odeur de l'iode et la brise marine. Comme dans un lit confortable, la belle créature s'étira. Son corps se pétrifia. Ses yeux étaient écarquillés. Son visage avait figé une émotion : de la surprise. Au début, elle resta comme une statut immobile et puis elle usa de ses pouvoirs pour se défaire des bras de l'homme. Elle regarda ses mains, puis celles de l'homme. Son comportement était vraiment étrange. Cloé avançait d'un pas pour en reculer de deux autres en direction du jeune homme. Sa voix avait disparu. Aucun son ne pouvait sortir. Puis soudain, elle se mit à parler. - Pourquoi tu es rouges comme une tomate ? , tout en se tapotant les fesses. Ce n'est pas si grave de toucher une femme. Tant que c'est pas devant le capitaine et avec mon accord, moi je m'en fiche.Elle se mit à rire fortement et regardait son ami en face d'elle. Elle pouvait ressentir la gêne éprouvée. La jeune femme se rapprocha de l'homme, elle avait repris sa nonchalance et sa naïveté naturelle. Avant même qu'elle ouvrît sa bouche, son ventre recommença à faire des bruits monstrueux. - Je n'ai pas assez manger dans ce restaurant de mer... Merveille!Elle changea la fin pour ne pas paraître grossière devant un homme. Cloé se souvint que l'homme avait dévoilé un peu de lui et n'eut le temps d'en faire de même. Puis la soirée ne faisait que commencer, elle ne voulait pas se séparer comme cela de son nouvel ami. Elle se tortura l'esprit pour trouver un moyen de continuer leur chemin ensemble. Elle était démoniaque en émettant des sons et ensuite ravie. Elle passait de l'un à l'autre très souvent. Les idées qui émergeaient, avaient toutes un problème au final. Soudain, comme si une ampoule apparut près du visage de la belle, elle trouva quelque chose. - Allons au restaurant ambulant. Il devrait se trouver près d'un parc ou un truc du style. Elle retira ses chaussures et glissa. Cloé avait pris la tête du duo pour chercher de quoi combler sa faim. De temps à temps, elle se retournait et dévoila quelques informations sur elle. - Tu dois comprendre maintenant que je suis une personne spéciale. Je ne suis née avec une telle beauté, c'est par maladresse que je suis devenue ainsi. Je m'efforce de devenir plus forte pour un jour retourner sur mon île et sauver ma mère. En attendant le moment venu, je vis des aventures avec le Cornelia. Elle fit une pirouette et accéléra la glisse. La belle avait un visage songeur, se remémorer des souvenirs concernant sa mère et son île avait un goût amer. La joie reprit vite place avec la vue du restaurateur ambulant. De la fumée sortait d'une petite cheminée improvisée et des odeurs voyageaient jusqu'aux narines de la demoiselle affamée. Elle fit un demi-tour éclairer et poussa de toutes ses forces Kyoshiro. - Si tu n'as pas faim ce n'est pas grave, accompagnes-moi seulement et tu pourras percer tous mes secrets.Elle salua le cuisinier et s'installa sur un des quatre tabourets. Elle avait l'air heureuse et impatiente. D'un coin de l’œil, elle vit son ami auprès d'elle. Le visage de Cloé dessina un doux sourire. Le vieil homme qui tenait ce commerce ambulant salua en retour les deux jeunes. - Donc deux couverts ou un pour deux ? - Un pour deux !- Dites-moi en quoi le vieux Dan peut vous aider? Je suis qu'un modeste cuisinier qui réchauffe les cœurs en proposant des plats simples. - Je voudrais un plat qui comble mon appétit. - Bien ma jolie.L'homme se retourna vers les fourneaux. Cloé rassura son ami, elle lui indiqua la pancarte. Donnez ce que vous voulez à la fin du repas. - Moi je donnerais ma ceinture en perles. Et toi? | | | | |
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| Mer 14 Mai - 19:02 Gagne et ton lot sera... D’ordinaire le jeune homme n’aimait pas agir comme un hors la loi et briser les règles, cela allait à l’encontre de ses principes que de faire du mal à quelqu’un en ne respectant pas les règles ou en ne payant pas ce qu’il devait. Cependant ici les choses avaient été assez différentes pour le forcer à agir de la sorte. Tout d’abord il n’aurait clairement jamais mis les pieds dans un endroit aussi chic et aussi cher s’il n’avait pas reçu ces billets qui lui garantissaient la certitude d’un repas sans avoir à débourser un seul berry…et de toute façon, compte tenu des prix affichés sur le menu, même en rassemblant tout son argent il n’aurait jamais pu se payer un repas complet sans devoir travailler pour rembourser la note. D’ordinaire il aurait volontiers mis la main à la pâte afin d’aider à rembourser la note s’il y avait eu un quelconque malentendu concernant la validité des tickets. Pourquoi ne l’avait-il donc pas fait ? Tout d’abord parce que les videurs n’avaient pas fait correctement leur travail lorsqu’il leur avait montré les tickets, s’ils avaient été plus prudents ils n’auraient pas laissé entrer le jeune homme et sa camarade en leur donnant l’illusion qu’ils allaient pouvoir manger et que tout rentrerait dans l’ordre. L’erreur est humaine me direz-vous, mais ce genre d’établissement devait avoir une certaine image à maintenir auprès du public et sa clientèle, une image de professionnalisme et de sérieux que ce petit incident venait d’entacher sérieusement. Ils avaient laissé entrer dans personnes qui n’avaient pas les moyens de payer et la sécurité avait été suffisamment incompétente pour les laisser filer sans avoir la moindre idée de leur identité, informations vitales pour pouvoir les traduire en justice. Auraient-ils pu prévoir que le jeune homme serait assez fort et rapide pour porter la demoiselle et s’en aller sans qu’ils aient pu bouger le petit doigt ? Non. Non il ne payait pas de mine et, de près comme de loin, ne semblait pas du tout impressionnant et n’était donc jamais considéré comme une menace. Cela pouvait avoir certains avantages, comme dans la situation actuelle, mais ne jamais être pris au sérieux n’était pas toujours une bonne chose dans ce monde. Enfin ils furent sortis et enfin le jeune homme put ralentir le rythme de sa course effrénée, regardant régulièrement derrière pour voir s’il était toujours suivi. Sa gêne réapparut lorsque le danger ne fut plus présent et qu’il se rendit compte qu’un de ses bras touchait la peau nue de la demoiselle, son visage devant rouge et ce fut assez évident pour que la demoiselle finisse par le remarquer également et qu’elle tente de le rassurer en lui disant que ce n’était pas grand-chose. Avait-elle vraiment conscience de l’inexpérience la