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« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
Fenice Nakata
Fenice Nakata
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Mar 3 Juin - 22:28

« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. » Matsub10
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« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
PV Tengoku no Seigi

Volcano Island avait depuis bien longtemps disparu du champs de vision du désormais Shishibukai lorsqu'Area Eleven y fit son apparition. Loin d'avoir été fortifié par l'île qui s'était dérobée à son regard quelques heures plus tôt, Nakata n'avait que souffert de cette escale des plus tumultueuses. La mort d'Hato, aussi évidente et prévue fut-elle par Méliandre, avait résonné comme le glas également de son espoir, de sa force et de son envie de liberté pourtant si grands quelques jours plus tôt encore. Et s'il ne montrait rien à ses camarades, ou tout du moins tentait vainement de n'en rien montrer, le blondinet était encore fréquemment parcouru par des crises d'angoisses plus terribles qu'il n'aurait pu y songer par le jadis. Le seul mot qui l'obsédait, le seul nom qui le tourmentait à l'heure actuelle était tout simplement celui d'Holly. Comment pouvait-elle rester indemne, loin d'eux, si même son fidèle et puissant bras-droit et ami avait été happé par la violente vague d'injustice qui régissait ce monde ? Elle n'était pas faible, et il était mieux placé que quiconque pour le savoir : mais elle était inexpérimenté, ce que le vampire n'était pas. Elle était trop jeune, trop peu mature pour réagir intelligemment à une situation qui l'exigerait. Elle ne pouvait pas faire preuve de sang-froid sur commande, et ce malgré les progrès accomplis depuis la fin de la Grande Guerre. Cette fois-ci, un de ses amis était retenu prisonnier par un groupe vraisemblablement terroriste. Comment pouvait-elle s'en sortir ? C'était absolument impossible... Elle allait droit à sa perte, elle aussi, courrait vers sa mort avec l'insouciance naïve qui la caractérisait pourtant si bien... Malgré ses doutes, malgré ses peurs, le Fenice demeurait pourtant, en apparence, inébranlable et sévère comme l'exigeait son rôle de capitaine. Il était certain que quelques uns de ses camarades, Méliandre et Damon en tête évidemment, avaient depuis un petit moment compris qu'il n'était plus dans son état normal. Mais justement, il était certain également qu'ils se trompaient tous : la dure réalité qui l'épousait désormais faisait de lui un homme craintif, un homme faible, un homme marqué par les pertes et la peur de finir seul. Le Phoenix n'était plus qu'un simulacre de l'oiseau d'espérance qu'il avait autrefois été : il n'était plus qu'un ersatz de ce combattant franc et vaillant, plus qu'une pâle copie de ce célèbre et redouté forban dont le nom seul suffisait à remuer les mers d'effroi. Le capitaine de Tengoku no Seigi, à l'heure présente, n'incarnait plus aucune de ces valeurs qui lui avaient autrefois été si chères : il n'était alors plus qu'un enfant attendant péniblement le retour de ses si adorés parents, qui ne reviendraient peut-être jamais.  

Et cette douleur lancinante qui l'étreignait à chaque fois qu'il se retrouvait seul n'en finissait pas d'amener un bien autre soucis : son haki de l'observation. Durement, violemment, sa solitude s'amusait à aguicher les voix de ses compagnons, afin qu'elles aussi ne tourmentent le pauvre Nakata, épave de lui-même. Ses motivations parties, le guerrier ne savait que faire pour poursuivre son chemin. Tous ses camarades mourraient les uns après les autres, à ses côtés comme loin de lui, tandis qu'il se retrouvait enfermé dans un état d'impuissance des plus horripilant. Et pourtant, le blondinet ne pouvait rien faire, ne voulait rien faire d'autre que de s'abhorrer lui-même. Il exécrait son doux fatalisme, le haïssait de tout son corps : lui qui prêchait depuis des années l'espoir et la volonté se retrouvait désormais à craindre pour tout le monde et en tout temps. Suki, Daisuke, Lilianna, ces noms seuls suffisaient à remuer son amertume comme un requin dans un bassin : alors qu'il s'était permis de leur donner des conseils, de vouloir faire d'eux des piliers de ce monde, il se retrouvait lui-même perdu au milieu de ses bonnes volontés, de ses intentions louables. L'optimisme qui l'habitait autrefois était maintenant perçu comme utopisme, et le guerrier n'arrivait même plus à comprendre comment il avait sérieusement pu penser que les bonnes émotions allaient suffire à changer le monde. C'était évident : rien ne pouvait le changer. La nature humaine était ainsi faite... Et sa nature, à lui, était celle de la souffrance. Il était condamné à se repaître de la mort et du désespoir qu'il entretenait lui-même tel un jardin, à s'en complaire. On lui avait octroyé le fruit du Phoenix pour profiter autant que possible des décès brutaux de ceux qui l'entouraient, il n'avait plus aucun doute à ce sujet. Si un Dieu quelconque existait, alors il avait forcément voulut le punir d'une existence antérieure. Et s'il n'existait pas, alors le Fenice haïssait plus encore la vanité de l'être humain. Comment diable pouvaient-ils croire en des causes perdues en invoquant une simple entité supérieure, quels que soient son nom et ses origines ? Tout ça n'était qu'une mauvaise blague, qu'une fumisterie ignoble dans laquelle il s'était bêtement fait piégé. L'humanité était une cage, et il s'y était de lui-même glissé pour en briser la clé.

C'est un soupir harassé par la douleur qui franchit le seuil de ses lèvres tandis que le blondinet se relevait péniblement de ce cercueil en devenir qu'était son triste et morne lit. Même les piaillements amicaux d'Element, le faucon, ne parvinrent pas à le tirer de ses tristes idées. Il porta inconsciemment une main à sa tempe, à nouveau assailli par la nouvellement si familière douleur du haki fraîchement éveillé. Il avait entendu Damon hurler depuis son poste de vigie qu'une île était en vue, et savait qu'il s'agissait d'Area Eleven, et malgré son manque de motivation total, il comptait bien être présent durant leur arrivée. Quand bien même il abandonnait doucement sa cause, Nakata comprenait qu'il était de son ressort de faire en sorte que ses camarades la poursuivent aussi longtemps que possible. Et si par malheur, leur destin se révélait comme étant aussi funeste que le sien, il serait toujours là pour les épauler dans leurs diverses crises...
Le Shishibukai passa sur le pont d'une démarche faussement assurée et motivée, s'arrêtant face au bastingage pour scruter Area Eleven d'un regard vide. Que diable allait donc lui annoncer cette île-là ?

Une surprise dont il ne se doutait pas, à tous les coups.


CRÉDIT - FICHE


Pour l'ordre, par défaut, on va dire :
Kyo - Méli - Samson - Kaze
Maintenant si vous voulez changer, comme d'hab, discutez par skype, on peut toujours se mettre d'accord autrement !

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. » Nak_si10

Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Tadake Kyoshiro
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Mer 4 Juin - 23:09
Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau.



Une fois encore le jeune gardien veillait au grain et tenait à sa parole sur un navire qui, depuis quelques temps déjà, ne ressemblait plus à rien d’autre qu’un cercueil flottant à l’ambiance des plus morbides. Bien sûr, apprendre la mort d’un proche camarade ne devait pas être quelque chose de très plaisant et qui était digne de fête, le jeune gardien ne pouvait que le supposer car il n’avait aucun lien de ce genre, cependant passer son temps à se trimbaler sur un navire si grand et en même temps si désespérément vide n’était pas vraiment l’idée qu’il se faisait de cette nouvelle aventure. Oh, bien sûr qu’il s’était attendu à ce que tout ne se passe pas comme prévu, à ce qu’il y ait quelques rebondissements et obstacles sur sa route mais il ne s’attendait pas à ce que ce premier obstacle apparaisse si tôt. La mort était une chose assez commune dans ce monde et cela créait un sentiment de vide que rien ne saurait remplir ou remplacer, cette absence créait une blessure ouverte que seul le temps finirait par guérir petit à petit sans jamais disparaître. La douleur serait toujours présente même une décennie après la perte d’un être cher. Alors quel était le souci ? Le souci venait de l’individualité, le souci venait de la façon dont chaque personne arriverait à gérer ce deuil.
Certains, comme la demoiselle avide de sang, se laisseraient aller à la rage. D’autres finiraient par se plonger dans le désespoir ou dans l’alcool, deux poisons qui finiraient par les consumer lentement de l’intérieur jusqu’à les dérober de toute volonté de faire quoi que ce soit, se complaisant dans leur malheur. D’autres se mureraient dans un silence et une solitude dont personne n’arriverait à les faire sortir, à par le temps. D’autres feraient semblant d’aller bien, ils feraient croire à tout le temps qu’ils arrivaient à surmonter cette perte alors que ce serait en fait tout le contraire. Et le liste était encore bien plus longue, chaque être humain sur cette terre avait sa propre façon de gérer le deuil ou le malheur de générale.
Et, dans un sens, le gardien était content d’avoir été comme il avait été créé, il était content de ne pas être dans l’équipage depuis assez longtemps pour connaître le défunt que tous pleuraient en silence. Il était une froide machine qui faisait exactement ce que attendait de lui, qui agissait pour le bien de son père et il n’y avait rien de bien à sortir de ce deuil qu’il ne partagerait pas et qu’il ne ferait pas semblant de partager. Pourquoi le ferait-il ? Il ne connaissait pas cet homme et se fichait pas mal de son histoire, il était mort et rien ne pourrait le ramener, il fallait donc tourner la page. Faire semblant d’avoir de la peine serait stupide autant qu’insultant, pour la mémoire de cet homme comme pour ceux qui l’ont connu.

On ne lui demandait pas d’être une madeleine, on lui demandait pas de s’ouvrir et de faire part de ses sentiments à chaque occasion qui lui était donnée, on lui demandait simplement d’être un membre fiable de cet équipage et, telle une machine bien huilée, c’était exactement ce qu’il était en train de faire en gardant son sang-froid contre vents et marées. Il ne pleurerait pas, il ne cèderait pas à la colère, il ne ferait pas semblant de partager la peine de ces hommes et de ces femmes qui ne devaient que le voir comme un étranger au milieu de leur chagrin : il laissait à son père la joie de se laisser aller aux émotions, il préférait garder son sens du devoir et son indéfectible loyauté.

Silencieusement, comme à son habitude, le jeune homme était assis dans le couloir, posé contre la porte dont il avait la garde depuis que cette demoiselle le lui avait demandé. Il était un homme de parole et n’ouvrirait que quand le moment serait venu, que quand elle serait prête à faire face au monde extérieur sans être en proie à la colère ou au désespoir. C’était désormais, dans un sens, de la responsabilité du gardien de faire en sorte que cette demoiselle ne tue personne d’autre en le vidant de son sang comme le malchanceux de l’autre jour. S’il la laissait sortir alors qu’il ne devrait pas, cela serait sa faute si elle venait à tuer un innocent, ce n’était pas vraiment sorcier à comprendre en fin de compte.

Après un voyage qui lui sembla interminable tant le silence religieux qui régnait commençait à l’emmerder, le jeune gardien entendit la vigie, faisant sont travail, annoncer la proximité de la prochaine île.. Ouvrant les yeux, sortant d’un sommeil sans rêve ou d’un repos qui fut tout sauf réparateur, il se redressa et étira ses jambes endolories par sa piètrement confortable position. Se retournant vers la porte, il leva sa main droite et recroquevilla son index avant de le faire embrasser trois fois la porte dans un « toc » qui ne souffrait d’aucune ambiguïté.
Sur un ton monocorde mais néanmoins discret, il approcha le visage de la perte, pour être entendu de la résidente de la cabine, avant de lui demander :

« Nous sommes bientôt arrivés. Est-ce que je vous ouvre ? »

Que pouvait-il ajouter de plus de toute façon ? Si elle ne lui répondait pas il partirait et laisserait la porte verrouillée, comme demandé. Il attendrait donc patiemment une réponse.
Tadake Kyoshiro
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Méliandre DeVitto
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Jeu 5 Juin - 13:35
« Vivre, c'est lutter contre les démons du cœur et du cerveau. »
Tengoku no Seigi


J'avais tenté de fermer totalement mon esprit à tout ce qui pouvait m'entourer, mais une fois de plus les choses avaient été vaines, dans l'état où je me trouvais je n'arrivais tout bonnement plus à rien contrôler, à peine la porte avait elle été refermée sur moi et cadenassée pour une durée encore indéterminée, je m'étais jetée sur elle, la griffant jusqu'à ce que j'ai l'impression que mes ongles allaient rester accroché à travers le bois en piteux état. J'avais hurlé des heures durant telle une bête blessée, j'avais l'impression de n'être plus qu'une coquille vide animée à présent seulement par un, désir de vengeance, je voulais l'exterminer, je voulais le réduire à néant, je voulais que le coupable comprenne la douleur que je ressentais, une chose me semblait certaine je ne pourrais pas trouvé le repos avant d'avoir retrouvé celui qui était la cause de tout cela, et même si tout au fond de moi je désirais qu'il ne s'agisse pas de l'homme mourant qui avait rejoint le M.O.T quelques heures plus tôt l'évidence ce faisait de plus en plus grande, il n'y avait qu'à voir les paroles qu'il avait pu prononcer, je ne saurais dire si il avait été sincère ou ne serait-ce que réellement désolé, tout cela importait peu, j'étais aveuglée, totalement aveuglé par la haine, la rancœur mais aussi le désespoir de me retrouver une fois de plus seule, sans la seule et unique personne qui avait pu me porter du bonheur, sans la seule et unique personne en qui j'avais pu avoir confiance depuis tant d'année, il y avait plus que de l'amour dans les sentiments que j'éprouvais pour lui, il avait été une part de moi-même, mon âme celui pour qui j'avais toujours tout combattu dans l'espoir de pouvoir enfin vivre quelque chose de meilleur, il avait été mon oxygène, mon envie de continuer. Un corps sans âme c'était ce qu'il m'avait laissé comme dernier présent, un corps mort et un bandeau, c'était tout ce qu'il me restait à présent, des souvenirs qui auparavant me donnaient tant de force aujourd'hui me revenaient en pleine face plus douloureux les uns que les autres, il me semblait percevoir sa voix prononçant ses mots ceux qui m'avaient apporté tant de bonheur et qui à présent me semblaient les plus douloureux. Il avait été mon plus doux rêve et mon plus amer cauchemar, aujourd'hui il n'y avait plus de rêve, il n'y avait plus de joie, tout avait fini par s'envoler aussi vite que j'avais pu le retrouver, il n'y aurait à présent plus que le cauchemar et le vide. On ne revient pas d'entre les morts, cette fois-ci tout était bel et bien fini, Ruby avait finalement eut raison dans un certain sens ce jour là sur Drum « Il ne reviendra plus ».

