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Dim 2 Nov - 21:13
Trafic de sucreries [1]
Quelques minutes plus tôt, on m’avait demandé de me déplacer jusqu’au port pour contrôler un navire pirate qui venait d’accoster. Mike avait été très clair, lorsque les hors-la-loi ne foutaient pas le bordel, ils étaient relativement bienvenues sur l’île. En revanche, dès qu’ils commençaient à hausser le ton nous nous devions d’intervenir le plus vite possible. Reposant mon escargophone dans ma poche après avoir averti le dirigeant de ces lieux, le manitou de Micqueot, le Big Boss de l’île, de l’endroit où nous devions nous retrouver, je m’installai près du port sur un tonneau certainement rempli de poisson frais de la matinée et observai un bateau de commerce arriver sur l’île. Notre petit coin de paradis était entériné par la vermine : les estropiés étaient légions là où la mort avait longtemps frappé. Mes longues heures passées à tenter de panser les blessures de l’île ne seraient pas vaines au final, du moins c’était ce que je me disais en voyant l’île reprendre son souffle. Mike était surtout en grande partie responsable de ce renouveau, mais j’essayai de l’aider de mon mieux. C’était notre foyer, l’endroit où nous rentrerions le soir après une longue journée de boulot, là où notre famille se trouverait.
« - Monsieur Dog, vous avez vu ce bateau pirate ? »
L’aubergiste le plus proche de la mer s’était avancé pour observer la scène, se sentant en sécurité grâce à ma présence. Je balançai mes jambes nonchalamment tandis que mon regard suivit le doigt boudiné pointé sur un mat blanc, presque transparent. Les rayons d’un soleil froid les mettaient vraiment en valeur, ils permettaient aussi d’identifier clairement leur pavillon, une banale tête de squelette qui mordait une pâtisserie, un gâteau quelconque, je n’étais absolument pas connaisseur en la matière.
Mon regard se porta ensuite sur le pont de leur bateau, ils déchargeaient des sucreries en tout genre comme s’ils voulaient faire commerce sur l’île. Un homme qui dirigeait l’une des pâtisseries du coin semblait les accueillir à reculons, comme s’il se sentait forcé d’accepter leurs marchandises. Ce serait à Mike de trancher, mais j’étais presque sûr que nous devrions trouver un accord avec ces hommes pour éviter qu’ils ne forcent nos concitoyens à accepter ce dont ils ne voulaient pas. Replaçant mon revolver correctement dans son holster, je mis pieds à terre et localisai le capitaine du bâtiment. Un homme d’une trentaine d’années, barbu en diable, avec des oreilles pointues, un nez d’ivrogne et des cheveux d’un noir malveillant. Tout en lui respirait l’arnaque.
« - Ce genre de gars, j’peux pas le blairer, lança l’aubergiste en croisant les bras. »
La personne qui tentait de me faire la causette avait un physique plus amical. Une large bedaine entourait son torse tandis que son habit simple lui donnait l’air d’appartenir à la plèbe la plus basique. Il avait des lèvres épaisses qui lui offraient un sourire chaleureux, mais son visage était en tout autre point bien proportionné. Il me dépassait d’au moins une tête, sans pour autant inspirer une quelconque peur à quiconque. C’était vraiment quelqu’un de gentil, assez intelligent aussi pour avoir maintenu son commerce pendant « l’Âge Sombre » comme il l’appelait si bien.
« - J’attends juste Mike, je suis sûr qu’il prendra la bonne décision. - J’en suis sûr aussi, c’est un bon p’tit gars, j’l’aime bien… Ma femme aussi d’ailleurs, mais elle est trop timide pour l’inviter à dîner ! - Je suis sûr qu’il serait ravi de sentir que ses concitoyens l’aiment beaucoup. Vous savez, avec tous les problèmes qu’on a eu récemment… »
Je pensais à la capture de Kotaro, mais je ne finis pas ma phrase. On attendait encore que le bougre atterrisse sur Micqueot pour le livrer à la marine, et inévitablement la date fatidique approchait. Soupirant longuement, un sourire m’échappa quand des bruits de bagarres me parvinrent aux oreilles. L’action allait donc commencer.
