La bataille sur cette île maudite était passée depuis quelques jours déjà. A savoir combien, cela était une autre question. Asuna se rappelait juste qu'elle était passée la dernière pour les soins et la douleur qu'elle ressentait, elle la méritait amplement. Enfin, la dernière chose qu'elle se rappelait, fut l'aide qu'on lui avait donnée pour monter sur la table d'opération de Xi et puis une piqûre. Puis, se fut le noir total. Heureusement, sinon elle pense qu'elle l'aurait bien senti passée au vu de ses nombreuses blessures. Cependant, son ventre était entouré d'une large bande blanche et son genou était maintenu par une sorte de plâtre. Ses mouvements étaient vraiment réduits ainsi. Cela en était même rageant de se retrouver dans une telle position. La jeune demoiselle ne pouvait strictement rien faire, même monter au mat était complètement impossible. Sachant qu'en plus, si elle bougeait trop, son ventre la rappelait rapidement à l'ordre et la plié en deux. Elle en arrivait même à se demander comment elle avait fait pour bouger aussi rapidement avec cette blessure. Cela était théoriquement impossible. Sûrement, la dose d'adrénaline dans son corps qui l'avait poussé dans ses mouvements. Bon, pour se relever à la fin, c'était surtout son orgueil et l'envie de ne pas se faire battre.
Malheureusement, elle avait perdu son combat contre Léonor, elle n'avait pas su défendre ses amis. Asuna se trouvait vraiment nul à ce moment-là. La jeune demoiselle se trouvait sur le pont du navire qui avait également subi de lourds dégâts. Elle portait un simple débardeur et un petit pantalon court. En même temps, c'était bien difficile de mettre autre chose. Il lui était impossible de se plier en deux pour enfiler le bout de ses pantalons à ses pieds. D'un, son foutu genou complètement détruit qu'elle ne pouvait strictement pas plier et de deux, son ventre qui lui interdisait de se plier. C'était vraiment ignoble comme sensation. Enfin, elle avait posé ses coudes sur la rambarde en bois, appuyant doucement sa tête dessus. Ses yeux c'étaient perdus dans les vagues qui venaient chatouiller la coque de bois et elle laissait la douce brise caresser son visage. La différence était tellement grande, il y a quasiment une semaine, ils étaient en train de se battre pour la liberté, pour leur vie et là, c'était tellement paisible, tellement calme. Elle pouvait même entendre le cri des oiseaux qui passaient largement au-dessus d'eux. Alors qu'en plein combat, ce n'était que le fer qui s'entrechoqué et quelque fois, la résonnance de son coeur dans ses tympans.
Elle eut quand même un petit sourire, en repensant au fait que l'équipe était vraiment soudée. Tout le monde se défendait, tout le monde était là les uns pour les autres, jusqu'à l'arrivée de Tara. Cependant, elle n'avait strictement rien pu faire et en plus de cela, Kururu devait avoir remarqué son changement. Comment lui expliquer ? Lui dire qu'elle a une deuxième personnalité beaucoup plus sombre, plus maléfique. De plus, elle n'a pas peur de tuer et la vraiment montrer en coupant la tête d'un porteur. Cela était surement idiot, mais la nuit, elle revoyait ce passage et d'autre dans ses cauchemars. Secouant rapidement la tête pour chasser cette image, elle se redit compte qu'elle était encore en sueur. Elle ne savait pas comment, mais les médicaments et le stress de ce qui s'était passé, la rendaient vraiment nerveuse. En plus, ce que demandait l'autre fanatique était vraiment un piège incroyable. Tout lui revenait en tête d'un coup, la demande de l'autre fou, le discours incroyable de Dante et surtout leur manque de force à tous.
Comment protéger tout le monde si devant le premier ennemi, elle tombe au combat. Ce n'était vraiment pas possible, elle se devait de devenir plus forte, plus résistante. Bien que là, ça allait être compliqué si elle ne pouvait pas faire le moindre mouvement. Enfin, lâchant un petit soupire, elle repensait aussi aux attaques de l'homme qui s'était dressé devant Dante. Il arrivait à créer de l'air avec sa lame, c'était vraiment incroyable. Il n'avait pourtant pas de fruit, alors s'il y arrivait, pourquoi pas elle ? Il y avait surement un moyen de le faire, de le réaliser, mais elle allait devoir s'entraîner et surtout, ne pas baisser les bras. Rien n'est facile dans la vie, mais là, c'était une mission impossible, mais elle ne voulait plus se retrouver au sol devant un ennemi. Elle n'en avait pas le droit, elle ne pouvait clairement pas se le permettre. Poussant un petit soupire et regarda rapidement son genou. Cela aussi elle n'en avait plus le droit, comment elle pourrait les aider si elle n'est plus capable de se déplacer. Asuna était vraiment rageuse envers elle, c'était ignoble ce sentiment qu'elle avait.
Enfin, elle savait aussi qu'il y en avait un qui devait être dans le même état qu'elle, Dante. Même si au départ, elle ne l'aimait pas trop, pendant l'affrontement, il avait tout fait pour l'alliance et c'était battu avec une hargne et un dévouement incroyable. Elle eut un petit soupire, il n'était peut-être pas si mauvais que cela et n'était peut-être pas comme tous les autres hommes. Faisant une petite moue, elle se secoua la tête, ce n'était pas possible, elle disait des bêtises là. Sa curiosité commençait à la titiller et elle devait en être sûr. Asuna commençait à douter de plus en plus là et se retourna doucement avant de boitiller comme elle pouvait pour se retrouver devant la porte de l'homme volcan. La demoiselle avait eut beaucoup de mal à descendre les escaliers, mais bon, elle se devait d'aller lui parler. Bizarrement, elle en avait de besoin aussi. Hésitante devant sa porte, elle remonta doucement sa main, faisant une petite moue. Elle prit une grande respiration et à l'aide de ses phalanges, elle frappa à la porte.
"Dante ? C'est ... C'est Asuna, je peux rentrer ?"
Elle pourra un petit soupire, elle avait quand même une voix extrêmement douce, mais des plus fatigué. En même temps, elle n'était pas remise de cette bataille. Sans compter que Tara prenait également beaucoup d'énergie à son corps. Ce qui ne l'aidait pas vraiment non plus, mais elle l'avait quand même sorti d'une sacrée galère. Attendant quelques secondes, elle baissa doucement la tête. En même temps avec les coups qu'elle lui avait fait, cela était normal qu'il ne veuille peut-être pas lui parler.
"Est-ce que ... Est-ce que l'on peut parler ?"
Elle espérait que le jeune homme accepte, en tout cas, il fallait qu'il le fasse rapidement. Ce n'était pas méchant, mais la douleur venait la titiller de nouveau. Même si elle essayait de pas le montrer, cela faisait vraiment mal. Asuna espérait se remettre rapidement, mais ce n'était pas à elle de choisir là. Enfin, cette discussion était importante.
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Pyras D. Dante
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Sam 25 Avr - 18:17
Réflexion
On dit que le temps guérit tout. Et pourtant, même plusieurs jours après le combat qui avait eu lieu face à Constantin et ses sbires, le temps n'avait pas réussi à atténuer l'amertume de cette défaite cuisante. Ce n'était pas moi qui avait été vaincu... Mais l'ensemble de l'équipage de l'Alliance Rose. Cette réalité me frappait encore plus durement que si j'avais été le seul à prendre une raclée. La raison à cette différence tenait dans l'égo, l'estime que j'avais pour moi-même et pour mes nakamas. Constantin n'avait pas juste failli nous anéantir. Il avait réussi à forcer Kururu à renoncer à la liberté et l'honneur qui faisait de notre équipage un groupe libre. J'avais l'amère sensation d'avoir une laisse autour du cou dès l'instant où notre Capitaine avait accepté ce marché avec cet homme détestable.
Mais avoir une laisse autour du cou signifie également que ce dernier n'est pas détaché de la tête qu'il soutient. En un sens, certains jugent cela préférable à la mort. Pour moi, c'était une autre paire de manche. J'aurais volontiers préféré prendre une lame en plein estomac, sans l'immunité de mon Logia, plutôt que d'être ainsi mis en laisse. Cependant, je n'étais pas seul. Là était toute la différence. Pourquoi Kururu n'avait-elle pas perdu mon respect en acceptant l'offre de Constantin ? Parce qu'elle avait agi pour le bien du groupe. Parce qu'elle avait pensé à nos vies avant notre honneur. Même si cela faisait mal, je savais intérieurement qu'il aurait été égoïste de ma part de lui en vouloir. Mon esprit me dictait le fait qu'elle avait pris la bonne décision. Mais mon âme, fière et sauvage, me laissait entendre des pensées bien plus sombres. Si j'avais été seul... Je n'aurais pas été blessé en annulant ma défense de Logia pour protéger Arya. J'aurais pu essayer de trouver un moyen d'anéantir nos ennemis. J'aurais pu relâcher ma colère sur ce prêcheur. Peut-être n'aurions-nous pas perdu.
Et même si mon âme me laissait entendre qu'en agissant seul, j'étais plus fort, mon esprit avait un tout autre raisonnement. Et si l'un des ennemis avait eu le Haki de l'Armement ? Et si l'un d'eux avait eu une arme en Kairouseki ? Les mouvements de Jofling, sa technique, sa précision, sa vitesse. Il me surpassait en tout point. S'il avait caché un tel atout dans sa manche, j'aurais sans nul doute été annihilé sur le champ. Penser que j'aurais pu m'en sortir seul ? Quelle arrogance. Comparé à la majorité des combattants présents sur le terrain ce jour là, j'étais faible, complètement à la ramasse.
Alors que j'étais étendu dans mon lit, torse nu, un large bandage me couvrant l'abdomen et l'épaule gauche, je fixais le plafond en pensant à tout cela. Et plus j'y pensais, plus je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer. Plus la colère montait en moi. Peu importe ce que je venais à penser, peu importe ce que je pouvais lancer comme hypothèse : j'avais perdu. Cette évidence me frappa l'esprit comme un uppercut violent, faisant monter ma colère dans une intensité encore plus grande. Mon poing se leva pour frapper le mur situé contre mon lit, écrasant légèrement le bois pour laisser une marque de coup.
Mais ce qui m'empêchait de relâcher ma colère était un autre sentiment, plus violent et me mettant encore plus mal à l'aise : la culpabilité. Si j'avais su me maîtriser, si j'avais fait preuve de clairvoyance, Arya ne serait pas allongée dans un lit en ce moment même. Si je ne m'étais pas entêté, elle serait sans doute en train de chanter avec le reste de l'équipage pendant que je gratterai ma guitare. J'avais fait preuve d'immaturité. Je n'avais pas su rester calme et j'avais laissé mes émotions me dominer. Même si je ne pouvais pas changer mon caractère, je devais apprendre à le gérer, à canaliser cette rage pour éviter ce genre d'acte irréfléchis. Certes, la colère est un sentiment puissant, qui donne une grande force, mais à condition qu'elle soit contrôlée. Sans quoi, cette énergie se perd et devient inutile, me mettant plus en danger qu'autre chose.
Tandis que je pensais à tout cela, la voix d'Asuna succéda ses coups à ma porte. Je me secouais la tête pour reprendre mes esprits, avant de me redresser, restant cependant assis sur mon lit. Qu'est-ce qu'elle voulait ? Depuis mon arrivée dans l'équipage, elle s'était souvent contentée de me répondre de façon vexante, évitant généralement tout contact avec moi. Il fallait dire que nous n'avions pas traversé grand chose à ce moment là. Pas d'épreuve aussi violente que celle qui avait eu lieu quelques jours plus tôt. Tout comme le reste de l'équipage, la jeune femme avait subi de gros dégâts, tant physiques que moraux.
Me raclant la gorge, je répondais alors à sa demande avec un ton que je voulais calme, mais qui trahissait de toute évidence ma frustration et la colère que j'avais en moi depuis ce jour.
C'est ouvert, entre.
J'avais parlé de façon un peu directe, ma voix étant toujours un peu sèche. J'étais assis sur mon lit, les coudes posés sur mes genoux, et mes mains croisées devant ma bouche. Mes sourcils étaient froncés et il était facile de voir à quel point j'étais préoccupé, mais également en colère. Toute ma rage transparaissait dans mon regard écarlate, mais aussi dans ma posture. Les bandages sur mon ventre étaient légèrement rougis par le sang séché, mais rien d'alarmant. J'avais connu pire que ces quelques "égratignures", du moins, c'était ce que je me disais pour ne pas penser à la douleur lancinante qui n'était rien à côté de celle d'avoir l'impression d'être responsable du sort d'Arya.
Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
Pourquoi pensais-je qu'elle venait me demander quelque chose ? Je n'étais vraiment pas le plus agréable du monde en répondant à la jeune femme. Mais n'importe qui avec un peu de bon sens aurait compris que ce n'était pas envers elle que j'étais en colère, mais envers moi-même. J'étais cependant curieux d'entendre ce qu'elle avait à dire, car Asuna n'était pas du genre à venir taper la discussion avec moi comme cela, juste pour parler. J'avais eu quelques échos sur son comportement lors de la bataille. On m'avait dit qu'elle avait "perdu les pédales" et s'était déchaînée sur les porteurs. Je ne prêtais cependant aucune attention aux rumeurs et autres stupidités du genre. S'il y avait effectivement quelque chose comme cela et qu'elle voulait en parler, j'étais là. Si elle ne le mentionnait pas, c'était tout bonnement qu'elle ne le voulait pas et je n'avais aucun droit de la forcer à me raconter ces choses. Après tout, moi aussi, je gardais des secrets plutôt lourds que je cachais à mes nakamas.
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Pyras D. Dante
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Dim 26 Avr - 23:11
La jeune demoiselle se retrouvait derrière la porte de Pyras, un peu nerveuse quand même. C'était vraiment stupide, mais elle ne savait pas comment engager la conversation s'il acceptait de lui parler. Ils avaient toujours partagé des échanges froids et rudes. En même temps, derrière son apparence de princesse, Asuna possédait un fort caractère malheureusement. Elle eut un grand soupire, attendant la réponse qui ne se fit pas tarder. Cependant, sa voix était des plus sèches. Alors c'était surement à elle de faire preuve d'un peu de jugeote et de savoir vivre. Cela n'allait pas être facile à faire, surtout venant de sa part. Enfin, elle prit une petite respiration et ouvrit doucement la porte avant de rentrer en boitant dans sa chambre. Par respect et surtout confidentialité, elle referma la porte derrière elle avant de poser les yeux sur le jeune homme. Il était assis sur son lit, torse nu et surtout, lui aussi avait l'immense joie d'avoir un sacré bandage. Elle remarqua rapidement le sang séché qui colorait les bandes et se demandait si elle aussi, elle avait cette horrible teinte.
Enfin, pour lui aussi le combat n'avait pas été facile, mais fastidieux. Elle se rappelait des immenses murs de magma qu'il avait créé et surtout comment il l'avait empêché de se jeter sur l'homme geisha. Elle devait surement le remercier pour cela, elle ne le savait pas tellement là. Asuna ne pouvait pas s'empêcher de regarder le visage de Dante qui était vraiment transparent. Il était si facile de voir toutes ses expressions dessus, la rage et la rancœur qu'il pouvait avoir envers lui. Il s'en voulait tellement, mais il devait aussi savoir qu'il n'était pas entièrement coupable. Ce n'était peut-être pas une bonne chose de se lancer directement dans ce sujet. Enfin, elle n'était vraiment pas douée en communication et encore moins avec un homme. Il coupa rapidement le silence en lui demandant ce qu'elle voulait, mais sa voix était tellement sèche, tellement froide. La jeune demoiselle baissa doucement la tête en ayant un petit sourire, mais c'était pour cacher sa douleur. Sa jambe la lançait tellement et il pouvait voir sa jambe valide en contraction. Elle mettait tout son poids dessus pour s'aider et ne plus trop s'appuyer sur l'autre. Sans oublier que cette position la faisait forcer sur son ventre, quelle situation catastrophique.
Reprenant un peu son souffle, elle voulut prononcer quelques mots, mais à la place elle sera les dents. Maintenant, elle pouvait plus le cacher, ça lui faisait trop mal et ne prit même pas la peine de demander la permission. Elle s'avança doucement vers lui et se positionna d'abord assise à côté de lui avant de s'allonger sur la largueur du lit. C'était quand même un peu gênant de faire ça, mais elle n'avait pas le choix. Heureusement, ses cheveux cachaient un peu son visage et sa gêne. "Désolé de pas avoir demandé, mais j'avais trop mal pour rester debout ou prendre une chaise ... Cependant ... Je ..."
Elle soupirait de nouveau et son désespoir se voyait de plus en plus. Elle avait ramené ses bras sur son ventre et ses mains sur sa blessure. Celle-ci la hantait, c'était atroce. Son impuissance était si présente, si grande qu'elle ne pouvait rien faire. Cette défaite laissée un grand coup au moral, même si elle n'était pas la seule à la subir. Elle avait bien remarqué que Dante aussi en avait prit un sacré coup. Cependant comment remonter derrière une défaite aussi cuisante. Le moral et l'ambiance de l'équipage n'avaient cependant pas le droit de faiblir, même si cela était dur. Sachant que pour en rajouter encore plus, l'alliance rose avait perdu sa liberté, ils étaient comme des lions en cage. Heureusement, ce fauve allait tout faire pour retrouver sa liberté, pour retrouver sa grandeur. Une larme s'échappa rapidement d'un des yeux de la belle Asuna. C'était vraiment dur et elle amena rapidement l'un de ses bras sur son visage, comme pour les cacher. Soupirant une dernière fois avant de prendre une voix triste, mais remplit de d'amertume.
"Je suis désolé de venir t'embêter, mais ... j'avais besoin de parler a quelqu'un qui ressent la même chose que moi. Qui se trouve impuissant, qui a ce goût désagréable de cette défaite et de notre liberté dérobé. Je ... je n'en veux pas à Kururu, elle m'a surement sauvé la vie en faisant cela, mais je ... je me sens honteuse et je ne peux pas aller lui parler. Je ... je ne peux pas me présenter devant elle avec ce qu'il s'est passé."
Elle poussa un petit soupire quand même. Son bras était toujours sur son visage, attendant quelques secondes avant de l'enlever. Clignant des yeux sous la lumière qui venait l'agresser avant de tourner la tête doucement pour le voir. Elle souffla dans ses cheveux pour essayer de le voir un peu, ce qui pouvait être marrant de voir trois mèches s'envolaient d'un coup. Est-ce qu'il pouvait comprendre ce qu'elle ressentait ? Ce fait d'être comme un moins-que-rien à ce moment présent, de se sentir si faible que même une mouche pourrait nous vaincre. Asuna secoua doucement la tête avant de regarder le plafond, elle prit une grande respiration. Elle allait faire quelques choses qui lui demandaient énormément de force, qu'elle n'avait jamais fait auparavant. Autant dire que cela lui demander extrêmement de force pour le faire. Déglutissant même avant de prendre la parole d'une manière un peu gêné.
"Au faite ... Mer ... Merci de m'avoir arrêté contre l'homme peinturluré, je pense que j'aurais fait une grosse erreur. Même si derrière il s'avérait que l'on faisait face à un maître de secte. Je suis désolé de mon comportement et je ... je voudrais que tu me promettes de m'arrêter quand je perds les pédales comme ça ..."
Tournant un peu la tête, gênée et se racla la gorge. Elle allait sortir un mensonge plus gros qu'elle. Cependant, elle avait peur de dire la vérité, de dire ce qui c'était vraiment passé. Le fait qu'elle avait perdu pied et que ce n'était pas elle. Il la prendrait surement pour une folle, remarque, c'est peut-être ce qu'elle était enfin de compte. Mais malheureusement, c'était un combat qu'elle devait faire seul. Asuna reprit rapidement avec un petit rire nerveux.
"Le stress de la bataille et de vous voir blessée m'a fait devenir folle ... Cependant je ferais tout pour que cela n'arrive plus."
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Pyras D. Dante
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Lun 27 Avr - 20:52
Promesses
Asuna ne se fit pas prier pour entrer, pénétrant dans la pièce avec un pas mal assuré. J'ignorais s'il s'agissait de sa blessure ou d'un quelconque souci d'ordre moral, mais sa démarche n'était pas aussi assurée que d'habitude. En même temps, j'avais entendu dire qu'elle s'était prise un vilain coup dans le genou. Ce genre de désagrément était plutôt de l'ordre des problèmes que l'on préférait éviter. Les articulations sensibles comme les coudes, genoux et autres jointures, étaient assez longues à guérir. En ce sens, je ne pouvais qu'apprécier mon pouvoir et ma défense de Logia, même si j'avais reçu des dommages considérables lors de l'affrontement.
Néanmoins, malgré le léger coup d'oeil que je lui avais lancé lorsqu'elle était rentrée, je ne l'avais pas dévisagée plus que ça. Tout simplement parce que je n'osais pas croiser son regard. Après tout, d'une certaine façon, j'étais responsable des blessures qu'Arya avait reçues. Comment pourrais-je regarder Asuna dans les yeux, alors que son amie était étendue à l'infirmerie, inconsciente, par ma faute. Sans doute était-elle venue me faire la moral, ou me menacer. Et qu'allais-je lui répondre ? Que j'étais désolé ? Qu'elle avait raison ? Pouvais-je seulement nier être responsable des faits ? Bien sûr que non.
Néanmoins, ce ne fut pas ce qu'elle dit qui me surpris, mais ce qu'elle fit. Sans autre forme de préliminaires, la jeune femme s'allongea derrière moi, sur mon lit, alors que je me tenais toujours ainsi sur le bord de ce dernier. J'eus cependant la réponse à la question du "pourquoi" sans l'avoir demandée, la belle brune affirmant qu'elle avait trop mal pour rester debout. Je ne pouvais pas lui en vouloir de se poser ainsi, même si le futon était quelque chose de personnel. Je n'allais pas la laisser debout jusqu'à ce que ses blessures s'ouvrent et qu'elle se vide de son sang une fois de plus. Je me contentais de rester silencieux, ne notifiant pas un quelconque désaccord avec son attitude, ce qui signifiait que je n'avais rien contre.
Je tournais cependant la tête en sentant son bras bouger, pour constater qu'elle l'avait posé sur son visage. Même si je ne voyais pas son regard, je connaissais cette pose, et surtout cette expression. Même si elle essayait de le cacher, je pouvais aisément ressentir qu'elle pleurait. Par politesse ou par compassion, je me retournais alors pour ne plus la regarder, faisant comme si je n'avais pas remarquer son pleur. Ses mots me firent brusquement froncer les sourcils. Elle aussi, elle ressentait le désespoir d'un combat perdu. Plus que tout, elle ressentait exactement la même chose que moi : de la culpabilité. Je savais que ce sentiment était capable de nous ronger jusqu'à nous détruire pour de bon.
Je décidais néanmoins de rester silencieux. Je pouvais sentir que pour le moment, elle avait davantage besoin d'être écoutée avant d'être rassurée. Vider son sac de la sorte pouvait généralement avoir un effet bénéfique sur le moral, même si cela ne résolvait pas les problèmes à l'origine du malaise. Et pourtant, plus j'écoutais la belle brune, plus mes propres démons me harcelaient. Les péchés qu'elle se reprochait étaient les mêmes que ceux qui constituaient mon fardeau en cet instant. Tout comme moi, elle avait senti à quel point elle était faible, et la frustration qui en résultait. Elle sentait à quel point avoir une dette envers un homme aussi détestable que Constantin était rabaissant. Devoir sa vie à la pitié de quelqu'un d'aussi... énervant. Rien que de penser à son visage, j'avais à nouveau des envies de meurtre.
Je tournais alors légèrement la tête vers la brunette allongée sur mon lit. La voir souffler pour soulever ses cheveux quelques instants avait quelque chose qui aurait pu se montrer comique, à la manière des vieux chiens de berger. Mais l'heure n'était pas vraiment à la rigolade. Sentant une certaine gêne chez elle, je retournais la tête sans ajouter le moindre mot. Pourquoi donc rougissait-elle ainsi ? La réponse à cette question vint plus rapidement que je ne l'aurais cru. Des remerciements... D'Asuna ? Pour moi ?
En temps normal, j'aurais sans doute charié la jeune femme pour cela. Mais comme je viens de le dire, l'ambiance n'était pas à la rigolade et aux réactions exagérées. Je me rappelait de l'acte dont parlait la belle brune. J'avouais volontiers que sur l'instant, j'avais été surpris par ce que j'avais vu d'elle. Son visage était déformé par une sorte de plaisir sadique que je ne l'avais jamais vue manifester. Et moi ? Quelle était ma tête lorsque je venais à laisser la colère me dominer et la haine enflammer mon corps et mon esprit ? Étais-je aussi effrayant ? Je l'ignorais. Mais la requête de ma nakama trouva un certain écho dans mon âme. Sans doute qu'elle aussi, une fois le combat fini et le calme revenu, il lui arrivait de regretter certains de ses actes, menés par la colère, ou cette autre facette d'elle-même.
