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Lun 28 Juil - 0:45
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
Somptueuse couleur pourpre… J’aimerais pouvoir te toucher, et te faire disparaître d’un simple effleurement. Devant moi, une cascade brulante à l’odeur de fer s’écoule, et je prends soudainement conscience : je suis tout en bas, le corps à moitié dans cette mare de liquide épais. Cascade de sang, brulant, brulant, et tout mon corps pourrait être englouti. Angoisse. Relevant les mains, cette chose glisse langoureusement de mes mains pour goutter jusque dans l’étendue écarlate dans laquelle je suis baignée. Puis voilà, voilà ce visage, voilà ce corps qui remontent à la surface… Ce visage. Ce visage que je ne pourrai jamais oublié. Le visage de Leora. Ecarquillant de peur, je tente de bouger, d’échapper à cela. Je ne veux pas voir ca… J’ai trop peur. Peur. Angoisse, peur. Pitié, sortez moi de là… Sortez moi de là ! Leora ouvre les yeux, m’attrapa par la main et me somme de la rejoindre alors que mon corps tout entier refuse de bouger. SORTEZ MOI DE LÀ !
« Sortez moi de là ! Pitié ! PITIÉ !
-Rainbow ! Réveilles-toi ! Tout va bien ! Rainbow ?»
Mes yeux s’ouvrent. Kotobuki… Il me tient les bras, inquiet, les larmes aux coins des yeux. Je tente de reprendre mon souffle, mais ca ne vient pas. Lui est en pleine panique… Je crois qu’il ne s’est toujours pas fait à mes fins de cauchemar. Il me porte alors dans ses bras, comme une princesse, et m’emmène dehors, au grand air, à un endroit où je n’ai pas la tombe de Leora dans mon champ de vision. Il me berce, et je m’accroche à lui, tout en gardant un œil sur le paysage.
« Il faut que tu acceptes, Rain’. Il faut que tu lâche prise. Ca fait 3 semaines qu’elle est partie. T’aurais rien pu faire, et tu pourras pas la ramener… »
Je ne réponds pas… Je ne peux pas. Si j’essaye de parler, seuls des sanglots sortiront de ma gorge. Mes larmes ruissellent alors que je vois encore le visage de celle qui m’a élevée juste devant moi… Les minutes passent. Une à une. Mes larmes, les siennes, s’assèchent, et le calme revient. Enfin. Il finit par me déposer par terre, et je chancelle. Il ébouriffe mes cheveux avant de me laisser devant le paysage, devant lequel je campe encore quelques minutes. Puis mon corps bouge automatiquement, et mes jambes font leur chemin habituel, vers les douches, puis direction armoire à vêtements, coiffeuse, perruque… Je reste de longues minutes à détailler les couleurs de l’arc-en-ciel qui surplombent ma tête. C’est un fait, je ne suis pas encore totalement habituée à mon nouveau reflet dans le miroir, mais me voir à la normale sans rien me fait vraiment bizarre. Un déclic se fait dans ma tête, et je me précipite alors jusqu’à la fenêtre, et je vois le petit bateau de Koto prêt à partir, et l’intéressé qui va en direction de la bête. Dans un seul élan, je me jette alors sur la porte de ma chambre et sort de ce cocon pour aller dévaler les escaliers, puis la colline et le peu de terrain plat, arrivant juste à temps pour embarquer. Une fois sur le bâtiment, j’en profite pour rester sur le pont, sentant l’air venant de derrière et agitant mes mèches synthétiques, jusqu’à ce que Kotobuki fasse son apparition et me tende un petit paquet, sans un mot, que je déballe.
Une somptueuse petite dague est à l’intérieur. Très jolie petite chose, fine, du genre facile à emporter… Et surement pratique pour se défendre. Je souris. La dague empoisonnée que Leora gardait dans une vitrine. Combien de fois ai-je susurrer à l’oreille de Koto combien j’aimerais l’avoir, combien je serais fière de porter un si somptueux bijoux à la ceinture ? Sans doute un bon millier de fois. Mon regard quitte la petite arme pour venir sa planter dans ceux de mon ami, et je vois dans ses prunelles ce qu’il pense. Il confirme aussitôt ce que je devine.
« Tu en rêvais, et je suis sure qu’elle voudrait que tu l’aies… Vu ton métier, tu as besoin de quelque chose pour te défendre au cas ou ! Pour sur qu’un beau matin, tu l’aurais trouvée accrochée à ta ceinture, sans que tu aies rien vu venir.
-Ca… Leora avait l’art et la manière de donnait à chacun ce qu’il lui fallait, et ce qu’il lui correspondait. »
Je range la petite dague, l’accrochant à sa place à ma ceinture, et une force nostalgique me prend. C’est à ce moment que nous voyons enfin la terre, un peu plus loin, et bientôt nous voilà amarrés dans ce petit port gentillet. Par habitude, je fiche une bise sur la joue de mon ami, et lui envoie un petit mais sincère sourire avant de disparaitre dans mon nouveau lieu de prédilection depuis quelque temps : la Taverne. Il faut se l’avouer, depuis ce moment là, je me suis mise à boire sérieusement. Pas pour oublier, non… Je veux me souvenir. Et j’ai des bons moments à conserver aussi. Je bois pour enlever le brouillard de mon esprit qui m’empêche de penser, ce brouillard dont l’origine se trouve dans chacun de mes cauchemars… Cauchemars qui sont au rendez vous dès que je ferme les yeux pour tenter de dormir. C’est aussi un lieu propice pour apprendre les dernières nouvelles ! Arrivée au comptoir, je souris au barman qui hoche la tête et m’apporte derechef une bouteille de rhum ambré et un petit verre.
« Aujourd’hui, ca s’ra pour moi, p’tite souris. Tracasses et profites. »
Je vers alors le liquide dans le récipient, que je vide d’un coup, avant de me resservir directement. Le premier verre pour la soif, le deuxième, on déguste ! Je vole une gorgée de ma deuxième tournée, l’alcool réchauffant enfin mon petit gosier, quand un « truc » s’approche à ma droite. Ca empeste la bière et le vomi… Je ressemble à ca moi aussi, quand j’ai trop bu ? L’odeur de ce jeune homme qui a l’air pour le moins joyeux m’arrache une grimace, et quand je vois qu’en plus il n’est pas seul, je commence à douter. En plus, ils me regardent et… S’installent au plus près de moi. Oh ho. Ca sent mauvais là…
« Alors, p… P’tit chaton, t’es tout seul ? Tu veux b… Boire un verre avec nous ? »
Essayant d’avoir l’air le plus aimable possible, je souris et prends la bouteille dans une main et mon verre dans l’autre, prête à me diriger vers une table.
« Sans façon, c’est très gentil à vous, mais je cherchais plutôt la solitude. Bonne journée.
-Eh, mais t’en vas pas comme ca p’tit chaton ! »
En attrapant et tenant trop fort mon bras, il me fait lâcher mon verre qui vient s’éclater au sol. Quand mon regard retrouve celui des deux rigolos, ces derniers… Semblent soudainement beaucoup moins rigolos. Ils ont même l’air très énervés, et la peur commence à se faire sentir. Je serre alors un peu plus fort la bouteille que j’ai dans l’autre main.
« Maintenant, tu vas t’asseoir avec nous. Ok ? »
Je tourne alors la tête vers les personnes présentes dans le bar, cherchant une âme qui veuille bien venir à mon secours.
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Rainbow Dieulegrand
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Mar 29 Juil - 0:36
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
Sa toute première prime... 25 millions de berrys. Les faits retenus contre lui étaient avant tout la trahison qu'il avait réalisé en quittant le Gouvernement Mondial, mais également et surtout le combat rondement mené face au lieutenant Aurola, possesseur du fruit du démon de la fumée, de type logia. Cette escapade sur North Blue s'était donc montrée plus utile qu'il ne l'aurait cru... Désormais sur East Blue, Nakata s'apprêtait petit-à-petit à continuer son véritable périple en direction de South Blue, où il était censé retrouver Raphaël, l'ancien Shishibukai, afin d'entrer dans son équipage pour l'aider à changer le Monde. Néanmoins, même si avoir une prime l'enchantait, puisqu'elle était officiellement synonyme du fait que la marine lui accordait dès à présent autant d'importance qu'à l'un de ses ennemis, force était d'admettre que ça n'était pas non plus effroyablement pratique... Et ce a fortiori sur les Seas Blues, où les primes excédaient en général rarement les dix millions de berrys. Le blondinet imaginait qu'une fois sur Grand Line, tout changerait, et que le regard des civils sur son wanted serait probablement plus amusé que véritablement craintif, mais en attendant, il lui fallait se faire un tant soit peu discret... Ce qu'il exécrait tout autant que les Tenryubitos lui-même. Le musicien était un homme fait pour vivre, pour s'amuser, pour chanter et rire. Faire basse mine et se cacher dans l'ombre d'une taverne pour pouvoir siroter un rhum en toute tranquillité n'était pas dans ses habitudes, donc. Cependant, et c'était d'autant plus vrai depuis qu'il avait quitté North Blue, l'océan où il avait reçu la prime, tous les civils ne connaissaient pas l'entièreté des primés des océans. C'était grâce à cela qu'à condition de ne pas trop se faire remarquer, le Fenice pouvait rester guilleret et plaisantin, comme à son habitude. Ceux qu'il évitait en priorité étaient donc forcément les marines qui, dès à présent, risquaient fort de l'attaquer à vue, ou de tenter de le capturer de quelque manière que ce soit... Autant éviter les conflits idiots et inutiles. Après tout, ces soldats avaient autrefois été ses collègues, même si eux ne le retenaient manifestement pas aussi bien que lui. En tout cas, le Phoenix les respectait, pour suivre leur vision de leur justice avec ardeur. Ça n'était évidemment pas la bonne, sans quoi le maudit serait toujours à leurs côtés, mais ils avaient de ce fait le mérite d'être plus justes que certains hors-la-loi, qui ne se battaient guère plus que pour leurs intérêts égocentriques.
Du coup, ce jour-là, dans une taverne, notre jeune blond était tranquillement assis sur une table près du feu de cheminée, appréciant agréablement la douceur des flammes à la teinte orangée, avachi sur la table et la tête sur ses bras, croisés. Voler d'une île à l'autre était bien plus éprouvant qu'il ne l'aurait cru au premier abord, en réalité... Seul à sa table, avec pour seul compagnon une chope de bière encore correctement remplie, Nakata resta immobile et discret, souhaitant se requinquer un petit peu avant d'animer l'endroit avec l'un des chants dont il possédait le secret. Peut-être que le barman avait une guitare en stock ? C'était très souvent le cas, dans la mesure où une bonne partie des employés d'auberges connaissaient les bases de la musique, pour animer quelques soirées et attirer les habitants du village pour faire la fête. Profitant de cette relative tranquillité, fréquemment rompue par les éclats de rire d'un ivrogne ou deux, notre pirate restait là, tranquille, tapotant sur la table de son index droit et d'un air distrait. Physiquement, il se reposait, mais mentalement, il composait. Il songeait tout simplement à une douce mélopée, qu'il pourrait jouer sur son violon ou sa guitare lorsqu'il en aurait l'occasion. Le Phoenix n'avait jamais énormément composé, mais à ses heures perdues, cela lui arrivait. Il était très jeune, probablement trop pour coordonner des hordes d'instruments, mais étant donné qu'il avait cette passion commune à tous les artistes, l'opération l'amusait. Un échec n'était jamais très décevant, puisqu'il y avait toujours du bon à prendre dans le plus mauvais. Il ne suffisait par la suite que d'en user avec sagesse et parcimonie, pour faire une musique ni tonitruante, ni trop paisible. Un juste milieu, quoi. Juste milieu qui intéressait tout particulièrement notre Fenice, puisqu'il était avant tout un être festif. Néanmoins, son exercice mental fut, après quelques minutes, brisé par quelques éclats de voix venant du comptoir. L'épéiste redressa la tête, mi-fatigué, mi-interloqué, et découvrit une scène des plus aberrantes : un duo d'ivrognes, encore trop saouls pour penser comme des hommes civilisés, s'en prenaient à une demoiselle s'en défense et trop polie pour les envoyer paître. Et s'il n'était pas un preux chevalier doublé d'un bon samaritain, l'ancien gouvernemental détestait ceux qui usaient de leurs forces pour obtenir ce qu'ils souhaitaient des plus faibles et démunis. C'était pourquoi il détestait ces ivrognes.
Avec un soupir las, espérant que personne n'en profiterait pour le pointer du doigt et hurler avec effroi qu'il s'agissait d'un sanguinaire et violent pirate, notre jeune ami se redressa et attrapa le katana qu'il avait laissé sur le bord de la table pour l'attacher à sa ceinture. Il s'approcha alors du comptoir et s'imposa directement entre la demoiselle et l'un des malpolis, le forçant à la lâcher. Même si l'opération ne sembla pas plaire à l'ivrogne, qui s'apprête à le fustiger verbalement, Nakata arqua un sourcil amusé et le regarda du coin de l’œil avant de le couper directement dans son élan :
-Si tu veux des cours de séduction, je peux t'en payer. Tu devrais apprendre que les jeunes femmes aiment les contacts doux, pas brutaux et violents. L'odeur est à surveiller, une douche de temps à autres ne fait pas de mal... Et l'alcool ne doit pas être une excuse. Autre chose, quand on brise un verre maladroitement, on s'excuse et on nettoie. Un peu de galanterie ne fait pas de mal, tu ne crois pas ?
Sur le coup, le pauvre homme balbutia quelques paroles sans vraiment comprendre l'intervention du bretteur, comme sonné de ne pas pouvoir faire ce qu'il souhaitait. Un peu comme un gosse qui ferait un caprice, quoi... Mais, cette fois-ci, ce fut son collègue qui répondit pour lui, se redressant en chancelant un peu et en tenant une bouteille d'alcool dans sa main droite. Il s'approcha du Phoenix et le poussa d'un coup dans l'épaule pour le forcer à lui faire face, ce que le forban fit sans broncher, ne se laissant pas démonter. L'autre type devait faire quelques centimètres que plus de lui, mais le terrasser en cas de bagarre générale ne serait qu'un jeu d'enfant : ce gars était tellement bourré qu'il en était débraillé... Le blondinet eut toute la peine du monde à ne pas mourir asphyxié quand l'homme prit la parole d'un ton menaçant, en le pointant de la bouteille :
-J'te préviens mon gars, d'jà qu'j'suis pas d'humeur, t'as pas intérêt à faire le mariole. C'est nous qu'on l'a vu les premiers, la donzelle, alors tu vas dégager.
En tout bon ivrogne qu'il était, le type accentua lourdement sur son dernier mot, mouvant sa bouteille d'une façon peu convaincante mais qui se voulait menaçante. Poussant un soupir las, le Fenice haussa les épaules avant de lui demander sur un ton de regret et de diplomatie :
-Quelques bonnes paroles ne vous suffiront pas, hein ?
Ce à quoi le spécimen répondit fermement :
-Naon. -D'accord.
Puis, l'ignorant, le musicien se tourna à nouveau pour faire face au comptoir, reprenant exactement la même pose qu'auparavant, à cela près qu'il tourna son regard vers la jeune femme pour prendre la parole avec un sourire rassurant, laissant un individu aussi rond que perplexe :
-Excusez-les, j'imagine qu'ils ne sont pas de mauvais bougres, lorsqu'ils sont sobres.
CRÉDIT - FICHE
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Dim 3 Aoû - 23:32
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
C’est un charmant qui se lève l’air de rien et viens à ma rescousse. Je ne peux m’empêcher de le dévisager de la tête au pied… Il y a quelque chose d’étrange chez lui, mais je ne sais pas quoi, et ca m’interpelle. Mes yeux tombent alors sur son katana attaché à sa ceinture et des questions fusent dans mon esprit, mais avant que j’aie même le temps d’ouvrir la bouche le jeune homme me libère de l’emprise de l’assaillant. Je reprends alors possession de mon bras, le frottant contre ma hanche à défaut de pouvoir la masser avec mon autre main qui tient toujours la bouteille. Et me voilà maintenant, regardant mon chevalier sauveur donner un impressionnant cour de séduction au loubard qui m’enquiquinait un instant avant ! Celui-là, il n’a peur de rien et il est plutôt franc dans son genre… De plus, il semble savoir de quoi il parle, et moi je suis autant sur les fesses à mon avis que celui qui se fait remonter les bretelles. Les lèvres légèrement entrouvertes, et un sourcil arqué, à la fin de son discours j’ai presque envie de rajouter mon grain de sel mais décide de rester dans le rôle de la dinde muette. Je m’apprête à reprendre le cours de mon existence, mais l’ami du séducteur raté vient prendre le relais et tout débraillé qu’il est essaie de… Je ne sais pas trop. Je crois qu’il n’a pas compris à qui il a à faire, sinon ses yeux et des paroles ne ressembleraient pas trop à une invitation à se faire dézinguer. Se type creuse sa propre tombe et me traite de …
« Don… Donzelle ?!... »
Non mais ils sont complètements morts, ceux là. C’est foutu. Clairement foutu. Y’a plus rien à en retirer à part… Un joyeux bordel, voire la possibilité de dégrader totalement la situation dans le bar. Après tout, je suis tellement douée pour provoquer des apocalypses ! Ca pourrait presque être mon boulot, ma passion innée, que dis-je, ma raison de vivre ! Oui, bon j’exagère mais ca n’est pas loin. Je suis la suite de l’échange, curieuse de la tournure que pourraient prendre les choses, et la réponse absolument GÉNIALE du type bourré quant aux interrogations du jeune blondinet m’arrache presque un rire que j’étouffe en me mordant violemment l’intérieur de la joue. Quand enfin le jeune au katana se tourne vers moi et m’adresse la parole le plus gentiment du monde, je ne peux m’empêcher de lui sourire franchement, me retenant de pouffer de rire en voyant les têtes impayables des deux rigolos derrières.
