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Dim 11 Oct - 20:51
Mémoire d'outre tombe
Douce neige
La neige tombait doucement, un léger courant d’air transformant la descente des flocons en tourbillons. Kari regardait d’un air distrait les petits cristaux danser dans le vent avant de finir leur course sur le pont.
La chasseuse se trouvait sur un navire de commerce qui n’allait pas tarder à débarquer sur une petite île de North Blue, sa mer natale. Elle réprima un frisson et resserra un peu plus les pans du long manteau dont elle était affublée. Il fallait dire que dans cette région, il faisait plutôt froid. Elle recroisa ses bras qu’elle avait dû décroisés pour remettre en place le vêtement et s’adossa au grand mât. La neige se glissait dans sa chevelure brune, finissait sa course sur ses mains ou s’accrochait à son manteau mais la jeune femme s’en fichait complètement. Il n’y avait qu’elle sur le pont principal recouvert d’une fine pellicule blanche et cela lui convenait parfaitement. Les seules autres personnes dehors se trouvaient être le navigateur, ou du moins ce fut le poste que Kari lui attribua, occupé à tenir la barre sur le pont supérieur, ainsi que la vigie. Soudain un cri s’éleva dans les airs. La fille aux yeux vairons leva la tête vers la vigie, juste au-dessus d’elle, c’est-à-dire là d’où venait le bruit. Un homme, membre de l’équipage, se tenait penché vers le bas, vers elle.
- L’île est en vue, mam’zelle.
Kari le regarda un instant, cligna des yeux puis retourna à sa contemplation. Le marin retourna dans sa vigie sans un mot de plus tandis que la jeune femme étouffait un bâillement. Le matelot avait sans doute prévenu son capitaine par escargophone puisque celui-ci franchit la porte menant à l’intérieur du navire une dizaine de minutes plus tard, accompagné d’une poignée de ses hommes. Entre-temps le navire s’était rapproché de l’île, ce qui laissait à la brune le temps d’apercevoir la montagne qui la surplombait. Les nuages semblaient s’y accrocher. L’île était totalement recouverte d’un manteau blanc, exceptée la falaise rocheuse qui faisait face au navire à ce moment précis. Le capitaine commença à donner ses ordres à la volée, ses hommes s’agitèrent dans un ballet méthodique et savamment orchestré. Les éclats de voix fusaient, le bateau changea subtilement de cap afin d’accoster dans les meilleurs conditions possibles. Les pas soulevaient la neige laissant réapparaître le pont et au milieu de tout cela, Kari se tenait immobile. Elle les regardait simplement faire, était distraite un instant par un flocon qui passait près d’elle, puis se remettait à les observer. Ils faisaient preuve d’une discipline remarquable, aucun d’eux ne contestaient, chacun avait son poste et savait quoi faire et quand le faire. Aucun doute possible sur la marche à suivre, renforcée par la voix forte du maître du navire. Il fallait l’avouer, chaque fois que la chasseuse assistait au mouillage d’un navire ou à l’appareillage, elle restait stupéfaite, et pourtant elle avait eu le temps d’en prendre l’habitude. Toujours la même démarche, la même rigueur dans les gestes, la même discipline. Chaque fois c’était la même chose, et Dieu sait que Kari en avait vu, des navires en manœuvre.
~o0o~
L’ancre fut jetée, les voiles repliées, la passerelle menant au quai posée. La jeune femme fut la première à poser le pied sur la terre ferme, sac à dos à l’épaule et cheveux flottants au vent. Elle resta un instant à observer le port, constitué du quai pavé et de quelques maisonnettes recouverts de neiges. L’endroit était quasiment désert, seul un homme, assis à l’abri sous un déport de toit observait tout ce petit monde débarquer. Plus loin, ce qui ressemblait à un chemin enneigé partait en direction de la montagne avant de se noyer dans l’orée d’une forêt de sapins. Le capitaine du navire eut tôt fait de la rattraper avant de lui expliquer qu’ils repartaient le lendemain, avec ou sans elle. Son interlocutrice se contenta de hocher la tête avant de s’enfoncer dans les terres, là où elle trouverait peut-être quelque chose à faire.
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Kari Crown
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Mar 13 Oct - 21:56
Brotte
Un léger courant d’air faisait bouger les branches des arbres pliées sous le poids de la neige. Le chemin était recouvert seulement de quelques centimètres de poudreuse fraîchement tombée et avait sans doute été dégagé un peu plutôt. Tout autour, la hauteur de neige frisait les soixante centimètres et s’y risquer n’aurait servi qu’à tomber.
