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Race : Humain
| Jeu 15 Mai - 15:20 Demander pour mieux distraire.
South Blue n’était pas vraiment ma mer préférée. Pourtant, c’était calme, il n’y avait pas à dire. Les voyages se faisaient sans trop d’intempéries et les rencontres étaient agréables. Le seul problème que j’avais eu jusqu’à présent était une tempête, sur une île paradisiaque. Heureusement, cela m’avait permis de gagner un maillot de bain qui ne me serait d’aucune utilité ici. Military Island. Si j’avais cherché un endroit où envoyer des gosses pour leur faire comprendre que la vie n’avait pas que des bons côtés, j’aurais choisi ce trou paumé. Presque délaissée par les marines, et selon certains habitants, convoitée par les péons de la révolution, cette île n’était pas un lieu de vacances ou de repos. Cela mettrait peut-être un peu de piquant dans ma vie, et avec la présence de la marine, je me sentais un peu en sécurité. Au moins, il y avait peu de chance que quelque veuille me poignarder dans le dos. « - T’as entendu ? Apparemment, il y a des gamins sur l’île qui font des misères aux agents du gouvernement en place. » Au détour d’une ruelle, j’avais entendu ça. Certes, c’était une accusation sans grande portée, partout les gamins étaient insupportables avec les représentants de la loi, mais depuis l’application et la mise en vigueur du Décret Decima, ça ne m’aurait pas étonné de voir des gamins se faire tabasser en plein jour pour déviance par rapport à la loi et mauvais comportement. Certains villages appliquaient d’ailleurs avec une sévérité démesurée l’Article 2 : Aucun acte criminel, terroriste ou anti-gouvernemental ne sera toléré sous l'autorité du gouvernement, le châtiment sera la prison ou la potence. L’application aux enfants était courante, et même souvent conseillée. La graine de voyou était ce qui créait la future génération de hors-la-loi, autant l’éradiquer le plus tôt possible, dans les esprits ou physiquement. Je passai mon chemin, ne voulant pas me mêler aux brimades à l’encontre des gamins, lorsque je vis un petit groupe courir dans les rues, coursé par un marine essoufflé, maigrichon, les cheveux châtains et le teint pâle. Il semblait réellement exténué, non pas à cause de la course-poursuite mais à cause de la situation sur l’île. Si on avait été sur un autre îlot perdu au milieu de South Blue, avec un nombre de gouvernementaux plus élevé, cet homme n’aurait pas eu une expression pareille. Cependant je ne pouvais pas cautionner qu’on s’en prenne à des gamins. D’un geste simple mais efficace, j’attirai son attention et lui lançai : « - Monsieur l’Agent ! Est-ce que vous pourriez m’indiquer la route pour me diriger vers l’auberge la plus proche. » Miu, sur mon épaule, émit une petite plainte. Ma voix était trop élevée apparemment, ce qui semblait le déranger. Je m’excusai en lui tapotant la tête par réflexe et lui chuchotai de rester calme tandis que la personne en face de moi abandonnait sa course, apparemment assez soulagé pour ne pas m’engueuler comme du vieux poisson pourri. Il posa sa main sur mon épaule, se tenant à moi en soufflant fortement, apparemment épuisé par cette course-poursuite. « - Oui… Vous souhaitez le chemin vers l’auberge, c’est ça ? » J’acquiesçai silencieusement tandis qu’il me sourit, essuyant la sueur qui dégoulinait sur son front avec le dos de sa main puis sur ses habits. Je regardai autour de moi, observant les personnes qui pourraient assister à la scène. | | | | |
| | Jeu 15 Mai - 19:00 Chapitre I: Qui ne reste pas à sa place, ne reste surtout pas sur place... " Avant de parler, tourne sept fois ta langue dans la bouche". C'était le vieil adage que l'on disait à ceux qui avaient tendance à l'ouvrir trop facilement. Pour ceux qui agissaient de façon trop impulsive, ce serait quoi? " Avant d'agir tourne sept fois tes pouces"? Meh... Oublions. Qu'est-ce qu'il lui avait prit à poser le pied sur cet îlot paumé? L'insécurité et la violence gonflante lui faisait dangereusement penser à une sorte de mini volcan qui allait entrer en éruption d'un moment à un autre, sans que personne ne se rende compte de la situation... Edell avait espéré trouver un contrat, ici, ou des informations sur certaines choses bien précises, et rien, que nenni mon ami. Déambulant dans les rues étroites en se faufilant parmi les gens, l'étrangère encapuchonnée qu'elle était fut bien contente de revenir sur la grand place, et de trouver un siège sur les petites marches de la fontaine. La tête basse, elle venait de s'accorder une pause dans sa "promenade de santé", prête à manger, et regarda les gens, miséreux mais qui tentaient de vivre au mieux. (1)En entendant quelques cris et protestations, la jeune femme releva la tête, surprise de voir des Marines vociférer contre des enfants. Plus le temps passait et plus elle trouvait que les soldats étaient un brin trop nerveux, prompts à chaque fois à corriger les gens ou les embarquer. Mais ce qui la fit bouger, ce fut de voir la main du soldat s'abattre sur la joue d'un enfant, qui protestait du comportement de ce dernier. L'homme paraissait à bout de nerfs, épuisé, physiquement et moralement tout autant, et de ce qu'Edell avait comprit de la scène, les enfants avaient demandé au soldat de rendre le ballon avec lequel ils jouaient, et le soldat l'a crevé, ce qui a provoqué la colère d'un des plus jeunes qui maintenant se prenait une correction non méritée. Les