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[FB] - Un Royaume sous le joug des révolutionnaires [Pv : Shiba]
Erwin
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Lun 4 Aoû - 19:27
Le royaume qu'on disait calme.

Illusia… S’il y avait bien un endroit sur West Blue sur lequel je ne pensais pas mettre un pied un jour, c’était bien celui-ci. Un royaume déchiré par une guerre intestine entre les révolutionnaires et les marines. Pourtant, en apparence, tout allait bien. L’atmosphère était guillerette, un peu trop même. Une fête avait lieu au moment où je m’étais arrêté sur cette île. Une fête pour montrer que la joie n’avait pas disparu. Que les envahisseurs, les révolutionnaires, ne pourraient jamais arrêter l’élan de combativité de la marine, et que même si un jour ça allait mal, le lendemain le sourire reviendrait sur les lèvres des vaincus pour leur faire livrer une nouvelle bataille. Quelle bande d’inconscients. C’était du moins ce qui m’avait traversé l’esprit lorsque j’avais vu quelques marines en faction sur les abords de l’île, à regarder avec envie le Royaume dans sa plus imposante splendeur. Plus loin, une dizaine de personnes s’étaient réunies pour une excursion prévue par les habitants des lieux, une excursion un peu sauvage qui permettrait de se balader aux abords de la ‘frontière’. En réalité, le lieu n’était pas délimité par une telle ligne imaginaire. Le groupuscule qui se battait pour récupérer les terres avait été poussé dans ses derniers retranchements, si bien que l’on pouvait affirmer que le royaume était totalement sous le joug de la Révolution. Pourtant, les constantes attaques des résistants n’avaient de cesse de montrer que l’équilibre dans lequel ils se trouvaient était précaire.

Soupirant, je m’approchai du groupe pour la visite. Ordre de Malia qui m’avait demandé de les accompagner. Apparemment, un de ses amis se trouvait parmi les civils. Elle l’avait décrit comme ‘un grand brun ténébreux à l’air sombre et aux cheveux en bataille’. Avec toute la gentillesse dont elle était capable, elle avait ajouté un ‘Démerde-toi avec ça’. Cette informatrice me faisait tourner en bourrique depuis un peu moins d’un mois, me demandant d’aller aux quatre coins de cette mer pour effectuer des petits boulots. C’était cependant une chance pour moi de me faire quelques dizaines de milliers de berrys et ainsi pouvoir chopper un bateau pour changer de mer. Les tarifs étaient de plus en plus élevés, et même si on dit que l’argent ne fait pas le bonheur, il faut avouer qu’il est plus facile d’être heureux en pouvant accomplir son rêve.

En arrivant à côté du groupe, j’entendis quelques personnes ronchonner des paroles insensées sur une partie du groupuscule qui s’attaquerait à un avant-poste révolutionnaire. Rien que ça… Me dirigeant vers le guide, je ne fis que signaler ma présence et versai les quelques berrys qu’il me demanda, localisant la personne sur qui je devais veiller.

Hideyoshi Soma, trente-deux ans, informateur spécialisé dans l’espionnage des révolutionnaires pour le compte de la marine. Officiellement civil. Il avait apparemment un certain tact pour parler aux gens et leur faire livrer quelques informations. En revanche, il était beaucoup moins doué pour le combat depuis qu’une de ses mission lui avait coûté un bras. Il n’avait pas cherché à le faire remplacer, n’ayant pas les moyens contrairement à certains. Et sa fierté l’interdisait de demander de l’aide. Cependant la jeune Malia s’était arrangée pour lui venir en aide à chaque occasion. C’était un service spécial qu’elle payait de sa poche… Et ça c’était quelque chose d’assez exceptionnel quand on connaissait le personnage.

« - Vous pouvez voir par ici la première avant base des révolutionnaires qui ont su apporter le calme sur l’île, lança le guide en riant. »

Alors qu’il était au milieu de la rue pavée, entre le mur surélevé sur lequel se situait le bâtiment dont il parlait, et une maison dont le toit n’atteignait pas la moitié de la hauteur du mur, des coups de feu commencèrent à retentir. Une sorte de mascarade assez amère s’en suivit. Des dizaines d’hommes armés vinrent bousculer les clients du guide qui profita de la confusion pour se carapater. Le groupuscule composé de soldats utilisa de puissants pics et des cordes pour commencer à grimper le mur. Je vis le corps d’un homme, sûrement un révolutionnaire, basculer par la fenêtre. Et Soma s’abrita sans atteindre derrière un pan de mur, de sorte à ne pas être à vue de possibles tireurs. Déglutissant, je regardai la scène se faire.
Erwin
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Mer 6 Aoû - 3:02



L'avant Garde

Le royaume d'Illusia. Une de mes premières étapes dans ma grande aventure,j'avais entendu dire que certains révolutionnaires haut placés y avaient pris place. Et c'est cette information qui m'avait intrigué au plus au point, si bien que je m'y étais rendu après avoir piqué un bateau à un vieux marchand. C'est donc après une grande traversée maritime que je suis arrivé au Royaume soi-disant le grand berceau de la paix, et de la bisounourserie. À peine j'étais arrivé qu'une petite visite de la ville s'impose. justement il y avait un guide qui était en plein milieu de la rue en train de rassembler des clients. C'est donc le sourire aux lèvres bien que j'aie une tête à faire peur que je suis allé le voir lui donnant une modique somme afin de visiter la ville en tranquillité et douceur.

