Avec énergie, je chiffonne un papier imprimé d’une tête d’affiche. En grand caractère en dessous de la photo, un nom est écrit en gras ; il s’agit de celui de ‘’Joseph Kit’’. Il n’a pourtant pas la moindre prime, ce n’est pas un avis de recherche a proprement parlé mais plutôt un ordre de mission en réalité. Il y a quelques jours, j’ai reçu de mes supérieur cette affectation. Son surnom est indiqué un peu en dessous et m’arrache un rapide sourire ; ‘’Le gourmand’’. Cela pourrait me convenir aussi en réalité. Je finis par souffler doucement dessus et une flamme s’échappe de ma bouche. Le papier prend directement feu et se consume peu à peu ne laissant bientôt plus la moindre trace de son existence. C’est la première règle de la filature ; il ne faut jamais garder de traces de sa cible sur soi. Cet homme est un pirate apparemment fan de cuisine qui revient de manière mensuelle chaque sept du mois. Il pourrait apparement posséder des informations sur de plus gros bonnets et il est de mon devoir de le ramener au quartier général.

je pose le pied sur le bateau démentiel. Celui-ci tangue à peine sous l’influx des vagues mais est suffisamment gros pour rester bien stable. Déjà les douces odeur de nourriture emplissent mes narines et un large sourire se dessine sur mon visage alors que je laisse ma langue effleurer l’anneau attaché à ma lèvre inférieur gauche. Mes cheveux sont comme à l’accoutumé en bataille retenu vaguement par un simple bandana. Mon accoutrement n’est cependant pas celui d’un marine, j’ai préféré venir en civil pour maximiser mon efficacité. Une fois à l’intérieur, la plus belle partie de cette mission est sur le point de commencer ; commander a manger pour se fondre dans la masse ! Parce que oui, travailler dans un restaurant a de bons côtés, le gouvernement me paye les dépenses sur le terrain, du coup ; hors de question de se contenter d’une salade !

Une jeune fille que je ne connais pas semble m’observer. Etrangement, son visage me dit quelque chose et je comprends rapidement pourquoi ; elle aborde un uniforme immaculé de marine, j’ai surement déjà du l’avoir vu lors de divers rassemblement ou autre. Elle est assise seule a une table dégustant ce qui semble être un thé. Les marines sont pourtant peu fréquent sur ce bâtiment. Bien que le gouvernement ferme les yeux pour une obscure raison, tout le monde sait que les cuisiniers sont des pirates, certes certains repentis, mais d’autres non. Sans le moindre bruit, plus par habitude que réellement consciemment, je m’avance en direction de sa table le regard plongé dans sa direction. Ma démarche est élancée et relativement rapide. Une fois à son niveau un léger sourire se dessine a nouveau, mais celui-ci est enjôleur mais étrangement mystérieux.

« La place est prise ? »

Avant d’attendre sa réponse, j’ouvre doucement le haut de ma veste pour lui montrer discrètement une insigne qui représente mon appartenance à son instar. Je prends donc place face à elle après qu’elle m’aie confirmée être seule. Je me présente en premier par simple politesse étant celui qui vient à sa rencontre.

« Enchanté, Logan V. Seyfried. Qu’est ce qu’un lieutenant de la marine peut bien venir faire ici ? »

Ai-je dit sur un ton qui se voulait amical. Je n’ai pas réellement besoins d’une réponse, mais c’est une façon comme une autre de briser la glace non ?

Après avoir prit place au prés de la jeune femme, je discute quelque minutes avec elle. Contrairement aux apparence, elle en est toujours au stade de recrue et le fait que je lui montre mon insigne semble la faire quelque peu obtempéré. Pendant qu’elle m’explique les raisons de sa présence ici, j’en profite pour commander distraitement un plat par la même occasion tout en consacrant a Kanaë mon entière attention. J’arque rapidement un sourcil dans sa direction quand j’apprend qu’elle est en chasse. C’est plutôt étrange étant donné que j’ai moi même été envoyé ici pour une raison similaire… en fait non… c’est carrément pour la même raison en fait. Je sors un bic de ma poche et écris le nom de ma cible sur une des serviette jetable qui est a portée de main. Prononcer a haute voix qui il est alors qu’il peut arriver d’une minute a l’autre serait de la pure folie. Une fois fait, je tends le papier à mon interlocutrice en ajoutant quelques mots pensif mais toujours autant amusé par la situation que je sens venir… Les erreurs de paperasse dans la marine ne sont pas forcément rares et deux chasseurs pour un même gibier serait quelque chose de tout a fait possible.

