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| Mer 9 Juil - 16:09 Jeune fille en détresse cherche prince pour l'aider dans sa quête. Rarement des îles aussi petites avaient abritées autant de gens. Le port des lieux au demeurant était un petit amas de constructions en bois, faites pour résister brièvement le jour et accueillir quelques voyageurs qui arriveraient tard dans la nuit, au bord d’un îlot sans grandes prétentions. Il n’y avait à première vue pas de belles plages sur lesquelles se prélasser, et ce n’était certainement pas l’endroit dans lequel j’allais vivre au final. Pas un habitant ne me salua, pas un sourire ne parvint à mon regard, on m’indiqua d’un bref signe de la main désinvolte la direction du village, situé derrière une sombre forêt. Etait-ce réellement un lieu de repos ? Ou un lieu d’abandon… Les arbres semblaient crier tandis que la végétation périssait au fil des années. Quelques feuilles jaunâtres apportaient une teinte de couleur au sol, me faisait glapir quand j’entendais le bruissement de feuilles presque inexistantes me résonner aux oreilles.
C’est en inspirant profondément que je sentis un courant d’air froid dans mon dos. Bientôt je crus arriver au village derrière les arbres morts en cette saison, mais se détacha de tout ce tohu-bohu un cri d’une ampleur redoublée par l’écho des lieux. Je tournai les yeux dans tous les sens avant de les poser sur un point lumineux, pointant dans la forêt morte comme la lueur d’un esprit se détachant de nulle part. La silhouette qui le portait se détacha progressivement des ombres des arbres, une robe blanche et tachée de sang sur son corps à première vue frêle.
Une jeune femme. Elle avait les cheveux d’un blond platine étonnement bien entretenu. Son visage crispé portait les marques désagréables des coups portés dessus : sur sa joue droite un bleu se laissait voir juste au-dessus d’une petite coupure qui venait briser le mythe de la beauté parfaite. Et si tout était éphémère, les marques laissées sur ce visage survivraient très certainement aux affres du temps jusqu’à la mort de cette femme. J’allai essayer de l’aider mais elle ne me jeta pas un coup d’œil, des larmes perlant au coin de ses yeux.
Quand elle eut disparu en direction du port, je décidai de retourner sur mes pas pour la suivre. Sa situation m’inquiétait. A un moment donné, j’arrivai à une intersection que je n’avais pas vu en prenant le premier chemin. Etrange… Pourtant mes capacités d’observation étaient bonnes, et même excellentes en fait. Du coup, je décidai de me diriger vers la gauche, suivant les traces de pas les plus récentes, apparemment des pieds déchaussés qui s’étaient enfoncés dans la terre. A la taille, je devinais qu’il s’agissait de ceux d’une femme, mais j’étais loin d’être podologue.
Alors j’arrivai devant le port : un village s’était construit entre temps ou j’avais été sujet à des illusions optiques ? En m’y enfonçant, je pensai d’abord que ce n’était pas les mêmes lieux : Les personnes étaient différentes, alors peut-être que la petite construction par laquelle j’étais arrivé n’était qu’un port secondaire. Je haussai simplement les épaules avant de continuer ma route vers l’auberge, remarquant que la femme qui était là tout à l’heure s’était mise à hurler dans la rue :
« - Aidez-moi, j’ai besoin d’aide, s’il-vous-plaît ! »
Quelque chose n’avait pas changé : le désintérêt que portaient les habitants à leurs congénères. Ils se mirent à l’ignorer de toutes les manières possibles, allant même jusqu’à la bousculer. Je me rendis à ses côtés pour lui tendre une main qu’elle accepta après qu’elle soit tombée à terre. Un léger sourire sur ses lèvres, et elle se tourna vers le jeune homme qui l’avait poussée, disant d’une voix forte :
« - J’attends des excuses… Et votre aide si ce n’est pas trop vous demander. »- Spoiler:
Le premier port est un petit hameau qui existait il y a un an, mais qui fut détruit par la suite. Le second est entouré par la forêt dans laquelle Erwin se promenait et est le point de passage habituel pour les personnes entrant sur l'île : Tu es sûrement arrivé dans le second port qu'Erwin visite, là où la jeune femme demande de l'aide. Enfin, tu peux contrôler la jeune femme à ta guise, je n'ai rien décidé sur elle à part qu'elle a une tendance à sortir de son rôle de 'personne en détresse' pour devenir autoritaire à tout va.
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| | Mer 9 Juil - 20:46 Cette fille cache quelque chose.Roké Sortit de l'auberge qu'il occupait d'humeur morose, il avait déjà eu deux crises rien que ce matin, et ça n'était pas forcément finit, en plus, les gens du coin n'étaient pas très accueillant. Enfin ce dernier point était plus un avantage de l'île qu'autre chose, moins les gens étaient gentils avec le chatpardeur, et moins il se sentait obligé de l'être avec eux. En plus il n'y avait qu'une seule confiserie dans toute la ville et le choix y était pitoyable, tu m'étonnes que les gens du coin soient froids et gris! Toujours était-il que Ce n'était pas une très bonne journée, et puis encore une fois, cette ville était paumée! Aucune trésor de valeur ou de chose intéressante dans le coin. Aussitôt arrivé aussitôt reparti comme on dit. Il allait donc se rendre au port pour se renseigner sur le prochain bateau en partance, et, comme d'habitude, il verrait bien où ça le mènerait. Sinon le corbeau pouvait aussi aller voir la forêt, mais le rapport effort/récompense semblait des plus ridicules.
