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Race : Colombe humaine
| Ven 18 Juil - 2:43 La respiration longue et intense, les membres aussi détendus que possible, assise dans son grand divan, Shiratori se reposait un peu. Son oncle avait bien fait d'avancer assez de loyers pour un an dans l'hotel le plus proche de l'échafaud, elle pouvait y vivre encore de nombreux mois sans devoir payer le moindre berry. Maintenant qu'elle n'avait plus son garde du corps, la jeune femme pouvait enfin voler de ses propres ailes, dans tous les sens du terme. Malheureusement elle ne devait compter sur personne pour survivre, mais rien ne l'empêchait de se faire de nouveaux amis en restant vigilante. Après tout, même ses parents étaient des inconnus au début, elle ne les connaissait pas du tout avant de voir la lumière du jour. Soudain l'idée lui vint de contacter un de ses amis, au hasard pour ne pas faire de favoritisme. Elle avait vraiment besoin de soutien maintenant que son tuteur avait pris le large pour de bon.-Allô-allô ? C'est moi Clarence !-Je sais, je te vois bien. Comment aurais-je pu oublier tes jolis traits en si peu de temps ?-Mon oncle vient de partir, je viens à peine d'entrer dans ma majorité, et je ne sais pas du tout que faire de ma vie. Tu peux m'aider ?-Oh mais bien sûr que je peux, et c'est un plaisir de te rendre service, surtout quand tu es loin de nous. Si tu te trouves toujours dans Logue Town, et si tu as déjà tout visité, tu devrais trouver du travail comme les grandes personnes.-C'est vrai, mais j'ai peur de ce que l'avenir me réserve ! Tu as des conseils psychologiques à me donner ?-J'ai récemment lu un livre d'aventure, et je l'ai beaucoup aimé. Dedans le héros incertain de sa destinée a finalement réaliser que le monde n'est qu'un gigantesque toboggan de piscine. Parfois il devienr plus rapide, parfois plus lent, rouge bleu ou jaune, mais jamais l'eau ne cesse de s'écouler dedans. Ce que j'ai compris de cette amusante comparaison, c'est qu'au lieu d'avoir peur de te faire surprendre par la direction dans laquelle tourne le toboggan. Quand on va se baigner, on s'y amuse, alors profite tant que tu peux avant qu'il ne se termine et que tu passes les dernières secondes à freiner pour finalement t'arrêter pour de bon. De toute façon tu ne peux pas en sortir, la direction du toboggan est déjà tracée mais il existe des croisements, il ne tient qu'à toi de découvrir laquelle tu veux empreinter. Malheureusement tu ne peux pas deviner par où il tournera, il te suffit juste de choisir et d'observer les conséquences. Dans tous les cas tu dois t'amuser au lieu de penser à l'arrivée de ton avenir, profite de la descente, car plus jamais tu ne pourras franchir ce tobbogan une nouvelle fois.-Merci beaucoup de m'avoir fait prendre conscience de ça, je me sens déjà mieux !-Mais de rien, discuter avec toi et t'aider sont un plaisir à chaque fois.Sur ces mots, Shira raccrocha l'escargophone, faisant baisser ses antennes et fermer ses yeux. Elle gonfla la poitrine et fronça les sourcils de détermination, avant d'expirer un bon coup jusqu'à se vider les poumons. Ainsi elle n'avait plus peur de son avenir et pouvait commencer par penser comme une adulte. Tout d'abord trouver du travail afin de se payer le minimum vital, ensuite économiser afin d'acheter un navire dans un futur plus lointain. Shira allait enfin pouvoir commencer à vivre normalement et connaitre le dur labeur des gens de classe moyenne. Elle commença par descendre rapidement à l'accueil afin de demander une trentaine de feuilles de papier ainsi qu'un flacon d'encre afin de pouvoir écrire. Elle changea alors son bras en aile et s'arracha vivement mais douloureusement une plume afin d'écrire avec. Avec un couteau de son repas précédent elle en coupa la tige en diagonale afin de la rendre pointue et de permettre au liquide de circuler dans la plume.
Apparemment déterminée, la jeune femme plaqua une feuille sur le bureau et s'y assit. Elle pouvait commencer la rédaction de son petit curriculum vitae afin de postuler à un maximum d'endroits possible. D'abord il fallait une formule d'abordage, ensuite un début encourageant, un petit remerciement pour mettre à l'aise, en venir rapidement au fait, donner les compétences, proposer un compromis en cas d'hésitation, et enfin terminer par une formule classe et une signature qui ne signifie rien, autrement dit agiter sa plume un peu n'importe comment sur la feuille comme font la plupart de gens importants.
Maintenant que cette jolie petite lettre magnifiquement rédigée avait vu le jour, la jeune femme pouvait la recopier ving-neuf fois afin de les distribier un peu partout si elle ne trouve rien. Au final elle préféra n'en écrire que cinq afin de ne pas trop se faire surcharger si on les accepte toutes. Ainsi ses lettres prêtes, Shira ferma sa porte et sortit de sa chambre afin de sortir chercher du travail. Elle commença par chercher dans la danse, mais apparemment il n'y avait rien de cela dans le coin. Sans vraiment penser à son post éventuel, la jeune femme entra dans un restaurant rempli de monde, plutôt modeste, et se mit à chercher le gérant, voire son bureau. Un homme entra alors de la porte "Staff only" en portant une tenue de soubrette sous le bras. Elle entendit alors la porte claquer quelques unes après celle d'où venait l'homme, tandis que ce dernier se dirigeait vers la vitrine pour y accrocher une pancarte. L'individu regarda alors un instant Shira qui cherchait à lui parler, puis il regarda sa tenue par-dessus le bras, puis de nouveau la jeune femme, puis sa tenue, en la rapprochant de plus en plus de la poitrine afin de voir de loin si ça lui irait.-Dis ma petite, t'as déjà tenu un plateau avec des trucs dessus avec une seule main sans renverser ?-Non, mais j'ai un bon équilibre et je suis agile, je pense facilement pouvoir exécuter ça.-De toute façon t'as pas le choix, je te paie quarante-mille berrys par mois si tu me rejoins. C'tte sale garce m'a foutu un gros vent et s'est barrée en me foutant la tenue à la figure, je paierais à prix d'or la prochaine qui prendra sa place. Ça lui ferait trop plaisir de voir mon resto couler, si je dois serrer la ceinture pour mieux faire tourner la boutique, je le ferai.-Vous m'avez convaincue ! Je commence quand ?-Le resto va fermer d'ici quelques plats, alors je vais me contenter de ma seule serveuse encore en service pour ce soir. Pendant ce temps je t'expliquerai un peu les règles, tu verras c'est pas compliqué.
1. Un joli sourire augmente les chances de retour du client, alors montre ton plus joyeux minois tant que tu peux.
2. Tu commences dix minutes après le premier coup de marteau du forgeron, et tu termines quand le boulanger vient me rendre visite.
3. Aucun conflit dans mon resto, si un client est mécontent du plat, propose-lui le plat du jour, et si il n'en est pas satisfait, alors tu lui donnes l'addition.
4. Si on te malmène, autant avec les mots qu'avec les pattes, tu laisses couler et tu ignores, à moins que tu saches le corriger sans te faire taper dessus après.