Tout le monde avait des façons différentes d'appréhender la mort, notre capitaine à cette heure ci ne devait plus ressembler à grand chose, il avait beau essayer de prouver à tout le monde qu'il était quelqu'un de fort, d'inébranlable, je savais pertinemment qu'il devait être dans un état semblable au mien même si lui ne se laisserait pas tomber dans la folie mais s'enfermerait plus probablement dans une sorte de mutisme ou je ne sais quoi d'autre, après tout il n'était au fond de lui qu'un gamin perdu sur les mers et tout le monde autour de lui finissait par prendre le large pour une durée plus ou moins déterminée, il devait se sentir tout aussi seul que moi à présent, mais il était absolument hors de question de changer quoique ce soit à ce qui avait pu être prévu. La mort rapproche mais elle divise également, j'avais fait le bon choix en agissant ainsi bien que cela ne l'ai pas ménagé, il comprendrait peut être un jour que tout cela n'était pas pour le détruire un peu plus mais pour le protéger...
Alors que nous approchions peu à peu de la nouvelle île nous attendant, alors que les jours me séparant de mon retour au Royaume de Drum s'amenuisaient à l'image d'une peau de chagrin chaque jour passant un peu plus, je sortais peu à peu du brouillard m'entourant ou du moins commençait à y voir quelque peu plus clair même si au fond mes sentiments ne changeaient en rien, il fallait pourtant que je me force à sortir d'ici, je ne pouvais pas laisser qui que ce soit poser les mains sur la barre dieu seul sait où il ou elle nous aurait fait atterrir. Concernant la navigation je n'avais toujours eu confiance qu'en moi-même. Je me redressais et lavais le sang séché sur mes mains, mes ongles étaient dans un piteux état, je n'avais plus rien d'une femme, avais-je de toute façon une fois eu quelque chose d'une demoiselle, j'en doutais de plus en plus mais qu'importe, mon être n'était plus. Je ramassais le bandeau encore imprégné des larmes que j'avais pu verser et l'accrochais fermement autour de ma cuisse gauche, juste au dessus de la lanière retenant mon pistolet avant de me passer de l'eau sur le visage et de me détailler quelques instant dans le miroir présent dans la cabine.
Les yeux rougis et légèrement gonflé par les pleurs, ma peau me semblait encore plus pâle qu'à l'accoutumée si bien que j'avais l'impression de me retrouver face à un cadavre, mon regard état vide. Je fermais les yeux et me détournais de mon reflet tout en laissant échapper un soupire. Il fallait encore se contenir quelques temps, bientôt je pourrais la laisser reprendre le dessus et lui demander de m'effacer afin qu'elle prenne totalement le contrôle, enfin je ne ressentirais plus rien, je pourrais laisser Ruby décider pour nous et s'occuper de tout nous concernant, elle avait été la seule à même de pouvoir s'occuper réellement de notre personne lorsque nous nous sommes retrouvées seules, je m'en voulais tellement à présent d'avoir tout fait pour la repousser et l'empêcher de faire ce qu'elle jugeait bon pour nous, mais aujourd'hui il me semblait entre apercevoir en ses mots, ses gestes seulement l'envie de me protéger de tout ce qui était en train d'avoir lieu aujourd'hui... J'avais peur, oui une peur indescriptible, celle qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus.

La voix de Kyoshiro ne tarda pas à s'élever de derrière la porte toujours cadenassée me demandant si je souhaitais qu'il m'ouvre. Pauvre fou, c'était comme si il demandait au loup de rentrer dans la bergerie, il était une bonne personne, peut être même un peu trop il n'y avait qu'à voir comment il avait pu se comporter après que j'ai tout simplement vidé cet idiot ayant tenté de coulé le M.O.T...
J'allais lui répondre de décadenasser la porte mais aucun son ne sorti de ma gorge tant elle était sèche, je me raclais plusieurs fois la gorge avant d'enfin arriver à articuler d'une voix rauque d'avoir tant hurlé et pleuré et totalement dénuée de tout sentiment :

« Oui, il est temps... »


« L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle. »
Code by AMIANTE

_________________
[22:08:36] Zeke Lundren : Méli reine des amazones martiennes sanguinaire ''comme elle est féminine dans ce bain de sang *0* ''


« There's something wrong with me, and I hear it in the way you say no really it's okay, you say there's something wrong with me I know so go away ... »
Redsky
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Lactoria D. Keith
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Ven 6 Juin - 10:52


Daemons, daemons...

« Disons que je suis le monstre de Frankenstein, et que je cherche mon créateur. » ► ERIK LEHNSHERR




Flashback

« Brûlez-tous… » dis-je, pris d’un fou rire sadique « Brûlez-tous en ENFER !! »

La matière visqueuse et flamboyante s’écoulait tel une immense vague en plein milieu de l’île. Je pouvais voir les civils encore présents se faire engloutir et carboniser, poussant des cris d’horreur que j’avais l’habitude d’entendre. Leurs mains tentaient de sortir de cet océan ardent, en vain, finissant par fondre et tomber en cendres. Le marine, quant à lui, essayait du mieux qu’il le pouvait d’échapper à cette malheureuse destinée, jusqu’à ce que l’une de ses jambes ne soit prise dans le torrent et ne se détache du reste de son corps, le laissant là, incapable de fuir, à la merci du Jugement Divin. Son cri épouvantable résonnait dans toute la zone tel un appel à l’aide.. Une pauvre brebis égarée, prise dans le piège du grand méchant loup.

Fin Flashback

Posé contre un rebord du navire, le regard vide, l’esprit ailleurs, je me laissais engouffrer par quelques souvenirs que j’aurais volontiers oublié si c’était seulement possible. Ce qui se passait autour de moi n’atteignait plus aucun de mes sens, si bien que je ne fus pas de suite au courant de la proximité de l’île suivante.

Flashback

Nous étions là, tous les deux, face à ce monstre.. Makui, le traître, l’ex Vice-Amiral de la Marine.. sans aucun moyen de le toucher. Sa force était bien trop grande, même pour nous, il n’y avait rien à faire, simplement gagner du temps. Hato, immobile, venait de planter son sabre dans le sol, utilisant les propriétés combinées de l’eau et de l’électricité. Ses mots résonnaient dans ma tête, comme s’il était tout près.. Un sacrifice ? C’était ça qu’il souhaitait. Tout ce qu’il voulait, c’était en finir ici et maintenant, en me permettant une offensive directe, qui aurait pour but de blesser Makui. Je lui faisais confiance, il était comme une idole à mes yeux. Je m’élançais alors, dans une grande vague brûlante en direction de ces deux-là, alors que je n’eus d’autre choix que d’écraser le bretteur sous la masse rouge sortie de mon corps. Une larme venait de couler sur ma joue, abattu par le poids des responsabilités et par l’acte que je venais de faire.

« Hato... Pourquoi toi…. »

Fin Flashback

Un tangage un peu trop fort me sortit de ce rêve éveillé, me ramenant ainsi à la dure réalité. A ce jour, Hato n’était plus parmi nous. Je tournai alors la tête vers la droite, apercevant cette terre qui s’approchait de plus en plus de notre champ de vision. Un soupir, et je rejoignis le capitaine sur le pont, d’une démarche lente. Mes cheveux retombaient quelque peu sur mon visage encore abîmé. Je ne savais réellement quoi dire, comment exprimer ce que je ressentais. Tous venaient de perdre un proche, et il n’y avait sûrement aucun mot qui puisse apaiser leur chagrin, leur haine. Je pris seulement la parole, d’un ton certain.

« Nakata. Je jure de tout faire pour te mener à ton rêve, en mémoire d’Hato. Je suis prêt à me sacrifier s’il le faut. »

Un silence de quelques secondes fut posé lorsque j’eus terminé. Le phénix ne laissait pas ressortir ses sentiments, restant fort et confiant, d’apparence. Toutefois.. Il était impossible d’y croire. Je ne le connaissais pas assez mais j’en étais certain malgré tout. Je repris.

« Il est vrai que j'ai choisi de ne strictement rien ressentir à l'idée que ma vie s'arrêtait. Alors qu’Hato mourrait, j'ai éprouvé ce qu'il a ressenti au moment de partir : Colère, Confusion, Solitude, Peur. J'ai déjà éprouvé ces sentiments, multipliés à l'infini, le jour où j’ai failli perdre la vie face à Raphaël, le Shichibukai.. Des sentiments que j'ai choisi de ne plus jamais éprouver. »



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Fenice Nakata
Fenice Nakata
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Ven 13 Juin - 11:08

« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. » Matsub10
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« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
PV Tengoku no Seigi

Le premier à émerger des cabines et à pénétrer sur le pont afin de s'avancer jusqu'à côtoyer Nakata, fut l'un des nouveaux venus. Celui-là, le blondinet ne connaissait depuis plusieurs années déjà, mais n'avait absolument jamais envisagé qu'il puisse par la suite devenir l'un de ses fidèles compagnons... Comme quoi : bien sot était celui qui prétendait tout connaître de ce que pouvait nous offrir le trop incertain avenir. Les fatalistes et autres utopistes, qui pensaient que tout était écrit comme dans un livre, étaient également probablement des plus idiots... Personne ne pouvait prévoir le lacis des vies terrestres, personne ne pouvait ne serait-ce qu'imaginer la complexité qui, en fin de compte, unissait tous les êtres vivants d'une manière ou d'une autre. Et si un prétendu Dieu existait, alors il ne devait plus posséder de pouvoir depuis belle lurette : comment diable un être éminent, omnipotent, omniscient et intemporel pourrait se complaire à scruter le théâtre des vies humaines sans chercher à avantager ceux qui possédaient de nobles intentions ? Tout cela n'était que mauvaises blagues et ironies à foison... Personne, en ce bas monde, n'avait le pouvoir de régner sur l'humanité telle que l'on imaginait une présence divine. Personne n'avait la force de créer un monde parfait, car malgré tous les prédécesseurs du Shishibukai, les injustices demeuraient, plus puissantes que jamais. Un constat bien négatif pour un homme autrefois plein d'espoir... Mais s'il avait fini par comprendre quelque chose, à force de voir ses alliés mourir les uns après les autres sans qu'il ne puisse rien y faire, c'était bel et bien que les hommes aux objectifs louables et emplis de bonté n'étaient pas forcément les plus heureux... Au contraire. Se battre pour un lendemain plus bienveillant, c'était comme se débattre face à un monstre marin, en pleine mer : long, douloureux, et inefficace. Et quand bien même nous parvenions à terrasser le premier, le second survenait, plus imposant et plus menaçant, tantôt armé de pattes et d'épines, tantôt de rangées impitoyables de dents et d'écailles d'une résistance époustouflante. Et la mort d'Hato était, et de loin, le plus gros des poissons que le Fenice avait eu à combattre. Cette fois-ci, quelque chose s'était brisé en lui, quelque chose qui ne reviendrait peut-être jamais. Sa naïveté s'en était allée, son euphorie candide lui avait été arraché pour laisser place à la crainte de perdre, à l'obsession d'un avenir plus douloureux encore que le présent déjà semblable à une lente agonie.

Samson était donc venu se placer aux côtés du capitaine de Tengoku no Seigi, prenant la parole sereinement, mais avec une détermination presque palpable. Tandis que le vent venait ébouriffer le blondinet, comme un énième coup de couteau, ce dernier serra légèrement les dents en posant ses mains sur le bastingage. Colère, confusion, solitude et peur... Ça n'était qu'un centième de ce que Nakata ressentait actuellement. Sa souffrance, son martyr accentué par le haki de l'observation qui lui tapait aux tempes avec autant de puissance qu'il ne le pouvait, était également décuplé par l'absence d'Holly et le fait que les combats qu'elle risquait de connaître durant son voyage risqueraient de la tuer également. En quelques jours seulement, ce Monde était devenu source de paranoïa et de crainte exagérée pour le forban, qui n'avait plus de repères tangibles sur lesquels s'appuyer. Tout s'était brutalement dérobé sous ses pieds avec la disparition d'Hato, tout avait disparu avec la violence d'un typhon. Il n'avait plus de pilier, plus de fondation, plus d'armature. Alors comment diable pouvait-il demeurer indemne ? L'interrogation restait entière... Malgré tout, les paroles du médecin vinrent, quelque part, le soulager. Peut-être était-ce parce qu'il était certain de ne pas être le seul à souffrir ? Peut-être parce qu'ainsi, il était également sûr de la motivation de ses subordonnés ? Quoi qu'il en fut, le Phoenix baissa lentement les yeux, les posant sur l'étendue azure qui les séparait encore d'une Area Eleven pourtant exponentielle. Le temps était de plus en plus obscur, comme si une tempête menaçait de se lever d'une seconde à l'autre... Celle-là même qui faisait alors rage en son for intérieur. Le Fenice prit lentement la parole, bassement, comme s'il n'avait plus la force de hurler :

-Je ne peux pas m'y faire. A la mort. Je ne peux pas juste les rayer de ma mémoire et continuer d'avancer, les reléguant au rang d'objet, de moyens d'arriver à mes fins. Je ne peux pas juste me taire, et les oublier... Je suis prisonnier de mes propres chimères de sentiments idéalistes, mes souvenirs tumultueux et plus lancinants que de l'acier en fusion... Je ne suis pas fait pour être celui que je devais être.

