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Ven 6 Juin - 21:27
« Retour à la maison ... »
Quand j’arrive dans l’auberge où Erwin me dépose, je constate quelque chose que même le rouquin a pu constater pendant la seconde où il est resté : L’endroit est désert. Soupirant, je me dirige vers la fenêtre, passant une main sur le comptoir plein de poussière et où des toiles d’araignées ont commencé à se former ici et là. Traversant doucement la pièce, mes pas faisant grincer le plancher, je souris en constatant que c’est ici que j’ai travaillé, que c’est ici que j’ai rencontré Jenifer. Une fois près de la fenêtre, je prends l’air déçu, tout est si calme, même dans ma tête, les voix sont presque inexistantes, je ressens un air de vide, comme si aucun être ne peuplait ce village dans lequel j’ai vécu mon adolescence. Après quelques secondes à observer le vide derrière la fenêtre, des voix se font enfin entendre dans ma tête, me faisant comprendre que quelqu’un arrive par ici. Je me laisse tomber sur le cul, dos au mur, posant même une main sur mes cheveux pour qu’aucun d’eux ne dépasse et ne soit visible de l’extérieur.
-Venez, ne faites aucun bruit surtout !
J’entends la poignée de la porte qui tourne, tournant la tête vers celle-ci, je fronce des sourcils et pousse mon sac derrière une chaise, me préparant à combattre en reculant cependant pour ne pas être vu de dehors. Ayant ma position de sumo favorite pour attaquer, je reconnais immédiatement la chevelure de feu qui entre dans la pièce. Attaché en vrac derrière le crâne, la personne qui possède ces cheveux fait entrer deux autres personnes sur lesquelles mon regard ne se pose pas. Me relevant en arrêtant ma pose offensive, je souris quand je vois le visage de Jenifer, habité par des cernes et des bleus. Quand elle me voit, elle sourit à son tour, tapant dans ses mains et courant vers moi, sautant dans mes bras.
-Mike ! Mais, déjà ? Je t’ai appelé juste avant de sortir ! -Je sais voyager rapidement on va dire ! -Je suis si heureuse que tu sois là ! Je te présente Blaike et Henry. Ils m’aident depuis le début de ce bordel, franchement, je ne pensais pas pouvoir compter sur toi, du moins, pas si rapidement … -Pourquoi l’auberge est-elle dans un tel état ? -Ils ont imposé une taxe sur chaque bâtiment. Je dois payer pour ma maison alors, je ne pouvais pas en plus payer pour mon lieu de travail. -Tu travaillais toujours ici ? -Excusez-moi. Vu que vous êtes là, Mike, on pourrait en venir au but ?
Je tourne la tête vers l’homme qui s’appelle Henry. Celui-ci dit vrai, je suis là pour aider après tout ! Acquiesçant d’un signe de la tête en même temps que mon amie, on se dirige dans l’arrière-boutique, le second homme, Blaike, restant derrière le comptoir pour surveiller malgré le fait que la porte soit fermée à clé. Nous nous dirigeons autour d’une table en vieux bois, prenant chacun une chaise pour s’installer autour du plan que la demoiselle déroule devant nos yeux.
-C’est simple. Cette espèce d’enflure siège ici, dans la mairie près de la grande brasserie, tu vois ? Chaque vendredi soir il envoie une bonne partie de ses troupes récolter l’argent pour lui, restant ainsi presque seul sans défense.
Elle pose ensuite son regard sur moi, souriant malicieusement en continuant.
-C’est là que toi, Mike, tu interviens ! Il a confisqué toutes les armes de la ville afin que l’on ne puisse pas se battre et du coup, ses pirates tuent quiconque tente de les défier.
Elle pose son doigt sur une ruelle du plan, dessinant ainsi un chemin que Henry, le gars à ma gauche va devoir emprunter. Son but à lui, récupérer les armes pour les civils et ainsi s’occuper de faire de l’agitation dehors pendant que moi, je vais affronter le méchant … Qui déjà ?
-Au fait Jeni ! Qu’est-ce que je dois savoir sur lui moi ? -Qui donc ? -Bah, le gars que tu veux renverser … -Ah ! Il se nomme Marivo Kovol. Depuis le début, on ne l’a jamais vu se battre, il envoie toujours ses larbins de pirate faire le sale boulot donc, c’est tout ce que l’on peut te dire …
Je grimace quand un courant d’air entre par une fenêtre mal fermée. Henry se jette dessus pour la fermer, la faisant malheureusement grincer et regardant Jenifer avec anxiété. Quant à moi, je réalise que je suis encore torse nu, il va vraiment falloir que je me trouve des vêtements ! Me frottant les bras pour me réchauffer, l’ancienne serveuse sourit, ouvrant un tiroir du meuble sur lequel elle se tenait assise, sortant un vieux pull bleu. Je l’enfile aussitôt, constatant qu’il n’est pas très agréable à porter mais qu’au moins, il tient plutôt chaud. Je la remercie quand je vais pour sortir, me faisant barrer le chemin par la douce.
-Tu vas où comme ça ? -J’ai laissé mon sac dans la salle …
Elle s’écarte, plissant les yeux et me laissant sortir, faisant ensuite nez à nez avec Blaike qui entre, ayant pendant ce temps, casé une chaise derrière la porte et barricadé les fenêtres avec des tables, le tout sans faire de bruit, impressionnant. Me déplaçant doucement, je trouve enfin mon sac, fouillant dedans pour vérifier que j’ai tout. Un peu de bordel, l’escargot étrange, le sac de morceau de viande et surtout, le caméléon en forme de pistolet. Dans ma tête, les voix sont présentes depuis tout à l’heure mais j’ai inconsciemment réussi à les ignorer, tellement concentré sur le plan de tout à l’heure. A présent, j’écoute, entendant plus ou moins clairement les pensées des gens juste de l’autre côté du mur en bois, ils sont effrayés au fond d’eux on dirait, ça me fait de la peine … Si seulement j’avais su ça plus tôt …
-Mike, viens !
