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Lun 14 Juil - 13:57
Underground.
« - Craignez le courroux des dieux, vermines ! Les hommes ont trop joué avec le feu, bientôt la colère divine s’abattra sur la terre ! »
La prophétie lancée, le brailleur se coucha sur le sol et commença à s’endormir. Je lui jetai un coup d’œil inquiet tandis que la foule passait, inattentive, me demandant s’il fallait que j’aille l’aider. Miu me libéra du poids de la décision en tournant ma tête vers le bar que nous recherchions. Un endroit qu’on nous avait indiqué pour trouver un petit boulot : apparemment ils avaient besoin de personnel. J’entrai dans le lieu à l’apparence assez lugubre, sa devanture refaite récemment en marron foncé et des affiches placardées dessus. Peut-être des ‘Wanted’, je n’y prêtai pas beaucoup d'attention, malgré le visage capuchonné d’un blondinet dont je me serais méfié au premier abord, au-dessus d’un nombre de zéro assez perturbant.
Quand je me rendis près du bar, demandant s’il n’y avait pas du boulot pour un jeune gringalet comme moi, la serveuse se contenta de pointer un homme grassouillet du doigt, assis sur une chaise à laquelle on avait enlevé les accoudoirs pour qu’il puisse s’y installer. Quand je m’assis en face de lui, je remarquai un garde du corps à ses côtés. Le regard vif de l'homme affalé se dirigea sur moi et son sourire narquois me perturba instantanément, si bien que je le fixai avec insistance.
« - Alors comme ça, tu cherches un boulot… Gamin. »
J’acquiesçai simplement d’un signe de la tête tandis qu’il regardait les documents couverts de sauces devant lui, en saisissant un avant de se rétracter et de chuchoter quelque chose à l’oreille de son acolyte qui reprit sa position juste après avoir tapoté deux fois l'épaule de l'homme.
« - On va faire un pari, très simple, et si tu le gagnes je te donne le boulot de ton choix… Si je gagne, tu devras accomplir une tâche que je te donnerai. »
Il sortit trois moitiés de noix de coco, comme s’il savait d’avance que j’allais accepter. De toutes les manières je n’avais rien de mieux à faire, et je pourrais toujours trouver une échappatoire si ce qu’il me confiait comme travail était étrange. Je souris en le regardant posé une bille sur la table, faisant un bruit assez perturbant mais qui me permettrait de suivre le mouvement sans même avoir besoin de regarder, ce dont je ne me dispensai pas malgré tout.
Les caches-bille commencèrent alors à tourner, d’abord lentement puis de plus en plus vite sans jamais atteindre une distance particulière. A ce moment-là, un étrange phénomène se produisit. J’eus d’abord l’impression que le claquement de la langue de l’homme en face de moi contre son palais provoquait plus de bruit que la bille roulant sur la table en bois. Puis mon regard fut attiré successivement par les noix de coco que je ne voulais pas suivre du regard, me faisant ainsi perdre le fil. A la fin du tour de magie, je ne savais même pas s’il y avait encore vraiment une bille en dessous. Me mettant une main sur le visage, j’essayai en vain de me souvenir du mouvement et finis par nommer celle la plus à gauche.
« - Perdu, me dit l’homme après avoir pris soin de vérifier l’emplacement qu’il venait de soulever. »
Il souleva alors les autres, dévoilant au milieu l’objet qui allait m’obliger à faire un travail de son choix. Certes, de toutes les manières je serai payé. J’attendis simplement qu’il fouille dans ses papiers avant de me tendre une feuille froissée, apparemment utilisée plusieurs fois. Son sourire ne me disait rien de bon, mais il ne semblait pas bien méchant, et son travail semblait plutôt facile. Je devais ‘distraire des personnes à l’entrepôt’. Il y avait même un plan pour que je m’y rende.
« - Mon homme de main, Kalvin, a quelques affaires à régler là-bas. Il va t’accompagner sur le trajet. Il n’est pas très loquace depuis qu’il a perdu la langue, alors ne lui parle pas trop. »
L’homme ne réagit pas à ces paroles, ou du moins pas de manière visible. Il semblait calme, et quand il se dirigea avec moi vers l’entrepôt, je fis vœux de silence pour tout le trajet. Les rues, contrairement à notre petit groupe improvisé, étaient assez agitées. Miu les regardait avec des yeux pétillants. Il semblait totalement en phase avec l’humeur ambiante, assez joyeuse. Tout se calme lorsqu’on tourna dans une ruelle sous le regard méfiant de certains civils. Je ne pris gare à ces avertissements muets, me sachant hors de danger.
A partir de ce moment, on arriva à destination rapidement. Les portes de l’entrepôt, sûrement fait en taule, s’ouvrirent bruyamment, grinçant sur le sol pour nous laisser entrer. Le bâtiment était très sobre, et à l’intérieur, on aurait dit une salle de sport. Une femme s’avança vers nous, une longue pipe à la main. Elle devait avoir la trentaine à vue de nez, mais son visage fermé ne me permettait pas d’y lire la moindre émotion. Elle se contenta dans un premier temps de me demander un nom, Dog. Après avoir inscrit mon nom sur la liste, elle rangea son calepin et recommença à fumer.
« - Tu seras placé avec les nouveaux arrivants, il y a des nombreux combats en après-midi mais ne t’en fais pas, personne n’est jamais mort en ces lieux si on ne le voulait pas. »
Puis elle se tourna vers l’homme qui m’avait accompagné et lança sur un ton envenimé :
« - Le patron a inscrit ton nom sur la liste. »
Un combat ? Je regardai l’homme, la détresse inscrite sur mon visage. Il devait rire hein ? Bien sûr que non… Et malgré mes résolutions précédentes, mon esprit était concentré sur une seule chose : rester jusqu’à la fin des combats.
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Dim 20 Juil - 15:59
Underground (2).
Rester jusqu’à la fin des combats. C’était une chose que de le penser, une autre que de le vivre. En regardant sans m’en lasser les combattants se faire éclater sur le ring, je tentais de me défaire de cette envie de rester. Pourtant, le sang mêlé à la sueur des participants paraissait beau. Magnifique même. J’étais en pleine contemplation de ces corps couverts de leur propre liquide carmin. On ne pouvait malgré tout pas dire que leurs carrures étaient impressionnantes. Sûrement des débutants. Un seul essai, le meilleur reste, l’autre va nourrir les requins. Je soupirai, ils avaient l’air si pitoyable. Et moi encore plus à les fixer. Pourquoi ne voulais-je pas quitter cet endroit ? Mon regard fut attiré par les deux combattants qui entrèrent ensuite sur le ring. J’allai m’asseoir sur un banc qui permettait aux parieurs d’assister aux combats. Il y avait un petit stand où trônait la femme qui m’avait accueilli plus tôt. L’homme muet s’était positionné à ses côtés en commençant à se déshabiller. Quelques regards s’étaient tournés vers lui, si bien que le combat passa presque inaperçu. Pourtant, il n’enleva que son haut, se retrouvant torse nu. Son pantalon était épais. Au niveau de son entrejambe, j’arrivais à discerner la forme d’une coque. Sûrement en cas de coup bas.