Et enfin 5. Moi c'est "patron", "boss", ou encore "chef" qui est le must. Pas de tutoiement ni de prénom, et encore moins de "monsieur" parce que je ne suis pas un vulgaire inconnu.-C'est entendu, je vous retrouve donc demain au son du marteau du forgeron, je tâcherai de ne pas vous faire attendre.Une fois son nouveau patron rassuré, il l'invita à visiter le vestiaire et lui indiqua son casier, dans lequel il accrocha la tenu. Shira s'en alla alors toute contente vers sa chambre d hotel afin d y ranger ces stupides feuilles inutiles. Elle pouvait désormais se lever avec un sentiment de satisfaction déjà présent, car avant de satisfaire son patron, elle se satisfaisait elle-même. Le soir commençait dangereusement à tomber et le restaurant n'allait plus tarder à fermer ses portes. Pendant ce temps, Shira en profitait pour se détendre la fenêtre de sa chambre grande ouverte. Le vent caressait sa longue chevelure, alors qu'elle fermait ses yeux afin de mieux se détendre en silence. Rien ni personne ne semblait troubler ce petit instant de détente au coeur de la soirée, la jeune femme pouvait enfin retirer pour de bon cette crainte d'avenir incertain qui la harcelait. | | | | |
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Race : Humain
| Dim 20 Juil - 12:52 L'homme qui volait dans le ciel. « L’Ange a encore frappé. »Ce qui semblait être un cas isolé était en fait le début de nombreux vols perpétrés contre de riches collectionneurs à Logue Town. Dans la soirée de Lundi dernier, le richissime Richard Dumont a été victime d’un casse dans son établissement : plus de huit millions de berrys d’œuvres d’art ont été volés. Les témoignages incohérents des passants parlaient d’un ‘Ange noir qui fendait le ciel au clair de lune.’. Plus tard dans la semaine, deux autres collectionneurs ont été cambriolés à leur tour. Les descriptions corroborent de plus en plus et une idée populaire semble se répandre très rapidement : L’Ange va de nouveau frapper et les propriétaires d’œuvres d’art risquent de faire appel aux services de mercenaires pour protéger leurs biens.« - Un chocolat chaud, s’il-vous-plaît ! Dis-je en posant le journal sur la table. » Miu s’assit sur la photo du premier collectionneur en froissant légèrement le papier. Je regardai ma petite boule de poils verte et blanche en lui passant une main sur la tête. Logue Town… C’était vraiment quelque chose comme ville. Peu importe le nombre de fois où j’y revenais, il y avait toujours quelque chose qui s’y passait. Cette fois-ci, un vol… Cela me rappelait mon accrochage avec un assassin qui avait voulu faire payer à son patron, me prouvant encore une fois que j’étais peut-être trop faible pour ce monde. Regardant le patron des lieux me dévisager, je me mis à penser aux nombreux évènements qui s’étaient déroulés récemment. Rien n’avait de sens, ou plutôt de lien. C’était comme si… Ah, du chocolat chaud. Je laissai échapper un petit merci avant de commencer à boire goulument. On était en début de soirée. Les lumières de la ville s’étaient allumées pour éclairer les rues de la cité commerçante. Je sortis finalement, regardant le ciel tandis que quelques passants s’amusaient à marcher, titubant déjà sur le pavé, se retenant certainement de rendre le contenu de leurs entrailles sur le sol. Amusant. Je les fixai un instant avant de bailler et de me diriger vers le centre-ville. La ville était étrangement calme, les rumeurs avaient sûrement calmé les habitants qui restaient cloîtrés chez eux de peur d’être mêlés à ces sordides affaires de vol. Mon camarade animal s’était installé sur mon épaule en s’étirant. On était tous les deux aussi fatigués l’un que l’autre. C’est sûrement pour ça que quand un homme passa au-dessus de ma tête avec des ailes dans le dos, je ne fis pas attention à lui. Si ce n’était pas réellement surprenant pour moi – ça n’aurait pas été la première fois que j’en voyais un – cela restait déconcertant. Je mis cependant quelques secondes à réagir. Cette personne avait de grandes ailes dans le dos. Elles n’étaient ni blanches, ni noires. Un homme-oiseau ? Ou… Un Zoan ? Ces fruits du démon réputés pour être rares sur les Blues avaient-ils décidé de se démocratiser ? La population n’y croyait toujours pas, ou du moins une grande partie croyait qu’il s’agissait d’un mythe. Seuls ceux qui les avaient vu en action acceptaient leur existence. « - Toi ! Descend si t’es un piaf ! » Il ne sembla pas m’entendre. En tout cas, c’est ce que je compris lorsqu’il continua sa course aérienne. Me téléportant dans les airs, j’arrivai à sa hauteur et croisai son regard étonné. Il fit demi-tour avant de se poser sur un toi. J’atterris à mon tour, sur le bord du toit, tandis qu’il s’approchait de moi. Son regard vide m’inquiéta un instant, mais je ne le considérais pas comme une menace, si bien que lorsqu’il me poussa dans le vide, dans une ruelle qui servait de déchetterie à une taverne adjacente. Mon corps tout entier était attiré par le sol. Miu s’était envolé à cause de ses oreilles, prenant de la hauteur avant de plonger sur moi. Je tentai de me repositionner en mettant mes pieds vers le sol et m’y téléportai. La porte qui donnait de la taverne sur la ruelle s’ouvrit alors. | | | | |
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Race : Colombe humaine
| Mar 22 Juil - 2:52 Les coudes posés sur la tablette de la fenêtre, Shira observait la ruelle principale sans vraiment savoir quoi regarder. Il y avait un peu de tout, mais surtout du calme et du vent que ce premier élément rendait particulièrement audible sans qu'il soit bruyant. L'atmosphère se remplissait encore de ces éfluves gastronomiques venant du restaurant où elle travaillait ainsi que les autres commerces de nourriture chaude qui avaient bien fait chauffer leurs fourneaux pendant la journée. La boulangerie du pâté de maison voisin laissait doucement s'échapper une délicieuse odeur de pain cuit. Pas grand monde ne se trouvait dans la rue pour en profiter, à part quelques retardataires sortant de certains commerces dont l'heure de fermeture était déjà dépassée depuis bien assez longtemps pour agacer les vendeurs. Un couple de jeunes amoureux passait à présent en s'enlaçant par la taille avec leur bras. La jeune colombe se projetait un court instant dans le futur, elle imaginait ce que serait sa vie avec un amoureux. Perdue dans ses pensées, elle ne voyait pas le temps passer, mais sa petite projection dans un futur potentiel lui complaisait. Finalement elle reprit ses esprits et referma les portes de la fenêtre avant de s'en éloigner. Sans allumer d'autres lampes de sa chambre afin de pallier à l'obscurité croissante des lieux, Shira se dirigea vers la salle de bain afin de se refaire une beauté. Non pas qu'elle pensait rencontrer un joli garçon dans ses rêves prochains, elle voulait plutôt sortir afin de profiter de la soirée. Bien que le lendemain elle doive se lever tôt, ça ne la dérangeait pas de déborder un peu sur son horaire.
La jeune femme sortit de sa chambre en refermant bien derrière elle, et glissa la clé dans une petite poche à l'avant du bas de son décolleté refermé ensuite par la petite tirette. Une fois dehors, Shira se mit à errer un peu partout dans les rues de Loguetown. Depuis le temps qu'elle vivait dans cette grande ville, rien ne lui échappait, elle pouvait facilement se retrouver à quelconque endroit que ce soit, même le plus éloigné.-Toi ! Descend si t'es un piaf !Le silence s'était fait briser par un cri des plus saugrenus d'un homme qui semblait poursuivre un oiseau, ce qui promettait de lui poser quelques soucis sans une paire d'ailes. Visiblement attirée par le peu d'action qui animait la soirée, Shira se dirigea vers la source du bruit sans se presser. Elle vit alors deux silhouettes sur un toit, dont une munie de deux ailes assez larges dans son dos. En tout cas son déguisement était efficace, on aurait du mal à le différencier d'un ange. Malheureusement cela n'existait que dans les livres, il devait avoir mangé un fruit du démon de type Zoan, sans doute un Tori Tori, d'un modèle différent du sien. L'homme qui, vraisemblablement, avait poussé ce cri dans la nuit, se trouvait en face de sa cible. Avant qu'un combat épique sur poutre de bois à dix mètres du sol ne s'engage, le volatile humain bouscula son adversaire et le fit tomber du toit. Sans attendre plus longtemps, vu que personne ne regardait, Shira se transforma en colombe et intercepta l'homme avec ses serres avant de le faire tomber délicatement dans le tas de sacs poubelle. Elle se changea alors en humaine et l'aida à sortir de la benne, dont l'odeur nauséabonde se montrait clémente parce que les sacs étaient bien fermés et très solides. L'homme n'était ni sale ni envahi par la mauvaise odeur, une petite mission effectuée dans les règles. La jeune femme ne pouvait pas se permettre de rajouter des fioritures à son sauvetage, au risque de se faire prendre sur le fait en train d'arborer une apparence de colombe devant la victime. Pas qu'elle considère son pouvoir comme maléfique ou dangereux, mais c'était une facette d'elle que personne ne devait découvrir, selon elle. Si un homme n'était attiré que par son apparence de Zoan, il oublierait bien vite sa partie humaine, et elle ne le voulait pas.-Il est un peu tard pour faire des cascades périlleuses, vous ne trouvez pas ? Vous poursuivrez bien cet individu demain, le monde ne va pas s'embraser en une nuit ! | | | | |
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Race : Humain
| Dim 27 Juil - 13:26 Quand on ne sait pas qu'on tient une attitude presque misogyne. Le ciel était plutôt sombre. Normal, nous étions en plein nuit. Je souris en regardant les étoiles qui parsemaient le voile nocturne. Rapidement, lorsque ma chute commença à se faire trop dangereuse, je me repositionnai et tout à coup, un coup de serres me déconcentra. Tandis que la porte de la taverne s’ouvrait, je finis dans la benne. Une jeune femme m’aida alors à sortir des ordures, rapidement. Je lui souris un instant en la remerciant pour son aide, observant un homme d’une vingtaine d’années certainement sortir pour fumer une cigarette, nous lorgnant tandis que la remarque de la jeune fille me parvenait aux oreilles.
« - Non, pas demain ! Cet homme est dangereux ! Enfin peut-être pas dangereux mais… C’est lui ! Le voleur d’œuvres d’arts ! »
L’homme dans la ruelle fronça les sourcils tandis que je pointais le ciel en faisant de grands gestes. Cette jeune femme n’avait sûrement pas conscience de tout ce qui était en train de se dérouler. Elle n’avait sans doute jamais eu à faire à quelques graves problèmes que ce soit. Mais j’avais la connaissance suffisante pour deux. Observant le toit, j’aperçus une tête en dépasser. Son visage ne devait pas être tout à fait humain : J’imaginais son bec remplacer son nez et sa bouche, lui permettant pourtant de communiquer sous sa forme hybride. Je décidai d’essayer de l’attraper quand l’homme dans la rue me toucha l’épaule, faisant tomber sa cigarette à côté de moi.
« - Toi… Tu sais quelque chose sur ce voleur ? Si c’est le cas, tu dois aller prévenir les marines ! Le Décret Decima…
- Je sais ! Hurlai-je en me débattant légèrement. Mais je vais l’attraper par moi-même ! Vous pouvez les prévenir, vous ! Dîtes que cet homme n’est pas un ange mais bien un humain qui a pris les traits d’un satané piaf ! »
Puis je me tournai vers la jeune fille et l’observai vivement, ne m’arrêtant pas sur les détails de son corps. Il fallait que je sois plus doux dans mes mots avec elle, on m’avait toujours appris à être gentil avec la gente féminine, chose que je faisais quand ça m’arrangeait. Et ce soir, ça m’arrangeait. En effet, me prendre la tête était la dernière chose dont j’avais besoin en cet instant. Je repensais à Louise, avec qui je m’étais si souvent disputé, mais avec qui j’avais toujours été si complice… Jusqu’à ce jour fatidique où Lion et elle s’étaient retrouvés, formant le couple de l’année, laissant mon amour pour ces deux personnes au placard tandis qu’ils vivaient leur idylle loin de moi.
« - Vous devriez rentrer chez vous… Ce n’est pas une aventure dans laquelle devrait se lancer une jeune femme qui pense que le monde ne va pas s’embraser en une nuit…
- Exactement ! Lança l’homme en souriant, bourru et certainement bourré, sortant à nouveau une cigarette alors qu’il devrait être parti depuis longtemps. Vous devriez suivre les conseils du jeune homme, il a l’air de savoir ce qu’il fait… Ou alors il est complètement taré et il va falloir qu’il consulte ! »
Il se moquait ouvertement de moi, mais je ne lui en tins pas rigueur. Cependant, cette jeune fille m’intriguait légèrement. Elle… Était-ce elle avec les serres qui avait arrêté ma chute ? Elle m’avait aidé, et bien qu’elle m’ait l’air naïve, ce ne semblait pas être une méchante fille.
