Feuille de personnage Niveau: (52/75) Expériences: (879/1000) Berrys: 2.235.426.002 B
Lun 5 Mar - 1:30
L'ultime ligne droite.
L'impérative discussion.
feat Tengoku no Seigi
Le Phoenix avait eu de quoi faire, ce jour-là. Venu entraîner Nook ou, à défaut, constater de ses yeux propres les progrès que devait avoir accompli le jeune cuisinier sous la supervision musclée et attentive de Damon, il avait eu à faire à tout un tas de péripéties plus titanesques les unes que les autres, à commencer par une confrontation frontale et brutale avec Groogal Madoka, éminent chasseur de primes de son état. Une rencontre dont Shabondy allait porter des marques très longtemps encore, mais qui s'était étrangement achevée sur une ex aequo dont le forban savait pleinement se satisfaire. La vouivre n'était pas l'une de ses cibles, pas plus que l'un de ses ennemis. Pour le peu qu'il en savait, le vieillard avait plus ou moins toujours été droit, à tout le moins autant qu'un chasseur de primes pouvait bien l'être... Nakata n'avait par conséquent ni raison de l'exécrer, ni raison de souhaiter sa défaite et sa mort. Là-dessus, tout un panel d'autres personnages, tous plus hauts en couleur les uns que les autres, n'avaient pas tardé à faire leur apparition pour rejoindre à leur manière la flotte du Phoenix. Entre des capitaines désormais alliés, qui souhaitaient vraisemblablement fournir au mythique une aide non négligeable pour qu'il puisse enfin venir à bout de l'un des Empereurs dont il convoitait si ardemment la place, et des visages qui seraient tôt ou tard familiers comme celui de Kari, la rouquine intrépide qui s'était par deux fois illustrée aux côtés de l'ancien corsaire, le forban avait pleinement conscience du fait que les choses s'accéléraient et que Tengoku no Seigi tout entier en était à un tournant pour le moins historique. Parviendrait-il à fédérer ces alliances et ces camarades nouveaux sans fléchir, avec le charisme et le panache dont il avait toujours pu se targuer... Ou échouerait-il comme tant d'autres avant lui, au pied d'une montagne qui pour beaucoup pouvait sembler être un obstacle infranchissable ? L'espoir risquait de faillir plus d'une fois, dès lors qu'ils seraient élancés sur le Nouveau Monde à la conquête de cette nouvelle ère symbolique. Mais qui de mieux placé pour le raviver que le Fenice lui-même ? Par orgueil, probablement, il demeurait confiant. Il était fier du parcours accompli, des hauts-faits collectionnés et des affrontements tant remportés haut la main qu'arrachés in extremis.
Toujours fut-il que, souhaitant remettre les choses à plat aussi vite que possible et entretenir avec les nouveaux arrivants des discussions plus ou moins sérieuses et pesantes, l'ancien capitaine corsaire s'en était retourné en tête de file jusqu'à l'Aldébaran, où Damon avait pu les accueillir avec un soulagement certain. Le vigie s'était fait un sang d'encre après avoir constaté depuis son perchoir l'étendue des dégâts générés par l'affrontement bref et intense qui avait pu opposer le Phoenix et la Vouivre... Et, à en croire son faciès décontenancé, l'épéiste brun ne s'attendait pas le moins du monde à ce que l'antique chasseur de primes rejoigne l'équipage d'un coup d'un seul, sans crier gare. Souhaitant ôter à son vieil ami un désarroi des plus accablant, Nakata n'hésita guère, et, dès qu'ils furent à quelques pas l'un de l'autre, il lui glissa quelques mots et un clin d’œil entendu pour lui communiquer de façon très résumée le bon déroulement de cette journée décidément fructueuse.
T'en fais pas. Tout s'est bien passé.
Pour vous peut-être... Mais pas pour tout le monde, manifestement.