Ce n’était pas un amateur, je pouvais le sentir. Il se dirigea vers le ring lorsque le combat fut fini, dégageant le perdant en le jetant hors du ring. Un homme enchaîné fut alors apporté sur le ring, ses menottes furent retirées et commença un combat à sens unique. Un massacre. L’homme muet sur le ring semblait taper sur l’autre en y prenant un certain plaisir. Il était excité comme jamais, ou du moins c’est l’impression qu’il donnait.
« - C’est sûrement un gars qui n’avait pas payé, me dit la femme du stand en s’asseyant à côté de moi. Tu sais, le Royaume de Luvneel est censé être sous la protection du Gouvernement Mondial, mais c’est la Révolution qui est en place ici. »
Je ne voulais pas dire que ça ne m’intéressait pas, mais ces histoires n’étaient pas de mon ressort. Je me contentai d’observer l’homme massacré qui était sorti du ring, à moitié mort. Pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de vouloir regarder un nouveau spectacle. On amena une nouvelle personne, cette fois-ci un homme plus âgés… J’avais l’impression de le connaître. Son visage me disait quelque chose. Fronçant les sourcils, je me levai.
La femme me prit alors le poignet pour m’attirer sur le banc. Elle semblait mécontente du fait que je me sois mis debout, et son expression était tout à coup devenue plus agressive. Soupirant, je me contentai de rester avec une vision partielle de l’individu tandis qu’un nouveau protagoniste s’avançait sur la scène, un Den Den à la main.
« - Messieurs et Madame, le prochain combat opposera l’Homme Mystère à notre champion en titre… Kalvin ! »
Les quelques spectateurs rassemblèrent leurs voix pour imiter une foule de supporters en délire. Je souris à moitié, levant le poing, imitant les autres personnes comme si c’était la seule chose que j’avais envie de faire. En me levant sur le banc, j’aperçus alors l’homme sur le ring un peu mieux qu’avant et il me revint en mémoire.
« - T’es le gars de Dwarf Town ! Lançai-je en me dirigeant vers le bord du ring, à l’opposé de là où j’étais installé. Hal… Halfken ! »
Je souris, le regardant avant d’entendre le présentateur m’ordonner de rejoindre ma place. Me contentant de lui tirer légèrement la langue, je montai à mon tour sur le ring sous le regard consterné des spectateurs.
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Dim 3 Aoû - 16:15
Underground (3).
Juste après la réponse de Halfken, juste après les fumigènes qui vinrent rapidement enfumer la salle, juste après les tirs qui ameutèrent les cris des spectateurs, mon esprit commença enfin à repartir dans les Starting Blocks, m’obligeant à réfléchir à la situation dans laquelle je me trouvais. Le champion en face de nous avait commencé à tourner la tête dans tous les sens, et mon regard se fixa alors sur lui tandis que je détaillais son intrigante silhouette. Intéressant. Ce gars était bizarre. Depuis que je l’avais rencontré un peu plus d’une heure plus tôt, j’avais commencé à perdre la boule. Je ne me posai pas la question de savoir s’il possédait un pouvoir. Il allait falloir que j’utilise le mien pour sortir de là. Quand je me retournai vers Halfken, celui-ci avait disparu. Je regardai brièvement le public mais certains d’entre eux, les plus proches des petites explosions, s’étaient endormis. D’autres gisaient sur le sol, certainement criblés de balles. Je me couvris le nez en soulevant mon tee-shirt, bloquant certainement mes mouvements mais me protégeant ainsi d’un potentiel gaz répandu dans l’air. Alors, la fumée s’intensifia, me couvrant la vue.
En fronçant les sourcils, j’arrivai à percevoir des ombres qui se mouvaient dans la fumée. De brèves images rémanentes qui disparaissaient la seconde suivante. Ces personnes… Ces ombres… Au moment où un éclat vint percer le brouillard, je lâchai mon tee-shirt pour regagner une certaine liberté de mouvement et me décaler sur le côté. Une lame vint alors percer le vide qu’occupait précédemment mon corps. Quelqu’un venait d’essayer de me tuer sur le ring. D’un mouvement vif, je tentai d’attraper la main de mon agresseur mais elle disparut au moment où j’arrivai sur elle. Déglutissant, je finis par reculer légèrement et me heurtai contre quelque chose au sol, me faisant tomber sur les fesses à cause du déséquilibre.
Mon regard fixa alors le corps à terre : un homme cagoulé qui ne présentait aucune marque de blessure apparente, si ce n’était sa tête tordu. On lui avait certainement brisé la nuque. Je levai les yeux au-dessus de moi pour voir la silhouette de l’homme qui avait certainement fait ça : le champion s’apprêtait à s’abattre sur moi, ne me différenciant pas de la personne qu’il venait sûrement de tuer. Utilisant mon pouvoir, je fermai les yeux et me téléportai sur l’autre côté du ring. Je ne savais pas si c’était son pied ou son poing qui venait de s’abattre, mais le fracas se fit entendre et souffla une partie de la fumée autour de lui. La puissance du choc avait cependant eut deux effets : de la poussière entourait l’endroit où il avait atterri et le corps de l’homme décédé avait roulé vers le bord du ring, propulsé comme un vulgaire sac à viande.
« - Alors comme ça, tu as survécu à cette attaque, Kalvin, s’énerva un homme qui s’était assis sur les gradins comme si de rien n’était. Mes mercenaires sont vraiment une bande d'incapables. »
Il ne releva pas ma présence, même si son regard intrigué se dirigea vers moi dans un premier temps tandis qu’une mèche de cheveux bruns apparut dans le coin de mon regard, me faisant frissonner légèrement avant qu’une lame ne vienne caresser ma gorge tandis que je déglutissais. Que se passait-il ?
L’homme dans les gradins applaudit tout à coup. La poussière se dissipa, laissant percevoir Kalvin, le champion en titre, debout à fixer avec insistance la seule personne qui osait bouger le petit doigt. Je ne pris pas la peine de faire un geste, mais mon regard tenta d’apercevoir la personne qui me menaçait, sûrement derrière moi, en vain. Ils étaient deux… Non, sûrement plus, mais je ne percevais pas les autres.
