Que de gaieté. Le sourire accroché aux lèvres, je me demandais bien si mon " choix " était le bon. Des dires m'ont guidés vers cette île nommée : Isshima-je-sais-plus-quoi. De ce que j'en avais entendu, cette île est un paradis nudiste. Oh, bien entendu, me mettre nu devant mon publique n'est guère dérangeant, cependant, je ne comptais pas participer à cette petite mascarade, non. J'avais plutôt pour idée de conquérir l'île et en faire mon principal chapiteau. Rien que cette idée me faisait jouir intérieurement. Levant les yeux au ciel, j'admirais le temps magnifique qu'il faisait. Le ciel était bleu et ne possédait aucun nuages, bref, vous l'aurez deviné, c'est le genre de climat que je préfère. Respirant l'odeur fraîche de la brise marine, je voyais déjà au loin l'île se dessiner. Celle-ci ressemble plus à une gigantesque forêt au loin et d'ailleurs, je ne distingue rien de plus que des arbres. J'avais été prévenu des spécificité de cette dernière, à savoir : un village composé de multitudes de "tentes" autour d'une plus grande étant celle du chef, puis non loin de ce village, une petite base marine, bien que vu les coutumes de cette partie de terre en mer, peu s'aventurent hors de leurs habits. Quel dommage...

Les heures défilaient et finalement, j'arrivais à bon port. M'apprêtant à descendre, je remarquais un bon nombre de personnes qui formaient comme un barrage. Pas possible de quitter le port sans être accosté. Ces personnes semblaient natives de l'île. Poussant un profond soupire, je commence donc à me décider et sortir de ma cachette. Marchant sur le pont, pour me diriger vers la passerelle puis finalement mettre les pieds à terre, je suis un petit groupe de marchands qui m'ont amenés ici. Approchant du barrage qui nous ordonne de nous déshabiller pour mieux pouvoir visiter l'île, je laisse mes collègues abdiquer, tandis que tranquillement, il arrive mon tour.

" Déshabillez vous s'il vous plait. "
" Huhu... Je crains que.. Non."
" Dans ce cas, l'entrée de l'île vous est formellement interdite monsieur."
" ... On me refuse l'entrée de ma propre île ?"
" Pardon ? "

Ni une ni deux, je mis une droite fulgurante à la personne qui me refusait le passage. Ce coup qui le mit sans mal à terre affolait ses compagnons et y compris les miens. Des armes primitives sortaient de nul part et me menaçaient. Des lances avec un bout métallique, des lames en tout genre, ces primates pensaient-ils me faire peur avec ça ? Même un membre pénien bien dressé m'aurait plus fait peur que ça. Mettant un délicieux sourire sur mes lèvres, je vins appuyer mon index sur le bout d'une lance et j'appuyais jusqu'à ce qu'une goutte de sang se mette à perler.

" Navré... Mais avec moi, il en faudra bien plus que ces moyens primaires... Lâchez donc ceci..."

Ajoutant le mot à la parole, je fis en sorte d'appliquer un champs magnétique vers le sol, ce qui avais pour principal effet de faire pointer leurs armes sur le sol, au point de s'y planter. Profitant de la distraction et de l'étonnement général, mon corps bondit sur certaines personnes et les coups se mirent à pleuvoir. Petit à petit, ces gens tombaient comme de simples chateaux de cartes mal construits. Les six hommes qui formaient le barrage étaient désormais K.O, et les quatre autres personnes que je jugeais comme étant des " témoins ", ils rampaient au sol en train de se demander le pourquoi du comment. Pour ma part, intact à l'exception d'une joue qui gonflait légèrement à cause d'une droite reçu malencontreusement, je souriais toujours comme un " demeuré " selon des dires.
Respirant l'odeur de la victoire qui annonçait une suite de petits coups du genre pour gagner le contrôle de cette île. Bref, pour l'heure, maintenant que j'avais gagné un droit de marcher ici, je me devais aller vers mon prochain objectif : parler aux responsables de cette île et non les responsables de la sécurité. Joyeusement, j'enclenchais le pas et me mis à suivre un petit sentier de terre.

Au passage, je me demandais si ma chère " amie " allait se décider à me rejoindre. Ce serais tellement mieux de pouvoir obtenir cette île grâce à elle. Notre victoire n'en serait que plus spectaculaire. Après tout, un magicien accompagné d'un dragon... ça fait son effet non ?

L'ordre qui était établis ici allait être chamboulé par ma simple personne. Je ne comptais pas laisser l'île couler à des jours heureux. Du moins, pas comme ils le font maintenant. Non, je rêvais déjà de ce que j'allais faire ici quand j'aurais conquis cette île. Un cirque géant où je pourrais me produire, je ferais construire un édifice à mon image simplement pour prouver ma grandeur et surtout, je ferais de cette île un refuge parfait pour les gens comme moi. Pas question de prendre l'île et la laisser libre d'accès à n'importe qui. Ma notoriété ne va en être que plus agrandie et tout le monde sera obligé de me reconnaitre comme le plus grand homme de ces blues avant de retourner conquérir Grand Line. Madoka attendra, tant pis... En parlant de cette dernière, peut-être devrais-je la prévenir ? Oh oui... Bonne idée.

" Ring ring ring ... Ring ring ring ... Ring ring ring ... Ring ring ring ... Gotcha ! "
" Hm ? "
" Madochoutte ?"
" ... Crétin. Où es tu ?"
" Une île. Mon île."
" Hm ? Qu'est-ce que tu fais ? "
" Je m'approprie une île... "
" Où exactement ? "
" West Blue."
" Tu es retourné là-bas ? En me laissant depuis cette histoire avec l'autre meuf ? Du coup, que fais-tu ? Tu es avec elle ? Ou bien libre comme l'air ?"
" Question idiote ma chère... Libre comme l'air, enfin, pas totalement car je te rappel que nous sommes complices."
" ... Andouille. Bref, fait moi signe quand tu te décides à me retrouver."

