- Décidément, le marché aux esclaves n'est plus ce qu'il était... Je ne trouve plus de bons esclaves comme avant. Enfin, j'aurais peut-être dû acheter le géant.

Le poing posé dans la paume de sa main le Vairon avançait paisiblement entre les groves, réfléchissant à haute voix. Avec cette tenue il n'arborait ni les couleurs du Masque Vairon, ni même celle de La Couronne, il se promenait sur l'île dans laquelle il vivait depuis cinq ans. Le moment de la quitter allait bientôt venir, mais pas pour faire un tour du monde comme quand il se promenait sous le nom de Mask. Cette fois-ci il avançait dans un but précis : Venger son frère.

Cette quête le mena d'ailleurs aux récentes batailles qu'il livra. De la capture de la Supernova Dica Awazima, à la tentative de capture de Shindô Fugu. Au final il fit preuve de clémence face à un bon paiement. Dans le fond, il pouvait bien écraser ce Shindô une autre fois, le Fugu n'avait guère fait preuve de combativité durant leur affrontement, alors maintenant qu'il lui manquait une jambe et des doigts, il n'allait en être que plus faible. Quant à Zeke, s'il pouvait allonger la monnaie à chacune de leur rencontre, Ghetis lui laisserait la vie sauve. Cependant, par moment le Vairon réfléchissait à s'allier à eux pour vaincre le Shichibukai ayant tué son frère cadet, mais il oubliait bien rapidement cette alliance d'infortune, la marine lui donnerait ce dont il avait besoin, voilà tout.

~

L'homme se promenait actuellement dans le Grove 47, celui où il laissa fuir Renaissance et ses sauveurs. L'évènement était derrière lui une fois qu'il se promenait sur son île en toute insouciance. Néanmoins, il conservait sur lui un minimum d'équipements. Etant un chasseur de primes connu sur l'île, il pouvait être attaqué par des pirates en quête de vengeance à tout moment. Sa sacoche dans le bas de son dos, il fouilla dans celle-ci et en ressortit une bouteille de lait.

- Heureusement que ma bonne Zora m'a offert du bon lait. Il faudra que je lui achète une selle un jour, histoire d'être plus à l'aise.

Finalement, Ghetis décida d'aller contre le bosquet du Grove, ces énormes arbres qui portaient le numéro de leur Grove, il allait boire un peu de lait en toute quiétude.

Lesquels bandages, qu'il portait, provenaient de ses récents affrontements, mais ne le gênaient presque plus. Il les portait déjà en affrontant Shindô. Rexar et Dica avaient pu se montrer très coriaces.


- J'aurais peut-être dû me mettre dans une arène au calme... Tant pis, j'irais faire un tour au bar plus tard. Quelle charmante nuit.

Depuis toujours Senoph Archer n'arrêtait pas de répéter à ses fils qu'ils devaient manger régulièrement des produits laitiers. Si Noctis ne put accepter cette règle car adepte du café, Ghetis se montra très compréhensif et ne prenait que ce liquide pour ses débuts de matinée, mais il était tout aussi bon d'en prendre au soir. Alors il dégustait son lait contre son bosquet en toute tranquillité et quand il finit sa bouteille, il fut finalement importuné par une sombre et illustre inconnue. Inconnue car il ne connaissait que son visage, pas son nom. Avec nonchalance il se tourna vers elle, sa bouteille vide en main et une moustache sur le masque -problème ?- et comme si de rien était il rétorqua :

- Toi ! Tu aimes le lait aussi ?

Le genre de phrase que seul Mask aurait pu sortir dans ce genre de situation peut-être, mais il fallait bien s'amuser un peu avant d'entamer les hostilités.

- Avec le Mantra on remarque tout de suite quand on est suivi tu sais. La dernière fois je voulais me mesurer à toi, mais les conditions n'étaient pas réuni pour croiser le fer. En plus je n'ai pas d'armes aujourd'hui.

Il déposa sa bouteille de lait en toute tranquillité et s'étira vivement, pour adopter à nouveau une posture neutre.

- Je suppose que tu veux venger l'honneur de ton équipage c'est ça ? Mais vois-tu, je pourrais fuir directement si j'en avais envie donc si tu veux te battre il va falloir un bon pari ma chère.

Sur ces mots Ghetis usa de son Soru pour se retrouver juste derrière la jeune femme et lui mettra la main aux fessiers avant d'user du Soru pour s'éloigner et s'asseoir par terre, le dos tourné à son ennemi.

- L'enjeu a intérêt à être grand.

* Sans mon gunbai l'affaire sera plus corsée... Il faudrait mieux être concis ce soir.*

Affronter un ennemi de niveau proche sans son arme de prédiction était un pari risqué. Les verrous psychiques du Vairon et son fruit du démon ferait probablement la différence, mais s'il s'agissait d'un pure bretteuse, alors il aimait mieux l'affronter avec ses propres moyens et utiliser une arène complexe uniquement en cas de difficulté, un minimum de fierté.

S'il y avait moyen d'écourter le duel pour d'autres amusements le Masque le ferait volontiers, alors fuir ou gagner rapidement ? Dans tout les cas se combat pourrait-être intéressant.

- Belles fesses au passage.

Ghetis remua frénétiquement sa main pour faire taire la jeune femme, puis tapa sa main contre sa cuisse.