Une chose était sûre : sa dernière phrase était une affirmation, et ne souffrait d'aucune hésitation. La chose venait de lui sauter aux yeux, plus violemment que jamais. Un héros ne pouvait pas être attaché à ses camarades, parce qu'à chaque cuisante défaite, il risquait de tout arrêter sèchement. Et le combattant était absolument convaincu qu'il ne pourrait jamais faire de ces disparitions des forces. Il était un névrosé, et évoluait dans un univers plus instable que jamais, plus dangereux pour ses alliés et amis qu'il n'aurait pu l'imaginer et le craindre. Oui, c'était une certitude : le Fenice n'était pas le héraut de la vertu qu'il avait prétendu être. Il n'était encore qu'un enfant, déboussolé et craintif, se lamentant sur chaque obstacle qui le faisait trébucher. Mais c'était ainsi qu'il était, et c'était ainsi qu'il demeurerait.
Un Monde juste et ne souffrant d'aucune inégalité sociale n'avait aucune valeur si ceux sur lesquels il comptait devaient y laisser leur vie.


CRÉDIT - FICHE


Bon, du coup, Kaze passe son tour cette fois-ci. Par contre, Kaze, si tu réponds pas à nouveau dans le RP, navré mais faudra attendre le prochain. Déjà qu'on est cinq, on peut pas se permettre d'attendre une semaine pour rien...

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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Dim 15 Juin - 1:52
Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau.


La sentinelle avait donné sa sincère parole qu’elle resterait au pied de cette porte jusqu’à ce que la demoiselle, jusqu’à ce que la suceuse de sang lui demande clairement de lui ouvrir, jusqu’à ce que la demoiselle soit en état de sortir sans mettre en danger une autre personne. Oui, il savait qu’il ne faisait pas le poids contre aucun des membres de cet équipage, surtout cette demoiselle, mais le sombre gardien ferait tout pour l’arrêter si elle mettait de nouveau un innocent en danger par manque de contrôle. Quand la faible voix de la demoiselle se fit entendre, derrière cette porte, le gardien soupira légèrement comme s’il était partiellement soulagé de la voir répondre, et s’avança plus près. Bien sûr, en ouvrant la porte il s’attendait à ne pas la voir indemne mais il ne s’attendait clairement pas à la voir dans un tel état. Elle faisait peine à voir et ce fut bien en la regardant que le gardien réalisa à quel point elle devait vraiment tenir à cet inconnu. Il ne pouvait que deviner ce qu’elle ressentait mais ne pouvait vraiment pas le savoir avec certitude. Ouvrant en grand la porte, l’homme tendit délicatement sa main à la demoiselle, paume vers le haut, afin de l’aider à sortir ou simplement pour l’accompagner si elle en ressentait le besoin ou l’envie.
Quelques instants plus tard il se dirigea vers le pont où il put entendre le capitaine, une fois encore, montrer à quel point les derniers évènements avaient pu ébranler le monde dans lequel il vivait depuis tellement longtemps. En un instant son monde s’était totalement écroulé et il en était encore à essayer de mesurer les dégâts avant de pouvoir réellement pleurer la perte de son ami. Croisant les bras devant la poitrine, le gardien se mit à penser, en écoutant le petit speech :

* La vie n’épargne personne, elle ne laisse personne indemne. Nul ne peut survivre à ce monde sans changer. Tu n’étais pas fait pour rester comme tu étais, tu changeras et ce changement t’aidera à surmonter les épreuves futures. Tu auras juste besoin de temps pour te relever.*

Bien sûr que le jeune gardien ne lança pas ces conseils à voix haute car il savait que, actuellement, personne n’avait vraiment la tête à écouter des conseils qui ne feraient que rentrer par une oreille pour ensuite sortir par l’autre. Quel serait vraiment l’intérêt de parler si cela était totalement inutile ? Il n’était pas du genre à parler beaucoup, il préférait donc parler uniquement lorsque cela pouvait s’avérer utile. Il savait pertinemment que les épreuves qui se poseraient sur la route de cet équipage changeraient ses membres, autant en bien qu’en mal, mais il savait aussi que c’était un choix personnel d’avoir la volonté de se relever de chaque épreuve ou non. Chaque personne pouvait se laisser aller au désespoir en se persuadant qu’elle n’aurait pas la force de surmonter la perte d’un être cher, mais la vérité était que le temps apaisait toujours suffisamment la peine pour permettre à chacun de se relever et de tourner la page…la seule différence était donc la façon dont la personne gérait le deuil et si elle préférait se relever ou rester misérable.
Bien sûr, le gardien ne savait absolument pas de quoi demain serait fait, il ne savait pas si son capitaine allait choisir de se relever ou de rester à terre, rampant. Mais ce dont il était sûr c’est qu’il ne resterait pas au sein d’un équipage dirigé par un faible, un faible dont les actions guidées par la crainte et le désespoir finiraient par entraîner la mort de ses compagnons encore à ses côtés. Le gardien devait protéger son père à tout prix et il ne resterait pas au sein d’une communauté s’il se rendait compte qu’elle allait droit dans le mur et qu’il y avait toutes les chances du monde qu’il finisse tué à cause d’une erreur de jugement ou à cause du désespoir dans lequel était plongé le capitaine. Bien sûr il lui laisserait du temps, bien sûr qu’il continuerait de faire son boulot pour laisser aux autres le temps de pleurer ou de laisser éclater leur colère contre le monde entier. Mais au premier signe avant-coureur lui laissant penser que l’équipage allait droit dans le mur, il ferait tout pour protéger son père avant tout, cela avait toujours été son objectif principal et jamais rien ne changerait cela.

Laissant les autres à leurs états d’âmes et leurs pleurnicheries, le gardien se mit à préparer le navire et les voiles de ce dernier à l’arrivée sur cette île qui se dessinait au loin. Il fallait bien que quelqu’un commence à faire son boulot comme on l’attendait de chaque membre d’un équipage tel que celui-ci. Il ne savait pas ce qui l’attendait sur cette île, mais il espérait que ce ne soit pas du même ton que l’île précédente…vraiment pas.

Tadake Kyoshiro
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Méliandre DeVitto
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Dim 15 Juin - 13:20
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Lorsqu'il ouvrit la porte la lumière blessa une nouvelle fois mes yeux, je retins un gémissement tout en levant mon bras pour m'en protéger, lorsque je me fus enfin de nouveau réhabituée à celle-ci je dégageais ma vision pour apercevoir sa main tendue. En temps normal je l'aurais refusé. Je serais passée à côté de lui sans d'autre cérémonie, mais pas aujourd'hui, aujourd'hui pour tout dire je n'étais plus vraiment moi-même, seulement une coquille vide, vide ? Non pas totalement... Remplie de haine, de tristesse et de rancœur, sans oublier cette peur, celle d'avoir tout perdu et de n'être aujourd'hui plus rien, d'errer sans but et sans avenir.
Je me sentais étourdie, je me sentais bancale, ma main glacée vint alors se nicher dans la paume douce et tiède de mon nakama, je ne prononçais pas le moindre mot, de toute façon à cette heure-ci tout mot aurait été superflu et puis qu'aurais-je bien pu dire au fond ? Non le temps n'était plus à la parole. Je m'extirpais de la cabine et remontais doucement les marches menant au pont. Alors que nous arrivions au sommet de l'escalier je lâchais la main de mon gardien resserrais les bras autour de mon buste comme j'aurais pu le faire par le passé lorsque mon corps ressentait réellement le froid et la chaleur, lorsqu'il était encore habité de vie, foutu réflexe...
Ils étaient déjà sur le pont, même le nouveau que nous avions retrouvé à moitié mort, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une amertume et une aversion terrifiante à son égard, pour tout dire j'aurais même préféré qu'il crève de ses blessures, cela aurait probablement mieux valu pour lui. Je posais sur lui un regard noir sans m'en cacher, de toute façon à l'heure actuelle j'étais absolument incapable de cacher quoique ce soit, puis mon regard se posa sur Nakata alors qu'il finissait de prononcer sa tirade mélodramatique. Une vague de colère s'empara de moi lorsque j'assimilais l'ensemble de sa phrase, d'un pas rapide et raide je m'avançais dans sa direction et lui décochais une claque monumentale.

Je m'étais promis de me taire, de lui cacher, de paraître être la pire des connes, la plus ingrate parmi les ingrates, la plus détestable au possible pour qu'il ne s'en veuille pas lorsque je prendrais le large et j'avais réussi je le savais, pour lui je n'étais plus qu'une âme de plus sur ce navire, une âme qui finirait par prendre son envol, une personne de plus à oublier, rien d'autre qu'un court passage de sa vie qui serait bientôt comblé par tellement d'autres. J'avais réussi mon coup cet autre jour, j'avais fait en sorte qu'il ne voit en moi que plus qu'un élément perturbateur, quelqu'un à évincer pour le bien de tout son équipage, une épine dans son pied. Je lui avais balancé dans la figure tellement de fois que ce foutu jour arriverait de part son utopie à la con, j'avais essayé de l'en préserver d'atténuer le jour où il chuterait sans forcément qu'il se rende compte de ce que j'essayais de faire. Mais là il était allé trop loin, il ne pouvait pas dire de telles choses, comment pouvait il lui même se juger de sorte, si il n'avait été capable d'être ce qu'il devrait être alors pourquoi autant de personnes l'avaient suivi ? Pourquoi des gens avaient ils risqué leur vie pour lui.

« Réfléchis à ce que tu viens de dire, réfléchis un instant et tu comprendras combien tu es stupide. »

Je n'avais pas pu retenir les mots, je n'avais à vrai dire pas même essayé, étais-je crédible dans l'état où j'étais je n'en savais foutu rien et de toute façon cela importait peu. Je n'ajoutais rien, je tournais les talons sans attendre la moindre réponse, le moindre geste, je pris la direction de la barre alors que Kyoshiro était déjà en train de s'atteler aux préparatifs pour accélérer notre arrivée sur Aera Eleven.
Ysalis tentait de maintenir la barre comme elle le pouvait mais à ce rythme là nous ne serions pas arrivé avant le lendemain... Je posais la main sur son épaule lui signifiant que je prenais le relais, pour une fois je bénis cette môme de ne pas avoir protesté ou dieu seul sait quoi. Elle lâcha simplement la barre et s'écarta me laissant la place, mes mains se posèrent sur le bois humide et vieillot, le calme m'envahissant habituellement lorsque je retrouvais son contact ne se fit pas, je ne ressentais absolument rien d'autre que de la colère, une rage incontrôlée contre le monde entier.
Je braquais la barre, filant droit sur l'île dont l'on pouvait distinguer nettement les reliefs.
Il fallait passer à autre chose, voilà ce que tout le monde pourrait dire, pourrait conseiller, mais nous le savions tous c'était une chose impossible autant pour le phœnix que pour moi-même à l'instant présent, mais il n'en demeurait pas moins que nous avions encore énormément de choses à faire, et il était temps pour lui de se réveiller et d'ouvrir enfin les yeux sur la réalité qu'était le monde aujourd'hui...


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Lorsque l'on meurt ou que l'on souffre d'une horrible perte nous traversons tous cinq étapes de la peine. On passe par le déni car la perte n'est pas envisageable, on ne peut imaginer que c'est réel. On s'énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-même. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu'on a, on offre nos propres âmes en échange d'un jour de plus. Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu'à ce qu'on accepte finalement que l'on a tout tenté. On abandonne. On abandonne et on accepte. Le chagrin peut être une chose que l'on a en commun mais il est différent pour tout le monde. Il n'y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d'une perte, d'un changement. Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c'est que ça peut changer. C'est comme ça qu'on reste en vie, quand ça fait si mal, qu'on ne peut plus respirer, c'est comme ça qu'on survit. En se rappelant, qu'un jour, qu'en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. Le chagrin vient à chacun en son temps, de sa propre manière. Alors le mieux que l'on puisse faire, le mieux que chacun puisse faire est de recourir à l'honnêteté. Le truc vraiment merdique, la pire partie du chagrin est que vous ne pouvez le contrôler. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de laisser nos sentiments quand ils viennent. Et les laisser partir quand on peut. La pire chose c'est qu'à la minute où vous pensez l'avoir surmonté, ça recommence. Et toujours, à chaque fois, vous ne pouvez plus respirer. Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l'acceptation.

Nakata, tout comme ses compagnons, devaient se faire à cette idée. A l’idée que la mort ne pouvait se permettre de les mettre à genoux, les rendre faibles. Quand on affronte une telle épreuve, il est nécessaire de se battre, d’accepter ce qui est arrivé et que jamais rien ne pourra changer le passé.  

« Je suis mort dans ces montagnes. Il y a aucun doute, une part de moi-même est morte dans ces montagnes, comme mes camarades. Mais une autre part a survécu, grâce à eux. Grâce à eux, je suis toujours vivant, mais je n'oublierais jamais que quels que soient la violence, la noirceur, les excès de l'affrontement, on est jamais hors de combat. »

La jeune femme et celui qui l’avait accompagné jusqu’à sa cabine venaient d’arriver sur le pont, nous rejoignant. L’homme resta des plus silencieux, se contentant simplement d’observer l’île s’approcher de nous au fil du temps. Je ne souhaitais pas que nos relations soient mauvaises, entre la veuve et moi. C’est pour cela que je décidai de prendre la parole, une fois qu’elle eut elle-même terminé.

