Lun 24 Mar - 21:34
Dead End
Feat Mori ~
VIDEOEmbuscade, guet-apens, piège, traquenard, manœuvre qui consiste à attaquer son ennemi par surprise. Ces mots décrivaient bien la situation. Cela se déroulait dans un détroit bouché par des pierres et de longs troncs en bois d'un côté et de l'autre, deux navires remplis de mercenaires, ne jurant que par les richesses, l'alcool et les plaisirs plus bas. Au milieu, des marins ou marchands, des enfants et un seul guerrier. Ou plutôt un vétéran qui avait depuis longtemps déjà mis de côté le sang et la mort pour se concentrer sur ce qui a le plus d'importance à ses yeux: sa famille. Contre toute attente personne n'assista à une boucherie sanguinaire et violente. Un seul homme, ou plutôt un vrai maître d'armes s'était occupé à lui seul de l'entièreté d'un des navires hors-la-loi. Pas une goutte de sang ne gicla et pourtant l'équipage entier était hors-combat. Une prouesse s'il en est, on ne le surnommait pas "l'Ogre" pour rien. Dans de nombreuses batailles, il était revenu décoré par son roi pour avoir écrasé des armées entières à l'aide de troupes réduites. Chef d'une légion de combattants d'élites il faisait la fierté de son souverain. Le chef ennemi n'en était que plus ravi car ce n'est pas souvent qu'il rencontrait des défis acceptables. Mais peut-être que ce fut la goutte qui fit déborder le vase, peut-être n'avait-il pas prévu la différence de niveau, peut-être que sa défaite n'était qu'un enchaînement logique lié à des erreurs accumulées par une arrogance sans limite. Néanmoins, un échec n'est pas toujours synonyme de la perte d'une bataille. Les archers sur les collines -au nombre plutôt élevé- attendaient le moment fatidique pour relâcher la détente de leurs cordes délivrant leurs projectiles meurtriers. Le capitaine semblait totalement conscient de son avantage alors pourquoi attendre ? Afin de discuter très certainement ou alors car il savait que cet ex-soldat les esquiverait sans soucis. Au final c'est une solution différente qu'il choisit. Ragnar, le lieutenant de ce dernier tenait par les cheveux Olaf, un enfant un peu trop curieux. Pour quelqu'un d'expérimenté, évaluer la vie et surtout la survie de quelqu'un est une tâche aisée. Objectivement, Olaf ne devait avoir que 10% de chances de survie, là où l'Ogre tendait plus vers les 45%. Oui, le laisser mourir était le choix le plus logique. Seulement c'était un petit garçon, 10% c'est plus que suffisant. Halfken l'avait compris. Pas ces pirates qui riaient. Non ils n'ont qu'une lame en guise de cœur et de l'or en guise de sang. Cela s'est terminé par une main levée et une pluie de flèches. Les pointes transpercèrent le corps avec violence de tout part. L'instant d'après, le vétéran tombait dans l'eau libérant sa progéniture tout en s'enfonçant peu à peu dans les abysses saphirs qui l'entouraient. Combien de temps cela faisait ? Des minutes, des heures, des jours... Tout était flou. Je voguais dans l'eau, emporté par la force du courant avec pour seul compagnon un soleil éclatant de toute sa splendeur.. La totalité de mon corps était douloureuse et froide, s'engourdissant à chaque parcelle de fluide vitale qui s'extirpait de moi. Je me rapprochais de la surface pour espérer respirer en me débattant. Par chance, ou plutôt par hasard, aucune flèche n'avait transpercé mes poumons ou mon cœur retardant ainsi ma rencontre avec Hel, déesse de la mort. Il est communément accepté que quand l'heure de notre mort a sonnée, toute notre vie défile devant nos yeux. Pas dans mon cas, malheureusement. Je me forçais donc à faire surgir de ma mémoire des flots de souvenirs heureux pour apaiser mon trépas. Après tout j'eus une vie bien remplie alors pourquoi ce sentiment de remord me torture l'esprit continuellement ? Une question qui n'en était pas vraiment une, car je connaissais la réponse. Je laissais derrière moi une femme, un fils, une fille... Mais que faire ? Mes membres réagissaient tout juste aux ordres de mon cerveau pour me garder un peu plus longtemps en vie. L'eau froide anesthésiait peu à peu mon corps, pour ne laisser comme sensation que des morceaux de bois attachés ensemble. Je n'imaginais pas ma fin comme cela. Méritais-je un dénouement paisible ? La majeure partie de mon existence pouvait se définir par une succession de meurtre. Combien avais-je enlever de pères, de frères, de maris... Menant directement à l'interrogation suivante : un homme se définit-il par ses actes ? Quel destin cruel de devoir m'auto-juger. Loin de toutes ces pensées, je jetais alors un dernier regard vers le ciel, espérant y trouver le repos, l'espoir, mais surtout l'absolution.