- Tu en demandes beaucoup... Voir mon visage est un prix, avoir mon masque un autre... Vois-tu, ce masque a été peint par mon petit frère, Noctis Archer, tu sais ? L'ami que ton Lundren a abandonné pour 80 millions. Alors je ne peux te l'offrir.

Il prit alors une grande inspiration et se releva avec lenteur. Son visage se tourna vers la jeune femme, lui donnant son profil, et Ghetis poursuivit.

- Étant donné que tu ne gagneras pas de toute façon, alors je vais proposer une chose plutôt simple.

Là, il se retourna complètement et fouilla dans sa sacoche pour en sortir une sphère noire, son regard se planta dans celui de la bretteuse et il prit un air plus froid.

- Ne connaissant point ton nom je vais formuler ma phrase ainsi : Femme aux cheveux blancs, si tu perds ton corps sera mien jusqu'au levé du soleil. Marché conclu ?

En règle générale l'Archer n'aurait jamais parié une telle chose, mais l'honneur le voulait dès qu'il y avait une poignet de main il fallait honorer le contrat. Alors la partie s'avérait risquée, mais pas impossible, il faudrait juste être sérieux du début à la fin. Lui qui ne comptait pas utiliser son plein potentiel, il allait devoir le faire pour le masque que lui avait confectionné son cadet il y a de cela seize ans, un véritable trésor auquel il tenait plus qu'à son gunbai.


- L'enjeu te va pas ?


Sous cette nuit éclairée par la Lune, une bataille capitale allait capturer. Peu importe qui gagnerait, cette victoire changerait complètement les rencontres à venir des deux individus, bien que la jeune femme faisait preuve de bien peu d'honneur pour attaquer un homme désarmé, même le Lundren ne l'aurait pas fait ! Il fallait croire que les forbans ne connaissaient pas le sens de l'honneur. Enfin... Pour cette nuit Ghetis n'était pas un chasseur de primes, alors l'honneur la fierté, les mœurs, il s'en fichait. Dans un cas il perdrait une part de lui, dans l'autre cas il pourrait s'offrir une nuit plutôt chaleureuse.

- Une dernière chose. Tu embrasses bien ?

Il fallait bien se renseigner avant, il en venait même à se demander si elle pleinement l'enjeu du pari si elle perdait et si elle se prêterait au jeu. Enfin, il fallait déjà gagner pour cela et la partie ne serait pas évidente.

Dans l'Archipel de Shabaody il y avait beaucoup à faire, mais il fallait le reconnaître, en cinq ans l'homme masqué avait eu le temps de faire le tour des attractions de l'île, alors une petite jeunette serait un bon divertissement pour le Vairon, il fallait bien chasser l'ennui et puis cela pourrait être amusant.

- Gagner pour connaître la réponse ? Mais tu sais bien que j'ai déjà gagner mon amie.

Le moyen de désigner le vainqueur paraissait assez simple, mais il ne fallait pas que leur combat devienne une série d'attaques ciblant le visage, cela deviendra ridicule il fallait se battre un peu avant !

- Tant que cela n'entache pas le combat cela me va.



Les hostilités pouvaient donc débuter. Ghetis glissa ses mains dans la sacoche se trouvant dans son dos et saisit deux objets, des poings américains en granite marin. La jeune femme ne pensait pas sérieusement qu'il n'avait aucune arme sur lui. Il lui en restait une plutôt sympathique pour tout avouer, mais il la sortirait plus tard.

Archer adopta une position offensive et fit alors une série de pas chassés. A chacun de ses déplacements son corps paraissait devenir flou, jusqu'au moment où il commença à se rapprocher d'elle pendant ses pas chassés, la chose se fit rapidement , mais encore plus au moment où il donna l'impression de disparaître pour réapparaître à quelques mètres derrière la bretteuse.

Si son mouvement avait porté ses fruits, alors elle sentirait une onde de choc l'écraser au sol. Il s'agissait d'une onde à retardement que l'homme masqué projeter avec sa force physique.

Les pas chassés était une sorte de "mode" de l'adepte de la vitesse. Dans ce style il devenait plus rapide, mais laissait plus d'ouverture dans sa défense, le but principal était d'esquiver puis frapper rapidement, chaque coup reçu sous cette forme serait gênant pour lui.

* Shun Hirusen.*


Après cette attaque, notre homme fit ses pieds trainer au sol et se retourna dans la direction où devait être la demoiselle. Il se tenait alors de profil, son poing au niveau de son abdomen et l'autre en direction de sa cible.

Le combat s'avérait déjà passionnant pour l'homme masqué. Il espérait voir son adversaire faire des techniques qu'il pourrait reproduire plus tard. Ce combat faisait office d'apprentissage et de vol peut-être, mais là n'était pas la question.

L'attaque de l'homme masqué ne cherchait pas particulièrement à faire souffrir la demoiselle, mais imposer la différence de niveau entre eux. La vitesse de l'enchaînement et la précision qu'il demanda au chasseur de prime montrait toute son efficacité, néanmoins, il sous-estima son adversaire, enfin, ces capacités de camouflage.

