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Dim 12 Oct - 21:18
Remettre sa proie [1]
Deux têtes rousses, un petit lapin aux couleurs étranges et une caisse en titane apparurent devant les portes fermées de la base marine de Seppen Town, au-dessus d’une fine couche de neige, sous un ciel clément. C’était Mike et moi-même, accompagnés de mon fidèle camarade Miu qui refusait de me quitter depuis mon retour sur Micqueot, un peu plus d’une semaine plus tôt. A peine quelques minutes en arrière, vers treize heure, après avoir rempli nos estomacs, mes compagnons et moi-même avions récupéré Kotaro. Puis, après un léger contretemps, nous nous trouvions devant les portes de la plus importante, ou plutôt de la seule depuis la prise du Royaume de Luvneel, base marine de North Blue. Pourquoi cet endroit ? C’était un choix de Katia : En fonction de mes prévisions météorologiques, elle avait décidé que ce serait un endroit sûr pour remettre le criminel que nous avions arrêté.
Je ne m’attendais pas à des remerciements, ni à des éloges ou de la reconnaissance. Nos vies, on avait choisi nous-mêmes de les mettre en jeu. Et si Kotaro n’avait pas fait de nouvelles victimes entre temps, c’était de notre fait. Pourtant nous n’étions pas des héros… Juste des gamins qui avaient agi sur le coup de l’impulsion. En ce moment-même, l’homme-lézard devait être allongé sur le sol froid en titane de la caisse, endormi à cause du gaz que libérait périodiquement l’appareil que m’avait fourni Malia, deux jours plus tôt. Un sourire étira mes lèvres à mesure que je voyais un groupe de marines s’avancer vers nous, une expression de surprise inscrite sur leurs lèvres. Ils n’étaient apparemment pas au courant de notre venue, et pour cause, nous ne l’avions indiquée à personne.
Mais à la place d’un sourire, ce fut le sarcasme cinglant d’un trentenaire qui parvint à mes oreilles, déjà légèrement mordues par la température avoisinant les dix degrés.
« - Alors, les gamins, on vient pour rejoindre la marine ? »
Il rigola alors bêtement, son uniforme mal posé sur ses épaules tandis que son regard se posa un instant sur Miu. Mon petit animal avait gonflé ses joues en signe de désapprobation, et je dus le retenir par les oreilles pour qu’il ne se lance pas sur l’affreux visage de notre interlocuteur. Me contentant de hausser les épaules, je le laissai passer son chemin, interpellant juste derrière lui un des garçons d’une quinzaine d’années qui grelottait tout comme moi.
« - Dis-moi, jeune homme, tu pourrais aller demander à un de tes supérieurs, un gars un peu plus gentil que ça, de venir pour nous accueillir ? On a capturé Kotaro. »
Le gars qui nous avait presque agressé verbalement quelques secondes plus tôt se retourna, comme s’il avait entendu ce que l’on venait de dire, et blanchit à vue d’œil. Tout en s’élançant vers nous, il s’arrêta à hauteur de Miu qui ne se priva pas lui postillonner gentiment dessus, ce qu’il ne sembla même pas remarquer. Décidément, cette attitude hyper-protectrice qu’il avait envers moi depuis une semaine allait finir par lui attirer des ennuis, et à nous aussi par la même occasion. Alors la tête d’ahuri, apparemment plus informée que le gamin qui n’avait pas tiqué au nom du Supernova, finit par lancer sur un ton excité :
« - Il est où ? Montrez-le-moi ! »
Je fronçai les sourcils en indiquant d’un geste la caisse, et à part le fait qu’elle était apparue comme par magie sans qu’aucun bateau n’ait abordé l’île dans l’heure précédente, il ne semblait pas qu’il y ait à s’en faire sur ça. Après avoir toussoté, et avoir attendu assez longtemps pour savoir que ni Mike, ni moi n’aurions la patience de traiter avec ce type, je lui lançai gentiment :
« - Pour le moment, je voudrais voir quelqu’un habilité dans ce genre d’affaires, et de transactions… Et peut-être entrer à l’intérieur, ça caille ici. »
L’homme ne se fit pas prier et envoya deux de ses jeunes soldats contacter quelqu’un, un nom qui se perdit dans la cohue des voix alors que les marines avaient enfin compris à qui ils avaient à faire. Tapant du pied plusieurs fois, je ronchonnai avant d’ajouter sur un ton beaucoup plus sec cette fois-ci :
« - Vous croyez qu’on a envie de rester comme… - Je vous interromps tout de suite, gamin, mais je ne suis pas assez bête pour vous laisser entrer dans une base avec une caisse fermée qui pourrait contenir tout autre chose qu’un Supernova. Alors vous patientez… »
Le reste de sa phrase fut à nouveau engloutit avec l'agitation ambiante qui réchauffait légèrement l'atmosphère. Bien sûr, un « Vous la fermez » avait sûrement était d’usage, mais sa réflexion jusque-là avait été plutôt juste. Je pouvais sentir la voix de Kotaro à l’intérieur de la caisse. Un soupir s’extirpa de ma trachée et je commençai à prendre mon mal en patience, me tournant d’abord vers Miu, qui s’était assis à nouveau sur mon épaule.
« - T’es sûr qu’il ne va pas neiger aujourd’hui ? Lançai-je à mon petit camarade en regardant le ciel. »
Il acquiesça de son petit son habituel qui lui attira à première vue la sympathie des soldats. Bien sûr, je connaissais déjà la réponse à cette question. Le temps n’était pas facile à prévoir sur cette partie des Blues, mais pour un navigateur, ce devait être chose aisée. Je n’étais pas le meilleur dans ce domaine, heureusement, accompagné de Miu j’atteignais une certaine précision.
« - Dis-moi, tu penses que ça va durer longtemps ? Demandai-je à Mike alors que l’homme en face de nous nous indiqua de redoubler de patience. Ah, et je précise, je récupère ma cage après ça ! Ajoutai-je à l’adresse du marine qui haussa les épaules, comme s’il n’en avait que faire. »
Spoiler:
Voilà, l'ordre c'est Erwin - PNJ - Mike - Erwin - PNJ - ...
Erwin
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Mer 15 Oct - 2:51
Agent spécial : Redhawk Tifanny
- Pas trop froid, monsieur ?
