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Ouvrir son coeur [FB|Solo]
Holly Wate
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Holly Wate
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Sam 19 Avr - 18:25

∞ Ouvrir son coeur

FlashBack/Solo



Dwarf Town, un petit havre de paix posé au milieu d’une mer accueillant les pirates à bras ouverts. Une île sympathique, sur laquelle vivaient des personnes toutes aussi charmantes. Il s’agissait de son nouveau chez elle, qu’importe ce qui l’avait amené à dériver jusqu’à ces lieux.

Sa tignasse rose contrastait avec toutes les nuances de vert, de marron, que la forêt contenait. Une tignasse bien handicapante pour une personne souhaitant se fondre dans le décor, cherchant à éviter une certaine personne …

- HOOOOLLYYYYYYYYYY !

Inspirant un grand coup, la demoiselle se retourna, un air remplit de lassitude sur le visage. Il l’avait retrouvé, encore. Après tout, ce type réussissait à chaque fois, malgré le fait qu’elle change de lieu chaque jour. Une sorte de sixième sens divin. Ses cris, aussi dérangeants par le volume qu’il y avait mis et par ce qu’ils annonçaient, la firent grimacer légèrement, quelques secondes après. Ce qu’il pouvait être bruyant par moment.

- Qu’est-ce que tu veux, Len ? J’bosse là.

Le geste accompagna la parole, tandis que la demoiselle montrait du doigt les différents bouquins derrière elle. Pas des manuels insipides, cherchant à bourrer le crâne à des gens qui ne pourront jamais se montrer brillant en société, non. Il s’agissait de livres traitant sur la flore des différentes îles, suivant la mer où elles se trouvaient. Une chose bien plus intéressante pour elle. Intéressante, mais tellement compliquée. Retenir les noms était quelque chose d’ardue, surtout quand il s’agissait de devoir différencier les plantes toxiques des plantes curatives. C’était un peu la base pour une botaniste, base qu’elle ne maîtrisait pas le moins du monde. C’est pour ça qu’elle s’était trouvée ce petit havre de paix, à l’ombre de ce grand sapin, au milieu d’une petite clairière. Et pourtant, il avait fallu que ce grand dadais vienne tout gâcher. Ne semblant pas prêter attention au fait de déranger, Len s’assit à côté d’Holly, ne faisant pas attention aux différents feuillets étalés un peu partout autour de la jeune fille. Des petites fiches mémo-techniques, bien pratiques pour apprendre sans avoir à sortir un immense manuel.

- Ne fais pas une aussi mauvaise tête, tête de rose. Tu sais, froncer les sourcils comme tu le fais, ça fait apparaître des rides plus rapidement. Tu vas devenir vieille avant l’heure, sweety.

Levant les yeux au ciel pour montrer son désintéressement complet, la rose commença à ramasser ses affaires. L’apprentissage était terminé maintenant, c’était impossible de continuer avec un énergumène pareil dans les parages. Ledit énergumène sembla comprendra la chose, car un sourire satisfait apparue sur son visage, tandis qu’Holly le traitait mentalement de tous les noms d’oiseaux possibles. Agaçant, terriblement agaçant.

- Sinon, y’a Cale qui m’a envoyé te chercher. Comme maman est partie sur une île voisine, le temps de faire des recherches, et que cet idiot s’est ramassé, il veut personne pour le soigner. Personne à part toi, m’enfin, tu connais le topo depuis le temps.

Oh ça oui, elle le connaissait ce topo-là. Cale, un gentil petit garçon haut de trois pommes, comme la plupart des habitants de cette île, était un maladroit invétéré. Et on pouvait dire qu’il se faisait une joie de la demander quand elle était occupée. Un sale gosse, pour résumer. Un sale gosse qu’elle appréciait pourtant. Soupirant un grand coup, la demoiselle se leva, ramassant son sac avant de tendre la main vers son informateur.