La contre-attaque qu'elle mena fut très intéressante. Ghetis s'avança vers elle quand elle fondit, le choc allait être imminent et très violent, c'est en tout cas ce que pensait notre homme, son poing armé pour frapper sa cible en plein visage avant qu'il ne la voit disparaître pour réapparaître juste au-dessus de lui, sa lame d'air écrasant le chasseur au sol.


Le sol craqua sous la puissance de l'attaque et une série de bulles quittèrent le grove.

-Qhh...

Son dos imbibé de sang, Archer lâcha son aroma-dial au sol, puis roula avant de se relever partiellement.

Il ne s'attendait pas vraiment à un coup du genre, surtout qu'il se remettait des blessures de la semaine. Ses poings serrés, il s'interrogea sur la façon dont il pourrait procéder et décida de prendre la parole.

- Fruit du démon ou technique ?

La façon dont elle avait disparu avait le mérite d'être surprenante, alors elle intriguait d'autant plus le futur gouvernemental. Cependant, il ne pouvait attendre plus longtemps et sorti une graine sa sacoche. un genou à terre, il éclata la graine au sol et un dragon de bois quitta immédiatement le sol, celui-ci ciblait la bretteuse bien sûr.

Le but de la créature était d'avalé la jeune femme tout simplement.

- Moku Yamatano-Orochi !

Finalement il sortit une bonne dizaine de graine et les écrasèrent toutes, libérant des dragons en masse sur la jeune femme. Tous voulaient la gober et pourrait la cogner si possible. Néanmoins, notre homme ne misait pas uniquement sur cela, mais le bûcher qu'il pourrait créer avec eux. De sa sacoche il préleva son pyro-dial et projeta une déferlante de flamme sur la base des dragons -l'endroit où ils avaient poussé- ainsi il les fit brûler en même temps.

- Goryuka !

Avec le gaz de l'aroma-dial qu'il avait abandonné au sol, l'embrassement des dragons produirait une belle déferlante de flammes.

Sans ses armes notre protagoniste devait redoubler d'efforts et pour le coup la scène en était bien plus plaisante.

- Ce combat me parait beaucoup plus intéressant que prévu. Soyons sérieux !


Ainsi, il ôta son kimono et conserva sa sacoche, on pouvait remarqué une dague accrochée à sa taille, son arme de secours peut-être. Le corps du Vairon arborait une série de bandages, sauf sur le bras gauche qui semblait avoir été épargné. Cela n'était peut-être pas visible, mais sous son masque Ghetis arborait un franc sourire, heureux de ce combat, depuis le temps qu'il cherchait un affrontement courtois, il était servi.

*Alors Noctis, c'est ce que tu ressentais en faisant des explosions par dizaines ? *

De l'assaut de l'homme masqué résultat un énorme bûcher, celui-ci illuminait toute la zone de combat et offrait une meilleure visibilité aux adversaires. Ils allaient pouvoir s'amuser davantage avec une meilleure vue, ou au moins discerner les couleurs.

Séparer par quelques mètres les ennemis pouvaient se jauger librement, chose que fit Ghetis dès qu'il en eut l'occasion. Attaquer en premier ne lui servirait pas à grand chose quand il ne pouvait pas déployer toute sa puissance. C'est pour cela qu'il ne bougea pas d'un pouce, son œil rivé sur les mouvements de la jeune femme, son haki à l'écoute.

*Elle va réutiliser son aptitude, c'est certain. A moi d'observer comment elle l'utilise.*

Son ennemie finit par fondre sur lui, prête à l'attaquer, tandis que notre protagoniste restait volontairement immobile, jusqu'à ce qu'un mouvement de sabre ne soit effectué par la bretteuse. A cet instant précis elle sembla se dédoubler, mais cela était moins contraignant que sa disparition de la dernière fois. Pourquoi ? Parce que Ghetis connaissait un minimum de chose sur les images rémanentes.

*Un sabre à mirage ?*

C'était la seule conclusion que notre homme put faire avant de voir deux lames d'air foncer vers lui, il ne pouvait s'accorder plus de temps pour esquiver et usa donc d'une variante du Soru. Il disparut d'abord, puis tourna rapidement autour de son adversaire, l'entourant ainsi d'image rémanente de lui, si elle avançait, le cercle la suivrait, une esquive qui précédait une offensive musclée !

D'habitude l'adepte du gunbai aurait enchainé trois découpes rapides, mais il ne comptait pas utiliser sa dague maintenant, alors il usa du Soru pour apparaître derrière son adversaire et tourna alors sur lui-même pour frapper son adversaire d'un coup de pied rotatif au bras.

*Verrou Alternatif !*

Pourquoi cette précision ? Car il s'agissait d'un verrou bien différent des autres. Il n'agissait pas sur tout le corps, mais une seule partie, le membre se voyait alors en possession de la force d'un demi-géant !

La frappe allait propulser la demoiselle en direction du bosquet 4 ! Un choc brutal ! Elle enchainait les techniques, elle voulait donc un combat violent, alors Ghetis le lui offrirait !

- Je me ferais un plaisir de soigner tes blessures quand tu m'appartiendras.

Les poings serrés, notre homme rangea d'abord un de ses poings en granite marin, puis saisit son masque pour le faire pivoter sur le côté, la bande qui permettait au masque d'être maintenue se trouvait désormais sur les yeux de notre homme. Pourquoi avoir fait cela ? Parce que les yeux étaient la chose la plus important dans un visage et qu'au fond le vrai trophée était le masque, pas une partie de son visage.

