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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Lun 8 Sep - 13:52 La vie de notre trio continue tranquillement. Récemment, nous avons capturé quelques révolutionnaires, mais rien de bien transcendant. Nos actes ne sont en rien héroïque, bien au contraire, ils sont - à mes yeux - pure banalité. On fait notre travail, mais l'utilité de celui-ci est parfois remis en cause par mon propre opinion. En effet, la capture récente de quelques révolutionnaires a-t-elle fait bouger les choses ? Non. Ces personnes sont nombreuses, organisées, dispersées à travers les mers et arrêter deux ou trois sous fifres ne changera pas le cours de l'histoire. Pour frapper où ça fait mal, il faut arrêter des gens importants, des personnes qui ont un rôle à cet endroit. De ce fait, suite à plusieurs incidents, nous avons jeté un coup d'oeil au niveau têtes fraichement primées ou non d'ailleurs. Des pirates, des révolutionnaires, des hors la lois... Bien des noms revenaient sur certaines listes : Mitsu, Mori, Méliandre, Kiru, Zeke, Ren et Rei. Ces têtes avaient toutes un prix différent, mais à côté de ces noms plus ou moins célèbres selon leurs méfaits, il y avait de nombreux autres noms. Et après une petite discussion avec les autorités locales, nous avons appris certaines rumeurs comme quoi des gens recherchés seraient sur une île proche de notre position. Le royaume de Saint Urea, une île dominée par a révolution, bien que quelques marines s'y trouvent encore pour tenter de maintenir la situation au calme. Deux noms reviennent sans cesse lors de certains rapports : Kiu uik et José fine... Drôle de nom... Comme quoi, la nature n'épargne personne. Bref, me fichant des jeux de mots douteux et peu charmants pour eux, alors que nous réfléchissions sur nos cibles, notre attention avait été principalement porté sur eux suite à un appel de la marine faisant bruit que ces deux personnes étaient présentes sur l'île. L'information n'était pas viable à 100%, mais au moins un des deux avait été vu récemment sur l'île. Et malgré le peu de sûreté dans l'information, cela nous avait motivé à bouger. De ce fait, alors que nous étions sur Armageddon Town, nous avons discuté avec un responsable pour tenter de le convaincre de nous léguer quelques troupes afin de lancer une offensive sur cette île. " Vous ne comprennez pas... Cette île est déjà en ruine. Le royaume est brisée, ce n'est plus qu'un lieu de transit pour les révolutionnaires. Il faut frapper rapidement et essayer d'éliminer ces rats afin de construire de plus belle un endroit où la sécurité serait le mot d'ordre. Ce territoire appartient aux révolutionnaires certes, mais si nous arrivons à capturer cet endroit, nous pourrions montrer notre puissance, démontrer que la marine n'est pas dépassée par les évènements."Malheureusement, malgré ma motivation, rien n'y fait, l'homme refusait de me mettre à disposition des troupes supplémentaires. J'allais devoir me contenter des troupes disponibles sur place en supposant qu'elles ne soient pas corrompus ou déjà mortes. Furieux, je me contentais de donner mon pont de vue à ce supérieur et lui affirmer qu'avec une armée ou non, j'irais là-bas pour y faire régner la justice sur laquelle nous avons juré sur notre honneur. C'est suite tout ceci que nous avons levé l'ancre. Le navire marine que nous avions emprunté était rapide sans être une véritable fusée. Son armement était correcte et le peu de marines qu'il y avait à son bord était le strict minimum pour assurer des manoeuvres efficaces et rapides. Regardant à l'horizon, j'étais loin de me douter de la merde que j'avais à bord. Du moins, façon de parler. Sur le pont avec ma soeur, je me contentais de fixer l'horizon. Pensif, je me demandais comment cela allait se passer. Est-ce que nous étions prêt ? Ou bien est-ce une connerie que nous faisons ? Ne le sachant guère, je me mettais à réfléchir. Après tout, tant que les premiers coup de feux n'ont pas retentit, il est encore temps de faire demi tour n'est-ce pas ? Dans la cale, le jeune Hotaru se contentait de trifouiller quelques truc sur son passage, jusqu'à ce qu'il ait une soudaine soif. Ainsi donc, il se dirigeait vers un des nombreux tonneaux dans la cale, et il l'ouvrit dans l'objectif de boire un peu de rhum pour se désaltérer et se changer les idées pour une fois, mais là... surprise. | | | | |
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| Lun 8 Sep - 14:52
"Direction, Saint Urea."
Ces marines étaient décidément un peu couillons sur les bords. S’infiltrer dans la base ? Check. Ne pas se faire repérer ? Check. Espionner le trio de tout à l’heure qui s’engueule avec leur supérieur et se retenir de rire à grand mal devant le nom à la con des deux mecs primés ? Presque « fail ». Ike dut se donner des baffes en silence pour s’empêcher d’exploser de rire. Cela aurait ruiné tous ses efforts ! Passer par l’entrée principale en utilisant la récompense promise comme prétexte n’avait rien de sorcier, de même que trouver les trois compères, ils faisaient tellement de bruits ! Mais là était bien toute la difficulté de la mission…
« Putain «José Fine», quoi ! Son nom est une arme à lui tout seul ! GYAHAHAHAHA ! » « Ta gueule, gamin ! On va se faire repérer avec tes conneries ! » « Pardon, pardon… », se contint Wade avec difficulté.
Une fois son calme retrouvé, il se remit à écouter la discussion des officiers. Il se trouvait dans le conduit d’aération, juste au dessus de la salle des officiers (vous ne préférez pas savoir comment il a atterrit là dedans). Le ton commençait à monter en bas ! Taito s’emportait, comme d’habitude, quant à l’inaction de la marine. L’ile dont il était question n’était qu’à quelques jours de mer, à bord d’un des bateaux de la marine. Saint Urea qu’il s’appelait, mais Ike ne connaissait pas tellement le coin. Taito affirma que, même sans l’aide de ses supérieurs, il allait capturer à lui seul les fameux révolutionnaires.
« Dans tes rêves, copains ! Treize millions et presque six millions de Berrys ?! Aucune chance que je passe à côté ! », s’exclama Wade en pensée, soutenu par Wilson ce coup là.
La chose étant décidée, il n’avait plus aucun besoin de trainer ici. Dans le plus grand silence, il regagna la sortie de la base. Il partit par la grande porte, sa récompense déjà en poche et se dépêcha d’aller donner sa part au barman. Ce dernier voulu le retenir plus longtemps sur l’île, lui offrant l’hospitalité et des boissons en guise de remerciement, mais Ike réussit à s’éclipser en lui faisant croire que des révolutionnaires le suivaient. À ces mots, le barman retourna se cacher derrière son comptoir et le menteur invétéré put s’enfuir. Il arriva au port juste à temps pour voir Taito et ses deux acolytes monter à bord d’un des vaisseaux de la marine. Se demandant comment procéder pour les y rejoindre sans se faire griller, Ike passa à côté d’un officier qui l’interpella :
- Excusez-moi, jeune homme, mais vous auriez du feu ?
Le chasseur de primes lui jeta un bref coup d’œil et sourit. Un bandana blanc, marqué d’une croix rouge, une paire de lunettes à verres fins, ainsi qu’une grande blouse blanche par-dessus son uniforme de marine seraient parfait pour camoufler ses traits ! En plus, le mec était à peu près de la même corpulence que lui ! Après avoir vérifié que personne ne regardait dans le coin, il l’assomma par surprise et le traina dans la ruelle sombre attenante. Il le dépouilla, littéralement, et récupéra ses fringues en vitesse. Il s’en vêtit par-dessus ses propres affaires trouées, et plaça quelques caisses par-dessus le corps. Jetant un bref coup d’œil à ses galons et à son nom, il apprit qu’il se nommait pour la traversée « Sergent Taka Kao », un médecin de bord. Un autre nom à la con, bordel ! Il allait falloir qu’il se concentre pour ne pas rire quand on l’appellerait, ça ferait tout de suite un peu suspect. Il passa les lunettes mais ne nota aucun changement. Ce gars faisait surement parti de ceux qui portaient des lunettes « juste pour le style ». Tant mieux ! Ca l’aurait emmerdé de tout voir flou…
Préférant jouer la sécurité, il laissa aussi son sabre à moitié rouillé et ses pétoires, qui de toute façon ne servaient pas à grand chose. De plus, son équipement miteux pourrait le trahir ! Depuis quand un médecin avait besoin de ce genre de chose ? Ike sortit de la ruelle et se dirigea vers le navire. Etudiant en vitesse, grâce à son fruit du démon, la manière dont les marines se saluaient, il se fondit dans le moule sans aucun souci et monta à bord sans que personne ne l’arrête.
« Putain, c’est presque trop facile. Thoses noobs. », ricana Wilson.
Il ne restait plus qu’à éviter Taito et les deux autres le plus possible, tant qu’il n’aurait pas réglé un autre détail. Pour ce faire, Ike se rendit à la cale afin de s’exercer à changer un peu le timbre de sa voix. Après tout, les trois autres loustics l’avaient suffisamment entendue pour la reconnaitre ! C’est donc en plein milieu de ses vocalises - « I’m Batman », « My name is Kao… Taka Kao » et autres - qu’Ike fut interrompu par le jeune Hotaru. Ce dernier cherchait apparemment de quoi se désaltérer. Le tout nouveau sergent-médecin trouva que l’occasion se prêtait à merveille pour vérifier si son plan fonctionnait. Au moment où le jeunot ouvrit un tonneau de rhum, la main d’Ike s’abattit en douceur sur son épaule.
- C’est un tonneau de rhum, que vous débouchez-là, jeune homme. Pour votre santé, il faudrait mieux éviter de tomber dans l’alcool aussi tôt. Quel âge avez-vous, mon petit ?
« Oh, c’te professionnel ! Une voix grave et élégante, un ton doux mais ferme… On dirait un agent secret, mec ! », s’exclama Wade en aparté. « Que veux tu, j’ai la classe. You can call me your new god, boy. », répondit Wilson.