« - Si vous voulez partir à l’aventure avec moi pour capturer cet homme, je peux cependant vous emmener… » | | | | |
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Race : Colombe humaine
| Mar 29 Juil - 5:07 Personne ne s'était douté de rien, le visage fourré dans les sacs poubelle, le malheureux homme ne pouvait pas voir sa transformation. Alors qu'elle sortait le garçon de la benne, un autre individu sortit de la porte de derrière du bâtiment auquel faisait face le tas d'ordure. Shira se mit à sourir en le voyant s'exciter pour essayer de lui montrer son ennemi. Après tout, ce n'était qu'une humaine, elle ne pouvait pas prendre en chasse l'ennemi en question. Apparemment son principal domaine se trouvait être le vol d'oeuvres d'art, mais l'homme ne disposait visuellement d'aucune preuve pour confirmer sa culpabilité. Il ne portait pas de tableau sur lui, ni quoi que ce soit, ce pourquoi la jeune femme tentait de le convaincre de se calmer. L'homme qui venait de sortir fumer sa cigarette semblait connaitre le garçon, ils s'échangaient des informations sur ce fameux voleur.-J'ose espérer que vous avez des preuves pour accuser ainsi un homme, si vous appelez la marine sans leur en montrer, ils risquent de calmer vos diffâmations dans une cellule pour la nuit.Malgré ce qu'on pouvait croire, les deux individus se montraient bien attentionnés envers l'inconnue qui prenait part à leur discussion. Ils voulaient qu'elle reste en dehors de tout ça, quitte à friser le comportement macho, et c'était admirable et galant de peur part. Cependant Shira n'avait pas choisi volontairement de subir une malédiction pour finir par mener sa vie normalement. Elle voulait au contraire profiter de cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête pour vivre à fond afin de ne rien regretter. Du haut de ses dix huit ans, elle avait envie de grandes ambitions, et pas seulement servir des plats. Elle étouffa alors un petit rire en les entendant la snobber afin de protéger la faible femme qu'ils croyaient avoir devant eux. Elle ne pouvait pas rester sérieuse devant tant d'inorance, alors que le jeune acrobate feintait un changement d'avis timide des plus mignons.-Vous êtes aussi drôles l'un que l'autre, j'aurais pu lire dans vos pensées si j'avais voulu, tellement vos paroles étaient prévisibles ! J'ai bien envie de faire la rencontre de ce fameux homme-oiseau, après tout vous semblez le suivre partout. Qui sait, peut-être un cousin éloigné, il se peut que nous ayions bien plus que quelques atomes crochus en commun !Sans plus attendre, la jeune femme sauta pour attraper la gouttière la plus proche et l'utilisa comme appuyer pour se propulser avec son pied sur le toit du bâtiment. Son agilité naturelle et sa force surhumaine de Zoan suffisaient largement à dépasser les compétences dans tous les domaines concernant le commun des mortels sans pouvoir. Elle espérait que cette petite démonstration suffirait à les convaincre qu'elle n'est pas n'importe qui, et même si elle exerçait bel et bien le métier de serveuse à plein temps sans double vie, elle pouvait facilement leur donner le bénéfice du doute. Un épais nuage entourait sans cesse la jeune femme, personne ne connaissait son pouvoir ni même ce qui lui donne cette force surhumaine, mais elle aimait laisser le mystère sur sa personne. C'était vraiment plaisant de surprendre son entourage tout en évitant de se faire démasquer et d'attirer les convoitises. Après tout, les gens devaient aimer sa partie humaine avant de découvrir son aspect Zoan, sinon ce serait vexant. | | | | |
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Race : Humain
| Mer 30 Juil - 14:09 Les maudits La jeune femme en face de moi semblait me faire la morale, mais j’évitais de le relever en levant les yeux au ciel de manière tout à fait enfantine. Quand elle dit finalement avec un changement d’attitude surprenant qu’elle voulait rencontrer cet homme qui pourrait être un cousin éloigné, je tiquai. Elle… Peut-être était-ce aussi une maudite du Zoan. En réalité, j’imaginais mal un lien de parenté entre une jeune fille et un homme-oiseau. Soupirant, je la vis sauter sur le toit et fis un signe de la main à l’homme, me téléportant instantanément à l’emplacement dont j’étais tombé, faisant un pas vers l’avant pour me retrouver en zone de sécurité au cas où le voleur serait encore là.
Il n’y avait personne. Le toit était désert et les tuyaux qui le parcouraient vrombissaient de manière exagérée, comme si des tonnes de gaz ou d’autres matières qui percutaient les canalisations. Je haussai les épaules, entendant sous mes pieds le gravier s’écraser, se compressant contre ses semblables. Il n’y avait que la femme à l’agilité surprenante dans ces lieux. Pas de trace de ma cible. Je soupirai, espérant que je finirais par le recroiser pour lui dire ses quatre vérités… Mais je n’eus pas besoin d’espérer longtemps. Une ombre fondit sur moi, essayant de me faucher avant de s’attaquer à la jeune acrobate.
« - Attention ! Hurlai-je en me reculant légèrement avant de courir vers l’homme-oiseau qui utilisa ses serres en avant, dirigées vers la jeune fille. »
J’utilisai à nouveau mon pouvoir de téléportation pour apparaître derrière l’homme et le téléporter avec moi sur le côté, le faisant s’arrêter avant qu’il ne continue sa route, obligé de faire un coup d’aile pour reprendre de la vitesse, fauchant dans le vide au lieu d’écorcher la jeune femme. Il reprit rapidement ses aises en arrivant en hauteur. Les oiseaux étaient décidément mes proies favorites, si on pouvait le dire de cette manière. Ils étaient abordables, et une fois téléporté la force qu’ils accumulaient en battant des ailes disparaissait, ce qui les obligeait à reprendre leur équilibre s’ils ne voulaient pas tomber. Des ouvertures aisées.
« - Ne t’approche pas d’elle, elle veut juste te rencontrer ! M’écriai-je en montrant la jeune fille du doigt avant de me souvenir que c’était impoli. »
Il me regarda en penchant la tête sur le côté avant de se poser sur la cage d’escalier, surélevée par rapport à nous. Sa tête tourna légèrement pour fixer de ses yeux ocre la jeune femme. Alors il reprit forme humaine. Son corps tout entier changea en un instant, des pieds nus, un short qui ne cachait que l’essentiel et un torse maigrichon à la vue de tous, des bras plutôt longs et des mains écorchées, visibles dans la nuit. Il était d’une pâleur étrange, et pourtant il ne sembla pas en prendre compte. S’asseyant sur le bord de la cage d’escalier, il déglutit. Ses mouvements reflétaient la faiblesse de son corps d’humain.
« - Que me veux-tu, jeune fille ? »
Il parla d’une voix caverneuse et pourtant aucune animosité n’y transparaissait. Je commençai à douter du fait qu’il soit le voleur d’œuvres d’arts que je pensais qu’il était. Peut-être… Peut-être était-ce un homme qui avait mangé un fruit du démon, ce qui lui permettait de gagner un peu de force sous forme hybride. Le fixant un instant, je remarquai qu’il dévisageait la jeune fille. Après un petit instant de silence de sa part, laissant le temps à l’acrobate de répondre, il toussota plusieurs fois et lança sur un ton posé :
« - Mon nom est Daniel Brookner… Un maudit du Zoan. » | | | | |
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| Mer 30 Juil - 17:22 La nuit recelait bien des mystères, à commencer par celui entourant la jeune femme. Après avoir monté sur le toit, le jeune homme se servit de ce qui semblait être un pouvoir de téléportation près d'elle, laissant le fumeur rentrer dans le bâtiment. Elle le voyait chercher son fameux voleur alentour, mais il ne semblait pas avoir attendu son adversaire pour s'envoler. Shira soupira, ayant pressenti qu'il était déjà loin à force de papotter, mais au moins ils avaient une chance de le retrouver à deux. La jeune femme ne lui voulait pas de mal, juste l'aborder pour en savoir plus, notamment si il avait vu sa transformation lors de son sauvetage. Elle voulait aussi connaitre d'autres choses, des confirmations sur des sujets qui soulevaient des interrogations chez elle.