Erwin
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Lun 3 Nov - 20:47
« Trafic de sucreries. »
Un poids mort. Un poids mort l’empêchant de respirer. C’est ce qui tira le noiraud de son sommeil, pestant contre la demoiselle qui semblait avoir jugée que son corps serait un bien meilleur matelas. Il la fit d’ailleurs rouler sur le côté, la laissant retrouver sa place. Pas d’une manière très douce, certes, mais c’était la seule chose dont il était capable maintenant. Avoir la tête dans le cul n’aidait pas à la réflexion. Poussant un long soupir, voyant qu’il ne pourrait pas se rendormir, il décida à sortir du lit, s’arrêtant pour regarder la vie tranquille des personnes dans la rue. Des banalités, toujours des banalités. Pourtant, cela lui semblait assez étonnant, étant donné qu’il avait migré sur North Blue, réputée pour être la mer avec la plus forte activité pirate. A croire qu’ils étaient encore en train de dessouler. Et, dans le fond, il les comprenait. Hier soir, il avait un peu trop abusé sur la boisson, se laissant entraînant par une Juliet un peu trop joyeuse. Plus jamais il ne ferait le concours du plus gros buveur avec elle. Plus jamais. Se frottant les yeux, il se dirigea avec lenteur vers la salle de bain, se jetant sous la douche pour profiter de l’eau chaude. Il avait envie de dormir, là. Très envie.
« Alors, la larve, même pas capable de tenir l’alcool ? »
Grognant en entendant ces mots, Skygge ouvrit lentement les yeux, jetant un regard mauvais à celle qui venait de le tirer de son sommeil. Sommeil ? Une brise le fit sursauter, le faisant grelotter. C’est ça que de s’endormir sous la douche. Heureusement que tu étais habillé.Cela ne l’aurait pas dérangé de te voir nu. Et toi non, hein Sky ?La ferme. Il avait assez mal au crâne comme ça, ce n’était pas la peine qu’ils en rajoutent une couche. Un rire moqueur le sortie de ses pensées, le ramenant à celle qui venait de le découvrir dans une position gênante. Une insulte et un regard assassin plus tard, la demoiselle était dehors, son rire se faisant toujours entendre à travers la porte. Parfois, il pouvait la détester. Vraiment.
« Je suis déçue. Je pensais que le graaaaand Skygge pourrait tenir plus que cinq verres. »
Grommelant légèrement, il n’y prêtait plus vraiment attention. Voilà deux heures qu’elle était en train de lui rabâcher les oreilles sur la soirée d’hier, se moquant allégrement de lui. La moquerie était facile. Ce n’était pas de sa faute si elle n’était qu’une boit-sans-soif. Lui était beaucoup plus raisonnable. Enfin, c’est ce qu’il aimait penser pour justifier son échec. Il s’était fait battre à plate couture, et c’était sans doute ce qui le mettait le plus en rogne. C’est vrai que tu n’aimes pas perdre. Cette phrase fut rapidement suivit d’un rire, qui fit grimacer le noiraud. Si Nath se mettait aussi à lui faire des remarques et à lui casser les pieds, il n’allait jamais s’en sortir. A croire qu’ils prenaient à malin plaisir à s’acharner sur lui.
Traînant des pieds, il ne faisait pas attention à ce qui pouvait bien se trouver devant lui, ayant la tête dans les nuages. C’est ainsi qu’il se retrouva à percuter un malheureux transportant une caisse, déversant le contenu de celle-ci sur le port. D’abord blasé, son regard se teinta rapidement d’envie. Là, devant lui, se trouvait des sucettes. Des centaines, voire des milliers de sucettes. Tu es en train de baver. Essuyant rapidement ce mince filet de bave qui était en train de dégouliner, le noiraud se jeta sur cette trouvaille plus qu’enchanteresse, enfournant rapidement l’une des sucreries dans sa bouche. Une sucette à la cerise. Un sourire de pure extase se forma sur son visage, avant de se transformer en une effroyable grimace. Bien vite, le noiraud recracha cette chose, la regardant ensuite au sol. Ce n’était pas une sucette, il pouvait le certifier.
« Hey ! Ça va, j’vous gêne pas trop ? Va falloir payer pour ça mon p’tit gars ! Et vous, vous allez me les prendre ces caisses oui ? »
Tournant la tête vers celui qui venait de l’interpeller, Sky se mit à froncer les sourcils. Payer ? Certainement pas.
« Je ne vais pas dépenser un berry pour une merde pareille, faut pas déconner non plus. »
Il était connaisseur en matière de sucreries, et cette chose ne pouvait même pas être qualifiée de telle. Il y avait une sorte de mélange entre un poisson mort depuis dix jours, une citrouille pourrie et trois grammes de sel. Rien qui pouvait donner envie. L’homme qui était en train de tenter une négociation avec un autre se tourna vers lui, dévoilant une tête d’ivrogne pure et dure. Un ivrogne venant de terminer sa cinquième bouteille de la matinée. Le noiraud ne sourcilla pas quand l’autre s’approcha de lui, laissant échapper une haleine pestilentielle quand il se mit à parler.