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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Lun 8 Sep - 15:25 Notre combat devra marquer l'histoire. Et si cette bataille ne marquerais pas l'histoire, elle laisserait une trace certaine, tel est notre objectif. Le combat contre les forbans commence maintenant. Motivé comme jamais je ne l'ai été, je restais sur ce pont de navire avec ma soeur. Celle-ci veillant sur moi, je vins poser une main sur une blessure récente. Durant un moment, je me remis à penser à ce fameux " Enzo ". Un révolutionnaire que nous avons éliminé suite à une course-poursuite assez tumultueuse. En effet, celui-ci a réussis à retourner à l'époque, ma soeur contre moi et de ce retournement de situation est naît un combat. Bien qu'elle ne le voulait pas, ma soeur a du me combattre et moi aussi. Jamais je n'oublierais cette soirée où durant un moment, j'ai cru la perdre. Non.. Je n'accepterais pas une telle perte. Ma soeur est tout ce qui me reste dans ce monde et je ne compte pas encaisser comme Shun l'a fait avec son équipage. Si demain ma soeur devait mourir, je ne m'en remettrais pas et qui sait ce que je pourrais devenir. Une loque ? Peut-être. Quelqu'un de violent ? Plus qu'actuellement. Sans doute que je lutterais encore plus contre ces vermines, mais cette fois-ci, avec toute la haine que je pourrais avoir contre eux. Ces pirates et révolutionnaires ont beau agir pour la " liberté ", ils ne causent que désolations et malheurs autour d'eux. Il est grand temps que quelqu'un brise ce rouage qui forme ce cercle vicieux. Un camp doit définitivement gagner et mon combat a ce but précis : faire gagner le gouvernement mondial et instaurer une paix durable sur les mers. L'argent n'est guère une motivation, juste un petit bonus, mais pour ma part, ma principale motivation est mon envie d'ordre et de justice dans ce monde. Moi, ma soeur et peut-être Hotaru avons subis ce monde durant trop de temps. L'ère nouvelle se doit de voir le jour. Dans la cale, le jeune blondinet ouvrait le tonneau de rhum sans savoir la surprise qui l'attendais. Alors qu'il soulevait le couvercle, voilà une silhouette qui se dessine dans son dos. Sa voix étrange l'interpelle. Serait-ce Shigo Ike ? Mouai ... Non. Selon le blondinet, il lui fait penser à cette personne car il faut avouer qu'il a été traumatisé et que s'il devait donner un nom, là, tout de suite, il citerait cette personne. Alors qu'il lui pose une question, le jeune homme marque un temps d'arrêt histoire que son cerveau capte ce qui se passe. Un.. Deux... Trois !!! Ting, l'information arrive au cerveau et la réaction est immédiate. " KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! "Son cri est si puissant qu'il pourrait réveiller un mort. Surpris à ce point, il est limite en train d'avoir la langue qui sort de la bouche, il salive presque comme un malade et à ses yeux qui sortent de ses orbites tant il est surpris. Crise cardiaque en vue juste pour s'être fait prendre en train de se désaltérer par un " collègue ". Le hurlement du jeune homme ne m'échappe pas et de ce fait, devinant d'où il vient, je descend à toute vitesse dans la cale où je tombe nez à nez avec cette scène relevant presque de la comédie. Hotaru est tétanisé comme un malade en train de faire une attaque, ou un type traumatisé . Mon sang ne fait qu'un tour et là aussi, ma réaction est immédiate. " TOI !!! Nom, prénom, grade et poste." Oui, c'est ma façon de dire " salut, comment vas tu ? ". Fronçant les sourcils, alors que ma soeur débarque et le tout suivis d'une petite poignée de marines bon à frotter un pont et hisser des voiles, je l'interpelle de manière familière. Je sort de mon holster une de mes armes et la pointe vers son crâne. Cette fois-ci, pas de pitié, même si c'est pas un infiltré là où il ne faut pas, et même si ce n'est pas un navire de guerre où un amiral se trouve, que ce n'est pas LE bateau sur lequel il ne faut pas être, de part ma simple présence, ce n'est pas n'importe qui qui peut y monter sans demander une autorisation. " Grouille toi... " Mon impatience fait surface. Il c'est à peine écoulé quelques secondes entre mon premier coup de gueule et mon second, le trouvant trop " lent " à mon goût. Alors que ma rage éclatait de plus belle, j'appuie sur la gâchette, ne me souciant guère du fait que Hotaru soit à portée. Qu'il soit aspergé de sang ou non, je m'en fou. Malheureusement, alors que j'appuie, rien ne sort. Merde... la recharge. Soufflant, je range mon arme pour alors retirer mon manteau de marine. " Je vais t'étriper si tu ne te grouilles pas de répondre soldat ...."
Surprise buddy, les armes à feu ce ne sont pas mes uniques armes. Alors que je le fixe, doucement, ma musculature semble augmenter de manière drastique. Bientôt ma peau se retrouve couverte d'écailles en moins de temps qu'il en faut pour dire " waow ", je me retrouve en forme hybride. Un humanoïde entre l'humain et le vélociraptor lui fait face. Ma voix similaire, bien qu'un poil plus grave, je le fixe de mes yeux reptiliens. " Je te laisse quelques secondes pour me répondre, sans quoi, je vais m'énerver..."" TAITO !!! "Alors que ma soeur tentait de m'arrêter, j'ordonne à Hotaru de s'écarter et il le fait une fois revenu à lui. Se décalant, il me laisse le place et sans réfléchir plus longtemps, j'utilise le soru afin de foncer. Le plancher craque légèrement suite à mon impulsion pour me propulser, rapidement, j'arrive face au tonneau et lui donne un immense coup pour le briser en espérant briser son contenu. Un épais manteau de poussière se soulève, mais contre toute attente, je ne ressens pas d'os brisé sous mon poings. L'ais-je touché ? Quoi qu'il en soit, l'objectif n'était pas de passer mes nerfs - quoi qu'un peu - mais surtout, montrer qu'avec moi, les lents n'ont pas leurs places. Manque de pot, j'étais loin de me douter qu'il s'agisse d'un "ami de longue date". " TAITO !!! Stop !!! " | | | | |
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| Mar 9 Sep - 13:44
"Direction, Saint Urea."
Jusqu’ici, l’infiltration était un franc succès ! Les matelots et soldats à la noix de la marine n’y avaient vu que du feu. Il ne restait plus qu’à savoir si Taito, Violet-chan et Hotaru se laisseraient prendre, eux aussi. Cela semblait très bien engagé, vu la qualité de son déguisement ainsi que son changement de voix et d’attitude. Aussi, quel ne fut pas la surprise d’Ike… de Taka Kao, pardon, lorsque le jeune mioche lui perça les tympans comme s’il venait de voir un fantôme ! On l’aurait cru tout droit sorti d’un dessin animé, avec ses yeux exorbités et sa tronche à faire peur ! Ni une, ni deux, la cale fut investie de soldats et, bien sûr, du lieutenant Taito et de sa sœur. Le voyage allait se compliquer… Comme à son habitude, Taito gueula avant de chercher à comprendre quoi que ce soit :
- TOI !!! Nom, prénom, grade et poste.
Ike allait répondre, lorsqu’il remarqua que les marines semblaient prêts au combat ! C’était une blague ? On l’avait laissé entrer dans la cave pour mieux le piéger ? Non, deux secondes. Il devait rester calme ! Personne n’avait rien remarqué. La preuve, il lui demandait son grade ! S’il l’avait reconnu, il se serait sans doute contenté d’une balle « maison » pour lui dire « salut, ça farte ? » ou une autre attaque dont il avait le secret. Il était toujours incognito pour le moment ! Cette belle théorie s’effondra lorsque le lieutenant sortit son flingue (y’a pas comme un air de déjà vu, là ?) devant sa petite sœur, atterrée. Ike déglutit avec difficulté.
- Grouille toi... lui commanda-t-il.
Avant même que le chasseur de primes ne puisse réagir, voilà que Taito appuyait sur la détente. Par chance, le chargeur de son arme était vide, évitant à l’infiltré de se transformer en passoire. Sans déconner, ce gars devrait aller voir un psy. Les sauts d’humeurs et les grosses colères sont un sérieux problème ! Ah mais, il n’était pas déguisé en toobib, justement ? Non, lui offrir son aide dans de pareilles circonstances n’était pas le mieux pour apaiser le marine, et Ike savait de quoi il parlait ! C’est alors qu’il se rendit compte que, pendant tout ce temps, il avait regardé Taito d’un air crétin, la bouche entrouverte, sans même émettre le moindre son. Ce dernier retira son manteau, à présent hors de ses gonds, et lâcha d’un ton venimeux :
- Je vais t'étriper si tu ne te grouilles pas de répondre soldat ....
Néanmoins, alors qu’Ike allait sortir à toute allure « Taka Kao, sergent affecté en temps que médecin de bord ! » d’une voix paniquée, la scène lui coupa la chique. Et pourtant, ce n’était pas chose aisée ! Voilà que le fou furieux commençait à muter ! Ses traits prenaient un air reptilien, son corps grossissait et sa peau se pâmait d’écailles en tous genres. Des crocs et des griffes lui poussaient à la place des dents et des mains. Un air carnassier vint compléter le tableau. Voilà que se tenait devant lui un homme-bête, ou quelque chose du genre. À vrai dire Ike n’avait pas trop envie de savoir, mais une chose était sûre : il ne donnait pas cher de sa peau à présent.
- Je te laisse quelques secondes pour me répondre, sans quoi, je vais m'énerver... - TAITO !!! tenta de le raisonner sa sœur.
En vain. Voilà que l’homme-reptile fonçait sur Ike, mut par le pur instinct de survie, se projeta en arrière d'un bond. C’est alors qu’un horrible craquement s’éleva et qu’une odeur d’alcool vient imprégner la cale. Le mec venait d’éventrer le tonneau de rhum, et de l’envoyer paitre contre d’autres caisses. Le nuage de poussière qui résulta du massacre sembla le prémunir d’une nouvelle attaque.
- TAITO !!! Stop !!! hurla alors Violet-chan, à bout.
Ike reprenant enfin ses esprits, hurla du mieux qu’il put :
- Ta... TA… TAKA KAO ! Sergent de la marine ! Médecin de bord ! Ne me tuez pas, lieutenant !
Le calme retomba soudain dans la salle. Le nuage mettait un peu de temps à se disperser mais, déjà, Ike sentait la tension descendre d’un cran. Bordel ! S’il avait su… il n’aurait pas foutu UN pied sur ce rafiot. C’était quoi cette histoire, là ? Depuis quand un homme pouvait se transformer comme ça ?
« Ça doit être un fruit du démon, gamin. Fuck ! Ce mec est complètement « nuts » ! » « Il a faillit nous tuer ! » surenchérit Chuu. « Je propose un arrêt de la mission code « Tarte à la crème dans sa face » dès maintenant ! », s’exclama Wade de la même façon. « Roger that ! Pas moyen qu’on se frotte à ça ! », admit Wilson.
Prévoyant de s’échapper dès que possible à présent, Ike attendit patiemment que la situation se débloque. Soudain, il entendit une voix s’élever, de l’autre côté du manteau de gravats :
- Lieutenant ! C’est un médecin de bord de la base de Military Island. Je le connais. Il a sauvé un de mes amis des bandits !
« Et merde… », pensa Wade « Ça va être coton de passer à travers les mailles du filet, maintenant. », affirma Wilson.
Avant qu’ils n’aient le temps de réfléchir à un moyen de s’éclipser en vitesse, voilà que le beau diable ressortait de leur côté du rideau de fumée ! C’était apparemment un soldat de base, brun aux yeux noirs, de taille et de corpulence banales… Bordel, ils étaient dans la mouise ! Aucune chance qu’ils arrivent à faire illusion auprès d’un gars qui connaissait le réel Taka Kao… Et putain, pourquoi ce nom de merde ?!
- Docteur ! s’exclama le marine. Pas d’inquiétude ! Revenez avec nous. - O… Ok ! lança Ike d’une petite voix.