- Vous pouvez voir par ici la première avant base des révolutionnaires qui ont su apporter le calme sur l’île, lança le guide en riant.

Cela tombait bien, c'est justement l'endroit où je devais me rentre, quittant donc discrètement le groupe, dans la forme de papier. Puis me mettant juste après ça à escalader ce mur, qui d'ailleurs était d'une hauteur plutôt raisonnable, à croire que les révolutionnaires actuels avaient peur de se faire attaquer ou un truc du genre. Toquant tranquillement à la porte de la base, enfin d'une maison cachant la base, je suppose, entendant des dizaines de fusils se charger. Puis, finalement, je devais juste donner le code de la révolution que l'on m'avait transmis, pas la peine de s'énerver autant non ? Je rentrai donc, motivé, espérant que du sang allait couler bientôt, après tout on avait l'île sur notre contrôle, pourquoi ne pas simplement éradiquer les marines, enfin moi et mes idées, vous allez me dire. Toutes plus folles les unes que les autres et encore seulement dans le cas où j'étais conscient de moi-même, sinon le mot me résumant serait juste : BASTON ! Fort joli mot d'ailleurs, ne laissant personne au dépourvu, comprenant ce à quoi ils avaient à faire. Une personne me convoqua, sûrement le grand révolutionnaire créchant ici. C'est donc la tête haute, n'ayant pas peur de mon chef, que je m'avançai et entrai dans la salle.

-Bonjour ! Je te souhaite la bienvenue parmi nous, Dommage que tu ne sois pas une demoiselle … Enfin, nous manquons d'homme sur le poste d'avant-garde, je ne connais pas encore tes compétences, donc, profite en pour me montrer ce que tu vaux, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver à l'avant-garde.

-L'avant garde ? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi, d'ailleurs pourquoi avoir besoin d'une garde quand on est en supériorité numérique, vous n'avez aucun stratège ici ou quoi … D'accord je suppose que je n'ai pas le choix, c'est ça ...  

C'est donc bien déçu quand même vue que la baston ne serait finalement pas au rendez vous que je me rendais sur le poste d'avant-garde. Bon au moins le point positif, ce que si l'on se faisait attaquer, j'étais aux première loges, mais qui serait assez con pour nous attaquer …
Bah justement il y en avait des assez con. Je regardais un groupe de civile à travers la fenêtre, suivant le même guide que tout à l'heure quand tout un coup de feu retenti a travers le vide. Puis ensuite ce fut le magnifique tour de notre mini alarme. Une personne me bouscula dans sa hâte, sentant mon équilibre s'enfuir à toutes jambes, basculant par la fenêtre. Et tu t'envoles ! Puis tu t'écrases comme une merde sur le sol ! Enfin écraser n'était pas le mot exact à employer, retombant gentiment en forma A4.

-Si je retrouve le connard qui a fait ça !

Me retrouvant au milieu de plein de marine en chaleur et à la recherche d'adrénaline, me décidant donc de tous les calmer assez avant que cela  ne dégénère. Déployant la force de mon Logia afin d'esquiver les balles, les tranchants à coups de griffe et de feuille dans leur gueule. Une des marines m'arrivant dessus de face, je dû reculer ne pouvant pas passer en intangible, tombant du mur « Odorii Mira » Faisant en sorte de le désarmer, histoire qu'il ne me saute pas dessus pendant que j'étais au sol, faisant attention à ne pas blesser de civile la bataille s'intensifia jusque dans les rues, devenant de plus en plus dangereuse pour les passants.

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Mer 6 Aoû - 13:24
Un logia qui change la donne.

L’homme qui tomba par la fenêtre ne semblait pas des plus banals. Il éclata en plusieurs dizaines de feuilles de papier, provoquant l’étonnement chez certains soldats. J’écarquillai les yeux et déglutis en faisant un mouvement de recul, décidant de me diriger vers Soma qui était toujours cacher derrière un pan de mur. Il semblait inquiet, et tremblait légèrement. En me voyant arriver, sa première réaction fut de vouloir s’enfuir, mais je levai les mains pour lui montrer que je n’étais pas armé. Quand bien même je l’aurais été, sa réaction avait été plutôt étrange : Est-ce qu’il s’agissait vraiment d’un informateur ? Surtout d’une personne assez compétente pour que mon amie Malia s’en préoccupe… Soupirant, je me mis à sa hauteur, genou à terre.