Je hausse un sourcil, retournant dans la petite pièce où l’homme silencieux m’a piqué la place. M’installant aux côtés de Jenifer, celle-ci continue.
-Donc Henry, toi tu prendras ce chemin avec Mike. A partir d’ici, vous vous séparerez.
Elle trace ensuite deux chemins avec ses index, expliquant que pendant que j’entrerais par une porte de derrière, ouverte et sans doute encore inconnue des pirates de la mairie, je devrais directement me rendre dans la grande salle. Elle enlève son doigt, se tournant vers Henry.
-Toi, tu devras juste faire le tour, te cacher, être invisible et très rapide. Ton unique but est de récupérer les armes avant que Mike ne soit face au pirate. Sinon, il sera entouré par bien trop de pirate, on doit réussir à en retenir un maximum pendant un maximum de temps. -Quand tout ceci aura commencé, appelez la marine. Je veux vraiment éviter qu’il y ai des morts. -Tu es trop bon. Si tu savais ce qu’ils nous ont fait … -Justement, la prison est pire que la mort.
Elle soupire, levant les yeux au ciel puis déroulant un nouveau plan avec des points et des lignes dessinés dessus. Elle continue à expliquer le plan, disant que l’on commence dans deux heures. Une question me titille la langue pendant tout ce temps : « Qu’est-ce qu’ils auraient fait sans moi ? » seulement, je ne me permets pas de la poser, autant éviter de parler d’hypothèses qui n’ont pas lieu. Alors que Henry et Blaike sortent de la petite pièce, j’attrape Jenifer par le poignet, lui souriant et la prenant une fois encore dans mes bras. Lorsque je la lâche, je la garde devant moi, profitant de quelques secondes de calme pour parler.
-Donc, tu travaillais encore ici après mon départ ? -Oui oui, bien sûr que oui ! J’ai même repris le flambeau du vieux grincheux ! -Il est à la retraite ? -Souviens toi … Il faisait partie des décédés après l’attaque que l’on a subie.
Je perds mon sourire moqueur à cette pensée, laissant un petit moment de nostalgie se mettre en place alors que je m’installe sur la table.
-Comment tu as su que j’avais mangé un fruit du démon ? Et surtout, comment tu as su que je sais me battre ? -Je t’ai vu te battre ce jour-là, contre le sanglier. Je sais de quoi tu es capable avec tes mains. Je ne connaissais que toi qui pouvais avoir la moindre chance contre cet enfoiré, on a besoin de ton aide ! -J'ignorais que l'on m'avait vu à cet instant ...
Je hoche la tête, soupirant doucement quand Henry entre après avoir doucement frappé à la porte. Un peu inquiet, il nous dit que l’on doit partir, que l’on doit se préparer avec les villageois pour être prêts à saisir les armes dès que tout cela sera possible. Jenifer me serre dans ses bras, partant avec Blaike et me laissant donc seul avec l’homme aux cheveux clairs. Mon regard s’attarde un peu sur lui, il n’est pas très grand, pas très musclé et il a une mimique que je viens de remarquer qui est qu’il remue son nez de gauche à droite. Souriant, je lui pose une main sur l’épaule, essayant de lier un contact avec le gars qui doit sans doute n’avoir qu’un ou deux ans de plus que moi.
-On devrait aller là-bas. Le bordel commence dans deux heures si j’ai bien compris, autant que l’on ne soit pas dans un bâtiment ou dans une maison quand ils voudront réclamer je ne sais trop quoi … -Je te suis. Mais toi, ils vont se rendre compte que tu ne payeras pas si tu n’es pas chez toi. -Il y a ma mère.
Il ouvre la fenêtre, sortant discrètement puis je le suis, refermant derrière moi puis le suivant, passant par des ruelles et des endroits que je ne connaissais même pas à l’époque où je vivais ici. Il est vrai que la dernière fois où j’ai été ici, ça a fini en gros massacre et il avait fallu tout reconstruire. Le temps d’attendre, on s’installe dans un endroit plutôt discret, planqué derrière des buissons, je vide mon sac pour faire l’inventaire de ce qui est utile et ce qui ne l’est pas. Tout d’abord, je range au fond du sac en cuir le sachet de morceau de viande pour le caméléon qui va aller se placer à côté, toujours sous forme de pistolet, étrangement bien calme aujourd’hui. J’attrape l’escargot quand je vois un morceau de papier tomber à terre avec un numéro, celui de Erwin d’après ce qui est marqué.
-Je vois que tu as des amis. -Oui, enfin, très longue histoire on va dire …
Une petite sonnerie retentit du long manteau de l’homme qui m’accompagne. Rapidement, il la coupe, se levant en me disant qu’il faut y aller. Rangeant donc rapidement tout en bazar au final dans le sac qui finit sur mes épaules, je suis Henry jusqu’à la fameuse porte où l’on doit s’introduire. Il attrape la poignée et ouvre, tout simplement. Il me regarde en souriant, fier de lui.
-Même l’ancien maire ne connaissait pas cette porte, ce n’est pas une bande de bouffons de pirates qui auraient pu la remarquer !
Il rit, fermant la porte derrière nous lorsque l’on rentre, la vraie aventure commence.
Shtoum (c)
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Sabor
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Sam 7 Juin - 0:05
De gauche à droite : Second Killian, Capitaine Morivo Kovol, Stratège Vendetta
« - MOUAH AH AH AH AH AH AH AH. »
La voix tonitruante du capitaine pirate qui régissait l’île se fit entendre dans toute la mairie tandis qu’il regardait devant lui les berrys amassés. La récolte était de plus en plus bonne chaque semaine qui passait, il avait beau augmenter les taxes, les habitants continuaient à payer. La tête du maire qui trônait juste devant la mairie devait les avoir motivé, après plusieurs mois de pseudo-révolte. Les femmes rentraient chez elles en pleurant, les hommes gardaient leur queue entre les jambes. Et pendant ce temps, il était la personne la plus crainte de l’île, avec ses fidèles lieutenants. Deux d’entre eux restaient constamment à ses côtés.