Et hop... Conversation terminée. Amusé, je range mon appareil et me concentre de plus belle sur le chemin à suivre. Peu de monde se retrouve sur ce sentier, comme si les gens étaient concentrés au village ou au Q.G de la marine. Silencieusement, j'avance et gagne du terrain jusqu'à ce que des " murs " formés de grands piques en bois se font voir. Sans doute le village. Approchant dangereusement de l'entrée, je remarque deux belles muses nues à l'entrée du village et deux hommes tout aussi dévoilés que leurs compagnes. Oh ? Des gardes ? J'en suis étonné. Quasiment tout autant qu'eux quand ils me voient encore habillé. Sourire aux lèvres, je continue ma marche jusqu'à arriver à leurs hauteurs et comme si de rien étais, je passe au travers avec un certain culot. Bien entendu, les choses ne sont pas aussi simples, ils ne me laissent pas entrer comme dans un moulin.
Interpellé de la manière la plus polis qui soit - à mon plus grand étonnement - je m'arrête et me retourne pour répondre à leurs questions. Ce que je veux ? Mais voyons... C'est simple pourtant :

" Je viens voir le maître ou maîtresse des lieux... J'ai à discuter avec elle."

Cependant, les rabats-joies qu'ils sont m'informent qu'elle est occupée. Une femme au pouvoir ? Voilà que des commentaires machos me viennent en tête, mais je me retiens de les dire. Soupirant de lassitude, je laisse supposer que bien entendu, il est impossible de la faire changer d'avis et comble de tout ça, ces gens me confirment mes suppositions. Merde alors... C'est là que l'idée lumineuse voit le jour. Si son attention est monopolisée par quelqu'un ou autre chose, alors, je me dois de regagner cette attention et pour cela, il n'y a pas quarante façons de le faire.

Faisant face aux personnes qui m'avaient demandés de rester là un petit moment, je lève doucement mes mains et je semble me concentrer. Petit à petit, dans les huttes derrière moi et dans les alentours, des choses semblent se manifester. Tout les objets métalliques sont attirés à moi et j'en rassemble un grand nombre au dessus de nous. Des lances, des lames simples, des objets classiques, il y a de tout et surtout... de quoi faire mal. Sourire carnassier aux lèvres, je fixe mes compagnons de discussion. Ceux-ci intrigués pour ne pas dire terrifiés, je souris en coin et me contente de dire d'une voix normale, comme si rien ne se passait.

" Ais-je toute votre attention ? "

Ne semblant pas adepte des conflits, ils se font assez soumis dans la seconde qui suis. M'écoutant attentivement, ils me demandent ce que je veux clairement et moi, je ne perds pas une seconde pour répondre chaleureusement.

" Je veux une entrevue avec votre reine ou je ne sais quoi. Immédiatement. Ou bien... Je pense que je vais m'amuser à trouver vos huttes une à une et nous verrons si les gens dedans passent au travers des lames kr kr kr ... Ce que je n'aimerais pas à vrai dire."

Se faisant, ils partaient en direction de la hutte principale et pour ma part, je me mis à avancer vers celle-ci après quelques minutes d'attente. Ma patience touchait vite à sa fin et je trouvais cela louche... Bref, poussant ce qui servais de " porte ", je me fichais d'outrer x ou y personne.

" Bonjour, est-il possible de discuter ? "

Dans la hutte plus que spacieuse, il y avait une belle troupe de femmes. Toutes nues, je ne pouvais me décrocher de quelques formes généreuses, mais malheureusement, ce n'était pas suffisant pour me faire oublier mon objectif. Ainsi donc, ne me faisais pas prier, je vins donc à former une sorte de " trône " en collant les objets que j'avais récolté et ce trône de fer me servait d'endroit où m'asseoir face à la responsable de ce village et ses conseillères.

" Bien... Peut-on commencer la réunion ? "

Fièrement installé comme un roi que je m'improvisais, j'admirais les douces créatures face à moi. Une femme semblant être la reine accompagnée d'environ six personnes faisant sans doute les conseillères et nouvelles prétendantes. Bien assis dans mon siège de métal, je me mis à sortir des cartes de mes manches et comme si je me préparais à une partie de carte, je me mis à les mélanger en douceur. Les demoiselles face à moi ayant tout type d'âge, allant de la jeune d'environ dix-huit ans à la vieille de quarante, semblaient étonnés et abasourdie d'une telle intrusion. Loin de me douter des renforts qu'elles avaient demandés, je me comportais en bon prince qui entre dans sa nouvelle demeure.

" Bien... Je me présente. Ayato Akuma. "
" Nous nous fichons de savoir qui vous êtes. Nous ne voulons nullement une guerre inutile, il n'y a rien à tirer de nous. Et malgré que ce lieu soit ' nudiste ' pour les plus simples d'esprit, nous refusons de devenir des catins ou objets sexuels. "

Histoire de la calmer et la faire descendre de ses grands cheveux, je levais un index qui fit propulser une carte en métal dans une lance se tenant proche de ces femmes. Sans mal, la carte pénétra le bois comme si je venais de lancer une lame très bien aiguisée. Prenant un air sérieux, je redressais mon regard pour alors me faire assez clair.

" Je ne viens pas pour faire un massacre, ou simplement vous asservir comme de vulgaires esclaves. Non... Je viens pour réclamer ces lieux, sans vous en chasser."
" Qui êtes vous donc pour réclamer de la sorte ? "
" Ayato Akuma. Le magicien voyons..."

