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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 17 Jan - 17:44 Arrivée à Nighty Town Alors que Kanäe avait seulement posé le pied sur Trader elle comprit que la situation n’était pas la meilleure possible. Elle n’avait eu le temps que de se rendre auprès d’un vendeur pour acquérir un den den mushi, outil essentiel lorsque l’on voyage beaucoup, qu’elle avait dû mettre les voiles avec Norok du fait d’affrontement entre des plusieurs personnes d’une puissance bien plus grande que la sienne.
Alors que Kanäe était particulièrement déçue et énervée de devoir plier bagage avant de retrouver la personne qu’elle cherchait, elle apprit que celui-ci s’était replié sur West Blue dès le début des combats. Kanäe n’était pas navigatrice, encore moins géographe et n’avait réellement qu’un repère à West Blue : la QG de la marine se situant à Nighty town. La chance lui souriait peut-être en fin de compte. Des navires civiles, et notamment marchand commençait à fuir l’île en raison des combats, il avait suffi à la chasseresse verte d’en trouver un en partance pour West Blue et le tour était joué. Elle avait réussi à négocier avec le capitaine du navire de la déposer à Nighty town, en échange de quoi la jeune recrue du gouvernement mondial participerait à la défense du bateau en cas d’attaque durant la traversée. De facto, la jeune lieutenante de la marine se retrouvait dans la position d’une simple mercenaire. Si le combat devait l’opposer à des pirates cela ne lui posait pas de problème, de même si les adversaires étaient des hors la loi. Mais le problème était le suivant : si les attaquants étaient des monstres marins. Kanäe ne maîtrisait que très mal l’art du tir, notamment au canon, en cas d’attaque d’un monstre marin elle ne serait donc d’une utilité que très relative. Mais ça, le capitaine n’en avait aucune idée, la simple évocation de son grade avait sans doute fait croire au vieux marin que Kanäe savait tout faire et en particulier faire la peau aux monstres marins. Après que la bateau eu quitté le port, Kanäe était anxieuse à l’idée d’une attaque surprise de monstres marins. Elle savait nager en cas de naufrage du bateau, mais il faut bien le dire, les habitants de son village natal n’ont jamais été de grands nageurs et Kanäe ne faisait pas exception. Les années d’entrainement au sein de la marine avaient amélioré son niveau mais elle restait une nageuse très moyenne. Cela ne changeait pas le fond du problème : elle déteste nager, sauf dans son bain. Les prières silencieuses faites à dame nature par la chasseuse avaient été exaucées, la traversée s’était déroulée sans le moindre accroc. Il fallut seulement empêcher un matelot ivre de passer par-dessus bord mais Kanäe réussit à s’acquitter de cette tâche sans grandes difficultés. Les vagues déchainées présentent au départ du royaume de Trader avaient vite fait place à une mer calme sans trop de vagues. Norok avait ainsi pu dormir durant une très grande partie de la traversée même s’il s’était permit quelques balades aériennes décrivant des cercles au-dessus du navire à chaque fois que le soleil tirait sa révérence. La seule spécificité du voyage avait été un arrêt sur une petite île inconnue où Kanäe avait dû remplir une mission… « diplomatique ». Durant le voyage, et parallèlement à sa mission bien ennuyeuse de garante de la sécurité, Kanäe avait tenté de glaner quelques informations à propos de l’homme qu’elle recherchait. Il s’agissait d’un homme appelé Kovir, surnommé le vénal. Selon les informations qu’elle avait pu obtenir à la caserne avant son départ, l’homme en question était un voleur et un marchant exerçant principalement son activité au marché noir. Toujours selon les mêmes sources, le malfrat se spécialisait dans le vol d’objets bien spéciaux d’une puissance et d’une valeur très importante, mais la chasseuse ne savait pas de quoi il pouvait s’agir. La lieutenante de la marine avait pour ambition de devenir un membre important de sa faction et pour se faire il ne fallait pas chômer. Kovir agissait seul, il ne faisait pas assez confiance aux gens pour avoir des complices, un problème de moins pour Norok et sa protégée. De plus, à ce qu’avait pu entendre dire Kanäe, Kovir était un homme assez fourbe et doué mais exclusivement dans le vol. Il n’était que très peu courageux et n’était pas un grand combattant, encore une fois Kanäe avait tout à y gagner. Un seul bémol, la marine ne souhaitait pas que les civils aient connaissance de l’existence de Kovir notamment pour éviter que les chasseurs de prime ne mettent la main sur son butin. Ainsi sa tête n’était pas mise à prix et sa capture ne rapportait pas d’argent. Au diable l’avarice, le plus important restait la réputation que Kanäe commencerait à se faire avec cette capture. De plus, il y avait une précision, le membre du gouvernement mondial qui ramenait cet homme en vie avait droit à un bien parmi son butin en guise de remerciement, et de paiement. Le tout était de le ramener en vie… Quoiqu’il en soit, la pêche aux informations ne fut pas vraiment fructueuse, elle obtenu seulement un vague souvenir d’un des matelots qui se rappelait avoir vu un homme comme lui une semaine auparavant au port de Eleme. La chasseuse eu quand même une chance, elle n’aurait pas à faire toutes les îles de West Blue pour dénicher sa proie. De plus Nighty Town était sous protection de la marine, et même si les activités criminelles persistaient là-bas, elle aurait un pied à terre et un refuge. Mais elle ne connaissait pas la personne en charge au QG de la marine. L’autre avantage de Nighty town était son ciel, un ciel noir même en plein jour et très peu de lumière, Norok se sentirait parfaitement à l’aise et surtout il serait dans les meilleures dispositions pour chasser. Le seul bénéfice de cette traversé fut donc la certitude que son homme se trouvait bel et bien sur la même île que Kanäe, elle le traquerait, le trouverait et le ramènerait au QG avec son butin. Lorsque le bateau approcha de Nighty town ce ne fut pas la ville que Kanäe aperçut en premier, mais la noirceur du ciel. Norok avait dû sentir le ciel s’obscurcir car alors que l’on se trouvait au beau milieu de l’après-midi celui-ci décida d’aller faire une promenade aérienne. Plus le bateau approchait de l’île, plus l’obscurité se faisait grande de telle sorte qu’en arrivant à quelques minutes de l’île on aurait pu croire que l’on se trouvait sous une nuit de pleine lune. Norok avait retrouvé son calme et était revenu près de Kanäe sur le pont du bateau. Le débarquement commença alors, ce fut un moment où Kanäe redoubla d’attention, elle se tenait à côté du ponton et regardait chaque personne descendant du navire : on ne sait jamais. De plus, elle profitait de la vue du port depuis le pont du bateau pour tenter d’apercevoir le dénommé Kovir, mais il ne semblait pas être présent.
Il est évident qu’un voleur connu et reconnu comme revendeur au marché noir n’allait pas se montrer à découvert dans une ville contrôlée par la marine. _________________ | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Lun 18 Jan - 20:14 De bonnes nouvelles En descendant à son tour du bateau avec Norok, la jeune femme eu le plaisir de revoir une tenue qu’elle connaissait bien : l’uniforme de la marine. Elle l’arborait de temps à autre même si ce n’était qu’en de rares occasions, comme sa remise de diplôme où le jour où elle avait reçu le grade de lieutenant. Elle préférait clairement sa nouvelle tenue, beaucoup plus féminine certes, mais aussi plus courte, serrée et ample, lui permettant une capacité de mouvement optimale. Elle se dirigea vers le groupe de garde avec Norok, le visage impassible comme à son habitude. Les gardes, tous des hommes, la virent arriver et commencèrent alors un véritable concert de sifflements qui s’atténuèrent quand ils comprirent que l’imposante créature derrière la jeune femme prenait la même direction qu’elle.