plus totale du jeune homme ? Savait-elle qu’il n’avait jamais posé ses lèvres sur celles d’une demoiselle ? Savait-elle qu’il était totalement désemparé lorsqu’il était proche d’une demoiselle ? Certes, il essayait de faire face et d’être le plus naturel et le moins ennuyeux possible, mais une fois chassé le naturel il finissait toujours par revenir au galop. Espéreriez-vous qu’il agisse comme un charmeur, très sûr de et qui savait manier les mots avec maestria pour toucher les femmes là où il fallait ? Non, bien sûr que non. Il faisait de son mieux, il faisait de son mieux pour ne pas être trop chiant, il faisait de son mieux pour être assez agréable et gentil que possible mais cela ne se révélait que rarement suffisant. C’est donc confus qu’il parvint à répondre : « Non…je…je ne voulais pas me montrer entreprenant. Je n’ai pas l’habitude de… » Il n’avait pas l’habitude de tout ça, il n’avait pas l’habitude de manger seul en face d’une si belle femme, il n’avait pas l’habitude de lui tenir la main ou d’avoir un quelconque contact avec une femme et aujourd’hui il avait fait tout cela sans y être préparé et sans vraiment réaliser que tout cela venait vraiment de se passer. Tout cela était bien réel et son cœur continuait de battre à vive allure. C’était bien trop nouveau pour lui pour qu’il arrive à s’y faire, il continuait d’être gêné et de ne pas savoir que dire ou que faire pour ne pas avoir l’air d’un crétin ennuyeux. Mais bientôt la demoiselle trouva un moyen de changer de sujet et de remplir les deux estomacs qui criaient famine. Elle évoqua la possibilité d’aller manger ailleurs et le jeune homme, ne connaissant pas le principe de restaurant ambulant, n’étant pas très habitué aux restaurants de manière générale, répondit : « Un restaurant ambulant ? » Bientôt la demoiselle enchaîna et tint à dévoiler une petite partie d’elle-même et dévoila sa volonté de retourner un jour sur son île natale pour aider sa mère. Cette révélation décrocha un sourire d’empathie sur le visage du jeune homme qui répondit : « Sauver votre mère ? C’est admirable. Nous ne sommes peut-être pas si différents. » Lui aussi il se rappelait de ses parents et de la pauvreté des gens de cette île quand il en était parti. Cela prendrait du temps mais ses aventures finiraient par lui rapporter de l’argent et cet argent il finirait par le donner à sa famille afin qu’elle puisse s’installer ailleurs ou acheter assez de choses et de vivres pour ne plus jamais être dans le besoin. Il ne savait pas combien de temps cela prendrait mais c’était la moindre des choses qu’il puisse faire pour ses géniteurs. Finalement il tombait sur une personne qui n’avait pas oublié ses origines, qui n’avait pas oublié d’où elle venait et n’avait pas tourné le dos à son passé. C’était agréable de savoir qu’il n’était pas seul dans ce cas. Quand la demoiselle lui demanda de l’accompagner au restaurant afin qu’il en sache un peu plus sur elle, le garçon ne put que répondre : « Oh, je ne voudrais pas paraître trop curieux. » Il voulait bien sûr en connaître plus sur cette divine créature mais il n’était pas du genre à faire le premier pas lorsque cela concernait la vie privée. Il préférait les autres venir à lui et dévoiler ce qu’ils désiraient plutôt que les bombarder de questions et paraître bien trop curieux. Finalement les deux camarades arrivèrent au restaurant et commandèrent à manger, le jeune homme fut attiré par la pancarte qui montrait clairement que les prix n’étaient pas fixes, cet homme faisait appel à la générosité humaine pour vivre et cela mit du baume au cœur du jeune homme qui ne put masquer un sourire d’empathie et de contentement avant de répondre à son interlocutrice : « J’ai un peu d’argent, cela devrait faire l’affaire. De toute façon, à part ça, je n’ai rien de valeur qui puisse l’intéresser. » Donner ses armes était tout simplement hors de question et à part son argent il n’avait absolument rien de valeur sur lui, même ses vêtements ne coûtaient pratiquement rien. Bientôt les deux personnes se mirent à manger et le garçon ne fit qu’attendre, attendre que la demoiselle se dévoile ou qu’elle avoue désirer en savoir plus sur son interlocuteur. Il n’oserait jamais faire le premier pas mais, si on lui tendait la main, il la prendrait sans une once d’hésitation. | | | | |
| | Jeu 15 Mai - 18:09 Petite discussion autour d'un bon repas La jeune femme se tenait sur le comptoir, elle essayait d’espionner le vieil homme. Les vapeurs de la cuisine faisaient rougir le visage de la belle. Sur son visage, un large sourire causés par des odeurs qui se dégageaient très alléchantes. Comme une enfant, elle pressa le cuisinier en le taquinant. Elle jouait avec des ustensiles, des couverts, enfin tout ce qu'elle pouvait trouver sous la main. Avec un verre, elle le faisait glisser sur sa peau comme une simple goutte d'eau, elle le faisait un peu avec n'importe quoi. Tout en s'amusant avec ses capacités de maudite, elle discuta avec son compagnon de table. - Tout glisse sur moi. Pour essayer de m'attraper c'est du boulot. Comme dit Rey...., elle prend une voix plus grave et fait une mimique du faciès. Comme une chenille hideuse, tu as su te transformer en papillon.Elle se mit à rire et à se tenir le ventre. Elle prit une serviette en papier pour essuyer les quelques larmes au coin des yeux. Durant ce court moment, le cuisinier eut le temps de préparer le repas demandé. Dans un grand plat rectangulaire et creux, il y avait du riz, de la viande, des légumes et de la sauce au centre dans un petit bol. C'était un plat très chargé et surement copieux. La demoiselle reposa tous ce qu'elle avait pu emprunter. Elle tendit une fourchette à son ami. - Bon appétit ! Comme une vraie sauvage, elle prit un morceau de viande qu'elle engloutit. Dans des mouvements rapides de sa main droite, la jeune femme piquait dans les légumes vivement. Soudain, le bruit métallique fit brisé le silence et l’acharnement de Cloé. Dans ses yeux, une lueur intense, elle fixait son ami. Les couverts de deux jeunes s'étaient entre-mêlés. Son visage était sérieux comme lors du combat. Quand il s'agissait de nourriture, elle fonctionnait comme sur le navire. Elle maintenait une certaine force pour repousser le couvert de son ami. Puis d'un geste furtif et rapide, elle enroula son bras autour de celui du jeune homme et mangea le bout de viande au bout. Avec la bouche pleine, elle s'adressa à Kyoshiro. - A moi ! Elle continua à piquer quelques morceaux sous le nez de son voisin de table. Le tenancier de la modeste boutique ambulante regardait les deux jeunes. Il était heureux de voir autant de vie lors d'un repas. - Quel joli couple bien vivace que j'ai ce soir. Il semblerait que Monsieur soit un peu sur la retenue. Le vieux se rapprocha et intima quelques mots auprès du jeune homme. Son visage démontrait un petit quelque chose de malicieux, voir un peu de perversion. - Si elle est toujours aussi expressive sous la couette, vous êtes bien chanceux. Peut-être est-ce juste une aime. Quel triste sort... Le vieil homme se retira quand la curieuse Cloé fit montré le bout de son nez. Elle avait été mise un peu de côté. Elle observait la scène et voyait son ami devenir rouge. La belle voulait connaître la raison de ce malaise, donc en glissant sur le comptoir elle se tint aux côtés de Kyoshiro. - Vous parlez de quoi ?