Son explication quant à cela me semblait quelque peu difficile à avaler, mais je ne m'en formalisais pas. Si elle désirait en parler, c'était à elle de faire le premier pas, et pas à moi de la forcer à le faire. Pour l'heure, elle n'était pas venue pour être interrogée, mais plutôt pour être rassurée. Mon air sérieux s'atténua au fil de ses paroles, pour qu'au final, ce soit une expression emplie de réflexion et de nostalgie qui se dessine sur mon visage. On pouvait sentir toute la gravité des sentiments que m'avaient inspiré les propos de la belle brune, ne serait-ce que dans mon regard ou dans ma voix.
Tu sais... Nous avons tous en nous un côté sombre. Pour certains, il s'agit de leur lâcheté. Pour d'autres, c'est le côté aventureux et un peu fou qui nous fait prendre des risques inutiles. Pour d'autres encore, il peut s'agir de la rage et de la colère qui nous habitent. Combattre cette facette de nous-même est souvent difficile... Et on regrette toujours de s'être laissé submerger par elle une fois le calme revenu.
Étais-je en train de parler d'Asuna ou de moi ? Je n'aurais pas su le dire moi-même. Ma colère avait mis mes nakamas en danger. Ma rage et ma haine avaient mis Arya dans ce lit à l'infirmerie. Et comme je venais de le dire, je ne pouvais que regretter mon geste, sans rien pouvoir y changer. Les faits étaient là : mes amies avaient été blessées, et nous avions perdu ce combat. Laissant mes mains croisées, devant ma bouche, alors que mes coudes étaient encore appuyés sur mes genoux, je repris la parole avec une voix moins sèche que précédemment.
Tout ce que nous pouvons faire, c'est devenir plus fort, pour limiter les interactions avec ces parties de nous-même... Et trouver quelque chose qui nous raccroche à la raison et les empêche de prendre le pas sur nous. Qu'il s'agisse d'un but ou d'amis sur qui compter.
Je me relevais alors lentement, grimaçant légèrement à cause de la douleur qui lancinait mes côtes. Je serrais mon poing droit que je regardais, juste devant moi. Une légère vapeur se mit à en émaner tandis qu'il se changeait en magma solide. Un marron entremêlé de craquements écarlates et orangés témoignait du fait qu'il s'agissait bien de lave. Et alors que je regardais cette partie de moi, cet élément désormais indissociable de ma nature, je réalisais que je m'étais bien trop reposé sur lui. Ma force ne provenait pas de moi, mais du pouvoir que j'avais acquis. Mais au final, un pouvoir d'une grande force, manié par quelqu'un de faible, sera toujours limité.
Il me fallait devenir plus fort. Non pas en terme de technique et d'endurance, mais en terme de volonté, de motivation et de caractère. Je ne devais pas laisser ma confiance en ma nature de Logia me pénaliser. Je devais devenir fort sans la puissance de la lave. Je devais dépasser l'essence même du pouvoir que j'avais acquis. A cette seule condition, je pourrais alors clamer que je refuse de perdre qui que ce soit. Je ne devais pas laisser une blessure capable de mettre K.O quelqu'un me terrasser. Je ne devais pas laisser une blessure capable de tuer un homme me mettre à bas. Afin d'accomplir mes objectifs, mais surtout de protéger ceux qui me sont chers, je ne pouvais pas me permettre d'être "quelqu'un d'ordinaire".
Laissant ma main reprendre un aspect normal, je me tournais vers Asuna. Sa requête et son explication, même si cette dernière était sans doute quelque peu romancée, étaient loin de m'avoir laissé indifférent. M'avançant vers elle, je passais ma main dans ses cheveux, pour la laisser sur son front. Avec une voix des plus solennelle, je repris la parole. On pouvait sentir une détermination infaillible dans les mots qui sortaient de ma bouche, et dans le regard que j'avais en cet instant.
La prochaine fois que tu perds le contrôle de tes émotions, tourne ta lame vers moi. Je ferai en sorte de devenir assez fort pour pouvoir recevoir toute ta rage sans que cela ne blesse tes camarades. En échange, tu n'auras qu'à faire la même chose pour moi...
Mes cheveux dorés retombèrent alors sur mon visage. Une étrange atmosphère régnait dans la chambre, alors qu'Asuna était allongée sur le lit, face à moi. Quiconque sachant lire entre les lignes comprendrait qu'il s'agissait d'une promesse mutuelle. Celle de progresser, non pas pour juste "être plus fort", mais pour protéger l'autre. Devenir assez fort pour pouvoir gérer non pas nos démons, mais ceux de nos nakamas. Être capable de porter leur fardeau, et accepter qu'ils portent le notre. Un échange équivalent qui induisait confiance en l'autre et désir de progresser. Même si mon regard écarlate était caché, je serrais les dents en repensant à Arya. Et cela se voyait aisément. Les larmes se mirent alors à couler le long de mes joues, tandis que je lançais une autre promesse que je me jurais d'honorer.
Je deviendrai fort Asuna... Je deviendrai assez fort pour que ni toi, ni Kururu, ni aucun membre de l'équipage n'ait à revivre une telle épreuve. J'ignore combien de temps cela prendra... Mais je te jure de devenir assez fort... Pour tous vous protéger...
Ces larmes que j'avais retenues n'étaient rien d'autre que des larmes de regrets. On pouvait sentir dans chacune d'entre elles mes pensées : "Si j'avais été plus fort". "Si j'avais fait un autre choix". "Si j'avais eu assez d'expérience". "Si je n'avais pas laissé mes camarades être touchés". Et alors que mon poing gauche était serré, tremblant sur le côté de mon corps, ma main droite caressait le front de la belle brune avec tendresse. Ces larmes... Intérieurement, je voulais qu'elles soient les dernières que je verse. Je devais tout faire pour éviter à mes compagnons d'en verser d'autres également. J'étais prêt à tout pour cela... Et c'était ce que pouvait ressentir Asuna dans ce contact entre nos deux corps...
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Pyras D. Dante
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Mer 29 Avr - 17:03
Un peu gêné au début de venir dans la chambre de Pyras, enfin surtout celle d'un homme vu son passé. C'était une drôle de sensation pour elle, mais en même temps, il fallait qu'elle lui parle. Déjà un bon point, il l'avait fait entrer, puis n'avait strictement rien dit sur le fait qu'elle se couche sur son lit. Elle lui avait expliquer quand même pour ne pas avoir de remarquer, mais quelque chose lui disait qu'il ne l'aurait pas fait. Le jeune homme n'était pas comme d'habitude, certes, il y avait cette défaite sur toute la ligne et le fait qu'il devait se sentir autant coupable qu'elle. Le jeune homme n'était pas comme d'habitude, certes, il y avait cette défaite sur toute la ligne et le fait qu'il devait se sentir autant coupable qu'elle. C'était rare de voir le calme entre eux et il y avait une chose inexplicable dans l'air. Depuis cette journée où ils avaient tout perdu, l'équipage était au plus bas et puis, il n'y avait plus Arya pour faire raisonner sa musique sur le pont du navire. Cela jouer énormément et ils avaient peut-être besoin de sa douce musique pour que le moral remonte. En tout cas, une chose est sur, il est dur de sourire quand notre liberté nous a été volé.
Ce monstre, ce faux Dieu qui s'était empressé de mettre en place son plan et une phrase raisonnée encore dans sa tête. La mort est l'œuvre de Dieu et on y peut rien. Asuna n'avait pas pu s'empêcher de repenser à son maître qui lui avait tout appris. Elle n'avait rien pu faire pour lui, mais si elle était arrivée quelques minutes plus tôt, elle aurait pu se battre à ses côtés. Le protéger, le défendre, mais ce ne fut pas le cas et pendant cette journée, elle n'avait pas réussi à défendre les personnes qu'elle aimait. Cela pouvait être ridicule, mais elle n'arrivait même pas à se regarder dans un miroir tellement cette défaite l'avait mise au fond. Ce manque de force, de puissance et encore une fois cette liberté dérobée. C'était tout ce qu'elle avait en tête. Cependant, elle remarqua bien que l'air de Pyras changeait petit à petit lui aussi. Il devenait moins sérieux et ainsi moins froid de visu. C'était étrange à dire, mais quand il était concentré, sérieux, il donnait l'impression d'être une personne froide, distante. Finalement, les mots qu'il eut à son égard lui firent écarquiller rapidement les yeux, ce n'était pas possible qu'il est compris en un rien de temps. Même si elle était une mauvaise menteuse, le fait qu'il parle de cette part d'ombre aussi clairement était un peu déroutant. Fronçant un peu les yeux, elle se demanda surtout s'il ne parlait pas de lui aussi, de son côté le plus obscur, bien qu'il n'avait pas la même apparence que la sienne.
Enfin, elle sentit Pyras se levait du lit et elle le regardait sans vraiment comprendre. Elle le dérangeait surement et prenait trop de place. Malgré tout, elle avait bien remarqué le fait qu'il avait tourné la tête pour ne pas regarder ses larmes. C'était dur à comprendre et elle n'était vraiment pas douée pour ce genre de chose. C'était dur à comprendre et elle n'était vraiment pas douée pour ce genre de chose. La communication et savoir ce que peuvent ressentir les gens, les raisons de leur réaction quand elles sont ainsi. Asuna commença à sentir de la chaleur et un peu le cramer, c'était étrange. Regardant un peu mieux le jeune homme, sa posture était plus celle d'une personne qui canaliser son énervement. Il avait aussi besoin d'évacuer, mais il ne le faisait pas par la parole lui. Peut-être que si après elle lui proposait aussi une oreille pour l'écouter, pour qu'il puisse parler, extériorisé ainsi ses démons, cela pourrait l'aider. Enfin, peut-être, elle n'en était vraiment pas sur et ne savait pas s'il le voulait aussi. Malheureusement, ce n'est pas une chose que l'on impose à l'autre, on ne le force pas à parler.
Bien que les dernières phrases qu'il est eu, le fait que pour éviter les interactions avec nos mauvais côtés, il nous fallait un but ou un ami. Cela voulait-il dire qu'il voulait faire une paix avec elle ? Qu'il voulait son amitié ? Cela était quand même étrange et ses mots tournaient en boucle dans sa tête. Il avait su la toucher en quelques mots ou surtout la cerner, elle qui se voulait dur à cerner, à comprendre, ce ne fut pas du tout le cas pour lui. Puis il fit quelque chose dont elle ne s'attendait pas du tout de lui. Pyras s'avançait doucement vers elle pour s'asseoir de nouveau et plaça sa main sur son front. C'était un geste tellement inattendu et incroyable venant de lui. Malheureusement, il pouvait tout à fait voir qu'elle ne s'y attendait pas et surtout qu'elle n'était pas habituée à un tel geste. Elle avait écarquillé de nouveau les yeux et il la surprit encore une fois en lui faisant une promesse. Stupide surement, mais pour elle, c'était l'une des plus belles promesses que l'on pouvait lui faire. Malheureusement, cela voudrait dire qu'elle le blesserait et, franchement, elle ne le voulait vraiment pas.
Cependant, elle devait aussi faire pareil pour lui, être là et savoir l'arrêter quand son mauvais côté prendrait le dessus. Cela était déjà mieux, au moins elle pourrait l'aider, mais il avait encore sa main sur son front et c'était vraiment déroutant. Elle n'arrivait pas à croire cela possible et était un peu gêné. Mais une chose la choqua encore plus, les larmes de Pyras qui venaient chuter lourdement sur son bras. Il était vraiment en train de pleurer, ce n'était pas du cinéma, ce n'était pas son genre. Elle n'avait pas dit un mot depuis qu'elle avait fini ses phrases, le laissant parler et extériorisé là, cependant le voir pleurer lui faisait quand même quelque chose. Elle qui détestait les hommes, qui les maudissaient tous, mais là, c'était différent. Elle se mordit la lèvre inférieure sans rien dire, le laissant parler aussi sur le fait qu'il allait devenir assez fort pour protéger tout le monde, pour que plus personne ne soit blessé. Malheureusement pour lui, il ne ferait pas cela tout seul, elle aussi voulait devenir bien plus forte pour protéger sa famille et sa nouvelle maison. Elle prit une petite voix douce et tendre.
"Tu ne le feras pas tout seul ... Moi aussi, je compte bien devenir forte pour tous vous protéger. "Enfin, elle pencha un peu la tête en réfléchissant l'espace de quelques secondes."