- Si le gosse a besoin de moi, j’y vais. Tu m’accompagnes ?

~~~~~~~~~~

Pour une simple égratignure, il l’aurait fait courir. Ce morveux n’était qu’un petit être égoïste, manipulateur comme pas deux et il savait toucher là où il fallait. Cale n’avait eu qu’une petite égratignure, qui s’était déjà arrêtée de saigner quand la demoiselle était arrivée. Pourtant, il lui avait fait faire le tour du village pour aller lui chercher sa toupie, qu’il prétextait avoir perdue lors de sa regrettable chute. Toupie qu’il avait miraculeusement retrouvée dans sa poche, après deux heures de recherches infructueuses pour la jeune fille. Sur le coup, elle lui aurait bien fait manger son jouet, se retenant de justesse face au sourire moqueur de Len. Se calmer, ne pas perdre son sang-froid face à un patient, aussi ridicule soit ses blessures.

Le soleil se couchait, tandis que la rose se trouvait sur le port, une caisse abandonnée lui servant de siège. Son regard était dirigé vers l’astre solaire, tandis que celui-ci terminant sa course à l’horizon, ne laissant deviner de lui qu’une faible lueur qui ne tarderait pas à s’éteindre, au profit du ballet des étoiles. C’était le printemps, la période qu’elle préférait après l’hiver. Ici, cette saison était douce, bien plus supportable que celle s’occupant des îles de South Blue.

- Cap ou pas cap de plonger dans l’eau, toute habillée ?

Sursautant légèrement, le ton du jeune homme, laissant transparaître une certaine moquerie, la fit sourire. Plonger dans l’eau ? Rien de plus facile. Avait-il déjà perdu toute son imagination. Lui lançant un sourire satisfait, Holly se leva, se déchaussant simplement avant de s’approcher du bord. Ici, l’eau était plutôt profonde et il n’y avait pas spécialement de prises pour remonter. Qu’importe, un défi était un défi après tout. Tournant sa tête, un court instant, en direction du jeune homme, elle lui adressa quelques mots, de son air le plus moqueur possible.

- Tu perds en originalité, mon cher. Je suis bien évidemment cap !

La demoiselle fit alors un pas en avant, se laissant tomber dans le vide. Une sensation de courte durée, avant que le froid de la mer ne vienne mordre sa peau, comme une mère mettant une claque à son enfant pour que celui-ci se souvienne. La mer, c’était par sa faute si elle était ici. Certes, elle n’avait été qu’une actrice indirecte, plus une spectatrice même, du drame l’amenant sur cette île. Mais, sans toute cette eau, jamais la rose n’aurait connu cette douleur sans nom, celle lui rongeant peu à peu l’âme. La perte d’un être cher.

Les poumons au bord de l’explosion, Holly refit surface, grelottant au milieu de cette étendue d’eau. Len était là, la serrant fort contre son torse, tandis qu’il mettait toute son énergie pour que leur duo reste à la surface. Fronçant les sourcils, elle le regarda alors avec surprise, tandis qu’il exprimait sa colère.

- T’en fais toujours trop. J’t’ai dit de plonger, pas de couler !

Un léger sourire éclaira le visage de la rose, tandis qu’elle murmurait simplement, plus par pure flemmardise que par confidence.

- Tu n’as jamais dit qu’il fallait nager.

Une petite pique, lui apportant une gueulante du jeune homme. Il avait raison, après tout. Après un plongeon, remonter à la surface n’est que l’étape logique. Pourtant, elle n’y avait pas prêté attention. Et tandis qu’il la faisait remonter sur le quai, suivant quelques secondes après, et qu’ils rentraient chez eux, la demoiselle laissa échapper une petite larme. Plonger dans l’eau, comme pour ce jour-là, lui faisait toujours autant mal.

~~~~~~~~~~

Le feu ondulait dans la cheminée, hypnotisant par son jeu quiconque le regardait plus de deux minutes. Les flammes dansaient, dans un ballet sans fin. Le bois crépitait, apportant des notes de musique pour accompagner celles qui achevaient son existence. Holly regardait ce spectacle, avec toute la fascination du spectateur passif, qui regarde sans vraiment voir, qui oubli aussi vite après que le moment soit passé. Enroulée dans une couverture, elle n’était là que pour se réchauffer, sans pour autant y arriver totalement. La morsure de cette mer lui faisait encore mal, se rappelant à son bon souvenir quand la rose arrivait à oublier, à faire passer ce feu de cheminée avant.