- Je suis pragmatique, soldat. Si on en arrive à devoir parler de la pluie et du beau temps, c’est qu’il vaut mieux ne rien dire.
Tif’ marchait la tête haute dans les couloirs de la seule et unique base marine de Seppen Town. Il était arrivé au petit matin, à cinq heures pour être précis, mais lui était debout depuis trois heures comme à chaque journée. Il était « du matin » comme on dit, une habitude héritée de son grand-père, Pierre-Yves, qu’il avait lui-même transmise à son fils, Pierre-Alexandre. « Pierre-A » de son surnom avait promis à son défunt chat Miaou de nommer sa fille Tifanny, promesse qu’il tînt trente années plus tard lorsque sa femme mit son enfant au monde, sauf que c’était un garçon. Au début, Tif’ s’amusait à raconter cette histoire en entier, histoire de faire comprendre à ceux qui s’interrogeaient sur son prénom à quel point sa famille pouvait avoir un raisonnement… particulier. Mais très vite il laissa tomber, préférant inventer à chaque fois une nouvelle légende.
- Bon, il y a tellement d’erreurs ici que je n’ai plus de papier, on repasse vers l’accueil !
- Vous savez, j’en ai sur moi monsieur…
- Non vous ne comprenez pas, soldat ! Votre papier n’est pas bon, il me faut le même type de papier que celui avec lequel j’ai commencé, pour que le tout reste uni, cohérent ! Han, l’autre avec son esprit de militaire ! La vie ce n’est pas seulement la guerre, les sabres et les armes à feu hein !
Pauvre lieutenant Délisse. Elle avait été désignée par Frost – le contre-amiral maitre des lieux, bande d’ignorants – pour suivre l’agent spécial Tifanny Redhawk dans son inspection surprise de la base. Les cernes sous les yeux de la jeune blonde ainsi que son irrépressible envie de s’allonger témoignaient du calvaire qu’elle vivait depuis plusieurs heures. Elle guida ainsi Tif’ jusqu’à la zone d’entrée de la base, où un groupe s’était réuni autour d’un soldat venu de l’extérieur, à en juger par la neige sur son manteau.
- Hey. HEY, hurla-t-il en claquant bruyamment des doigts. Qu’est-ce qu’il se passe ? Toi là, briefe-moi le rapport de la situation !
- Je… je ne suis pas soldat, j’habite en face, je suis venu livrer du lait !
[…]
Quelques minutes plus tard, Tifanny Redhawk apparut en personne devant la base de Seppen, accompagné d’un nombre important de soldats. La tête haute, la démarche droite, les mains dans les poches et l’air décontracté, il resta immobile et fit un léger signe de tête auquel les soldats présent répondirent en braquant leurs armes sur le duo et la boite métallique. Ainsi entouré de cette cinquantaine de soldats (sans compter les tireurs placés en hauteur, dans la base), l’homme au costume rouge vif osa alors hausser le ton.
- Erwin Dog et… un illustre inconnu, probablement un valet. Le duo aux couleurs de cheveux dubitatives ! Vous savez pourquoi ces soldats sont hostiles à votre égard ?
Comme s’il était sur le point de lever le voile sur un grand mystère, le très théâtral Tifanny Redhawk se rapprocha du duo en brandissant un dossier orné de la marque du gouvernement mondial, tandis que les soldats s’écartaient pour le laisser passer.
- Parce que la Marine s’est récemment mise d’accord sur une importante prime vous concernant. Juste lui, pas toi, l’inconnu, fit-il en s’adressant à… l’autre. Les avis de recherches devraient être publiés demain, normalement. Cependant je me mets à la place de ces soldats et je me dis qu’il vaut mieux attraper un criminel dangereux avant que sa prime ne sorte afin d’épargner au Gouvernement Mondial des dépenses inutiles.
Oui, l’Amirale Jasmine avait cassé les pieds de tout le monde. Oui, elle avait fait du zèle sur cette histoire en abusant de son statut pour la faire passer en priorité. Oui, ces ignares de militaires avaient la fâcheuse de tendance à se prendre pour le centre du monde et non, un agent spécial n’avait pas vraiment d’autorité sur les soldats de la Marine ; mais il avait mieux.
- Je me présente : Agent spécial Redhawk, Tifanny Redhawk, avec un seul f et deux n. Aucun commentaire sur mon nom, on ne choisit pas ses parents (vous vous appelez bien Dog) hum Breeeef, trois choix s’offrent à vous désormais.
Le regard de l’un des soldats se fit d’un coup bien plus menaçant.
- Fuir…
Un soldat fit tournoyer sa lame, comme pour s’échauffer.
- Vous battre…
Le lieutenant Délisse resserra lentement sa prise sur son arme, tandis que son index se posa sur la gâchette.
- Ou rester pour écouter ce que j’ai à dire. Si j’étais vous, je prendrais la proposition 3. La proposition 4 n’existe pas pour l’instant, mais vous pouvez participer au processus de création et l’inventer. Pas de proposition 5 par contre, je n’aime pas ce chiffre.
Tif’ est niveau 15. C’est un fonctionnaire qui travaille directement pour les hautes instances sans appartenir à une quelconque institution (comme Corgi dans le manga). Je le dis parce que vous c’est quelque chose que vous pourriez savoir à partir du moment où il se dit agent spécial. La prime d’Erwin n’est pas du bluff.
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Erwin
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Mer 15 Oct - 19:46
Remettre sa proie [2]
Je ne savais pas pourquoi, mais le fait que cet agent spécial ait appelé Mike un « illustre inconnu », ça m’avait passablement énervé. Non, en réalité j’étais presque fou de rage, et la seule chose qui me retenait encore était son discours sur une prime qui avait été mise sur ma tête. Je ne réalisais pas vraiment ce que cela signifiait, mais ce n’était pas le plus important. « Valet » ? « L’inconnu » ? Et mon pain dans ta gueule ? Mes pensées étaient embrouillées, mais mon Haki ne l’était pas. Dans toute la foule de personnes devant moi, je n’apercevais pas une seule personne capable de nous tenir tête. Je n’aurais pas exagéré en disant qu’un seul d’entre nous les aurait certainement décimés en un rien de temps. Pourtant, là encore, ce n’était pas une réflexion que je faisais à haute voix. J’allais même jusqu’à ignorer les pseudos attitudes menaçantes des soldats qui tentaient de s’échauffer. J’étais bloqué sur ses propos.
