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[Conquête] Situation d'urgence sur M. Island.
Taito Nowaki
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Dim 14 Juin - 15:12
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Prise d'otage ?! 


Cette île était désormais sûre. Du moins, nous le pensions - ou au moins moi - et de ce fait, chacun pouvais dormir en paix en ce doux soir. Les mousses s'étaient fait un plaisir d'aller ce coucher après une journée épuisante. Quant à moi, comme souvent, je veillais un peu pour me vider l'esprit et aller dormir serein. Non pas que je cauchemarde le soir depuis la bataille de Baltigo mais j'ai ce besoin que de me mettre dans un coin et rester calme. Cependant, comme souvent, au bout d'un moment, je suis interpellé par une personne que je reconnaitrais entre mille. Ses bottes faisaient écho, je vins à me retourner en douce.

" Tu devrais dormir ... Violet... "


Sans rien dire, je m'appuie contre le bord tout en la regardant. Celle-ci se fait du souci pour moi et dans un sens, je la comprends. Cependant, est-ce une raison pour tant s'en faire ? Je n'aime pas le regard qu'elle me lance, je n'aime pas la voir si fragile... Pourtant, tout ça n'a plus d'importance quand elle m'enlace dans ses bras. Seule sa respiration compte les doux battements de son coeur ainsi que sa proximité. Elle est bien là, avec moi et c'est tout ce qui compte. Le centre de mon univers est là, bien présent. Soupirant pour montrer que je suis rassuré, je l'étreint en douceur à mon tour, offrant à des voyeurs une scène mignonne à voir.

" Tu n'as pas à t'en faire pour moi... Je vais bien. "


Celle-ci m'affirme que j'ai changé depuis Baltigo. Que voulait-elle dire ? Serais-je plus distant ? Plus froid ? Sans doute les horreurs de la guerre qui me hantent un peu. Mais malgré ces paroles, je la serre plus fortement au creux de mes bras et la rassure tant bien que mal en affirmant que je reste le même, son frangin, son Taito.

Suite à cet instant d'émotion, la belle s'en allait pour aller dormir après une dernière ronde. L'île était normalement sûre désormais. La chef pirate et son équipage neutralisés, il n'y avait plus de raisons de s'inquiéter, ou du moins, je le pensais. C'est donc serein - pour l'instant - que je m'en allais dormir, ou plutôt faire une sieste.

La soirée passa tranquillement et ce n'est que lendemain matin qu'un homme se mit à hurler en rampant sur la passerelle. Pour ma part, je ne connaissais pas cet homme, mais pour sûr, Nathanael le connaissait. Il faisait partit des personnes qui étaient censés protéger le maire et vu son état, il avait échoué. Hurlant presque à la mort, l'homme venait nous informer d'une nouvelle dramatique : Le maire et les marines, ainsi que quelques civils venaient d'être pris en otage. Montant sur le pont à toute allure, je vins à le saisir par le col pour le forcer à répéter son message.

" D.. Des hommes... S...Six... Il... ils nous ont... attaqués... e... et pris... en otage des... civils... le maire... les... autres. "

" HOTARU !!! Soigne le !!! "

Le remettant au sol délicatement, je vins alors à grogner fortement. Cette situation était plus qu’embarrassante. Jamais je n'aurais imaginer me retrouver dans un merdier pareil. Une prise d'otage. Autant dans d'autre situation on aurais pu y aller franco, autant là, sur une île neutre, nous ne pouvions pas nous permettre une quelconque bavure.  Ma soeur me tapotait l'épaule pour me faire signe de rester calme, mais là, il en allait presque de ma réputation. Si j'échouais... Cela serais misérable. Réussir à tuer une vingtaine d'hommes poissons en un instant, mais incapable de sauver deux personnes lors d'une prise d'otage, ce serais une blague de mauvais goût.
Que faire hein ? L'heure était au brainstorming et à une allure plus qu'importante.  


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Lun 15 Juin - 10:37
Situation d'urgence sur M. Island.



D’ordinaire les missions effectués par des membres du gouvernement mondial se voulaient être rapides et expéditives et ainsi, lorsque le colosse de métal arriva sur Military Island pour un simple ravitaillement et que cette opération se changea en la capture d’une pirate primée, il s’était attendu à pouvoir repartir le jour même et se diriger vers une autre île où la Justice était nécessaire. Mais malheureusement le temps lui avait appris que toutes les missions portaient en elles leur part d’imprévu et qu’il y avait toujours un moment où les choses dérapaient. Ce pouvait être un petit détail ou un élément un peu plus important, mais rien ne se passait jamais comme selon le plan initialement établi…l’imprévisibilité de la nature humaine, très certainement.
Ainsi, lorsqu’on lui annonça que l’on allait devoir demander des renforts pour transporter la primée car il y avait trop de blessés graves qui ne survivraient certainement pas au voyage, c’est avec résignation et frustration que le lieutenant accusa réception de l’information et demanda au médecin de bord de faire de son possible pour soigner les blessés et sauver autant de vies que possible. Ne s’attendant pas forcément à ce que son médecin fasse des miracles, n’étant pas assez naïf pour croire à ce genre de choses, le lieutenant fut plus que soulagé de la rencontre qu’il fit. Un contre-amiral arriva et, si cette rencontre était déjà revigorante en soit, le fait que son médecin de bord vienne aider celui de Nathanael ne pouvait clairement pas mieux tomber.

Une bataille s’ensuivit, un combat dans lequel les subordonnés de la primée pensaient pouvoir la libérer mais, malgré leurs renforts, ils se rendirent rapidement à l’évident constat qu’ils n’avaient pas la moindre chance de victoire. Certains furent tués, d’autres arrêtés et les plus chanceux purent prendre la fuite…ils étaient vaincus, brisés et en fuite : on n’entendrait plus parler d’eux de sitôt.
Pour l’heure, alors que tous profitaient d’un repos bien mérité et que le soleil pointait tout doucement le bout de son nez, le colosse discutait avec son médecin de l’état de ses hommes et fut soulagé d’apprendre que, grâce au subordonné du contre-amiral, plusieurs de ses hommes avaient été extirpés des griffes de la grande faucheuse.
Au moins une bonne nouvelle au milieu de toutes ces ténèbres se dit le colosse, mais il parla trop tôt car sans crier gare un de ses hommes vint le prévenir que l’un de ceux envoyés pour protéger le maire était revenu en triste état, certes, mais surtout avec des nouvelles assez peu réjouissantes.
Devant le triste état de son subordonné, s’ajoutant désormais à la limite déjà longue des blessés, le lieutenant ne put que serrer les poings de rage en crachant un :

« Enfants de putains. »

Quoi ? Quand la vie de ses subordonnés était mise en jeu il jetait au feu la bienséance et suggérait à la politesse d’embraser son cul. Se tournant sans plus attendre vers le contre-amiral, sans véritablement lui demander son approbation, Nathanael lâcha un :

« Je vais me rendre sur place pour voir s’il n’y aurait pas des témoins. Ai-je l’autorisation d’éliminer les responsables quand ils seront trouvés ?»

Malgré la rage qui bouillonnait en lui le gouvernemental n’oubliait jamais le respect de la hiérarchie et le respect des ordres qui passaient avant tout chez lui. En fonction de si son supérieur lui donnait son accord ou non, il deviendrait un implacable chasseur dans la minute qui suivrait.


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Taito Nowaki
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Lun 15 Juin - 16:27
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Prise d'otage ?! 


Dans la vie, on ne fais qu'espérer. On prie quelque chose qui n'existe pas afin qu'il fasse en sorte que tout se passe bien. On se rattache à quelque chose d'irréel afin de se donner du courage, mais en vain. Moi-même, j'avais espéré pouvoir passer un restant de journée plutôt reposant, mais non, je ne pouvais pas me reposer. Alors que la journée avait débuté, voilà qu'un blessé était revenu avec une mauvaise nouvelle en prime. Autant le dire, cette dernière n'était pas la bienvenue.  Ces hommes ne s'avouaient pas vaincu et ils allaient user de toutes les techniques pour tenter de récupérer leurs compagnons ainsi que leur capitaine ? Comme le dit si bien Nathanael : enfants de putains...
Il nous fallait agir vite et ne pas laisser la main aux ennemis. Il n'y a pas de rançon réclamé et il est hors de question d'attendre que cela arrive gentiment. Ils déclarent la guerre ? Ils l'auront. Ignorant la demande du jeune lieutenant, je vins à serrer les poings.

" Ils ne l'emporteront pas au paradis... "


C'est là que je repensais aux paroles du jeune homme. Hm ? Les tuer ? Nous ne sommes pas des agents d'un cypher pol, encore moins le CP9... Sans doute est-ce la seule contrainte de la marine : ne pouvoir avoir le droit de tuer sans raisons valables selon nous et uniquement nous.. Ainsi donc, prenant une décision, je vins à lui donner ma réponse.

" ... Notre objectif premier est de récupérer les otages, le second de sécuriser l'île et faire en sorte que cela ne recommence pas. Arrêtez les malfrats et s'ils se montrent non coopératifs et vois attaquent, ripostez... "

Comme toujours, il faudra attendre qu'ils nous tirent dessus pour avoir le droit de tuer. Bref, nous ne devions pas perdre de temps. Si ces gens se montraient intelligents, ils pourraient vite créer une mauvaise situation. Ou du moins, pire que l'actuelle... Pas le temps d'attendre les renforts censés venir pour chercher la capitaine, il nous fallait agir. Désormais, cette île serait sous la protection du gouvernement mondial et il est grand temps de le clamer haut et fort.

" La chasse est ouverte ! "


Sans plus attendre, je laissais Violet gérer les hommes sur le navire en compagnie d'Hotaru, tandis que moi et Nath' ainsi que quelques soldats, nous nous en allions vers le campement afin de récolter des témoignages et agir au plus vite. Le temps nous est compté.


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Taito Nowaki
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Mar 23 Juin - 14:26
Situation d'urgence sur M. Island.



La plupart des gens voyaient en ces gouvernementaux de braves petits soldats obéissant aveuglément aux ordres, de froides machines bien huilées qui n’avaient d’yeux que pour la mission qui leur était assignée et rien d’autre, cependant ils oubliaient tous que derrière ces uniformes blanc et bleu se cachaient des hommes et des femmes qui avaient une vie avant la marine, qui avaient une vie et une famille en dehors de la marine. Au fur et à mesure de ses missions sur les blues on avait traité le colosse et ses compagnons de bon nombre noms d’oiseaux que la décence m’interdit de répéter ici, mais tous ne voyaient en lui qu’une simple machine qui vendrait père et mère pour obéir à l’ordre de son supérieur. Une froide machine…s’ils savaient à quel point ils n’étaient pas si éloignés que ça de la vérité.
Quoiqu’il en soit même le plus loyal des chiens de chasse pouvait ressentir des choses et, dans le cas présent, des choses envers ses camarades et collègues de toujours. Il était donc tout à fait normal pour le colosse d’acier de sentir monter en lui une certaine collègue en voyant l’un de ses hommes dans un si piteux état, venant s’ajouter à une liste déjà bien trop longue de blessés. Un officier était un peu comme un père pour ses soldats : il devait les éduquer, les former mais aussi les protéger d’une certaine façon. À quoi bon mener à bien une mission si les pertes sont colossales et que tous vos subordonnés y passent ? Le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle.

Par deux fois, entre hier et aujourd’hui, le lieutenant n’avait pas pu protéger ses hommes et il ressentait une certaine frustration monter en lui comme la preuve que même la transformation la plus totale n’avait pas été capable de supprimer toute son humanité. Chaque blessure sur ses hommes était un échec marqué au fer rouge sur sa propre peau, chaque décès était un trou se formant au plus profond de ce qu’il restait de son âme…mais malgré tout cela, malgré cette colère qui grondait en lui, il se rappelait tout de même des éternels discours de son père qui lui répétait d’avancer malgré tout. Prendre la colère et la douleur, s’en servir comme source de motivation et continuer d’avancer malgré tout car telle était sa mission, car il était le rempart qui se tenait entre la sauvagerie et les innocents de ce monde.
Alors si lui, si ce rempart d’acier venait à céder, que resterait-il pour défendre ces braves gens ? Rien du tout et c’était tout bonnement inacceptable. Il aurait bien le temps de pleurer les morts plus tard et de rendre visite à chaque famille de ses subordonnés tombés, mais pour l’heure il avait un travail à accomplir.
Son officier supérieur lui rappela, bien entendu, que l’objectif de la mission n’était pas de tuer mais de sauver, chose qui ne lui était pas sortie de la tête : les marines étaient des protecteurs, pas des assassins. Les marines étaient censés arrêtés les criminels pour les traduire en justice, le meurtre n’étant autorisé que s’il n’y avait pas d’autre choix ou que si la force létale était autorisée d’entrée de jeu. Ici il s’agissait de sauver des otages et, bien entendu, la force létale pourrait mettre en danger les fameux otages : il faudrait donc agir avec prudence.
Hochant la tête en écoutant les instructions de son supérieur, Nathanael conclut d’un :

« Bien reçu. »

Le groupe se mit donc en route vers le lieu où le colosse avait rencontré et laissé le maire et ses hommes, lieu qu’ils ne tardèrent pas à atteindre. S’arrêtant devant la tente qui était censée accueillir le maire, le colosse s’accroupit pour observer les marques et les traces de pas devant l’entrée. Analysant les traces grâce à son camarade de toujours, il observa l’entrée et les alentours avant de conclure d’un :

« Il y a des traces de lutte ici, mais pas de sang. Les tracent remontent vers le nord. À mon avis ils vont probablement trouver un endroit sûr, fortifié de préférence, pour garder et protéger leurs otages en attendant que nous venions les déloger. Ils ne pourraient pas les protéger décemment au milieu de toutes ces tentes. »

Garder des otages nécessitait de trouver un endroit que l’on connaissait et que l’on pourrait défendre, ou du moins était-ce le raisonnement effectué par le colosse aux poings d’acier. Si ces kidnappeurs étaient intelligents ils devraient cacher leurs otages dans un endroit sûr, et cet endroit sûr ne se cachait certainement pas parmi ces innombrables tentes. Se redressant, entourant son menton de sa main droite en un air pensif, le gouvernemental se mit à réfléchir aux endroits possibles où ces crapules pourraient se cacher. Finalement, après quelques poignées de secondes, il se retourna vers le contre-amiral et lui lança ce qu’il avait en tête :

« De ce que je sais du passif de cette île, tout ceci résulte d’une grosse explosion qui a balayé une partie de l’île, non ? Dans ce cas il doit rester des ruines de solides bâtiments qui n’ont pas été totalement balayés par cette explosion, je suppose. Sur une île comme celle-ci, si je devais me cacher quelque part, ce serait soit dans des ruines de ce genre, soit bien dans des grottes ou des tunnels préalablement creusés. Qu’en pensez-vous ? »

Chercher des ruines serait bien plus simple que des grottes ou des caches quelconques, mais avant d’agir il avait besoin de savoir si son supérieur avait le même avis que lui sur la question.