« Oh, je n’en doute pas ! L’alcool à ce pouvoir improbable de transformer le plus doux de tous les agneaux en grand méchant loup ! »
Un rire léger s’échappe de mes lèvres, et un fait s’impose à moi : cette minuscule altercation, ce sourire… Qu’il m’arrive de nouvelles choses qui sortent bien de l’ordinaire, voilà qui me permet d’écarter le nuage au-dessus de ma tête, ca me fait beaucoup de bien. Le truc, c’est que visiblement, on n’est pas dans le petit chaperon rouge, et les méchants loups ont décidé de récupérer le petit chaperon multicolore, c’est le moins qu’on puisse dire ! Arrivée en force du premier enquiquineur qui réagit enfin et fait une envolée vers moi, essayant de traverser l’espace qui nous sépare et par conséquent d’écarter mon sauveur du moment… Mais la seule chose que ce dernier parvient à faire, c’est manquer de se vautrer totalement, et il ne doit son salut qu’au fait de s’être lâchement rattrapé à ce qu’il a pu attraper de ma personne… Je ne comprends pas tout ni comment, mais je me retrouve bientôt la tête près du sol, ma main tenant la bouteille encore et toujours mais cette dernière ayant laissé un peu de liquide s’échapper dans la chute et… L’autre main dans le morceaux de verres d’avant. Levant un tant soit peu les yeux, j’ai donc les chaussures du charmant blondinet sous les yeux et relevant encore un peu plus la tête, j’ai le temps d’admirer une scène pour le moins épique. Rigolo numéro un déséquilibré repart en arrière et vient percuter rigolo numéro deux. Oups. Rigolo numéro deux pris par surprise et pas plus stable va en s’étalant sur le coté vers un client à l’air peu commode. Re oups. Monsieur pas très commode se retourne énervé et sort de ses gonds, se lève et commence à le menacer. Très oups. Rigolo numéro un vient à la rescousse de son ami, et menace monsieur pas commode qui lui répond en lui envoyant son poing dans la tête. BEAUCOUP OUPS.
Mes grands yeux de biche effarée observent la scène, et me voilà impuissante. Je me redresse tant bien que mal observant les dominos s’effondrer le uns sur les autres dans une magnifique suite, puis ose enfin regarder ma main blessée : un énorme morceau de verre s’est logé dans la paume de ma main et du sang s’écoule de la plaie. L’odeur du sang arrive à mes narines, et j’ai un puissant haut le cœur, la douleur m’arrachant une grimace au passage et je pourrais presque tourner de l’œil. Je ferme les yeux un instant puis les rouvre et je m’adresse le regard dans le vague au blondinet.
« Je… Je suis désolée… On dirait que c’est mal parti… »
Puis essayant de me reprendre, j’essaye de croiser son regard pour lui dire :
« Et… si on fuyait d’ici avant que ca ne dégénère ?... »
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Rainbow Dieulegrand
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Mar 5 Aoû - 15:22
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
Pour le moment, les choses se déroulaient plutôt bien : les deux ivrognes hébétés se montraient raisonnables et ne bougeaient pas le moindre doigt, ne s'attendant absolument pas à une intrusion extérieure dans leur petit spectacle alcoolisé, et la jeune femme semblait soulagée de voir que quelqu'un avait pris la décision d'intervenir pour lui prêter main forte. Quand la demoiselle en question se retint de rire plus ou moins difficilement, le jeune blond lui accorda un nouveau sourire amusé, que ne pouvaient pas percevoir les deux misérables derrière lui. Nakata l'écouta par la suite prendre la parole et rire un court instant, toujours aussi amusé de voir qu'elle prenait plutôt bien ce que d'autres auraient pu considérer comme étant une agression. Après tout, il préférait largement que ce genre de situations trouvent des solutions pacifiques... Mais cette pensée n'était vraisemblablement pas du tout partagée par les deux ivrognes, puisqu'ils en vinrent à faire parler d'eux à nouveau. Le premier tenta de dépasser le musicien en passant dans son dos pour se rapprocher à nouveau de sa cible, mais se rata manifestement, utilisant ladite cible comme un ressort pour rebondir vers son camarade, qu'il expédia un peu plus loin. Le bretteur ne prêta pas plus attention à ce qu'il se passait de ce côté-là de la salle par la suite, constatant juste qu'une bagarre générale était à deux doigts d'éclater et que quelques dents risquaient de décorer le parquet dans quelques minutes. Il se contenta de ce fait de se baisser pour se mettre à genoux près de la jeune fille, légèrement inquiet en remarquant qu'elle était tombée au niveau des éclats de verres précédemment répandus sur le sol. Le Phoenix remarqua alors sa moue endolorie et abaissa ses yeux jusqu'à la paume de la main de l'inconnue, y remarquant un éclat de verre plutôt imposant. Grimaçant à son tour, plus par empathie que par réelle douleur, notre Fenice l'écouta ensuite prendre la parole et hocha la tête, songeant qu'il était effectivement plus sage de s'éloigner de cet endroit au plus vite pour soigner cette blessure qui, même si elle n'était pas gravissime, risquait de faire souffrir la jeune fille un moment. Le garçon se redressa donc et tendit la main à l'inconnue, pour qu'elle puisse s'aider de lui grâce à sa main encore indemne afin de se redresser. Il prit par la suite la parole :
-Je n'ai rien pour vous soigner sur moi... Vous connaissez un endroit où trouver des bandages et ce genre de trucs ?
Alors que le blondinet se redressait tout juste, ne prêtant toujours absolument aucune attention à ce qui pouvait l'entourer, il eut le malheur de se retrouver sur la trajectoire mal calculée d'un tabouret de bois qui vint le percuter de plein fouet, au niveau du crâne. De par sa situation proche du comptoir, notre zoan passa par-dessus celui-là et se vautra lamentablement de l'autre côté, poussant un gémissement plaintif et las. Il se redressa par la suite en s'époussetant tranquillement, comme si de rien n'était, et constata également que celui qui semblait lui avoir envoyé le projectile insoupçonné venait tout juste de partir dans les bras de Morphée d'un coup de chaise. Nakata franchit le comptoir dans l'autre sens, plus correctement cette fois-ci, se contentant en effet de marcher dessus, et revint se placer près de la demoiselle en lui souriant pour lui faire comprendre qu'il allait bien. Il lui indiqua par la suite la porte en bois, à quelques pas de leur position, prenant à nouveau la parole pour lui répondre en parlant un peu plus fort que précédemment, pour couvrir les bruits de fond de plus en plus tonitruants :
-Ouais, je pense que finalement, on va partir de suite.
Le forban se dirigea aussitôt vers la porte et ouvrit cette dernière, la tenant ouverte pour que l'inconnue puisse passer sans avoir à utiliser sa main meurtrie pendant que la bataille redoublait d'intensité à l'intérieur depuis que les ivrognes avaient compris qu'une chope en pleine tête faisait encore plus mal qu'un coup de poing. Et dire que tout cela partait simplement d'une mauvaise tentative de drague de la part de deux types alcoolisés... Lamentable. La légende du papillon qui, à l'autre bout de la terre, parvient à créer une tornade d'un simple battement d'ailes prenait tout son sens : les actes que les mortels pouvaient réalisés avaient leur lot de conséquences absolument imprévisibles. En y rependant, le Phoenix se disait qu'il aurait peut-être mieux fait de tabasser allègrement ces deux types tant qu'il en était encore temps : il aurait probablement évité une bataille générale de cette manière et, qui plus est, la jeune femme n'aurait pas été blessé. Enfin, il était trop tard pour regretter. Tant et si bien que le Fenice se contenta d'effacer ces pensées de son esprit en secouant la tête d'un coup bref, tenant toujours la porte à la jeune fille et attendant qu'elle soit passée pour la refermer. Ce n'était pas un lieu pour une gente dame, dans l'état des choses...
CRÉDIT - FICHE
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Mar 12 Aoû - 11:57
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
C’est avec plaisir que je saisis la main tendue vers moi et m’en aide pour me relever à la manière du jeune homme. Il en faudrait plus des gentlemen comme ca, c’est certain… Si seulement il y avait moins de rustres, et si seulement je n’avais pas un visage de petite poupée de cire aussi, je ne me retrouverai pas dans ce genre de situation. Je me demande soudainement si finir avec un œil en moins et porter quelques balafres n’éloignerait pas tous ces mâles de ma minuscule et ridicule personne… Peut-être, oui. Mais quel est le pire ? D’être regardée et embêtée en permanence, ou d’avoir un œil en moins et un regard pesant lancé par tous les gens que je croiserai ? Si j’avais à choisir, ca ne serait ni l’un ni l’autre, mais ca n’est pas comme si j’avais vraiment le choix. Me reviens alors en mémoire une petite fille que l’on avait eue des années plus tôt, sur Azalariane. Un cas assez rare, cette petite fille avait échappé à un trafic d’esclaves, et au lieu d’arriver sur l’ile à la naissance, elle arriva vers ses 8 ans avec un lourd handicap : elle était aveugle. A force d’avoir été battue encore et encore, ses yeux avaient eu un souci qu’on n’avait pas pu identifier, et l’enfant n’avait pu recouvrir la vue. Elle préférait se promener avec un bandeau sur le visage, et avait réappris à vivre ainsi. Les autres enfants avaient mis beaucoup de temps à l’accepter comme elle était, ils étaient effrayés par sa différence, mais avaient fini par s’y faire, et finalement elle put se lier d’amitié avec ses camarades. Devenue une charmante jeune fille elle avait décidé d’accompagner un de ses ainés en mer, séduite à l’idée de changer d’air, et de découvrir de nouvelles contrées et surtout de nouvelles saveurs.
Je secoue la tête, chassant cette histoire de mon esprit pour en revenir à la réalité pure et simple : le bordel innommable dans le bar. La situation ne semble déjà guère sur le point de s’améliorer, mais je dirais même que ca va de mal en pis. Je n’ai même pas le temps de répondre à la question qu’il me pose, le voilà propulsé par… Un tabouret ?! Et mon jeune sauveur se retrouve de l’autre coté du comptoir, tombant comme une limace sans pouvoir rien y faire… Je me précipite contre ce dernier pour voir le jeune homme se relever, peut-être pas indemne mais en tous cas vivant. Je le regarde revenir auprès de moi avec les yeux ronds, me demandant s’il est réellement sage de sa part de se relever aussi vite après une telle chute. Après tout, il vient de faire un sacré vol plané ! Il pourrait très bien avoir un vertige, c’est vite fait quand on reçoit un coup à la tête… M’enfin, il a l’air de s’en sortir, contrairement à celui à qui le blondinet doit cette hum… envolée sauvage si je puis me permettre, et il sourit même. Pas de quoi s’alarmer pourtant, je ne suis pas tranquille. Voyant un autre tabouret se mettre à voler et des tables se renverser en prime, j’acquiesce à sa remarque.
« Si on veut rester entiers avant la fin de la journée, ouais, ca vaudrait mieux. »
Avec tout ca, j’avais toujours ma bouteille dans la main non blessée, un peu renversée certes, mais toujours au moins aux trois quarts pleine. Je ne la lâche pas et suis le jeune homme qui me tient la porte et je ne me fait pas prier : je sors de suite, même si je dois au passage m’abaisser vivement afin d’éviter une chope de bière volante. Bien, bien. On en est aux CBVI, Chopes de bières volantes identifiées ? Pour sur, c’est pas dans les chopes de ces gaillards que j’irai lire l’avenir, à moins de vouloir mourir avec un verre encastré dans le front. Et j’aimerai autant éviter. Me voilà donc dehors, allant un peu plus à l’écart du lieu de fou d’où s’échappent encore des bruits de boucan et de verres brisés, et invitant le jeune homme à me suivre un tout petit peu plus loin.
« Merci beaucoup de ton aide… Malheureusement, je crois qu’ils n’attendaient qu’un pas de travers pour se lancer dans ce capharnaüm. Ils auraient trouvé un moyen de se battre, quoiqu’il arrive. Bon, à la guerre comme à la guerre. »
Je pose alors ma bouteille par terre après avoir bu une lampée au goulot, puis enlève difficilement mais aussi précautionneusement que possible le verre de la paume de ma main. En un instant c’est fait, et le sang commence à sortir de la blessure, je jette donc quelques gouttes de l’alcool dessus avant d’arracher un bout de la manche de mon haut et de l’enrouler dessus.
« On va dire que ca fera l’affaire pour l’instant. Bref, je m’appelle Rainbow et toi ? »
Je vois alors une goutte de sang tomber au sol et remarquant que celle ci ne peut pas venir de mon bandage déjà bien ensanglanté, je le dévisage.
« Je… Je crois que tu saignes toi aussi… »
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Rainbow Dieulegrand
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Mer 13 Aoû - 16:45
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
La demoiselle, sans plus se préoccuper de sa blessure que cela, en vint à s'enquérir du sort de Nakata une fois que ce dernier eut réalisé l'une des acrobaties des plus admirables de toute son existence, plus de force que de gré. C'était probablement également l'une des premières fois qu'il se prenait un tel projectile improvisé en pleine tête, malgré son passé de combattant plutôt dense. Durant ses innombrables voyages, notre blondinet préféré avait eu maintes fois le temps de s'attarder dans diverses tavernes et auberges, afin de faire compagnie avec un grand nombre de personnes. Parfois des rencontres érotiques et délicates avec de séduisantes demoiselles, parfois des soirées animées et joviales en compagnie de gars de son âge, mais inévitablement un certain nombre de bagarres rangées avec une poignée d'alcooliques issus de l'île sur laquelle il passait alors. Le Phoenix avait souvent eu l'occasion de dominer ses ennemis, notamment grâce à ses années de fonction en tant que marine du Gouvernement Mondial. C'était certainement pour cela que cette expérience lui semblait si inédite, à lui, qui ne manquait pourtant jamais une occasion pour se faire remarquer dans ce genre de situations... En fait, si la jeune femme n'avait pas été là, le forban aurait très probablement sauté sur l'occasion pour aller en découdre avec ces gars. Néanmoins, comme elle était non seulement présente, mais également blessée, la priorité lui revenait. Serviable ? Probablement. En réalité, le musicien ne s'était jamais vraiment posé ce genre de questions : la galanterie et ce genre de concepts lui étaient tout bonnement inconnus, tout simplement parce qu'il était naturel et banal pour lui de les appliquer. Nul besoin de réfléchir à ce que l'on fait déjà très bien, non ? De ce fait, le Fenice alla tenir la porte à l'inconnue pour l'aider à sortir sans qu'elle n'ait à user de sa main meurtrie. Elle ne se fit pas prier et pressa le pas quand une chope vint la manquer de peu. Ces ivrognes n'avaient décidément aucun savoir vivre... Se battre entre eux, pourquoi pas, mais inclure des innocents dans ce genre de rixes, ça n'avait aucun sens. Enfin, étant donné que cela découlait plus ou moins de son intervention, l'épéiste ne se sentait pas de donner des leçons de morales à ces types.
Alors qu'elle venait tout juste de sortir de la taverne et que notre protagoniste favori avait refermé la porte sans aucune pitié pour les pauvres âmes qui, à l'intérieur, n'avaient de cesse de s'infliger divers pénibles tourments, la jeune fille commença à s'écarter en prenant la parole, remerciant un Nakata qui lui adressa en retour un sourire chaleureux et satisfait. Prêter main forte à une inconnue en détresse, c'était encore une fois l'un de ses principes fondamentaux. D'ailleurs, en allant plus loin que cette icône de la délicate demoiselle en péril à cause de l'agressivité et des abus de force de certains mâles en rut, le blondinet y voyait plutôt une tentative pour protéger les faibles du joug des puissants. C'était en quelque sorte combattre le système actuel, à petite échelle. Non pas parce que les marines auraient laissé là l'inconnue, aux mains de ces dangereux ivrognes, mais bel et bien parce qu'au final, cela symbolisait bien plus les rapports de force entre Tenryubitos et esclaves qu'on ne pouvait y penser. Marchant derrière la jeune femme en glissant ses mains dans ses poches, le musicien la regarda ensuite s'occuper de sa blessure, légèrement désarçonné. Il n'avait pas eu le temps de prendre la parole pour lui proposer son aide qu'elle avait déjà réussi avec succès son opération brève, profitant même de l'alcool qu'elle avait emporté pour désinfecter la plaie. Cette petite-là était définitivement débrouillarde... Légèrement interloqué, le combattant fit un nouveau pas en avant, clignant des yeux sous la surprise. Elle se présenta après s'être pansée précautionneusement, avec un morceau de tissu qu'elle portait sur elle. Rainbow, hein... Ladite Rainbow déclara alors qu'elle pensait qu'il saignait aussi, ce à quoi le Fenice répondit dans un premier temps d'un nouveau battement de cils surpris. Il leva instinctivement sa main gauche jusqu'à l'endroit où le tabouret l'avait percuté, un peu plus tôt, et sentit effectivement un peu de sang frais. Toutefois, la plaie avait été refermé grâce à son fruit du démon... Nul besoin de s'en inquiéter, donc. Le zoan se contenta de prendre la parole avec un sourire se voulant rassurant :
-Rien de dramatique, ne vous en faites pas. Disons que... J'ai un avantage sur ce genre de petites blessures.