- Si tu t’approches trop, tes cheveux vont brûler.

Une phrase courte, toujours avec ce brin moqueur si caractéristique. Se redressant rapidement, la rose tourna la tête vers Len, assis juste à côté. Certes, elle s’était un peu trop approchée, mais pas de quoi fouetter un chat. Ni même deux.

- T’étais vraiment trop stupide, Holly. T’as conscience que tu pouvais te noyer là ? Imagine, t’aurais été avec Cale, ou quelqu’un d’autre de cette île. Ils sont trop petits pour te remonter. Si j’avais été comme eux, comment tu aurais fait ?

Je serais morte. Une phrase qu’elle évita de prononcer, surtout en présence du noiraud. Une phrase qui était pourtant exacte. Mourir, c’était un peu ce qu’elle voulait, dans le fond. Mourir pour rejoindre sa mère, pour ne plus ressentir la moindre douleur. Mourir pour enfin ne plus avoir à se lever tous les matins, avec une sensation de vide dans son cœur. Mourir pour connaître la paix. Cette volonté, elle l’avait avoué, une fois. Une confidence lui ayant apporté une nouvelle crise de colère de la part du jeune homme, un sermon de la part de sa mère, et une surveillance rapprochée en plus. On avait peur qu’elle se suicide, par désespoir. Et au final, c’était surtout l’inquiétude qu’elle causait qui lui faisait de plus en plus mal. Alors, pour pallier à ça, la gamine qu’elle était se remit à sourire, à cacher sa souffrance derrière une joie de façade. Jusqu’à perdre peu à peu la tristesse qui l’habitait, jusqu’à s’habituer à ce manque perpétuel. Oublier pour avancer.

- Je savais que tu serais là pour moi.

Une phrase lâchée dans un souffle, laissant retomber le silence dans la pièce. Le crépitement du bois prit le dessus, comme une douce mélodie. Len ne parlait plus, pour une fois. Ce type, si bruyant pouvait-il être, pouvait parfois se taire pour réfléchir. Retournant dans la contemplation du feu dans l’âtre de la cheminée, elle n’en sortit qu’au bruit typique du briquet du jeune homme. Il fumait, encore. Une sale habitude qu’il avait prise quand le moindre signe de stress apparaissait en lui. Fronçant légèrement les sourcils, elle ne se détourna pourtant pas pour le réprimander, le laissant faire. Il pouvait se bousiller la santé s’il le voulait, même si elle était totalement contre.

- Ho-Holly ?

L’hésitation, la première chose qu’elle entendit. Il avait buté sur la première syllabe de son nom, chose totalement inhabituel pour lui. Après cette hésitation, il allait tirer sur sa cigarette nerveusement, comme à chaque fois. La demoiselle pouvait prévoir ses gestes, les voir dans sa tête avant même qu’il ne les fasse. Elle le connaissait par cœur.

- Cap ou pas cap de m’aimer ?

La question qu’il ne fallait pas poser, celle qu’elle redoutait sans vraiment la connaître. L’aimer ? Leur entente, cette question, ces deux choses n’étaient qu’un jeu. Un simple jeu entre deux adolescents ne voulant pas grandir. Un simple jeu, n’est-ce pas ? Le temps sembla se suspendre, tandis que la demoiselle gardait son regard rivé vers la cheminée. Ignorer la question, en poser une autre en retour ?  Tout pour ne pas avoir à répondre en tout cas. Se dévoiler comme ça, ce n’était pas son truc. Elle, elle était pour garder ses secrets, pour cacher au fond d’elle-même ses sentiments. La peur, la joie, la tristesse et la douleur. L’amour, aussi. Est-ce qu’elle l’aimait ? Sans doute pas. C’était un peu comme si la demoiselle en était incapable, malgré ses efforts.

