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Dim 13 Mar - 15:29
Nouvelles informations
Cela faisait environ 2 mois que Kanäe était rentrée de Powder Island et plus particulièrement de sa mission de protection du scientifique de la marine où elle avait rencontré quelques difficultés. A l’issue de la mission, et selon les chefs de la jeune femme toujours en apprentissage, il s’agissait d’une réussite car la cible et sa famille étaient toujours en vie. Mais la principale intéressée se demandait comment une mission comme celle-là pouvait être une réussite : elle y avait perdu plusieurs de ses hommes, essuyé un incendie et surtout avait permis à un ennemi inconnu, un certain Kilroy d’arriver jusqu’à la cible de sa protection. L’individu s’était même permis un peu d’esbroufe en gravant la table basse de la villa où se trouvait le dispositif de protection, table qui avait rejoint le créateur après un coup de pied rageur de la jeune femme en charge de la mission. A son retour, on avait demandé à la chasseuse de se concentrer sur la traque de ce Kilroy : on avait préféré confier la tâche à une jeune recrue pour deux raisons. La première était simple, on voulait l’habituer aux travaux qu’elle aurait à effectuer une fois dans le corps de la marine. La seconde était plus obscure et cachée, d’ailleurs on l’avait pas annoncé clairement à la demoiselle : Kilroy n’avait jusqu’alors commis aucun crime, alors pourquoi se fatiguer à mobiliser un gradé, une recrue suffirait amplement. En revenant à la caserne, l’herboriste avait entreprit de nombreuses recherches sur sa nouvel proie, elle lisait d’anciens livres, feuilletait des rapports, contactait les bases gouvernementales des îles de West Blue, là où elle avait croisé son chemin. Mais rien n’y faisait : il n’était pas là, il n’était nulle part.
La vie reprit son cours pour Kanäe qui n’oublia pas sa mission, elle continuait à lire tous les rapports en provenance de West Blue et avait finalement lancé un avis de recherche sous le nom de Kilroy auprès des bases gouvernementales. Elle avait demandé la permission de distribuer plus grandement l’avis de recherche mais cela lui avait été refusé, a quoi bon lancer un avis s’il n’est pas accompagné d’une prime : personne ne se lancerait sur les traces de ladite personne. Environ cinq semaines passèrent sans qu’il y ait de nouveauté à ce propos et durant lesquelles Kanäe due partir pour une courte mission plus… loufoque, mais à l’issue de cette attente, il y eu du nouveau. Un rapport venait de parvenir au quartier général et avait été immédiatement transférer à la recrue au poste de lieutenant Kanäe Toupex.
Selon les dires d’un officier infiltré sur l’île de Micqueot, également connue sous le nom de « tavern island », un homme éméché avait lâché une information capitale pour la chasseresse verte : il se ferait appelé Kilroy lors de ses missions pour ne pas que l’on sache la vérité. Mais quelle vérité ? Le rapport n’en faisait pas état, l’officier expliquant que le dénommé Kilroy avait ensuite été pris dans une bagarre sans avoir pu davantage développer le sujet. Lorsqu’elle eut fini de lire ce rapport, la jeune femme se précipita à la salle de liaison, son cœur ne battait plus ou battait trop vite, elle ne savait plus, son sang n’avait fait qu’un tour et son appétit de chasseur commençait à se faire sentir : la proie était en vue, enfin au sens figuré. Arrivée devant l’officier en charge des communications, elle le fit appeler l’auteur du texte qu’elle venait de lire pour savoir s’il y avait eu de nouveaux rebondissements. Après deux appels infructueux et une demi-journée d’attente, le QG parvint enfin à joindre son contact sur « Tavern Island » qui confirma ce qu’il avait pu dire dans son rapport mais avec un ajout : Kilroy ne s’était pas remontré en ville depuis la bagarre mais il n’avait pas quitté l’île assurait le contact. Kanäe prit donc la décision qui s’imposait : partir elle-même sur place pour voir de quoi il en était. Après deux jours de préparatifs de voyage, incluant les demandes nécessaires pour partir en mission et la lecture des différentes procédures à respecter, la gouvernementale partit en direction de l’île de Micqueot qu’elle mit quelques jours à rejoindre. Elle mit à profit ce laps de temps pour mettre en place son plan d’action : sa proie avait disparu et elle ne connaissait pas l’île pour pouvoir se lancer dans une investigation précise. Elle avait donc donné rendez-vous l’officier sur place pour qu’il l’aide dans son entreprise et qu’il puisse lui transmettre une partie de son savoir sur les lieux. Pour prendre un peu d’avance dans le domaine, Kanäe avait emprunté plusieurs livres, rapports et relevés concernant l’île sur laquelle elle se rendait. Connaitre le terrain était un avantage non négligeable et cela était encore plus vrai pour un chasseur, le guide que Kanäe allait avoir aurait pu se charger de cette mission mais la jeune femme aimait savoir là où elle mettait les pieds.
En chemin, elle eut un nouveau coup de fil de son subordonnée pour lui annoncer qu’il put récolter des informations supplémentaires. Selon celles-ci, Kilroy avait rejoint un petit groupuscule récemment et il fêtait ça la nuit où l’agent avait pu entendre ses révélations. Le lendemain, trois hommes étaient arrivés sur l’île et l’avait emmené à l’extérieur de la ville. Les informations, obtenues auprès de divers amis du dit Kilroy, se terminaient ainsi : apparemment les trois hommes étaient des membres du dit groupuscule, des alliés pour le hors-la-loi qui avait nargué la chasseresse. Cela posait problème, ils ne se trouvaient plus dans la situation de un contre deux mais de quatre contre deux. Et de ce qu’avait pu voir la chasseresse, son adversaire n’était pas un débutant mais une question persistait dans son esprit : pourquoi ne pas avoir tué le scientifique ? Il avait expliqué à la verte que l’assassin avait abandonné lorsqu’il avait entendu le rapport de la demoiselle sur les mensonges et la manipulation du commanditaire du contrat portant sur le protégé de la gouvernementale. Alors était-il si mauvais ? C’est avant tout ce que voulait découvrir Kanäe. Ca et lui faire payer l’affront qu’elle avait subi avec cette gravure stupide.
En arrivant sur « Tavern Island », elle se dirigea vers l’un des nombreux bars de l’île, là où se trouvait son guide, elle avait tronqué ses vêtements de marine contre un look plus civil et assez sobre : il ne fallait en aucun cas se faire remarquer. Elle prit place à une table et attendit donc l’homme qu’elle devait voir.
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Dim 13 Mar - 18:28
Kilroy. Un nom qui m'était venu comme ça, pendant une infiltration il y a deux mois sur Powder Island, et que je n'avais pas réutilisé depuis. Pourquoi faire après tout, je n'avais rien fait d'illégal depuis, alors pas besoin de faux nom. Et ce nom m'aidait pas mal, entendre quelqu'un entendre parler de Kilroy signifiait qu'il avait sans doute des connexions louches, l'histoire étant surtout connue des hors-là-lois, qui en rigolaient encore apparemment. Jusque là pas de problèmes, ou du moins c'est ce que je croyais.
Il y a deux jours, je traînais sur Seppen Town quand j'ai entendu un gars parler de Kilroy. D'après lui, il l'avait croisé sur l'île de Micqueot, sur laquelle je n'ai pas mis les pieds depuis des années. Étrange, d'autant plus que le gars affirmait que le type était complètement torché, pas mon genre non plus, et qu'il affirmait utiliser ce nom depuis plusieurs missions maintenant. Là, j'ai été perdu, est ce que mon homme est un imposteur ou alors ai-je piqué son surnom? N'ayant pas d'autre choix que d'aller vérifier, j'embarquais donc pour Micqueot.
