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Race : Humain
Équipage : Tengoku no Seigi
| Dim 1 Fév - 0:21 Les bonbons soporifiques
Le jeune homme ne s’en rendait pas toujours compte mais il était parfois trop flou ou énigmatique dans ses propres pour que les gens puissent avoir une conversation poussée et cohérente avec lui. Par exemple, lorsqu’il évoqua ses objectifs et ce qu’il serait amené à faire par la suite, il aurait pu dire qu’il suivrait la même voie que son capitaine coûte que coûte car il avait la ferme intuition que ses objectifs, quels qu’ils puissent être, étaient justes et honorables. Bien sûr que ce n’était qu’une intuition et en aucun cas une certitude, mais il voulait croire que la rencontre avec ce capitaine n’était pas juste le fruit du hasard, il voulait croire que ses objectifs pourraient coïncider avec ceux de son sauveur présumé mais rien n’était moins sûr. Peut-être qu’une fois que tout ceci serait terminé, peut-être que quand le calme serait revenu au sein de l’équipage, le jeune homme demanderait à son blondinet de capitaine ce qu’il avait l’intention de faire à l’avenir et comment il visualisait l’équipage dans les mois ou années à venir.
Cela ne serait peut-être rien, cela ne mènerait probablement à pas grand-chose d’autre qu’une discussion stérile et sans importance, mais au moins serait-il un peu moins dans le flou qu’il ne l’était aujourd’hui. Que pouvait-il répondre à son amie ? Il ne savait même pas quelle affaire occupait son capitaine actuellement, il n’était pas au courant du temps que cela prendrait et ignorait également la prochaine destination du navire. Le capitaine prévoyait-il de rester un peu plus sur Shabaody et traiter quelques affaires, ou bien avait-il une autre idée en tête ? Le bretteur ne le savait pas et il aurait aimé être un peu moins dans le flou.
Même s’il n’avait pas conscience d’être totalement flou dans ses propos, il n’était pas assez naïf pour comprendre, au manque de réaction de sa camarade, que sa réponse n’était pas pleinement satisfaisante. Il voulait faire la différence, c’était une façon assez simple et un peu trop grossière de résumer son aspiration profonde, mais il ne voyait simplement pas comment la traduire autrement.
Déblatérant ce qu’il avait à dire tout en dévorant le contenu de son assiette, le jeune homme renvoya la balle à sa camarade en essayant d’en apprendre un peu plus sur elle. Après tout il en avait révélé plus qu’il ne le désirait sur ses camarades et sur ses propres objectifs, plus qu’il ne l’avait fait avec qui que ce soit à vrai dire, et qu’avait-il pour tout récompense ? Une réponse plus qu’évasive de sa camarade qui, si elle révélait avoir des objectifs, n’en révélait pas la nature pendant un seul instant.
Faisait-elle exprès de rester si énigmatique ou était-ce un manque de confiance envers le bretteur face à elle ? Pour seule réponse à l’affirmation floue de sa camarade, le jeune homme la gratifia d’un simple :
« D’accord. »
Si la réponse courte en disant long, le ton ainsi que la mine désappointée et déçue du jeune homme seraient suffisants pour faire comprendre à la demoiselle que ce n’était pas juste de demander des secrets sans en révéler en retour. Après ce qu’ils avaient vécu ensemble le jeune niais aurait pensé qu’ils étaient assez proches pour n’avoir rien à se cacher, ou du moins rien d’important, mais il semblerait que sa camarade n’était pas du même avis que lui. Décevant ? C’était un euphémisme.
Faisant disparaître le moindre sourire de son visage, preuve qu’il n’aimait clairement pas les cachotteries lorsqu’il n’en faisait pas de son côté, le garçon sortit un petit bout de papier et un style de sa poche droite. Posant le papier sur la table, il gribouilla quelques chiffres dessus avant de faire glisser le papier vers son amie, sur la table. D’un ton neutre, il lui lança :
« C’est le numéro de Den Den de l’équipage, si jamais tu cherches à me joindre. J’ai été content de te revoir et suis content de voir que tu te portes bien, mais je dois aller voir ce que deviennent l’équipage et notre capitaine. Si tu me cherches ou que tu as besoin d’aide, tu sais où me joindre. »
Il avait été déçu de cette attitude secrète mais cela ne voulait pas pour autant dire qu’il allait définitivement lui tourner le dos si elle avait des ennuis, ce n’était pas du tout son genre. Avait-il menti pour partir plus tôt ? Non, il voulait vraiment voir ce que devenaient ses camarades…mais le temps ne pressait pas autant qu’il ne l’avait laissé croire.
Se levant de sa chaise en posant sur la table assez de billets pour payer les deux repas, le garçon inclina la tête en signe de respect avant de lancer à son amie :
« À bientôt, je l’espère. »
Bientôt il tourna les talons et sortit lentement de l’établissement avec un signe de main comme simple signe d’au revoir. Il devait désormais retourner auprès des siens.
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