« - Premièrement, dis-je d’une voix lente et froide, une de ces voix qui préviennent de l’orage quand il va éclater. Ce gars que vous appelez ‘valet’ pourrait détruire votre base en moins de trente secondes chronos avec une seule attaque ! Franchement, je me méfierais d’un gars qui peut tout pousser, aux possibilités infiniment plus grandes que les miennes, alors si vous l’appelez encore comme ça… »
J’étais devenu rouge, mais au moins ça avait eu le don de me réchauffer. Miu me tapota violement la tête, comme pour me dire de me calmer, alors que des dizaines de canons étaient toujours braqués sur nous, certainement à présent plus concentré sur mon ami que sur moi. Enfin, j’imaginai bien la plupart hésité, mais je ne le vérifierai pas. Mon compagnon animal se reposa sur mon épaule discrètement, un sourire en direction de Mike. Tout en me tournant vers le fameux Tifanny Redhawk, je finis par m’excuser de m’être emporté en grommelant, avant de rajouter sur une voix plus fluette et surtout moins virulente :
« - Dog n’est pas mon vrai nom de famille, c’est moi qui l’ait choisi. C’est Ray mon nom de naissance, le nom de ma mère, elle n’était pas… Enfin, vous vous en foutez j’imagine. »
Toussotant, je souris. Cela me rappelait mon enfance. Enfin, je ne connaissais pas le nom de ma mère à cette époque, j’avais toujours porté celui de mon père. Pourtant, ils n’étaient pas mariés à ma naissance : Ce n’était qu’après celle-ci qu’ils avaient formulés leurs vœux avant de les réduire en poussières quelques années plus tard. Et pourtant… Cette mère qui avait appartenu au Gouvernement Mondial… Je finis par m’égarer un instant avant de revenir sur le sujet qui nous intéressait vraiment. Reprenant un visage sérieux, je touchai la caisse de la paume de la main avant d’en venir à ce qui m’intéressait réellement :
« - Fuir rendrait ce qu’on a fait jusqu’à présent inutile. Mettre nos vies en danger, capturer le Supernova Kotaro pour la sécurité des civils de Shabondy… Ainsi que pour sa prime… Mais nous battre n’aurait aucun sens. Nous ne sommes pas vos ennemis et ces fusils ne nous atteindront pas, ce serait une bataille que vous auriez perdu d’avance… Je ne sais pas ce qu’il en est pour mon camarade, mais je préférerais entendre ce que vous avez à nous dire. Vous pourrez ainsi peut-être pour nous dévoiler la raison qui a poussé la Marine à me mettre une prime sur la tête… »
Tout en parlant, j’avais étendu mon Haki jusqu’à ses limites. C’était ainsi que je pus sentir la présence rassurante de Cid dans un appartement, en train d’observer la scène discrètement. Bien sûr, nous ne serions pas venus sans couvrir nos arrières. J’espérais bel et bien que ces belles paroles suffiraient à convaincre cette personne de nous accueillir en tant qu’alliés… Et non pas en tant qu’ennemis.
Le froid avait recommencé à me mordre les oreilles. Miu, toujours sur mon épaule, laissa à nouveau échapper un de ses petits sons adorables, s'étirant légèrement avant de se remettre en position assise. Pour le moment, je ne pouvais qu’attendre. Attendre une réaction de Mike. Attendre une réaction de ce Tifanny Redhawk.
Spoiler:
Inversement Erwin - Mike ce tour-ci pour l'occasion.
Erwin
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Dim 19 Oct - 13:55
« Remettre sa proie »
Au final, on était sorti de l’affrontement contre Kotaro presque indemnes. Erwin n’avait rien eu du tout, juste une petite altercation avec une femme et moi une simple blessure au bras guérie grâce à des médecins sur Graou Island. Ironique de savoir que cette île était conquise par Nakata, ce gars-là joue dans une toute autre cour que Erwin ou moi. Lui il a un équipage incroyable, une île sur Grand Line, d’ailleurs, Holly l’accompagne, elle fait partie de son équipage. Le monde semble si petite dans ce genre de cas. En tout cas, nous avons eu Kotaro et c’est l’heure de le livrer. Souriant, fier de notre grande réussite, nous arrivons sur Seppen Town, nous faisant presque agresser par un homme qui veut savoir si nous comptons rejoindre la marine. Je laisse Erwin gérer, je ne sais pas pourquoi mais il semble plus apte que moi à parler, je n’ai jamais été très doué en parole. C’est vrai qu’il fait froid. Heureusement, j’ai pris mon manteau long même si celui-ci est déchiré, il tient chaud.
Souvent, je tourne la tête vers mes deux amis, Miu est agité aujourd’hui, ce qui a facilement le don de me faire sourire. D’un coup, des marines sortent de partout, une vraie armée se place devant les portes, des tireurs se situent en hauteur, nous ciblant alors qu’un homme dont la chevelure me semble totalement incongrue sort, marchant fièrement, il semble être le chef de tout ça. Pouffant doucement de rire en le voyant, j’imagine qu’il doit se lever vraiment tôt pour se coiffer ainsi et que dormir avec une coupe pareille ne doit pas être chose aisée. En bref, l’homme entouré d’au moins cinquante soldats commence à parler, me nommant « valet ». Fronçant des sourcils, je tente de garder mon sang-froid. Comment peut-il ne pas me connaitre, Micqueot n’est pas si loin pourtant … Soupirant, c’est Erwin qui s’emporte, me faisant sourire de le voir défendre ce qui peut être mon honneur.
-Premièrement, ce gars que vous appelez « valet » pourrait détruire votre base en moins de trente secondes chronos avec une seule attaque ! Franchement, je me méfierais d’un gars qui peut tout pousser, aux possibilités infiniment plus grandes que les miennes, alors si vous l’appelez encore comme ça …
Fixant l’homme, j’attends que Erwin termine, reniflant à cause du rhume qui commence à s’installer. Seulement, mon ami a raison sur le fait de devoir choisir le fait de ne pas fuir, premièrement, pourquoi fuir ces hommes, de ce que je ressens, je ne pense pas qu’on ait à craindre cette armée. De plus, combattre n’est pas non plus une option, on doit juste remettre cette prime, rien de plus. En repensant à ça, je me souviens qu’il n'y a que Erwin qui avait une prime sur la tête. Souriant en coin, j’attends que le rouquin termine sa phrase, enchaînant.