Après une journée de navigation, me voilà sur l'île, qui n'a pas l'air d'avoir changée d'un pouce depuis mon dernier passage. Toujours pleine de tavernes et de piliers de bars bien souvent impliqués dans des affaires louches, voire carrément illégales. Me mêler à la population locale d'ivrognes hors-là-loi ne sera pas très dur, et c'est vraisemblablement auprès d'eux que j'obtiendrais les informations que je cherche.
Les premiers bars que je traversent ne sont là que pour habituer les trous à ma tête, enfin, ceux encore assez sobres pour la remarquer. Au bout du quatrième bar, je finis par chercher qui pourrait m'avancer et finit par tomber sur un gars, genre la quarantaine avec un costard plus très frais et une odeur d'alcool qui forme un nuage olfactif autour de lui. Le type de gars qui refile les infos contre une bouteille de ce que le tenancier a de plus fort. Et ça ne manque pas, au bout de deux ou trois verres payés de ma poche, une seule question suffit à le faire parler.
« Kilroy? Hahaha t'es pas le premier, gamin. Y a déjà au moins quatre ou cinq personnes qui sont sur l'île pour le choper ou le récupérer dans leur organisation. Il est pas encore recherché par la Marine, mais il paraît qu'il a réussi à s'infiltrer dans une base de la marine et éliminer un de leurs protégés et voler ses recherches et plein d'informations, du coup, plein de monde veut sa peau, soit pour le refiler à la marine et se faire bien voir, soit pour le garder et récupérer les recherches qu'il a tiré. Mais si tu veux mon avis.... Celui qui est sur l'île, c'est pas le vrai. Un mec qui fait un coup comme ça va pas s'en vanter à n'importe qui sur une île comme celle-ci, il se ferait choper en moins de temps que je n'ai vidé cette bouteille. Ramènes m'en une autre tu veux bien? J'ai le gosier desséché à te parler.»
Je retourne au comptoir prendre une bouteille en réfléchissant à ce que le gars vient de me dire. L'hypothèse la plus probable est donc que l'histoire de mon intrusion a été sacrément enjolivée, et qu'un gars en dèche a décidé de se faire passer pour moi pour rejoindre un plus gros groupe, et donc être peinard. Sauf que je n'apprécie pas beaucoup son idée, je compte bien garder ce nom, histoire de voir jusqu'où il peut aller. Je récupère la bouteille et la refile au gars, qui continue alors son histoire.
« Ouais, donc j'disais... A mon avis, le gars qui a vraiment fait le coup, il est planqué, il va pas le gueuler sur les toits. Et pis, t’arrive trop tard de toute façon, une bande l'a déjà ramassé. Les Kram je crois, des nouveaux, assez vénères, genre bien ambitieux. Et tu va vouloir des infos sur eux maintenant j'imagine? Allez, j'suis sympa, j'vais te dire où est leur planque, mais c'est tout. Ils sont planqués dans la forêt, vers nord nord est. Et maintenant, tu te débrouilles, j'vais pas te mâcher tout le boulot non plus le jeunot. Vous savez plus ce que c'est que bosser maintenant. A ton age, j'avais déjà du vendre mon meilleur pote pour gravir les échelons moi!»
Je décide de le laisser radoter en réfléchissant. Nord nord est, donc dans la grosse forêt, à environ deux heures de marche rien que pour y accéder, et ensuite il doit bien y avoir assez de surface pour faire six à huit heures de marche. Vague donc, mais c'est déjà vraiment pas mal pour une seule soirée. Autant faire mon repérage tout de suite, plus vite j'irais au fond de cette affaire, plus vite je pourrais partir de cette île. Il y a quand même une population assez disparate, la preuve en est la jolie fille assises à l'autre bout du bar avec ses cheveux verts et son air impatient, à côté, les autres alcoolos font tâche. Dommage que je n'ai pas le temps d'aller discuter un peu avec elle. Pour le moment, direction la forêt, quitte à y dormir. Mouais, on va faire des courses avant, et ensuite on partira. Non. Non, mauvaise idée, le temps que je fasse deux trois emplettes et que je marche à l'aveuglette, je n'ai aucune chance de trouver ce que je cherche. Donc d’abord auberge, et ensuite réveil à l'aube. Ça me paraît un meilleur plan.
_________________ [18:47:44 25/02/2016] @ Fenice Nakata : /ikick Asante Sana [18:52:55] Ja'far Al-Ta'ir : Sana, j'ai envie de le prendre [22:39:12] @ Zeke Lundren : yop SANAAAAAAAAWAPITIMAMAOU [15/05/2016 17:26:50] Kanaë Toupex: Sana? [15/05/2016 17:26:55] Kanaë Toupex: Je suis à toi
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Lun 14 Mar - 8:51
Attente
La nuit était en train de jeter son voile obscur sur l’île de Micqueot et plus l’heure avançait, plus les bars et différents établissements de débit de boisson se remplissaient. La jeune gouvernement ale avait beaucoup lu sur cette île durant son trajet et n’ignorait donc pas qu’elle était majoritairement fréquentée par des pirates appréciant les boissons alcoolisées ou par les grands adorateurs de vin. Ce qui pouvait davantage surprendre était l’hétérogénéité de la population de l’île, il y en avait pour tous les goûts et tous n’avaient pas l’air de soulards finis. Une jeune femme aux cheveux verts ne faisait donc pas si tâche au milieu de ce bar bondé mais même si elle pouvait se fondre dans le décor, elle était la cible de nombreux regards. Il ne fallait pas être extralucide pour comprendre pourquoi autant de personnes regardaient la belle : elle était la seule jeune représentante du sexe féminin dans ce bar qui n’était pas encore rongée par l’alcool, à l’exception d’une serveuse blonde qui était en réalité la fille du patron et la promise du videur du même établissement, le champion de boxe local. Donc bien évidemment, entre aborder une inconnue ou une personne connue mais intouchable, il valait mieux reporter son attention sur la nouvelle arrivante. Et c’est ainsi qu’en l’espace de plusieurs dizaines de minutes, Kanäe avait dû repousser les avances de bon nombre de prétendant prêts à lui payer un verre, à arrêter de boire pour elle, à l’inviter chez lui et pour deux d’entre eux, à lui offrir de beaux enfants. Même si objectivement, avec la tête des pères potentiels, parlé de « beaux » enfants étaient purement hypothétique et même probablement irréaliste.
Pour ajouter à l’énervement de la femme fatale, l’homme qu’elle attendait n’était toujours pas arrivé. Le rendez-vous avait été fixé à 19h30 donc juste avant la tombée de la nuit mais là on avait déjà passé la barre des 22h et aucune nouvelle n’était parvenue à la connaissance de la verte. Elle avait déjà passé en revue tous les scénarios possibles dans sa tête : il ne viendrait pas car il s’était fait tuer pendant la recherche d’information, il ne viendrait pas parce qu’il a oublié, il est pris dans une bagarre d’ivrogne, il est peut-être trop ivre…. Les excuses ne manquaient pas, mais alors que la porte du bar claquait, un homme de plus se présenta devant la représentante du gouvernement et la complimenta sur ses cheveux. Kanäe allait donc le repousser lorsque celui-ci lui annonça qu’il était celui qu’elle attendait. La verte ne sourit même pas et attendit la fin de la phrase, une excuse, une demande d’excuse, de nouvelles informations justifiant le retard ; mais rien en venait et le guide venait de s’asseoir en face d’elle. La belle blonde se pointa alors à la table et demanda au duo ce qu’il voulait consommer.
