Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
| Mer 30 Avr - 23:36
Je n'aurais vraiment su dire comment j'avais fait pour arriver ici. Tout c'était déroulé si rapidement. Sans que je ne puisse prononcer le moindre mot, la personne que j'avais rencontré sur East Blue m'avait transporté ici par un miracle dont j'ignorais encore le nom. Il était certainement doué d'un pouvoir que je ne connaissais pas. En tout cas, je me demandais si j'étais bien au bon endroit où s'il m'avait transporté sur une île inconnue. Heureusement pour moi, j'avais gardé mes affaires sur moi car, sinon, je n'aurais plus eu un berry et j'aurais perdu toutes mes précieuses affaires. En tout cas, je me retrouvais dans un endroit où il semblait que pas même un chat ou un rat était présent. Il allait falloir que je trouve la foule pour savoir où je me trouvais.
Je me mis donc à marcher dans les paysages de l'île jusqu'à arriver à une ville qui semblait plutôt bien peuplée. D'après ce que m'avait raconté Shiro, cette île comprenait une importante banque, mais également une base de la marine. Pas le meilleur endroit pour se faire des amis en tout cas. Néanmoins, s'il était venu ici, ce n'était certainement pas seulement pour se mettre en danger, il devait aussi y avoir quelques façons intéressantes de se faire de l'argent, évidement d'une façon pas très légale.
M'approchant de la première personne que j'aperçus, je l'interrogeai sur le lieu où je me trouvais. Elle me rit au nez et s'en alla, comme si je n'étais qu'une idiote. Si je posais la question, c'est que j'avais une bonne raison, non ? La deuxième personne à qui je demandais des informations me demanda de l'argent en échange. Bien trop d'argent. Je n'allais pas dépenser mes berrys pour ce genre de choses, c'est pourquoi, je passai mon chemin.
Enfin, je tombai sur une personne des plus amicales qui m'affirma que je me trouvai sur St. Poplar. J'avais bien fait de ne pas utiliser mes sous pour cette information. Je remerciai la personne en question avant de me rendre compte que je ne savais pas trop ce que j'allais faire à présent. J'étais là, mais je ne savais pas exactement où se trouvait Shiro. Allais-je seulement le retrouver ? Pour commencer, je devais me mettre en quête d'un endroit où je pourrais me reposer et, certainement, passer un appel au garçon pour prendre de ses nouvelles. Il en serait certainement surpris et je n'étais même pas sûre qu'il me réponde, mais le coup en valait la chandelle. S'il était encore sur St. Poplar, ce serait l'occasion de se revoir. Après plus de deux ans, il n'y avait rien qui pouvait plus me faire plaisir que d'avoir enfin l'occasion de le revoir. Je me demandais à quoi il ressemblait à présent. Avait-il seulement changé ? Je n'en savais rien.
Me baladant dans les rues, je tombai assez rapidement sur une auberge qui pourrait m'offrir le gîte et le couvert. Dire qu'il n'y a de cela qu'à peine deux années, j'avais encore besoin d'Akimitsu pour trouver un endroit où dormir et manger. Il fallait croire qu'à cette époque là, je n'étais pas des plus malignes et, même si je m'étais améliorée, je ne l'étais toujours pas.
Très rapidement, je me retrouvais dans une chambre assez grande et bien tenue. Ces quelques années m'avaient permis d'amasser assez d'argent pour me permettre de dormir dans des endroits plutôt coquets, sans pencher dans les choses trop luxueuses. Très peu pour moi, ce genre de choses. J'aimais bien avoir un lit douillet et une chambre propre, mais cela s'arrêtait là. Je n'avais pas besoin d'une énorme salle de bain, d'une personne pour me cirer les pompes et me voler le plus de berrys possible. Car j'aimais aussi la tranquillité. M'asseyant sur le lit, je cherchai rapidement dans mon sac mon Den Den Mushi pour appeler Shiro. Je me rendis rapidement compte que personne ne répondait et qu'il n'allait certainement pas répondre avant un certain temps. Après tout, il devait être occupé, sinon, il n'aurait pas pris autant de temps pour décrocher. Soupirant, j'abandonnai donc l'idée de prendre contact avec lui.