- De sujets d'hommes.Comme un policier, le cuisinier questionna la demoiselle. - Mais dis-moi, une jolie fille comme toi a forcément un homme qui lui tient le bras ? - Bé... Ce soir c'est Kyoshiro.La jeune femme n'avait pas vraiment comprit le sens de cette question et le marchand avait su. Il changea de stratégie pour parvenir à tirer les vers du nez de cette jeune femme. - Ma jolie, connait-tu ce que c'est d'aimer à une personne sp....- Bah oui. J'aima ma mère, Crassie, l'équipage et Rey bien sûr. Pourquoi ?La paume de la main du vieil homme claqua contre le front de celui-ci. Il semblerait que cette charmante créature ne connaissait absolument rien à l'amour. Le cuisinier soupira et regarda le compagnon de Cloé. Son visage était comme meurtri. - Vous êtes un valeureux et courageux. - Ça c'est vrai! C'est l'un des meilleurs bretteurs que j'ai vu! Elle se rappela de l'affrontement sur le navire, elle commença à grimacer et à marmonner. - Il m'a battu en un clin d’œil.... - Il aurait pu vous laissez gagner et demander une compensation. Avec les propos du vieil homme, la demoiselle eut une idée. Elle voulait affronter une nouvelle fois son ami. Par contre, pas de pitié et elle donnera son maximum. Elle se tourna vers son voisin de table, lui les mains et les tira vers elle. Rien qu'à l'idée de combattre un si bon bretteur, les yeux de Cloé semblaient pétiller. - Tu me laisses encore une chance pour te battre K-Y-O-S-H-I-R-O ? | | | | |
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| Ven 16 Mai - 0:36 Gagne et ton lot sera… Il était rare pour le jeune homme de mettre les pieds dans un restaurant, pour la simple et bonne raison que rester assis seul à une table sans personne avec qui parler en mangeant était une des choses les plus ennuyeuses au monde. Il ne trouvait pas que passer des dizaines de minutes à fixer sa nourriture ou son verre disparaître petit à petit être une source folle d’amusement, voilà pourquoi il faisait toujours son possible pour aller vers les autres et trouver des gens avec qui parler : le repas n’en était que bien plus agréablement justement parce qu’il ne voyait pas le temps passer. Mais aujourd’hui la situation était assez différente pour volontiers pousser le jeune homme à aller goûter ce que ce vieux cuisinier pouvait être capable de concocter. Tout d’abord le principe du restaurant ambulant désacralisait un peu le principe du restaurant où tous les gens devaient se tenir correctement et faire le moins de bruit possible : à l’image du bar en plein air. N’êtes-vous pas de cet avis ? Le second atout de ce restaurant était la vision de son patron qui, de toute évidence, ne tenait pas à s’en tenir aux conventions de la profession en fixant des prix précis sur chaque chose que le client pouvait être amené à commander. Il devait sans doute comptait sur la bonté humaine ou sur le fait que les clients finiraient par apprécier son travail de cuisinier à sa juste valeur. N’était-ce pas admirable de ne compter sur rien d’autre que la générosité pour vivre de son métier, pour vivre tout court ? En voyant la pancarte annonçant cet état d’esprit, le jeune bretteur ne put s’empêcher d’afficher un sourire discret. Les deux camarades finirent enfin par s’assoir sue des tabourets en attendant que le repas arrive et, bientôt, la demoiselle fit le premier pas en révélant à son camarade une de ses particularités. Elle fit glisser sur sa peau un verre comme si de rien n’était, cette prouesse ne manqua pas pousser Kyoshiro à arquer un de ses sourcils en guise de symbole de sa surprise. Certes il était conscient que, dans ce vaste monde, énormément de gens avaient des capacités spéciales et qu’il avait donc une de ces personnes faces à lui : mais cela restait tout de même impressionnant et surprenant de découvrir à chaque fois une nouvelle capacité. N’est-ce pas ? Le jeune garçon réagit immédiatement en avouant : « C’est une capacité admirable que vous avez là. Elle doit s’avérer très utile. Puis-je demander comment vous l’avez obtenue ? » Quoi ? Ce n’était pas comme s’il avait interrogé la demoiselle sur ses capacités, non ? Elle avait choisi de dévoiler une partie d’elle sans que le jeune homme n’ait à prononcer le moindre mot, pourquoi ne pas en profiter pour continuer la conversation sur ce sujet ? Bien sûr il y avait le risque que l’acquisition de cette capacité soit liée à un évènement peut agréable à se remémorer, dans ce cas il faisait confiance à son interlocutrice pour lui avouer que ça la gênerait d’en parler. Il n’était clairement pas le genre d’homme à insister et pousser les autres à dévoiler ce dont ils ne désiraient pas parler. Chacun avait bien le droit à sa vie privée, à son petit jardin secret et le candide respectait cela. Enfin, enfin le repas finit par arriver, les estomacs des deux camarades n’auraient bientôt plus de raison de crier famine. Si, au début, le jeune homme essayait de manger proprement comme s’il avait gardé des réflexes du comportement souhaité au précédent restaurant, c’est en se rendant compte que la demoiselle commençait à manger comme si elle était chez elle qu’il finit par se relaxer lui aussi en se mettant à manger franchement. Certes, il continuait de bien se comportement en évitant de postillonner ou de mettre du jus un peu partout sur la table, mais ses coups de fourchettes se firent plus francs et son couteau coupa des tranches de viandes plus grande. La demoiselle parvint même à user de ses capacités pour surprendre le jeune homme et lui piquer un bout de viande, détendant