« Kanäe Toupex, lieutenant de la marine. Pourriez-vous m’indiquer la direction du QG ? » Les hommes se décomposèrent sur place et n’osaient pas répondre. Ils étaient tous de simples gardes, le plus bas niveau de l’échelle au sein de la marine, lieutenant n’était pas un grade très élevé mais largement supérieur à celui de ces gardes. Ils venaient de siffler une supérieure et le visage fermé de la chasseresse verte ne supposait rien de bon. Le plus vieux se décida finalement à prendre la parole. « Excusez-nous pour notre attitude lieutenant ! Quant au QG il se situe au cœur de la capitale, il s’agit de l’imposant bâtiment qui ressort du reste des bâtiments » Kanäe ne souriait pas, elle était profondément amusée de voir la gêne qui avait emplie le cœur et l’esprit des soldats et comptait bien les laisser dans cet état. La jeune femme leva alors le bras en l’air, sans crier gare Norok déploya ses larges ailes et s’envola à la verticale tout en prenant le bras de Kanäe entre ses pattes, soulevant ainsi la jeune femme dans les airs. Les gardes passèrent de la gêne à la stupeur avec une pointe d’admiration. Après tout, quelle classe ! De son coté, Kanäe n’avait pas retenté ça avec Norok depuis leur départ son île natale, mais à Noréa si Kanäe tombait elle pouvait se rattraper aux arbres et feuilles gigantesques avant d’atteindre le sol, ici au milieu d’Eleme la chute serait synonyme de mort. Mais elle avait confiance en Norok, la prise était ferme et la bête puissante et quel sentiment que celui de voler ! Kanäe avait une boule d’excitation dans le ventre, elle sentait le vent léger caresser sa peau, elle ne ressentait plus la pression de ses pieds sur le sol, c’était vraiment un sentiment magique. La chasseuse eu alors le luxe de découvrir Nighty town depuis les airs, malgré un aspect un peu rustre, cette ville était charmante et le QG de la marine était impressionnant de loin. Après environ cinq minutes de vol, Norok redescendit et déposa Kanäe au sol avant de lui-même se poser. Les deux acolytes ne se trouvaient alors plus qu’à quelques centaines de mètres de l’imposant quartier général. Elle ne voulait pas approcher trop près de l’enceinte par les airs, elle avait notamment peur que le responsable, croyant en une attaque, ne donne l’ordre de dégommer l’OVNI en plein vol. Kanäe et Norok ne prirent que quelques minutes avant de rejoindre la porte principale du QG, y parvenant, la gradée déclina son identité aux deux personnes chargées de la garde au niveau de la porte. Les gardes en question s’étaient montrés bien plus sérieux que leurs collègues du port. Après une très courte discussion, notamment sur la présence de Norok, les gardes ouvrirent les portes et laissèrent passer leur supérieur ainsi que son protecteur. L’intérieure de l’enceinte du QG était véritablement impressionnante. Un bâtiment gigantesque et apparemment assez récent trônait au milieu de l’enceinte, devant se présentait une large cour ainsi que sur les côtés de l’imposant édifice. Kanäe ne la voyait pas encore mais derrière le bâtiment s’étendait un vaste terrain d’entrainement, le long des murs EST et OUEST se trouvaient d’autres bâtiments, des dortoirs probablement. Après avoir détaillé son environnement, les deux chasseurs entreprirent de rejoindre le bâtiment principal afin d’y trouver la personne en charge. Le hall du bâtiment central était à l’image des éléments extérieurs, gigantesque et au centre se tenait un large bureau derrière lequel se tenait une femme à lunette avec des cheveux noirs comme la nuit. Kanäe s’approcha du bureau et expliqua les raisons de sa venue à son interlocutrice. Celle-ci la fixa longuement avant de répondre : « La personne en charge ici est le contre-amiral Ericken mais celui-ci est beaucoup trop occupé pour vous recevoir. Je peux éventuellement vous proposer un rendez-vous avec la colonelle Assari qui est une des préposés direct du contre-amiral. Elle a beaucoup plus de temps que le contre-amiral et gère le service des renseignements interne sur l’île de Nighty town. » « Si vous estimez que la colonelle pourra répondre à mes interrogations et demandes cela ne me pose aucun problème. » Sans répondre à Kanäe la secrétaire du QG saisit l’un de ses nombreux escargophones et composa un numéro. Elle commença alors une discussion téléphonique avec une personne inconnue, au bout de quelques minutes la secrétaire raccrocha l’escargophone et tourna son regard vers Kanäe. « La colonelle Assari va vous recevoir, 2ème étage, bureau 206 » La secrétaire tira de nouveau un de ces outils de travail et entreprit une nouvelle correspondance à propos de l’alimentation des animaux marins dont se sert le QG. Kanäe choisit de ne pas remercier la porte de prison à qui elle venait de s’adresser et se dirigea vers l’ascenseur en compagnie de Norok. Contre toute attente l’ascenseur était assez spacieux pour accueillir l’imposante carcasse de la chauve-souris. Lorsque l’ascenseur se mit en route pour le deuxième étage Norok s’agita brutalement, il sentait qu’il bougeait mais ne savait pas comment, cette excitation déclencha un fou rire chez la protégée du chasseur nocturne. Norok était l’un des seuls êtres vivants à pouvoir provoquer une telle hilarité chez la chasseuse. Néanmoins, la cabine arriva rapidement au deuxième étage et Norok s’empressa de sortir de sa cage métallique. Les deux acolytes firent quelques pas dans le couloir avant de croiser une petite pancarte où il était inscrit « Bureau 206 : Colonelle Assari ». Kanäe frappa à la porte et entendit vaguement un « entrez ». La jeune lieutenante de la marine poussa donc la porte et eu une vision spéciale : la pièce était très grande mais dans un fouillis innommable. Le bureau au centre était à peine décelable tellement il y avait de papier sur ce bureau, des piles de documents ornaient le sol et reposaient sur les murs. De l’avis de Kanäe il y avait dans cette pièce plus d’un million de document en désordre, la jeune femme entra suivie de Norok. Pour la chauve-souris cette salle représentait un véritable défi, il ne pouvait bouger sans faire tomber une pile de document, alors il restait complétement immobile, il ne bougeait pas une oreille. De son côté Kanäe scrutait la pièce sans réussir à déterminer qui était la personne qui lui avait donné l’autorisation d’entrée. Tout à coup une tignasse rose sortit d’un tas de papier et s’approcha vers les deux amis. Elle se tint alors devant Norok et sauta sur l’animal, Norok s’interdisant de bouger ne put garder son équilibre et s’affala sur le sol avec la jeune femme sur lui. La femme en question explosa de rire alors que Norok ne se bougeait toujours pas, une masse inerte sur un matelas de document officiel. Elle se releva rapidement et saisit les deux mains de Kanäe dans les buts de les secouer comme une furie. « Votre chauve-souris est très mignonne. Je me présente, je suis Astara Assari, colonelle de la marine » Après quelques secondes de silence Kanäe entreprit de répondre : « Enchantée de faire votre connaissance, je suis… » « La chasseresse verte, Kanäe Toupex, récemment promue lieutenant de la marine, originaire de l’île végétale de Noréa, amie de la chauve-souris géante dénommée Norok » Astara Assari arrêta subitement de parler avant d’ajouter : « Excusez-moi, mais vous voyez je suis responsable des informations interne à l’île de Nighty town, je suis donc au courant lorsqu’un membre de la marine pose le pied sur mon île » Kanäe était impressionnée par les connaissances de la colonelle. La discussion continua entre les deux femmes, la colonelle Assari lui proposa de s’asseoir mais les chaises étaient indisponibles du fait de la présence de paperasse sur celles-ci. Les deux