Bien sûr, pour quelqu'un des Seas Blues, et plus particulièrement d'East Blue, comprendre que les fruits du démon existaient mais, de plus, pouvaient fournir d'imposants pouvoirs à leurs possesseurs, c'était tout bonnement exceptionnel. C'était en partie pour cela que le pirate n'était pas parti dans une explication concernant le fruit du Phoenix, qui lui permettait de soigner toutes ses blessures grâce à l'apparition d'une brève flammèche bleutée. A contrario, Nakata préféra détourner le sujet de la conversation, se courbant légèrement après avoir sursauté afin de se présenter aussi vite que possible :
-Désolé, j'ai oublié de me présenter. Je suis Fenice Nakata ! Enchanté de vous rencontrer !
C'est alors que le hors-la-loi redressa le visage pour lui adresser une fois de plus l'un de ces sourires chaleureux et bienveillants dont il avait le secret. Il glissa à nouveau ses mains dans ses poches, dans une pose absolument détendue, et prit la parole à nouveau, légèrement inquiet :
-Ça ira pour votre blessure ? Je peux vous accompagner jusqu'à un médecin, si vous voulez.
De toute façon, maintenant qu'il avait été plus ou moins chassé de l'auberge qu'il avait fréquenté un peu plus tôt, le Phoenix n'avait plus grand chose à faire. Autant se passer le temps, si cette Rainbow acceptait gracieusement sa présence quelques temps encore. Maintenant qu'il y réfléchissait, d'ailleurs, elle l'avait tutoyé, tandis que lui se contentait de garder une marque de politesse et donc, immanquablement, de distance... Le jeune homme leva sa main droite jusqu'à ses cheveux, se grattant la tête d'un air embêté, avant d'ajouter :
-Ou... Vous préférez que je vous tutoie ?
Il était toujours bon de poser ce genre d'interrogations, même s'il s'exposait évidemment à une rétorque peu agréable à entendre. Enfin, dans tous les cas, le Fenice était attentif !
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Ven 15 Aoû - 18:31
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
Je plisse un peu les yeux, ne sachant même plus ce qui ‘étonne autant. Qu’il me face des yeux ronds en me voyant soigner ma blessure, ou qu’il ne semble même pas s’inquiéter de la sienne ? D’ailleurs, aucune trace de sa blessure, a part cette goute de sang. Et sa réponse évasive est plus que suspecte… Mon petit, je suis informatrice. On me la fait pas à moi, je suis la curiosité incarnée. C’est pas en passant directement à autre chose que tu va arriver à te débarrasser de moi ! Quoique. Fenice Nakata… Eh mais, j’ai déjà vu ce nom là quelque part, et ma mémoire d’éléphant fait tout de suite le lien. Ce type est primé, si ma mémoire ne me fait pas défaut ! J’ai vu ca très récemment, même si je doute encore que l’information ne soit arrivée jusqu’ici, et comme je n’ai parlé de ca encore à personne… Eh bien, pour une rencontre, en voilà une belle. Je le dévisage un peu mieux et me fait automatiquement la même réflexion que d’habitude : c’est un homme comme un autre, il a juste une épée de Damoclès sur la tête, qu’il le veuille ou non, qu’il l’aie voulu ou pas. Je souris, l’air de rien, et me dis que j’aimerais bien lui poser deux ou trois questions pour le coup. Oh, pas en tant qu’informatrice, ou en tous cas pas pour le mettre en péril. Pour une fois, j’aimerais bien ne pas me faire d’ennemis, je suis trop bien placée pour savoir que ce qu’on entend sur les primés n’est que la moitié de l’histoire. On ne devient pas primé juste pour l’être, et comme pour moi, il y a toujours quelque chose qui nous change à jamais et qui fout notre destin en l’air du jour au lendemain. Je n’avais moi-même pas prévu qu’un pirate tuerait Leora sous mes yeux, et je n’avais pas prévu qu’un jour je serais hantée par cette perte au point de vouloir tuer celui qui m’a arraché la moitié de ma poitrine.
Le voilà qui sourit sincèrement et je me sens en confiance, certaine de ne pas me tromper en pensant que c’est une personne avec un bon fond. D’ailleurs, il est pour le moins charmant ce jeune homme, plutôt bel homme, je suis sure qu’il doit avoir bon nombre de conquêtes à son actif. Ou alors, peut-être a-t-il aucunement conscience que son sourire fait charmeur, mais j’ai comme un doute là-dessus ! Il s’inquiète alors de ma blessure, et je regarde mon petit bandage express fait avec les moyens du bord… Boarf, ca va tenir, il est bien aimable mais j’ai fait ca pour ne pas avoir à me précipiter directement chez un médecin. Et puis avec un alcool aussi vieux, si la plaie s’infecte, c’est qu’il y a un soucis, oui ! Je lui offre un grand sourire, montrant que tout va bien et répond d’une voix simple et joviale.
« C’est adorable de votre part vraiment, mais je crois que ca ira pour l’instant ! Du moment que je ne rapproche mon bandage d’alcool d’aucune flamme, je ne risque rien. »
Je me sens biens, bizarrement. Je regarde jette un infime coup d’œil à la bouteille puis me concentre sur mon étrange compagnon, qui semble à l’aise et cela m’apaise. Je devrais recommencer à vivre… Pas plus tard qu’hier soir, Soralia me parlait de voir des gens et de discuter avec eux pour autre chose que pour mon boulot d’informatrice, hein ? QU’il fallait que je revive, petite à petite, que je devais recommencer tout doucement à rire sourire et prendre du bon temps. Un compagnon et une bouteille, ca devrait le faire, non ? On a du quitter le cocon de l’auberge… Mais je connais plein de secrets moi, y compris les endroits bien cachés de cette petite ville sans prétention. Alors que ce jeune blondinet s’enquiert de la manière dont il s’adresse à moi, j’en profite pour laisser ma langue se délier.
« Bien sûr, tu peux me tutoyer ! Je pense qu’on doit avoir à peu près le même âge… Et puis quoi, on passe la vie à rencontrer des gens puis à les voir disparaître, je trouve ca triste ! A force on met des « vous » partout et on ne se tutoie jamais… Très peu pour moi. La vie se charge elle-même de nous faire déprimer, autant l’envoyer bouler et nous tutoyer directement ! »
Je laisse échapper un de mes fameux rires d’enfants… Ah, ca, c’est pas un rire cristallin, juste le rire d’une jeune fille qui se moque de la vie et de la bonne conduite. J’ai une philosophie autre, je n’ai pas peur de faire confiance, surtout quand j’ai un bon feeling. Tant pis si je me prends des chaises dans la tronche. En parlant de chaise… Je tends le cou pour apercevoir le bar qu’on a quitté, et vois au même instant une chaise briser la vitre et terminer dans la rue.
« Je… Je crois que c’est pas encore assez loin, là, ils vont bientôt passer par-dessus bord. Quelle bande de fous, ma parole ! »
En quelques secondes, je regarde à ma gauche, le rideau de lierre qui recouvre le mur… Aha ! Je ne me souvenais plus de « ca », mais ca me semble totalement de circonstance. Je lui montre alors ma bouteille encore aux trois quarts pleine et m’adresse à lui avec simplicité, avec sur mon visage un regard et un sourire qui respirent l’espièglerie.
« Je connais un coin caché à deux secondes d’ici calme, je t’offre si tu as envi l’opportunité de boire un coup avec moi… J’espère que ca rattrapera notre pause ratée dans le bar ! Je compte bien me racheter, et je te la promets à nulle autre pareille. Suis moi ! »
Et c’est ainsi que je m’enfonce dans le mur de lierre pour me retrouver quelques secondes après dans une petite cour intérieure abandonnée, silencieuse, remplie d’herbes folles mais aussi de magnifiques roses rouges dont la délicate odeur emplit l’endroit. Aussitôt, je respire à pleins poumons fermant les yeux, heureuse de me trouver dans ce petit coin que je n’avais pas visité depuis trop longtemps… Un peu plus loin se trouvent encore la petite table dont la peinture est partie, et trois chaises aussi vieilles et je vais prendre place sur l’une d’elles posant ma bouteille au centre du mobilier vieillot. Si ce petit coin de paradis ne me rachète pas pour le bordel de tout à l’heure, alors je rends les armes !
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Sam 16 Aoû - 22:51
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
La jeune femme en vint à décliner sa proposition de se rendre chez un médecin compétent pour traiter la plaie avec politesse et sympathie, gratifiant pour l'occasion son interlocuteur d'adorable, et déclarant ensuite avec humour qu'elle ne risquait rien tant qu'elle restait loin du feu. Nakata, légèrement gêné, resta un peu surpris dans un premier temps avant de murmurer un vague merci, probablement avec un air bête et niais incontrôlé. En fait, c'était plutôt rare que quelqu'un ne lui fasse ce genre de compliments, a fortiori maintenant qu'il était devenu l'un de ces hors-la-loi qui terrorisaient les civils à travers le monde... Oui, c'était un peu exagéré, mais pas énormément non plus. Pour le moment, le blondinet souhaitait conserver sa prime à une somme a priori plutôt basse, quoique déjà importante pour les Seas Blues, afin de ne pas alerter l'opinion publique lorsqu'il se baladait innocemment dans une rue, dénué de toute intention malsaine. Quoi qu'il en fut, le Phoenix était bel et bien certain d'une chose : sa vie d'aventurier lui empêchait de côtoyer des personnes de façon récurrente à long terme. Généralement, il se faisait des connaissances le temps d'un repas dans une taverne ou d'une petite soirée, mais jamais aucune relation se semblait s'éterniser, qu'elle soit amoureuse ou tout simplement amicale. De ce fait, le forban n'avait pas l'occasion d'apprendre à connaître ceux qui croisaient son chemin, chose du coup absolument récurrente. Comment adresser un compliment de ce style à quelqu'un que l'on ne connaît pas ? C'était impossible, ou bien hypocrite dans la majeure partie des cas. Et bien là, non. Ou en tout cas, le musicien voulait croire qu'il ne s'agissait pas d'un compliment jeté pour lui faire plaisir. Il ne savait donc pas vraiment comment répondre à ce genre de situations, mais fut soulagé lorsque Rainbow elle-même en vint à dévier la conversation en évoquant sa vision des choses quant au tutoiement. Il était vrai que les deux jeunes présents devaient avoir approximativement le même âge, et le Fenice ne pouvait qu'approuver le fait qu'on n'arrivait jamais à se faire d'amis si l'on se contentait de rester au stade du vouvoiement... Ainsi, quand la demoiselle eut terminé sa courte tirade quant à cette philosophie peut-être particulière mais probablement très juste, l'artiste répondit avec un sourire amusé et chaleureux :
-Oui, j'imagine que tu as raison.
Et donc, un premier usage du tu de son côté. La chose fut toutefois interrompue par un lancer de chaise improvisé du côté de la taverne, puisque ce projectile inhabituel traversa l'une des fenêtres pour s'étaler sèchement dans la rue, non loin du duo. La jeune femme, probablement légèrement inquiétée, convia son homologue à la suivre pour s'éloigner un peu plus de ces lieux à l'humeur certainement trop festive, chose que notre protagoniste accepta d'un hochement de tête positif, gardant le regard planté sur cette auberge avec une lueur de dépit pendant quelques instants. Et dire que c'était lui qui était à la base de tout cela... Enfin, au moins Nakata avait-il permis à une poignée d'ivrognes de se dépenser un peu pour compenser l'effet de la bière qui reposait paisiblement dans leur estomac. Le pirate revint un peu plus tard à l'instant présent, lorsque la jeune fille lui indiqua sa bouteille avec un léger sourire en ajoutant qu'elle connaissait un endroit calme où ils pourraient profiter un peu de l'alcool sans avoir à s'enquérir de l'évolution de la situation du côté des alcooliques. Pour le coup, le zoan se serait trouvé bien idiot de refuser l'invitation. Il n'avait pas vraiment envie de se battre, puisqu'il avait largement eu de quoi se dépenser sur North Blue, notamment face au logia de la fumée... Donc passer un peu de temps avec une compagnie aussi plaisante que charmante était clairement une alternative plus intéressante. Il hocha donc la tête une nouvelle fois, lui adressant un sourire toujours aussi amusé avant de prendre la parole pour lui répondre calmement :
-Pas de soucis. Je te suis.
Il fut toutefois interloqué lorsque la demoiselle traversa un littéral mur de lierre, l'invitant à faire de même. Espérant qu'un pan de pierre ne soit pas dissimulé par les végétaux, auquel cas le Fenice ne serait pas déçu du voyage, ce dernier l'imita et traversa le lierre avant de se retrouver dans un petit coin de paradis, isolé visuellement de tout contact avec le monde ambiant. Quelques mauvaises herbes mais surtout de magnifiques fleurs aux pétales colorés jonchaient l'endroit, laissant penser à un vestige de civilisation désormais disparue. La table allait d'ailleurs en ce sens, puisque la peinture, autrefois probablement aussi vive que les roses, n'était plus que grossièrement écaillée. Le peintre qui sommeillait dans le for intérieur de l'artiste eut tôt fait de réapparaître, laissant un jeune homme émerveillé au milieu d'une telle beauté, subjugué par tout ce qui l'entourait. Le garçon resta là, immobile, mémorisant avec les yeux pour le retranscrire aussi vite que possible sur la première toile qu'il croiserait, avant de se souvenir de l'existence de Rainbow. Non pas qu'il la négligeait, bien au contraire : il avait tout simplement été happé bien malgré lui par ce monde de vie et par ce florilège onirique olfactif.
-Navré pour ce moment d'absence, disons que... Je me suis un peu perdu dans mes pensées.
Un sourire franc succéda ces quelques paroles clairement aussi honnêtes avant que le blondinet ne se mette à marcher dans la direction de sa nouvelle connaissance, déposant son katana en appui contre la table avant de s'asseoir sur l'une des chaises laissées vacantes. Il prit garde à ne pas tourner le dos à ce spectacle grandiose, appréciant chaque brin d'herbe à sa juste valeur. La présence féminine à côté renforçait l'aspect bucolique et pittoresque avec une touche aussi formidable que saisissante. Nakata comprit bien rapidement que si, un jour, il se trouvait n'avoir plus aucune idée pour peindre ou écrire, il n'aurait plus qu'à revenir ici. L'endroit était comme un énergisant, pour un homme de sa trempe.
-C'est... Magnifique, comme endroit. Clairement.
Le regard du jeune homme continua de balayer les lieux avec l'avidité d'un monstre et l'ardeur d'un poète, sans cesser son enquête minutieuse un seul instant.
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Dim 17 Aoû - 0:45
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
Voilà la seule chose qui ferait que toujours, je pourrais me rattacher à ce monde que je trouvais si cruel. Ce genre d’endroits me rend à la fois nostalgique, heureuse, pleine d’espoir, et cultive les quelques étoiles qui restent et brillent encore dans mes yeux. Tant que l’enfant en moi pourra trouver refuge dans ces petits havres de paix, ces petits secrets comme je les aime cachés dans des endroits inattendus, alors oui je peux le dire, tout ira pour le mieux. Quand je vois la réaction de mon compagnon, je ne regrette pas ma démarche, je dirais même plus que je suis largement comblée et on ne peut plus heureuse d’avoir pu sortir cet endroit de ma poche pour qu’il puisse s’en délecter. Je l’observe, recroquevillée sur ma chaise, et profite de son regard qui me dit à quel point je ne m’étais pas trompée sur sa personne. Une belle âme, ca se voit à des lieues à la ronde, et il n’y a que très peu de personnes qui seraient capables d’admirer ces petits paradis hors du temps comme il le fait. Je parle d’âme en connaissance de cause, on me l’a conté tant de fois… Mais la première fois que cela arriva reste la plus belle. Les yeux sont le reflet de l’âme. Clélia, je me souviens d’elle, ses cheveux et ses yeux étaient noirs comme l’ébène, sa peau aussi blanche que celle des poupées ou de la porcelaine. Un jour je lui avais confié avoir envie d’entendre les pensées des gens, et elle de me répondre que c’était possible, seulement cela nécessitait une attention particulière. Qu’il fallait du temps pour pouvoir attraper au vol les pensées les plus infimes des gens, et que pour les déchiffrer, il fallait savoir avant tout comprendre les émotions qui se cachaient derrière chaque regard. Je souris en revoyant en mon esprit sa tête tantôt étonnée tantôt amusée en lui annonçant très fièrement de ma voie de petite fille « tu es gentille, c’est écrit dans tes yeux ». Je laisse échapper un rire amusé aux dires du jeune homme : comment je pourrais lui en vouloir ? Alors qu’il profite du moment comme toute personne sensée et dotée d’un cœur le ferait ? Je ne me permettrais pas, ca non. Je suis même impressionnée de l’effort qu’il fait pour parler encore, car la toute première fois où mes yeux se sont posés sur cet endroit, je n’en menais pas large, et ma voix avait disparu, tout bonnement.
« Pas de soucis, prends ton temps… Rien ne presse, ce petit jardin ne bougera pas. »
Il vient alors prendre place à mes coté alors et je note qu’il pend bien soin, après avoir déposé son arme, d’être placé de façon à voir comme il se doit le petit paradis caché. Même si j’y suis habituée, je me laisse aussi emporter par l’atmosphère, mais je m’autorise à regarder sans gêne celui qui m’accompagne dans ce petit voyage. Je me permets de boire une lampée à la bouteille à défaut d’avoir des verres, et me tourne un très légèrement dans sa direction en prenant soin de laisser le contenant à sa disposition s’il le voulait. Même sa voix semble transformée en ce lieu.
« Magnifique… Etrange… Transcendant… Il y a plein de jolis mots pour désigner cet endroit, mes à mes yeux, aucun n’est à la hauteur de sa beauté. C’est comme si cet endroit se suffisait à lui-même. »
Je soupire, comme emplie d’un tourbillons de sentiments, et hésite un peu avant de me laisser aller aux confidences.