Une idée brillante lui traversa soudain le ciboulot. Il feignit un air soulagé et, profitant de la grisaille les séparant de l’autre taré à griffes, Ike s’avança d’un air peu assuré. Soudain, il « trébucha » et percuta de plein fouet le pauvre homme venu le secourir. Tous deux s’écroulèrent et il en profita pour l’assommer discrètement en « appuyant » un peu la chute du malheureux au niveau de la tête. Une fois à terre, il se releva et hurla :
- Ah ! Quel maladroit ! Matelots, venez m’aider ! Avec toute cette fumée, j’ai trébuché et nous avons à présent un blessé !
Espérant que cela ferait l’affaire, Ike affecta une pose inquiète en attendant l’arrivée des autres marines. Avec un peu de chance, il arriverait à maintenir l’homme aux choux pendant toute la traversée du voyage. Le temps que l’équipage se rende compte de quoi que ce soit, il se serait déjà volatilisé dans Saint Urea ! Il ne restait plus qu’à espérer que l’homme soit une petite nature…
« Et que Taito n’ait pas trop les crocs ! », lança Wade, avec un entrain retrouvé. « Et tu trouves ça drôle ? Stupid kid ! », répliqua Wilson.
Des silhouettes se dessinèrent soudain, par delà le rideau de poussière qui, finalement, s’éclaircissait. L’instant de vérité ! Ike avala sa salive et attendit la suite avec un brin d’appréhension.
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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Mar 9 Sep - 14:26 Moi qui espérais pouvoir passer une traversée tranquille, c'est loupé. Encore une fois, Hotaru a hurlé, mais plus le temps passe, plus je me dit qu'il hurle pour un rien. En effet, mon énervement me poussait à attauer, alors que la personne en face n'était qu'un simple officier lui aussi. Quoi qu'il en soit, ayant ignoré sa réponse, bien trop emporté par la rage de cet instant, je restais là, dans ce petit nuage de fumée. Le tonneau était brisé, de l'alcool coulait sur le sol, mais là encore, je m'en foutais. Sa réponse passait inaperçu et tout le monde semblait pétrifié. Hm ? ... Ah oui, j'ai oublier de dire mon nouveau " pouvoir ". Boarf, tant pis. Désormais, tout le monde savait pour mon fruit du démon, ou du moins, tout le monde pouvait maintenant le deviner. J'ai manger le fruit du démon de type zoan, permettant à mon être de devenir un reptile ancien. Hotaru qui s'était décalé restait immobile, complétement choqué de ce qui c'est passé en si peu de temps. Puis à l'annonce du nom de la personne, il ne réagissais plus du tout. Taka Kao ? Kakao ? Ce nom lui dit quelque chose, mais sans plus. Comme il l'a dit à l'instant, c'est un médecin, de ce fait, peut-être se sont-ils déjà croisés avant. Enfin bref, ni Violet, ni Hotaru et ni moi-même ne connaissons vraiment cette personne. Ainsi donc, nous restons loin de la vérité dramatique. Alors que j'allais peut-être renouveller l'attaque, voilà qu'un homme élève la voix. Hm ? Une connaissance ? Soit. Même si j'ai tendance à être violent et peu délicat, je fait confiance à ces hommes. Peu à peu, la fumée se dissipe et ma soeur se dirige vers moi pour me punir aussitôt qu'elle se rend bien compte que c'est moi. Elle sort son sabre de son fourreau et me donne un beau coup de manche dans l'arrière de la nuque. Bien qu'en hybride je sois plus résistant, c'est le coup de ma soeur et de ce fait, il me fait un terrible effet puisqu'en sa présence, je baisse ma garde. Hotaru regardant la scène, aucun de nous n'assiste vraiment à l'autre scène juste à côté. De ce fait, nous ne remarquons nullement le coup volontaire du pseudo médecin. La fumée se dissipant totalement après un petit moment, je regarde les marines s'activer à transporter l'homme qui connait le médecin et dépose de plus belle mon regard vers le nouvel homme. Taka Kao c'est ça ? Bref... Doucement, mon corps semble se dégonfler, il reprends des traits plus humains et je grogne doucement alors que ma soeur me pousse vers l'homme. " ... Excusez moi... de cet élan un peu trop direct... Vous pouvez regagner vos quartiers... E... Et évitez de surprendre le jeune blondinet. Il a beau être médecin, il a le coeur fragile visiblement."
Ma soeur semblant approuver mes dires ainsi que mes excuses, elle s'en va comme une personne ayant accomplie son devoir. Tch... Partant à mon tour, je me contente de retourner sur le pont pour alors lentement regarder l'horizon. Violet c'est contenté de remonter et aller dans sa cabine. Seul le jeune blondinet reste en présence de son " collègue ". En bon garçon curieux qu'il est et aussi en tant que personne désolée de l'avoir mis dans une telle situation, celui-ci se justifie sur ses actes d'il y a peu de temps. " Je cherchais juste à me désaltérer un peu. Je suis le médecin qui accompagne le lieutenant Nowaki et sa soeur. D.. Désolé pour tout ça, vous m'avez surpris et... Enfin voilà. Vous êtes médecin en général ? Ou vous avez une spécialité ? Je serais ravis de partager mes connaissances avec vous jusqu'à ce que nous arrivions à destination. Ma cabine est ouverte à tout visiteurs. Oh.. Et n'hésitez pas à aller voir le lieutenant Nowaki, ou sa soeur.. ils ne mordent pas."Souriant comme un enfant heureux, il s'en va à son tour regagnant ses appartements. De mon côté, je soupire doucement. Pas besoin que la miss ne soit là pour repenser encore et toujours à ses discours de toujours. Elle me dirait que c'est pas bien, immature ectcetc, or, même si certains hauts-gradés sont des personnes excentriques, elles sont passé par un stade sérieux. Du moins, il faut le croire. Des rumeurs disent que certains Vice-Amiral sont capable de s'endormir en plein discours avec des proches ou autre, mais jamais je n'ai vu cela. Et à vrai dire, le voir serait amusant. Secouant la tête, je regarde au loin, comme si je fixais une étoile, ou un objectif. Encore une fois, je me perd dans mes pensées qui ont pour maitre mot : la justice; la vengeance et la réussite. | | | | |
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| Mer 10 Sep - 16:06
"Direction, Saint Urea."
Une fournée de marine traversa le rideau de fumée et se fit un devoir d’exécuter l’ordre lancé par Ike-Taka Kao un peu plus tôt. Ainsi, le « blessé » fut déposé sur civière en un rien de temps et les hommes commencèrent à monter précautionneusement les escaliers, afin de ne pas le faire tomber à nouveau. L’infiltré allait faire de même lorsqu’il lança de biais un regard au lieutenant. Celui-ci semblait reprendre forme humaine et, suite à un bref échange avec sa sœur, lui adressa un simulacre d’excuses. Néanmoins, sans ce déguisement de marine, Ike n’aurait écopé que d’un coup de griffe supplémentaire ! Aussi, il se sentait plutôt verni.
- Excusez moi... de cet élan un peu trop direct... Vous pouvez regagner vos quartiers... E... Et évitez de surprendre le jeune blondinet. Il a beau être médecin, il a le cœur fragile visiblement.
Les deux frères et sœurs s’en allèrent sur ces bonnes paroles, sans un regard en arrière. Ike soupira de soulagement, jusqu’à ce qu’un détail se fraye un chemin jusqu’aux tréfonds de son cerveau malade.
« Le gosse est médecin ?! », percuta soudain Wade. « Oh shit ! Il va falloir l’éviter comme la peste lui, sinon il verra tout de suite qu’on y connait rien ! »
Comme un malheur n’arrive jamais tout seul, voilà que le choléra frappait à la porte d’Ike. Hotaru s’approcha de son « confrère » et s’inclina piteusement pour expliquer sa réaction. Apparemment, le gosse voulait juste boire un coup en douce, mais il était réellement le médecin attitré des Nowaki brothers... Ça sentait pas bon. D’autant plus qu’il essayait de gratter l’amitié et de mettre en commun son savoir, afin de les faire progresser tous deux ou d’autres trucs de toubib. Devant un risque tel pour sa mission de clandestinité, une seule solution : l’assommoir ! Quoique... Si lui aussi tombait dans les vapes, seul dans la cave avec lui, l’équipage allait se poser des questions. Chiotte ! Contre toute attente, le môme le laissa seul avec ses soucis et regagna sa cabine.
« Bon, va falloir tenir jusqu’au bout du voyage maintenant que la première crise est passée. », conclut Wade. « C’est pas gagné... », répliqua Wilson.
Le « médecin de bord » emprunta les escaliers, lui aussi et retourna sur le pont. Il ne vit nulle trace de ses trois connaissances, aussi il entreprit de visiter de fond en comble le navire. Personne ne lui demanda ce qu’il faisait, étant donné qu’il était censé être un officier. Dans la tête des matelots, ce devait même être lui qui les surveillait ! Une idée malsaine germa peu à peu dans le ciboulot de Wade, mais il se contint à grand peine. Il réservait cette petite farce pour plus tard, qu’on ne le jette pas par-dessus bord en plein milieu du voyage ! Il continua donc sa ronde d’inspection un moment. Passant du pont supérieur à la cabine du commandant, où il salua le timonier en bon (faux) militaire qu’il était. Il bifurqua vers les ponts inférieurs et tomba sur une rangée impressionnante de cannons et des montagnes de boulets. Les marines avaient décidément de gros moyens ! Longeant des rangées impeccables de munitions, Ike finit par débarquer à l’armurerie. Il repéra quelques petites choses à son gout, mais jugea trop risqué de voler quoi que ce soit à la marine ! Il ne tenait pas à avoir sa tête mise à prix...
Soudain, on lui attrapa la manche et une voix s’éleva derrière lui :
- Docteur ! Nous avons bien placé le malade à l’infirmerie où il vous attend pour débuter les soins. - Vous voulez dire qu’il s’est déjà réveillé ? demanda Ike avec appréhension. - Non, sergent. Ce n’était qu’une expression. - Très bien matelot. Venez avec moi, vous allez m’aider, improvisa Ike devant un léger impair technique.
« L’infirmerie, c’est par où ? » « Me demande pas, gamin. J’en sais foutre rien ! »
N’y voyant que du feu, le matelot le guida en bon petit soldat à travers une ribambelle de couloirs identiques aux yeux du chasseur de primes. Enfin, ils s’arrêtèrent devant une porte marquée d’une croix rouge. Ike en passa le seuil et tomba sur l’homme en question, couché sur un lit, toujours en train de sucrer des fraises. Le pseudo médecin sourit et se tourna vers le marine :
- Inspection surprise, soldat. Montrez-moi votre technique de premiers soins. - Que... Oui, sergent ! se plia-t-il à l'ordre.
Grisé par ce sentiment de puissance, Ike continua sur sa lancée :
- Vous ne serez pas toujours épaulé par un médecin lors de vos missions ! Il est important pour un soldat, aussi, de savoir se débrouiller pour sauver ses camarades. Compris ? - Oui, sergent ! - Bien, maintenant, montrez-moi votre manière de procéder.
« Ce qu’ils sont cons ces marines, sérieux. Rien de plus simple que d’en berner un ! », s’extasiait Wade en pensée. « De plus, si ce gars ne sait pas quels sont les premiers soins à effectuer, c’est tout bénéf’ pour nous ! Plus le traitement sera mal effectué, plus on a de chances qu’il reste K.O. jusqu’à la fin du voyage ! », surenchérit Wilson.