« Qu’ce tu crois, morveux ? Mes bonbons sont les plus meilleurs de ce monde, alors viens pas la ram’ner. »
Finalement, il allait peut-être vomir. Retenant un haut-le-cœur, Skygge lui adressa un sourire plein de mépris, prêt à lui sortir une réplique bien sentie. Enfin, c’était avant que Juliet ne décide à mettre son grain de sel.
« Faut pas t’énerver l’ivrogne. Tes sucreries ne sont pas bonnes, alors autant les remballer et te casser. Surtout que ce brave monsieur ne semble pas vouloir les acheter. »
Peut-être la phrase de trop. L’autre sembla voir rouge, se mettant à hurler des choses incompréhensibles, jusqu’à ce que ses hommes de main n’interviennent, armes à la main. Soupirant un coup, le noiraud adressa un regard noir à la jeune vampire. Si elle pouvait se taire, parfois, cela lui ferrait des vacances. La demoiselle ajusta sa capuche sur sa tête, faisant comme si elle n’avait pas vu, mais il n’était pas dupe. Elle savait ce qu’il pensait.
Un coup de feu se fit entendre, une lame l’effleura. Arquant un sourcil, Skygge dégaina son sabre, tranchant dans le tas, un sourire se formant sur son visage quand il vit quelques personnes s’effondrer. Même s’il n’était pas tout à fait sobre encore, il avait encore quelques réflexes. De quoi l’aider, surtout qu’ils ne semblaient pas vouloir le laisser tranquille.
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Sabor
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Mar 4 Nov - 20:41
Trafic de sucreries
With
Erwin Dog
BREF ... • Après avoir chassé Kotaro et être rentré sur Micqueôt, la compagnie des deux roux n'avaient plus qu'à attendre que le colis arrive à bon port. En attendant, sur l'île de Mike, il s'en passe des choses ...
" Qu'est-ce qu'il se passe ? "
Un œil s’ouvre, puis l’autre. Soupirant, je tourne la tête vers la fenêtre, constatant que le jour est déjà levé et sûrement depuis très longtemps. Me redressant doucement, je vois Ton qui me fixe dans les yeux, celui-ci étant posé sur mon buste. Déglutissant, je le prends dans mes mains pour me redresser correctement et le caresser, mais celui-ci n’en a que faire, tout ce qu’il veut, c’est manger. Je sors donc du lit, caleçon rouge, chaussette blanches et le caméléon dans les bras pour me diriger vers la cuisine.
-Tu aurais pu t’habiller Mike …
Croisant Blanche, je constate que oui, je ne suis pas vraiment dans la tenue idéale pour croiser Katia dans la maison. Je traine donc mes pieds dans la chambre, posant Ton sur le lit et m’habillant rapidement avec un t-shirt de la veille et un short bleu. Suite à ça, je nourris enfin le caméléon, mangeant aussi, Joey s’installant à côté de moi en me passant son bras autour du cou, me faisant ainsi tomber des céréales de ma cuillère à côté du bol.
-Va embêter Blanche plutôt.
Grognant à moitié, je fixe le mur devant moi, espérant passer une journée tranquille en attendant simplement que Kotaro arrive sur l’île pour qu’on puisse par la suite le remettre au Gouvernement et ne plus parler de cette histoire une bonne fois pour toute. Quelques instants après, je remonte, allant dans la salle de bain avec Ton pour me laver, le posant au niveau des lavabos le temps que je prenne ma douche. Seulement, une fois sous l’eau, ce dernier ne trouve rien de mieux qu’ouvrir les robinets, faisant ainsi en sorte que l’eau de ma douche soit gelée et donc me faisant tomber sous l’eau gelée. Eau sous laquelle je me lave plus que très rapidement. Sortant donc enfin prêt de la salle de bain, jurant contre le monde l’injustice qui me frappe.
-Je sors.
Hurlant au niveau de la porte, je ferme derrière moi, Ton sur l’épaule, flûte en main, direction la plage. Au moins là-bas, autre que ma musique et le bruit des vagues, rien ne viendra me déranger. Souriant à cette idée, je lève la tête vers le ciel, une mouette passant au-dessus de moi et jugeant bon de faire ses besoins à cet instant, tachant ainsi ma veste.
