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Sam 13 Sep - 0:07
« Espoir, supplante ma gloire. »
Méditations et Ascension
-Nakata ! Nakata !
Les énergiques et puissantes vagues houleuses de l'océan percutaient avec une fureur divine et démentielle la coque vermoulue du navire gouvernemental, le faisant brinquebaler comme s'il ne s'était agit que d'un vulgaire fétu de paille. La violence cauchemardesque des éléments qui ne cessaient de se déchaîner sur l'embarcation semblait plonger les marines rassemblés ici dans un profond désarroi, probablement accentué par l'attaque pirate qui se déroulait alors. La situation était désespérée, leurs espoirs brisés. Seule la mort les attendait par-delà l'horizon, et aucun lendemain juste ne leur serait accordé malgré la rigueur avec laquelle ils avaient choisi de donner leurs vies pour les faibles. L'acier achevait le travail des vagues, ôtant la vie à des pléthores de soldats sans que ceux-là ne daignent offrir une résistance convaincante, comme si tout effort semblait pour eux voué à l'échec. Seul, poing levé, le capitaine de ces mannequins désarticulés restait là, stoïque et vaillant, affrontant la mort avec le courage et la gloire d'un gladiateur. Ne craignant rien ni personne, il s'attelait aux cordages tout en tranchant impitoyablement les carotides ennemies qui passaient à sa portée, tentant avec autant de naïveté qu'il en était capable de rattraper la situation désespérée pour donner un sursaut d'ardeur à ses hommes. Les larmes du ciel se joignaient à celles des hommes, égarées dans un désert désolé et dépravé, vestige de l'ancien Paradis d'Éden auquel ils avaient pourtant si fermement cru.
-Nakata ! Réveille-toi !
Les paupières jusqu'alors closes du blondinet s'ouvrirent soudainement, laissant filtrer la douce chaleur trop reposante d'un feu de camp à ses côtés. Les crépitements de ce dernier accompagnèrent alors son cri de stupeur tandis que, suant à grosses gouttes, il se redressa vivement en position assise, reprenant son souffle en expirant à fond. Sa main droite s'éleva jusqu'à son visage qu'elle masqua partiellement et le regard du révolutionnaire se perdit à contempler ses chimères du passé, pourtant physiquement parlant planté droit en direction du sol. Son compère se rapprocha de lui et se mit à genoux à ses côtés, une expression légèrement inquiète gravée sur le visage, tandis qu'avec compassion, il posa une main réconfortante sur l'épaule gauche de son camarade. Damon prit alors la parole, une fois de plus :
-Encore un de ces rêves ?
La réponse qui sortit à grand peine des lèvres tout juste entrouvertes de Nakata fut plus une légère plainte qu'une formulation claire. Toutefois, son allié n'en demandait pas plus et se recula à nouveau en s'asseyant en tailleur et en le regardant silencieusement. Il finit par pousser un soupir, comme las, et prit une nouvelle fois la parole, calmement et doucement :
-Tu sais, tu devrais en parler... Ça ne sert à rien de garder ces trucs pour toi et... -Non.
La réponse, franche et droite, ne souffrant absolument d'aucune hésitation, en vint à faire sursauter l'épéiste brun. Il pencha la tête lentement, ne semblant pas comprendre pourquoi son jeune ami s'enfermait de lui-même dans son passé manifestement peu glorieux, et s'apprêta à rétorquer lorsque le Fenice décida de se justifier par lui-même, sans plus attendre :
-C'est ma faiblesse qui a causé tous ces événements. C'est à moi de les assumer, pas à vous.
Damon referma la bouche qu'il venait tout juste d'ouvrir, comme s'il cherchait les mots pour réconforter son ami mais qu'il était incapable de les trouver. En réalité, il ne savait absolument plus quoi dire : il avait essayé beaucoup de choses, mais comme le blondinet se renfermait sur lui-même et ne souhaitait manifestement rien lui raconter, il était absolument impossible de le convaincre qu'il ne s'agissait pas seulement de sa faute. Le jeune ami du Phoenix, après un court instant de silence, fini par briser le silence et sa pétrification en haussant les épaules et en s'allongeant sur le dos tout en rétorquant lentement :
-Comme tu veux... Mais n'oublie pas que tu es un révolutionnaire, maintenant. Nous sommes une grande famille... Pas de vulgaires soldats. -Ouais...