Soudain une ombre surgit de derrière le bâtiment et fonça vers Shira sans prendre de détour. Celle-ci laissa retentir un petit rire sonore sans bouger le petut doigt, immobile et calme. Une telle offensive prouvait que le volatile humain s'attendait à se faire mettre en échec afin de tester si son adversaire en vaut la peine. Se retourner en se baissant, laisser ses serres dépasser, les attraper par les jambes, et le projeter sur le toit face vers l'avant. Sans elles, impossible de se rattraper aussi vite, si il se transforme, il risque de se déconcentrer et de tomber du toit. La contre-attaque avait tout pour fonctionner, si le jeune détenteur de pouvoir n'avait pas pris les devants en téléportant son adversaire sur le côté pour qu'il se loupe. Shira s'approcha du jeune homme en mettant ses poings sur ses hanches, les sourcils froncés.-Vous êtes vachement gonflé de vous immiscer dans un combat entre nous deux ! Si vous n'étiez pas intervenu il ne m'aurait fallu que quatre secondes pour mettre en échec son assaut ! J'ai dix-huit ans, pas cinq !Bizarrement, la jeune femme aimait reprocher ce genre de choses, c'était vraiment amusant de briser des clichés de faiblesse comme ça. Il n'avait pas voulu lui faire remarquer que crier était inutile, vu que ça avait au moins eu le mérite de mettre les gens en garde. Même si en pleine nuit presque plus personne ne se baladait dans les rues. L'accusé voleur se mit alors à la regarder attentivement pendant que le téléporteur se tenait à distance. L'individu lui demandait ce qu'elle lui voulait, une question si attendue qu'une étincelle brilla dans le coin de son oeil avant qu'elle ne prenne la parole.-Je voulais d'abord vous demander quel est votre nom. Ensuite de quel espèce de Zoan volatile êtes-vous ? Et allez-vous garder le silence sur ce que vous avez surpris à mon sujet ?L'homme descendit alors plus bas au même niveau qu'eux et commença à se présenter. C'était plutôt inespéré comme réponse, Shira avait imaginé qu'il refuse ou qu'il donne un nom passe-partout, mais au lieu de ça il a fourni son vrai nom complet. Ainsi il se disculpait totalement des accusations de vol, à moins qu'il soit terriblement confiant et qu'il soit certain de ne se faire relier à aucun crime. Shira lui sourit alors en lui tendant la main en signe de bonne entente, comme font les gens ravis de se rencontrer. Cela lui donnait aussi l'occasion de lui murmurer quelque chose à l'oreille si il avait quelque chose de délicat à lui dire. | | | | |
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Race : Humain
| Dim 3 Aoû - 16:37 Petit rapace J’aurais bien voulu m’excuse auprès de la jeune femme que j’avais malencontreusement sauvé, mais le cœur n’y était pas, et je me contentai de lui jeter un regard fusillant pour lui prouver tout ce que j’en pensais. Malheureusement, le pseudo-voleur semblait avoir accaparé toute l’attention et je me retrouvais bêtement à fixer la bénéficiaire de mon acte gratuit. Je soupirai et me concentrai à mon nouveau sur le personnage qui s’était dessiné comme étant quelqu’un de plutôt honnête, bienveillant même. Il ne se présenta sans soucis, répondant sans rien cacher à son interlocutrice. J’hochai bêtement la tête, essayant d’imaginer le pire scénario : un faux nom. Si c’était le cas, il allait falloir se méfier de ce ‘Daniel’. A moins que je ne vois le mal partout, dans ce cas-là il était aussi innocent que la neige qui venait de tomber. Avant qu’il ne réponde à la seconde question de la jeune fille, je me permis d’intervenir sur un ton sec, coupant court à l’atmosphère relativement neutre qui s’était installé pour le faire basculer vers un froid voulu. Ce n’était pas en devenant ami avec lui qu’on allait en apprendre plus.
« - Pourquoi vous voliez de nuit vers le quartier des grands possesseurs d’œuvres d’art ? »
Il me regarda en fronçant les sourcils, mais il se contenta de m’ignorer tout simplement, me faisant passer pour un mariole auprès de celle qui semblait captiver son regard. Il sourit un instant avant de faire un pas vers elle en répondant enfin à sa question :
« - Je ne suis qu’un Elanion Blanc, quant à ce que j’ai vu… Bien sûr, je sais garder un secret, surtout si la demoiselle en face de moi en vaut la peine. »
Il adressa un clin d’œil à celle-ci avant de faire un nouveau pas vers elle, comme pour créer une proximité, une atmosphère détendue. Je me contentai de soupirer, je n’avais pas ma place ici. Une chose était sûre, il allait falloir s’attendre à plus d’une surprise avec ces deux-là. Que cachait la jeune femme ? Pourquoi cet homme volait-il de nuit, menaçant de se faire confondre avec l’un des voleurs les plus en vue actuellement ? Il paraissait même que des petites annonces proposaient de l’engager pour lui faire ‘percer dans le métier’. Un attrape-nigaud, certes, mais on n’était jamais à l’abri d’un voleur talentueux mais socialement abruti.
Pourtant, ce Daniel était plutôt sûr de lui. Il dégageait une aura qui inspirait tout de suite la confiance, même si ma première impression avait été la méfiance et que je n’arrivais pas à m’en défaire. Plus encore, cet homme était très certainement doué pour persuader ses interlocuteurs. Je devais m’en méfier, plus encore s’il arrivait à se mettre la jeune femme dans la poche. Reprenant la parole, je l’interrompis dans ses pensées et m’attirai un regard foudroyant :
« - Répondez à ma question, maintenant. »
Il s’apprêta à parler mais un nouveau sourire vint fissurer son visage. Il se tourna vers son interlocutrice et demanda d’une voix suave, presque mielleuse :
« - Quel est votre nom, mademoiselle ? »
Je soupirai, me contentant de lui tourner le dos pour m’installer sur le bord du toit. Je m’étais peut-être trompé : ce Don Juan n’avait rien d’un voleur. Sa personnalité était exécrable, c’était tout ce qu’il semblait avoir pour lui. | | | | |
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| Mar 5 Aoû - 19:16 Le jeune garçon au bonnet ne semblait pas trop aimer l'ambiance qui s'installait sur le toit. Le Zoan s'était un peu éloigné de Shira, sans doute pour répondre à la question indiscrète du jeune homme. Au lieu de ça il lui fit comprendre clairement qu'il dérangeait et qu'il avait accepté de venir pour la colombe et ses interrogations. Une fois cela fait, il se rapprocha de nouveau de la jeune femme et donna son espèce ainsi que sa parole de ne pas révéler son secret. Shira ne put se retenir de rougir en entendant sa réflexion, laissant soudainement entendre qu'il appréciait beaucoup sa personne. Elle ne savait pas si il la complimentait sur ses formes ou son courage, voire son pouvoir, mais elle espérait qu'il parle de son apparence.
Le jeune bougon s'était assis sur le bord du toit, sans doute pour attendre indiscrètement que les deux amoureux cessent de roucouler. Shira se sentait bien près de lui, peu importait l'humeur du garçon, elle sentait son odeur virile de son cou pendant qu'il lui faisait un clin d'oeil complice. La demoiselle le remercia un peu timidement en baissant les yeux, un peu gênée par un si beau compliment. Soudain le jeune homme se remit à poser sa question sans franchise, ce qui contraria quelque peu son interlocuteur. Sans même se préoccuper de lui, il se retourna vers la jeune femme et se permit de lui demander son prénom.-Vous pouvez m'appeler Shiratori, ou Shira pour faire plus court. Je pense que vous devriez répondre à ses questions à présent que nous nous sommes tout dit. Je ne voudrais pas qu'un conflit éclate, si nous pouvons nous montrer courtois mutuellement et bien passer la nuit, ce serait une réussite.Sur ces mots, Shira sourit agréablement et mit ses bras derrière le dos en fermant les yeux. Elle ne voulait pas que les deux mâles se disputent, il suffisait que l'accusé voleur avoue ou se trouve un alibi, et ainsi tous les doutes seraient dissipés et tout le monde dormirait sur ses deux oreilles. Shira profita de sa question pour rejoindre Erwin et se plaça à côté de lui. Elle adressa à Daniel un clin d'oeil pour qu'il soit convaincu qu'il ne les prenne pas pour la marine ou des chasseurs de primes. Après tout, ce n'était pas leur boulot de l'appréhender, Erwin voulait sûrement en savoir plus afin de le disculper, tout simplement. Shira ne pensait pas qu'il était voleur, notamment parce qu'avec deux témoins visuels il n'aurait non seulement pas pris autant de libertés à se découvrir son identité et son pouvoir, mais aussi il ne se montrerait même pas sans essayer de les tuer pour qu'ils ne rapportent pas à la marine. Bon il avaif fait un essai offensif, mais elle ne pouvait pas croire qu'il veuillît vraiment les tuer, juste les écarter de son chemin comme avec la chute du garçon au bonnet. Ils ne devraient peut-être pas l'importuner ainsi, si jamais il refusait de répondre Shira était prête à s'en aller avec son compagnon. | | | | |
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| Mer 6 Aoû - 12:40 La vérité derrière le masque Parfois les gens mentent. Ils mentent sur leur identité, leur âge, leur passé. Ils mentent souvent en réalité, ces gens. On dit d’eux qu’ils ont une capacité à faire paraître les mensonges pour la réalité et la réalité pour les mensonges. Ces créatures appelées humains étaient foutrement douées pour renverser les choses. La vérité n’était plus qu’une vague utopie entre leurs lèvres parsemées de ce mal qu’est le mensonge. Un mal nécessaire ? C’est ce que certains disent pour se justifier. Le Gouvernement Mondial n’hésite pas à fausser les faits dans son propre intérêt. Il était prêt à tout pour maintenir « l’Ordre » qu’il avait instauré ces derniers siècles. Déclarer la guerre à cette organisation était tout simplement insensé. C’était se mettre à dos la moitié de Grande Line et presque trois quart des Blues. C’était vouloir la vérité pour peu de choses…
Et je n’étais pas friand de la vérité au point d’y laisser ma vie. J’étais curieux, même si la curiosité était un vilain défaut… Il n’était pas suffisamment prononcé pour me mettre dans de délicates situations desquelles j’aurais eu du mal à me dépêtrer. Soupirant, j’entendis la jeune femme prononcer quelques mots : son nom. Shiratori. En jetant un coup d’œil derrière moi, j’aperçus la jeune femme s’avancer vers moi et l’homme afficher un regard déçu. Il ne voulait pas lâcher un mot, même si une certaine faiblesse pour les femmes semblait le guider. A son tour, il laissa échapper un soupir usé, une sorte de plainte à peine audible mêlée à un long sifflement émis par ses cordes vocales. Je fronçai les sourcils avant de me lever, me tenant en équilibre sur le bord du toit.
« - Tu n’as pas l’air d’être un voleur, juste un Casanova de seconde zone, lançai-je exaspéré. Mais j’ai besoin de l’entendre de ta bouche, Daniel. »
Si cela était son vrai nom. Il fronça les sourcils mais sembla accueillir mes paroles avec un certain soulagement. En faisant un pas vers moi, son corps eut l’air plus détendu. L’attitude hostile qui l’avait gagné peu à peu disparaissait au profit d’un faciès agréable à regarder, que la plupart des femmes auraient pu caractériser de ‘doux’ ou ‘mignon’. Pour ma part, il n’était toujours qu’un homme parmi tant d’autres, mais j’évitai de le lui dire. On était en bonne voie.