-Mais bordel !
A cet instant, mon escargophone sonne, décrochant simplement et acquiesçant aux dires de mon ami rouquin. Une chance, il se situe qu’à quelques rues de là où je suis. Seulement, ma veste empeste, je l’enlève donc et je la pose sur la branche d’un arbre, comptant revenir la prendre plus tard. Ton fini dans mes mains alors que je cours vers l’endroit où l’on m’attend, voyant Erwin avec l’aubergiste de la ville et remarquant plus loin qu’un garçon a fait tomber les marchandises d’un marchand et qu’ils se disputent.
-Qu’est-ce qu’il se passe en fait ?
Je ne dis même pas bonjour. La fatigue et un air blasé voir énervé, au choix, se sont installés sur mon visage. Seulement, à peine ai-je finis ma phrase qu’un des deux marchands tire en direction du garçon et l’autre tente de lui donner un coup d’épée. Heureusement qu’ils ne sont que des marchands car s’ils l’avaient touché, le gars serait sûrement dans un autre monde à l’heure actuelle. Cependant, je fronce des sourcils par la suite, quand il réplique en blessant plusieurs hommes.
-Oh, ça va oui ?
Je m’approche en courant, me baissant au niveau des gens blessés.
-Allez appeler les médecins monsieur.
A cet instant je m’adresse à l’aubergiste, qui, complètement surprit, acquiesce de la tête puis qui court vers l’hôpital. Pour ma part, je me relève, faisant face au garçon remarquant la jeune femme non loin, la peau d’une couleur étrange ceci-dit.
-Vous deux, je ne sais pas d’où vous venez mais vous êtes ici sur mon île et ce n’est pas comme ça qu’on règle les problèmes. Alors je vous laisse deux options. La première, vous aidez les médecins à soigner les hommes que tu viens de blesser et ensuite tu lui présentes tes excuses. Ou vous quittez l’île.
Soupirant, gardant les sourcils froncés, j’ajoute.
-Si tu n’acceptes aucunes des deux propositions, je vous dégagerais d’ici moi-même.
Je tourne ensuite la tête vers le marchand qui semble complètement effrayé. D’un signe de la tête, je lui fais comprendre que je maîtrise à présent la situation et qu’il peut maintenant partir.
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Mar 4 Nov - 22:21
Trafic de sucreries [2]
Soupirant, je m’approchai de la scène d’un pas jaugé. Le temps était agréable, il ne fallait pas se presser. J’écoutais d’une oreille pourtant attentive les propos que Mike échangeait avec le sabreur fou, tandis que l’aubergiste se pressait de prévenir les médecins de Micqueot. Un vieux couple qui s’était installé là sous le règne du Tyran et avait promis de continuer à perpétrer son œuvre tant qu’ils seraient en vie. Parfois, lorsqu’une blessure légère se présentait, ils demandaient l’aide Katia pour que celle-ci la prenne en charge et leur permette d’économiser du matériel, précieux en cas de tentative d’invasion des lieux. Plus encore quand on savait que le commerce de médicaments n’était pas très développé sur l’île, mais dans ce genre de cas ce serait moi qui interviendrait, ayant mis dans la confidence le couple de confiance qui savait que je pouvais aller me procurer des médicaments très rapidement. Il y avait sinon toujours Mike qui pourrait pousser la douleur d’un mourant en cas de morphine. Nous avions tous notre rôle à jouer, mais celui de mon ami rouquin était très certainement le plus ingrat. Chef, policier, ange de la mort… Mon soupir s’éternisa en comprenant que la situation allait chauffer. Il n’y avait que moi pour gérer cette scène.
Au moment où j’arrivai, les dernières paroles de Mike venaient de claquer, accompagnées par le son d’une vague qui se brisa sur le bitume du port. Mon regard se porta sur le ténébreux jeune homme à la silhouette frêle et élancée. Il était plus grand que moi, mais ce qui m’attira l’œil fut la jeune fille qui semblait l’accompagner. La couleur cadavérique de sa peau me rappelait celle des vampires que j’avais rencontrés tout au long de mes aventures passées.
« - Il est peu commun de voir des vampires sur les mers du Nord, me risquais-je avec un sourire adressé à la demoiselle. »
Je laissai la bise marine balancer nos mèches rebelles aux uns et aux autres, mordant les peaux exposées de son froid caractéristique du climat de l’île. Mon expérience ne m’avait pas appris à me méfier des courants d’airs et un bref éternuement m’échappa, retenu par mon doigt placé entre ma lèvre supérieure et mes narines.