« Et bien… il se trouve que je suis moi aussi en chasse… »

J’en profite pour regarder sa tête. En fonction de sa réaction, je vais rapidement être fixé. Et puis bon, ça ne serait tout de même pas trop grave. Je préfère devoir partager ma proie avec une recrue de la marine plutôt qu’avec un révolutionnaire ou un pirates. Je n’attends même pas sa réaction pour enchainer ; il est aisé de deviner que le nom que j’ai écris est aussi sa cible, la coïncidence serait bien trop grande… et quand bien même nous aurions chacun une cible différentes, ma futur proposition fonctionnerait tout de même en réalité. C’est donc avec un sourire espiègle a l’attention de la jeune femme du nom de Kanaë que je reprends la parole en plongeant mon regard au plus profond du sien avec un air de défit dans les yeux.

« Je te propose un jeu ; le premier qui l’attrape gagne. Le perdant devra accepter un ordre du gagnant ! »

En disant ma phrase, maladroitement, j’envois ma fourchette valser sur le sol d’un revers de main. Avec un soupire amusé, je me penche pour la ramasser. Le bas de ma veste s’ouvre pour laisser tomber trois petites balles ainsi que quelques cerceaux de couleurs comme on a l’habitude de les voir entre les mains des jongleurs. Le bruit engendré n’a rien de discret et un des employé se tourne dans ma direction et sa tête se renfrogne quelque peu. Il s’approche de moi rapidement et m’attrape par le bras avec ses mains bourrue en m’expliquant le pourquoi de son geste.

« Ah enfin vous êtes la ! Vous avez presque une demi heure de retard et vous mangez tranquillement avec une marine ? Allez plus vite que ça, les clients attendent leur spectacle ! »

« Hein ? Que quoi ? »

Sont a peut pret les seuls mots que je suis capable de fournir alors que je me fais entrainer pour apparemment donner un spectacle sur la scène préparée du restaurant à l’occasion. Alors que je me fais entrainer dans les cuisines qui vont semble-t-il me servir de coulisse, la porte du restaurant s’ouvre a nouveau. Un homme de taille moyenne habillé d’un costume de bas étage mais d’un costume quand même vient de pénétrer dans la pièce. Son nez est étrangement rouge, probablement suite d’une consommation excessive de vin rouge. Pas de doute, c’est lui ; ‘’Joseph Kit’’ !

Malheureusement pour moi, ma cible est la et je me fais entrainer en cuisine… Je n’aurais peut être pas du faire ce paris ! Pendant ce temps, un pauvre bougre supposé donner une représentation est assumé dans une barque marée au restaurant... pas de chance, il a raté la marche et c'est cogné la tête... il git la depuis une bonne demi heure...

Comme prévu, le nom que je montre à la jeune femme semble être aussi celui de sa proie. Un large sourire espiègle se dessine sur mon visage quand elle accepte de participer au petit jeu que je lui propose. Malheureusement, me voila déjà embarqué dans les coulisse me donnant un très net désavantage sur notre petit défis commun. Sans que je ne comprenne quoi que se soit, je me retrouve dans une petite pièce avec divers uniforme du restaurant. L’employé m’explique que je dois m’habiller comme eux histoire de faire croire aux clients que l’artiste, à savoir moi apparemment, fait partie intégrante du personnel ; après tout, pourquoi pas. Sans que je ne puisse lui expliquer la situation, il me laisse la pour me laisser un peu d’intimité… Bon et après tout, pourquoi, ça peut être amusant ! J’obtempère donc et trouve des vêtements a ma taille pour les passer. Une fois pret, je sors de la avec du matériel en tout genre apparemment utilisé par le forain habitué des lieux…l’employé qui m’a confondu avec n’est d’ailleurs pas très malin… Dans le lot, des torches et autres ustensiles conventionnels. Une grande boite attire mon attention, je l’examine sous toutes ses coutures avant de finalement passer mon chemin en direction de la scène. Une fois arrivé, une lumière m’éclaire attirant l’attention de tout le restaurant sur moi. Avec un sentiment de douce nostalgie je prends la parole avec un naturel entrainé.