D'un geste, le vigie désigna à son capitaine un groupe de personnes qui, aussi fébriles que déboussolées, semblaient le surveiller avec une certaine appréhension. Il lui apprit ce qu'il avait pu récolter d'eux comme informations pour le moins énigmatiques et incomplètes : plusieurs de ces personnes étaient issues de Graou Island et tous s'apprêtaient à être vendues dans une maison d'esclave, avant que le groupe de Kyoshiro ne s'en mêle et ne les libère. Sourcils froncés, le blondinet demeura patient jusqu'à ce que l'épéiste n'achève sa prise de parole puis, mécaniquement, pivota dans la direction approximative pointée du doigt par Damon, qui tirait lui-même ses renseignements d'un esclave moins farouche que les autres. Avant même que le Phoenix n'ait le temps de songer à foncer dans ladite direction pour semer son grain de sel dans cette affaire apparemment bien mal embarquée, la vue du petit contingent de pirates, apparemment tous sains et saufs, menés par l'homme-lumière vint le rassurer. S'ils étaient déjà là, c'est que la chose s'était plutôt bien déroulée... En attendant leur arrivée imminente, Nakata prit le parti de mettre un petit peu d'ordre dans leurs alliés et les esclaves : aux premiers, il se contenta de fournir un numéro de den den mushi pour s'assurer qu'ils puissent le joindre en cas de coup dur, et ils acceptèrent sans peine de faire l'inverse. Il permit également à Groogal de prendre ses aises avant de se tourner vers les seconds, auxquels il rendit officiellement ce qui était leur et sans l'ombre d'un doute : leur liberté. Un profond soulagement sembla les ébranler et plusieurs, assurément ceux qui avaient eu le plus à souffrir de cette incarcération, eurent même l'occasion de larmoyer, émus de retrouver leur condition naturelle d'êtres vivants respectables.
Lorsque Kyoshiro, Ayato, Alidia, Hiko, Natalia et Ruthven seraient à portée de voix, le mythique convierait chaudement tout le monde à monter à même le port, affichant ostensiblement la fierté qu'il pouvait ressentir à leur égard. Ils devaient être gourds et fourbus, sans nul doute, mais ils avaient bien agi, et avaient porté haut les valeurs de l'équipage du Phoenix... Ensuite, il retournerait la même proposition aux autres membres de l'équipage qui ne l'auraient pas faits en même temps que lui : Nook, bien entendu, mais aussi et surtout Kari ainsi que ses amis et Lara, celle qui avait aidé le cuisinier à réchapper à son triste sort... Il lui semblait légitime que tout le monde se retrouve en un seul et même endroit pour que tout un chacun soit au courant des tenants et des aboutissants de ces deux expéditions certes sommaires, mais néanmoins, à leurs manières, l'une comme l'autre fructueuses en labeur.
Je plante donc le cadre et je convie tout le monde à monter sur le pont de l'Aldébaran pour entretenir une petite discussion globale ! Je considère que tes PNJs sont présents, Kari (ils auraient pu nous choper sur le trajet par exemple) Vous pouvez poster dans n'importe quel ordre On est donc cinq, en théorie : Kyoshiro, Kari, Ayato, Nook et moi-même ! Si vous voulez passer votre tour ou peu importe vous savez où me trouver. Et si vous voulez PNJiser un PNJ libre à vous !
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Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed
But I'm not dead yet So watch me burn.
Fenice Nakata
Etowaru Ryori
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Feuille de personnage Niveau: (35/75) Expériences: (127/220) Berrys: 17.840.000 B
Lun 5 Mar - 2:19
Wake up
Le réveil avait été difficile... Que c’est-il passé déjà ? À oui... Une vente aux esclaves, des êtres supérieurs en présence et leurs gardes qui avaient finalement fait le ménage. Oh, et une femme qui était morte car on l’avais pas délivré. Bon, quand on regarde le tableau, niveaux morts on en a évité pas mal et on a même libéré plein d’esclaves. On pouvais être heureux non ? Je le pensais du moins, malheureusement, quelque chose n’allait pas et moi, je savais quoi : on m’a empêcher de réaliser mon rêve. Nakata prône le fait de respecter tout le monde, alors pourquoi on n’avais pas tenter de s’en prendre aux Tenryubito ? Pourquoi je n’ai pas eu le droit à ma “ bulle “ ? Et “ Saint “ Ayato alors ? On m’avais empêcher de réaliser un certain désir aussi capricieux soit-il et je n’aimais pas ça. Aussi, quand je me réveillais et constatais cet état de fait, tout objet métallique dans les alentours se mirent à trembler, signe de mon énervement.