« - Excusez-moi, dis-je en secouant la tête. Mike, ce garçon n’est pas tout à fait dans son tort, même si tu as raison sur la manière que nous avons de régler les problèmes ici qui s’applique à toutes les personnes qui nous rendent visite… »
Mon regard se tourna vers le noiraud tandis que mes oreilles baladeuses s’étaient déjà tournées vers les médecins qui venaient juste d’arriver au pas de course, suivis par l’aubergiste. Ils ne s’encombrèrent pas de formules de politesse en nous voyant occupés à discutailler avec le garçon. Me tournant vers eux, je remarquai leurs civières de mauvaises factures, indiscutablement dérangeantes pour porter les blessés jusqu’à leur petit hospice.
« - Ces hommes, lançai-je sur un ton plutôt neutre, ont menacé le confiseur de la ville en l’obligeant à acheter ses marchandise, il faudra penser à lui donner un sévère avertissement quand il sera à nouveau sur pied. En attendant, isoler son équipage pour éviter qu’il ne fasse du grabuge serait appréciable. Je demanderai à Hope de patrouiller cette nuit. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, ajoutai-je en me dirigeant vers les médecins qui étaient embêtés dans le port des pirates. »
Derrière nous flottait encore le bâtiment des trafiquants. Pirates ou non, il y avait des règles de bienséances à respecter sur Micqueot, ce genre de choses était dicté par Mike qui, pourtant, ne se donnait pas un droit de mort sur les innocents, tout autant que sur les coupables. Un jour, nos mains seraient souillées du sang de nos concitoyens. C’était la formule qu’on aurait pu imaginer par les temps qui courent. Un jour, la situation deviendrait incontrôlable, les hors-la-loi deviendraient un problème prioritaire à gérer lors des potentielles batailles à venir.
Mais on en n’était pas encore là. Avec un peu de chance, cette période de calme continuerait à s’étendre jusqu’après notre mort, et nous n’aurions à nous mêler des affaires du monde qu’en dernière instance, dans un âge avancé où nos compétences intellectuelles seraient plus requises que nos compétences mentales.
Tout en pensant à un futur incertain, je m’approchai des médecins pour les aider à transporter les blessés à coup de téléportation, laissant le soin à l’aubergiste d’indiquer la direction de l’hospice au noiraud si celui-ci était enclin à venir présenter ses excuses pour profiter un peu plus de l’île.
Erwin
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Sam 8 Nov - 14:38
« Trafic de sucreries »
C’était une journée de merde. Sabre toujours en main, Skygge observait ses adversaires, d’un air montrant son exaspération. Ces hommes ne valaient rien, mais ils étaient plus qu’emmerdants. Là, il avait envie de dormir, pas de se battre. Un bon lit moelleux, une couette, un oreiller confortable. Une vampire trop occupée à autre chose pour venir l’embêter. Le paradis. Tu dis ça, mais tu l’aimes bien quand même. Le noiraud ignora la phrase de Kayden, laissant tout ceci dans un coin de sa tête. Sa sœur avait beaucoup trop souvent tendance à croire qu’il aimait bien tout le monde. Même si, dans le cas de Juliet, c’était vrai. Mais, cela, il n’allait certainement pas l’avouer maintenant. Surtout que Nath n’allait pas le lâcher, après. Tu sais, je sais ce que tu penses. Le rire du blond fusa, tandis que le noiraud se renfrognait. Même dans son esprit, il ne pouvait pas être tranquille. Monde de merde. Ailleurs, il ne fit pas attention aux manœuvres de ses adversaires, remarquant un poil trop tard l’attaque d’un type sur sa gauche. Une simple erreur de débutant, qui aurait pu lui coûter un œil si Juliet n’avait pas décidé d’intervenir. Elle s’était interposée, déstabilisant légèrement le pauvre gars, lui laissant largement le temps de le frapper dans la cage thoracique avec son couteau. Clair, net, sans bavure. Même avec une lame, elle pouvait être redoutable. Sky lui adressa un vague signe de tête en guise de remerciement, fronçant les sourcils quand un autre type s’approcha, se baissant au niveau des blessés. Qu’est-ce qu’il voulait, lui ? Skygge accentua un peu plus sa prise sur le manche de son sabre, prêt à toutes les éventualités. Si ce rouquin comptait se battre, il allait être servit. Mais ce qu’il dit eut plutôt tendance à renfrogner le noiraud. Des médecins ? S’excuser ? Et puis quoi encore ? Il n’allait pas lécher les bottes de ces pauvres types, non plus. Surtout que, techniquement, il n’avait fait que se défendre. Ce type était un abruti, voulant faire son intéressant en intervenant alors qu’il n’avait rien vue de la scène. Skygge lui adressa un regard plein de mépris, jusqu’à ce qu’un autre type s’approche, lançant une phrase qui lui valut un regard assassin. Instinctivement, le chasseur de primes se plaça entre Juliet et l’inconnu, son sabre pointé vers ce dernier. S’il comptait attaquer sa coéquipière, il faudrait qu’il lui passe sur le corps. Tu devrais te calmer, Sky. Il fronça les sourcils, faisant fi des paroles de Kayden. Jusqu’à ce que Juliet pose une main sur son épaule, lui faisant signe que c’était bon. Poussant un soupir exaspéré, le noiraud rengaina. Il en avait déjà assez, de cette journée.