Killian se posait à côté de lui, le corps lourd à cause de toute la nourriture qu’il avait avalé sur le dos des habitants, tandis que Vendetta faisait les cent pas en attendant que les pions, les petits mousses sans importance de leur équipage, récoltent leurs gains. Dans son esprit les calculs s’enchaînaient. A ce rythme-là, il pourrait choisir une taxe fixe en fonction de l’apport des habitants et du commerce de vins, prenant en compte les bonnes récoltes qui avaient lieu dans les champs viticoles.
« - Capitaine ! »
Un homme entra dans la salle, transpirant, le ventre rebondi. Il inspira un coup avant d’hurler d’une voix puissante que quelques habitants refusaient de payer leurs taxes. C’était un signe très grave de rébellion. Grognant, l’homme décida de le renvoyer avec une épée pour couper la tête aux impertinents. Ainsi, l’envie de se rebeller leur passerait.
« - Ces inconscients pouvaient devenir dangereux, capitaine, bailla Killian en se relevant, un bâton en bois dans les mains, une sorte de mécanisme attaché à son bout. - Dans ce cas-là, il suffira de les tuer d’une balle dans la tête, s’amusa Vendetta en touchant le pistolet à sa ceinture. - Vous parlez pour ne rien dire les gars, si ça se corse je les fracasserai tous d’un seul et unique coup. »
Cognant ses poings l’un contre l’autre, il dévoila son arme favorite : Ses poings américains. Accompagnés de son pistolet à silex, ils formaient le combattant qu’il était. Un combattant, qui se basait sur la force brute et la fourberie. Il regarda la pièce dans laquelle il était. C’était le salon dans lequel les invités venaient, auparavant, pour rencontrer le maître des lieux. A présent les bibliothèques sur les murs avaient perdus leurs livres, les rideaux étaient en partie brûlés. Les coussins, enfoncés dans le canapé, semblaient avoir perdu leur couleur. Le capitaine Kovol était debout au milieu de la pièce, la tête haute, le regard terne. Killian, assis sur l’un des coussins, semblait dormir à son tour. Vendetta, adossé au mur, regardait la bibliothèque derrière laquelle se trouvait l’un des passages secrets que la petite fille de l’ancien maire leur avait dévoilé sous la menace. Les enfants savent bien plus de choses que les adultes sur les meilleures cachettes dans les villages. Regardant son capitaine, Vendetta s'amusa à aller déplacer le mécanisme qui permettait d'ouvrir le passage secret, provoquant la surprise de son chef.
« - On a de la visite, mon capitaine, s'amusa-t-il en regardant s'approcher une silhouette devant lui. »
Morivo Kobol est niveau 18, Vendetta est niveau 12 et Killian est niveau 11. Les pirates de l'équipage des Danto sont en général niveau 7 sauf celui qui est venu voir le capitaine qui est niveau 10. L'effectif est approximativement d'une vingtaine de pirates ennemis. Morivo est le plus puissant et le plus redouté. La marine ne viendra pas dans le rp, il faudra se rendre sur l'une des bases pour recevoir la prime, si possible.
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Sabor
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Sam 7 Juin - 19:15
« Retour à la maison ... »
Henry ferme la porte tout doucement, posant même le plat de sa main contre celle-ci pour être le plus discret, son petit rire trahissant malgré tout le silence presque effrayant qui habite le couloir. Un rire gras se fait entendre à un moment, me stressant, puis s’arrêtant, laissant le silence reprendre place. Je fixe le jeune homme en déglutissant qui m’explique qu’à partir d’ici, on doit se séparer. Pour ma part c’est très simple, je dois simplement aller tout droit en prenant, malgré tout, mon temps. En effet, il doit d’abord récupérer des épées, des fusils, des armes en bref pour équiper les quelques citoyens en état de se battre pour que je ne sois pas surchargé d’hommes à combattre. Il emprunte une porte, partant je ne sais où alors que je commence à marcher. L’endroit est étrangement propre pour un lieu que peu de personnes connaissent, frottant mon pied au sol, je remarque quand même une fine couche de poussière. Souriant, je m’étire, continuant d'avancer quand j’entends des voix dans ma tête, elles sont de retour celles-ci aussi tiens, fronçant des sourcils en perdant mon sourire, je ressens de la joie, mais une mauvaise joie, plutôt, du sadisme et de la fatigue. Grimaçant, je continue mon parcours.
Au fur et à mesure que j’avance, je vois de la lumière, je prends cependant mon temps, devant attendre que Henry agisse avant moi. D’ailleurs, je ne sais pas comment je suis censé savoir s’il aura agi ou pas, c’est vrai … De mon côté, je suis seul et le seul moyen de me joindre c’est avec l’escargot bizarre dans mon sac mais vu que je ne suis pas censé être là, le faire sonner serait me faire repérer et donc capoter tout le plan ! Toujours en train de marcher, je réalise à un moment que je marche sur un tapis rouge aux bordures dorées, regardant jusqu’où il mène, je vois qu’il y a une salle devant moi. Aussitôt, je me colle contre le mur, avançant jusqu’à la porte ouverte où je ne vois absolument personne. Pas de trace de méchant ni de Henry dans les parages. Je fronce une fois encore des sourcils, entendant l’appareil permettant de parler malgré la distance grogner dans mon sac. Je le bidouille quand j’entends quelqu’un parler à travers la bouche du drôle d’animal.
-Mike ! C’est Henry, je suis devant toi, regarde !
Cherchant du regard dans la salle, je le vois de l’autre côté. Il se penche dans la salle, regardant de gauche à droite et constatant comme moi qu’il n’y a absolument personne.
-Bon, je viens … -Non, non. J’arrive !
Souriant, j’enlève un de mes gants, me poussant vers lui pour finir face à Henry et remettre mon gant. Je range ensuite le drôle d’escargot dans mon sac, écoutant ce qu’il a à me dire.
-Ils devraient être ici, eux et les armes, cependant, nos sources semblent fausses et nous allons devoir chercher un autre moyen.