« - J’habite dans ce quartier, lança-t-il finalement en montrant brièvement du doigt un building. Je me balade souvent ici pour prendre l’air, mais… Quand tu as commencé à me poursuivre, j’ai cru que tu m’avais reconnu. »
Tutoiement. De ma bouche cela avait semblé naturel, mais à présent que lui parlait, je remarquais avec un certain amusement qu’il affichait à présent une moue boudeuse, un peu comme un enfant qu’on vient de prendre sur le fait. Il devait avoir la vingtaine à peine entamée. Son corps svelte mais musclé me rappelait à chaque instant qu’il avait dû entraîner longtemps ses capacités de Zoan. Mais d’une certaine manière, il n’arriva pas à me convaincre. Je restai dubitatif. La vérité… Une vérité qui pouvait en masquer une autre ? En nous disant quelque chose que l’on pouvait entendre, il arrivait à nous détourner… Mais encore une fois, cela n’était que des suppositions faites par mon esprit un peu torturé. En soupirant, je jetai un regard plus concentré sur les traits de son visage. Son charmant sourire se transforma en rictus à mes yeux, les rides autour de ses orbites se transformèrent en un regard digne des plus fourbes renards. Son attitude ouverte devenait une attitude méfiante, et même s tout cela était le fruit de mon imagination, je ne pouvais pas le croire.
« - Tu ne mens pas… Pas vraiment en fait, dis-je en haussant les épaules. J’ai la désagréable impression que tu joues avec les mots… Mais c’est vrai que ce serait ingénieux. Le voleur d’œuvres d’arts qui posséderait lui-même une immense collection. Un homme friand de peinture qui a mangé un zoan pourrait tout à fait être capable de mettre sa vie en péril pour obtenir ce qu’il désire. »
Me tournant vers Shiratori, j’aurais aimé avoir son avis mais le ton de l’homme commença à flancher, passablement énervé par l’accusation que je venais de lancer à son égard, comme une bombe à retardement.
« - Je ne suis pas un voleur ! »
Son cri me mit sur mes gardes. Son expression était devenue clairement agressive, et je m’attendais au pire. | | | | |
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| Dim 10 Aoû - 1:39 Le vent avait commencé à souffler sur les toits alentour, faisant bouger en rythme les habits de Shira et des autres. Elle ne se rendait pas compte que si elle tombait de cette hauteur, elle devrait utiliser son pouvoir, sinon elle risquait des fractures. Heureusement son pouvoir de Zoan lui procurait une condition physique plus améliorée que les humains normaux. Le tout était de ne pas se faire surprendre par Daniel si il décidait encore de s'en prendre à elle. La jeune demoiselle ne remarquait pas que le prétendu voleur appréciait sa compagnie et qu'il la désirait un peu plus longtemps encore. Elle préférait cependant la compagnie d'une personne dont elle est sûre d'obtenir l'aide en cas de pépin.
Pendant ce temps, le garçon au bonnet continuait de le juger au peu qu'il avait perçu. Le fait qu'il le prenne pour un don juan juste parce qu'il avait fait quelques compliments à une jeune femme en lui baisant la main heurtait cette dernière dans son égo. Elle n'aimait pas trop qu'on croit que seul un drageur pro pouvait voir sa beauté, si toutefois ce genre de personnes pensait ce qu'il disait. Shira fut tentée de lui fermer la bouche avec deux doigts afin qu'il cesse de blesser son entourage, mais elle chassa cette tentation. Heureusement Daniel ne se laissait pas faire et lui répondait tant bien que mal à ses provocations.-Écoutez, il vient de nous donner le lieu de sa résidence et il ne s'est même pas trahi un seul instant. Faites-vous une raison, ce n'est pas votre voleur ! De plus vous l'avez traqué comme une proie, alors qu'il ne vous connait pas -moi non plus cela dit-, c'est normal qu'il fuie poir sa vie. Si ça se trouve il vous prend pour le genre de pirate sanguinaire qui tue ses proies, je comprends qu'il se défende autant.Malgré tout ce qu'elle avait dit, le garçon continuait de le soupçonner, comme si il avait quoi que ce soit contre lui. Peut-être qu'il voulait terminer son idée et qu'il avait à peine commencé à penser à ce qu'elle avait dit. Pendant ce temps, Shira cherchait un moyen de sortir de cette situation conflictuelle. Soudain le ton monta chez l'accusé, il fallait le calmer avant qu'il ne se défende avec de l'attaque. La jeune femme quitta alors sa position pour aller s'approcher de Daniel sans geste brusque mais tout en montrant de l'assurance. Elle lui prit alors délicatement la main gauche avec les siennes avant de le regarder dans les yeux en souriant un peu, les sourcils baissé un peu.-Ne vous énervez pas comme ça, s'il vous plait. Ce garçon n'a aucune preuve contre vous, sinon il aurait tout déballé pour vous bloquer dans un coin et vous démasquer. Je ne suis pas ici pour vous faire du mal, je suis serveuse au "Sept Etoiles" juste ici. Je suis certaine que votre accusateur a mal vu à cause de l'obscurité et qu'il ira chercher des preuves matérielles avant d'accuser une personne. Pas vrai ?Alors qu'elle posait sa suggestion au garçon au bonnet, Shira le regardait d'un air sévère, s'étant retournée un instant. Il n'était pas plus nécessaire de faire durer le procès alors que sa vaine tentative d'intimidation n'allait faire qu'empirer les choses.- HRP:
Pardon pour le retard, je veillerai à être plus rapide à l'avenir.
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| Dim 10 Aoû - 17:43 Les flammes qui consument l'histoire. « - C’est pas possible, soupirai-je en regardant la jeune serveuse qui déballait des insanités, faisant confiance au premier dragueur venu. Ce n’est pas parce qu’il semble dire la vérité qu’il la dit ! M’exclamai-je en levant les yeux au ciel. »
L’accusé émit un léger sourire du coin des lèvres en me jetant un regard supérieur. Il craqua légèrement ses épaules tout en faisant mine d’attirer Shiratori vers elle et de la remercier pour sa confiance. Ses yeux semblaient transmettre une émotion factice : il avait l’air ému… Je masquai mon regard et me collai contre le mur de la cage d’escalier après m’y être dirigé. De toutes les manières, elle ne me laisserait pas avoir raison. La seule solution serait de le pousser dans ses derniers retranchements mais comme l’avait dit justement la jeune femme, ce serait de l’acharnement. Il n’y avait aucune preuve qui le désigne tel que je l’imaginais. Son attitude, pourtant, m’agaçait au plus haut point. On aurait dit qu’il profitait de son soutien auprès de la gente féminine pour m’en mettre plein la vue, de sorte à me faire passer pour le méchant.
Etais-je celui qui se faisait manipuler ? En pensant à cela, je ne vis pas que le jeune homme avait tenté de saisir la main de Shiratori pour y apposer un baiser, lui souriant délicieusement tout en la regardant dans les yeux. Il n’avait à présent d’yeux que pour elle, et lui demanda d’une voix douce :
« - Puis-je vous accompagner jusqu’à l’endroit où vous voudriez vous rendre ? »
Puis il ajouta d’une voix douce en faisant mine de lui chuchoter dans l’oreille, tel un secret partagé entre deux amants :
« - On pourrait s’y rendre en volant et profiter de l’air de la nuit. »
Pendant un instant, je restai dubitatif puis me contentai de hausser les épaules. Ce n’était pas mon problème ce qu’ils allaient faire. Comme l’avait dit Shiratori, je n’avais pas assez de preuves pour l’emmener voir les marines Il fallait donc que je trouve une autre manière de prouver que mon intuition était la bonne. La question était… Comment ? Après tout, à part le prendre sur le fait, je ne pouvais pas réussir un tel objectif ? Allais-je abandonner là ? S’agissait-il de la limite de mes capacités ?
Au moment où je m’apprêtai à leur demander de me laisser plus de temps, une explosion survint dans le quartier où sa maison se trouvait. Mes yeux s’écarquillèrent tandis que le feu grimpait d’une des maisons qui se trouvait là-bas. Sans hésiter, Daniel eut un mouvement vif vers les lieux de l’incendie et prit sa forme hybride pour voler dans le ciel. Son corps entier s’était transformé de sorte à lui donner les allures d’un volatile. A présent, son regard était digne de celui des rapaces qui chassent leur proie.
« - C’est ta maison ? Demandai-je d’une voix posée en m’avançant vers lui. »
Il acquiesça d’un simple signe de la tête puis se dirigea vers son foyer, à présent consumé par les flammes. Je haussai les épaules en me disant que ce n’était pas mon problème, pourtant c’était une bonne occasion de voir si mes intuitions étaient avérées. Après tout, d’où provenait cette explosion ? Est-ce qu’on avait tenté de lui voler quelque chose… Ou de récupérer un bien ? Sans un mot à Shiratori, je me dirigeai avec mon pouvoir vers les flammes qui perçaient la nuit de leur lumière infernale.
A l’intérieur du bâtiment, un homme avait commencé à s’agiter follement en regardant la salle qui était en train de brûler. Des milliers d’années d’histoire se consumaient à côté de lui. Il n’avait pourtant pas l’air de s’en soucier et regardait vers l’une des œuvres d’art gardée sous scellé dans un coffre-fort qu’il avait réussi à percer, mais dont le système de surveillance permettait de fusiller n’importe qui s’approcherait des pièces maîtresses de la collection.
C’était à lui. C’était son dû. Et il allait le reprendre. | | | | |
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| Jeu 14 Aoû - 1:52 -Et ce n'est pas parce qu'il a le corps de votre voleur qu'il l'est forcément ! Même le plus grand voleur de tous les temps serait innocent sans preuve matérielle ! Alors tant que vous n'aurez rien de solide pour l'incriminer, il sera innocent ! Je suis peut-être naïve et je ne suis pas votre affaire, mais ici j'ai plutôt l'impression que celui qui déborde sur la loi c'est vous et vos diffâmations !Un soupir souffla alors des narines de la jeune femme pendant qu'elle croisait les bras en regardant le garçon d'un air sévère. Certes elle l'avait rencontré en premier et elle avait accepté de l'aider dans sa petite traque, mais son but restait simplement d'en savoir plus sur ce détenteur de Tori Tori no mi dont elle partageait l'utilisation avec lui, d'une façon différente. Au final celui qu'elle favorisait se trouvait être son collègue Zoan et non cet étiqueteur au bonnet noir. C'était bien joli de pointer son empreinte digitale vers le visage de l'accusé en le menaçant de connaitre la vérité sur ses crimes, sans preuve il ne pouvait rien obtenir de lui, rien du tout.