« - Ecoute-moi, on va devoir partir d’ici… »

Il secoua de la tête négativement et gloussa en posant sa main droite sur mon épaule. S’approchant de mon oreille, il me murmura quelques mots que je compris à peine mais qui me suffirent à savoir qu’il ne partirait pas avant d’avoir obtenu les informations qu’il désirait sur le Royaume d’Illusia. Pourquoi ? Peut-être était-ce son rôle d’informateur qui voulait ça. Je me contentai d’acquiescer silencieusement en regardant les marines dans la rue se faire battre un à un. Il fallait qu’on trouve un moyen d’entrer dans la base sans trop se faire remarquer. Mais deux problèmes se portaient à nous : le premier était bien sûr que nous étions désarmés et le second que nous n’avions pas la moindre idée de la manière dont nous pourrions entrer en ces lieux.

Me dirigeant vers le corps d’un marine qui trempait dans une flaque de sang, je vis un bleu de l’escadron qui avait attaqué la base me lancer un regard affolé. Il avait l’air de ne pas savoir ce qu’il faisait ici et les larmes aux yeux il fixait un point dans le vide comme pour supplier une puissance divine de lui venir en aide. Lui prenant la main, je l’amenai au port en un mouvement de téléportation, puis revint sur les lieux du massacre sans ajouter un mot. Il n’était pas en état de se battre, et un soldat mort ne vaudrait pas grand-chose pour les forces armées du Gouvernement. En revenant sur les lieux, je me mis à détailler la scène : l’homme qui posait problème était sans conteste le logia. Il ne devait pas avoir été pris en compte dans les plans de celui qui avait lancé cette attaque.

Tournant le regard vers Soma, je me téléportai à ses côtés et lui chuchotai de rester calme. Ses yeux devinrent alors parfaitement lucides, son corps cessa de trembler et il hocha simplement la tête en fixant la fenêtre pas laquelle était tombé l’homme qui se battait en bas.

« - Mauvaise idée, dis-je en soupirant. On ferait mieux d’entrer par derrière. »

Il se tourna alors vers une sorte de ruelle où étaient précédemment postés deux hommes qui avaient pris part à la bataille. L’un d’entre eux avait une balle entre les deux yeux, mais ce n’était pas la peine de m’en faire pour eux. Courant devant la porte qu’ils surveillaient, je l’ouvris d’un geste simple et y pénétrai avec mon collègue du jour, fermant derrière moi. Un ascenseur, bien sûr. Pour monter au sommet du mur, c’était l’un des moyens les plus faciles.

Le mécanisme s’enclencha alors, nous emportant tandis que la bataille faisant rage en bas.

« L’intervention d’un homme dangereux. »

Un marine dans la ruelle regardait le logia du papier perpétrer son petit massacre tout en prenant soin de ne blesser aucun civil. Il sourit. Après avoir vu le garçon disparaître avec un de ses soldats et avoir entendu dire par escargophone que ce soldat était sain et sauf au port, il avait décidé de ne pas interpeller le jeune sauveur.

Cependant, lorsqu’il sortit de sa cachette pour attaquer le logia du papier, il déclencha son Haki de l’Armement pour toucher celui-ci plus aisément. La vraie bataille allait commencer.
Erwin
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Jeu 7 Aoû - 9:51



Envie de sang

J'étais en plein milieu de la bataille. Mon Logia était visiblement un élément que les marines n'avaient pas prévu au rendez-vous vue comment j'étais en train de leur mettre la misère. De ce point de vue, c'était en tout cas très marrant, les voir pleurer face à leur impuissance puis mourir un par un comme des merdes. Puis soudain quelque chose m'interpella. Deux civils se dirigeant vers un de nos passages pour entrer dans la base. Je ne les avais jamais vues, mais je ne pouvais clairement pas passer cela. Commençant donc à courir avec eux me décidant à les éradiquer de cette planète, quand je me fis frapper par quelque chose.  


Quoi Mais depuis quand on pouvait me frapper, elle sort d’où cette logique à la con, regardant un peu autour de moi chaque élément face au quel mon élément était faible. Mais le problème, c'est que je n'en voyais aucun, voyant maintenant un pied m'arriver dans la tête me faisant tomber à la renverse. « C'est quoi cette connerie .» En face de moi un seul marine en train de rire. Il venait de me sortir qu'il possédait le Haki, une force permettant même de toucher les logia, et dans le cas banal de renforcer la puissance des coups. Fait chier ce n'était pas le moment pour ça là … Ma tête commençait à me faire mal. Notamment à cause du choc mais parce que quelqu'un venait de se réveiller. En effet, il me disait que c'était à son tour si le fruit n'était d'aucune utilité ayant de meilleures compétences au corps-à-corps. Seulement, le libérer signifiait sûrement un carnage dans toute la ville …


Un autre coup vient me couper dans ma réflexion, j'étais perdu, mon arcade étant sûrement pétée, du sang dégoulinant le long de mon visage. Mon regard devenant de plus en plus fou quand quelques gouttes de sang touchèrent mes lèvres, passant doucement ma langue dessus. Était-ce le seul moyen de lui faire face. Me vouer à une haine sans pareil, ne plus me contrôler, briser son esprit ainsi que le mien. Ma tête heurta volontairement un mur afin que plus de sang me parvienne, le goûtant avec envie. Mon cœur s'accélérant d'adrénaline,tous mes sens étant à l'affût, c'était la fin de cette place et des civils qui y étaient. « Kawaki no chi ».