J’acquiesce d’un simple signe de la tête, le suivant lorsqu’il ouvre la marche, continuant à parler à voix basse.
-Lorsque j’étais petit, je jouais beaucoup avec la fille du maire. Et, on avait nos moyens pour nous promener …
Il s’arrête et se pose de manière naturelle contre le mur en exagérant, ouvrant ainsi dans celui-ci un passage secret. Sur le coup, je reste sur le cul, bluffé d’un tel acte quand on entre, arrivant dans l’envers du décor de la fameuse mairie. Je souris cependant, j’ai l’impression d’être un super héros à utiliser des passages secrets tels que celui-ci, mais je reviens vite à la réalité lorsqu’il s’arrête, constatant qu’au bout du couloir, le passage est déjà ouvert. Il déglutit, soupirant et se tournant vers moi.
-Bien, je vais faire distraction, toi, pendant ce temps, tu attends et dès que je hurle « Ce n’était pas prévu ça … », tu viens, tu as compris ?! -Oui, oui, bien sûr mais … Tu vas faire distraction de quoi ? -Tu sais quoi ? On va faire simple ... Sois juste prêt à te battre !
Je réalise que tout à l’heure, il n’a même pas été surpris de me voir arriver devant lui aussi vite. Un peu déçu, je le laisse avancer, restant à ma place en attendant un quelconque signal. Ressentant la crainte que le garçon aux cheveux clairs devant lui éprouve en ce moment même.
Henry
Henry continue donc d’avancer doucement et silencieusement, le pouls du jeune homme s’accélérant rapidement. Au fond de lui, il sait qu’il finira avec quelques bleus mais il ne peut s’empêcher de penser à perdre la vie. Cette pensée lui fait réfléchir à ce qu’il a perdu. Son père, mort en mer, sa sœur, morte en voulant protéger sa mère d’un tel destin. Il ne lui reste plus que sa mère, s’il meurt, que deviendra-t-elle ? Les émotions grandissent en lui, un peu paniqué, il ferme les yeux, des larmes perlant doucement aux coins de ses yeux quand il commence à courir, arrivant dans la pièce où les trois gars dirigeant l’île sont réunis. Tombant en se prenant les pieds dans son long manteau, il fait face, le cul à terre, à Vendetta, reculant à l’aide de ses mains.
-Ce n’était pas prévu ça … Ce n’était pas prévu !
Hurlant, il ferme les yeux, reculant toujours jusqu’à arriver au milieu de la pièce face à Killian, installé dans le canapé en dormant presque. Cependant, à force de reculer, il se cogne au terrible Marivo Kovol, debout, imposant et fier au centre de la pièce, des poings américains déjà mis en place sur ses mains.
-Ce n’était pas prévu !
Le jeune homme insiste, pleurant.
Jenifer
Pendant ce temps, dehors, la petite rébellion organisée par les citoyens prend forme. Les hommes et certaines femmes refusant de payer les taxes imposées font ainsi perdre du temps aux pirates de bas étage, faisant ainsi gagner du temps à Mike. Jenifer fonce de maison en maison à travers les ruelles sombres de la ville pour voir à travers les fenêtres, regrettant un peu son plan quand elle voit ses amis se faire frapper ou pire uniquement pour gagner du temps. Seulement, tout le monde savait dans quoi s’engager en faisant ceci, le but final de tout ça est uniquement de détrôner le bon à rien de Marivo Kovol ! Rien qu’à cette pensée, la demoiselle sourit sadiquement, fière de pouvoir compter sur le rouquin pour mettre la misère à l’autre enflure.
Au loin, elle entend un homme, une épée à la main qui clame qu’il faut tuer ceux qui refusent de payer … Voici un souci qui n’était pas prévu au programme de la douce lui non plus …
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Dim 8 Juin - 20:45
De gauche à droite : Second Killian, Capitaine Morivo Kovol, Stratège Vendetta
Morivo regarda le gamin entrer à l'intérieur de la pièce et s'affoler avec un certain dédain. Lorsqu'il sentit sa frêle structure osseuse recouverte d'une fine couche de peau et de muscles sans grande consistance rebondir contre son ventre et ramper à terre, il dégaina son arme à feu et le visa en grognant. Son stratège, trop appliqué à localiser le second avorton qui venait de pénétrer dans la baraque, s'enfonça dans le couloir en entendant les supplications du garçon aux cheveux argentés et le coup de feu qui vint taire ses hurlements de manière définitive et presque instantanée. Il soupira et put enfin se concentrer sur celle de la personne au fond du couloir. Voulant imiter son capitaine, il dégaina son pistolet à silex et tira deux coups droit devant lui avant de tenter de constater le résultat par lui-même.
Killian regarda le résultat par lui-même en baillant une nouvelle fois. Le futur cadavre allait laisser une belle tâche de sang sur le tapis, il faudrait le déplacer assez rapidement mais ce n'était pas lui qui allait se taper le sale boulot. Son capitaine pouvait toujours se brosser. Il lui sourit à ce moment-là, constatant son air apathique, insatisfait d'avoir lui-même ôté la vie. Si on enlevait son côté tyrannique, ce n'était pas un mauvais bougre, il prenait juste trop souvent les mauvaises décisions et ne réfléchissait pas assez. Il avait réussi à conquérir Micqueot grâce à la peur qu'il inspirait et à sa prime justifiée non grâce à sa puissance mais grâce à ses massacres. Il avait tendance à s'emporter et à impliquer des innocents, mais en somme ce n'était pas non plus ça qui le caractérisait. Tuer pour garder ce qui lui appartenait, évidemment. Tuer pour le plaisir de tuer ? Il n'avait été fan des exécutions publiques. Mais on pouvait rapidement se fourvoyer sur sa nature pour une raison évoquée précédemment : Morivo réfléchissait peu.
En regardant dans le couloir, le capitaine des Dantô commença à se demander ce que faisait son second. Killian se leva alors, traînant son bâton au sol. S'il se tramait quelque chose, il allait vite le découvrir.