Alors que je m'apprêtai à ressortir de ma chambre pour me promener, visiter un peu les lieux et découvrir tranquillement, Akimitsu apparut devant mes yeux. Qu'allait-il dire ? Je me retrouvais dans un endroit inconnu où m'avait amené un parfait inconnu. Je sus, en voyant son regard, qu'il n'allait certainement pas me féliciter. Prenant la parole, ne me laissant même pas le temps de prendre mon souffle, il me dit :
- Tu veux retrouver Shiro, c'est ça ? Tu risques de ne pas être prête pour ça. Tu ne sais même pas réellement ce qu'il est devenu. Qui te dit qu'il n'a pas changé du tout au tout, qu'il n'est pas devenu un monstre sanguinaire ? Qui te dit qu'il n'a pas été gravement blessé ? Crois-moi, si cela est le cas, tu ne serais pas encore prête pour l'affronter.
Il se tut alors sur ces mots. Avait-il raison ? Je n'aurais su le dire. Je savais seulement que je voulais le revoir. J'étais convaincue qu'il n'était pas devenu un monstre et qu'il était encore vivant, en bonne santé. Pourquoi ne le serait-il pas ? Cela n'a pas de sens. La dernière fois, il semblait en bonne forme. Cela ne faisait qu'une petite semaine depuis notre dernière conversation et, même s'il restait plutôt silencieux sur ce qu'il faisait, j'étais persuadée que rien de grave ne s'était passé pour le moment. Prenant une grand bouffée d'air, je répondis patiemment à mon arme :
- Voilà maintenant plus de deux ans que je ne l'ai pas vu, j'ai seulement eu le droit d'entendre le son de sa voix. Pourquoi veux-tu encore me priver de lui ? Saurais-tu des choses que j'ignore à son propos ? Je pense avoir assez appris à me maîtriser, je pense être capable d'affronter la vérité sans m'emporter. Et, de toute façon, je ne vois pas de raison de me mettre en colère, je suis sûre que Shiro va très bien, il n'y aucun fait qui me démontre le contraire. Je me trompe ?
Gardant le silence, Akimitsu semblait en train de réfléchir. Néanmoins, il ne tarda pas à me répondre, d'une façon plutôt étrange :
- Peu importe, de toute façon, Shiro n'est certainement plus ici à l'heure actuelle, alors, pourquoi s'en faire ? En tout cas, il va falloir trouver un moyen de partir d'ici au plus vite. Tu ne pourrais pas demander à ton ami de te ramener sur East Blue ? Nous n'avons rien pour nous repérer ici et tu n'es certainement pas encore prête pour affronter Grand Line toute seule.
Je paraissais donc encore trop faible à ses yeux. Je ne comprenais toujours pas pourquoi. J'avais appris à bien me défendre et je m'estimais assez puissante pour combattre des milliers d'ennemis à moi tout seule. Mais il avait certainement raison. Ce n'était pas le cas. Soupirant, je lui dis donc :
- Non, je ne peux pas le rappeler. Mais, je suppose que nous trouverons bien un moyen de nous en sortir, non ?
Il n'avait pas l'air bien convaincu par mes paroles. Je ne l'étais pas non plus à vrai dire. Soupirant, il se dirigea vers la salle de bain sans ajouter un mot. Il en ressortit habillé et pomponné. Il m'attrapa le bras et me traîna vers l'extérieur. La douceur n'avait jamais été son fort. Tout en m'emmenant, il me dit :
- Nous allons chercher une solution, chacun de notre côté, on se retrouve ici dans deux heures, et n'en profite pas pour chercher Shiro ni pour te faire tuer ou blesser, ou je ne sais quoi d'autre. Dans deux heures, sois ici, d'accord ?
J'acquiesçai vaguement. Cela lui suffit et il s'en alla d'un pied ferme dans une direction. Je pris l'autre. Je n'allais pas chercher une solution pour nous sortir d'ici. Non, j'allais chercher Shiro et peu importe ce qu'il pouvait dire, j'allais faire ce que je voulais et c'était tout. Déambulant, je regardais autour de moi, à la recherche du moindre visage familier. Néanmoins, je savais que je n'allais pas trouver mon ancien ami aussi facilement. C'est pourquoi, par moment, je m'arrêtais pour interroger une personne et lui demander si elle le connaissait. Bien sûr, cela s'avéra infructueux. Tout le monde hochait la tête négativement. Dommage pour moi. J'allais avoir une grande difficulté pour le trouver.