Le blondinet resta là, assis et les yeux perdus dans l'inconnu, avant de se redresser lentement tout en accrochant à nouveau son sabre à sa taille. Il se mit alors à marcher, s'éloignant du campement improvisé qu'il avait monté avec une poignée de camarades hors-la-loi, ne s'entichant guère de ce qu'ils pensaient à ce propos. Il s'aventura sur la plage de sable fin, parcourue de temps à autres par une vague plus puissante ou plus imposante que les précédentes. Il gravit les rocs impétueux et arrogants, qui dominaient les environs avec une fougue non camouflée. Il s'arrêta au sommet d'une crête que l'océan brandissait tel un glaive et fixa alors la nappe obscure qui s'étendait au-dessus de son crâne, constellée de torches trop lointaines pour éclairer qui que ce soit. Nakata laissa le vent fouetter son corps et sa chevelure dorée sans s'en préoccuper, tout simplement pensif. Il se demandait ce qui aurait bien pu advenir s'il n'avait pas vécu cette bataille aux premières loges, si ses propres camarades n'avaient pas péri les uns après les autres dans cette tragédie indicible. Il avait compris depuis bien longtemps, avec horreur, que tous ces malencontreux incidents auraient pu être comblés avec seulement une chose, une seule : de la force. Il en manquait. Le jeune homme pas encore adulte en manquait, et le savait. Il avait bien essayé de s'entraîner davantage, d'améliorer le tranchant de son sabre, mais... Tout ce qu'il avait fait jusque là semblait sonner faux. Au final, il n'était pas différent de celui qui avait quitté son île natale pour devenir gouvernemental. Il n'était encore qu'un enfant impuissant, esseulé dans un océan de haine et de rage.
Ses yeux brillants d'un éclat de simplicité parcoururent alors les innombrables pépites qui luisaient dans le ciel, transformant un terrible inconnu en un paysage reposant et intrigant. L'épéiste ôta son bandeau rougeâtre de ses yeux et le glissa lentement dans l'une de ses poches, fournissant à ses cheveux la liberté dont ils rêvaient depuis des jours. Et alors qu'une nouvelle brise douce et maternelle l’enlaçait langoureusement pour le réconforter des terribles maux dont il souffrait, Nakata se fit une promesse : il allait devenir fort, tellement puissant que personne ne pourrait jamais plus lui ôter ce dont il jouissait.
CRÉDIT - FICHE
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Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed
But I'm not dead yet So watch me burn.
Fenice Nakata
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Dim 14 Sep - 12:22
« Espoir, supplante ma gloire. »
Méditations et Ascension
-Prépare-toi ! J'arrive ! -J'attends que toi !