C’est le bruit d’une porte que l’on referme qui la sortit de ses tergiversions. Le feu avait baissé en intensité, mourant peu à peu, se consumant lui-même. Len était parti, sans doute dépiter, triste peut-être. Ou alors, il pensait avoir gagné ce jeu. Et, pour la première fois depuis longtemps, la solitude lui pesa sur le cœur, cette nuit-là.

~~~~~~~~~~

Il l’évitait, c’était le triste constat qu’elle faisait. Cela faisait deux jours que cette question avait été posée, deux jours qu’Holly regrettait de ne pas avoir répondue. Deux jours que Len ne la regardait plus en face. Envolé, le sourire charmeur, les petites piques et l’attention qu’il lui portait. C’est quand on perd quelque chose qu’on se rend compte de sa véritable valeur, non ? C’est avec amertume que la rose apprenait ceci. Il n’y avait plus personne pour la sortir de ses livres, pour lui apprendre les mésaventures de Cale, pour lui faire comprendre que la vie continuait, malgré les peines. Une vie devenue morose, sans le noiraud. Certes, cela ne faisait que deux jours, mais elle se rendait compte qu’elle était devenue dépendante de lui. Sans sa bonne humeur à lui, il n’y avait pas de raisons pour qu’elle sourit, après tout.

- Tu es plus jolie quand tu souris, Holly.

Son regard se baissa pour rencontrer le sourire enfantin de Cale. Ce sale gosse pouvait se montrer gentil, quand il le voulait bien. Chose rare. Se forçant à sourire, la demoiselle attira l’attention de son interlocuteur vers la vitrine de son magasin de jouets préféré, lui promettant de lui faire un cadeau s’il était sage toute la journée. L’information fit tilt dans le cerveau de ce petit bonhomme et il se mit à bondir dans tous les sens, agitant ses petits bras et criant à qui voulait bien l’entendre qu’il serait sage comme une image. C’est pas gagné …

- Si tu continues comme ça, tu n’auras rien du tout mon vieux.

Sa voix, celle de Len. Redressant la tête, elle passa nerveusement une mèche de ses cheveux derrière son oreille, n’osant pas le regarder. Allait-il lui parler, devait-elle agir comme si rien ne s’était passé ? Ce que cela pouvait être compliqué.

- Hey, Cale, j’avais un truc à te montrer, tu viens ?

L’enfant ne se fit pas prier, courant à la rencontre du noiraud en abandonnant la rose, lui accordant simplement un salut de loin, tout occupé était-il à suivre son compagnon de jeux. L’indifférence, le contraire absolu de l’attention dont il avait fait preuve à son égard. Autant pour le gosse, Holly s’en fichait un peu, autant pour Len, c’était différent. Très différent. Cette indifférence, la sensation de ne plus rien représenter, cela faisait mal. Un mal de chien. Les yeux humides, la demoiselle retourna dans la maison de son hôte, s’enfermant dans sa chambre comme une gamine que l’on aurait vexée. Et c’est ce qu’elle était. Une simple gosse tout simplement vexée qu’on ne lui prête plus la moindre attention. Une adolescente capricieuse, ne sachant pas à quel saint se vouer et se mettant à geindre quand tout n’allait pas dans le sens qu’elle souhaiterait. Une simple gamine totalement déconnecté de la réalité.

Ce n’est que tard le soir que la nouvelle arriva. Le petit Cale, frigorifié par l’averse qu’il venait de se prendre, pleurait dans le salon, tandis que la rose tentait de décoder ses propos. Jusqu’à entendre une phrase qui lui serra le cœur, lui coupa la respiration quelques microsecondes. Il était arrivé du mal à Len, dans la forêt, à l’endroit même où elle apprenait de temps en temps. Il était tombé de l’arbre, après avoir voulu jouer les forts. Et avant même que Cale ne termine son histoire, la rose était déjà sortie, ne prenant même pas la peine d’enfiler un manteau.