Cependant, le vrai but de cette manœuvre était d'exhibé un sourire carnassier !

*En fait, se battre pour autre chose que tuer est une chose tout à fait délectable.*

Le plaisir du combat pur et dur, il n'y avait plus de recherche d'une victoire "express", d'une capture, mais juste une envie de voir l'affrontement durer.

Passant sa langue sur sa dentition, Ghetis écrasa une graine au sol et put ainsi créer un nouveau dragon, celui-ci allait le rapprocher de la bretteuse, mais cette fois-ci, Ghetis se permit de chevaucher la créature mythique.

- Vient te battre !

Quand le dragon fut à une bonne distance, l'homme masqué bondit de celui-ci pour atteindre un hauteur impressionnante et retomber avec fracas, son pied venant écraser le sol pour créer un beau cratère. Il rangea son deuxième poing américain et fit signe à la demoiselle d'approcher.

- Je n'ai pas besoin de mes yeux pour savoir ce que tu vas faire, je le ressens. Approche femme.

Se battre avec une autre arme qu'un gunbai ou un sabre était vraiment une chose appréciable et nouvelle pour le Masque Vairon. Il aimait sentir son poing frapper son adversaire, il aimait sentir la force qu'il mettait dans ses frappes, en fait il était presque heureux de la situation. Il pourrait utiliser sa dague s'il le voulait, mais cela allait rééquilibrer le combat et il n'en avait pas envie. Alors quand la demoiselle commença sa première offensive, notre homme exécuta un mouvement complexe et rapide. L'alliance du Soru et du Geppou, le Kamisori. Ainsi il se déplaça en tant record vers les cieux, son épaule ayant frotter sur la lame d'air du salto malgré tout. Une blessure superficielle, mais du sang quand même.

Encore dans les airs, il ajusta son masque et récupéra sa visibilité avant de se poser au sol.

- Tu es drôle, tu veux m'imiter ? Tu sais qu'elle est là différence malheureusement ? Je prédis tes attaques et toi tu ne fais que découvrir les miennes.

Il remit ses poings américains et réitéra son Kamisori pour pénétrer volontairement dans la zone de son adversaire. Avec la vitesse de son mouvement, il allait pouvoir parer l'offensive immédiate de la bretteuse. Le but de ce contre forcé ? Lui faire ouvrir sa garde. Une fois l'attaque de la demoiselle portée, il lui collerait un bon coup de pied dans l'estomac, le tout avec sa force de demi-géant.

Le coup se voudrait brutal, comme si on cherchait à fermer une porte avec le plat du pied.

L'attaque allait donc la propulser en arrière si elle fonctionnait, sauf que Ghetis saisirait alors le pied de la demoiselle pour lui éviter de partir et irait directement l'écraser au sol à la manière d'un hochet, son pied servant de manche.


- Je me demande si tu portes des sous-vêtements d'ailleurs, cela pourrait être intéressant quand je te dévêtirai.

Restant un instant silencieux, il reprit par :

- D'ailleurs, qu'elle est ton prénom Femme ?

C'était un peu la base de toute rencontre, histoire de pouvoir poser un nom sur un visage, ou un masque. A moins bien sûr qu'elle aimait son petit surnom. De toute façon cela ne changerait rien à l'enjeu du pari alors l'homme masqué posait la question pour aiguiller leur nuit devant le somptueux feu de bois qu'il avait allumé pour l'occasion, romantique non.

- Au fait, tu es plutôt mignonne les yeux fermés, rappelles-moi de les bander quand tu seras à moi, ça pimentera la nuit. En plus, grâce à cela tu ne verras pas mon visage si je gagne.

Plus une distraction nocturne qu'un combat pour le Vairon, il prenait cet affrontement avec le sourire, mais il allait devoir passer aux choses sérieuses dans peu de temps, histoire de ne pas trop jouer avec le feu.

Une contre-attaque placer en pleine action, pas mal. Pour la placer il fallait un minimum de vitesse en tout cas, c'était sûrement la différence entre une pure bretteuse et un bretteur partiel comme l'homme masqué, surtout quand ce dernier ne combattait pas avec un sabre.

Ainsi, le plat du pied et le long de la jambe de l'homme furent blessés, mais pas la cuisse heureusement, la perte de sang aurait été bien trop importante sinon. Si son offensive avait touché un minimum sa cible, Ghetis restait le plus amoché des deux et n'aimait guère cela. Il allait devoir cesser ses plaisanteries, car la demoiselle se battait pour le blesser et rien d'autre.

Une puissante lame d'air fut ainsi lancée sur le guerrier et celui frappa la lame à l'aide son poing armé. Le choc se voulut très violent, mais la jeune fille ne pouvait s'arrêter à une simple attaque et multiplia les lames d'air par la suite.

- Elle m'énerve... Diamond Wall !

A ces mots le paysage devint une spirale et redevint net.

Entre Ghetis et son ennemie ? Un mur de diamant s'étalant sur une bonne distance et une bonne hauteur pour arrêter les hostilités un temps. L'arène en elle même n'était autre que La Forêt de Diamant écarlate, autant dire que la demoiselle n'allait sûrement pas tenter de contourner le mur.