Gama se mit à fondre droit en direction du Phoenix qui resta là, stoïque, quoique légèrement fléchit sur ses appuis et prêt à riposter dès que l'épéiste serait à portée. Cela ne se fit guère attendre : le brun usa de ses jambes pour se propulser violemment en direction et tenta de découper son adversaire horizontalement, lequel évita habilement en bondissant en arrière tout en réalisant un habile saut périlleux. Nakata eut tout juste le temps de reposer les pieds sur le sol que son ennemi tenta une nouvelle fois un assaut rageur, d'un coup d'estoc. Sans se laisser démonter, le blondinet évita d'un pas sur le côté, laissant l'acier frôler son torse dénudé pour permettre une plus grand liberté de mouvement. La pointe de l'arme l'entailla délicatement et doucement au niveau du torse mais l'égratignure disparut aussi sec, immédiatement recouvertes de flammes bleutées tandis que l'artiste laissait paraître sur son visage un air vaguement dépité et renfrogné. Ce type était rapide et agile, même si ce n'était pas forcément la première impression qu'on avait de lui en le voyant... Le maudit allait devoir rester sur ses gardes s'il voulait avoir une chance de triompher. Ce dernier eut d'ailleurs à peine terminé son mouvement latéral qu'il prit la décision vive de bondir une nouvelle fois dans les cieux, évitant de ce fait le tranchant horizontal que tenta le mercenaire après l'avoir suivi du regard. Une bonne réactivité, en plus de ça... Ce mec était tout juste une plaie. Grandir sur l'Archipel Shabondy devait former plus efficacement qu'une dizaine d'années dans la marine, vraisemblablement. Le forban décida cependant de rétorquer, alors qu'il se trouvait dans les airs. Il mouva violemment son bras gauche, recouvert d'une chaîne d'acier spécialement fixée pour l'occasion. Celle-là fonça vers le sabreur qui, même s'il fut légèrement désarçonné un court instant, sourit bientôt d'un air amusé et satisfait. Arquant un sourcil avec interrogation, le Fenice fut contraint d'observer la scène sans pouvoir réagir de quelque manière que ce soit : la lame fine de son ennemi se glissa entre deux maillons de ladite chaîne après que son possesseur eut évité la charge de cette dernière sans difficulté, et ce dernier continua en tirant violemment sur le prolongement du bras du forban, l'entraînant fatalement droit dans sa direction. Sans le moindre moyen de se rattraper, puisque se trouvant en pleins cieux, le zoan ne put guère plus que recevoir le coup de pied qui suivit en plein front. Il fut propulsé à quelques mètres de là et n'eut pas le temps de se redresser totalement que la pointe d'une lame se posait sur son coup, le menaçant de mort :
-Perdu.
Exaspéré, le blondinet poussa un soupir en fermant les paupières et se redressa en position assise avant de se débarrasser de la chaîne, désormais absolument inutile. Il avait vainement espéré qu'il pourrait en tirer quelque chose, mais ça n'était vraisemblablement pas un style de combat qui lui convenait : cela faisait une dizaine d'affrontements qu'ils subissaient tous deux sans que Nakata ne soit capable d'atteindre Gama de quelque manière que ce soit. Ses compétences physiques étaient en elles-mêmes supérieures à celle de l'épéiste, mais lorsqu'il s'agissait d'utiliser cet objet incongru en prolongement de son propre corps, la chose était tout de suite bien moins aisée. Cela faisait déjà cinq mois qu'il était arrivé ici, sur l'Archipel Shabondy, et pour avoir un niveau convenable avec une telle aptitude, il devrait probablement s'entraîner encore le double. Sauf que voilà, ça n'était pas une sinécure pour le forban qui préférait largement courir les mers et, accessoirement, les jupes. L'aventure n'attendait que lui, au final... Il avait fini par faire son deuil de son précédent échec et était désormais prêt à repartir à l'assaut des vagues. Restait à être capable de se défendre en cas de situation dangereuse. Et cela, ça n'était pas gagné, pas du tout même. Le Phoenix se releva et épousseta ses vêtements un bref instant avant de glisser ses mains dans ses poches pour se rapprocher de la mer tranquillement, non loin de là. Il la contempla alors silencieusement, triant ses pensées pour trouver une aptitude qui lui permettrait de s'en sortir même face à des ennemis capables de l'atteindre à distance. Cependant, il n'en trouvait pas... Le Fenice jeta un regard en quoi au mercenaire qui se rapprocha de lui tout en rangeant son épée dans son fourreau et l'écouta prendre la parole calmement :
-Tu devrais peut-être chercher autre chose de plus personnel, nan ? -De plus personnel ? -Bah ouais... T'as essayé un fouet, un pistolet, un fusil, une arbalète, un fléau et maintenant une chaîne... Faut peut-être chercher dans un domaine plus spécifique ? -Ça m'avance pas beaucoup...
Un rire cristallin sortit par la gorge déployée de Gama qui plaça une main sur l'épaule de se camarade avant de lui tourner le dos et de commencer à s'éloigner calmement mais fermement. Il était le chef d'une tribu de bandits et dégageait un aspect sérieux et respectable en toutes circonstances... C'était probablement pour cela que Nakata s'était si aisément lié d'amitié avec lui. Son interlocuteur prit la parole à nouveau tandis que le blondinet se retournait pour le regarder s'éloigner :
-Je dois aller aider les autres, navré. Si je peux te filer un dernier conseil, ce serait de pas trop te faire de bile. Je te connais, tu finiras par trouver un truc, tôt ou tard.