Ah la belle demoiselle a enfin de la compagnie, vous voulez peut-être commander maintenant ?
Le petit tacle destiné à la « belle demoiselle » avait attiré l’attention des deux intéressés, l’agent en poste à Micqueot comprit alors qu’il avait beaucoup de retard et son interlocutrice comprit qu’elle n’aimait pas l’établissement, ni la serveuse. L’homme coupa court et demanda une bière, enfin une pinte car dans ce bar on ne connaissait que ce format : pourquoi se fatiguer à acheter des verres de taille normal alors que personne ne s’en servirait. Puis vint le tour de la jeune femme.
Qu’avez-vous comme boisson non alcoolisée ?
La demande eu le même effet qu’une bombe nucléaire lancée dans le bar : la stupeur. Toutes les personnes qui avaient vu la bombe, donc entendu la question, avaient préféré se taire, espérant avoir mal entendu mais lorsque la serveuse fit répété et que la cliente réitéra l’affront, le doute n’était plus permis : elle cachait quelque chose. Même si sur l’île les caractères s’échauffaient vite, on ne pouvait pas bruler une personne du fait qu’elle ne désirait pas boire d’alcool. La bruler non, mais déclencher une bagarre : oui. Alors que la serveuse semblait déboussolée par la demande et ne savait pas quoi dire, comme si elle était pétrifiée, son futur mari était arrivé pour canaliser un début de baston annoncée par l’un des soulards estimant : « qu’on ne pouvait pas permettre aux étrangers de ne pas se délecter des produits locaux, et que la chute des économies locales était à mettre au crédit de personne comme Kanäe », même s’il ne l’avait pas dit en ces termes. La serveuse prit la verte par le bras et l’emmena derrière le bar avec une douceur toute relative avant de s’arrêter devant une porte ouverte menant vers l’extérieur.
Entre femme on doit se soutenir, c’est ce que ma mère disait toujours avant de mourir donc allez-y, partez. Si vous restez vous allez être prise dans la bagarre et vu votre gabarie ils vont vous faire du mal. Essayez le bar près du port, ils ont du thé glacé.
La jeune écervelé termina ainsi avant de fermer la porte dans laquelle était déjà passée la verte mais un problème demeurait : le guide n’avait pas suivi et était toujours à l’intérieur. Il fallait donc de nouveau attendre, et après avoir trouvé un tonneau vide, avoir pris place dessus pour obtenir une vue dégagée de l’entrée du bar tout en restant à bonne distance, la nouvelle attente débuta. Elle fut néanmoins plus courte que la première, après seulement 15 minutes, correspondant au temps qu’il avait fallu à l’agent infiltré pour s’extirper de la bataille, il refit surface et se présenta encore une fois devant sa supérieure, du moins pour cette mission. Il proposa enfin de retourner chez lui où les deux partenaires pourraient débriefer de la situation, l’interlocutrice accepta et tous deux se dirigèrent vers un endroit plus hospitalier.
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Lun 14 Mar - 21:10
On doit être pas loin des neuf heures du soir quand je sors du bar où j'avais pu discuter avec mon informateur, un peu trouvé à l'arrache certes et avec des informations sans doute pas fiables, mais qui avait le mérite de ne pas me les avoir vendu cher. Et en parlant de vente, j'espère trouver un magasin encore ouvert à cette heure-ci, ou au moins un bazar. Je déambule dans les rues au petit bonheur la chance, mais finit par m'arrêter au bout d'une heure, n'en ayant trouvé aucun d'ouvert. Pas très étonnant, mais un peu gênant quand même.
Les auberges et tavernes par contre sont omniprésentes. Surtout les tavernes en fait, mais je finis par m'arrêter en face du «Verre à moitié plein» et entre pour prendre une chambre. En fait, il s'agit du mix ultime entre une taverne, une auberge, et une cellule de dégrisement. Un réceptionniste aimable comme une porte de prison me tends une clef sans dire un mot au delà de «D'z'yeme étage», et encore celui-ci a du franchir la muraille impassible des dents de l'homme. Et la chambre est à l'image du reste de l'établissement, grise, austère, nue. Un lit, un bureau et une douche, et le mobilier s'arrête là, pas de décoration non plus, rien d'inutile. On peut dire qu'ils savent recevoir hein, c'est le grand luxe. Mais j'avais juste besoin d'une chambre, donc celle ci fera l'affaire. Douche rapide, et dodo, réveil aux aurores.
Il fait encore nuit quand je me réveille, il doit être aux environs des quatre heures du matin, peut être moins, pas beaucoup plus. Un peu plus tôt que prévu, mais au vu de la journée qui m'attends, ça fera l'affaire. Je m'attends à devoir sortir par la fenêtre comme souvent, mais le réceptionniste d'hier est déjà debout. Ou alors il n'a pas dormi, mais je ne pense pas que ce soit possible. Ou alors c'est son jumeau, mais ce n'est pas très important. La porte est déjà ouverte, et je suis salué d'un «'rvoir». Jumeau ou pas, la politesse n'est pas vraiment leur fort. Mon humeur s'allège soudainement quand je découvre un bazar ouvert au détour d'une rue. J'ignore si les gens sont matinaux ou non ici, mais cela arrange bien mes affaires.
J'entre alors, salué par un commerçant très volubile. En moins d'une minute, je me retrouve assommé par le nombre de propositions d'objets divers qui pourrait m'être très utile d'après ses dires, sans parler de ses questions sur l'état de ma famille et ses soucis sur sa troisième femme, ainsi que sa fille qu'il doit marier et son ami le tenancier de la troisième rue à droite après le croisement qui ne respecte pas les lois de sa propre religion. Je réussis par miracle à m'en sortir en n'ayant acheté qu'une couverture et de la nourriture pour Kissifrotsipik, malgré ses recommandations sur la cuisson de la pauvre bête et ses propositions de créer un business de vente de petit pain à la saucisse de hérisson sur la place publique.
Je ressors donc titubant sous le nombre d'informations inutiles reçues, ainsi que sous le poids de tout ce que le marchand a essayé de me refourguer pour mieux me taxer ensuite, mais fini par fuir l'homme pour être tranquille, arrivant par hasard devant la sortie de la ville. A partir de là s'étende des champs, des maisons de part et d'autre ainsi que quelques petites constructions, sans doute des cahutes, des puits et autres bâtisses du même genre. Le chemin se fait en deux bonnes heures comme prévu, et j'arrive aux environs de la forêt en même temps que le soleil levant, ce qui m'arrange vu que je pourrais trouver le fameux «camp» plus facilement. Ou presque.
En réalité, la forêt est suffisamment dense pour gêner mes mouvements et suffisamment grande pour me décourager au bout de trois heures de marche sans rien trouver au delà de branches, de feuilles et de troncs, d'arbres quoi. Je fais donc une pause casse-croûte, surtout pour l'animal qui se lève à peine mais qui se plaint déjà de la faim. C'est pourtant lui qui,après une brève collation, trouve ce que je cherchais. Un arbre plus grand que les autres, sans aucun marquage mais dont en observant bien, on peut apercevoir que l'intérieur est creux, et que l'écorce est habilement montée sur une planche tournante simulant le tronc. Un superbe camouflage que je n'avais pas remarqué jusqu'à ce que je trébuche bêtement sur une racine en suivant Kissifrotsipik qui avait exceptionnellement décidé de marcher tout seul. Un superbe coup de bol qui m'offre mes cibles sur un plateau d'argent. Je décide pourtant de rester en stationnement une petite heure, au cas où l'un d'entre eux sortirait, me permettant ainsi de confirmer mes suspicions. Malheureusement, il s'agit d'une heure gâchée puisque personne ne circule, et je n'ai donc d'autre choix que de pénétrer dans la cache. Juste derrière le tronc, une échelle descend de quelques mètres, me laissant hébété dans une vaste cave où se trouve... Une maison, que dis-je, un manoir. Une trace de pas confirme cependant que des gens sont passés récemment, il est donc fort probable qu'ils soient toujours à l'intérieur.