Enfin, elle pencha un peu la tête en réfléchissant l'espace de quelques secondes. Déglutissant doucement, elle vint écarter sa main de son front et commença à se retrouver délicatement. La douleur à son ventre se faisait vraiment immense, mais elle devait passer au-dessus, elle n'avait pas le choix. Elle glissa l'un de ses bras autour du cou de Pyras et l'autre dans son dos avant de se coller contre lui et de nicher sa tête dans son cou. Oui, aussi étrange et incroyable que cela puisse paraitre, elle lui faisait un câlin et essayait de le rassurer aussi ainsi. Il pouvait même sentir sa main frotter dans son dos, bien qu'elle ne savait pas vraiment si c'était comme ça que l'on faisait un câlin. La jeune demoiselle n'avait jamais fait ça auparavant. Elle eut un petit soupire triste quand même sur le moment.
"Je ne peux pas te laisser porter tout le poids de nous protéger. Je suis désolé, mais je ... Je ne veux plus être aussi faible, je ne veux plus perdre et je ne veux plus voir mes Nakama dans le coma ou aussi triste qu'à l'heure actuelle. Je suis également coupable de cette défaite. Mais ... Plus jamais cela arrivera, plus jamais on se fera voler notre liberté, je t'en fais la promesse aussi."
Elle bougea doucement sa tête, sans vouloir le dire et il ne pouvait pas le savoir, mais la position n'était pas confortable pour son ventre. Elle forçait un peu dessus, mais ce n'était pas bien grave. Asuna avait encore en tête son explication sur le côté sombre. Elle se demandait si elle devait lui parler de Tara ou pas, lui parler que son côté sombre n'était pas celui de tout le monde. Comment réussir à la combattre et surtout, il était impossible de ne pas avoir d'altercation avec elle. Si cela devenait trop calme, que la jeune demoiselle commençait à se sentir bien, c'était elle qui venait la chercher. Elle se demandait même s'il était possible de s'en débarrasser. Serrant doucement les dents, elle ne savait pas si elle devait bouger quand même ou rester ainsi. Si cela lui faisait du bien, mais sur le moment, elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire d'autre." Je ne sais pas si tous les côtés sombres peuvent être combattus et je pense que ce côté sombre sera ma plus rude et grande bataille.
" Je ne sais pas si tous les côtés sombres peuvent être combattus et je pense que ce côté sombre sera ma plus rude et grande bataille. Je ne sais pas si le temps m'aidera, je n'en sais strictement rien, mais je ... je ne plus perdre le contrôle. Jamais je pourrais la laisser te faire du mal. Bien que moi, s'il te faut ça pour te remettre les idées en place quand il faut, je serais présente."
Elle avait fait une erreur, elle ne savait pas s'il allait la remarquer, y faire vraiment attention, mais elle avait un peu vendu la mèche là. C'était peut-être critique, mais en même temps, elle avait l'impression de pouvoir se confier à lui. Peut-être que cette bataille aurait au moins un bon côté. Il pouvait quand même sentir un sourire dans son cou pour la fin de sa phrase. C'était plus un côté taquin pour essayer de se changer les idées. Cependant, elle reprit un air plus doux et murmura doucement.
"Et si ... On faisait la paix ?"
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Pyras D. Dante
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Jeu 30 Avr - 13:22
Volonté
Je restais là, la main sur le front d'Asuna, pleurant, laissant sortir ces sentiments que je retenais depuis trop longtemps. Ma haine avait empêché cet afflux d'émotion de percer jusqu'à la surface de mon être. Mais lorsque la lave est contenue trop longtemps et mise sous pression, elle finit indubitablement par exploser et provoquer une éruption. Qu'il s'agisse de colère, de tristesse, ou de toute autre émotion, les sentiments sont identiques à cette lave contenue dans le cratère, ne demandant qu'à sortir jusqu'à la surface. Même si la jeune femme et moi-même n'étions pas en bons termes depuis mon recrutement, il semblait que cette épreuve avait changé les choses.
Connaître la victoire est une bonne chose. Mais connaître la défaite est également une étape indispensable sur le chemin que j'avais décidé d'emprunter. Impossible d'apprendre à se relever si on ne chute pas. En ce sens, alors que je laissais couler mes larmes et que je ressentais cette frustration, je promettais à la jeune femme de faire en sorte que cela n'arrive plus jamais. Cette détermination nouvelle était renforcée par la violence de ces sentiments. Plus jamais je ne perdrais ! Plus jamais je ne resterais à terre ! Tels étaient les mots qui résonnaient dans ma tête. Et plus je pensais à mes camarades, plus mes larmes coulaient.
Je fus brusquement sorti de mes pensées en sentant la jeune femme se lever lentement, pour finalement m'étreindre. Le contact de ses mains dans mon dos. Son parfum. La douceur de sa peau là où ma tête était appuyée. Tout cela me faisait sentir une chaleur, différente de celle qui pouvait émaner de mon corps lorsque je me changeais en homme-magma. Il ne s'agissait pas d'une chaleur physique. C'était quelque chose de bien plus profond que cela. Sans doute était-ce ce que l'on appelle la chaleur humaine. Un contact dont je ne me souvenais plus, que j'avais oublié depuis plusieurs années. Mes yeux écarquillés se froncèrent alors, non pas pour pour me donner une expression dure comme d'habitude, mais pour renforcer la sortie de mes larmes, redoublant l'émotion qui m'avait empoigné.
Mes mains passèrent dans le dos d'Asuna pour agripper fermement ses vêtements alors que je pleurais à grosses larmes, en évitant de faire du bruit au maximum. Je me rappelais les étreintes chaleureuses de ma mère. Celles que je prodiguais à ma soeur. Tous ces souvenirs ne m'aidèrent pas à me calmer alors que j'enfouissais ma tête dans le cou de la jeune femme. Je n'aurais jamais pensé ce genre de contact avec elle possible, me rappelant très bien de notre première rencontre. Elle avait certes atterri sur mon visage avec ses fesses, mais par la suite, tous nos échanges étaient de l'ordre de la provocation et de la répartie bien placée. Sans doute que si le reste de l'équipage nous avait vu ainsi, il aurait cru halluciner. C'était un peu comme voir l'eau et le feu s'étreindre mutuellement sans se nuire.
En cet instant, pour la première fois depuis longtemps, j'avais l'impression d'être à nouveau avec une soeur. Pas une de qui j'étais l'aîné, mais avec un soeur plus âgée que moi. En la serrant ainsi contre moi, alors que je sentais ses mouvements de main dans mon dos pour me rassurer et me consoler, j'écoutais ses paroles. Elle aussi, elle était en proie à la frustration de sa propre faiblesse. Tandis que je me calmais, cessant lentement de pleurer tout en ayant quelques soubresauts à cause des sanglots, je reculais légèrement pour me retrouver face à elle. J'avais senti que son ventre se contractait alors que j'étais collé à elle. De toute évidence, rester dans cette position la faisait souffrir... Et je ne voulais pas que cela soit pénible pour elle.
La suite de ses paroles fut assez mystérieuse et me fit légèrement sourciller. "Jamais je ne pourrais "la" laisser te faire du mal" ? Considérait-elle son côté sombre comme une personne complètement différente d'elle-même ? Était-elle au courant du fait qu'elle était complètement différente de d'habitude quand elle se battait comme elle l'avait fait ce jour là ? Si tel était le cas, son combat serait sans doute encore plus difficile que le mien. De mon côté, je devais apprendre à me contrôler, à contenir ma rage, en jouant sur la raison et la patience. Si pour elle, c'était totalement différent, que même la raison ne pouvait agir comme catalyseur, elle aurait beaucoup plus de difficultés à se gérer que moi. Mais ce n'était pas pour autant que ce combat devait être considéré comme perdu. La proposition d'Asuna sur la suite des événements fut assez surprenante, mais coulait de source, compte tenu de notre échange récent. M'essuyant légèrement les yeux pour enlever les larmes qui s'y trouvaient, ainsi que sur mon visage, je reniflais un coup pour reprendre une expression un peu plus habituelle, même si on voyait clairement que j'avais pleuré.
Hum... D'accord mais... Seulement si tu ne dis à personne que j'ai pleuré. Je préférerai que ça... ne se sache pas...
J'avais le rouge aux joues en énonçant cette "condition", mais je devais avouer que ma fierté venait d'en prendre un coup. Je n'avais pas l'habitude de me laisser aller de la sorte, et je ne voulais pas que cela se sache. Après tout, pour tout le monde, j'étais Pyras D. Dante, un sale gosse au caractère explosif qui avait la fâcheuse tendance d'avoir une expression sévère sur le visage. Je ne voulais pas que l'on sache qu'il était possible de passer à travers cette carapace que je m'étais forgée.
Je finis par m'asseoir sur le lit, avant d'y inviter Asuna, sachant que cela serait mieux pour elle que si elle restait debout. Levant la tête en fixant le plafond, retrouvant une respiration normale, n'étant pas entravée par des pleurs, je soufflais un grand coup pour reprendre mes esprits. Cette fois-ci, ce ne fut pas avec une voix pleine de peine que je m'adressais à elle, mais avec une voix pleine d'espoir, et de détermination.
Tu verras Asuna... Je deviendrais assez fort pour changer les choses. Assez fort pour que mon nom résonne jusque dans les cieux. Je ne laisserais plus aucun d'entre vous être blessé, peu importe ce que ça doit me coûter !
Même si cela ressemblait à ce que j'avais dit plus tôt, l'intonation et l'esprit qui ressortait de ces paroles était différent. Il s'agissait bien d'un serment, mué par une volonté sans faille... Ce que certains appelleraient la "Volonté du D". La lueur qui brillait dans mes yeux était de celles que l'on pourrait qualifier d'inextinguible. Même s'il était vrai que je mentais à l'équipage de l'Alliance Rose car j'appartenais à la Révolution, cet équipage avait dans mon coeur une place particulière. Même maintenant, je savais que s'il venait à leur arriver quelque chose, cela me chamboulerait plus que je ne voulais l'admette.
Revenir sur ces mots que j'avais prononcés aurait été quelque chose que je ne me serais jamais pardonné. J'avais fait ces promesses, je ne pouvais pas revenir en arrière, même si cela signifiait mourir. Ne faire ne serait-ce qu'un pas dans le chemin opposé à celui que j'avais dit vouloir emprunter aurait fait voler en éclat toutes ces promesses, tous ces serments. Et quiconque me connaissait un peu le savait : Pour moi, la mort était préférable à une telle chose.
Pour m'éviter de laisser ma colère prendre le dessus, il va aussi falloir que tu progresses.De la même manière que je progresserais pour empêcher que tu ne sois battue par cet autre toi, tu dois devenir assez forte pour pouvoir me remettre les idées en place. Je... Je compte sur toi... Nee-chan...
En prononçant ces derniers mots, j'avais détourné légèrement le regard, afin d'éviter de croiser celui de la belle brune. L'appeler ainsi après de tels mots, voilà qui était un pas dans sa direction que je ne m'attendais pas moi-même à faire. Je rougissais à vue d'oeil au niveau des joues en prononçant ces paroles, comme le ferait un enfant un peu gêné. Mais au-delà de cette appellation, mes mots étaient tout aussi sincères que les précédents. J'allais progresser pour pouvoir empêcher Asuna de se laisser dominer par cette partie d'elle qu'elle redoutait. J'avais pu sentir sa peur dans ses paroles lorsqu'elle en avait parlé de façon plus ou moins dissimulée. Si, comme elle l'avait sous-entendue, il s'agissait d'une "autre elle-même", alors les choses ne seraient pas aisées, car elle ne ferait preuve d'aucune retenue. Mais je savais qu'il pouvait en être ainsi pour moi aussi lorsque je perdais la raison en me laissant dominer par la colère. C'était en quelque sorte une bataille qui se basait sur notre volonté mutuelle... Et sur la force de nos liens...