-Dis-moi, tête de banane, elle est de combien la prime de mon ami ?
Erwin demande le pourquoi, moi je demande le combien. Si la somme est élevée, nous risquons d’avoir du monde aux trousses et ce n’est pas pour me réjouir. Sachant que nous sommes amis, je risque aussi d’en pâtir et Micqueot de même. Certes j’ai confiance en Jenifer, elle est apte à tenir une attaque assez longtemps pour qu’on arrive mais les civils n’ont pas à subir les actes de chasseurs de prime.
Regarde Zora, regarde ! a écrit:
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Lun 20 Oct - 0:53
Agent spécial : Redhawk Tifanny
- « Premièrement », dit-il en insistant sur ce premier mot pour parodier son interlocuteur, pas besoin de s’emballer comme ça. Deuxièmement, moi aussi j’ai un valet très qualifié, le meilleur masseur au monde, mais je ne m’en vante pas sur tous les toits. Ça s’appelle l’humilité !
Très confiant, très sûr de lui, Tif n’avait pas faibli une seule seconde face au ton réprobateur d’Erwin. Ce qu’il pouvait dire ou penser, notre fonctionnaire n’en avait rien à faire. Il ne prêta ainsi pas vraiment attention aux excuses du rouquin et ignora également l’explication – pourtant très passionnante – sur son véritable nom de famille, préférant s’amuser à s’enfoncer l’auriculaire dans l’oreille et voir jusqu’où il pourrait aller.
- Troisièmement, je vais répondre à la question du valet, qui n’a pas jugé utile de nous renseigner sur son nom, raison pour laquelle je continuerai à l’appeler valet : la prime ne dépasse pas la centaine de million (parce que quand même, vous n’êtes pas LA menace), mais c’est supérieur à trente millions. Et pour toi c’est Monsieur tête de banane. Si tu n’es pas gentil, sois au moins poli !
Cette coupe de cheveux, c’était quarante-cinq minutes d’entretien chaque matin – se lever à trois heures, ça aide – une demi-douzaine de pots entiers de gel par semaine, mais aussi la clé du succès auprès de la gente féminine, selon Tifanny. Dans sa tête, la coupe était censée représenter un éclair, par contre les gens rivalisaient d’ingéniosité en arrivant toujours avec de nouveaux surnoms. Tête de banane s’ajouta donc à une liste déjà longue.
- Quatrièmement, la Marine estime que vous êtes des ennemis, d’où la prime. Par contre, tout le monde n’est pas du même avis au sein du Gouvernement Mondial. Mes patrons par exemple trouvent que tu pourrais leur être particulièrement utile et ils ont le pouvoir de contester la décision de la Marine.
A ces mots, il fit signe à l’un des nombreux soldats présents de lui apporter un verre d’eau, qu’il but d’une traite avant de tout simplement le balancer derrière lui, pour ensuite se concentrer un moment sur le fameux dossier maintenu sous son bras depuis tout ce temps. Il se l’était fait faxé après avoir appris pour l’arrivée du duo devant la base.
- Donc voilà ce que je vous propose, vous travaillez pour le Gouvernement Mondial et en échange on « annule » la prime de monsieur Dog. Si on voit que vous êtes sérieux, on vous versera les berry pour de Kotaro. Si par contre il vous prenait l’envie stupide de tenter de nous doubler… Croyez-moi, votre vie deviendra un enfer ! Sinon vous pouvez toujours refuser, auquel cas ces messieurs – et mesdames – ici présents s’occuperont de vous.
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Lun 20 Oct - 13:38
Remettre sa proie [3]
« Quel gâchis. ». Ce fut ma seule pensée lorsque le dénommé Tifanny Redhawk eut jeté son verre vide par-dessus son épaule et que celui-ci alla s’écraser sur une fine couche de neige, légèrement fêlé. Sans ajouter un mot, et sûrement sans que personne ne me remarque à l’exception de Mike, je disparus un bref instant et ramassai le verre à terre avant de venir me positionner comme si de rien n’était, tout en usant de ma téléportation, au-dessus de la caisse de Kotaro sur laquelle je pris finalement soin de m’asseoir, les jambes ballantes, écoutant chacune des paroles qui sortait de la bouche de l’agent spécial. D’un geste habile et répétitif, je commençai alors à jouer avec le verre, le jetant en l’air avant de le rattraper au dernier moment sans l’abimer plus qu’il ne l’était déjà.
Quand Mike avait parlé, j’avais failli laisser échapper un rire, mais la situation avait tendance à me nouer la gorge. Cela ne m’empêchait pas de réfléchir, et je décidai de prendre mon temps pour répondre à mon interlocuteur. Il fallait pourtant que la réponse soit vive, et il m’arriva pendant ces secondes de réflexion de détourner le regard de temps à autre vers mon camarade comme pour chercher son approbation. J’étais plus en hauteur, si bien que les choses étaient compliqués quand il s’agissait de croiser ne serait-ce qu’un regard.
Tout en réfléchissant à ce que serait ma vie en tant que hors-la-loi si nous ne concluions pas ce deal avec ce fameux Tifanny Redhawk, je me demandai si cela serait dur. Nous avions Micqueot, et étant donné que je n’étais pas la cible numéro un du Gouvernement Mondial, nous pourrions vivre discrètement sans nous attirer leurs foudres. Etant donné la prime que je devais avoir, nous ne devrions pas non plus avoir de nombreux chasseurs de primes à nos trousses, ou du moins pas de dangereux. Au final, si tous les marines ici présents ne pouvaient pas nous blesser, devenir hors-la-loi sur North Blue était d’un moindre risque… Jusqu’au jour où ils trouveraient autre chose à me reprocher que le fait d’avoir obtenu les capacités que j’ai actuellement.
Devenir hors-la-loi n’était donc pas une option sur le long terme, à moins que je ne décide de m’opposer au gouvernement. En revanche, faire un pacte avec eux avait aussi ses inconvénients. Je devrais me battre pour eux, pour leur « Justice »… Je ne la connaissais pas toute entière, je n’avais pas réussi à la scruter en profondeur. Tout en pensant à cela, j’avais continué la contemplation du verre qui s’était immobilisé entre mes mains. A présent immobile pendant quelques secondes, je me contentais de réfléchir à ce que pourrait être ma vie en tant qu’allié du Gouvernement Mondial. Ma tête était penchée sur le côté, et comme dans un effet de mimétisme, Miu avait fait de même.