femmes s’étaient finalement assises sur un grand tapis présent à l’entrée de la pièce alors que Norok ne s’était toujours relevé et s’était d’ailleurs endormi sur son matelas de papier. La colonelle se présentait comme une personne très peu ordonner, très tête en l’air mais d’une précision folle. Selon ces dires, elle n’avait aucune compétence de combattante mais était une vieille amie du contre-amiral ce qui lui avait valu cette place de chargée d’information au sein de l’île de Noréa. Kanäe amena le sujet cause de sa venue et expliqua sa situation. Ce n’est pas l’information que la colonelle lâcha en premier, mais elle préféra revenir sur la récompense. « Je suppose que vous comptez vous prévaloir de la clause de récompense prévue » « Exactement, je ne le fais pas pour l’argent, je prendrai la chose qui me semblera la plus utile pour l’avenir » « Très bien, vous une belle personne et j’accepte votre demande. En ce qui concerne les informations que vous recherchez j’ai peut-être un début de réponse. Il y a huit jours exactement le contre-amiral et une poignée de ses meilleurs combattants se sont rendus au port suite à une information qui m’avait été transmise. Selon cette dernière une groupe de hors la loi avaient organisé une réunion dans l’un des entrepôts de marchandise du port. L’expédition a effectivement été fructueuse car le contre-amiral a mis la main sur quelques malfrats et quelques marchandises de contrebande. Mais l’un des contrebandiers à monnayer des informations contre une réduction de peine, qu’il n’obtiendra pas entre guillemets. Selon ces informations, le groupe capturé attendait un revendeur d’objets rares qui était arrivé sur l’île quelques jours auparavant. Il est possible qu’il s’agisse de l’homme que vous recherchez chère Kanäe, mais la seule information que l’on a sur sa localisation est qu’il serait caché dans la forêt à l’est de l’île. » Kanäe était impressionnée. La colonelle Assari avait des informations, elle n’y croyait plus. Et de plus, ces informations étaient assez précises et surtout à l’avantage de la chasseresse verte. Une traque en forêt, sa spécialité à elle et Norok, que rêver de mieux. Kanäe était pressée, elle remercia donc son interlocutrice chaleureusement et tira sa révérence, embarquant par la même Norok. Ils ressortirent du bâtiment et ils se rendirent compte qu’ils étaient restés peut-être un peu trop longtemps dans le bureau de la colonelle.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mar 19 Jan - 15:50 La chasse est ouverte La nuit était tombée, la nuit la plus noire que Kanäe n’ait jamais vue. Mais elle n’était pas seule, Norok était là, et la nuit il n’y qu’un maître dans le ciel : la chauve-souris géante. Kanäe demanda à Norok de partir en reconnaissance dans la forêt, si un être vivant pouvait débusquer leur proie dans un noir si complet, c’était bien lui. L’imposant animal prit son envol et partit en direction de la forêt, laissant Kanäe seule dans les rues de la capitale. La chasseuse arpentait les rues de Eleme en s’orientant vers la forêt et elle constata que la ville n’était que très peu animée la nuit, et encore, « très peu » était un doux euphémisme. Au détour d’une ruelle étroite, l’originaire de Noréa fit la rencontre d’un groupe de deux hommes passablement éméchés. L’un d’entre eux, en passant à côté de la guerrière, lui passa une main aux fesses. La réponse ne prit pas longtemps à arriver, Kanäe se retourna, prit son crâne et le projeta contre un mur.
S’il y a bien une chose que la jeune femme ne supportait pas c’est bien qu’un homme soit trop entreprenant avec elle sans son accord. L’agresseur était étalé sur le sol, une mince coulée de sang s’affichait déjà à travers son visage. Kanäe envoya un coup de pied au niveau de l’estomac de l’homme déjà blessé, elle était furieuse. Elle se retourna alors vers le comparse de son agresseur, même si dans le fond l’agresseur n’était peut-être pas lui. En croisant le regard de la chasseuse l’homme prit peur et s’en alla en courant et hurlant des insultes à la représentante de la marine. Kanäe reprit sa route, toujours énervée mais avec une histoire de plus à raconter et une agression de plus à son actif. Elle se dit qu’il faudrait peut-être pondérer ses excès de violence à l’égard des civiles même si celui-là méritait bien son sort, et après tout elle ne l’avait pas tué, juste calmé. Et si elle ne s’était pas défendue, si il était tombé sur une autre femme, il aurait peut-être essayé de la violer, en y réfléchissant bien elle avait surement rendu service à une autre représentante de la gente féminine. Après environ une heure de marche Kanäe parvint enfin à la lisière de la forêt et y pénétra sans hésitation. La nuit était tellement noire et les arbres n’arrangeant rien, Kanäe butait souvent contre des racines ressortant du sol. Malgré son habitude des marches forestières la chasseresse devait avouer qu’elle avait de grandes difficultés à progresser dans cette obscurité. Le plus étrange dans cette forêt n’était pas l’obscurité en fin de compte, mais le calme : il y régnait un calme plat, un silence de mort. La marcheuse progressait depuis une vingtaine de minutes environ lorsqu’elle entendit enfin quelque chose, un bruit tout à fait familier : un battement d’aile. Il aurait pu s’agir du battement d’aile ne n’importe quel animal volant mais elle aurait pu reconnaitre celui-ci entre mille. Un battement long et puissant, le bruit d’un large déplacement d’air : cela renvoyait à un animal massif. Le bruit de l’air frappé par l’aile, un bruit sec et caverneux : pas de plumes pour faire glisser l’air. La conclusion était donc de longues ailes membraneuses, Norok n’était pas loin, et aux vues de la provenance des bruits il continuait de quadriller la forêt. Cela signifiait-il que Norok n’avait encore rien trouvé ? Kanäe n’attendit pas longtemps pour avoir la réponse à sa question, Norok décrivait des cercles au-dessus de sa position et commençait à émettre de léger sifflement à peine perceptible mais Kanäe connaissait Norok et avait l’oreille affûtée à force de longues heures d’entrainement avec lui. Il était discret, quelque chose ou quelqu’un n’était pas loin. De plus il ne posait pas, cela signifiait qu’il restait prêt à intervenir en cas de problème et qu’il comptait sur l’effet de surprise. Ce qui était intéressant dans la relation entre Norok et Kanäe restait que le vrai stratège n’était pas le membre humain mais le membre animal. Son comportement apprit autre chose à sa protégée : l’ennemi était abordable. Norok interprétait le potentiel de ses ennemis en fonction de nombreux paramètres inconnus à Kanäe, il ne s’était jamais trompé et si l’adversaire était trop puissant il prévenait clairement l’humaine. Tout à coup le calme revint, cela ne pouvait signifier qu’une chose, l’ennemi approchait, Norok planait ou était accroché dans un arbre non loin de là mais il ne faisait plus de bruit, il n’offrait plus de possibilité d’être détecté. Kanäe adopta l’attitude de son acolyte et se plaqua contre un arbre, elle attendit quelques secondes et commença à entendre des bruits de pas : la chose approchait. La chose en question était un homme, de forte corpulence, il ne s’agissait donc pas de Kovir qui était très maigre selon les informations de la chasseuse. Kanäe siffla bruyamment, la suite des événements se déroula très rapidement. Un bruit d’ail lourd traduisant une impulsion aérienne puissante, une exclamation d’interrogation de la part de l’inconnu, des bruits de feuille bousculées et de branches brisées, une exclamation d’étonnement de l’inconnu, un bruit lourd au sol accompagné d’un cri humain étouffé rapidement. L’équipe avait parfaitement