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Pyras D. Dante
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Dim 3 Mai - 13:47
Qui aurait cru que ces deux-là réussiraient à ce parler, à se comprendre et surtout s'étreindre de cette façon. Même Asuna n'aurait jamais cru cela possible, prendre un homme dans ses bras et encore plus Pyras. Dès le début, elle n'avait pas aimé son comportement hautain et arrogant. La seule envie qu'elle avait envers lui, c'était de le frapper, de lui coller des gifles bien claquante et de lui donner les pires tâches possibles à réaliser. Cependant, la victoire fait plaisir, mais on dit que l'on apprend de nos défaites. Là, elle avait appris sur une personne dont elle n'aurait pas pensé. Elle n'aurait jamais pensé qu'elle aurait pu se rapprocher de lui. Ce jeune homme avait la même façon de penser qu'elle, les mêmes idées apparemment et c'était peut-être pour cela qu'ils se faisaient la guerre. Quand deux forts caractères se rencontrent, cela fait toujours des étincelles, malheureusement, le risque était que ça se répertorie sur l'équipage. Heureusement, ce ne fut pas le cas et l'ambiance allait bien changer. Asuna essayait de réconforter et consoler le jeune volcan, frottant doucement son dos. Il avait surement besoin de pleurer, d'extérioriser et elle était là pour lui. C'était un moment à part, comme si rien d'autre n'existait, juste deux âmes en peine qui avaient besoin d'un fort réconfort.
Il enfouissait sa tête dans son cou et cela la fit quand même violemment rougir. Elle pouvait sentir encore plus ses larmes coulaient sur sa peau et elle plaça doucement sa deuxième main dans ses cheveux. Elle lui caressait délicatement les cheveux, d'ailleurs, ils étaient incroyablement doux. La jeune demoiselle en était même un peu jalouse là, elle n'arrivait pas à avoir les siens avec autant de douceur que ça. Enfin, c'était aussi un moyen de se faire sourire là, de penser à autre chose. Bien qu'elle se demandait qu'est-ce qu'il pouvait le faire pleurer autant. Il devait avoir un sacré passé derrière lui aussi pour qu'il puisse craquer autant, il n'y avait pas que cette défaite. En tout cas, c'est ce qu'elle pensait, car il ne donnait pas l'impression d'être un sentimental. Alors il ne pourrait pas verser des larmes pour une défaite, aussi grande soit-elle. Cependant, elle ne pouvait pas et n'avait pas le droit de lui demander ce qu'il se cachait derrière ce torrent. Cela ne se faisait pas, elle attendrait qu'il se sente près à lui parler de son passé comme lui faisait avec elle.
Il ne fallait pas forcer les choses, cela pouvait plus bloquer la personne que l'aidait à parler et là le but, c'était clairement de parler. En tout cas, une petite relation commençait à s'installer doucement, celle d'une belle amitié ou d'un amour fraternel qui sait. En tout cas, se serait toujours mieux que leur bataille incessante. La jeune demoiselle ferma doucement les yeux quelques instants et le sera un peu plus fort, à continuer comme ça, il allait vraiment la faire pleurer aussi. Cela serait un peu idiot s'ils pleuraient tous les deux quand même, qui viendrait les réconforter. Cependant, chose à laquelle Asuna ne s'attendait pas, fut le léger recule de Pyras, perdant ainsi cette chaleur. Il venait de rompre le câlin comme elle avait rompu les caresses sur son front. Étrangement, la sensation était plus que bizarre, elle avait l'impression d'avoir légèrement froid. Enfin, la jeune demoiselle secoua doucement la tête pour se remettre les idées en place, rougissant quand même un peu. Cependant, elle put un peu mieux s'asseoir et avoir moins mal au ventre. C'était fou le bien que ça pouvait faire sans cette douleur, mais il ne lui fallut que quelques secondes pour avoir un petit rire. En effet, à voir Dante faire, on aurait dit un gamin, se frottant les yeux et reniflant comme s'il avait que six ans.
Ses yeux étaient encore plus rouges que d'habitude et son nez continuait de couler, en clair, on voyait très bien qu'il avait pleuré. Pour l'image de gros dur qu'il donnait, de la personne arrogante et terrifiante, cela ne le faisait pas du tout. Bizarrement, il avait beaucoup plus l'air humain là, il semblait plus approchable. Peut-être était-ce les larmes qui lui donnaient un petit côté faible ou lui rendaient service. Enfin, elle l'écouta sa phrase et ne put pas s'empêcher d'avoir un petit rire cristalin avant de faire une légère moue.
"Hum ... d'accord, je ne dirais rien sur tes larmes, je ne voudrais pas que ton image de Bad Boy en prenne un coup quand même. Cependant, maintenant, tu sais que ... si ... tu as envie de pleurer, tu auras toujours une épaule pour t'accueillir."
Elle lui faisait un petit sourire un peu gêné, c'était bizarre de dire une phrase comme ça et elle se découvrait vraiment un côté doux. Même si elle ne voulait plus voir de larme sur le visage de ses amis, de sa nouvelle famille, elle serait quand même là pour les sécher, pour les recueillir. C'était aussi ça que de vivre avec des personnes et être proche de quelqu'un. Être là pour lui, pour l'aider et lui faire voir la vie sous un autre angle, même si cela est quand même assez dur. Enfin, elle le regardait s'asseoir, ce qui lui laissait un peu plus de place. Asuna passa même sa main sur son propre ventre, elle avait tellement contracté pendant le câlin qu'elle avait l'impression de prendre de petite décharge. Tout ce qu'elle espérait, c'est que sa blessure ne se soit pas réouverte ou pas trop en tout cas. Cependant, pas de rouge sur le bandage, c'était bon signe. Par contre, le fait que sa jambe gratte et qu'elle ne puisse rien faire, ce n'était pas super. Instinctivement, elle grattait sur le plâtre, mais cela ne faisait pas grand chose, même rien du tout pour être exact.
La jeune demoiselle regardait cependant Pyras dans les yeux pour ne pas qu'il la voit faire, essayant d'attirer son regard avec le sien. En même temps, elle n'aurait pas l'air ridicule à agir ainsi ou encore essayait de glisser le bout de son doigt sous le plâtre. Mais cette démangeaison était vraiment ignoble, satan lui-même aurait craqué et aurait tout mis en œuvre pour s'en défaire. Heureusement, il prit rapidement la parole, mais le ton de sa voix avait nettement changé, on avait beaucoup plus envie d'y croire, de s'y fier. Ce n'était plus un ton colérique ou défaitiste, mais plutôt celui de l'espoir et d'un futur radieux. Cependant, comme elle l'avait déjà dis, elle ne voulait pas qu'il prenne tout sur ses épaules non plus, elle avait aussi sa part de responsabilité à avoir. Ne répondant pour le moment qu'avec un grand et immense sourire. La suite, cependant, fut des plus étonnantes. Il avait donc fait attention à son erreur, le fait qu'elle est à moitié dévoilée une double personnalité. Asuna baissa rapidement la tête en entendant ça. Il avait tout compris et pourtant, il ne la fuyait pas. C'était étrange, surtout que Tara n'était pas à prendre à la légère, loin de là même. Et quand il prononça les mots "Nee-chan", elle écarquilla doucement les yeux en rougissant. Elle n'avait jamais été appelée de cette façon, cela fait bizarre, mais c'était plaisant au fond d'elle.
Ses belles pupilles bleues se placèrent dans les siennes et c'était comme si elle le questionnait du regard. Elle ne savait pas du tout ce qu'elle devait faire. Si elle devait lui parler de son passé, lui dire pour Tara ou garder une part de mystère pour le moment. En clair, depuis le début, cela pouvait aussi ressembler à une bataille entre qui parlera le premier de son passé ou de ses blessures. C'était assez comique de voir ça, cependant Asuna plaça ses mains de chaque côté du visage de Pyras et le baissa légèrement pour venir lui donner un baiser sur le front. Décollant délicatement ses lèvres en rougissant un peu, mais ayant un petit sourire fier d'elle. Malgré tout, elle allait peut-être en dévoiler un peu plus sur elle.
"Ne t'inquiète pas Otouto-san, je deviendrais assez forte pour calmer ta colère et te remettre les idées en place, cela ne me fait pas peur du tout. La seule chose ... dont j'ai peur, c'est que ... Tara prenne le dessus sur moi et vous blesse tous. J'ai l'impression d'être un danger ambulant, une bombe à retardement et je m'en suis rendue encore plus compte avec ce qu'il s'est passé. J'ai tué ce pauvre porteur ... à chaque fois que je ferme les yeux, je vois ma lame lui couper la tête et ce jet de sang m'arroser. J'arrive même à la voir prendre du plaisir à faire mal, à faire tuer et là je me dis ... si c'était Kururu en face, ou toi ... est-ce que j'aurais réussi à reprendre le dessus ? Est-ce que je l'aurais arrêté ? Elle m'a juste montré à quel point je suis faible mentalement."
Elle serrait les dents, lui s'était relâché en pleurant et Asuna l'avait fait avec des mots. Il avait de toute façon compris que son côté sombre était une double personnalité. En même temps avec l'erreur qu'elle avait fait, il ne pouvait que le comprendre. Donc cela servait à rien de garder le secret envers lui encore plus longtemps. Autant se laisser aller et extériorisé un peu plus ses peurs. Il pouvait voir dans ses mots à quel point ils comptaient énormément pour elle. Si la belle demoiselle venait à les perdre, elle se laisserait surement aller à la folie de Tara et s'effacerait complètement. Si on perd ce que l'on a de plus cher à nos yeux, à quoi bon vivre ...
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Pyras D. Dante
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Lun 4 Mai - 10:31
Faire Connaissance
Avec un peu de recul, j'avais quand même du mal à croire à la scène qui se jouait dans cette chambre. Qui aurait cru possible un tel échange entre Asuna, la demoiselle au regard d'acier, et moi-même, le sale gosse aux yeux et caractère de braise ? Heureusement que personne ne voyait ce qui se passait ici, sans quoi nos images respectives en aurait pris un coup. Mais pour l'heure, je me moquais bien de ce genre de trivialités. La chaleur du corps d'Asuna était ce dont j'avais besoin pour avancer. La jeune femme n'avait pas hésité à braver la douleur de son corps meurtri pour me la procurer, et j'étais conscient de l'effort que cela avait dû lui demander, tant pour faire un pas dans ma direction, que pour supporter la peine que ses blessures lui infligeaient.
Lorsqu'elle m'embrassa le front, j'écarquillais les yeux, rougissant à vue d'oeil. Ce genre de geste était assez rare quand on regardait mon existence. Hormis lorsque j'avais encore ma famille, depuis que j'avais dû me débrouiller seul, j'avais pris plus de baffes dans la figure, plus de coups d'épées et autres lames, que de contacts chaleureux de ce genre. J'avais véritablement l'impression d'avoir, en cet instant, une grande soeur, affectueuse et soucieuse de mon bien-être. Cela me réchauffait tellement le coeur que j'en aurais pleuré si je n'avais pas réussi à cesser de faire couler mes larmes quelques instants plus tôt. Même si ce geste pouvait sembler anodin, il représentait beaucoup pour moi.
En même temps, cela me serrait le coeur. Je savais que j'allais devoir mentir à la belle brune et au reste de l'équipage un moment encore, mes activités de Révolutionnaire devant demeurer secrète. Mais je savais que c'était pour leur propre bien, pour leur sécurité, que je ne devais pas leur dévoiler ma véritable nature. Et pourtant, même si j'étais un membre de l'Armée Révolutionnaire, je me sentais vraiment à ma place dans l'équipage de l'Alliance Rose. Leur cacher la vérité me faisait toujours mal, mais je ne pouvais pas me permettre de les impliquer dans des activités plus dangereuses encore que celles de la piraterie. Voilà pourquoi j'étais résolu à ne rien leur dire : pour les protéger.
Le fait qu'Asuna me console, me lance qu'elle serait toujours là si j'avais besoin de pleurer, renforça ce désir. L'Alliance Rose était un bon équipage, composé de bonnes personnes, avec un grand coeur. Aussi bien en tant que Révolutionnaire qu'en tant que Pyras D. Dante, je ne pouvais pas permettre que ces personnes souffrent. Ils étaient non seulement l'image même des gens que je désirais protéger, mais aussi des personnes proches de moi, sur un plan personnel. Voir leur sang ou leurs larmes couler avait un impact sur moi que je n'aurais plus cru possible depuis que j'avais perdu ma famille. J'avais l'impression d'être quelqu'un de meilleur lorsque j'étais à leur côté... L'impression d'être à nouveau humain.