Le Phoenix lui tourna une nouvelle fois le dos, profitant de l'air marin en fermant les paupières et en humant la délicieuse odeur qui ne cessait de le tourmenter depuis les dernières semaines. Ce lacis de parfums et d'écumes lui rappelait étrangement la liberté, et rester ici à en profiter suffisait bien largement à lui triturer l'esprit. L'envie de s'en aller se faisait de plus en plus fortes, mais il songeait d'abord aux paroles de son camarade. Avec un nouveau soupir de lassitude, le Fenice rétorqua en un souffle, comme à lui-même :
-C'était quoi, ce conseil ? Sérieux...
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Fenice Nakata
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Jeu 18 Sep - 14:56
« Espoir, supplante ma gloire. »
Méditations et Ascension
Les pas précipités mais feutrés et effacés d'un homme portant une cape de voyageur se fit entendre aux oreilles les plus délicates, tandis que les autres passaient tout simplement outre cette présence d'une discrétion infinie. L'homme s'arrêta au coin d'une rue, observant deux soldats de la révolution comme il en grouillait ici, à Kaiten-Su, passer devant lui sans le remarquer. Il attendit qu'ils disparaissent à quelques mètres de cela pour reprendre son chemin, préférant de toute évidence rester tapis dans l'ombre. L'étrange homme continua son chemin ainsi pendant quelques minutes, mesurant sa présence de sorte qu'elle soit absolument imperceptible pour ceux qui risquaient de le gêner ce soir-là. Il parvint bien rapidement à une autre ruelle qu'il pénétra en passant sous son porche, toujours aussi précautionneusement. Malheureusement, un soldat de la Révolution se dévoila bientôt au bout de la ruelle, arrivant d'une porte jusque là précieusement close. Le soldat en question eut tout juste le temps d'arquer un sourcil que l'inconnu fondit dans sa direction, sauta à côté de lui et l'assomma du tranchant de la main, d'un coup sec dans la nuque. Ne laissant pas ce perturbateur s'effondrer au risque de faire trop de bruit, celui qui cachait au maximum sa présence le rattrapa et le plaça doucement contre un mur non loin de là, donnant l'illusion qu'il s'était assis là pour s'assoupir un court instant. Il reprit ensuite sa marche, comme si de rien n'était, et parvint bien rapidement à un édifice gargantuesque : le quartier général des forces en présence. Restant tapis dans l'ombre, à moitié camouflé par un pan de mur, il évalua ses chances de passer par la porte principale sans devoir se heurter à quelques gardes que ce soit. Il l'estima à nulle : en effet, outre les deux gardes fermement plantés devant l'entrée, une torche ne cessait de s'approcher et de s'éloigner à l'intérieur du bâtiment, laissant sous entendre la présence d'autres criminels à l'intérieur de la bâtisse. L'inconnu devrait donc faire autrement.