C'est donc vers le port que le chat se dirigea, d'un pas traînassant, l'humeur générale de l'île devait avoir déteint sur lui, ça ne lui aurait pas plu si il s'en était rendu compte. Enfin soit... Le voleur se rendait donc au port d'un pas mou, les mains dans les poches et la capuche sur la tête, ses oreilles félines dépassant comme d'habitude, il n'écoutait pas les monde autour de lui, il était perdu dans ses pensées.
- déjà 6 mois que je suis pirate, et toujours ni équipage, ni bateau, ni idée d'où trouver un équipage ou un bateau. Ni même l'idée d'où trouver une idée d'où trouver un équipage ou un bateau, ni même l'idée d'où trouver une idée d'où... Oulaaaaaaa je pars loin. Bon, trouvons un bateau et allons nous en.
le Pirate avançait donc, le front baissé, sans rien entendre du monde extérieur, c'est comme si l'air de cette île était toxique pour réussir à changer à ce point quelqu'un d'ordinaire aussi fringant et volontaire. Et ce n'est qu'au moment où son épaule rentra dans une jeune femme aux cheveux platine qu'il sortit de sa bulle, il la regarda brièvement de bas en haut, mais ses capacités d'analyse n'avaient pas besoin de plus, et il fallait dire que son visage tuméfié et le sang qui tachait ses vêtements ne laissaient pas grande place au doute.
Avant que le corbeau n'ait eu le temps de prononcer le moindre mot, un jeune homme lui tend la main et l'aide à se relever, et pourtant elle ne lui prête aucune attention, elle se tourna vers roké, le regarda dans les yeux, puis dit;
« - J’attends des excuses… Et votre aide si ce n’est pas trop vous demander. »
Le pirate la regarda avec de grands yeux, réfléchit vite et répondit tout aussi rapidement;
- Eh bien... pour ce qui est de mes excuses, vous les avez. Pour mon aide en revanche, vous semblez déjà avoir un chevalier à votre service. dit-il en regardant le jeune homme roux qui avait eu la bonté d'aider la jeune femme à se relever.
Il se retourna aussi sec et commença à marcher, ce n'est qu'au bout du troisième pas qu'il s’arrêta net, droit comme un I, toujours avec des yeux énormes.
- Je viens de refuser une offre mystérieuse et de toute évidence intéressante alors que je m'ennuie et n'ai rien de mieux à faire... Je suis malade ou quoi?!
Le voleur fit à nouveau demi tour et Interpella la jeune fille.
- Hum... En fait dites moi de quoi il s'agit, je vous aiderai dans la mesure du possible.
Huhum...
Si vous avez toujours besoin de moi évidemment.
«- C'est vrai?! C'est fantastique! J'ai été séquestrée et violentée par un homme au fond de la forêt, j'ai réussi à m'en échapper parce que la malnutrition ont permit à mes mains de quitter les fers qui m'entravaient. Dites moi que vous m'aiderez à le faire payer.»
Roké était troublé par le discours de la jeune femme, sa voix frêle et son histoire lui faisaient découvrir une des noirceurs de l'âme humaine qu'il ne connaissait pas encore bien, le sadisme. Néanmoins, il ne dérogerait pas à ses principes.
- Si c'est de meurtre dont il est mention, je regrette mais je ne pourrai pas vous aider...
Le ton de la femme changea, il devint plus ferme, et ses sourcils se froncèrent.
«- Mais vous DEVEZ m'aider.»
Le pirate déglutit, ce changement soudain d'attitude ne le mettait pas à l'aise.
- Néanmoins si ce que vous dites est vrai, je suis disposé à amener cette ordure devant un juge.
Il regarda ensuite l'autre chevalier servant, et, voyant qu'ils avaient à peu prêt le même âge en déduit qu'il pouvait le tutoyer;
- Qu'en est-il de toi?
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| Jeu 10 Juil - 15:59 Jeune fille en détresse ne cherche pas un boulet. La conversation entre le garçon et la jeune fille aurait pu me permettre de m’éclipser mais la curiosité m’amena à rester quelques minutes supplémentaires. Je regardais les changements d’état de la demoiselle se dérouler les uns après les autres, requérant l’aide de manière douce puis autoritaire. Puis le garçon se tourna vers moi, me demandant si j’étais disposé à les aider. Le spectacle m’avait cloué le bec, si bien que je mis un instant à répondre tandis que la femme me jetait un regard dédaigneux.
« - Oui, bien sûr… »
Un sourire crispé s’afficha sur le visage de la victime tandis qu’elle regardait vers la forêt. Elle ne s’attendait sûrement pas à recevoir de l’aide de deux personnes sur cette île, et peut-être que nos conditions ne lui plaisaient pas, même si j’avais implicitement dit qu’elles étaient les mêmes que celle du jeune homme… aux oreilles de chat ? Je regardai celles-ci avec insistance, me dirigeant instinctivement vers le jeune homme, les yeux pétillants. S’il y avait bien quelque chose que j’aimais chez les hommes-animaux, c’était leurs caractéristiques animales qui les rendaient plus attirants que les humains normaux : ils avaient ce petit plus dans leur apparence, et c’était sûrement une des raisons qui me poussait à ne pas les discriminer… Enfin, le charme se produisait ici surtout à cause de l’atmosphère dérangeante de l’île.