Continuant de marcher, j'abandonnai néanmoins l'idée de retrouver Shiro, j'interrogerais probablement Akimitsu durant la soirée. Une heure était déjà passée, et j'avais pris la décision de n'en faire qu'à ma tête. C'est pourquoi, je déambulais tranquillement jusqu'à parvenir à une petite plage inoccupée et paisible. Le meilleur endroit pour passer un moment tranquillement.
Retirant mes chaussures, je me mis à marcher dans l'eau. Ce qui était impossible pour mon arme. Dans le fond, je la plaignais un peu de ne pouvoir faire cela. Poser ses pieds sur le sable était bien plus désagréable que de le faire lorsque celui-ci était recouvert d'eau. D'autant qu'il arrivait parfois que ce sable soit brûlant. M'arrêtant soudainement, ce que je vis devant moi me surprit. Moi qui me pensait seule, voilà que j'apercevais, seule sur la plage, une petite fille en train de courir en direction de l'eau. Étonnée, je me dirigeais vers celle-ci, mais à peine eus-je fait un pas que je ne vis plus la fillette. S'était-elle noyée ?
Très rapidement, ce fut à mon tour de me jeter à l'eau pour chercher à récupérer cette enfant que j'avais vu. J'eus beau nager et chercher, rien n'y fait, je ne trouvais personne. Tout ce que je trouvai fut une vieille écharpe rouge qui ne sentait pas très bon. Je pensai qu'elle appartenait peut-être à l'enfant et qu'elle avait cherché à la récupérer en se jetant à la mer. Lorsque je jetai un coup d’œil vers le rivage, je la vis, me faisant de grands signes. Gardant le morceau de tissu avec moi, je fis marche arrière, rassurée, mais les vêtements trempées. Lorsque je fus à nouveau sur la terre ferme, la fillette avait à nouveau disparu. Je commençais à croire que je devenais folle et que je l'avais inventé. Cela pouvait être le cas, sans aucun doute.
Soupirant, je m'allongeai sur le sol, fatiguée de cette balade dans l'eau. Bientôt, il allait falloir retrouver Akimitsu, et il se rendrait compte que je lui avais désobéi. Qu'allait-il faire ? Il n'était jamais content. Malgré tous mes efforts, jamais il n'était satisfait et toujours il me voyait comme une idiote qui n'y comprenait rien. Avait-il tort ? N'avais-je vraiment rien appris ? Non, c'était impossible qu'en deux années je n'avais pas du tout progressé. J'avais même décidé qu'à présent, le moment était venu de chercher à remplir mon objectif. De chercher à retrouver ce que j'avais depuis longtemps oublié. J'avais assez attendu et c'était peut-être la raison pour laquelle il était si important pour moi de retrouver Shiro. Pour pouvoir lui affirmer qu'enfin, j'allais trouver la vérité. Car, pour le moment, j'étais encore loin de compte.
Me relevant, je me décidai à retourner au point de rendez-vous pour, au moins, ne pas être en retard. J'en aurais bien pour une demi-heure de marche, alors, il valait mieux se mettre en route tout de suite. Certes, trempée et du sable sur les habits, je n'avais pas l'air bien maligne dans les rues et je ne passais pas inaperçue, mais, les gens se contentaient de m'ignorer en évitant de trop se rapprocher de moi, de peur de voir leurs habits un peu tâchés. Je marchais, sans chercher des informations, sans interroger les gens. De toute façon, il ne voudrait probablement pas m'écouter, cela n'en valait donc pas la chandelle, il valait mieux que je continue ma route et en les ignorant eux-aussi.