« Je ne m’attends pas à ce que tu me pardonnes, et je crois que ça n’arrivera pas. Faisons simplement ce qu’il y a de mieux pour nous tous, pour eux, pour lui. Battons-nous pour le futur. »


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Fenice Nakata
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S'il ne s'était pas vraiment attendu à ce que le reste de l'équipage n'arrive à temps sur le pont pour entendre la tirade à l'origine seulement et simplement destinée à Samson, Nakata appréhenda en revanche la réaction de Méliandre lorsqu'il comprit qu'elle avait entendu ces quelques mots. Forcément, elle allait lui en vouloir, que ce soit pour le fait de baisser les bras alors qu'Hato n'aurait absolument pas souhaité ça ou pour le simple fait de voir son objectif comme désormais quelque chose d'inaccessible de par son caractère... A vrai dire, il avait même du mal à croire qu'il ait pu prononcer ces quelques paroles sans ressentir une honte brûlante et dévorante au sein même de ses entrailles. En temps normal, il se serait probablement baffé lui-même pour avoir déclaré ce genre de palabres... Mais cette fois-ci, ce fut la main de la vampire qui vint heurter sa joue, une fois de plus, comme dans un jeu inlassable et cyclique. En réalité, le geste ne fit pas grand chose au musicien, qui se contenta d'encaisser sans broncher. Après tout, il avait connu bien pire : parfois ses os s'étaient brisés, parfois sa chaire s'était déchirée... Alors un simple contact physique ne risquait pas de le faire hurler de douleur. En revanche, les mots qui l'accompagnèrent furent clairement plus secs. Les yeux du blondinet et son regard se perdirent une fois de plus dans l'horizon, comme afin de scruter l'île pour chercher la moindre chose qui lui permettrait d'échapper à cet insatiable cruauté qui lui servait de destiné. Les mots de Samson vinrent, globalement, appuyer l'avis de la maudite avec toutefois bien plus de diplomatie que cette dernière. Néanmoins cela fut loin de ramener le Phoenix à la raison, aisément et tranquillement : a contrario, ce dernier se renfrogna légèrement, le vent venant ébouriffer sa crinière dorée. A cet instant précis, il n'avait plus qu'une seule envie : celle de s'enfuir, loin... Quelque part, le Fenice se sentait évidemment ridicule, de céder aussi facilement à ses émotions et de dire des choses qui ne devraient même pas effleurer son esprit... Mais il avait peur, tout simplement. Holly était à ce moment-là la première personne qui le préoccupait, qui l'obnubilait. Certes, la relation privilégiée qu'il entretenait avec la demoiselle depuis désormais plusieurs mois pouvait en grande partie expliquer la crainte qui oppressait sa poitrine et tiraillait ses pensées, mais l'artiste était encore assez lucide pour comprendre qu'il ne s'agissait pas que de cela. Ce n'était pas une anxiété naturelle et innée qui l'habitait alors, mais plutôt un phénomène récent et acquis.
Et se sentir glisser sur la pente de la raison pour s'enfoncer dans les méandres de la folie n'est pas quelque chose qu'aiment ressentir les artistes, c'est une certitude.

« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. » 16904510

-Navrée de vous déranger.

La voix venait tout juste de surgir, de nul part, et le guerrier se retourna vivement pour découvrir les paupières écarquillées par la surprise une silhouette féminine cerclée par une tenue de tissu rougeâtre. Cette dernière semblait neutre, et n'avait vraisemblablement aucune dent contre eux... Mais ça n'était pas cela qui gênait alors Nakata. C'était tout simplement le fait qu'il n'ait pas pu la voir ou sentir sa présence avant. Certes, son haki de l'observation était pour le moment plus calme qu'il n'aurait pu l'être en temps normal, revenant pour se calmer de façon on ne peut plus cyclique, et son état psychologique l'empêchait probablement de posséder ses capacités à leur paroxysme, mais remarquer une jeune femme sur un navire au milieu d'un océan ne devait pas être mission impossible pour autant... Damon, Alidia et Namusa restèrent muets en observant l'étrangère qui prit la parole une fois de plus, toujours aussi sereinement :

-Nous venons suite à la demande de notre capitaine, Echileon Kernoza. Il vous attend sur Area Eleven et vous invite à le rejoindre dès votre arrivée.

Au départ, le maudit du zoan cru que la jeune femme était folle, et parlait d'elle au pluriel, mais il comprit bien rapidement que ça n'était pas le cas lorsqu'un bruit dans l'eau non loin du navire se fit entendre et qu'une sirène émergea doucement de l'eau.

« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. » 29609710

Elles n'étaient pas banales. Ni l'une, ni l'autre. Certes, elles ne semblaient pas exceptionnelles pour autant, mais elles savaient dégager quelques chose de dérangeant, de gênant... Comme une aura qui savait les placer au-dessus du commun des mortels. Le Fenice regarda la jeune fille aux allures de ninja qui ajouta, usant à nouveau de sa voix douce mais froide comme une lame :

-Nous nous trouvons au septième hangar sur la partie pirate. Nous vous attendrons.

Puis, sans que le blondinet n'ait réellement le temps de prendre la parole pour lui demander plus de précisions, aussi impuissant que le reste de ses camarades, la demoiselle fit demi-tour et s'élança pour plonger en prenant appui sur le bastingage, rejoignant la sirène qui la porterait probablement jusqu'à l'île. Le capitaine se précipita vers le bastingage que l'inconnue venait tout juste de quitter, encore surpris d'une telle apparition. Grand Line avait manifestement de nombreux secrets à lui réserver, encore et toujours...


CRÉDIT - FICHE


Du coup, Kaze ne continue pas le RP. On tourne donc à quatre.

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Tadake Kyoshiro
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Ven 20 Juin - 12:25
Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau.



Comme à son habitude le jeune gardien gardait les rennes bien en main, le temps que la situation de l’équipage et de son maître se stabilise, afin de ne pas laisser ce dernier dans une situation précaire et des plus instables au moment où il le laisserait être lui-même de nouveau. Il devait s’assurer que le terrain sous lequel il se trouvait était stable et solide avant de laisser son père y gambader sainement et sereinement, sans ne se douter de rien, avant d’envisager de commencer à lui faire la leçon comme le professeur qu’il devait être. Il ne connaissait pas encore assez bien les hommes et les femmes qui composaient cet équipage pour être sûr et certain qu’un candide, rêveur et optimiste de nature tel que Kyoshiro pourrait avoir sa place parmi eux et être accepté sans trop de problème. Si quelque chose allait de travers, s’il faisait une boulette ou si son innocence mettait en danger l’équipage de quelque façon que ce soit, c’était à parier qu’il se ferait éjecter et se retrouverait une nouvelle fois tout seul : c’était quelque chose que le gardien ne pouvait autoriser.
En ce moment l’équipage dans son ensemble n’était plus vraiment en pleine possession de ses moyens, il lui faudrait du temps pour que cette blessure ouverte se fasse moins douloureuse et gênante, mais il faudrait beaucoup plus de temps encore pour que tous les membres de l’équipage reviennent en pleine possession de leurs moyens. Reviendraient-ils eux-mêmes de nouveau ? Bien sûr que non, la mort était un évènement qui transformait les gens à jamais pour les faire devenir plus désespérés ou plus forts. Jamais plus ils ne seraient comme avait, jamais plus ils ne seraient aussi innocents qu’avant, ils sortiraient de cette expérience totalement transformés et choisiraient ou non de continuer à aller de l’avant. Quoi qu’on puisse en dire, tout cela n’était qu’une affaire de volonté et rien d’autre. La volonté d’agir, la volonté de rester à genoux, la volonté d’aller de l’avant, la volonté de venger la mort d’un être cher, la volonté d’ôter sa propre vie pour rejoindre l’être perdu : la volonté est tout !

Était-ce égoïste de sa part de ne pas vouloir prendre part au deuil d’une personne qu’il ne connaissait pas ? Était-ce sans cœur que de continuer à faire son travail, froidement et calmement, au milieu de ces hommes et de ces femmes qui déambulaient devant lui avec cette plaie ouverte coulant sur l’entièreté du navire ? Probablement, mais le gardien trouvait cela encore plus stupide que de volontairement se rendre triste en simulant une peine inexistante pour un inconnu : le monde était déjà assez dur comme cela, les obstacles à venir seraient suffisamment imposants pour qu’il n’ait pas besoin de se faire volontairement souffrir pour rien. Si ces hommes et femmes n’étaient, pour l’heure, pas capables de faire leur travail sans pleurnicher ou s’envoyer des fions, il fallait bien que quelqu’un le fasse. Ignorant le blondinet et la demoiselle qui s’entendaient toujours aussi merveilleusement mal, le gardien prépara donc les voiles à l’arrivée imminente sur l’île jusqu’au moment où le mourant de l’autre jour s’adresse à la demoiselle. Était-il suicide ou simplement abruti pour ne pas se rendre compte du moment où il devait fermer sa gueule ? N’avait-il pas entendu la demoiselle le prévenir de ce qui arriverait s’il parlait, une nouvelle fois, de son être aimé qui était désormais bien trop loin d’elle pour qu’elle le rejoigne ? Décidément le gardien aurait mieux fait le laisser mourir.
Se battre pour le futur ? Ne comprenait-il pas que ces discours niais, d’ordinaire réservés à Kyoshiro, étaient totalement vides de sens pour ces hommes et ces femmes qui avaient d’autres préoccupations bien plus sombres en tête.

Décidemment ce nouveau devait vraiment apprendre quand il valait mieux qu’il se taise.

Soupirant pour exprimer son extrême et soudaine lassitude vis-à-vis de cet homme qu’il aurait mieux fait de laisser mourir sur ce pont, le jeune homme reprit sa tâche et, une fois les voiles repliées comme il se doit, son attention fut attirée par des paroles prononcées par une voix qui lui était totalement inconnue. Ni une ni deux, il pointa son index en direction de la voix, n’ayant ni le temps ni l’envie de plonger sa main sous sa veste pour y sortir son arme, et une discrète lueur jaunâtre naquit au bout de son doigt. Qui était cette femme et, surtout, comment avait-elle fait pour se faufiler jusqu’ici sans que personne ne parvienne à le sentir ? Ils étaient au milieu de l’eau et, sans navire à l’horizon, il était impossible qu’elle soit arrivée ici sans se faire remarquer…du moins était-ce ce que le jeune gardien s‘autorisa à penser jusqu’au moment où apparut sa camarade, une sirène dont la présence expliquait à elle seule cette discrétion énervante.

Que voulaient-elles ? Organiser une rencontre avec des personnes dont le nom n’évoquait strictement rien au gardien mais, vu le manque de réaction des autres, qui ne devait pas être inconnu au reste de l’équipage. Attendant que les deux femmes du navire et fendent la mer en direction de l’île donnée comme rendez-vous, le jeune homme bondit de son perchoir. Pliant légèrement les jambes à l’atterrissage, il s’avança lentement et, les bras le long du corps, posa un pied sur la rambarde, jetant un regard en direction du chemin pris par les deux femmes inconnues, avant de demander sur un ton monocorde :

« Je les suis ? »

Il se doutait bien de la réponse, on lui dirait sans doute que ces personnes étaient des personnes de confiance et que les suivre ne se révèlerait pas utile. Il se doutait bien qu’il n’avait pas besoin de poser la question, alors pourquoi la poser ? Pour montrer qu’il était encore prêt à agir, peut-être simplement pour se manifester, ou peut-être sans raison particulière. Fixant l’horizon du regard, essayant de ne pas perdre de vue les demoiselles, il attendit patiemment une réponse…le blond devait savoir qu’il serait capable de les rattraper sans l’ombre d’une difficulté.

Tadake Kyoshiro
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Méliandre DeVitto
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Mar 24 Juin - 14:58
« Vivre, c'est lutter contre les démons du cœur et du cerveau. »
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Les mots du dernier venu raisonnaient à mes oreilles alors que je maintenais mon cap. Bien entendu que je ne pourrais jamais lui pardonner, comment pardonner à celui qui n'a pas su se saisir de la chance que lui avait offert la seule et unique âme ayant réussi à capter mon être tout entier, comment pardonner celui qui était revenu alors que lui même ne reviendrait plus. Il était d'une manière ou d'une autre le seul coupable à mes yeux, et il s'en rendait encore plus coupable par le fait de sans cesse tenter de se justifier ou de prononcer de telles paroles. Il aurait mieux fait de se taire, encore et toujours car mon aversion ne faisait qu'augmenter à son égard et plus le temps passait plus je commençais à penser que je ne trouverais jamais le repos tant qu'il respirerait encore. Pour moi cet homme n'avait plus qu'un seul et unique avenir celui de périr sous ma main ou à défaut endurer les pires souffrances qu'il puisse exister.
Je n'ouvris pas la bouche pour lui répondre, il ne le valait mieux pas même si je doutais fortement qu'à cet instant précis Nakata soit dans la capacité de me dire ou même de faire quoique ce soit, sa seul réponse fut le regard assassin que je déposais sur lui, sans compter l'aura massacrante qui m'entourait à ce moment précis traduisant aisément toutes les choses que je lui réservais pour le moment encore bien enfouies au fin fond de mon cerveau malade.

Une jeune femme apparue sur le navire toute vêtue de rouge, je n'avais pas perçue son arrivée malgré mon ouïe étonnement fine, mes pensées étant bien trop embrumées par un tas d'autres choses j'avais pratiquement évincé tout mon talent du reste de ce que j'étais.
D'une politesse sans égard elle ne semblait ne nourrir aucune haine contre nous ou quoique cela soit d'autre, absolument rien de négatif, ça n'en était pourtant pas moins déroutant. Depuis quand s'invitait-on de la sorte sur le navire d'autrui ? Je restais pourtant silencieuse laissant à ce qu'il restait de notre capitaine le soin de ce dépêtrer de cette intrusion, de toute façon je n'avais pas à m'en mêler cela ne me regardait plus, je n'étais plus que leur navigatrice pour seulement quelques temps.
Je n'avais pas la moindre idée de qui elle était ni même du capitaine dont elle venait de prononcer le nom, je me retins de froncer les sourcils. Ce nom m'était totalement inconnu mais visiblement le phœnix lui n'était pas inconnu aux yeux de cette personne...
Un clapotis très léger attira mon attention et sous mes yeux se dévoila un spectacle que je n'avais pas pu admirer depuis bien longtemps, mais à vrai dire je n'avais jamais vraiment ce type de... de personne. Non il y avait chez les sirènes quelque chose de mauvais, quelque chose de fourbe, un je ne sais quoi qui ne me plaisait absolument pas.
Elles étaient pour moi l'un des mal incarnés et pourtant personne ne semblait vraiment vouloir le voir ou même l'admettre, l'homme était un être bien bête...

Avant que l'un de nous tous n'ait eu le temps de dire quoique ce soit les deux étrangères avaient disparues non sans prendre le temps de nous rappeler qu'elles nous attendaient elles et leur... capitaine. Je plissais légèrement le nez me doutant bien que quelque soit ce que l'on pourrait dire ou émettre comme suggestion, le blondinet ne nous écouterait pas tout comme il l'avait toujours fait et répondrait positivement à leur invitation. Stupide qu'il était.
Il finirait par comprendre un jour, ou du moins je l'espérais qu'il ne fallait pas à chaque fois se jeter dans la gueule du loup au risque de revivre sans cesse cette perte qu'il semblait si mal supporter. Peut être un jour finirait il par réellement grandir et par ne plus n'en faire qu'à sa tête, arriver à se poser, regarder, observer le monde pour faire en sorte de prendre les décisions qui permettrait la survie et non la division des personnes l'entourant, mais tout ça il n'était pas encore prêt à le voir ni même à le mettre en pratique, mais un jour viendra bien que je ne sache pas encore combien de perte il lui faudra encaisser pour cela. Mais une seule chose était sûre et certaine, je serais la prochaine de ces pertes.
D'ici quelques minutes nous atteindrons les côtes d'Area Eleven, dans quelques minutes une fois de plus le phœnix mettrait en marche la machine infernale qui semblait nous suivre partout où nous allions, certain l'appel destinée, personnellement je la trouve bien de mauvais goût nous concernant.