« Je connais très bien cette petite ville, c’est mon ami d’enfance qui me l’a fait visiter… C’est lui même qui un jour m’a fait découvrir cet endroit. Je suis informatrice, vois-tu, et j’ai eu des instants d’hésitation quant à savoir si c’était réellement ma vocation. Quand m’a fait mettre les pieds ici, j’ai compris qu’être informatrice pouvait être spécial… C’est un métier où si on ne sait pas quel secret garder, ou avec qui le partager, alors on risque de vivre avec une multitude de secrets. Petite, je me disais gardienne des secrets, et ce qui me garde en vie, c’est que pour préserver des paysages comme celui-ci j’offrirais volontiers même ma vie en échange et ce sans hésitation. Je t’ai montré cet endroit parce qu’ici, on peut être un pirate primé, ou une informatrice, ca n’a aucune importance. Ici, c’est un havre de paix hors du temps où on est juste soi, c’est ca qui est merveilleux. »
Ca faisait longtemps que je n’avais pas parlé autant… Mais c’est ce qui arrive quand on arrive dans ce genre d’univers. Ici, je trouve enfin mes mots. Puis ce mot qui résume tous les autres. Merveilleux.
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Mar 19 Aoû - 1:20
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
La demoiselle qui l'avait accompagné jusqu'à ce merveilleux jardin d'Eden avait répondu à ses quelques excuses balbutiées sous le coup de la surprise de façon plutôt amusée, répondant que le lieu n'allait pas bouger. Le blondinet esquissa un léger sourire avant d'aller se placer sur la chaise qu'il avait choisi, de sorte que tout le lieu lui apparaisse. Une fois cela fait, il replongea plus ardemment encore dans l'analyse visuelle et olfactive de ce petit coin de paradis, subjugué par une beauté si sauvage et rangée à la fois. Nakata ne savait plus vraiment où donner de la tête : encore les rosiers indomptés et les dalles autrefois bien agencées, tout semblait trancher avec l'endroit dont ils s'étaient séparés en traversant cette cascade de végétation. S'il n'eut aucune difficulté pour entendre les paroles que Rainbow prononça de sa voix claire, comme une merveilleuse mélopée mystique qui vint s'incruster là comme un fond sonore toujours aussi fabuleux et féerique, notre jeune ami eut en revanche bien plus de mal à en déchiffrer l'exacte signification. Lorsqu'il comprit qu'elle définissait cet endroit comme quelque chose d'absolument indescriptible, il laissa s'échapper de son corps un vague hochement de tête positif, comme s'il n'était plus présent ici, sur cette chaise, à côté de cette jeune femme. Et c'était d'ailleurs probablement le cas : le Phoenix se perdait dans cette contemplation d'un lieu à la fois si insoupçonné et si surprenant, à bien des égards. Il ne savait plus où donner de la tête, et ne pouvait s'empêcher de croire qu'à chaque clin d’œil, la malice de mère nature ne cesserait de surgir pour lui apporter une nouvelle surprise. Parfois une simple fleur, solitaire, qui se dressait au milieu de ce paysage désolé de roches taillées, parfois un oisillon égaré qui venait piailler sur l'un des pans du mur trop vieux pour tenir debout... Tout cela semblait de l'ordre de l'imaginaire, du fantastique. Et pourtant, il le vivait, là, maintenant. Si l'artiste en avait eu le pouvoir, il aurait à coup sûr décidé d'arrêter le temps, pour rester là, à jamais, immobile et naïf, dans la beauté trop charmante de ces lieux probablement ensorcelés. Malheureusement, ce n'était pas là l'une de ses capacités, et le fait d'être un Phoenix n'y changeait rien : le Fenice, lui aussi, était victime de l'inlassable fuite du temps. Les secondes qui défilèrent portèrent bien rapidement de nouvelles paroles à ses oreilles, et il lui fallut toute la peine du monde pour ne pas les ignorer, pour y prêter l'attention qu'elles méritaient. Avec un nouveau hochement de tête, cette fois-ci dans l'optique de revenir à l'instant présent, le blondinet écouta poliment sa comparse du jour prendre la parole.
Ainsi Rainbow connaissait-elle les lieux depuis son enfance... En vérité, cela n'étonnait pas le musicien, pas le moins du monde. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que les enfants étaient les seules personnes assez distraites pour fouiner dans ce genre d'endroits. Les adultes, occupés par leurs vies mornes et dictées par l'écoulement des heures, ne s'en allaient plus à ce genre de folies. Visiter une maison abandonnée et à moitié détruite, ça n'était pas une occupation raisonnable : a contrario, il fallait travailler, toujours plus, toujours mieux. De ce fait, Nakata l'imaginait bien, là, enfant, avec un camarade à ses côtés, à rire joyeusement et candidement de l'audace qu'offrait ce paysage surprenant. A nouveau avec un mal fou, le forban ramena son regard sur la demoiselle, se concentrant davantage à ce qu'elle avait à lui dire. Elle était donc informatrice ? Notre protagoniste n'avait jamais eu affaire à l'un d'entre eux, pas en connaissance de cause en tout cas. Il en avait tout juste entendu parler. L'importance du secret, en revanche, revêtait davantage de la logique élémentaire : tout le monde s'était déjà heurté à ce genre de problème épineux, dans la vie de tous les jours. Pour un informateur, le Phoenix imaginait que la tâche était encore plus ardue, et il avait du mal à considérer que certaines personnes étaient capables de garder autant de secrets pour elles sans jamais céder. Bien sûr, lui-même était un homme de parole, qui savait ce qu'il devait garder pour lui et ce qu'il pouvait divulguer... Toutefois, il considérait que garder des dizaines voire des centaines de secrets sans savoir à qui les confier était encore plus périlleux. Néanmoins, ce qui vint le troubler autrement plus que cette révélation quant à la condition sociale de son interlocutrice, ce fut bien le passage du "pirate primé". Dans un premier temps, l'épéiste se contenta d'arquer un sourcil, légèrement interloqué. Puis il comprit bien rapidement que Rainbow était parvenue à le cerner, d'une manière ou d'une autre. Venant d'une informatrice, ça n'était d'ailleurs pas extraordinaire, au contraire... Le Fenice se gratta le crâne d'un air doucement gêné en ramenant son regard vers la cour, silencieusement, pensant qu'il était intéressant de voir que malgré son appartenance au camp hors-la-loi, la demoiselle n'avait pas fuit en comprenant son identité. Quelque part, cela le rassurait : cela prouvait tout simplement que le Gouvernement Mondial n'était pas toujours considéré comme absolu et omniscient. Pour quelqu'un qui, comme lui, voulait changer le monde, c'était d'ailleurs même encourageant. Quoi qu'il en fut, notre pirate favori prit la parole à la suite de la demoiselle, répondant avec un sourire sur les lèvres tout en regardant une fleur qui avait douloureusement profité d'une percée entre deux dalles, non loin de lui :
-Tu sais donc qui je suis...
Le primé laissa un simple soupir traverser ses lèvres, toujours plus ou moins amusé par le savoir de celle qu'il côtoyait alors. Il ajouta, détournant le sujet pour revenir à quelque chose de plus intéressant :
-Quant à ce lieu... Je te remercie de me l'avoir dévoiler. Il est aisé de posséder, il est plus complexe de partager. C'est probablement une preuve de générosité que de pouvoir dévoiler ce genre de paradis à un pirate sanguinaire.
Nakata laissa une fois de plus un rire clair et léger sortir de sa gorge, ajustant sa position sur la chaise en continuant d'observer les lieux féeriques qui l'entouraient. C'était véritablement un endroit mirifique, qui ne cessait d'attiser sa curiosité. Avec le recul, le jeune blond considérait qu'il avait eu un sacré éclair de génie en voulant s'interposer entre ces ivrognes et cette délicate demoiselle sans défense... Enfin, il l'aurait tout de même fait sans regrets, même sans une telle récompense à la clé. L'artiste ajouta en fermant les paupières pour profiter des parfums exquis qui se frayaient un chemin jusqu'à ses narines :
-Rares sont ceux qui peuvent se targuer d'avoir un accueil aussi chaleureux à fournir à leurs visiteurs. Et ça, c'est une parole d'un voyageur aguerri.
Le Fenice ouvrit les paupières et tourna son regard vers Rainbow en lui adressant un sourire toujours plus empli de gratitude.
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Jeu 21 Aoû - 14:59
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
La mémoire… La mémoire n’est pas forcément une bonne chose. Aussi loin que je me souvienne, elle m’a permis d’être une pointure très rapidement dans ce métier que j’ai choisi, mais elle m’a aussi fait énormément de mal. On a tous un mauvais souvenir, et si c’était quelque chose que l’on pouvait choisir, peut-être sacrifierais-je ma passion pour ne plus me souvenir des souffrances. C’est certes une pensée lâche, mais je sais aussi que je ne garderai pas bien longtemps ce point de vue car ca n’est pas comme ca que j’avancerai, je ne le sais que trop bien. Mettre un pas devant l’autre et trainer la nostalgie attachée comme un boulet le serait à un condamné n’est pas drôle tous les jours, mais je me battrais pour vivre dès que j’aurai trouvé où se trouve le nord ! Ca arrivera, mais pour l’instant la blessure est trop récente, trop profonde. Il me faut un peu de temps pour me relever et remonter la pente. Dès que ca sera fait, dès que j’aurai trouvé ma force et retrouvé ma volonté d’aller jusqu’au bout de mes convictions alors tout ira mieux. Mais pour en revenir à cette fameuse mémoire, je dirais qu’encore une fois elle m’a eue sous son joug, et mon honnêteté a joué sa pièce. Il sait que je sais, et je préfère encore qu’il le sache, juste pour qu’il comprenne que je ne le juge pas sur une soi-disant prime. Je ne juge rien, je prend ce que je vois, c’est comme ca que je fonctionne tout simplement. C’est pourquoi quand il dit à haute voix cette vérité sur le fait que je sais qui il est, je me contente de hocher la tête, sans le faire trop vivement non plus. Le but n’est surement pas de discuter de ca, au contraire, et je suis contente qu’il en revienne au paysage poétique qui nous entoure. Je pique alors une goutte dans la bouteille d’alcool toujours présente et écoute la suite de ses paroles, suivant son rire généreux en y ajoutant le mien.
« Pirate sanguinaire ? Comme si tous les pirates étaient sanguinaires ! J’en connais une qui est devenue pirate, elle ne ferait pas de mal à une mouche sauf à vouloir servir ces certitudes ou la justice. Je suis quasiment certaine qu’il en va de même pour toi ! »
C’est vrai, ca. Là d’où je viens, ceux qui partent choisissent leur camp, certains deviennent navigateurs, d’autres ébénistes, puis certains deviennent pirates et prennent la mer le même jour que ceux qui veulent s’engager dans la marine. Priss est devenue pirate, alors même que tout le monde pensait qu’elle s’engagerait dans la marine. Pourtant, cette dernière est partie, sur ce vieux petit rafiot à peine retapé et digne de rien en hurlant « Je pars sans rien, mais je pars avec la justice ! ». Je n’ai toujours pas compris pourquoi elle hurlait ca alors qu’elle s’estimait pirate, mais au fond, ca voulait juste dire ce que tout le monde refusait de voir : tout le monde estime sa cause juste et se bat pour elle, maintenant qu’on soit pirate ou marine, ou même révolutionnaire, ca ne veut pas dire grand chose. Ce qui a de l’importance, c’est pas le statut mais les valeurs qui nous tiennent en vie, c’est ce qui fait que je ne déteste pas les pirates parce qu’un pirate à tué Leora. Celui que je déteste, c’est l’Homme, l’Assassin. Personne d’autre. Sans m’en rendre compte, j’étais partie dans mes pensées, et je vois à présent que je n’étais pas la seule, jetant un coup d’œil à mon partenaire du moment pour le voire fermer les yeux et humer la doucereuse odeur poudrée que dégage les rosiers non loin de là. Il me fait alors un… Compliment ? Me semble que c’en est un. Pourtant, c’est à cause de moi que la dispute a explosé, et il parle d’accueil chaleureux ! Et il parlerait en voyageur aguerri, et… Il me regarde en souriant, en voilà de la sincérité, il a vraiment l’air content le bougre ! Je me sens légèrement rougir et souris, amusée de voir toutes ces choses dans le regard dans mon acolyte qui se confond en appréciations et compliments sincères. Dans un geste simple et peut-être un peu maladroit je l’embrasse sur la joue, avant d’avoir un rire gêné ; être aussi adorable que lui, c’est pas chose courante et il faut reconnaitre que c’est difficile de ne pas se laisser attendrir.
« Et rares sont ceux qui savent apprécier ce lieu avec des yeux d’enfants comme tu le fait, j’ai rarement eu compagnie aussi sincère dans son appréciation. Et ca, c’est les paroles de la simple jeune fille que je suis. »
Me levant alors, je m’étire un peu avant de me diriger vers le plus gros des rosiers et d’attirer précautionneusement une des fleurs à moi pour sentir sa fragrance. Je profite alors de cette senteur exclusive quelques instants avant de relâcher délicatement la corolle lui laissant reprendre sa liberté. Je parle alors, sans me soucier de si mon interlocuteur m’a rejointe ou pas, m’adressant presque au massif dans une voix douce et emplie de mystère.
« Ces roses ne sont pas d’ici, leur parfum en témoigne. Ce sont les seules roses de cette ile à dégager cette fragrance, et sans doute ont-elles été cueillies loin d’ici et replantées là dans le seul but de témoigner d’un amour… »
En bougeant un peu les pieds je sens une dalle tanguer anormalement, et je me penche alors pour soulever cette dernière et me retrouve alors soudainement devant un secret caché. Sous cette pierre que je pose à coté se cachait quelque chose, si je m’attendais à ca ! Je relève donc les yeux, cherchant mon compagnon des yeux pour voir sa réaction.
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Sam 23 Aoû - 3:24
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
Rainbow ne se gêna pas, après avoir bu une nouvelle gorgée d'alcool, de répondre à son faciès par un sourire encore plus éclatant. Elle prit ensuite la parole, le blondinet se concentrant sur ce qu'elle disait tout en posant ses yeux sur les pétales rougeâtre d'une rose. Bien qu'il était tout-à-fait réceptif aux dires de son interlocutrice, il semblait au premier abord absolument absorbé par cette envoûtante couleur, aussi vive que la flamme d'un brasier gigantesque. Son homologue amena donc l'hypothèse que lui, comme l'une de ses connaissances manifestement pirate, était incapable de faire le moindre mal à une mouche. Nakata resta silencieux, quoique toujours légèrement souriant. Il se demandait tout simplement s'il pouvait être considéré comme ces hommes et ces femmes qui vivaient tout bonnement pour leur liberté, sans se préoccuper de qui que ce soit, de quoi que ce soit, et en fuyant toujours les conflits. Après tout, lui était un aventurier doublé d'un valeureux combattant. Il avait maintes fois eu les mains tâchées du sang de ses ennemis, et il ne comptait d'ailleurs plus le nombre de vies qu'il avait fauché dans le vif de l'action. Quand il était encore jeune, et que le Phoenix n'était alors qu'un bretteur, il avait bien souvent dû trancher ses adversaires pour s'en débarrasser... D'une manière ou d'une autre, cela faisait de lui un meurtrier de bas étage, aussi détestable que les autres. Certes, ça n'était pas vraiment de bon cœur et d'égoïsme qu'il réalisait ce genre de forfaits, étant donné qu'il n'en arrivait à ce stade uniquement si ses camarades étaient directement en danger ou que ses intérêts étaient grandement menacés et qu'il ne pouvait pas réagir autrement, mais malgré tout, le forban n'était certainement pas un saint parmi les saints. Le hors-la-loi songeait d'ailleurs parfois à la légitimité de sa cause. Certes, il se battait avant tout pour un monde plus juste et équitable, dénonçant en premier lieu la suprématie politique et civique des Tenryubitos... Mais il comprenait que, sous bien des aspects, certains adorateurs du Gouvernement Mondial ou tout simplement une pléthore de civils puissent le considérer au même titre qu'un terroriste, qu'un malfrat de bas étage. Le Fenice revint à l'instant présent et secoua mollement la tête, songeant que ce n'était pas en décidant de se morfondre qu'il arrivait à quelque chose. Le zoan avait pris une décision, celle d'aller aussi loin qu'il le pouvait, sans fléchir. De nombreuses rencontres lui avaient démontré que l'actuelle justice n'était qu'une vaste et mauvaise blague, qui n'existait en réalité que pour ceux qui en valaient la peine. Il fallait changer cela. Et si quelqu'un devait se pourrir jusqu'à la moelle en baignant dans le sang de ses ennemis, il était prêt à en endosser le rôle. Non pas qu'il tuerait de sang froid et avec plaisir, au contraire : tout simplement parce qu'il préférait en prendre la responsabilité plutôt que la léguer à autrui. De toute manière, le maudit en était d'ores et déjà convaincu : il porterait sur ses épaules et jusqu'à sa mort le poids de la vie de bien des combattants.