« Mesdames et messieurs, profitez bien du spectacle, et bon appétit ! »

Je regarde rapidement Kanaë qui est restée à sa place et qui souhaite apparemment regarder le spectacle. Joseph Kit est la lui aussi. Tant mieux, elle ne l’a pas encore stoppé. Certes, je peux donner des ordres a la jeune femme aux cheveux vert en tant que supérieur. Cependant, la satisfaction de gagner a tout de même quelque chose de plaisant ; si je joue c’est pour gagner. Et puis je me vois mal ordonner a un moins bien gradé que moi des machins loufoques comme je sais si bien les faire. C’est donc avec une motivation toute retrouvée que je démarre le spectacle. Quitte a leur offrir une représentation, autant faire ça bien non ? Et puis ces représentations ; c’est toute mon enfance !

Je me tourne en direction des torches et les attrapes d’une main ferme. Je me tourne en direction du public et prend une profonde inspiration et souffle avec force sur la partie inflammable. Une gerbe de feu s’échappe de ma bouche et les allumes toutes en une fois. Déjà quelques applaudissements s’élèvent. Il en faut beaucoup moins pour les impressionner que la population de Grand Line. Sans tarder, je commence a jongler avec le feu. D’abord deux, puis trois, ensuite quatre, finalement une petite dizaine à la fois. Je les fais passer derrière mon dos, sous mes jambes et un peu partout ; je n’ai pas perdu la main. Je les rattrapes toutes et souffle un nouveau coup dessus mais cette fois-ci pour les éteindre. Je m’incline et des chuchotement d’admiration se font entendre au milieu d’une nouvelle salve d’applaudissement. Je retourne quelques secondes en coulisse et reviens avec la grande boites qui m’a intrigué un peu plus tôt. Je l’installe rapidement.

« Je vais avoir besoins d’un volontaire dans la salle. Monsieur la bas, joignez vous à moi je vous prie ! »

Dis-je en pointant Joseph du doigt avec un large sourire. Contrairement a ce que je pensais, il semble heureux d’avoir été choisi et obtempère facilement. Je lui indique ou se mettre et il prend place dans la caisse que j’ai disposé de manière a ce qu’il puisse se tenir dedans. Je ferme la porte et la ré ouvre à peine une seconde après. tous peuvent maintenant voir qu’elle est vide ! Certes le truc est simple mais cela importe peu, j’ai réussi à isoler ma cible.

« Nous allons maintenant faire un entracte ! »

Avant de disparaitre, j’offre a la jeune Kanaë un large sourire un peu triomphant mais toujours aussi espiègle ; je viens de prendre une confortable avance !

Je me retire de la scène m’apprêtant à retrouver ma proie qui m’attends gentiment dans la pièce à côté sans se douter le moins du monde de ce qui va lui arriver. Comme prévu, Joseph a suivi le chemin jusqu’au coulisse depuis le dessous de la scène de par sa propre initiative et m’accueille avec un large sourire. On dirait un gamin, il est excité comme un gosse en tout cas. Je lui adresse un sourire amicale avec un petit clin d’oeil histoire de le mettre en confiance pour éviter qu’il ne se doute de la supercherie… fort heureusement, son cerveau semble mariner dans un jus alcoolisé ce qui l’empêche de réfléchir correctement. Personnellement, à sa place je m’inquiéterais de savoir que ma nourriture est sans surveillance et qu’elle est en train de refroidir… quel horreur ; rien que d’y penser, j’en ai des frissons, brrr… Bref quoi qu’il en soit, le voila qui prend la parole avec toute la joie d’un illusionné !

« C’était incroyable ! Et puis les torches dans tout les sens ! Bien mieux que le type qui fait le spectacle habituellement, si c’est toi à chaque fois, je promet de venir tous les 7 du moi ! »

« Content que vous ayez aimé ! Je vous laisse tranquille pour une bonne demi heure, après il faudra revenir ici, histoire que je vous fasse réapparaitre ! »

« D’accord, je serais la ! »

« J’espère bien ! »