« - Travailler avec le Gouvernement Mondial ne me semble pas un mauvais compromis, évoquai-je à voix haute, le regard cette fois-ci totalement désintéressé de Tifanny, scrutant la foule, un sourire vaguement amusé sur le visage. En tout cas, pour ce qui est de mon cas. »
Je n’ajoutai rien pendant quelques instants pour laisser à Mike l’opportunité de donner son avis sur la question. Il s’agissait là de ma prime alors il n’entrait pas obligatoirement dans l’équation quant à savoir si je devais faire une alliance ou non. En revanche, lui-même pouvait s’inclure dans le deal, même si je ne pouvais pas l’y obliger. Et tandis que ce petit laps de temps s’écoula, je fis à nouveau voltiger le verre, cette fois-ci sans le rattraper. Il alla donc inévitablement se briser sur le sol, sur le pavé froid et déneigé qui bordait la cage, libérant un son qui s’opposa au silence autour de nous.
« - Maintenant, il n’y a plus besoin de nous menacer, Monsieur Redhawk… Mais il est nécessaire de savoir dans quels termes nous allons passer cet… accord. Je n’ai pas des demandes exagérées, mais j’en ai quelques-unes. Tant que nous n’aurons pas la prime, Kotaro reste avec nous… Il sera livré comme n’importe quel criminel apporté par un allié du Gouvernement Mondial. Quand nous aurons conclu cet accord, je vous donnerai le nom d’une personne et j’aimerais avoir toutes les informations que vous possédez sur celle-ci… Je vous rassure d’avance, il ne s’agit pas de quelqu’un d’important, mais je préfère vous être reconnaissant de m’avoir apporté quelque chose que je désire, nous mettant ainsi en bon terme malgré la manière particulière dont vous me forcez la main. Par ailleurs, ‘Jamais deux sans trois’, mais vous m’avez proposé le troisième point avant même que je n’ai à vous le demander. Annulez ma prime, et je serai un allié fidèle. »
Si je n’avais pas de grandes revendications, j’étais bien sûr conscient que celles-ci étaient toutes sujettes à controverses. Mais j’avais décidé d’une chose, si le Gouvernement me voulait comme allié, il m’aurait comme allié. S’il me cherchait en tant qu’ennemi en revanche, je saurais être présent pour la riposte. La balle était dans leur camp. Tout en regardant les éclats de verre sur le sol, je balançai mes jambes sans jamais les cogner contre la cage dans le but de ne pas réveiller Kotaro, si celui-ci pouvait l’être avec le gaz qui le maintenait dans un état de profond sommeil.
Erwin
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Mar 21 Oct - 1:29
« Remettre sa proie »
Et voilà, Erwin s’amuse. Grimaçant un peu, je repense à ce que vient de dire tête de banane. La prime de mon ami s’élèverait donc entre une trentaine jusqu’à une centaine de million de berries … Pas mal, trop même ça risquerait d’attirer un peu trop de chasseurs de prime par chez nous et ça ne serait pas vraiment en accord avec le fait que je souhaite avoir une île où mes citoyens pourront être en sécurité. Je plonge mes mains dans mes poches, le froid commençant à se faire sentir sur le bout de mes doigts alors que tout le monde semble capable de l’ignorer … Mais comment font-ils ? Bonne question n’est-ce pas ? Alors que mon ami part dans un monologue, je reste silencieux, plongeant un peu dans mes pensées, sentant la photographie de Aria dans la poche ce qui me fait sourire.
-Quand nous aurons conclu cet accord, je vous donnerai le nom d’une personne et j’aimerais avoir toutes les informations que vous possédez sur celle-ci …
Hein ?! Sortant de mes pensées, je me concentre enfin sur son second point, avant de conclure un accord il pourrait au moins me prévenir. Fronçant légèrement des sourcils, je réfléchis quelques instants à qui pourrait être cette « personne », si c’est quelqu’un dans le Gouvernement, il se pourrait qu’il fasse des recherches sur le père de Hope ou alors sur le mien, mon propre père ? Soupirant doucement, j’attends qu’il termine pour enchainer à mon tour.
-Tout ce que j’ai à dire c’est que je ne comprends pas pourquoi nous ne pouvons pas être traité comme des citoyens normaux. Après tout, il est vrai que Erwin a eu une altercation de quelques secondes avec une femme, et alors ?
Haussant un sourcil alors que je marche de gauche à droite, je sors ma main droite de la poche, condamnant mes doigts à peine réchauffés à revenir dans la fraicheur de l’air pour les poser contre mon buste, souriant à l’homme.
-Tête de banane. Moi-même, Mike, souhaite simplement avoir l’argent de la prime de cet homme afin de faire les réparations nécessaires sur l’île que j’ai conquise, Micqueôt. Suite à divers incidents avec l’ancien propriétaire de celle-ci, la Mairie et quelques bâtiments ne sont plus en état et cet argent pourrait nous être très favorable.
Souriant toujours, je m’avance d’un seul et unique pas.
-Bien sûr, j’ignore si le nom « Tay » vous parle mais mon père était un soldat de la Marine avant de mourir, un lieutenant même. Il en va se soit que je serais plus que ravi de travailler pour cette dernière, après tout, je devais y entrer le plus tôt possible si … Si les circonstances avaient été différentes.
Tout ceci semble tellement faux dit ainsi, je n’ai pas l’habitude de parler comme ceci mais il est vrai que garder Kotaro plus longtemps ne sera pas quelque chose de facile, il risque de mourir de faim ou de déshydratation dans cette cage au fur et à mesure que le temps va passer et le réveiller sera un risque pour sa vie au cas où il se suiciderait.
-Qu’en dites-vous ?
Lui souriant amicalement en haussant les épaules, je redresse ma capuche sur ma tête, ma chevelure rousse est très présente mais elle ne réchauffe pas du tout mes oreilles, enfin, je la remonte juste assez pour que l’on puisse encore bien voir mon visage.
