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n large sourire étira ses lèvres. Enfin, la première île de Grand Line était atteinte. Finit la mer, les vagues, les allers retours de Volpha. Enfin la terre ferme. Chose très agréable, que ce soit pour elle ou pour la louve au pelage aussi pur que la neige aux premiers jours. Le voyage n’avait pas été de la tarte, la louve ne s’habituant pas au navire et aux différents colocataires. La rose l’avait surprise plusieurs fois en train de traquer un des animaux de son capitaine. L’entente ne semblait pas vouloir s’instaurer entre les différents partis. Malheureusement. Le voyage avait été animé avec ça au moins, c’était déjà ça de gagner. Soupirant doucement, Holly tourna la tête vers Volpha, la regardant tourner en rond. Elle attendait l’autorisation pour descendre et pouvoir enfin courir partout sans réelle crainte. Craquante. La rose ne pouvait pas s’empêcher de craquer en la voyant comme ça. Elle ne pouvait pas s’empêcher de tout lui céder. Tout sauf un des autres animaux présents ici. Il ne fallait pas non plus exagérer. Son regard se porta à nouveau sur la mer. Dwarf Town était loin maintenant. Qu’est-ce qu’ils devenaient tous à présent ? Et Len, où était-il ? Avait-il réussit à devenir pirate ? Beaucoup de questions traversaient son esprit et elle sentit comme un poids sur sa poitrine. Elle avait envie de le revoir, de revoir sa mère aussi. Et inévitablement, elle avait envie de revoir et tuer ceux qui lui avaient brisé son enfance. Ceux qu’elle haïssait au plus haut point. Maintenant, elle avait de quoi se défendre et de quoi les attaquer. Elle n’était plus la faible petite fille. Même si elle n’était pas assez puissante pour prétendre survivre seule sur la mer de tous les périls. Et encore moins sur la deuxième partie de celle-ci. La rose partait dans ses pensées, jusqu’à ce que la louve, excédait de devoir attendre, lui mordit gentiment le bas de sa jupe. L’action eut pour conséquence que la demoiselle lève la tête et se concentre sur la louve, oubliant toutes ses idées de vengeance et de tuerie. Elle n’y était pas encore, alors autant vivre l’instant présent joyeusement. Un nouveau sourire orna ses lèvres et elle se mit en route, descendant rapidement du navire, Volpha sur les talons. Enfin, jusqu’à ce que celle-ci touche le sol et se mette à courir et faire la folle, offrant un spectacle assez infligeant au médecin. Le manque de liberté la rendait étrange, c’était indéniable.

En riant légèrement, la rose se dirigea vers son capitaine, toujours attentive au fait que Volpha fasse des bêtises ou non. Certes, ils avaient jeté l’ancre dans une plaine et non le port, mais ce n’était pas une raison pour faire tout et n’importe quoi. La rose siffla, rappelant la louve près d’elle, avant de s’adresser à Nakata.

-Alors, le programme du jour, promenade n’est-ce pas ? J’aimerais aussi en profiter pour regarder les plantes de cette île, vu que j’ai pris de quoi noter. Enfin, si cela ne te dérange pas !

Elle désigna son sac où à l’intérieur elle avait pris un calepin, un style, ainsi que quelques sachets pour des échantillons. La rose prenait exemple sur sa mère et se faisait un devoir de regarder les différentes espèces, espérant trouvant dans le tas de quoi l’aider dans son rôle de médecin de bord. Enfin, tout dépendait de si cela n’ennuyait pas trop son capitaine.

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lle avait attendu sa réponse, le regardant se gratter la tête légèrement. Bizarre. Avec attention elle l’écouta, hochant simplement la tête quand il eut finit. Elle ne comptait pas s’éterniser de toute manière, elle se doutait bien que la priorité n’était pas au niveau de ses plantes, mais de la nourriture. Après tout, elle pouvait bien survivre sans étudier. Sans nourriture c’était déjà un peu plus compliqué. La rose le regarda avancer avant d’elle-même avancer rapidement et marcher à côté de lui. Volpha suivait derrière, s’amusant toute seule. Il ne lui fallait pas grand-chose à celle-là. Un soupir s’échappa de ses lèvres et elle écouta à nouveau Nakata, réfléchissant un peu à ce qu’il venait de dire. Il avait raison, Volpha n’était pas très apprécié en général, même hors des villes. Et elle ne voulait pas causer des ennuis car des habitants auraient peur de la louve. Elle n’avait vraiment pas envie.