« - Est-ce que je peux toucher ? »
A peine eu-je demandé que la femme se mit devant moi, les mains sur les hanches, bloquant ma progression. Ma tempe droite fut visible un instant tandis que je serais les dents, mais certes, ce n’était pas le moment. Il fallait aider la princesse éprouvée par les hommes. Celle-ci ne se fit d’ailleurs pas prier puisqu’elle se retourna vers le jeune homme en disant :
« - Traînons-le devant un juge, s’il-vous-plaît… Mais puis-je connaître votre nom ? »
Elle me tournait le dos, comme si je n’étais pas le bienvenue. Je me contentai de hausser les épaules, ce n’était pas mon problème si elle ne voulait pas de moi mais… Cet homme-chat n’allait sûrement pas avoir trop de mon aide si la personne qui l’avait battu était dangereuse. On ne rigolait pas impunément pas avec la vie des gens.
« - Je m’appelle Erwin, me présentai-je en me mettant sur le côté. »
Elle tourna à peine la tête vers moi, un dédain de plus en plus prononcé à chaque fois que son visage me fixait.
« - On t’a rien demandé à toi. »
Pour le coup, je ne savais pas si je devais être choqué, ou peut-être outré… Mais son attitude face à l’autre garçon de mon âge et face à moi était totalement opposée. On aurait dit qu’elle me considérait comme un intrus. C’était… Désagréable. Autour de nous, les rues étaient toujours remplies de personnes qui ne faisaient pas attention à notre présence. Le petit hameau était sûrement l’un des seuls lieux que l’on pouvait trouver d’intéressant sur l’île, pourtant la population de cette île était assez importante. Sûrement des aventuriers qui avaient abandonnés leur vie de dangers pour s’installer ici. Si l’île avait été plus grand… Et la forêt plus verdoyante, peut-être me serais-je installé en ces lieux. Je souris en voyant un des rares couples des lieux se promener, passant à côté de l’homme-animal. Ce qui obligea à nouveau mon regard à se stopper sur ses oreilles. Elles avaient l’air duveteuses. | | | | |
| | Jeu 10 Juil - 23:04 Cette fille cache quelque chose.Le garçon aux cheveux roux ne répondit pas tout de suite, il avait l'air estomaqué par quelque chose, peut être l'attitude de la jeune fille qui mettait roké lui aussi mal à l'aise, mais il répondit tout de même après une courte pause, sous le regard noir de la jeune fille qu'il s'était prit la peine d'aider quelques secondes plus tôt. la jeune femme avait d'ailleurs l'air stressée, mais ce n'était pas très étonnant étant donné le traumatisme qu'elle avait dû subir. Roké fut agréablement surpris de voir que le jeune homme rejoignait ses conditions, c'était plutôt rare, des gens qui se refusaient à tuer. Le jeune homme parlons en d'ailleurs, il regardait le corbeau avec insistance, il était gay peut être? Il ajouta alors;
« - Est-ce que je peux toucher ? »
En parlant des oreilles de l'homme chat, ah non, en fait c'était juste un fétichiste, mais bon, c'est vrai qu'on voyait rarement des hommes chats, et même sur grand line, c'était donc un peu normal de s'y intéresser. La jeune fille en détresse ajouta rapidement;
« - Traînons-le devant un juge, s’il-vous-plaît… Mais puis-je connaître votre nom ? »
- Je m’appelle Roké Lupin!
La victime posait beaucoup de questions et donnait beaucoup d'ordres pour quelqu'un qui venait enfin de s'enfuir d'un tel calvaire, elle ne prêtait aucune attention à l'homme aux cheveux rouges, qui ne s'était toujours pas présenté d'ailleurs, mais il y avait comme une aura de sympathie qui se dégageait de lui, il avait l'air de quelqu'un de pur, quelqu'un de bon, son casque audio et se planche à roulette lui donnaient l'air de quelqu'un d'attachant, et ses cheveux rouges
- Et toi quel est ton nom?
« - Je m’appelle Erwin.» Dit l'inconnu en se mettant de côté.
La jeune femme répondit rapidement, d'un ton sec, et sans même jeter un regard à Erwin;
« - On t’a rien demandé à toi. »
Roké était choqué, qu'une personne aillant subit des sévices et aillant réussi à s'échapper se comporte de pareille façon devant quelqu'un qui lui était totalement étranger était totalement invraisemblable, cette jeune fille cachait sûrement quelque chose, mais la seule façon de savoir quoi était de rentrer dans son jeu, aussi l'homme-chat sourit avant de tirer deux sucettes de son sac et d'en envoyer une vers Erwin. Il enchaîna ensuite avec un grand sourire;
- Eh bien je ne sais pas pour toi, mais moi j'y vais!
Il se tourna ensuite vers la jeune femme dont le teint blême rappelait la neige, mais l’expression de son visage faisait penser à la lune, tantôt présente tantôt non, lunatique, c'était le mot. Avant même qu'Erwin n'ai eu le temps de répondre à la première question, et sans doute parce qu'il s'attendait à une réponse positive, le corbeau demanda;
- Vous pensez pouvoir nous y conduire?! Nous assurerons votre sécurité dans la forêt. Dit il en mettant la main sur l'épaule de la jeune fille.
Si elle acceptait de revenir sur les lieu du crime d'où elle venait de s'enfuir aussi vite, qui plus est en mettant sa vie entre les mains de deux inconnus, c'était certain, c'est qu'elle cachait quelque chose. Le chatpardeur se mit à rire.