« - La plupart de vos invités se sont échappés… C’est un réconfort de savoir que ton boss va pouvoir mettre la clef sous la porte d’ici peu… Kalvin. »
Le nom du champion sembla siffler à travers les lèvres de l’homme assis comme une insulte, ce qui fit réagir l’intéressé au quart de tour. Je sursautai mais sentis alors la lame de mon agresseur pénétrer légèrement ma peau, et par réflexe je disparus pour réapparaître quelques mètres plus loin, une goutte de sang perlant le long de mon cou. Me retournant enfin, j’aperçus la femme qui s’avançait vers moi en courant, une dague dans une main et une épée dans l’autre. A côté de nous, Kalvin avait atteint les gradins avec un coup qui ne fit pas un seul bruit. Mon regard surpris se tourna vers l’homme tandis que j’esquivais l’attaque de mon assaillante. Il se retrouvait bloqué par l’homme comme si de rien était, celui-ci ayant uniquement levé la main vers le ciel, et la femme se lança à nouveau à l’assaut tandis que j’espérais voir quelqu’un intervenir.
Erwin
Invité
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Ven 8 Aoû - 3:18
/!\ Attention : Le vert utilisé pour les dialogues n'a rien à voir avec celui du début du RP, ce ne sont pas les mêmes personnages !
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Ven 8 Aoû - 18:48
Underground (4).
L’entrepôt était totalement construit en deux matières : l’une qui permettait aux murs d’isoler les bruits et l’autre qui permettait au ciel de faire un vacarme pas possible quand il pleuvait. Pour le premier matériau, je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait être. En revanche, le toit était fait en taule, une matière assez peu résistante au final en comparaison aux autres éléments terrestres. En voyant la fumée se dissiper, je crus d’abord qu’il s’agissait d’un problème météorologique que je n’aurais pas été capable de déterminer malgré mes compétences en navigation. Pourtant, quand je regardai brièvement derrière moi, j’aperçus Halfken qui revint en me sauvant in extremis d’une mort incertaine. Puis un soldat que je n’avais pas aperçu tira sur mon improbable sauveur qui réussit à dévier la balle avec son sabre, acte impressionnant mais qui n’eut pas grand effet puisque son bras fut quand même éraflé sévèrement. Maintenant que la fumée s’était dissipée entièrement, les détails m’apparaissaient, et je regardai sur l’estrade les cadavres qui m’avaient plus tôt paru endormis, le regard figé. Bien sûr, ce gaz n’était pas soporifique. Clignant des yeux, je me reculai contre le bord du ring, voyant l’homme qui avait arrêté Kalvin en train de stopper chacun des coups de ce dernier avec une facilité déconcertante.
Détournant mon attention d’Halfken, je notai que les deux combattants n’étaient pas de forces égales. L’invité surprise menait la danse avec une déconcertante facilité, il contrait chaque enchaînement sans jamais répliquer, faisant passer le champion du ring pour un bouffon de première. Je soupirai en le regardant, me relevant tout en me tenant aux fils qui bordaient le carré surélevé. Que pouvais-je faire à présent ? Ce n’était pas ma bataille, et on m’avait certainement trompé sur l’idée que je me faisais de ce petit boulot qu’ils m’avaient proposé.
« - Hein ?! »
Dans un premier temps, je ne compris pas les paroles de celui qui combattait à ma place depuis quelques minutes. Pourtant, en voyant la vague de guerrier débarquer et Kalvin projeter contre le toit, traversant ce dernier, je compris où il voulait en venir. Une idée… Vite, réfléchis Erwin. On était encerclé, le seul combattant réellement potable avait été projeté quelques mètres plus loin dans les airs. En entendant le fracas qu’il provoqua en retombant sur le toit en taule, je me demandai si en réalité je n’avais pas sous-estimé la solidité de ce truc. Grognant, je pris le poignet d’Halfken et le tirai avec moi vers l’extérieur du bâtiment tandis que l’attention des mercenaires était centrée sur l’impact. Tandis que l’un d’entre eux s’avança vers nous, remarquant notre mouvement du coin de l’œil certainement, je me téléportai légèrement sur le côté avec le guerrier, esquivant ainsi son coup d’épée pour ensuite lui faire un croche-pied. Il s’était étalé de tout son long par terre, l’épée à plusieurs mettre de lui arrivant aux pieds d’un autre homme qui nous remarqua à son tour et sonna l’alerte.
« - Bon, je crois que le champion est hors combat, il nous viendra pas en aide. Mais il y a une porte plus loin. »
Je montrai la sortie du bout du doigt tout en courant, entendant un premier coup de feu maladroit tiré dans la lampe au-dessus de nous. Les éclats de verre tombèrent dans notre dos, puis furent piétinés par les pas lourds de nos poursuivants. Du moins, j’espérais que Halfken me suive encore. Plus loin, l’homme qui avait vaincu Kalvin ne semblait pas avoir bougé de sa place, entouré de deux lieutenants. Quand je sortis enfin de ce bordel, j’attendis qu’Halfken ait passé la porte ou du moins que la première personne derrière moi soit sortie pour fermer l’entrepôt, espérant que ça tiendrait quelques instants.
Tout en soufflant, j’aperçus un corps rouler pour atterrir sur le pavé froid qui recouvrait le sol. Il semblait s’être étalé de tout son long comme un bout de viande mort.
« - Kalvin, soupirai-je en me dirigeant vers lui. Il est vivant… On ferait mieux de s’éloigner. »
J’avais parlé à l’adresse de mon camarade d’infortune, espérant que celui-ci m’aiderait à porter le champion évanoui. Un coup. Un coup avait suffi à l’envoyer dans les vapes. Mais à quel genre de monstres avions-nous à faire ?