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Sam 27 Juin - 14:11

Conquête

Situation d'Urgence sur Military Island.


Le destin, ce malicieux adversaire, n'avait jusque là pas souhaité se montrer clément à l'encontre du jeune vampire : il avait semé sur son chemin d'innombrables embûches, et alors qu'ils pensaient avoir regagné sa liberté en se voyant octroyer la condition de Sergent de la marine, Ito s'était rapidement rendu compte qu'il n'en était rien... Puisqu'il avait été envoyé dans la foulée pour régler un problème d'esclaves rebelles. Une fois cette première mission brillamment et savamment exécutée, il avait donc pris la décision de se diriger vers un autre océan, grâce à l'une des quelques navettes gouvernementales qui relayaient West Blue avec le monde extérieur. Son choix s'était tout naturellement porté sur South Blue, où quelques îles présentaient d'intéressantes avancées en terme médicinales. Autrement dit ? Le sabreur avait décidé de se précipiter vers un possible remède pour soigner la maladie qui finirait tôt ou tard par lui ôter la vie, si rien n'était fait. Malheureusement, une nouvelle fois, ses supérieurs crurent bon de le couper dans son élan : il profitait d'un quart d'heure de pause bien à l'ombre entre deux exercices physiques destinés au bon déroulement de leur voyage naval lorsqu'un coup de fil lui fut manifestement destiné. On lui ordonnait tout simplement de se rendre sur une île très proche, qu'ils pouvaient d'ailleurs observer à l'horizon à condition de plisser légèrement les yeux : Military Island. Visiblement, le lieutenant à l'autre bout de l'escargophone semblait sous-entendre que la situation y était relativement dramatique : toutefois, l'épopée ne serait en théorie guère plus qu'une formalité, étant donné que quelques gradés se trouvaient déjà sur place, parmi lesquels le célèbre et récemment promu contre-amiral Nowaki, figure emblématique de la nouvelle ère ayant notamment brillé pendant la bataille de Baltigo. Une tête à surveiller, donc, et le Nabeshima ne pouvait qu'être flatté de devoir servir sous les ordres d'une telle pointure : restait à lui de s'en montrer digne. Pour l'occasion, cinq autres soldats allaient l'accompagner et lui servir de sous-fifres : des quidam, bien entendu, qui ne serviraient probablement pas à grand chose, sinon donner l'impression à Nowaki que South Blue avait encore les moyens de dépêcher des hommes en cas de nécessité. Une impression bien futile si l'on considérait qu'il était certainement l'un des combattants les plus au courant du manque de main d'oeuvre affolant qu'endurait le Gouvernement Mondial.

Du coup, ce ne fut qu'une poignée de minutes plus tard tout au plus que l'épéiste en herbe posait un pied sur le sol de Military Island. La pauvreté et la détresse des gens qui vivaient sur cette île le frappa de plein fouet, et il ne concevait pas qu'une telle misère soit envisageable sur les Seas Blues... Au final, cela avait tendance à lui rappeler quelques fâcheux souvenirs, comme ceux qu'il avait de la maigre période où il s'était retrouvé esclave : de la poussière, des haillons, des pleurs. Rien de plus, rien de moins.
Prenant son courage à deux mains, déglutissant en remarquant que la plupart des locaux, même s'ils ne semblaient pas nourrir d'intentions hostiles à son égard, le regardaient avec une claire animosité, Ito commença à se diriger vers la dernière position du contre-amiral qu'il devait servir qu'on avait pu lui indiquer. Il n'eut par la suite guère de mal à remonter la piste : une troupe de marines semblait être un ballet tout à fait extraordinaire par ici, et la plupart des gens pouvaient lui indiquer la marche à suivre sans trop de difficultés. Et ce ne fut qu'après quelques instants de marche que le jeune envoyé en renfort parvint à localiser ses supérieurs : ceux-là analysaient manifestement une scène de crime, imprégnés par les détails qui pouvaient leur sauter aux yeux et les renseigner quant à l'identité des malfaiteurs, ou quant à leur localisation actuelle. Ne souhaitant guère s'imposer, un peu intimidé en considérant qu'il s'agissait seulement du deuxième contre-amiral qu'il allait croiser en quelques mois de service, le vampire demeura à l'écart, une capuche camouflant à moitié son visage. Le soleil tapait fort sur South Blue, et il pouvait déjà sentir la chaleur l'étourdir... Combattre dans ces conditions risquait d'être plutôt éreintant, il fallait par conséquent prier pour que les hors-la-loi locaux aient l'intelligence nécessaire pour choisir une planque à l'ombre et au frais. Cependant, l'heure n'était guère à l'espoir : il y avait un ordre à effectuer, et personne d'autre n'était là pour le faire à sa place. Le Nabeshima se remit donc en marche et s'avança jusqu'à être à deux bons mètres de Nowaki, ne souhaitant pas l'incommoder de sa présence pour autant. Il se mit soudainement au garde-à-vous, et les quelques hommes qui l'accompagnaient l'imitèrent tandis qu'il prenait la parole :

-Sergent Nabeshima ! J'ai été envoyé pour vous suppléer, Contre-Amiral !

Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre une réponse... Et ce genre d'attentes avait toujours le don pour glacer le sang.


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Taito Nowaki
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Sam 27 Juin - 15:03
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Prise d'otage ?! 


La chasse est ouverte, voilà ce qui résume bien la situation. Ces gens n'allaient pas s'en sortir et pour cause, ils avaient pris en otage des gens dont justement des personnes appartenant au gouvernement mondial. En soit, ceci était une raison suffisante pour les interpeller et si on extrapole un peu la situation, on pourraus justifier le fait d'en venir aux armes s'ils ne se rendent pas immédiatement dès que demandé.

Réfléchissant à cela, nous arrivions au campement principal des civils et de là, nous commencions nos recherches. Témoignages, indices, déductions, mon collègue Armstrong semblait être un parfait agent pour ce genre de mission. Il m'avait démontré sa valeur au combat, et maintenant en tant que détective. Autant le dire, si rapport détaillé il devrait y avoir, sans doute que j'insisterais pour que son grade soit revu à la hausse. Du moins, si la mission est un succès. Sans rien dire donc, j'interrogeais aussi des personnes, puis une fois nos recherches faites, je laissais le jeune Lieutenant me faire son rapport des faits.
Ses paroles étaient juste. N'importe qui de censé pourrait affirmer qu'il a raison. Ses déductions étaient logique et il faudrait être con pour les revoir. Cependant, une seule petite remarque franchit mes lèvres suite à sa première tirade.

" Quand on parle de gens fourbes... N'oublions pas que si ça se trouve, ils pensent que nous penserons cela. Cacher des gens dans une tente a beau être idiot, c'est tellement évident que ça pourrais devenir une véritable surprise à exploiter en temps de crise. "

Tout ça pour dire que quant bien même ce serais idiot de cacher ces gens ici - sous notre nez qui plus est -  certaines personnes avec du culot en seraient capable. Loin de moi l'envie de citer les décimas, mais ces personnes sont tellement viles, que cela ne m'étonnerais pas qu'elles fassent un coup du genre : mettre des ennemis sous notre nez, pour mieux nous tuer par la suite.
Quoi qu'il en soit, je tendis l'oreille pour écouter la suite de son rapport et de ses hypothèses. Les informations étaient précieuses et d'ailleurs, un détail me sautais aux yeux.

" N"y aurait-il pas... Des ruines, ou une seule grande ruine, reliée par des souterrains ? Les civils ont été tranquille jusqu'à ce jour, pourtant, les pirates ne sont pas rare sur ces mers. Même si je n'ai pas eu de réponses précise, peut-être existerait-il des souterrains menant de là à ces ruines ? Et peut-être même que dans ces souterrains, ils ont réalisés des " pièces " pour rester sous terre en paix non ? En supposant que ceci existe et qu'ils l'aient découvert, cela veut dire que pour plus d'efficacité, il faudrait enquêter sur deux lieux différents simultanément non ? "


Alors que j'allais continuer, voilà qu'une personne m'interpelle. Oh ? Des renforts ? Ayant droit à l'habituel rang bien serré et le gardes  à vous formel, je soupire l'air d'être dérangé. Pourtant, loin de moi l'envie de le mettre mal à l'aise.

" Repos... Et appelez moi Taito, on a pas le temps d'être trop formel. "

Me grattant la nuque, je voyais sa venue comme un certain miracle, car des hommes opérationnels et en pleine forme, c'est du temps de gagné. Regardant Nathanael, je lui laissais l'honneur d'expliquer la situation à ce nouveau venu, suite à quoi, je vins à prendre ma décision.

" Nous allons nous disperser en trois groupes. Il nous faut couvrir un maximum de terrain pour les retrouver rapidement. Au moins mouvement suspect, utilisez votre den-den pour nous prévenir et on se rejoins. Si vous voyez un ennemi, retenez le. S'il vous attaque, ripostez. Si vous trouvez les otages en position délicate, soyez délicat en attendant l'arrivée des renforts.
Nabeshima, si vous avez des médecins dans votre équipe, envoyez les au navire de ma personne, proche de celui du lieutenant Armstrong, du renfort supplémentaire ne serait pas de refus pour les nôtres. Armstrong, vous prenez en charge le Sergent. Si un combat éclate, oubliez le grade, vous êtes tout deux des hommes. Et cette règle s'applique à moi aussi. Notre but est de récupérer en un seul morceaux toutes ces victimes.  "


Les ordres distribués, je prenais une petite dizaine d'hommes avec moi, puis je partis vers le nord. Tandis que Nabeshima et Nathanael avaient le choix. Il nous fallait trouver ces ruines, et ou ces tunnels, et chercher.  Qui sait combien de temps cela nous prendra de retrouver les  civils et les otages.

Marchant une bonne demi-heure, je tombais sur quelque chose d'étrange. Un endroit avec de la verdure semblait avoir été dérangé il y a très peu de temps à en juger par la fraîcheur des traces que je trouvais. Demandant des avis à des soldats, ces derniers se faisaient unanimes. Intrigué donc, je vins à continuer mon chemin approchant d'un vieux bâtiment en ruine, servant avant à recueillir des voyageurs à la recherche d'un logement. Malheureusement, les combats et le temps avaient eu raison de cet endroit.

" Déployez vous, on va peut-être trouver des indices. "



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Sam 27 Juin - 18:34
Situation d'urgence sur M. Island.



Contrairement à certains de ses camarades le jeune homme n’avait rien qui le prédisposait à devenir un traqueur hors pair, il ne possédait pas de zoan à l’odorat ou à l’ouïe particulièrement développés, il n’était pas assez expérimenté pour posséder le haki de l’observation qui lui aurait été d’une grande utilité. Grâce à ses capteurs olfactifs et auditifs, au-dessus de la moyenne humaine, il n’était pas pour autant capable de suivre la trace de ces kidnappeurs, où qu’ils aient pu aller. Alors comment faisait-il ? Grâce au seul domaine où il pouvait surpasser le commun des mortels : la vue. Ses capteurs visuels étaient un petit bijou de technologie, pour ainsi dire, et permettaient un grossissement supérieur à certaines paires de jumelles : autant dire que repérer des traces de pas sur le sol était proche d’un jeu d’enfant pour lui, surtout avec les bonnes conditions météorologiques.
Se vantait-il de cette bonne vue ? Non, bien sûr que non car personne ne connaissait le secret de sa nature mécanique, personne à part les plus hauts gradés de l’échelle hiérarchique sans doute, et c’était bien mieux ainsi pour le moment.