ainsi l’atmosphère et parvenant à décrocher un petit rire discret au jeune homme. Le vieux cuisinier, attiré par l’action qui se déroulait à cette table, vint discuter un peu avec ses clients en les prenant pour un jeune couple. Se grattant la tête, symbole de sa gêne, le garçon bredouilla : « Un couple ? Oh non, je… » Je n’ai certainement pas besoin de vous répéter encore et toujours à quel point il se sentait bête et incompétent en présences de femmes, l’idée d’être en couple avec une demoiselle aussi charmante était une idée aussi plaisante qu’illusoire car ils n’étaient tous deux pas du même monde. Elle était trop bien pour lui, ou du moins était-ce comme cela qu’il voyait la chose. Mais bientôt le cuisinier vint s’approcher du jeune homme et lui murmura des choses qui mirent quelques secondes à être décodées. Il connaissait le principe du baiser et il savait comment étaient fait les bébés mais…mais…songer qu’il ait pu faire une telle chose avec cette ravissante demoiselle rendit le visage encore plus rouge qu’il ne l’avait jamais été auparavant. Il ne savait plus où se mettre, il ne savait plus que penser ou que dire et il n’osait imaginer ce que donnerait la scène si les paroles de vieil homme avaient été vraies…Kyoshiro et Cloé…c’était utopique ! Il se secoua donc la tête et plongea ses couverts dans l’assiette en espérant que la nourriture pourrait parvenir à lui changer les idées. La conversation s’enchaîna et la demoiselle vint, pour une raison étrange, à complimenter le jeune homme sur son impressionnante maîtrise de l’art du sabre, c’était plaisant à entendre que d’être reconnu pour son talent et sa dévotion à une chose particulière. Mais, n’étant pas du genre à se vanter, le jeune garçon crut devoir se justifier et lança : « Un des meilleurs ? Oh non, pas du tout. J’ai eu un bon maître et je me suis beaucoup entraîné. » Il se savait suffisamment entraîné pour savoir se défendre mais, comme toujours, il savait qu’il trouverait toujours plus fort que lui dans ce monde et il savait également que c’&tait en affrontant plus fort que lui qu’il pourrait s’améliorer de façon significative. Embrayant sur ce sujet, la demoiselle lança au jeune homme sa ferme intention de le combattre une seconde fois pour confirmer, ou non, l’issue du précédent combat. Ne pouvant masquer sa surprise, le jeune garçon répondit : « Vous voulez remettre ça ? Oh, et bien si vous y tenez je n’ai pas de raison de refuser. » Pourquoi pas ? Ce pourrait être distrayant et la petite place sur laquelle se trouvait le restaurant, place vide à cette heure-ci, permettrait aux deux camarades de se combattre sans vraiment manquer de place. Finissant son repas convenablement, comme convenu, le garçon s’approcha du patron et lui tendit respectueusement quelques billets en ajoutant : « Merci beaucoup pour le repas. C’était très bon. » Déposant sa veste sur son tabouret, ses sabres toujours accrochés à sa ceinture, le jeune homme fit un mouvement de balayage de sa main droite afin d’inviter la demoiselle à le rejoindre. Reculant de quelques pas, pour se mettre loin du restaurant afin d’éviter toute casse inutile, le bretteur se cambra sur ses positions et posa sa main droite sur le fourreau de son sabre, attendant sa partenaire. | | | | |
| | Sam 17 Mai - 17:02 Une deuxième occassion Cloé vit devant elle la main du bretteur l'invitant à se mettre à l'écart du restaurant ambulant. Son cœur battait rapidement et sa respiration devint plus intense. La demoiselle était heureuse de pouvoir affronter cet homme une nouvelle fois. Seulement, avant de le rejoindre, elle hésita à prendre sa main. Elle s'aperçut qu'elle n'avait aucune arme blanche pour le combattre. Un bruit lourd provenant du comptoir du marchand fit retourner Cloé. Le Cuisinier avait déposé une épée avec une lame noire. Le pommeau était chromé sans aucun ornement. Le vieil homme fit signe à la jeune femme de prendre l'arme. Elle tendit sa main en direction de l'arme. Un peu hésitante, la petite main de la jeune femme tremblait puis agrippa le pommeau de l'arme. L'Équilibre de celle-ci était complètement différent d'une rapière. La lame était faite pour des échanges intenses et ne cassera pas à l'impact. La belle émit un large sourire et se dirigea vers son adversaire. Elle se mit dans une autre position que celle prise sur le pont la première fois. La belle n'avait pas d'élastique pour attacher ses longs cheveux roses, la brise du soir faisait vaciller la chevelure. Les yeux bleus de Cloé se plongèrent dans ceux du bretteur. Tout était différent, il n'y avait pas d'enjeu défini, mais juste une volonté de combattre de la part des deux gens. Pour calmer son enthousiasme, la belle souffla. Sa respiration devint plus normale, tout comme son rythme cardiaque. Elle ressentait du stresse avec une épée en main, le poids était différent rendant le maniement plus complexe. Avec une rapière, elle n'avait pas besoin de sa force pour garder l'arme en main. Les lumières de la place révélaient les courbes de cette charmante créature. Cloé apparaissait à la fois délicieuse et dangereuse. Sa main droite avait l'épée et l'autre semblait être caché dans son dos. Ses paupières se fermèrent et au même instant, elle disparut. Quand le cuisinier cherchait la demoiselle, son regard se perdait dans toutes les directions. Soudain, le vieil homme vit la jeune femme. Cloé avait tourné en rond autour de Kyoshiro pour trouver une faille. Au moment opportun, elle agit. La jeune femme se colla contre le torse de l'homme. Son visage était juste collé contre la joue du bretteur. Ses lèvres étaient proches de la nuque. Elle émit un souffle court et chaud juste dans le cou du jeune homme avant de disparaître à nouveau. Elle voulait perturber le bretteur et gagner du temps. Elle n'arrivait pas encore à s'habituer au poids de l'arme. Dans sa fuite, elle réfléchissait à d'autres stratagèmes. La glisse perpétuelle n'était pas fatigante pour Cloé, c'était maintenant naturel pour elle. Elle fit semblant d'attaquer de front avec la lame en direction du bretteur. Son assaut était rapide, mais manquait de précision. Sur son flanc gauche, elle sentait comme un coup. Mais, la belle était très souple et esquiva. Elle en profita pour se faufiler dans la garde de son adversaire. Comme un serpent, elle glissa sur le corps de l'homme. Ses courbes fusionnaient avec celles du jeune homme. Elle monta environ jusqu'à la taille pour prendre en clé