Il revint toutefois à la situation actuelle en offrant gracieusement un sourire et quelques charmantes paroles à son interlocutrice, la remerciant tout simplement pour ce présent mystique qu'elle lui avait offert en lui dévoilant cette cour isolée de tout contact avec le monde extérieur. Quand il remarqua qu'elle lui rendait son sourire, le musicien n'en fut que plus amusé. C'était une demoiselle pleine de grâce et de charme qu'il avait rencontré, il en était pleinement conscient... Néanmoins ses pensées trop claires furent rapidement embrumées, comme par la malice d'un esprit malin : les lèvres de Rainbow vinrent poser un délicat baiser sur sa joue et notre artiste détourna le regard après un instant de stupéfaction, rougissant un peu. Même si Nakata avait l'habitude de côtoyer des personnes du sexe opposé, il était toujours aussi maladroit dans ce genre de situations... C'est pour cela qu'il resta silencieux tandis qu'elle prenait la parole une nouvelle fois, déclarant que sa compagnie sincère et presque enfantine était plaisante. Le combattant, toujours aussi gêné, vint se gratter l'arrière du crâne tout en murmurant un vague remerciement, le regard toujours vissé sur les quelques dalles encore plus ou moins intactes, sur le sol. Quand son interlocutrice se redressa pour faire quelques pas en direction d'un imposant rosier pour humer son parfum de plus près, le peintre resta légèrement bouche bée, la fixant tandis qu'elle attrapait avec délicatesse et adresse l'une des corolles pour l'approcher de son visage. Les pupilles du blondinet vinrent fixer tour à tour le visage de la jeune femme, ou tout du moins ce qu'il pouvait en voir, et les pétales éclatants de la fleur. Oui... C'était cela. C'était cette image qu'il devait représenter sur une toile aussi rapidement que possible, dès qu'il en aurait l'occasion. Cette explosion de couleur, de charme, de féminité et de douceur était tout simplement extraordinaire, comme si tout ce qui se tramait en ces lieux s'en trouvait bonifié... Fantastique était encore un mot faible pour décrire cette lumière qui perçait à travers les lierres et les ruines pour entourer Rainbow d'un aura chatoyant. Splendide était dérisoire et malvenu, tant ce tableau supplantait toute la beauté que l'on pouvait observer pendant une vie condensée. C'était irréel, merveilleux, fantasmagorique, onirique, spectaculaire, féerique, surnaturel, fabuleux, mirifique, prodigieux, sensationnel, renversant, colossal, époustouflant, magique... C'était tout juste transcendant. Avant qu'il ne s'en soit rendu compte, le Fenice s'était levé pour regarder la scène avec un sérieux extrême inscrit sur le visage au fer rouge. Il n'était à coup sûr plus le même homme que quelques minutes plus tôt. Il n'était plus gêné, amical, bienveillant ou protecteur. Il était juste estomaqué.
Puis, comme un cristal qui se brise ou une étoile qui s'éteint, le majestueux spectacle s'estompa lentement. Le blondinet se rendit compte trop tard que son interlocutrice avait pris la parole, n'entendant que sa voix tel le chant légendaire d'une sirène. S'il avait pensé, dans la taverne, qu'il traverserait une épreuve aussi éprouvante, il aurait probablement préparé de quoi la graver dans son esprit à tout jamais, à savoir quelques feuilles et crayons pour en copier les traits avec précision et justesse... Malheureusement, maintenant que Rainbow s'était écartée, il sentait sa mémoire lui faire défaut et s'amuser de son envie de souvenir. Ce spectacle s'en était allé, et il n'aurait probablement plus jamais l'occasion d'en jouir à nouveau. Avec une pointe de déception, Nakata remarqua alors que la demoiselle venait de soulever une pierre, dévoilant sous celle-ci un petit coffré de bois et d'or. Intrigué, l'artiste s'approcha avant de se mettre à genoux sur les dalles pour attraper l'objet méticuleusement et doucement, pour ne pas le rompre ou l'endommage. Il le sortit de son enveloppe qui semblait pourtant éternelle et l'amena jusqu'à la table non loin d'eux, reprenant place sur sa chaise un court instant pour l'observer avec plus de précision. Il tenta de l'ouvrir sans réussite manifeste avant de remarquer un trou, minuscule mais visible, au niveau de la jointure des deux pièces de bois qui constituaient l'ensemble. Le forban comprit bien rapidement qu'il s'agissait là d'une serrure destinée à recevoir la clé qui pourrait forcer ce coffret à dévoiler ses secrets... Restait à trouver ladite clé. Cependant, ce n'était pas cela qui chagrinait le musicien : avec un peu de patience et deux aiguilles, même le mécanisme le plus complexe finissait par s'ouvrir. Non, ce qu'il voulait savoir en tout premier lieu, c'était ce qu'en pensait sa collègue du jour à qui il devait, après tout, cette visite et cette vision toutes aussi charmantes l'une que l'autre. Ce fut pour cela que le Fenice prit la parole en la regardant à nouveau, ne pensant d'ores et déjà plus à ce qui venait de le subjuguer, comme un enfant qui se désintéresse d'un jouet pour en préférer un autre :
-Tu... Tu penses qu'il est bon de l'ouvrir ? Si oui, je pense que trouver la clé ne sera pas chose aisée, à moins qu'elle soit par ici. Enfin, je peux toujours essayer d'ouvrir avec un moyen moins orthodoxe mais... Je ne suis pas certain de réussir, en fait.
Dans le pire des cas, le sabreur pouvait toujours user de son katana, tranquillement reposé dans son fourreau jusque là, pour couper un morceau du bois au risque d'endommager le contenu du coffret en question... Cependant, il devait admettre que la curiosité le poussait à trouver une solution à cet épineux problème, et le plus vite serait le mieux. C'est alors que lui vint une idée des plus miraculeuses : ils n'étaient pas obligés de chercher à deux... Et quand il songeait à cela, Nakata excluait de la possibilité tous les êtres humains. Tout d'abord parce que ce lieu était l'un des jardins secrets de l'informatrice qui lui faisait face, ensuite parce qu'il n'avait pas réellement envie de faire une rencontre de plus ce jour-là. Alors, qui... Ou plutôt quoi pourrait bien leur fournir de l'aide ? La faune, tout simplement. Le musicien tira une flûte de l'une de ses poches avant de la porter à ses lèvres délicatement, commençant à entamer une mélopée douce et délicate. Tengoku no merodī. C'était le nom de cette technique, manifestement des plus pratiques, qui lui permettait de converser avec les animaux et de leur formuler des souhaits. Lorsque l'on savait s'y prendre, les bêtes qui vivaient notre quotidien acceptaient toujours de nous prêter main forte. Finalement, quand Rainbow avait déclaré qu'il ne pouvait probablement pas faire de mal à une mouche, elle avait littéralement et textuellement eu raison : le Phoenix était nettement plus protecteur des animaux que braconnier sans foi ni loi. Quelques instants plus tard, un petit groupe d'abeilles vinrent se poser sur la table ou voleter autour de l'artiste qui ouvrit les yeux lentement, rompant sa mélodie. Il leva légèrement son index de sa main gauche et le présenta à l'un des insectes qu'il vint s'y poser sans crainte, avec une complicité évidente. Sans ressentir quoi que ce soit d'autre qu'une sérénité épouvantable, le Fenice prit la parole une fois de plus :
-C'est assez difficile à expliquer, mais les animaux perçoivent et comprennent bien plus que le commun des mortels ne l'imagine. Si fouiller ces ruines risque d'être une tâche éreintante pour nous, ce ne sera qu'une partie de plaisir pour des abeilles... A condition, bien sûr, que ce que nous cherchons ne soit pas sous une autre dalle.
Restait à Rainbow de prendre sa décision. Chercher la clé avec l'aide des insectes pour ouvrir le coffret ou laisser là ces secrets insoupçonnés ? Dans tous les cas, si elle donnait son accord, le musicien était prêt à porter la flûte à ses lèvres une fois de plus pour convier les abeilles à se mettre au travail. Bien sûr, une fois qu'elles auraient compris où il voulait en venir, il irait leur prêter main forte.
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Dim 24 Aoû - 3:27
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
En voilà un tableau… Ce jeune homme et ses mains qui dans une étrange atmosphère viennent cueillir non pas une fleur mais un secret bien gardé, qui attendait là sous cette simple dalle. La somptueuse petite chose éveille alors en moi l’envie irrépressible de savoir ce qu’elle contient et mes yeux pétillent devant un mystère visiblement si bien caché, et ce pendant de longues années probablement… Quelle est donc cette chose cachée derrière l’énigme ? Des papillons volettent dans mon estomac tellement l’attente est insoutenable, alors même que l’on vient de découvrir ce mignon petit contenant. Les yeux rivés sur la petite chose, je suis comme son ombre le jeune homme, me posant à se cotés et fixant autant ses geste que l’objet mystique en question. Petite boite, que caches-tu ? Quelle histoire dois-tu raconter ? Je me le demande… Voilà que se fait remarquer une petite fente dans lequel devrait surement rentrer une petite clé, mais qu’on pourrait tout aussi bien trifouiller avec deux épingles ! Je pense à celles qui rattachent ma perruque à ma tête et porte automatiquement ma main à ma chevelure multicolore. Et si ca ne servait à rien ? Et si ce n’était rien de secret ? Et si cette boite ne devait jamais être ouverte ? Quelques questions plus tard, me vient à l’esprit qu’en cette boite se trouve peut-être un message important adressé à celui qui aura l’esprit assez vagabond pour le trouver. J’écoute les quelques paroles du jeune blond que j’avais presque oubliée, toute entière que j’étais à la contemplation du trésor trouvé.
« Je crois qu’on devrait l’ouvrir ! Au pire, on ne risque rien… Juste de tomber sur quelque chose de merveilleux ou d’important non ? »
Je continue à scruter ce petit chose, avec appétit presque tellement je suis prise dans ma contemplation. Je ne vois que du coin de l’œil mon ami, si je peux l’appeler ainsi, tirer une petit flute et l’apporter à sa bouche, me laissant complètement muette comme une carpe… UN musicien ?! Ce jeune homme joue de la flute alors ? Et… très bien. Je ferme les yeux, me laissant emporter. Je prends soudainement pleinement conscience que je suis hors du temps, et qu’il aura su avoir toute mon attention avec sa musique des plus somptueuses. Je ne cherche même pas à comprendre la raison soudaine de cette mélodie radieuse et voluptueuse, je veux juste que ce chant qui me prend aux tripes dure toujours. Les yeux clos, je me laisse totalement guider par ce chant unique qui me donne de longs frissons jusqu’au bas de mon dos. Depuis quand n’avais-je pas profité d’un morceau, et qui plus est d’une si belle sonorité, d’une si belle phrase ? Une éternité, pour sur… Une véritable éternité, et c’est la manière la plus douce et addictive de renouer avec la musique et sa puissance. Je rouvre vivement les yeux quand le son s’arrête, triste et choquée que le spectacle soit déjà finie, mais fin prête à faire un bond de deux mètres en voyant cette masse d’insectes prêts à… Nous aider visiblement. J’écoute l’explication de mon partenaire, de plus en plus étonnée par la découverte ; je n’étais donc pas la seule ici à garder mille secrets et bottes secrètes ici ? Quelle histoire… Je le regarde et reprenant difficilement mes esprits, après une telle découverte, je prends la parole.
« Je te fais confiance… Je crois que j’ai toujours su qu’ils savaient beaucoup plus de nous, nous devrions d’ailleurs plus prendre exemple sur eux. Si tu penses qu’elles peuvent nous aider, alors je suis totalement pour. »
Je le regarde les yeux remplis d’étoiles et d’admiration. Il n’est plus juste adorable, enfantin, il est aussi mystérieux, et pour moi chaque mystère est proprement envoutant. Il m’a lancé un sort avec cette mélodie, et je ne suis pas près de l’oublier. Je rêve d’un autre morceau, de milliers d’autres morceaux ! Enfin, il serait impoli de continuer à le scruter ainsi bouche bée, et je m’aperçois que je le dévisageais avec peut-être trop d’insistance. Je regarde un peu mieux la petite boite, la prend doucement dans mes petites mains, et regarde plus en détail la minuscule serrure.
« Ca n’est pas une simple boite renfermant des secrets… Nous ne recherchons pas une simple petite clé, tu peux le dire à tes amies. Nous recherchons quelque chose, une sorte de petite clé remontoir qui ouvre et déclenche une boite à musique. »
Aussi simple que ca pourquoi ne l’ai-je pas vu dès le premier regard ? Je suis remplie d’envies insurmontables et improbables. D’un coté j’aimerais l’entendre jouer à nouveau, et de l’autre, je crève d’envie encore plus de découvrir le fin mot sur ce coffret malicieux. Quelle musique joue-t-il ? Cache-t-il quelque chose d’autre encore ? Je sens au plus profond de moi que je ne suis pas au bout de mes surprises… Cette boite autant que ce jeune homme ont encore beaucoup de choses à me faire découvrir, c’est certain.
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Mar 26 Aoû - 2:34
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
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Le forban fut soulagé de voir que sa comparse du jour, elle aussi, souhaitait en apprendre un peu plus sur le contenu de ce mystérieux coffret. Au moins, il n'aurait aucun scrupule à chercher ce qui leur permettrait d'ouvrir cette cage aux secrets... Et manifestement, la demoiselle n'était pas hostile non plus à l'idée de s'offrir l'aide d'une nuée d'abeilles des plus serviables. Bonne chose. Même si la chose était rare, étant donné que sa technique suscitait en général l'émerveillement chez les gens qui étaient spectateurs d'un tel miracle, il arrivait parfois que certains trouvent ce genre de stratagèmes tout à fait honteux. Nakata n'arrivait pas à concevoir que, pour certains, une telle mélopée était presque diabolique. La musique était un don de dieu, s'il en était, au même titre que les autres arts qui, plus que l'expression verbale elle-même, permettaient de s'exprimer. Toutefois, là où l'art faisait encore plus fort, c'était qu'il était absolument universel : l'artiste l'avait compris la première fois qu'il avait réussi à charmer un animal de cette manière, juste en jouant une mélodie reposante avec la flûte qu'il tenait actuellement dans sa main. Dès lors, comment pouvait-on considérer qu'un tel don, qu'une telle bonté céleste soit viciée et malfaisante ? Définitivement, l'homme choisissait de haïr ce qu'il n'était pas en mesure de comprendre : c'était la plus grande faiblesse de l'humanité que cette irraisonnée peur de l'inconnu. Cela étant, d'autres personnes réagissaient d'une manière encore plus originale et surprenante : une femme avait un jour déclaré qu'il était horrible d'utiliser un tel pouvoir pour réduire des animaux à l'esclavage... La chose, sur le coup, avait estomaqué le Phoenix, qui avait bien cru que son don musical ne laissait aucune part de libre arbitre à ses cibles. Cela dit, il avait compris que ça n'était pas forcément le cas lorsqu'un chien avait refusé d'aller chercher un bâton qu'il venait de jeter, las de s'amuser ainsi. Non, ce qui faisait la force de cette technique, c'était évidemment le fait que les animaux eux-mêmes choisissaient de lui prêter main forte. Si le Fenice avait compris quelque chose de cette manière, c'était tout simplement que la nature était parfois bien plus généreuse que le commun des mortels. Il suffisait de l'apprécier à sa juste valeur, de la respecter et de lui accorder un intérêt tout particulier pour qu'elle ne se transforme en une alliée de taille. A force d'expérience et d'aventures, le forban était parvenu à se hisser à cette place privilégiée que bien peu d'hommes ne lui enviaient... Et c'était encore plus merveilleux qu'il n'aurait pu le croire dans un premier temps. Chose ironique : cette mélopée, que tous les animaux semblaient comprendre, et à laquelle ils obéissaient généralement sans se poser de questions, n'avait strictement aucun effet sur les êtres humains, sinon celui d'une banale mélodie jouée à la flûte. L'artiste n'avait jamais compris quelle conclusion il devait en tirer.
Dans tous les cas, après quelques instants d'analyse de ce coffret en bois ouvragé, Rainbow en vint à faire une précision des plus importante : il ne s'agissait pas d'une clé, mais d'un remontoir. Par conséquent, le coffret n'en était peut-être pas un : il s'agissait probablement juste d'une boîte à musique. Chose aussi réconfortante que déconcertante : s'il s'agissait d'une bête boîte à musique, trouver un remontoir qui convienne, même si l'original était perdu, ne serait pas trop complexe. Ceci étant, si c'était une bête boîte à musique, le blondinet ne parvenait pas à cerner l'intérêt de la camoufler ainsi aux yeux des possibles passants... Non, définitivement, cette chose leur cachait encore des secrets. Constatant que son interlocutrice avait un bon sens de l'observation, étant donné que lui-même n'avait pas constaté cela auparavant, Nakata hocha la tête avec conviction, affichant un léger sourire, avant de porter une fois de plus l'instrument à ses lèvres. Fermant les paupières pour se concentrer, il se mit à jouer une nouvelle mélodie qui, cette fois-ci, formulait une demande. Les abeilles avaient comme possibilité celle de rechercher un petit remontoir dans les environs, et toutes semblèrent amusées par la tâche, tant et si bien qu'elles ne tardèrent pas à reprendre leur envol pour s'engouffrer dans les ruines en se dispersant avec rapidité. Ces insectes étaient parmi les plus efficaces pour ce genre de tâches, et le musicien était heureux d'avoir eu l'intelligence de les appeler. De même, il avait pris une autre décision importante : il allait les laisser chercher dans un premier temps, étant donné qu'elles seraient bien plus rapides et performantes que les deux jeunes humains pour explorer les environs. Cela dit, le forban ne décida pas pour autant de rester les bras croisés, au contraire. Tout en continuant de jouer de son instrument, démontrant de ce fait une capacité de concentration exceptionnelle, notre jeune ami en vint à arpenter les dalles en long, en large et en travers afin de savoir si une autre cachait une boîte telle que celle qu'avait découvert sa camarade du jour. Il y avait bien peu de chances pour qu'une telle astuce fonctionne si la clé du mystère elle-même résidait sous les dalles, étant donné que celle-là ne manquerait probablement pas de s'enfoncer dans le sol sous le point du Fenice, mais il aurait au moins une idée globale des environs et de ce que pouvaient bien lui cacher les dalles. Cela étant, il se résigna bien rapidement et arrêta de jouer pendant un court instant, poussant un soupir l'air dépité. Manifestement, à part ce coffret de bois, il n'y avait aucune autre surprise pour égailler leur journée. Le pirate prit donc la parole à l'intention de la jeune femme :
-Je crois qu'il n'y a rien d'autre.. J'espère que les abeilles auront eu un peu plus de chance. En tout cas, si le remontoir se trouve là dessous, à moins de fouiller de fond en comble et de retourner toutes les dalles, impossible de mettre la main dessus. Ne reste plus qu'à croiser les doigts...