Chassant ces pensées de son esprit, préférant se concentrer sur la mission qui prenait une tournure assez complexe, le jeune gouvernemental lança ses idées et écouta son supérieur y répondre, argumentant que les kidnappeurs pourraient jouer sur la complexité de cette mission pour agir beaucoup plus simplement que prévu. Eh oui, si les marines étaient en train d’établir des hypothèses alambiquées, ils pourraient les prendre à contre-pied en les cachant dans un endroit si évident que les gouvernementaux n’y auraient jamais songé. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple…ou l’inverse, dans le cas présent. Se grattant le menton en écoutant son supérieur, le lieutenant ne put s’empêcher de finalement lâcher un :


« Ce que je ne comprends pas c’est ce qu’ils tentent de retirer de cette prise d’otage. Ils doivent se douter que nous ne négocions pas avec des gens de leur espèce, ils ne sont pas assez naïf pour nous imaginer céder et partir d’ici. »

Le but d’une prise d’otage, en général, consistait à faire passer un message, à demander de l’argent ou un service plus ou moins grand suivant l’importance des otages retenus. Mais qu’en était-il de cette situation ? Il était peut-être encore trop tôt pour que les ravisseurs prennent contact, certes, mais que pouvaient-ils bien demander ? Le retrait des troupes gouvernementales ? Celles-ci ne faisaient que passer, pour ainsi dire.
Mais avant que le gouvernemental puisse trouver une éventuelle réponse à sa question, un nouvel arrivant fit son entrée et annonça être ici – avec une poignée d’hommes – comme renforts. Encore des renforts ? Ce n’était pas de refus, en effet, mais c’était surprenant. Observant le nouveau venu tandis qu’il accédait à son dossier, le lieutenant hocha la tête et l’accueillit d’un simple :

« Lieutenant Armstrong. Bienvenue, sergent. »

Il n’y avait pas grand-chose dans le dossier de ce sergent qui était assez vide mais trois points intéressèrent le colosse. Tout d’abord le jeune homme était épéiste, ensuite il était atteint d’une terrible maladie et, enfin, sa demande de promotion avait été appuyée par le contre-amiral Ericken en personne : ce n’était pas rien !
Supposant que les hauts-gradé n’appuyaient que rarement les promotions de simples soldats pour les faire sortir du rang, le boxeur supposa qu’il y avait sans doute quelque chose de spécial chez ce sergent, quelque chose qui justifiait ce traitement de faveur et il espérait avoir l’occasion de découvrir quoi.
Voyant le contre-amiral s’en aller en le laissant à la charge du nouveau venu, le lieutenant se tourna vers le sergent et pesa ses mots avant de débuter son explication :

« Je vous fais un rapide topo de la situation, sergent. Le maire de ce qui reste de cette communauté a été enlevé, ainsi que des civils et certains de mes hommes qui étaient assignés à sa protection. Pour regagner la confiance des gens de cette communauté il est important de retrouver le maire dans les plus brefs délais, aussi intact que possible. Le contre-amiral se dirige vers le nord, là où se dirigent les traces trouvés près de l’endroit où se trouvait le maire. »

Prenant une petite pause afin que le sergent comprenne bien la situation et sa complexité, Nathanael enchaîna ensuite par :

« Nous partons du postulat qu’ils se cachent dans des ruines ou des souterrains. Peut-être même que des souterrains existent et relient plusieurs ruines entre elles, nous n’en savons rien à l’heure actuelle. Nous devons donc nous mettre en route au plus vite et les traquer. »

Réfléchissant un instant à s’il avait oublié des informations, préférant passer sous silence la présence de la primée capturée qui n’avait pas grand-chose à voir avec la situation actuelle, le jeune homme commença à se diriger vers le nord-ouest et, se tournant vers le sergent, lui fit signe de l’accompagner avant d’ajouter :

« Nous devons nous mettre en route dès à présent. Si vous avez des questions ou des suggestions, nous pourrons en discuter sur le chemin. D’accord ? »

Le chemin fut assez long et en cours de route les deux hommes eurent sans doute tôt fait de faire connaissance, passer la première impression était une étape importante et ne pas se formaliser des grades respectifs était primordial pour qu’une bonne entente puisse s’établir. Finalement les deux gradés se dirigèrent vers un petit chemin piéton marqué de nombreuses traces de pas. Le lieutenant aurait sans doute poursuivi sur cette voie s’il n’avait pas vu certaines de ces traces dévier de leur course et couper à travers champ, parmi les hautes herbes qui s’étendaient à droite du chemin emprunté. Était-ce ce qu’ils étaient venus chercher ou simplement la trace de badauds ayant choisi de prendre un raccourci ? Là était la question.
Se tournant vers le sergent, le gouvernemental lui demanda :

« Qu’en pensez-vous sergent ? Cette piste me semble plausible. »

Oh oui il aurait pu décider arbitrairement de suivre cette voie, mais s’il devait travailler efficacement avec ce jeune homme alors autant lui demander son avis aussi souvent que possible, non ? Il devait apprendre à prendre des initiatives s’il désirait dépasser ce grade de sergent.

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Ven 3 Juil - 22:11

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Situation d'Urgence sur Military Island.


Tout s'était en réalité enchaîné assez vite depuis l'arrivée d'Ito auprès de ses supérieurs et futurs collègues : le contre-amiral l'avait accueilli, à l'instar du lieutenant, lui avait demandé si quelques uns des soldats qui l'accompagnaient avait des capacités en médecine, puis avait pris la décision de demander au petit groupe de se séparer pour couvrir plus de terrain et, par conséquent, se montrer ainsi clairement plus efficace. Le sergent apprit bien promptement qu'il allait se trouver en duo avec le lieutenant, qui lui expliqua vivement la situation dans laquelle ils étaient placés : un enlèvement massif du maire et d'autres civils, même de certains soldats, qu'ils devaient donc résoudre le plus vite possible. Une tâche qui semblait a priori bien complexe, même avec le soutien d'un très haut-gradé de la marine : si ces bandits avaient été en mesure de capturer le magistrat et de tenir tête à des soldats entraînés, c'est qu'ils avaient un minimum de répondant... Décidément, la situation n'était guère clémente pour le vampire, qui pesta silencieusement contre les rayons du soleil de South Blue avant de suivre son supérieur, qui l'invitait à cela. Dans l'immédiat, le plus important était de remplir l'objectif qui lui avait été donné. Sa main gauche se posa instinctivement sur le pommeau de son katana tandis qu'il progressait aux côtés de Nathanael, un peu intimidé par la carrure du lieutenant, qui semblait d'ailleurs aller de paire avec son grade. En un sens, ce type semblaient d'ailleurs plus impressionnant que le contre-amiral Nowaki... Même si l'épéiste en herbe se doutait bien que rien n'était aussi simple. Mais après quelques minutes de marche, rompues ponctuellement par quelques éclats de voix qui tentaient toutefois de se faire relativement discrets, dans la mesure du possible, les agents du Gouvernement parvinrent à un obstacle inattendu : un sentier partait d'un côté, et des traces de pas à travers un champ de l'autre. Autrement dit ? Ils ne pouvaient avoir la certitude que le chemin qu'ils emprunteraient serait le bon. Pour le Nabeshima, la situation fut rapidement encore pire, puisque son supérieur, sans doute motivé à l'idée de savoir ce que pouvait bien valoir un marine aussi visiblement inexpérimenté, lui demanda soudainement s'il avait le même avis que lui. Pour le jeune adulte, le stress prit un nouvel envol et il déglutit discrètement avant de s'avancer, scrutant calmement les diverses traces qu'il pouvait analyser de chaque côté. Après quelques instants de silence et d'hésitation, il prit la parole fébrilement, incertain :

-Je pense qu'ils ont peut-être effectivement voulu traverser les champs mais... S'ils ont su capturer un magistrat, surveillé qui plus est, c'est qu'ils sont organisés, non ? Et si... S'ils avaient laissé ces traces intentionnellement ?

Une hypothèse que certains pourraient attribuer à une paranoïa, mais qui pourrait pousser le vampire à choisir l'autre chemin. En effet, il n'avait guère l'envie de tomber nez-à-nez avec une escouade de brigands de bas étages, immoraux et sanguinaires : il n'en était qu'au début de sa longue vie de marine, et il n'avait pas pour objectif d'enchaîner les batailles sans avoir véritablement essuyé d'entraînement militaire... Les efforts qu'Hato lui avait demandé de fournir ne lui avaient guère donné le sens des responsabilités, et Ito se sentait naturellement accablé par ce poids qui était venu se placer sur ses épaules bien trop tôt à son goût. Enfin... C'était ainsi que l'on mûrissait, en forçant les choses, et personne ne pouvait grandir en s'enfermant dans un carcan dont les murs étaient des caprices enfantins...
Quoiqu'il en fut, le vampire se retrouvait plus ou moins coincé : d'un côté, il sentait bien que cette affaire puait à plein nez mais de l'autre, il n'imaginait pas d'autre possibilité que celle de continuer à progresser naïvement sur les traces qui leur étaient livrées : il valait mieux, d'un point de vue militaire, d'essuyer des pertes dans un traquenard plutôt que de passer à côté d'une telle opportunité... Cependant, et il en était bien soulagé, l'épéiste n'avait pas encore, de par son ancienneté et son grade, la capacité de mener son supérieur et lui-même à un décès plus ou moins plausible : la décision ultime revenait tout naturellement au lieutenant, et il se contenta donc d'ajouter brièvement, plus clairement et distinctement que précédemment :

-Mais je pense qu'il vaut mieux suivre cette trace, lieutenant, et redoubler de vigilance.

Restait à voir si son supérieur remercierait son courage et sa loyauté ou s'il insulterait son idiotie et son imprudence : tout dépendait de sa vision des choses et le Nabeshima ne pouvait que croiser les doigts en espérant vainement n'avoir pas fait le mauvais choix...


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Prise d'otage ?! 


Cet endroit m’intrigue. Les traces que nous y trouvions étaient fraîches, mais comparé à d'autre collègues ailleurs, je ne pensais pas à l'option qui consistait à croire que tout ceci était fait exprès. Je sous estimais légèrement ces brigands qui malgré la pert de leur chef, ont réussis à s'accaparer un homme qui se veut de loi, et des hommes de la marine. Leurs actes ne resteront pas impunis et pour cause, je comptais bien régler ça vite fait. Ainsi donc, face à cet endroit abandonné, je dispersais mes troupes afin de couvrir plus de terrain. Silencieux comme pas deux, je me mis à chercher des indices en vain.

De ce fait, après une petite recherche bâclée, je vins à entrer dans ces ruines. Je me demandais presque si je ne risquais pas d'avoir le plafond qui me tombe sur la tête au moindre mouvement. Faisant le tour des lieux, je découvrais des livres anciens à moitié usés par le temps, des meubles cassés et saccagés. Encore une fois, ce lieu ne m''apporte rien. Du moins, c'est ce que je pensais.
Alors que tout semblait perdu, un homme vint à hurler quelque chose. Rappliquant au plus vite, je vins alors à voir ce qu'il avait pour gueuler de la sorte. Ce dernier était là, proche d'un mur. Sur le coup, je ne captais pas, mais il se mit à expliquer le pourquoi de sa jérémiade. Intrigué, je vins à vérifier ce qu'il me disait, à savoir, ressentir un courant d'air. Effectivement, il y avait un semblant de courant d'air et c'est donc sans tarder que je vins à briser ce pseudo mur. Ce dernier n'eut aucun mal à se briser, et là, surprise, voilà qu'une pièce que je n'avais pas visité se trouvait là, face à nous. Hm ? Aurais-je explosé un mur qui avait à la base un système spécoal d'ouverture ? Quoi qu'il en soit, ce que nous voyons était suffisant pour penser que ce lieu n'était pas qu'une simple ruine.

" Soldats... Avec moi. "


Doucement mais sûrement, je descendis les escaliers d'où provenait le fameux courant d'air et sans le savoir, nous nous enfoncions dans les bas fonds de la maison. Arrivant dans une sorte de soul-sol, après rapide inspection de celle-ci, nous tombions nez à nez avec une entrée de galerie souterraine. Cette fois... La piste était brûlante.

" Deux personnes restent en haut, deux autres ici. Personne n'entre et ne sors sans que j'en sois informé. Si des gens hostiles apparaissent, ouvrez le feu. "


Suite à ces mots, je pris les six derniers hommes restant pour m'engager dans ces tunnels. Ne sachant nullement où cela allais nous mener, je vins alors à me transformer directement en hybride. Je me tenais prêt à l'action si ces derniers tentaient une quelconque embuscade. Suivant le couloir souterrain, je commençais une longue marche, me dirigeant vers l'inconnu.
Sans le savoir, je venais de pénétrer dans un endroit prévu en cas de conflits importants. Cependant, seul la personne responsable de la " sécurité " connaissait la présence de ce lieu. Intrigué par cet endroit, je me demandais bien où j'allais atterrir et cette curiosité n'en était que décuplé quand je ressentis de plus belle de l'air. Aurions nous déjà atteint l'autre bout ? Et si oui, où est-ce que cela mène ?


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Mar 7 Juil - 17:35
Situation d'urgence sur M. Island.




