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[Mission-FB] Le Temple de Maoling!
Sairento Satsujin
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Sairento Satsujin
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Lun 9 Fév - 16:12

Le Temple de Maoling!



Un pas, puis l’autre, appuyé contre le mur de sa cellule Sai progressait avec difficultés. Le simple fait de marcher était devenu un véritable calvaire pour l’assassin depuis qu’il s’était réveillé dans cette prison avec ces menottes. Elles lui pompaient toute son énergie, le laissant faible et à peine capable de réaliser quelques actions rudimentaires. Se laissant glisser au sol il attrapa tant bien que mal l’écuelle d’eau qu’on lui avait laissée. Tentant de la porter à la bouche doucement elle lui glissa finalement des mains avant de tomber à terre en l’aspergeant au passage. Soupirant il récupéra du bout de la langue quelques gouttes tombées sur son visage avant de grimacer. L’eau était rance, le pain était dur, était-ce réellement ainsi qu’il allait finir?! Non! Il ne pouvait pas le croire, une opportunité se présenterait bientôt à lui, lui permettant de sortir de cet endroit et de prendre sa vengeance. En attendant cela faisait déjà une semaine qu’il était ici, ou peut-être même plus. Il en était déjà à la phase où il perdait le fil du temps. Dans un sens n’était-ce pas ironique pour un homme ayant passé sa vie sur Grand Line, tuant et enchainant les larcins de toutes sortes sans jamais s’y faire prendre, de finir lamentablement enfermé dans la prison d’une île perdue d’East Blue. Même si celle-ci ne semblait pas si perdue que ça, le chasseur de primes qui l’avait arrêté avait un niveau assez élevé pour avoir finalement réussi à stopper l’assassin, et ces menottes qui lui enlevaient son énergie ne devaient pas se trouver partout, c’était même la première fois qu’il en voyait de telles. Le pire était certainement le fait de ne pas pouvoir se renfermer dans le silence dès qu’il le souhaitait, obligé de supporter les râles de ses compagnons de captivité retenus dans les autres cellules de la prison.


Posant son regard sur l’autre homme présent dans sa cellule il s’imagina en train de le tuer, tout le plaisir qu’il aurait lorsque sa lame traverserait lentement son corps, lorsqu’il plongerait ses yeux dans les siens pour y voir son dernier souffle de vie le quitter. Il tuerait cet homme, peu importait quand et comment mais il finirait par avoir sa peau. Il l’aurait déjà fait depuis longtemps sans ces menottes. Tuer sans arme n’était pas si dur que ça, tuer alors qu’on avait à peine la force de se lever et de se déplacer était une toute autre affaire. Le vieux fou avec qui il partageait sa cellule n’avait pas mis longtemps à devenir son pire calvaire, ne cessant de crier ou parler tout seul sans que la Main Silencieuse ne puisse le faire taire. Sai ne savait pas si l’homme avait toujours été ainsi ou si c’était là le fruit de sa longue captivité, en vérité il n’avait pas réellement envie de le savoir, s’intéresser à ses cibles n’était pas dans son habitude. Tout ce qu’il savait c’est qu’il lui donnerait la mort dès que l’occasion se présenterait, la patience n’était pas son fort et il avait déjà enduré bien plus qu’il ne se serait cru capable de la part de celui-ci. Tandis que l’homme semblait reparti dans un de ses délires, ne cessant de parler et de répéter les mots comme s’il avait été possédé l’assassin rassembla ses forces pour tenter de se redresser. Parvenant non sans mal à se remettre debout il se tourna vers l’homme avec qui il partageait sa cellule, poussant sur la grille qui les enfermait il se dirigea en titubant vers celui-ci, levant les bras tant bien que mal. Il chuta finalement devant le vieux fou, laissant alors son poing gauche heurter la tête de l’homme, réussissant ainsi à le faire taire. Roulant sur le côté il s’adossa au mur avant de souffler, cette simple action lui avait coûtée une grande partie des forces qui lui restait, il ne pourrait certainement pas le refaire une seconde fois pour le moment.