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Dim 26 Oct - 18:55
Agent spécial : Redhawk Tifanny
- Ouais, ouais, Tay, ton papa, la marine, Micqueot, tout ça tout ça… C’est kewl. Maintenant recule avant qu’un drame ne se produise.
Tif’ sortit le combiné d’un Den Den miniature refugié dans sa veste.
- Note à moi-même : arrêter de faire semblant de me préoccuper des problèmes des autres et supprimer la proposition 5.
« Plus besoin de nous menacer, on est gentil ! » « Ouais euh, on n’a rien fait, pourquoi nous traiter comme des criminels ? » Aucun des deux ne semblait avoir assimilé la manière de penser du fonctionnaire. Tifanny ne se posait pas de questions. D’abord, parce que ce n’était pas son boulot, ensuite parce que, pour que tout fonctionne correctement, il était primordial de faire confiance au système. Ils s’étaient empressés de l’ouvrir en balançant une série d’informations inutiles. Au moins l’idée de bosser pour le gouvernement mondial ne les rebutait pas totalement – c’est toujours plus compliqué avec les rêveurs idéalistes. L’autre bon point était leurs propositions.
- Kotachose, à condition qu’il soit vraiment dans cette boîte, vous pouvez le garder si ça vous chante. Avec un peu de chance, le bougre se tuera tout seul comme un grand et on n’aura pas à débourser le moindre Berry. C’est Win-win. Je dirais même plus : c’est air Win.
Padum Tss !
- Pour ta maman maintenant… il y avait un moyen beaucoup plus simple d’obtenir l’information, moyen qui n’impliquait ni capture de dangereux criminel, ni altercation avec un amiral. Ça s’appelle « demander gentiment » ! Une invention humaine plutôt ancienne qui a su se montrer efficace à de nombreuses reprises par le passé pour beaucoup de personnes.
« Keep it simple, stupide ». La simplicité restait la sophistication suprême comme disait Léo. A ces mots, Tif fit un grand geste et l’ensemble des soldats présents baissèrent leurs armes. Confiant, l’agent du gouvernement se mit alors en route vers le duo de rouquin. Arrivé à leur hauteur, il laissa tomber un morceau de papier, avant de reprendre sereinement comme si de rien n’était. On pouvait y lire l’adresse d’un dock portuaire situé au Grove 58 – en pleine zone gouvernementale de l’archipel Shabondy. Agitant le dossier de Dog en guise de salutation, il eut ces mots à leur égard :
- On pourrait continuer plus longtemps, mais j’ai autre chose à faire. Pour faire annuler ta prime, il faudrait introduire une requête auprès du tribunal d’Enies Lobby, mais crois-moi ce serait une perte de temps. Je suis un gentil moi, j’essaye de vous aider. Le mieux à faire dans votre situation, c’est d’accepter sans broncher et de faire confiance au système. Ta prime sera gelée et je ne tiendrai pas compte de Micqueot si vous vous pointez à cette adresse à la date indiquée. Dans le cas contraire… bah, je n’ai pas besoin d’épiloguer.
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Erwin
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Dim 26 Oct - 21:47
Remettre sa proie [4]
« - Attendez un peu, soupirai-je tandis que Tifanny semblait déjà vouloir nous faire faux bond. »
J’avais parlé sous l’impulsion, sans réellement réfléchir. Les choses n’étaient pas ‘simples’. Evitant de relever son mauvais goût pour les jeux de mots, j’avais écouté sagement ce qu’il m’avait dit jusqu’au bout, sans l’interrompre. Il était mieux d’éviter de lui dire que je n’avais pas parlé au Gouvernement ‘gentiment’ car je me méfiais de lui comme de la peste et que je craignais qu’une relation de la sorte ne s’installe. Cependant, j’étais loin d’avoir besoin de leur accord pour accéder aux dossiers maintenant, un petit subterfuge nommé le ‘vol’ me permettrait d’obtenir toute information qui était nécessaire à mes recherches. Je leur proposais de leur être redevables et seule une pique désagréable m’arrivait à la figure.
Moins important, le numéro du Groove qu’ils m’avaient donné ne me disait rien de bon, et pourtant j’avais consenti à y venir, acquiesçant d’un simple signe de la tête. Ce n’était pas mon genre de pousser les personnes dans leurs retranchements ou d’abuser de leur patience à titre injustifié, mais là une seule envie me prenait : Celle de rendre mon prisonnier et de passer à autre chose. Un sourire sur mes lèvres, une sorte de désagréable mimique stressée, avait réussi à s’installer. Puis une voix apparut dans mon champ de Haki, se déplaçant prudemment. C’était celle de Katia. Alors la confiance s’imposa, je ne doutais plus de la marche à suivre. C’était elle-même qui me l’avait dit : « Cet argent est nécessaire à la poursuite de nos plans. ».
Ce n’était pas une remarque en l’air, elle était réfléchie venant de cette jeune fille. Ainsi, je devais jouer une carte que je n’avais pas l’habitude de poser, et qui pourtant me parue naturelle à ce moment-là.
« - Il serait préférable que nous échangions Kotaro contre sa prime maintenant, à moins que vous ne préfériez que nous l’apportions à quelqu’un d’autre. »
Froissant le papier que je mis dans ma poche, je ne remarquai pas grand-chose en balayant la zone du regard. Ils étaient nombreux, bien plus que nous même avec nos renforts que nous n’aurions, en aucun cas, le besoin d’appeler. L’image du possible massacre qui allait suivre me vint en tête. C’était vicieux de jouer sur la menace, mais c’était mon dernier recours. Il s’agissait aussi du moyen d’asseoir mon importance. Je ne valais que quelques millions de berrys sur le papier, mais je savais très bien que ma capacité, exploitée par les bonnes personnes, pouvait changer complètement la donne. Alors, en y réfléchissant à voix hautes, j’énumérai les possibles alliés que je pourrais me faire, ayant tous un point en commun : le fait d’être ennemi au Gouvernement.