Le chasseur rangea donc ses poings américains et se saisit alors de ce qui semblait être une dague depuis le début. Il appuya sur un bouton du manche et la dague ne tarda pas à s'allonger pour devenir un sabre aussi long que le gunbai du Vairon.

Une main se faufila dans la poche pour toucher la lame d'un poing américain et l'arène ne fut plus qu'un songe.

Ghetis, quant à lui, se tenait de profil à son adversaire, son sabre en main.

N'utiliser que des lames d'air est une honte pour un épéiste.

Le Tessenjutsu se basait sur l'utilisation d'un éventail pour vaincre un sabreur, ce style utilisait aussi bien le corps que l'éventail. Dans sa jeunesse l'Archer n'était qu'un simple sabreur adepte des découpes rapides et ainsi naquit l'idée d'utiliser un gunbai comme une lame. Si bien que l'homme excellait dans le domaine de la découpe, mais aussi de l'utilisation du vent. Alors si sa camarade voulait jouer la distance, il lui rappellerait bien vite que le but était de toucher son masque, pas envoyer une lame d'air le faire.

La tentative de percée de la jeune femme bloquée, Ghetis comptait profiter de la proximité qu'elle avait créé pour frapper un coup sec dans le vide, un coup inutile ? Non.
"Femme" verrait une plaie de profondeur moyenne se dessiner sur son torse sans qu'elle ne puisse l'expliquer.

- Crois-tu vraiment qu'un adulte utiliserait toute sa force face à un enfant ?

Sans gunbai, sans équipement, sans l'envie d'utiliser au mieux son fruit du démon et sans son bon masque, Ghetis ne pouvait que faire comprendre à son adversaire qu'il n'était point à son maximum. Néanmoins, avec la jambe entailler, ses mouvements seraient ralentis et cela poserait problème. Cependant l'idée de pouvoir s'amuser avec le second du Lundren l'amusait au plus au point, alors il passerait de 40% de ses capacités à 60% pour cette fois et peut-être monterait-il encore, mais difficilement sans tout son arsenal.

Elle voulait le blesser plus que tenter d'honorer le pari ? Eh bien il lui rappellerait pourquoi Shindô était reparti une jambe et des doigts en moins, sans compter les brûlures, le sang et tout ce qu'il avait pu offrir au Fugu ce jour-là.

Juste après cette découpe et cette phrase, Masque frappa plusieurs fois avec la pointe de son sabre, prenant une grande vitesse pour déchainer une série d'aiguillons d'air. Ceux-ci déferlaient à rapidement et iraient entamer la peau à la manière d'une balle de fusil.

Shinkû Fûsenka.


L’œil écarlate du chasseur se planta sauvagement dans le regard de la demoiselle. Il exprimait le mépris qu'avait Ghetis pour elle et la hauteur qu'il prenait par rapport à son adversaire.

Cela sonnait comme : " Nous ne jouons pas dans la même catégorie."

Elle avait réussi à lui donner un esprit combatif cette fois. Elle en serait récompensée.

La première fois que Ghetis usa de cette technique était face à Shindô et il avait littéralement flambé l'homme-poisson, mais il est vrai que son arme fut muni d'un pyro-dial se jour-là, alors il avait probablement oublié ce détail.

Alors quand la demoiselle lui retourna sa phrase en le faisant passer pour un enfant, l'homme masqué ne put empêcher un rire d'échapper de ses lèvres, du haut de ses trente-cinq années il trouvait la gamine bien présomptueuse, il aurait put être son père.

Cependant, il aimait la façon dont elle tentait de le provoquer, elle se montrait supérieure à lui avec des mots fins et un sourire qui ne manquait pas de plaire à son adversaire, elle commençait vraiment à devenir intéressante. Peut-être même trop. L'Archer se demandait s'il ne devait pas lui laisser son masque pour mieux la traquer ou s'il devait gagner pour mieux la découvrir. Un dilemme, mais dans le fond il oubliait que son adversaire l'avait déjà bien amoché. L'adrénaline retombait et les douleurs se faisaient plus fortes.

Femme voulait jouer la carte de la provocation, Ghetis en était sûr, mais le fait qu'elle lui rappelle la nuit qui l'attendait ne pouvait qu'éveiller l'envie de gagner de notre protagoniste.

- C'est vrai, j'ai peur de toi.

Sa tête penchée du côté droit et ses bras croisés il poursuivit d'un air pensif :

- J'ai peur que tu sois sauvage au lit, du genre à griffer face au plaisir. Ce serait bête de finir avec des marques sur le dos...


Il fallait bien qu'il réfléchisse à cela, si elle était dominante, il risquait de gagner la bataille au fer, mais pas la seconde. En fait c'était même une possibilité très forte...

Mais entre son masque et un coïte, le choix paraissait évident.

Ghetis ouvrit donc son deuxième verrou psychique et coupa ainsi toute douleur, empêchant à son pied de limiter sa vitesse. Il n'y avait rien de visible de l'extérieur, mais il ne ressentait plus la douleur désormais.

- Le pari étant issue d'envies lubriques, je suis peut-être un enfan, c'est vrai, mais me reprocherais-tu d'aimer jouer plutôt que me battre sérieusement ?