- Mais c'est sûr que vous ne nous connaissez pas, comment pourriez vous mettre votre vie entre nos main? Hahahaha!
La jeune fille prit les mains du voleur, toujours sans accorder un regard à Erwin.
«- Je le ferai! je vous conduirai à sa demeure.»
elle désigna ensuite Erwin d'un rapide mouvement d’œil, toujours aussi dédaigneux.
«- Mais je me sentirai sans doute mieux sans cet énergumène, vous avez l'air fort, vous pourrez certainement vous occuper de ça tout seul, nous n'avons pas besoin de gêneurs.
Les joues de Roké rougirent, il mit la main derrière la tête et rit nerveusement.
- Pour tout vous dire, je ne suis pas très doué au combat, c'est d'ailleurs pour ça que je porte une arme, c'est assez intimidant. Je dois donc avouer que je n'aurai rien contre un peu d'aide.
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| Ven 11 Juil - 0:12 Jeune fille en détresse cherche jeune homme-animal à charmer. « Demeure ». Quand j’entendis ce mot, après avoir saisi la sucette que Roké m’avait donné, mon esprit bloqua tout simplement. Une demeure, c’est un endroit où l’on vit, pas un endroit où on est battu. Le terme pouvait indiquer en revanche qu’elle s’était fait attraper, et en mettant la sucette dans mon bouche je commençai à me demander si elle ne s’était pas aussi faite séquestrée à un moment ou à un autre, et si elle ne venait pas juste de s’échapper des griffes de cet homme abject dont elle voulait se venger. Puis les paroles du jeune homme qui m’avait offert la sucrerie parvinrent à mes oreilles, permettant à mon esprit de fonctionner à nouveau tandis que, cette fois-ci, j’essayais de trouver son regard. Tout en rougissant peut-être par son manque de compétences, il rendait explicitement ma présence indispensable si elle voulait qu’il l’aide, et sans trop en dévoiler, je voulais dire que j’avais plus d’un atout dans ma poche. Pourtant, je me contentai de hocher de la tête tandis que je retirai la sucette de ma bouche. Goût pomme, légèrement acidulé, c’était une sensation agréable. En me tournant vers la femme, je me contentai de détailler à nouveau son apparence dégradée, son visage tuméfié, les cicatrices qui marquaient sa peau d’albâtre et le désintérêt total des passants pour cette figure de déchéance.
Sans dire un mot, mais se pressant vers Roké qu’elle tenta de coller contre elle en lui attrapant le bras, elle commença à se diriger vers la forêt. Son pas était lent et mesuré, en voyant ses fesses se dessiner sur le derrière de sa robe, je jetai un coup d’œil dans les environs et aperçus les regards d’hommes cette fois-ci intéressés par le moulage. Les hommes, tous les mêmes comme aurait dit mon amie d’enfance. J’eus un léger sourire en repensant à elle, mais commençai à marcher derrière la victime qui retournait tout droit dans la gueule du loup tandis que mes pensées se reformaient sur l’instant présent. Changeant subitement d'avis, je pris soin de suivre le jeune homme félin au lieu de la jeune femme légèrement étrange, quitte à ne pas bouger s’il le décidait, je cherchai un sujet pour faire la conversation. La seule question qui me vint à l’esprit fut l’habituel « Que faîtes-vous sur cette île ? », mais s’il me la retournait je n’aurais eu envie de répondre. Je préférai donc m’abstenir dans un premier temps.
« -Je ne suis pas très doué en combat, mais je sais me servir d’une arme à feu, on dit que je suis plutôt bon d’ailleurs, me vantai-je sur un ton plutôt neutre, avec un manque flagrant d’enthousiasme. »
Certes, manier une arme était toujours un plus, mais comme je ne m’en servais pas pour tuer il était rare qu’elle ait une quelconque utilité. L’arme de mon ancien maître, Cid, que j’avais quitté un peu plus d’un an plus tôt sur l’Archipel Shabaondy… J’en avais pas fait du chemin depuis, et le pistolet n’avait pas quitté ma ceinture, caché sous mes vêtements.
La femme me jeta un regard inquiet, que j’assimilai rapidement à un traumatisme antérieur. Bien que j’espérais ne pas utiliser mon arme en face d’elle, je pouvais toujours immobiliser les autres, quitte à les rendre handicapé, et la sortir d’une mauvaise passe si la situation l’exigeait. Il y avait parfois des personnes qui méritaient un sort pire que la mort : Là encore je n’étais pas là pour le leur infliger. J’étais juste prêt à faire ma part si les choses dégénéraient. Mes pensées commençaient à s’embrouiller, cherchant une quelconque justification au cas où je devrais tuer. Mais je ne le ferais pas. J’étais plus fort que ça.