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Lun 9 Juin - 16:51
« Retour à la maison ... »
Henry vient d’arriver dans la salle là-bas, je l’entends hurler et je commence donc à m’y diriger, voyant quelqu’un faire de l’ombre dans la lumière au loin. Ne voulant être vu, je me colle contre le mur, entendant deux coups de feu qui m’étaient destinés. Une chance que l’ombre et la lumière aient joué en ma faveur sur ce coup. En tout cas, le chef n’est pas seul. Malgré la forte voix effrayée de Henry, j’en entends d’autres, plusieurs. Je ne peux pas les distinguer, je ne comprends même pas ce don, mais j’en profite, il est plutôt utile bien qu’incontrôlable. La personne qui me fait face là-bas possède une arme à feu, oui, mais quoi d’autre ? Je fronce des sourcils, repensant à Henry au milieu des gens là-bas et j’agis, ne réfléchissant pas vraiment sur le coup pour uniquement envoyer des bulles d’airs. Une fois fait, je saute sur place, me poussant avec les jambes en avant pour mettre à terre quiconque serait potentiellement devant moi.
Ensuite, je roule pour arriver au milieu de la pièce face au jeune homme en pleure, se tenant l’épaule où il a sûrement dû recevoir la balle. Une chance qu’il ne l’a pas reçu en pleine tête, il ne serait plus de ce monde sinon. Je regarde rapidement autour de moi, prenant conscience des lieux. Les bibliothèques ne sont plus que des étagères vides, ayant pour unique habillage un livre ou deux, rien de plus. Aux fenêtres, les rideaux sont complètement anéantis, brûlés. Je ne porte pas plus d’attention à ce qui se passe, regardant ensuite les personnes qui m’entourent. Derrière moi, celui-ci qui a voulu me tirer deux balles alors que j’étais dans le couloir est plutôt grand on dirait, pas très gros non plus. Il porte une paire de lunettes et il semble le plus sournois des trois. Ensuite, le gros et grand, un pistolet à la main, siège derrière Henry, sûrement lui le chef. En effet, c’est bien connu que les chefs sont toujours les plus imposants, non ? Plissant les yeux, je pousse le canapé contre le mur au fond de la pièce, poussant ensuite le jeune homme aux cheveux clairs.
-Cache toi sous le canapé et préviens Jeni qu’il y a un imprévu, je m’occupe des trois glands là.
Souriant en coin, je me positionne entre les trois gars et le canapé, protégeant donc Henry de tout assaut probable. Mon regard se porte enfin sur le dernier gars qui semble plus discret, non loin du chef, il a simplement un bâton en guise de défense, c’est sûrement le moins dangereux des trois. Enlevant mon second gant, je jette les deux sur le canapé où mon allié est caché. Je renifle, me grattant rapidement le bout du nez avant de lever un peu le tapis au sol où le chef est positionné. D’un coup de coussinet, le tapis gris s’envole au-dessus des têtes des trois garçons. Lorsqu’il retombera de l’autre côté de la pièce, deux des trois hommes seront en dessous du tapis et ainsi je pourrai me concentrer sur le tireur de balle à gauche.
-Je refuse que des ordures comme vous puissiez prétendre au titre de leader de cette île. C’est simple, je vais tout simplement vous conduire en prison !
Je ne veux plus de sang sur mes mains, je refuse d’être Mike l’assassin sur cette île, il est vrai que j’ai déjà tué mais ça suffit, je crois que mon séjour au Siège de Mars et ce qu’il s’est passé pas longtemps après ça m’a un peu changé faut croire. Mon regard se dirige vers l’homme aux lunettes, entendant le tapis tomber lourdement sur ma droite. Toujours positionné devant le canapé où Henry est caché, je prends ma position de sumo favorite, envoyant ainsi une rafale de bulle d’air voler vers le garçon qui a tenté de me tuer quelques secondes auparavant. Cependant, je reste sur mes gardes quant aux deux autres gugusses, il se peut qu’ils soient plus malins que prévu … Les pièces d’or qui étaient au milieu de la pièce volent un peu partout, secouées à cause du tapis qui a traversé la salle.
Henry & Jenifer
Caché sous le canapé, le garçon en pleure attrape son escargophone et appelle la douce Jenifer. Lorsque celle-ci décroche enfin, elle comprend rapidement que rien ne va comme prévu. Entendre les pleurs de son ami lui fait douter encore plus de l’efficacité de son plan, à partir de maintenant, tout repose sur Mike car aucune arme n’est sortie de la maison.
-Henry, reste simplement en vie, je vais essayer de gérer la situation dehors.
Elle sait très bien qu’elle n’a aucune chance mais il faut bien rassurer son ami …
Techniques:
Close-combat : Rafale d'attaque Forte-Paume* plus rapidement et plus puissante.
*Forte-Paume : En poussant l'air, la vitesse de la poussée blesse l'adversaire que Mike vise.
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Lun 9 Juin - 23:22
De gauche à droite : Second Killian, Capitaine Morivo Kovol, Stratège Vendetta
L'attaque de Vendetta n'avait pas fonctionné, ça avait même été un flop complet. Il rageait intérieurement de ne pas s'être basé sur son Haki de l'Observation pour tirer. La frime, ça n'apportait au final rien de bon et il venait de se le prouver. C'est alors que la personne en face de lui, rapidement, envoya des bulles d'airs. Il sauta sur le côté et se colla au mur du passage secret pour esquiver, laissant tomber son arme au passage et laissant passer le jeune rouquin, couleur qu'il peut distinguer tant bien que mal en s'affalant sur le sol poussiéreux. Un utilisateur de fruit du démon. Ce n'était pas bon, pas bon du tout. Le stratège se leva alors, se saisit de son arme et commença à se diriger d'un pas vif vers le salon privé de la mairie. Utilisant son Haki, il réussit à identifier tous les éléments : Pour le moment, le maudit semblait s'intéresser uniquement au jeune garçon qui était arrivé, paniqué, et sur lequel son capitaine avait tiré. Ce grand sensible n'avait pas eu le courage de le tuer, et c'était là une bien grande erreur. Soupirant, il décida d'employer une stratégie de mise à l'écart et se contenta d'observer.