Et lentement, mon piège se referme. Après tout, si je le capture de suite, ça serait potentiellement problématique. Je ne sais pas si il est seul ou accompagné, ni ses capacités de combat. Les fruits du démons sont plutôt rare sur les mers bleues du coup, je ne m’inquiète pas plus que ça à ce niveau. Je manque d’information a l’heure actuelle, mais la première étape du plan est acquise ; j’ai sa confiance ! Je le laisse partir lui et son nez rouge de vin. En réalité, la personne la plus dangereuse pour mon stratagème a l’heure actuelle, c’est Kanaë. Mon visage se fend d’un sourire a mi chemin entre le mesquin et le narquois ; une idée vient de germer dans mon esprit et cela pourrait bien mettre des battons dans les roues de la jeune femme. C’est vraiment trop facile, mouhahahahahahaha.. heu…hum…bref. J’attrape l’avant bras d’un des serveurs qui passe pret de moi. A sa coiffe, je remarque qu’il s’agit en réalité du sous-chef du restaurant. Sur sa poche est brodé son nom en lettres rouge ainsi que son grade sur l’embarcation me confirmant ainsi ce que je pense. Je prends un visage grave et n’attends pas une seule seconde pour lui expliquer la situation… enfin plus ou moins.

« Excusez moi. Vous avez surement remarque que je ne suis pas la personne qui fait le spectacle habituellement. En réalité, je suis un lieutenant de la marine ; Logan V. Seyfried et je suis en mission. Il se trouve que je suis a la recherche d’une jeune femme au cheveux vert. Il y a quelques jours, elle a usurpé l’identité d’une de nos recrue et se fait maintenant appeler par son nom, à savoir, Kanaë Toupex. Elle a aussi volé un uniforme de lieutenant. Cependant, elle a commit une erreur ; Kanaë Toupex n’est pas lieutenant. A l’heure actuelle elle n’est qu’une simple recrue. Pourtant, cette jeune femme arbore un uniforme de ce grade. Demandez lui sa plaque et vous verrez qu’elle n’en a pas ; ou alors pas au nom de Kanaë car une plaque de lieutenant à ce nom n’existe tout bonnement pas. En ce qui me concerne, je suis venu en civil pour plus de discrétion, je n’ai gardé que ma plaque avec moi. »

Je lui montre la dite plaque en ouvrant le dessus de la veste que j’ai enfilé pour le spectacle. Je ne suis pas assez bête pour l’avoir laissé avec mes autres vêtements dans la pièce ou je me suis changé.

« Faites très attention a elle, elle peut se montrer dangereuse ! Cependant, je ne tiens pas a vous embarquer dans toute cette histoire, je veux procéder a une arrestation en douceur pour éviter les dégâts dans le restaurant. »

Je fouille un peu dans ma poche pour lui donner une petite capsule d’un liquide incolore, insipide et inodore. Je le donne simplement à mon interlocuteur en m’empressant de lui expliquer le plan qui se dessine dans ma tête.

« Tenez, voici un puissant somnifère. Versez le dans la prochaine chose qu’elle commandera et je pourrais me charger d’elle de manière tout à fait professionnelle. »

Avec un air entendu il part avec le poison qui n’a pourtant rien de dangereux. Après tout je ne lui veut pas de mal, juste la taquiner un peu… et puis gagner aussi ! A ce moment, un autre employé, plus bas gradé apparemment vu qu’il ne s’agissait que d’un serveur, arrive et me dit que je dois remonter sur scène de suite… C’est un peu étrange quand même… du coup je suis pas vraiment d’accord, c’est que j’ai faim moi !

« D’accord, mais avant ça, je meuuuuurs de faim ! Quand j’aurais eu des Takoyaki je remontrais sur scène ! »

Pour un restaurant avec une aussi bonne réputation, les Takoyaki ont quand même un gout bizarre. Sans me poser plus de question que ça, je les manges tous un par un en me délectant de ma nourriture tout de même très goutteuse. Je peux même carrément dire que je m’empiffre sans la moindre retenue tant mon estomac lâche des grondements sourds d’outre tombe témoignant de ma faim. Il ne faut pas même dix minutes pour que tout le contenu de l’assiette disparaisse dans le trou béant et sans fond qu’est ma bouche. Une fois la pense bien remplie, je laisse s’échapper un long soupire de satisfaction. Il est plus que temps de remonter sur scène. Je sors des coulisses pour voir la jeune fille affalée sur sa table dans un profond sommeil et me fend d’un sourire ; mon plan a marcher. Je m’apprête donc a aller chercher ce chère Joseph Kit quand le membre du personnel qui m’a apporté a mangé m’aborde a nouveau avec un étrange sentiment de surprise dans la voix.