Le prétendu voleur prit alors une de ses mains et y déposa un baiser afin de calmer un peu ses ardeurs, ce qui ne fonctionna qu'à moitié vu que ça la fit rougir. Elle se tourna alors vers lui et accepta sa proposition, bien qu'elle ne veuille aller nulle part avec lui. Cet homme était sa seule destination de la nuit, maintenant elle pouvait retourner dormir en paix. Bien entendu Shira espérait voir sa tête un peu plus souvent afin d'entretenir de bons liens de voisinnage, cela pourrait mettre un peu d'amusement dans son quotidien. Les seules têtes connues qu'elle voyait au Sept Etoiles étaient les clients régulier ou dont le comportement lui faisait souhaiter qu'ils ne reviennent jamais. Personne d'assez remarquable pour attirer son attention agréablement. Cela dit elle pourrait bien avoir besoin d'un taxi pour rentrer chez elle après le boulot. Elle ne cacha pas son petit rire quand elle entendit sa petite proposition, mais lui rappela quand même avec un chuchottement qu'elle ne voulait pas dévoiler son pouvoir du démon à la cantonnade, surtout aux premiers inconnus venus.
Soudain une explosion se fit entendre dans la zone où habitait Daniel, avec un peu de malchance exactement sa maison. Il confirma que la cible était bien sa demeure, avant de courir tel un avion sur le toit afin de prendre de la vitesse et ainsi décoller du sol pour s'envoler. Nullement envahie de l'envie de suivre son collègue dans les airs, Shira attrappa la gouttière de tout à l'heure avec ses deux mains avant de réceptionner l'élan sur le mur avec ses deux pieds, et de se laisser tomber délicatement sur le sol. La jeune femme courut alors vers la direction de l'incendie afin de tenter de comprendre ce qui l'avait déclenché. Malheureusement les flammes étaient si intenses qu'elles séchaient sa peau dès qu'elle approchait trop près. En plus avec ses plumes elle pourrait aller chercher de l'eau avec ses serres, mais le feu ne faisait pas bon ménage avec les volatiles. Il ne lui restait plus qu'une seule solution, et elle ne tarda pas à leur annoncer ce qu'elle pensait.-Je crois que nous devrions recourir à la marine, d'un côté pour éteindre ce brasier et d'un autre côté pour innocenter Daniel avec cette histoire de vols, pour que vous fassiez enfin la paix et que nous arrivions à nous entendre ! | | | | |
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| Ven 15 Aoû - 22:52 Sauvetage express Si… Et si j’avais raison ? Et si j’avais tort ? Si cet homme était assez influent pour me faire plonger pour diffamation ? S’il créait des preuves pour m’incarcérer quelque part ? Et si toute cette histoire n’était qu’une immense farce ? Et si ?
En regardant les flammes s’échapper du bâtiment, éclairer la nuit de manière spectaculaire, j’en vins à me demander : Et si j’avais tort ? Car en réalité, tout ce sur quoi je me basais, c’était une brève intuition, une analogie bancale entre un oiseau qui s’élevait dans le ciel et une personne dont je ne savais rien sinon qu’elle possédait un Zoan. Cet homme, ce Daniel, malgré son étrangeté, restait peut-être en dehors de ces histoires. Mais pourquoi s’en prendre à lui ? A son habitat ? Je le suivis sans réellement le poursuivre, n’ayant pour but que d’assouvir ma curiosité… Et peut-être confirmer mes doutes.
Arrivant à l’orée de sa maison, je le vis entrer par le trou qui était apparu dans son mur. Fronçant les sourcils, je sentais la chaleur et les flammes s’en échapper. C’était très dangereux. Absolument terrifiant aussi : A cette distance j’avais l’impression d’être aux portes de l’Enfer. Les portes étaient grandes ouvertes et il me fallait y pénétrer, toujours par curiosité.
En entrant dans les lieux, je commençai déjà à transpirer. Je vis brièvement Daniel, de dos, qui avait repris forme humaine et qui semblait s’avancer, déterminé, dans une direction précise. Son pas avait l’air sûr, si bien que je le suivis par instant. En face de moi, le sol tremblait. Une poutre s’effondra dans mon dos, laissant paraître dans mon champ de vision quelques gerbes de braises, dangereuses et effrayantes. Pourtant, malgré ça, je tentai de ne pas perdre le rythme et poursuivis Daniel à travers le labyrinthe de tableaux et d’œuvres d’arts qu’il semblait offrir aux flammes sans le moindre regret. Parmi eux, il y avait des tableaux que j’avais vus dans des livres, et même quelques symboles étranges d’une langue ancienne. Je n’y prêtai pas attention et continuai à marcher d’un pas hâtif.
« - Daniel ! Hurlai-je alors qu’il s’était arrêté face à une porte métallique épaisse, ouverte en grand. Qu’est-ce que c’est ? »
Il ne prit pas la peine de me répondre, mais son regard m’indiqua très clairement qu’il était inquiet. A l’intérieur, un homme tenait dans sa main un objet encore posé sur son socle. Il transpirait et tremblait légèrement. Ses yeux larmoyants nous regardèrent et il dit d’une voix frêle :
« - Aidez-moi ! Pitié, aidez-moi ! »
En regardant l’objet qu’il tenait, je me rappelai la photo que j’avais vu dans le journal : c’était l’œuvre d’art dérobée, la fameuse pièce maîtresse de la collection que l’Ange avait pris. Regardant le supposé-voleur, celui-ci haussa les épaules et soupira sur un ton exaspéré :
« - Dans d’autres circonstances je me serais peut-être montré clément mais… Le piège sur lequel tu as posé le pied va faire exploser tout l’intérieur du coffre-fort dès que ton poids aura quitté la dalle qui se trouve autour de ça.. Et comme tu as mis le fond à ma maison, je pense que ce n’est que justice. »
Une étincelle d’horreur perça mon regard tandis que je fixai, abasourdi, Daniel fermer la porte. Il me jeta un regard narquois avant de tourner la serrure, et sans ajouter un mot se dirigea vers l’endroit par lequel nous étions entrés. Bien sûr, il ne prévoyait pas d’aider cet homme… Même si je le lui demandais gentiment, j’imaginais que c’était peine perdue. Me souvenant de la configuration du coffre, j’y pénétrai en m’y téléportant et regardai l’homme surpris en faisant un geste de la main pour lui indiquer qu’il valait mieux qu’il soit prudent.
« - Je vais vous téléporter, lui dis-je d’une voix sûre et prudente. Une fois que nous serons à l’extérieur, tout explosera mais nous serons sains et saufs, d’accord ?
- N’oubliez pas l’œuvre d’art s’il-vous-plaît… C’est un précieux souvenir, je ne veux pas la perdre.
- On continuera les explications plus tard, je vais faire de mon mieux. »
Regardant l’endroit où se trouvaient l’homme et l’œuvre d’art, je tendis mes deux bras. L’un pour attraper l’objet chéri et l’autre pour sauver le voleur. Première téléportation. En me téléportant légèrement dans les airs, j’arrivai à toucher les deux objectifs avant d’atteindre la dalle avec mon poids. Seconde téléportation à l’extérieure du coffre-fort, dans le brasier qu’était devenu la maison de Daniel. Une explosion violente retentit alors à l’intérieur des épais murs en fer, et en inspirant un coup, je sentis la fumée s’incruster dans mes poumons. Pour éviter de laisser cela se faire, je nous téléportai dehors, sur le toit où j’avais parlé avec Daniel et Shiratori.
Plus bas, dans la ruelle, près de la maison en feu, Daniel avait retrouvé la jeune serveuse et lui demandait si elle pouvait contacter les marines pour découvrir qui était à l’origine de ce feu : tous les escarméras avaient malheureusement brûlés dans l’incendie, mais il lui disait espérer qu’un indice aurait survécu. | | | | |
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| Lun 18 Aoû - 11:10 Le feu dévorait le bois de la maison de plus en plus, faisant craquer les poutres tandis que des débris tombaient. Les deux hommes étaient sans doute entrés et avaient trouvé un coin un peu plus doux pour ne pas se brûler. Shira n'avait pas attendu leur accord pour appeler la marine en courant vers l'imposante base. En arrivant devant le grillage, elle vit une horde de marines sortir en trombe en portant du matériel d'extinction, comme par exemple des tuyaux et des cuves d'eau afin d'avoir assez pour cesser ce brasier et espérer sauver le plus de biens possibles. La jeune demoiselle n'avait pas vraiment besoin de les guider, ils connaissaient la ville sur le bout des doigts. De plus, la lueur rouge orange de l'incendie les guidait comme un phare dans la nuit, Shira n'avait plus qu'à attendre leur retour.
Sans prévenir, une violente explosion souffla une gerbe de flammes hors de la maison et manqua de toucher les marines. C'est alors que le premier jet d'eau sortit du tuyau plongé dans la cuve, les uns s'occupaient d'éteindre à la base afin d'affaiblir le feu, tandis que les autres arrosaient le haut afin de faire arroser les flammes dans toute la hauteur de la maison.
Heureusement l'incendie fut maitrisé après seulement une heure, les habitations voisines n'avaient rien subi et la plupart de la demeure brûlée restait intact. Les deux hommes avaient fini par s'en sortir, l'odeur de brûlé les trahissant derrière elle. Elle se dirigea vers eux afin d'entendre de leur bouche si ils étaient blessés ou plus globalement si on devait leur prodiguer quelconques soins. Heureusement il n'y avait que du superficiel, des vêtements et cheveux calcinés par la chaleur environnante. À croire qu'ils avaient réussi à trouver un endroit sans la moindre flamme afin de...que faisaient-ils déjà dans un tel brasier sans rien rapporter au final ?! Shira n'allait pas tarder à le savoir, quand elle vit l'officier maitre de l'équipe s'avancer vers leur trio d'un air solennel et formel, les mains dans le dos.-Messieurs, madame, je vous demande de m'accompagner à la base afin de recueiillir vos dépositions respective. Ainsi je pourrai vous disculper, ou trouver le responsable de cet incendie parmi vous. Inutile de tenter de négocier, gardez votre salive pour l'interrogatoire, vous me direz tout là-bas.