« - Erika, Hadès, Arias… Centes. »
Ce dernier nom semblait sonner comme une insulte, comme un ultimatum. C’en était un. Je n’étais pas là pour m’amuser ou marchander, j’étais là pour récupérer une prime. Bien sûr, le gouvernement m’avait primé à tort, je n’étais pas leur ennemi naturel. Je préférai ainsi économiser ma salive, mais ajoutai quand bien même pour préciser ce que je sous-entendais par-là :
« - Je peux faire pencher la balance, et si vous consentez à la faire pencher de votre côté en acceptant cette part du marché... C’est donnant-donnant. Vous voulez publier une photo de moi pour que le monde sache qui je suis ? Faîtes-le, il n’en sera que plus facile pour les ennemis du Gouvernement de s’approprier mon aide. »
J’étais devenu sérieux. Et grave. Si je m’en rendais compte, c’était parce que j’étais prêt à me mêler aux affaires du monde. Cette implication que j’avais toujours fuie en me prônant aventurier. Mais il n’était maintenant plus de mon ressort quant à savoir si je devais aller du côté de la « Justice » ou si cette « Justice » se passerait de mon aide. Après tout, même si je pouvais faire pencher la balance, je savais bien que je n’étais pas indispensable.
« - On y est, si vous avez besoin d’appeler votre supérieur, faites-le ici, s'il-vous-plaît. Je lui répéterai exactement ce que je viens de vous dire. Voulez-vous m’avoir comme allié ou que je m’allie à votre ennemi ? »
Erwin
Sabor
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Mar 28 Oct - 14:02
« Remettre sa proie »
Dévisageant tête de banane, je reste à ma place, depuis quand devrais-je obéir à un gars qui a du être trop pourri gâté durant son enfance pour devenir aussi insupportable. Soupirant, je regarde Erwin, la seule envie que j’ai ? C’est de laisser tomber. Pour ma part, je les laisse parler, écoutant attentivement. Après tout, de quoi je me mêle n’est-ce pas ? Ce n’est pas comme si j’avais aidé à la capture de Kotaro et que nous avions besoin de cet argent, non, du tout. Je ne suis que le valet de mon ami après tout aux yeux de l’homme là-bas. Seulement, il ne semble pas vraiment vouloir nous donner l’argent du primé que l’on mérite, il est vrai qu’il doit dépenser tout l’argent de sa base dans sa coiffure ce gars-là. Pathétique.
J’apprends par contre que Erwin veut des informations sur sa mère, comment est-ce possible que tête de banane soit au courant et moi pas. Un peu blessé sur le coup, je regarde Erwin, me demandant s’il n’est pas en train de foncer droit dans un piège de ce Gouvernement qui me plait de moins en moins. Ces gens sont des protecteurs des citoyens et pourtant, ils sont toujours en train de foutre la merde ou de compliquer les choses. Alors qu’il s’approche près de nous, il laisse tomber un truc qu’il ramasse calmement. Soupirant encore une fois, ne cachant pas le fait que je sois lassé de tout ça, je le laisse parler, fronçant des sourcils lorsqu’il parle de Micqueôt. Qu’est-ce que mon île et mes citoyens viennent encore faire là-dedans ?
Il nous donne donc rendez-vous sur un Groove, le 58, sur Shabaondy. Nous croit-il assez idiots pour nous y rendre et devoir replonger ainsi dans les problèmes cette tête de banane ? Je m’approche de Erwin, celui-ci disant que l’on peut rendre la prime à quelqu’un d’autre. Haussant un sourcil, je lève mon regard vers lui, croisant les bras, sortant ainsi mes mains de mes poches. A qui pense-t-il ? Je me souviens que la fois où j’ai dû ramener une prime à une base de la marine, c’était suite à la conquête de Micqueôt et personne ne m’avait posé de condition ni quoique ce soit. J’imagine donc que c’est cette fameuse « Jasmine » qui est le point noir de tout ça. J’ignore encore qui c’est mais son nom est revenu plusieurs fois et pas en bien … Il sort aussi tout un tas de nom inconnu à mes oreilles …
Une fois qu’Erwin a fini de parler, je prends la parole, vraiment lassé de ce Gouvernement.
-On devrait sûrement aller voir autre part, je n’ai vraiment pas envie d’être le larbin de ce tête de banane … Et puis on perd du temps, Micqueôt a rapidement besoin d’argent, ce gars en a rien à foutre de la qualité de vie des civils, je suis sûr qu’il est un marine uniquement pour le salaire …
Disant ceci, je soupire, après tout, c’est vrai. On a déjà Pharma’Coop que l’on doit arrêter, on ne va pas vraiment avoir le temps de jouer les gentils toutous avec eux. Je lève ensuite les yeux vers Erwin, attendant qu’il fasse quelque chose, qu’on se téléporte autre part, je sais pas, mais en tout cas, on obtiendra pas grand-chose de bon ici.
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Mer 29 Oct - 2:47
Agent spécial : Redhawk Tifanny
Pour Tifanny, la conversation était terminée. Dog contesta ses dernières indications, mais il n’y prêta pas attention dans un premier temps. Ce ne fut qu’à l’évocation de ces quatre noms qu’il eut une réaction. Pour la première fois depuis le début de cette brève histoire il arborait un masque sérieux. S’arrêtant net à l’évocation de l’actuel ennemi public numéro un, il fixa le ciel un moment et prit une profonde inspiration qui en disait long sur ses états d’âme.
- Crois-moi Erwin Dog, tu n’as pas envie de jouer à ce petit jeu avec Tifanny Redhawk.
Houlala, les prénoms ET les noms ! Il était lancé dans sa réponse mais l’autre interlocuteur décida de se manifester également.
- Et c’est là que tu te trompes, valet. Que crois-tu qu’il arrivera à ton île et ses habitants lorsque le monde entier découvrira qu’elle est dirigée par de dangereux criminels ? Par ailleurs, je suis un agent spécial du Gouvernement, pas un tas de muscles sans cervelle – no offense les gars – et ça ce n’est pas une banane, c’est un éclair ! Un éclair !
Ils brillaient tous les deux par leur incompétence. L’un n’avait visiblement aucune idée de la façon dont fonctionnait le gouvernent mondial et l’autre pris d’une soudaine poussée de confiance en soi, s’était mis à déblatérer des inepties. Non, leur vrai problème était leur incapacité à voir la toile dans son entièreté et à en comprendre ses différents coins toute leur complexité.
- Le Gouvernement Mondial est le seul qui acceptera de donner autant pour votre raclure en conserve. Donc vous ne pouvez pas « aller voir ailleurs ». Quant aux éventuelles alliances hasardeuses, la réaction de M. Tay ci-présent me fait deviner que la vie d’hors-la-loi n’est pas forcément ce que vous voulez. Ça tombe bien puisque nous non plus.