Alors c'est parti, et si ça se trouve, je vais même pouvoir bien m'amuser.
_________________ [18:47:44 25/02/2016] @ Fenice Nakata : /ikick Asante Sana [18:52:55] Ja'far Al-Ta'ir : Sana, j'ai envie de le prendre [22:39:12] @ Zeke Lundren : yop SANAAAAAAAAWAPITIMAMAOU [15/05/2016 17:26:50] Kanaë Toupex: Sana? [15/05/2016 17:26:55] Kanaë Toupex: Je suis à toi
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Mar 15 Mar - 17:47
Entrée en contact
Une dizaine de minute séparait l’établissement où les deux gouvernementaux s’étaient retrouvés du refuge plus paisible annoncé par l’agent en poste sur l’île. Il s’agissait en fin de compte d’une petite bâtisse en bordure du village, alors que Kanäe s’attendait à se retrouver dans une taverne un peu moins bondé ou dans une auberge, mais cela n’était pas le cas, ils arrivaient au domicile du nouveau partenaire de la jeune femme. Les deux entrèrent dans une maison assez petite, très peu meublé : un lit, un bureau, une table deux chaises mais beaucoup d’escargophone sur la table. Après tout l’homme était un chargé de transmission dans la marine et chargé de toutes les informations en transit sur l’île de Micqueot. Il fallait néanmoins avoué que les rapports utiles en provenance de cette île étaient assez rares et souvent très peu précieux. L’hôte invita alors la chasseresse à prendre place autour de la table afin d’enfin pouvoir lui donner les informations qu’elle attendait tant. L’heure était déjà bien avancée dans la nuit et le lendemain serait une journée d’enquête afin de compléter les informations obtenues par l’agent gouvernemental au cours de ses investigations.
Madame, je suis désolé du désordre occasionné lors de l’altercation au bar mais vous devez savoir qu’ici ne pas commander d’alcool est une hérésie dans bon nombre d’établissement. Je tiens encore à m’excuser pour mon retard mais j’étais en planque au port pour voir si l’un des hommes que je recherchais était sur place. Mais je n’ai pas eu la main heureuse et n’ai obtenu que peu d’informations supplémentaires.
Kanäe eu enfin une réponse pour le retard de son hôte et espérait que cette fois-ci ils ne seraient pas dérangés par de nouveaux trublions, même si cette possibilité n’était pas très plausible. Comment des étrangers pourraient-ils venir s’incruster dans la maison du régional de l’étape. La jeune femme décida donc de partir sur les nouvelles informations qu’avait pu récolter l’espion.
Je vous remercie pour ces informations mais ne buvant pas d’alcool je ne compte donc plus me rendre dans un bar jusqu’à mon départ de l’île. Mais laissons cela de côté pour le moment si vous le voulez bien, je suis davantage intéressée par les informations que vous avez pu obtenir durant vos planques. Allez-y, je vous écoute.
Il fallait vite entrer dans le vif du sujet car le temps était compté, la cible pouvait quitter l’île de façon discrète à tout moment. A cet instant, Kanäe ne savait pas que Kilroy, le véritable Kilroy, dormait à quelques mètres d’elle, dans une auberge voisine. Cette proie qu’elle chassait, qui deviendrait un jour son ami sans qu’elle sache qu’il était le hors-la-loi qu’elle traquait ce jour. En bref, il fallait faire vite et faire bien, les informations obtenues, chacune d’elles, même les plus infimes étaient importantes. Elle concentra donc son attention sur son interlocuteur pour que celui-ci lui livre rapidement les données tant attendues.
Très bien, alors j’ai appris que Kilroy a été pris en charge par un groupe qui voulait le recruté. Apparemment ils ont réussi et actuellement ils sont partis en forêt et ne sont pas ressortis depuis lors. Je pense qu’ils ont une planque dans la forêt mais de par mon expérience et de ma connaissance de l’île, il semblerait qu’il n’y aucune maison dans les bois. Ils sont donc probablement dans une grotte, une tanière ou autre refuge caché. Je pense donc qu’il faudra se renseigner pour savoir où ils sont et si personne ne le sait, il faudra pister mais j’ai cru comprendre que vous étiez douée dans ce domaine.
La demoiselle parut étonnée lorsque le gouvernemental termina sa phrase, apparemment il avait eu des informations sur la future lieutenante Kanäe Toupex, il s’était donc renseigné. Au fond, Kanäe était contente de voir ça, l’informateur se tenait au courant et c’était aussi bien comme ça car il était consciencieux et cela serait utile pour cette mission. Mais la verte décida néanmoins de jouer l’offensée pour voir les réactions de l’intéressé.
Ah, je vois que vous vous êtes renseigné sur moi et que vous avez probablement lu mon dossier, étonnant… je ne pensais pas que j’étais si redoutée. Mais passons, vos informations sont très intéressantes mais vous devez en récolter de plus précises, je vous aiderai. Il faut se rendre compte que cette île est très vaste et aussi bons que soient mes talents de pisteuse, je ne peux couvrir une si grand étendue en si peu de temps, il nous faut au moins une direction.
L’homme sembla un peu déboussolé lorsque Kanäe lâcha un commentaire sur le fait qu’elle soit redoutée, il bafouilla alors pour dire que ce n’était pas le problème mais qu’il voulait seulement voir avec qui il allait faire équipe. Cela convint parfaitement à l’interlocutrice qui annonça qu’elle devait trouver une auberge pour dormir un peu et qu’il se donnerait rendez-vous le lendemain vers 8h du matin pour laisser à la ville le temps de se réveiller et ainsi pouvoir se lancer dans une investigation poussée. L’homme amena alors la jeune femme jusqu’à une auberge, l’une des meilleurs de la ville qui était assez proche de sa maison et y pris donc une chambre à son nom pour que personne ne puisse avoir d’information sur la nouvel arrivante.
L’inconnue aux cheveux verts monta donc dans sa chambre et s’étendit sur le lit de tout son long avant de sombrer sans même prendre le temps de se mettre en tenue de nuit. Le sommeil serait court et devait donc être réparateur.
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Mar 15 Mar - 23:01
La maison paraît déserte, mais les traces de pas indiquent le contraire. On va donc y aller doucement pour essayer de ne pas les alerter. Je m'approche doucement de la maison, prenant garde à ne pas être vu, que ce soit par une personne, un den den qui traîne ou quoi que ce soit qui puisse me faire repérer. Ce serait un comble de me faire choper maintenant, tout l'effet de surprise serait ruiné. La porte est verrouillée à plusieurs niveaux, depuis une serrure simple jusqu'à un verrou stupidement compliqué qui recouvre tout mon côté de la poignée et qui doit bien prendre cinq à dix minutes à enlever en temps normal, sans même parler des gens qui ignorent comment l'enlever.