Kari n’était pas particulièrement pressée, les flocons s’étaient arrêtés de tomber peu de temps après son arrivée. Elle marchait depuis une vingtaine de minutes, longeant la forêt de conifères qui la mènerait à la ville la plus proche. Sur le sol, juste devant elle, de fines empreintes d’animaux qui ressemblaient fortement à des sabots divisés en deux onglons. Un chevreuil, jugea la chasseuse. Sa promenade continua pendant cinq minutes, temps au bout duquel la jeune femme s’arrêta. A une centaine de mètres se trouvait l’entrée d’un petit village, matérialisée par une arche en bois surmontée d’une inscription gravée. On pouvait y lire « Brotte ». Sans doute le nom dudit village. Les bâtiments que la fille aux yeux vairons pouvait distinguer étaient totalement en bois, des murs au toit, les seules exceptions étant les cheminées en pierre qui crachaient de la fumée grisâtre. Il semblait n’y avoir qu’une ou deux rues, sans grande animation.
Kari s’avança et franchit l’arche, scrutant les bâtisses présentes plus loin. Elle eut tôt fait de traverser la cité, qui se résumait bel et bien à deux rues, perpendiculaires l’une à l’autre. Il y avait peu d’habitants et pourtant on pouvait trouver un armurier et une bibliothèque, ce qui la fit sourire. Après une petite exploration de la ville, la jeune femme entra dans l’unique taverne. Il y avait quelques clients, quatre pour être précis, regroupés tous autour de la même table et bavardant avec intérêt. La fille aux yeux vairons s’avança vers le comptoir, prit place sur un tabouret et déboutonna son manteau. Contrairement à dehors, il faisait chaud, ce qui n’était pas plus mal.
- Qu’est-ce que je vous sers ?
La brune leva les yeux vers le barman, un homme d’une cinquantaine d’années à la chevelure poivre et sel.
- Un café s’il vous plaît.
Il hocha la tête, se retourna et s’affaira à préparer la commande.
- Vous n’êtes pas d’ici, n’est-ce pas ? - Non.
Le café fut prêt une poignée de minutes plus tard et Kari chercha dans son sac la bourse qui contenant son argent. De son épaule elle le fit passer sur ses genoux, fouilla, en sortit une petite pochette en cuir, trouva sa monnaie et la tendit au tavernier en se penchant un peu par-dessus le comptoir. Son mouvement ouvrit un peu plus son manteau, laissant apparaître un manche de poignard. Les pièces changèrent de main en tintant puis la jeune femme rangea ses affaires avant de poser son sac par terre. Cependant ses yeux interceptèrent le regard du brave homme lorgnant du coin de l’œil le manche de l’arme blanche. Lorsqu’il remarqua que la brune l’observait il détourna le regard en toussant maladroitement.
La fille aux yeux vairons prit sa tasse de café d’une main et souffla pour tenter de faire refroidir un peu sa boisson avant d’en boire une gorgée. Il n’y a pas à dire, une boisson chaude quand il fait froid, c’est le top.
- Vous… vous êtes pirate ?
Kari manqua de recracher ce qu’elle venait d’avaler. Encore. Pourquoi devait-elle souvent avoir droit à des questions similaires ? A cause de ses armes ? De la cicatrice qui lui barrait le visage ? Elle esquissa un petit rire sec. Il y avait de quoi bien rire quand même, quand on savait ce qu'elle faisait.
- Non, répondit-elle d’un ton neutre. C’est plutôt l’inverse, je suis chasseuse de primes.
Il fallut un instant à son interlocuteur pour que son visage s’illumine soudainement et qu’il hèle l’un de ses clients avant de retourner à son travail. La brune soupira. Ce genre d’attitude, elle connaissait. Terriblement bien, même. Néanmoins, elle avala sa boisson d’une traite, ce qui eut pour effet de lui brûler quelque peu la langue et le palais puis reposa la tasse vide sur le comptoir sans un bruit. Quelqu’un vint s’asseoir sur le tabouret d’à côté, celui de gauche précisément. Une silhouette fine avec de longs cheveux blonds ramenés en une queue de cheval. Une peau légèrement bronzée, peut-être même trop pour le climat du nord, mettant en valeur deux yeux bleus. Son voisin de comptoir se mit subitement à lui sourire. Un sourire chaleureux, flirtant presque avec la naïveté. Il lui tendit une main.
- Bonjour mademoiselle. - Vous êtes ? - Colin Ezath, maire du village de Brotte. Et vous, vous devez bien avoir un nom ?
Colin ne devait même pas avoir trente ans. Ou alors il ne les faisait pas du tout. Le regard de la chasseuse resta fixé un moment sur la main tendue devant elle. Kari était indécise quant à la règle à appliquer. Lui serrer la main revenait à lui accorder de l’importance. Ne pas lui serrer aurait bien entendu l’effet inverse. La jeune femme opta pour la seconde solution.