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Lactoria D. Keith
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Jeu 26 Juin - 18:50


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Un grand silence de cathédrale s’installa une fois de plus entre nous tous, présents sur le pont du navire et approchant à grande allure de la prochaine île. Je ne savais réellement pourquoi mais, à chacune de mes interventions, je ressentais une sorte de mal-être, comme si je n’étais pas accepté parmi eux, tel un paria. D’un côté, je pouvais le comprendre mais.. La mort d’Hato ne relevait pas vraiment de ma responsabilité. Enfin, il était mort suite à mon offensive, je ne pouvais le nier. Toutefois, il avait lui-même décidé de se sacrifier. Quoi qu’il en soit, il n’y avait désormais rien que je puisse faire à ce sujet. La seule chose possible, était d’avancer, se battre et voir le futur au bout du tunnel. Soudain, mon « désespoir » fut coupé par l’apparition d’une jeune femme au visage à moitié caché par une sorte de masque en tissu. Son style vestimentaire ressemblait fortement à celui d’un ninja, tout comme sa façon de se déplacer apparemment. En effet, aucun de nous n’avait semblé être en mesure de la détecter avant qu’elle ne prenne elle-même la parole.

Marquant un petit temps de pause, elle reprit finalement la parole, nous annonçant d’une voix posée qu’elle et son capitaine nous attendaient sur Area Eleven. Mais pourquoi ? Nakata ne semblait pourtant pas la connaître, ni le Chef d’ailleurs, et pourtant il ne dit pas un mot. Celle-ci fut rapidement rejointe par une sirène, flottant à la surface de l’océan. Mais qui pouvaient bien être ces filles… Quelle que soit la situation, je devais rester sur mes gardes. Ne connaissant absolument rien les concernant, je ne pouvais me laisser aller.

Pour finir, la ninja annonça leur position précise sur l’île, afin que nous soyons sûrs de les retrouver une fois arrivés. Puis, elles quittèrent la zone à travers la mer bleutée, sans un bruit. En tout cas, elles savaient toutes deux se faire discrètes. Les voyant donc s’éloigner, je pris la parole.

« Tu les connais, Nakata ? Tu n’as pas prononcé un mot… »

Je n’avais qu’une hâte, c’était d’arriver sur cette foutue île et me dégourdir un peu les jambes, voire même d’autres muscles. Et à mon avis, ces personnes n’étaient guère dignes de confiance. Surtout si notre capitaine ne les connaissait pas. Eux, en revanche, le connaissaient probablement par son titre et sa réputation sur les mers.

« Je ne saurais dire pourquoi mais.. Cet Echileon Kernoza, je ne le sens pas. »


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Fenice Nakata
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Elles avaient donc disparu aussi soudainement et discrètement qu'elles n'étaient apparues légèrement plus tôt, ne laissant guère plus qu'une suite de sillons dans l'eau glacée de Grand Line. Nakata, toujours les mains posées sur le bastingage et une certaine incompréhension trônant sur le visage, chercha leurs silhouettes au sein des flots un court instant avant d'écouter la brève interrogation de Kyoshiro. Il resta muet un court instant, presque en état de choc devant une apparition aussi mystérieuse, mais finit par secouer la tête négativement. Ce n'était pas vraiment la peine de tenter de les rattraper dans ces conditions, même le logia de la lumière aurait du mal à suivre le parcours d'une sirène dans l'eau. Si cette dernière était trop opaque, le forban pourrait bien chercher autant de temps qu'il voudrait, il ne retrouverait jamais sa piste. Et puis, de toute manière, les suivre ne lui servirait pas à grand chose : premièrement parce que cela ne suffirait pas à comprendre qui elles étaient et ce que leur capitaine voulait à Tengoku no Seigi, deuxièmement parce que l'hypothèse d'un piège dressé par des adversaires était probable. Alors autant le capitaine de l'équipage avait du mal à songer qu'un groupe de combattants, aussi expérimentés soient-ils, pourraient venir à bout de son propre groupe sur Grand Line, aussi loin du Nouveau Monde, a fortiori s'il n'avait jamais entendu parler d'eux, autant un combattant seul ne serait pas forcément sauvé par l'intangibilité de son fruit du démon. Concrètement, les risques étaient donc bien plus grand si le nouveau venu partait à leur recherche seul. D'autant plus qu'il n'était pas encore réellement lié au reste de l'équipage, chose qui se ferait tout naturellement par la suite : ce n'était donc pas à lui de prendre ce genre de risques. De manière plus générale, le Fenice commençait peu à peu à penser que ce n'était qu'à lui de réaliser les tâches les plus dangereuses : mettre en danger ses alliés ne lui plaisait que très peu, dans la situation actuelle, après avoir appris le décès d'Hato. Autant préserver leur santé à tous, c'était une certitude...

Puis ce fut à Samson de prendre la parole à l'intention du Shishibukai. Il commença par lui demander s'il les connaissait, tout simplement, avant d'ajouter qu'il n'avait pas une bonne impression globale sur l'homme qui les avait fait quérir. Ce genre de méfiance n'était pas dénuée de sens, et le blondinet la comprenait aisément. Toutefois, il ne pouvait décemment pas laisser un inconnu dans le néant : il lui fallait, selon bien des règles de bienséance voire de bon sens, se renseigner davantage sur cet homme. Et le meilleur moyen actuellement était tout simplement de le rencontrer. Quelque part, la curiosité souvent réprouvée de Nakata revenait cette fois-ci à la charge, bien plus puissamment : que diable ce capitaine lui voulait-il ? Il prit donc la parole à l'intention du logia du magma autant qu'à celle des autres forbans de l'équipage :

-Non, je ne les connais pas... Du moins, je crois. L'inverse n'a pas l'air aussi vrai.

Mais quelque part, le Shishibukai ne pouvait pas s'empêcher de faire confiance, un tant soit peu, à ce fameux Kernoza. Après tout, si ce dernier avait véritablement été emplis d'intentions néfastes à l'égard de Tengoku no Seigi, il aurait pu s'assurer de leur défaite depuis bien longtemps : bien des membres de l'équipage étaient des maudits, et craignaient donc l'eau plus que tout. Une sirène avait largement les capacités nécessaires pour tous les entraîner dans les abysses de ces flots impérieux, le Fenice s'en doutait... Alors pourquoi tenter de les appâter dans un hangar, s'il voulait vraiment leur mort ? C'était idiot, a fortiori lorsque l'on considérait que de nombreux membres de l'équipage avaient une certaine renommée, lui le premier... Et puis, quelque part, un illustre inconnu ne pouvait en aucun cas être suffisamment puissant pour tous les tuer, à moins d'être un excellent manipulateur. En conclusion, si l'affaire semblait bien louche, il n'était selon le combattant pas nécessaire de s'inquiéter outre mesure... En fonction des apparences, tout du moins. Il reprit donc la parole en s'écartant du bastingage de quelques pas :

-Allons jusqu'à Area Eleven, pour commencer...

---

Le reste du trajet se passa sans encombre, les flots eux-mêmes semblant vouloir s'écarter pour laisser le MOT terminer péniblement le trajet qui lui avait été donné. Le navire fatiguait, c'était une certitude, et les événements de Volcano Island n'avaient pas forcément fait que lui rendre service : entre l'attaque de ce tireur pyromane et les récifs rocailleux qui avaient bien fini terrasser sa coque pour de bon, les jours derniers l'avaient tout particulièrement fait souffrir, tant et si bien que Nakata redoutait la fin de celui qui avait porté ses rêves sur ces mers tumultueuses pendant près d'une année. Le bois n'était pas éternel, et quelque part au fond de lui le musicien savait pertinemment que ce trajet serait, dans le meilleur des cas, l'un des derniers du MOT. Mais le fait seul d'y penser remplissait son cœur d'une amertume certaine : sa disparition ne serait pas aussi douloureuse que celle d'Hato, c'était là une certitude, mais cela symboliserait bien plus que la perte d'un objet banal. Cela représenterait la fin de bien des espoirs, d'une époque désormais révolue et d'un combat nouveau... Quoi qu'il en fut, lorsque Tengoku no Seigi fut enfin aux quais, et qu'un certain nombre de passants s'eurent écartés en remarquant la voile qui portait l'un des plus célèbres emblèmes de la piraterie actuelle, le capitaine prit la parole en poussant un léger soupir :

-Je vais aller voir ce que ces types nous veulent. Si vous ne voulez pas venir, je ne peux pas vous en vouloir... A vous de choisir.

Damon haussa les épaules en s'adossant contre le mât et en croisant les bras, calme. Il rétorqua alors :

-Je peux rester ici pour garder le navire, comme d'habitude.

Namusa et Alidia eux-mêmes ne semblaient pas perturbés à l'idée de visiter un peu l'île qui leur ouvrait les bras. Restait désormais à voir ce que les autres membres de l'équipage en pensaient...


CRÉDIT - FICHE

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Sam 28 Juin - 13:50
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Même s’il en avait déjà entendu parler, même s’il ne savait que vaguement ce dont ses congénères étaient capables, c’était bien la première fois que le jeune homme posait ses yeux sur cette créature marine qui n’était rien de moins qu’une sirène. Contraire à lui et à bon nombre de personnes sur ce bateau, l’eau qui encerclait le bateau était le domaine de cette créature que le jeune homme aurait toutes les peines du monde à rattraper même s’il y mettait du sien. Mais comment allait-elle faire pour transporter sa camarade sans la noyer ou sans remonter régulièrement à la surface ? Le jeune gardien supposait qu’il devait bien y avoir un moyen sinon ces deux intruses n’auraient pas pu débarquer ainsi sur le bateau sans attirer l’attention de qui que ce soit. Dans ce cas pourquoi se proposait-il alors qu’il savait qu’il avait peu de chance de les retrouver ? Sans doute parce qu’il n’aimait pas du tout être inactif, il n’y avait rien de pire que de rester les bras croisés à attendre que les choses se fassent : il avait besoin de bouger et de prouver qu’il pouvait être d’une quelconque utilité pour l’équipage. Mais, apparemment, ce n’était pas encore aujourd’hui qu’il allait pouvoir montrer de quoi il était capable, ce n’était pas encore aujourd’hui qu’il allait montrer qu’il n’était pas qu’un parasite venu s’accrocher à un équipage réputé pour profiter de sa réputation et celle de son capitaine.
Bien sûr qu’il savait qu’il devait être patient, il ne cessait de se dire que les choses viendraient en temps et en heure mais c’était son géniteur qui était le plus zen et le plus patient des deux, certainement pas lui. Il était né par un besoin d’action, non pas pour rester les bras croisés car il ne se sentait jamais aussi vivant qu’au cœur de l’action, l’adrénaline montant en flèche. Mais il devait malheureusement se résigner à ne rien faire ou ne rien dire car le patron en avait décidé autrement, il avait décidé de se rendre au rendez-vous plutôt que de tenter une vaine et dangereuse poursuite, car une seule erreur au milieu de toute cette eau et c’était la mort presque assurée pour le gardien.

Restant assis sur le bord du bateau, les pieds pendant au-dessus du vide et de l’eau, le gardien se résigna donc à s’ennuyer le temps que le bateau arrive à bon port. Oh certes il aurait pu aller parler aux autres, mais pour dire quoi ? Le capitaine était en déprime, la demoiselle à la barre était sans doute d’une humeur de chien et l’autre inconnu s’était montré trop stupide et têtu pour son propre bien et pour donner envie au gardien d’engager la conversation. Les autres membres de l’équipage ? Il leur avait déjà suffisamment parlé, la demoiselle était restée à lui parler de l’équipage et de l’histoire de ce dernier dans les grandes lignes, il n’avait plus grand-chose à apprendre à l’heure actuelle.
Lentement mais surement il ferma les yeux et lâcha les rennes, pensant que ce rendez-vous mystérieux ne devrait pas déboussoler excessivement son créateur. Cela faisait longtemps que ce dernier était en sommeil, qu’il s’était imaginé une arrivée exemplaire sur ce bateau sans l’incident du pauvre malheureux vidé de son sang car c’était bien le seul évènement qu’il n’était pas encore totalement à même d’accepter sans flancher.
Le garçon redressa donc la tête vers l’île qui se dessinait devant lui, une expression plus sereine et satisfaite éclairait son jeune visage tandis qu’il se contentait d’apprécier la caresse du vent et le spectacle qui se jouait sous ses yeux. Un sourire au coin des lèvres, il attendit silencieusement que le navire arrive enfin sur l’île. Bientôt, comme les autres, il suivrait silencieusement son capitaine jusqu’au rendez-vous en se demandant quel genre de personnes il allait pouvoir rencontrer, en se demandant ce que pouvait bien vouloir ce mystérieux homme.

Seul l’avenir le dirait.