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Mar 25 Mar - 1:02
It's Not a Dead End !
Cela était devenu une habitude chez Gin’kami. Le parcours qu’il avait choisi, lui faisait voir plusieurs lieux et différents décors, mais s’il y avait bien une chose qu’il ne pouvait pas oublier chaque matin, c’était ce moment où il ouvrait les yeux non pas à cause des premiers de soleil, mais plus par la faute de ses camarades de Voyage et surtout du plus gamin, à savoir celui qu’il nommait Tsubaki. Celui-ci avait un caractère plutôt significatif. Il n’en faisait qu’à sa tête… Il ramenait vraiment tout ce qu’il trouvait sur sa route, pour les montrer à Mori qui a chaque fois devait se retrouver à se battre contre lui, pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas besoin de faire ça. Ce matin-là, fût une grosse surprise pour notre pirate à la chevelure argentée. De tout ce que Tsubaki avait pu ramener jusqu’à présent, le paquet qu’il venait de lui livrer n’était autre que la cerise sur le gâteau. Après la cabane étrange, aujourd’hui il ramena à Gin’Kami une personne couverte de blessure… Il fallait dire une chose, il y avait plus doux comme réveil. Heureusement qu’il s’agissait d’une personne mourante cette fois, sinon Mori n’aurait certainement pas hésité à détruire la chose en question et retourner dormir comme à son habitude. Tsubaki eut donc la merveilleuse idée de poser à côté du pirate le corps de la personne qu’il venait de repêcher. Lorsque Gin’Kami ouvrit donc les yeux, il ne put s’empêcher de lâcher un petit grognement montrant son mécontentement, après quoi il analysa calmement la situation avant de commencer à s’occuper de la personne qui se trouvait allongé là. Dans un premier temps, il prit soin d’utiliser son pouvoir de guérison de manière anesthésiante. C’était simple, utilisait son pouvoir de manière à ce que la personne blessé ne ressente la douleur et après quoi, il put doucement retirer ce qui se trouvait logé dans son corps… Il avait passé un sale quart d’heure. Il regarda alors Tsubaki pendant qu’il soignait son nouveau patient et laissa paraitre un grand sourire. Il était bien content d’avoir pour ami quelqu’un comme Tsubaki, il fallait le dire… Il était tellement gentil ce faucon, qu’il ne pouvait s’empêcher de ramener tout ce qu’il trouvait afin que Mori les répare. Il savait que Mori le pouvait grâce à son pouvoir et n’hésitait donc pas. C’était un très bon allié. Après quelques minutes de soin intensif pour le patient, Mori se positionna un peu plus loin et commença à préparer le petit déjeuner. Cette fois, c’était Shun'ō qui ramena de quoi manger pour le groupe de personne… Un peu plus loin, on avait Lynch qui ramena du bois et donc remarqua le blessé :On va rester un peu plus longtemps ici… Tu peux rajouter un plat en plus. D’un mouvement calme et rassurant, Lynch posa tranquillement le bois non loin du camp et commença à faire le feu puis la préparation du petit déjeuner et pour le coup, il se mit à faire une portion en plus. Après quoi, Gin'Kami continua à soigner sa cible tout en maintenant ses mains au dessus des parties touchées. Il allait survivre... C'était évident.