- Kari Crown, chasseuse de primes, dit-elle en le regardant dans les yeux.
L’autre se contenta à nouveau de lui sourire, toujours main tendue. Entre-temps, trois autres hurluberlus s’étaient rapprochés d’eux.
- Eh bien, mademoiselle Crown, j’ai un travail à vous proposer.
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Ven 16 Oct - 0:02
Dead outside
Kari suivait le maire de Brotte à travers les champs. Elle devait faire de grandes foulées pour rester à sa hauteur, tâche compliquée par la neige qui était tombée et l’empêchait d’accélérer le rythme. Le jeune homme, quant à lui, ne semblait nullement gêné et marchait d’un bon pas. La jeune femme coula un regard vers lui. Il semblait fixer avec attention leur destination et toute la décontraction dont il avait fait preuve tantôt s’était envolée de son visage. Colin Ezath avait changé de comportement en un rien de temps, il avait troqué son sourire chaleureux pour un regard anxieux et décidé. Ce qui avait si soudainement changé la donne, c’était le fameux « travail » qu’avait évoqué le blond à la taverne. Une requête assez particulière que la brune avait acceptée lorsque le maire avait abordé le chapitre des récompenses. Parfois il était dur de résister à l’appel de l’argent.
~o0o~
Lorsque Colin lui avait proposé le travail, Kari l’avait d’abord regardé d’un œil dubitatif. Il y avait des gens plus aptes à la tâche qu’elle et pourtant au vu de ce qu’il disait, elle pourrait s’en occuper à merveille. La fille aux yeux vairons n’était pourtant pas dupe. Elle avait bien vu le visage de son interlocuteur se renfermer un peu et son sourire disparaître, sans compter le ton de sa voix et ses paroles qui étaient devenus soudainement plus sérieux et posés. Pour un peu, on aurait pu le vieillir de quelques années sans trop de mal. Mais le soudain changement de Colin laissait entendre qu’il était plus intelligent qu’il ne le laissait entrevoir. Et ça, la chasseuse avait appris à s’en méfier mais ne laissait point transparaître ses soupçons.
Ils continuèrent de marcher tous deux sans parler, seul le bruit de leurs chaussures écrasant la neige perçait dans le silence environnant. Ils arrivèrent enfin à un petit muret de pierre enneigé qu’ils longèrent avant de s’arrêter devant une grille. Cela ressemblait fort à une enceinte.
- C’est ici, indiqua le blond en poussant le portail en fer.
Il s’écarta pour laisser Kari passer la première. Cette dernière s’exécuta et commença à examiner l’endroit où ils se trouvaient. Le muret de pierre, qui lui arrivait à hauteur de poitrine, se prolongeait pour former un rectangle les entourant. Colin referma le portail derrière lui qui émit un bref grincement. D’après ce que la brune voyait, c’était l’unique entrée et accessoirement sortie de ce lieu. Son regard se perdit sur les flocons qui s’entassaient sur le sol avant de s’attarder sur les formes grisâtres et géométriques qui semblaient surgir du sol à intervalles réguliers. Des morceaux de roches taillés et polis puis gravés. Des pierres tombales, plus ou moins grises, plus ou moins vieilles, dressées au milieu de ce petit enclos enneigé, au milieu du cimetière.
Ce genre d’endroit était inévitablement sinistre, atmosphère entretenue bien entendu par des histoires plus ou moins sordides. Pourtant ce n’était pas ce que voyait Kari. Ou du moins, pas au premier abord. Tout ici respirait la tranquillité, cela en était presque apaisant. Le jeune maire décida enfin de bouger et s’avança dans les allées dissimulées sous le manteau neigeux. La fille aux yeux vairons le regarda faire avant de le suivre, encore une fois. Elle balaya des yeux la rangée de tombes devant laquelle ils passèrent, jeta un rapide coup d’œil au mausolée en face d’elle avant de tourner sur la gauche. Colin savait précisément où il allait, zigzaguant sur les chemins bordés de pierres tombales, jetant de temps à autre un regard par-dessus son épaule pour savoir si Kari était encore là.
Le blond stoppa la marche au niveau d’une énième tombe, tout aussi lambda que les autres. Il pointa du doigt la rangée d’après, semblable aux autres.
- Là.