Le capitaine regarda le bordel se faire devant ses yeux sans s'affoler tandis que Killian finissait à nouveau de bailler, et feint une légère surprise en sentant le tapis venir dissimuler une grande partie de son champ de vision. Le capitaine, du revers de la main, envoya le tapis balader à son emplacement initial et put, à son tour, observer la démonstration du pouvoir de l'homme aux coussinets. Un sourire fendit le visage de Killian qui posa le bout de son bâton au sol tandis que Vendetta poussait un hurlement dans le passage secret, atteint par le pouvoir du maudit. Une fine couche de glace commença alors à se former à partir du Ice-Dial sur le bâton. Le mécanisme permit de recouvrir le sol devant lui d'un manteau de glace qui tenta d'emprisonner le gamin dans un étau, le gardant dans sa position de Sumo.
La remarque du rouquin avait, même s'il ne le montrait pas, légèrement énervé Morivo. Le capitaine des Dantô semblait plus que prêt à défendre les choses qui lui appartenait, qu'on les conteste de vive voix ou par ses propres actions. Son pistolet encore en main, il décida de tirer en direction du maigrichon. Son stratège était peut-être à terre, sûrement évanoui, mais il serait bientôt vengé.
« - Ne remets plus jamais mon autorité en doute, gamin. »
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Mar 10 Juin - 18:46
« Retour à la maison ... »
Raté ! Voici ce qui me vient à l’esprit quand je vois le tapis se faire envoyer balader sur le côté par un unique coup de poing du fameux gars, le Kovol. Je plisse les yeux, regardant l’homme avec lui un peu plus en détail. Il a une sorte de bâton, je l’avais déjà vu, mais il y a un truc bizarre dessus, comme un coquillage mais en un modèle bien plus gros que ceux que l’on trouve sur la plage de n’importe quelle île ... Je me mets sur mes gardes, entendant l’homme qui a voulu me tuer de deux balles plus tôt geindre dans le couloir à cause de ma rafale de bulle d’air, au moins un truc qui a fonctionné et de plus, il n’est pas mort. Je tiens mes mains à plat, prêt à pousser n’importe quoi quand l’homme qui n’a rien fait depuis le début commence enfin à bouger son corps. Il décide de donner un coup de son bâton, du moins le côté où il y a le coquillage, pour faire naître au sol une couche de glace qui arrive jusqu’à moi.
-Fait chier !
Mon pied gauche se retrouve totalement bloqué jusqu’à la cheville, forçant un peu pour le dégager mais impossible. Heureusement, j’enlève le pied droit de justesse et le pose sur la glace en faisant attention à ne pas glisser. Ayant au final un pied bien trop à terre, je fronce des sourcils, quand je réalise que le gros veut me descendre. Il me faut un plan et vite ! Ce serait vraiment débile de crever d’une balle dans la tête après tout ce que j’ai vécu quand même. Sur le coup, mon esprit se vide, sentant que je dois me protéger la tête, me voyant un instant avec une balle entre les deux yeux.
-Mike non !
Il tire et la balle se retrouve à rebondir sur mon coussinet comme prévu, poussée vers le plafond, me soulageant d’un poids énorme et je commence à sourire quand le chef prend la parole.
-Ne remet plus jamais mon autorité en doute, gamin. -Sinon quoi ?
Gardant un sourire en coin, je positionne ensuite mes deux mains l’une face à l’autre, créant une bulle d’air presque géante que je compacte entre mes deux coussinets, envoyant la bombe d’air tout doucement à mi-chemin les pieds des deux hommes et les miens. Je tourne ensuite la tête vers le blessé derrière moi, lui tendant la main qu’il hésite à prendre pendant de longues secondes.
-Grouille Henry, viens là !
Paniqué, il rampe jusqu’à moi et se lève pour m’attraper le bras. A cet instant, je pense à Hope, c’est grâce à lui si je sais faire cette explosion, seulement, je risque aussi de prendre cher vu que je ne suis pas sûr de pouvoir pousser l’explosion pour me protéger moi-même. Surtout que je ne connais cette technique que depuis quelques jours … Maladroitement, je tends ma main droite devant moi, mon bras gauche ligoté par ceux du jeune homme blessé d’une balle dans l’épaule. L’état des lieux est déjà pitoyable, un bon gros coup de vent ne lui fera sans doute pas de mal. Les rideaux s’arracheront, les vitres des fenêtres exploseront en éclats et tout ce qu’il y a autour de nous finira contre les murs ou les étagères vides.
-Ça va péter !
Fermant les yeux, je colle mon visage comme je peux contre mon épaule gauche, collant mon front contre celui de Henry qui ne semble pas tout comprendre à la situation.
Techniques:
Explosion : En positionnant ses mains l'une face à l'autre, il peut créer une bombe d'air puissante capable de ravager les lieux et de causer de gros dégâts.
Shtoum (c)
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Sabor
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Mer 11 Juin - 15:53
De gauche à droite : Second Killian, Capitaine Morivo Kovol
La balle venait d'être déviée, et déjà le jeune homme en face de Kovol et Killian avait commencé à utiliser son pouvoir de manière étrange et étonnante, assez pour les laisser totalement sans voix. Regardant la boule transparente en forme de patte d'ours se former et se compresser, le capitaine des Dantô comprit que quelque chose se tramait. Son corps se solidifia tandis que l'attaque venait dans sa direction. Il banda chacun de ses muscles pour utiliser leur potentiel défensif à leur maximum. Et ce fut à peine suffisant pour rester debout. Killian, voyant l'attaque de son adversaire, lâcha son bâton et tenta de se positionner derrière son capitaine, mais trop tard. Son corps fut projeté violemment contre le mur, provoquant son évanouissement. Le capitaine reçut la pression de l'explosion de plein fouet, et commença à hurler de douleur, sentant ses os résister, cachés derrière ses muscles. Ses oreilles commencèrent à siffler tandis qu'il essayait de tenir le coup. Enfin, tout s'arrêta. Son corps rigide se détendit progressivement et son poing fermé se posa sur le sol tandis qu'il constatait l'ampleur des dégâts : Des milliers de Berrys réduits en confettis, des pièces d'or tordues, et la moitié de la pièce dont le toit avait disparu, sûrement pour rejoindre la ruelle, plus bas. Killian était, lui aussi, dans un sale état. Le corps du capitaine tenait à peine debout. Il pouvait constater que son épaule droite était déboîtée. Il avait aussi très certainement perdu le sens de l'ouïe.