La suite du discours de la belle brune fut assez surprenant. Elle exprima de façon on ne peut plus claire le problème qui lui causait du tracas : cet autre elle-même, cette "Tara" qui avait pris le pas sur sa conscience pour décapiter un porteur. Je pouvais sentir dans les mots de la jeune femme une gêne, plus grande encore que celle qu'elle tentait de dissimuler en essayant maladroitement de se gratter à travers son plâtre. Il s'agissait d'un réel malaise, d'un réel mal-être. La haine de soi, la honte de prendre du plaisir à faire souffrir d'autres personnes. Mais plus que tout, la peur de blesser des innocents, des proches. Voilà ce que je ressentais à travers les mots de la jeune femme. Ma main droite se posa alors sur la tête d'Asuna, lui ébouriffant les cheveux légèrement, avant de la fixer avec un sourire chaleureux. Le genre de sourire que je n'avais plus exprimé depuis longtemps. Celui de quelqu'un qui gardait en lui, de façon secrète, une force de caractère qui lui permettait de porter le fardeau de ses camarades sans sourciller.
Je n'ai pas peur de toi Asuna-nee... J'ai confiance en toi, c'est tout.
Qu'y avait-il de plus à dire ? Je savais à quel point les encouragements pouvaient être une force qui vous tire vers l'avant, vous pousse à devenir meilleur, plus fort. Et c'était exactement ce que je venais de donner à Asuna. Par ces mots, je lui signifiait que j'avais une pleine confiance en elle, que je "savais" que jamais elle ne tournerait sa lame de façon létale vers moi ou Kururu. Je lui notifiais ainsi que j'avais vu et compris sa force, que je la croyais capable de résister à la folie de son alter-égo. Je savais à quel point ces mots pouvaient représenter quelque chose pour la jeune femme si elle les comprenait dans ce sens.
Les faits parlent d'eux-même. Sur le champ de bataille, tu aurais pu tourner ta lame vers moi ou Kururu... Mais à aucun moment cela n'a été le cas. Tes attaques se sont portées sur nos ennemis.
Lui ébouriffant un peu plus les cheveux en remuant ma main encore une fois, je retirais celle-ci de sa tête avant de la fixer avec un air un peu plus gêné. On pouvait voir à ma tête que j'allais formuler une requête, du genre de celles que l'on doive compter jusqu'à trois avant de trouver le courage de la prononcer. Néanmoins, ce n'était pas véritablement du courage dont j'avais besoin, mais plus du tact et de compassion pour mon interlocutrice. Car en effet, ce que j'avais à demander sortait un peu de l'ordinaire. Avec une voix un peu plus faible, j'énonçais alors ces quelques mots de façon audible, mais un peu moins assurée que précédemment.
Est-ce que... Je pourrais lui parler ?
Je relevais alors les yeux pour fixer ceux d'Asuna. J'avais conscience de ce que je lui demandais, mais de mon point de vue, une entrevue avec cette "Tara" était une étape indispensable pour que la belle brune retrouve une certaine sérénité, une certaine paix intérieure. Et si mes mots, qu'ils soient adressés à Asuna ou à Tara, pouvait l'aider, alors je n'aurais aucune hésitation. Même si cela devait me mettre en danger, même si cela devait me forcer à voir un côté déplaisant de la jeune femme, je n'allais pas cesser de croire en elle pour autant. J'étais sans doute le mieux placé dans l'équipage pour savoir ce que cela faisait d'avoir un côté sombre, de prendre du plaisir à voir des gens souffrir.
Je repensais alors au carnet de mon père où figuraient les noms de ceux ayant orchestré sa mort. Je repensais à chaque moment où j'avais pris la vie de l'un d'entre eux, le sentiment de joie qui avait fait vibrer mon corps, le soulagement et l'exaltation de la vengeance. Je connaissais ces sentiments, et voilà pourquoi j'étais capable de les comprendre et de leur opposer une résistance chez Asuna... Ou Tara. Je savais que laisser la place à cette personne qui lui fait peur était une épreuve pour la belle brune, mais je savais aussi qu'elle avait une force de caractère qu'elle-même ne soupçonnait pas. Car après tout, cette "Tara", certes brutale, meurtrière, mais incroyablement forte, était une partie d'elle-même. La puissance, tant physique que psychologique, que cette autre Asuna pouvait déployer, je savais que la Asuna face à moi en était également capable. Elle l'ignorait, mais elle avait une force de caractère sans doute comparable à celle qui sommeillait en elle à cet instant. La seule chose qui la retenait, c'était la peur et le manque de confiance en elle. Deux choses que j'étais bien décidé à détruire afin que la jeune femme prenne conscience de son réel potentiel, qu'elle soit plus à même de défendre ses camarades, et surtout, d'être heureuse.
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Pyras D. Dante
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Mar 5 Mai - 14:37
La vie peut nous réserver de belles surprises, en effet qui auraient cru que la belle aurait pu faire un câlin à un homme après ce qu'il s'était passé. Cependant, c'était bien le cas et la chaleur de Dante lui avait quand même fait du bien. Cette chaleur dont on a besoin pour remettre le pied à l'étrier, pour remonter en scelle et repartir de nouveau. C'était incroyable, cependant, c'était bizarre aussi. Mais l'un ne va pas sans l'autre à ce qu'il parait. Elle connaissait un peu de repos, une paix qu'elle n'avait pas eue depuis un moment. Elle connaissait un peu de repos, une paix qu'elle n'avait pas eue depuis un moment. Étrangement, le fait qu'elle puisse communiquer avec le jeune homme lui soulager un peu le coeur et plus elle parlait, plus elle avait l'impression qu'il était comme elle. Cela se voyait dans ses yeux qu'il avait souffert dans le passé, qu'il avait perdu des personnes qu'il aimait et qui étaient cher à son coeur. A croire que quelqu'un qui a connu le pire, arrive à le cerner chez les autres, mais elle se demandait si lui aussi arriverait à se confier à elle. Petit à petit, elle lui parlait de son plus grand mal, de Tara. Cette personnalité sombre qui n'a de pitié pour rien, ni personne.
Asuna c'était légèrement perdu dans ses pensées quand elle lui avait parlé de son double, le fait que cela allait surement le gêné. Peut-être de la peur et il allait la rejeter, en même temps, c'était un homme quoi. Cependant, ce ne fut pas le cas du tout et il lui stipula même qu'il n'avait pas peur d'elle, qu'il avait confiance en elle. Dante pouvait voir ses yeux s'écarquillaient et des larmes coullaient doucement sur le bas. Glissant délicatement sur ses joues pour venir lourdement s'écraser sur ses mains qui tenaient le bas de sa jupe maintenant. Comment pouvait-il ne pas avoir peur ? Elle ne comprenait pas du tout, elle pensait qu'il avait compris ce que représentait Tara, ce qu'elle était vraiment et pourtant, il n'avait pas peur. Déglutissant légèrement, elle pouvait sentir au fond d'elle un sourire carnacier. Ce n'était vraiment pas le moment qu'elle fasse son apparition alors qu'elle avait enfin la possibilité de se rapprocher de quelqu'un, de changer peut-être d'idée.
C'était désespérant et elle se devait de la garder bien au fond, elle ne voulait pas perdre le contrôle, pas encore, pas avec Dante. Cependant, quand il parla des faits, elle pencha légèrement la tête sur le côté droit. Elle était en train d'y repenser, d'y réfléchir, mais il n'avait pas tort du tout. C'est vrai que pendant la bataille, Tara ne c'était pas retourné contre Kururu alors qu'elle se trouvait très près d'elle. Elle ne l'avait pas mise en danger et encore moins profité de la situation. Pareil pour le jeune homme, elle n'avait rien essayé de faire envers lui, pas de menace, pas de geste déplacer et encore moins d'attaques personnelles. On aurait même dit à un moment qu'elle défendait le navire comme si elle n'avait pas envie qu'il soit brisé. Là, elle ne comprenait plus rien, elle savait qu'elle prenait le contrôle quand Asuna était trop faible, quand elle allait lâcher parce que si l'une meurt, l'autre aussi, mais c'était tout. Plus elle y réfléchissait et plus elle commençait à entendre le rire de Tara qui rajoutait qu'elle faisait fausse route. C'était déroutant, mais son côté sombre jouait avec elle et venait titiller son côté sensible en rajoutant que Dante la trahirait, c'était un homme après tout.
Elle secoua la tête alors qu'elle sentait à peine sa main dessus et fit une petite moue quand elle remarqua qu'il lui avait ébouriffé. C'était quand même touchant, on aurait dit un petit-frère qui essayait de réconforter sa grande-soeur. Elle eut un petit sourire sur le coup et se disait que Tara se trompait largement sur Dante. Il était loin d'être comme tout le monde. Mais la demande qu'il lui fit avec hésitation lui mit un coup de froid incroyable. Il eut même la chance de la voir trembler un cours instant avant qu'elle baisse la tête. Lui montrer Tara, elle ne voulait pas du tout et puis, il fallait aussi que l'autre princesse maléfique le veuille. Cependant, Asuna se tourna doucement vers lui et passa ses mains de chaque côté de son corps pour l'enfermer dans ses bras et posa sa tête contre son torse. Ainsi, il ne pouvait pas voir les larmes coulaient de ses magnifiques yeux azur, respirant difficilement par contre. C'était trop dur pour elle, c'était impossible, vraiment. Asuna laissa ses larmes couler quelques secondes avant de prendre une grande respiration et essaya de parler.
"Je ... je suis désolé Dante, je ... je ne peux pas faire, je ne peux pas lui donner le contrôle. Je me bats depuis que ... depuis que j'ai 16 ans pour qu'elle ne le prenne jamais, des fois, j'y arrive et d'autre non. Même si elle me donne plus l'impression d'abandonner sur le coup, mais je ne veux pas ... j'en suis désolé ... Tu n'as pas peur, mais ... mais moi si, j'en ai peur, j'en ai vraiment peur."
C'était vraiment la première fois qu'elle avouait quelques choses comme ça. Même si elle savait que Tara pouvait l'entendre, même si elle savait qu'elle perdrait un peu de sa grandeur, de sa domination sur son mauvais côté, l'avouer à quelqu'un était une chose qu'elle n'aurait pas crue possible. Ses épaules devenaient plus légères d'un coup et elle se rendit compte de la position, rougissant légèrement quand même. Elle se demandait si elle devait le lâcher et se redresser ou restait ainsi. Bien que dans cette position, il ne pouvait pas voir son regard perdu et légèrement triste. Soupirant de nouveau, elle tourna sa tête pour carrément la plaquer contre son torse, fermant les yeux et la secoua doucement un peu comme une petite fille ferait avant de poser son oreille contre le coeur de Dante. C'était rare qu'elle perde le contrôle comme cela et surtout cette demande si spéciale.
"Je ... je ne sais pas si tu as entendu parler du massacre d'un orphelinat sur une île de South Blue. Un orphelinat sans histoire, sans problème et très bien réputé, cependant ... il y a quelque temps, un monstre est apparu est à tué tout le monde à l'intérieur. Orphelin, gardien, professeur ... tout ce qui vivait, c'est retrouvé dans l'autre monde. Ce monstre ... c'était Tara."
La demoiselle tremblait littéralement dans ses bras, elle se rappelait tout ce qu'il c'était passé, toutes les nuits, elle était hanté par ce souvenir. Asuna avait l'impression que chaque nuit, les âmes des personnes tuées venaient lui rendre une petite visite. Elle se rappelait de tous ses visages, de tous les cris. Elle le sera un peu plus fort avant de relâcher doucement son emprise, hoquetant doucement avant de prendre une grande inspiration.
"Tu ne peux pas savoir à quel point c'est ... c'est ignoble de voir un tel spectacle, celui de ta lame tranchant des membres à tout-va et de ne pas pouvoir la retenir, de ne rien pouvoir faire alors que ... c'est ton corps qui agit. Je ... je les revois toutes les nuits Dante, ils me hantent, encore et encore."
Elle resserrait ses mains sur le tissu dans son dos, le tenant fermement. Il pouvait voir que là, elle se confiait vraiment à lui, qu'elle libérait un peu du poids qu'elle avait sur les épaules, mais qu'elle n'était pas prête à tout lâcher quand même. Il lui avait demandé l'impossible et Asuna ne se sentait vraiment pas capable de le faire. Elle essayait de retenir doucement ses larmes, de les stopper petit à petit pour reprendre le contrôle de soit, mais c'était vraiment dur là.