Tout combattant savait que le pouvoir provenait de deux sources bien distinctes, le savoir et la puissance, vous pourriez donc croire qu’avec l’accès aux bases de données de la marine le jeune lieutenant ici présent serait plus que paré à faire face à toute éventualité, non ? Sa transformation lui avait conféré une puissance sans pareille et, grâce à son compagnon de toujours, il avait accès à une quantité d’informations astronomique. Cela devrait doc lui conférer un net avantage sur la plupart de ses opposants, non ? En théorie, oui…en théorie seulement car la pratique était bien plus complexe. Connaitre le style de combat d’un adversaire ne garantissait pas de pouvoir le contrôler ou esquiver ses coups, connaître les antécédents d’un criminel n’aidait pas pour autant à comprendre sa psyché afin de pouvoir éventuellement anticiper ses actions.
La réalité de ce monde était cruelle et sans pitié, être préparé et conscient de la dangerosité d’un adversaire ne permettait pas toujours d’en venir à bout, bien souvent les plus intelligents des combattants finissaient par devenir arrogants et trop sûrs d’eux au point que la victoire leur échappe grâce à leur seul excès de confiance. Frustrant, non ? Savoir comment va se battre son opposant et se faire écraser par lui malgré tout…pour un guerrier il n’y avait probablement pas plus frustrant au monde.
Pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? Non non, pas pour rien, simplement pour vous montrer que le fait que le duo évolue à l’aveugle n’avait rien d’une promenade de santé. Ils ne savaient rien de la nature des kidnappeurs, de leurs nombres et de leurs puissances respectives mais pourtant ils fonçaient droit vers le danger sans une once d’hésitation. Pourquoi ? Parce que c’était leur travail, s’ils fuyaient face à un hypothétique danger alors qui ferait face ? Ils étaient le dernier rempart face à la criminalité, la brutalité et la corruption.
En chemin le jeune sergent évoqua la possibilité que les traces qui bifurquaient n’étaient rien de plus qu’un piège tendu envers les marines qui désireraient les suivre. Acquiesçant d’un discret signe de tête, le lieutenant ne tarda pas à répondre :

« Je sais bien, nous évoluons à l’aveugle et nous nous dirigeons peut-être dans un piège. Mais nous n’avons pas le luxe d’attendre. Et puis…ne sommes-nous pas des marines ? Nous déjouerons les pièges de ces criminels, quoiqu’il arrive. »

Oui les pièges étaient monnaie courante en ce monde mais les marines avaient des ordres et une mission à accomplir. La prudence était de mise, bien entendu, mais rebrousser chemin était hors de questions. Ils allaient devoir étudier chaque piste, aussi mince soit-elle, jusqu’à ce qu’ils retrouvent les otages. Coupant donc à travers champ sans plus attendre, le petit duo plongea dans les hautes herbes qui leur arrivaient jusqu’aux genoux et, après plusieurs minutes de marche, une grande maison se profila à l’horizon. En apparence elle était grande et le temps avait fait sin office, la végétation avait fini par s’étendre sur la quasi-totalité de la maison…quasi ? Oui car tout le flanc droit de la maison avait été éventré, comme si quelque chose avait explosé non loin de là jusqu’à détruire une partie du mur.

Soudainement, alors même que le gouvernemental allait s’avancer davantage, il plongea dans les hautes en espérant que le jeune sergent ferait de même. Pourquoi ? Parce que, une fois encore, sa vision développée lui permit de repérer quelque chose dans la maison. Non, pas quelque chose…quelqu’un.

« Premier étage, fenêtre la plus à droite. Un homme. Dans le doute, jouons la carte de la prudence. Sergent, contournez la maison par la droite et pénétrez par l’énorme ouverture, je vais rentrer par la grande porte. Neutralisez la ou les cibles dans la mesure du possible, si cet homme est avec ceux que l’on recherche, je veux savoir tout ce qu’il sait. »

Bien sûr il aurait pu tout faire péter pour faire sortir ces hommes de là mais rien ne lui permettait d’affirmer qu’il n’y avait pas des otages ici aussi. Et quand bien même il n’y en avait pas, les marines n’étaient pas des bouchers et devaient, dans l’idéal, arrêter des criminels plutôt que de les tuer. C’était parfois frustrant mais c’était ce qui les différenciait des animaux qu’ils traquaient. Voyant l’homme disparaître de devant la fenêtre, Nathanael se mit à ramper dans les hautes herbes tout en lâchant un :

« En route. »

Il ne savait pas ce qu’il trouverait dans cette maison, peut-être ne serait-ce qu’un homme trop attaché à sa maison pour la quitter…mais il y avait une chance, infime mais tout de même réelle, qu’il trouve quelque chose d’utile ici. Il devait en avoir le cœur net.

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Ven 17 Juil - 14:28

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Situation d'Urgence sur Military Island.


Impressionnant, ce lieutenant l'était assurément : le sergent n'était pas encore certain que son supérieur ne puisse prétendre à un tel grade grâce à ses capacités martiales ou intellectuelles, mais il était sûr et certain que sa témérité y était pour quelque chose. Après tout, pouvoir envisager la piste du piège et décider pour autant de foncer droit dedans relevait d'un certain culot... Quelque chose qui risquait d'ailleurs peut-être de désarçonner les hors-la-loi, avec un peu de chance. Ito hocha donc la tête positivement suite aux dires de son supérieur avant de le suivre aussi discrètement que possible, se faisant aussi silencieux et efficace que l'ombre de Nathanael, n'hésitant guère à ramper au sol lorsque cela lui était recommandé. Il avait certainement été envoyé également pour apprendre de ce père spirituel, de ce marine aux années de service bien plus garnies que les quelques mois d'apprentissage de l'épéiste... Apprendre de quelqu'un de bien plus expérimenté et de bien plus sage que lui était donc d'une évidence relativement effroyable.
Ainsi, après quelques minutes seulement à arpenter l'île semi-déserte de Military Island, le duo d'agents du Gouvernement finit tant bien que mal par débusquer la cachette des ordures qu'ils suivaient jusque-là... Manifestement, les intentions du lieutenant n'étaient pas mauvaises, et son sens de l'orientation non plus : il parvint à localiser des signes de la présence adverse bien, bien avant le vampire, qui continuait d'arpenter les murs grisâtres de son regard sans dénicher quoique ce soit. Ce fut lorsque son supérieur lui indiquait la direction dans laquelle regarder que le Nabeshima déglutissait un court instant, légèrement oppressé et opprimé par la perspective d'un combat à mener en infériorité numérique. Enfin, il allait tôt ou tard devoir s'y coller, d'autant plus s'il voulait prétendre aux hautes strates de l'armée justicière... Autrement dit ? Quand Nathanael prit la décision d'envoyer son jeune disciple en direction du trou béant dans le mur, celui-ci s'exécuta presque mécaniquement après un nouveau hochement de tête, progressant précautionneusement en position allongée, se terrant dans les crevasses et derrière les rochers lorsqu'il en avait l'occasion.

S'il approchait à un rythme convenable et satisfaisant de son objectif, le bretteur en herbe eut rapidement l'occasion de déchanter encore un peu plus : au vu des éclats de voix qui lui parvenaient déjà, l'homme aperçu par le lieutenant n'était en aucun seul à l'intérieur de la bâtisse... Et si ces types étaient au final bel et bien ceux qu'ils traquaient ? Devoir livrer bataille sans le soutien d'un prodigieux contre-amiral serait bien plus dangereux que prévu... Prenant son courage à deux mains, Ito en vint alors à s'adosser contre le mur éventré, restant bien évidemment à l'abri des regards indiscrets, étouffant les bruits qui émanaient de lui au maximum pour éviter d'être capturé bêtement. Il s'immisça alors dans une discussion bien malgré les souhaits des deux criminels qui semblaient converser houleusement :

-... à foutre. Ce con aurait pu nous filer d'l'alcool pour attendre, raz-le-cul de poireauter pour rien.
-Allons, Ledino, je crois que tu oublies qu'Hilnies-san est ton supérieur... Tu ne voudrais pas l'énerver, hein ?
-Mon supérieur ? Sous prétexte qu'Alban lui aurait filé une épée sacrée, ou je sais pas quelle connerie du genre ? Manquerait plus que ça... S'il continue à se la péter, je vais lui arracher la tête...
-Ah oui ? Et toi, jeune garçon, qu'en penses-tu ?

Puis du silence. Uniquement du silence ? Pas tout-à-fait. D'incessants bourdonnements commençaient à résonner aux oreilles du vampire, en raison de son apnée de plus en plus harassante. Il retenait son souffle, priant pour que le type ne se soit pas adressé à lui, mais à un autre individu présent dans la salle, qu'il ne serait pas en mesure d'observer. C'était peine perdu : il entendit des bruits de pas s'approcher du mur contre lequel il était adossé. Le cœur battant et le teint plus blême que jamais, Ito posa une main délicate sur le pommeau de son katana et s'apprêta à surgir de sa cachette lorsque la situation s'envenima encore davantage. En effet, le vampire n'eut pas le temps de bouger le moindre orteil que le mur qui se trouvait derrière lui éclata tout simplement. Des explosifs ? Oh que non. Un poing d'une taille effarante vint percuter le dos du garnement, qui fut envoyé dans une série de roulés boulés à plus d'une quinzaine de mètres. Après cette douloureuse projection, le sergent se redressa lentement, la tête tournante à cause du choc, incapable de comprendre comment un simple poing avait pu briser un mur de pierre. Il le comprit lorsqu'il posa ses yeux sur les silhouettes qui le dominaient, parvenant enfin à apprécier ses adversaires aux physiques relativement inédits.

[Conquête] Situation d'urgence sur M. Island. Pazuzu10[Conquête] Situation d'urgence sur M. Island. Martin10
Ledino et ???

-Haha, géant ! Une proie pile au moment où j'en ai le plus besoin ! Y a pas à dire, vous, les marines, vous avez le don pour vous foutre dans la merde !

Le vampire n'eut qu'une poignée d'instants pour analyser la situation : le type au maquillage, d'une carrure normale, ou tout du moins raisonnable, était resté dans la bâtisse, assis sur un fauteuil en cuir à moitié défoncé. L'autre, Ledino, le colosse aux cheveux azurs, celui qui avait défoncé le mur s'élançait d'ores et déjà droit dans sa direction, brandissant en direction des airs un poing d'une dimension pharaonique. Pour le Nabeshima, il était grand temps de réagir, sans quoi il risquait fortement de ravaler quelques dents : ni Nowaki ni Armstrong ne pouvaient lui prêter main forte, Ericken et Hato ne pouvaient pas débarouler sur un cheval blanc pour lui sauver la mise... Autrement dit, c'était à lui et uniquement à lui de s'occuper de cet ennemi de taille. L’œil brillant et déterminé, le garçon dégaina sa lame et se mit en position, campant sur ses jambes tandis que ce semi-géant, qui faisait trembler la terre elle-même à chaque pas, n'en finissait plus de se rapprocher...


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Prise d'otage ?! 


Jouer les détectives, ce n'est guère mon fort, mais là, je prenais mon pied alors que j'approchais d'une possible sortie. Hm ? Redoublant de vigileance je vins donc à passer en premier avant de finalement atterrir dehors. Visiblement, ce bâtiment et son souterrain n'étaient là qu'en cas d'urgence. Secouant la tête en me rendant compte que je m'étais trompé sur toute la ligne, j'espérais que les choses allaient bien se passer pour mes deux autres camarades et leurs hommes. Mais alors que j'allais reprendre les recherche, mon appareil de communication se mit à sonner. Décrochant sans tarder, je remarquais les yeux du den den, prouvant que s'était ma soeur au bout du fil. Celle-ci m'annonçait un ordre de retour au navire. Ne comprenant pas le pourquoi du comment, je me mis à la questionner afin de lui faire cracher le morceau. Sans plus attendre, j'apprenais la raison de mon ordre de "replit".

Les forces marines censé récupérer la prisonnière étaient enfin là. De plus nous avions eu un appel important, nous convoquant ailleurs. Sur le coup, je ne pouvais pas dire non, mais l'idée d'abandonner des collègues me rendait malade, surtout dans un cas comme celui-ci, où des pertes ne sont pas acceptable. Grognant, je vins donc à réfléchir à quoi faire et c'est donc sans tarder que je donnais mes ordres aux soldats avec moi.
Retournant au navire pour faire la rencontre des responsables de l'escorte jusqu'à la fameuse prison suprême, je fis connaissance avec le capitaine du navire. Expliquant la situation, ce dernier ne semblait pas concerné par mon histoire et je me sentais offusqué. Alors que j'allais m'énerver et le traiter de tout les noms, ma soeur pris le relais en essayant d'amadouer le fameux gardien. Ainsi donc, une fois fait, je repris mes explications en exprimant mon point de vue. Ma requête était simple : qu'ils poursuivent mes recherches et ... puisse aider les autres en cas de pépin, que je puisse partir l'esprit tranquille.

Une fois cela fais, je vins à vérifier l'état de santé de chacun. Je me devais de prendre mes compagnons avec moi. De ce fait, Hotaru et Violet montèrent à bord avec moi, puis une fois mes hommes prêts, nous partions sur-le-champ. Je ne savais pas la raison de ma convocation, mais je comptais bien le savoir le plus tôt possible. Me faire quitter une mission était plus que difficile à accepter et cela ce ressentais. J'étais en colère contre bien des gens...

" Vitesse maximale, on ne perds pas de temps. "


Les voiles du " La Gloire " étaient portées par le vent. Le navire fendait les mers à sa vitesse maximal, prouvant que j'étais pressé.
 


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Dim 19 Juil - 12:25
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Si la plupart des marines aspiraient à viser les hautes sphères de la hiérarchie afin que leurs noms résonnent à travers les mers, autant par respect que par crainte, Nathanael n’était pas vraiment de ceux qu’on appelait les carriéristes. Vous ne savez pas ? Mais si, ceux qui agissaient dans leur propre intérêt avec une seule et unique idée en tête : grimper les échelons et enchaîner les promotions les unes après les autres le plus rapidement possible. Vous voyez ? Parfait.
Oh non le colosse n’étaient pas de ces individus pareils à des chiens courant après une voiture, ne sachant pas quoi faire si d’aventure ils finissaient par en rattraper une, il voyait une promotion comme une simple récompense des efforts accomplis bien plus que comme une fin en soi. Quel pourrait bien être l’intérêt de désirer une promotion si, au final, on ne se montrait pas à la hauteur du nouveau poste ? Mieux valait, à l’instar de son père, se contenter de la promotion méritée et du rôle que l’on était à même de remplir à la perfection. Son père était resté commandant toute sa vie et, si d’autres éléments plus jeunes avaient été promus au-delà de ce grade, ce père de famille s’était toujours contenté de ce grade sans jamais trouver à y redire, se contentant de faire ce que l’on attendait de lui avec efficacité. Rien de moins.
Tout cela pour dire que si le gouvernemental respectait la hiérarchie des grades, il ne s’attachait pas à ces mêmes grades et savait que certains individus ne recevaient pas toujours ce qu’ils méritaient. Ainsi il n’était pas rare de voir des sergents être plus méritants que des lieutenants, et ainsi de suite. C’était sans doute cette vision des choses assez souple sur la puissance liée aux grades qui poussa le gouvernemental à donner sa chance au sergent. À quoi bon l’avoir à ses côtés s’il ne donnait pas au sergent sa chance de prouver qu’il méritait amplement sa récente promotion ? Lui-même avait été bombardé lieutenant sans avoir la chance de prouver qu’il méritait ce grade, mais il s’était rattrapé dans les nombreuses missions qui suivirent.