« Heu… je… hum… monsieur Seyfried ? Euh… on a encore besoins de vous en coulisse, ça ne prendra qu’une seconde. »

J’arque un sourcil dans sa direction. Que peut il bien encore me vouloir ? Je suis loin de me douter que sa surprise vient du fait que je ne suis pas le moins du monde en train de dormir. Il ne le sait pas, mais les somnifères de ce niveau n’ont pas le moindre effet sur moi… cependant, moi-même, je ne suis pas le moins du monde au courant du fait que j’ai ingéré une substance ayant pour but de m’endormir… après tout, pourquoi voudrait il m’endormir ? Arrivé une fois en coulisse, je m’apprête a me retourner dans sa direction pour lui demander la raison de ma présence ici alors qu’il serait plus que temps que je monte sur scène. Je n’en ai cependant même pas le temps qu’un violent coup de poêle a frire vient me frapper l’arrière du crâne, m’assommant sur le coup.

Une bonne demi heure après, je finis par ouvrir les yeux alors que le sous chef me baffe le visage pour me réveiller. Je reprends doucement connaissance avec un horrible mal de crâne. Je me sens secouer dans tous les sens jusqu’a ce que je l’arrêt pour lui signaler que je suis réveillé. Quelques minutes après, le temps que je retrouve un peu mes esprits, mes yeux s’écarquillent. Depuis combien de temps suis-je endormis ? Joseph Kit a plutôt intérêt a toujours être dans le restaurant ! Je me relève en vitesse pour me diriger dans la salle à manger principale. Ma proie n’est plus la alors que la verte de cheveux est toujours endormie. Ravalant ma fierté, je me dirige dans sa direction et la secoue un peu par l’épaule pour la sortir de son sommeil.

« Kanaë, on a un soucis ! »

Force est d’avouer que nous avons été tous les deux bêtes sur le coup. Notre petit jeu a prit une tournure potentiellement problématique ! Alors que nous étions occupés à nous taper tous les deux dessus, Joseph Kit s’est tiré hors de la salle à manger. Etant endormis, nous n’avons rien pu faire pour le retenir et maintenant notre cible est sur le point de nous échapper alors qu’elle n’a rien de bien imposant ou ne serai-ce même puissant. La jeune fille finit par ouvrir les yeux. Le regard de Kanaë n’a plus rien de réellement amical, supérieur ou pas. Cependant, elle ne me fait pas la moindre remarque étant donné qu’elle a usé des mêmes stratagèmes que moi. Et puis ; nous n’avons plus le temps de nous attarder sur ces détails, il est plus que grand temps de nous alter a la capture de cet ivrogne qu’est notre cible.

« Pas vraiment, j’ai eu droit la méthode forte... les somnifères ne fonctionnent pas sur moi... je me suis carrément fait assommé… fin bref, on a plus le temps, Joseph Kit s’est tiré ! »

Au moins maintenant, la couleur est annoncée de manière claire. Je hoche brièvement la tête en direction de la verte de cheveux histoire de bien lui faire comprendre qu’il serait probablement beaucoup mieux pour nous deux de coopérer. J’espère qu’elle sera d’accord, je ne suis pas du genre a user de mon grade pour forcer les recrues à obéir, je préfère toujours leur laisser le choix idéalement. Sans plus attendre, je me dirige vers la sortie et je lui fais un mouvement de bras pour lui demander de me rejoindre dehors quand elle aura reprit un peu ses esprits. Je n’ai pas prit la peine de me changer et je n’ai donc plus mon uniforme mais mes armes sont toujours bien sur moi ! Je renverse presque un jeune couple sur mon passage, je m’excuse en vitesse avant de filer dehors en espérant que le pirate ne soit pas déjà partit !

Fort heureusement, il est encore sur le pont, à regarder une barque a moitié coulée dans la quelle une grande quantité d’eau s’engouffre à cause d’un trou dans son fond. A ses côtés, 6 personnes sont la et se retourne dans ma direction avec un air peu aimable. Ils semblent avoir comprit que nous sommes à sa poursuite ! Un des employés du restaurant se tient à ses côtés, un couteau à la main. Il a probablement du lui vendre la mèche d’une façon ou d’une autre et je peux facilement le comprendre en voyant qu’il tient le papier ou nous avions écrit le nom de notre cible… quel idiot, j’aurais du penser à le décrire.