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Dim 10 Aoû - 23:44
Underground (5)
Sur le dos de la tigresse de Halfken, Kalvin paraissait plus petit. Je ne me rendais pas compte de la taille de ce genre d’animal, mais pour avoir cette impression, cela devait être un animal assez grand ! Lui souriant, je ne lui adressai pourtant aucun mot. Non par crainte, mais parce que j’avais confiance. Le champion en titre était peut-être un ripou qui faisait partie d’une organisation criminelle, mais son heure n’avait pas encore sonné. Lorsque j’entendis un petit gémissement sortir de sa gorge, je lui tapotai la joue tout en disant d’une voix ferme :
« - Reste avec nous, t’as compris ? »
Il ne pourrait pas me répondre. J’avais oublié qu’il était muet, malgré tout sa respiration saccadée se stabilisa rapidement. Tout en commençant à suivre mon camarade d’infortune, j’observai les ruelles. Ce n’était pas celles que j’avais emprunté pour venir. Mais au moins, j’arrivais à me repérer un peu en situant le soleil et son avancée dans le ciel ainsi que la position qu’il avait lorsque j’étais parti de la taverne avec Kalvin. Progressivement un plan se dessina dans mon esprit et j’analysai le meilleur moyen de nous rendre près de celui que je pensais être le boss de l’entrepôt. En entendant Halfken parler, je me rendis compte que j’étais tellement plongé dans mes pensées que je ne faisais plus attention à leur présence.
« - Je ne connais pas de médecin, mais je crois que quelqu’un sur cette île en connaîtra un. »
Quant à sa seconde question… je n’eus pas le temps d’y répondre. Les cris de sauvage de nos assaillants retentissaient dans les ruelles péniblement praticables. Pourtant, il allait bien falloir leur échapper. C’est à ce moment-là qu’un des groupes qui était censé maintenir l’ordre dans la ville – marine ou révolutionnaire, je n’aurais su le dire puisqu’ils avaient débarqué en disant « Au nom de la loi, je vous arrête ! » dans notre dos, intercepta le groupe qui nous avait pris en chasse. Sans me retourner, je continuai ma route et pris les devants, oubliant la question que m’avait posé Halfken.
Notre course se termina quelques minutes plus tard, devant la taverne de laquelle j’étais sorti avec Kalvin. Tandis qu’une des serveuses se dirigea vers nous en courant, l’autre s’était immédiatement dirigée dans l’arrière-boutique. Celle qui nous tint compagnie demanda immédiatement à ce que l’on aille chercher un médecin. Mais à peine avait-elle hurlé cela qu’une femme que je connaissais de vue et pour lui avoir parlé à l’entrepôt sortit, les vêtements couverts de poussière. Elle semblait légèrement colère mais analysa la situation et se dirigea vers Halfken en lui disant de venir avec elle pour qu’elle puisse s’occuper de ses blessures.
Je la regardai partir tout en faisant un signe amical au guerrier avant de me retourner vers Kalvin que je pris soin de descendre de la tigresse en essayant d’être respectueux pour la créature en partie géante. Un médecin se précipita alors vers nous en courant, apparemment affolé. Derrière lui arrivait en marchant tranquillement l’homme d’une importante corpulence qui m’avait fait entrer dans toute cette histoire. Soupirant en voyant son gardien à terre, il me fit un bref signe de la main pour m’indiquer d’entrer à sa suite, laissant le pauvre champion du ring aux mains du médecin qui demanda à ce qu’on l’amène dans l’arrière-boutique.
« - Que s’est-il passé ? Me lança-t-il en s’installant lourdement dans son siège, déformant celui-ci uniquement grâce à son poids. »
Je lui expliquai brièvement ce qu’il s’était passé. Les mercenaires, l’attaque, la fumée, la personne qui avait vaincu avec tant de facilités ce combattant expérimenté… En soupirant, j’évitai de dévoiler mes capacités, même s’il se douta sûrement de quelque chose quand je lui avouai notre fuite après avoir été aux prises de dizaines d’hommes.
« - Il y a deux clans de hors-la-loi à Luvneel… Le mien, les Rusuban, et celui de l’homme qui vous a attaqué, les Han’Sen. »
Il m’expliqua brièvement qu’ils se partageaient le commerce souterrain tout en précisant que la révolution soutenait chacun des clans sur certains points et non sur d’autres à cause de leur forte influence. Ils étaient là bien avant les révolutionnaires et seraient là bien après eux, il en avait la certitude. Ajoutant qu’il n’allait pas laissé cet affront passer comme ça, il sortit un escargophone et s’éloigna en me laissant patienter pour le retour de Halfken.
PS: Lidocaïne c'est un anesthésique tout simplement =)
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Erwin
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Lun 11 Aoû - 20:05
Underground (6).
« - On est dans une taverne, répondis-je brièvement en soupirant, regardant Halfken dans les yeux comme pour lui insuffler l’idée que poser trop de question n’était vraiment pas bon pour nous. Et ce Kalvin est… En fait, je l’ai rencontré en tant que protecteur de ce gros bonhomme. »
Sans gêne, je pointai du doigt l’homme qui était à l’escargophone avec une expression plutôt neutre. Je n’avais pas trouvé d’autre adjectif pour le définir. J’aurais pourtant pu dire ‘imposant’ ou ‘l’homme qui surplombe les autres’, mais ça aurait été le valoriser et ce n’était pas dans mes habitudes quand on m’entrainait dans ce genre d’histoires. En soupirant, je voulus ajouter quelque chose pour demander de quoi il parlait, mais l’homme de stature plutôt… imposante venait de raccrocher et s’était dirigé vers nous. Il regarda Halfken avec un air dédaigneux mais quand il remarqua la tigresse, son expression changea et un sourire fendit son visage :
« - J’ai un nouveau boulot pour vous, si ça vous intéresse… »
Devant mon air renfrogné, il haussa les épaules et recula d’un pas avant de voir la femme-médecin sortir de la pièce où avait été emmené Kalvin. Elle se dirigea vers son boss avec des rides d’inquiétudes au coin des yeux, jetant un regard à Halfken que je ne compris pas, puis elle alla s’installer tranquillement dans un fauteuil en lançant d’une voix calme mais de laquelle débordait une certaine retenue :
« - Kalvin devra se reposer au moins une journée… Cela va largement laisser le temps aux Han’Sen de se regrouper et de lancer un assaut fatidique pour nous envahir. On va perdre toutes nos parts dans le marché noir à ce rythme-là.