Le ton était net et tranchant. La jeune femme se heurta à un regard bleu profond. Colin finit par croiser les bras, il semblait attendre. La brune se dirigea vers l’endroit précédemment indiqué en contournant deux autres monuments mortuaires. Non, cette rangée était différente. Ce qui capta l’attention de Kari ne fut pas les mottes de terre fraîchement retournée qui contrastaient avec la blancheur de la neige mais les trous béants dont elles provenaient. Quatre tranchées, longues d’au moins un mètre quatre-vingt chacune pour un mètre de large. Des fosses, encore ouvertes, dans un cimetière. Jusque-là, c’était encore plausible, il était courant de préparer les trous des tombes un peu avant l’enterrement. La brune s’approcha de la première excavation et s’agenouilla. Vide. Le trou était vide, à l'exception de la neige entassée au fond. Son regard coula vers la pierre tombale la plus proche, c’est-à-dire juste devant la fosse. Un nom et deux dates avaient été gravés tout récemment, à en juger par l’état de la pierre et par la seconde date. A peine un mois. Il aurait dû y avoir un corps à la place du vide.
La chasseuse se releva, passa aux trois autres tranchées pour faire les mêmes constatations. On avait creusé et retiré les cadavres. Elle héla Colin qui leva la tête vers elle.
- Où sont-ils ?
Le blond cligna des yeux et lui fit signe de l’accompagner. Ils sortirent du cimetière.
- Depuis combien de temps cela dure-t-il ? - Quelques semaines. Ça commence à bien faire.
~o0o~
Ils marchèrent encore à travers champs, s’éloignant encore plus du village, pour arriver vers un bosquet sur le sommet d’une colline. Kari n’eut pas besoin d’explications quand elle sentit une odeur âcre lui agresser les narines. Elle se dirigea vers la source, son compagnon ayant jugé inutile de l’accompagner plus loin et tomba sur une masse informe sur laquelle s’agglutinaient un paquet de mouches. Fort heureusement peu de neige avait percé le feuillage qui l'abritait en ce moment-même, ce qui lui permit d'observer la source des odeurs. Cela empestait la pourriture si bien que la brune dut se pincer le nez. Néanmoins, elle s’approcha encore et chassa les insectes volants. Ce qu’elle avait pris au départ pour un tas informe n’était qu’un enchevêtrement de corps sans vie. Elle en dénombra quatre avant de froncer les sourcils. Comme le lui avait décrit Colin avant leur départ de la taverne, ils étaient éventrés et des organes semblaient manquer à l’appel.
N’importe qui se serait enfui en voyant cela, ou serait resté à l’écart, comme avait jugé bon de faire le blondinet. La jeune femme, sur le coup, avait tout simplement envie de vomir. Elle ferma les yeux en espérant que ça l’aide à chasser son dégoût et fit demi-tour. Ce qu’elle venait de voir resterait dans son esprit un bon moment, c’était sûr. Des morts, elle avait déjà vu. Mais des cadavres éventrés, ça retournait un peu plus l’estomac. Sans compter l’odeur pestilentielle. Malgré le peu de temps passé près des dépouilles, Kari avait réussi à remarquer certaines choses. De un, des organes avaient disparu pour une obscure raison. De deux, cela avait été fait très méticuleusement. Maintenant, elle pouvait commencer la tâche que lui avait confié Colin, c’est-à-dire mettre au clair toute cette histoire, même si ce n’était pas dans ses véritables attributions. Elle rejoignit l’homme qui l’attendait patiemment.
- Pourquoi ont-ils été placés ici ? demanda-t-elle. - Je ne sais pas.
La fille aux yeux vairons prit un instant de réflexion.
- Vous avez une idée du coupable ?
Le jeune homme détourna le regard avant de se passer une main dans les cheveux en soupirant.
- Peut-être.
Il fit quelques pas et montra du doigt un point en contre-bas. Kari jeta un coup d’œil. Ils avaient une vue imprenable sur un vaste périmètre d’où ils étaient, aussi elle vit sans aucun mal les tentes dressées et la fumée du feu de camp que lui désignait son compagnon. Cela ressemblait à s’y méprendre à un campement.
- Eux, dit-il. Un groupe de hors-la-loi.
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Mar 20 Oct - 23:19
La faute à qui ?
La réaction de Kari fut presque immédiate.
- Comment ça, « eux » ?
Son interlocuteur la dévisagea. La brune avait parfaitement entendu ce que venait de dire Colin, et même trop bien.
- Eh bien, les hors-la-loi. Ils sont arrivés à peu près en même temps que ça a commencé.
Curieux. Vraiment curieux. Le regard de la chasseuse coula en direction du campement et comptabilisa quatre grandes tentes.
- Vous avez une idée de leur nombre ?
L’homme secoua la tête négativement.
- Quelques-uns sont venus à Brotte, principalement pour faire le plein de provisions pour leur petit groupe.