J'arrivai donc au lieu de rendez-vous avec cinq minutes d'avance. Au moins, il ne pourrait pas m'en vouloir sur la ponctualité. Akimitsu arriva deux minutes après. Il me toisa de haut en bas et me demanda, l'air de rien :
- Je suppose que tu n'as rien trouvé. Je dirais même que tu n'as pas cherché et que tu t'es amusée à faire trempette dans la mer. Ne t'approche pas de moi, je ne voudrais pas me transformer en katana devant tous ces gens. Pour ma part, pour le moment, je n'ai rien trouvé non plus.
Sans plus parler, il rentra dans l'auberge. Je le suivis sans piper un mot. Il referma la porte derrière moi et me dit, d'une voix ferme et qui interdisait la moindre réponse :
- Je te donne vingt minutes pour prendre ta douche et te changer...
Il s'arrêta soudainement de parler, regardant ce que je tenais en main. Le foulard que j'avais trouvé dans l'eau. Il me jeta un coup d’œil suspicieux avant de me demander :
- C'est quoi cette charpie ?
Baissant le regard pour voir ce qu'il appelait une charpie, je me demandai encore pourquoi je l'avais gardé. Après tout, j'avais de quoi m'acheter quelque chose de bien plus beau que cette vieille chose puante. Néanmoins, j'étais persuadée qu'elle appartenait à quelqu'un et, comme je me sentais prête à enfin voyager selon mes envies, j'étais presque convaincue que je retrouvais la personne à qui appartenait cet objet. Du moins, je l'espérais. Soupirant, je répondis donc :
- Je ne sais pas, je l'ai trouvé dans l'eau. Elle doit bien appartenir à quelqu'un. Le jour où je trouverais qui, je lui rendrais. Qui sait ? Cette personne peut être quelqu'un de très important.
Il me désigna alors la salle de bain pour me faire comprendre que j'en avais trop dit et qu'il fallait, désormais faire profil bas. Soupirant de plus belle, j'y entrais et commençais par prendre une douche bien chaude. J'enfilai des habits propres et, comme il me restait encore cinq minutes, j'entrepris de commencer à nettoyer ce pauvre tissu maltraité. Du sang sec semblait le tâcher de toute part. Je me demandais ce qui avait bien pu arriver à la personne à qui il appartenait. Etait-elle morte ? Après tout, j'avais retrouvé cette chose dans la mer. C'était plutôt étrange comme trouvaille. Je n'avais pas fini mon entreprise lorsque Akimitsu frappa à la porte en me demandant de sortir. Je ne tardai pas à m’exécuter.
Il me demanda alors de m'asseoir sur le lit. Je me demandai bien ce qu'il voulait de moi. Il me fixa durant de longues secondes avant de dire :
- Tu te comportes vraiment bizarrement en ce moment. Je veux bien que tu aies des envies de liberté, mais tu sais très bien que tu ne peux pas revoir Shiro. Tu n'es qu'une enfant. Une enfant qui n'a que deux pauvres années. Vois-tu une telle personne se débrouiller seule dans le monde ?
Me mordant les lèvres, je ne répondis pas, baissant les yeux vers le sol. J'avais l'impression de me faire gronder par mon père. C'était plutôt étrange. Il reprit alors :
- Je sais ce que tu veux. Tu veux partir à la recherche de tes origines. Et tu sais très bien que j'y suis opposé, non ? Néanmoins, je suis convaincu qu'il s'agit du seul moyen, à présent, de te faire progresser parce que, tes réponses, tu ne les trouveras pas sur les Blues. Alors, soit, restons sur Grand Line, mais, il va falloir faire cela en règle. Trouver un moyen de se déplacer, ce genre de choses. Il paraît qu'il y a, sur cette île, un marché noir. Peut-être pourrions nous trouver là-bas quelques personnes qui pourraient nous aider. Bien sûr, tu ne seras certainement pas en sécurité avec ce genre de personnes, tache de ne pas l'oublier, mais c'est bien le seul moyen que je vois pour le moment. Nous irons demain.
Tout ça pour ça. Il avait enfin accepté de me laisser un peu de liberté. Enfin. Il m'avait enfin accordé la chance de faire mes preuves. Mais je craignais qu'à la moindre erreur, il me punisse en me faisant retourner sur les blues. Il fallait prier pour que ça ne soit pas le cas. Aux anges, je souriais de toutes mes dents à Akimitsu qui comprit rapidement ma joie. Se grattant la tête, il rajouta alors :
- Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut se relâcher, bien au contraire, je compte sur toi pour faire tous les efforts nécessaires. C'est compris ?