~~~~~~~~~~

Elle courrait à en perdre haleine, à s’en faire exploser les poumons. La pluie rendait le sol instable, lui faisant courir le risque de tomber à chaque instant. Après un énième déséquilibre et une énième fausse frayeur, la silhouette de ce grand arbre se découpa à travers les gouttes de pluies. Son but, enfin. Enfin, elle allait pouvoir voir ce qui clochait, ce pour quoi Cale était si effrayé. Ce qu’il était arrivé à Len. Alors, tandis que la jolie jeune fille se mettait à l’abri sous les branches, contournant le tronc large de ce végétal, une voix se fit entendre derrière elle.

- C’est moi que tu cherches ?

Cette voix, ce brin moqueur. Même sans se retourner, Holly savait de qui il s’agissait. Len était là, debout sur ses deux jambes, un sourire montrant sa satisfaction. Se retournant lentement, elle darda sur lui un regard noir, cherchant à montrer toute sa colère. Il lui faisait risquer une pneumonie pour une simple blague stupide ? Et puis, elle s’était inquiétée aussi ! Ce garçon était stupide. Terriblement charmant et stupide. Comme s’il avait lu dans ses pensées, le sourire du jeune homme s’accentua, tandis qu’il réduisit l’écart entre leurs deux corps de quelques enjambées. Près, trop près. La rose sentit ses joues prendre une légère teinte rouge, avant que la colère ne reprenne le dessus. Un claquement sonore retentit, tandis que sur la joue de Len apparaissait la marque de sa main. La demoiselle ne l’avait pas loupé, c’était une certitude. Un court instant, son interlocuteur perdit son sourire si remplit d’arrogance, avant de lui lancer un regard fier.

- Tout doux. Evite de frapper trop fort, tu risques de te faire mal.

Enervant, terriblement énervant. Devait-elle recommencer, frapper de toutes ses forces ? Il avait raison dans un sens, elle ne possédait pas assez de force pour lui faire mal. Juste assez pour se blesser elle. Inspirant un grand coup, la demoiselle se mit sur la pointe des pieds, son visage parcourant le maigre espace qui l’avait séparé de celui de Len. Au final, il avait toujours eu raison, non ? Alors, tandis que dans son cerveau tout se mettait en place, ses lèvres se posèrent sur celles du noiraud, savourant pour la première fois ce contact. Un contact doux, agréable. C’était son premier baiser, le plus important. Pourtant, le jeune homme recula, laissant la rose  dans l’incompréhension. Peut-être ne voulait-il pas, peut-être que tout ceci n’avait été qu’un vulgaire jeu.

- Tu vois que tu es cap de m’aimer.

Un sourire fendit alors le visage de la rose, tandis que Len prenait cette fois-ci l’initiative du baiser, jusqu’à ce que l’air manque dans les poumons de chacun. Oui, ce grand gaillard un peu idiot sur les bords, aimant charmer tout ce qui avait une poitrine, abusant un peu trop de la cigarette, elle l’aimait. Elle pouvait enfin l’avouer.

La pluie tombait toujours à torrent lorsqu’ils rentrèrent chez eux, riant à des blagues stupides que le noiraud racontait. Ils étaient trempés jusqu’aux os, grelottant de froid. Mais pourtant, malgré ce triste spectacle qu’ils pouvaient offrir, le duo était heureux. Cette nuit-là, malgré la frayeur qu’il lui avait faite, la rose avait osé. Oser faire ce qu’elle pensait impossible : aimer. Len était doué, très doué pour faire avouer ses sentiments à une fille, elle devait bien l’admettre. Et c’est un peu pour ça, qu’elle avait cédé.

Même si Holly avait quitté l’île depuis, il y a toujours ce lien entre-eux. Un lien profond, réconfortant. Malgré la distance, les différents périples qu’ils pouvaient affronter, ils étaient toujours unis par celui-ci. Il était son meilleur ami, son confident, l’épaule sur laquelle elle pouvait pleurer, son amant. Il était tout ça et bien plus encore. Et au fond d’elle, Holly le savait : pour lui, elle serait prête à traverser le monde.

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Holly Wate
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