La jeune femme fronça les sourcils et passa une main sur la cicatrice qui lui barrait le nez. Une vieille habitude qu’elle avait prise quand elle réfléchissait. Un groupe de hors-la-loi avait débarqué sur l’île au moment où les premiers cadavres avaient disparu. Comme par hasard.
- D’autres possibilités ? questionna-t-elle.
Elle vit l’homme pencher légèrement la tête en avant et se tenir le menton, en proie aux réflexions.
- Non. Je ne vois personne d’autre.
Un léger silence s’installa pendant que tous deux fixaient le campement du regard, comme si cela pouvait les aider dans leur quête de réponse.
- D’accord, finit par dire la chasseuse.
Le blond se tourna vers elle, une lueur de surprise dans son regard couleur océan. Regard dans lequel on avait irrépressiblement envie de plonger et de s’y noyer tellement il était bleu. Kari lui offrit un petit sourire en coin dont elle avait le secret, suscitant encore plus d’intérêt de la part de Colin. La brune fit volte-face, leva un peu la tête avant de déclarer :
- Bon, je dois y aller.
Et elle partit, sac à l’épaule, laissant le pauvre maire de Brotte seul sur la colline qui n’avait même pas eu le temps de réagir.
~o0o~
La jeune femme, cependant, ne rebroussa pas chemin jusqu’au village mais s’arrêta peu avant. Elle avait repéré, en venant, un second chemin tout aussi enneigé allant vers l’Est, autrement dit là où se trouvait le campement. Sans faire de pause elle prit cette nouvelle route, seule au milieu de l’immensité blanche, entendant sous chacun de ses pas la neige craquer. Oui, Kari était vraiment seule. Elle suivit comme elle le pouvait le chemin, se contentant donc d’aller là où la hauteur de neige restait acceptable. De l’extérieur, la chasseuse semblait faire une simple promenade de santé. Mais à l’intérieur, c’en était tout autrement. Elle tentait d’échafauder rapidement un plan qui lui permettrait, de un, de pénétrer le camp des brigands, et de deux, d’obtenir plus d’informations sur eux et l’étrange vol de cadavres. Et ainsi résoudre le mystère qui troublait tout le village de Brotte et empocher en même temps l’argent fourni en récompense de ce petit travail. Rien de bien compliqué, en apparence, seulement la fille aux yeux vairons avait appris à être méticuleuse avec le temps. Tout le monde apprenait de ses erreurs, et si au début la demoiselle était bien trop pressée, son maître d’armes avait réussi à la calmer et à lui apprendre à réfléchir en lui forçant un peu la main.
Elle interrompit sa marche lorsqu’elle vit les tentes dressées au loin. Il devait y avoir au moins un garde, par sécurité. Un chef aussi. Kari fit la moue. Dur de trouver un plan en ne se basant que sur des suppositions aussi peu nombreuses. Elle soupira, ferma les yeux pour se vider l’esprit, les rouvrit et fit un pas.
~o0o~
Le camp était dressé au milieu d’un champ sauvage, en bordure d’un petit bois. Quatre grandes tentes, pouvant contenir aisément chacune six personnes avaient été disposées en cercle autour d’un feu de camp encore allumé. Six troncs d’arbre avaient été ramenés et posés le plus près possible du foyer, servant sans doute de sièges aux bandits. Mais tout semblait désert, ou du moins au premier coup d’œil. Dans les tentes, rien ne bougeait et il n’y avait pas un bruit. Autour du feu, personne non plus. Les hors-la-loi étaient censés être tout un groupe, non ? Kari s’avança prudemment. Malgré toutes ses précautions la neige craquait sous ses chaussures, ce qui n’était pas vraiment l’idéal pour elle. Elle fit un rapide tour autour du camp. Pas l’ombre d’un garde ou d’un guet. Nada. A croire qu’ils étaient partis du jour au lendemain en laissant toutes leurs affaires. La chasseuse se risqua enfin au milieu des tentes. Précautionneusement elle se glissa dans l’une d’elles, non sans avoir jeté un œil à l’intérieur au préalable. La fée du rangement n’était pas passée par là depuis longtemps. Tout se retrouvait pêle-mêle, papiers, vaisselle, vêtements, tout traînait un peu partout. Merci l’hygiène. Les seules choses qui ressortaient de cet amas hétéroclite étaient les cinq lits de camp, tout aussi chargés en affaires. Cinq. La jeune femme fit ensuite le tour des autres tentes, trouva à peu près les mêmes objets, auquel vint se rajouter un chaton. Oui, un tout petit chat noir, une ficelle attachée à l’une de ses pattes pour ne pas qu’il se sauve et reliée à un piquet de la tente. Dès que la demoiselle était entré il s’était littéralement jeté sur elle, avec toute la force dont était capable d’un chaton, c’est-à-dire presque rien et ne s’arrêtait plus de miauler. La fille aux yeux vairons lui lança un regard noir avant de ressortir. Sa petite inspection était finie, elle avait dénombré dix-huit couchages, soit dix-huit hommes et dix-huit potentiels ennemis actuellement aux abonnés absents. C’était bizarre, ça. Dix-huit personnes qui disparaissaient d’un coup, ce n’était pas normal, d’autant plus que le feu brûlait encore, ce qui voulait dire qu’ils n’étaient pas partis depuis longtemps. Une nouvelle fois Kari passa un doigt sur son nez. Mais pour aller où ?