-Elle remontera sur le navire, ce sera plus simple pour tout le monde.

Elle n’aimait pas trop se séparer de la louve, mais c’était plus sage ainsi. Beaucoup moins compliqué en tout cas. Et puis, elle était assez indisciplinée là. Si elle avait le même comportement en ville, leur séjour risquait d’être mouvementé. Chose qu’elle aimerait éviter. Un sourire s’afficha sur son visage quand ils atteignirent le bosquet. Les choses sérieuses commençaient maintenant ! La rose regarda attentivement les arbres, mettant un nom sur les espèces. Elle sortit rapidement son carnet, notant soigneusement le tout avec le nom de l’île. Des Acacia fimbriata, des Mercurialis Annua, d’autres dont elle n’arrivait pas à se souvenir. Elle notait tout, décrivant ceux dont elle avait un trou de mémoire. Cela pouvait paraître fastidieux pour certain, mais c’était une réelle passion pour elle. Un véritable plaisir. Fronçant les sourcils d’un coup, elle regarda son capitaine. Il devait s’ennuyer là … Il fallait qu’elle termine rapidement. Elle se mit à écrire plus vite, éloignant de temps à autre Volpha qui s’approchait un peu trop près des plantes toxiques. Autant éviter qu’elle ne meurt ici.

-Désolée, ça doit pas être très drôle de me regarder faire …

Elle avait pris la parole, hésitant un peu. Peut-être qu’il ne l’écouterait même pas. Tant pis alors. La rose se concentra à nouveau sur une plante, cherchant si elle était thérapeutique ou non. Si elle pouvait lui être utile d’une quelconque manière. Les fruits présents avaient l’air appétissant, même si au fond d’elle, elle se doutait qu’il y avait anguille sous roche. Doucement, elle prit l’un des fruits dans sa main, l’examinant de plus près. Celui-ci était rouge, d’autres étaient oranges. Degré de maturité sans doute. La rose continua d’observer le fruit, pesant le pour et le contre. Goûter ou ne pas goûter ? Courir le risque ou non ? Tomber malade maintenant serait plutôt ennuyeux. Et mourir encore plus.

-Dis, tu mangerais ça toi ? J’hésite à courir le risque.

La question pouvait paraître stupide, mais avoir son point de vue pouvait être intéressant. Même si elle se doutait de la réponse. Courir des risques stupides sur Grand Line était incensée. Mais bon, c’était sa mentalité. Elle continua de réfléchir avant de prendre un sachet dans son sac, enveloppant le fruit et un autre de la même espèce à l’intérieur.

-Je vais les examiner sur le bateau, c’est plus prudent. Autant éviter de mourir maintenant.

Elle affichait un sourire, prenant cela avec désinvolture. Après tout, cela n’aurait pas été la première fois qu’elle manquait de mourir empoisonnée par une plante. Pas la première et sans nul doute pas la dernière. Elle se redressa aussitôt après, frottant ses genoux pleins de terre. C’était loin d’être classe, mais bon, il fallait faire avec.

-J’ai pas tout à fait finis mais bon, tu préfères aller en ville non ?

Elle avait haussé les épaules en disant ça, attendant une réponse en surveillant Volpha du regard, la réprimandant quand elle s’intéressait un peu trop près à des plantes suspectes.