Le pauvre matelot semblait déboussolé, il demanda plusieurs fois où se trouvait tel ou tel matériel à son supérieur, qui, d’un ton autoritaire, lui affirma que cela aussi faisait partie de l’épreuve : trouver soi-même de quoi soigner l’homme. Avant que son souffre douleur ne commence à douter de la conscience professionnelle de Taka Kao, pour ainsi mettre en danger les bons soins d’un de ses subalternes, Ike préféra rajouter :
- Ne vous inquiétez pas, matelot. Avant que vous ne le transportiez, je l’ai ausculté rapidement pour m’assurer qu’il ne présentait aucun signe de gravité lié à sa chute. Ses jours ne sont pas comptés, aussi est-il le parfait exemple dont nous avions besoin ! Maintenant, au travail ! - Oui, sergent !
Alors qu’Ike riait sous cape, très content de son petit plan, quelqu’un toqua à la porte. Ce simple événement indésirable fut comme une douche froide pour lui. Et si, par malheur, il avait d’autres collègues qu’Hotaru sur ce navire ? Il déglutit avec difficulté et lança d’une voix qui se voulait assurée :
- Entrez !
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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Mer 10 Sep - 20:59 Quelle histoire. Réfléchissant à tout ça, je ne me doutais guère de qui était ce gars. Sans doute que je l'aurais découvert si je l'avais tabassé jusqu'à en déchirer ses habits et dévoiler sa fausse identité. Quelle douce ironie... Pour une fois que ma violence aurait servie. Bref, en train de rêver sur le pont, je me contente de regarder les étoiles et l'horizon. L'eau semble si calme. Il n'y a que notre bateau qui agite cette masse sous nos pieds. Me fascinant de cette simple vision qu'est celle de l'eau qui se fracasse contre notre navire qui avance inlassablement, je m'endors à moitié contre le rebord du navire. De leurs côtés, Hotaru et Violet se contentait de s'occuper comme ils le pouvaient. Violet était dans sa cabine en train de se reposer avant d'aller prendre une possible douche. La senteur de la sueur l'insupporte et même si l'odeur de la miss n'est pas urgente dans l'immédiat, pour elle, c'est un sacrilège que d'avoir un poil trop chaud. De son côté, le jeune blondinet était enferme dans sa cabine faisant office de petit labos. En effet, en dehors de ses heures de travail, il sait très bien jouer les apprentis herboristes, là est son talent d'ailleurs, user d'hebes médicinales pour soigner. Il est d'ailleurs devenu depuis peu le faiseur de thé de notre trio, car il a une combinaison d'herbes assez spéciales qui apaisent facilement les gens. C'est d'ailleurs cette combinaison qui m'a donné une idée de balle spéciale. Mais ça, je l'expliquerais plus tard. Le jeune homme se contente de mélanger et goûter différents mélanges douteux à l'oeil nu. Bien entendu, il ne fait pas de folies. Il goûte les préparations sans risques, tandis que celles qui sont trop douteuses, il les étudient un peu avant de juger. Un médecin qui meurt de sa propre médecine, c'est assez ironique comme fin... La situation pour chacun de nous semblait anodine. Seule une situation sur le navire n'allait pas et c'est celle dans l'infirmerie. Ma propre personne était loin d'imaginer ce qui s'y passe. Moi, Hotaru et Violet, nous ne nous doutions absolument de rien. Malheureusement, une heure précise approchait et cette heure, s'était celle du "thé". Grognant en regagnant mes esprits, je me dirigeais sans détours vers la cabine du médecin blond. Il s'était enfermé comme souvent et pour le faire ouvrir, seul ma voix était efficace. Après une petite séance de menaces habituelles, Violet me rejoignait et le jeune blond se décidait enfin à ouvrir la porte. " Hm... Le thé n'est pas prêt... Il me manque de quoi isoler les épices dans l'eau. J'ai plus de quoi faire. Je vais chercher à l'infirmerie des bandes. Euh non... Des pansements compressifs stériles. "" Hm ? "" Bah oui... Pour enfermer dedans les herbes et éviter qu'elles se baladent dans l'eau. Et quand c'est prêt, tu compresses l'espèce de petit paquet que tu as fait pour retirer le maximum d'arômes pour ton thé. "" Mouai... Pour moi, c'est de l'eau et des herbes..."Haussant les épaules, je laissais le jeune homme s'en aller et regardais Violet l'accompagner. Pour ma part, n'ayant pas envie d'y aller, je me mettais dans la pièce du jeune homme en attendant. Fouillant la pièce du jeune médecin, j'étais un peu déboussolé face à ce bordel. Des fioles, des trucs limite de chimistes, et surtout, des plantes partout. En tout genre. Et à tout les coups, elles avaient des noms pas possible. Me lassant déjà, je regardais la petite casserole sur un petit feu qui contenait de l'eau. Sûrement celle pour le thé. Soufflant de lassitude, je me mis sur le lit en attendant mes amis de croisière. Violet et Hotaru débarquaient donc à l'infirmerie découvrant une scène assez, bizarre. Un marine se trouvait là en compagnie de l'autre médecin. Violet ne relevait rien n'étant pas du genre paranoïaque et Hotaru non plus. Le jeune homme un peu naïf saluait son homologue et s’empressait d'aller vers l'armoire qui contenais les pansements et autres bandes en tout genre. S'exclamant joyeusement quand il trouvait enfin le fruit de ses recherches, il retournait vers la demoiselle avant de finalement dire. " Que diriez vous de venir prendre le thé ? Un breuvage spécialement conçu pour apaiser les esprits tendus. Je suis sûr que vous serez surpris du mélange. "Sourire aux lèvres, il indiquait son numéros de cabine, puis avec la demoiselle faisant presque " garde du corps ", ils repartirent vers la cabine. Enfin de retour, je les regardaient. s'installer et surtout, j'admirais Hotaru faire. Il se mis à frotter différentes herbes entre elles contre ce qu'il était aller chercher, puis il roula le tout en boule avant de le balancer dans l'eau bouillante. Suite à cela, il mis un petit couvercle et nous nous mîmes à discuter en paix. Dix minutes à attendre... C'est long. Mais soudain, dans la conversation, il me dit une chose qui ne me plaisais guère. Le nouveau médecin allait peut-être venir. Bah... Soit. Me détendant en étant allongé sur le lit, je me mis à fermer doucement les yeux. " Sonnez moi quand ce sera l'heure..."Flemmard à mes heures, je me contentais de respirer doucement et respirer le parfum de ces herbes en tout genre. La liberté totale. Mais alors que je m'apprêtais à m'endormir très légèrement, voilà que Hotaru tient à nous montrer sa collection de fleurs spéciales. J'ouvre donc un oeil pour le suivre dans ses paroles, comme quoi celle-ci est spéciale, l'autre est plus colorée, bref, des dires à endormir un éléphant en charge. Las de la situation, en l'attente que le thé soit définitivement prêt et surtout que l'autre ramène son fessier, en supposant qu'il le fasse, je me dirigeais vers la porte pour alors sortir en prétendant aller me balader. Je me dirigeais vers le pont en douceur, mais c'est là que je ressentis une petite douleur à la main. Sans doute mon coup de tout à l'heure. Maintenant que j'étais un poil plus près de l'infirmerie que de la chambre au jeune blondinet, je toque à la porte pour alors y entrer. " Bonsoir. Je viens prendre des pansements... " Médecin ou non, j'entrais pour aller directement me servir et penser mes plaies, ignorant le toubib là ou non, la victime étrange et les possibles autres personnes dans la pièce. | | | | |
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| Jeu 11 Sep - 1:57
"Direction, Saint Urea."
C’est avec soulagement qu’Ike se rendit compte que ses nouveaux visiteurs n’étaient autres que Violet-chan et Hotaru. Ils saluèrent le chasseur de primes et le marine avant de se servir eux-mêmes dans l’infirmerie. Ne souhaitant guère les voir s’éterniser, ce qui risquerait d’augmenter la probabilité qu’ils le percent à jour, Ike les laissa procéder en paix. Hotaru dénicha quelques bandes et, avant de partir, lança à son « confrère » d’une voix enjouée :
- Que diriez-vous de venir prendre le thé ? Un breuvage spécialement conçu pour apaiser les esprits tendus. Je suis sûr que vous serez surpris du mélange.
Le gosse alla même jusqu’à lui confier son numéro de cabine et lui décrire le chemin le plus court pour y accéder. Sur ce, et sans attendre la réponse du principal concerné, ils repartirent sans un mot. L’infiltré cogita un moment. Il n’avait aucune envie de se retrouver enfermé dans la même pièce que Taito maintenant qu’il connaissait son pouvoir. Surtout vu l’affection que le lieutenant lui portait ! Ike cherchait une bonne excuse pour esquiver la réunion, mais ce fut le marine qui la lui donna :
- Sergent ! Je crois que le blessé est sévèrement sonné. Je n’arrive à rien ! - Pourtant, vous avez bien agi matelot, lui répondit précipitamment Ike, même s’il n’en savait rien. Le choc a du être plus rude que je ne le pensais, faites savoir aux deux officiers qui viennent de sortir que je ne pourrai accéder à leur demande. Je vais devoir surveiller ce malade de près. - Bien, sergent ! s’exclama l’intéressé avant de déguerpir.
« Et à nouveau d’une pierre deux coups ! On reste près de lui comme ça, s’il se réveille, une autre tuile va lui tomber sur la tête ! Avec un peu de chance, on lui cognera tellement sur le cigare qu’il ne se souviendra de rien ! », jubila Wade. « Faudra juste faire gaffe aux bosses. », rappela Wilson, pragmatique.
Laissant là cette stratégie machiavélique, le pseudo médecin entreprit d’explorer de fond en comble l’infirmerie. Si jamais on lui demandait quoi que ce soit, le minimum serait tout de même de savoir où se trouve son matériel ! Sinon les soupçons ne seraient pas longs à germer dans l’esprit de certains... La salle toute blanche était assez spacieuse. D’un côté s’étalaient quelques lits militaires aux draps blancs, séparés par des paravents. De l’autre, une ribambelle de placards, tiroirs et étagères occupaient tout l’espace. Ike entreprit de tous les ouvrir, un à un, et de tenter de mémoriser où se trouvait quoi. Il passa rapidement en revue compresses, désinfectants, sparadraps, aiguilles, flacons, médicaments et tout un tas d’autres objets dont il ignorait l’utilité. Il fut tout à coup interrompu dans son inventaire par un autre visiteur.
- Bonsoir. Je viens prendre des pansements...