Soudain un bruit sourd se fit entendre. Puis un second, un troisième et ça continuait à intervalles réguliers. La brune se tourna vers le petit bois. Cela semblait provenir de là. Puis des voix s’élevèrent, venant du même endroit. Des voix graves, masculines qui criaient des mots dans un langage inconnu. Un chant. Ils chantaient, accompagnés de tambour. Une mélodie pour le moins gutturale. La chasseuse savait désormais où se trouvaient les hors-la-loi. Dans la forêt. Elle se mit en route, guidée par les voix et les tambours. Entre les arbres, les sons lui arrivaient parfois déformés. Quelque chose la tracassait depuis qu’elle avait mis les pieds dans le bois. Elle ne réussit qu’à l’identifier au bout d’un certain laps de temps. Il manquait quelque chose. Kari fronça les sourcils. Le silence. Hormis les chants et les tambours il n’y avait absolument aucun bruit. Pas un oiseau, pas un bruissement de feuille, rien. Comme si en ce moment même la brune se retrouvait coupée du monde, voire dans une autre dimension. Et cette atmosphère avait quelque chose de pesant. Devant elle ne tarda pas à apparaître une clairière. Les sons étaient de plus en plus forts et semblaient bel et bien venir de là. De lointaines formes semblaient bouger. La fille aux yeux vairons s’immobilisa derrière un arbre. Ils étaient là, c’était sûr. Elle risqua un coup d’œil et ce qu’elle vit l’empêcha de retenir les trois mots qui sortirent de sa bouche.
- Nom de Dieu.
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Jeu 22 Oct - 20:28
Burn and die
Mais qu’est-ce qui pouvait bien produire une telle réaction ? Dur à déterminer. Etait-ce l’atmosphère émanant des lieux ? Les sons graves des tambours qui accompagnaient les voix ? Les hommes qui se tenaient ici ? Ou bien c’était peut-être le tout ? Quoi qu’il en soit Kari n’avait pas pu dissimuler sa surprise et restait totalement immobile face au curieux spectacle qui se jouait devant elle. Mais que faisaient-ils donc ? Serait-ce… Au fond de la clairière deux hommes jouaient du tambour sur le même rythme, faisant les mêmes gestes au même instant et la chasseuse ne se demanda même pas comment ils avaient réussi à les amener jusque-là. Mais le plus intéressant se trouvait juste devant eux, soit à une dizaine de mètres de la chasseuse. Leurs camarades formaient un cercle et tournaient autour tout en chantant dans ce langage étrange. Ils étaient tous vêtus de la même façon, torse nu dans le froid et pantalon en toile noir recouvrant les jambes. Fallait-il mentionner aussi le fait qu’ils étaient pieds nus ? A force de marcher sur les mêmes traces la neige avait fondu là où ils passaient, créant un fin chemin de terre.
Après un long moment la brune finit par sortir de sa léthargie et fronça les sourcils. Tout ça était fort étrange. Mais vraiment. La proximité avec les instruments, bien que ne soit en définitive pas si proche que ça, lui donnait mal à la tête. Elle avait l’impression que le son se répandait dans tout son corps, cognait contre ses tempes, faisait battre son sang. Elle secoua la tête vivement pour se débarrasser de ce désagréable sentiment. Un cri déchirant lui fit reporter son attention sur le cercle humain. Ils s’étaient arrêter de marcher et s’étaient tournés face à l’intérieur du cercle. On aurait dit qu’ils attendaient quelque chose. Puis l’un d’eux s’avança vers le centre. Kari n’avait guère prêté plus attention à ce qui se trouvait au milieu jusque-là. Aussi lorsqu’elle crut comprendre ce qu’elle voyait elle détourna un court instant le regard. Elle les avait retrouvés, les organes manquants. Ils étaient là, au centre de la clairière, regroupés en un tas informe de morceaux de chair en décomposition. Ce n’était pas aussi dégoûtant que s’ils venaient d’être arrachés à un corps mort très récemment, mais cela restait tout de même hautement dérangeant. L’homme qui était sorti du cercle dessiné par ses compagnons portait un masque rouge, ressemblant à un visage humain légèrement déformé. La fille aux yeux vairons le voyait de profil, elle distinguait sans aucun mal l’expression de la figure qui recouvrait le vrai visage. Une expression où les traits se tordaient de douleur et où la bouche se fendait en un sourire psychopathe. Les dents étaient apparentes et les canines de la mâchoire inférieure sur-développées remontaient jusqu’aux pommettes, deux cornes se retrouvaient posées sur un front proéminent et les cheveux étaient remplacés par de la fourrure noire.