D'un autre côté, c'est un jeu d'enfant pour moi, un simple toucher et le cadenas tombe en poussière, suivi de la serrure, qui laisse un petit trou bien net dans la porte. Malheureusement celle ci ne s'ouvre toujours pas, et je me retrouve contraint de réduire en miettes toute la poignée pour pouvoir passer la main à travers le trou ainsi laissé et détruire un loquet placé sur la porte. Des gens paranoïaques, ou qui ont quelque chose à se reprocher. Et ce n'est même pas fini, puisqu'à l'instant où j'ouvre finalement la porte, celle ci tape dans une corde qui déclenche le lancer de deux couteaux, que j'évite de justesse, et uniquement parce que j'étais même pas encore entré! Ça promet du challenge, et ça fait plaisir. Enfin presque, vu que je ne suis pas là pour m'amuser, même si l'ambiance me plaît bien.
Je n'ai pas entendu de clochettes ou d'alarme, donc la corde ne devait pas être reliée à autre chose, même si je peux me tromper. M'engageant dans l'entrée, je constate que celle ci est très dirigiste. Les pièces à côté sont là presque uniquement pour une planque facile, avec une cuisine et un salon, mais le couloir lui, invite vers un aspect plus profond, et c'est sans doute au fond que je trouverais la pièce avec mon imposteur potentiel et sa garde.
J'avance donc dans le couloir, m'arrête un instant et observe les murs. Ceux-ci sont tous piégés. Impossible de dire en quoi consiste les pièges, mais les renflements et certaines fissures indiquent que des gars ont placés des trucs dedans et qu'ils ont refermés à la va-vite. On va y aller au petit bonheur la chance alors, et user et abuser de ce que j'ai appris au cours de ma carrière. Et peut-être un peu de mon pouvoir, ça ne fera sans doute pas de mal, surtout en cas de lancer de couteaux ou pire.
Les premiers mètres sont classiques. Des pics, des fléchettes, une fosse avec des serpents, une lance et même une scie circulaire. La parfaite panoplie du petit temple maudit donc, mais je m'amuse bien quand même, je suis forcé de me déplacer précisément, de ne pas faire le guignol, et même de réfléchir à ce que sera le prochain piège. Pas de problèmes donc, jusqu'à la deuxième salle.
Celle-ci est plus une grotte taillée qu'une vraie salle, équipée d'une table, d'un lit et d'un canapé, elle est clairement destiné à la planque prolongée, mais outre un jeu de cartes neuf sur la table, aucune trace de passage de qui que ce soit, j'en déduit qu'ils sont donc partis encore plus loin. Et c'est là que la blague arrive. Alors que je m'engage dans le tunnel pour poursuivre ma route, je tire sur une ficelle avec mon pied, j'entends un «ting» et à peine ai-je le temps de tourner la tête que je m'aperçois du problème. Une putain de grenade, accrochée à ma droite dans une anfractuosité. Porté par un instinct de survie travaillé au poil, mes pieds me propulsent en arrière aussi loin que possible, et lorsque la grenade explose quelques secondes plus tard, je suis quasiment à l'autre bout de la salle. Le souffle ne rigole pas, des bouts de shrapnel volent partout et l'un d'entre eux manque de me tuer, me laissant seulement une coupure dans ma veste.
Les gars ne rigolent pas, ils sont clairement prêt à me buter pour être peinards. Mais je poursuis mon chemin après avoir déblayé rapidement quelques cailloux, me laissant ainsi la place de passer et laissant une impression de désordre à une personne étrangère. Je fais désormais attention où je mets les pieds et mains, une seconde grenade me tuerait ou m'empêcherait de les rattraper. J'en esquive ainsi une deuxième, mais ne peut malheureusement pas la récupérer, le câble étant trop tendu pour s'y risquer. Je finis ainsi par arriver dans une troisième salle, presque un clapier, et où les traces de vie affluent. Mes hommes étaient là, et on fuis en hâte, sans doute après l'explosion.
La chasse se poursuit, et je suis tout près du but.
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Kanäe Toupex
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Jeu 17 Mar - 15:06
Début de la chasse
Le soleil était déjà levé et à 8h pile, la jeune chasseresse était déjà au point de rendez-vous indiqué la veille et à sa grande surprise mais aussi à sa plus grande joie, le guide arrivait également à l’heure prévu. Après une dizaine de minute de discussion sans grande importance, le duo se sépara, Kanäe allait s’occuper du port et des différents marchands et le régional de l’étape se chargerait des bars. Il s’agissait bien évidemment de la partie la plus importante du job, mais il s’était donné 2h de recherches au maximum : rendez-vous à 10h en lisière de la forêt.
La verte se dirigea dans un premier temps vers le port mais après près d’une heure de recherche et d’histoire de marin, elle n’avait eu aucune information supplémentaire. La jeune femme se dirigea alors vers un bazar un peu étrange ouvert très tôt à en croire l’annonce présente en vitrine, ouvert de 4h à 22h tous les jours et sans interruption. Un véritable bourreau de travail s’il en est un. Elle entra donc dans le dit bâtiment et se fit alors alpaguer par un commerçant très en forme. Celui-ci commença par lui demander ce que la jeune femme cherchait mais alors que celle-ci n’eut même pas le temps de répondre, le commerçant était déjà reparti dans d’autres considérations parlant alors de sa famille, des promotions de son magasin et du seul et unique client qu’il avait eu dans la matinée. Il expliqua alors à la gouvernementale que l’homme était arrivé à l’ouverture et qu’il avait acheté une couverture et de la nourriture pour hérisson. Dans un premier temps, Kanäe ne porta pas vraiment attention à l’information mais ensuite le marchand ajouta qu’il suivait toujours ses clients jusqu’à la porte pour « fidéliser la clientèle » er ajouta qu’il était parti en direction de la forêt. L’information interpella alors la chasseresse mais ne chercha même pas à arrêter le marchand qui était reparti sur des considérations à propos de sa troisième épouse. Elle le remercia et rejoignit le point de rendez-vous où le guide l’y attendait déjà.
Lorsqu’il aperçut la jeune femme aux cheveux verts, l’agent accouru vers elle, il avait une information.
« Madame ! J’ai quelque chose ! L’information m’a couté cher en boisson auprès d’un vieil ivrogne mais j’ai une information. Le groupe qui a enrôlé notre cible à une planque dans la forêt, côté Nord/Nord-est mais je ne sais pas où est la plaque plus précisément. Nous aurons donc besoin de vos talents de pisteuse. »
« Excellent, mais j’y vais seule. Je vous remercie pour ces informations. Faites un rapport au QG pour leur donner l’avancé des opérations. »
Kanäe avait enfin une piste et pouvait se lancer, la chasse débutait enfin pour elle.
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Jeu 17 Mar - 18:54
La pièce en elle même regorge d'informations. Un reste de repas traîne par terre, un pot de graisse pas encore ouvert est tombé dans un coin et la terre a été retournée par tellement de traces de pas récemment qu'on se croirait sur un champ hippique. J'adorerais pouvoir prévoir combien de gars il y a, mais trop de traces de pas tuent les preuves. Je peux juste estimer qu'ils étaient plus de trois en comptant mon Kilroy, et si ils étaient plus, il va y avoir du sport. Plus la peine de reculer maintenant remarques, autant y aller à fond.
Le couloir devient très étroit, au point où je dois me voûter pour avancer, et je finis par tomber sur un de mes hommes. Un nabot d'un mètre de haut à tout casser, avec des griffes aux mains et des crocs en métal qui me saute dessus dès qu'il me voit, encore un bon barjo quoi. Bon, il est reçu par mon poing dans sa mouille, et retourne par terre, mais se relève instantanément. Si il me fait le coup à chaque fois, ça risque de durer et de laisser le temps aux autres guignols de fuir, donc je vais devoir foncer dans le tas comme un malade également.