Il commença donc par se retourner et contourna l'édifice, toujours aussi silencieusement, mesurant chacun de ses pas. Il trouva bien rapidement une fenêtre ouverte au premier étage et l'observa quelques instants avant de conclure qu'elle avait certainement été oublié par un étourdi quelconque : aucun gardien ne semblait se trouver dans les horizons. Avec une dextérité hors norme, l'homme vêtu de la cape se mit à courir jusqu'au quartier général et il commença alors à l'escalader, choisissant minutieusement ses prises et les utilisant à bon escient. De fait, le voyageur pu rapidement passer par l'interstice et se faufila à l'intérieur de ce qui lui semblait être un bureau vide de toute présence humaine. Poussant un léger soupir, rassuré de n'avoir plus à cacher ainsi sa présence, Nakata attrapa la cape et l'ôta pour la jeter sur le bureau en question. Il avait eu de la chance en entrant par cette fenêtre, puisque c'était précisément ce bureau qu'il cherchait. Celui d'un commandant de la Révolution, qui était finalement devenu son allié : Damon. Ici, il trouverait, selon les dires de son compère, un livre capable d'informer les lecteurs sur les différents hakis, leurs modes de fonctionnement et tout ce qui leur était propre de manière générale. L'artiste se mit donc à fouiller les diverses bibliothèques qui s'étalaient devant lui, cherchant avec sérieux dans chaque rangée comme si sa vie en dépendant. Ce qui jusque là n'avait été qu'un mythe se transforma en une bien vive réalité lorsque ses doigts se posèrent sur un ouvrage sur lequel figuraient de luxueuses enluminures. L'attrapant fermement et allant s'asseoir sur le fauteuil tout en attrapant l'ouvrage, le capitaine pirate se mit alors à le lire, tendant toutefois l'oreille afin d'être prêt à agir si un indésirable parvenait jusqu'à lui. Le Phoenix resta ainsi, concentré et immobile, durant une bonne partie de la nuit avant qu'il ne parvienne à ce qui l'intéressait. Il maîtrisait suffisamment le haki de l'armement pour que la quasi totalité de l'ouvrage ne devienne obsolète. Cela dit, ce qui demeurait en devenait particulièrement intéressant. Le Fenice laissa donc ses yeux glisser sur la page avec une cupidité qu'il était rare de le voir aborder. Il tenait peut-être là, au bout de ses doigts, un moyen de devenir plus puissant et de protéger ses camarades sans jamais craindre rien ni personne... C'était le combat de toute une vie qui l'avait mené là. Cependant, la déception qui le submergea balaya rapidement tous ses espoirs : il n'y avait qu'une demie-page qui concernait là une théorique puissance à obtenir en travaillant davantage dans le domaine du haki en question.
En effet, l'écrivain de ce livre indiquait brièvement que les deux premiers hakis, à savoir l'armement et l'observation, pouvaient selon certains dires déboucher, dans certains cas, à d'extraordinaires pouvoirs. Vraisemblablement, il s'agissait en tout premier lieu d'une histoire d'habileté. Il fallait en suite de l'ingéniosité et énormément de travail. Aucune solution miracle n'était ici envisagée, ni aucune autre indication sur les puissantes capacités sur lesquelles pouvaient déboucher les hakis. Autrement dit : si Nakata avait désormais la certitude que quelque chose de plus puissant l'attendait, si toutefois il persévérait sur ce chemin, il n'était pas beaucoup plus avancé quant aux moyens d'y parvenir. Comme pour son fruit du démon, il devrait certainement redoubler de patience et de concentration pour parvenir à l'utiliser correctement... Le blondinet referma l'ouvrage en s'autorisant une pause de quelques instants, fermant les paupières. Après un soupir de lassitude, le forban se redressa et alla replacer le livre avant de fixer à nouveau la cape autour de son cou. Il n'avait plus rien à faire ici : le reste, ce serait à lui de l'explorer. Aucun autre coup de pouce ne lui permettrait de progresser.
CRÉDIT - FICHE
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Fenice Nakata
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Sam 27 Sep - 11:30
« Espoir, supplante ma gloire. »
Méditations et Ascension
Les poings recouverts de la fameuse plaque grisâtre fendaient l'air avec rage tandis que Nakata enchaînait les séries d'exercice physique aussi vivement que possible, tabassant allègrement toute sorte d'ennemi invisible. Peace Land portait bien son nom : jusque là, mis-à-part une poignée d'événements perturbateurs isolés, le capitaine de Tengoku no Seigi avait eu droit à un repos fondamentalement nécessaire suite aux combats douloureux de la Grande Guerre. Sa perte de contrôle et son abandon volontaire à la puissance brute de son fruit du démon avaient été vécu comme un drame pour lui. Il avait rapidement compris que, sans Hato et sans ses autres camarades, il n'aurait pas été capable d'affronter Harushige et ses comparses et de lui tenir tête seul. Malgré tous les efforts et toute la persévérance du monde, malgré tous les entraînements qu'il avait pu réaliser depuis son départ de Shabondy, le Phoenix n'avait pas vraiment pu s'octroyer la puissance physique qu'il avait pourtant si ardemment espéré. Certes, le musicien avait conscience qu'il avait réalisé bon nombre de progrès, et ce dans tous les domaines, mais il considérait ne pas être assez puissant pour atteindre les objectifs qu'il s'était imposé. A la veille de son vingtième anniversaire, l'artiste souffrait silencieusement de sa propre faiblesse, considérant qu'il ne pourrait à cette allure protéger personne. Sauver l'humanité alors qu'il n'était pas capable de se défendre lui-même face à toutes sortes d'ennemis ? La belle hypocrisie. C'était ainsi avec la ferme conviction d'outrepasser ses capacités que le futur Supernova était venu là, en haut de Peace Land, au milieu d'une pléthore de rocs dressés vers les cieux, s'entraînant un peu plus durement chaque jour afin de sculpter plus encore son corps musclé. Le Fenice ne se laissait pas même un instant de répit : s'il passait toujours un peu de temps avec ses camarades afin de ne pas les délaisser, il savait que la suite des aventures risquait de devenir plus périlleuse encore, au fur et à mesure de leur progression jusqu'au Nouveau Monde. De fait, il comptait bien s'entraîner tant qu'il en était encore temps.