- Il faut juste les arrêter une journée… Ou mettre hors d’état de nuire leur meilleur guerrier, pour qu’on soit à égalité, réfléchit à haute voix celui qui semblait définitivement être le boss de tout ce bordel. Vous deux, nous lança-t-il à Halfken et moi avec un sourire un peu diabolique. »
Je reculai d’un pas prudent. Ce genre de phrase qui commençait comme ça indiquait toujours que j’allais être impliqué dans des histoires douteuses. En me frottant les cheveux, je cherchai une façon polie de dire que peu importe la façon dont les choses allaient se dérouler, je n’avais pas l’intention d’y prendre part, mais on ne me laissa pas parler. Le docteur qui s’occupait de Kalvin sortit en claquant la porte de l’arrière-boutique et haussa les épaules, se dirigeant vers la sortie sans adresser un mot aux protagonistes présents sur les lieux. Je déglutis en tentant de faire la même chose, me retournant lestement avant de me diriger vers la sortie. Cependant les paroles de l’homme retinrent mon attention :
« - Vous ne voulez tout de même pas devenir des hors-la-lois et être envoyés en prison, non ? »
Je fronçai les sourcils en reprenant ma position initiale, avant de m’asseoir à côté de la jeune femme aux longs cheveux noirs. Lui faisant un sourire amical, je me contentai de son expression la plus neutre en guise de réponse. Je savais comment ce genre de menaces fonctionnait : j’y avais déjà été sujet une fois, sur une île de Grande Line… Et ça s’était plutôt mal fini. Pas pour moi, bien sûr, les personnes qui avaient tenté d’avoir mes services s’étaient heurtées à plus fortes qu’elles… Mais la pression psychologique qu’on subit dans ce genre de cas est énorme. De fausses preuves sont créées et on nous implique dans des histoires louches de façon à ne plus pouvoir en sortir. Soupirant, le gros homme finit par dire sur une voix ferme :
« - Notre clan, les Rusuban, se trouve être à court de guerriers en ce moment… Mais on a quand même besoin d’imposer notre puissance : vous allez nous aider, en échange on vous laissera tranquille… Et je tiens toujours mes promesses, ajouta-t-il avec un sourire sur le visage. Mon nom c’est Monarque Dignity, vous pouvez m’appeler Momo… Et cette jeune femme est la médecin attitrée à notre organisation, elle se nomme Saphir.
- Et vos vrais noms ? Lançai-je en baillant, m’étirant légèrement sans les regarder, concentré sur Miu qui s’était mis à danser sur la table tout en me rappelant sa présence. »
Monsieur Monarque me lança un regard noir avant de nous montrer une carte de la ville, et l’endroit où nous devrions nous rendre pour la mission improvisée. En guise d’adversaire, nous aurions sûrement trois ennemis : un homme aux capacités redoutable, qui avait réussi à vaincre Kalvin, et ses deux subordonnés les plus proches. Je ne dis rien, mais il était évident qu’il ne s’attendait pas à ce qu’on les batte. Nous étions de la chair à canon pour lui, tout au plus. En le regardant attendre une réponse d’Halfken quant à sa proposition, il ne s’attendait sûrement pas à ce qui allait suivre.
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Ven 15 Aoû - 16:38
Underground (7).
La tension avait monté d’un cran quand Halfken avait évoqué le fait de décimer les personnes présentes à l’exception de moi et de mon compagnon s’il était à nouveau menacer. Je n’avais pas cette force de caractère, cette capacité à imposer mon idéal quitte à menacer d’ôter la vie aux autres, même si cela semblait irréaliste. Je soupirai, voyant la terreur s’inscrire sur les visages suintants de sueur des protagonistes présents. Une scène des plus dramatiques pour ces hors-la-loi pris à leur propre jeu. Me levant avec le guerrier, j’évitai de corriger la prononciation du nom de mon ami – un « Miuuu » sonore s’en était chargé – et le suivis simplement en adressant un signe de la main à nos potentiels ennemis. On était quittes, certes. Mais le destin en avait décidé autrement. On allait les aider, que nous le voulions ou non. Du moins c’est ce que je compris lorsqu’une explosion vint souffler un bout de toit qui atterrit juste devant l’entrée de la taverne.
« - Qu’est-ce que… ? »
Mon corps se braqua tandis que je reculai d’un pas en arrière, regardant en plissant les yeux l’endroit d’où la fumée se dégageait, sur le bâtiment. L’air pur s’était teint d’une odeur de brûlé, et je dus faire un pas en arrière pour esquiver une tuile qui tombait maladroitement de l’épicentre de l’explosion. Ce n’était pas d’origine naturelle, mais bien dû à une cause extérieure. Quelque chose qui aurait été fait de l’intérieur aurait provoqué plus de dégâts, ou plus exactement pas ce type-là.
L’autre indice qui me vint quelques secondes plus tard quand la fumée se fut dégager, c’était l’homme dont la main jouait habilement avec une grenade, jonglant presque en toisant la scène du regard. Il portait un insigne sur son tee-shirt, une sorte d’oiseau noir. Je ne pouvais pas en dire plus à cause de la distance, mais j’étais sûr d’avoir déjà de la chance d’avoir pu en discerner autant.
« - On dirait que les ennuis viennent à nous, soupirai-je en me grattant l’arrière du crâne. »
Les yeux fermés, j’étais plus sensible aux sons extérieurs. C’est ainsi que j’entendis les pas lourds qui résonnaient dans mon dos, et que je pus esquiver à nouveau en me mouvant rapidement grâce à mes reflexes. Là où j’étais précédemment, les pavés venaient d’être fracturés par la puissance masse qui venait de s’abattre sur eux. Je reconnus aisément le visage d’une des personnes qui entouraient l’adversaire de Kalvin quand nous étions dans l’entrepôt. L’autre personne devait donc être le second…
« - On n’est pas des ennemis, on est que des civils ! Hurlai-je en faisant un large geste de la main qui balaya l’air devant moi. »
Maugréant un « Tu m’en diras tant. », l’homme à la masse ne prit pas la peine de vérifier la véracité de l’information que je venais de lui communiquer et raffermit la prise sur le manche de son arme pour le diriger vers nous de manière horizontale. Il voulait nous emporter tous les deux, Halfken et moi. Même si j’avais confiance dans les capacités de mon acolyte, le mouvement était relativement lent et la masse avait l’air lisse. J’utilisai ma paume de ma main pour la toucher au passage et me téléportai sur place, instantanément, réduisant le mouvement que l’homme avait commencé à néant. Il me regarda avec une pincée de surprise, suffisamment longtemps pour m’arracher un sourire. Si je le désirais, il ne bougerait plus, mais cela m’intimait aussi de ne plus faire de mouvement et avec un second adversaire dans mon dos, je préférais ne pas tenter le coup.
En me retournant, j’aperçus l’engin se diriger vers moi. Je plongeai sur le côté dans le but de l’esquiver, et elle atterrit à terre, juste devant l’homme que j’avais brièvement immobilisé. Elle n’explosa pas. Je la regardai un instant en fronçant les sourcils : Pas dégoupillée. Et merde.