Ainsi, voyant une ombre passer par la fenêtre d’un étage et disparaître instantanément, sans prévenir, le lieutenant donna le signal au sergent et tous les deux se dispersèrent. Le colosse se dirigea à pas feutrés vers la porte d’entrée, balayant les fenêtres avec ses capteurs optiques afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, tandis que son compagnon du jour contournait la maison.
Collé au mur à gauche de la porte, Nathanael se glissa le long de la paroi et s’autorisa à jeter un œil par la première fenêtre venue et ce qu’il y vit le tétanisa l’espace d’un instant. Là, à terre, le sol était jonché de corps qui baignaient désormais dans leur propre sang. Oh non il en avait vu des corps, cela faisait partie du métier, mais si certains corps lui étaient inconnus il ne put pas ne pas reconnaître les corps en uniformes bleu et blanc dans le lot.
Il y avait bien un individu recroquevillé dans un coin que le colosse identifiait comme le maire, certes, mais voir les corps de ses propres subordonnés, sans vie, le ramenait à un constant amer auquel il ne se ferait jamais : malgré sa transformation il n’était pas omniscient et omnipotent, il y avait des gens qu’il ne pourrait pas sauver et chaque perte serait marquée au fer rouge sur ce qui restait de son âme. Furieux de voir ses braves subordonnés emportés par la grande faucheuse beaucoup trop tôt, le lieutenant n’eut vraiment le temps de s’interroger sur le responsable de ce massacre car un mûr sembla exploser non loin de lui.
Ni un ni deux il se dirigea vers la porte en bois et l’enfonça d’un bon gros coup d’épaule dont il avait le secret. Pénétrant dans la bâtisse en évitant de regarder les corps disséminés sur le sol, Nathanael se tourna vers la source du bruit et aperçu deux formes qui lui étaient étrangères. S’il y avait un homme élancé qui semblait se désintéresser de tout ce qui se passait ici, l’attention du gouvernemental se reporta vers l’individu bien plus massif qui se dirigeait vers le sergent avec des intentions assez claires.
Serrant les dents face à la perspective de perdre un autre homme aujourd’hui, le colosse serra les poings et, alors qu’il activait ses jet systems, s’écria :

« Sûrement pas ! »

Avalant la distance qui le séparait de cette armoire à glace à une vitesse impressionnante, Nathanael bondit et organisa une rencontre entre son genou et le visage de ce mystérieux individu. S’attendant au moins à pouvoir le faire reculer sous la force de l’impact, le lieutenant fut surpris lorsque l’individu se fendit d’un sourire avant de lâcher :

« Oh, encore un autre ! Parfait ! »

L’individu souriait de toutes ses dents comme s’il ne s’était même pas rendu compte du genou qui lui écrasait le nez. Ainsi, le plus naturellement du monde, il attrapa la jambe du colosse et l’éjecta devant lui, agrandissant encore un peu plus le trou du mûr alors que le colosse faisait des rouler-boulet dans l’herbe jusqu’à ce qu’il s’arrête. Se tournant vers le sergent en lui asséna un simple mais puissant coup de pied au niveau du ventre, l’homme observa les deux visiteurs indésirables et se demanda :

« Rassurez-moi, vous n’êtes pas seuls, hein ? Vous avez des copains qui vont venir, hein ? Parce que là j’me fais un peu chier ! »

Ce fut enfin au tour du grand dadais de prendre la parole. Ce dernier, sans même bouger un pouce de son fauteuil, lança à son camarade :

« On n’est pas là pour s’amuser, au cas où tu aurais oublié. »

L’armoire à glace tourna à peine la tête vers la feignasse dans son fauteuil en lui lançant sèchement :

« Plus gros rabat-joie que toi, y’a pas. »

Ignorant apparemment la phrase de son camarade, le colosse aux cheveux bleus fit craquer ses poings et ses phalanges tout en s’approchant pas à pas des deux visiteurs. Qu’importaient les conseils de son camarade, il avait besoin de s’amuser un petit peu jusqu’à ce que ces deux hommes tombent en lambeaux comme des jouets cassés.



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Dim 19 Juil - 14:34

Conquête

Situation d'Urgence sur Military Island.


S'il avait bien cru devoir faire face à ce mastodonte par ses propres moyens, le sergent en vint à se ressaisir bien vite en remarquant une silhouette déjà relativement familière se dessiner dans son champ de vision après avoir défoncé l'une des portes de la bâtisse pour y pénétrer. Le lieutenant, se désintéressant totalement du type maquillé toujours tranquillement placé dans son fauteuil, tenta tout simplement de barrer la route du criminel qui menaçait désormais l'intégrité physique de son cher subordonné... Mais sa piètre tentative ne fit que désespérer Ito un peu plus encore. En effet, le coup de pied de Nathanael qui ne manquait pourtant ni de force ni de vitesse ne fit guère plus qu'arrêter la course du titan qui, après un bref éclat de rire, entreprit de placer quelques viles provocations à destination du lieutenant avant de le renvoyer aux côtés de son subordonné d'une façon plutôt musclée : il en vint à saisir le pied qui avait tenté de le cogner et à balancer le corps auquel il était attaché droit vers le vampire, qui se dirigea donc tout naturellement, inquiet au possible, droit vers son supérieur en laissant s'échapper un léger cri de stupeur :

-Lieutenant !

Malheureusement, le bas-gradé n'eut guère le temps de prêter main forte à son supérieur que le colosse se retrouvait déjà sur lui, avec l'envie manifeste de l'envoyer bouler à son tour. L'épéiste, vif, n'avait toutefois pas d'appuis de suffisantes qualités pour s'éloigner du semi-géant assez rapidement : l'esquive n'était plus une option, il plaça son arme sur la trajectoire de la jambe adverse au dernier moment. Maigre résistance, qui n'empêcha guère le prénommé Ledino de l'envoyer paître férocement, le Nabeshima réalisant un vol plané digne des plus grands gymnastes et s'étalant de tout son long quelques mètres plus loin tandis que les ennemis de la justice s'en laissaient aller à quelques billevesées, heureux qu'ils étaient d'avoir à cogner des marines qu'ils étaient certains de pouvoir défaire. Dans tous les cas, l'apprenti d'Ericken se redressa lentement, jetant un regard à ce duo infernal avant de poser ses yeux sur Nathanael. Même s'il aurait bien entendu préféré jouir de l'aide du contre-amiral, il comprenait bien aisément que celui-là ne pouvait pas être partout : autrement dit, ils allaient devoir gérer la situation à deux, malgré la résistance apparente du brigand au physique hors normes... Cependant, le bretteur comprenait sans difficulté que les coups contondants risquaient de n'infliger aucun dégât à cet adversaire hors du commun : autrement dit, c'était à sa lame de le trancher. Car après tout, aucun être vivant normalement constitué ne pouvait survivre au tranchant d'une lame bien affûtée... Pas vrai ? Déterminé et volontaire, le gamin prit donc les devants sur le gradé Armstrong, s'élançant droit vers le colosse qui se tournait à nouveau dans sa direction, un sourcil arqué, vaguement intéressé.


-Je m'en occupe, Lieutenant !
-Suicidaire, le mioche ! Mais j'aime ça !

Comment le semi-vampire pouvait-il bien espérer vaincre un opposant plus grand, plus solide et plus costaud que lui ? Simplement par la vitesse : les quelques mouvements de son ennemi avaient suffi à lui montrer une et unique faille dans ses capacités : il se mouvait avec une lenteur effroyable... Or, l'épéiste était précisément rodé dans ce domaine en particulier : son corps, certes athlétique et vif, n'était pas taillé pour les concours de force brute... Mais son agilité et sa vélocité étaient relativement effarantes pour un soldat issu des Seas Blues. Autrement dit, Ito allait tout mettre en oeuvre pour éviter les offensives ennemis et le malmener grâce à sa lame, attendant le bon moment pour la lui enfoncer dans les organes ou dans la gorge. Tuer ? Il y était plus ou moins préparé, à vrai dire : même s'il risquait de ne pas le faire de gaieté de cœur, il comprenait sans la moindre difficulté les répercussions que pourraient avoir la survie d'un tel brigand : rares étaient les gouvernementaux capables de réaliser de telles prouesses sur South Blue, et s'il n'était pas en mesure de l'arrêter, peut-être que personne n'en aurait l'occasion... De surcroît, le jeune sergent tenait enfin la bonne occasion de rendre Ericken fier de lui : en battant un opposant d'une telle qualité, il pouvait facilement montrer qu'il était digne des responsabilités que le gérant de West Blue avait pu lui octroyer... un moyen de faire éclater la lucidité de ce haut-gradé au grand jour, donc. En bref : l'apprenti d'Hato avait toutes les raisons du monde de s'en prendre à cet adversaire-là. Ce Ledino allait donc devoir mourir...
Pourtant, tout n'allait pas se dérouler aussi savamment que prévu : si le garçon n'eut effectivement aucun mal à éviter le premier coup de poing, bête et horizontal, en réalisant une impeccable roulade, sa naïveté facétieuse fit promptement des siennes. En effet, alors qu'il pensait qu'aucun corps n'était en mesure de résister à une épée d'une bonne facture telle que la sienne, le contraire vint éclater au visage du Nabeshima : s'il avait essayé de trancher le mollet gauche de son opposant pour réduire sa marge de mouvements, il abandonna bientôt en remarquant que la plaque noirâtre qui était venue se fixer sur la peau du bandit était tout-à-fait impénétrable. En revanche, désormais à genou, il n'avait aucun moyen d'éviter à nouveau une offensive : Ledino le comprit, et lui expédia un magnifique revers du poing gauche droit vers la joue, propulsant le pauvre sergent à une bonne trentaine de mètres. La lame du vampire vint s'échouer à quelques mètres du corps à bout de forces et globalement sonné.

-Dommage, y avait de l'idée...


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Lun 20 Juil - 12:09
Situation d'urgence sur M. Island.



Combattre un adversaire qui n’était pas dans les fichiers du jeune gouvernemental était un pari risqué car, n’ayant aucune idée de la force de cet opposant, le cyborg avait une chance sur deux de tomber sur un adversaire autrement plus fort que lui. Bien conscient que sa transformation ne l’avait pas rendu invincible, Nathanael était resté prudent en se rappelant des conseils de son géniteur mais tous les conseils du monde ne lui furent d’aucune utilité aujourd’hui. Il y avait mis toute sa force dans ce coup mais cela ne fit aucune différence. Il se fit éjecter comme un rien et, alors qu’il reprenait à peine ses esprit, vit le sergent se ruer vers l’homme aux cheveux bleus avec des intentions on ne peut plus claires.

« Sergent ! Non ! »

De par son expérience le gouvernemental avait appris à rapidement jauger la puissance d’un adversaire et, lorsque sa jambe avait rencontré le visage de cet homme, le colosse avait été en mesure de deviner le gouffre qui le séparait de ce mystérieux individu. Même avec toute sa force et sa vitesse le colosse avait été incapable de faire bouger son opposant et il voyait désormais son subordonné du jour se ruer vers lui, le ventre plein d’espoir. Si ce genre d’initiative était ce qui faisait sortir un individu du lot, dans ces circonstances le jeune sergent allait sortir réussir à se faire tuer…mais fort heureusement son adversaire l’assomma bien avant, laissant le champ libre au lieutenant.

Serrant les dents alors qu’il peinait à relever, voyant son adversaire s’approcher de lui en une démarche nonchalante, le cyborg prit une décision qu’il ne pensait pas avoir besoin de prendre avant au moins plusieurs mois supplémentaire. Sans même prendre le temps d’enlever sa veste ou de déboutonner sa chemise, il ouvrit littéralement son torse. Deux plaques d’aciers s’ouvrir et éventrèrent ses vêtements, laissant apparaître à la vue de tous deux petits canons rotatifs qui, sans attendre, se mirent en marche et déversèrent une pluie de balles perforantes sur l’individu aux cheveux bleus.
Un vacarme assourdissant émergea et, alors que les tirs soulevaient terre et poussière tout autour de la cible, celle-ci émergea d’un nuage de poussière une fois les tirs de barrages terminés et, voyant que Nathanael avait fini de tirer, s’étonna d’un :

« Sérieusement ? C’est tout ? Ça picotait à peine. T’es sûr que t’as rien de mieux en stock ?»