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lle l’avait regardé faire, sans bouger, pensant à une blague. Mais non, il avait vraiment pris un de ces fruits pour le manger ! La rose écarquilla les yeux quand son capitaine tomba au sol, pris de spasmes plus qu’impressionnant. Bordel, pourquoi elle avait un capitaine suicidaire ? Et encore, ce terme était plus que gentil. Remarque, c’est un peu elle qui avait poussé le vice à poser sa question … Pourquoi elle était si idiote ? Se traitant mentalement de tous les noms, elle s’agenouilla près de lui, essayant de le calmer. Elle ne connaissait pas ce fruit, mais pouvait directement le classer dans la catégorie « Fruit dangereux et potentiellement mortel». Ça, c’était fait. L’agonie du phoenix sembla durer une éternité pour la rose qui ne savait pas comment réagir. Elle était médecin, certes, mais elle n’avait jamais vraiment fait face à ça. Compétences à la noix. Pourtant, le blond sembla se calmer tout seul et se releva même, frottant à nouveau ses cheveux avant de cracher. Plus glamour tu meurs. Mais au moins il était sauvé. Un sourire forcé apparut sur son visage quand il jugea le fruit dégueulasse et qu’il se releva rapidement pour faire bonne figure. Chose qui fonctionnait plus ou moins bien. Holly le regardait d’un air blazer. Son fruit était tout de même pratique pour se sortir d’empoisonnement comme ça. Même si elle aurait préféré qu’il ne serve pas de cobaye. Capitaine suicidaire. Malgré tout, elle se mit à sourire, contente qu’il n’ait pas grand-chose. Ramener un cadavre sur le navire aurait quelque peu refroidie l’ambiance. Sans mauvais jeu de mot.

Elle se releva quand il commença à marcher, comme si rien ne s’était passé. Rapidement, elle prit des notes sur le fruit, écrivant en gros qu’il ne fallait pas essayer de le manger. Elle n’aurait pas autant de chance de survie que lui. Et puis, sa crise était l’un des effets que ce fruit pouvait provoquer, ce n’était pas le seul, elle en était certaine. Rapidement elle rangea son carnet et ses échantillons dans son sac, rattrapant par une marche rapidement Nakata.

-Tu te sens mieux ? Tu es vraiment sûr que ça va hein ? Il faudrait surement éviter que tu ne bouges de trop après ça, même si ton fruit t’aide énormément.

Sa voix était incertaine, pas digne d’un médecin diagnostiquant quelques jours de repos à un patient un poil trop têtu. De toute manière, si elle lui disait, il ne l’écouterait pas. Autant économiser de la salive. Ils approchaient de la ville quand le grondement de Volpha lui fit tourner la tête vers l’intéresser. La rose n’avait pas vraiment fait attention à elle depuis ce qui était arrivé avec le fruit, et ses paroles d’avant lui revinrent en mémoire.

-Volpha, retourne sur le bateau, on en a pas pour très longtemps.

La voix de la rose était sèche et ne donnait pas la possibilité de porter réclamation. Les ordres étaient les ordres, même si la louve aimait plus que tout passer outre ceux-ci. Et au plus grand étonnement d’Holly, Volpha ne se fit pas vraiment prier, retournant au navire au pas de course. Etrange. La rose fronça les sourcils avant de se concentrer à nouveau sur son capitaine, un sentiment étrange l’oppressant.

-J’la sens pas cette île Nak’. J’la sens vraiment pas.

La paranoïa reprenait le dessus, mais son instinct lui dictait ses paroles. Alors, pure folie ou prémonition ? Il suffisait d’avancer pour connaître le fin mot de l’histoire.

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lle avait redressé la tête quand il avait pris la parole. Il essayait de la rassurer ? C’était gentil, même s’il ne semblait pas vraiment convaincu par ce qu’il disait. Il avait le même pressentiment ? Sans doute. Ou alors elle se faisait simplement des idées et cherchait par tous les moyens à se prouver qu’elle avait raison et qu’ils devaient filer d’ici. Et rapidement. Elle tourna la tête vers lui, observant son visage de profil. Il ne semblait pas près de refaire une crise comme celle qu’il avait eue après avoir mangé le fruit. Tant mieux. Néanmoins, elle perçut un léger trouble, même s’il fut très bref. Trop pour qu’elle soit certaine de ce qu’elle avait vu. Elle tourna à nouveau la tête, fronçant les sourcils en approchant de la ville. Holly n’arrivait pas toujours à cerner son capitaine, peut-être que c’était pour ça qu’elle l’aimait bien. Il n’était pas prévisible. Un peu le contraire de Len. L’opposé parfait en fait, ce n’était que maintenant qu’elle s’en rendait compte. Mais bon, cette réflexion ne servait à rien à l’heure actuelle et Nakata lui rappela. Ils avaient pour mission de ramener de la nourriture, alors ils le feraient. La rose prit quelques secondes avant de répondre, dressant une liste mentale des choses dont ils pourraient avoir besoin. Il fallait qu’ils puissent les conserver assez longtemps après tout. Elle ne prêtait pas attention au fait qu’ils arrivent près des habitations, se concentrant sur sa liste. Féculent, fruits et légumes, épices, protéines, calcium, tout ce qu’il fallait pour qu’ils survivent jusqu’à la prochaine île.