« - Attention, Halfken ! Lançai-je tout en me relevant, commençant à courir vers une ruelle où je pourrais me cacher. Ils n’ont pas l’air de rigoler ces deux-là, on ferait mieux de s’éclipser. »
J’avais essayé d’être plus discret en prononçant ces dernières paroles mais apparemment ce n’était pas au goût de mes ennemis qui commencèrent à lancer un nouvel assaut.
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Lun 25 Aoû - 16:50
Underground [8].
Le sang-froid de Halfken autant que sa réactivité m’impressionnaient. D’une part à cause de la manière dont il s’y était pris pour terrasser l’homme à la masse mais aussi grâce à son assurance vis-à-vis de la situation. Je secouai la tête en essayant de me ressaisir, il avait mis l’un de nos adversaires dans un sale état, ce qui semblait terroriser l’autre, restant muet à cause de ce qu’on aurait pu apparenter à un genre de fierté. Haussant les épaules, je lui tournai le dos. Tout n’était qu’une large mise en scène
« - Tu t’enfuis ? Me jeta le bombardier, comme s’il voulait cracher du poison sur une plaie. »
Je me remis face à lui, une envie de le frapper parcourant mon poing. Pourtant je me retins. Ce n’était pas moi. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, je n’étais pas violent. Il m’arrivait d’y avoir recours mais cela restait dans de rares cas, sur de rares personnes. Mais pourquoi m’avait-il dit cela ? Mon corps n’était peut-être pas aussi puissant que celui de mon camarade d’infortune mais mon esprit devait être tout aussi aiguisé. En y réfléchissant bien, ils n’avaient pas l’air de vouloir fuir malgré leur attentat sur le toit qui avait réussi l’exploit de boucher l’entrée sans pour autant la détruire. Une avant-garde ? Un premier peloton d’assassins qui préparait juste le terrain pour ses camarades ? S’il s’agissait vraiment de cela, mon intuition de nous enfuir devait être plus correcte que je ne l’imaginais.
Alors que se passait-il réellement ? Ils faisaient partis du groupe de l’entrepôt, en tout cas c’était ce que j’avais cru comprendre par rapport à la guerre des clans qui se déroulait en ce moment. Pourtant, celui que nous avions affronté ou plutôt fui près du ring avait l’air assez fort pour écraser celui qui nous avait embobinés à chaque instant. Penchant la tête, je fronçai les sourcils tout en essayant de réfléchir. Qu’est-ce qui pouvait les rendre si prudents ?
« - Vous êtes vraiment des incapables, ronchonna une voix à quelques mètres de moi. »
Perdu dans mes pensées, je n’avais pas entendu ses pas ? Non, en réalité, elle ne laissait paraître aucun bruit. Je la reconnus alors : la fille qui m’avait menacé d’une dague dans l’entrepôt. Ses longs cheveux noirs semblaient tâchés d’un liquide pâteux, comme si elle venait de les faire tremper dans du… sang. Reculant d’un pas, je ne crus pas nécessaire de prévenir Halfken. Elle était vraiment effrayante, à première vue. Une adversaire qui n’était pas de mon niveau.
Quand elle arriva derrière le bombardier terrifié, celui-ci se retourna légèrement, tremblant, les larmes aux yeux. D’un coup sec, elle sortit son épée et trancha la tête à l’homme en face de moi, laissant une giclée de sang venir teinter mon visage. Je n’émis pas un cri, déglutissant juste en utilisant le dos de ma main laver le sang.
« - Vous m’excuserez de ne pas vous avoir tué tout à l’heure, je viens corriger mon erreur, dit-elle d’une voix totalement neutre. »
Elle sembla m’ignorer totalement, peut-être ne me considérait-elle pas comme une menace. En tout cas elle s’élança vers Halfken, sortant sa dague tout en maintenant son épée pour parer les éventuelles répliques du guerrier. Tout en observant son mouvement fluide et terrifiant, j’entendis cette fois-ci les pas bruyants d’un petit groupe de personnes derrière moi. Je me retournai donc vers le corps décapité pour apercevoir l’homme qui avait vaincu Kalvin dans l’entrepôt. Il semblait dédaigneux vis-à-vis de la situation, et me jeta un regard désintéressé tandis que l’une des deux personnes qui l’entouraient sortit une carabine pour la pointer vers moi.
Sans attendre, je me téléportai un peu en arrière, lui faisant louper son premier coup. Je me redressai rapidement, prenant le temps qu’il réalise qu’il avait loupé son coup pour apparaître à ses côtés et saisir le canon de l’objet qu’il avait dans les mains. Tout en me concentrant, j’utilisai ma capacité pour lui prendre le fusil et le retourner vers lui, me mettant ainsi en position de force tandis que ses deux camarades n’avaient pas bougé d’un pouce. Je le pointais avec le canon de son arme tandis qu’il semblait analyser la situation. On lui avait pris le fusil des mains sans pour autant que la position de celles-ci ne changent. En téléportant l’objet et non l’homme avec moi, j’étais arrivé à le déstabiliser. Mais derrière nous, le combat devait faire rage. A l’intérieur du repère de l’autre clan, la contre-attaque se préparait.
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Lun 1 Sep - 17:17
Underground [9].
« - Pourquoi les hostilités ont-elles cessé ? »
La voix claire de la femme à l’intérieur du bâtiment attaqué par une grenade résonna au bout de quelques secondes alors qu’à l’extérieur Erwin et Halfken commençaient déjà se débarrasser de leurs opposants. Elle soupira un long moment tandis que personne ne lui répondait et finit par se lever sans s’affoler, se dirigeant d’un pas leste vers la salle où Kalvin devait dormir. L’imposant homme s’était alors levé à son tour, le regard perçant, essuyant avec un mouchoir en tissu la sueur froide qui coulait le long de son front. Il était à la fois terrorisé et amusé : D’une part il se rendait compte de son impuissance et celle de son organisation en l’absence de son Champion, d’une autre il savait que ce n’était pas sa dernière carte. Les serveuses avaient commencé à s’occuper des clients en leur indiquant un tunnel souterrain par lequel ils pourraient sortir. Le protocole était clair : en cas d’attaque, la protection des civils était à préconiser. Qui donc achèterait leurs marchandises si leurs clients venaient à mourir ?