« - Vous avez décidé de ce que vous allez faire après avoir mis cette homme derrière les barreaux ? Demandai-je à la demoiselle. »
Fronçant les sourcils comme si mon image était floue pour elle, elle ne manqua pas une nouvelle fois de m’ignorer royalement et je me rabattis sur Roké Lupin, mon camarade d’infortune, auquel je dis d’une voix amusée :
« - Cette femme a quand même un sacré caractère malgré tout ce qu’elle a vécu, j’en connais d’autres qui auraient juste cherché la sécurité avant de réclamer vengeance. »
Regard noir. Cette fois-ci, elle ne me loupa en tournant ses yeux rougis vers moi, s’apprêtant presque à me noyer d’insultes quand elle changea de direction, apparemment aussi fascinée que moi par l’homme-animal que j’avais décidé de suivre temporairement. D’un geste délicat de la main, elle passa une mèche de ses cheveux derrière son oreille et tenta de nous attirer, tel un succube jamais repue, vers la forêt maléfique. - Spoiler:
Tu peux nous faire bouger vers/dans la forêt, comme tu veux, comme je sais pas si tu bouges j'ai dit qu'Erwin te suivrait (Plutôt que de suivre la femme qui ne le porte pas dans son coeur).
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| | Sam 16 Aoû - 18:04 Promenons nous, dans les bois.
Après une remarque d'Erwin suivie rapidement par un regard dédaigneux de la jeune femme, les chevaliers servants se mirent en route, accompagnés de la princesse en détresse, pour le bois qui dégageait une aura des plus inconvenante. Et c'était partit, Les deux compères entraient, à la suite de la jeune femme rencontrée quelques instants plus tôt, dans la forêt obscure, ils en passèrent l'orée et ne purent très vite plus voir le village qu'ils venaient de quitter. on ne pouvait pas voir la cime des arbres qui se perdait dans les ténèbres, le bruit les entourant était à la fois d'un silence glacial et d'un vacarme assourdissant, les directions se mélangeaient, se tordaient, c'était une expérience... déconcertante, c'était le mot.
...
Un détail surpris le chatpardeur, alors qu'il était lui même totalement désemparé face à l'ambiance de cette forêt, la jeune femme qu'il était sensé protéger se portait comme un charme, elle souriait presque tout en lui tenant le bras, elle avait l'air... dans son élément.
- ça va? demanda t-il à son compagnon d'infortune.
Mais avant même que celui ci eu l'occasion de répondre, la jeune femme au teint blafard prit la parole;
«C'est par là»
Elle pointait du doigt vers le coeur des bois, mais cette fois, Roké n'était pas d'humeur à réagir à tous ses caprices, aussi il s'arréta net, et décida de continuer un peu à faire connaissance.
- Elle est sympa ta planche à roulette, je pourrai l'essayer plus tard?!
Le voleur souriait, cet objet avait l'air absolument génial et il n'avait pas eu l'occasion d'un essayer un pareil dans le cocon familial. Il sortit un autre bonbon qu'il avala rapidement. La jeune femme semblait des plus mécontente, elle faisait la grimace, et elle avait l'air de réfléchir à ce quelle alait dire, mais ça ne génait pas le pirate plus que ça.
- Au fait tu as un escargophone? je n'en ai pas pour le moment, mais si tu me donne ton numéro je pourrai te contacter quand j'en récupèrerai un.
Encore une fois, l'homme chat ne connaissait pas vraiment son interlocuteur, mais il lui inspîrait suffisament confiance pour qu'il essaye de s'en faire un ami, c'était un sentiment étrange. Avant même qu'il ne s'en rende compte, il n'était plus incommodé par l'atmosphère pesante de la forêt. Tout à coup, la femme qui les accompagne s'écroule, le jeune homme s'accroupit et la rattrape.
- Vous allez bien mademoiselle?!
La jeune ingénue était encore plus blême que précédemment, elle avait l'air d'avoir de la fièvre, et si ce n'était pas le cas, elle le feignait bien.
«Je suis désolée. C'est d'être dans cet endroit maudit à nouveau, je vous en prie, dépéchons nous de nous occuper de cet atroce personnage, et allons nous en.
Voilà un moyen pratique de nous obliger à bouger, il va falloir s'activer semble t-il. Mais roké n'oublie pas les soupçons qu'il avait avant de quitter le village, il faudra se montrer prudent. Le voleur se tourne vers son nouveau partenaire;
- On y va?! Il ne faut pas faire attendre une dame.
Il disait ça la main sur son arme, il était aux aguets. Il se mit debout en aidant la jeune femme à se relever, ses oreilles étaient dréssées sur sa tête, prêt à réagir au moindre bruit suspect, il se mordait la lèvre sous le stress, la journée avait mal démaré, mais ça ne pouvait que s'améliorer.
«PIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII»
Oups! J'ai parlé trop vite. Le corbeau s'allonge rapidement en entendant le bruit, il n'a rien à gagner à se cogner quelque part en tombant. Le bruit est moins fort qu'à l'accoutumée, ça ne devrait pas être une grande crise, mais c'était toujours la troisième de la journée.
- Un conseil, bouchez vous les oreilles.
Et c'est partit! Le corbeau chatpardeur ne tarde pas à hurler en se tordant dans tous les sens, la douleur est en effet moins forte que d'habitude, cette fois elle est juste intolérable. L'homme chat se prend la tête, se saignant les joues avec ses griffes, tout en hurlant dans une langue qui ressemble en tout point à celle d'un veau qu'on égorge. Une vingtaine de seconde plus tard, le voleur se relève l'air de rien, sort un caramel de son sac qu'il avale rapidement, ainsi que deux petits pansements noirs qu'il place sur ses joues ensanglantées.
- En route?!