Et la réponse à ses espoirs vint bientôt, lorsque les insectes volants fondirent à nouveau dans sa direction, tournoyant autour de lui comme pour lui indiquer quelque chose... Un sourire éclatant vint se fixer sur ses lèvres tandis qu'il se tournait en direction de Rainbow, un pouce levé dans les airs comme pour signifier le succès absolu des opérations :
-Pas besoin de croiser les doigts, manifestement.
Nakata se mit alors à marcher en gardant la flûte en main, serein malgré les quelques abeilles plutôt téméraires qui vinrent se poser sur ses vêtements pour profiter d'une pause bien méritée. Ils passèrent bientôt une fenêtre à moitié effondrée sur elle-même pour arriver dans une petite salle en plus piteux état encore que la cour dans laquelle ils s'étaient installés un peu plus tôt. Néanmoins, ici, il n'était pas question de féerie ou de magnificence : l'endroit semblait au contraire plutôt lugubre et peu accueillant. En témoignait le lustre donc l'une des trois chaînes qui le retenaient au plafond avait manifestement cédé, le faisant se secouer dangereusement, menaçant de tomber à n'importe quel moment. Une armoire, ou plutôt ce qu'il en restait, se trouvait également non loin du Phoenix : l'un de ses tiroirs avait visiblement été défoncé, puisqu'il pendait également mollement. Le reste n'était qu'éclats de verre. Interloqué par un tel paysage, le pirate continua le chemin jusqu'à la dite armoire, vers laquelle le guidaient les abeilles d'un bien grand secours. Quand il y parvint, il aperçut, au milieu des éclats de verre, un remontoir tel que celui qu'ils cherchaient quelques instants plus tôt. Succès manifeste... Avec un sourire, le musicien porta l'instrument à ses lèvres et joua une nouvelle mélopée un bref instant, tandis que les insectes s'en retournaient à leurs diverses activités. Une fois la représentation définitivement interrompue, l'artiste se tourna en direction de sa jeune amie et prit la parole avec un air amusé et malicieux, tout en rangeant la flûte dans la poche de son pantalon qui lui servait à la transporter :
-Je les ai remercié pour leur aide. Sans elles, nous aurions sans doute eu beaucoup plus de difficultés à nous en sortir !
Le Fenice amena donc sa main droite jusqu'au précieux remontoir mais, par mégarde, en vint à s'entailler légèrement le doigt à cause d'un des éclats de verre ici présent. Avec une mimique endolorie, et légèrement surpris, le maudit retira vivement le bout de verre de son doigt, laissant soudainement apparaître une flamme bleutée qui vint lécher sa peau et refermer la blessure avec efficacité, ne laissant guère plus qu'une ou deux gouttelettes de sang que notre protagoniste eut tôt fait d'essuyer. Il se tourna à nouveau en direction de sa jeune amie pour prendre la parole afin de lui expliquer ce qui devait lui paraître à première vue exceptionnel :
-C'est ce que j'ai omis volontairement, tout-à-l'heure. Je suis immunisé contre ce type de blessures physiques depuis que j'ai mangé un fruit du démon... Celui du Phoenix. A vrai dire, je n'ai pas encore pu cerner l'entièreté de ses capacités, même en plusieurs années d'entraînement... J'imagine que ça finira par venir.
Sans s'attarder davantage sur les explications, en toute personne modeste qu'il était, le blondinet reporta à nouveau son attention sur le remontoir, qu'il attrapa cette fois-ci avec plus de précaution et de délicatesse. A vrai dire, même s'il n'était pas capable de se blesser de cette manière, il ressentait toujours la douleur. C'était par conséquent toujours plutôt désagréable de se retrouver avec un morceau de verre dans le doigt... Une fois l'objet tant souhaité en main, Nakata se tourna à nouveau en direction de Rainbow et lui sourit avec malice :
-Alors, on va élucider ce mystère ?
CRÉDIT - FICHE
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Sam 13 Sep - 12:12
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
Quand le jeune blondinet se remet à jouer, je suis aux anges. Il ne s’agit pas là de sentir le pouvoir de cette musique dont il semble se servir pour communiquer avec les abeilles, mais tout simplement du fait que la musique me laisse rêveuse. En quoi est-ce interdit d’apprécier la musique comme un enfant serait ensorcelé à la vision de sucreries ? Justement, ca ne l’est aucunement. Mes oreilles profitent donc de l’instant, et je le laisse à sa mélodie, assise sur la chaise sans trop savoir quoi faire. J’admire par le même temps les abeilles qui commencent des recherches actives dans le lieu abandonné et me sens quelque peu inutile et perdue en voyant le musicien marcher sur les dalles. Je réfléchis un instant en me demandant en quoi consiste cette marche musicale et si cette dernière a un sens, mais je me rends bien vite à l’évidence : il cherche lui aussi, à sa manière… Sans doute veut-il savoir si une autre dalle serait comme château branlant dans le coin. Je laisse le ballet se dérouler entre les abeilles et le pirate, ne sachant pas quoi faire de plus pour apporter ma pierre à l’édifice et me contentant ainsi d’admirer la scène bien plus burlesque que je n’aurai pu l’imaginer. Passer de chaises volantes à abeilles chercheuses… Il y a un immense fossé. Immense. S’arrêtant de jouer un instant, le flutiste annonce avec déception sa pêche non fructueuse et ses espérances bientôt comblées par l’arrivée des petits insectes effectuant un pas de danse bien précis. Mon sourire rejoint le sien, j’imite alors son geste de ma petite main et me rapproche de lui, totalement sereine malgré le nombre de petites bêtes volantes dans le coin. Nous passons une petite fenêtre pour atterrir dans un endroit nettement moins lumineux… Un endroit rempli d’une aura triste et sombre. Rien à voir avec la petite cour, un endroit plein d’un mystère peut-être bien sordide qui me fait automatiquement remonter un frisson du bas de ma colonne vertébrale.
« Ca… change. »
Une simple affirmation, cependant que mes yeux ne fixent plus du tout le jeune homme mais plutôt les décombres loin d’être accueillantes. Mon regard est alors attiré, je ne sais pas trop pourquoi, par une tasse à terre… Une petite tasse à thé ébréchée et maltraitée par le temps, dont on devine encore les dessins bleus salis par la crasse. Des motifs de fleurs des champs ou fleurs des montagnes dont les tiges s’entremêlent pour former un petit ovale encadrant la plus belle des plantes : une rose. Sortant de cet état d’hypnose je continue alors de suivre le blondinet jusqu’à une armoire où se trouve l’objet tant espéré : le remontoir ! Mon sourire ne se fait pas prier, et je trépigne alors, oubliant sur le champ cet endroit si peu accueillant toute concentrée que je suis sur la découverte qui me réjouit. L’instrumentiste joue une dernière fois pour remercier ses amies comme il le dit si bien et tente de s’emparer du petit objet tant désiré quand la chair d’un de ses doigts est soudainement tranchée et même habitée par un bout de verre. Je n’ai même pas le temps de venir en aide, voilà qu’il enlève le résidant indésirable de son doigt et… Guéris miraculeusement grâce à l’apparition d’une flamme bleutée. Mes yeux s’élargissent alors sur ce spectacle, et ma voix reste tassée bien au fond de ma gorge cependant que le pirate m’explique le pourquoi du comment. Alors donc, voilà ce que c’est… Un fruit du démon. Le fruit du Phoenix ! Alors les fruits existent vraiment, ca n’était pas une légende ! Ces fruits existent, et des gens en les mangeant acquièrent réellement un pouvoir extraordinaire. Combien de mystère vais-je encore découvrir ? Déjà que je ne pensais pas être au bout de mes surprises, moi qui pensais découvrir d’autres choses aujourd’hui, me voilà servie. Je cligne deux trois fois des yeux éberluée et me dit en mon fort intérieur que je vais devoir aller me documenter plus sérieusement sur cette histoire de fruits…
J’en avais oublié le remontoir un instant, que le jeune homme prend délicatement dans ses mains sans que j’aie pu encore dire quoi que ce soit, toujours un peu sous le choc de la découverte. Ca pour une journée riche en émotions… Je l’observe avec un regard qui doit sans doute s’apparenter à celui d’une gosse de cinq ans et me donne soudainement une claque mentale. Ressaisis toi, ma fille ! Espèce de dinde. C’est pas le moment de rester sans voix. Bouge-toi les fesses, bon sang… Je laisse un sourire franc illuminer mon visage.
« Bien sur qu’on va l’élucider ! Je n’attends que ca… Et je suis on ne peut plus impatiente de mettre fin à ce secret. »
Je retourne donc sur ces mots dans la cour, laissant l’atmosphère plus légère de cette dernière me laver du malaise que m’inspirait les décombres. C’est avec bonheur aussi que le soleil vient caresser à nouveau mon visage… L’astre est presque à son zénith, et je vais retrouver ma petite place bien gentiment sur une chaise et installe la petite boite de façon à ce qu’elle soit face à nous si le musicien s’assied sur la chaise à coté de moi. Je ne peux m’empêcher de laisser glisser un de mes doigts sur le couvercle de la boite une dernière fois avant que celui-ci ne disparaisse. Dans quelques instants, il s’ouvrira pour laisser découvrir sa musique et ses secrets bien cachés. Et peut-être que quelque part, quelqu’un se demande si son coffre a été trouvé ? Qui sait.
« A toi l’honneur, mettons donc en route la musique ! »
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Dim 14 Sep - 15:33
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
Rainbow semblait manifestement séduite à l'idée de quitter cet endroit un peu trop lugubre pour redécouvrir avec joie le paysage pittoresque et féerique qu'ils avaient quitté un peu plus tôt. Outre cet aspect d'environnement plus propice à la détente, Nakata imaginait sans peine qu'elle espérait également déceler rapidement les secrets qu'abritait cette petite boite aux allures si mystérieuses... Et il ne pouvait que partager ses sentiments, d'ailleurs. Une foule de questions ne cessaient de se bousculer en son for intérieur, le plongeant dans un état d'intrigue constante. Qui diable avait bien pu vouloir laisser un tel coffret ? Et quand, surtout ? Est-ce que cela datait de la période durant laquelle ce fameux personnage avait habité ces ruines, probablement autrefois superbe demeure ? Ou avait-il été, à l'instar du duo actuellement au sein du petit paradis, un visiteur quelconque profitant de la magnificence des lieux pour y laisser une petite part de mystère ? Ces questions risquaient de rester sans réponse si le duo ne se dépêchait pas d'user de ce fameux remontoir pour dévoiler l'intégralité de ces secrets... Si toutefois il s'agissait bien de secrets abrités là. Après tout, il s'agissait peut-être d'une simple et bête boite à musique, épargnée par les ravages du temps grâce à sa cachette insoupçonnée ? Le musicien devait admettre qu'il serait déçu, dans ce cas de figure... Il espérait découvrir là quelques secrets de lourde importance, qui l'émerveilleraient ou l'attristeraient profondément... Au final, même malgré les années qui passaient, le forban était toujours comme un enfant, piqué à vif par la curiosité et tâchant de se satisfaire aussi efficacement qu'il ne le pouvait. Et à en voir son expression, la demoiselle à ses côtés ne semblait pas beaucoup plus mature... C'était tant mieux. Quelqu'un de trop responsable aurait sans doute demandé à ce que le contenu de cette boîte ne reste bien au chaud et en sécurité, après tout... S'asseyant aux côtés de son homologue, le Fenice prit délicatement le fameux coffret dans ses mains et le suréleva légèrement afin d'y glisser doucement le remontoir, tentant de ne rien briser avec un succès apparent. Etant donné que ces objets semblaient dater d'une époque révolue, il valait mieux se montrer doux et délicat... Il aurait été idiot de passer autant de temps à rechercher des indices et des moyens afin d'ouvrir ce coffret pour le briser pitoyablement, quand bien même il était vraisemblablement plutôt solide. Son mécanisme avait sans doute eu tout le temps de rouiller, après tout... Après s'être assuré que tout était en état, le Phoenix actionna lentement ledit mécanisme, reposant la boîte en la laissant s'ouvrir d'elle-même tandis qu'une légère musique commençait à se faire agréablement entendre à leurs oreilles, dévoilant par le même coup le contenu du coffret.
La mélopée divine s'éleva délicatement, transcendant davantage encore la beauté des lieux et laissant alors un blondinet stupéfait et muet, tremblant doucement et se mordillant l'intérieur de la joue. Par un jeu du hasard, un papillon se décida à voleter jusqu'à la corolle vive qu'avait autrefois capturé Rainbow au creux de ses mains, fascinant encore le peintre dont la main se mit à son tour à trembler, sous l'excitation. L'artiste semblait comme en transe, émerveillé par un tel spectacle alliant le visuel, l'auditif et l'olfactif. Les odeurs enivrantes, les sons clairs, les couleurs chatoyantes, tout semblait spécialement créé pour qu'ils soient tout deux victime d'un tel spectacle, d'un théâtre aussi splendide que paradisiaque et admirable. C'était une incroyable leçon de modestie qui s'imposait à Nakata, lui démontrant de façon plus brutale qu'on ne pouvait le concevoir qu'il n'était rien, au final, sur cette terre. Rien d'autre qu'un homme misérable et futile, dont l'existence n'était guère plus qu'éphémère, à l'instar de celle du papillon qui, guilleret, s'amusait à quelques mètres de lui. Si on lui avait soudainement posé la question, ce jour-là, il aurait probablement déclaré qu'il était venu au monde spécialement pour vivre une telle fantasmagorie. Cette prestation de la nature était gravée dans ses rétines, dans ses tympans, dans son cerveau et dans son âme. La merveille que lui accordait la nature comme un précieux présent l'avait heurté au plus haut point et plus profondément qu'il n'aurait pu le croire. Ses lèvres s'entrouvrirent un court instant, inhalant un mince filet d'air parfumé tandis qu'une larme, solitaire, se mettait à glisser sur sa joue sans qu'il ne cherche aucunement à la contrôler. Il vibrait, aimait, sentait et ressentait. Il se tremblait, profitait, s'émerveillait et s'épanouissait. Il vivait.
Et avant qu'il n'ait l'occasion de s'en rendre compte, la musique venait de produire son ultime et dernière note, le laissant là, inanimé, sur cette chaise abîmée, au milieu de ce qu'il pensait être le firmament de son existence. Après un court soupir, comme exténué et harassé par tant d'émotions, le Phoenix porta une main à son œil, essuyant les résidus de larmes qui y demeuraient sans état d'âme. Il laissa ensuite apparaître un sourire légèrement attristé de ne plus pouvoir profiter de ce spectacle et prit la parole à l'intention de son interlocutrice :
-Navré pour ce moment d'égarement...
Il se redressa lentement sur sa chaise, abordant une posture plus sérieuse et adéquate à la situation, avant d'attirer doucement le coffret jusqu'à eux pour en découvrir le contenu. Un cadre, donc le verre semblait brisé depuis belles lurettes, laissait apparaître une photographie aux couleurs ternies, représentant un couple dans la force de l'âge et souriant à la vie. Un coquillage, juste à côté, semblait être à l'origine de la mystérieuse musique qui s'était élevée un peu plus tôt. A force de voyage, Nakata avait entendu parler de ces étranges objets, des dials. Il n'avait toutefois jamais réellement eu l'occasion d'en voir un, et encore moins d'en entendre un. Puis, non loin de la photo trônaient trois autres éléments : un ruban, rosâtre, délicieusement noué en une sorte de nœud papillon, ainsi qu'un pistolet à silex, parfaitement banal. Pour terminer, une feuille, roulée et nouée par ledit ruban, semblait cacher un secret encore plus lourd aux yeux du duo d'inconnus. Doucement intrigué, le blondinet commença par attraper le pistolet et le plaça lentement sur la table, prenant garde à ne pas le pointer dans leur direction. Certaines armes, chargées et abîmées par le temps, pouvaient faire feu au moindre choc. Autant rester prudent, donc. Sa main attrapa ensuite le cadre et il détailla davantage le couple qui y était immortalisé avant de le placer à son tour sur ladite table. Le coquillage, quand à lui, semblait coincé contre le coffret, ne se détachant nullement. Cela renforçait l'hypothèse qu'il était en réalité l'origine du bruit... Enfin, l'écrivain attrapa la feuille de papier et la délivra de son geôlier rose en plaçant celui-là aux côtés du cadre avant d'écarquiller les paupières face à cette découverte surprenante. Ce n'était pas un simple morceau de papier : il s'agissait d'un...
-Poème.
Les mots soigneusement écrits s’alignaient comme naturellement pour former d'agréables syllabes et l'artiste ne put s'empêcher de prendre la parole une nouvelle fois, pour le lire à haute voix et le faire découvrir à sa comparse :
-Et je ris de la vie, et je ris de la mort, Puisque c'est en parfait pantin que je l'arbore, Ce sentiment qui m'est cher, ce sentiment d'or, L'amour qui est mien lentement se détériore.
J'ai été arrogant de penser être tien, Je remarque violemment que tout était vain. De mes paupières chute une pluie, un crachin Aussi futile et honnête que cristallin.