Dans mon fort intérieur, je prie pour que Kanaë rapplique à toute vitesse, parce que l’affrontement me semble inévitable. Je saurais en gérer 3 ou 4 si Kit fait partie du lot tant ils n’ont pas l’air bien fort, mais 7 contre 1, faut peut être pas exagérer non plus ! Délicatement, je pose tout de même mes mains dans mon dot sur des dagues en tous genre. Je les sors et comme un peu plus tôt, je me met à jongler, préparant de toute évidence quelque chose !

Apparemment, la jeune recrue ne souhaitait pas s’effacer même face à un plu haut gradé qu’elle. Alors que ce genre de comportement pourrait lui porter préjudice un jour ou l’autre, je n’en ai absolument rien à faire. Peut être que je devrais lui faire une remarque mais ce n’est pas mon genre. Je préfère la laisser agir à sa guise tant qu’elle exécute sa mission comme il se doit… mission qui risquerait bien de se conclure par un échec si nous ne nous pressons pas un minimum d’arrêter cette petite troupe agressive qui se profile déjà sous mes yeux. Kanaë reste pour le moment en arrière. Probablement qu’elle souhaite profiter de l’effet de surprise car ou elle s’est positionnée, je suis le seul à pouvoir l’apercevoir. Elle attends que je donne l’assaut pour couvrir mes arrières apparemment, tout du moins je l’espère. Plus de temps à perdre, à l’attaque, purement et simplement.

Mes lames volent toujours dans les airs à mesure que je jongle avec chacune d’entre elle. D’abord deux, puis quatre. Il ne me faut que quelques secondes pour les multiplieur jusqu’au nombre d’une bonne dizaine. Ensuite, tout s’enchaine très vite. Sans perdre la moindre seconde, je les lance en direction de mes opposants. Je ne vise pas Joseph Kit directement, je dois d’abord me débarrasser de la vermine. Au vu de leurs mouvements saccadés, j’arque rapidement un sourcil. Leur agilité est proche du point mort, sur les 8, j’en ai visé 3 en priorité et 2 d’entre eux n’ont pas réussi a éviter mes lancer. Un léger sourire se dessine sur mon visage. Ca va être facile.

Alors que je me repose déjà sur une victoire bien trop vite envisagée, une balle fend l’air et vient m’effleurer la joue. Je lève les yeux vers le tireur. C’est celui qui a évité mes couteaux. Il se fend du même sourire que moi un peu plus tôt. Si la balle ne m’a pas transpercée le corps, ce n’est que par choix de sa part, probablement par pur amour du jeu ; amour que je compte bien lui rendre fatal. Pendant ce temps, mes lames se sont plantés dans la coque d’un énorme bateau en face du restaurant alors que d’autres sont dans les murs en bois du restaurant.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, je me met à marcher lentement. Peu à peu, je me détache du sol alors que j’avance toujours à pas paisible. Finalement, je me met à courir les surprenants tous. Je m’approche de celui qui semble être le plus faible de tous et arrivé à son niveau, je prends une profonde inspiration pour finalement souffler un nuage de flamme dans sa direction. Je le rate consciemment ne souhaitant pas le tuer pour si peu ; après tout il n’est qu’un mercenaire probablement, et pas un très bon d’ailleurs. Comme prévu, il s’évanouit en voyant qu’il aurait pu y passer. Ils ne sont déjà plus que 4 dont Joseph et le cuisinier. Les deux mercenaires restant semblent être le véritable bras armé de la troupe. Pendant ce temps, je suis toujours dans les airs de manière inexplicable pour certains. Cependant, d’ou elle était, la jeune femme pouvait voir le soleil couchant se refléter très légèrement sur des fils pas plus épais qu’un cheveux attaché aux manches de mes couteaux.

Kanaë a beau trouvé mes techniques ridicule, personnellement, je les trouves plutôt amusante. En effet le côté spectaculaire est bien présent et prend un peu le pas sur l’efficacité mais contre des individus de cette trempe, c’est plus que bien suffisant. Et puis qui n’a jamais apprécié regardé un show bien présenté ? Si c’est en plus un combat, c’est encore mieux non ? Bref, quoi qu’il en soit, j’élimine mon cota de mercenaires qui tiennent compagnie à ma cible la laissant ainsi avec une protection très réduite. Le champ est maintenant libre pour que la jeune femme aux cheveux vert puisse mettre un terme à notre traque commune sans réels soucis si l’uniforme qui lui a été confié est représentatif de ses compétences combatives. Etrangement, je me surprend a faire une brève pause dans mes pseudos attaque calculée pour ne pas toucher mes cibles ; probablement par pure curiosité de savoir ce qu’elle peut bien utiliser comme technique ou arme !