Messieurs, nous rentrons sur-le-champ, vous avez fait du bon travail et contribué à la sécurité de Logue Town une fois de plus, soyez fiers de vous.Sur ces mots, Shira acquiesça et rejoignit le groupe de marines en train de finir de ranger. Elle lança un bref regard vers les garçons et leur tendit la main afin qu'ils l'accompagnent. Pas qu'ils rechignaient à les suivre, ou peut-être que si, mais elle faisait surtout ça pour qu'ils se joignent à elle d'un seul et même choeur sans se tirer dans les pattes. Après tout ça, il fallait bien qu'ils fassent la paix pour de bon, en admettant que ce soit le voleur qui ait commis cet incendie. Un petit sourire aux lèvres destiné à leur dire que tout ira bien, Shira n'attendait plus qu'eux pour enquêter sur ce vil méfait. Ou cet accident idiot. | | | | |
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| Lun 18 Aoû - 21:52 Dénouement de l'affaire de l'Ange. Sortir de cet enfer de flamme avait été une véritable épreuve, sans compter sur le sauvetage impromptu qui m’avait amené à devenir le héros de l’homme qui était en train de s’extasier devant les œuvres. Malgré tout, je m’étais contenté de m’asseoir sur le bord du toit en regardant les marines éteindre l’incendie, sans poser une seule question à l’homme responsable de tout ce bordel. Il y avait des manières plus simples de retrouver un bien volé que de détruire des années et des années d’histoire. En me jetant un coup d’œil, il me remercia à nouveau, époussetant sa barbichette et enlevant les poils grillés par la chaleur. Je regardai mes cheveux à mon tour et notai qu’il allait au moins falloir couper les pointes pour arriver à une coupe qui ne fasse pas ‘Je viens de sortir d’une maison en feu’. Soupirant, je me demandai alors si Shiratori allait bien. Le premier voleur devait l’avoir rejoint à l’heure qu’il était, mas je doutais fortement de sa capacité à s’en prendre à une femme. Surtout après toutes les avances qu’il lui avait fait.
« - Merci, monsieur… Merci, me répéta pour la énième fois l’incendiaire, se jetant presque à mes pieds. »
Je lui fis un signe de la tête, contemplant les derniers flammes s’éteindre et arrêter d’illuminer l’obscure voile ténébreux qui recouvrait la ville. Sans ajouter une seule parole, je me relevai, fis un signe de la main à celui que j’avais sauvé et disparus. Quelques secondes plus tard, je me trouvais au coin d’une rue où la marine semblait s’agiter. Tandis que je retrouvai Shiratori, Daniel étant sorti un quart de seconde avant moi d’une ruelle adjacente, la marine nous recommanda de la suivre jusqu’à la base pour faire notre déposition… Ce que je fis sans ajouter un mot, les suivant silencieusement en ignorant royalement les deux tourtereaux d’un soir.
Notre pas était lent mais chronométré. Les marines ne s’arrêtaient pas, disciplinés. Ils continuaient leur route comme un seul homme, coordonnant leurs mouvements entre eux. C’était comme instinctif. Et si je n’étais pas calé en instinct, je ne doutais pas de la capacité à Daniel à suivre les tambourinements du sol causé par les sabots de nos hôtes. Sans me presser, j’essayais de suivre leur rythme mais je ne doutais pas de la discordance que mon pas instaurait dans cette symphonie. Enfin, nous arrivâmes à destination. Les marines se dispersèrent, nous emportant chacun dans des salles différentes, si bien que je perdis rapidement les deux autres de vue.
« - Alors, dis-moi ce qu’il s’est passé là-bas ! Tu t’appelles comment ? - Erwin, monsieur, répondis-je d’une voix candide, souriant naïvement. Erwin Dog. - Que faisais-tu sur les lieux du drame ? - J’étais sur un toit au moment où le feu a démarré, c’est moi qui ait fait remarqué à Daniel, le propriétaire de la maison qui a brûlé, que sa demeure sentait le roussi. - Que faisiez-vous sur un toit ? - On discutait. Je l’accusais d’être un voleur et il draguait une jeune femme. » L’homme me regarda un instant en fronçant les sourcils mais se contenta de noter ce que je venais de lui dire. S’il avait fallu que je jure de ne dire rien que la vérité, ça ne m’aurait pas dérangé. On n’était pas très proches, les forces du Gouvernement Mondial et moi, pourtant on n’avait rien l’un contre l’autre.
« - Et pourquoi l’accusais-tu d’être un voleur ? - Parce qu’il est l’Ange. Enfin, ça c’est du moins ce que j’aurais voulu prouver mais l’incendie a fait brûler toutes les preuves, donc ça n’a pas réellement d’import… » Quelqu’un toqua à la porte et entra alors un jeune homme élégamment habillé, la barbe rasée et la peau mât. Il n’avait pas l’air d’être un marine, et le dossier qu’il tendit rapidement vers la personne qui m’interrogeait changea immédiatement la donne. J’affichai un sourire amusé en entendant le nouvel arrivant murmurer indiscrètement à l’oreille de celui qu’il appela ‘Lieutenant’ que les preuves pour accuser Daniel avaient toutes été enregistrées dans un Den Den Mushi, et que celui-ci était dès à présent en garde à vue. Je tins quand bien même à préciser :
« - Faîtes attention, il possède un fruit du démon de type Zoan. »
Après un bref remerciement, le lieutenant quitta la salle d’un pas pressé et disparut de mon champ de vision en un rien de temps. Je souris à l’homme en face de moi de la même manière que j’avais souris au lieutenant : bêtement. Mais il se contenta d’ajouter d’une voix fatiguée :
« - Mon patron tient à vous remercier pour votre aide et vous garantit qu’il vous considérera comme un ami à partir de maintenant… Monsieur Dog, ajouta-t-il en regardant les notes prises plus tôt lors de l’interrogatoire. »
J’acquiesçai d’un signe de la tête, ne sachant trop quoi faire de cette déclaration mais il me donna un papier sur lequel étaient inscrits le nom et les coordonnées de la personne que j’avais aidé. Sortant les couloirs, je commençai à me diriger tranquillement vers la sortie de la base marine. | | | | |
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| Jeu 21 Aoû - 1:27 La nuit avançait de plus en plus et le calme était revenu dans la ville. L'odeur de bois brûlé persistait dans les environs, une fine fumée noire s'échappait encore de l'habitation calcinée. Heureusement Shira n'avait pas risqué sa vie dans ce brasier et avait évité l'explosion, les flammes avaient formé un barrage qui la maintenait à l'écart. Certains habitants s'étaient levés pour observer le carnage, mais tous retournèrent dormir juste après que la marine ait écarté le danger.
La double porte de la base de la marime s'ouvrit, laissant apercevoir son intérieur. Une odeur de labeur trainait dans les environs, Shira était impressionnée par ce bâtiment si important qui dégageait une aura de puissance et de justice infime. Le groupe de marines se sépara alors, des paires allèrent ranger les cuves vides dans l'entrepot, certains regagnaient diverses parties de la base et les derniers accompagnaient en trois groupes les trois individus impliqués dans l'incident. Shira entra alors dans une salle très petite qui comportait seulement deux chaises et une table. La jeune femme s'assit alors sur celle qu'indiquait le jeune marine qui allait procéder à l'interrogatoire. Il ne semblait pas très intimidant mais elle n'allait pas le mettre à l'épreuve pour autant, un minimum de respect envers les représentants de la justice.-Votre nom et prénom s'il vous plait.-Clarence Vaucourt, mais c'est d'abord prénom puis nom ici.-Je vous remercie. À présent laissez-moi résumer. Un incendie a éclaté au milieu de la nuit, deux jeunes hommes ont été retrouvés à l'extérieur, ils semblaient avoir bravé les flammes poir tenter de récupérer quelque chose. Ensuite nous vous trouvons sur notre passage et vous nous suivez jusqu'à notre destination. Que faisiez-vous avant de constater cette explosion ?-Je vais vous raconter plus en détails ce qu'il s'est passé en résumant. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil, alors l'idée m'est venue de sortir pour me balader dans les rues calmes de Logue Town. Ensuite j'ai vu l'homme au bonnet tomber d'un toit, alors d'instinct j'ai volé à son secours et amorti sa chute. C'est alors qu'il s'est excité en désignant le toit, avec comme seuls mots à la bouche un certain ange qui serait un voleur confirmé. J'ai alors poursuivi cet homme en sa compagnie et je lui ai posé quelques questions de curiosité. Peu après la discussion, l'incendie a éclaté, et j'ai couru pour vous avertir, mais vous m'avez devancée.-Parfait, merci bien de ces informations. Mais...que faisiez-vous hors des flammes alors que vos compagnons prenaient le risque d'entrer ? Est-ce par peur de vous brûler ou pour ne pas entraver la destruction de tous ces biens ?-Eh bien...oui, j'avais peur de me brûler, les flammes étaient intenses et mon corps ne me permettait pas un pas de plus. Je ne sais pas comment Daniel et l'inconnus sont entrés, je ne les ai pas vus passer par la porte d'entrée. Ils possèdent tous deux un pouvoir, cela les aura peut-être aidés à s'infiltrer entre les flammes.-Je vois. Et sinon, vous disiez que ce Daniel serait un voleur de grande renommée surnommé "L'Ange", quel est votre avis à son sujet face à cette accusation ?-Il m'est difficile d'en juger alors que nous ne connaissons rien l'un de l'autre, à part notre prénom. Je pense que son regard et son attitude plaidaient en sa faveur, et de ce fait je doute de sa culpabilité au sujet des vols. Cependant je ne prétends pas posséder le don de lire dans les pensées, alors il peut très bien mentir pour se protéger. J'attendrai les preuves pour savoir quoi croire.-Une dernière question. Avez-vous peur de moi ? Je vois que vous êtes mal à l'aise depuis le début de l'interrogatoire.