Le temps passe et m'efface et me glace violemment, Mon audace fugace trépasse exaltant Dans un râle plaintif notre amour intensif, Qui s'estompe lascif, absurdement chétif.
Le blondinet poussa un nouveau soupir en fermant les paupières et en tendant mollement le manuscrit à sa collègue afin qu'elle puisse le redécouvrir par l'intermédiaire de ses propres yeux. C'était donc une histoire particulièrement tragique qu'ils venaient tout juste de découvrir... Qui aurait cru qu'un lieu aussi majestueux pouvait renfermer un destin aussi sombre ? Les apparences sont parfois bien trompeuses...
CRÉDIT - FICHE
Désolé, je pense que c'est pas top ;w; (Sauf le poème, que je trouve cool, et qui est de moi, avant qu'on me le vole è_é xD)
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Jeu 18 Sep - 1:14
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
L’impatience me tord le ventre, c’est un fait. Je en peux plus attendre une seconde de plus, et j’ai du mal à comprendre comment Nakata peut encore avoir des gestes aussi calmes et concis à l’égard de la boite quand. S’il avait été question que ca soit moi qui ouvre ce petit coffret, aucun doute que la musique aurait déjà commencé… L’impatience, oui, l’impatience enfantine. Je n’ai jamais vraiment grandi, je n’ai jamais réellement changé, mon fond est toujours pareil. Malgré les récents événements, je dois apprendre à ne pas tout construire sur cela, je dois apprendre à ne pas détruire ce qu’il y a de bon et doux en moi… Ce que les autres aiment et chérissent ne doit pas disparaître, pour rien au monde. Enfin, mon acolyte se résout à tourner le petit remontoir et déclencher le mécanisme… Et là, tout s’arrête. Tout, tout s’est arrêté en moi, alors que la mélodie continue et que le monde continue son chemin, la brise légère continue de divaguer. Mais tout en moi n’est que silence, mon âme semble se dissoudre dans toute cette musique. Je ferme les yeux. Rien qu’un peu, puis les rouvre, et le paysage n’est plus le même. La poésie vit dans cet endroit, tout ici n’est qu’une illusion, tout n’est que beauté éphémère, tout ici est sublimé par le chant nostalgique de cette petite boite qui égrène le son sans prétention aucune. Quelque chose d’aussi innocent, de simple… Les frissons me remontent du bas du dos, et me donnent finalement la chair de poule sur tout le corps. J’entends presque les rires des enfants. Je les entends presque… Leurs rires, leurs jeux, leurs fantaisies, leurs rendez-vous secrets et leurs bêtises. Tout est d’une évidence telle, tout semble emplit d’une aura magique et maléfique, tendre et pleine d’un acre sensualité…
Cette petite boite, si simple, me rend folle, elle supprime tous mes sens pour décupler toutes les émotions qui explosent en moi… Mon cœur s’affole, j’entends le sang qui bat fort dans mes oreilles, et l’atmosphère semble comme vibrer, m’emportant dans un nouvel univers fait de contes de fées, de princes charmants, de bonheurs futiles et enfouis loin dans ma mémoire. Devant mes yeux, je vois évoluer dans le jardin oublié des souvenirs de merveilleux comptes, le chat botté, les princesses aux cheveux d’or et aux robes somptueuses, les chaussures de verres et les citrouilles… Tout brille et l’irréel se prête au réel dans cette douceur feutrée. Mes yeux ouverts sur l’immensité n’ont nullement clignés, tellement aspirés par mon spectacle tout inventé, et commencent à me piquer. Je bat des cils, et soudainement, remontant du fond de ma gorge, un long sanglot étouffé vient me prendre d’assaut, et je suis ainsi prise au dépourvu incapable d’y faire quoi que ce soit… Mes propres sentiments m’échappent et je me sens terriblement vulnérable. Je tourne la tête pour voir rouler une larme sur la joue du blondinet… En voilà où il est, ce jeune homme qui doit être si fort de ses histoires vécues, vaincu par quelques notes égrenées ! Je n’en mène pas large non plus et c’est rassurant de voir que je ne suis pas la seule touchée et submergée par l’instant. Il semble lui aussi plongé dans un autre univers, et quand la boite livre sa dernière note, nous voilà à redescendre brutalement dans le monde réel. L’endroit n’a cependant en rien perdu de sa majesté… Le blondinet s’essuie d’un revers de main agité et s’excuse.
« Ca n’est rien… Rien qui soit grave. »
Il se redresse alors sur sa chaise et je fais de même, ne comprenant qu’à moitié le besoin qu’il semble avoir de reprendre plus de sérieux. Après tout, l’un comme l’autre nous avons été touché par la magie de l’instant, mais rien qu’un être humain ne puisse pas ressentir, c’était tout à fait légitime ! Enfin soit, je ne saurais le contrarier. Nous voilà donc à explorer le contenu de la petite boite à musique… S’offre à nous une petit panoplie d’objets, parmi eux un pistolet que je ne toucherai pour rien au monde et dont le pirate s’occupe très bien. Il le dépose un peu plus loin aussi délicatement que possible, et il tient alors un cadre sur lequel de personnes âgées, semblant amoureuses et heureuses sourient… En voilà un couple qui a l’air d’avoir une histoire ! On pourrait lire sur leurs rides toutes les douleurs passées auxquelles ils ont du faire face pour arriver là, à sourire de manière si sincère. Mais le mieux, ca n’est pas ce cliché… C’est ce poème. Celui qui était inscrite sur un papier, scellé d’un unique et simple petit ruban en satin rose vieilli par les années. J’écoute les vers contés par le jeune home d’une manière totalement exquise et sombre dans un océan tumultueux de sentiments. Tout est si sombre, si incertain, les larmes montent alors à mes yeux. Un torrent s’échappe de moi, et je peux plus rien retenir… C’en est trop. Je respire pourtant normalement, mais les larmes coulent ainsi malgré moi, et j’ai un sourire triste pour tout cela… Mon regard se pose sur mon compagnon, et tandis que j’ai enfin le manuscrit dans les mains, je mets un point d’honneur alors à tout ranger dans la boite… Avant de relancer la musique. Encore une fois.
« Ca ne peux pas se finir comme ca… Non. »
C’était sans doute une belle histoire… Il ne faut pas que l’on se souvienne de la fin, juste de la beauté, juste de l’amour qui a pu lier deux personnes… Ils ont du danser sur cette musique des milliers de fois non ? Je me lève, et prend la main de mon compagnon pour l’attirer doucement mais fermement jusqu’à moi pour lancer doucement le mouvement d’une danse simple, juste de simples ballotements comme se balancent les accords en dessous de la petite mélodie. Une valse lente, et simple, à l’image de cette mélodie… Mes larmes continuent de couler, mais je veux juste danser comme ca, alors que quelques gouttes de pluie viennent doucement s’écraser au sol. Bizarrement, le ciel et le soleil sont encore visible malgré le nuage, comme pour donner un point d’orgue parfait.
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Sam 20 Sep - 16:26
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
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La demoiselle avait vraisemblablement été au moins aussi marquée par le poème et cette trouvaille incongrue en général que son comparse, si ce dernier en croyait les larmes qui ne cessaient de s'écouler sur ses joues délicates. L'artiste devait admettre que tout était ici rassemblé pour les plonger dans un état second, que ce soit le lieu, les odeurs, le poème ou la musique qui avait précédemment tinter à leurs oreilles... Détournant son regarde de la demoiselle, Nakata en vint à fixer l'arme à feu qu'il avait reposé sur la table non loin de là, en se demandant si ce couple avait été aussi heureux qu'on ne pouvait le croire à première vue. Tout ce coffret, cette boite à musique aux surprises stupéfiantes semblait démontrer que même la plus pure des histoires avait ses côtés dramatiques... La mort était loin d'être juste et égalitaire, c'était un fait accompli. Le jeune primé fut en tout cas tiré de ses songes par la douce mélopée qui, une fois de plus, vint résonner à ses oreilles en même temps que la voix chantante de Rainbow. Il se tourna alors lentement dans la direction de la demoiselle et fut légèrement surpris lorsqu'elle lui attrapa la main pour l'attirer jusqu'à lui, délicatement. Rougissant faiblement et fuyant du regard un bref instant, le musicien se redressa comme semblait le demander sa camarade et plaça sa main sur la taille de cette dernière, pour la presser faiblement contre lui avant d'entamer la danse lente et tendre que semblait réclamer l'ariette. Le Phoenix ferma les paupières un bref instant, se contentant de se laisser porter par les sons tel un navire par les vagues, appréciant ce moment et le gravant au plus profond de son être. La légère brise qui venait de temps en temps souffler sur leur union momentanée fortifiait soudain la compagnie des fragrances entêtantes et sucrées, mêlant celles des fleurs avec celle de la demoiselle qui se trouvait si près de lui. Ce spectacle, idyllique au possible, l'aurait certainement énormément inspiré s'il n'avait été que spectateur... Mais il ne regrettait en aucun cas d'en être acteur. C'était comme si les mouvements combinés du Fenice et de sa partenaire rajoutaient un charme presque tangible au lieu paradisiaque, comme si leur présence suffisait à elle seule à rendre l'instant plus féerique encore. Le hors-la-loi avait l'impression de se trouver au milieu d'un conte fantasmagorique, onirique, comme si tout ce qu'il avait pu vivre ce jour-là n'avait été qu'une illusion colorée, trop vive pour être véritable.
Malheureusement, tous les spectacles, aussi exceptionnels soient-ils, doivent trouver une fait. Cette danse voluptueuse n'en était en aucun cas une exception : l'audio dial non loin du duo soudain formé s'éteint après l'ultime note, les laissant là, plongés dans un silence merveilleux et entourés de la beauté d'un lieu qu'ils semblaient redécouvrir. Nakata ouvrit une nouvelle fois les paupières, ne pouvant se résoudre à relâcher sa partenaire dans un premier temps. Les mains entrelacées, leurs souffles accordés et leurs corps subrepticement unis étaient autant d'hommages qu'il était possible d'en concevoir à l'égard de ce couple du jadis. Le teint toujours pâlement rougi par la situation, le pirate se résolut toutefois à abandonner la main de sa partenaire d'un instant en la relâchant lentement et en expirant lentement. Le jeune garçon en vint donc à se reculer d'un pas, redressant le visage pour observer la voûte céleste, unique spectateur de leur délicieux théâtre. Après une nouvelle caresse d’Éole, le criminel s'en retourna à la table où était encore disposée leur trouvaille du jour et il entreprit alors de replacer le cadre, le poème et le pistolet à leur place originelle. Toutefois, probablement à cause de son âme de musicien, le Phoenix ne put se résoudre à remettre dans son temple l'instrument qui avait alors généré cette merveilleuse mélodie, ramenant après quelques secondes sa main hésitante vers lui. Il était convaincu, au fond de lui, que l'ancien propriétaire de ce coffret aurait souhaité qu'ils le remettent à sa place pour laisser la chance à quelqu'un d'autre d'être témoin de cette utopie, mais il avait également envie, pour une fois, de se laisser aller à l'égoïsme et de profiter une fois encore de cette aria exceptionnelle. Se mordant doucement la lèvre inférieure, toujours en proie à cette hésitation marquante, le Fenice en vint à se détacher de l'audio dial pour se rapprocher d'une des fleurs proche de lui, respirant son parfum avec délice et silence. Puis le combattant ramena son regard jusqu'à Rainbow et il brisa cet omerta en prenant la parole doucement, ne pouvant se résoudre à briser totalement la tranquillité de l'endroit :
-Merci.
Un mot, solitaire, et clairement désuet pour exprimer tout ce qu'il aurait voulu déclarer à la jeune femme non loin de lui. La reconnaissance qu'il éprouvait à cette dernière était tout bonnement gargantuesque... Plus il passait de temps ici, et plus il se rendait compte de cela. Nakata avait du mal à songer qu'il devrait à un moment ou à un autre s'en aller de ce petit coin de paradis, laisser ici les senteurs et les couleurs qui ne lui appartenaient pas. Et pourtant, il devait se rendre à l'évidence : cet endroit ne serait pas son éternité...
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Dim 5 Oct - 22:15
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
Des pas simplistes pour une petite mélodie des plus simples… Je ne demande rien de plus en cet instant, et mon cœur se réchauffe autant que mes larmes s’assèchent dans cette douce valse. Je n’ai aucune raison, plus aucune de pleurer à présent. Je profite des accords, du cadre, de ce contact inattendu avec mon partenaire de danse… un contact que j’ai provoqué sans vraiment penser à ce que je faisais ! Mais maintenant qu’il n’a rien refusé, et qu’il me tient fermement, seule la musique en s’arrêtant pourrait nous détacher l’un de l’autre. Nous ne sommes que deux simples être dépendants d’une douce mélodie dans ce jardin nostalgique. J’aurais pu rêver mille fois d’une telle scène, mais ca n’aurait jamais atteint ce que je vis et ressens actuellement… Je pensais plutôt que je serais spectatrice de ce somptueux tableau, et par un miracle improbable j’en fais partie ! Je n’ai pas vraiment envie que ca s’arrête, mais d’une certaine manière, cet instant sera gravé en moi quoi que je fasse… Une aussi belle scène mériterait une bulle d’éternité, un endroit où le temps serait figé ainsi, ou nous continuerions à nous balancer de droite à gauche sur le son mélodieux de cette petite boite… Et surtout, dans ce paradis empli d’une poésie insoutenable.
Malheureusement, la mélodie finit par se stopper… J’appréhendais ce moment, et j’en ai le souffle coupé, j’aurais bien donné n’importe quoi pour que ce moment dure rien que quelques secondes de plus. En cet instant, nous n’étions rien d’autre que deux âmes, et maintenant je dois retourner dans l’instant présent, dans mon moi, et reprendre conscience du tout. Pas totalement, nous sommes encore dans ce jardin, dans ce secret bien gardé, mais je sens qu’un moment important vient de se finir, et m’échappe, me glisse des doigts. Et je ne vais sans aucun doute plus jamais le retrouver, il est maintenant disparu. Qu’en sera-t-il quand nous repartirons de ce petit ilot ? Quand nous nous tournerons le dos ? Tous les bons moments ont une fin… Et je déteste les au revoir autant que les adieux. Je les mets au même niveau, je ne supporte ni l’un ni l’autre et chacun me plonge dans une tristesse profonde et ce bien plus que je ne voudrais l’avouer. C’est juste que je passe mon temps à le cacher, et à faire la forte. C’est bien mon truc ca. Je fais une belle imbécile… On me retire un être, celle qui m’a élevée, et je m’effondre. Mais ca serait valable pour n’importe quoi, d’une certaine manière je déteste certains aspects de l’humanité, mais des moments comme celui-ci ne peuvent pas être jetés à la poubelle !
Après quelques instants, mon partenaire de danse me relâche lentement, libérant ma main et s’écartant de moi pour finalement aller retrouver notre table aux trouvailles. Je cligne des yeux quelques fois, reprenant doucement pied dans la réalité et entreprend de venir le rejoindre pour le voir remballer les objets. Est-ce la fin de cette … Ce… Je ne sais pas comment appeler ca. La fin de notre instant de compagnie ? La fin de notre « verre » ? C’est vrai que la bouteille git sur la table, et que nous n’y avons finalement pas touché… Pas depuis un bon moment en tous cas pour ma part ! Je le regarde avec un gout amer en bouche, gênée et rougissante, puis remarque son hésitation vis à vis de la petit boite. J’aimerais bien qu’elle se remette à jouer, mais est-ce raisonnable ? J’imagine que l’un comme l’autre, nous pourrions rester des heures à l’écouter. A la place, le voilà qui s’écarte pour aller à son tour profiter de la senteur douceâtre des fleurs du jardinet abandonné, et je ne pourrai l’en blâmer. C’est alors que ses yeux me fixent, et je me sens fondre en entendant ce mot, si simple, si sincère. Merci. Juste ca, purement et simplement, et je le comprends. Je ne le comprends que trop bien… Malheureusement, je ne peux rien répondre à ca, qu’un sourire aussi simple que le mot qu’il m’a accordé.
C’est pile à ce moment là que, sortis de manière impromptue, deux jeunes adultes passent la barrière de lierre et ne nous voyant même pas, commencent tranquillement à s’embrasser. Mes yeux deviennent ronds comme des soucoupes. Si je m’attendais à ca ? PAS DU TOUT ! Je ne sais pas où me mettre ? EXACTEMENT ! Si j’aimerais me transformer en petite souris ? TOUT A FAIT. La chaleur explose dans mon visage en voyant le couple un peu plus loin, et l’idée me vient qu’on devrait surtout s’arranger pour ne pas se faire remarquer… Et la seule chose intelligente que je trouve à faire, c’est d’attraper mon ancien compagnon de danse et de l’entrainer avec moi dans le buisson de fleurs… encore heureux que ca ne soit pas un buisson de roses, les épines nous auraient sans doute fait bien mal. Le bruit que nous faisons dans notre chute ne semble pas être remarqué par les tourtereaux, car arrivée face contre verdure, tenant toujours fermement Nakata, je les entend toujours rire bêtement comme de jeunes enfants amusés. Bien, au moins nous ne sommes pas repérés. Je tourne la tête vers mon compagnon pour vérifier qu’il va bien… Et me retrouve peut-être un peu trop près du dit jeune homme. Je recule alors doucement, me renfrognant un peu et remarquant la drôlerie insoupçonnable de la situation. Seuls quelques mots s’échappent alors de ma bouche, tout être que je suis surprise d’une telle proximité.