Tout en se levant, il repensa au fonctionnement de son clan : Bien sûr, il était le sommet de la pyramide. Personne au-dessus de lui ne pouvait contredire ou lui donner des ordres. Chef des opérations et des transactions, c’était ainsi qu’il se voyait. Et juste en dessous, il y avait son acolyte. « Saphir », comme il l’avait appelé plus tôt. En réalité, elle se nommait Marianne Crusoé : A ses huit ans, ses parents l’avaient laissé sur une île presque déserte où la seule population était animale. Elle réussit à survivre en se désintéressant de tous les principes matériels du monde, et un jour le bateau de « Monarque » fit naufrage. L’homme à la carrure imposante avait décidé de prendre cette ‘enfant sauvage’ pour en faire une véritable Dame de la pègre, lui enseignant le commerce et lui faisant apprendre les rudiments de la médecine. Et il sentait qu’il y était arrivé. Pourtant, elle avait parfois encore ces petits tics qui la rendaient désinvolte et si charmante.
En soit, elle avait su remarqué grâce à son instinct que l’homme au chapeau de paille n’était pas n’importe qui. Cette pulsion l’avait conduite à se méfier de lui quand ils les avaient menacés. Cette aptitude, Survival Instinct, faisait d’elle une personne à part, idéale pour éviter les missions suicides. Les Rusubans étaient bourrés de talents différents… Mais là encore, la chose était délicate. Leurs ennemis n’étaient pas n’importe qui. L’air en partie amusé de « Monarque » s’effaça rapidement lorsque Marianne revint avec une seringue vide dans sa main. Elle semblait blasée à présent, et prit la direction du passage secret sans dire un mot.
« - Monsieur Gragas, lança une des serveuses en indiquant la direction de la sortie au patron. Veuillez venir par ici, s’il-vous-plaît. »
Arthur Gragas, c’était son nom. Il n’en avait jamais réellement eu honte, mais sa méfiance l’avait poussé à le cacher aux personnes en qui il n’avait pas confiance. Si cette jeune serveuse était au courant, c’était car au fil des années elle avait su gagner un tant soit peu de son respect. Pas une seule de ‘ses filles’ n’était sans défenses. Elles avaient toutes reçu un entraînement nécessaire à l’intégration des Rusubans. Alors qu’il entra dans le souterrain, Arthur constata que Marianne l’avait attendu, se collant au mur. Il évita tout contact visuel, pourtant lorsqu’elle dit :
« - On n’aurait pas dû libérer The Beast. »
Un souffle vint faire s’abattre les battants de la porte du souterrain. Un souffle dégagé par une scène des plus difficiles à saisir quand on était plongé dans un combat pour sa vie. Sans se retourner, l’homme partit, sachant pertinemment qu’il ne pouvait de toutes les manières pas revenir en arrière.
« - Baissez vos armes, lançai-je tandis que les deux hommes avaient commencé à m’attaquer à coup de couteau pour me faire reculer. Mais bordel, je suis en position de force alors soyez de gentils garçons et foutez-nous la paix ! »
C’est à ce moment-là à peu près que le combat de Halfken s’était terminé je crois. La femme était désarmée, malgré ses efforts pour venir à bout de mon camarade d’infortune. S’il venait m’aider à présent… Un souffle d’une puissance phénoménale fit voler en morceaux la baraque à côté de nous. L’effondrement du paysage, la destruction de cet important bâtiment avait réussi à créer un amas de poussière qui disparut presque aussi alors qu’un cri de rage fendit l’air. La voix rauque et usée avait réussi à me faire frissonner. Cela me faisait peur. Reculant d’un pas, j’entendis à côté de moi les os d’un homme se broyer sous la pression de quelque chose. Tournant la tête, j’aperçus le corps rougis de Kalvin qui se mouvait tel un zombie ou un démon à une vitesse incroyable. Il avait les yeux emplis de rage, comme ceux d’un animal.
C’était improbable, incroyable. Je frissonnai. Il venait de tuer quelqu’un, l’un des deux hommes que je n’arrivai plus à identifier malgré le fait que je l’avais combattu quelques secondes plus tôt. Nous avions affaire à un monstre. A un véritable monstre.
Marianne continuait de marcher aux côtés d’Arthur, ne le regardant qu’occasionnellement. Elle réfléchissait à un moyen de faire passer tout cela pour un accident. Il faudrait aussi acheter le silence de quelques personnes, ou accorder des faveurs à d’autres gredins mais… Rien de bien sorcier. Ce fut alors son chef qui brisait le silence, lançant d’une voix pâteuse :
« - Kalvin est vraiment quelqu’un… Quand je l’ai trouvé, il ne pouvait déjà plus parler. Il sortait à peine quelques sons pitoyables… Mais il était aussi très fort. Ses capacités m’ont amené à l’engager, et il y a un an, une organisation nommée Pharma’Coop est venue pour me proposer des produits illégaux, des drogues capables de modifier le comportement des personnes dans le but de créer le guerrier parfait… - Malheureusement, les personnes qui sont touchées perdent leur lucidité et attaquent alliés comme ennemis. Le produit est encore imparfait, n’est-ce pas ? Tu m’as déjà raconté cette histoire une dizaine de fois. »
Ronchonnant, Arthur se contenta de hausser les épaules. The Beast, la créature infernale, l’ennemi de ses ennemis mais aussi de ses amis, était réveillée. Il allait avoir des ennuis, mais soit… La Révolution ici ne lui faisait pas peur.
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Lun 15 Sep - 21:27
Underground [10].
Souffler. Rester calme. Ne pas céder à la panique. Mon regard tentait d’analyser froidement la situation. J’étais figé, tétanisé, mais mes mouvements oculaires arrivaient à suivre plus ou moins les mouvements de cet homme, qu’il me fallut déterminer comme étant Kalvin. Il n’avait pas pris la peine de se protéger d’une armure : son torse était nu, ses muscles saillants de boxeur ressortant tandis que ses veines étaient à peine visible sous la rougeur excessive de sa peau. Si j’avais été médecin, j’aurais peut-être pu penser qu’il avait une chance d’éclater à un chaque instant. Ses mouvements étaient un miracle, une malédiction. Comment un homme qui avait fini dans son état pouvait-il se mouvoir un tant soit peu ? Tout en continuant à le regarder, et surtout tout en constatant que Halfken arrivait à lui opposer quelque résistance, une idée saugrenue me vint. Je pouvais emporter cet homme avec moi. Rien de plus simple : Un toucher et tout était fini. Il n’abattrait pas sa colère sur cette ville. Quelque soit sa faction, il y vivait des innocents : des personnes qui n’avaient rien demandé à personne et n’étaient pas impliqués dans cette histoire.