Ike se retourna et se crispa légèrement : Taito Nowaki ! Il ne fallait surtout pas qu’il dise de connerie. Pas de blague, pas de trait d’esprit, pas de mention de son fruit... En fait, il ferait mieux de la fermer. C’est dans cette optique qu’il se contenta de le saluer de la tête. Néanmoins, le lieutenant semblait l’ignorer totalement, ne s’étant annoncé que pour la forme. L’homme-reptile se dirigea donc vers les armoires et commença à farfouiller. D’un regard, Ike repéra une légère estafilade à la main du marine. Comment s’était-t-il démerdé pour se faire ça ? Après tout, c’était pas ses oignons. L’infiltré se dirigea donc vers son malade alité, espérant qu’il ne profiterait pas de la situation pour se réveiller, le sagouin ! D’ailleurs, combien de temps devrait-il attendre sur ce rafiot, en espérant que l'autre continue son petit somme ? Le trajet durerait sans doute plusieurs jours, même avec un navire de cette taille ! Le souffre douleur d’Ike revint à ce moment précis, s’annonçant à la mode militaire :
- Mission accomplie, sergent. J’ai bien transmis vos excuses aux officiers. - Merci, soldat. Puisque vous êtes de retour, sauriez-vous combien de temps le voyage prendra jusqu’à Saint Urea ? - Pas exactement, monsieur. Mais je dirais qu’il ne prendra pas plus de trois jours. Ce bâtiment est très rapide, vous savez, et nous bénéficions d’un vent favorable. - Très bien, lui répondit Ike, laconique.
Soudain, une idée lui traversa l’esprit et il sourit, heureux de la tournure des événements. D’un bref coup d’œil vers Taito, il se rendit compte qu’il ne trouvait pas tout de suite les pansements qu’il cherchait. Le pseudo médecin en profita et reprit la parole en s’adressant à son subalterne :
- Pendant que vous êtes là, rendez vous utile, matelot. Le lieutenant ici présent cherche des pansements. Ils sont dans le tiroir en haut à gauche. Aidez-le à s’occuper de sa blessure à la main, je vous surveillerai.
Le marine acquiesça, et trouva les dits pansement dans le tiroir. La manœuvre était subtile, surtout pour Ike, mais il espérait donner à Taito l’illusion qu’il était bel et bien à sa place avec ce petit stratagème. Néanmoins, il allait devoir ralentir sur l’utilisation de son cerveau de cette manière. Il avait bien plus l’habitude de s’en servir pour de l’humour ou des idées rocambolesques. Monter des plans, comploter, prévoir à l’avance... Ça sortait clairement de son domaine de prédilection ! Il commencerait presque à en avoir mal au crane. Il espérait seulement qu’il tiendrait le coup jusqu’à destination ! Parce que finir comme nourriture pour poissons, ça le branchait moyen.
« Bon, en attendant que Taito se casse, va falloir faire semblant de s’occuper de ce mec. Mais sans le réveiller... »
Et c’est ainsi qu’Ike se contenta de lui prendre le pouls au poignet, tout en regardant l’horloge. Avec ça, y’avait pas trop de risques !
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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Jeu 11 Sep - 12:38 Arrivé dans cette pièce, je ne remarquais même pas le pseudo médecin faire son inventaire. Je me servais comme s'il s'agissait d'une station en libre service. Silencieux au début, je vins alors à regarder doucement le médecin et son patient. Qu'est-ce qu'ils font ? Ils font des expériences sur lui ou quoi ? Ne disant rien sur le coup, je me contente de chercher les pansements, mais autant le dire, le rangement d'un médecin, c'est le même que celui d'une femme : c'est bordélique et dénudée de logique. Je me retiens de grogner, mais voilà qu'un matelot débarque. Un apprentis ? Vu comment ils se parlent entre eux, le médecin prend le matelot pour son petit larbin. Bhaaa... Je ne peux pas le blâmer, après tout, Hotaru est le mien. Souffre douleur, larbin, testeur humain, bref, la totale. Me laissant aider, j'entends qu'il a vu ma blessure à la main. Pas difficile de deviner que c'est depuis que j'ai cogné dans le tonneau que j'ai ça, mais je suis tellement étoudis que je n'ai remarqué qu'il y a peu de temps. Ainsi donc, je me retrouve avec une nounou sur les bras. Soupirant de lassitude, je me contente de lentement me laisser faire. Ce ne sont pas de grosses blessures donc cela est vite bouclé. En attendant, je regarde en direction de l'autre toubib. Il ne semble pas savoir quoi faire. Loin de deviner qu'il faut semblant, je retire ma main une fois bandée et je pousse un profond soupire. " Merci... "Alors que je m'apprêtais à partir, je préfère le prévenir d'une chose. " Vous feriez mieux de venir boire le thé un jour ou l'autre, sans quoi, le blondinet va vous courser pour simplement discuter boulot et croyez moi, il sait être persévérant, notamment pour ces choses inutiles..." Simple conseil du moins. Retournant en deux deux dans ma cabine, je suis pile à l'heure pour le thé. Prenant ma part, je me contente de l'engloutir et attendre les effets tant désirés. Doucement, je m'endort comme une masse sur le lit sur lequel je m'étais assis. " ... J'ai forcé sur le somnifère. "" Il se tiendra tranquille comme ça..."Saleté de complot. C'est ainsi que je suis endormis pour être au calme. Mes deux compagnons eux se content de discuter, puis retourner à leurs occupations avant d'aller dormir. Et d'ailleurs, avant d'aller dormir, Violet se charge de me raccompagner dans ma cabine. Me trainant comme un sac à patate, elle tente d'esquiver le plus de personne, suite à quoi, elle arrive enfin à me mettre dans mon lit, endormis comme un bébé. Le reste de la soirée se passe sans trop de problème. Bien que Hotaru soit déçu de la non visite de son collègue. A moins que ce soit le thé qui l'ait endormit suite au départ de Violet et Taito. Le matin arrive vite et c'est une nouvelle journée qui débute. Les matelots sont sur le pied de guerre, chacun est à son poste. Pour ma part, je me réveil avec un mal de crâne à en faire crier une baleine. Me redressant, je respire un grand coup avant de m'habiller comme il faut et aller sur le pont. Violet est là, en train de s'assurer de la bonne gestion des manœuvres navales. Quant à moi, je la rejoins pour voir si tout va bien. Seul Hotaru s'occupe d'être à la première heure dans l'infirmerie afin d'aller voir l'état du marine de la veille. Encore dans un joli sommeil, celui-ci prends son pouls et fait diverses choses à celui-ci afin de voir qu'au final, rien de mal ne lui est arrivé. Mais curieux comme il est, il se dirige vers les cabines susceptibles d'abriter son collègue. La curiosité est trop grande, il part à la recherche de mister Taka Kao. " Monsieur Kao ? Monsieur Kaaaaaoooo ? Vous êtes là ? " | | | | |
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| Sam 13 Sep - 15:41
"Direction, Saint Urea."
- Vous feriez mieux de venir boire le thé un jour ou l'autre, sans quoi, le blondinet va vous courser pour simplement discuter boulot et croyez moi, il sait être persévérant, notamment pour ces choses inutiles...
Cette phrase fit frissonner Ike bien plus qu’elle ne l’aurait dû. Il avait encore trop en tête les crocs, les mâchoires immenses et les griffes voraces qui avaient déchiqueté un tonneau dans la cale. En une vision d’horreur, il se vit remplacer la barrique et ses viscères s’éparpiller partout. Il secoua la tête pour chasser cette pensée et se retourna pour répondre à Taito. Il le chercha alors du regard, mais ne le trouva pas. Le soldat lui vint en aide :
- Le lieutenant est déjà parti, monsieur. - Ah ! Bien... se contenta de répondre Ike. Vous pouvez disposer, vous aussi.
Quelle inspiration l’avait poussé à congédier son « assistant » ? Aucune idée. Mais une nouvelle fois, la chance lui sourit ! À peine était-il sorti que le malade se mit à remuer. Le temps que le pauvre gars mit à ouvrir les yeux coïncida avec celui qu’Ike mit à attraper le premier objet contondant à sa portée : une chaise en métal. Décidément, ces petites choses lui étaient bien utiles ! Toujours est-il que le marine n’eut pas le temps de se rendre compte qu’il était à l’infirmerie, son médecin attitré le renvoya au pays des rêves fissa ! Cependant, la phrase de Taito lui vint immédiatement à l’esprit. Si le gosse venait voir ce qui se passait, ça allait très vite dégénérer. Ainsi Ike cacha la chaise, à présent pliée en deux, dans une armoire et se mit à réfléchir. Son cerveau fatigué ne voyait qu’une seule image. Un petit singe qui jouait des cymbales en rythme avec un chien qui jouait du banjo. Il trouva la scène comique, mais tenta de se concentrer à nouveau.
« Faut trouver une solution ! S’il se réveille au mauvais moment, ça sera la crise ! Plus qu'un ou deux jours à tenir... », grogna Wade. « T’inquiète pas, je vais lui faire une ordonnance... Et une sévère ! », déclara avec aplomb Wilson.
N’ayant pas de meilleure idée, Wade acquiesça et se décida à veiller le malade, dans l’espoir qu’il passe le reste de la traversée à dormir. Il dissimula l’impact de la chaise sous un bandage, ayant observé la technique du marine, il ne se débrouilla pas trop mal de son point de vue. Puis, il farfouilla dans les étagères et finit par dénicher un livre recensant les médicaments à bord. Au bout d’une éternité, il finit par trouver ce qui l’intéressait : un somnifère ! Néanmoins, repérer le bocal dans tout ce fatras était une autre paire de manche... Quand enfin il mit la main dessus, il avait déjà baillé plusieurs fois, épuisé par sa journée on ne peut plus mouvementée sur Armageddon Town. Son corps lui rappelait douloureusement le combat contre le révolutionnaire Kobushi et ses paupières avaient tendance à se fermer d'elles-mêmes. Aussi, lorsqu’il retourna au livre pour savoir combien de comprimés donner au matelot, les lignes, les chiffres et les lettres semblèrent danser sous ses yeux.
« Putain... faut lui donner combien, là ? » « Don’t ask me bro’, je comprends que dalle à ces pattes de mouche... » « Si vous voulez, je peux aider. », tenta Chuu. « Mes parents voulaient que je sois docteur, mais je préférais la couture ! » « Wow wow wow ! On t’a pas sonné, Chuu ! Laisse nous faire, essaye pas de nous embrouiller, là. », l’engueula Wade. « Hell if I know what’s she’s saying... Je suis sûr qu’elle essayera juste de se la péter en inventant des mots ! », surenchérit Wilson. « Tout à fait ! Mais... juste par curiosité, t’en penses quoi ? », demanda Wade à la petite couturière. «Et bien, c’est un simple calcul mental. Comme en couture pour les proportions ! Selon le livre, le médicament est dosé à 10mg de produit / comprimé. », commença Chuu d’un ton professoral. « C’est assez puissant apparemment, car 25mg suffiraient à endormir un adulte pour toute une nuit... » « Ok, j’ai compris ! On lui en donne cinq ! », la coupa Wilson. « Quoi ?! Pas du tout ! », tenta de l’arrêter Chuu. « Shut up girl, I know what I’m talking about ! Parce que dix et vingt cinq sont divisibles par cinq ! », tenta le mercenaire. « Aaaah ! Ok, j’ai compris ! Bien vu. C’est parti pour cinq ! », décida Wade en enfournant le tout dans le gosier du malade sous l’air horrifié de Chuu.
Par réflexe, le marine avala tout rond et, quelques minutes plus tard, il commença à ronfler pesamment. Soulagé, mais pas tout à fait serein non plus, Wade décida de se reposer sur un des lits de camps, lui aussi. Il tira un des paravents, afin de se dissimuler à un éventuel visiteur, puis sombra presque instantanément. Le lendemain matin, il fut réveillé par la porte de l’infirmerie qui s’ouvrit. Sans faire de bruit, il essaya de repérer qui était le nouveau venue et, lorsqu’il l’aperçut, une goutte de sueur froide coula le long de son échine : c’était Hotaru. Et le salopiaud inspectait le blessé !
« Il est quelle heure ? » « Dammit ! Le somnifère ! » « Je veux pas mourir... »
Loin de la scène d’horreur qu’il attendait, où le médecin découvrait sa stratégie, le jeune homme sortit et commença à l’appeler d’une voix enjouée :
- Monsieur Kao ? Monsieur Kaaaaaoooo ? Vous êtes là ?
Il n’avait donc rien vu ! Vite, Ike se dépêcha de refourrer des comprimés dans le gosier du marine, même dose que la veille, avant de planquer le bocal dans une armoire, à l’abri des regards. Il entendait le gosse l’appeler, encore et encore, dans les couloirs attenants. Apparemment, ce devait être là que la cabine du médecin de bord se trouvait. Il préféra sortir à son tour et l’appeler :
- Ah ! Dr. Hotaru, mes excuses, je ne vous ai pas entendu dans l’infirmerie. J’ai veillé le malade toute la nuit et je suis un peu fatigué, je dois dire. Je vais sans doute aller dormir, tenta de s’éclipser le pseudo médecin.
Espérant que le docteur n’y verrait que du feu et, surtout n’irait pas examiner le malade à nouveau, Ike rentra à nouveau dans la petite salle. Il s’installa sur un des lits de camps et fit semblant de s’endormir. Néanmoins, son cœur battait la chamade et il tendait l’oreille, aux aguets, prêt à réagir en cas de problème. Il ne restait plus qu’un jour de voyage et, le lendemain, ils arriveraient à Saint Urea dans la journée. Il lui fallait tenir ! Puis se carapater vite fait et ne plus jamais se retrouver sur un navire de la marine avec ces trois là...
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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Dim 14 Sep - 13:20 Tout semble bien se passer. La traversée allait durer encore entre un et deux jours. Les apparences sont bien trompeuses, car personne ne se doute qu'un imposteur se trouve sur le navire et fort heureusement pour lui d'ailleurs. Imaginez sa tête lorsqu'il se fera prendre la main dans le sac ? Selon la personne qui l'attrape au mauvais moment, autant le dire, il passera un sal quart d'heure. Moi, j'étais sur le pont avec ma soeur. Donnant quelques ordres pour des manoeuvres normales et classiques, je regardais les matelots travailler durement afin que notre navire arrive le plus rapidement possible. Intérieurement, je réfléchissais à comment les choses allaient se passer. Il ne fallait pas rentrer dans le tas, mais la jouer finement. Silencieux, je regarde de temps à autre la miss pour lui demander du regard ce que nous allons faire. Aussi pensif que moi, elle ne réponds rien sur le coup et se contente de se concentrer sur les ordres à donner. De son côté, Hotaru cherche son homologue. En effet, je l'avais dit la veille, ce jeune homme sait être un vrai pot de colle, et le terme est faible. Actuellement, il se trouvait dans la petite infirmerie, ou du moins, proche de celle-ci et ne trouvait pas le jeune homme. Intrigué donc, il continuait ses recherches inlassablement jusquà ce qu'une voix se fasse entendre. Son comparse répondait enfin à ses appels. L'écoutant, il se dirigeait vers la source du bruit, puis il le regardait s'endormir en douceur. Mais là, il eu une belle idée. " Oh, pour ça, j'ai une belle idée. Vous êtes natif de East Blue non ? Je ne sais pas vraiment à vrai dire... Mais j'ai dans ma petite collection un magnifique spécimen de SporiaSomniferies. Réduis en purée, il offre un sommeil réparateur très rapidement. Alors, bien qu'à haute dose, cela soit considéré comme de la drogue, peut-être pourrais-je vous en donner un peu non ?"Souriant, enjoué comme un gosse, celui-ci s'en allait en quatrième vitesse pour alors aller chercher le fameux spécimen. Le jeune homme n'avait en rien précisé le genre de spécimen que c'est, jugeant assez expérimenté son collègue pour le savoir. Fleur ? Champignon ? La réponse est simple, c'est une champignon marron, mais qui a pour spécificité outre ses vertus curatives de devenir bleu foncé quand on le réduit en purée. Bref, faisant un aller retour assez rapide, le jeune homme revenait avec la fameuse purée bleutée dans un petit bocal. Sourire aux lèvres, le jeune homme se fit assez bavard. " Voilà la chose. D'après vous, suite à quelques analyses, combien de temps cela dure-t-il ? J'ai fait pousser cette merveille en combien de temps ? Aller, un indice... Un poil plus que la FiloeErectiaus. "
Les mots scientifiques n'allaient pas l'aider, mais ça il ne le savait pas. Sourire aux lèvres, il lui tend une cuillère de cette purée qui allait avoir un drôle de goût. En effet, celle-ci a un goût de ... terre. Mais bon, quand on connais les effets, certains n'hésitent plus quand ils consomment en grande quantité. Cela devient vite addictif. Enjoué comme jamais, le jeune homme insiste. " On n'en trouve pas facilement en plus. Mais je me ferais un plaisir de vous en donner un spécimen frais si j'en trouve de plus belle. Et vous d’ailleurs, quelle est votre sujet d’expérimentation favoris ? "
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| Jeu 18 Sep - 15:27
"Direction, Saint Urea."
La chaise en métal dans l’armoire apparaissait, de plus en plus, comme une réponse viable aux questions incessantes du jeune Hotaru. Néanmoins, comme il espérait sortir de ce petit voyage aux frais de la marine en un seul morceau, il se contenait du mieux qu’il pouvait. Tout le babillage du médecin lui semblait appartenir à un autre langage, comme si ce gosse n’utilisait pas un traitre mot que le chasseur de prime ne puisse analyser. Bref, il calait que dalle ! De plus, l’autre guss essayait de l’endormir à coup de somnifère ! La poudre bleue ne disant rien du tout à Ike, il se creusa les méninges de bon matin. Dans ce genre de situation, il connaissait ses classiques. Aussi, il tenta le tout pour le tout, prêt à faire avaler de force la fameuse mixture au jeune toubib si sa couverture était découverte :
- Et bien, cher confrère, il est assez étrange de constater que la réponse à votre question est la même qu’à la vieille interrogation sur le sens de la vie, de l’univers et de toute chose. Donc, je dirais quarante deux.
Avant que le jeune homme ne réplique quoi que ce soit, Ike embraya du mieux qu’il put. Il essayait, bien sûr, de noyer le poisson dans l’eau... Chose malaisée lorsque son interlocuteur parlait presque autant que lui ! Un exploit, soit dit en passant.
- Quant à ma spécialisation, j’ai bien peur que nous ne soyons pas de la même école. Les médicaments et les plantes me font horreur ! Je suis bien plus adepte des médecines traditionnelles, celles qui utilisent l’énergie vitale et ce genre de choses.
Sans prévenir, Chuu prit la parole. Elle était sans doute un peu trop stressée par la situation, à moins que ce ne fut son conditionnement mental qui leur jouait des tours à nouveau :
- Je suis aussi très calée en couture !
« Chuu, bordel ! Juste au moment où on allait le rembarrer et aller faire semblant de pioncer ! », la rabroua Wade.
Wilson rattrapa le coup du mieux qu’il put. Il se racla la gorge et, toujours avec cette voix d’emprunt suave, lança avec un air entendu :
- Vous voyez de quoi je veux parler ? Sur Military Island, on trouve beaucoup de bandits. Donc j’ai pas mal de... raccords à faire. Maintenant, cher collègue, vous m’excuserez mais je suis vraiment très fatigué. Je suis au regret de refuser votre aide, comme je vous l’ai dit, je n’apprécie pas tellement ce genre de traitements.
Tout en parlant, Ike avait raccompagné Hotaru à la porte d’une main douce mais ferme. Après tout, le gosse n’y était pour rien s’il le faisait chier et lui collait des sueurs froides ! Le pauvre faisait juste son boulot... Comme un ogre de cinq ou six mètres de haut qui garderait un pont et instaurerait une taxe sur chaque passage. Aussi, l’infiltré rajouta d’une voix qui se voulait chaleureuse :
- Je vous promets de passer prendre le thé avec vous ce soir, après m’être reposé et avoir ausculté le malade. En attendant, je tenterai de regagner des forces et de remettre sur pieds le blessé. Au plaisir, cher confrère !
Sans autre forme de procès, Ike ferma la porte avec douceur et se cala contre elle, dos au ventail. Ce que ce gosse pouvait le faire flipper ! Quelques heures plus tôt, il aurait juré que ce serait Taito son pire problème à bord. Le lieutenant caractériel, un brin paranoïaque et surtout à moitié lézard sur les bords ne lui inspirait pas tellement confiance. Sa sœur, au contraire, était bien plus calme et posée. Aussi, sauf maladroite tentative de drague de sa part, il serait passé entre les mailles du filet sans souci avec elle. Par contre, ce toubib junior allait tout faire capoter si ça continuait ! Ike transpirait presque à grosses gouttes. Il alla s’éponger le front et réfléchir. Rien ne lui vint, pas même un singe à timbales ou un tatou avec des maracas. Son cerveau grillait littéralement à force de jouer au chat et à la souris. Il n’était pas du tout, mais alors pas DU TOUT, fait pour ça. Malgré son petit somme, il se sentait déjà mal, fiévreux et crevé comme un chien.
Par réflexe, il jeta un coup d’œil au marine allongé. Il se rappela alors qu’il l’avait gavé de comprimés, juste un peu plus tôt. Il soupira d’aise et se dirigea vers un lit pour piquer un nouveau petit somme. Il appréhendait clairement la future entrevue du soir, mais ce qui était fait était fait. Sur le coup, cela lui avait paru une bonne idée pour se débarrasser d’Hotaru, mais à présent il en grelottait presque ! Se retrouver seul avec Taito, sa sœur et ce moulin à paroles dans une pièce, à boire du thé et à tenter d’esquiver des questions sur la médecine... Encore heureux qu’ils avaient inventé cette histoire de médecine traditionnelle, sinon il se serait tout de suite précipité dans un coin du navire pour se planquer ! Néanmoins, ça n’allait pas être une partie de plaisir... Laissant ces futurs soucis dans un coin de sa tête, Ike sombra peu à peu dans un sommeil réparateur, espérant que le bâtiment militaire arriverait à bon port le plus tôt possible.