« Je crois qu’on devrait rester discret et ne pas se faire repérer… »
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Dim 12 Oct - 11:48
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
Le silence reposant qui suivit son remerciement ne fut ironiquement que de trop courte durée, lui aussi. Comme si tout en ces lieux semblait nécessairement devoir passer étrangement rapidement, le hasard s'amusa à mettre fin au sourire de Rainbow en faisant intervenir un couple de jeunes gens manifestement trop à leurs batifolages. Nakata se redressa légèrement, un peu désarçonné dans un premier temps, et n'eut pas le temps de réagir que la demoiselle se rapprochait déjà de lui pour le pousser dans un buisson relativement dense, où ils chutèrent tout deux. Un instant s'écoula durant lequel le musicien tentait de reprendre la situation en main, de comprendre tout ce qui se déroulait dans ce petit paradis qu'il considérait pourtant jusqu'alors comme d'un isolement exceptionnel. Son regard tomba dans un premier temps sur le couple d'étourdis à quelques mètres d'eux, qui semblaient échanger des caresses et des baisers bien trop érotiques pour qu'ils ne comprennent être épiés. C'était donc pour ça que la jeune femme l'avait attiré à l'abri... A vrai dire, dans un premier temps, le forban n'avait pas compris qu'ils semblaient mués par de sévères pulsions... Et surtout, il avait cru, durant un instant, que ces deux-là remarqueraient rapidement leur présence. Maintenant, c'était pratiquement impossible : à moins de regarder le buisson avec insistance, ils n'y verraient strictement rien. Autrement dit, ils allaient devoir patienter jusqu'au départ des deux amoureux, qui risquait de prendre un petit moment puisque l'homme venait tout juste d'ôter sa chemise. Légèrement gêné, le blondinet redressa son regard jusqu'à celui de sa camarade du jour, qui eut l'idée de faire de même à l'instant. Le forban se retrouva donc littéralement nez à nez avec la jeune femme qui, de surcroît, prenait généreusement appui sur lui. Rougissant de plus belle à l'instar de ladite jeune femme, le Fenice détourna une nouvelle fois le regard, le tournant cette fois-ci soigneusement dans la direction du mur, où aucun couple en pleine session de batifolage ne risquait de le gêner. Quand sa nouvelle connaissance décida de prôner la discrétion en se redressant lentement pour faire le moins de bruit possible, le pirate hocha la tête lentement en ramenant son regard vers elle. Pour le coup, ils n'avaient pas trop le choix, maintenant qu'ils s'étaient cachés. S'ils sortaient du buisson maintenant, le couple risquait de les prendre pour des voyeurs... Qu'ils risquaient ironiquement d'être s'ils demeuraient ici plus longtemps. Enfin, pour le voyageur, ça n'était pas dramatique, mais pour sa camarade, ça risquait de devenir un problème un tant soit peu plus épineux. Il valait donc mieux rester là, au calme, le temps que la situation ne reprenne son cours habituel.
Vraisemblablement, le couple à quelques mètres de là n'avait même pas remarqué la petite boite présente sur la table. Du moins, c'est ce que cru en comprendre le Phoenix qui, même s'il ne leur jeta pas un regard, n'entendit rien d'autre que des gloussements féminins et des rires plus gutturaux. Il y avait fort à parier que si ces deux tourtereaux en venaient à remarquer le petit trésor, ils remettraient leurs caresses à plus tard et s'intéresseraient davantage à cet objet qui n'était d'habitude pas à cet endroit. Nakata songeait en effet que ce couple était un habitué du lieu, et qui profitait du calme ambiant à intervalles réguliers. S'ils comprenaient que quelqu'un d'autre venait parfois par ici, ils risquaient de s'intéresser davantage à cela... Sauf si, bien évidemment, ils se fichaient de la pudeur et ne venaient ici que pour profiter du parfum des fleurs. Mais dans ce cas de figure, le blondinet aurait préféré qu'ils ne le disent avant, en arrivant : maintenant qu'ils étaient tout deux dans une situation relativement inconfortable, lui et Rainbow, il était trop tard pour les laisser à leurs tendresses. Par conséquent, l'artiste tentait désormais de trouver une occupation le temps de voir ces deux intrus s'en retourner à leurs activités habituelles... Toutefois, la tâche s'avérait plus ardue qu'on n'aurait pu y songer. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il était seul avec une charmante demoiselle au milieu d'un buisson inconfortable et qu'il ne pouvait pas en sortir sans prendre le risque de se faire remarquer. Un condensé simple, mais qui résumait parfaitement la situation. Cependant, la situation sembla se dégrader encore plus lorsque l'homme du couple d'étourdis à quelques mètres de là cessa soudainement ses caresses pour tendre l'oreille attentivement, prenant la parole pour demander à sa cavalière si elle avait entendu quelque chose. Le Fenice, mécaniquement, coupa sa respiration un court instant tout en tentant de faire craquer le moins de branches possible. Lorsque la demoiselle du couple tourna sa direction vers le buisson, n'ayant apparemment rien entendu, le musicien eut peur qu'elle ne découvre sa camarade, dont les couleurs capillaires n'étaient probablement pas célèbres pour leur discrétion. C'est donc dans cette optique qu'il attrapa la jeune femme pour l'attirer contre lui, posant doucement la tête de cette dernière sur son torse en tendant l'oreille. Il n'y avait plus qu'à prier pour que cela suffise...
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Dim 2 Nov - 13:58
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
Le comble pour une indic’ ? D’avoir des cheveux multicolores. C’est vrai que pour mon métier, je n’ai pas choisi la meilleure coupe, que dis-je la meilleure perruque… En même temps c’est pas moi qui l’ai choisie, on l'a choisie pour moi ! Je plaide non coupable ! Et d’ailleurs, jusqu’ici mon multicolore crâne n’a encore point créé de soucis. Oui, jusqu’ici… Et j’espère réellement que ca ne va pas commencer. Surtout pas maintenant, surtout pas avec cette situation on ne peut plus délicate. Avec ces tourtereaux là-bas qui s’affolent dans leur coin trop heureux de se retrouver, j’ai des raisons d’avoir rosi. On rajoute à ca le fait que je suis dans un buisson, avec un… un homme. De quoi me faire rougir largement. Mais pour conclure, quand soudainement les amants s’arrêtent presque comme un seul homme croyant avoir entendu quelque chose. Leur regard balayant les alentours, la panique s’empare clairement de moi, mes yeux s’agrandissent mais fort heureusement mon camarade réagit. Le voilà qui m’attire à lui, s’occupant de guider ma tête jusqu’à son torse pour que je l’y pose et que je ne bouge plus. Plus loin les jeunes gens continuent de scruter les alentours, semblant soudainement paniqués plus qu’ils n’auraient du. Oh, ca, ca n’est rien par rapport à la couleur que je dois avoir. Si ils ne semblent pas avoir perçu ma chevelure, ca ne m’étonnerait pas qu’ils aient remarqué mon teint d’araignée de mer, voire d’écrevisse, et qu’ils entendent mon cœur commencer à accélérer un peu. Une telle proximité à laquelle je ne suis pas habituée ne peut que me faire peur en fait… Oh, une accolade, un bref câlin, ou un baiser sur la joue ca n’est rien. Mais la situation est telle que je ne peux pas me sentir très… Très normale, si je puis dire. C’est une occasion proprement exceptionnelle.
En parlant de choses sortant de l’ordinaire, c’est en voyant un homme fort et barbu passer au travers du rideau de verdure que je comprends soudainement ce qui avait vraiment retenu l’attention des deux jeunes gens. Ces derniers étaient en train de se rhabiller juste avant que cette grande montagne débarque en gueulant comme jamais. Mes yeux s’ouvrent alors autant qu’ils le peuvent, pratiquement rond comme des soucoupes, et par réflexe je m’agrippe par peur à la seule chose que j’ai sous la main : ce pauvre Nakata qui n’avait rien demandé et qui se retrouve serré par une stupide fille en pleine panique. S’ensuit alors une scène des plus dramatiques, quand les personnages de la mascarade se « présentent » enfin. La montagne commence à courir après le garçon en lui criant qu’il ne lui donnera pas sa fille, et cette dernière ci-présente de répondre qu’elle l’aime et que c’est son choix. Détalant comme un lapin, l’amant fait le tour de la cour faisant un virage serré près du bosquet dans lequel nous nous trouvons. Un fin couinement de souris s’échappe de ma bouche alors que les deux rigolos s’éloignent, puis passent le rideau de verdure dans l’autre sens cette fois, la jeune fille sur les talons. Ca pour une scène… C’est… C’est une scène. Il fallait le faire. Le silence emplit nouvellement les lieux avant d’être brisé par une longue expiration de ma part. Je ne m’étais même pas aperçue que je retenais mon souffle, depuis combien de temps étais-je en apnée ? Sans doute depuis aussi longtemps que je me tiens au jeune homme blond que je relâche subitement.
« Dé… Désolée… »
Un mot bégayé dans un murmure et je me décide à relever un peu la tête, vérifiant qu’il n’y a personne à l’horizon. Je prends alors l’initiative de me remettre debout, quittant mon compagnon et retrouvant enfin la position debout avant de lui tendre la main, gênée, pour qu’il puisse s’aider de moi pour se redresser.
« Qui sait ce que ce grand homme nous aurait fait à nous s’il nous avait découvert, lui… »
Avec sa carrure, c’est sur, cette montagne aurait pu me casser en deux s’il m’avait attrapée et si je n’avais pas pu fuir.
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Mar 4 Nov - 16:52
« Boire ou réfléchir, il faut choisir. »
PV Rainbow
Si Nakata avait songé pendant un instant que les tourtereaux s'étaient interrompus à cause de leur présence intrusive, il fut rapidement forcé de constater qu'il n'en était rien : comme un taureau rentrant dans l'arène et se ruant droit vers un toréador trop chétif, celui que le Phoenix jugea rapidement être le père de la demoiselle traversa le rideau de végétation et fondit droit dans la direction du jeune homme, ne lui voulant manifestement pas que du bien. Légèrement interloqué, clignant des yeux devant une situation qui, de l'extérieur, se montrait bien plus drôle que pour les protagonistes qui la vivaient, le forban resta là, caché dans son buisson, retenant doucement Rainbow contre lui. Fort heureusement, ils ne risquaient pas d'être découverts dans cette situation, mais il ne fallait pas provoquer le destin et rester calme le temps que le silence ne s'installe à nouveau semblait être acte d'une sagesse infinie. Ce fut ainsi dans ces conditions que les deux jeunes gens laissèrent le trio de rigolos s'en aller tandis que père et fille se brayaient suppliques et insultes. La réunion de famille du soir risquait de présenter une ambiance relativement tendue, à ce train-là... Cela étant, le maudit du mythique avait également senti la prise de sa camarade se resserrer autour de lui. Plus de peur que de mal, mais fallait-il encore que la demoiselle ne daigne se redresser, étant donné leur posture relativement lascive. Rougissant lentement et détournant son regard, le Fenice resta silencieux et immobile le temps que sa comparse ne se redresse en balbutiant quelques excuses avec difficulté. Après avoir vérifié que plus personne n'allait troubler le calme ancestral de ces lieux, la jeune civile sortit du buisson rapidement suivi du hors-la-loi qui n'avait guère envie de demeurer plus longtemps au milieu de ce bastion végétal. Non pas qu'il était mal installé, mais le contact avec le sol était tout de même plus plaisant que ce hamac improvisé. Il s'aida de la main gracieusement tendue et remercia sa camarade, toujours légèrement rosi :
-Ce n'est pas grave... Merci.
Une fois correctement dressé sur ses deux pieds, le pirate regarda les horizons en remarquant avec satisfaction que le trouble généré par l'arrivée du père un peu plus tôt ne semblait pas avoir changé quoi que ce soit à la sérénité légendaire de l'endroit. Après un instant de répit, sérieusement mis à profit par Nakata pour reprendre son calme et des couleurs normales, Rainbow prit la parole en remarquant que le père n'aurait certainement pas été bienheureux de les voir ici. Le pirate haussa les épaules lentement avant de répondre calmement tout en glissant ses mains dans ses poches :
-J'imagine que nous n'aurions pas été sa priorité..
Le blondinet fit à nouveau quelques pas, profitant de cette liberté qu'il venait d'acquérir en poussant un nouveau soupir. L'adrénaline retombait, petit-à-petit, et c'était chose tout-à-fait appréciable. Cela étant, le temps passait, inexorablement, et l'artiste songea vivement qu'il serait également intelligent de s'en aller aussi vite que possible avant que l'emprise mystérieuse de l'onirique atmosphère ne refasse effet sur lui. Allant ranger le dial dans le petit coffret et replaçant celui-là à l'endroit où il se trouvait initialement, le maudit se retourna en direction de la demoiselle qui lui avait montré l'endroit et lui adressa un sourire radieux tout en prenant la parole :
-Je pense que je vais reprendre la route. Merci encore pour tout ça... Je garderai ces souvenirs précieusement en mémoire.
Ça n'était pas là un euphémisme : ces quelques instants passés ici, au sein de ce havre de paix avaient su l'apaiser. Lui, le petit criminel primé pouvait désormais reprendre la route avec plaisir, afin de découvrir les autres et innombrables surprises que lui réservait le monde.
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Sam 20 Déc - 0:50
Boire ou réfléchir, il faut choisir.
La vérité est là… Comme un flocon qui se déposerait dans le creux de ma main. La morsure du froid serait à la fois agréable et mystérieuse, mais elle finirait par disparaître en fondant… C’est ainsi que cette entrevue avec ce jeune blondinet s’achève là. De mes yeux je suis ses gestes, la façon dont il range les affaires à leur place et son ton : il est bien décidé à repartir. C’est parce que les choses ont une fin qu’elles sont si belles et que l’on sait encore mieux les apprécier. Je lui offre un sourire sincère, et me gratte légèrement le menton de l’index.
« Merci à toi aussi… Je… Je n’aurai pas passé un aussi bon moment si je ne t’avais pas croisé, je peux te l’assurer. Grâce à toi, j’ai su faire fi de mes tracas, et c’est bien éloigné de la vérité. »
Je réfléchis encore un peu, puis lui prend la main et le regarde alors droit dans les yeux.
« Je viens d’Azalariane, c’est une ile d’Orphelins. Je connais la doyenne, j’ai grandi avec elle ! Si jamais tu as besoin d’un refuge un jour ou l’autre, ou si tu trouves un bébé abandonné… N’hésites pas à passer par là. C’est l’île la plus pacifiste au monde. »
Regardant le ciel, je regagne terre, et lâchant la main, j’annonce le départ.
« Et si je veux pouvoir rentrer chez moi, il vaudrait mieux que j’y aille avant que le bateau ne m’abandonne ici pour la nuit ! »
Je lui fait un dernier signe amical et m’élance de toutes mes forces jusqu’au port pour découvrir le rafiot sur le départ… C’était moins une. Vraiment. Une fois dessus, je m’étale telle une larve à même le plancher, observant le ciel, ma poitrine à présent vide de toute émotion. Les nuages défilent sous mes yeux en même temps que défilent lentement les images de ces moments partagés en compagnie du jeune homme blond, et je souris, simplement. Après tout, entre mon réveil et cette découverte, ca a fait un sacré chemin aujourd’hui… Un chemin oui. Il serait vraiment temps que je trace le mien. Comme les flocons, je fondrai ! Je retournerai à la terre, comme Leanor… Mais c’est comme ca. Nous ne somme que des flocons destinés à fondre… Mais avant ca, nous voltigeons, rencontrons d’autres flocons et nous laissons porter dans la joie du chant du vent lié au chant des nuages.
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Jeu 25 Déc - 17:16
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La demoiselle, qui semblait manifestement un peu déçue de le voir déjà s'en aller, se gratta le menton un court instant avant de prendre la parole, afin de le remercier également. Lui adressant un sourire franc et satisfait, Nakata laissa sous-entendre par son attitude physique que cela n'était que bien peu de choses, s'il avait au moins été capable de lui rendre ce qu'elle lui avait offert. Ensuite, le blondinet tressaillit un court instant, lorsqu'elle lui attrapa la main pour ajouter qu'elle venait d'une île nommée Azalariane et qu'il serait le bienvenue s'il passait par là. Une nouvelle fois, le musicien acquiesça un court instant d'un bref signe de tête, maintenant le sourire sur ses lèvres. La proposition faisait chaud au cœur et même si le jeune homme doutait de pouvoir en jouir, il se promit d'y faire un tour s'il repassait par là tout en la gravant dans un coin de sa tête. Puis le Phoenix la regarda s'en aller avec précipitation après qu'elle lui eut lâché la main, lui adressa un nouveau signe et un ultime sourire. Une fois que la demoiselle eut disparu de son champ de vision, le forban abaissa son bras tout en poussant un léger soupir. La nostalgie l'assaillait déjà tandis qu'il commençait à s'en aller, se laissant guider par ses pas. Il alla ainsi au hasard pendant quelques instants avant de revêtir cette apparence qui lui plaisait tant, celle du Phoenix d'or et d'azur qui lui avait permis de transpercer les cieux à de si nombreux occasions. Battant des ailes, le merveilleux Fenice prit son envol, songeant que ce genre d'aventures ne pouvait pas lui faire de mal. Il avait été comme déconnecté de la réalité pendant quelques instants, pendant quelques minutes, quelques heures... Non seulement cela lui permettait de se ressourcer efficacement sur le plan artistique, mais cela lui rappelait de surcroît que le monde avait toujours un idylle à offrir à ceux qui se donnaient la peine de chercher autour d'eux.
East Blue portait bien son surnom. Il s'agissait effectivement d'un petit bout de paradis égaré au milieu d'un sinistre enfer. Mais plutôt que de se remercier d'avoir ressenti tout le calme envoûtant de ces lieux, Nakata se promit une chose : un jour, tous les hommes du monde, et quel que fut leur lieu de naissance, sauraient jouir d'une atmosphère aussi calme et onirique.
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