Si le blondinet avait envie de gagner en force physique, c'était par dessus tout l'envie de progresser dans le domaine du haki de l'armement qui le motivait ardemment. L'idée de posséder cette capacité effroyablement puissante dont il avait pu lire quelques données dans les livres de Kaiten Su ne cessait de le faire miroiter. Les ennemis à distance avaient toujours été plus complexes que les autres à affronter... Mais si Nakata parvenait à combler cette faiblesse, il n'était pas impossible qu'il puisse se dresser face à toute sorte d'ennemis d'ici peu de temps. Daisuke Aurola, le possesseur du logia de la fumée doublé d'un tireur d'élite précis et efficace n'était qu'une des hypothétiques cibles qu'il comptait privilégier avec un tel art martial qui lui serait propre. En règle générale, le Phoenix comptait bien affronter tous les logias avec cette capacité surprenante : s'il parvenait à allier haki et combat à distance, nul ne saurait être capable de lui tenir tête sans éprouver la moindre crainte. Et si son objectif n'était pas forcément de gagner à chaque occasion, le forban voulait avant tout faire comprendre à ses adversaires qu'il n'était pas qu'un quidam, qu'un ahuri de seconde zone incapable de garder la tête froide en fonction des situations. C'était dans cette optique que le pirate avait considéré plus que sérieusement la possibilité de recouvrir des projectiles afin de les envoyer puissamment dans la direction de l'adversaire, afin de le mettre en danger. Malheureusement, rien ne savait le satisfaire correctement. Même s'il se défendait dans ces domaines, le Fenice n'était pas assez précis pour pouvoir se cantonner à l'exercice d'un arc, d'un pistolet ou d'une arbalète. La chose était d'autant plus vrai si l'on considérait que ces armes, encombrantes pour la plupart, risquaient de le gêner dans son style de combat au corps-à-corps. La chaînes dont il avait usé quelques mois plus tôt avec Gama n'avait été qu'un ustensile de plus à rayer d'une innombrable liste de possibilités, laquelle fondait comme neige au soleil et un peu plus chaque jour. Quand aux projectiles qu'il envoyait de lui-même, quand bien même il demeurait très fort physiquement, le jeune homme n'y trouvait pas toute l'efficacité qu'il voulait transmettre dans un tel moyen de combattre. Autrement dit ? Aucune des armes conventionnelles ou des moyens qu'il avait pu imaginer ne pouvait remplir l'objectif qu'il s'était donné.