fonctionné, Kanäe avait signalé à Norok son entrée en scène, celui-ci encore dans les airs avait plongé sur la cible, traversant les arbres et brisant quelques branches au passage et l’avait projeté puis maintenu au sol, Kanäe avait alors accouru pour empêcher l’homme de crier. L’homme en question avait la bouche maintenue fermée par la main droite de Kanäe et une dague sous la gorge tenue par l’autre main. Ses jambes étaient bloquées au sol par les pattes de Norok, de même que ses bras retenus par les ailes de l’animal, Norok pesait de tout son poids sur l’homme. L’humaine du duo se pencha alors vers son otage afin de lui glisser quelques mots doux à l’oreille : « Je vais enlever ma main pour que l’on puisse discuter, si tu hurles je demande à mon assistant ici présent de t’ouvrir la gorge à coup de croc, c’est bien compris ? » L’homme hocha la tête pour répondre que les termes du contrat lui convenaient, Kanäe ôta sa main et continua. « Qui es-tu ? Que fais-tu là ? Je ne te conseillerai jamais assez de ne pas mentir, la grosse bête ne supporte pas ça. » « J’m’appelle Takinn et j’suis là pour délivrer un message au vénal. » Le vénal, il s’agissait de Kovir, enfin la situation semblait évoluée dans le sens de Kanäe. « Et tu as trouvé cette personne ? » « Pour sûr que j’ l’ai trouvé, j’suis comme qui dirait le garde forestier ici. Et Kovir le vénal vient toujours se planquer dans la forêt quand il est de passage ici. Ecoutez, j’veux pas de problème, j’viens ici parce que Kovir m’paie pour faire la navette entre lui et ses acheteurs. » « Je ne te ferai aucun mal si tu me conduis jusqu’à lui, c’est possible ? » « Ouais c’est possible mais j’ai tout à perdre, j’suis pas sûr que vous me laisserez en vie et je vais perdre ma source de revenu complémentaire si Kovir a pu confiance. » «Tu vas devoir me croire sur parole pour ma promesse de te laisser en vie, et quant à ta perte de revenu, tu l’aurais perdu de toute façon, je suis ici pour livrer Kovir au gouvernement mondial. Il est seul ? Armé ? » « M’sieur Kovir, laissez-moi rire, il sait pas se battre correctement et il fait confiance à personne excepté moi. Et encore... » « Parfait, emmène-moi à lui et quand on y sera tu restes avec moi, si tu m’as menti je t’égorge et si tu t’enfuis la grosse bête s’en charge, compris ? » « Oui m’dame, aucun risque. » Kanäe fit un signe de main, Norok leva la tête comme pour ressentir le mouvement et libéra Takinn de l’emprise. Le trio reprit la route, Takinn marchait devant, Kanäe derrière lui et Norok arpentait le ciel en décrivant des cercles, il restait prudent. Takinn profita du chemin pour informer Kanäe sur le « système » de sécurité de Kovir, en effet le voleur avait disséminé des pièges, établit un mot de passe et une vérification visuelle avant de se montrer à découvert. Ce dernier point retint l’attention de la chasseresse qui décida de laisser Takinn appâter la cible de la mission sous la menace des crocs et des griffes de Norok en cas de mutinerie. Kanäe ne faisait pas confiance au garde forestier mais un indice lui avait permis de comprendre qu’il ne la trahirait pas, lorsque Norok l’avait attaqué il avait fait dans son pantalon, une grande trace d’urine marquait maintenant son vêtement. La peur qu’avait insufflé et entretenu Norok chez cet homme garantissait à Kanäe sa loyauté. Le refuge était assez éloigné de l’endroit où Kanäe avait « fait la connaissance » de Takinn, ainsi le jour s’était levé avant que le groupe n’arrive à destination. Cela ne changeait que peu de choses, il n’y avait qu’à peine plus de lumière et Norok avait toujours un avantage certain. De plus, le milieu forestier était le terrain de prédilection du duo de chasseur, la chasse se présentait bien et la traque touchait à sa fin. Le trio arriva en vue du campement ennemi en milieu de matinée, Kanäe demanda très poliment à Takinn de changer de pantalon et elle se mit en place. Norok avait disparu depuis une vingtaine de minutes, mais Kanäe savait que c’était normal, il était parti étudier le terrain. L’appât se mit en marche, il se dirigeait vers… une petite colline au milieu de la forêt, Kanäe n’avait jusqu’alors pas remarqué cette spécificité naturelle du terrain. Naturelle ? Pas vraiment, en arrivant près de la petite colline Takinn entendit une voix qui parvint jusqu’aux oreilles de Kanäe : « mot de passe ! ».
Il était bien là, Takinn n’avait pas menti, ce dernier entreprit de répondre : « poulet rôti ». Sur le coup Kanäe crut à un code qui aurait fait comprendre à sa cible que Takinn avait été découvert, il était le poulet et il avait été forcé à venir ici : « rôti ». La chasseresse verte avait déjà resserré sa prise sur ses dagues lorsqu’une trappe s’ouvrit au sommet du monticule, une tête blafarde apparue, regardant à droit, à gauche puis le reste du corps suivit, la lieutenante n’avait jamais entendu un mot de passe aussi débile. Un homme, frêle, chétif, pâle comme un linge : aucun doute il s’agissait de Kovir le vénal. Celui-ci descendit en direction de l’appât et présentait déjà une mine affreuse, il avait une épée courte à la main. « Que fais-tu l… », Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un bruit vint le couper, un piège avait été déclenché. Un filet de facture douteuse était tombé sur Norok qui s’approchait de la zone intéressante, prenant ainsi au piège le chasseur volant. Kovir hurla de terreur en voyant la bête et recula de deux pas avant de comprendre que celle-ci était prise au piège. Il empoigna un revolver et entreprit de rejoindre la zone de capture, surement dans le but d’exécuter l’animal à bout portant. Takinn ne bougeait plus, paralysé par l’angoisse, devait-il empêcher Kovir d’abattre Norok, devait-il s’enfuir ? Il fit un choix, qui aurait pu paraitre judicieux, l’animal étant bloqué, son équipière allait sans doute agir pour le sauver, elle serait donc occuper, autant s’enfuir. D’ailleurs, il n’avait rien à se reprocher, il avait rempli sa part du marché. Sous la panique il décida de fuir dans la direction opposée à celle où il avait laissé Kanäe, le nord. Ce fut une erreur, à peine avait-il quitté la clairière naturelle qu’un tronc bardé de pics venait lui transpercer le corps. Kovir s’était alors retourné, en se posant une question simple qu’il exprima à l’oral : « Pourquoi il s’est barré ce con, vers les pièges en plus. Va falloir que je trouve un nouveau messager… Et que je prépare un nouveau piège… Merde. » Il parcouru les quelques mètres qui le séparait encore de Norok, le visa et alors qu’il allait appuyer sur la détente une lame surgit dans son dos et lui trancha la main au niveau du poignet. Kanäe avait estimé que le menacer avec sa dague lui aurait laissé le temps de tirer, elle avait donc… tranché dans le vif. Kovir hurla comme un porc qu’on égorge en se tenant l’avant-bras au bout duquel ne se tenait plus de main. De légers jets de sang giclaient depuis la plaie mais il ne cria pas longtemps, en se retournant il prit un coup de poing monumental dans le visage, la douleur alliée au choc le fit s’évanouir. Kanäe entreprit de libérer Norok et se pencha rapidement sur la blessure de sa proie. Elle fit un garrot avec une manche de la tunique de son ennemi, appliqua des herbes prémâchées sur la plaie pour éviter l’infection et enroula le tout dans un linge avant de rentrer dans le repère de l’homme avec celui-ci sur les épaules, Norok montant la garde dehors. Elle ne voulait pas qu’il meurt, si elle ne le ramenait pas en vie, elle n’aurait pas sa récompense. Deux heures passèrent, un temps durant lequel Kovir arpentait ces rêves, faisait face à ses peurs et à ses pires cauchemars : l’homme était toujours dans les vapes. Kanäe avait profité de