de bras entre ses seins l'homme. Ses jambes étaient enlacées autour de Kyoshiro. Le son de voix du cuisinier fit perdre la concentration de Cloé. - Les préliminaires se font dans une chambre, les jeunes! Le cœur de la jeune femme reprit un rythme étrange et son corps lui parut brûlant. La lame noire qui était contre la gorge de son adversaire, tomba au sol. La prise de la belle perdit en force. Son corps prit la fuite de son plein gré, Cloé se tenait accroupi sur le sol à quelques mètres de Kyoshiro. Ses cheveux continuèrent à danser dans les airs. Les lumières dévoilaient le malaise de Cloé. Son visage était très rouge et elle se tenait le haut. Son visage changea d'expression. Elle se mit à glisser en direction de son arme qui se trouver aux pieds de son adversaire. Son regard fixait le sol et le pommeau de l'arme. Elle ne savait pas comment récupérer, mais avec une tentative directe peut-être que cela marcherait. Dans un mouvement de la jambe balayant les alentours, son talon cogna le manche de l'épée. L'arme se dirigea dans une autre direction. Cloé poussa avec sa main pour donner une impulsion vers l'objet en mouvement. Du bout des doigts, elle frôla l'épée. À l'instant suivant, elle roula sur elle-même et reprit une garde l'épée dans sa main. Devant elle, il n'y avait pas Kyoshiro. Elle le chercha du regard et méfiait également. Sans se rendre compte, la robe de la jeune femme se déchirait à des endroits plutôt embarrassants. Entre une bretelle qui se maintenait par on ne sait quel miracle, une chute de reins à la vue des regards les plus pervers et une déchirure montrant l'abdomen et la hanche de la belle. Le vieil homme derrière son comptoir fit une remarque qui permit d'aider Cloé à retrouver le bretteur. - Mais découpe lui ses derniers lambeaux de tissu!Du coin de l’œil, la demoiselle fit une pirouette contre le corps du bretteur et plaça la lame contre les parties précieuses de l'homme. La peau porcelaine de Cloé était contre la cuisse de l'homme. Une main lui tenait la jambe. La demoiselle connaissait le point faible des hommes. Tout en séduction, elle émit quelques propos pour l'homme. - Si tu veux satisfaire une femme un jour, à ta place je trouverais une solution rapidement. | | | | |
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| Dim 18 Mai - 2:45 Gagne et ton lot sera... D’ordinaire on avait, dans ce monde du moins, rarement l’occasion de combattre deux fois le même opposant car la plupart des combats, peu importe leurs raisons, finissaient toujours par la mort du perdant et son impossibilité d’apprendre de ses erreurs pour s’améliorer. Vous imaginez donc, pour la demoiselle comme pour le jeune homme, à quel point cette seconde chose pouvait être précieuse et riche d’enseignements. Oh non, détrompez-vous, le jeune homme ne voyait certainement pas en cette demande une éventuelle possibilité de briller de nouveau face à sa camarade et face aux passants et autres curieux qui finiraient forcément par passer par là, attirés par les bruits de lames s’entrechoquant. À chaque fois que le jeune homme était forcé de dégainer son arme, à chaque fois qu’il était obligé de recourir à la violence alors qu’il ne le souhaitait pas, il sortait généralement toujours victorieux de son combat mais cette victoire faisait naître chez le perdant une haine viscérale envers le jeune bretteur si bien qu’il ne souhaiterait généralement plus jamais croiser, parler ou encore moins se battre de nouveau contre Kyoshiro. Comment ce dernier était-il donc supposé s’entraîner ? Comment était-il supposé apprendre de ses erreurs ou de ses mouvements inutiles s’il n’était jamais capable de les perfectionner contre quelqu’un qui l’avait déjà vu combattre et qui connaissait déjà, à peu près, sa façon de combattre ? À défaut de combattre contre plus fort que lui, meilleur moyen à ses yeux de se perfectionner en puisant dans ses ressources profondes et en donnant le meilleur de soi-même à chaque instant, l’autre méthode pour s’améliorer était de combattre pour quelqu’un sensiblement de son niveau et qui connaissait déjà sa façon de combattre si bien que Kyoshiro ne pourrait que difficilement arriver à surprendre cette personne. Malheureusement, depuis son départ du dojo, nul n’avait été en mesure de venir à bout du jeune homme et nul n’avait pris la peine de passer outre leur différend et lui proposer une revanche. Bien qu’en comprenant la raison, le jeune homme se languissait de trouver des occasions stimulantes de pratiquer son art et de ne faire autre chose que de bêtement bloquer les attaques adversaires jusqu’à ce que l’opposant se lasse ou s’épuise. Cela avait beaucoup être plaisant de n’avoir qu’à se protéger pour vaincre, ce n’était pas vraiment comme cela qu’il pourrait continuer à s’améliorer. Mais aujourd’hui semblait être un jour nouveau, aujourd’hui semblait briller d’une lueur de promesse lorsque la demoiselle lui proposa de le combattre à nouveau. Même s’il n’en montrait rien il ne pouvait être que ravi de cette perspective : d’une part parce qu’il n’aurait plus à écouter les insinuations gênantes du cuisinier et d’autre part car il pourrait enfin se perfectionner. Les occasions étaient si rares qu’il ne pouvait se permettre d’en rejeter une seule. Posant sa veste sur son tabouret, il accepta donc et se mit en position. La demoiselle n’avait pas son arme, elle n’avait pas sa fine lame et en emprunta une autre au cuisinier ce qui ne pouvait, finalement, que l’handicaper. Il lui faudrait du temps pour s’habituer à la forme et au poids de l’arme qui différaient tous deux de sa fine lame qu’elle maniait habituellement. Handicapée ou non, la demoiselle fut la première à sauter dans le combat et se ruer vers son opposant avec grâce et vitesse et sa première attaque eut pour effet principal de perturber un instant le jeune homme en lui soufflant doucement dans le cou comme une amante le ferait à son..eh bien…amant, du coup. Fronçant les sourcils et se secouant la tête pour retrouver sa concentration, le jeune homme dégaina son arme, tranchant et la rengaina aussitôt mais son opposante avait vu venir le coup et esquiva en se décalant avant de se rapprocher de lui et de tenter le bloquer en se rapprochant plus que la décence ne le conseillerait. Une seule remarque mal placée du cuisinier suffit à faire perdre la concentration aux deux êtres qui s’écartèrent aussitôt, rougissant comme seul signe de leur gêne et de leur inexpérience