Pourtant, l'artiste ne pouvait pas simplement se contenter d'abandonner et de passer à autre chose. Il avait comme le sentiment puissant et inébranlable qu'il effleurait la solution du bout des doigts, qu'il pouvait en prolonger le contact un peu plus longtemps à chaque tentative. Il considérait bien souvent que cela n'était guère plus qu'une question de temps, et pourtant... Aucune évolution notable ne s'était opérée depuis plusieurs années. Cessant ses échauffements mouvementés un court instant, s'autorisant une brève pose pour reprendre son souffle, Nakata alla récupérer son haut qu'il enfila vivement afin d'éviter d'attraper bêtement froid. Le vent, en effet, ne cessait de souffler à l'en faire vaciller, chose absolument logique compte tenu de l'altitude à laquelle se trouvait le roc qui constitué l'île de Peace Land. Avec un léger soupir de lassitude et de fatigue, le capitaine se rapprocha du bord dudit roc et scruta l'horizon avec calme et patience. Ce fut lorsqu'une rafale, plus puissante que les précédentes, manqua de le faire tomber à la renverse tout en faisant violemment voleter son bandeau qui retenait vainement ses cheveux à leur place habituelle que le Phoenix comprit quelque chose. Ce coup qu'il venait d'endurer n'avait rien de physique. Le vent se contenter d'aller là où il le souhaitait, sans considération ni pour les êtres vivants ni pour les constructions minérales qui pouvaient encombrer son passage. Il frappait, inlassablement, et déviait raisonnablement sa route lorsqu'il lui était inconcevable se briser les montagnes qui s'opposaient à lui. C'était un pari risqué, mais le Fenice ne pouvait pas être certain de son échec s'il ne tentait pas de jouer le jeu. Avec un sourire satisfait, le jeune homme ôta une fois de plus son haut et le jeta dans un coin avant de reprendre sa série de coups violents, songeant avec malice à un fait intéressant : Et s'il se contentait de donner vie à son haki ?
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Sam 27 Sep - 11:37
« Espoir, supplante ma gloire. »
Méditations et Ascension
Time End n'était plus que la dernière étape d'une bien longue épopée, un ultime point apporté à toute une année de péripéties plus complexes de jour en jour. Des dizaines d'événements avaient eu lieu depuis que le blondinet avait une fois de plus pris la mer pour rejoindre Grand Line depuis South Blue. Les premiers entraînements avec Holly et l'éveil de son haki de l'armement, la rencontre mouvementée avec Méliandre et les retrouvailles avec Hato. La course poursuite à Kaiten-Su et le recrutement de Damon, les premières réelles discussions avec la vampire et le fait d'apprendre à la connaître. Puis les vacarmes grondants et étourdissants de la Grande Guerre, le bruit des canons et le rugissement des sabres, la douleur sourde de perdre un membre tranché net par la lame d'un dangereux Némésis... Sa perte de contrôle, la première, en constatant le danger que courrait ses camarades, et la honte de ne pouvoir leur prêter main forte sans avoir recours à une telle ruse. Mais l'irrépressible fierté de les voir triompher d'un ennemi plus compétent et expérimenté qu'eux, et la délivrance de voir leurs efforts récompensés par d'imposants affiches de mise à prix. Puis vint Peace Land, et son lot de rencontres surprenantes, notamment avec Kaito, l'homme ourson envoyé par la Triade, et Suki, la gamine chasseuse de prime. Suivirent alors l'île de Graou Island, qui signa le retour trop bref d'un compagnon d'arme qui revêtait d'une importance ô combien capitale, ainsi que son lot d'affrontements. La défaite du Comte et des marines, le départ momentané d'Holly suite au danger traversés par Len, et les dégradations progressives entre les relations du blondinet et de sa navigatrice. Le recrutement de Namusa, un pirate sympathique et agréable, celui d'Alidia, une demoiselle taciturne mais redoutable, et celui de Kyoshiro, un camarade doué d'une puissance brute surprenante et d'un passé douloureux et tourmenté. Et encore, toujours, cette nauséabonde impression de perdre un être cher pour toujours... Et Volcano Island, avec la fin de tout bon rapport entre le capitaine et la vampire. Avec l'apparition spectaculaire de Samson, et avec l'apprentissage de sa mort, à lui... Cette douleur, lancinante et brûlante, qui ne cessait de stigmatiser sa poitrine en lui tailladant le cœur et en se jouant de ses sentiments. Ce martyr, soudain et éreintant, qui ne cessait de le pousser dans ses derniers retranchements... La fin de tout un âge, la perte de tout un espoir, et une rencontre bien morne avec un ingénieur, Kaze. Puis l'île d'Area Eleven, et son nouveau lot d'ennuis. La rencontre avec Kernoza et Danaé, deux jeunes forbans fringants et qui semblaient prometteurs. La méfiance de les voir se retourner contre eux, la douleur de voir le MOT s'enfoncer dans la mer et de remarquer le corps de Damon recouvert de blessures. Et cet ardent et irraisonné besoin de vengeance, qui le conduisait désormais droit vers Time End...