Elles étaient sceptiques. Encore des gens qui ne connaissent pas mon nom et mon art si extraordinaire. Soupirant de lassitude, lâchant mes cartes qui se mirent à léviter en douce, je joignais mes mains pour alors poser mon menton sur le dos de mes mains. Pensif, je regardais ces femmes avec un air sournois et un brin pervers, car malgré tout, il est purement humain d'imaginer des choses quand on a un plein de corps dénudés face à soit. Qui n'aurait pas une simple " pulsion " ? Malgré mon côté spécial, je reste un homme et elles... des femmes. Bref, revenant à moi, me léchant les lèvres, je me remis à parler histoire de continuer ces négociations.;

" Voilà ce que je demande. Une entière disposition de l'île. JE deviens le nouveau chef de l'île et vous me laissez faire mon business tranquillement. En échange d'une petite contribution de votre part, vous vivez libre, comme vous le désirez, avec pour seule exception que moi et mes possibles amis n'auront pas pour obligations de se déshabiller. A vrai dire, je veux que tout les grands de cette île aient le choix. Je pense avoir fait le tour."
" Comment osez vous ? Nous n'avons pas dit que nous acceptons de parlementer avec vous !!! Partez et ne revenez pas !!! "

La discussion semblait bouché. Cependant, malgré leurs armes à portée, aucune ne semblaient avoir l'envie de se battre ou user de celles-ci. Se pourraient-ils qu'elles soient pacifiques ou très peu disposées à se battre ? Rigolant sur le coup, je me décidais à être plus clair en devenant toujours aussi sérieux, au point d'être un peu froid ce coup-ci.

" Dans ce cas, dois-je mettre à feu et à sang ce village pour qu'on me prenne au sérieux ? Non... Non... Ce n'est pas mon genre. Mais si vous me forcez, je me verrais dans l'obligation de passer la frontière que je m'impose. "
" Goujat... Vous n'avez guère le droit de nous menacer de la sor..."

Pas le temps de finir sa phrase qu'une carte avait volée vers sa joue, laissant sur celle-ci une fine marque rouge. Perçant la hutte au passage, je la fixais droit dans les yeux. Cette fois, terminé les négociations gentilles, bonjour l'Ayato Akuma de mauvais poil, comme si l'on avais critiquer son art.

" Je crois que ma patience à atteint ses limites... "

Me levant de mon siège, je m'apprêtais à m'énerver, mais voilà qu'une sorte de haut-parleur raisonne. Des forces de la marine ? Souriant en coin, je regarde ces femmes qui ont donc appelés des renforts ? Amusant...

" Ne bougez pas Mesdames... Je reviens..."

D'un pas lent et las, je m'occupe de quitter la hutte principale pour alors faire face à une trentaine d'hommes tous aussi nus les uns que les autres. Armés de fusils et d'objets en tout genre, je me rends compte que comme toujours, ils ne font pas abstraction du métal... Pathétique.

" Rendez-vous, vous êtes en sous nombre."
" ... Mais avez joie."

Bien... Me voilà donc interrompu dans mes " négociations ". S'il y a bien une chose que je déteste, c'est bien cela, ne pas pouvoir terminer de parler. Soupirant de lassitude, je me contente donc de jouer la carte de l'indifférence et sortir dehors en faisant genre que je me rendais. Bien entendu, ces hommes ne m'impressionnent pas à vrai dire. Bien au contraire, leurs tenues de verre de terre me fait plus rire qu'autre chose. Sans tourner dans le sexuel directement, en voyant certaines tailles de membres, je me demande comment ils font pour satisfaire qui que ce soit. Je m'en marre presque tant la question est ridicule en soit. Me tenant en joue, ces hommes pensent maîtriser la situation, mais ils ne font que faire une erreur de plu dans leurs misérables vies. Du métal contre moi, c'est juste me donner plus de matière pour les vaincre, mais visiblement, mes adversaires n'ont pas l'idée de faire transmettre le message comme quoi je suis un utilisateur de fruit du démon et que le métal n'est pas très efficace contre moi. Ou alors, seuls les hauts-gradés gardent ces informations pour eux et laissent les sous fifres se faire défoncer...

Quoi qu'il en soit, devant moi, j'ai droit à une belle bande de bras-cassés. Sourire aux lèvres, je laisse leurs menaces me faire ni chaud ni froid. Au nombre de trente, ils pensent pouvoir m'arrêter ? Certes, le nombre joue dans certaines batailles, mais là... Ce n'est pas en leur gloire. Gardant mon sourire narquois et parfois inquiétant sur mes lèvres, je patiente doucement jusqu'à en avoir marre d'être visiblement en mauvaise posture.

" Bon... Arrêtons de jouer. "

Ajoutant le geste à la parole, je suis le premier à agir dans cette première offensive de la journée. De la hutte surgit six cartes que je lance vers les marines en formation de " V ". Comme une patrouille organisée, les cartes foncent sur les ennemis et suivent mes ordres donnés par mon bras. Tel un chef d'orchestre, je dirige mes cartes qui tranchent plus ou moins sérieusement certaines personnes. Ceux qui ne sont pas visés directement tirent, mais malheureusement, à peine ma main est-elle dirigée vers eux que leurs balles se stoppent comme si je stoppais le temps lui-même. Souriant tel un prédateur, je claque des doigts et renvoies leurs balles comme si ce n'étaient que des billes. Alternant entre les phases d'attaque avec mes cartes et de défense avec le fait de repousser leurs balles, petit à petit, ces trente hommes se font repousser sans trop de mal.
Peu équipé comme il le faut contre moi, ces deniers rebroussent chemin en affirmant que le "Colonel" sera mis au courant. Amusé au plus haut point, je les laissent dire et partir vers ce qui semble être le chemin menant à la base marine.