-Ahahaha t'as bien fait de me laisser place incompétent que tu es. Maintenant il est temps de faire un carnage mon petit . L'heure de la faucheuse est arrivé les enfants ! ♥

-Parce que tu crois que je vais te laisser faire ?

Ce satané marine était revenu, visiblement il ne voulait pas survivre. Tant mieux, plus de sang, toujours plus de sang, je commençais à reculer vers les civils, très lentement me retrouvant de nouveau sur la place au milieu du combat, ou plein de civil apeuré était caché derrière des murs. Je vis le marine me refoncer dessus visiblement sûr de lui, son premier coup se dirigeant vers mon plexus, un coup qu'une jeune fille m'avait déjà fait auparavant. Beaucoup trop facile. Me décalant juste sur le côté pour esquiver, il me balaya d'un coup de jambe rotatif me faisant tomber la tête en avant. Je me rattrapai de peu voyant sa jambe. Il était dans une position délicate une jambe tendue, et l'autre plié. Ma mâchoire ne se fit donc pas prier, se refermant sur son mollet, décidant de lui arracher un morceau de chair, avant de l'avaler avec amusement, mes yeux convulsant presque en entendant son cri de douleur. Quel repas délicat que la chair humaine non. Cela lui faisait déjà un handicap, mais j'avais aussi mal au tibia à cause de son balayage. Un de mes coups de griffe lui rafla le visage, lui laissant une marque sur la joue. Puis le laissant un peu agoniser le temps qu'il revienne à la charge, mes griffes se laissèrent aller sur plusieurs passants. Tous si bons. Je pouvais lire la peur dans leurs yeux avant de les tuer. La peur est une façon d'assaisonner ses plats après tout, arrachant leur chair de préférence au niveau du cou. Là où la viande et la plus tendre. Quand soudain on me tira en arrière. Le marine était à nouveau revenu, me coupant en plein repas, m'assénant un énorme coup au niveau de l'épaule. Celle-ci se déboîta d'ailleurs, m'arrachant un cri de douleur. Il enchaîna sur un autre coup, dans mon plexus encore une fois, sauf que celui-ci me toucha coupant ma respiration. Mes griffes agrippèrent son bras, se plantant dedans comme du beurre. Après tout moi aussi j'avais le droit de le faire crier. Tirant d'un coup sec, son bras s'ouvrit en majeure partie,le faisant tomber à terre. Il n'était pas mort, et donc allait sûrement revenir, mais j'avais deux civiles à bouffer, me dirigeant après eux vers l'ascenseur.

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Erwin
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Jeu 7 Aoû - 18:50
Cannibalisme.

La scène en contrebas me fit froid dans le dos. Une fois n’est pas coutume, un massacre avait lieu juste devant mes yeux : l’homme au fruit du démon s’opposait à un homme qui semblait appartenir aux marines et la tendance penchait pour celui que je classai dans la catégorie des révolutionnaires. Derrière moi, Soma regardait les dossiers et une palanquée de personnes évanouies ainsi que d’escarméras détruits reposaient derrière nous. Cet avant-poste était la destination qu’avait choisi le jeune informateur : il ne s’enfoncerait pas plus dans Illusia, de peur de tomber sur le terrible Commandant Eken Sor. Il était réputé pour sa force, et je ne doutais pas à cet instant que nous ne ferions pas le poids contre lui. Soupirant, je détournai les yeux de la bataille : ce n’était pas mon combat.

Mon regard se promena dans les locaux, inspectant les systèmes qui permettaient de contrôler la base. La plupart étaient des systèmes de transmission. Quand je vis un escargophone sonner, je le saisis immédiatement en le secouant légèrement avant de décrocher. L’expression passablement énervée d’un homme apparut tandis que Soma m’intimait de me taire, un doigt sur les lèvres :

« - Que se passe-t-il ici ?! Répondez, bordel ! »

Je détournai le regard en jetant un coup d’œil vers la place publique, observant les civils qui couraient dans tous les sens. De là où j’étais, on n’apercevait plus le combat, caché par le haut des toits. Soupirant, je me dirigeai vers l’escargophone que je pris en main, et lançai d’une voix posée :

« - Vos hommes sont justes… évanouis. Ne vous pressez pas, merci. »

Je raccrochai en balançant l’appareil de communication, me mettant sur le bord de la fenêtre tout en masquant mon visage. Soma m’indiqua qu’il avait terminé, n’ayant pris qu’une feuille qu’il plia dans une de ses poches. Me tenant l’épaule, il soupira à son tour sans cacher son exaspération. Nous pouvions partir de l’île maintenant, ni vu, ni connu. Personne ne savait que je faisais partie de ce groupe qui avait volé… Quelque chose, au Royaume d’Illusia. Pourtant, le jeune homme fit signe que quelque chose se déroulait plus loin.