Le lieutenant s’était toujours imaginé que le commun des mortels serait assez surpris en apprenant sa nature de cyborg d’une façon ou d’une autre, puisque c’était clairement quelque chose qui sortait de l’ordinaire, je vous laisse donc imaginer sa surprise en voyant que son adversaire était davantage surpris par la faiblesse de son arsenal que par le fait qu’il ait des canons cachés sous son torse. Pendant les cinq dernières années le jeune Armstrong s’était efforcé de tout faire pour cacher aux yeux du monde le fait qu’il n’ait plus d’humain que l’apparence, aussi bien à ses subordonnés qu’à ses supérieurs qui n’étaient pas au courant de cette information, et quand il se décidait enfin à dévoiler cette information il faisait face à un individu qui semblait ne pas être le moins impressionné du monde. Comment était-ce possible ? Une machine à l’apparence humaine – puisque c’était de cela dont il semblait s’agir – relevait davantage de la science-fiction que de la réalité pour le commun des mortels et, en jouant son atout, Nathan avait au moins espéré prendre son adversaire au dépourvu…en vain.
Mais aussi désemparé que pouvait être le colosse d’acier, l’expérience lui avait appris à se concentrer sur l’essentiel et à garder son calme même dans les plus désastreuses des situations. Certes il faisait face à un individu qui aurait pu être recouvert de haki de l’armement tellement il semblait résistait, et qui était doté d’une force prodigieuse qui surpassait même la sienne, mais ce n’était pas pour cela que le colosse allait baisser les bras : il devait simplement revoir sa stratégie.

La carapace de cet individu – puisqu’il semblait bien que la peau de cette individu était aussi solide qu’une vraie carapace – semblait assez résistante pour encaisser une pluie de balles sans broncher. Si cela était problématique, cela ne voulait pas dire que Nathanael était à court d’option. Il aurait pu bombarder la zone de missiles – gageant que cette carapace ne pourrait résister à des explosions successives – mais ces missiles risquaient de toucher la maison et de s’écrouler sur le pauvre maire qu’ils étaient censés tués. Mauvais plan, hein ?
Dans ce cas si la force brute et les projectiles ne fonctionnaient pas, la seule option qui lui restait était d’user d’armes blanches pour essayer de blesser son opposant…essayer était bien le mot du jour. Fermant les poings, Nathanael fit sortir deux lames de ses poignets et se rua à pleine vitesse vers son opposant. Bientôt il tenterait d’attaquer son flanc, sa gorge ou encore sa bouche afin de se tailler un chemin à travers lui, littéralement. Il n’avait aucune certitude quant à ses chances de réussites mais il préférait ne pas interroger son camarade de toujours à ce sujet : savoir qu’il n’avait aucune chance de réussir ne ferait que saper son moral et ses efforts et, en ce moment-même, il avait grandement besoin d’une détermination sans faille.

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Dim 26 Juil - 21:05

Conquête

Situation d'Urgence sur Military Island.


Le jeune vampire avait tellement souffert à cause de son audace qu'il n'avait pas été en mesure d'observer la suite de l'affrontement, qui mis en scène son supérieur dans une tentative destructrice mais désespérée de se débarrasser du colosse, ni même d'observer sa ruée courageuse mais probablement aussi folle que celle que le sergent n'avait pu déployer lui-même quelques instants plus tôt. Sans être totalement inconscient, l'épéiste sentait en effet sa tête lui tournait vertigineusement, sans compter les bourdonnements qui n'avaient de cesse d'assaillir ses oreilles, comme s'il se retrouvait piégé au bon milieu d'un essaim de guêpes. De surcroît, Ito sentait tout son corps terriblement endolori, de la plante de ses pieds jusqu'à la racine de ses cheveux : le dernier coup infligé par l'adversaire n'avait pas manqué de force, et il n'allait certainement pas tenté de dire le contraire... Non seulement cet ennemi semblait être d'une qualité effrontée, mais en plus il était au final le véritable premier opposant de taille, sans mauvais jeu de mot, que le marine avait à affronter... Douloureux premiers pas chancelants dans une carrière qui serait assurément aussi fournies en promotions qu'en bleus, en os brisés et en hémorragies d'une abondance effroyable ! Prenant son courage à deux mains, faisant fi des multiples douleurs qui lacéraient ses organes et ses muscles, le bretteur en vint à se redresser péniblement, grommelant tout en portant une main à ses côtes et en fermant la paupière gauche, sur laquelle s'écoulait un mince filet de sang. La série de roulé boulés n'avait probablement rien arrangé à la virulence du premier choc : le sol rocailleux avait su lui rappeler qu'il ne faisait pas bon de jouer à celui qui réaliserait le plongeon le plus spectaculaire. Se trouvant enfin en position assise, le Nabeshima posa ses yeux sur son sabre, qui se trouvait à quelques pas de lui seulement, sur le colosse aux cheveux bleus, sur son supérieur dont la charge héroïque n'était malheureusement guère plus qu'un funeste présage... Puis sur le type aux allures de gothique, assis dans son fauteuil, qui sembla comprendre ce que signifiait cette attitude agressive à son égard.

-Ola, jeune garçon... Tu ne vas rien faire d'idiot, pas vrai ? Je te conseille de rester assis, gentiment... Tu n'as pas l'air d'être un mauvais bougre, et même si je ne peux pas garantir que Ledino te laissera en vie, tu aurais plus de chances de t'en sortir qu'en me provoquant.

C'était toujours aussi difficilement que le soldat du Gouvernement Mondial se redressait totalement, posant à nouveau ses pieds sur le sol et prenant appui sur ses jambes, aussi brinquebalantes furent-elles. Une fois cet exploit accompli avec brio, il se dirigea lentement en direction de son katana, pas après pas, précautionneusement, ne souhaitant plus fléchir devant les ennemis de la justice qu'il devait appliquer presque religieusement. Le criminel maquillé, qui n'avait toujours pas bougé de son fauteuil jusque là, croisa les jambes et passa une main distraite dans ses cheveux tout en levant les yeux au ciel, comme s'il maudissait la témérité des jeunes gens de cette époque. Après tout, si ce bas-gradé avait décidé de rester au sol, il aurait peut-être pu s'en sortir, progresser encore et encore des années durant, jusqu'à devenir un ennemi de taille, intéressant et amusant... Pour l'heure, il n'était encore guère plus qu'une graine plantée dans un sol meuble et qui ne demandait qu'à grandir, mais qu'on privait d'eau et d'engrais avec un sadisme déroutant. Quand la main de l'enfant se posa sur le pommeau de son katana, qu'il ne tarda à brandir dans la direction du mafieux aux cheveux d'ébène, celui-ci se redressa lentement de son siège en poussant un soupir ennuyé et lassé, quelques mots glissant de ses lèvres avec fatalité :

-Tant pis...

Ainsi, chaque défenseur des intérêts des faibles semblait avoir trouvé adversaire à sa convenance : tandis que le lieutenant allait s'occuper du plus physique des deux, Ito allait tenter d'abattre son compère, plus svelte, nettement plus à son image. Restait à savoir si ce type-là aussi possédait des atouts hors du commun, s'il avait un moyen de le terrasser sans même bouger un orteil... Ou s'il allait avoir ses chances et permettre à son supérieur d'affronter le colosse plus sereinement.


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Mar 28 Juil - 19:12
Situation d'urgence sur M. Island.



Fort de son physique avantageux le jeune homme, dans sa prime jeunesse, s’était toujours imaginé pouvoir faire face à n’importe quel adversaire et le mettre à bas avec ses puissants bras et ses poings d’aciers – qui n’avaient d’acier que la réputation, à l’époque – et comme beaucoup avant lui il avait rapidement déchanté et sa chute se fit dans les larmes, la douleur et le sang. C’était une dure leçon d’humilité que chaque personne ne se monde se devait d’apprendre, certaines leçons étaient plus douloureuses que d’autres, mais d’une façon ou d’une autre et ave un peu de temps le jeune gouvernementale s’en était sorti. Plus tard, fort de sa résurrection et conscient de ce qu’il avait gagné en échange de son humanité, le gouvernemental s’était imaginé pouvoir faire face à de plus nombreuses situations qu’avant. Après tout à quoi pouvaient bien lui servir tous ces gadgets enfermés dans chaque recoin de son corps s’il n’était pas capable de faire preuve de plus de polyvalence qu’avant ?
Lames, grenades, missiles, canons, systèmes de propulsion : dans son corps se cachait l’équivalent d’une véritable armurerie et il était donc justifié d’attendre de lui qu’il soit capable de faire face à tout type d’ennemi qui se présenterait à lui. Il était devenu une arme humaine pour ainsi dire, même s’il n’avait désormais d’humain que le nom, mais il savait bien que désormais la section scientifique et ses supérieurs attendaient de lui des résultats à la hauteur de la somme investie pour le transformer entièrement. Rentabiliser un investissement, vous connaissez ?

Mais aujourd’hui et malgré sa résurrection le gouvernemental se trouvait face à un adversaire qui ne craignait ni ses poings ni une averse de balles. Indestructible ? Il semblerait presque, en effet. Alors que les plaques qui protégeaient ses canons reprenaient leur position initiale au niveau du torse, le lieutenant dégaina ses deux lames et se rua sur son opposant en essayant de le percer au niveau des côtes, espérant qu’il finirait par trouver un endroit un peu plus mou et moins résistant que les autres. Mais c’était peine perdue.
La lame ne perça rien du tout et le colosse aux cheveux bleus frappa une première fois que lieutenant au ventre avant de l’écraser au sol, usant de ses deux mains jointes comme d’une masse qu’il abattit sur le crâne du gouvernemental. Ce dernier, la tête à moitié encastrée dans le sol, fut assez conscient pour sentir son opposant poser un pied sur sa tête et lui lancer d’un ton presque moqueur :

« J’admire ta ténacité, mais tu ne veux pas revenir me voir dans cinq ou dix ans ? Là on pourra faire un beau combat !»

Le gouvernemental avait une myriade de répliques cinglantes à envoyer à ce triste sire, beaucoup d’entre elles avaient un rapport plus ou moins direct avec une incitation à la pratique de la sodomie, mais pour l’heure son esprit était assailli et saturé par la honte qu’il ressentait et la douloureuse impression de déjà-vu qui s’emparait de lui à chaque seconde. Non ? Vous ne voyez pas ? Un peu plus de 5 ans auparavant, Grand Line…Domo Mevin, ça vous revient maintenant ? Certes, personne n’était mort jusqu’à maintenant, mais voir cet individu faire preuve d’une pitié mal placée ne pouvait que lui rappeler cet épisode de sa vie à partir duquel il avait tout perdu. Réputations, mentor, camarades et amis, femme et enfant, cette rencontre avait déclenché la déchéance du lieutenant. Il pensait avoir passé le cap, s’être remis de toute cette histoire et voilà qu’une situation similaire se présentait à lui et ravivait en lui de douloureux souvenirs. Dur d’être aussi catégorique après ça.
Deux coups…il ne lui avait fallu que deux coups pour mettre à plat le gouvernemental qui, naïvement, pensait qu’il lui faudrait aller sur Grand Line pour affronter un adversaire qui le dominerait aussi aisément que celui-ci venait de le faire. Comment avait-il pu se tromper à ce point ? Non, cette fois-ci il ne laisserait pas la honte de cette défaite prendre le dessus, il ne supplierait pas son adversaire de lui offrir une mort rapide pour en finir avec tout ça. Il avait changé, il était Nathanael 2.0, plus fort, plus déterminé qu’avant et continuerait de se battre aussi longtemps que sa carcasse de métal serait en mesure de le soutenir.
Se servant de ses bras comme d’un levier, le gouvernemental commença lentement à se relever, soulevant la lourde jambe de son opposant par la même occasion. Le cyborg ne savait pas comment cet affrontement allait se terminer mais il ne ferait pas la même erreur que la dernière fois, il ne baisserait pas les bras.

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Mer 5 Aoû - 21:12

Conquête

Situation d'Urgence sur Military Island.


Il demeura stoïque pendant quelques secondes, scrutant d'un regard froid et déterminé son ennemi vraisemblablement plus embêté que véritablement inquiété. En vérité, le hors-la-loi le lorgnait d'un air interrogatif, se demandant si le garnement allait revenir dans le droit chemin et considérer que s'en prendre à un tel adversaire était vraiment sage ou s'il allait poursuivre dans cet excès de zèle qui risquait fort de lui coûter la vie, ou a minima quelques jours pour récupérer totalement... Cependant, il s'avéra rapidement que si Ito était resté immobile pendant quelques instants, cela n'était pas par crainte ou par couardise : il avait tout simplement tenté de reprendre son souffle au maximum et de soulager un peu ses douleurs par l'inactivité, sans franc succès. Sans doute un tant soit peu de réalisme qui l'habitait encore, et lui rappelait qu'il n'avait très certainement aucune chance de vaincre dans son état... Cela étant, pour le gothique hors-la-loi, la problématique de l'état physique du marine ne se posait même pas : même dans ses plus grands jours, il n'aurait pas été capable de l'érafler seulement... Un tel décalage de puissance était forcément significatifs : ils ne jouaient pas dans la même cour, et aussi prodigieux puisse-t-il l'être, ce jeune gouvernemental n'avait aucune chance de triompher. De facto, le criminel se contenta de soupirer d'un air las en observant dans les yeux de son homologue le courage des imbéciles, celui qui force ses possesseurs à faire front quel qu'en soit le prix. Malgré tout, il ne pouvait pas se résigner à détester cet enfant : ce genre de mecs couillus était plutôt respectable, après tout, même quelqu'un d'aussi lâche et non fréquentable que lui le savait pertinemment et l'admettait sans la moindre difficulté. Ainsi, quand le Nabeshima s'élança brusquement dans sa direction, ramenant sa lame en direction du sol sur son côté droit pour asséner à son ennemi de fortune une offensive ascendante et diagonale ds qu'il serait à portée, cet ennemi en question passa une main dans ses cheveux en glissant quelques mots ennuyés :

-Tant pis, je t'aurai prévenu... Puisse ta mort être sans douleur... Enfin, je te le souhaite : c'est mieux que de vivre dans la honte, pour un type comme toi.