Silencieux, il écouta le nouvel arrivant lui donner raison, expliquant la situation à l’autre. S’il avait encore été un gosse, il lui aurait bien tiré la langue, au premier rouquin qui était venu. Mike, apparemment. Pourtant, il se contenta de lui adresser un regard dédaigneux, se détournant ensuite pour s’éloigner de tout ceci. Toute cette agitation lui avait donné mal au crâne.
« On devrait peut-être faire ce qu’il a dit, non ? On vient à peine d’arriver sur l’île, il serait fâcheux que l’on doive déjà la quitter. »
Juliet s’était accrochée à son bras, lui soufflant ces mots à son oreille. Skygge s’arrêta de marcher, lui adressant un regard d’abord surpris, avant de se reprendre. Elle voulait écouter un inconnu, maintenant ? C’était nouveau, ça.
« C’est de ta faute, assume. »
Mécontente, la vampire le frappa au niveau de l’épaule, avant de retourner sur leurs pas. Exaspéré, le noiraud mit ses mains dans ses poches, levant la tête pour regarder le ciel. Peut-être que s’il arrivait à trouver un banc, il ferait la sieste. Même s’il risquait d’attraper la mort. Tu devrais surtout remettre les pieds sur terre et apprendre à te contrôler. Skygge ne tiqua pas, fermant simplement les yeux un court instant. Parfois l’hôpital avait le don de se foutre royalement de la charité.
« Bien, maintenant, tu viens avec moi. »
Juliet était revenue, lui attrapant la main avant de le tirer, le forçant à la suivre dans les rues de cette ville. Parfois, il lui arrivait de se demander pourquoi il continuait de voyager avec elle. C’était plus que fatiguant. Après quelques instants, ils arrivèrent devant l’hospice. Skygge grimaça légèrement en entrant à l’intérieur. Il avait une sainte horreur des médecins et de tout ce qui pouvait se rattacher au domaine médical. Les aiguilles, les divers instruments, le produit détergent. Il détestait tout ceci. Inspirant à fond, il se dégagea de la poigne de Juliet, la laissant marcher devant. L’endroit était petit, il n’y avait pas trop de possibilités pour trouver quelqu’un. Il laissa la jeune vampire s’adresser à un vieil homme, qui indiqua un lit. Le lit de celui auprès duquel ils devaient s’excuser. Le noiraud s’approcha en silence, ennuyé de la situation. Il n’allait certainement pas s’excuser auprès de charlatans. L’homme en face d’eux ne dit pas un mot, attendant sans doute leurs excuses avec une certaine satisfaction. Cet air de victoire qui régnait sur son visage avait de quoi donner des envies de meurtre.
« Navré. »
Juliet lui adressa un regard surpris, tandis que Skygge s’approchait du lit. Il continua alors avec froideur, ne laissant pas de place pour le doute dans ses paroles.
« La prochaine fois, je ferais attention au fait de te tuer directement. »
La surprise, la peur, la colère, l’angoisse. Ces émotions se succédèrent sur le visage de son vis-à-vis, avant que le noiraud ne décide à quitter les lieux. Il en avait assez fait. Inspirant à fond lorsqu’il arriva finalement dehors, un léger sourire se mit à se former sur son visage. Dans le fond, il s’était excusé, il n’y avait pas de quoi en faire un drame.