« - C’est… C’est quoi ce bordel ? »

Mes yeux s’écarquillèrent tandis que j’arrivai au-dessus de la scène. Un homme était en train de dévorer la chair d’autres humain. Du cannibalisme. Là encore, ce n’était pas la première fois que j’avais l’occasion d’assister à une scène pareille, mais ça ne voulait pas dire que j’y étais habitué. J’aurais préféré ne pas avoir à nouveau à voir une telle horreur. En regardant Soma, je vis que celui-ci était d’accord avec moi. Il se laissa tomber sur un toit à proximité, de sorte à être hors de portée de l’homme de papier que je reconnus à peine. En arrivant à côté de lui grâce à ma téléportation, je tentai d’un coup de pied en plein de l’estomac pour qu’il arrête de se goinfrer de chair humaine. En vain, peut-être. Je ne sus pas l’effet qu’eut mon coup car le marine se jeta sur moi en courant comme un dératé et me poussa à terre. Son bras, ou du moins ce qu’il en restait était ensanglanté, et il semblait réellement mal en point. Je n’eus pas besoin de le toucher pour l’emmener au loin, il s’était collé à moi dans sa chute. En l’apportant au port, j’hurlai pour que quelqu’un vienne s’en occuper. Mon tee-shirt était couvert de sang, et quand je fus sûr que quelqu’un avait pris en charge le blessé, je revins sur les lieux du crime, hurlant au cannibale :

« - Arrête tout de suite, bordel ! Ce ne sont que des civils, ils n’ont rien fait ! »

Je me savais inutile contre un logia. La seule chose que je pouvais faire, c’était crier. Au moment où je parlai, quelques révolutionnaires s’ameutèrent dans les rues, prêts à faire feu.
Erwin
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Ven 8 Aoû - 15:17



La vengeance se mange brûlante

Mes dents s'usaient sur la chair de tous ceux que je croisais, avec une envie irrépressible d'avoir de plus en plus de sang. Je regardais mes deux proies se balader sur les toits. Pour l'instant, je ne pouvais pas les atteindre, bien que j'aie une forte envie de goûter à leur délicieuse peau. Mais au final, je n'avais pas vraiment à me faire prier. En effet, un jeune homme avec un bonnet arriva devant moi. Puis comme ça nature, comme si c'était un truc courant, il m'envoya un coup de pied dans l'estomac, ce qui me fit tomber à terre et par la même occasion retrouver légèrement mes esprits.

Me relevant tout doucement, il avait complètement disparu et le marine avec, dommage, ça m'aurait fait une belle prime de le tuer. Mon regard se dirigea donc vers mes camarades, essayant de voir s'il y en avait des blessés. Visiblement tout le monde était à peu près en bon état malgré quelques pertes déplorables. De toute façon il est complètement impossible de toute avoir surtout que Eken n'avait même pas participé à la bataille. Avait-il vraiment l'âme d'un commandant ? Alors qu'après tout il avait laissé ses troupes se faire décimer. Je n'avais absolument aucun respect pour ce coureur de jupons à deux centimes.

Soudain, l'homme au bonnet réapparut dans mon champ de vision, apparemment prêt à en découdre si besoin était, me regardant avec des yeux remplis de colère et de dégoût. Il me cria « - Arrête tout de suite, bordel ! Ce ne sont que des civils, ils n’ont rien fait ! » Je regardais donc les cadavres au sol, soupirant, tous étaient à moitié bouffés et mon estomac lui était rempli. Plusieurs armes se chargèrent en réponse à son cri. Au moins, je savais que de bon et fidèle révolutionnaire se tenait derrière moi. Seulement la mort d'un civil ne m'apporterait rien, pas plus que tous ces pauvres gens que j'avais bouffé. Mais ce n'est pas comme si j'avais réellement eu le choix, n'étant pas encore assez puissant pour rivaliser face à ce truc permettant de toucher les Logias.

-Baissez vos armes, ça ne sert à rien de faire plus de massacre que ça, Il n'y a que le gouvernement qui nous intéresse. Qu'il poursuive sa route, du moment qu'il ne nous cause pas de problème.

Je ne sais pas pourquoi mais un mauvais pressentiment m'envahis d'un coup. Comme si une chose dangereuse allait arriver. Soudain des coups de feu résonnèrent dans le long silence régnant dans la rue. Ce bruit sourd m'extirpa de mes pensées, entendant plusieurs cris de douleur. Me retournant doucement. Mes camarades gisant dans une mare de sang, derrière eux, un petit groupe de marines me regardant, un sourire victorieux aux lèvres. La rage s'emparant de moi d'un coup, mon visage se décomposant pour reprendre ensuite une expression de colère. Mon seul œil valide s'écarquillant. L'heure de réfléchir était passée, j'allais faire un carnage. Puis soudain les paroles des marines m’interpellèrent légèrement.

-Vous ! Les deux révolutionnaires ! Arrêtez-vous tout de suite et n'opposez aucune résistance où nous tireront au premier mouvement que vous ferez. Vous êtes encerclé.

Ces abrutis ne savent même pas faire la différence entre un révolutionnaire et un civil, m'arrachant un petit rire, de toute façon je n'avais pas dans l'optique de fuir, mais le civil n'avait rien dans tout ça. Mes feuilles se dirigèrent calmement vers son visage le cachant partiellement pour éviter qu'il ne soit recherché plus tard. 

-Soit, tu m'aides, soit, tu te barres à toi de voir.