Se redressant en tanguant, il commença à contracter les muscles de son bras valide, et d'un pas lent se dirigea vers le rouquin. Il allait le tuer, l'achever. Son bras armé d'un poing américain vola à l'aveuglette, tentant tant bien que mal de réduire à néant un adversaire qu'il n'arrivait pas à localiser. Quand il fut à bout de force, ses muscles ayant consommés leur dernier effort, il tomba à terre. Le capitaine dirigeant de cette île regarda le ciel, se demandant ce qu'il allait devenir. Allait-il rejoindre ses nombreuses victimes dans les Abysses de l'Autre-Monde ?
Plus bas dans la ville, les pirates virent l'explosion de la Mairie, et tous sans exception se dirigèrent. S'ils constataient que leur capitaine avait été vaincu, ils tenteraient de le venger.
J'étais là pour incarner Kovol, (Il est évanoui pour au moins deux jours mais il doit voir un médecin) voici qui est fini. Les pirates qui viennent vers toi son relativement nombreux, attention à la manière dont tu vas les vaincre, ça doit rester cohérent. Au besoin, je peux aussi incarner les réactions des villageois pour te donner une idée de la cohérence de tes actions. Bon courage.
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Sabor
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Jeu 12 Juin - 16:08
« Retour à la maison ... »
J’ouvre les yeux, je n’ai pas bougé d’un millimètre et Henry est toujours accroché à mon bras, tremblant comme une feuille. La pièce de la mairie où nous sommes est complètement dévastée, les vitres sont bel et bien en morceaux, les berries ont volé dans la pièce, rares sont les billets ou les pièces encore en forme autour de nous. Tout ce qui reste en bon état c’est Henry, le canapé et moi, le tapis a disparu du sol, sûrement qu’il s’est envolé en même temps que le toit au-dessus de notre tête. Je suis bluffé de ma propre performance quand je vois le garçon au bâton, sans son bâton, à terre, totalement sonné tout comme son chef qui tangue et agite son poing devant lui à l’aveugle, tentant sûrement de me toucher mais étant bien trop loin, finissant au final par s’écrouler à terre.
Je me tourne vers le jeune homme derrière moi, n’ayant plus aucun risque ici. Ma seule inquiétude est d’avoir blessé des villageois ou d’avoir détruit quoique ce soit dehors du fait d’avoir fait sauter le toit sans le faire exprès, bien entendu. Je m’assure d’avoir s’il va bien, me dégageant le bras et me remettant les gants. Je lui tiens les épaules et je le force à aller s’asseoir, faisant tout de même attention à sa blessure. Une fois assis, je regarde autour de moi, ne sachant pas trop quoi faire.
-Bon, je vais aller chercher quelqu’un pour te soigner ça … -Blaike ! -Je vais aller chercher Blaike, d’accord.
Je fais quelques pas en me dirigeant vers la porte, constatant que l’endroit est ravagé, et ce, grâce ou à cause de moi. Je suis à la fois honteux et fier, c’est mon pouvoir qui a fait ça ! C’est vraiment puissant. Souriant, j’enlève un de mes gants quand j’entends la porte s’ouvrir laissant ainsi une armada de petit pirate armé d’épées ressemblant à des cure-dents me provoquer. Je reste calme, ils sont nombreux certes mais si je commence à paniquer, les voix dans ma tête, déjà bien que nombreuses, prendront encore plus le dessus et seront sans doute la cause de ma perte. Doucement, je pointe du doigt le chef fixant rapidement la troupe de bandits devant moi.
-Vous voyez ce que j’ai fait à vos trois supérieurs ? Et ce en un coup. Vous voulez réellement vous battre ? -On le vengera enfoiré ! Allez les gars, tuons-le !
Je soupire et recule de quelques pas, envoyant deux bulles d’air qui arrêtent quelques pirates dans leurs élans, les faisant donc tomber à terre comme des mouches que l’on écrase avec une tapette. Dans le groupe de bandits, certains reculent, d’autres partent même. J’entends de la peur mélangée à de la colère et je prends la parole.
-Je vais maintenant mener votre chef et quiconque qui voudra me défier en prison. Si quelqu’un veut suivre le mouvement qu’il vienne.
De plus en plus de bandits quittent la pièce, laissant quelques personnes hésitantes devant moi. Ils ne sont plus que trois debout, les trois chefs à terre avec cinq bandits qui ont voulu les venger, ils constatent rapidement qu’ils n’auront pas beaucoup de chance et j’imagine que c’est l’instinct de survie qui règne sur leur personne actuellement, les faisant fuir en lâchant les maigres épées qu’ils tiennent. La porte reste donc grande ouverte, menant à une autre pièce qui est au final celle où on pensait les trouver juste avant, quel bordel.
-Bon, je reviens cette fois.
Je sors, me retrouvant dehors et constatant que la ruelle devant la mairie est envahie par les morceaux de toit. Au loin, sur le toit d’une maison, je remarque le tapis de la mairie qui a volé là-bas, souriant à cette idée, je descends les marches et me rends dans la rue, retrouvant de nombreux villageois. Cherchant Blaike ou Jenifer, je ne trouve personne, tombant simplement sur des inconnus ou des gens que je ne connais que de vu. Me lassant et pressé de trouver l’homme pour soigner Henry, je commence à hurler leurs noms, regardant un peu partout quand je les vois finalement devant la mairie, me faisant des grands signes de main.