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| Lun 18 Aoû - 21:16 La maisonnette dans les bois. En marchant dans la forêt en compagnie du jeune Roké et de la princesse en détresse, je me mis à bailler ouvertement. L’atmosphère ambiante était pesante, mais il en fallait plus pour me décontenancer après tout ce par quoi j’étais passé. En haussant les sourcils d’un coup, je me mis à observer les branches d’arbres mortes, et la compagnie de la jeune femme qui n’arrêtait pas de sourire, malgré son teint pâle. Une excitation sordide passa dans son regard à quelques instants de la marche, telle une femme qui recherche sa proie. Je voulus rebrousser chemin mais mon attention fut captivée par l’homme aux oreilles de chat qui me parla un instant. Lorsqu’il me demanda s’il pourrait m’emprunter ma planche de skate, j’acquiesçai simplement d’un signe de la tête sans rien rajouter. Je l’avais oublié celle-là, toujours collée à moi. Si seulement elle pouvait avoir des ailes… Un jour, peut-être, arriverai-je à trouver quelqu’un capable de rendre ma planche de skate volante. En attendant, il fallait que je me contente de participer activement à la conversation que j’avais en face de moi :
« - Je n’ai pas d’escargophone personnel, mais… »
Je pris un papier dans ma poche, un bout de feuille froissé que je passai rapidement à mon acolyte en lui faisant un clin d’œil amical, avant de me reconcentrer sur la route et d’ajouter d’une voix posée :
« - En passant par cette personne, tu pourras entrer en contact avec moi. Il s’appelle Cid, n’oublie pas de préciser que tu le contactes de ma part si le cas échéant venait à arriver. »
Tout en continuant de sourire, mon regard jeta à nouveau son dévolu sur les arbres morts et les branches cassées qui semblaient presque disposées sur le sol de manière à alerter quelqu’un. La jeune femme ne cessait de marcher dessus, les brisant dans un fracas sonore et assourdissant, dérangeant à son échelle. Je me contentai cependant de sourire sans montre mon agacement. Cette jeune femme m’énervait, et même si je voulais aider, il allait arriver un moment où je ne pourrais plus retenir mon envie de l’envoyer boulé.
Alors que les choses semblaient se dérouler relativement bien, je vis l’homme-chat commencer à hurler et reculai d’un pas, inquiet. Il avait l’air de souffrir, mais mes pas ne me menèrent pas instantanément vers lui. En une vingtaine de seconde, la scène se termina et mon acolyte se releva comme si de rien était, mettant des pansements sur les blessures qu’il s’était infligé. Je déglutis tout en m’avançant vers lui pour lui demander ce qui était arrivé, mais j’étais bien placé pour savoir qu’il y avait des choses qu’on ne voudrait pas confier aux autres. En guise d’amitié, je me contentai de lui donner une tape sur l’épaule. La femme en revanche sembla vouloir jouer les indiscrètes et, remise de ses émotions, commença à parler d’une voix fluette et envoûtante :
« - Que t’est-il arrivé mon chaton ? »
Je levai les yeux vers une maison non loin de là. Elle semblait délabrée, seule, et surtout abandonnée. Pourtant, en me concentrant, je pouvais apercevoir la lueur d’une bougie qui dansait à l’intérieur de la batisse en ruine. Mon regard tourna alors de droite à gauche, essayant de localiser les possibles pièges qui auraient été installés un peu partout. Normalement, si ce lieu était la demeure d’un impitoyable kidnappeur, il ne serait pas facile d’y pénétrer. En me tournant la demoiselle, je remarquai que celle-ci avait regagné quelques couleurs… Elle avait l’air moins pâlotte, ce qui m’intrigua particulièrement.
« - C’est ici ? Demandai-je d’une voix ferme alors qu’un léger sourire paraissait sur ses lèvres.
- Oui, c’est ici, répondit-elle simplement en s’avançant sans crainte, comme un esprit. »
Je la suivis en trainant le pas, toujours sur mes gardes, attentif à l’état de Roké. Il m’avait vraiment foutu les jetons tout à l’heure, et s’il révélait dangereux… Je préférais ne pas y penser, de toutes les manières une pensée et je pourrai toujours m’échapper. | | | | |
| | Mer 20 Aoû - 8:21 Promenons nous, dans les bois.
Le pirate se relève et se prépare à partir l'air de rien, mais il s'en doute, ce ne sera pas aussi simple. Le compagnon qui il y a quelques secondes lui offrait un sourire confiant lui donne une tape sur l'épaule en le fixant d'un regard inquiet, on fait difficilement plus déplaisant. Mais la jeune femme, elle, n'allait pas se gêner pour demander le pourquoi d'un tel comportement.
« - Que t’est-il arrivé mon chaton ? »
Le jeune homme aux yeux azurés ne répondit pas tout de suite, il se demandait jusqu'où il pouvait, ou plutôt voulait bien en parler.
- Ne vous inquiétez pas, vous ne risquez rien.
La jeune femme s'approche doucement du malade et lui attrape le bras.
« - Oh mais si je m'inquiète, mais pour toi, mon chevalier servant.»