sourcils froncés sous sa capuche, Edell prit un caillou qui traînait à ses pieds, et le lança d'une pichenette pour atteindre le soldat dans la nuque, histoire de laisser à l'enfant une chance de s'enfuir. Bien mal lui en prit, car le Marine se remit en chasse du gamin, les autres étant rentrés chez eux. "Voilà, ça m'apprendra à vouloir jouer le bon Samaritain!!" Pensa-t-elle (2) En remettant son sac sur le dos, Edell se rua dans l'allée, droit vers une escabelle posée contre un mur qu'elle escalada, avant de se retrouver sur le toit et courir en suivant le duo. C'était là qu'elle regrettait d'avoir agit, et qu'elle se posa la question de l'adage. Sur les toits, elle était plus rapide, plus à l'aise, plus... Libre, suivant sans se faire repérer, sautant de toits en toits, quel bonheur c'était pour elle! Edell fit une pause sur une cheminée, puis reparti de plus belle. Pourquoi est-ce qu'elle s'inquiétait pour un enfant? De nombreux jeunes se faisaient malmener ici! Edell ne le savait pas elle-même, tout ce qui lui importait, c'était de savoir que cet enfant avait une chance de rentrer chez lui ou de ne pas finir cloué quelque part à souffrir... Là où elle put souffler fut quand elle remarqua qu'un homme avait stoppé le soldat. " Tu ferais bien d'en profiter pour filer, petit! Lança-t-elle d'une voix claire et calme en se redressant totalement, alors que l'enfant s'était arrêté pour voir la progression de son suiveur. Et elle, du haut de son perchoir, observa celui qui avait contribué à cette fuite. Ses yeux étaient toujours cachés par sa capuche, mais de sous le tissus l'on pouvait remarquer quelques mèches bleues voler, ainsi que des lèvres fines, d'une douce couleur bleutée, où brillait une petite boule d'acier, sous la lèvre inférieure. [Musiques idéales:
1 - Jesper Kyd: "Leonardo's Invention pt1" (Assassin's Creed II OST) 2 - Jesper Kyd: "Venice Escape" (Assassin's Creed II OST)] | | | | |
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Race : Humain
| Ven 16 Mai - 19:12 Approche.
Une petite tête encapuchonnée dépassait en hauteur tandis que le marine plus qu’amical semblait avoir oublié l’objet premier de sa mission en m’expliquant le chemin pour me rendre à l’auberge. La personne en haut était-elle une amie des enfants qui s’étaient enfuis ? Ou alors peut-être n’avait-elle rien à voir avec ce petit groupe d’énergumènes. Je ne m’interrogeai pas longtemps sur le sujet tandis que l’homme me poussa, souriant, vers ma destination. Pendant un instant je fis mine de ne poursuivre ma route puis je grimpai rapidement le long du bâtiment dans la rue juste en face de moi, hors de portée de tous. J’avais été assez rapide, une minute à peine s’était déroulée pendant mon action, et de ma nouvelle position je pouvais voir le marine enlever son tee-shirt, dévoilant un torse frêle à une jeune femme amusée. « - C’est amusant d’observer les gens ? Lançai-je à la personne encapuchonnée, m’attendant à la surprendre. » Il se pouvait que ce ne soit plus la personne que j’avais vu, que ce soit un autre individu, et dans ce cas-là je serais bien gêné, mais l’histoire de cette course-poursuite m’intriguait, de même que la présence d’une personne en hauteur m’observant avec un marine gringalet. Peut-être était-ce d’ailleurs une admiratrice, une personne secrètement amoureuse de ce jeune homme, plaintive à la vue des approches qu’il tentait face à d’autres femmes. Je compatissais, me souvenant brièvement que j’étais moi-même dans une situation similaire, jaloux de mon meilleur ami qui avait obtenu sans même le chercher la fille que j’avais toujours aimé. Cependant, mon cerveau m’interdisait de sauter trop vite aux conclusions et m’obligea à penser à autre chose, me sortant de ce fantasme, de cette idée construite de toute pièce et me distrayant de mon réel objectif, de la réalité. La plateforme sur laquelle nous nous trouvions était entièrement composée de métal, à moitié rouillée, elle se trouvait sur le côté d’un bâtiment, menant directement sur le toit un étage plus haut. C’était un lieu où l’espionnage était aisé, ainsi qu’un endroit fascinant pour tout sniper en recherche de cibles aléatoires. J’émis cependant une objection à cette dernière remarque : l’endroit était trop visible et ne donnait pas une assez bonne visibilité. De même, il n’était pas assez en hauteur contrairement au toit juste à côté. En regardant la personne encapuchonnée, je continuai de me demander s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Quelques mèches bleues semblaient voleter à cause d’un courant d’air, mais ça pourrait tout aussi bien être mon imagination qui me jouait des tours. « - Je m’appelle Erwin, je suis un voyageur, est-ce que vous pourriez décliner votre identité s’il-vous-plaît ? » Ma voix était légèrement rauque, pour une raison qui m’échappait. Peut-être l’utilisais-je inconsciemment pour essayer d’intimider la personne en face de moi et obtenir une réponse rapide. Claire. Les gamins en bas s’étaient rapprochés pour assister à la scène de séduction qui se déroulait dans la rue en face d’eux. Le marine semblait perdu dans son jeu tandis que la femme en face de lui gloussait. Je soupirai, l’amour était décidément une chose bien étrange, surtout quand elle semblait jouée comme dans le cas présent. | | | | |
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Race : Humain
| Lun 25 Aoû - 22:34 Et si les lapins se mettaient à faire des arts martiaux ?