Rhaaaa, mon crâne... J’ai tellement mal, je me croirais un lendemain de cuite. Me massant le crâne, je tentais de retrouver mes idées afin de capter où j’étais et quand finalement j’eus un pseudo d’idées claires, je vins à me mettre à marcher. Tout semble si flou... Si... Où suis-je ? J’étais tellement dans la brume que je ressemblais à un zombie. Le soleil m’aveuglant un peu, je tâtais presque autour de moi pour trouver mon chemin.
Le flottement était si intense. Incapable de me réveiller je pensais à certaines pensées positives et tandis que je re ouvrais les yeux, je vins à voir... Oh ? Madoka ? Est-ce vraiment elle ? Cette miss que j’aime plus que tout - à ma façon - sur ce monde ? Cette femme au caractère d’acier m’avait tellement fait baver dans ma vie, mais avouons le, s’était mutuel. Sans doute est-ce ainsi qu’un jour je m’étais décidé à lui faire un tour de magie spécial qui avait réussis à l’attirer à moi. Mais que diable fait-il ici ? Elle avait pas promis à chacun de nous de nous tuer ? Certes elle avait exagéré mais la connaissant, elle tenterait de nous frapper et par “ nous “ j’entends bien sûr “ moi “.
Qu’importe, je me rapproche d’elle en douceur avant d’ouvrir les bras et doucement les refermer sur elle. Alalala... Elle a presque une odeur masculine tient.. Mais qu’importe, la câlinant en douceur, je vins à doucement parler bien que ma voix prouve que je suis ailleurs, à peine réveillé du choc de Hiko sur ma tête.
“ Mado’ Tu m’as tellement manqué. “
Et comme si ce délire ne suffisait pas, fermant en douceur les yeux, je m’enfermais dans ce monde de rêve et tenter d’embrasser ma victime du jour.
La réalité était très peu rose car la personne qui subissait mon petit délire d’homme fatigué et à moitié sonné n’était autre que la pire personne qui soit pour moi : Kyoshiro. Le meilleur épéiste de l’équipage, mais aussi second et ... Mon “ meilleur “ ami ? Bien entendu, tout ceci n’est qu’ironique. Mais en revanche, ma tentative de l’embrasser en pensant qu’il était ma chérie était bien réel. Restais à voir la réaction de ce dernier.
Codage par Libella sur Graphiorum
Etowaru Ryori
Tadake Kyoshiro
Pirate
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Équipage : Tengoku no Seigi
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Lun 5 Mar - 9:53
L'ultime ligne droite pv Équipage | Shabaody
Le retour jusqu'au navire fut plus difficile et pénible que prévu pour le jeune épéiste en tête du cortège. S'il avait quitté ses compagnons pour pénétrer dans l'archipel avec les meilleurs intentions du monde, c'est avec une démarche lourde et les épaules basses que le garçon revenait parmi les siens. Certes son visage ne laissait transparaître aucune émotion car il se devait de faire bonne figure face au reste de ses compagnons, pour donner le change et ne pas leur laisser croire que l'un des piliers de ce navire était branlant, mais son cœur n'en restait pas moins alourdi par les récents événements. C'est donc fourreau et sabre dans sa main gauche que le jeune épéiste posa un pied devant l'autre en espérant que personne d'autre ne viendrait se mettre en travers de sa route pour aujourd'hui, il avait eu sa dose de cruauté de combats insensés pour au moins une bonne journée et ne désirait rien de moins que de retourner se reposer dans sa cabine. Mais, malgré ce qu'il désirait, il savait très bien que les choses ne seraient pas aussi simples et qu'il allait devoir faire bonne figure un peu plus longtemps avant d'être autorisé à prendre congé du reste de l'équipage. À une exception près le jeune maudit était content d'avoir pu compter sur ses compagnons lors de cette horrible vente aux enchères mais, avec du recul, peut-être aurait-il préféré agir seul. S'il n'avait pas eu à se soucier de ses compagnons, s'il avait pu agir en son propre nom peut-être aurait-il pu passer à l'action plus tôt pour éviter bien des souffrances. Mais l'ancien candide savait également que cela ne servait à rien de penser à de telles choses car il ne pouvait refaire le passé. Les armes avaient été tirées, le sang avait coulé et, même si bon nombre de vies avaient été sauvées aujourd'hui, ce