dans ce genre de domaine. Reculant de quelques pas pour laisser la demoiselle récupérer son arme sans lui tomber dessus comme une hyène, le jeune garçon sortit son arme de son fourreau et attendit que la femme revienne à l’assaut, ce qu’elle fit inévitablement. Rapide et gracieuse, la demoiselle récupéra son arme aisément et une danse débuta entre les deux individus, le combattant faisant virvolter son sabre autour de la demoiselle afin de la mettre dans une position désavantageuse. S’attendait-il à ce que les esquives de la demoiselle en arrivent à déchirer ses vêtements jusqu’à ce qu’il y ait presque plus de peau à nu que de tissu restant ? Bien sûr que non, il n’était nullement ce genre d’homme et était d’ailleurs gêné face à cette vue. Il fut d’ailleurs encore plus gêné lorsque la demoiselle, à demi-nue, se rapprocha de lui pour le bloquer et le menacer de faire du mal à ses parties génitales. Fort heureusement, dans un geste tenant plus du réflexe qu’autre chose, le bretteur eut la présence d’esquive de tendre son sabre si bein que, si la lame de la demoiselle caressait le haut de ses cuisses, sa propre lame était sur le point de caresser le cou de porcelaine de sa camarade qui lui fit une remarque qu’il mit du temps à décoder. « Satisfaire une femme ? Dans quel sens ? » Sortant de sa concentration guerrière, le jeune homme baissa son regard pour se rendre enfin compte de l’état de nudité dans lequel se trouvait sa camarade et de sa proximité plus qu’équivoque. Le visage devenant plus que rouge, Kyoshiro usa de force et repoussa vivement la demoiselle avant de recula de quelques pas d’une allure vive. « Oh ! » Détournant son regard de la demoiselle pour éviter de passer pour un homme qui aimait se rincer l’œil en toute occasion, le jeune niais dit à la demoiselle : « Je suis navré pour vos vêtements, tenez. Dans cette tenue il me sera difficile de me concentrer. Et vous aussi, j’imagine.» À ces mots, rengainant son sabre, il enleva son t-shirt noir, dernier tissu recouvrant son torse, avant de le lancer à sa camarade. Bien sûr qu’il était pudique de nature mais s’il devait choisir entre être pudique et être gêné par la nudité de cette demoiselle, son choix était clairement vite fait. Bien sûr qu’il aurait pu prendre son propre manteau pour se battre, ou le lui donner, mais ces larges et longs manteaux, aux manches longues, n’étaient pas ce qu’il y avait de plus pratique pour les artistes du sabre qui avaient besoin de souplesse et de liberté de mouvement. Détournant son regard de la demoiselle, le temps qu’elle se change et revête ce t-shirt qui, vu la différence de carrure entre elle et lui, devrait recouvrir bien plus que le haut de son torse, le garçon détourna également les yeux car il était gêné par l’idée que la demoiselle reluque son torse nu. Si son visage ne payait pas de mine, son corps était une toute histoire et avait été forgé par une dizaine d’années d’entraînement acharné. Sa musculature était impressionnante et parfaitement proportionnée, ses bras étaient longs mais robustes et ses mains, quant à elles, étaient de taille raisonnables mais semblaient assez puissantes pour briser le crâne d’un homme. Si son visage le faisait passer pour un niais qui ne connaissait rien à la vie, son corps faisait de lui un guerrier qui avait vu et vécu bon nombre de choses. Enfin bon, vous avez l’idée ! Tout pudique qu’il était, vous pouvez donc imaginer qu’il était gêné d’être ainsi torse nu, mais il était un gentleman avant tout et savait que cet état serait moins gênant pour lui que pour sa camarade. Plusieurs poignées de secondes s’écoulèrent et, quand le jeune homme fut assuré que sa camarade fut enfin présentable, son visage afficha une expression qui ne laissait plus aucune trace à la gêne : il était de retour dans le feu du combat et se fut lui qui engagea les hostilités. Il passa à l’assaut et poussa sa camarade à parer ses attaques plutôt qu’à esquiver, visage le centre du corps, la partie la plus grosse et donc celle avec laquelle on pouvait le moins facilement esquiver. Plusieurs secondes durant les deux camarades échangèrent parade sur parade, esquive sur esquive et enfin vint le moment pour le jeune homme de mettre les bouchées doubles. Reculant un instant, semblant presque déraper sur le sol, il prit son sabre en position inverse, la lame vers le bas au lieu du bout du manche et fondit sur sa camarade. À mi-chemin son corps s’arrêta, comme s’il était figé mais il réapparut brusquement devant sa camarade, comme un fantôme sorti des ombres et trancha devant lui. Le coup fut rapide mais pas unique, il trancha trois fois devant lui en poussa la demoiselle dans ses derniers retranchements. Il voulait savoir si elle avait encore une carte dans sa manche, il voulait savoir comment elle s’en sortirait contre une attaque directe, il voulait savoir si elle allait encore s’enfuir en esquivant ou si elle parerait comme sa nouvelle arme le lui permettait. Il serait bientôt fixé, sans doute. Il ne souhaitait nullement la blesser, il était certain qu’elle s’en sortirait sans trop de bobo mais il faisait autant cela pour la pousser à sa surpasser que pour étudier une possible nouvelle façon d’esquiver sa technique. Ainsi il analyserait cette parade et, la prochaine fois, il essayerait de faire en sorte que cette esquive ne soit pas viable. N’était pas ainsi qu’il devait s’améliorer ? Essayer, échouer, essayer encore et réussir. - Spoiler:
Techniques utilisées :
- Ghost Step : Lorsque Lorn use de cette technique il est semblable à un fantôme pendant un court instant. Que comprendre par cela ? Si les coups qu’il porte sont bien réels, sa vitesse est telle que l’adversaire croit voir que toutes ses attaques traversent Lorn sans jamais l’affecter mais c’est parce que la vitesse de Lorn est telle que lorsqu’il se déplace il laisse derrière lui une l’image rémanente, une ou plusieurs illusions de lui-même. Tournant autour de l’adversaire, Lorn peut s’amuser ainsi à jouer de vitesse et d’illusions avant de réapparaître au tout dernier moment fondre sur sa proie.
- Three steps to death : Technique basée sur sa vitesse d’exécution. Lorn empoigne son arme en prise inversée, lame vers le bas, et pivote vers l’adversaire en exécutant un revers de son sabre, tailladant sévèrement le corps de sa victime de trois profondes entailles en même temps à une vitesse hallucinante. Cette technique peut aussi servir pour trancher des objets.