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Lun 8 Déc - 11:31
Trafic de sucreries
With
Erwin Dog
BREF ... • Après avoir chassé Kotaro et être rentré sur Micqueôt, la compagnie des deux roux n'avaient plus qu'à attendre que le colis arrive à bon port. En attendant, sur l'île de Mike, il s'en passe des choses ...
" Qu'est-ce qu'il se passe ? "
Peu à peu les infirmiers et médecins de l’île, aidés de mon ami Erwin, conduisent les blessés vers l’hôpital non loin de l’île. En repensant à la structure de l’endroit dans ma tête, il est vrai qu’il est vraiment temps d’avoir l’argent pour la prime de Kotaro car des réparations, en plus du système d’alerte de l’île, seront nécessaires dans pas mal d’infrastructures … Je laisse le gars filer, la jeune femme à la peau très claire voir même blanche semble vouloir le faire résonner, une bonne chose au moins. Je me tourne ensuite vers l’hôpital, me dirigeant avec un homme qui m’attendait comme pour me conduire vers le lieu. Je sais où c’est mais je crois que mon positionnement hiérarchique de Maire fait que l’on refuse de me laisser seul ou qu’en sais-je. Le remerciant d’un signe de la tête, je me pousse vers l’entrée, forçant le pauvre gars en blouse bleue à courir pour me rejoindre, poussant les portes et me dirigeant vers l’accueil.
-Oh, monsieur Tay, les blessés ont tous été pris en compte mais, il semblerait qu’ils ne soient pas des gens honnêtes. Nous ne gaspillons pas nos ressources en les soignants ?
La faisant taire d’un froncement de sourcil, je tourne le dos à la femme qui déglutie bruyamment. Certes, Erwin m’a dit qu’en effet, ce sont des marchands louches mais malgré tout, le sang n’a pas à couler sur mon île lorsque le dialogue est possible, j’espère vraiment que le gars aux cheveux noirs reviendra présenter ses excuses. Je sors donc mon escargophone, appelant la mairie.
-Blanche ? Ah … Bon, bah tu sais ce qu’il te reste à faire.
En effet, la jeune femme est au courant de ce qu’il s’est passé précédemment et la voici à présent en quête du sabreur du dimanche. Ainsi, lorsqu’elle aura posé ses yeux sur lui, il ne pourra plus quitter l’île. D’ailleurs, j’appelle ensuite Jenifer, lui expliquant la situation dont elle a connaissance aussi, sûrement Erwin qui agit plus vite que son ombre, afin de lui demander d’empêcher tous les départs de navire du port de la ville avant mon accord. Elle ne pose pas de question, soupirant simplement avant de raccrocher.
-Monsieur Tay, cette personne vous demande …
Rangeant mon escargophone, je me retourne donc pour faire face à l’aubergiste, celui-ci me disant qu’il a tout vu et que sans le jeune homme, l’autre marchand aurait été escroqué enfin, rien de plus que ce dont Erwin m’a mis au courant plus tôt dans l’heure. Le remerciant, il m’indique que je devrais passer à l’auberge rapidement, n’en disant pas plus. Pile à ce moment, un médecin sort de la salle, expliquant que tous les bandits sont soignés mais qu’ils sont tous plus ou moins dans les vapes à cause des médicaments.
-Jenifer ? Est-ce que tu peux demander à Hope et Cid de venir à l’hôpital. Oui toi aussi viens s’il te plaît.
Et je range à nouveau mon escargophone. Ainsi, lorsqu’ils arriveront, Erwin et moi pourrons vaquer à nos occupations. Seulement, pour l’heure actuelles, le gars arrive suivit de son amie à la peau blanche non suivie de justement, Blanche, arrivant dix secondes après alors que j’écoute à la porte les excuses de l’inconnu. Forcément, cela ne va pas en me plaisant et lorsque celui-ci sort du bâtiment, je les suis.
-Mademoiselle ?
J’interpelle la demoiselle, enlevant mes gants en souriant et m’excusant d’avance.
-Vous serez à Seppen Town. Ne revenez plus jamais, bannis.
Puis d’un geste parfaitement symétrique de mes deux bras, je fais disparaître les deux jeunes gens devant moi, ceux-ci ayant en fait été poussés sur une autre île, Seppen Town donc. Je fais signe à Blanche d’aller voir si un des navires au port était le leur afin de leur renvoyer quand la femme aux cheveux rouges arrive enfin.
-En gros, Jeni’, tu dois juste surveiller les bandits. Dès qu’ils sont sur pieds, tu les montes dans leurs bateaux et ils dégagent. Bannis.