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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Ven 19 Sep - 17:07 Le voyage continu, mais la croisière ne s'amuse pas. Aidant ma soeur à bien s'occuper des manœuvres marines, tout se passe comme des roulettes.Des marines ne savent pas faire un nœud et c'est donc après quelques gueulantes qu'ils y arrivent. Les méthodes pédagogiques pour faire apprendre certains truc à des gens, c'est pas mon fort. Soufflant, je retourne auprès de ma sœurette et finalement je me pose tranquillement à ses côtés. Hotaru se retrouve toujours en compagnie d'une certaine personne. Son confrère semble agir de manière hâtive... Bien trop hâtive au point qu'aussi naïf soit-il, le jeune blondinet ressent comme un peu de stress de la part de son collègue. Il parlait rapidement, ne laissant le blond en placer aucune. Cete manière presque défensive d'agir lui semblait louche, mais soit, il laissait faire et se la fermait. * Hm... * Ses histoires s'accumulaient et au final, il se retrouvait sur la paille. Son " ami " l'avait complétement envoyé exploser dans les roses. Malgré ses promesses, le blondinet restait sceptique. Ne lui courant pas après, il se contentait de regarder le blessé, puis retourner dans sa cabine avant d'aller participer à la vie du navire. La journée se passait sans soucis quelconque et et le " collègue " d'Hotaru ne se faisait pas faire sonner les cloches. Seule la nuit pouvait le secouer car une fois l'heure arrivée, le thé était servis. Après un petit moment à attendre, moi allongé sur mon lit, Violet assise sur une chaise et Hotaru en train de s'activer avec ses plantes en tout genre. Agacé par le fait de ne pas avoir vu l'autre de la journée et trèèèèèèèèèèèèès légèrement alarmé par le " rapport " du blond, je me redressais pour alors prévenir que j'allais lui sonner les cloches. Ma soeur me signalait de ne pas le tabasser et je me contentais de répondre. Sans rien dire, je me dirigeais vers sa cabine et là, je me mis à frapper dans la porte doucement. " Hey. C'est l'heure du thé, alors dépêchez vous de venir. "Sans l'attendre comme un débile, je me dirigeais vers l'infirmerie, puis doucement, je me mis à fouiller les médicaments jusqu'à tomber sur celle désirée. Des somnifères. Hm ? Alors que j'ouvrais la boite, je me rendais compte qu'il en restais si peu. Pourtant, avant chaque départs en mer, l'équipage et les médecins font le plein de médicaments non ? Intrigué par cela, je retournais dans la pièce où mes amis m'attendaient, puis entrant d'un coup sec, sans savoir si l'autre était là ou non, je vins alors à dire. " Dit donc Hotaru... Il y en a qui s'amusent avec les médocs pour faire dormir ? Ou bien on a pas fait le plein avant de partir ?"Question rapide, simple et précise, je regardais le blondinet, puis les autres personnes dans la pièce. [/color] | | | | |
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| Lun 22 Sep - 14:56
"Direction, Saint Urea."
Ike fut réveillé en sursaut par un mauvais pressentiment. Son ventre se tordait en tous sens et il sentait son cœur commencer à accélérer la cadence. De fines pellicules de sueurs lui coulaient le long de la nuque et ses dents claquaient presque. Quelque chose de mauvais se tramait ! Il sauta au bas de son lit et, lorsqu’il aperçut la lumière faiblissante, comprit qu'il était en retard pour le thé, vu l'heure à laquelle étaient passés Violet-chan et Hotaru la veille. « Ok, gamin. Tonight we dine in hell ! » lança Wilson intérieurement, comme pour motiver ses troupes. Avant que Wade ne puisse répondre, on frappa violemment à la porte et il reconnut d'emblée la voix du lieutenant-lézard. Encore tout retourné par son intuition morbide, Ike réagit au quart de tour. Son instinct de survie reprit le dessus et, en un instant, il se retrouva planqué dans une armoire, entre une chaise en métal pliée et une blouse de rechange. Ca puait le renfermé mais, pour l'heure, il s'en tamponnait l'oreille avec une babouche ! Il entendit le marine rentrer, grommeler et commencer à farfouiller dans l'infirmerie. Entrouvrant à peine un des deux battants, l'infiltré surveilla d'un œil apeuré le nouveau venu. L'espoir qu'il était en train de chercher de quoi refaire son pansement s'évanouit comme neige au soleil lorsque, le cœur au bord des lèvres, le chasseur de primes le vit s'emparer d'un flacon désormais bien connu : celui des somnifères qu'il administrait depuis le début du voyage à l'autre clampin... Même à cette distance, Ike remarqua que les trois quart des médicaments avaient disparus. Aucune chance que le nerveux du slip passe à côté ! « Plan B ! Plan B ! On exécute le plan B ! », scanda Wade dans sa tête. « On attend qu'il se casse et on court se planquer quelque part en priant pour qu'ils ne nous trouvent pas ? », traduit Wilson. « Exactement ! », confirma le magicien. À la seconde ou Taito quitta la pièce, Ike sortit de sa cachette et commença à courir dans tous les sens au sein de l'infirmerie ! Que devait-il faire ? Foncer ? Mais où ? Se la jouer ninja-boy ? Il était grillé sans costume noir ! Tenter de s'expliquer ? Non... Rien de tout cela n'allait marcher ! Et il ne connaissait pas assez bien le bateau, à la différence des marines... Taito allait le bouffer tout cru ! Mais quelle idée de con il avait eue de s'infiltrer ici ! Tout ça à cause d'un soldat qui ne pouvait pas tenir sa langue ! Comme il pestait contre le marine, il lui jeta un regard noir. En l'apercevant, une idée lui vint mais, même pour son esprit affolé, cela lui sembla trop risqué. Déjà que prendre la place du médecin avait foiré... Échanger avec le blessé et tout lui mettre sur le dos était stupide ! D'autant que, vu son état, il ne pourrait pas trop l'ouvrir, ce con ! Donc il ne pourrait pas jouer le rôle de Taka Kao... « Attend mais c'est ça ! », percuta Wade. « Il peut pas se défendre, on n'a qu'à l'accuser lui ! » « Tu les prends vraiment pour des cons, Wade ? », grogna Wilson. « C'est surtout que j'ai rien de mieux. T'as un plan, toi? », répliqua-t-il. « P't'être bien... Faudrait le transporter jusqu'à une chaloupe sans que personne ne nous voie ! Et qu'on échange de fringues. » « T'as pas de plan, en fait ? » « Dammit Wade ! Fais ce que je te dis ! » Soudain, on frappa à la porte. Ce simple son fit sursauter Ike comme s'il avait vu la mort. Fort heureusement, ce n'était que son souffre douleur de la veille.
- Je viens de terminer mes corvées, monsieur. Avez-vous besoin d'aide aujourd'hui? - Non. Non... Commença Ike d'un ton agacé. Ce crétin arrivait pile au mauvais moment ! Il fallait qu'il s'en débarrasse... De lui et de tous ses potes qui traînaient dans les couloirs ! C'est alors que l'illumination le frappa ! Tandis que le mousse s'apprêtait à repartir, le faux médecin le retint :
- Matelot ! Vous pouvez peut être faire un petit quelque chose pour moi. Allez chercher vos camardes et dites leur que le lieutenant Nowaki vous autorise tous à boire du rhum en sa compagnie, devant sa cabine ! Il veut remercier l'équipage de sa détermination et de son efficacité ! - Pourtant, ce matin encore il a sévèrement rabroué un homme qui ne faisait pas assez bien les nœuds à son goût, dit le marine, perplexe. - C'était sûrement une crise d'hémorroïdes, embraya Ike. Mais il vous adore tous, soyez en convaincus ! Alors allez boire avec lui avec tout l'équipage. Profitez, ce n'est pas tous les jours comme ça ! C'est un ordre, matelot ! L'homme ne se fit pas prier et Ike verrouilla derrière lui l'infirmerie. Il se changea en vitesse, un début de mal de tête lui barrant le front à force de réfléchir. En deux temps trois mouvements, il avait échangé sa tenue de médecin pour celle du matelot et passa à la suite du plan. Les couloirs à présent déserts, il se faufila jusqu'au pont supérieur où il ne croisa pas un chat. Avec des mains un peu fébriles, il plaça le malade dans une barque et la fit descendre à toute allure vers la mer. Il décrocha les attaches et laissa le canot de sauvetage s'élancer, sans un bruit, sur les flots noirs. Il était mal à l'aise du sort réservé ainsi à l'homme, mais c'était ça ou servir de casse croûte à un godzilla miniature ! Une casquette fermement enfoncée sur ses traits, il se faufila dans la direction de grands éclats de voix et, une fois arrivé dans l'attroupement, se fondît du mieux qu'il pût dans la foule. Il espérait seulement qu'il ne venait pas de signer son arrêt de mort ! Il fallait juste tenir jusqu'au lendemain ! Il était même prêt à finir le voyage dans un tonneau, dans la cale ! Une fois arrivé à saint Urea, il pourrait s'en sortir. Le mal de tête cognait vraiment, à présent. À force de trop utiliser ses cellules grises, voilà ce qui arrivait ! C'était sans aucun doute le dernier coup fourré dont il serait capable... Après, il ne lui restait que la fuite et se cacher. Ça et prier pour sa survie. C'est à ce moment précis qu'une question émergea dans l'esprit douloureusement sollicité d'Ike : « Euh... Wilson ? Pourquoi on s'est pas enfuis avec la barque au juste ? On a une carte de South Blue et Ducky ! » « Ça c'est parce que... Euh... God dammit, I failed ! » « Je ne veux pas finir dans l'estomac du lieutenant... », sanglota Chuu. « T'avais qu'à nous aider, crétine ! », l'engueula vertement le mercenaire. Ike fut tiré de sa dispute mentale par des cris et un mouvement de foule. Il fit de son mieux pour se cacher derrière deux « collègues » et attendit la suite avec appréhension.