Le vampire ne prêta absolument aucun intérêt à ses viles paroles, qu'il perçu plus comme des provocations que comme une réelle certitude de la part de son opposant quant à l'issue de l'affrontement. Certes, le sergent n'était pas forcément au beau fixe et son corps meurtri lui arrachait continuellement un râle de douleur à chaque fois qu'il mouvait un muscle, mais il ne pouvait pas concevoir que ce gars dont il n'avait jamais entendu parler puisse l'étaler sans la moindre difficulté... Il s'était entraîné des jours durant, jusqu'à en vomir parfois, jusqu'à s'en blesser souvent, profitant même ponctuellement de l'aide de combattants émérite... Nul n'avait le droit ou les capacités de triompher de l'une de ses charges sans lui laisser la moindre chance de survie. Alors certes, son épée émoussée n'avait su trouver le chemin pour entailler ce périlleux colosse à la peau bien trop dure, mais Ito croyait fermement que ce n'était qu'à cause de cette aptitude particulière qu'il n'avait pas pu triompher : en l'occurrence, ce mec ne semblait pas être assez costaud pour résister au tranchant d'une lame et plus il avançait dans sa direction, plus le bretteur en herbe tentait de se convaincre qu'il agissait intelligemment. Cependant, comme attendu, la situation se détériora brutalement au moment de l'assaut : même si sa lame vint effectivement mordre les airs en sa direction, et même si elle sembla le traverser soudainement et promptement, elle ne fit guère plus que trancher une sorte d'image rémanente du brigand qui, finalement, avait trouvé l'agilité et la réactivité nécessaires pour se courber en arrière à l'ultime seconde. Une esquive qui ne laissa pas même le temps au marine d'écarquiller les paupières, sous la surprise et l'incompréhension : ce gothique aux traits grotesques se permit un rire malsain, apparemment satisfait sinon carrément enjoué devant le désespoir que déployait le visage encore juvénile du garant de la loi et des libertés de chacun, avant de sortir de nulle part trois couteaux qu'il empoigna soudainement. Les paupières du brun tentèrent de se fermer par réflexe tandis qu'il voyait la main se diriger en direction de son buste, mais elles n'en eurent pas le temps : il observa bien malgré lui les trois armes blanches se planter dans son torse et, un haut le cœur plus tard seulement, il fut propulsé en arrière par un coup de pied en plein abdomen et s'échoua au sol une dizaine de mètres plus loin, crachotant péniblement. Le Nabeshima se sentit alors partir, comme un navire en proie à une tempête bien trop solide pour lui. Il ne comprit pas, dans un premier temps, et essaya tant bien que mal de se redresser pour faire face à son ennemi : en vain. Il comprit avec horreur que les lames étaient bel et bien fichées dans son propre corps, et il n'eut pas le temps de hurler de douleur que ses paupières se fermaient déjà, l'entraînant dans les bras de Morphée.


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Jeu 6 Aoû - 17:17
Situation d'urgence sur M. Island.



Alors que le colosse en fer blanc tentait désespérément de soulever le pied de son adversaire qui lui écrasait la tête, il réalisait soudainement la différence de poids et donc de force qu’il y avait encore lui et cet individu à l’apparence plus qu’étrange. Jusqu’à maintenant et grâce à sa structure métallique il avait été capable de soulever aisément des poids assez lourds, mais aujourd’hui il peinait à forcer quelqu’un à soulever sa jambe : la différence de puissance était-elle aussi immense que cette situation lui laissait croire ?
Il avait sacrifié son humanité et perdu sa famille pour ne plus jamais connaître la défaite, et pour quel résultat ? Ce trouver face contre terre face au premier opposant venu ? Non ! Sûrement pas ! Il n’avait pas jeté tout ça aux orties pour se faire humilier de la sorte une seconde fois ! Plus jamais ça !!! Serrant les dents et puisant dans ses ressources, c’est dans un ultime effort que le colosse parvint à faire reculer son adversaire et qu’il en profita pour repartir aussitôt à l’assaut, ne laissant pas à son opposant le temps de souffler. Mais malheureusement même toute la volonté de monde ne pouvait aider les poings du colosse à percer la carapace de son opposant, tous ses coups ne faisaient que rebondir sans aucun dommage. Ne cessant de frapper pour autant, espérant qu’un coup finirait bien par passer à un moment ou à un autre, Nathanael eut un mouvement de recul en voyant son adversaire soupirer de lassitude, mais il ne fut pas assez vif pour éviter le direct qui le plia en deux de douleur.
Un coup au ventre, un coup de genou au visage, Un coup à la mâchoire : les coups s’enchainèrent à un rythme soutenu jusqu’à ce que, petit à petit, le colosse finisse par perdre conscience petit à petit. Tout s’effaça et, plusieurs heures durant, il resta totalement inconscient jusqu’à ce que la voix de l’un de ses hommes finisse par l’extirper de sa torpeur. Ouvrant petit à petit les yeux, comme s’il venait d’être extirpé d’un mauvais rêve, le lieutenant s’aida de ses coude pour se redresser et, balayant les environs de la maison où il se situait toujours, demanda à celui qui venait de le réveiller :

« Où est le sergent ? »

La réponse ne se fit pas attendre :

« Il a été blessé, lieutenant. Le doc’ est en train de s’occuper de lui. »

Rares étaient ceux qui avaient une résistance aussi grande que le lieutenant, ce dernier le savait bien mais il espérait que le doc’ ferait son possible pour remettre le sergent sur pieds : le peu qu’il en avait vu de lui le garantissait qu’il était un bon élément qui avait largement mérité sa récente promotion. Se relevant difficilement, encore un peu étourdi, Nathan pénétra dans la maison et, à sa grande surprise, le maire était menotté et surveillé par deux hommes. Arquant un sourcil de surprise, Nathan demanda :

« Pourquoi l’avez-vous mis aux fers ? »

Le jeune marine le plus proche se tourna vers son supérieur et, cherchant ses mots, lui répondit :

« Il s’est mis à table et…le mieux serait que vous l’écoutiez vous-même, lieutenant. »

Intrigué par cette piètre explication, Nathanael hocha la tête et s’approcha du maire qui avait perdu de sa superbe depuis la dernière fois qu’il l’avait croisé. Vouté, la tête penché en direction du sol et le regard fuyant, cet homme n’osa pas croiser le regard de qui que ce soit jusqu’à ce que le gouvernemental s’approche de lui.

« Alors comme ça vous avez quelque chose à me dire, je vous écoute et faites vite. Je ne suis pas de très bonne humeur. »

Le maire, semblant presque se réveiller lui aussi, leva la tête vers le colosse et, même si sa carrure intimida un moment le prisonnier, ce denier parvint tout de même à balbutier quelques mots :

« J’ai…je ne sais pas par où commencer. »

Nathanael avait été humilié quelques minutes ou heures plus tôt et il se trouvait désormais face à un homme qui lui faisait perdre son temps ? sa patience commençait à être mise à rude épreuve…ou du moins tout ce qui restait d’elle.

« Par me répéter ce que vous avez expliquez à mes hommes, mot pour mot. »

Se raclant légèrement la gorge pour essayer de reprendre ses esprits et sa consistance, le prisonnier commença donc à expliquer :

« Euh…je…très bien. J’ai commis une terrible erreur. »

Arquant un sourcil en guise de surprise face à cette introduction qui était plus qu’évidente, le lieutenant répondit sèchement par un :

« De toute évidence, sinon vous ne seriez pas aux arrêts. »

Le maire secoua sa tête, comme s’il voulait secouer ses pensées par la même occasion et enchaîna avec un :

« Non, vous ne comprenez pas, j’ai fait affaire avec les deux hommes que vous avez rencontré tout à l’heure et…maintenant que je les ait vu tuer ces hommes pour avoir refusé de payer le prix qu’ils demandaient, je réalise l’ampleur de mon erreur. J’implore votre pardon ! »

Si l’évocation de ces deux individus irritait un peu plus le lieutenant, ce dernier fut tout de même intéressé par les dires de son interlocuteur qui restait tout de même mystérieux concernant la nature de ses affaires. Désireux de lever le voile là-dessus, Nathan demanda donc :

« Quel genre d’affaire ? »


Déglutissant en écoutant cette question, le maire sembla hésiter un moment à répéter la raison de son emprisonnement mais finalement il se mit à table:

« Je…je voulais simplement défendre mes concitoyens, j’en avais assez de ces forbans qui ne cessaient de nous racketter alors j’ai… »

Ne laissant pas à son interlocuteur le plaisir de finir sa phrase, le colosse le coupa avec un simple :

«…acheté des armes à des criminels. »

Le jeune colosse avait lâché cela comme une hypothèse, l’autre possibilité étant que cet homme avait essayé de monnayer la protection de ces deux brutes, mais lorsqu’il croisa le regard du maire alors Nathanael comprit qu’il venait de viser juste. Le colosse était encore assez humain pour comprendre que le désespoir poussait à prendre des décisions déraisonnables, mais en posant le regard sur les corps sans vie de ses camarades il ne pouvait se poser qu’une seule question : pourquoi étaient-ils morts ? S’étaient-ils trouvés simplement au moins endroit au mauvais moment, ou leur mort était-elle directement liée au fait qu’ils étaient chargés de protéger cet homme aux fréquentations peu recommandables ? L’une comme l’autre, aucune de ces deux réponses ne lui convenait vraiment.
Ses hommes étaient morts et cette petite pourriture était en vie, quelle justice y avait-il là-dedans ? Son esprit lui criait de télescoper son poing dans la gueule de ce crétin mais il se devait de résister, ce n’était pas digne d’un gouvernemental, pas digne d’un officier quel que soit son rang. Balayant ces idées de violence de son esprit, le lieutenant se tourna vers ses hommes et, d’un mouvement de la dédaigneux de la main en direction du prisonnier, leur lança :

« Emmenez-le au navire, nous continuerons cet interrogatoire là-bas. Emportez également les corps de nos camarades, ils méritent d’être enterrés dignement. »

Bientôt les marines porteraient les corps de leurs frères afin qu’ils puissent être enterrés aussi humainement que possibles. Les criminels étalés sur le sol de cette maison, quant à eux, Nathanael leur refuserait le droit d’être enterrés comme des êtres humains dignes de respect : ils ne l’étaient pas.

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Dim 9 Aoû - 10:48

Conquête

Situation d'Urgence sur Military Island.


Le noir assourdissant et le silence aveuglant furent les deux uniques faits dont le vampire fut capable de se nourrir pendant quelques heures, qui ne lui parurent au final n'être guère plus qu'une poignée de secondes. Lorsqu'il peina à reprendre conscience, il comprit bien rapidement qu'il avait troqué le solide et sec sol de Military Island contre un lit de bonne facture, très certainement placé dans l'un des quelques campements rudimentaires dont les soldats ou les civils pouvaient se targuer. Une fois son sens du toucher légèrement moins engourdi, ce fut au tour de son système olfactif de s'éveiller, puis à son ouïe, grâce à laquelle il décela la présence d'une ou de plusieurs personnes à son chevet. Alors qu'il remettait petit-à-petit de l'ordre dans ses pensées, Ito ouvrit péniblement les paupières et posa les yeux sur la silhouette qui l'accueillit, un homme d'âge mûr revêtant une blouse blanche et des gants en une matière caoutchouteuse qu'il n'était pas en mesure d'identifier et dont il se foutait absolument. Après un instant à demeurer immobile, le sergent écarquilla soudain les paupières, se souvenant des circonstances qui l'avaient amené à sombrer dans l'inconscience : une offensive qu'il n'avait pas été en mesure de bloquer, et qui l'avait atteint en plein torse. Soudain affolé, il se redressa d'un coup sec mais n'eut guère le temps de prononcer le moindre mot qu'une quinte de toux sanglante l'ébranlait, en même temps qu'une douleur effarante au niveau du torse, deux excellents indicateurs pour lui rappeler qu'il n'avait rêvé de rien. Le médecin, ainsi alerté, se précipita vers son patient et le força fermement à s'allonger à nouveau, plaçant ses deux mains sur les épaules du gravé juvénile qui, contraint et incapable de lutter, reprit place assez brutalement. Une fois son souffle reprit, le Nabeshima fut en mesure d'entendre ce que celui qui était visiblement son chirurgien avait à lui dire :

-Ah non, non, non, ne faîtes pas l'imbécile et soyez raisonnable ! Restez donc un peu allongé, ça ne vous fera pas de mal...

Aucune protestation n'eut le temps de franchir les lèvres de l'adolescent que sa silhouette salvatrice fit momentanément demi-tour, pivotant sur ses pieds pour s'en retourner à l'écriture d'un quelconque ouvrage, non loin de là. Interloqué, le marine arqua un sourcil mais resta silencieux et immobile, gêné par la réaction de son médecin. Finalement, après quelques secondes, il prit la courageuse initiative de briser la quiétude de la chambre en se raclant la gorge et en prononçant quelques mots solitaires :

-Je peux savoir... Ce qu'il s'est passé ?
-Qu'est-ce que ça change ? Ça va vous soigner ?
-Euh... Je...