Elle hoche la tête alors que je prends le chemin de l’auberge, me faisant inviter à diner pour le lendemain par la femme de l’aubergiste puis poursuivant ensuite ma route vers la Mairie où le départ des bateaux, après environ un quart d’heure de blocage, devient à présent disponible.
A savoir que ... a écrit:
J'ai posté une absence d'où la longueur de l'abandon.
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Lun 8 Déc - 22:06
Trafic de sucreries [3]
« - Oui ? »
Le son de mon escargophone a résonné dans la pièce dont je suis sorti immédiatement. Dehors, l’air était revigorant. Rien à voir avec l’odeur de renfermé qui régnait malgré toutes les bonnes intentions de soigneurs de l’île dans leurs maisons en bois mal isolées pour lesquelles nous devions impérativement faire quelque chose à long terme. Tout en acquiesçant aux paroles de Katia dans l’escargophone, je pris soin de marcher et ne remarquai pas le noiraud et sa compagne passer à proximité. Dans ce genre de cas, j’avais tendance à ne plus faire attention au monde : celui-ci ne tournait plus qu’au ralenti et seul mon instinct me permettait de ne pas me prendre un poteau tous les dix pas. Quand la conversation au Den Den fut terminée, je me mis à soupirer fortement, comme pour évacuer le stress de la journée. J’aimais ma vie calme, tranquille, celle de jeune vagabond sur l’île. Mon regard s’était toujours porté sur l’horizon avec un certain plaisir, une certaine envie.
« - Monsieur Dog ! »
Une femme d’une quarantaine d’années venait de s’avancer vers moi, le front dégoulinant de sueur. Je lui souris en essayant de me rappeler de son nom. Magalie… peut-être. Il valait mieux que je le lui demande ou que je fasse une erreur en tentant ma chance ? Je n’eus de toutes les manières pas le temps de résoudre cette question car la femme s’était précipitée dans ses paroles : elle recherchait son mari qui était allé en forêt et n’était pas revenu ! Il aimait aller chasser quelques lapins pour le dîner. Un ancien mercenaire de peu de talent qui avait pris sa retraite deux jours après son mariage, trois ans plus tôt. Elle ne voulait pas qu’il lui arrive malheur et me trouvait tout qualifié pour la tâche, étant donné que Mike avait l’air débordé par tous les problèmes de l’île.
J’acceptai de lui rendre ce menu service et me dirigeai vers la forêt tout en oubliant complètement ce dont Katia m’avait parlé – quelque chose qui incluait d’aller chercher une livraison sur le port, une caisse de sucreries qu’elle avait commandé mais qu’elle ne pouvait pas aller chercher sans quitter ses recherches. Décidément, ces petits appareils étaient bien utiles pour communiquer. Et alors que je m’élevais dans les airs grâce à mon pouvoir pour surplomber l’île, mes yeux se portèrent immédiatement sur un arbre qui tombait, comme ramené au sol par une force surnaturelle. J’y allai, activant mon Haki pour plus de sécurité.
« - Attention, ne bougez pas ! »
L’homme qui venait de hurler était muni d’une hache. Le crâne dégarni sauf sur les côtés, une barbe châtain, il ressemblait à un personnage de bande-dessiné, le type même du bucheron dans les livres de Stein. Je souris à l’homme et obtempérai alors que je m’étais posé sur le sommet de l’arbre. Ses bras nus dévoilaient des muscles exagérés pour sa maigre carrure. Il les contractait comme s’il attendait que quelque chose sorte pour l’abattre… Mais ce n’est pas exactement ce qui se produisit. Il prit le tronc de l’arbre et le fit voler dans les airs, comme pour s’amuser. Bougeant au dernier moment, j’arrivai à ses côtés et il rit de bon cœur, m’expliquant que le plus dur avait été de découper le tronc, solide comme pas deux. Je le mis au courant de la situation avec sa femme et il me promit de rentrer le plus vite possible, même s’il voulait avant cela s’entraîner plus encore.
Je lui conseillai juste de ne pas déboiser la forêt s’il ne voulait pas avoir affaire à Mike et il acquiesça en riant de plus belle. Peu après, je récoltai la marchandise de Katia qui prit mal mon retard d’une dizaine de minutes et commençai à critiquer cette manie que j’avais de parfois faire les choses dans le désordre. Après m’avoir « pardonné », elle finit par dévoiler les délices qu’elle avait achetés. Une toute autre came que celle vendue par notre confiserie. Un petit plaisir enfantin, en somme.