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| Messages : 1794
Race : Humain
Équipage : Tengoku no Seigi
| Mer 30 Juil - 2:31 Réveil très difficile
À le voir ainsi allongé sur ce lit on aurait pu croire que le jeune home dormait à poings fermés, d’un sommeil de plomb dans lequel il devait rêver de choses aussi merveilleuses qu’inaccessibles comme c’était sans doute généralement le cas, mais il n’en était finalement rien. Contrairement à d’habitude où il finissait par s’écrouler de sommeil lorsque son esprit ne pouvait plus maintenir son corps éveillé, le jeune homme n’avait nullement choisi de tomber dans un si profond sommeil mais malheureusement, même avec toute la meilleure volonté du monde, il ne semblait pas pouvoir encore capable de s’en extirper. Partout où il posait les yeux il ne voyait que les ténèbres sous la forme d’un brouillard épais à couper au couteau, il avait l’impression d’avancer au travers d’une véritable purée de pois qui ralentissait considérablement ses mouvements. La dernière chose qu’il avait en tête était sa monumentale déculottée qu’il avait pris lorsqu’il avait foncé dans la bataille avec la ferme intention de ne pas laisser nue demoiselle se faire enlever par des inconnus, et s’il se trouvait dans un brouillard aussi sombre que celui-ci cela ne voulait dire qu’une seule chose: il avait pris un sacré coup sur la tête, assez fort pour l’envoyer directement au pays des rêves sans lui demander son avis. Il avait beau avancer encore et encore il ne sentait et n’entendait rien strictement rien…il était bien trop perdu pour ressentir une certaine peur qu’il aurait normalement dû ressentir comme tous les gens à peu près normaux. Bientôt, après ce qui semblait être une éternité, la main du jeune homme s’arrêta sur quelque chose de dure et quelques tâtonnements lui montrèrent que c’était une chose assez massive. Touchant des deux mains la surface de cette chose, le garçon tomba sur ce qui, au toucher, ressemblait à une poignée, il la poussa donc et un éclair de lumière vint percer ce rideau de ténèbres et le réduire à néant. Ce flash aveugla le jeune homme qui, l’espace d’un instant, ne comprit plus rien à ce qu’il se passait…jusqu’au moment où il se réveilla en sursaut, se redressant de ce qu’il supposait être un lit, son cœur battant la chamade. Totalement déboussolé par ce qu’il venait de se passer et perdu dans une pièce qu’il ne connaissait pas, le jeune homme ne cessa de balayer la pièce du regard tout en tentant de calmer sa respiration qui était bien plus accélérée que d’habitude.
Où était-il ? Où avait-il atterri ? Tous ces lits vides alignés suggéraient une infirmerie mais le jeune homme ne reconnaissait pas cette pièce comme l’infirmerie du bateau sur lequel il avait navigué durant ces derniers jours. Il ne savait pas combien de temps il était vraiment resté dans ce brouillard et n’avait pas la moindre idée de comment s’était terminée la situation dans laquelle il s’était fourré…même s’il en avait une petite idée. Trop déboussolé pour faire attention aux voix et à la douleur présente dans sa tête, le jeune homme se redressa et pivota sur son lit, posant ses pieds nus sur le sol…des pieds nus ? Baissant sa tête, il se rendit compte que la personne qui s’était occupée de ses blessures avait jugé qu’il récupèrerait plus ses forces s’il était totalement dévêtu à l’exception de son caleçon, dernier rempart de son intimité. Sa poitrine s’affaissant au rythme de ses respirations toujours aussi rapides, le jeune homme ne cessait de regarder cette pièce sous toutes les coutures comme s’il espérait y trouver une réponse à ses innombrables questions. Il n’y avait rien de pire pour lui que de ne pas savoir quoi dire ou quoi faire, de ne pas savoir quoi penser et comment agir en conséquence : il pouvait aussi bien avoir été enlevé et être en territoire ennemi, il s’en savait strictement rien et c’était quelque chose d’assez…oppressant. Se levant d’un coup, les yeux écarquillant et le cœur enserré par ce sentiment oppressant d’inconnu et de perdition totale, le garçon bondit de son lit et se mit à arpenter la pièce à la recherche de ses vêtements et de ses affaires qu’il finit par trouver, étalés sur une table près de la porte d’entrée. Bientôt il oublia sa condition physique et bondit à travers la salle, ses pieds nus martelant le bois à un rythme aussi effréné que régulier. D’ici peu il arriverait à cette table et pourrait s’habiller avant de sortir d’ici et d’essayer de comprendre ce qu’il se passait ici. Il n’était vraiment pas tranquille.
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