Dim 13 Avr - 21:12
Savior
Feat Mori ~
VIDEOLa sensation de froid qui entourait mon corps disparut. Je me sentais léger et un souffle agréable me caressait délicatement, rafraîchissant mon front mouillé. Le peu de vie qui me gardait conscient m'abandonnait progressivement et le sommeil s'empara de moi. A mon réveil, tout semblait différent. Mes yeux s'ouvrirent lentement pour se faire agresser par une lumière vive qui les fit plisser. Autour de moi, une voix s'activait de temps à autre mais je peinais à saisir les paroles. Totalement déstabilisé, ne comprenant pas ma situation actuelle, je viens tâter avec ma main droite le foulard blanc qui me servait de ceinturon . Mon toucher ne révéla aucune arme, j'étais « nu » (un autre terme pour désigner une personne désarmée dans mon ancienne profession). Soudain, un terrible sentiment traversa ma pensée. Une sensation que j'aurais préférée ne jamais connaître et que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi. Je me relevai comme en sursaut après un mauvais rêve et ouvrit totalement mes yeux. Je sentis alors de multiples blessures à tout niveau dans mon torse. Comprendre ce qui m'arrivait relevait de l'impossible mais la douleur perça le voile de vérité. Tous les événements s’imbriquèrent à nouveau dans mon esprit. Les pirates. Le combat. Mon fils... Étais-je en vie ? Ne servais-je pas de cible à une fatalité malsaine ? En quelques secondes, toute mon existence se bouleversa. Je venais de perdre ma famille et ma tête était mise à prix. Le roi lui-même m'avait condamné à mort. Et si par miracle je revenais vers ma famille en vie, pourrais-je les protéger ? Non, il y avait plus qu'eux, tout le village était en sursis. Mon rythme cardiaque s'accélérait. Je délirais, je devais rester calme, souffler, respirer, reprendre vie. Chaque inspiration était comme un coup de couteau dans la poitrine. Mon regard se tourna vers un homme juste à côté de moi à l'allure peu banale. Il s'avérait assez petit et fin, mais ce qui frappait le plus restait la couleur blanche de sa chevelure, vu son apparent jeune âge. Ses mains étaient légèrement tâchées par du sang, et la totalité des flèches qui transperçaient auparavant mon corps étaient morcelées tout près de lui. Je fis rapidement le lien et en déduisis qu'il s'agissait de mon sauveur et probablement d'un médecin expérimenté. Malgré l'enfer que cela représentait, je vins pencher humblement mon torse en signe de gratitude. - Je vous suis extrêmement reconnaissant et à jamais redevable. Si c'est de l'argent que vous cherchez, je n'en possède pas. Pour le moment je dois partir, mais je reviendrais. Des mots sincères pour décrire une situation plus que désastreuse. Mais après quelques pas, une souffrance se raviva au niveau de mes abdominaux. Après avoir touché la blessure en question, ma main était rougie par le sang et je tombai en déposant un genou à terre. Tout en tournant la tête je rajoutai quelques mots : -Finalement, je vais rester un peu plus longtemps si ça ne dérange pas. C'est bien de la nourriture que je vois là ? Égoïste de penser à manger étant donné les événements. Mais mourir maintenant n'aiderait en rien.
© Len Kagamine - PL:R Souffrance© (Mike). Comprendra qui pourra.
Dim 15 Juin - 0:06
Relique du Passé
Feat Mori ~
VIDEOAucune réponse. L'homme semblait continuer de s'occuper du repas sans prendre en compte la requête que je venais de déclarer. J'imagine que vu les circonstances, il en avait déjà fait bien assez. Pour faire une sorte de bandage, j'arrachai mon haut et vint faire plusieurs fois le tour de mon abdomen avec. Soyons clairs, sur une zone aussi sensible ce genre de manœuvre désespérée n'était que temporaire. Ça devait juste me permettre de tenir le temps de trouver une île peuplée où renforcer les soins que l'on m'avait déjà procuré. Aussi je m'apprêtais rapidement à trouver un moyen de quitter cette île : si je ne pouvais me restaurer maintenant, il fallait que j'aille vite. Le sang perdu et les carences de mon corps risquaient de montrer rapidement leurs effets. Sur la plage blonde illuminée par un soleil éclatant, divers crustacés se déplaçaient plus ou moins vigoureusement dans le sable laissant alors une traînée de petits trous à chacun de leur pas. Par moment un alizée venait balayer le sol et masquait alors toutes ces irrégularités. Je regardais l'horizon et sur la mer, aucun navire ne semblait arriver vers l'île. Je ne reconnaissais d'ailleurs plus les récifs aux alentours, la conclusion que j'en tenais était simple : je n'étais plus dans l'archipel du Fjord. Cela apportait un nouveau problème. En effet, mes connaissances en navigation ne s'avéraient pas complètement nulles, mais