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| | Ven 23 Mai - 15:03 Un écart immense Durant le combat, la jeune femme n'avait pas vraiment remarqué que les vêtements qu'elle portait disparaissaient peu à peu. Elle combattait avec cette épée en main, mais son inexpérience avec l'arme était visible. Elle tranchait par moments dans le vide, ne maîtrisant pas la force et la puissance données. Cloé essayait de combiner des attaques apprises avec la rapière, le seul résultat était qu'elle se dénudait un peu plus. Finir en sous vêtements pendant un combat n'était pas un réel problème pour la demoiselle. Quand elle se lançait dans une bataille, seule la victoire ou la défaite arrêterait le hardeur de la belle. Elle enchaînait les attaques, les feintes, les esquives et les roulades, la belle commençait à maîtriser l'arme à la lame noire. Le contraste en la peau porcelaine de la jeune femme et celle de la lame étaient comme magique sous le clair de lune. Les bruits de lames qui s'entrechoquaient dans cette nuit était semblable à une mélodie. On pouvait ressentir la passion. Quelques villageois observaient le duel, le cuisinier servait des liqueurs ou de la nourriture et comme une messe religieuse il y avait que les mélodies de cette bataille peu ordinaire qui étaient respectées. L'espace d'un instant, la demoiselle se tenait tranquille face à son adversaire. Son souffle était rapide, les éclats de lune révélaient la sueur de la belle sur son corps. Son regard était plongé sur le corps de Kyoshiro, elle attendait et observait l'homme. Durant ce moment, elle le vit retirer son haut. La combattante serra le pommeau, son cœur s'emballait. Cloé avait plus ou moins deviné la corpulence du bretteur, mais le voir agir aussi respectueusement envers elle la surprit. Puis il fallait dire que voir une musculature aussi parfaite n'était pas déplaisant, pour une fois elle pouvait regarder un torse, un dos, des mains, des bras, un bassin, des trapèzes... Son visage lui brûlait, elle prit le haut de Kyoshiro. Quand elle enfila le vêtement, celle-ci était bien plus grande. Les manches étaient sur ses coudes, le col était assez large et le bas lui faisait une tunique dévoilant les fesses rebondies de la belle. La douce voix de Cloé émit un petit son et à cet instant son adversaire prit l'avantage. Cloé était repoussée, l'assaut de l'homme était complètement différent. Subitement, elle croisait les yeux de son ennemie, elle vit une lueur, celle d'un guerrier puissant. La demoiselle paraît, esquivait, contre-attaquait puis reculait. L'épée commençait à devenir lourde. Le bras frêle de la belle semblait perdre de la puissance et de rapidité. Cependant, le combat n'était pas à son apogée. Kyoshiro mena une attaque rapide et puissante avec un enchaînement de trois coups. C'était une attaque frontale. La peur, l’excitation et l'envie de vivre remplissaient le corps de la belle. Le premier coup, la lame noire était inclinée, laissant celle de son ami glissait rapidement. Le deuxième coup était plus puissant, Cloé s'enroula sur elle-même et recula, elle avait esquivé. Mais le dernier coup du bretteur était sans égal. Elle para le coup. La lame de l'épée se brisa. Les éclats noirs tombèrent sur le sol. Quelques brins de cheveux de la jeune femme accompagnaient les morceaux noirs. Avec sa maladresse involontaire sauva sa vie. Son corps sous la force adverse, avait glissé sur le côté. Cloé tourna la tête, elle vit la lame du bretteur dans le sol. La main qui tenait l'arme brisée, lâcha le pommeau. Le corps de Cloé avait perdu toute volonté et force. Juste sa propre faiblesse pouvait se lire. Elle se releva et énonça des mots étranges. La voix de la demoiselle était comme enveloppée de peur et d'impuissance. - Vais-je réussir à survivre ? | | | | |
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Équipage : Tengoku no Seigi
| Sam 24 Mai - 20:57 Gagne et ton lot sera… Combattre, bien que n’étant pas une chose plaisante aux yeux d’un garçon aussi gentil et candide que Kyoshiro, était une chose qui se révélait parfois malheureusement nécessaire. Tout le monde n’était pas ouvert à la discussion, tout le monde n’était pas ouvert à la possibilité d’user des mots afin de résoudre un conflit plutôt que d’user des poings ? Pourquoi ? Parce que l’homme aspirait à la puissance, parce que l’homme ne se sentait jamais aussi puissant que quand il était victorieux après une lutte, toisant du regard son adversaire allongé à ses pieds. Ce sentiment de toute-puissance poussait les hommes à sans cesse se battre contre leurs congénères pour la domination et la poussée d’adrénaline qui allait avec. Mais le jeune homme n’avait jamais ressenti ce sentiment de puissance car il ne s’était jamais allé à la violence par pur plaisir mais par obligation et devoir, il n’avait jamais ressenti cette sensation car il ne s’était jamais battu pour attaquer mais seulement pour défendre. Les séances d’entraînement, bien que violentes, étaient effectuées dans le but de s’améliore l’un et l’autre et non pas pour prouver à son partenaire qu’il était meilleur lui. Il avait bien appris et créé quelques techniques, dont celle qu’il venait d’utiliser, mais ces techniques étaient plus faites pour contrer celles de ses opposants et les mettre en difficulté pour qu’ils reculent plus que pour les blesser. Il était avant tout un homme qui aimait et respectait la vie, ce n’était donc nullement son objectif que de faire couler du sang inutilement, même pour donner une leçon : les contusions étaient bien suffisantes. Mais aujourd’hui ce n’était pas un entraînement pour se perfectionner, car désormais seuls les véritables combats étaient capables de le pousser suffisamment dans ses derniers retranchements pour le forcer à devenir plus inventif et tenace qu’il ne l’était d’ordinaire. Ce n’était pas un entraînement pour se prouver qu’il était meilleur que la jolie demoiselle face à lui car il ne voyait pas pourquoi il devait prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. C’était un entraînement pour apprendre à connaître la demoiselle et sa façon de se battre, pour la pousser un peu plus que de raison et la forcer à inventer de nouvelles façons de contrer les assauts de son adversaire. C’était générale de cette façon que l’on procédait lors des entraînements, en poussant la personne dans ses derniers retranchements afin qu’elle puisse dans des ressources dont elle n’avait pas forcément conscience, afin qu’elle révèle son vrai potentiel et qu’elle se montre sous son vrai jour. Mais, en général, ce genre d’entraînement était réservé à quelqu’un dont on connaissait le potentiel, à quelqu’un qu’on savait capable de résister, à quelqu’un dont on connaissait le niveau et le jeune bretteur avait agi en supposant connaître suffisamment bien la demoiselle. C’était une erreur. C’était une erreur de ne pas faire la différence entre connaître quelqu’un et croire connaître quelqu’un. C’était une erreur de passer à l’offensive, brutalement, en espérant que la personne en fasse ait le bon état d’esprit pour faire face à cet assaut. Emporté par la tourmente du combat, le jeune homme ne s’arrêta que quand il sentit son sabre réduire en pièce la lame qu’il attaquait avec une telle vigueur. Reculant de quelques pas, afin de laisser l’adrénaline se dissiper puisque sans arme le