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Ven 8 Aoû - 19:40
Mission sauvetage enclenchée.

« - Je croyais que les révolutionnaires étaient censés aider les civils, et non pas les bouffer, lançai-je d’une voix sourde en tournant le dos aux marines, me dirigeant vers les rues du royaume d’Illusia, sachant très bien que cette situation n’était pas à mon avantage. »

Les marines savaient quel était leur travail. Ils savaient comment l’accomplir et n’avaient pas besoin de mon aide pour arrêter cet homme. Je me savais incapable de faire quoique ce soit contre un logia : il fallait que je me rende à l’évidence, j’étais faible. Je n’avais pas d’armes, et protéger les autres était loin de mon champ de compétences. Si quelqu’un avait pu me prouver le contraire, je l’aurais sûrement cru et suivi.

En me téléportant sur le toit où était Soma, je l’attrapai au vol et l’approchai du port le plus possible, sans ajouter un mot. Il était légèrement choqué, je pouvais le voir aux traits de son visage. Le cannibalisme ne devait pas être monnaie courante dans son métier sur les Blues. Lorsque nous arrivâmes au port, l’ayant traîné les derniers mètres, j’aperçus le marine que j’avais sauvé plus tôt qui tremblait encore tout jetant un coup d’œil aux alentours, prenant sûrement chaque personne pour un révolutionnaire. Quand il m’aperçut, il n’hésita pas et se dirigea vers moi pour me tenir le bras en me disant d’une voix forte :

« - Aidez-moi s’il-vous-plaît ! »

Je le regardai d’un œil interrogatif puis vis qu’il était sérieux. Des larmes commençaient à perler au coin de ses yeux, si bien que cela rendait son expression faciale touchante. Du moins pour moi, car Soma après un bref remerciement décida de prendre la poudre d’escampette. Il avait eu ce qu’il voulait, c’était déjà bien. Haussant les épaules, je regardai le garçon qui devait faire à peu près la même taille que moi. Il devait avoir quinze ans et devait être dans la marine depuis peu vu son inexpérience au combat. En me tenant le bras comme pour ne plus le lâcher, il continuait de scruter les environs avec méfiance.

« - Ah ! S’exclama-t-il en croisant à nouveau mon regard. Oui, je voulais vous dire que mon capitaine a été enlevé. Il faut le retrouver s’il-vous-plaît. C’est l’homme que vous avez ramené au port ! »

Enlevé ? L’homme à moitié mort ? Je fronçai les sourcils tout en me laissant convaincre que ce n’était pas une supercherie de la part du gamin. Après avoir écouté ce qu’il avait à me dire, les détails de son enlèvement et la direction dans laquelle il était parti, sans lésiner sur les détails de sa propre lâcheté qui lui faisait honte, je commençai à réfléchir à un plan d’attaque. J’étais presque sûr que si les choses dégénéraient, cette personne ne ferait pas long feu. Le gamin allait peut-être pouvoir se rendre utile, mais il fallait que je trouve une manière de…

Un sourire fendit mon visage tandis qu’une idée se fraya un chemin à travers mes neurones. C’était une solution comme une autre, mais il fallait être complètement fou pour y penser. Complètement fou ou totalement désespéré. Souriant, je retirai mon bonnet et pris son chapeau marin pour le mettre sur ma tête.

« - Comment tu t’appelles, jeune homme ? »

Il me regarda d’abord sans comprendre pour se mit au garde à vous et lança d’une voix plus que sérieuse :

« - Matelot Dan Scotfield !

- Je m’appelle Erwin Dog. Ecoute-moi bien, Dan, on va récupérer ton chef mais pour ça il faut que tu me fasses confiance. J’ai besoin de tes habits, on va échanger nos identités. »

Il acquiesça en commençant à enlever son haut, laissant paraître un torse juvénile qui commençait à se muscler avec l’entrainement, et quelques secondes plus tard en retirant son pantalon il me rappela vraiment moi à son âge. Nous étions tous les deux plutôt faibles de carrure, on ne payait pas de mine, pourtant notre capacité à nous adapter était certainement notre meilleure arme. En mettant ses habits, je m’y sentis à l’aise. L’uniforme des jeunes marines ne m’allait pas particulièrement bien, mais c’était mieux que rien. J’étais un matelot à présent. Soupirant, je me contentai de passer mes affaires au jeune homme en caleçon qui s’habilla à son tour.

Ses cheveux étaient noirs, les miens roux. Si le cannibale nous croisait, nous serions mal, mais il avait certainement d’autres chats à fouetter.
Erwin
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Dim 10 Aoû - 10:30



L'action commence

Je regardais toujours l'homme au bonnet, qui finalement me tourna le dos. « - Je croyais que les révolutionnaires étaient censés aider les civils, et non pas les bouffer » Sa phrase m'arracha un rire, comme si j'en avais eu le choix …

Il s'en alla sans même me dire merci d'avoir couvert son visage. Un manque de respect total, la génération de nos jours était en train de s'appauvrir en personne polis. J'en retournais donc à mes occupations, le laissant filer au grès du vent. Les marines m'ayant absolument tous en ligne de mire. Les balles fusèrent sur moi, me traversant de toutes parts. Un sourire se dessina sur mon visage devant le leur apeuré. Me laissant transporter par le vent au milieu de tous ces disciples de la mouette. D'ailleurs pourquoi la mouette ? Sûrement parce que c'est un animal faible et que du coup, ça les représente bien ! Mes griffes tranchèrent donc leur peau sans aucun souci. Philosophie ! Hakuna matata ! Ahem pardon, un petit moment de joie dans ce carnage sans pareil, j'ai le droit non ? 