-Fruits et légumes en premiers, on regarde si on ne trouve pas des épices en même temps. Autant agrémenter les plats quand même, nous ne sommes pas des rustres.

Elle sourit après sa phrase, se dirigeant vers une rue qui semblait plus animée que celles qu’ils avaient traversées. Son instinct l’avait bien renseigné, un marché était présent. En souriant, elle observa les étals, s’arrêtant de temps à autre pour regarder d’un peu plus près la marchandise, achetant quand elle était satisfaite. Kiwis, olives, prunes, tant d’autres encore. Elle achetait en petite quantité, essayant surtout de diversifier. Après tout, manger tout le temps la même chose était lassant, alors elle voulait au moins se débrouiller un minimum pour offrir des produits diversifiés. La rose faisait attention, prenant dans ses mains des sacs qui commençaient à devenir encombrants.

-Si tu pouvais m’aider s’il te plaît. Je vais m’écrouler avant de finir.

Elle voulait décharger le poids de ses achats dans les bras de Nakata. D’ailleurs, ceux-ci lui parurent plus que ridicules quand elle s’en déchargea, se tournant pour acheter le reste des légumes qu’elle convoitait. Puis vint le tour des épices et des céréales en grains. Elle acheta aussi de la viande, sachant pertinemment que cela ne se conservait pas indéfiniment. D’ailleurs, quand elle se tourna vers Nakata, elle s’expliqua.

-Pour ce soir. On peut quand même se faire plaisir un peu. Et puis, un bon morceau de viande n’est jamais de refus.

Elle continua ensuite, achetant aussi pour les animaux. Autant éviter que la louve n’ait faim, sinon elle risquait de manger un suricate ou une belette. Et ce serait plus que regrettable. En soupirant, elle demanda une pause, s’arrêtant contre un mur et posant ses sacs par terre. Il y avait beaucoup trop de gens ici et la foule commençait à l’étouffer. La rose soupira à nouveau, levant la tête pour regarder le ciel.

-T’as remarqué ? Les gens sont bizarres. Même les commerçants nous regardaient limite de travers. Ils n’aiment pas les étrangers ?

Sa question pouvait paraître stupide, mais cette île ne semblait pas vraiment enclinte à jouer l’hospitalité avec eux. Elle aurait préféré garder Volpha à ses côtés, pour se rassurer. Sa paranoïa commençait à tourner loin, mais elle s’en fichait. Elle voulait partir d’ici, maintenant.