-Pour ne rien vous cacher, mes parents et moi nous sommes quittés dans de moyens termes, alors la dernière chose que je voudrais, ce serait d'avoir des ennuis avec la marine... Je vous dis la vérité, je vous l'assure...-Oui, j'imagine que pour un civil apparemment sans histoire comme vous ça ne doit pas être facile de se retrouver impliqué dans un tel incident et de faire l'objet d'un interrogatoire. Vous paraissez sincère, et comme nos pages sont blanches en ce qui vous concerne, vous deviez simplement manquer de chance cette nuit. Vous devriez aller vous coucher, vous êtes sans doute épuisée après tout ça. Nous nous occupons de tout, ne vous en faites pas, vous êtes libre de vous en aller, nous n'avons rien contre vous.Sur ces mots, l'interrogateur frappa de ses paumes sur le banc et se leva rapidement en poussant un long soupir de satisfaction. Il donna alors un ordre à ses collègues pendant que Shira sortait. Ils la racompagnèrent alors vers le couloir principal menant à la sortie et s'en allèrent. Un petit sourire s'afficha sur son visage quand elle vit que le jeune homme au bonnet était lui aussi mis hors de cause. En revanche Daniel devait faire l'objet d'une étude un peu plus approfondie pour les crimes dont on l'accuse. Elle sortit alors en sa compagnie, franchissant le joli portail en fer pour retrouver l'obscurité du dehors. L'officier avait raison, toutes ces péripéties l'avaient épuisée et elle méritait à présent une bonne nuit de sommeil. Bien que sa destination soit l'hotel, Shira tenait au moins à arranger une dernière petite affaire.-Je tiens à vous présenter mes excuses pour avoir pris si peu de gants dans mes dernières paroles. Vos accusations sans preuve m'avaient agacée mais je ne voulais pas ainsi hausser le ton. C'était une erreur de ma part, veuillez m'en excuser s'il vous plait. Ça me ferait mal que nous gardions de tous ces évènements une relation froide. | | | | |
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| Ven 22 Aoû - 23:04 Ô souvenir. « - Je comprends, répondis-je en souriant, soulagé que cette histoire soit derrière nous. Je n’ai peut-être pas été des plus diplomates… En fait, je ne l’ai pas été. Je suis juste heureux que cette affaire soit derrière nous. »
Tout en essayant de garder un sourire sur les lèvres, je vis un jeune marine s’approcher de moi. Il avait l’air perturbé, peut-être un peu fatigué aussi. Ses traits étaient marqués par des cernes épaisses, mais une tape d’une de ses camarades derrière la tête sembla le requinquer. Etrange réaction. Pourtant quand ils accélérèrent le pas et que je fus enfin sorti de ces couleurs sombres et sordides, j’aperçus la cour dans laquelle nous étions arrivés. Derrière nous, un marine nous suivait en gardant une distance raisonnable, comme pour surveiller nos faits et gestes. C’était tout à fait normal, si bien que je ne lui en tenais pas rigueur.
En me tournant vers Shiratori, je finis par me demander si celle-ci était réellement celle qu’elle prétendait être : une simple serveuse. En y réfléchissant bien, je ne l’avais pas vu ciller face au danger. Elle ne s’était pas offusquée de cette situation et avait su garder la tête froide et la langue acérée. Il n’y avait qu’une potentielle aventurière, ou une parfaite idiote, pour arriver à ce niveau de maîtrise.
« - Un jour, j’ai décidé de prendre mon envol, dis-je à Shiratori en m’asseyant sur une marche, contemplant le ciel noir au-dessus de nos têtes. Tu sais ce qui est merveilleux dans le fait de voyager ? C’est la découverte de toutes ces choses, toutes ces merveilles auxquelles on ne s’attend pas. Je suis sûr qu’un jour tu pourras voir autant de choses que j’en ai vu, et même plus encore. »
Lui souriant toujours, je me relevai rapidement en voyant un commandant froncer les sourcils, me regardant avec insistance tout en tapant du pied. Tout à coup, une pensée pour Miu me vint à l’esprit. Je l’avais laissé dans la ville, il fallait que j’aille le rechercher avant qu’il ne fasse des bêtises ou que quelqu’un ne vienne lui chercher des noises, ce qui serait mauvais pour mon compagnon ou pour son opposant dans le cas d’un affrontement.
« - Je vous laisse ici, Mademoiselle. A une prochaine fois, j’espère. »
Tout en la saluant de la main, je sortis d’un pas vif par la porte ouverte que nous indiquaient les marines. Rapidement dehors, je me mis à courir dans la ville tout en observant les toits, me terrant dans l’ombre avant d’utiliser ma téléportation pour observer la terre vue d’en haut. En retournant sur le toit où j’avais passé la majeure partie de la soirée. J’observai alors la maison au loin. Les flammes s’étaient éteintes. Mon esprit s’était figé sur les détails de la brique abimée par le feu. Encore une fois, ce n’était pas une première pour moi. En réalité, cela ressemblait à l’état dans lequel j’avais l’endroit que j’avais osé un jour appeler ‘Maison’. A présent, je n’y retournerais plus. Ma décision était prise depuis longtemps déjà. Inspirant un grand coup, je continuai de regarder de tous les côtés.
Alors une petite boule de poils verte se dirigea sur mon épaule. En sentant son contact, j’allai instinctivement lui caresser le haut du crâne avec ma main libre de ses mouvements et inspirai profondément, bien que lentement, un sourire au coin des lèvres. Une maison. Quand verrai-je le jour naître de par la fenêtre d’un lit douillet qui m’appartiendrait ?- Spoiler:
Voilà, le rp est terminé pour moi. Si tu as encore des choses à dire, tu peux poster une dernière fois ou demander directement la notation ! Merci pour le rp, au plaisir.
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| Sam 23 Aoû - 19:13 L'interrogatoire avait porté ses fruits, Daniel semblait avoir assez retenu l'attention de la marine pour se faire arrêter. Quoiqu'il en soit, même si il était innocent, Shira ne pensait pas que le jeune garçon baisserait si facilement sa garde. Il devait être content et fier d'avoir livré cet individu à la marine. La jeune femme, quant à elle, n'avait pas du tout envie de se souvenir de lui comme d'un criminel. Malheureusement en admettant qu'il soit coupable, il ne ressortirait pas de la prison avant au moins des dizaines d'années. Cependant Shira lui fit mentalement la promesse de ne jamais l'oublier voire même d'aller lui rendre visite en prison. Mais ce n'était plus pour cette nuit, la jeune demoiselle se sentait fatiguée. Il ne restait plus qu'à conclure la soirée autour d'une petite discussion. Il avait au moins eu la gentillesse de s'excuser en retour, ce qui plut beaucoup à Shira sur le coup.-Parfait, nous sommes quittes dans ce cas ! Bien que votre attitude ne me plait pas toujours, pouvez-vous me donner votre nom complet afin que nous restions en contact ? Vous êtes un civil comme moi, alors vous êtes d'avantage digne d'intérêt pour moi.Les deux individus sortirent alors des couloirs éclairés de la base de la marine et arrivèrent dans la cour devant la porte d'entrée. Le portail en fer restait ouvert, il était temps de le franchir afin de retourner dans le monde hostile. Cependant ils avaient encore quelques choses à partager entre eux et ils préférèrent s'asseoir sur une des marches d'escalier qui menait hors de la base. Shira ne remarquait pas le marine qui les suivait depuis une dizaine de mètres, mais ce n'était pas important, il ne découvrirait d'elle que son boulot de serveuse. Le jeune homme commença alors à lui parler d'aventure et à vanter ses mérites, avec comme inspiration seule le ciel étoilé. Shira rejoignit la direction de son regard en fixant elle aussi l'azur obscur de Logue Town. Bien entendu elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller en lui avouant sa seconde vie de Zoan volatile, il la rejetterait sans nul doute, mais si elle ne faisait que des allusions ça pouvait passer.-En ce qui me concerne, mon envol je l'ai pris il y a peu, mais je suis convaincue qu'un jour prochain je connaitrai le vrai sens du mot "découverte". J'attends juste de récolter assez d'argent pour me lancer, et ce boulot de serveuse paie bien. Si jamais on se revoit dans un futur proche, ça me plairait de voyager un bout avec vous.Un long soupir sortit alors de sa bouche alors qu'elle croisa les jambes pour se détendre. Ce jeune homme pouvait se montrer très agaçant, mais elle était certaine qu'il possédait un bon fond malgré ça. Ce même bon fond qui la poussait à désirait un petit bout de chemin en sa compagnie afin de connaitre la vraie découverte. En quelque sorte faire partie de son équipage en tant qu'invitée d'honneur. Mais avant cela elle devait d'abord économiser durement pour pouvoir bien entamer sa vie. Avec ce job elle comptait développer une sorte d'instinct, avoir de l'expérience dans ce monde hostile. Et si jamais on la soupçonnait un jour d'appartenir à une riche famille comme ce fut le cas jadis, elle aurait comme preuve cette même expérience pour prouver le contraire.
Le jeune homme se leva alors d'un bond comme appelé par le destin. Il offrit alors ses salutations les plus formelles à la demoiselle, qui, de part son héritage culturel, lui fit la révérence. Bien qu'elle ne porte pas de jupe très très large et longue, elle n'en dérogea pas à la coutume pour autant en lui adressant son meilleur au revoir. Oui, et non pas un adieu, elle comptait bien le rencontrer encore une fois, demain ou dans dix ans. Ainsi Shira reprit la route vers son hôtel derrière lui, mais avant elle tenait à lui adresser un dernier salut avant de se séparer de lui.-Je sais que nous sommes quittes, mais si un jour vous avez besoin d'une aide quelconque, mon hôtel se trouve juste en face. Comme vous aimez la découverte, je vous laisse le soin de trouver ma chambre si besoin est. Je serai alors ravie de vous fournir toute l'aide dont je dispose ! | | | | |
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