Mais tout cela lui avait suffit à comprendre une chose : que ce n'était pas en provoquant le destin que l'on s'octroyait de la puissance. Il était désormais devenu un Schichibukai, l'un des sept pirates servant officiellement le Gouvernement Mondial afin d'instaurer une justice implacable à travers les mers. Il n'avait rien à voir avec le jeune capitaine maladroit et trop rêveur qui avait dérobé le MOT en compagnie d'Hato quelques mois auparavant. Tandis qu'un soupir quittait ses lèvres pour former un léger nuage de vapeur à cause du flagrant changement de température tandis que l'équipage se rapprochait de l'île hivernale, Nakata se rapprocha du bastingage de l'Aldébaran et posa ses mains sur celui-ci, observant l'horizon avec un brin de nostalgie tandis que le vent continuait de remuer ses cheveux. Combien de temps s'était-il écoulé depuis son premier départ en tant que mousse de la marine ? Dix, onze ans ? Il n'en était plus certain lui-même. Et combien de jours s'étaient-ils écoulés depuis la disparition momentanée de Raphaël, celle d'Hate, et celle d'Element ? Depuis celle de Kilik, celle de Flint, et celle de tant d'autres ? Les mains du forban se crispèrent sur le bois du bateau tandis que ses dents se serraient. Ce Monde n'avait rien du paradis idyllique que décrivait la marine pour légitimer les actes barbares des Tenryubitos. Il était hostile, instable et égocentrique. Les hommes n'agissaient que dans leur propre intérêt tant qu'ils avaient la capacité de le faire. Ils ne cherchaient pas à appliquer les bien désuets systèmes d'égalité ou de générosité, qui leur semblaient d'ailleurs laids et mornes. Ils ne cherchaient qu'à satisfaire l'insatiable gouffre de leurs désirs triviaux... Des centaines, des milliers d'aventuriers et de soldats avaient, de tout temps, donner leur vie pour faire avancer les choses. Avec sa politique conservatrice, le Gouvernement ne faisait que rire de leur mort. Cet affront était insupportable, impardonnable. Le Fenice ne pouvait pas même concevoir qu'il avait pu servir un tas d'hommes aussi détestables, en pensant naïvement qu'il pourrait apporter sa pierre à l'édifice de la glorieuse justice et de l'ordre rigoureux. Tout cela n'était que mensonge. Tout cela n'était qu'utopie.
Sa rage fut telle qu'il ne remarqua pas dans un premier temps ce léger voile blanc émaner de sa main et s'élever dans les cieux avant de se disperser mystérieusement, comme s'il ne s'agissait que de fumée. Ce fut quand il y prêta attention que Nakata se rendit compte qu'il avait inconsciemment utilisé son haki de l'armement pour serrer le bastingage plus fermement encore qu'à l'accoutumée. Les diverses fissures sur le bois pourtant impeccable et fraîchement traité en témoignaient d'ailleurs. Cependant, ce n'était pas la plaque habituelle qui s'était installé sur ses mains tremblantes de cette fureur ivre : ce haki s'était en réalité échappé, comme s'il avait souhaité prendre son indépendance, comme s'il avait souhaiter se diriger vers d'autres cibles, des cibles d'intérêt... Comme si, au final, il avait souhaité arranger les choses de lui-même.
Se retournant fermement, le Schichibukai prit la direction des entrailles de l'Aldébaran en laissant là l'ouvrage de sa colère, ne pensant à rien d'autre qu'à cette vengeance sinistre qui ne cessait de s'approcher. Il lui fallait retrouver son calme à tout prix avant de débarquer sur Time End, ou il risquait d'agir de façon trop téméraire...
CRÉDIT - FICHE
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Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed