Voilà maintenant plusieurs jours que je voguais sur les eaux de South Blue après m’être échappé d’Impel Down suite à l’attaque de la Yonkou Erika. Grâce à elle, plusieurs prisonniers et moi-même avions eu l’opportunité de nous évader de la fameuse prison à bord d’un navire gouvernemental.

Une première escale avait été faite sur l’île de Friends Island, où nombre d’entre nous s’était décidé à continuer de leur propre chef. En effet, deux écoles s’étaient rapidement fait entendre sur le bateau… ceux qui pensaient qu’il fallait rapidement quitter l’embarcation de la marine car cette dernière était recherché et facilement repérable ; d’autres défendaient l’idée que le plus sûr pour ne pas se faire prendre était de s’éloigner le plus rapidement possible de la prison et donc rester sur le galion le plus longtemps possible sans faire d’arrêt.
Finalement, la poire fut rapidement coupée en deux puisque l’un de nous proposa des escales rapides sur les bouts de terre que nous croiserions afin d’y déposer les personnes défendant le premier principe.
Moi, j’étais plutôt partagé… les deux points de vue se défendaient, si bien que j’avais fait l’impasse lors du premier arrêt. Cependant, en y réfléchissant un peu, je me dis rapidement que des bases marines, il y en avait plusieurs sur South Blue et que donc la marine pouvait très bien nous attendre sur le chemin. Je me décidai donc à quitté le navire au cours de notre second amarrage… au Royaume de Torino.

De grands oiseaux dessinaient le ciel de leurs battements d’ailes et de leur ballet aérien ; on nous déposa loin du village afin de ne pas être repéré et nous nous enfonçâmes rapidement au milieu de l’épaisse végétation composant l’île afin de s’y cacher le temps de savoir ceux qu’on allait faire par la suite. En effet, nous étions cinq ex-détenus de la grande prison d’Impel Down et notre présence ici n’était pas très discrète au vu de la tenue de certains d’entre nous qui n’avais pas pris le temps de se changer, ni vraiment souhaitée. Moi seuls les fers à mes poignets me trahissaient, mais je pouvais facilement faire passer ça pour des poids d’entrainement puisque la chaîne avait été coupée.

- Les gars, il faut qu’on trouve un moyen de quitter cette île
- Je connais cet endroit, je l’ai déjà pillé une fois… il y a un village de l’autre côté de cette forêt, on pourrait y voler un bateau
- Ouai, bonne idée, on y va !!!
- Tant que ça nous permet de nous éloigner d’Impel Down, ça me va !

Sans même que j’ai pu placer ne serait-ce qu’un mot de contradiction, les quatre autres gaillards avaient déjà pris le chemin du village. Cependant, moi je n’étais pas vraiment pour, je ne voulais pas voler les habitants qui n’avaient rien à voir avec cette histoire. En effet, cela pouvait paraître étonnant, mais malgré le fait que je sorte d’Impel Down, je n’étais pas de la même trempe que ces gars… j’avais été emprisonné lors d’un coup de filet au moment de la capture de l’équipage pirate avec lequel je naviguais à contrecœur ; je n’étais pas un criminel comme eux.
Je pris donc la décision de ne pas les suivre, ne pouvant les empêcher de commettre leur méfait à quatre contre un ; au final cela s’avérait être un avantage pour moi car n’étant pas connu et n’ayant aucune prime sur ma tête, je pouvais jouer le voyageur égaré et partir avec le premier marchand de voyage, en toute légalité.

Je pris donc la direction du village à mon tour, seul, mais par un autre chemin qu’eux, n’ayant pas peur de me montrer et de demander de l’aide aux autochtones pour quitter cet endroit.

Voilà maintenant plusieurs minutes que j’avais pris un chemin différents de mes compagnons de fortunes, les abandonnant à leur plan tordu. Je n’espérai qu’une chose dans leur quête de voler un bateau pour quitter cette île… c’est qu’ils le fassent discrètement, sans se faire repérer.

En effet, un seul faux pas de leur part et cela pouvait alerter toute la population qui serait alors sur ces gardes, surtout envers les étrangers, et donc moi, rendant ma tâche plus difficile pour à mon tour pouvoir profiter pleinement de ma liberté. Tout ça me travailler tandis que je traverser la forêt, si bien que je ne prenais même pas la peine de profiter de la nature qui m’entourait.
Après un certains temps à déambuler à travers les arbres sans réellement savoir où j’allais, j’arrivai enfin dans un petit village. Ce dernier était assez paradoxal… les habitants sur place s’habillaient de façon assez primitive, tout juste vêtu d’une feuille entre les jambes, alors que la ville en elle-même semblait, d’une certaine façon, plutôt évoluée et très bien pensée. Alors que je m’attardais sur cette étrange distinction de l’évolution de l’île, je ne prêtai guère attention aux passants que je croisai, si bien que je finis par percuter un type qui semblait assez pressé vu l’allure à laquelle il se déplaçait.

- Dés…. !!!

Je voulus m’excuser pour cette bousculade, mais le mec en question ne pris même pas la peine de s’arrêter, lorsque je me retournai il s’était déjà éloigné de plusieurs mètres sans même jeté un regard en arrière. Quelque chose me frappa alors en voyant se grand blond courir… il transportait sur son dos ce qui ressemblait vaguement à un corps. Difficile à réellement en juger avec la distance qui s’était installée et avec les mouvements engendrés par sa course folle, mais j’en étais presque sûr.
Ce que je venais de voir me trotta dans la tête… et s’il s’agissait bien d’un corps, cela pouvait vouloir dire que ce type était un chasseur de prime ou un truc du genre ; il pouvait très bien être médecin, mais je devais imaginer la pire des solutions, cette dernière n’étant pas vraiment gênante. Et s’il était vraiment chasseur de prime et que ce type qu’il portait sur son dos était l’un de mes anciens compères, alors ça pourrait signifier que ce blondinet est à notre poursuite et dans ce cas, ce n’était pas très bon pour moi de rester dans les parages.

Je devais donc en avoir le cœur net pour savoir quoi faire dans l’immédiat, savoir si je devais quitter l’île le plus rapidement possible ou non ? Je le suivis donc jusqu’à un petit restaurant dans lequel il entra, déposant alors la chose inerte qu’il transportait à côté de l’entrée. Je profitai alors de cette opportunité pour m’approcher et vérifier mes soupçons, qui s’avérèrent dès lors fondés… il s’agissait effectivement de l’un des anciens prisonniers d’Impel Down avec qui j’avais pris la fuite, ce type était donc là pour nous, pour nous ramener d’où l’on vient. Enfin c’est ce que je supposais des faits en tout cas.
Je ne devais pas m’affoler et trouver une solution rapidement. Où étaient ses trois autres compères ? Les avait-il aussi battus ou avaient-ils réussi à prendre la fuite ?
Et alors que je me relevai pour trouver un moyen de transport afin de quitter cet endroit et de m’éloigner du chasseur de primes, la porte se rouvrit, laissant à nouveau apparaître l’homme aux cheveux blonds. Je me retournai alors vivement, lui tournant le dos en espérant qu’il ne m’ait pas reconnu et qu’il ne me prête aucune attention. Puis, sans courir, essayant de paraître le plus tranquille possible, je commençais à m’éloigner doucement sans me retourner.

Désormais, deux solutions s’offraient à moi, trouver un bateau dans le village, risquant d’être à découvert, ou regagner la forêt afin de m’y cacher en attendant le bon moment pour réapparaître. J’optai plutôt pour la seconde solution qui, dans l’immédiat, me paraissait la plus sûre…

Je marchais donc dans les rues de la ville, d’un pas certains, mais d’un air le plus naturel possible… il était hors de question de me faire repérer et de retourner en prison maintenant que j’étais enfin libre.
Je prenais donc la direction de cette immense étendue de verdure, approchant à chaque instant un peu plus de l’orée de la forêt. Même si je m’inquiétais quelque peu de ma situation actuelle, je restais plutôt calme finalement. Il faut dire que ma tête n’était pas vraiment connue sur ces mers ; seule la présence de ce mystérieux inconnu était inquiétante.

Je pus enfin commencer à déambuler entre les arbres, profitant de ce moment de calme, où je pensais être tranquille, pour communier avec la nature, profitant des odeurs des plantes et de la douce chaleur des animaux qui venaient à ma rencontre. C’était un don que possédaient les habitants de mon île natale… attiré la sympathie des êtres vivants qui nous côtoyaient, enfin lorsqu’il ne s’agissait pas de dangereux criminels cherchant à nous piller ou bien un membre du gouvernement visant à nous mettre la main dessus. Notre extrême gentillesse nous avait toujours permis d’avoir de bonnes relations avec les gens.
Après plusieurs minutes de marches, j’arrivai à une petite clairière, à première vu, de loin, bien sympathique, qu’un filet de soleil éclairait de sa douce lumière. Je m’avançais un peu plus afin de m’y allonger un moment lorsque je tombai sur trois corps, baignant dans une mare de sang… ceux de mes anciens compagnons de voyage. Cela signifiait deux choses : la première, que ce type aux cheveux blonds étaient quand même assez fort pour battre quatre bandits d’Impel Down, même s’il ne s’agissait pas des plus dangereux ; la seconde, c’est qu’il allait donc surement repasser par ici pour venir chercher les cadavres et les échanger à la marine contre quelques berry’s. Je devais donc partir et vite…

C’est alors qu’un bruit se fit entendre au loin, le son de sabots tapant contre le sol… il approchait. Le blondinet apparut effectivement à la tête d’un charriot tiré par deux canassons et un autre type était à ses côtés. L’attaquer était donc déconseiller, même si, à la vue du sang, son compagnon se mit à vomir ses trippes, à deux contre un, face à un adversaire pouvant mettre au tapis quatre ex prisonniers, mes chances étaient trop minces.

Je me décidai donc à quitter cet endroit le plus discrètement possible afin de finalement retomber sur ma première solution… regagner le port afin de prendre un bateau le plus rapidement possible et quitter cette île.
Une fois hors de portée du chasseur de prime, j’entamai donc une course effrénée en direction de la ville pour regagner un moyen de transport. Sur place, le choix n’était pas vraiment luxuriant, seul un navire s’apprêtait à quitter l’île dans les plus brefs délais… je n’avais donc guère le choix. Cependant, malheureusement pour moi, l’agresseur de mes compères arriva à son tour. J’espérai qu’il avait de quoi naviguer de lui-même et qu’il n’avait donc pas à chercher lui aussi un bateau.
Il approchait de plus en plus et je n’espérais plus qu’une chose… qu’il ne me prête aucune attention et qu’il passe simplement sa route, regagnant son navire pendant que moi, je quitterai cet endroit sur celui-là.

Mais lorsqu’il passa devant moi, je ne pus m’empêcher de lever le regard vers lui, voulant contempler le visage de celui qui nous chassait et qui avait déjà pris quatre des notres, ne laissant plus que moi sur la liste du Royaume de Torino.

Finalement nos regards se croisèrent… le temps d’échanger quelques paroles. Notre conversation devint très rapidement paradoxale pour ma part, puisqu’il me demanda de l’aider à trouver un navire afin de livrer mes propres compagnons de voyage au gouvernement.

Je ne lui répondis pas tout de suite, j’étais en train de réfléchir à la meilleure réponse à lui fournir… car en réalité, ces types dans le chariot, j’en avais rien à faire, ce n’étaient pas mes amis, tout juste des gens avec qui j’avais fait un bout de chemin, mais notre vision du monde était trop différente. J’aurai donc très bien pu l’aider à quitter cette île en lui indiquant ce qu’il désirait, si seulement le seul bateau prêt à partir d’ici, selon mes connaissances et les informations que j’avais, n’avait pas été celui-là même que je m’apprêtai à prendre pour quitter cet endroit.
Cela ne me laissait donc que deux solutions, soit je lui mentais pour pouvoir m’échapper, aux risques qu’il découvre la vérité avant que le bateau quitte le port, ou bien je lui laissai ma place et c’est lui qui partait d’ici, me laissant donc libre, mais sans savoir quand je pourrai repartir. Mais à ce niveau là de mon aventure, il fallait mieux jouer la sécurité, tant pis pour mon départ, j’allais devoir retarder ce dernier.
C’est donc en maintenant mon regard fixe que je lui répondis, tentent de paraître le plus neutre possible, le moins suspect en tout cas.

- Bien sûr ! Celui-là même est sur le point de quitter l’île… lui indiquai-je en pointant le navire marchand derrière moi.

Mais, alors que je pensais avoir été assez convaincant et que cette histoire était enfin réglée, un de mes anciens compères se tourna vers moi et ne pu s’empêcher de m’appeler au secours.

- Rhees, c’est toi ! Aide-nous ! Ce type là… il veut nous reconduire à Impel Down, ne le laisse pas faire !

Cette fois-ci, c’était sûr, j’étais grillé… ou alors ce chasseur de prime était vraiment un blond de première. Déjà que les fers à mes poignets peuvent paraître douteux, donc avec cette révélation en plus, aucune chance qu’il ne comprenne pas.
Toute de suite mon comportement changea, malgré tout, je tentai tant bien que mal de ne pas le laisser transparaître sur mon visage, mais à l’intérieur de moi, je bouillai. J’étais maintenant sous pression, je commençais à avoir chaud et j’étais dors-et-déjà sur la défensive… mes muscles étaient prêt à agir en cas de besoin.

Rapidement, je tentai de voir les options qu’il me restait avant de réagir de façon stupide. La fuite était hors de question maintenant que ce blondinet était juste devant moi et puis cela ne résoudrait rien maintenant qu’il connaissait mon visage. L’attaquer en premier était une solution envisageable, mais pas forcément la meilleure tant que je ne connaissais pas sa réaction vis-à-vis de moi. Il ne me restait donc plus que ce choix là… voir son comportement à mon égard, ce dernier déterminerait la suite des événements.

J’attendais donc patiemment qu’il agisse, prêt à lui bondir dessus le cas échéant… il était hors de question de retourner en prison sans me battre !

Les dés étaient jetés dorénavant… mon sort allait se décider dans les minutes à venir, le combat semblait inévitable… à moins que je me rende, mais il en était hors de question.

Doucement, calmement, il descendit de son charriot, nos regards toujours croisés ne voulant pas nous quitter des yeux afin de ne pas manquer un éventuel assaut de la part de l’un comme de l’autre. J’aurai très bien pu l’attaquer tandis qu’il était dans cette position, garde baissée, mais en tant que vrai guerrier, mon honneur m’en empêcher… si on devait se battre, se serait de face.

- Tu es donc un pirate toi aussi, et tu allais réussir à t’échapper et juste sous mon nez, dommage pour toi, ton pote est carrément con, mais je te laisserais tout le temps de lui parler quand tu le rejoindras.

Posant les mains sur les manches de ses sabres, il dégaina lentement, dévoilant deux magnifiques lames qu’il plaça devant lui, attendant certainement un geste de ma part. Mais il était hors de questions que je me jette comme une brute sur lui, d’autant plus qu’il était sabreur… un danger pour un combattant au corps à corps comme moi. Ma seule protection résidait dans mes jambières en fer et dans mes esquives, je pouvais espérer jouer là-dessus.
Je dévoilai un léger sourire en coin avant de m’adresser sur un ton très calme au blondinet.

- Je m’appelle Rhees, retiens bien ce nom car c’est celui qui va te faire tomber aujourd’hui… il est hors de question que je monte avec cet abruti dans ce chariot. Lorsque je t’aurai battu, je mettrai les voiles à bord du bateau derrière moi et tu ne me reverras plus !

Sur ces mots, il était temps de lancer les hostilités, il ne servait à rien de continuer à rester planter à s’observer, cela ne dénouerait pas la situation. Une brise venant du large souffla, faisant flotter mes cheveux un instant, les quelques secondes qui précédèrent mon attaque.

Whip kick

J’envoyai donc une première fois ma jambe droite dans un coup de pied latéral visant son flanc droit, ce dernier était facile à parer ou à esquiver, mais j’étais prêt à enchainer rapidement avec un coup de talon gauche engendré par l’élan de la première attaque, venant frapper du même côté, mais en direction de la tête cette fois-ci. La vitesse de l’attaque due à la rotation de la précédente était un élément de surprise qui pouvait me permettre de toucher. Rare étaient les combattant capable d’enchainer de façon rapide et précise plusieurs attaques d’affilé… mis à part celles qui sont basique tels que de simples coup de poing ou de pied. Ces derniers n’étaient pas très difficiles à réaliser en soi non plus, mais ils permettaient à la fois de porter une offensive tout en voyant un peu comment bouge l’adversaire pour les prochains assauts. Etait-il défensif ? Contre-attaque ? Esquive ? Je n’allai pas tarder à le découvrir.

Pour terminer mon enchaînement, afin de me protéger d’une probable contre-attaque et de prendre un peu de recul quant à l’allonge avantageuse de mon adversaire que lui procuraient ces armes, je pris appui sur mes mains et, tournoyant sur moi-même, m’éloignai rapidement du blondinet.

Spin kick

Une fois à bonne distance, je me remis sur mes appuis afin de faire à nouveau face à mon opposant et voir comment il comptait réagir, prêt à interposer mes jambières à ses lames pour éviter d’être trancher. Je ne quittai donc à aucun moment ses sabres du regards, suivant leur mouvement pour éviter d’être surpris… ma vie et ma liberté en dépendaient.