-C’est pas possible …
Je cours donc jusque là-haut, entrant avec Blaike et laissant la jeune femme dehors qui a des choses à faire comme elle dit. Les portes se ferment derrière nous et on se dépêche d’aller au canapé où le jeune homme aux cheveux clairs est positionné, somnolent. Impuissant, je regarde le garçon sortir de son sac de quoi retirer la balle de l’épaule et de quoi attacher son ami. Par sa demande, je l’aide à attacher Henry pour qu’il ne bouge pas de douleur quand je réalise que je peux faire ça, moi.
-Attends, regarde donc ! -Vite, on est pressé !
Je détache le pauvre homme que j’installe correctement sur le canapé, enlevant un gant pour positionner ma main devant l’épaule du jeune garçon qui est en fait plus âgé que moi je crois. Une bulle rose se forme à côté du canapé, derrière Henry, poussant ainsi la fatigue, la douleur et le stress de son corps. Intrigué, Blaike se relève puisqu’il était accroupi et il se dirige vers la bulle, mettant son doigt dedans et hurlant, reculant ainsi rapidement en se tenant l’index.
-Qu’est-ce qui ce passe ?! -Mais ça fait mal tes bulles là, idiot !
Je plisse les yeux, au final, c’est normal. Mes bulles d’air blessent, mes bulles d’air compactées explosent, c’est par logique que la douleur que j’enlève fini dans cette bulle rose. Je fais signe de la tête à Blaike de soigner Henry maintenant avant qu’il ne se réveille ou soit conscient de ce qu’il se passe autour de lui. Jenifer entre dans la pièce à ce moment-là, souriante.
-Mike, tu as détrôné ces trois imbéciles et l’équipage qui lui restait est parti. Que comptes-tu faire à présent ? -Je vais aller les mener en prison et ensuite, je retrouverai mes amis pour continuer notre voyage. Pourquoi ? -Imbécile ! Tu dois rester ! Tu ne peux plus me quitter maintenant ! -Pardon ? -Qui va diriger l’île maintenant, tu y as pensé ? Sans chef, ça va être l’anarchie.
Je cligne des yeux, regardant Blaike qui fait actuellement un bandage à Henry.
-Tu n’as qu’à venir avec moi. On laisse l’île à Blaike et Henry. Ce sont tes amis, on peut leur faire confiance, non ? -J’imagine que oui mais, ils ne savent pas se battre, comment vont-ils faire si Micqueot est attaquée ?! -Reste là, j’ai une idée.
Je commence à partir quand elle m’attrape le bras, fronçant des sourcils.
-D’abord, tu vas me suivre !
Elle me traîne dans la salle principale, ouvrant la porte de la mairie quand je vois beaucoup de villageois attendant quelque chose.
-Mes amis, si vous êtes aujourd’hui libre de l’équipage des Danto, c’est uniquement grâce à cet homme, Mike Tay ! Il vient de combattre les chefs et quelques-uns des pirates et à présent qu’ils sont partis, un ami en ce moment même est en train d’attacher les bandits qui iront en prison ! A partir de maintenant … -Je vous protégerai ! Je vous le promets. L’île de Micqueot est maintenant sous ma protection et je vous le jure que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger cette île. Bien sûr, je sais qu’il y a des trafics et des choses louches ici, j’y ai grandi, je connais bien le système, seulement, personnes de l’ombre, je vous demanderais de ne pas entraver la vie des personnes qui vivent ici. De plus, je ne resterai pas ici et Jenifer non plus, c’est pourquoi, les deux hommes qui sont dans la mairie, dirigeront l’île pour nous. Henry et Blaike. Maintenant, je vais partir, je dois aller mener ces hommes en prison.
Beaucoup applaudissent, sûrement uniquement car j’ai battu les Danto plutôt que pour le fait que je vais les protéger à présent. On rentre quand Jenifer demande à tout le monde de rester chez soi le temps de tout mettre en place. Elle m’explique rapidement que Henry est un bon gestionnaire et qu’il est complémentaire à Blaike qui a une âme charitable et qui est très vaillant, apte à prendre le contrôle de n’importe quoi, n’importe quand. J’acquiesce, me dirigeant dans la salle où les Danto inconscient sont maintenant attachés, dos contre le mur et chacun espacé de quelques pas des autres.
-Mike, la marine ne viendra pas, il faut les conduire là-bas nous-même. -Le jour où la marine saura faire quelque chose correctement, on n'y est pas n’est-ce pas. Bien, j’imagine que l’on n’aura pas trop de mal à trouver à un bateau marchand pour nous y emmener. Henry, repose toi ici, prends ton temps. Blaike, tu peux m’aider à les déplacer sur un bateau s’il te plaît ? -Bien sûr.
Tout le reste de la fin de journée s’est passé ainsi. Nous avons mené les Danto capturés sur Seppen Town, retrouvant des marines pour livrer les bandits. Ceci semble bizarre cependant, au vu de qui ils étaient, un simple petit équipage, lorsqu’ils ont vérifié l’identité de ces affreux bonshommes, il s’est révélé que j’allais recevoir de l’argent. Tant mieux diront nous. C’est d’ailleurs sur cette île que nous avons quitté Blaike, Jenifer et moi restant ici afin de parler de l’avenir. Elle m’explique qu’elle a laissé mon numéro d’escargophone, car oui, l’étrange escargot s’appelle « escargophone », sur l’île de Micqueot, pouvant ainsi être joint dès qu’il y aura un problème. Elle me pose ensuite toute sorte de question, la première étant de savoir comment j’ai fait pour aller aussi vite pour arriver sur l’île.
-Je dois cette arrivée aussi rapide grâce à un ami, Erwin, il a la capacité de se téléporter, c’est vraiment pratique, n’est-ce pas ?
Elle rit et m’attrape le bras en répondant qu’en effet, ça l’est. Puis, elle me regarde dans les yeux, me disant qu’il est peut-être temps d’y aller …
Techniques:
Forte-Paume : Une attaque pouvant être aussi bien lancé au corps à corps qu'à distance. En frappant dans le vide, l'air expulsé par les coussinets frappe la cible ainsi que toutes celles étant derrière celle-ci.