A ce moment-là un des nombreux soldats présents dans la prison passa devant leur cellule, les regardant quelques secondes avant de continuer sa ronde. Sai remarqua alors que son compagnon de cellule, à la vue du marine, avait semblé fouiller parmi ses affaires avant de tendre le bras vers celui-ci. Cependant l’homme du Gouvernement Mondial était déjà reparti lorsqu’il lui tendit finalement ce qu’il avait cherché, observant alors l’objet que l’homme avait semblé vouloir montrer à leur geôlier l’assassin manqua de s’étouffer de surprise. Une clé! Cette véritable défection de la race humaine avait une clé! Etait-il possible que ce soit là une clé des menottes qu’il portait actuellement, ou celle de la cellule qui les retenait. Non! Même ce vieux taré ne pouvait pas être assez idiot pour être en possession d’une telle clé sans essayer de s’enfuir, au point même de vouloir la rendre! Cette clé ne devait être que celle ouvrant l’un des biens personnels du vieil homme qu’on lui avait laissé par pitié. Néanmoins le doute s’était installé désormais dans la tête de Sai, il devait en avoir le cœur net! L’espoir et la volonté lui donnant soudainement une poussée d’énergie il se jeta en avant, frappant la main de l’homme qui laissa alors tomber la clé. Sautant alors dessus le hors la loi s’éloigna rapidement de son compagnon de cellule, protégeant la clé comme si celle-ci avait été son précieux. Le vieux fou sembla d’abord vouloir se mettre à crier avant de se frotter la tête, passant finalement simplement à autre chose, comme s’il avait déjà oublié ce qui venait de se passer.


Ne portant alors plus attention à lui Sai leva devant ses yeux la précieuse clé, la regardant avec insistance comme si à elle seule elle pouvait le ramener à l’extérieur de cet endroit et le sortir de ce calvaire. Regardant alors le trou de la serrure de ses menottes il tenta de rapprocher la clé de celui-ci, n’étant de toute façon pas capable de se libérer seul. Il constata néanmoins rapidement que la clé était bien plus grosse que le trou qu’il visait, il se tourna alors vers la grille de sa cellule. Attrapant les barreaux à côté de lui il se releva avec difficultés, sa poussée d’adrénaline s’estompant finalement. Longeant la grille jusqu’à la serrure il regarda alors le marine qui passait devant les cellules quelques secondes après son collègue. Celui-ci s’approcha alors de l’assassin, le regardant d’un air mauvais pendant quelques secondes avant de lancer :

Couché toi!

Sur ces paroles l’homme frappa violemment la grille avec la crosse de son fusil, obligeant le hors la loi à reculer et s’étaler au sol. Souriant alors le marine reprit sa route tandis que Sai se rapprochait de nouveau de la grille en rampant. Se relevant de nouveau en grimaçant il jeta un rapide coup d’œil à l’allée de cellules, vérifiant qu’aucun de leurs geôliers n’arrivait de nouveau. Passant les bras à travers les barreaux il tenta alors dans un élan d’espoir de placer la clé dans la serrure. Le soulagement mêlé à la joie s’emparèrent de lui lorsqu’il sentit celle-ci rentrait comme dans du beurre dans le trou de fer, suivit rapidement par un clic métallique lorsqu’il tourna la main d’un coup sec. S’appuyant alors sur la porte de fer il ne put s’empêcher de sourire en sentant celle-ci s’effacer sous son poids, s’ouvrant lentement mais sûrement. L’agitation gagna alors les cellules voisines, ceux qui pouvaient se lever s’empressant de se placer contre les grilles de leur geôle. Leurs yeux brillant en voyant leur collègue de captivité en dehors de sa cellule.










Il savait exactement ce que signifiait ce regard, ces hommes voulaient être libérés, comme il l’avait tant voulu depuis son arrivée ici. Et même si l’assassin était un solitaire il savait pertinemment qu’il n’aurait pas le choix. S’il ne le faisait pas il n’aurait pas le temps de faire dix mètres que tous se mettraient à crier, rameutant ainsi la totalité des marines de la caserne à cet endroit, et anéantissant par la même occasion les chances d’évasion du maudit. Sans ces maudites menottes il n’aurait pas eus à s’en soucier, rendant muet la totalité des prisonniers et gérant seul son évasion. S’avançant avec difficulté vers la cellule face à lui il entreprit d’ouvrir la porte, rapidement aidé par les occupants de celle-ci. Dès que la porte fut ouverte il tendit la clé au premier homme à en sortir, formulant comme il le pouvait une simple phrase :

Ouvres les autres.

L’homme le regarda quelques secondes avant de prendre la clé et d’entreprendre de libérer tous leurs collègues. Il avait rapidement compris en le voyant que l’assassin n’était pas en état d’agir rapidement à ce moment-là. De toute manière même s’il avait été en meilleure forme libérer tous les autres prisonniers aurait été une perte de temps, temps extrêmement précieux à ce moment précis. Se remettant à avancer en s’appuyant sur le mur il commença à partir devant, s’il voulait avoir une chance de réussite il se devait d’agir vite. Un garde marine ne tarderait certainement pas à venir faire sa ronde et dès lors l’alerte serait donné, son temps était donc déjà compté. Parvenant au premier tournant du couloir dans lequel il venait de pénétrer il jeta un dernier regard derrière lui, regardant ses anciens compagnons sortir de leurs cellules en se maudissant de ne pas pouvoir les tuer pour l’instant. S’engouffrant finalement dans le couloir il tenta d’accélérer le pas, se tenant bien contre le mur pour ne pas tomber à terre. Avant même de penser à s’échapper de cet endroit il devait retirer ces menottes, sans cela il risquait de passer le reste de sa vie ainsi, et autant dire que ce n’était même pas une option pour l’assassin. Soudain un bruit se fit entendre derrière lui, suivit d’une phrase forte dont la voix ne lui présageait rien de bon, comme si le sort s’acharnait sur lui :

Ma Clé!