Celui ci se contente de la repousser de ce même bras, avant de remarquer qu'elle a l'air beaucoup plus vivante que lors de leur rencontre, c'est rassurant, mais en même temps, si les soupçons du chatpardeur sont fondé, c'est aussi une mauvaise nouvelle. Le voleur est déçu, cette crise a instauré une certaine gêne et il en a l'habitude, difficile de briser la glace après un événement pareil. Malgré tout, les trois compères arrivent devant une bicoque délabrée, visiblement l'objectif de leur expédition. On pouvait, en regardant bien, voir une légère flamme de bougie danser à travers la fenêtre crasseuse qui faisait face aux randonneurs, mais le voleur n'est pas d'humeur. Erwin ne tarda pas à demander à la victime si il s'agissait bien de la cabane du criminel, ce à quoi elle répondit par un simple oui, c'est ici avant de marcher dans la direction du minuscule domaine, quelque chose titillait l'homme chat même si il n'était pas d'humeur à y réfléchir plus que ça, alors que la jeune femme avait passé son temps à marcher violemment sur les branches alors que cela devait être des plus inconfortable avec ses pieds nus, elle marchait plus que sur la pointe des pieds, en faisant des sortes de zig-zag, comme si elle évitait quelque chose.
Mais l'homme chat est d'humeur morose, il marche le front baissé, sans faire attention, en donnant des coups dans les feuilles jaunes qui recouvrent le sol, brisant les quelques branches flétries tombées des arbres, le propriétaire de la baraque ne prend pas soin de son jardin pour un sou.
/TCHAK/
Avant même qu'il ne s'en rende compte, Roké est entraîné par la jambe, un collet autour de la cheville. Il est suspendu la tête en bas à la branche d'un des grands arbres qui les surplombe. Et quelque chose fuse vers sa tête, un carreau. Le piège n'était pas qu'un simple fil, le projectile fonce vers le visage du corbeau, qui par un habile mouvement du corps, réussi à s'en sortir avec une simple écorchure de plus sur la joue droite. La jeune femme n'est pas choquée le moins du monde, elle se contente d'ajouter.
«- Arrêtons de perdre notre temps et allons nous occuper de lui.»
Encore une fois une attitude étrange, mais Roké ne relève pas, il est trop occupé à essayer de couper la corde avec ses griffes tout en réalisant qu'il aurait pu y passer à cause de sa négligence.
/BOUM/
Le voleur atterrit sur le sol en s'abîmant le dos, même si les feuilles mortes ont bien amortit la chute. Celui ci se relève, se gratte le menton et décide de changer de tactique.
- Si je ne peux pas marcher, et bien je vais voler. dis-t-il en adressant un sourire à son compagnon d'infortune.
Des ailes noires poussent le long du dos du chatpardeur, ses cheveux s'assombrissent alors qu'une dentition acérée forme un sourire carnassier, il n'a pas l'air dans son état normal. L'ange ténébreux se gratte le menton en riant.
- Il a faillit me tuer, il va voir de quel bois je me chauffe.
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| Jeu 21 Aoû - 19:17 L'Oiseau et l'Araignée. Un peu en retrait par rapport au jeune Roké, je ne fais pas attention à l’attitude désinvolte qu’il prend par rapport à la situation et évite tout autant de consulter du regard la jeune femme qui m’agace au plus haut point. Souriant légèrement, je haussai les épaules quand je vis qu’elle n’était plus qu’un vague souvenir pour le monde de la sociabilité. Ses pas bruyants s’étaient peu à peu transformer en danse de ballerine. Elle semblait esquiver, sur la pointe des pieds, des dalles invisibles. On aurait dit qu’elle connaissait cet endroit par cœur. En voyant le piège qui prit mon camarade d’infortune, je ne pus m’empêcher de reconsidérer la situation. Il y avait forcément anguille sous roche. Cette femme savait quelque chose. Sa voix froide ne se réchauffa pas en nous demandant après l’esquive du garçon-chat qui avait reçu en guise de cadeau une écorchure sur la joue.
« - Est-ce que ça va ? M’inquiétai-je en fronçant les sourcils, l’entendant soudain parler pour dire qu’il allait voler. »
Sa transformation ne me surprit qu’à moitié. Je ne pouvais compter les Zoans que j’avais rencontré que sur les dix doigts de ma main, mais à présent que je voyais la transformation se faire, j’étais… ébahi. Cela m’égayait partiellement. Au moins, j’avais le droit à quelqu’un doté de capacités spéciales, et ce n’était pas un mal quand on voyait le traquenard… Bien sûr, un piège. Mon esprit commença à enchaîner les suppositions les unes après les autres : Cette jeune femme n’avait rien d’une victime, ou si elle l’était son syndrome était celui du prisonnier qui s’attache à son agresseur. Je ne voyais pas d’autre raison qui la pousserait à connaître l’emplacement des pièges sans nous les faire parvenir.
« - Dîtes-moi, Mademoiselle, à quoi ressemblait votre agresseur ? »
La jeune femme se retourna alors en souriant. Elle pointa du doigt une silhouette, droite, debout comme un piquet. On pouvait discerner une arme dans ses mains, certainement un fusil. Malgré l’approche de la demoiselle, il ne bougeait pas. Une sueur froide parcourut mon dos tandis que je continuais d’avancer pas par pas sans comprendre ce qui était en train de se produire. Qui était cette femme ? Pourquoi nous avait-elle amené ici ? Et cette personne… Elle ne bougeait pas. Mon cœur se serra tandis que je passais les pièges de la même manière que notre funeste guide. En la regardant, je n’apercevais plus une trace d’humanité. C’était de la folie. Une enivrante chute dans les abymes de l’esprit.