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Pyras D. Dante
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Jeu 7 Mai - 9:48
Véritable Nature
J'avais bien senti que ma requête avait jeté un froid entre Asuna et moi. L'attitude, la posture de la demoiselle, n'étaient plus pareille. Elle n'était plus en proie à de la peine, mais à une véritable peur qui semblait la tétaniser. Non, plus que de la peur, c'était de la terreur. J'ignorais ce que représentait cette Tara pour elle, mais de toute évidence, la simple idée de la laisser ressortir suffisait à faire frémir comme une feuille la belle brune. Il était assez inconcevable d'imaginer Asuna aussi terrifiée. Elle qui, d'habitude, se tenait fièrement sur le champ de bataille avec sa lance, semblait en cet instant beaucoup plus humaine, beaucoup plus féminine qu'à l'accoutumée. Cela contrastait avec la notion de guerrière qu'elle inspirait généralement d'habitude. Mais je n'étais pas surpris ou même déçu de la voir ainsi. Je savais que derrière chaque muraille, derrière chaque armure, se cachait quelqu'un de sensible. Et en général, plus l'armure est résistante, plus la personne qui se trouve à l'intérieur est tendre et émotive.
En cet instant, la femme que j'avais face à moi était celle que je pouvais qualifier de "véritable Asuna". Ses mots, lorsqu'elle m'expliqua qu'elle ne désirait pas laisser Tara prendre le contrôle, étaient d'une sincérité à toute épreuve. Je réalisais alors à quel point la jeune femme vivait dans une prison de peur depuis des années, et à quel point cela devait être éprouvant psychologiquement. Depuis ses seize ans, jamais elle n'avait dû avoir de véritable moment de paix. Jamais elle n'avait dû pouvoir se reposer pleinement, devant rester alerte face à cette menace dormante que représentait Tara.
Asuna finit par se plaquer contre moi, et même si je n'étais pas spécialement à l'aise dans tout ce qui était contact physique aussi... proche, je n'eus aucun mouvement de recul ou autre, acceptant le geste de la jeune femme. Je sentais mes vêtements s'humidifier, sans doute à cause des larmes. Aussi prenais-je sur moi d'enlacer la belle brune, afin de lui faire sentir une chaleur qui serait peut-être source de réconfort, lui faisant comprendre qu'elle n'était pas seule, qu'elle était loin de l'être. Ainsi positionnée, Asuna pouvait écouter mon coeur battre. Les pulsations étaient fortes, à un rythme légèrement accéléré à cause de l'émotion, mais on pouvait sentir dans chaque battement une grande force, comme un tambour de guerre prêt à l'action. Cela se voulait rassurant, montrant que j'étais bien là... Que je serais toujours là.
Je n'avais pas besoin de lui dire que ce n'était pas grave si je ne pouvais pas parler à Tara. Je n'avais pas besoin de lui dire que peu importait ce qui se passerait plus tard, je serais toujours là. Les mots, à ce stade, étaient inutiles. La simple chaleur de nos corps enlacés suffisait à exprimer ces sentiments. Sans doute était-ce cela qui poussa Asuna à se confesser, à se sentir assez bien pour me parler de son passée. Et si les mots de la jeune femme auraient suffi à faire frémir n'importe qui, elle pouvait sentir que je ne tressaillais pas en l'écoutant, en comprenant ce qu'elle me disait. Comme je le lui avais dit, je l'acceptais comme elle était, et cela comprenait son passée, aussi douloureux et tâché de sang soit-il. Mon étreinte se fit alors plus forte, comme pour la réconforter, comme pour chasser ces souvenirs douloureux qui la hantaient.
Devais-je la blâmer pour ces morts ? Sûrement pas. Qui étais-je pour faire une telle chose ? J'ignorais ce que la vie dans cet orphelinat était, ce qui s'était réellement passé. Néanmoins, je savais qu'une seconde personnalité n'émergeait pas du jour au lendemain sans explication. Il fallait forcément un élément déclencheur, quelque chose d'assez fort, d'assez douloureux, pour faire jaillir une volonté telle que celle de cette "Tara". Et si cette volonté était meurtrière, c'était sans nul doute pour réagir à un stimuli tout aussi violent. La belle brune continua alors sa confession, avouant ses hantises les plus profondes. Et alors que je recevais les peines, les douleurs cachées de la jeune femme, je me sentais mal de ne pas pouvoir lui dire la vérité à mon sujet. Mais pour l'heure, je préférais me concentrer sur elle, car pour l'instant, elle avait besoin de quelqu'un, elle avait besoin d'une personne sur qui s'appuyer pour remonter la pente. Avec une voix douce, je m'adressais à elle, remontant ma main droite pour la remettre sur ses cheveux, les caressant de façon apaisante alors que ma voix demeurait calme.
Ce n'est pas ta faute. Je sais que c'est difficile à accepter après tout cela, mais je veux que tu le comprennes Asuna... Ce qui a pu arriver... Ce n'est pas ta faute.
Ma main encore dans son dos se mit à faire des mouvements de bas en haut, comme pour la réchauffer, frottant sa peau à travers les vêtements de façon douce et compatissante. Je n'avais pas l'habitude d'être quelqu'un de calme, de tendre, mais je savais reconnaître la douleur, la culpabilité et le remord. Je savais à quel point ces sentiments peuvent détruire une personne de l'intérieur. Je refusais que cela arrive à la jeune femme, aussi prenais-je sur moi pour être différent de d'habitude, pour être à nouveau ce "Dante" chaleureux, amical, compatissant, et non le monstre de rage et de colère que j'étais devenu. Être ainsi avec Asuna me permettait de retrouver une certaine paix intérieure que j'avais oubliée depuis des années. Et alors que je réalisais cela, je consolais et rassurais davantage la jeune femme.
Même si ce que tu viens de me raconter semble horrible, violent, brutal... Je ne pense pas que Tara soit foncièrement mauvaise. Je sais que ça peut te sembler étrange d'entendre cela alors qu'elle a tué beaucoup de gens, parfois même des innocents mais... Tu ne penses pas qu'elle aurait fait cela pour te protéger plutôt que pour te nuire ?
Il n'était pas facile d'accepter de devenir un meurtrier. Encore moins lorsque c'était le sang d'innocents qui coulait sur nos mains. Mais trouver un sens à leur mort réconforterait peut-être la jeune femme. J'ignorais ce qui s'était passé dans cet orphelinat, je ne savais pas quel était le passé d'Asuna. Mais pour qu'une soif de sang aussi forte que Tara n'en vienne à naître, cela ne peut être que le signe d'événements douloureux, violents, placés sous l'égide de la souffrance. Peu importe par quoi Asuna était passée, pour moi, l'apparition de Tara lorsqu'elle avait seize ans était la preuve que quelque chose avait dû se passer à cet instant. Quelque chose d'assez terrible pour que la jeune femme laisse naître en elle une soif meurtrière tellement grande qu'elle se satisfait même de la mort de personnes innocentes pour être épanchée.
Je savais que l'idée qu'il y ait une "raison" derrière tout cela, que je "justifie" les actes de Tara, pouvait sembler intolérable. J'étais bien conscient que la mort d'enfants et de personnes de biens ne pouvait jamais être tolérée, peu importe la raison. Mais trouver un sens à des actes qui semblaient en être dénués apporterait peut-être à Asuna une lumière qui lui montrerait le chemin à emprunter. Trouver la logique derrière ces actions était peut-être la clef qui lui permettrait de faire la paix avec elle-même, d'accepter cette autre partie d'elle-même.
Si Tara ne sort que lorsque tu es trop faible... Tu ne penses pas que ce n'est pas pour "prendre le dessus plus facilement", mais plutôt pour t'aider à te relever et à éviter de mourir sur le champ de bataille ? Pour t'éviter de souffrir davantage... Pour te protéger ? Même si ses actions sont démesurées, exagérées, violentes et injustes... Peut-être qu'elle ne veut rien d'autre que ta sécurité... Peu importe le prix...
Serrant la jeune femme contre moi, je savais néanmoins que faire la paix avec soi-même n'était pas une chose évidente. Après tout, qui étais-je pour la conseiller à ce sujet ? Moi-même, je n'arrivais pas à être en paix, la haine, la soif de vengeance rongeant mes entrailles, me poussant parfois à des actions exagérées, laissant le brasier de la rage changer mon corps en monstre magmatique capable d'aller jusqu'à la mise à mort de personnes incapables de se défendre, juste parce qu'elles le méritent. Mais même si je n'étais pas capable de faire ce que je conseillais à Asuna, je connaissais la pertinence de ces conseils que je donnais. Posant alors mes mains sur les épaules de la belle brune, je reculais légèrement le buste de celle-ci pour plonger mes yeux dans les siens. Mes iris écarlates fixaient avec force les pupilles azures de la jeune femme.
Je te l'ai dit Asuna... Je t'accepte comme tu es. J'accepte chaque partie de toi, même Tara. Et si ta sécurité lui est si importante, alors je m'en occuperai pour elle. Je ferai en sorte qu'elle n'ait plus besoin de sortir pour te protéger. Même si cela doit me coûter un bras, une jambe, ou même mon coeur... Je te laisserai te réconcilier avec cette partie de toi et j'assumerai le rôle de celui qui assurera ta sécurité. Je te le promets... Sur ça...
Ma main prit alors délicatement la sienne pour la poser sur ma poitrine, à l'endroit où battait mon coeur. À nouveau, la jeune femme put sentir la force des pulsations émanant de mon torse. En faisant cela, je promettais que tant que ce coeur battrait, je ferais en sorte de tenir cette promesse. Je savais que c'était un acte lourd de conséquence, car indubitablement, j'étais prisonnier de deux identités. Pyras D. Dante, le Pirate, et Ryuu no Me, Oeil de Dragon, le Révolutionnaire. Mais je n'étais pas le genre à faire des promesses en l'air. En prononçant ces mots, j'étais prêt à abandonner ma position n'importe quand si jamais la jeune femme venait à être en danger. Me jeter à corps perdu dans un combat qui ne me regardait pas, jetant derrière moi mon titre de Révolutionnaire et agissant en simple pirate, en ami, était quelque chose que je pouvais faire... Et que je promettais de faire, peu importe les circonstances.
Peut-être devrais-je parler à la belle brune de mes objectifs, des secrets de mon passée, mais pas tout de suite. Pour l'instant, c'était elle qui avait besoin d'être guidée, d'être écoutée. Et même si j'étais amené à lui mentir pour la protéger des conséquences de mes actes, le serment que je venais de lui faire était pour moi quelque chose d'inviolable, peu importent les circonstances.
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Pyras D. Dante
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Dim 10 Mai - 14:51
Asuna venait de craquer une petite partie de son passé, petite certes, mais des plus terrifiantes. Elle avait quand même eu le courage et le cran d'avouer à l'une de ses camarades qu'elle était un assassin. Bon, même si ce n'était pas elle a proprement parlé, elle avait quand même hotté la vie à une ribambelle d'enfants, des professeurs et leur doyenne. Ce n'était pas rien quand même, c'était un passé lourd à porter et surtout terriblement douloureux. Toutes les nuits, elle revoyait sa lame trancher des têtes, des bras, des jambes ou encore pénétrer la chaire encore innocente de certains enfants. Sans compter les gicler de sang quand une veine venait à être sectionnée ou quand le membre tombait au sol. Pour en rajouter, il ne fallait pas oublier les cris de peur, de terreur ou encore de douleur avant le silence éternel. Tout ça, la totalité venait la hanter toutes les nuits. Le repos pour elle était bien dur et se repentir de ses pêchers étaient encore plus éprouvant. La seule chose qu'elle n'avait pas, c'était l'odeur de l'hémoglobine, de la chair déchiquetait qui donnait envie de vomir.
Qui aurait cru que dans Dante, elle aurait trouvé quelqu'un pour écouter ses pêchés, pour la réconforter. Elle s'était plaquée contre lui sans arrière-pensée, sans même y réfléchir. Elle avait besoin d'une chaleur, de quelque chose pour elle et le jeune homme était là. Asuna montrait énormément de faille, de faiblesse à l'heure actuelle, mais Tara et son passé sont sa plus grosse faiblesse. Même si elle se donne l'air forte, que rien, ni personne ne peut l'arrêter, c'est faux. Dans un combat, on n'a pas le droit de laisser notre côté humain prendre le dessus, cela nous ferait perdre. Le problème est qu'Asuna se retrouve dans un conflit et un combat perpétuel. Celui de garder le contrôle de son corps, de son esprit, d'être la personne qu'elle est normalement. Enfin, elle sentait l'étreinte du jeune volcan se resserrait sur elle alors qu'elle humidifiait petit à petit son haut. Elle était en train de pleurer dans les bras d'un homme, elle qui faisait tout pour les éviter, pour les combattre ainsi que les remettre à leur place. Bon juste à apporter la mort et le chaos partout où ils posent le regard. Juste bon à détruire ce qu'ils touchent et pourtant, malgré le pouvoir incroyablement destructeur de Dante, il n'était pas ça.