combat ne pouvait continuer, le jeune homme se fendit d’un léger sourire gêné, s’excusant de cette attaque soudaine qui ne lui ressemblait vraiment pas. « Je me suis laissé emporter. Pardonnez-moi.» Il avait eu une erreur de jugement, une erreur d’appréciation et s’excusait donc car, avec une lame moins résistante que celle-ci, la demoiselle aurait pu être sérieusement blessée. Détachant son regard des restes de la lame noire, l’attention du jeune homme fut reportée sur la demoiselle qui lui posa une question à laquelle il n’était vraiment pas préparé. Tremblante et apeurée, la demoiselle lui demanda si elle allait surprise comme elle pourrait se le demander face à un homme sur le point de lui dire du mal. En entendant cette question le visage du jeune homme se décomposa en une expression de gêne mêlée à une bonne dose de honte. D’ordinaire il était celui qui défendait les faibles contre des criminels et aujourd’hui il avait l’impression que les rôles étaient inversés et qu’il était le méchant contre lequel la demoiselle devait être défendue. À bien y regarder, autour de lui, les curieux et le cuisinier s’étaient écarté bien plus par crainte et méfiance que pour laisser assez de place au combat. C’était dur d’être de l’autre côté du miroir alors qu’il ne pensait pas à mal, n’est-ce pas. Il ouvrit la bouche afin de s’expliquer, afin de s’excuser une fois encore et de dire qu’il n’avait jamais voulu cela et que cela ne partait pas d’une mauvaise intention, mais un seul mot sortit : « Je… » Il n’y arrivait pas. Se savoir être l’homme que l’on craignait dans cette histoire lui coupait toute volonté et toute force d’argumenter pour se défendre. Il avait honte, honte de se montrer aussi violent que ceux contre qui il ne cessait de se battre, honte de ne pas avoir réussi à faire preuve de retenue, honte de ne pas oser croiser le regard de la demoiselle de peur de n’y lire que de la crainte et de la méfiance. Refermant la bouche et baissant la tête comme si le poids de la honte l’accablait, le jeune homme rengaina son sabre et tourna le dos à son ancienne camarade, attrapa son menton d’une poigne légère et manquant de détermination. Ses pas le dirigèrent hors de cette place, hors de ce lieu afin de mettre le maximum de distance entre lui et ces personnes qui ne voyaient désormais en lui qu’un danger et non pas un gentil garçon. C’était dur, dur quand les choses ne se passaient pas comme on le voulait et c’était pour cette raison précise que le gardien n’interviendrait pas cette fois. C’était une étape que son père devait passer, c’était une étape importante que d’accepter l’échec et la déception et d’apprendre à se relever. La défaite ne résultait d’aucune mort et c’était pour cela que le gardien n’interviendrait pas : c’était une étape à franchir. La tête baissée, les épaules basses, le jeune homme commença à se diriger vers son navire sans oser se retourner un seul instant. À quoi bon ? | | | | |
| | Sam 7 Juin - 19:36 Une nouvelle motivation. La foule se tenait à l'écart des deux combattants, certains regards étaient fixés sur la demoiselle immobile et d'autres semblaient juger son adversaire. Cloé avait compris qu'elle n'était pas encore assez forte pour pouvoir survivre sur les quatre mers. Cet échange était un apprentissage et une leçon. Cette élégante créature qui combattait sans réel objectif et passion, comprenait maintenant. Manier une épée ou utiliser ses capacités de maudite sans la bonne motivation était inutile. La question qu'elle avait émise à son compagnon d'armes fut celle portée par son esprit faible et impuissant. Les spectateurs se disparaissaient de la placette. Cloé chercha du regard Kyoshiro, elle ne vit pas l'homme. Le combat avait pris fin d'un coup, sans un mot et dans la solitude pour la belle. Sa conscience lui disait de chercher le bretteur, mais son corps refusa de bouger. Ses jambes étaient lourdes et elle ressentait son poids sur chaque articulation.Ce change avait poussé la jeune combattante à donner toute son énergie. Elle eut un sourire sur son visage enfantin. Cependant, elle sentit un liquide sur ses joues. Cloé passa sa main. Des larmes. Elle fut surprise et se demanda pourquoi une telle émotion submergea son être. Le cuisinier se dirigea vers la jeune femme, il parlait, mais Cloé regardait les bouts noirs au sol. Son poing se serra et elle le cogna sur les tomettes devant elle. Elle faisait le bilan de ses faiblesses. Son corps était utile pour sa rapidité et sa précision, mais il manquait cruellement de puissance. Les coups qu'elle portait n'étaient que des égratignures. Elle devait renforcer son corps et son esprit pour devenir une meilleure combattante. Soudainement, elle se releva face au vieil homme. Elle lui prit les épaules et lui coupa la parole - Je dois devenir plus forte!Elle donna un baiser sur la joue du cuisiner et s'inclina pour émettre ses excuses. Sur sa voûte plantaire, elle se déplaça rapidement en direction du port. Malgré un corps lourd et endolori, un nouveau souffle lui permit d'avancer. Le son des vagues apaisait les maux de la demoiselle. L'odeur de sel pénétrait les narines de Cloé. Son cœur semblait battre plus vite. Elle voulait émettre une requête à son capitaine. La jeune femme avait une nouvelle motivation : celle de gagner en force et puissance. Salvicrus Rey lui donnait des cours dans le maniement d'une arme blanche et l'aider à gagner en précision avec ses bracelets, mais ce n'était pas suffisant. Il fallait augmenter la difficulté. Sa glisse l'avait apporté au quai numéro 6 du port. Le brigantin semblait paisible et au repos. Le léger vent faisait mouvoir les cordages du navire. Elle s'arrêta et chercha un point en hauteur pour voir le port. Elle vit la vigie du navire. Sa glisse était rapide, très rapide. En quelques secondes, la belle était au sommet du brigantin. La vue était magique. La nuit régnait sur le port et la lune semblait mettre sa lueur sur le port. Cloé prit une grande inspiration. Elle mit une main sur son cœur et se mit à crier à plein poumons. - Ne m'oublie pas! Je vais devenir une meilleure épéiste! La voix féminine de Cloé résonnait comme une vague dans le port, l’écho se propagea et les oiseaux marins qui dormaient, s'envolèrent. Les matelots du Cornelia étaient soit dans un bar à se remettre d'une bonne bourre ou dans la cale du navire. La seule personne qui fut sorti du monde des songes était la capitaine. Il sortit de sa cabine. Rey chercha la demoiselle, quand il la vit au sommet de la vigie, il eut un sourire. Les dernières forces furent donnés avec ce cri. Cloé s'écroula sur le poste de vigie. Elle tenait le haut de son ami comme un précieux trésor. Le capitaine délogea sa petite fleur. Il portait la jeune femme comme un simple sac pour descendre le mât et puis entre ses bras. Dans son sommeil, Cloé parlait. Sa voix était faible mais compréhensible. - Plus forte... Plus... Forte... Je...Forte...Il déposa son petit bijou porcelaine dans sa chambre. Une odeur masculine émanée du corps de Cloé. Salvicrus était un peu agacé, mais en voyant la mine ravie de sa protégée il laissa le vêtement sur le corps de la demoiselle. La porte se referma derrière l'homme. Le capitaine alluma sa pipe et s’accouda sur une rambarde donnant sur le quai. | | | | |
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