Tadake Kyoshiro
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Méliandre DeVitto
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Lun 30 Juin - 12:49
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Je ne fis guère attention aux paroles que purent prononcer les autres durant le reste du trajet, leurs paroles n'avaient pas de sens ni même d'importance, je ne savais pas qui pouvaient bien être ces deux étrangères ni même celui qu'elles nommaient leur capitaine, ce n'était donc pas la peine de faire des hypothèses hasardeuses qui se révéleraient probablement pour l'ensemble fausses. Je poussais un soupire de tristesse lorsque mes yeux parcoururent le M.O.T, lui qui m'avait paru avoir si fier allure la première fois où je montais à son bord me paru des plus vieux et des plus défraichi aujourd'hui. Le bois me semblait des plus vermoulu et donnait l'impression qu'il allait s'effriter au moindre touché, sans compter les nombreuses traces de brûlures le parcourant ou même de simple usure du temps.
Je senti une douleur fantôme naitre dans ma poitrine, là où aurait dû se trouver un cœur battant à un rythme régulier et dans un bruit sourd, pourtant voilà qu'il s'était tu il y avait plusieurs mois de cela... Il avait fait son temps, il était loin à présent le temps où il avait si fier allure à braver la mer et ses secrets. Non à présent il ne ressemblait plus qu'à un vieux tas de bois vermoulus, non il n'avait plus fier allure mais pourtant je ne pouvais sortir de mon esprit la joie et le bonheur que j'avais pu ressentir lorsque pour la première fois j'avais pu en prendre les commandes, lorsque pour la première fois j'avais pu sentir le bois de la barre froid et humide contre les paumes de mes mains, lorsque le vent avait caressé mon visage alors que lui et moi ne faisions plus qu'un et fendions les vagues.
Il subsistait en moins un mauvais pré-sentiment, un je ne sais quoi qui ne me disait rien qui vaille. Non cela ne concernait en rien les inconnues qui semblaient en savoir un peu trop sur nous à mon goût, non cela le concernait lui et rien d'autre. Je savais au plus profond de moi même que ce serait très probablement son tout dernier voyage... Il craquait en tout sens, s'en était bien plus douloureux que l'idée de quitter mes compagnons de route d'ici quelques jours, beaucoup plus.
Il représentait tout ce que j'avais été durant cette années, tout ce que j'avais pu vivre, tout ce que je ne serais jamais plus à présent...

Une fois que nous fûmes amarrés la voix de Blondie raisonna dans l'air indiquant son intention d'aller voir ce que voulaient les inconnus. Je ne bronchais pas et n'esquissais pas le moindre mouvement, qu'il aille au diable. Peu m'importait qu'il se jette dans la gueule du loup si cela pouvait lui faire plaisir. Ce n'était pas mon problème, et puis de toute façon il était le phœnix rien ne pouvait lui résister il l'avait montré pendant la grande guerre, même avec un membre arraché il faisait bien plus que nous autres réunis alors pourquoi aurait il eu besoin de qui que ce soit avec lui ?
Ce ne fut sans compter sur l'autre monstre qui me collait aux basques depuis Graou Island, alors que les autres allaient prendre le chemin du septième hangar elle m'arracha à la barre du M.O.T et m'entraina à leur suite. Elle avait une force incroyable pour une gamine de cette taille et de cet âge là, bon il fallait aussi l'avouer, le soleil ne m'aidait pas spécialement à arriver à lutter, plus il montait dans le ciel plus je commençais à ressentir ses effets néfastes, migraines, nausées, j'avais l'impression d'avoir attrapé une espèce de grippe ou je ne sais quelle foutue maladie...
Je détestais me retrouver dans cet état sans compter qu'après la nuit que je venais de passer j'étais loin d'être au meilleur de ma forme que cela soit au niveau physique comme mental. Alors que nous marchions je me rendis compte que je n'avais pas pris soin de remettre mes gants et observais mes mains et ongles meurtris. J'allais devoir faire attention où je poserais mes mains... ou pas.


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[22:08:36] Zeke Lundren : Méli reine des amazones martiennes sanguinaire ''comme elle est féminine dans ce bain de sang *0* ''


« There's something wrong with me, and I hear it in the way you say no really it's okay, you say there's something wrong with me I know so go away ... »
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Méliandre DeVitto
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Lactoria D. Keith
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Lactoria D. Keith
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Les deux jeunes femmes venaient de partir, à la nage, et se mouvant de façon particulièrement rapide. Il ne restait donc plus que nous, membres d’équipage des Tengoku no Seigi. Ce n’était pas encore vraiment mon cas puisque rien n’était officiel ni même décidé, mais dans tous les cas, je me trouvais à leurs côtés à ce moment-là. L’île approchait de notre champ de vision, maintenant que nous ne nous trouvions plus qu’à quelques centaines de mètres. Celle-ci était plutôt charmante, à première vue et des aventures nous y attendaient peut-être. Seulement.. La venue de ces filles et la demande de rencontre avec leur capitaine ne présageait rien de bon, et cela me perturbait. Toutefois, pour me rassurer, je me rappelais que j’étais en présence du Phénix, qui renaissait de ses cendres, quelle que soit sa blessure. Et puis, ses camarades n’en étaient pas moins faibles ! M’avançant lentement jusqu’au bord du navire, je baissais la tête, regardant les quelques vaguelettes à la surface de l’eau bleutée. C’est pendant ce temps que le Capitaine prit la parole afin de répondre à ma question. Apparemment, il ne connaissait aucun d’eux. Il devait donc être aussi perturbé par cette invitation que moi.

« Je vois.. Il est donc préférable de se méfier. »

Suite à cela, le navire arriva au niveau des quais de l’île, s’immobilisant en l’espace de quelques secondes. Nous venions d’arriver sur Area Eleven, l’endroit où tout allait commencer, même si nous n’en avions pas encore connaissance. Allions-nous maintenant suivre le chemin jusqu’au lieu de rendez-vous ? Seul Nakata pouvait en décider. D’après ses mots, c’était ce qu’il comptait faire. Toutefois, il ne fallait pas le laisser y aller seul, cela pouvait être un piège. Le voyant donc prêt à quitter le navire pour rejoindre la terre ferme, je me décollais du rebord, jetant un œil aux autres. Ceux-ci semblaient également de la partie. Seul un homme, assez imposant, se proposa pour garder le bateau. Mais ses mots résonnaient comme s’il s’agissait d’une grande habitude, de quelque chose qu’il se voyait toujours obligé de faire. Une sorte de vigie donc.

En tout cas, tous prêts à faire face, il ne nous restait plus qu’à descendre et rejoindre notre destin, sans même savoir ce qui nous y attendait. Peu m’importait cependant. Je n’étais plus seul, du moins pour le moment, et je voulais en profiter jusqu’aux derniers instants. C’était tout ce que je rêvais depuis des années. Je ne pouvais m’y résigner. Après tout, on pouvait me considérer comme un monstre…


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Fenice Nakata
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« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
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Le groupe se constitua bien rapidement : à part Damon, qui choisissait comme d'habitude, en bon casanier, de demeurer sur le MOT pour y monter la garde, et Méliandre qui ne semblaient pas disposer à améliorer ses relations avec le reste de l'équipage, tout le monde semblait plus ou moins décidé à aller voir ce que ce fameux Echileon Kernoza et ses membres d'équipages pouvaient bien leur vouloir. Nakata en tête, ils se mirent donc en marche, tranquillement, se dirigeant donc vers ce septième hangar qui n'attendait vraisemblablement plus qu'eux. Il ne fut pas bien complexe de trouver le chemin, puisque les hangars se trouvaient très proches du port vers lequel avait amarré l'équipage et qu'un chiffre imposant était maladroitement peint sur leur façade extérieur. Le capitaine de Tengoku no Seigi, dont les maux de crâne s'intensifiaient petit-à-petit, tenta vainement de chasser les voix qui affluaient dans son esprit trop embrumé avant de prendre la direction dudit hangar. Il remarqua à ce moment précis que, bien malgré elle, la vampire avait été entraîné dans l'aventure par la nouvelle venue, Ysalis, certainement des plus hyperactifs. Pour réussir à séquestrer la maudite de cette manière, elle devait forcément être quelqu'un de courageux, ou bien d'inconscient... Quoi qu'il en fut, le Shishibukai ne s'attarda pas davantage sur la chose en elle-même et continua donc jusqu'à ce gigantesque hangar, dont les portes toutes aussi démesurées s'ouvrir dans un grincement sonore tandis qu'ils s'approchaient encore. L'obstacle ainsi écarté leur dévoila un intérieur plutôt sombre, quoique aménagé de plusieurs meubles apparents et de chandeliers incandescents çà et là. Alors que la sirène baignait tranquillement dans ce qui devait être un aquarium de verre, seul le haut de son corps émergent des flots, la jeune fille drapée de rouge se trouvait non loin d'un homme étrange, aux cheveux longs et sombres. Le Fenice remarqua que ce dernier était le seul assis dans un canapé luxueux, au contraire de bons nombres de pirates qui étaient debout. En tout et pour tout, il se trouvait pas moins de quatorze combattants, sans compter les membres de Tengoku no Seigi qui venaient tout juste de pénétrer dans leur repère. Egalement des plus marquant, un géant à l'aspect juvénile et aux cheveux argentés était assis en tailleur non loin de là, les regardant avec un air intrigué. Un autre gars se dressait non loin de lui. Blond, plutôt musclé, il fixait le Phoenix avec une pure attitude de défi, comme s'il semblait vouloir lui sauter dessus d'un moment à un autre pour lui montrer sa force. Ne s'en préoccupant pas davantage, notre protagoniste se dirigea aussi sec vers l'homme qui semblait être Echileon Kernoza, chassant mentalement ses maux de crânes pour pouvoir converser avec l'inconnu qui, lui, semblait bel et bien les connaître.

Alors qu'il s'approchait de son homologue, ce dernier se leva du canapé, faisant ainsi preuve de quelques fondamentales bonnes manières. Il les salua tous d'un chaleureux sourire, qui semblait leur hurler qu'il ne leur voulait absolument aucun mal. Comme pour insister sur cela, il leur dévoila divers fauteuils dans la salle d'un mouvement fluide de la main, comme pour les inviter à s'asseoir. Préférant rester debout, Nakata s'arrêta à quelques mètres de lui. C'est à ce moment-là que l'autre homme, probablement un épéiste au vu du katana qui trônait à sa ceinture, prit la parole avec un pragmatisme évident :

-Bonjour à toutes et à tous. J'espère que vous avez fait bon voyage. Laissez-moi donc me présenter, puisque je serais bien impoli d'en faire autrement : je suis Echileon Kernoza, capitaine des Arashi Dake. Vous avez pu voir Adilya et Iliana, qui sont allées vous informer de notre envie de vous rencontrer, je présume.

L'homme montra d'un air diplomate les deux demoiselles présentes dans la salle, à commencer par la sirène, toujours d'un geste de la main fluide et détendu. Cet homme était un épéiste effroyable, le blondinet le savait rien que du premier coup d’œil. Sa manière de se mouvoir semblait millimétrée, et son sérieux devait être un atout exceptionnel. S'il avait voulu s'en prendre à eux, il aurait pu effectivement le faire bien plus tôt. Il était même probable qu'il soit suffisamment fort pour vaincre Hato en combat singulier... Se méfiant légèrement plus qu'à son entrée, le Fenice fit un simple geste de la tête affirmatif pour le convier à continuer. Ne se formalisant guère de cette réaction sous certains aspects antipathiques, probablement née de la peur constante du garçon de perdre d'autres alliés et de ses sévères maux de crâne à l'instant même, Kernoza continua la présentation de ses amis en ciblant tout d'abord une jeune blonde qui portait un arc, puis un type manifestement enfermé dans une armure épaisse donc le casque symbolisait un bec avant de finir par une étrange créature à la peau verte, certainement issue du Nouveau Monde :

-Voici Monica, ma lieutenante, Jeck, ingénieur, et Fordrag, médecin.

Si la blonde dégageait singulièrement la même aura de puissance que son capitaine, l'ingénieur était clairement plus impassible, ne bougeant pas d'un pouce à l'évocation de son nom, tant et si bien que le zoan se surprit à se demander s'il était bel et bien vivant. Le médecin, quant à lui, grogna légèrement à l'entente de son nom et fit un bref signe de tête. Probablement sa façon à lui de les saluer. A nouveau, Nakata ramena son regard sur Kernoza qui continua avec un sourire, prenant la parole pour expliquer le nombre de pirates présents dans le hangar :

-Mais il y a en vérité un second équipage, ici. Il s'agit des Shinsei Ame, menés par Danaé Frey.

A nouveau, dans une sempiternelle scène d'exposition, l'homme montra une demoiselle plus petite que lui et cachée derrière une autre jeune femme blonde, en armure. Timide ? Probablement. Mais pour qu'un capitaine d'équipage pirate de Grand Line se paye le luxe d'être timide, elle devait forcément cacher quelque chose d'absolument redoutable... Essayant de suivre les paroles de son interlocuteur, le Phoenix regarda à nouveau ceux qu'il lui dévoilait : tout d'abord la jeune fille en armure, puis un roux au sourire malicieux et aux oreilles de renard, avant de continuer avec un noiraud démoniaque qui ne cessait de faire tourner ses pistolets dans ses mains et avec le géant remarqué un peu plus tôt, lorsqu'ils entraient dans le hangar :

-Héléna, sa lieutenante, ainsi que Renald, homme-écureuil, Christ, très bon tireur, et Jay, géant. Demeurent Preston, Juon et Muhichi.

Les trois derniers étaient donc le gars baraqué aux cheveux dorés, qui adressa au passage un sourire sadique au Fenice en faisant craquer la jointure de ses doigts, un brun énigmatique portant un bâton sur son épaule et un type en costume avec les cheveux d'un bleu azur incomparable. En somme, un équipage des plus diversifiés... Les quatorze personnes dégageaient des présences bien différentes, et leurs voix, bien que le maudit du zoan ne put les dissocier, semblaient également d'une diversité effarantes. Maintenant que les quatorze hors-la-loi étaient présentés, la suite, probablement plus intéressante, allait certainement survenir. L'explication de cette envie de les rencontrer. Le Shishibukai scruta l'autre capitaine, toujours en silence, et ce dernier prit donc la parole dans un coup de théâtre exceptionnel :

-Nous savons que vous luttez contre le Gouvernement pour instaurer une véritable justice. Nous suivons votre évolution depuis le départ. Nous aimerions donc vous aider. Nos épées, nos corps et nos capacités sont vôtres : disposez-en comme vous le souhaitez.

Surpris par une telle demande, Nakata ne réagit pas directement, se contenta d'écarquiller les paupières de stupéfaction tandis que son homologue mettait une main sur son cœur et s'inclinait légèrement, comme pour prouver le bien fondé de ses paroles. La chose était des plus déstabilisantes, à vrai dire, et le capitaine n'avait jamais fait face à une telle situation... Il se tourna un court instant en direction de ses compères, comme pour trouver du soutien dans leurs réactions.