Le pragmatisme sec et soudain de son interlocuteur le plongea dans un mutisme tout aussi dérangé que le silence n'aurait pu l'être quelques instants plus tôt. Mais contre toute attente, le scientifique pivota une énième fois sur sa chaise pour faire face à son patient, lui donnant les quelques détails qu'il semblait espérer :

-On vous a retrouvé dans un piteux état. Vous et le lieutenant aussi, d'ailleurs. Il va bien, s'empressa-t-il d'ajouter en remarquant que le sergent ouvrait à nouveau la bouche, il est bien plus résistant que vous ne le serez jamais.

Sur ces quelques mots bien plus énigmatiques qu'ils ne semblaient l'être au premier abord, le scientifique s'en retourna à ses écrits, laissant un jeune gradé particulièrement soulagé de savoir que son supérieur n'avait pas eu à payer les fruits de son incompétence. Cette opération, l'une des premières missions du vampire, s'était avérée être un échec plus sanglant qu'il n'aurait su l'imaginer... Ito ne parvenait pas à comprendre comment des êtres aussi puissants pouvaient exister. Dans ses souvenirs et pour le peu qu'il en savait, même Hato ou Ericken n'avaient jamais été aussi puissants... Ou peut-être le lui avaient-ils caché, probablement par peur de le décourager ? Si tel était le cas, il y avait fort à parier que le bretteur en herbe ait encore un très, très long chemin à arpenter avant de savoir leur faire honneur... Mais ce qui l'effrayait encore plus, c'était que ces mecs qui étaient parvenus à le mettre au tapis si aisément ait été de parfaits anonymes. Cela voulait-il dire que les quelques pointures reconnues mondialement étaient encore plus puissantes, ou tout simplement que le monde underground recelait d'innombrables talents capables de balayer le Gouvernement Mondial s'ils en avaient la moindre envie ? Cessant de songer à tout cela, probablement par peur de se décourager, le garçon changea lentement de position pour se mettre sur le côté, posant son regard sur son sabre, fidèlement positionné contre un mur non loin de là. Ce tranchant impeccable lui avait semblé émoussé quand il avait tenté d'abattre le colosse, comme s'il n'était soudainement plus capable de couper quoi que ce soit, même du beurre... Une impression affolante pour le Nabeshima, qui rêvait depuis sa rencontre avec Hato de devenir Sword Master, un rêve timide et honteux qu'il n'osait pas avouer publiquement par peur que l'on puisse se moquer de lui... Au même titre que ses velléités qui visaient l'Amirauté, d'ailleurs.

-C'est bon, vous pouvez bouger.
-... Pardon ?

Les yeux ronds, toujours plus surpris par l'étrange énergumène qui avait été en charge de ses blessures, le bas-gradé se redressa doucement en posant ses yeux sur l'homme qui lui adressa la même formalité, annonçant d'une voix morne et fatiguée :

-Les blessures en elles-mêmes auraient pu être mortelles... Si elles avaient été décalées d'un ou de deux centimètres sur la gauche, au niveau de votre cœur. En vérité, vous avez une chance d'enfer, sergent : sans cela, aucun génie n'aurait pu y changer quoi que ce soit. Si je vous ai demandé de vous calmer dans un premier temps, c'était tout simplement pour que vous ne bougiez pas dans la précipitation : maintenant, vous pouvez sortir. Précautionneusement, mais vous le pouvez.

S'il fut toujours plus désarçonné par les paroles du médecin, comprenant avec une certaine colère que le hors-la-loi qui l'avait planté s'était joué de lui et qu'il n'avait nullement souhaité le tuer mais juste le couvrir de honte, le vampire quitta sa couche et se dirigea vers son sabre, qu'il vint immédiatement fixer à sa taille, comme soulagé de le retrouver enfin. Il s'en alla ensuite par la seule porte qui se trouvait dans la pièce exiguë, ne manquant pas d'adresser une courbette à celui qui lui avait, quelque part, sauvé la vie. Ito quitta ensuite les lieux, bien décidé à l'idée de retrouver son supérieur et de s'excuser en bonne et due forme... Quitte à demeurer avec lui pour se rattraper de ce cuisant échec durant d'autres affrontements.


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Lun 10 Aoû - 1:06
Situation d'urgence sur M. Island.



Pendant les cinq années précédentes rares furent les personnes à être au courant de la transformation effectuée sur le corps du lieutenant, non pas que celui-ci craignait la réaction de ses collègues en apprenant qu’il s’approchait désormais plus de la machine que de l’homme, mais simplement parce que le projet dont il faisait partie était secret et seule la section scientifique et certains des plus hauts-gradés de la marine - vice-amiraux et compagnie – étaient au corps de ce qui se tramait vraiment dans ces laboratoires. Peu importait l’opinion du lieutenant là-dessus, il n’avait pas vraiment son mot à dire là-dessus et devait se faire aussi discret que possible, ne révélant sa véritable nature que si la situation empêchait totalement d’agir autrement.
Il ne s’agissait ici pas de dévoiler la bombe uniquement aux personnes de confiance parmi l’équipage, il s’agissait simplement de taire l’information jusqu’à ce qu’il ne puisse plus agir de la sorte. Et, comme de bien entendu, le premier à être mis au courant fut le médecin de l’équipage. Comment aurait-il pu en être autrement ? Difficile de ne pas voir l’évidence quand votre patient, après maints combats, revient sans égratignure en ayant subi des blessures qui auraient mis fin à la vie de n’importe quel individu normalement constitué. Le médecin ne l’aurait pas cru lui-même s’il n’avait pas vu la peau simplement éraflé par des estafilades ou légèrement enfoncée après avoir reçu des balles de plusieurs calibres. Il se rendit rapidement à l’évidence que son patient n’était pas vraiment normalement constitué, et c’est donc en prenant en compte le secret professionnel que Nathanael lui fit part de son petit secret sans entrer dans les détails. Il lui décrit sommairement les changements apportés à son corps et que ce n’était pas tellement d’un médecin dont il aurait besoin à l’avenir mais plutôt d’un ingénieur en mécanique.
Soulagé d’avoir un substitut de confident en la personne du doc’- qui lui-même était soulagé d’avoir une personne de moi à propos de qui s’inquiéter dans cet équipage - le lieutenant pu retourner à ses tâches de membre du gouvernement mondial, jusqu’à ce que sa route le mène sur Military island. Il avait été vaincu, c’était un fait, malgré sa transformation il avait été tenu en échec face à un mystérieux individu qui passait second dans sa liste d’hommes dont il devait absolument botter le cul. C’était douloureux et humiliant de se relever d’une défaite pareille mais malheureusement le jeune homme n’avait pas le luxe de s’apitoyer sur son sort, ses hommes attendaient de lui qu’il soit leur modèle et le pilier auquel s’accrocher dans la tempête : il ne pouvait faillir devant eux !

Ravalant sa fierté, le gouvernemental suivit la cohorte de soldat qui menèrent le prisonnier et les corps de leurs camarades jusqu’au navire, une fois arrivés sur place un soldat informa que le sergent était réveillé et en forme. Soulagé de cette information, Nathan retourna à son devoir et enferma le maire dans une cellule. De l’autre côté des barreaux, les bras croisés contre sa poitrine, le colosse toisa froidement du regard le prisonnier qui avait plus que mérité d’être ici.

« Votre égoïsme et votre cupidité ont causé la mort de mes hommes. J’espère que vous êtes conscient de la chance que vous avez d’être encore en vie, en d’autres circonstances j’aurais déjà réduit votre tête à l’état de pulpe sanglante, mais je vais être magnanime. »

Intimidé et en même temps inquiet de ce qui allait devenir de lui, l’homme s’enquit d’un :

« C’est…à dire ? »

Sans un soupir, sans prendre de pause, Nathanael lui expliqua froidement la suites des évènements dont il ne serait rien de plus qu’un spectateur.

« Vous allez être démis de vos fonctions et nous, de notre côté, allons prendre le contrôle de cette île et la sécuriser. Nous allons protéger les habitants de cette île comme vous avez été incapable de le faire, et vous, vous ne verrez rien de tout cela car vous allez finir vos jours à Impel Down. Vous finirez vos jours à regretter vos choix, à regretter d’avoir agi en solo plutôt que de faire appel à nous. »

D’ordinaire le colosse n’aurait pas été aussi cruel dans le choix de ses mots mais les choix de cet homme avaient provoqué la mort de ses hommes, de bons et jeunes éléments qui avaient un avenir plus que prometteur. Pourquoi serait-il gentil et complaisant envers pareil individu ?
Surpris par cette affirmation, le prisonnier s’approcha de la grille et, serrant les barreaux entre ses mains, s’écria :

« Non ! Vous ne pouv… »

Malheureusement le colosse ne lui permit pas de terminer sa phrase et, l’attrapant par le col, lui cracha sèchement que :

« Je peux, je dois, je fais. Gardez votre énergie pour Impel Down plutôt que pour protester, vous en aurez besoin là-bas. »

N’ayant que faire des protestations qui suivirent, le lieutenant Armstrong quitta les cellules et, remontant sur le pont du navire, croisa finalement le nouveau sergent qu’il salua d’un hochement de tête. Lui souriant discrètement, content de le voir en forme, il l’accueillit d’un :

« Sergent, j’ai appris que vous étiez sur pied. Comment vous sentez-vous ? »


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Dim 6 Sep - 9:30

Conquête

Situation d'Urgence sur Military Island.


S'il pensait se trouver dans un campement militaire ou tout du moins dans un avant-poste à l'origine, notamment à cause de son manque de connaissances à propos de South Blue et, plus spécifiquement, de Military Island, il comprit bien rapidement qu'il n'en était rien : si les mouvements du sol n'étaient pas grotesques et exagérés, ils étaient bel et bien présents et indiquaient à Ito qu'il se trouvait à bord d'un navire... Et pas n'importe quel navire : celui-là devait être imposant, à en croire les innombrables pièces qui s'offraient à lui. Pas aussi dantesque que ceux qu'il avait déjà vu amarré à Nighty Town, puisqu'Ericken disposait de ressources militaires à en faire pâlir d'envie certains généraux d'armée, mais tout de même coquettement étendu. Nul doute n'était permit : il s'agissait d'un bateau taillé pour accueillir un certain nombre de soldats, et donc, par extension, pour livrer de féroces batailles aux adversaires de la justice. Honoré d'être monté à bord d'un tel bâtiment naval, le garçon en vint par la suite à demander poliment son chemin à quelques mousses qu'il croisa, qui lui répondirent alors formellement que le pont était accessible via deux escaliers et que l'un d'entre eux se trouvait non loin, deux portes plus loin. Après avoir remercié chaleureusement ses subordonnés, d'un sourire aimable et d'une courbette surprenante étant donné qu'il avait, contrairement à eux, un grade, le vampire prit la direction indiquée, laissant là les matelots médusés. Il s'empressa de monter les marches qui le séparaient du pont, quatre-à-quatre, oubliant momentanément les recommandations du médecin, afin d'ouvrir au plus vite la porte qui vint lui dévoiler l'extérieur, le ciel azur, et cette île tristement ravagée qui n'avait finalement pas changé. Ce fut à peine sur le pont que le Nabeshima remarqua enfin son supérieur, qui, comme l'avait indiqué le médecin, semblait être également en pleine forme. Ce combat laisserait assurément des séquelles, mais les deux hommes auraient l'occasion de récupérer et de se venger... C'était tout du moins ce qu'espérait l'épéiste en herbe, qui se rapprocha de son supérieur lentement, sans doute légèrement intimidé.

-« Sergent, j’ai appris que vous étiez sur pied. Comment vous sentez-vous ? »
-Mes plus profondes excuses, lieutenant !

Il s'était soudainement incliné, presque à l'horizontal, bien plus qu'il n'avait pu le faire quelques secondes plus tôt pour remercier les matelots : il ne s'agissait pas là juste de respect, mais d'une véritable soumission qu'Ito accordait à son supérieur. Les yeux fermés, tremblotant de honte plus que de crainte, enragé d'avoir agi impulsivement lors d'une bataille pendant laquelle Nathanael comptait sur lui, l'élève d'Hato enchaîna promptement pour éviter de laisser son supérieur lui couper la parole :

-Je n'aurais pas dû agir aussi bêtement, et je m'en excuse ! J'aimerais vous offrir une contrepartie digne de ce nom pour compenser des blessures que je vous aurai causé par mon comportement stupide, mais je n'ai rien, sinon ma lame : je me mets donc à votre service, lieutenant !

Une promesse qui, selon certains points de vue extérieurs, aurait pu être dénuée d'intérêt, ou tout simplement idiote... Mais il n'en était rien. Malgré sa naïveté, malgré sa manière d'être encore à la frontière de l'enfance, le garçon n'en restait pas moins passionné par la justice et l'honneur. Suivant les codes de conduite enseignés par Hato et Ericken, il savait ce que représentait d'offrir sa vie à un autre homme, dans le but de réparer ses erreurs du passé. Il considérait la chose à sa juste mesure, mais il voyait surtout cela comme un moyen de progresser. Le Nabeshima se doutait qu'il ne saurait probablement jamais vaincre les hommes qu'ils avaient affronté un peu plus tôt, tant ceux-là le surclassaient en tout point... Mais il allait mettre un point d'honneur à combler le fossé qui les séparait, pour leur faire ravaler leur fierté en temps voulu. Quoi de mieux que de servir un homme dont il avait déjà pu observer les aptitudes en combat précédemment pour ce faire ?
Oui, désormais, Ito était prêt : faisant fi de sa maladie, faisant fi de sa faiblesse face aux rayons de l'astre solaire et de la chaleur arrogante de South Blue, il se mettait véritablement au service de Nathanael, souhaitant de tout cœur continuer à progresser pour ne plus jamais avoir à subir un tel échec.


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