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on regard était toujours dirigé vers le ciel bleu quand Nakata prit la parole. Certes, ils étaient des pirates recherchés, mais c’était tout de même exagérer. Après tout, ils ne paraissaient pas assoiffés de sang ou autre. Et Volpha n’était même pas présente, qu’est-ce que cela aurait été si elle était venue ? Ils se seraient fait chasser du marché ? Un nouveau soupire se fit entendre de sa part, avant qu’une voix ne la fasse grimacer. Si c’était pour eux, c’était pas bon du tout. Silencieuse, elle laissa le blond s’en charger, ramassant ses courses par terre. Autant ne pas agir brusquement, ça pourrait être mal interprété. Quand elle entendit leurs noms sortirent de la bouche de ce type, la rose fronça les sourcils. Là, c’était vraiment, mais alors vraiment pas bon. Elle allait dire quelque chose, quand les gestes de ce type l’arrêtèrent. Qu’est-ce qu’il fichait ? Il voulait quoi là ? La réponse ne se fit pas attendre, trop rapide pour qu’elle ait le temps d’esquisser le moindre geste. Sans qu’elle n’ait eu le temps de comprendre, deux jets d’eau furent propulsés vers Nakata, l’envoyant valser contre le mur en bois. Un léger cri sortit de sa bouche, avant qu’elle ne se ressaisisse. Elle se dirigea vers son capitaine, regardant du coin de l’œil si l’autre bougeait. S’il recommençait, cela allait craindre. Quand elle vit le blond se relevait, la rose se mit en garde, observant leurs adversaires du regard. Certes, avec les quelques sacs de courses ce n’était pas des plus effrayants, mais elle voulait que l’autre ne pense pas que ce serait facile contre eux. D’ailleurs, un nouveau dialogue commença, faisant grimacer Holly. Un soldat révolutionnaire ? Ils n’avaient rien fait sur cette île, pourquoi s’en prendre à eux ? Leurs primes ? Stupidité. A part si le fait de faire des courses était un crime, mais elle n’était pas au courant de ça. Dans tous les cas, le fait qu’il leur « somme de s’arrêter » était amusant. Il croyait quoi ? Qu’ils allaient baisser la tête et faire ce qu’il disait ? Dans ses rêves les plus fous sans doute, pas dans la réalité. Elle lui jeta un regard noir, avant que la voix de Nakata ne parvienne à ses oreilles. Il voulait fuir ? Prudence à l’état pure. Ou simplement bon sens.

-Fuyu no kiri.

Le murmure était à peine audible et la rose se concentra rapidement, générant de la neige à faible densité. L’action avait été faite rapidement et elle espérait que cela fonctionne. Au moins le temps qu’ils mettent de la distance avec ces types. Elle se tourna alors, prenant Nakata par le poignet avant de se mettre à courir. Les témoins de la scène essayèrent pour la plupart de leur faire obstacles, avant que la rose ne les envoient valdinguer autre part. Volpha aurait été très utile dans ce genre de situation. Lâchant le poignet du blond, elle bouscula un autre type avant de se diriger vers une rue quasi-déserte. S’arrêtant quelques instants, elle reprit son souffle, pestant contre ce Fargas et ceux qui l’accompagnait.

-La moitié des courses en moins ! La moitié ! Je lui aurai bien balancé une orange dans la tête, ça l’aurait fait réfléchir.

Son regard se tourna ensuite vers Nakata, le détaillant d’un air soucieux.

-Et toi ? Ca va bien ? Ce type est idiot, on avait rien fait !

Elle était en colère, mais elle s’en voulait aussi. Si elle avait parlé, peut-être que son attention n’aurait pas été dirigé vers le blond. Idée stupide, mais bon. La rose serra les dents, observant les passages dans la rue qu’ils venaient de quitter. Les autres ne tarderaient sans doute pas, ils allaient devoir se battre, ou tout simplement prendre la poudre d’escampette, même si l’idée de mettre deux-trois claques dans la tête de ce Fargas ne lui déplaisait pas du tout.

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a rose prit une grande inspiration, essayant de se calmer. S’énerver ne servait à rien après tout. Sauf à perdre du temps dans une tentative vaine pour calmer ses envies de meurtres, même si la phrase de son capitaine la fit sourire. De potentiels psychopathes hein ? Elle allait leurs montrer ce qu’était une psychopathe tient. Même si ça ne collait pas vraiment avec son caractère. Holly le regarda s’avancer vers elle, l’écoutant parler. Partir ? C’était ce qu’elle souhaitait depuis le début, dommage qu’ils ne soient pas partis plus vite, tout simplement. Elle hocha la tête doucement avant de se diriger de l’autre côté de l’endroit d’où ils étaient arrivés. Rebrousser chemin serait tout simplement suicidaire, alors autant prendre un autre itinéraire, même si le fait qu’ils ne connaissent pas les lieux soit à leur désavantage. Vu son fruit, elle aurait bien demandé à Nakata de se changer en phoenix pour survoler les environs et trouver la sortie, mais ce n’était pas des plus discrets. Et là, la discrétion était primordiale. Affronter ce type ne serait pas qu’une partie de plaisir pour eux, loin de là. Et même si le blond s’en était pas mal tiré, pour elle ce serait une autre histoire. Le froid contre la chaleur, un duel inégale, quelque chose qu’elle préférait éviter.