L’homme masqué s’agenouilla devant le tas de restes humains et leva les deux mains. D’un coup le chant prit un tout autre rythme et les paroles changèrent pour ne devenir qu’une litanie saccadée. Il bougea ses bras et semblait mimer des sigles avec ses mains. Du côté de ses camarades, la mesure s’accélérait et les mots disparaissaient pour ne plus devenir qu’une déclinaison de cris. Le masqué s’empara ensuite de l’un des organes, impossible de dire de quel partie du corps il venait, le porta à bout de bras en direction du ciel. Les cris cessèrent soudainement, de même que les tambours. Puis contre toute attente il le lâcha. La chose chuta droit sur son torse qu’elle percuta avant de rebondir un peu pour lui tomber sur les genoux et l’homme recommença en piochant une nouvelle fois dans le tas. Kari Crown était hébétée par tout ce qu’il se passait. C’était trop, beaucoup trop. Ce qui se déroulait sous ses yeux n’avait absolument rien de normal. On aurait dit… un rite. Oui c’était ça. Un rite. Démoniaque, même. Elle avait déjà entendu des histoires relatant des cérémonies dont le but était d’invoquer des démons, même si elle n’y croyait pas. Ça restait des histoires, c’est tout, une simple machination créée par l’humain. La jeune femme ne put contenir le rire nerveux qui s’échappa de sa bouche. On nageait vraiment en plein délire, là ! Les tambours se remirent à battre. Se calmant un peu, elle décida de rebrousser chemin et arriva à l’orée du bois, au campement. Mais qu’allait-elle bien pouvoir dire à tout le village de Brotte ? J’ai résolu l’affaire, les seuls coupables de vols d’organes sur cadavres sont les hors-la-loi qui campent près d’ici et qui s’en servent dans des cérémonies plus qu’obscures ? Elle était bien bonne celle-là. Non, bien sûr que non. Kari allait encore devoir s’en occuper. Elle poussa un soupir. Cette affaire dépassait l’entendement. Elle allait clore le sujet une bonne fois pour toute et empocher ses précieux Berrys. Son regard dériva sur le campement, toujours désert. Des hors-la-loi, eux ? Plutôt des psychopathes.
La chasseuse contemplait sa trouvaille d’un air satisfait. Elle devait forcer les hors-la-loi à quitter l’île par n’importe quel moyen. Ou dire adieu à sa rentrée d’argent. Une chose était presque sûre, ils ne partiraient pas d’eux-mêmes, ou alors pas avant longtemps. Au début elle avait pensé à brûler leur campement, mais ils pourraient très bien s’exiler un peu plus loin et continuer ces curieux vols. Ils étaient assez tordus pour jouer avec des cadavres, il ne fallait pas les sous-estimer pour autant bien au contraire. La demoiselle avait réussi à trouver une réserve d’huile. C’était l’huile que l’on mettait dans les lampes, donc un liquide fortement inflammable. Elle avait le feu de camp encore brûlant, ça aurait été facile. Il fallait un plan bien plus percutant, bien plus efficace. La mission que lui avait confiée Colin restait la résolution des disparitions. Le visage impassible et calculateur, Kari s’empara d’un seau et piocha dans le tonneau constituant la réserve d’huile. Son seau à la main elle se dirigea vers le petit bois, dégagea avec ses pieds la neige autour d’elle, fit couler un fin filet du liquide dans les trous qu’elle venait de faire et répéta son manège en tournant autour de la clairière. Satisfaite de son travail et contente que ses proies soient toujours absorbées dans leur rite, elle fit demi-tour. Elle trouva ensuite un morceau de branche, le plongea dans son seau presque vide, retourna au campement et le mit au contact des flammes du feu de camp. Maintenant elle devait faire vite. Kari refit le chemin en sens inverse, flambeau à la main. Ils allaient peut-être apercevoir la lumière mais peu importait. Une fois la clairière dans son champ de vision, la jeune femme retrouva sans difficulté l’endroit où elle avait déblayé la neige. Mine de rien, elle avait créé un cercle tout autour de ladite clairière. Elle regarda une dernière fois en direction des dix-huit hommes puis lâcha sa torche. La flamme se propagea immédiatement à l’huile, grignotant un peu d’espace sur la neige et s’emparant bientôt des troncs d’arbres.