Sai se retourna aussitôt, rassemblant ses forces pour foncer sur le vieil homme et le faire tomber, l’empêchant ainsi de continuer à parler et de rameuter toute la base à cet endroit. Se relevant difficilement il soupira une nouvelle fois, il avait fallu que de tous les prisonniers présents ce taré veuille le suivre. Tentant tant bien que mal de retenir ses pulsions meurtrières qu’il ne pourrait de toute façon pas étancher il se pencha sur le vieillard au sol, essayant de calmer celui-ci :

Plein de clés! Autant que tu veux! Tu dois juste ne pas faire de bruit!

Finissant de parler il regarda l’homme avec insistance, espérant un miracle qui semblait ne jamais vouloir se produire, jusqu’à ce que celui-ci se relève en répondant avec un grand sourire :

Clés!









La Main Silencieuse ne put retenir un soupir de soulagement en comprenant que l’homme n’allait pas continuer son numéro de fou rameutant tout le quartier. Néanmoins le soulagement fut de courte durée puisque celui-ci se mit alors à avancer rapidement, comme s’il savait où il allait. Partant alors à sa suite, tentant tant bien que mal de suivre le rythme du vieillard il tomba deux fois avant de finalement parvenir à le rattraper. Celui-ci s’était arrêté subitement lorsque l’alarme avait retenti violemment dans les hauts parleurs de la base, signe que l’évasion avait été découverte, cependant les marines risquaient fort d’être occupés avec les autres prisonniers tant qu’ils ne tombaient pas sur le duo. Apercevant alors une porte il tira le vieil homme en arrière en entendant des bruits derrière celle-ci, se cachant au coin du couloir derrière le mur. Bien lui en prit puisque quelques secondes après à peine celle-ci s’ouvrait et une dizaine de soldats en sortaient armés et prêts à combattre, se dirigeant alors vers la cours, dans le sens opposé aux deux hommes. Le vieil homme s’échappa alors de l’emprise peu puissante du maudit et sembla partir à leur suite dans un premier temps, faisant grimacer Sai qui ne réagit pas dans un premier temps. Cependant lorsqu’il vit son ancien compagnon de cellule pénétrer dans la pièce d’où venaient de sortir les marines il avança finalement à son tour, rassuré de ne pas entendre d’agitation particulière suite à l’irruption du vieillard. Pénétrant à son tour dans la pièce il écarquilla les yeux, était-il possible qu’une telle chance vienne avec le tel calvaire qu’était l’homme face à lui? Il se trouvait effectivement dans l’armurerie, l’endroit où les armes étaient rangées, comme les clés! Repérant rapidement celles placées avec les menottes de la même couleur que celles qu’il portait il s’empressa de prendre celle correspondant à la seule paire manquante sur le mur. Néanmoins comme il l’avait remarqué un peu plus tôt il constata à nouveau le fait qu’il lui était impossible de se défaire des menottes seul, ses mains ne pouvant lui permettre d’atteindre la serrure avec la clé.


Tombant alors à genoux l’assassin soupira une nouvelle fois, la résignation commençant à s’emparer de lui, le sort continuait de s’acharner sur lui et il commençait à se demander s’il finirait par se sortir de tout ceci. Relevant finalement la tête vers le vieil homme qui semblait désormais s’amuser avec les clés accrochées au mur la Main Silencieuse se prit d’un dernier espoir. Attirant l’attention de celui-ci il leva la clé à sa vue, captant ainsi son intérêt avant de montrer la serrure, il n’était pas certaine que ce fou ait compris mais l’homme s’avança néanmoins vers lui, attrapant vivement la clé. Néanmoins celui-ci recula aussitôt, protégeant la clé comme s’il s’était agi d’un trésor. Grimaçant Sai tenta de se redresser, voulant une fois de plus tuer l’homme face à lui, en oubliant presque ses menottes. Néanmoins son absence de force se rappela à lui alors qu’il glissait, s’étalant au sol et sa tête heurtant légèrement le sol. S’il avait été en forme cela n’aurait eus que peu d’effet mais il était à bout désormais, il ne pouvait plus se battre, il n’avait plus assez d’énergie. Fermant alors lentement les yeux il ne se rendit compte que le vieil homme était revenu vers lui, trifouillant la serrure de ses menottes jusqu’à celles-ci s’ouvrent que lorsqu’elles quittèrent ses poignets. L’énergie affluant de nouveau dans son corps lui fit ouvrir les yeux brusquement, ses muscles se tendant de nouveau tandis qu’il sentait sa force revenir petit à petit.