Plus elle avançait, plus les rues devenaient de plus en plus animées. Apparemment, ils étaient passés par un endroit vide d’intérêt pour les habitants de la ville et tant mieux en quelque sorte. Au moins, ils avaient pu avancer tranquillement. La rose raffermit sa prise sur ses sacs en pénétrant dans la foule, faisant attention à ce que le blond la suive. Autant éviter de se perdre, ce serait plus que stupide vu leur situation actuelle. Pendant quelques secondes, Holly se demanda où étaient Hato et Méliandre. Elle n’avait pas vraiment eut l’occasion de leur parler plus que ça, mais elle espérait qu’ils connaîtraient une journée moins mouvementer que la leur. Même si c’était peu probable. La demoiselle ralentit, se rapprochant de son capitaine. Elle ne voulait pas se l’avouer, mais cette histoire ne la rassurait pas. Ce Fargas ne devait pas être seul, et s’ils tombaient sur d’autres types, plus forts ? Cette idée la fit grimacer, mais elle essaya de ne rien laisser paraître. Le plus important à présent était d’avancer et de sortir de cette zone. La foule permettait de se dissimuler aux yeux de potentiels poursuivants, mais elle était également dangereuse. Enfin, une foule compacte était plus dangereuse que cette foule légèrement plus clairsemée.

Holly regardait autour d’eux, légèrement hésitante sur les rues et ruelles à emprunter. Vu qu’ils n’avaient pas rebroussé chemin, l’itinéraire était incertain. Et les quelques regards qu’elle arrivait à croiser ne l’aider pas dans sa recherche. Ça passait de l’indifférence à du doute, prouvant que certains pensaient avoir déjà vu leur tête quelque part. Problématique.

-Je crois nous avoir paumés. Désolée …

Elle essaya de sourire, mais n’arriva à faire qu’une grimace. Si Volpha aurait été là, elle aurait pu retrouver leur chemin assez facilement. Oui, plus le temps passait, plus elle regrettait de s’être séparée de Volpha pour une excursion en ville.

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a réponse la fit sourire. Il est vrai que cette ville ressemblait bien à un labyrinthe, mais ce n’était pas une raison. Quelque peu inquiète, elle l’observa. Il semblait réfléchir, cherchant une solution à leur problème et elle espérait qu’il trouve. Là, elle, elle ne servait pas à grand-chose. A part à les perdre, mais ce n’était pas la chose la plus utile qu’il soit. Tournant légèrement la tête, elle regarda autour d’eux. La vie était plutôt calme aussi, de quoi apprécier l’île. Enfin, s’ils n’avaient pas eu un cinglé qui voulait leurs peaux. La rose fit la moue avant de se ressaisir quand un soupir la fit se retourner. Ecarquillant les yeux, Holly regarda le phoenix qui avait pris place à la place de son capitaine. Il ne voulait tout de même pas … ?

-Monte, on rentre directement.

Elle le regarda sans vraiment comprendre au départ, laissant à son cerveau le temps d’assimiler l’information. Elle ? Monter sur son dos ? Et vu la situation, il voulait voler jusqu’au navire. Une légère vague de panique la saisie, comprenant qu’elle allait devoir monter. C’était hors de question. Elle ne pourrait jamais. La rose se mordit la lèvre inférieure, cherchant rapidement un autre moyen de s’en tirer sans passer par là. Voler pouvait s’avérer sympa, mais elle avait peur. Véritablement peur. Resserrant sa prise sur les courses qu’elle portait, elle regarda sur le côté, observant la foule bouger. Certains reculaient, d’autres avançaient par curiosité ou malveillance. Elle ne savait pas et ne voulait pas savoir.

Holly entendit vaguement un type sortir que ce n’était qu’un monstre et qu’il fallait prévenir les autorités. Réagissant au quart de tour, elle forma une boule de neige dans ses mains, la balançant rapidement dans la tête de celui qui parlait trop. La scène eut le don de stopper les murmures de la foule, la rendant silencieuse un court instant. Instant qui ne dura que trop peu de temps, des cris s’élevèrent, certains se dirigeaient vers celui qui était assommé.

-Bordel.