Mon premier réflexe est de me relever. Première erreur. Mon second réflexe est de toucher ma tête vu que je viens de me cogner. Deuxième erreur, vu que le gnome en profite pour me sauter dessus à nouveau, à croire qu'il ne sait faire que ça. Malheureusement, avec mes mains relevées, impossible de me défendre, et le minus en profite pour me mordre le bras. Douloureux, gênant, et très agaçant vu qu'il refuse de lâcher. Une idée me traverse par contre l'esprit, et je me mets soudainement à secouer le bras dans tout les sens. Le résultat dépasse toutes mes espérances, je voulais seulement le décrocher mais cette andouille ne devait pas s'y attendre et se faire littéralement éclater la tronche sur les murs. Pitoyable, si les «Krams» emploient des gars comme ça, ils vont vite revoir leurs ambitions à la baisse, car même si ce mariole était agaçant il était surtout particulièrement idiot apparemment. Laissant donc un cadavre au crâne défoncé et aux membres désarticulés derrière moi, je continue mon chemin.
Jusqu'au second type qui m'attends dans le couloir, un jeune homme sans armes, qui m'attaque à mains nues. De même, le combat est relativement rapide, malgré ses hurlements réguliers qui précède ses coups de poings. Autant l'aspect pièges me plaisait bien, autant les gars qu'ils envoient sont beaucoup moins drôles, à croire qu'ils ne savent même pas se battre et qu'il ne s'agit que de fourbes sans autre compétences que de tendre des pièges à leurs poursuivants. Et ils espèrent devenir un gros groupe comme ça? Bah c'est pas gagné. Le type finit rapidement à terre, et même si ça me répugne, je dois le tuer, j'ai pas vraiment envie qu'il me décrive à ses alliés. Ma lame trouve rapidement un trajet vers sa gorge, et le gars finit d'agoniser dans des bruits d’étouffement pendant que je continue mon chemin.
Sans rire, c'est ça les Krams? Une bande de mecs qui savent bâtir de véritables parcs d'attractions pour les mecs comme moi mais qui sont infoutus de se battre et ruinent tout le fun après? Ils feraient mieux de se reconvertir en charpentier constructeur de pièges ou de rejoindre une vraie bande de hors-là-loi, parce que c'est presque de l'escroquerie là. Et si le reste de la bande est dans le même genre, je risque de vraiment leur faire passer un sale quart d'heure. Ça ne me ressemble pas, mais un tel manque de respect envers leurs poursuivants ne devrait même pas être permis, ils pensent aux gars derrière eux?
Et là, j'arrive au bout, et c'est pas joyeux. Une porte géante en acier qui bouche le tunnel. Originalité zéro, fun zéro, efficacité 10/10. Enfin, sauf contre moi, et quelques grosses brutes. On va tout de même éviter de laisser des traces de rouille ici, donc on va faire simple. Faire rouiller les joints, et un grand coup de pied dans la porte, qui s'effondre lentement vers l'intérieur.
L'intérieur est pas terrible non plus, trois gars morts par terre, éviscérés et décapités, pendant qu'un dernier, un grand baleze me tourne le dos et grave un truc dans le mur. Il ne fait aucun doute qu'il les a tué, et qu'il s'agit de mon imitateur. Il a sans doute fait ça pour se faire un nom sur mon dos, mais je ne suis pas particulièrement d'accord. Et il va vite le comprendre, d'autant qu'il manque un élément essentiel au graffiti qu'il contemple d'un air satisfait.
« Hey mec, C'est toi Kilroy?»
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Ven 18 Mar - 14:01
Sur la piste
La verte venait de quitter l’agent du gouvernement au village et allait donc débuter une longue session de marche, au moins deux heures. Elle avait estimé ne plus avoir besoin de l’informateur pour cette période de pistage en forêt, elle connaissait le domaine forestier mieux que personne sur cette île et même si l’épaisse verdure en question ne lui était que peu familière, elle progresserait plus vite seule qu’accompagnée d’un boulet tombant et butant sur chaque racine. La forêt était largement dense ce qui pouvait gêner les mouvements des explorateurs les moins à l’aise en forêt mais cela ne posait pas vraiment de difficulté à la chasseuse. Alors qu’elle marchait seule au milieu de ces nombreux arbres, Kanäe laissait son esprit se noyer sous un flot de souvenir tout en gardant son attention fixée sur le sol à la recherche de traces humaines. Elle repensait ainsi à ses jeunes années sur l’île de Noréa où les membres de son clan et particulièrement son père, lui avait appris à se déplacer en forêt et à chasser. Elle se rappelait notamment des séances d’apprentissage du talent qu’elle mettait aujourd’hui à l’œuvre : le pistage.
Son père avait pris sur lui de s’occuper de l’initiation au pistage de sa fille, âgée de seulement 7 ans à l’époque. Il lui avait préconisé de se lever très tôt pour pouvoir partir avec lui en forêt, la petite s’était exécutée et le duo père-fille s’en était allé dans la grande, feuillue, dense et dangereuse forêt de Noréa. L’île végétale connaissait une très grande diversité aussi bien au niveau de la flore que de la faune, et les plantes pouvaient s’avérer aussi dangereuse que les pires prédateurs. Le chef du clan, papa de la jeune Kanäe, pensait donc que sa fille, en tant que chasseuse, se devait de reconnaitre les traces et de savoir suivre une piste. Il avait pour habitude de dire qu’un bon chasseur devait partir en quête de sa proie en sachant à l’avance ce qu’il allait chasser et ne pas se contenter de suivre des traces sans savoir à quoi elles mèneraient. Trop de chasseur pensait suivre la piste de gibier et se retrouvait face à un prédateur cornu et particulièrement agressif. Ainsi on avait appris à la jeune fille à reconnaitre les traces, les déjections, les bruits, les cris, les signes ou encore les poils des différents animaux. Cette journée d’initiation ne sortait plus de la tête de la gouvernementale, elle se rappelait l’odeur horrible de la première crotte de chauve-souris qu’elle avait pu sentir, les premiers cris de sanglier qu’elle avait pu entendre ou encore les premières traces de pas de félin qu’elle avait pu observer. Après cette journée, elle était rentrée chez elle, avec son père et même si elle était exténuée, elle avait vécu une journée inoubliable. Depuis elle avait eu d’autres leçons de pistage et avait appris à développer ce talent pour aujourd’hui être une excellente pisteuse, mais elle n’oublierait jamais cette initiation en famille.
Les leçons de son père portèrent donc leur fruit lorsqu’au bout d’une bonne demi-heure de marche, Kanäe releva que plusieurs branches brisées dessinant ainsi un chemin. Les brisures commençaient au ras du sol et montaient assez haut : il s’agissait de l’œuvre d’un homme. Quelqu’un était passé par là, fallait-il encore savoir si la piste était fraîche ou non. L’herboriste s’approcha de la zone en question et observa attentivement les brisures, la sève ne s’écoulait plus mais elle n’était pas pour autant trop solidifiée, cela signifiait que la personne qui avait causé cela avait emprunté ce chemin quelques heures auparavant, Kanäe n’était donc pas si loin de la cible. Elle emprunta donc le chemin tout tracé qui se traçait devant elle. Aux vues des différents traces, elle put conclure qu’elle suivait la trace d’un homme de bonne taille et de poids conséquent et aux cheveux longs. Cette dernière remarque fut possible grâce à une touffe de cheveux assez longs retrouvée entre deux branches. Les traces permettaient encore de dire que l’homme en question ne devait pas être un expert de la marche forestière, et là où Kanäe passait un segment de forêt en 10 minutes, la cible devait le faire en plus de 15 minutes. Il y avait de nombreuses traces appuyées dans le sol, très marquées, signifiant un arrêt prolongé ou une prise d’appui pour passer un obstacle. De plus, dans les endroits les moins simples du chemin, on pouvait encore voir que les branches étaient brisées sur un rayon plus large, probablement dû au fait que l’énergumène tentait de s’accrocher un peu partout sans réellement y parvenir.