Se relevant avec rapidité il resta immobile quelques secondes, regardant fixement l’homme qui venait de le délivrer, le sauvant certainement pour la troisième fois consécutive aujourd’hui. Parcourant alors la salle du regard il repéra rapidement ses armes si particulières pour des hommes des Blues qu’il s’empressa d’attraper tandis que le vieil homme se relevait. Appréciant alors la prise de ses armes dans ses mains pendant quelques secondes il se retourna vers son ancien compagnon de cellule, remarquant que celui-ci semblait lui tendre un objet doré. N’y prêtant aucune attention dans un premier temps il se déplaça rapidement, se retrouvant derrière l’homme avant même que celui-ci ne le comprenne, plaçant ses Saïs sous sa gorge il trancha alors celle-ci d’un coup sec, une joie immense l’envahissant alors. Il s’était retenu de tuer depuis trop longtemps, et même si cet homme l’avait sauvé aujourd’hui il avait juré de le tuer à la première occasion, il tenait toujours ses promesses! Laissant le corps retomber au sol, se déversant du liquide rougeâtre qui l’emplissait encore quelques secondes auparavant l’assassin remarqua de nouveau l’objet que sa victime tenait dans ses mains rouler un peu plus loin. Avançant vers celui-ci il ramassa alors le couteau en or, appréciant au passage la douce odeur du sang présente dans la pièce désormais. Observant rapidement l’arme doré il remarqua l’inscription, cependant elle n’avait que peu d’intérêt pour lui, le couteau en or se vendrait certainement bien au marché noir et c’est tout ce qu’il avait à savoir. Il ne savait pas où le vieillard avait trouvé ceci mais il le prenait désormais, celui-ci n’en aurait plus besoin et c’était une sorte de dédommagement pour ce qu’il avait vécu.


Se reconcentrant alors sur le moment présent il étira ses muscles, sa captivité avait laissée des traces mais l’assassin était encore capable de se battre, et il avait une évasion à terminer. Sortant rapidement de la salle d’armurerie il se dirigea vers la cour tandis que des bruits de combats se faisaient entendre du côté des geôles. Ses anciens compagnons de prisons semblaient donner du fil à retordre aux marines. Débarquant finalement dans la cour où la porte d’entrée de la base était fermée, gardée par quatre soldats, il s’arrêta un court instant. Les marines ne réagirent pas tout de suite, visiblement surpris qu’un prisonnier parvienne jusqu’ici même si la situation s’y prêtait. Sans réfléchir plus longtemps Sai fonça alors vers le premier homme du Gouvernement Mondial, tranchant celui-ci avant même qu’il n’ait pu réagir. Cependant une balle siffla alors juste à côté de la tête de l’assassin, il était vraiment rouillé, en temps normal il aurait pu défaire ces quatre hommes avant qu’un seul n’ait le temps de tirer. Se décalant rapidement sur la droite il évita ainsi les deux balles suivantes avant de foncer sur les trois hommes restants, forçant ses capacités pour accélérer le mouvement. Avant même que ses adversaires ne l’aient réalisés il était passé derrière eux, rangeant ses armes tandis que les marines ressentaient les effets des coups de sabre qui leurs lacéraient le corps. Apercevant alors un marine sur le chemin de ronde il lança rapidement un couteau, le touchant alors au niveau de l’épaule tandis que l’homme lâchait un cri. Décidément il devrait se dérouiller un peu s’il voulait reprendre un combat! Lançant alors un second couteau qui vint se placer dans la gorge du marine il se dirigea vers l’escalier, montant rapidement sur le chemin de ronde avant de sauter dans la rue de l’autre côté. Le cri du marine avait dû alerter ses collègues et il n’avait vraiment pas le temps de tenter de se défendre contre tous les marines de cette base, après sa captivité il n’était même pas sûr d’en avoir les capacités. Se mettant à courir en dehors de la base il s’éloigna rapidement de celle-ci avant de s’arrêter finalement. La poussée d’adrénaline qui avait suivi la libération des menottes s’estompait petit à petit et il commençait à fatiguer. Il devait trouver un endroit où se reposer désormais, mais le principal était que son calvaire avait pris fin!




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Sairento Satsujin
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