Archer retrouva finalement son sérieux et plongea son œil écarlate dans les yeux de la bretteuse. Il ouvrit son premier verrou également et voyait sa vitesse et sa force décuplée, autant dire qu'il allait adopter une vitesse que la demoiselle n'avait pas encore connu venant de lui.

Nintetsuken.

Différent du Zantetsuken qui était une découpe instantanée et profonde, le Nintetsuken répétait la technique à une plus grande vitesse encore pour la reproduire deux fois de suite.

La première ne cibla pas la demoiselle elle-même, mais son haut, déchirant les boutons du sa veste de tissu vert et de sa chemise, la poitrine de la bretteuse étant ainsi mise visible.


Un pas.

Son pied poser au sol il réutilisa la même technique sur la demoiselle, déchirant le vêtement dans le dos cette fois-ci.


Suite aux deux découpes instantanées il se retrouvait quelques mètres d'elle. Subitement le haut de la demoiselle devrait se déchirer et tomber en lambeaux.

C'était de cette instant de surprise que profiterait Ghetis pour user de son Soru et apparaître devant la demoiselle, lui donner son profil, le bras tendu pour poser son doigt sur son front.

Perdu.

L'efficacité d'une aptitude dépendait de la façon dont elle était utilisée ainsi que niveau de son utilisateur. Dans son cas, Ghetis pouvait prétendre être le maître de ses verrous psychiques, cependant, il ne pouvait pas encore en faire usage comme il le désirait et s'en servait au mauvais moment dans certaines situations. Ici, il venait de l'utiliser à un instant crucial et cela fit la différence puisqu'il réussi à la dévêtir dans le but de percer sa défense. Malheureusement pour lui, elle sut garder son calme et reprendre la main.

*Mince...*

Sa tentative venait de se solder par un échec et son kenbun-shoku l'informait déjà d'un danger imminent. Il dut donc user de l'habilité qu'obligeait l'apprentissage du tessenjutsu et leva son bras quand elle essaya de le couper, jusqu'à faire un mouvement circulaire pour pouvoir poser ses mains au sol et ainsi lever le reste de son corps pour s'écarter du croche-pied. Dans sa montée l'un des pieds de l'homme viendrait frapper le menton de son ennemi. En théorie le coup de pied allait probablement la faire décoller du sol. Ghetis fit quelques pas avec ses mains pour récupérer son sabre et se remit sur ses pieds.

- Alléchante ? Dans ce cas mettons un terme à cette mascarade.

Si l'offre était alléchante, alors autant passer à cette étape. Tout deux pouvaient être sûrs et certains de se revoir dans un futur proche et vu comme leur "relation" avait débuté, ce jeu du chat et la souris serait leur seul mode de communication.

- Disons que pour cette fois tu me laisses la victoire, tu prendras ta revanche à notre prochaine rencontre. Nos chemins sont liés.


D'un pression sur le bouton de son sabre, il fit celui-ci reprendre la taille d'une dague qu'il rangea pour enchaîner par un pas chassé qui le rendit flou et augmenta sa vitesse avant qu'il ne réutilise sa technique de tranche rapide. Celle-ci était la plus agressive qu'il maîtrisait actuellement.

Hotetsuken.

Sa technique répétée trois fois de suite.

Le premier mouvement allait chercher à toucher une joue de la demoiselle du bout de ses doigts. Le deuxième allait lui permettre de tourner autour d'elle pour toucher l'autre joue de la même façon. Seul le dernier serait différent.

Un geste.

Son déplacement fut rapide, mais la finalité n'en serait que plus marquante. Le Vairon sans son masque, lèvres contre celle de l'opposante. Un bras tendu vers l'arrière tenait le masque orangé.

Depuis le début il devait toucher son visage et elle son masque, ainsi il l'écarta d'eux dans le cas où il échouerait.


~

Le bûcher se calmait petit à petit et le grove retrouverait bientôt son calme. Le ou la gagnante serait bientôt annoncé.

Il avait donc fini par réussir à toucher le visage de la bretteuse et pouvait souffler un bon coup. La méthode qu'il employa pour arriver à ses fins fut assez particulière, mais elle permettait d'intégrer la relation qui allait s'installer entre eux aujourd'hui, et peut-être au fil du temps.

Satisfait de son geste Vairon s'apprêtait à reculer quand la demoiselle vint capter ses lèvres pour le plus grand désarroi de ses dents. Le deuxième verrou étant ouvert, le masque ne sentait pas la douleur et ne parvint pas à esquisser une grimace. En revanche, il prit le goût du sang en passant sa langue ses ses lèvres et rétorqua :

- Nous ne sommes même pas sous les draps que tu me montres déjà tes penchants sadomasochiste ?

Petite pichenette sur le front pour la sauvage et il s'éloigna pour récupérer son kimono abandonné pendant la bataille. Il revint vers elle par la suite et prit la parole.

- Vu que tu n'as rien à te mettre, on évitera de te laisser te promener à Shabaody la poitrine à l'air. Changeons un peu de décor.

Elle devrait savoir ce qui arriverait sous peu en théorie. Une spirale, puis plus rien avant de se retrouver dans un décor très différent du précédent, une chambre.

Cette arène servait de demeure à l'homme. C'était une sorte de manoir placé en plein milieu d'un Colisée, autour de cette maison se trouvait une série de piège en cas de nuisibles, mais ce n'était qu'un détail.