l’occasion pour faire le tour du propriétaire. Il ne s’agissait en effet pas d’une simple hutte creusée dans une légère colline, le trafiquant avait aménagé un véritable réseau de tunnel donnant sur diverses salles. La jeune chasseuse trouva ainsi deux chambres, une salle de repas, une cuisine, trois commodités, une salle d’eau, une petite bibliothèque mais sa plus belle découverte fut la dernière salle. Une imposante pièce remplit de divers objets, coffres et meubles et au milieu de cette pièce : un bureau. Il se trouvait à l’exact milieu de la salle aux trésors, il semblait donc évident que celui-ci avait une utilité bien précise. Comme tout bon pisteur qui se respecte, Kanäe entreprit d’exploiter toutes les pistes, et bien évidemment de fouiller ce bureau. Kovir avait apparemment une confiance entière en son dispositif de défense et en son camouflage forestier. Il n’avait pas pris la peine de fermer les porte, coffre, armoire et ni même ce bureau, tout y était accessible sans aucune difficulté. Elle trouva ainsi très rapidement un carnet à la reliure dorée et à la couverture de cuir aussi rouge que le sang. En lui-même, le carnet était un très bel ouvrage, du genre que l’on ne trouvait pas dans n’importe quelle librairie mais son contenu était d’une valeur bien supérieure. En feuilletant quelques pages elle comprit qu’elle était tombée sur le bien le plus précieux du trafiquant : son livre de compte. Kanäe trouva l’inventaire de ses ventes, avec le jour et l’endroit des transactions, plus encore, au bout de la ligne correspondant à chaque vente figurait des lettres, souvent deux et quelques fois plus : des initiales sans doute. Grâce à ce carnet, le gouvernement mondial et plus particulièrement la colonelle Assari pourrait mettre en place une traque aux acheteurs. L’exploratrice continua donc de feuilleter le carnet pour enfin tomber sur quelque chose qui l’intéressait personnellement : l’état du stock. Une liste exhaustive des marchandises du voleur figurait sur les dernières pages du livre de compte, et le moins que l’on puisse dire est que Kovir était bien approvisionné. La jeune femme inspecta attentivement cet inventaire pour y trouver le bien qu’elle demanderait en récompense. Elle mit de côté quelques objets qui lui semblèrent utiles mais sans avoir de véritable coup de cœur, jusqu’à l’avant dernière page. Ce qui apparaissait comme un véritable foutoir n’était en vérité que le système d’organisation du malfrat, il avait chaque objet sous un code répertorié dans le carnet. Kanäe arriva ainsi à une section plus qu’intéressante dénommée « végétaux », elle venait de trouver la section qui lui parlait tout particulièrement. Le listing de la section était un véritable bonheur pour les yeux de l’herboriste, il y figurait des plantes d’une incroyable rareté, des graines aux effets particulièrement puissant et enfin deux inscriptions sur lesquelles Kanäe bloqua : « Fruit du démon sable » « Fruit du démon pourpre ». Kanäe n’en revenait pas, à y croire l’inventaire, Kovir détenait non pas un mais deux fruits du démon. Elle savait que le trafiquant disposait de biens précieux mais de là à détenir deux fruits du démon, il n’y avait plus de doute, Kanäe savait ce qu’elle voulait. Elle ne pouvait pas prendre les deux mais pouvait toujours demander l’attribution d’un des fruits à sa nouvelle amie, la colonelle Assari. Le problème, et elle le savait, était que les fruits du démon étaient rare et recherché par le gouvernement mondial pour développer la puissance des guerriers les plus forts.
Elle le savait, certes, mais elle s’en fichait éperdument, elle serait bientôt parmi ces guerriers puissants de la marine et l’un de ces fruits l’y aiderait. Elle entreprit donc de comprendre le système de rangement de Kovir mais rien n’y fit, elle ne comprenait rien, pour elle il s’agissait d’un véritable foutoir. Elle choisit alors la solution la plus logique selon elle, attendre que Kovir se réveille et lui demander quelques indications quant à son système de classement. Elle retourna donc dans la pièce initiale où Kovir était encore évanouit, elle s’assit donc sur une chaise, le carnet rouge en main.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Jeu 21 Jan - 8:28 L'ingratitude Lorsqu’il ouvrit les yeux, Kovir reconnu tout de suite son environnement, il était dans son repaire mais ce n’était pas comme d’habitude, il avait mal, très mal. Il ressentait une forte douleur au niveau du bras, de la main mais il ne la sentait plus, syndrome du membre fantôme sans doute. Il se rappela alors qu’il était sur le point de tuer une abomination et sa main avait été tranchée par quelqu’un derrière lui, après le trou noir. Il se redressa et fixa son bras, il le vit enveloppé dans un linge maculé de sang avec un garrot sur le dessus, il était absorbé par sa blessure lorsqu’il entendit une voix. « Ne me remercie pas pour t’avoir sauvé la vie. » Le hors-la-loi regardait fixement la chasseuse, son visage trahissait son étonnement, il ne savait pas qui elle était, ce qu’elle faisait là. Il remarqua alors son carnet rouge dans les mains de celle qui se présentait comme sa sauveuse. Il réagit immédiatement et s’adressa à la jeune femme sur un ton plus que menaçant. « Qu’est-ce que tu fais avec mon carnet ? Qui es-tu ? Qui m’a fait ça ? Répond ou tu y passes ! » « Tu sembles oublier qu’il te manque une main et si tu passes la main qu’il te reste à la ceinture tu remarqueras que ton pistolet et ta lame n’y sont plus. Pour répondre à tes questions, je lis ton carnet, je l’ai d’ailleurs trouvé extrêmement intéressant. Et à propos de mon identité, je suis celle qui t’a empêché de faire une grave erreur en tirant sur cette chauve-souris. » L’homme comprit alors que c’était la femme qui se tenait devant lui qui lui avait coupé la main. Il vit rouge, regarda autour de lui pour trouver une arme lui permettant de se venger. Il repéra la tige de métal dont il se servait pour ouvrir la trappe sa hutte. Il se leva, saisit l’outil de la main gauche et se retourna dans le but d’aller frapper son adversaire. Il avait le bras en l’air, immobile, il ne bougeait plus d’un pouce. Il avait sa cible bien en vue mais le problème est que celle-ci avait été beaucoup plus rapide qui lui, elle tenait une lame sous sa gorge et l’autre contre ses parties viriles. « Si j’étais toi je laisserai tomber cet ustensile métallique, à défaut je me verrai dans l’obligation de te débarrasser d’un membre non vital mais néanmoins très important pour un homme. » Kovir laissa immédiatement tomber son arme et se laissa guider jusqu’à son lit où Kanäe le fit s’asseoir avant de retourner sur la chaise où elle se tenait auparavant. Elle expliqua alors à son otage qu’elle faisait partie d’une organisation connue qui souhaitait faire affaire avec lui. Elle s’était donc permise d’engager son messager pour l’aider à le retrouver et avait dû lui couper la main lorsque le voleur avait tenu en joue son animal. Elle lui expliqua encore qu’elle avait alors tout fait pour qu’il ne se vide pas de son sang et avait entreprit une exploration approfondie des lieux jusqu’à tomber sur le carnet et le butin. Elle compléta son explication par la découverte qu’elle avait fait dans le carnet de compte et notamment la présence de deux fruits du démon dans l’inventaire. Kovir restait muet, silencieux. « En définitif, tu possèdes deux biens que souhaite acquérir mes employeurs mais je ne peux aller leur livrer cette information sans avoir la certitude que tu possèdes bel et bien ces produits. Au sujet de ta blessure, il est évident que mon organisation prendra en charge les soins et te paiera une prothèse mécanique d’excellente qualité. Elle te permettra