Serrant les poings, la rose se dirigea vers le phoenix bleuté et s’accrocha à celui-ci, essayant de s’installer pour faire en sorte de ne pas le gêner lorsqu’il devrait voler. Les courses contre elle, elle serra doucement le cou de l’oiseau légendaire, tremblant légèrement.

-Je te jure, tu fais une seule connerie pendant le vol, je t’étripe.

La menace ne pesait pas bien lourd, mais elle était sincère. Enfin presque. Serrant un petit peu plus, mais pas assez pour l’étouffer, elle cacha son visage dans le cou de l’oiseau, fermant les yeux. La rose n’était pas prête de repartir en ville maintenant, c’était sûr et certain.

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izarrement, le rire qui avait suivi sa menace ne l’avait pas rassuré. Pas du tout même. La rose s’était accrochée un peu plus à l’oiseau quand il avait pris son envol, appréhendant la suite. Pourtant, lorsqu’elle le sentit prendre de la vitesse et gagner de l’altitude, elle ne réussit pas à s’empêcher de redresser sa tête, voulant voir de ses propres yeux ce que cela pouvait donner. Et elle ne fut pas déçue. Nakata se dirigeait vers le navire et la rose en profitait pour regarder aux alentours, retrouvant le bosquet qu’ils avaient visité avant. Le vent amenait quelques fois des mèches de cheveux sur son visage, cachant de temps à autre ses yeux, mais elle n’osait pas y toucher, préférant gardant sa prise autour du cou de l’oiseau. C’était plus prudent. Beaucoup plus prudent.

La rose regardait l’île, souriant comme une enfant ayant reçue un nouveau jouet. Finalement, la sensation de voler était vraiment intéressante. Et très amusante. Elle était là, en train de profiter, quand la voix du blond résonna, lui disant que ça allait secouer. La rose se crispa en entendant son rire, maintenant avec plus de vigueur sa prise. Et il fit ce qu’elle craignait le plus. Le phoenix prit de la vitesse, arrachant un petit cri de surprise à la botaniste. C’était décidé, elle allait l’étriper quand ils arriveraient sur le navire. Il fit une sorte de boucle rapidement, donnant l’impression à sa passagère que son cœur allait arrêter de battre. Fermant les yeux, elle ressentit simplement de l’humidité sur son corps après sa prise de vitesse, n’osant pas les rouvrir par peur. Pourtant elle le fit quand il reprit une vitesse plus agréable pour son cœur. Sa démarche fut d’abord hésitante, mais elle réussit tout de même à les ouvrir, profitant de la vue que lui permettait sa position sur le dos de Nakata. Voler était agréable, sauf quand le blond faisait des siennes. Un léger sourire se forma sur son visage jusqu’à ce qu’ils atterrissent sur le pont. Finalement, elle s’en était sortie vivante. Elle écouta distraitement la question du blond, descendant simplement de son dos pour profiter de la stabilité du pont. Enfin, si on pouvait appeler stable un navire sur la mer. Tout est relatif. La rose soupira, essayant de réprimer son envie de frapper son capitaine.

-Je ne relèverai pas ta courbe dans le ciel qui m’a limite fait faire une crise cardiaque.

Elle soupira à nouveau, s’étirant légèrement. Holly distingua un grognement derrière elle, l’identifiant comme celui de Volpha. La louve se dirigea vers elle, se frottant d’une manière douce contre sa jambe, reniflant d’un air intéressé les provisions qui avaient survécu à l’expédition en ville. Visiblement, elle devait avoir faim. Non, la louve n’agissait jamais de manière intéressée … Ironie, quand tu nous tiens. Un léger rire s’échappa des lèvres de la rose avant qu’elle ne caresse le pelage doux du canidé. Elle se tourna ensuite vers Nakata, reprenant la parole :

-Mais bon, j’ai bien aimé le vol. J’espère que tu accepteras de recommencer une prochaine fois capitaine.

Un large sourire illumina son visage et elle bougea, se dirigeant vers la cuisine. Les courses ne se rangeraient pas toute seule après tout. Et puis, ça lui changerait les idées, l’aidant sans doute à enlever la rougeur qui avait pris place sur ses joues.

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