Alors que des pattes commençait à sortir de son dos, des pattes velues aux bouts pointus et acérés, je me dis que la diversité de Zoan n’avait de limite que celle des animaux qui existaient sur cette terre. Ainsi, même les insectes possédaient leurs homonymes parmi les fruits du démon. On pouvait avoir ainsi à faire à des femmes araignées qui, au lieu de tisser des toiles, s’amusaient à apporter leurs proies vers elle en utilisant des subterfuges grotesques. L’homme prisonnier, une arme inutile posée maladroitement entre ses bras, était entièrement entouré d’un fil noir qui le rendait presque imperceptible, mais je pouvais encore voir son œil bouger entre les fils plus fins au niveau de son crâne.
« - Et merde, lançai-je en reculant, entendant le bruit familier d’un mécanisme qui se déclenche. »
Derrière moi, une masse venait d’être libérer de ses liens. Elle fonça sur moi et malgré un mouvement sur le côté je sentis mon bras percuter l’objet, me faisant rouler aux pieds de l’homme encoconné. Où se trouvait Roké ? Nous avions été bernés. A présent, une multitude de pièges empêchait une sortie en toute sécurité, et maintenant que je savais que l’homme prisonnier était encore vivant, j’aurais du mal à le laisser mourir dans les pattes velues de cette femme-zoan. | | | | |
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| Dim 24 Aoû - 17:31 Sauvé par... La femme-araignée avait une particularité qui m’avait échappé dans le feu de l’action : Ses cheveux étaient devenus d’un noir profond et qu’on aurait pu sans problème confondre avec la plus sombre obscurité. Elle avait pourtant une apparence humanoïde ce qui avait tendance à l’attacher à notre monde. Une veuve noire, c’était comme ça que j’aurais pu l’appeler. Ses fils avaient commencé à se tisser autour de moi tandis que la paralysie s’était emparée de mon corps. J’étais son prisonnier. Ma vision commençait à se flouter quand j’entendis le fracas familier d’une arme de destruction massive : un bazooka. Mon regard faible arrivait à peine à discerner les silhouettes et les cris à travers les fils. Une voix stridente perçait au-dessus de tout ce bordel. Rouvrant tout à coup les yeux en sentant une décharge d’adrénaline dans mon corps, j’inspirai profondément.
Je n’étais plus prisonnier. Autour de moi, trois personnes s’étaient réunies pour m’observer, fronçant les sourcils. La jeune femme la plus proche de moi baillait sans retenue. Elle arborait un magnifique regard améthyste, et ses cheveux coupés courts, d’un ébène parfait, mettaient en valeur sa silhouette fine. Elle me sourit immédiatement en rangeant la seringue qu’elle tenait dans sa main. Alors mon regard alors brièvement observer les deux autres personnes autour de moi. L’un d’entre eux était un homme d’une quarantaine d’années. Il portait un costard et seules ses mains étaient tâchées de sang. A côté de lui gisait le cadavre de la femme qui m’avait attaqué, le visage caché par un mouchoir tâché du liquide carmin s’écoulant encore sur le sol en un parfait ruisseau, tel le Styx accompagnant les morts jusqu’à leur destination finale.
Enfin, j’aperçus la troisième personne. C’était une fille, certainement treize ou quatorze ans. Ses cheveux étaient épais et moutonneux, mais ils allaient parfaitement avec son allure de jeune femme. Elle portait sur son dos une épée d’une taille démentielle. Ses lunettes tombant sur son nez l’obligeaient à faire un mouvement rapide du poignet pour les réajuster. La femme aux cheveux courts fut la première à prendre la parole, apparemment intriguée par quelque chose :
« - Vous n’étiez pas deux en partant du village ? »
Je déglutis, voyant qu’elle avait l’air plus que sérieuse. Elle se craqua légèrement le cou tout en baillant à nouveau, comme si elle n’avait pas dormi la nuit qui avait précédé. Je fis juste un mouvement affirmatif de la tête pour répondre à sa question avant de poser la mienne, plutôt directement :
« - Qui êtes-vous ? »
Son regard s’écarquilla tandis qu’elle sourit étrangement, lançant, fière :
« - Nous sommes les Tengus, un groupe de chasseurs de prime. Cette femme était recherchée pour ses nombreux meurtres, mais elle sort rarement de la forêt. Une chance pour nous qu’elle ait remarqué ton ami-chat, sans cela on serait encore en train de poireauter ! »
La jeune fille aux cheveux moutonneux dégaina sa lourde épée comme si de rien était, se dirigeant vers le cadavre. Je détournai le regard quand elle l’abattit pour lui couper la tête d’un geste simple, et concis. Tout en craquant ses épaules, celle qui s’était adressée à moi prit un sac où la tête de la primée fut placée. Comme si de rien n’était. C’était ce qui m’était venu à l’esprit à ce moment-là. Ils n’étaient pas perturbés par le fait de tuer, non plus par l’homme qui avait par mourir asphyxié dans son cocon, posé plus loin contre la cabane.
Le chasseur de prime au costard s’était avancé vers la fille aux cheveux courts pour lui chuchoter quelques paroles, et celle-ci acquiesça tout aussi silencieusement.
« - On va te raccompagner au port, pour toucher notre prime. Ne t’inquiètes pas, on va te dédommager pour le mal qu’il t’a été fait et le temps perdu ici. En route ! »
Sous une intonation dynamique, la jeune femme fit un geste haut en direction de la mer. J’acquiesçai, la suivant tout en observant un léger sourire se former sur le visage de ses deux comparses. Plus tard, je suis revenu pour rapporter le corps de l’homme au cimetière le plus proche. Non identifié, fosse commune. Et je poursuivis ma route sans me retourner. | | | | |
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