Il fallut cinq bonnes minutes pour que le feu se propage correctement et trois de plus pour que les individus le remarquent enfin. La chasseuse les observait de loin. Elle les vit s’agiter, tenter de se frayer un chemin jusqu’à leur campement. Malheureusement le feu leur barrait la route de ce côté et plus ils attendaient, plus le piège se refermait sur eux. Quelques-uns réussirent à se tirer de la clairière à temps. La brune n’eut pas envie de voir le reste du spectacle et prit le chemin en direction du village. Elle se fichait bien de savoir s’ils allaient réussir à s’échapper ou non, l’essentiel étant qu’elle puisse avoir, après tout son travail, sa récompense.
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Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.
Kari Crown
Kari Crown
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Jeu 22 Oct - 20:37
Résultat des courses
Lorsqu’elle arriva elle fut accueillie par le blond qui tenait lieu de maire.
- J’ai fini, lui dit-elle. J’ai trouvé les coupables. Vos suppositions étaient fondées, il s'agissait bien des hors-la-loi.
Elle expliqua dans les grandes lignes ce qu’elle avait vu, le campement vide, la cérémonie. Son interlocuteur hocha la tête, pensif, se contentant des explications données. En revanche, elle omit sa dernière action, expliquant simplement qu’ils allaient quitter les lieux très bientôt. Colin envoya rapidement deux villageois pour s’assurer de ses dires, qui revinrent quelques heures plus tard avec des objets récupérés sur les lieux.
- Il n’y a plus personne, fit l’un d’eux. En revanche, une partie du bois à côté de leur campement est en feu. J’ai demandé aux autres de s’en occuper. Le campement était encore intact, quoi qu’un peu dérangé, comme s’ils étaient partis précipitamment.
La chasseuse sourit intérieurement. Bien. Les survivants avaient donc décampé.
- Nous avons trouvé quelques objets intéressants, il faudrait envoyer un peu petit groupe pour en récupérer un peu plus que ce qu’on vous a ramené à l’instant.
Il fit une pause pendant laquelle le maire hocha la tête. Affaire résolue.
- On a aussi trouvé un animal, ajouta le villageois. Un chaton, pour être précis.
Son camarade découvrit un seau qu’il tenait à la main, plongea la main à l’intérieur avant d’en sortir, le tenant par la peau du cou, le chaton que Kari avait aperçu sur le campement.
- On ne sait pas quoi en faire.
Colin parut réfléchir avant de jeter une liasse la brune, sourire aux lèvres.
- Je vous remercie, mademoiselle, pour votre aide.
Il fit une pseudo-courbette. Avait-il deviné le triste sort des hors-la-loi ? Les yeux de la chasseuse se fixèrent instantanément sur l’argent. Elle tenait quarante-cinq mille Berrys en billets.
- Offrez le chat à cette jeune chasseuse de primes, ordonna toujours avec le sourire le blondinet.
La fille aux yeux vairons releva subitement la tête. Avait-elle bien entendu ?
- Considérez-le comme un supplément.
Et sans plus d’explications il s’empara de l’animal et lui tendit, la forçant à le prendre. Kari n’en voulait pas de ce chaton. Ce n’était pas prévu dans le contrat, ça.
- Je… - Gardez-le, ça me fais plaisir. Et puis vous m’avez l’air d’une âme charitable.
La brune n’en revenait pas. On l’obligeait à garder ce stupide félin. Un rictus déforma ses lèvres quelques secondes. Une âme charitable, elle ? Il ne connaissait pas son mentor.
~o0o~
Kari Crown disparut le lendemain, repartant avec le même navire qui l’avait amenée ici. Son nouvel animal de compagnie était à ses pieds, se prélassant tranquillement. Elle lui jeta un coup d’œil. Son plan avait été de l’abandonner sur l’île, malheureusement Colin avait appris la nouvelle de son départ et était venue la saluer avant de l’accompagner jusqu’au quai. Elle n’avait eu d’autre choix que prendre la bestiole dans ses bras et de la faire monter sur le navire. Le capitaine n’avait émis aucune objection. La neige s’était remise à tomber et Kari soupira avant de se tourner vers le maître du navire.
- Dites, un chaton ça ne vous intéresse pas, par hasard ?
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