Comme si elle comprenait mon regard, elle plonge à travers la vitre la faisant ainsi éclater en milliers de morceau se blessant un peu elle même, mais surtout le tireur qui m’a sciemment raté un peu plus tôt. Elle sort avec vivacité deux dagues apparemment bien aiguisées. Ce sont de bonnes armes, idéales pour un style de combat vif et précis. Avec son corps, elle me cache son action mais je la vois rapidement attraper son adversaire pour le plaquer au sol et lui rouler dessus. Mon regard s’écarquilla directement pour laisser place à l’énervement. Mon visage se fait de marbre et glaciale remettant a bien loin la bonne humeur habituelle que j’ai pour habitude d’afficher. Alors que la jeune fille se relève, le corps reste à terre ! Au vu de la position d’une des dagues, le coeur a été transpercé ; il est tout bonnement mort. Cependant, elle ne s’arrête pas la. Je crois d’abord à un accident mais, après avoir fait fuir le cuisinier et endormi Joseph, elle commence à se battre avec le dernier des combattants restants… lui autant à lui aussi la vie.

Alors qu’elle s’apprête a lui adresser le coup de grâce, j’attrape un couteau dans un des fourreaux de mon dos. Sans prendre le temps de jongler cette fois, je le lance dans la direction de Kanaë. Comme un peu plus tôt, mon but n’est pas de toucher ma cible et la lame fuse droite et passe juste devant le visage de la verte de cheveux. Je garde la position de la mains droite tendue vers l’avant avec le regard dur et sévère. Mon action n’est cependant pas suffisante pour l’empêcher de tuer à nouveau. Ne voulant pas la toucher, je lance le couteau trop tard et son coup est déjà partit. Deux cadavres sont maintenant au sol. Quand elle se tourne dans ma direction, il n’est pas difficile de voir que je suis hors de moi comme il est extrêmement rare de me voir. Sans plus attendre, je prend la parole étant le seul encore debout pret d’elle.

« Gagné ?! Tu crois vraiment que c’est ça gagné ? »

Je suis presque en train de lui crier dessus alors que je pointe du doigts les cadavres qu’elle a laissé dans sons sillage. Une rage bout en moi ! Les gouvernementaux n’apprennent pas assez à donner une certaine valeur à la vie. Je suis véritablement hors de moi. Son action représente tout ce qui ne tourne pas rond dans le gouvernement. Cette supériorité et ce droit de tuer sans distinction est un vrai poison pour le monde en lui même.

« Notre but en tant que membres de la marine n’est pas d’éliminer chaque cible un tant soit peu gênante. Ces deux mercenaires travaillaient pour un pirate raté qui n’est même pas primé. Au vu de leur niveau, je pense même qu’ils n’étaient pas loin d’être de simple civils. Ils n’auraient probablement même pas finit à Impel Down ! »

Probablement des travaux d’intérêts généraux sans doute. Peut être que cela aurait suffit à les remettre dans le droit chemin tant ils auraient prit peur et seraient retourné au pret de leurs familles, ils n’auront jamais cette chance.

« Maintenant ? Ce qu’on va faire maintenant ? Maintenant on va bruler les corps et relâcher les cendres dans la mer. Ensuite nous amènerons Joseph Kit a la base la plus proche. Ne fais plus de bêtises, c’est un ordre ! »

Et pourtant je ne donne jamais d’ordre à ceux qui sont moins bien gradé que moi trouvant ainsi ce concept parfaitement ridicule, mais le cas présent fait que je suis suffisamment énervé que pour passer outre mes propres principes. En même temps, je me dirige en direction des deux cadavres. Une fois arrivés à leurs niveau, je prend un profonde inspiration pour souffler dans leur direction une grande flamme qui ne manque pas de commencer leur combustion, lentement, mais surement.