Toujours un grand sourire aux lèvres, j'acquiesçai. Je n'aurais su dire s'il était content que je sois aussi heureuse ou bien s'il regrettait déjà son geste. Après tout, il n'avait jamais montré d'affection à mon égard, bien au contraire. Reprenant une grande bouffée d'air, il reprit, tandis que je restais encore silencieuse :
- Il va falloir que tu t'améliores. De toute façon, tu ne vas pas avoir le choix ici. Tu vas devoir te préparer à voir des choses que tu ne voudrais peut-être pas voir. Le monde est loin d'être tout rose. Pour le moment, tu n'as vu qu'une partie très belle du monde. Ici, les choses sont bien différentes. Certes, il y a des endroits merveilleux, mais le chemin est semé d'embûches et peu de gens sont fréquentables. Tu te souviens, non ? Ne fais confiance à personne. Cette règle est d'autant plus applicable ici. Les malfrats sont plutôt fréquents, et la Marine ici. Tu risques de ne pas pouvoir faire confiance à grand monde et les seules personnes avec qui tu pourras t'allier risqueront de ne pas vraiment être tes amis et ne se sacrifieront certainement pas pour toi. Fais ton bonhomme de chemin, accompagnée ou non, peu importe, mais ne mets pas ta vie entre leurs mains et soit prête à les trahir au moment propice.
Je ne comprenais pas vraiment ce discours. Il me demandait de trahir des personnes qui allaient m'aider et être mes alliés dans le futur. Pourquoi ? Je lui posai donc la question sans hésiter. Il soupira avant de m'offrir une réponse :
- Je ne te demande pas de les trahir, je te dis juste qu'il est possible qu'un jour, il ne soit plus possible d'avancer avec tes anciens alliés et, qu'à cet instant, il ne faudrait pas hésiter à les quitter. C'est comme ça que tu parviendras à tes fins, pas en restant collée à des personnes qui ne peuvent rien t'apporter.
Ce fut alors à mon tour de soupirer. Il ne me donnait vraiment pas l'occasion de créer des liens sociaux dans ce monde. Allait-il seulement un jour accepter que je ne voulais pas éternellement partager mes aventures avec la même personne : lui. Je répliquai donc :
- Je ne compte trahir personne. Je ne vois pas pourquoi j'y serais poussée un jour. Et puis, je n'ai pas envie de rester seule pour toujours.
Soudainement, il m'attrapa le bras, me saisissant le poignet et caressant de son pouce la marque sur celui-ci. Il me dit alors :
- Tu te souviens de ça, n'est-ce pas ? Tu te souviens de Shiro ? Tu te souviens des personnes que tu as tué ? Tu te souviens pourquoi c'est arrivé ? Alors, tu dois bien savoir que tu ne dois pas t'attacher aux gens. Tu n'as pas envie de redevenir comme ça, j'en suis certain.
Dégageant mon bras de sa poigne, je lui répondis, d'un ton sec :
- Je suis capable de me maîtriser à présent, je...
Akimitsu me stoppa en posant son doigt sur ma bouche pour me faire signe de me taire.
- Tu n'en n'es pas encore capable. Tu le sais tout aussi bien que moi. Bien sûr, si tu te concentres, tout va bien, mais ça peut venir si rapidement. Nous en reparlerons demain, va dormir à présent.
Je relevai un sourcil, inquisitrice.
- Sans manger ?
Il ne répondit pas et me poussa pour me forcer à me coucher.
- Tu mangeras demain.
Bel état d'esprit ! J'avais faim moi, et maintenant. Néanmoins, je me glissai dans la couverture, toute habillée, et m'endormis plutôt rapidement. Demain était une nouvelle journée qui s'annonçait plutôt bien.
_________________ >> Dans la vie, il ne s'agit pas nécessairement d'avoir un beau jeu, mais de bien jouer de mauvaises cartes. << |