La bâtisse était assez grande et possédait des pièces ayant bien des usages, mais l'inconnue n'aurait probablement pas l'envie de la visiter.

Dans la chambre, un lit à baldaquin, des tables de nuit et une armoire, le tout à la lumière de faibles lampes, rien d'extraordinaire, juste un brin de romantisme peu utile.

- Il y a des vêtements pour toi dans l'armoire, mais tu n'en auras pas besoin pour l'instant.

Ghetis alla donc ouvrir le meuble et choisi deux grandes serviettes, la demoiselle pouvait donc voir que les vêtements qui lui étaient proposés étaient des nuisettes d'un tissu blanc presque transparent. Elle était à lui pour cette nuit après tout.

Finalement, Ghetis lui laissa une des serviettes avant de se diriger vers la porte de la chambre pour quitter la pièce. La porte donnait sur des escaliers se dirigeant vers le sous-sol.

- Retire le peu d'habits qu'il te reste et rejoint moi.

Après le petit couloir que constituaient les escaliers, ils arriveraient dans ce qui semblait être une énorme source chaude. La vapeur, les rochers et le sol pavé de pierre pouvaient en témoigner.

Arriver là-bas Ghetis se dirigea vers un des coins de la grande pièce où se trouver ce qui semblait être une petite armoire destiné aux premiers soins. Là, il commença à ôter ses bandages un à un, ils n'étaient que petites décorations pour peu de dégâts, la seule blessure notable était celle que lui avait infligé la demoiselle au dos, elle ne saignait plus, mais était loin de se referme. Celle au pied était un peu plus gênante en revanche. Quand il referma ses verrous, l'Archer sentit ses muscles se relâcher brusquement et esquissa une grimace.

- Tu n'y es pas allée de main morte dis-donc...

Ajouta-t-il un sourire aux lèvres pour finalement se diriger vers les marches permettant de pénétrer dans les sources. Le chasseur quitta ainsi les vêtements qu'il lui restait et entra petit à petit dans l'eau pour aller s'appuyer contre un des rochers.


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Une bataille venait de prendre fin dans le grove 47 de l'archipel et un petit Colisée y prenait place désormais.

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En dépit de son envie de jouer et de sa victoire, Ghetis ne savait pas quoi demander à la jeune femme maintenant qu'elle était " à lui " pour une nuit, surtout qu'il n'avait pas l'habitude de montrer son visage aussi ouvertement, pourtant il était débarrassé du fardeau que constituait son masque....

- Bien je suppose que nous pouvons commencer à jouer maintenant, mais par où commencer.... Faisons simple : Dis-moi ton nom, puis viens t'asseoir sur moi. Tu commenceras par m'embrasser. Interdiction d'être violente.

Cette victoire représentait une possibilité de s'éclipser un peu de la confrontation entre les Badlands et La Couronne, et notre protagoniste comptait bien le faire, il ne ressentait pas la même envie de tuer cette femme que celle qu'il avait envers le Fugu et le scientifique, surtout qu'elle ne possédait aucune prime qui plus est.

L'atmosphère changeait petit à petit. Chaque pas de la jeune femme présageaient une nouvelle danse. Ils ne joueraient plus de leurs lames, mais de leur finesse à satisfaire, l'autre tout en étant satisfait eux mêmes. Lequel des deux allaient être le dominant et le dominé ? Un mystère pour les narrateurs, mais qu'importe.

D'un pas lent, Tenshi arriva au niveau de l'homme et s'assit sur lui. Restait à savoir si elle serait douce ou non, mais cela allait bientôt ce savoir.

- Il est bon de pouvoir mettre un nom sur un visage.

Dit-il avant qu'un baiser ne vienne le faire taire. Un court baiser certes, mais il ne reflétait que le début de leur nuit. Le second se montra plus langoureux, la demoiselle ferma ses yeux, ses mains posées sur le cou du vainqueur d'une nuit.

Contrairement à ce qu'il aurait pu croire, Ghetis se surprit à apprécier la façon dont elle l'embrassait et y ajouta sa langue au moment opportun, la glissant avec finesse, il s'accorda au rythme qu'elle imposa avant de l'accélérer petit à petit. Ses mains allaient caresser les différentes parties de son corps, touchant le bas du ventre pour remonter jusqu'à la poitrine avant de redescendre vers ses hanches pour la serrer contre lui. Cet instant fut long et imprégna les faux-tourtereaux de l'atmosphère de la nuit qui les attendaient, le jour les guettant pour mettre un terme à cette union.

Finalement les langues se délièrent et le vairon en profitait pour reprendre son souffle. Il mena sa main sur la chevelure mouillée de Tenshi et la caressa un temps avant de murmurer une phrase tout juste audible.

- Peut-être ne serons-nous plus ennemis quand j'aurais trouvé la paix...

Mais pour cela il faudrait encore qu'il trouve comment honorer son frère... Peut-être que chasser les amis du musicien n'était qu'une excuse pour se donner bonne conscience, peut-être même que la traque d'Abel n'était qu'une fausse excuse pour justifier le fait qu'il est laissé son cadet livrer à lui-même pendant toutes ces années, préférant l'observer au loin...