Mon regard concentré sur Kalvin, terrifié par cette image de démon qui semblait s’être emparé de lui, n’aperçut pas le chef ennemi captivé par cette image. Au moment où il fut expulsé, je réussis cependant à apercevoir du coin de l’œil une déformation de l’espace. Ou c’est ce que j’aurais pu croire quand la tête de l’imprudent ennemi vola de la tête de ce dernier et qu’un morceau de sol vola vers moi. A vue de nez, je ne pouvais pas estimer correctement son poids, et je décidai alors de l’esquiver tout simplement. Mon temps de réflexion ne dut durer qu’une fraction de seconde après avoir intégré la présence du projectile en direction de mon corps, et cela suffit à me permettre de disparaître sur un toit que j’avais localisé plus tôt.
La scène vue du haut était perturbante : Halfken était à présent en proie à une jeune femme qui avait décidé de l’attaquer. Elle ne m’était connu ni d’Eve, ni d’Adam. C’était une personne ‘inconnue au bataillon’, et je n’eus pas le temps de l’observer plus longtemps car Kalvin s’élança sur moi après m’avoir localisé, sans afficher aucune surprise. Il n’était sûrement plus au stade de la réflexion. Soupirant, je mis la paume de main en avant. Il allait falloir être d’une précision impeccable, surprenante. La localisation était déjà prête dans ma quête, mais il fallait que j’attende la destination précise.
Alors, au premier contact, je disparus. Il venait d’effleurer ma peau et toute la vitesse qu’il avait accumulée disparu. On se retrouva alors sur l’ile de Gaimon, Puis, un bref instant plus tard, encaissant une légère pression au niveau de mon bras qui étira ma musculature et mes tendons, étant proche de déboiter mon épaule, je revins à mon emplacement initial.
A ce moment-là, il ne s’était écoulé que quelques secondes et la jeune femme était toujours après Halfken. Mon intervention n’était alors peut-être plus nécessaire mais je me devais, j’avais un devoir moral, de venir en aide à mon camarade d’infortune. D’une certaine manière, ce massacre était une galère commune dans laquelle nous avions été pris. Un sourire énigmatique se figea alors sur mon visage, et je décidai de sauter du toit tout en ménageant mon bras, pour éviter qu’il ne craque. Ainsi, j’utilisai mon pouvoir à quelques centimètres du sol pour ne pas ressentir de choc. Mes pas me dirigèrent rapidement vers la jeune femme, et, défait de la terreur que Kalvin avait produite en moi, je m’exclamai d’une voix claire :
« - Laissez-le tranquille ! Qu’est-ce que vous lui voulez ? Et vous êtes du côté de qui ? »
Mes paroles avaient l’air tout droit sorti d’un livre de jeunesse, d’un jeune héro s’inquiétant pour l’un de ses parents ou amis. Des paroles vaines, qui dans mon état ne me permettraient peut-être que de gagner quelques secondes dans l’espoir qu’un miracle se produise. Si Halfken n’était pour moi qu’une connaissance, j’avais tendance à déjà penser à lui comme un camarade. Ma blessure superficielle ne m’empêcherait ainsi pas de l’affronter dans le cas où elle opposerait une résistance quelconque, ou si ses intentions se révélaient de toutes les manières néfastes.
Spoiler:
Pour l'excuse du retard, j'ai eu un exposé à la première semaine de la rentrée du coup j'ai du me dépêcher de lire le bouquin de 500 pages dessus et de faire un truc un peu bancal. Pas taper xD
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Lun 29 Sep - 23:32
Underground [11].
Le miracle se produisit. Ou du moins, après m’avoir foutu la frousse, l’opposant que représentait la jeune femme était partie sans ajouter un mot. Elle avait l’air satisfaite, malgré un total et improbable changement d’attitude. Qu’est-ce qui se cachait derrière tout ça ? Comment cela se faisait-il qu’il y ait eu d’aussi puissantes personnes ici ? Elle avait sûrement la carrure pour travailler sur Grand Line… Et j’en connaissais une pelle de mercenaires de cette mer. Soupirant de soulagement, mes jambes flageolantes me lâchèrent et j’atterris sur les gravats, adressant un sourire satisfait à Halfken. Mon ami était donc hors de danger, et il pensait déjà à s’enfuir, ce qui était une réaction tout à fait normale.
J’échangeai un regard et finis par dire sur un ton assuré :
« - Je saurai m’en sortir par moi-même, mais merci, Halfken. Un jour, on se recroisera sûrement ! »
Sur ces mots, je dévalai les gravats maladroitement et relançai à mon camarade un dernier signe de la main que j’espérai qu’il vit. Mais sans m’en préoccuper plus, je poursuivis ma déambulation dans les rues de la ville, me dirigeant comme instinctivement vers l’endroit où aurait pu se trouver un groupe de mercenaires, comme si je cherchais les ennuis. Il fallait que je sache. Il fallait que j’obtienne la raison de ce revirement soudain, de cette histoire dans laquelle nous avions été entrainés. Je l’avais bien compris : A l’origine, il s’agissait d’une guerre entre deux clans, mais… Pourquoi ce troisième attaquant ? Cette femme ne semblait pas être aux côtés du gros homme, ni plus qu’elle n’avait l’air d’appartenir au groupe dont elle avait décapité la plus importante tête.
Alors que j’y pensai fortement, un sifflement attira mon attention. Un homme, le torse nu, poilu sur le buste et imberbe dans le dos, semblait contempler le ciel dans son pantalon de lin, sûrement mis au-dessus d’un caleçon rouge pétant qui semblait transparaître. Il souriait tout en sifflotant, mais lorsqu’il réalisa ma présence l’air sembla changer. Je le contemplai un instant, ce « modèle » de virilité, cet Apollon qui semblait me montrer à quoi ressemblait un homme, un vrai.
« - Alors, comme ça tu es à la recherche de quelque chose, jeune homme ? »
Je rougis quand il s’adressa à moi, ayant passé un temps indéterminé à l’observer. Je voulais un jour ressembler à ce genre de personnes. Pourtant, quand je dus lui répondre, ma voix ne laissa transparaître aucune hésitation. Je soupirai et lançai doucement :
« - Je recherche des réponses. - Sont-elles vraiment nécessaire ? »
L’homme avait arrêté de siffloter. Il me regarda d’un air amusé tandis qu’il attendait que je lui réponde. Puis, quand vint enfin le moment de répondre, je ne sus trop quoi dire. Mon air intrigué sembla redoubler le divertissement qu’était ma présence pour lui, et il finit par rajouter.
« - Je crois que tu ne les cherches que par curiosité… Et on sait tous où la curiosité nous conduit, Erwin. »
Alors qu’il disait cela, il passait à côté de moi. Quand il fut hors de portée de mon champ de vision, je me retournai brusquement, interpellé par l’utilisation d’un nom que je ne lui avais pas donné. Mais il avait disparu. Qui était-il donc ?