CRÉDIT - FICHE


J'ai pas pu mettre tous les avatars des gens, ça aurait vite été le bordel. Le géant dont je parle brièvement, c'est Jay Kelireo (deuxième poste ici https://www.op-seken.com/t263-nakata-fenice-fiche-technique#6525 ) Le blond est Preston Humblet, juste en dessous.
Je coupe là parce que c'est déjà méga long ^^

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Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Jeu 3 Juil - 1:40

Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau.



Le garçon goûtait enfin de nouveau à une liberté dont il n’avait même pas conscience après, facilement, plusieurs jours enfermé dans les tréfonds de son propre corps. Il goûtait avec joie à la caresse du vent sur son visage et à la chaleur du soleil dont les rayons réchauffaient allègrement son corps à peine aussi bronzé que la moyenne des pirates. Malgré le changement temporaire de propriétaire, Kyoshiro n’avait en rien oublié de ce qui s’était passé et se rappelait de tout : sa rencontre avec l’équipage, le combat sur Graou island, l’attaque du sniper et l’annonce du décès de l’un des camarades des membres de l’équipage. Cependant, avant de rendre les rennes, le gardien avait, une fois encore, effectué un petit ménage derrière lui en s’assurant que le jeune garçon ne se rappelle pas de l’horrible mort du tireur, saigné à blanc sous ses yeux, tout simplement parce qu’il n’aurait pas été capable de supporter l’échec de laisser un homme mourir sous ses yeux…et la contradiction de la main tendue pour aider la meurtrière de cet homme. Non, décidément il ne pourrait ni comprendre ni accepter un tel geste qui allait presque à l’encontre d sa nature profonde et des valeurs qui étaient les siennes, voilà pourquoi le gardien existait : pour faire le ménage, purger son esprit jusqu’à n’en garder que l’acceptable.
C’est donc vêtu d’un pantalon noir assez sobre, d’une chemise grise assez classe, et d’une veste de costume qu’il gardait sous le bras, une tenue assez habillée et propre contrairement à d’habitude, que le jeune homme descendit du bateau et suivit le groupe en direction du lieu du rendez-vous, les mains rentrées dans ses poches et le regard se laissant aller au vagabondage.
Il aimait cela, se balader, vagabonder sans but et laisser son regard se perdre au milieu des rues et des foules…c’était dans ces moment-là qu’il réalisait vraiment à quel point la vie pouvait être simple et totalement dépourvue de problèmes et d’inquiétudes, à quel point il était facile de se vider la tête et de laisser ses pieds guider le reste de son corps jusqu’à un endroit inconnu que ses yeux se feraient un plaisir de découvrir. Bien sûr certains aimaient se complaire dans leur douleur, leur triste et ne considérait cet oubli temporaire des soucis que comme une fuite de la réalité et une simple preuve de couardise. Et alors ? C’était par couardise que l’esprit du jeune homme s’était fragmentée, c’était par couardise que l’esprit du jeune homme était drainée de toutes les choses négatives chaque jour, et c’était par couardise que les deux facettes de cet esprit étaient interverties lorsque Kyoshiro ne pouvait pas supporter la situation.
Quel était le problème à trouver une solution, une parade pour accepter la réalité et éviter de souffrir en même temps ? Il viendrait un temps où le bretteur serait capable de regarder la faucheuse dans les yeux et lui tenir tête effrontément, il viendrait un jour où la mort ainsi que la douleur et l’injustice ne l’effrayeraient plus au point que la présence du gardien ne serait plus nécessaire : mais en attendant ce même gardiens s’efforçait d’endurcir son maître un peu plus chaque jour, il s’efforçait de faire le sale boulot sans broncher car tel était son rôle, telle était la raison même de son existence.
C’est donc innocemment, un peu la tête en l’air, que le jeune homme suivit ses camarades jusqu’à ce qu’ils pénètrent enfin dans le hangar où la tension était palpable par tous…sauf Kyoshiro qui était bien trop curieux de dévisager toutes ces nouvelles personnes, curieux comme il était et totalement inconscient du fait que dévisager des gens pouvait les mettre mal à l’aise. Il ne pouvait pas vraiment réfréner sa curiosité et celle-là se manifesta particulièrement devant cette procession de nouvelles têtes toutes plus intéressantes les unes que les autres.
Ils étaient nombreux, c’était certain, cela forçait donc d’autant plus à forcer les uns et les autres à se montrer prudent car ils étaient désormais face à un groupe en supériorité numérique…cependant le jeune niais, vu son expression ahurie, ne sembla nullement inquiété par la situation et semblait potentiellement inconscient de la possibilité que toutes ces nouvelles têtes soient autant de nouveaux adversaires à combattre. La seule raison de son inconscience était simplement qu’il se disait que si deux personnes avaient pu pénétrer le bateau aussi discrètement, ces personnes auraient certainement pu finir le travail ou couler le navire et noyer son équipage.
S’ils avaient eu la possibilité du faire du mal à son nouvel équipage, plus tôt, pourquoi poser un rendez-vous pour une rencontre si c’était le véritable piège ? Cela n’avait pas du sens, ou du moins cela n’avait pas de sens pour l’esprit de l’éternel candide qui ne cherchait pas à comprendre toutes ces conspirations ou ces plans alambiqués et retors. Il se contentait du plus simple.
Bientôt le maître des lieux, l’hôte, finit par se présenter et proposa des sièges que le blond ne prit pas et que, de par le fait, son niais de bretteur ne prit pas non plus. Il aurait l’air de quel type de feignant si c’était le seul à oser s’assoir ? Non, il devait se montrer digne du capitaine et rester debout jusqu’au bout. Posant les yeux, tout d’abord, sur le sabre que l’hôte avait à la ceinture, le regard du jeune garçon se mit à briller de mille étoiles, à pétiller de curiosité lorsque le temps des présentations furent venues. Il y avait de tout : des hommes, des femmes, des femmes en armure, des grands bonhommes, des petits bonhommes avec des oreilles d’écureuil, des créatures engoncées dans d’étranges armures. C’était un spectacle dont le jeune homme ne put se passer jusqu’au moment où ce fut au tour de créature en armure à tête d’oiseau, ainsi qu’à son camarade étrange d’être présentés. L’un ne réagit pas du tout et l’autre grogna d’un air presque mécontent à l’évocation de son nom. Devant ce manque de réaction et de manière, le garçon ne put s’empêcher de lâcher un :

« Eh ben, ils n’ont pas l’air très aimables. »

S’en suivit un blanc et plusieurs personnes le fixèrent d’un regard assez peu satisfait. Pourquoi avoir lâché cela de la sorte ? Non, en fait il avait pensé cela mais, en voyant les regards se tourner vers lui, il se mit à avoir un horrible doute. Sa bouche avait-elle été plus bavarde que ses pensées ? Cherchant presque du réconfort dans les yeux de ses camarades, il se tourna vers yeux et, se fendant d’un sourire presque gêné, leur demanda confirmation par un :

« Je l’ai pensé tout haut, c’est ça ? »

Feignant une toux discrète pour passer à autre chose, en voilà un changement de sujet discret, le garçon écouta le resta du discours de l’hôte jusqu’à ce que celui-ci en vienne à la conclusion et la raison de ce rendez-vous. Il proposa de mettre ses services ainsi que ceux de ses camarades au service du jeune capitaine qui, de toute évidence et vu l’expression qu’il arborait, ne s’attendait pas à cela et était aussi surpris que son compagnon bretteur. Le capitaine se tourna vers ses compagnons, comme s’il espérait du soutien ou une réponse à donner à l’hôte de cette réunion mais, avec sa simplicité naturelle et presque légendaire, Kyoshiro se contenta de lui répondre :

« Toute aide est bonne à prendre, non ? Et puis ils ont un homme écureuil et un autre gars vachement grand, ils ne doivent pas être des mauvais bougres. »

Quoi ? Oui c’était une conclusion assez tirée par les cheveux tout autant que risquée, mais si des êtres aussi disparates et uniques avaient bien voulu se réunir et collaborer avec l’hôte des lieux, cela voulait bien dire qu’il était respecté par ces hommes et ces femmes. Le respect était quelque chose de différent que la simple peur ou intimidation qui naissait des tyrans et des brutes. Cet homme-là semblait…passionné ou du moins était-ce ce que sa posture et ses gestes tendaient à montrer, il ne devait pas être un mauvais bougre si des gens aussi uniques au monde s’étaient réunis autour de lui. Vraiment pas.

Tadake Kyoshiro
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Méliandre DeVitto
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Jeu 3 Juil - 10:52
« Vivre, c'est lutter contre les démons du cœur et du cerveau. »
Tengoku no Seigi



Le monstre continuait de me tirer à la suite des autres alors que la nausée me montait de plus en plus, je ne supportais plus ces îles où il faisait beau. Je rêvais secrètement de retourner me perdre dans le fin fond d'une des grottes de Drum là où le soleil ne perçait que rarement les nuages, là où la nuit se faisait bien plus noire et bien plus longue. Là où je n'aurais pas l'impression de n'être que l'ombre de moi-même. Mais ce rêve était une fois de plus chimérique pour la simple et bonne raison que mon corps serait en paix mais pas mon esprit, ses souvenirs étaient bien plus présents là-bas qu'ils ne pouvaient l'être sur n'importe quelle autre île de Grand Line ou même n'importe où dans ce monde.
Nous ne tardèrent pas à arriver au lieu du rendez-vous, lorsque nous pénétrions à l'intérieur je balayais d'un coup d'oeil rapide l'ensemble du hangar, un peu plus d'une dizaine de personnes dont les deux venues à notre rencontre. Ils nous entouraient, je n'aimais pas ça, je n'étais pas tranquille loin de là, mes muscles se tendirent sous le tissu recouvrant mon corps. J'avais l'impression d'être retournée des années en arrière sentant leur propre regard glisser sur notre petit groupe, je retrouvais cette mauvaise impression d'être épiée, dévisagée, comme un animal en cage... Je sentais la colère monter, je sentais de nouveau se sentiment meurtrier, cette aura des plus malsaines se dévoiler. Il m'avait il y a de cela plusieurs mois prédit que je retrouverais le calme, que je ne ressentirais plus rien, pourtant encore au jour d'aujourd'hui j'avais l'impression que toutes mes émotions bonnes ou mauvaises n'avaient fait que s'intensifier, que s'amplifier encore plus.

Et puis vint le moment où leur fameux « leader » apparu à mes yeux, ce sourire, cette attitude, non définitivement je ne l'aimais pas, aucun d'entre eux, lui peut être même encore moins, il semblait vouloir nous montrer qu'il ne possédait que de bon sentiments à notre égard et pourtant cet élan de sympathie si j'ose dire ne m'inspirait rien qui vaille. J'avais toujours en moi ce mauvais pressentiment, ce je ne sais quoi qui me hurlait à travers tout mon être qu'avec cette rencontre une fois de plus quelque chose allait arriver, quelque chose de mauvais.
Alors qu'Ysalis s'approchait un peu plus de Nakata pour mieux observer ceux que l'inconnu nous présentait je l'attrapais par la capuche de son haut et la tirais vers moi dans un geste protecteur sans réellement comprendre moi-même pourquoi diable j'agissais ainsi, mais pour le moment l'heure n'était pas aux interrogations sur mon comportement des plus douteux de ces derniers jours.
Les présentations dont je n'avais que faire s'éternisaient de plus en plus, je ne jetais pas le moindre coup d'oeil sur chaque personne énumérée je m'en foutais royalement pour tout dire, mon regard ne quittait en rien l'homme parlant.

Mon regard méfiant fut cependant arraché à la fixation de l'individu par une phrase des plus incongrue. Pas l'air très aimables ? Je soulevais un sourcil alors que je me tournais vers Kyoshiro, qu'est ce qui pouvait bien lui passer par la tête pour dire quelque chose d'aussi... stupide aussi haut ? Ysalis explosa de rire en l'entendant finir par demander si il avait pensé un peu trop fort, excédée par ce rire d'enfant cristallin qui semblait me percer les tympans tant j'avais mal au crâne que je déposais ma main sur sa bouche la laissant ainsi tomber dans le sommeil par la même occasion. Je la rattrapais par l'épaule alors que son corps allait finir par heurter le sol tout en laissant échapper un soupire :

« Non... tu crois ? »

Tout ce qui sorti de sa bouche après que l'inconnu ait proposé une sorte d'alliance à Blondie me donna envie d'endormir le bretteur tout comme je venais de le faire avec la sale môme. Est ce qu'il s'écoutait seulement parler ? Comme si il était possible de se fier à l'apparence d'une personne pour savoir si elle était ou non digne de confiance. Je commençais sérieusement à me demander si il s'agissait bel et bien de la même personne que celle qui nous avait rejoint sur Graou Island. Je le regardais d'un drôle d'air ne sachant pas trop si pour le coup il fallait rire ou pleurer. Nous venions probablement de trouver quelqu'un d'encore plus utopiste ou croyant stupidement en la race humaine que Nakata...
Je poussais un énième soupire tout en attendant la réponse du Phœnix que je savais déjà par avance positive, après tout comment aurait il pu en être différent venant de lui ?


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Une fois arrivés sur Area Eleven, nous nous dirigeâmes en direction des nombreux hangars très proche du port où nous venions d’accoster. Les deux jeunes femmes avaient précisé le numéro sept. Ce fut donc le hangar portant cette indication que Nakata ouvrit, laissant place à une pièce sombre, toutefois légèrement illuminée par quelques chandeliers disposés un peu partout. A l’intérieur, une dizaine d’hommes et femmes, nous regardant fixement. On pouvait y reconnaître la sirène, dans son bac de verre, et la jeune ninja, non loin d’elle. Les accompagnant, un grand blond baraqué, un homme gigantesque d’au moins trois mètres de haut, un homme aux cheveux longs et sombres assit sur un fauteuil apparemment confortable, et bien d’autres encore. Celui sur le fauteuil prit rapidement la parole, s’annonçant comme étant le Capitaine d’un certain équipage : Echileon Kernoza. Il s’agissait donc de celui dont les filles nous avaient parlé. A première vue, il me semblait bien trop diplomate, trop respectueux, pour être digne de confiance. Mais après tout, le choix appartenait à Nakata de les écouter et de les croire, ou non. Restant donc silencieux, je les observais de fond en comble, essayant de déceler une quelconque capacité particulière.