Sur ces mots, l’homme en rouge tourna définitivement les talons. Ils avaient le jour, ils avaient l’heure, ils avaient l’endroit, le reste dépendait d’eux. Etaient-ils prêts à temporairement ravaler leur fierté pour atteindre leurs objectifs ? Allaient-ils au contraire agir comme des pirates ? Certes ils feraient tache au milieu de toutes ces illustres figures du monde contemporain, mais ils avaient le potentiel pour devenir eux aussi des légendes.
Cette nuit-là, alors qu’il terminait son rapport journalier, Tifanny se surprit à rêvasser sur la conjoncture actuelle. La Révolution, la Triade, Konan, la Guilde, les Empereurs, le Gouvernement Mondial, l’Ordre Décima… Officiellement aucune communication ne lui était parvenue, mais il pouvait le sentir : bientôt, quelqu’un allait saigner.
Ouais, jusqu'au bout, je ne vais pas dans votre sens xD (parce que oui, c'est mon dernier post) N'empêche, il y a réellement un choix à faire : Laisser tomber la prime, la réunion. Ou amener Kotaro au Grove 58 auquel cas je préviens déjà, il n'y aura pas de RP sur Shabondy, ça se fera directement à Marijoa [plus d'infos demain].
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Mer 29 Oct - 23:49
Remettre sa proie [5]
« - Je ne joue pas, soupirai-je, exaspéré. Et je ne parlais pas vraiment de donner la prime à quelqu’un d’autre, mais plutôt de m’allier à eux… Mais on dirait que vous ne nous prendrez pas au sérieux cette fois-ci. »
Il faisait froid. C’était désagréable. Il n’y avait pas que le froid qui m’énervait. Tifanny aussi, il avait tout du profil de l’insupportable Monsieur Je-sais-tout, dont le seul but dans la vie est de rabaisser son monde. D’une manière générale, il avait dit beaucoup de choses justes. Cependant les alliances que je proposais étaient loin d’être hasardeuses. S’opposer au Gouvernement Mondial signifiait deux choses : la première était le massacre constant de marines que nous devrions commettre. J’aurais tendance à vouloir les épargner, mais ces gars-là, c’est comme les poux, ça revient toujours à la charge pour t’emmerder. Et si ce n’était pas eux qui tentaient d’avoir ma vie, ce serait un autre gamin, un de ces mioches de marines qui se croyaient tout permis. Si je tuais leur père… Bah, ils s’en remettraient. Mon poing se serra à cette pensée, mais elle finit en suspens dans mon esprit quand je vis l’homme en rouge s’éloigner, son imposante et ridicule chevelure sûrement solidifiée par le froid.
« - Alors comme ça, on est primé, hein ? »
Le marine qui m’avait parlé plus tôt revenait à la charge. Ma conscience me disait ne pas le frapper, et tandis que le regard des autres marines se détournait de nous, je finis par lancer sur un ton à la fois acerbe et exaspéré :
« - Ne tente pas ta chance. »
Il déglutit et tourna à son tour les talons, entrainant les plus jeunes recrues et nous abandonnant devant la porte. Miu semblait compris la situation. Il n’hésita pas un instant avant de sauter sur mon épaule, et s’élança directement dans la direction de Katia, comme s’il avait déjà prévu de lui expliquer la situation. Prenant mon escargophone, je dis d’une voix sombre et brisée :
« - Repliez-vous les gars. »
Hope devrait ainsi bouger du port où il était stationné, se rendant au point de rendez-vous que nous avions convenu, dans une ruelle à l’écart du peu d’agitation de l’île. La cage à côté de moi stagnait toujours, et le gaz qu’elle libérait en son sein rendait toute opposition au sommeil impossible. Je ne pris pas la peine de relever tout ce qui venait de se dérouler. Nous avions une adresse et s’il fallait que je m’y rende seul, je m’y rendrais. La voix de Cid sortit enfin de mon champ de perception. Il n’y avait plus personne à l’exception de Mike qui se trouvait à portée de voix parmi ceux que je connaissais bien, et pourtant lorsque je me tournai vers lui, je n’eus aucune réaction. Mes épaules étaient basses, mon souffle court.
La bataille était perdue. Autant tirer une balle dans la tête de cette ordure et jeter son corps aux poissons. Cette idée me tenta un instant, mais je n’étais pas Dieu. Juste un shérif improvisé, un héros du Dimanche qui s’était mis à dos les instances du Gouvernement. Et pour quoi ? Pour le simple crime de posséder un pouvoir qui n’avait rien de commun avec le reste des mortels. Si je le voulais, il était toujours temps de m’emparer de cette île, si je le désirais, je pouvais toujours massacrer ces faibles marines. Mais alors qu’est-ce qui me différencierait de Kotaro ? En quoi serait-ce normal que je prive des familles de leurs pères, de leurs maris, de leurs fils ? Mon corps tout entier refusait cette option. C’était plus fort que moi. J’étais incapable de tuer. Un jour, pourtant, il le faudrait. Un jour, je devrais appuyer sur la détente pour mettre une balle entre les deux yeux d’un criminel peut-être, ou de sang-froid, d’un innocent.
Cette île, ce paysage neigeux et froid, me rendait alors nostalgique. Je me souvenais de la neige de Drum, je me souvenais des paysages de Time End, et de la fine pellicule blanche qui recouvrait Shivering Island… Je me souvenais de ces moments passés là-bas, en toute liberté, et tout à coup l’étau que représentait la menace de devenir hors-la-loi m’opprima le cœur. Mes pensées divaguaient, quand soudain je me retournai vers Mike pour silencieusement lui indiquer qu’il fallait quitter l’île, qu’on n’avait plus rien à faire ici. Je le regardai un instant comme on regarde un ami ou un frère, sous le regard vigilant et inquisiteur des derniers marines qui nous observaient.
Qu’ils essayent de nous abattre. Qu’ils me donnent une raison pour leur tirer dessus en retour, pour avoir un bon prétexte d’appuyer sur la détente. Mais ils ne le firent pas, et je partis avec Kotaro et Mike, puis plus tard avec le reste de la cavalerie.
Spoiler:
Voilà, petit post de conclusion, rien de neuf dans le monde des bisounours.