Près d’une heure et demi de marche déjà, ce qui devait correspondre à plus de deux heures pour la personne qui avait ouvert e passage dans la verdure. Pour Kanäe, deux possibilités : soit il s’agissait de la cible, ou de ses compagnons, et alors la piste mènerait la verte à bon port, soit il s’agissait d’un promeneur qui suivait exactement le bon cap vers la planque ennemi. Les probabilités jouaient donc en faveur de la future lieutenante : il n’y avait que peu de chance qu’un promeneur se balade dans ce coin-là. En tous les cas, elle se rapprochait de la cible.
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Sam 19 Mar - 9:39
« Ouaip, c'est moi et alors? Un problème? Tu viens m'arrêter ptet?»
Mon dieu ce visage. Le sourire torve, les yeux plein d'auto suffisance, un nez cassé, le tout sur un visage parsemé de restes de vérole et de varices. J'ai vraiment été usurpé par ça? Là, ça me vexe un peu, je ne suis peut-être pas un canon de beauté, mais quand même. Et la taille du couteau que ce gars tient est impressionnante, c'est à mi-chemin entre un tranchoir de boucher et un sabre, une lame de pas loin de trente centimètres, assez épaisse mais dont le bout est en pointe. Et il n'en prends même pas soin vu que c'est avec ça qu'il gravait mon sigle dans le mur. En en oubliant une partie.
« T'as oublié un bout du logo. Le petit bonhomme. Et sinon, non je ne venais pas pour t'arrêter initialement. Juste pour savoir si j'avais volé ton nom ou si tu avais volé le mien. Apparemment, c'est toi le voleur, et je ne peux pas vraiment me permettre de te laisser vagabonder si c'est pour massacrer ces pauvres gars. Donc tu es out. Libre à toi de te défendre ceci dit.»
Ah, son assurance prends un petit coup apparemment. Lui exposer clairement que j'allais le tuer ne lui a pas vraiment plu, ses yeux s’étrécissent et sa respiration se fait plus rapide. Et soudainement, c'est le combat. Deux mètres de muscle contre deux mètres de muscle armés. Pas très grave remarque, un couteau en acier, ça se détruit vite. Si j'arrive à toucher la lame. Et vu les gestes du gugusse, c'est pas prêt de se produire. Il est grand, rapide et costaud, sait se battre au vu de ses mouvements et est prêt à me tuer pour que l'inverse ne se produise pas.
L'échange au corps à corps est tendu, d'autant plus que ses mouvements de lame sont quasi parfaits pour m'ennuyer, des motions de poignard extrêmement rapide qui m'empêche de toucher la lame, le manche ou même le poignet du gars. Le seul truc que je peux faire c'est taper dans son bras à chaque fois pour dévier le coup en attendant le suivant, pendant que de l'autre bras on se bourre de coups sans aucune formalité. Aucune défense, aucune subtilité, purement et simplement du tabassage en bonne et due forme.
Malheureusement, il frappe plus fort que moi, et si ça continue comme ça, il va me faire péter l'arcade sourcilière, et me buter dans la foulée. Du coup, arrêter le poignard à la main quitte à me couper me paraît presque une bonne idée, je devrais juste profiter de la surprise pour me débarrasser de lui, ou au moins l'affaiblir. Voyant le coup suivant arriver du coin de l’œil, j’interromps son geste à la main, et détruit toute sa lame sous son air ébahi, puis douloureux. C'est toujours moche, mais toujours efficace, la technique dite du «Coup de pied dans les valseuses».
J'enchaîne avec un coup de poing à la tempe, puis un coup de pied fouetté de l'autre côté du visage. Le choc des deux côtés du visage a dû secouer le cerveau, ce qui le laisse groggy quelques secondes, qui me permettent d'une de reprendre mon souffle et de deux de me préparer à la suite. J'attends son prochain mouvement, prêt à le recevoir et à le finir, mais lorsque mon homme reprend ses esprits, il paraît plus calme. Enfin presque, vu qu'il profite de cinq secondes pour respirer puis me fonce dessus comme un taureau.
Le résultat est magnifique. Je ne pensais pas arriver un jour à une telle facilité d’exécution d'une de mes contre-attaques. Sa posture est exemplaire, sans doute un ancien boxeur ou autre, son bras parfaitement droit, le dos raide, les jambes écartées, me glisser contre lui est un jeu d'enfant. Et il comprends vite où je veux en venir quand j'attrape sa jambe droite, croche la gauche et nous fait tomber ensemble. L'impact est douloureux pour lui si je comprends bien le craquement que j'ai perçu, puis ses insultes pleines de rage. Je ne m'arrête pourtant pas et continue par le bras, que je tire dans le dos jusqu'à ne plus sentir de résistance, autant dire quand son bras est inutilisable. Quant à son exécution, j'ai bien une idée.
« Tu sais ce qu'on leur fait aux menteurs? On leur coupe la langue. Pas de bol, aujourd'hui, c'est toi qui en fait les frais. Et crois moi, si tu va souffrir physiquement et en mourir, c'est moi qui vais en souffrir psychologiquement vu que j'aime pas beaucoup tuer. Tu auras au moins réussi ça. Maintenant tiens toi tranquille.»
Évidemment, il ne fait que se débattre encore plus, et je finis par être obligé de lui cogner la tête contre le sol pour l'assommer, et ces bourrades ont rendus la tâche plus qu'ardue. Et lui couper la langue par dessus est sanglant, dégoûtant et le fait se réveiller. Pas très étonnant, mais il a la tête dur, je pensais avoir frappé fort pourtant. Sortant mon couteau, je raye par trois fois son imitation, avant de graver mon logo, un homme au long nez par dessus un mur et la mention que je suis passé ici.
« C'est comme ça qu'on fait. Tu n'aurais peut-être pas du te vanter d'être Kilroy, les originaux n'aiment pas les imposteurs généralement. Enfin, moi je n'aime pas ça, je sais pas pour les autres en fait. Bref, on va quand même t'achever, le but n'est pas de te faire souffrir inutilement non plus.»
Je pourrais le laisser s'étouffer sur son sang là, mais si il survit j'aurais pas l'air malin, donc autant le tuer. Un rapide coup de couteau à la gorge, et il cesse bientôt de bouger. Ma chemise est par contre couverte de sang, et elle finit vite brûlée dans un coin de la pièce, jusqu'aux dernières fibres de tissu. Je ne peux rien faire pour l'odeur par contre. Rebroussant chemin, je prends garde à la grenade qu'il m'est, à mon grand dam, impossible de récupérer, et fuit rapidement la planque, en prenant tout de même garde qu'il ne reste personne.
Une fois en forêt, je part rapidement vers l'Ouest sur deux ou trois kilomètres histoire de ne pas être repéré par un potentiel ennemi, puis me rabat vers Micqueot. Là, je retourne chez mon marchand toujours ouvert pour lui racheter une chemise, et parvient malgré ses cris et pleurs que je ne trouverais pas du meilleur tissu ni un meilleur coloris vert et bleu à récupérer une chemise noire sobre, et finit à l'auberge où je dépense mes derniers sous pour me payer une semaine de logement complet. Je n'ai officiellement plus un rond, donc la chasse doit reprendre. Vu que la ville est peuplée de brigands et hors-là-loi en tout genre, je trouverais bien une petite tête à ramener.