Tapotant dans mes mains heureux d'avoir terminé cette première entrevue, je me retourne pour voir alors quelques villageois se cacher derrière leurs huttes. Hm ? Je me méfierais d'eux car, aussi peureux ou non soit-ils, il est pas difficile de vouloir trancher la gorge à un ennemi quand il dort la nuit. Retournant dans la hutte principale, je m'excuse de l'attente auprès des demoiselles et sans plus attendre, je tends une main vers la belle femme jouant le rôle de " chef " et souris en coin.

" Veuillez ordonner à vos... amies de partir sur le champs."
" J.. "

Faisant signe de partir, les femmes que je ne désire pas s'en vont doucement, bien que le regret de ne pouvoir agir est clairement visible sur leurs visages. Une fois cela fait, je me contente de soupirer de soulagement. Voilà une bonne chose de faite. Regardant la princesse de ces lieux, je m'approche pour alors m'asseoir à même le sol et alors reprendre la parole plus humaine, d'un ton calme et presque doux comparé aux autres fois.

" Voilà ce que nous allons faire... VOUS allez décreter que le village est désormais sous mon emprise jusqu'à nouvel ordre... Je ne veux aucun marine dans ce village jusqu'à ce que je le veuille. Tout le monde devra m'obéir sans poser de question. Tant que la situation politique de cette île et village n'est pas officiellement réglée, je ne peux vous laisser vivre comme si de rien étais. "
" E... Et si je refuse ?"
" Hm... Je prendrais le pouvoir magiquement et je ferais disparaitre avec talent toutes les personnes influentes de ces lieux. A savoir si je me suis bien renseigné vous et vos compagnes. Et dans un cas extrême, je m'en prendrais aux enfants et hommes, mais bon, me connaissant, j'en aurais la flemme... Suis-je clair ? Oh.... Et histoire de pouvoir dormir en paix, VOUS restez avec moi ce soir et tout les autres jours jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé. Mais entre nous, je vois bien que vous êtes quelqu'un d'intelligente et généreuse... Réfléchissez bien."
" ... "

Me fichant de son avis, je caresse mes bras en douceur avant de m'étirer.

" Si vous tentez de vous échapper, je m'en prendrais aux personnes sous la main. Et vu votre attitude, vous êtes quelqu'un qui tient à ses villageois non ? Bref... Si vous repensez à ma proposition, vous avez plus à y gagner qu'à y perdre. C'est seulement votre résistance qui rends les choses difficile. D'ailleurs, avec ce qui vient de se passer, attendez vous à une possible petite guerre si les marines s'en mêlent et à ce propos, je tient à être clair... Je veux que les gens du village se battent pour moi, contre leur gré s'il le fait. Mais si un seul dresse une arme contre moi, je la lui fait disparaitre dans son corps. Suis-je clair ? Bien.. Je vous laisse réfléchir à votre discours. Demain, vous ferez une annonce globale et dans l'immédiat, vous allez déclarer que le village est fermé à tout le monde. Villageois comme visiteurs. Personne n'entre et personne ne sort. "

Moi ? Instaurer un régime de terreur ? Actuellement, je jouais principalement avec le mental de la miss et surtout, j'usais de la peur via des menaces plus que sérieuses. Lui laissant faire son choix, je l'admirais après une bonne dizaine de minutes sortir pour alors annoncer ce que je voulais. Pour l'heure, le village devient un " fort ". Sourire aux lèvres, je félicite la belle avant d'inviter tout le monde à reprendre le cours de sa vie comme si de rien étais. Après tout, ils n'ont pas à me faire à manger ou me masser. Bref... Me préparant mentalement, je savais bien que même si j'avais réussis à prendre le contrôle de ce village, les marines présents ici restaient un petit problème. Après tout, ne prévoyant de m'attaquer à eux que demain, ils ne restaient que quelque heures pour eux pour agir, mais quelques heures c'est suffisant pour x ou y de faire un voyage et venir prêter main forte à ce colonel et ses hommes.

La nuit avait été douce, mais avouons le, je n'ai pas dormis d'un oeil totalement fermé. Je n'imaginais pas la belle me poignarder durant mon sommeil, cependant, je la voyais bien tenter quelque chose. Bref, mes suppositions avaient été fausses, l'aube se levait en douceur et cette dernière était là, sagement allongée dans ce qui lui servais de lit. Pour ma part, je m'étais contenté d'une sorte de fauteuil assez confortable. Me levant et m'éveillant totalement, je vins à sourire en me rendant compte de quel moment nous étions. Le lendemain de ma prise de contrôle de ce village. Sourire aux lèvres, je regardais en douceur la belle pour alors la réveiller tendrement.

" Debout princesse... C'est l'heure de vous réveiller. "

Cette dernière se montrait assez coopérative, mais il était clair qu'elle n'appréciait toujours pas ma dégaine. Soupirant en douceur, je vis au loin une corbeille de fruit de la veille. Prenant une magnifique pomme, je la lui tendis en demandant de croquer dedans. Pourquoi donc ? Tout simplement car je me méfiais et qu'il est aisé de glisser un fruit empoisonné dans une corbeille de fruits durant la nuit. Cette dernière ne se fait pas prier et quand je remarque qu'elle ne souffre de rien, je reprends le fruit pour à mon tour le croquer à pleine dent. Mangeant à ma faim et me préparant, je me dirige vers la sortie de la tente.

" Bien... L'heure est venue..."
" D... De quoi parlez vous donc ? "
" Anéantir le restant des forces de la marine sur cette île. "
" Q... "
" Hm ? Vous semblez surprise ? "
" Pourquoi vouloir cette île ?"
" ... Et pourquoi pas ? "

La belle reste silencieuse durant quelques instants et moi, je m'en amuse. Elle semble toujours aussi négative à mon sujet, mais moins que la veille. Aurait-elle enfin compris que une fois ce que je désirais en ma possession, je ne lui ferais plus de mal ni à elle, ni à son peuple ? Je ne suis pas un conquérant qui transforme les gens en esclaves. Quand elle aura clairement compris cela, peut-être qu'elle viendra me donner un coup de main ? Qui sait...

" Si vous.. réussissez, qu'allez vous faire ?"
" Rendre ce lieu idéal pour mes spectacles, quant à vous... Tant que vous ne faites pas appel à des pirates autre que moi ou des marines, vous serez totalement libre d'agir comme bon vous semble. Vous en avez ma parole..."

Souriant en coin comme toujours, n'importe quel idiot aurait compris que malgré mes airs et mon comportement, je disais bel et bien la vérité. Son peuple ne serait pas menacé en échange d'un petit paiement régulier, mais ça, je ne le disais pas encore. Bref... Souriant toujours enthousiaste, je vins alors à quitter la tente et regarder les femmes et les quelques rares hommes qui me faisaient face.
Approchant des portes qui étaient bien closes, j'ordonnais qu'ils les ouvrent et les referment derrière moi. JE serais la seule personne apte à passer par là, quiconque tente d'entrer se verra refusé ce droit. Du moins, je partais du principe qu'ils m'obéissaient, libre à eux de me désobéir, mais je doute qu'ils veuillent subir mes représailles.

Quittant donc le lieu, je prends un petit sentier de terre menant à la base marine qui n'est pas loin d'ici. Il n'est même pas 8h et je sais que ces bleus ne seont pas de bonne humeur en me voyant, mais qu'importe... Je serais clairement là pour rendre plus rose leurs vies. Marchant en silence en forêt, je me mettais en route. Personne ne venait m'emmerder sur ma route, ce qui me décevais assez... J'aurais pensé qu'ils m'auraient pris au sérieux vu la défaite de la veille, mais cela ne semble pas être le cas.

" ... Ennuyant tout ça..."

Claquant dans mes mains, je vins trier mes cartes et les faire voler autour de moi tel un cercle qui me protégeait. Au loin, je voyais le Q.G assez petit de la marine locale. Arrivant devant le bâtiment, je vis deux personnes armées qui me remarquaient à peine.

" ... Bonjour. "

"Bonjour" étaient les seuls mots qui raisonnaient dans les lieux. Me tenant là, droit comme un i avec un air toujours aussi malicieux, je regardais ces deux gardes tenir fermement leurs armes. Ils semblaient savoir qui j'étais, mais n'étaient pas prêt au combat, ce qui est parfait selon moi, car le but de cette attaque matinale était justement de les prendre de court. Bref, ne me faisant pas prier, je tends les bras et use de mon pouvoir. Désarmant leurs personnes, j'utilise leurs armes contre eux, les frappant à coup de crosse qui flotte dans les airs. Rigolant de bon coeur, je les bat comme des enfants qui n'ont pas étés sages. Malgré la situation sérieuse, je semble la prendre comme un gosse. Les marines crient, hurlent, bref... tout ce qu'il faut pour alerter les autres et notamment le colonel. Quand malheureusement, je me sens las de la situation, j'en vins à tout simplement nettoyer la zone et pour cela... Je pointe leurs armes devenues mienne sur leurs têtes et ... PAN les marines. Deux de moins.

" Bien bien bien... La suite."

Me frottant les mains comme une personne attendant avec hâte la suite de son repas, je m'avance dans le bâtiment où à l'étage, cela semble s'agiter un peu. Ils ne veulent pas descendre ? Soit... Usant de mon pouvoir, j'essaie de deviner où sont les canalisations et autres tuyaux métalliques qui passent un peu partout dans le bâtiment et une fois que j'ai trouvé une zone qui me plait et que je juge utile, je force afin de tirer ces tuyaux vers moi. Le plafond ne vint à se craqueler tant la " pression " qui était exercé était grande. Après un moment qui m'avait demandé un certain effort, j'arrache un bon deux mètres de tuyaux en métal qui une fois tordu et détaché du reste du conduis, déverse une belle quantité d'eau un peu partout. Sourire aux lèvres, je me sers du morceau de tuyau comme d'une possible arme.
Prêt à l'affrontement, je prends un objet métallique du coin et le transforme en véritable plateforme où j'y pose mes pieds. En douceur, je m'élève dans le ciel et j'arrive au second étage, entouré d'une bonne vingtaine d'hommes armés de fusils et d'épées, comme toujours. Au rendez-vous : blabla habituel et demande de se rendre. Bref, d'un geste de main, je tente de balayer une partie des hommes présents et de l'autre, je stop leurs projectiles que j'envoie balader dans la pièce sans avoir la même puissance qu'à leur lancement. Malheureusement, je ne suis pas assez doué pour renvoyer leurs projectiles à une même force ou une force supérieur... Quoi qu'il en soit, ils ne sont que du menu fretin pour l'heure. Le tuyau deviens presque un serpent et je l'enroule autour de cinq personnes que j'immobilise de la sorte avant de les envoyer balader par une fenêtre assez grande. Les quinze autres s'obstinent à vouloir m'attaquer de front en usant de leurs outils obsolète face à moi. Soit, cela ajoute plus de ridicule à la scène.
Petit à petit, les cris se multiplient, le nombre d'ennemis diminuent et au final, mon amusement approche de son paroxysme. Se pourrait-il que je m'ennuie par la suite ? Fonçant dans la mêlée de personnes restantes, les coups continuent de pleuvoir.

" Est-ce tout ce dont vous êtes capables ? ... Et c'est ça la sécurité de l'île ?"

Lors de mes paroles, l'un des marines à l'idiote idée d'user de sa main pour me frapper et miracle... Son coup fonctionne. Malheureusement, à mon grand regret et pour son plus grand bonheur, ce n'est pas un tel coup qui va me mettre au sol ou me mettre hors d'état de nuire.

" Un peu de résistance ? ... J'aime ça."
" Alors tu vas m'adorer ! "

Alors que j'allais blesser cet idiot de marine, voilà qu'une personne arrive à moi et se jette sur ma personne sans que je le remarque. Tel un fantôme, il apparait et sa force semble si grande, qu'il me prends à part et en arrive même jusqu'à nous faire traverser un mur brutalement. Tombant de haut avec lui, nous nous retrouvons donc dehors. Crachant du sang sur le coup, je retrouve enfin mon esprit d'homme qui a du challenge face à lui. Ouvrant les yeux, je vois un homme plus ou moins grands comme moi, avec une barbe et un carrure assez imposante. Sans doute le fameux colonel...

" Je vais te capturer. Mais avant de te livrer aux plus hautes autorités, crois moi, je vais en profiter. Je vais te découper en petit morceau, comme un tartare. Je vais te faire mariner, te faire payer et surtout, je vais essayer de pas trop prendre mon pied."

Me redressant en admirant sa belle hache de bucheron, je me mis à craquer ma nuque. Le colonel Lockwood je présume... Il est amusant à voir. Ses yeux pétillent tant il semble avoir des idées pour me punir, un vrai sadique de première. Me léchant les lèvres, je sens l'excitation monter. Il semble fort, possède une hache de bucheron et en plus de ça, il semble me prendre de haut. Tout ce que j'aime. Regardant la lueur de ses yeux, je m'y perds et m'enivre de cette humeur dont il fait preuve. Malgré son gabarit, il n'est pas lent, bien au contraire. Usant de ce qui semble être une technique qu'il nomme " Soru ", en un clin d’œil, il se retrouve face à moi, sa hache de guerre levée au dessus de ma tête. Ma main s'interpose et j'ai du mal à la stopper entièrement, j'en vins même à mettre un genoux au sol tant il était fort. Le poids de son arme et sa force font de cette addition un résultat redoutable. Alors que j'allais tenter de le désarmer, celui-ci met sa jambe en arrière et prononce le nom de sa nouvelle offensive : " Rankyaku ". Surpris et ne pouvant rien faire, il me lance alors une lame d'air visiblement, en plain dans le torse et je me retrouve repoussé avec une belle coupure au niveau du torse.

* Quel pied.. *

Retombant mollement au sol, celui-ci fonce vers moi et m'attrape à la gorge. Il me maîtrise totalement et je n'aime pas cela. M'envoyant valser de plus belle en m'énonçant la suite de ses projets, je me rattrape de peu et titube légèrement. Je l'ai sous estimé, je l'avoue... Essayant de me concentrer, je regarde derrière moi pour admirer les simples sous fifres qui encourageant le colonel. Armés encore et toujours, j'en tire de force quelques uns et je prends leurs armes. Mais j'ai beau tirer, il esquive via son soru. Tch...
Essayant de faire abstraction de la douleur, je l'observe et alors commence à réfléchir à comment agir. Mimant une indifférence nouvelle, je me redirige vers le bâtiment et c'est là qu'il fait un premier faux pas. Il se précipite vers moi et d'un coup sec, je lui donne droit à une belle droite de ma personne. Le maintenant à portée grâce à sa hache qu'il tient fermement, j'enchaîne les coups avant de le repousser, mais malgré cet enchaînement, il ne lâche pas sa hache... C'est qu'il est persistant ce gars.

" Toujours un atout dans la manche... "

L'homme furieux se redresse et me lance une multitude de rankyaku que je j'évite grâce au corps des deux hommes que j'avais trainés jusque là. M'en servant comme de véritables boucliers humains, je me rends compte du fait qu'il ne semble pas apprécier mon acte de défense.

" Oh ? ... Monsieur n'apprécie pas les tours de magie ? "

Sortant mes cartes, je commence donc à le mitrailler via celles-ci, mais entre les esquives et ses coups servant à se défendre, je réalise bien que le plus gros soucis et non des moindre n'est autre que sa hache. Après une petite réflexion, je prends une seule carte qui se met à tourner comme une scie circulaire et je l'envoie en sa direction, mais il l'évite avec aisance en s’offusquant de la tentatives dite désespérée. Suite à cela, exprès pour le surprendre, je m'élance alors vers lui et ce dernier soulève sa hache prêt à me couper en deux. Alors que les coups de chacun vont partir, un sourire mesquin se dessine et il hésite. Là est son erreur, car quand il descend sa hache sur moi en hurlant de vive voix " pourquoi tu souris comme ça ", le bâton de sa hache tombe sur moi, mais malheureusement, le bout de métal meurtrier n'est plus là.

" ... Surprise..."

La carte avait juste eu un effet de diversion et ma charge idem. Cette dernière est revenu tel un boomerang et a découpé net la partie en bois qui retenait le bout de métal sur le pieux en vois. Ainsi, il se retrouve juste avec un morceau de bois tandis que moi... j'ai gagné le contrôle de ce morceau de hache. Évitant son coup de bâton, je profite donc de la surprise pour abattre le morceau de métal sur son épaule gauche et l'entamer vivement. Du sang se met à couler, et un hurlement de rage se fait entendre. Je tente alors de répéter le coup, mais monsieur se retire avec sa technique de déplacement.

" Tu... vas me le payeeeeer !!! "

Enragé, l'homme se tient l"épaule tant bien que mal, tandis que moi, je regarde mon torse tâché aussi de sang, mais moins gravement.

" Oh ? ... J'ai hâte de voir ça. "

Lançant le bout de sa hache qui représente une belle menace pour lui désormais, je tente de l'embrouiller avec mes cartes qui ne sont pas à oublier elles aussi. Restant à distance, je le laisse danser au milieu de ce bordel de cartes et de bout de hache, puis finalement, je me décide à approcher. Allant dans son dos, je stop alors toutes mes offensives et me saisis d'une carte avec laquelle j'attaque directement sa nuque. Tranchant net, je me retire quand ce dernier essaie de me donner un coup avec son poing, mais en vain. La faiblesse commence à se lire sur son visage.
Respirant calmement, je masque juste mon réel état qui est en réalité un certain épuisement. Il est temps d'en finir.

" ... Tombé de rideau qu'en dis tu ? "

L'homme se met à rire et je le laisse faire. Serait-il tombé sur la tête ? Je tends alors l'oreille pour écouter son blabla.

" Tu penses vraiment que c'est terminé pour nous ? ... Quand bien même tu réussierais à détruire cette base, d'autres ne sont pas loin... Des marines viendront reprendre l'île de force et sans te demander ton avis. Tu mourras comme un idiot que tu es et pour preuve, à l'heure même où nous nous battons... Nous prévenons des bases voisines. L'île ne sera pas en ta possession bien longtemps. Crois moi. "

Applaudissant son discours, je m'approche alors de lui et envois la quasi totalité de mes cartes au niveau de ses jambes dont il semble si fier. Après tout, il utilise ses jambes pour son soru ET rankyaku. De ce fait, les mettre hors d'état de nuire, cela signifie le rendre lourdement handicapé pour un tel combat non ? Coupant les tendons et entament presque les articulations, je le laisse là, sur le sol.

" ..S... Saloooop..."

Lui faisant face, je me penche en le pensant enfin K.O, mais monsieur a encore un dernier atout dans sa manche. Son sourire le montre, il élance alors une main et perce mon torse en prononçant quelques mots " ... Shigan...". Merde... L'arroseur arrosé. Je me suis bien fait avoir. Me reculant en regardant où il a frappé, je me rends compte que ce n'est guère un coin mortel, mais cela ne fait pas du bien. Le fixant avec un air qui exprime clairement une envie de meurtre. J'élève la hacha au dessus de sa tête et d'un coup net, elle descend sur celui-ci, fendant son crâne sur le coup.
Toussant et crachant du sang, je titube légèrement et tente de me calmer. Mais mon désir et ma soif de sang n'en est plus que entamé... Pensant tant bien que mal mes plaies et épongeant un peu le sang, je me redirige vers le bâtiment. Me mettant face à lui, je me concentre du mieux que je peux afin de capter tout le métal présent dans la base marine. Forçant, je retire une bonne partie des tuyaux restants et je les déposent à mes côtés. Puis, me vint une idée de génie... Entrant dans la zone, je part à la recherche de l'endroit où sont entreposés les munitions.
Tuant les quelques rares marines qui s'interposent, je tombe nez à nez avec de jolies tas de poudres et des explosifs. Faisant un petit montage maison, je m'occupe suite à cela d'user des tuyaux métalliques pour entraver les marines encore en vie, et je les ligotes via ces morceaux de fer. Les séquestrant en haut du bâtiment, j'en profite pour piller le bureau de l'ancien colonel et en profite pour prendre le den den mushi principal. L'allumant, j'arrive à avoir quelqu'un d'une autre base marine et sans plus tarder, je prononce ces quelques mots.

" Navré... Le colonel Lockwood c'est absenté pour une durée indéterminée. Vous voulez du spectacle ? Je ne peux pas vous montrer, mais vous faire écouter si vous le désirez... Mettez vous bien dans votre siège et ... profitez. "

Quittant la pièce et laissant les soldats expliquer la situation, je me dirigeais vers le tas de poudre et d'explosif et avant de tout détruire, je pillais la pharmacie. Mettant le feu aux poudres, une gigantesque explosion retentit dans toute l'île, réduisant en tas de débris de béton et de chaire le Q.G de la marine. Admirant l'explosion, je me mis à côté du corps du colonel, que je tournais vers le reste de son ancienne base et lui dit d'un ton amical.

" C'est joli hein ? "

Le nuage de fumée qui s'élevait dans le ciel était magnifique. Rigolant après avoir parlé à ce colonel anciennement vivant, je me mis à panser mes plaies comme je le pouvais. Soru, Rankyaku et Shigan... Il m'avait bien eu avec ces techniques, mais mine de rien, mon pouvoir est assez utile en soit tant que les adversaires ne sont pas trop intelligent. Ce combat m'avait montré que je ne devais pas me reposer sur les avantages que ce fruit me donnait. Je devais redoubler de vigilance et cette conclusion ferait sourire plus d'une Madoka. Oh mais attendez... Il n'y en a qu'une sur terre huhu. Rigolant intérieurement, je regrettais juste le fait que une certaine connaissance ne soit pas venue. L'aide de Will' aurait été aimable, mais bon, sans doute a-t-elle d'autre projets sur les mers. Tant pis, de toute façon, comme je le dit souvent : personne n'est indispensable. Je ne lui en veux pas, bien que avoir un dragon à ses côté, cela ajoute de la classe à sa personne non ?

Une fois mes blessures plus ou moins soignées, je me relève en grognant et je me dirige vers le village. Les habitants sont heureux de me voir. Blague bien entendu... Impossible qu'ils n'aient pas vu l'épais nuage de poussière qui se soulevait plus loin de notre actuelle position. Entrant en douceur, je tentais de cacher le fait que j'étais blessé, car si ces idiots avaient un peu de jugeote, ils en profiteraient pour me descendre à main nue. Restant donc fort visuellement malgré des habits un peu déchirés et des pansements ici et là, je retournais voir la princesse de ces lieux, armé d'un bout de hache qui flottait dans les airs et la tête du fameux colonel en main. Ses conseillères sont de nouveau là et cette dernière a semble-t-il profité de l'absence du chat pour s'amuser. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent. Bref, alors que les conseillères s'apprêtaient à partir, je fait un signe comme quoi elles peuvent rester. Jetant la tête de Lockwood à leurs pieds, je me délecte des cris de stupeur des demoiselles. C'est barbare ? Allons... J'ai décroché sa tête de son corps, c'est de la magie et non de la barbarie...