S’il y avait un terme pour définir ce qui venait de se produire, c’était : Surprenant. Je ne m’étais pas attendu à voir un lapin bondir du bord d’une fenêtre de la ruelle adjacente. - Le dit-lapin:
La chose la plus étrange n’était cependant pas cela : c’était le coup de pied qu’il avait décidé de lancer sur moi, arrivant à mes côtés en un rien de temps pour m’envoyer voler dans la rue principale à côté du couple naissant. Le marine m’avait regardé un instant sans rien comprendre tandis que la femme avait arrêté son gloussement irritant. L’animal avait alors pris une pose d’expert en art martial, sous le regard étonné des passants. Il me regardait avec une colère non-dissimulée, si bien que je reculai d’un pas de peur de le froisser. En gloussant légèrement, je m’attachai à la ceinture du marine, l’attirant à terre pour lui retirer son arme, un simple pistolet à silex, n’ayant pour but que de me défendre et d’intimider l’adversaire. Le représentant des forces armées du gouvernement mondial se redressa en réajustant d’un cran ce qui tenait vaguement son pantalon sur ses hanches avant de remarquer la disparition de son arme de service. « - J’en ai besoin, il y a un lap- ! » Je n’eus pas le temps de finir ma phrase, car celui-ci se relança à l’attaque avec un air plus féroce qu’avant. Ses yeux étaient devenus rouges, d’un rouge écarlate qui ne m’indiquait rien de bon. Il ne s’en prit pas directement à moi mais sauta sur la femme qui avait fait la cour au marine quelques secondes plus tôt. Sans que je ne puisse le voir, il enfonça sa patte au niveau du globe oculaire droit de sa victime et retira l’œil d’un geste simple, le faisant éclater sans effort tandis qu’un cri de douleur s’élevait dans les airs. Je dirigeai habilement l’arme vers l’ennemi mais il avait déjà disparu, s’étant dirigé vers un enfant un peu plus loin. Que prévoyait-il ? Qu’avait-il en tête, bordel ?! Je m’élançai vers lui tout en ajustant ma ligne de visée, mais au moment où je tirai pour l’avoir dans les pattes, il bondit à nouveau dans les airs et amorça une descente vers moi, me lançant un coup de talon dans la mâchoire, ce qui me fit valser à une dizaine de mètres. J’essayai de me relever, mais déjà des vertiges me prenaient. C’était quoi cette créature ? Il s’avançait vers moi plus doucement, j’en étais sûr. Comme pour se délecter de la mort qu’il allait m’infliger. Je soupirai en regardant le ciel. Mon pouvoir me permettait de m’enfuir à tout moment, mais je n’arrivais pas à réfléchir à une destination en cet instant. C’est pourtant en entendant un « Maître ! » que je me relevai avec un peu de mal. Voyant d’où provenait le cri, un jeune homme aux cheveux épais et au regard océan, je tentai de reprendre conscience de la situation qui m’entourait. Le garçon se dirigea vers moi en insistant pour que je baisse mon arme, chose que j’acceptai de faire à défaut d’avoir la force de résister. « - Je suis infiniment désolé ! S’excusa-t-il en s’inclinant à hauteur de ma taille. Mon maître a tendance à perdre les pédales facilement ! On avait pour mission d’assassiner la jeune femme là-bas, c’était une pirate déguisée en civile…Je suis vraiment désolé que vous ayez été impliqué là-dedans. » Je fis un geste de la tête pour dire que c’était bon, me remettant les idées en place. Le lapin humanoïde ne m’adressa pas un regard et commença déjà à se diriger vers le port de l’île tandis que le marine venait me réclamer son arme que je lui remis rapidement. Avec tout ça, j’avais presque oublié la personne que j’avais abordée juste avant d’être envoyé valsé. | | | | |
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