peut-être de t’améliorer au combat.» « Et qui me dit que tu ne me tueras pas lorsque je t’aurai montré les fruits du démon ? » « Kovir le vénal, recherche secrète du gouvernement mondial, l’un des plus grands revendeurs d’objets rares sur les mers bleues, tu as beaucoup trop de valeur vivant pour que je mette un terme à ta vie. » Kovir sembla convaincu par les arguments de la chasseuse, il se leva de son lit et se dirigea vers l’un des couloirs, Kanäe savait que ce couloir ne menait pas à la salle du butin. Elle le fit remarquer à Kovir qui lui répondit qu’il n’allait pas laisser des biens aussi précieux avec le reste de son stock, c’est vrai que cette explication se tenait. Ils arrivèrent ainsi devant l’une des salles d’eau, Kovir ouvrit la porte et se présenta devant le lavabo, il se pencha et actionna un levier caché derrière un meuble. L’imposant meuble glissa sur le côté et dévoila un épais couloir non éclairé. L’homme s’engouffra dans le passage suivi de près par sa mystérieuse tortionnaire, Kovir éclairait la voie grâce à une lampe torche qu’il avait saisi plus tôt et les deux acolytes arrivèrent enfin dans une salle étrange. Très haute de plafond, un plafond de terre et de pierre, des colonnes de pierre maintenaient le tout. « Comment un simple voleur a-t-il bien pu se bâtir un tel complexe ? » « J’ai passé commande aux bonnes personnes et ils ont édifié ce complexe pour moi. Une fois qu’ils eurent fini je les ai empoisonné pour qu’ils ne révèlent jamais où se trouvait mon repère, grâce à ce geste je n’ai pas eu à payer. » La salle était malgré tout étrange, il n’y avait rien, seulement une grande pièce vide. Kanäe était passé devant pour explorer la salle, elle se retourna alors pour demander à son otage où se trouvait les fruits mais il n’était plus là. La chasseresse verte souriait, elle savait qu’elle venait de tomber dans un piège et le sol se mettant à trembler ne faisait que conforter son intuition. Kovir n’était pas loin et il n’irait pas bien loin en tous les cas, Norok montait la garde dehors, elle devait donc s’occuper de ce qui allait venir et après s’évertuer à retrouver le trafiquant, en lui faisant payer son erreur. Plus loin dans la salle, à portée de vue de la lieutenante, la terre se mit à se retourner jusqu’à former un trou, une créature étrange se présenta alors à l’embouchure de ce trou. Corpser, animal de compagnie de Kovir La créature n’avait pas d’yeux mais quatre pattes frontales longues et apparemment puissantes dont il se servait pour creuser le sol, il se déplaçait grâce à la partie arrière de son corps où se présentaient six petites pattes supplémentaires. Au niveau de la taille, l’animal mesurait environ la taille de Norok : plus ou moins deux mètres de haut, mais ces pattes avant levées portaient sa hauteur à plus de trois mètres. Le monstre avait une allonge dix fois supérieure à celle de la jeune femme. La voix de Kovir se fit alors entendre dans l’imposante salle. « Je te présente Corpser, mon plus fidèle ami. Je le nourris depuis plusieurs années et je suis le seul être vivant qu’il ne souhaite pas dévorer. Je te souhaite donc bonne chance. Tu dois néanmoins savoir que je ne fais pas ça par plaisir, ni même par vengeance à cause de ce que tu as fait à ma main, mais simplement car tu es la dernière personne en vie à connaitre l’emplacement de mon repère. Tes employeurs, s’ils tiennent vraiment à mes marchandises, ne m’en voudront pas de t’avoir fait disparaitre. Adieu. » Kanäe savait que Kovir resterait tant qu’elle ne serait pas morte, et elle comptait là-dessus, il allait payer pour ça. Mais pour le moment, la chasseuse devait abattre un monstre et cela n’allait pas s’avérer facile. Le combat commença par une charge du monstre que Kanäe esquiva en roulant sur le côté, et l’opération se répéta sans cesse pendant presque une dizaine de minute. La bête voulait fatiguer sa proie pour la tuer plus facilement et en tous les cas Kanäe ne pouvait riposter aux charges, le monstre était trop puissant et massif pour espérer le blessé à l’occasion d’un choc frontal. Kanäe eu alors une idée, elle se déplaça de côté tout en gardant l’animal en vue et se plaça devant l’un des piliers de pierre. L’animal reprit donc l’action qu’il répétait depuis le début et fonça une nouvelle fois vers Kanäe, une nouvelle fois la jeune femme esquiva en roulant mais, pour la première fois, fut touchée. L’animal avait réussi à griffer sa jambe, et avec cette bête « griffer » voulait signifier entailler. La jambe gauche de Kanäe présentait une belle entaille sur une bonne partie du mollet. Elle savait que la blessure allait restreindre ses mouvements mais son plan fonctionna malgré tout : l’animal entra de plein fouet dans le pilier. Celui-ci se fissura sur toute la longueur et une partie tomba au sol. Le reste du pilier commençait déjà à s’effriter lorsqu’un craquement se fit entendre depuis le plafond. Un large bloc de terre s’était décroché du plafond laissant ainsi pénétrer la lumière du jour. Le plafond naturel n’était pas très épais et constituait directement le sol de la forêt. Un choc supplémentaire pourrait décrocher plus de surface qui par chance pourrait venir écraser l’adversaire de Kanäe. Mais la bête était sonnée par le choc contre le pilier et avait alors changé d’attitude, il ne fonçait plus tête baissée mais s’approchait de son adversaire pour la frapper avec ses longues pattes avant. L’allonge de la bête ne permettait pas à Kanäe de porter des coups au corps de l’animal, la jeune femme reculait à chaque coup et frappait dans les pattes une fois que celles-ci étaient plantées dans le sol. Mais rien n’y faisait, le bout des pattes, où frappait Kanäe, était extrêmement résistant. Malgré les coups portés par la guerrière le monstre ne souffrait d’aucune égratignure. A force de reculer, Kanäe se retrouva vite dos au mur, ou plutôt dos au pilier, la bête leva deux pattes et les fit retomber sur sa cible avec une puissance monstrueuse. Kanäe se jeta en avant, vers le corps du monstre et y plongea une de ces dagues avant de sortir de l’emprise de son adversaire. La peau de l’animal ne lui permit pas de récupérer son arme, mais de plus l’animal ne semblait pas vraiment affaibli ni même blessé. L’attaque de Corpser avait loupé sa cible mais avait fracassé la base du pilier devant lequel se tenait Kanäe entrainant la chute de celui-ci. La chasseuse courait vers l’autre extrémité de la salle en trainant la jambe pour éviter de prendre un morceau de plafond sur le crane alors que ce dernier commençait déjà à se fissurer. L’animal de compagnie de Kovir semblait avoir les pattes coincées dans le pilier, c’est alors que le plafond naturel se disloqua complétement, commença alors une véritable scène de chaos, de larges blocs de pierre et de terre tombaient alors que le ciel était de plus en plus visible. Bientôt se fut l’intégralité du centre de la salle qui était recouverte de débris, en plus du plafond, deux piliers sur les quatre encore en état étaient également tombés. Kanäe scrutait l’arène du regard et ne voyait plus son ennemi, elle pouvait être soulagée, la bête avait été écrasée, du moins c’est ce que la chasseresse verte pensait. Elle se laissa tomber sur les fesses pour reposer sa jambe tout en n’oubliant pas qu’elle devait encore retrouver la piste de Kovir, mais elle devait souffler et aussi appliquer quelque chose sur la plaie béante que sa jambe présentait. Elle prit donc un flacon qu’elle avait accroché à sa ceinture de tissu, l’ouvrit et appliqua généreusement son contenu sur la plaie. Une grimace apparut bien rapidement sur son visage, c’était douloureux mais cet onguent aiderait la peau à cicatriser sans laisser de trace.