Et sinon, il y a toujours les Kram. Ils auront bien une tête pour les fédérer. Une tête primée.
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Kanäe Toupex
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Sam 19 Mar - 15:34
Deux Kilroy ?
Kanäe avait encore marché un petit quart d’heure avant d’arriver sur une très petite clairière, où l’herbe était légèrement piétinée dans un coin. Kanäe s’approcha de la zone question et retrouva quelques résidus de nourriture, de la nourriture compacte et donc d’origine humaine, rien de bien naturel. A l’odeur elle put encore dire qu’il ne s’agissait pas de nourriture pour humain, sauf pour un humain qui a des goûts très spéciaux, mais en tous les cas elle ne pouvait dire pour quel type d’animaux était cette nourriture. Elle remarqua alors que les traces menaient droit à un arbre, un arbre bien spécial : il s’agissait en réalité de l’entrée d’un passage secret. Kanäe l’avait trouvé sans trop de difficulté car le panneau de bois imitation arbre avait mal été remis par le dernier arrivant. L’herboriste aurait pu reconnaitre le faux panneau à 100m, il fallait bien avouer que pour un profane de l’herboristerie l’illusion était parfaite, mais pour quelqu’un qui s’y connaissait un peu l’illusion était loin d’être parfaite. Malgré l’effet de relief intéressant donné par les écorces collées n’était pas mauvais mais l’alignement était trop parfait pour être naturel. Il n’y avait aucune marque irrégulière, clairement un travail de maquilleur professionnel mais avec trop peu de connaissance dans le domaine naturel.
Puis le regard de Kanäe se porta sur le sol devant le panneau en question et remarqua alors que les traces les plus fraîches, celles qui surpassaient les autres, étaient des traces qui sortaient de la planque. Selon les signes, il s’agissait d’une personne seule, probablement la même que celle dont Kanäe suivait les traces depuis un certain temps. Les traces partaient vers l’Ouest, cela laissa perplexe la verte : y avait-il une autre planque ? Evitait-il le chemin du village ? Mais l’attention de la verte se reporta bien vite sur le panneau qu’elle retira avec une grande précaution tout en restant sur ses gardes, visionnant l’arrière du panneau pour éviter tout déclenchement de piège. Elle posa le panneau au sol et entra. Après avoir descendu quelques marches, la gouvernementale se trouva face à une petite place de terre souterraine avec, derrière, une énorme maison. La jeune femme était très étonnée de trouver une telle bâtisse en sous-sol, mais le temps du tourisme n’était pas venu. Elle traversa la place en restant en position accroupie pour éviter d’être vu ou encore pour esquiver rapidement en cas de souci. Il y avait de nombreuses traces de pas différentes, au moins cinq selon une étude rapide de l’arrivante qui finissait enfin par rejoindre la porte. Celle-ci était encore ouverte, enfin tombée au sol serait plus exact, et la serrure était complètement détruite par la rouille, l’humidité des lieux avait dû causer de lourds dommages à la porte et aux mécanismes de fermeture, elle ne fermait donc plus correctement, enfin à ce que pensait Kanäe.
En pénétrant dans les lieux, l’amie des arbres découvrit plusieurs pièges déjà activés et non replacés : quelqu’un d’hostile était passé. Ce constat était obligatoire, à quoi bon placé des pièges si on ne les recharge pas après déclenchement ? Ainsi la verte retrouva des fléchettes dans un mur, une cuve de pique, une fosse à serpent encore ouverte avec les magnifiques bêtes sifflantes encore agités et enfin une scie circulaire sortie du mur. Ce couloir prouvait deux choses à notre exploratrice, elle avait une certaine façon de penser qui lui permirent de se dire que ces adversaires étaient faibles et idiots. Idiots car les déformations des murs trahissaient la présence de piège et donc permettait une esquive facile. Faible, car lorsque l’on s’amuse à autant piéger une maison déjà si bien camouflée, c’est qu’on ne vaut pas grand-chose en combat.
Puis vint la seconde salle qui était totalement différente, elle était meublée, enfin elle l’avait été, et laissait une place assez large pour évoluer au quotidien. Mais elle était ravagée, probablement du fait de l’imposant trou dans le mur débutant le couloir juste après la salle en question et des éclats de métal présents dans toute la pièce, une grenade à tous les coups. Continuant son chemin, la jeune agent trouva encore une seconde grenade encastrée dans le mur avec un mécanisme de déclenchement filaire peu évolué, elle décida de ne pas couper le fils sous le déclencheur et de l'éviter pour être tranquille. Puis la prochaine salle, une salle de vie apparemment où le groupe de hors-la-loi devait habiter au quotidien, mais la pièce n’avait d’intérêt que si Kanäe ne trouvait pas d’autres indices.
Elle poursuivit donc sa route pour arriver dans un couloir étroit et bas de plafond où même avec sa petite taille, la gouvernementale devait se courber légèrement. Après seulement quelques mettre fut trouvé le cadavre d’une bien étrange personne … un nain avec des équipements un peu bizarre. Qui peut s’équiper comme ça ? Il ressemble à un petit chat avec appendice en métal, le spectacle venait même de décrocher un sourire à la visiteuse, le ridicule du nain était quand même risible, même l’état actuel du cadavre laissait entendre qu’il avait eu une mort assez violente. Continuant sur le chemin, ce fut un second cadavre qui bloqua l’avancée et après avoir été déblayé a coup de pied, tout port étant impossible aux vues de la taille du boyau rocheux, la marche pu reprendre.
La verte déboula enfin sur une dernière pièce normalement bloquée par une large porte en acier qui était, en l’occurrence, ouverte. Derrière elle, trois cadavres décapités et les tripes sorties du corps. La touriste du gouvernement mondial fixa les corps d’un œil dégouté et passa rapidement par-dessus pour trouver quelque chose qui lui était familier, un dessin et une inscription : Kilroy était là. Sous l’inscription il y en avait une autre, avec les mêmes mots mais sans le petit bonhomme de la vraie signature et avec une écriture différente. Puis, au sol, un nouveau cadavre mais la mort n’était pas la même. Certes le mort n’avait plus de langue mais il avait encore sa tête et avait seulement été égorgé. Kanäe le regarda fixement, son visage ne lui était pas inconnu. Après quelques minutes elle se souvint, il s’agissait de Marco, un ancien pirate que tout le monde croyait mort, là il l’était bel et bien. Il gisait là, sous la gravure du Kilroy… quelque chose n’allait pas. De plus, il était connu pour être extrêmement cruel donc les décapitations devaient être de son fait. Et cette langue coupée, cette écriture barrée avec l’autre la surmontant. Apparemment Marco se faisait passé pour le Kilroy et le vrai est venu lui remettre les pendules à l’heure, c’était donc le vrai Kilroy que Kanäe traquait dans la forêt quelques minutes auparavant…
Le véritable Kilroy avait encore échappé à Kanäe, mais il ne semblait pas apprécier le fait qu’on usurpe son identité et cela était intéressant, il voudrait probablement se venger des Krams et rester sur Micqueot semblait être une bonne idée. La chasseresse verte ressorti de la planque et retrouva la forêt pour rejoindre la ville. Elle s’approchait de son adversaire, elle en était proche.