Je ne savais plus vraiment quoi faire. J'étais seul au milieu de la rue, les quelques civils encore vivantes tremblotant de peur, les cadavres éparpillés un peu partout sur la route. Ma main ferma les yeux d'un de mes camarades.Tout un groupe mort d'une balle dans le dos attisant ma haine au plus profond de moi. Un jour je les écraserais absolument tous. Et cela même si je dois déclencher une guerre mondiale. Je n'avais visiblement plus rien à faire ici, me laissant transporter au grès du vent jusqu'au port. Je recherchais vite fait un bateau. Puis alors que j'étais en pleine réflexion, je sentis une présence imposante derrière moi. Me retournant doucement et me retrouvant face à une longue chevelure blonde. Rien que la force de son regard m'écrasait, une chose était sûre, il n'avait pas l'air très content. Que me voulait donc Sacha Ketchup.


-Ils ont tué nos camarades … Pire encore ils ont tué les filles de la révolution, et c'est un acte impardonnable. On va définitivement reprendre le contrôle de l'île mais ne touchait pas au femme. J'espère qu'il n'y en aura pas beaucoup. Nous passerons par la côte afin d'être plus discret. Et je veux que tu me suives, j'aurais besoin de tes pouvoirs.

J'étais sûrement en train d'halluciner là . Un commandant de la révolution me demandant de le suivre au combat pour exterminer la marine ? C'est un rêve devenant réalité. Il était temps de montrer de quoi la révolution était capable, et l'heure de prouver au monde entier qu'à chaque endroit, plusieurs personnes pouvaient instaurer la terreur chez les marines.


[PS= Désolé c'est de la merde x.x]
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Lun 11 Aoû - 19:09
Mission sauvetage.

Nos habits échangés, je me retrouvais pour la première fois de mon existence en tenue de marine. Cela m’amusait doucement mais j’évitai de trop y penser. Le garçon qui m’avait prêté sa tenue, Dan, était très propre sur lui : Pas d’odeurs fétides ou de tâches sur l’uniforme, il n’y avait que la poussière de l’endroit où nous nous étions changés qui avait légèrement sali le blanc immaculé de la tenue. En me regardant dans un miroir, j’eus une moue boudeuse : il était un peu serré au niveau des épaules, cela pourrait jouer en ma défaveur, m’accordant une moindre liberté de mouvements. De toutes les manières, on ne pouvait pas faire autrement. J’allais attirer l’attention des révolutionnaires tandis que mon jeune ami irait libérer son capitaine. C’était un plan très faillible, mais au moins il n’allait pas être exposé au risque de mourir. Et ça, c’était la seule chose que je pouvais faire pour lui.

En arrivant près du quartier où les révolutionnaires étaient censés garder leurs prisonniers avant de les emmener plus profondément dans la ville, je me mis à hurler devant la porte de leur bâtiment. Hurler était un bas mot en réalité. Je m’égosillais, les insultants de tous les noms d’oiseaux possibles. Mon ton était grave et impétueux, et mon attitude totalement suicidaire. Un homme se dépêcha alors de sortir, laissant la porte grande ouverte en me jetant un regard dédaigneux. Bingo. Il porta un uniforme de couleur majoritairement verte.

« - On cherche les ennuis, marine de mes deux ?! Hurla-t-il en se dirigeant, poing fermé, vers moi. »

Je souris et esquivai d’un geste habile sur le côté avant de lui tenir le bras et d’essayer de le faire tourner. Manque de pot, il n’était pas un poids plume et je ne le bougeai pas d’un pouce. Un léger « Oups » m’échappa tandis que mon corps se mouvait de sorte à esquiver sa nouvelle attaque et que Dan pénétrait dans le bâtiment, une main sur la baïonnette que ses supérieurs lui avaient confié. Je souris tout en reculant sous les coups de l’homme pour finir acculé contre un mur sans issue de secours. Soupirant, je me téléportai derrière lui comme si de rien n’était et retournai ma tête en souriant, lui tirant la langue tandis que Dan ressortait déjà, son commandant soutenu par ses faibles épaules.

« - Vous ne partirez pas, bande d’avortons ! »

Il ne semblait pas disposer à nous laisser une chance de nous enfuir. Sa voix tonitruante avait sûrement atteint d’autres personnes dans les alentours, et avec cet uniforme de marine je n’allais pas faire long feu. Soupirant, je me contentai de faire une clef de bras à l’homme qui m’attaquait. J’avais une petite base au final, contre des personnes qui n’avaient pas de meilleures compétences que moi du moins. En fronçant les sourcils, je regardai dans tous les sens, essayant de rester alerte aux possibles signes d’un opposant qui pourrait arriver à n’importe quel moment.