restaient quand même assez maigres surtout en mer inconnue. J'errai, déposant chacun de mes pieds avec une lourdeur qui qualifiait mon état tant physique que psychologique, espérant finir par trouver quelque chose qui pourrait m'aider, une petite lumière dans la sombre journée que je passais. Au bout d'un moment, j'aperçus un trou dans un rocher posté un en amont de la plage. Il n'avait rien de naturel, trop rond , trop net. Pourtant, des saletés et de la poussière s'étaient agglutinées sur le contour rendant sa présence assez discrète. Je m'approchai de celui-ci, passant la tête à l'intérieur pour voir si quelque chose d'utile était placé à l’intérieur. En réalité, ce n'était que l'entrée d'une profonde galerie qui se prolongeait verticalement. Manquant de temps pour ce genre d'exploration je voulus sortir la partie haute de mon buste, mais une douleur se raviva dans mon abdomen et me fit perdre l'équilibre. Je plongeai alors, tête la première dans une longue descente. La chute dura une dizaine de secondes, et la galerie se révélait bien plus grande qu'il n'y paraissait au premier abord. L'intérieur était éclairé par un habile système de miroir reflétant la lumière à trois endroits sur les murs de la salle. On pouvait clairement parler de salle et non pas de galeries, le sol était dallé et les murs bien droits avec diverses inscriptions à droite et à gauche. Aucune sortie ne semblait présente à l'exception de la grande cheminée que je venais d'emprunter. Au fond de la pièce, une inscription était notée « Prouvez votre valeur » et juste en dessous, une brèche qui prenait la forme de la poignée d'une épée ; si j'avais toujours la mienne j'aurais tenté de l'enfoncer mais elle reposait entre les mains d'un autre... La seule chose que je pouvais faire était donc de m'intéresser aux inscriptions éclairées sur les murs. La première représentait de nombreuses vaguelettes, peut-être la mer ou le mouvement ? La deuxième montrait trois hommes portant des couronnes entourés par de nombreux servants. Ici l'analyse se révélait plus compliquée, la division du pouvoir ou alors la séparation entre les hommes ? Peut-être simplement la soumission. La dernière s'avérait être la moins symbolique. Plusieurs formes géométriques étaient ancrées sur la paroi, avec une certaine épaisseur et contenaient du sable. Parmi celles-ci on retrouvait le triangle, le cercle, le carré pour les plus communs. Ici, tout semblait limpide et je ne voyais rien à dire. Si on pouvait déceler dans chacune d'elles un sens plus ou moins caché la logique qui les reliait m'échappait totalement. En réalité, celle qui me semblait la plus mystérieuse était l'inscription avec les rois. Mais à présent j'avais un indice supplémentaire : vu les formes géométriques, il est clair qu'il y a un rapport avec les mathématiques quelque part. Les esclaves étaient en cercle, une forme géométrique... et sont au nombre de quatorze avec trois rois au centre. Trois rois séparés de quatorze esclaves ou comment dire 3,14. Un nombre caractéristique du cercle et de sa représentation sur l'autre mur. Que représente la mer... le lointain l'horizon, le calme mais surtout l'infini ! Je ne me souvenais que très peu de cette partie de mon enseignement de heimskring, à l'exception de ce nombre, et mon précepteur parlait d'une suite éventuelle de chiffres qui compléteraient ce nombre et qui ne s'arrêteraient jamais. La mer serait ce flot continu. Mais comment prouver que j'avais réussi l'énigme ? Je passai quelques secondes à repasser en revu chacun des murs avant d'avoir une idée. Il suffisait de montrer par une relation simple et commune que je connaissais ce dont il est question : grâce aux formes géométriques simples. A l'aide de mon doigt je vins faire une ligne représentant le rayon du cercle dans la forme sablonneuse du mur. Des rouages et des cliquetis résonnèrent dans la salle, et un pilier s'éleva du sol. En son centre siégeait une épée dont le fourreau était totalement noir. Quelques mots étaient écrits sur le socle « Archenemy, la lame du ressentiment. ». Je la saisi et senti une certaine aura traverser mon corps, une sensation très difficile à décrire. Je la dégainai, révélant ainsi une lame elle aussi totalement noir et l'enfonça dans le trou prévu à cet effet placé sur le mur du fond. A nouveau le bruit des engrenages envahit la salle et un passage vers la sortie se dégagea. Venais-je de découvrir quelque chose d'important ? Possible. Etais-je plus avancé pour m'échapper de l'île ? Non. Savais-je ce que j'allais faire pour ma famille ? Non plus. Au fond de moi, j'espérais simplement pouvoir trouver une solution à mon désastre actuel.
© Len Kagamine - PL:R