Bien qu’énervé, je n’en suis pas bête pour autant. Je laisse le loisir de s’expliquer à la jeune recrue aux cheveux verts. L’ordre semble lui déplaire fortement mais à l’heure actuelle, je m’en fiche éperdument. Certes, elle m’a prévenu dans notre accord tacite d’un peu plus tôt dans la journée qu’elle n’obéirai pas à mes directives. Bien que cela soit hautement discutable, je n’avais pas relevé ne donnant que peu d’importance à la chose. Cependant, son acte est pour moi bien au dessus de tout ça ou d’une petite compétition amicale ; la mort n’est pas à prendre à la légère. Sans réel étonnement de ma part, elle me regarde droit dans les yeux. Elle commence à m’expliquer une histoire. Je la laisse s’expliquer sans l’interrompre le vissage froid et impassible, comme si j’avais besoins d’attendre la fin du récit pour rendre un jugement définitif. Elle peut me trouver faible et immature, je m’en fiche car je pense que c’est l’inverse ; éliminer ses cibles sans discernement n’est que la solution de facilité.

En effet son histoire est déchirante d’une certains façon. Elle a probablement du beaucoup souffrir de cette situation et son passé n’a rien d’enviable c’est un fait ; mais cela ne justifie toujours pas son manque d’humanité patente d’un peu plus tôt. Une fois son histoire terminée, je laisse s’échapper un profond soupire ; plus calme. Je me masse doucement les tempes alors que j’ai les yeux fermé avant de les ré ouvrir pour regarder la jeune femme avec un regard toujours aussi dur mais légèrement moins énervé. En effet, elle a ses raisons mais ça n’excuse pas tout ! Je prend finalement moi même la parole en ne tenant simplement pas compte de sa dernière phrase pour le moment. Elle est probablement aussi énervée que moi après tout et comme d’habitude, je ne fais pas jouer mon grade pour exercer sur elle une quelconque autorité préférant les dialogues d’égal à égal sans barrière sociales.

« Je n’ai pas de raison de douter de ton histoire et je comprends bien que ton passé te fasse voir le côté sombre des gens. Ce type dont tu me parle dans ton histoire mérite en effet d’être rayé de la surface de la terre c’est certains… mais tuer sans discernement ; ce n’est que la solution de facilité. Je ne dis pas qu’il faut épargner les pourritures, parfois éliminer une cible est inévitable mais ce n’est pas une fin en soit ! »

Apparemment vexée, elle attrape le corps inanimé de Joseph Kit pour se diriger en direction de ma petite embarcation et y déposé l’homme assommé. Elle le laisse tomber mollement dans la barque de taille moyenne. Pendant ce temps, les corps ont maintenant finit de bruler. Déjà les cendres s’en vont vers la mer portée par une légère brise. Je m’approche ensuite de mon petit bateau ou notre proie commune git maintenant, inconsciente et surtout capturée. Kanaë s’est éloignée et semble attendre mon autorisation pour disposer probablement plus par pure provocation que pour réellement avoir l’accord d’un supérieur. Sans rien dire, je monte sur la barque, lâches la seules voile vu que je ne dois que me rendre à l’île la plus proche et commence déjà à m’éloigner. Mais contre toute attente, mon visage se fend d’un sourire indéchiffrable et large à mesure que je m’éloigne de plus en plus. Je me penche en avant en mettant ma main gauche sur mon torse et en tendant la droite à mes côtés en faisant une parfaite révérence pendant que je suis maintenant trop loin que pour pouvoir sauter depuis le Baratie jusqu’a mon embarcation. Mes lèvres s’ouvrent une nouvelle foi pour reprendre la parole et ajouter une phrase furtive mais incroyablement fourbe au volume adéquat !

« Et voyez vous ma chère, c’est comme ça qu’on gagne un défis ! »

En effet, le corps inanimé de notre cible commune est maintenant en ma seule possession et je serais probablement celui qui le ramènera à la base ou il pourra être interrogé. Tout ça n’était qu’une vaste blague pour le récupérer. Je me fiche éperdument qu’elle aie prit la vie de ces deux mercenaires. La soif de sang étaient plus que présentes chez les deux et les laisser en liberté n’aurait pas été une bonne idée, ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient. Tout ce que je voulais, c’était de récupérer Kit ; et c’est un succès totale. Au loin, j’explose de rire en lui tirant la langue amicalement. Plus aucune animosité envers elle n’émane de moi, d’une certains façon, j’ai même apprit a apprécié son ingéniosité d’un peu plus tôt dans le restaurant !

« Mais je suis bon joueur, ton gage sera simple ; tu dois te teindre les cheveux en roux pour ta prochaine mission ! »

C’est encore sympa comme obligation non ? Je pourrais faire bien pire, en plus le roux c'est classe. Qui plus est, il y a une règle qu’il faut retenir avec moi ; j’ai toujours un coup d’avance et ça, c’était mon grand final !