Alors que l’herboriste se détendait en attendant que l’onguent pénètre sa peau, elle sentit de nouveau le sol trembler et vit son adversaire surgir devant elle, les quatre pattes avant levées, prête à s’abattre sur elle. C’était terminé, étant assise elle ne pourrait pas esquiver assez rapidement sans être blessée ou tuée. La créature abaissa ses membres pour empaler la chasseuse mais cette dernière n’était pas seule. Alors que la créature du trafiquant se régalait déjà d’une victoire non encore acquise celui-ci sentit une prise sur la partie arrière de son corps. Il tenta alors de se retourner mais c’était trop tard, quelque chose l’emportait déjà vers le haut, vers le ciel. Le trou dans le plafond correspondait à un trou en hauteur pour Kanäe et son adversaire, mais de dehors, celui-ci se traduisait par un trou dans le sol. Lorsque la terre était tombée Norok avait immédiatement sentit l’odeur du sang mais d’un sang qu’il ne connaissait que trop bien maintenant, celui de sa protégée. L’animal était alors entré dans une fureur noire et avait quitté son poste pour s’engouffrer dans le trou en question, il avait vite senti la présence de son amie et de son adversaire. Sans hésiter une seconde il avait saisi la bête par les pattes arrières et l’avait emmené dans les airs.
Les deux imposantes bêtes se livraient dorénavant un combat aérien, même si le terme combat n’était pas vraiment le bon. Norok battait des ailes de toutes ses forces pour entrainer son adversaire le plus haut possible, il éprouvait quelques difficultés car Corpser était au moins aussi lourd que lui. Après quelques courtes minutes d’effort, Norok arriva à une hauteur plus que suffisante, et plongea. Les deux corps avaient instantanément changé de place, le trainé se retrouvait en haut et le volant en bas, Norok comptait le poids des deux animaux et atteint rapidement une grande vitesse. Arrivé à quelque mettre du sol celui-ci déploya ses ailes et lâcha son adversaire, Norok s’arrêta net mais Corpser s’écrasa avec une violence sans nom au fond de la salle désormais ouverte vers l’extérieur soulevant ainsi un épais nuage de poussière. Norok descendit immédiatement pour aller voir l’état de sa protégée, l’air déplacé par ses battements d’aile dissipa rapidement le nuage de poussière. L’adversaire de Kanäe se trouvait là, le corps encore entier mais les pattes et la partie arrière du corps repliés vers sa tête à la façon d’une araignée morte. L’éphémère combat des deux titans avait donc débouché sur une victoire de Norok. Kanäe était bouche bée et félicita chaleureusement son compagnon lorsque celui-ci arriva à son niveau. Voyant que la jeune femme allait bien, Norok reprit son envol mais ne ressorti pas vers l’extérieur, quelques secondes après avoir disparu du champ de vision de Kanäe celle-ci entendu un cri, un cri d’homme. Apparemment Norok venait de reprendre Kovir, cette hypothèse fut confirmée lorsque Norok arriva avec l’homme entre ses griffes. L’herboriste s’était relevée et avait été chercher sa dague encore coincée dans le corps de la créature, Norok vint « déposer énergiquement » le trafiquant à côté de son acolyte tout en le maintenant avec ses ailes. « Alors te revoilà cher Kovir… où sont les fruits ? » Kovir comprit qu’il ne devait plus rigoler en voyant l’expression de la chasseuse, de plus celle-ci et sa bête volante avaient réussi à tuer Corpser, ils étaient forts, beaucoup plus que le trafiquant seul. Kovir s’excusa et mena les deux membres du gouvernement dans une salle attenante à la salle détruite par le combat, une pièce beaucoup plus sobre et simple. Au centre de ladite pièce trônaient deux coffrets à la serrure dorée. Kovir prit une clé qu’il avait dans une poche et ouvrit les réceptacles, avec une grande difficulté il faut bien le dire. Dans le premier se trouvait un fruit du démon de couleur violette, assez sombre, dans l’autre un fruit de couleur sable avec une légère excroissance qui rappelait à Kanäe la forme du nez de Norok. Elle avait fait son choix, elle mangerait le fruit du démon couleur sable. _________________ | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Jeu 21 Jan - 8:36 Des sourires malicieux Kanäe voulait manger un fruit du démon depuis qu’elle avait appris l’existence de ces merveilles, elle savait que leur pouvoir était énorme et que cela lui permettrait de l’aider à atteindre ses objectifs. Lorsqu’on lui parlait des inconvénients, ne plus pouvoir se baigner ? Et alors, elle détestait nager. Perdre ses pouvoirs à cause du granit marin ? Les menottes c’est elle qui les met pas ses ennemis. De plus, elle avait toujours été intriguée par ces fruits et rêvait d’en gouter un.
Kovir semblait inquiet, enfin quoi de plus évident lorsqu’une chauve-souris géante fait exprès de vous baver dans les cheveux pour entretenir la peur de la bête féroce. Mais il avait vu le regard de la chasseuse lorsque les coffres se sont ouverts et il fut soulagé immédiatement, elle avait l’air satisfaite du contenu des coffres. Il se dit que les employeurs de Kanäe allait faire affaire avec lui et que si vie n’était pas en péril mais autre chose arriva, une révélation. «Tu m’as demandé mon nom il y a de cela quelques heures, je me nomme Kanäe Toupex, lieutenant de la marine, en mission de récupération du dénommé Kovir le Vénal ainsi que de son butin. Je pense avoir effectué une bonne partie de ma mission à présent. Maintenant que tu sais qui je suis, deux situations s’offre à toi. A préalable sache que je dois te ramener en vie, donc soit tu me suis sans faire d’histoire ni me poser de problèmes et tu ne seras pas maltraité, soit c’est Norok qui te traine de force jusqu’au quartier général de Eleme. A toi de voir » Kovir ne parlait plus, il était sans voix. Il avait été roulé dans la farine depuis le début, lui qui croyait faire des affaires venait de comprendre qu’il allait être dépouillé de tous ces biens et envoyé en prison. Un autre hors-la-loi avec un peu de courage se serait donné la mort mais Kovir était beaucoup trop lâche pour ça, il baissa la tête et ne dit plus un mot. Kanäe appela le QG avec son escargophone afin qu’on lui envoie quelques hommes et des chariots pour rapatrier les marchandises. Les renforts mirent quelques heures à arriver, ils avaient pu être gênés par les arbres dans leur progression. Les unités de la marine se mirent alors au remplissage des chariots, Kanäe conserva le livre de compte avec elle, ainsi que le prisonnier. Concernant les fruits du démon, les deux coffres avaient été confiés à Norok par la chasseuse dans le plus grand secret, elle ne voulait pas gâcher toutes ses balles avant de négocier. Après quelques heures de chargement et de route de retour l’intégralité de l’équipe était en vue du QG. Ils entrèrent dans la cour principale du QG lorsque la colonelle Assari apparut en courant vers eux. Elle trébucha contre une pierre et s’étala de tout son long par terre mais personne ne riait, ils avaient trop peur des relations de la supérieure. Avant de rejoindre Kanäe elle fit un crochet pour aller voir un groupe de garde armé et assez robuste. Les hommes prirent alors en charge Kovir et ils l’emmenèrent dans le bâtiment de droite, les salles d’interrogatoires devaient y être. Norok passa en volant au-dessus de la cour et déposa rapidement un coffre devant Kanäe, il reparti en vol immédiatement. L’herboriste ramassa le coffre en question et s’avança vers la colonelle Assari, les deux femmes échangèrent des amabilités avant que la plus gradée proposa à la seconde de monter dans son bureau. Une fois à l’intérieur du bureau 206 les femmes entamèrent leur conversation, c’est la colonelle qui ouvra les hostilités : « Alors chère Kanäe ? Tout d’abord laissez-moi vous dire que je suis très heureuse de vous revoir en vie, même si je vois à votre bandage que vous avez été blessée. Quoiqu’il