Apparemment, d’après les dires de ce même Capitaine, deux équipages étaient actuellement réunis dans cette grande pièce. Les Arashi Drake, et les Shinsei Ame. Que pouvaient-ils bien nous vouloir, concrètement ? Utiliser leur supériorité numérique contre nous ? Cela pouvait se révéler dangereux s’ils savaient se battre.

Tous les combattants présentés, le premier Capitaine, le seul à parler depuis le début en réalité, continua. Il était donc venu le temps de nous expliquer la raison de cette rencontre. Ainsi, cet homme expliqua que l’évolution des Tengoku no Seigi était suivie depuis leur départ. Pour le coup, ils agissaient presque comme des espions.. Ou bien des groupies. Mais ce n’était pas le plus impressionnant. En effet, les quatorze forbans souhaitaient rejoindre l’équipage, offrant toutes leurs capacités à notre Capitaine, et ce jusqu’à leur dernier souffle. Je n’en revenais pas.. Moi qui croyais que tous ces gens voulaient nous faire la peau, ou quelque chose dans le genre. En fait, c’était tout le contraire. Mon silence se faisait de plus en plus fort, ne sachant quels mots prononcer face à une telle nouvelle.

« … Qu’est-ce qu’on fait, Capitaine ? »


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Dim 6 Juil - 17:26

« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. » Matsub10
My Immortal by Evanescence on Grooveshark


« Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
PV Tengoku no Seigi

Les réactions de son équipages furent encore plus disparates et hétérogènes qu'il ne l'aurait craint : alors que Méliandre, comme à son habitude, semblait prendre un malin plaisir à agir avec une méfiance à outrance, sa désapprobation passant seulement par son regard, Kyoshiro, comme animé d'une certaine naïveté, probablement ce qu'il avait expliqué à Nakata sur Graou Island, déclara qu'obtenir des alliés était toujours une bonne chose. Sur ce plan-là, le blondinet ne pouvait qu'être d'accord avec lui, a fortiori quand il considérait douloureusement qu'il leur restait un chemin assez conséquent à parcourir et qu'il ne pourrait pas tous les défendre éternellement. L'union fait la force, comme le dit l'adage, et être aidé par deux capitaines manifestement compétents et expérimentés ne pourrait jamais vraiment faire de mal. Ceci étant, il était vrai également que la vampire avait raison de se méfier : un coup en traître pouvait toujours arriver, et il était plus facile d'abattre un Shishibukai et son équipage s'ils ne considéraient pas la menace comme telle, au final... Outre ces deux réactions aux antipodes l'une de l'autre, Samson ajouta également son avis, au moins aussi surpris et désarçonné que son capitaine lui même à qui il demanda ce qu'ils devaient faire dans cette situation. Alidia et Namusa, qui accompagnaient le duo, ne savaient manifestement pas trop quoi dire non plus : si Alidia, en tout cas, semblait plutôt pessimiste à la manière de la DeVitto, Namusa, qui s'était incrusté dans l'équipage telle une mite dans un vêtement, ne pouvait qu'être optimiste quand à leur honnêteté et leur envie d'aider. Au final, et compte tenu de ces avis contradictoires, le leader de Tengoku no Seigi n'avait guère d'autre possibilité que celle de trancher, à lui seul. Il poussa donc un léger soupir et parcourut l'assemblée du regard, le silence et la pression augmentant d'un cran. Il y voyait là un groupe de combattants émérite, c'était une certitude. Si ces quatorze pirates les trahissaient à un moment opportun, les chances de victoire du Fenice et de ses camarades étaient quasiment nulles... A contrario, là où le Phoenix et ses nakamas pourraient avoir du mal à affronter tout un équipage de Yonkou, composé parfois de milliers de guerriers, tripler leur effectif d'un seul coup ne ferait probablement pas de mal. Alors ? La sécurité, ou la puissance brute ? Véritable âne de Buridan, le musicien resta muet un court instant, ne sachant que répondre. Toutefois, lorsqu'il jeta un ultime regard à Kernoza, il prit sa décision.

-Je refuse.

Si la surprise pourrait être à son comble chez les membres de Tengoku no Seigi, elle apparaissait finalement comme plutôt logique dans l'esprit du jeune combattant : ce dernier ayant perdu Hato récemment et n'ayant plus de contact avec Holly depuis quelques jours, il n'avait réellement pas envie de mettre en danger le reste de ses compères, quand bien même un appui militaire serait une excellente chose. Néanmoins Kernoza ne s'énerva pas, et resta calme et sérieux avant de répondre avec un léger sourire amusé, quoique déçu :

-Je comprends. C'est dommage. Ceci étant, j'ai malgré tout quelque chose à vous offrir. Je crois en ce bien fondé de votre quête. C'est pour cela que Jeck, Jay et Preston notamment ont travaillé à vous créer un nouveau navire. J'espère que vous l'accepterez.

Nakata fut encore plus désarçonné par cette offre subite et gracieuse que par la demande de les aider, un petit peu plus tôt. Il regarda les membres des deux équipages face à lui, subissant un soudain mélange d'incompréhension et de gratitude. Ces types étaient peut-être moins dangereux qu'il ne l'avait pensé, au départ... Mais il était trop tôt pour penser cela. Encore trop tôt. Avant toute chose, il fallait que le blondinet se renseigne sur le navire en question. Et puis, comment avaient-ils su que le MOT avait besoin d'être changé ? Certes, ça ne devait pas être difficile à savoir, étant donné qu'il avait parcouru un certain nombre de mers et essuyé un certain nombre de batailles, mais tout de même... D'autant plus que la sirène et la demoiselle discrète avaient pu s'en rendre compte auparavant. Cette fois-ci, c'est en tout cas sans la concertation de ses camarades que le Shishibukai décidant de prendre la parole :

-Il est vrai qu'il nous faudrait un nouveau navire, mais... J'espère que vous comprendrez que la méfiance est de mise.

Kernoza hocha la tête une fois de plus, toujours aussi diplomate. Il cherchait manifestement à mettre Tengoku no Seigi dans de bonnes dispositions. C'est dans cette optique qu'il prit la parole à nouveau :

-Mes camarades et moi-même allons vous le faire visiter, si vous le souhaitez. Si certains de vos membres préfèrent demeurer ici avec Danaé et les autres, ils le peuvent.

Le Fenice se tourna alors aussitôt en direction de Méliandre. Non pas qu'il voulait qu'elle reste ici, au contraire : il souhaitait qu'il l'accompagne jusqu'à ce navire pour juger du travail réalisé sur le bâtiment qu'ils voulaient leur offrir. Etant donné qu'elle était la navigatrice de Tengoku no Seigi, c'était à elle de vérifier si tout était de bonne qualité et si elle pourrait porter ce navire jusqu'à des mers encore plus tumultueuses... C'est suite à cela que le Phoenix rétorqua, inclinant légèrement la tête en signe de respect autant qu'en signe de remerciement :

-Je vous remercie de votre aide. J'accepte de visiter ce navire.

Restait à savoir qui venait et qui resterait.


CRÉDIT - FICHE


Dernier poste pour moi, en principe. /o/

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Lun 7 Juil - 2:06

Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau.



Même s’il essayait de faire toujours bonne impression auprès des personnes qu’il ne connaissaient pas, le jeune homme savait que sa spontanéité et son aspect candide pouvaient fausser la donne et le faire apparaître comme un simple crétin ignorant et simplet, mais que voulez-vous ? Il ne faisait pas toujours attention à ce qu’il disait et n’était pas toujours conscient qu’une phrase pouvait être interprétée de la mauvaise façon et pouvait finir par être blessante. Il était nature, brut de pomme comme diraient certains et était trop spontané pour son propre bien mais c’était cette facette-là que son gardien avait choisi de conserver car c’était ce qui se rapprochait le plus de sa véritable personne, son moi véritable, celui qui était là avant que la scission ne se fasse. Il avait donc parlé trop vite, ses mots avaient dépassé sa pensée et le silence qui suivit ne manqua pas de lui faire remarquer le malaise qu’il venait de créer, lui rappelant qu’il devrait vraiment modérer ou oublier sa sale habitude de dire tout ce qui lui passait par la tête. Si cela pouvait être mignon ou charmant selon les situations, dans une situation aussi complexe et obscure que celle-ci la prudence était de mise, il fallait pouvoir prendre des gants et choisir ses mots avec attention pour ne pas froisser ces personnes et se faire de nouveaux ennemis.

Revenant à la situation et ignorant royalement la suceuse de sang, n’étant pas assez stupide pour ne pas comprendre le sarcasme, le garçon écouta l’avis mitigé du reste de l’équipage dont certains membres hésitaient clairement à faire confiance à des étrangers et à combattre à leurs côtés sans se poser de question. Même s’il avait tendance à donner facilement sa confiance et à trop aisément pardonner, le candide comprenait que certaines personnes pouvaient être un peu plus sceptiques et réticentes à se faire d’autres alliés. Ce genre de relation se construisait généralement sur la durée, en traversant de dures épreuves ensemble, il était donc assez utopiste de penser pouvoir devenir frères d’armes en un claquement de doigts. Cela prenait du temps et, actuellement, le capitaine ne semblait pas prêt à leur en accorder. Ce fut en tout cas ce qui ressortit de son refus de s’allier à ces personnes, refus qui fit naître une certaine surprise sur le visage du jeune homme.
S’il s’attendait à ce que certaines personnes, dont les membres les plus grognons entassés derrière, réagissent très mal à ce refus, Kyoshiro fut aussi soulagé qu’agréablement surpris de voir que l’hôte de ces lieux prenait la chose assez bien et proposait même d’offrir à l’équipage un nouveau navire. Décidément cet homme-là était sympathique et, dans un avenir prochain, peut-être que le capitaine finirait par recourir à ses services, non ? Ce serait bien la suite logique.

Un nouveau navire ? Bien qu’il n’ait que peu d’expérience dans la navigation d’un aussi gros bateau, le jeune homme pensait que le navire actuel pouvait encore tenir bien longtemps et qu’un tel changement n’avait pas lieu d’être, mais qui était-il pour remettre en cause la décision du capitaine s’il décidait de visiter le bateau ? C’était son navire, il le connaissait bien mieux que le niais, si changer de navire était sa décision alors Kyoshiro l’accueillerait avec respect et déférence.
Partant donc pour une petite visite du navire, le capitaine était sans doute ouvert à la compagnie de ses compagnons pour une telle visite, cependant le jeune homme désirait rester ici et apprendre à connaître ces hommes et ces femmes. Qui sait ? En laissant son regard vagabonder aux alentours peut-être finirait-il pas trouver quelque chose d’intéressant, peut-être que ces individus auraient des histoires intéressantes à lui raconter. Avec un léger signe de tête il s’avança jusqu’à un des sièges installés là et, s’enfonçant dedans, il lança à son capitaine :

« Je pense que je vais rester ici un peu, si ça ne vous gêne pas. »


Tadake Kyoshiro
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Méliandre DeVitto
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Lun 7 Juil - 15:10
« Vivre, c'est lutter contre les démons du cœur et du cerveau. »
Tengoku no Seigi



Alors que Blondie annonçait qu'il refusait l'aide de Kernoza je relâchais Ysalis plus que surprise et la môme s'écrasa au sol ronflant toujours. Y avait il eu un court circuit dans son cerveau ? Non y avait un problème là, y avait un truc qui tournait pas rond, pas d'autre solution non, pas possible qu'il n'accepte pas à bras ouvert ce qui lui était proposé... Ou alors... Non j'avais vraiment du mal à croire qu'il puisse pour une fois agir de façon censée...
L'autre me paru encore plus insensé et fou que Nakata, il acceptait comme si tout cela était normal cela ne semblait même pas le chagriner un temps soit peu et il souhaitait tout de même nous faire un cadeau ? Non décidément ma méfiance ne faisait que grandir de plus en plus tout comme le mauvais pressentiment qui accompagné cette île à mes yeux...
Et quel cadeau ! Un nouveau navire ! Mon visage prit une moue agacée, certes le M.O.T était en piteux état mais je n'avais absolument pas envie que l'on me change mon navire. Il était mon bébé, la seule chose qu'il me restait de ce temps passé, de ce temps où il me semblait encore pouvoir entrapercevoir une lueur au fond des ténèbres grandissant, il était la seule et unique chose m'empêchant encore de sombrer totalement.... Ma main effleura le bandeau blanc accroché à ma cuisse alors que je fixais le capitaine tout en attendant la réponse de Nakata.

Mes sourcils se froncèrent lorsqu'il accepta, finalement il n'était peut être pas aussi censé que j'avais pu le croire quelques secondes auparavant, accepter quelque chose d'aussi important qu'un navire d'une personne totalement inconnue... Je n'étais pas spécialement pour... Voir même pas du tout.
Ce que je craignais plus ou moins se produit, sans dire mot le blond c'était tourné vers moi comme pour m'inciter à le suivre.
Je laissais échapper un petit grognement s'apparentant à un oui pas très motivé et me baissais pour ramasser la gamine avant de la jeter comme un paquet de linge sale sur mon épaule.
Visiblement les autres n'avaient pas l'air d'être de la partie, mais peu importait. Allons donc voir cette « chose »...

« Bon allons voir ce truc mais si il ne convient pas il est hors de question que j'abandonne le M.O.T, et puis même si il est bon, je ne le laisserais pas dans ce port même si tu ne veux plus de lui. Il est la seule chose qu'il nous reste réellement. »

Je ne jetais pas le moindre regard aux autres et me tournais vers la sortie attendant que ceux venant se bouge. Ils n'avaient dans tous les cas pas intérêt à bouger le moindre petit doigt ou de se montrer d'une quelconque manière menaçant car une chose était sûre et certaine je ne leur ferais pas le moindre cadeau. Je ne connaissais certes rien à leur puissance et même si il fallait que je crève aujourd'hui, je ne crèverai pas sans en emmener avec moi de l'autre côté...


« L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle. »
Code by AMIANTE

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[22:08:36] Zeke Lundren : Méli reine des amazones martiennes sanguinaire ''comme elle est féminine dans ce bain de sang *0* ''


« There's something wrong with me, and I hear it in the way you say no really it's okay, you say there's something wrong with me I know so go away ... »
Redsky
Méliandre DeVitto
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