Son visage fut un brin mélancolique, mais d'un sourire il tenta de revenir dans la chaleur du moment et ajouta :

- Mettons de côté les querelles entre nos groupes quand nous sommes seuls si tu veux bien.

Et sur cette phrase, c'est lui qui décida de l'embrasser avec une certaine passion, probablement pour marquer ça phrase qui sait. Naturellement ses mains allèrent caresser la chevelure de sa partenaire et Ghetis lui laissait la possibilité d'agir comme elle le désirait, puisque aucun ordre ne lui fut attitré. Son emprise sur elle était légère voir inexistante, en fait, il n'était plus en conflit avec elle, en tout cas le temps d'une nuit.

L'espace d'un instant l'esprit de notre protagoniste vacilla vers des sentiments sombre, le menant presque à se confier à une individue qui était encore une ennemie qu'il le veuille ou non. Cependant, il n'y avait pas de place pour la bataille ici, alors il fallait s'attendre à une autre forme de bataille. La pêche aux informations et bien d'autres problèmes auxquels Ghetis pourrait faire face s'il se livrait trop à cette Taya.

Ainsi, quand celle-ci posa son index sur les lèvres de l'homme, celui-ci leva un sourcil avant de l'écouter parler pour finalement relâcher son souffle en écoutant la bretteuse.

Elle n'oubliait rien... En d'autres termes, sa défaite et cette nuit resterait graver en elle pour trouver plus de raisons encore de faire du vairon son ennemi, quelle drôle de manières, mais Ghetis n'en tint pas compte bien longtemps, elle était à lui ce soir et il se doutait bien que cela n'arrangerait pas la demoiselle que son capitaine soit mis au courant de cette petite nuit d'amusements. Cette nuit ne concernait que les deux individus dans l'arène et personne d'autre.

Finalement, elle enroula ses bras autour du coup du chasseur et suscita en lui une folle envie de quitter son étreinte, sa phrase sonnait comme une menace et la possibilité de noyer l'autre n'était pas une chose à prendre à la légère, bien que les verrous seraient la pour calmer le jeu. Néanmoins, Ghetis fut bien surpris de la voir l'emmener dans l'eau pour l'embrasser en un long baiser, comme si elle prenait plaisir à ce genre de taquineries, pourtant sa voix ne mentait pas; elle bouillonnait de colère, mais ce contenait. Elle n'en demeurait pas moins paradoxale puisqu'elle dégageait une certaine joyeux quand elle liait ses lèvres aux siennes. Les femmes étaient donc toutes si compliquées, même lorsqu'il était possible de ressentir leurs émotions.

Pour le coup elle sut se montrer surprenante et ne manqua pas de bousculer notre homme qui sentit comme un vertige le prendre. La source n'était pas particulièrement profonde, voir pas du tout, mais elle restait une étendue d'eau et l'immersion complète pour un maudit représentait la mort.

Notre homme se redressa donc et massa doucement sa tempe.

- Difficile d'être maudit... Prendre l'habitude de me méfier des eaux profondes va être une longue tâche.

* Je peux donc en déduire qu'elle n'a mangé aucun fruit du démon.*

Une information à prendre mine de rien, surtout pour l'Archer qui misait beaucoup sur son gunbai en granite marine.


- Ne bouge plus.

Un ordre pas bien méchant. Il pouvait ainsi la scruter sous tout les angles et passer pour un pervers ne lui faisait ni chaud ni froid, il fallait bien avoir des hobbies, alors il venait d'en dévoiler un.

L'avantage d'avoir gagner devenait un peu plus appréciable quand il se plaça derrière pour passer à sa petite revanche. Ses mains allèrent d'abord toucher les fessiers de la jeune femme pour en découvre la forme puis elles remontèrent le long de ses hanches pour finalement caresser sa poitrine. A cet instant, il colla son torse contre le dos de sa partenaire et lui murmura dans le creux de l'oreille :

- N'oublie pas cette nuit dans ce cas et tâche de gagner.

Dit-il en descendant dangereusement sa main vers l'entrejambe de la demoiselle, longea son ventre pour s'arrêter avant d'atteindre le lieu désiré.

- Le dominant doit pouvoir procurer du plaisir au dominé, sinon il ne vaut rien. Et ce soir, le dominant sera le gagnant.

Sur ces quelques mots Ghetis se recula pour quitter l'eau petit à petit, récupérant sa serviette au passage.

- Rejoins-moi là haut. Il est temps de voir qui gagnera ce soir.

Plus un défi qu'une invitation pour plus de plaisirs charnels, Vairon ne cachait aucunement ses intentions envers la jeune femme. Elle devait savoir aussi bien que lui comment cette nuit allait terminer, la question était de savoir qui aurait le mérite d'écraser l'autre et l'Archer ne pouvait pas être aussi confiant que lors de leur combat, il s'agissait d'un tout autre terrain ici.

Sa serviette à sa taille, il retourna dans la chambre un léger sourire aux lèvres.


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Une fois dedans, l'homme ne fit guerre de cérémonie, se contentant d'enfiler le seul sous-vêtement masculin au milieu de toutes les nuisettes et serviettes qui remplissait l'armoire. Par la suite il franchit le voile du baldaquin et se lover sous la couette, la tête entre les deux oreillers du lit.