C'était incroyable de trouver une personne comme ça, surtout du côté masculin. Malgré cela, elle était heureuse d'être tombée sur quelqu'un comme lui. Même si pour le moment, c'était à sens unique, elle ne l'aidait pas comme lui le faisait, mais quand il s'en sentirait capable, elle serait là. Il prenait même une voix apaisante, il se montrait protecteur et doux, il se montrait vraiment humain. C'était assez incroyable et sans mentir, elle ne connaissait pas tellement cela. Dans un orphelinat, elle n'avait pas connu la chaleur de ses parents ou encore celle d'un grande-frère ou d'une grande soeur. Elle ne savait même pas si elle en avait un ou pas d'ailleurs. Enfin, la main de Dante vint la sortir de ses pensées alors qu'il lui caressait doucement le dos. Elle pouvait parfaitement le sentir à travers le tissu de son haut et quand il se mit à parler, elle ne bougea d'un poil. Asuna avait beaucoup de mal à croire les mots qu'elle entendait, que Tara était plus une protectrice qu'autre chose. Elle se demandait comment il arrivait à penser cela, qu'est-ce qui lui traverser la tête pour arriver à une conclusion pareille. Protéger ? Face à des enfants plus jeunes qu'elle, plus faible et qui ne savait pas se défendre. Face à une professeur d'une trentaine d'années qui n'a connu la violence qu'à travers ses livres et les histoires.
Dante arrivait à se faire rassurant, mais ses mots étaient en désaccord avec ce qu'elle pouvait penser et ressentir. C'était peut-être méchant de penser cela, mais il n'avait pas Tara en lui, il ne pouvait pas comprendre. Il reprit la parole et elle sera un peu plus le tissu de son haut. Elle semblait penssive en l'écoutant, mais elle n'était pas du tout d'accord avec lui. Si elle choisissait le moment ou Asuna était le plus fragile, le plus faible, c'était pour prendre le dessus le plus facilement. Ses actions, n'étaient pas de la protection, mais juste de l'amusement, le fait de pouvoir faire ce qu'il lui plaît. Son côté sombre, celui qui se cache bien au fond d'elle n'est autre qu'une prédatrice assoiffée de sang. La jeune demoiselle trembla de nouveau avant de se sentir enlaçait plus fortement encore. Il faisait tout pour lui remonter le moral, pour essayer de l'aider et d'un côté, c'était vraiment mignon de sa part. Elle fut cependant surprise quand il posa ses mains sur ses épaules pour la décoller doucement et la fixer du regard.
Le bleu de ses pupilles rencontrait le rouge de Dante. Penchant doucement la tête sur le côté en fronçant délicatement son nez. Elle ne comprenait pas le geste et cela lui donnait un air incroyablement mignonne. Asuna ne le faisait pourtant pas exprès, cherchant juste à comprendre le geste à ce moment-là. Une chose était sur, même si elle ne savait pas si elle lui dirait, mais elle était heureuse d'avoir un petit frère. Enfin, elle ne s'attendait pas à de telles phrases et cela la toucha tout particulièrement. Il voulait vraiment être sa défense et faire énormément pour elle. C'était vraiment beau, mais elle se demandait quand même pourquoi il voulait faire autant pour elle. La bataille avec le fanatique les avait vraiment changées ? Sa gorge se noua de nouveau et elle essaya de retenir autant que possible ses larmes. Alors qu'il lui prenait la main pour la poser sur son coeur, qu'elle sentait ses battements, lui, il pouvait la voir hoqueter. Son corps faisait de petits sursauts sous les larmes qui affluaient à grande dose. La belle demoiselle baissa finalement la tête et prit plusieurs grandes inspirations pour reprendre son calme.
Elle ne savait pas vraiment par où commencer. C'était une belle déclaration d'amitié qu'il y avait là. Relevant doucement la tête pour lui faire un doux sourire, elle garda quelques instants sa main au niveau de son coeur. La regardant fermement avant de l'enlever délicatement et la déposa sur la tête de Dante. Elle lui caressa doucement, jouant avec ses mèches comme une gamine. C'était peut-être son moment d'innocence, mais elle lui ébouriffa rapidement en lâchant un petit rire cristallin.
"Tu sais ... je ... je n'ai pas essayé de comprendre Tara, car pour moi, ce côté sombre est un monstre assoiffé de sang, de violence. Clairement, c'est une prédatrice qui peut faire n'importe quoi. Joue la femme sexy, charmeuse et de suite après, déposer une tête ensanglantée sur ma lance. Tout ce que je vois, quand j'ai toutes mes forces, elle a du mal à prendre le dessus, voir pas du tout. Le fait que je sois faible lui laisse beaucoup plus d'emprise sur mon mental."
Elle fit une petite moue en le regardant dans les yeux alors qu'elle descendait doucement sa main sur sa joue. Elle lui caressa délicatement du pouce comme si elle découvrait de près le visage d'un homme. En même temps, c'était le cas et surement déconcertant pour le jeune volcan. Il avait eut le cran et surtout les mots pour la déstabiliser, pour la faire réfléchir et cela se voyait beaucoup à ses yeux. Elle cherchait pas mal de points sur lesquels se concentrer, essayant de chercher ses mots pour qu'il soit les plus juste possible. Asuna remonta sa main sur ses cheveux avec un large sourire, prenant vraiment l'apparence d'une petite fille s'amusant.
"Cependant ... je ... je suis vraiment heureuse de te connaître et d'avoir de si belles promesses. Je ne veux pas que tu te mettes la pression et puis, je vais devoir en faire autant pour toi quand même. Mais tu sais ... Outre tes airs de bad boy, tu es quelqu'un de bien Dante."
Elle ébouriffa de nouveau sa tête avant de poser ses deux mains sur le sol pour s'aider à se relever. C'était assez dur avec son genou et son plâtre, mais elle avait pris l'habitude maintenant. Bon, c'était loin d'être jolie à voir ou encore sexy, on aurait plutôt dit une baleine échoué sur une plage ou encore un éléphant essayant de se relever. Enfin, une fois debout, elle se pencha doucement pour déposer un baiser sur le front du jeune homme avant de se redresser. Asuna adressa un doux sourire avant de se retourner, marchant doucement vers la porte de sa chambre.
"Merci de m'avoir écouté, d'avoir soulagé mon coeur et ... j'espère qu'un jour, je pourrais te rendre l'appareil et être là pour le tien, pour soulager toute la peine et la peur que tu caches en lui. Tu es le premier homme depuis mon Sensei a qui j'accorde beaucoup de ma confiance et avec lequel j'ai autant parlé ... Tu sors du commun ..."
Elle lui faisait un petit signe de la main alors qu'elle posait doucement sa main sur la poignet. Asuna lui adressa un dernier petit sourire avant d'ouvrir doucement l'objet en bois. Elle ne le forçait pas, mais elle savait qu'il avait le coeur remplit de plein de chose et qu'à un moment, il serait peut-être obligé de craquer comme elle venait de le faire. Enfin, elle ressortait d'ici l'esprit un peu plus libre et avec de belle promesse. Une amitié naissante, quoi de plus beau.
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Lun 11 Mai - 21:43
Vérité Cachée
Les mots qu'utilisait Asuna avait un réel impact sur moi. Je n'aurais pas su dire pourquoi, ni comment, mais je sentais la sincérité de chacune de ses paroles, et l'effet que cela produisait sur moi. Un peu comme si à travers ce qu'elle me disait, je pouvais sentir sa vulnérabilité, mais surtout la confiance qu'elle décidait de me donner. C'était un poids, une responsabilité, mais qui, paradoxalement, me faisait plaisir. Je n'aurais pas su trouver pourquoi cela me rendait heureux. Peut-être parce que, pour une fois depuis longtemps, j'avais l'impression de pouvoir construire une relation avec quelqu'un, basée sur autre chose que la rage, le sang et les larmes. Une relation entre "amis". Je ne pouvais pas me vanter d'en avoir des masses et, sans hésitation, je savais depuis aujourd'hui que Asuna rentrait dans cette catégorie.
Voir la belle brune sourire, même alors que les larmes perlaient encore sur ses joues, me faisait chaud au coeur. J'avais l'impression de voir Maria qui me souriait chaleureusement lorsque je m'entraînais avec mon père, et cette simple pensée, cette réminiscence, suffit à me perturber, me faisant monter le rouge aux joues. Je sentais la main de la jeune femme sur ma peau lorsqu'elle me caressa les cheveux, puis le visage, avant de rire de façon charmante et ô combien étonnante, contrastant avec l'habituelle Asuna, froide et directe. C'était une facette de sa personnalité qui me plaisait et que je n'aurais jamais cru découvrir un jour.
Lorsqu'elle me dit que j'étais quelqu'un de bien, mon coeur rata un battement, se faisant plus fort et me faisant sentir un léger vertige. Cela faisait combien de temps, que l'on ne m'avait pas considéré comme "quelqu'un de bien" ? Cela faisait combien de temps que mes actions m'avait amenée à quelque chose d'autre que le redouté "Ryu no Me", assassin caractériel et homme-magma craint de ceux qui le voient ? Entendre la jeune femme me dire que j'étais "quelqu'un de bien" résonna jusque dans mon âme, comme si ces paroles devaient me pousser à continuer de l'être, à tout faire pour honorer cette vision qu'elle avait de moi.
La pirate finit par un geste aussi attentionné qu'inattendu, m'embrassant le front, me laissant rougir de façon plus que visible. J'étais véritablement surpris par cette marque d'affection, celles-ci étant pour moi inhabituelles compte tenu de mon quotidien, tant en qualité de pirate que de révolutionnaire. Je sentais la douceur et la chaleur de ses lèvres sur mon front, étant trop abasourdi pour réagir et dire quoi que ce soit. Et alors qu'elle se releva, je la voyais partir, avant d'entendre ses dernières paroles. Je n'arrivais pas à émettre le moindre son, à y répondre. Soulager mon coeur ? Accepterait-elle de m'écouter ? D'entendre la vérité à mon sujet ? De prendre sur elle mes mensonges, mes peines, mes blessures ? Je ne pouvais pas encore le permettre. Non seulement vis-à-vis de moi-même, mais surtout parce que la belle brune à la peau d'ébène venait juste de faire un premier pas vers moi et de m'accorder sa confiance. Il m'était inconcevable de lui dire la vérité à mon sujet maintenant, tout comme il m'était tout aussi inconcevable de trahir sa confiance.
Lorsque la porte se referma, avec ces dernières révélations sur son passée et sur la place que je tenais pour elle, je restais immobile. Mon visage se baissa finalement vers le sol, mes cheveux blonds retombant sur mes iris écarlates pour les voiler. Je ne savais pas si ce que je ressentais était de la joie ou de la tristesse. La joie d'avoir trouvé quelqu'un comme Asuna... La tristesse de lui avoir menti et de devoir continuer à le faire. Néanmoins, mes mensonges n'engageaient en rien ce que je lui avais promis aujourd'hui. Révolutionnaire ou non, pirate ou non, j'étais toujours Pyras D. Dante. Je n'hésiterais pas à franchir les mers à la vitesse de la foudre pour venir l'aider si jamais elle en avait besoin, oubliant tout le reste, jusqu'à ma position dans la Révolution. Et alors que je pensais à cela, mon visage se releva pour fixer le plafond, avec un air nostalgique.
La peine et la peur... Peut-être est-ce celle de devoir toujours cacher la vérité aux gens que j'aime. Merci... Asuna...
Je savais que la vigie de l'Alliance Rose n'était plus dans la pièce et ne pouvait pas entendre les mots que je venais de prononcer, mais je me sentais comme obligé de devoir les prononcer. Devais-je tout dire à Kururu et à la jeune femme ? Cela ne risquait-il pas de les mettre davantage dans le viseur du Gouvernement Mondial si on les savait affiliées à un Révolutionnaire en devenir ? Si l'on savait que le Ryu no Me et Pyras D. Dante n'étaient qu'une seule et même personne ? Je savais que ce petit jeu de la double identité ne pouvait pas durer éternellement, mais pour la première fois, je commençais réellement à en ressentir toute la difficulté. Devoir mentir, même par omission, à des gens que l'on estime, était une douleur incommensurable, en particulier pour un esprit comme le mien, mué par la franchise et par l'honneur.
Seul, dans cette pièce, je me posais sur mon lit, fermant les yeux pour essayer de trouver un repos récupérateur. J'avais une promesse à tenir. Et pour cela, je devais retrouver mes forces... Afin de m'entraîner à les faire grandir, pour protéger ceux qui m'étaient chers, y compris de moi-même...