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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Mar 23 Sep - 17:37 Tranquille, ou du moins presque aussi tranquille qu'un moine dans son lieu de repos, je me demandais quand allait arriver cette fameuse personne. La situation était ainsi jusqu'à ce que la question me brûle les lèvres suite à une découverte inattendue. En effet, les somnifères ont été complétement descendu par quelqu'un en très peu de temps et vu l'état de l'équipage, je doutais fermement du fait que ce soit l'équipage entier qui se soit servis. La logique voudrait qu'UNE personne s'amuse avec ceux-ci. Mais qui ? Hotaru affirmait qu'il avait forcé une fois pour moi, mais pas au moins de me donner quarante médicaments. Hm ? Alors qui a fait quoi avec ? Jusqu'à preuve du contraire, l'équipage bien que maladroit n'avait pas été endormi, de ce fait, il ne me restais plus beaucoup d'options à vérifier. " Ton collègue... Il branle quoi depuis tout à l'heure ?"" Oh... Euh.. Il est fatigué dit-il. Et..."Pas le temps de finir la phrase que du bruit se fait entendre. Un petit brouhaha se forme et autant le dire, c'est énervant. Regardant vers la porte, je me demande bien ce qui s'y passe. Des gens qui rigolent et qui visiblement nous incitent à sortir en prononçant mon nom de famille ? Serais-je le sujet principal d'une discussion spéciale ? Las de la situation, j'ouvre la porte pour alors voir une véritable marée d'hommes prêts à boire. Verres à la main et tonneau à l'appuie, c'est limite si on ne se croirais pas à un apéro dans un... couloir. Plissant les yeux, je sens mon envie de crier revenir à la charge. " Quel... est... ce... foutoir ?"J'insiste sur chaque mots lors de ma phrase démontrant clairement que je ne suis pas préparé à l'événement surprise. Le premier matelot face à moi devient tout pâle. Aurait-il compris que je vais devenir dingue s'ils continuent ? Boire lors d'un service, c'est du joli. Ma soeur et le blondinet ne comprennent rien à ce qui se passe et moi, je suis aussi pommé qu'eux. Des explications doivent être données au plus vite et pour cela, aux grands mots, les grands remèdes. Sortant mes armes à feu, je tir plusieurs coups en l'air afin de capter toute l'attention. Réveillé comme pas deux, ayant presque une tête de personnage ayant bu dix litres de cafés, je me met à beugler de manière claire et précise, afin d'être compris auprès de l'assemblée ici présente. " Que les responsables de ce bordel se dénonce immédiatement. Qui vous a permis de faire un véritable apéro party en ce soir ?!! "Un silence religieux se fait entendre et finalement, après quelques sanglots, une petite voix de marine tout peureux se fait entendre. La balance craque enfin et semble livrer son collègue ? Il semblerais. " C... C'est le ... le médecin... Il m'a dit que... vous nous aviez invité à boire pour nous fé... féliciter de notre boulot. E...En gros..."" NON, NON ET NON !!!"Craquant définitivement, je me contente de demander à Hotaru de me donner un peu de thé. Buvant ma tasse d'une traite, je me transforme suite à cela en un lézard humain. En mode hybride, je suis plus apte à agir rapidement avec force notamment. Fendant la foule, je me dirige dans le couloir à la recherche de ce type. Il aurait été plus rapide d'ordonner aux larbins de me le livrer - surtout qu'il doit être ou non dans la foule -. Soupirant, je le cherche sur le pont et me dit que personne ne peut se cacher ici. Mais alors que ma recherche se fait sur le navire, je remarque l'absence d'une barque. Hm ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Fronçant les sourcils, je commence vraiment à me demander des choses. Se pourrait-il qu'il ait fuit ? Violet et Hotaru n'ont pas remarqués le médecin dans la foule et me rejoignent tandis que les marines eux se taisent. Ils se dispersent en douceur et quelques uns semble essaient de cacher le pseudo médecin sans se douter du quiproquo. En compagnie de mes compagnons, je commence alors à souligner les petits détails qui clochent. " Il manque une chaloupe... Je pense que le drôle de médecin c'est enfuis pour une raison que j'ignore.."" Mais pourtant... il était tout ce qu'il y a de plus normal non ?"" ... "Tout d'un coup, je tilt. Le marine qui c'est blessé. Fonçant, je ne cherche pas à comprendre. Tandis que Hotaru et ma soeur donnent des ordres comme quoi il faut retrouver le médecin - ce qui ne devrais pas être long si celui-ci ne c'est pas caché entre-temps - avant de finalement me trouver à l'infirmerie. Celle-ci est vide. Plus d'homme allongé sur la table à cet effet. Craignant le pire, je me contente donc de grogner en comprenant ce qui se passe. Un enlèvement... Tch. Résumant la situation, je me tient là, complétement fou de rage. On a eu un rat à bord sous mon nez. Et je suis loin de me douter qu'en réalité, il est dans le coin. Du moins, je me dit cela jusqu'à ce qu'un larbin débarque dans la pièce en affirmant qu'il a vu tout à l'heure l'homme. " TROUVEZ LE !!! "Ces mots raisonnent dans la pièce et dans tout le navire. La chasse à l'homme est lancée. | | | | |
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| Jeu 25 Sep - 17:07
"Direction, Saint Urea."
À peine l’infiltré s’était il calé entre deux marines que le lieutenant Nowaki, comme à son habitude, hurlait à la mort à la recherche du coupable. Sans doute prévoyait-il une flagellation collective de ses subalternes si jamais il n’obtenait pas une réponse digne de ce nom dans la seconde. C’était mal barré... Jusqu’ à ce que l’ancien souffre douleur d’Ike ne le balance... enfin ne balance Taka Kao d’une voix apeurée. Nouveaux hurlements, dénégations et insultes. Tentant de calmer ses nerfs, enfin Ike l’espérait, Taito demanda un peu de thé à Hotaru et vida sa tasse cul sec. Sans crier gare, il se transforma en hybride et débuta les recherches tel un forcené. Il tomba immanquablement sur la barque absente et, au bout d’un instant, fonça à travers la foule vers les ponts inférieurs.
« Ah, il va vers l’infirmerie. Ouais, c’est cool, il ne sait pas qu’on est là ! », se rassura comme il put Wade. « Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il n’y a plus ni malade, ni médecin de bord. Et là, faudra espérer qu’on est en veine si on ne veut pas passer à la casserole ! », rappela Wilson.
Ne poussant pas sa chance trop loin, Ike commença à se disperser en même temps que les autres soldats, préférant ne pas dénoter. Il prit place en même temps que les autres à divers postes, afin de continuer à faire avancer le navire. Il les remercia intérieurement de cette initiative. Après tout, plus vite il arriverait à Saint Urea, plus vite ce cauchemar serait terminé ! Il bordait donc la grande voile, aidait à faire quelques nœuds, bref faisait son marine... Soudain, un hurlement de rage s’éleva depuis les étages inférieurs et, comme d’autres hommes, Ike sursauta. Le cri, à la fois bestial et étrangement humain, résonna dans tout le bateau :
- Trouvez-le !
« Et merde ! Comment est ce qu’il a compris ?! », s’alarma Wade. « Du calme, gamin ! Si ça se trouve il parle du blessé qui manque, ou du médecin ! On est déguisé en matelot, rappelle-toi ! Alors relax, bordel ! »
Malgré tout, Ike frissonnait. Plusieurs hommes se mirent à abandonner leurs postes pour passer le vaisseau de guerre au peigne fin. Machinalement, Ike suivit le mouvement et alla inspecter des cabines... Peut être ferait-il mieux de se cacher ? De prendre un otage ? Et comment faire sans armes... Devait-il aller piquer un équipement digne de ce nom à l’armurerie ? Non, il allait seulement aggraver son cas ! Ce qu’il était dans la mouise, là, en train de chercher un mec qu’il ne trouverait pas (et pour cause, car c’était lui l’intrus), au milieu d’autres guguss qui flippaient tout autant que lui à l’idée de subir la colère de l’homme lézard ! Son cerveau était en compote et il avait du mal à réfléchir. Il ne savait absolument pas ce qu’il faisait. Alors élaborer un nouveau plan ? Il en était incapable !
Il suivait un autre matelot, l’aidant à retourner les matelas, ouvrir des casiers ou déplacer des caisses... Evidemment sans succès. Lorsque ce dernier lui proposa d’aller vérifier la cale, il acquiesça sans mot dire. Peut être était-ce là sa chance ? Encore une fois, ils firent choux blanc, malgré avoir été rejoins par d’autres hommes. Ike, sans trop savoir comment, réussit à les semer dans ce véritable labyrinthe de caisses et, lorsque les marines repartirent en affirmant qu’il n’y avait personne, il chercha une planque digne de ce nom. Le coin était désert, mais il essaya néanmoins de faire le moins de bruit possible. D’immenses caisses s’entassaient en tous sens, maintenues par des câbles et des filets, afin de ne pas se renverser sur l’équipage. Se cacher dans un tonneau ou une grande caisse était tout ce que l’esprit fatigué d’Ike pouvait concocter comme stratagème. Il passa en revue divers conteneurs, les frappant discrètement afin de savoir s’ils étaient vides ou non. Il continua ainsi un moment, jusqu’à en trouver un, dans un coin éloigné, qui sonnait creux. Il l’ouvrit en silence et, bingo, la caisse ne comportait que des filets et des cordes et n’était même pas remplie jusqu’à la moitié.
« Lucky ! », s’exclama Wilson en pensée. « On a peut être enfin une chance ! », s’enthousiasma Chuu. « Aller, hop ! On grimpe et on fait plus un bruit ! », rajouta Wade en joignant le geste à la parole.
Il referma le couvercle derrière lui et se retrouva dans le noir complet. Il s’arrangea comme il put et réussit à se lover au centre de la caisse. Puis il attendit, le cœur battant, que l’orage passe. Encore heureux, il était habitué à voyager en mer. Aussi, aucune chance qu’il n’attrape de haut le cœur et ne se trahisse en dégobillant tout son déjeuner. Les flots le berçaient doucement et, bientôt, il se calma. Tout le stress retomba peu à peu, le laissant exténué et incapable de penser. Doucement, les cordes lui semblèrent ressembler à un duvet de plume. Il lutta contre le sommeil pendant ce qui lui parut être une éternité. Malheureusement, les faits étaient contre lui. La fatigue et le roulement de la mer aidant, il finit par s’endormir comme un loir...
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Taito NowakiThe Wildest Lizard | Messages : 737
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| Sam 27 Sep - 17:17 Je ne savais pas le fin mot de toute l'histoire, mais une chose est sûre, que ce soit ce pseudo médecin qui créer un foutoir pour une raison que j'ignore et/ou ce gars qui se blesse et qui disparait, ils allaient tout les deux prendre cher. Les recherches étaient lancées dans le navire et il n'était pas question de les laisser mourir parce qu'on ne trouvais rien. Quitte à y passer toute la nuit, je fouillerais de fond en comble le navire, même si pour les trouver, je dois étriper la moitié des matelots présents à bord. Fou de rage, je retournais le navire à moi seul tant j'étais en pétard. Les matelots et mes équipiers s'activaient à l'acte de recherche, mais celui-ci ne donnait rien. Ma soeur me fit remarquer qu'il était inutile de les courser et que jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas eu de crime de guerre ou autre, de ce fait, si cela se trouve, nous les retrouverons totalement pas hasard demain. Suite à son raisonnement qui apaisais mon esprit, je me décidais à autoriser les gens à stopper les recherches. Cela est inutile de s'épuiser avant la bataille qui s'annonçait. En effet, plus j'y réfléchis, plus je me dit que certaines choses ne vont pas se passer comme je le voulais. Nous nous dirigions vers Saint Urea et pas pour y passer des vacances. Même si cela était un peu de la folie, je comptais bien frapper un grand coup là-bas et arrêter deux primés et qui sait... encourager les marines présents à reprendre l'île des mains de ces révolutionnaires. Ce monde est pollué et il est temps d'avancer. Je forçais mon destin, mais il n'y a que comme cela qu'on marche droit. Après deux heures à chercher en vain, le calme sur le navire revenait à la charge et la nuit tombait en douceur. Le ou les fugitifs s'en sortaient cette fois, mais la prochaine - s'il y en a une - ils ne s'en sortirons pas si facilement. Mettant de côté ma rage et mon énervement, je m'endormais donc plus ou moins rapidement dans ma cabine. L'aube n'allait pas tarder à se lever et d'ici là, nous serions encore plus proche de Saint Urea et qui dit arrivée à destination, dit grand événement. Demain, une rude bataille allait faire rage et il n'étais pas question de se faire avoir bêtement par ces révolutionnaires. La marine allait faire un coup d'éclat et non perdre la face. Le blason de cette faction a été trop de fois salis. Il est temps de le redoré pour l'honneur de notre patrie et montrer notre passion et l'amour que nous mettons à faire notre travaille. | | | | |
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