« - Bien sûr qu’on partira, soupirai-je en le lâchant, lui donnant un coup de pied dans le bas du dos pour le faire tomber. »

Il fut d’abord déséquilibré mais se retourna d’un coup sec et envoya son poing fermé vers mon visage. Je lançai alors à Dan :

« - On se retrouve sur le port, cache-toi dans les ruelles, je m’occupe de tout ici. »

Il acquiesça en souriant faiblement avant de partir, me laissant seul avec mon ennemi révolutionnaire qui commençait à hurler.
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Dim 21 Sep - 17:02
La fin est juste un commencement.

Journal du Commandant Riku, Royaume d’Illusia.

Aujourd’hui, mes subordonnés ont intercepté un jeune homme déguisé qui s’est mis en travers du chemin de notre escadrille. Il semblait doué au combat mais n’a fait que fuir. Je suis déçu d’annoncer que cet homme habillé en marine a réussi à s’échapper avec le prisonnier que nous avions fait le matin même. Nos forces recherchent de nouvelles traces de cet individu dont les signes descriptifs sont ainsi : environ un mètre soixante-dix, les cheveux roux foncés et le visage fin. Il semble avoir moins de vingt ans, mais nous ne pouvons nous fier à son apparence en ce bas monde.

Outre cet incident, nous avons décidé d’envoyer un groupe armé sur Kaiten-Su. Il semble que ceux-ci soient près à intercepter les Decimas si ces derniers venaient à attaquer. Pourtant, aucun signe ne semble montrer qu’ils vont passer à l’action. Sur les Blues, nos hommes se sentent en sécurité. Mais certains ont des désirs d’aventure, et quoi de mieux que la Route de Tous les Périls pour les mettre en appétit ?

Il y a aussi le problème de ces informations qui filtrent sur nos actions et nous empêchent d’afficher notre suprématie sur West Blue. Apparemment, une informatrice serait à l’origine de ce problème. Une fois localisée, elle deviendra notre cible. Mais pour le moment, tous nos espions sont revenus bredouille… Pour ceux qui sont revenus.

La suite de la page est un récit d’inepties, de banalités. Le Commandant Riku fut tué le soir même et son journal volé. Les informations ne furent cependant pas transférées à la marine, rien de neuf n’ayant été noté parmi celles-ci.

« - Tu sais, normalement on n’emmène pas de civils sur notre bateau, me lança Dan tandis que je m’étais plongé dans la lecture d’un ouvrage passionnant sur la navigation. »

Tout en sortant mon nez des pages qui avaient captées mon attention, je lui lançai un sourire amical mais l’incitant à me laisser finir mon ouvrage s’il ne voulait pas lui-même terminer sa journée à tenir compagnie aux poissons. Il déglutit et décida de s’asseoir à mes côtés tout en croisant les bras. Alors les minutes s’écoulèrent vivement tandis que je commençais à perdre la notion du temps, et lorsqu’il commença à faire nuit, Dan s’était endormi à côté de moi. Avant d’arriver à proximité de ses camarades, nous avions repris nos habits initiaux. De plus, notre mission avait été un succès, comme en témoignait le capitaine du navire qui venait de s’avancer vers moi tout en s’éclaircissant la gorge.

« - Merci pour votre aide, Monsieur… Jeune homme. Sans vous, j’aurais certainement péri là-bas, et même si c’est une honte de ne pas avoir réussi à atteindre mon objectif, les informations que nous avons eu nous permettrons de sauver plusieurs vies. »

J’acquiesçai d’un signe de la tête et fermai bruyamment mon livre, réveillant le matelot à mes côtés dans un sursaut. Celui-ci regarda son capitaine en rougissant avant de se lever comme un piquet et d’épousseter son uniforme. Il se mit au garde à vous sous le regard détendu de l’homme qu’il respectait le plus, et qu’il avait autant sauvé que moi. Apparemment cette action n’était pas passé inaperçue.

« - Nous discuterons d’une promotion très prochain, Matelot. »

Celui-ci acquiesça avec vigueur et, sans ajouter un mot, rejoignit ses collègues pour déverser sa joie. Le capitaine sembla alors se détendre à mes côtés et soupira.

« - Vous avez vraiment eu du culot pour vous opposer à un commandant de la révolution, alors que vous n’êtes qu’un simple civil.
- J’ai juste fait ce qui me semblait juste, rétorquai-je sans vraiment prendre personnellement ses propos.
- Merci… Merci infiniment d’avoir protégé mon subordonné. N’avez-vous jamais pensé à rejoindre la marine ?
- Ce n’est pas mon objectif actuellement. Mais un jour, peut-être que ça arrivera… Malgré tout, avec le Décret Décima en vigueur, il se peut que par inadvertance nous devenions ennemis. Comme je vous l’ai dit, je ferai ce qui me semble juste, à mon échelle. »

Sans ajouter un mot, le capitaine du navire fit un simple signe de la tête et se retira dans ses quartiers. Quelle rude journée.
Erwin
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