en soit, j’ai parlé de notre accord au contre-amiral et entre deux blagues il m’a rappelé qu’il avait toute confiance en moi. Notre accord est donc validé. Savez-vous ce que vous voulez ? » « Tout d’abord colonelle, je dois vous remettre quelque chose, un cadeau. » Kanäe tira un carnet rouge de sa ceinture et le tendit à son interlocutrice. En l’ouvrant celle-ci fut émerveillée. « Incroyable, c’est génial. Grâce à cela nous allons pouvoir identifier de nombreux acheteurs de contrebande à travers tout West Blue et peut-être même au-delà. Nous vous devons une fière chandelle à vous et à Norok. Mais vous n’avez pas répondu à ma question. » « Il y a autre chose colonelle, regardez la dernière page du registre, vous y verrez que notre ennemi disposait de deux fruit du démon dans son stock. Dans ce coffre devant moi se tient l’un de ces deux fruits du démon, quant à l’autre… » La colonelle Assari saisit un crayon et nota quelque chose à côté de la ligne référençant le second fruit du démon, placé sous la garde de Norok : « Le second fruit a été consommé par le lieutenant Toupex Kanäe au cours de la mission pour l’aider à remplir celle-ci, elle n’aurait pu parvenir à accomplir cette tâche si elle n’avait pas eu recours à ce pouvoir ». Astara Assari présenta cette mention à sa subordonnée pour qu’elle puisse en prendre connaissance en affichant un grand sourire. Elle se saisit du coffre et fit appeler un garde pour que le second fruit soit amené au contre-amiral Ericken. « Vous confirmez cette version Lieutenant Toupex ? » « C’est exactement cela Colonelle Assari. Mais j’ai fait le choix de renoncer à ma part dans le butin de notre prisonnier pour que la marine en retire un maximum de profit. Après tout j'y ai déjà prélevé un fruit du démon pour la réussite de ma ... mission. » « Très bien, la marine et le gouvernement mondial vous en remercie. » Après le jeu de cette comédie pendant laquelle les deux femmes avaient un grand sourire, Kanäe entreprit le récit exact des faits à sa supérieure pour que celle-ci complète son rapport. Lorsqu’elle acheva son récit elle revint sur un point précis : la mort de Takinn. Ce brave homme l’avait aidé et sans lui Kanäe n’aurait peut-être jamais trouvé le repaire du trafiquant et s’il était mort c’était en partie de la faute de Kanäe. Elle demanda donc à la chargée des renseignements sur Nighty town si elle connaissait la situation de cet homme et notamment si il avait une famille. Après quelques très longues minutes de recherche dans ses papiers, la colonelle Assari retrouva le dossier du garde forestier. Il s’agissait d’un habitant du village de Xérèse, un petit bourg portuaire situé en lisière de la forêt souvent attaqué par les hors-la-loi de Terèsse. Kanäe décida alors qu’elle devait rendre visite à la famille de cet homme pour leur avouer la vérité et dire à sa femme quel homme était son mari. Si elle pouvait aider sa famille elle le ferait sans hésitation. Les deux femmes discutèrent encore quelques instants de la situation, de l’avenir de Kanäe mais aussi de banalités en tout genre et décidèrent qu’il était temps de se dire au revoir. Kanäe quitta le bureau de sa supérieure. Celle-ci ajouta un dernier mot: "Faites en bonne usage".
La porte de referma derrière elle et chacune entretenait encore ce sourire malicieux. _________________ | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Ven 22 Jan - 13:07 Dégustation Lorsqu’elle retrouva l’air frais du soir, Kanäe ne pouvait s’empêcher de sourire. Elle qui avait souvent cette apparence froide et distante semblait habitée d’un nouvelle espoir, d’un nouveau bonheur. Ce sourire ne resterait pas plus de quelques minutes sur son visage mais il était assez rare pour l’apprécier à sa juste valeur. Elle fit quelques pas en ville avant de se retrouver devant un très haut bâtiment, elle poussa la porte et monta les escaliers jusqu’à arriver sur le toit de l’édifice.
Elle s’approcha du bord et mit les pieds en bordure de toit, elle avait les yeux fermés, son sourire n’était plus présent. Elle méditait, réfléchissait et attendait. Beaucoup de questions bousculaient son esprit, des questions qu’elle avait mises de côté pendant sa mission et des nouvelles : Les pirates étaient-ils tous mauvais ? Où l’emmènerait sa prochaine mission ? A quoi devait-elle s’attendre de son expédition à Xérèse ? Qu’allait-il advenir de Kovir ? Mais une question était plus forte que toutes les autres : Mais que fait-il ? Elle patienta ainsi plus d’une vingtaine de minute, les pieds au bord du vide, l’esprit embrumé, les poils hérissés par le froid lorsqu’elle entendit un battement d’aile. Elle ouvrit les ailes et vit Norok approché avec quelques choses dans les pattes. Norok se posa derrière elle avec le coffre contenant le second fruit du démon. Kanäe approcha de son ami et surtout du précieux bien et ouvrit un livre qu’elle avait embarqué avec elle sur ce toit : « Légendes et classification des fruits du démon ». Elle ouvrit le coffre et regarda le fruit sous toutes les coutures. Elle était souvent distraite par Norok qui, adorant les fruits, voulait le manger. Mais Kanäe lui avait interdit d’y toucher alors l’animal décida qu’il était grand temps d’aller dormir, après tout il n’avait pas dormis depuis presque une journée, ce qui est un exploit pour Norok. Les yeux de Kanäe oscillaient entre les lignes de son livre et le fruit présent dans le coffre, elle voulait savoir à quoi elle s’engageait en mangeant ce fruit. Elle ne voulait pas se retrouver avec un pouvoir trop honteux pour pouvoir s’en servir comme un logia de la morve ou un pouvoir qui lui serait inutile comme un paramecia permettant simplement de voler, pour ça elle avait Norok. L’idéal se dit elle était de tomber sur un fruit du démon de type Zoan. En principe, on ne peut savoir quel pouvoir renferme le fruit du démon mais on peut estimer de quel type est le fruit. Après une heure d’analyse Kanäe était dans le gaz le plus total. Selon ses déductions il ne s’agissait pas d’un fruit de type logia mais elle n’arrivait pas estimer s’il s’agissait d’un Zoan ou d’un paramecia. Elle referma son livre, prit le fruit dans ses mains et s’adossa au rebord du toit en fixant Norok. Il dormait paisiblement, il rêvait même, lorsqu’il rêve sa patte droite s’agite toute seule et à cet instant c’était le cas. Aujourd’hui il l’avait sauvé, si l’imposant veilleur nocturne n’avait pas été là Kanäe sera actuellement ensevelit sous terre avec quatre gros trous dans le corps. Mais Norok avait su répondre présent au moment où il fallait. Mais si un beau jour la situation inverse se présentait, si Norok était sur le point de se faire tuer par un ennemi puissant, que pourrait-elle faire ? Avec le pouvoir de ce fruit, les choses pourraient changées, elle pourrait défendre son compagnon plus efficacement. Elle pourrait honorer les valeurs qui sont les siennes en protégeant les civils d’ennemis plus puissants, elle pourrait peut-être renvoyer la pareille à la famille de Takinn. Ou peut-être que rien ne changerait mais au moins elle aurait répondu à une de ses plus grandes interrogations. Elle se leva, se coucha contre Norok qui ouvrit ses ailes pour l’accueillir et ferma les yeux, le fruit entre les mains. Elle porta le fruit à sa bouche et prit une bouchée, puis une autre et ainsi de suite : elle dévora le fruit en entier. Le goût était tout simplement affreux sans oublier la texture, elle avait l’impression de mordre dans une carapace et d’avaler du sable, mais elle devait être forte et elle n’en laissa pas une miette. Elle s’endormit ou s’évanouit peut-être immédiatement après dans un cocon formé par les ailes de son protecteur. Plus jamais elle ne serait aussi faible, elle protégerait Norok à tout prix, et le scorpion l’y aiderait. _________________ | | | | |
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