" Ceci n'est guère un cadeau, mais une preuve de comment les choses ont terminés... Ais-je toute votre attention ? "
" M... Monstre..."

Directement les grands mots. Las, je me frotte la nuque et plante au sol le métal de la hache et je m'avance vers elle. Autant aller droit au but et partir, après tout, même si cette contrée est mienne selon moi, je ne peux pas m'attarder trop longtemps. D'autres affaires m'appellent, mais avant de partir, je dois m'assurer de la fidélité de certaines personnes, sans quoi, je n'aurais fait que passer ici pour faire du nettoyage... La belle me traite de monstre ? Rigolant de bon coeur, je vins alors à essayer de la calmer.

" Bon... Désormais, je me proclame chef de cette île voulez vous ? En mon absence, les personnes ici se devront être obéissante envers mes ordres que je donnerais de temps à autre par den-den mushi. Oh bien sûr, n'imaginez pas que je vous demanderez n'importe quoi. Après tout, vous avez ma sécurité en échange de votre coopération ainsi que votre droit de liberté. En revanche, on va changer quelques règles... Les habits peuvent être portés par qui veut. Par contre, s'il ne s'agit pas d'invités qui me connaissent... Vous avez non pas le droit de refuser l'entrée à l'île, mais le droit de tuer, ou au mieux, donner des coups de pieds aux fesses. A vous de voir.
Ah... A ce propos, gardez vos règles du genre les femmes font la politique et les hommes le reste, mais je veux que les hommes représentent la force militaire du village. Sans être des guerriers tueurs professionnel, je veux que hommes et enfants garçon savent manier une arme et se battre. Ou au mieux... qu'ils connaissent des bases de chasse qu'ils pourraient appliquer en combat singulier.
Et dernière chose, en échange de votre liberté et de ma protection, je demande hm... 2 Millions de Berry par mois. JE viendrais, ou une personne de mon entourage ramasser ce montant chaque mois et je pense qu'à la vue de mon cadeau à vos pieds... Nous sommes d'accords que les retards de paiement seront très... peu acceptés d'accord ? "

Souriant comme si mes demandes étaient aussi banales que demander une sucette, je la voyais déjà préparer une réplique, mais là, je lève un index pour l'interrompre.

" Débrouillez vous... Vendez des terres, pillez les insolents qui ne veulent pas se déshabiller, tuez les voyageurs, devenez des bandits sans être des personnes sanguinaires. Vivez la vie bon sang ! "

Simple à dire, mais plus dur à faire. Quoi qu'il en soit, j'écoutais sa réplique et je me mis donc à négocier avec elle durant un long moment. La discussion était tendue et mine de rien, après un moment à jouer la fille timide et apeurée, elle a finie par prendre son courage à deux mains pour me tenir tête. Malheureusement, après une baffe qui l'a étonné semble-t-il, je lui ais clairement fait comprendre qui a posé ses castagnettes sur la table et qui est le patron.

" 2 Millions ou 1 Million en fonction des saisons, mais le résultat doit être le même à la fin de l'année... 24 Millions. Je reviendrais souvent, ne vous en faites pas. Et je veux des nouvelles fréquentes, sans quoi, j'appellerais moi-même. De plus, si vous changez d'armes, ne jouez pas les idiots en prenant des armes non métalliques... Avec ou sans, je saurais très bien me battre contre vous. Ais-je été claire ma belle ? "

La frustration de s'être fait asservir de la sorte se lisait sur son visage, mais après une belle discussion, des humiliations et des paroles assez sèches, la belle semblait enfin abdiquer. C'est donc sur ces mots que je sortis de la tente et que j'eus une idée fabuleuse. Regardant une dernière fois la miss, je vins alors à dire d'un ton ironique, avec une pointe de sérieux.

" Oh... Et si vous ne savez pas quoi faire, utilisez donc les pierres des ruines de l'ancien Q.G pour faire une statue à mon image et, si vous vous en sentez apte, idolâtrez là huhu. Cela me flattera énormément et me mettra de bonne humeur lors de mes visites. "

Goujat, immonde, ignoble, sans pitié, sarcastique, méchant, vilain, monstrueux... Ces mots sortaient de la bouche de la princesse, mais je m'en fichais. Vu le regard qu'elle avait, à moins que la marine revienne pour assouvir de plus belle ses habitants, je savais que je venais de gagner une petite partie de terre sur ces mers, ou du moins, je considérais l'île mienne, bien que nombreus pourraient être les gens qui ne le penseraient pas. Sans doute que le temps influera sur l'attitude ce ces gens et qu'enfin, ils feront de cette île, un endroit comme je le désire : MON paradis.
Demandant aux villageois leurs moyens de locomotions, ces derniers m'offrirent un petit bateau apte à naviguer jusqu'à certaines îles voisines. Le prenant sans laisser de choix à ceux-ci, je m'en allais comme si de rien étais. Mon prochain objectif ? Trouver un lieu où dormir et surtout, me reposer... J'ai beau avoir jouer le rôle du méchant qui s'en est bien sortit, je ressens une belle douleur au niveau du torse suite à mes blessures. Voir un médecin dans les jours à venir ne serait pas une mauvaise chose.

Laissant l'île et ses habitants désormais sous un pseudo règne de terreur, je souriais en coin, fier de ma performance d'aujourd'hui.