Le combat était dorénavant lancé… une bataille pour la liberté en ce qui me concernait et pour la gloire dans son cas, car s’il arrivait à tous nous ramener à Impel Down, i serait sûrement reconnu par le gouvernement. Il s’agissait donc là d’un sacré tremplin pour lui, mais lequel l’emporterait ? Qu’est ce qui avait le plus de valeur entre la liberté et la gloire ? Parce que, à en juger par les premiers mouvements réalisés, nos talents au combat paressait quelque peu équivalent…

En effet, ce dernier avait réussi à éviter ma première attaque, bien que soudaine, d’un bon en arrière bien calculé, se plaçant à bonne distance pour ne pas recevoir le second coup qui suivait directement derrière. Mais, alors que je m’apprêtai moi-même à prendre un peu de recul pour éviter tout assaut de sa part en réponse au mien, je fus surpris pas quelque chose que je n’avais pas du tout prévu et qui faisait légèrement pencher la balance des talents en sa faveur… le pouvoir d’un fruit du démon.
Ce blondinet était en effet un maudit capable de séparer les membres de son corps… en tout cas au moins ses brass qui me fonçaient dessus, sabres en avant. Malgré tout, je ne me laissais pas démonté pour autant, sa capacité, bien que pratique, ne me faisait pas peur.
Anticipant une contre-attaque de sa part suite à mon enchainement, j’avais bondis dans un mouvement de salto arrière afin de prendre appui sur mes mains et commençai à tourner sur moi-même. Cela me permit de repousser ses premières offensives tout autour de moi, opposant mes jambières d’aciers à ses lames, dans un bruit de ferraille aigüe, pour ne pas me faire trancher.

Quand les coups d’estocs s’interrompirent, je me remis sur mes pieds, faisant de nouveau face à mon adversaire qui avait déjà entamé la suite des hostilités avec une attaque impressionnante de part sa vitesse de réalisation… ses mains se mirent en effet à tournoyer à côté de son corps à une grande vitesse, donnant l’impression de voir deux scies circulaires avancer vers moi de manière dangereuse. S’il me touchait dans cette circonstance, il était certain que j’allai finir couper.
Mon opposant, dont je ne connaissais toujours pas le nom, accéléra et se mit à courir dans ma direction, m’obligeant à réagir rapidement. L’esquive latérale était bien trop dangereuse avec ces lames de chaque côté, et si je me mettais encore à reculer, je ne ferai que me mettre en mauvaise posture, je n’avais donc plus qu’une seule solution… j’effectuai un bond par-dessus lui, assez haut pour éviter les sabres et assez loin pour éviter un retour.
J’avais gagné un peu de temps, mais cela ne régler pas mon affaire pour autant, car je ne savais toujours pas comment stopper sa rotation. S’en prendre directement aux bras était bien trop risqué ; en regardant le sol, je m’aperçu que sa technique possédait une légère faille… les traces que ses lames laissaient sur le sol étaient parallèles, à peu de chose près, offrant une ouverture. Cet espace en face de son corps était certainement une façon de se protéger, éviter de se blesser les pieds en courant. Il fallait que je sois précis, mais c’était la seule solution. De plus, j’espérai qu’il anticipe un nouveau saut et donc qu’il monte légèrement sa garde pour m’atteindre, me laissant une peu plus de marge…

Je m’élançai donc à mon tour dans sa direction observant ses pieds pour être sûr de mon coup et vérifié qu’aucune trace n’apparaissait juste devant. Puis, une fois à distance, j’entamai un tacle en direction de ses tibias, me faisant le plus petit possible pour ne pas prendre un coup de lame.

Slide

Mais, alors que j’avais concentré toute mon attention sur ses membres inférieurs pour tenter de l’induire en erreur quand à la destination de mon attaque afin de l’inciter à agir dans ce sens, espérant que l’élément de surprise le pousserait à user de réflexes défensives, je modifiai ma trajectoire d’une impulsion de mes bras pour diriger mes pieds vers mon vrai objectif depuis le début… sa tête.

Dual kick orbit

Mes talons avaient pour but de venir se placer sous le menton, dans un mouvement ascendant. Je devais lui montrer que je restai un adversaire redoutable même sans le pouvoir d'un fruit du démon, mais simplement avec... le fruit de mon entrainement.