n'était pas en vainqueur mais en perdant que le lumineux revint sur le navire. Il s’abstint évidemment de le souligner, sachant pertinemment que cela ne ferait qu'affecter le moral du reste de ses compagnons et, à l'approche de l'entrée dans le Nouveau Monde, personne n'avait besoin d'entendre cela. En levant la tête à l'approche du navire l'ancien candide ressentit un léger pincement au cœur en voyant le visage souriant de son capitaine. Pourquoi un tel pincement ? Parce que s'il était soulagé de voir son supérieur en bonne santé, son assurance rejaillissant sur ses subordonnés, le lumineux n'en restait pas moins inquiet et peu enjoué à l'idée de devoir lui décrire leurs récentes péripéties. Mais pourtant, en croisant le regard de son capitaine, le nouveau bras-droit se contenta d'un simplement hochement de tête en grimpant jusqu'au pont. Pourquoi ce silence ? Parce que son esprit était accaparé par deux événements majeurs. Le premier était évidemment l'intervention du magicien qui, par ses paroles irrespectueuses, avait gagné une mandale gratuite à la prochaine réflexion ou au prochain regard de travers. Après tout Kyoshiro était un homme de parole. Le second point ? Celui-ci le frappa une nouvelle fois lorsque l'épéiste croisa le regard des esclaves libérés, tétanisés par l'émotion à l'idée de pouvoir de nouveau goûter au doux parfum de la liberté. Voir ces visages ne faisait que rappeler au jeune maudit que l'une des leurs ne reverrait jamais les rayons du soleil, l'une des leurs n'avait pas été aussi chanceuse et cela n'était que la faute de Kyoshiro.
Ce dernier n'arrivait pas à s'enlever le visage suppliant de la demoiselle de son esprit, il renvoyait sa bouche s'ouvrir alors qu'elle implorait sa pitié juste avant que le marchand d'esclave ne lui broie le cou. Que ce soit ce marchand ou le maudit n'aurait fait aucune différence, la demoiselle serait morte de toute façon. Mais pour l'heure si le garçon était fatigué, psychologiquement parlant, il tentait surtout de résister à l'envie d'honorer sa promesse en évitant de poser le regard sur la magicien. Ce fut la raison pour laquelle il se dirigea vers une rambarde juste à côté de son capitaine pour venir s'y asseoir.
Le maudit ne comprenait pas comment l'esprit du magicien fonctionnait et en réalité il s'en fichait car il ne l'appréciait guère, cependant le geste de l'autre idiot fut la goutte d'eau faisant déborder le vase. Si l'ancien candide avait tout fait pour se retenir jusqu'à présent, il ne put en supporter davantage en sentant l'autre abruti se coller à l'autre. La concentration et la retenue du samouraï explosèrent en un instant et, instinctivement, le garçon repoussa énergiquement l'homme aux cheveux de feu. Le bras-droit sentit une énergie nouvelle et corruptrice l'envahir alors qu'il se retournait vers celui qui avait craché sur son honneur de combattant. Cela ne dérangeait nullement le naïf d'être insulté par un opposant, c'était de bonne guerre pour ainsi dire, mais l'être par l'une de ses supposés compagnons était une chose qu'il ne pouvait toléré. Il avait trop combattu et trop donné pour qu'on mette en doute son intégrité ou ses capacités combatives. Il ne laisserait personne lui retirer cela, surtout quelqu'un n'ayant encore rien prouvé quant à son utilité au sein de cette communauté.
Comme guidé par une geste fureur, un poing lumineux vint fracasser de haut en bas la tête du jeune magicien à une vitesse surhumaine, la courbe descendante ayant pour but de faire manger le pont à ce petit impertinent. C'était un geste qui prendrait de court plus d'une personne car très inhabituel de la part du nouveau bras-droit, mais ce dernier n'était pas d'humeur à se justifier. Cela mettrait un froid, certainement, surtout pour les nouvelles têtes, mais cette action était nécessaire. L'épéiste n'avait pas besoin de rajouter quoi que ce soit, le magicien comprendrait très bien la raison de ce coup aussi violent qu'expéditif : il l'avait cherché.
« … »
Ne joignant pas la parole au geste, le garçon leva ses yeux remplis d'une fureur à présent contrôlée vers son capitaine, le feu brûlant dans ses yeux étant déjà en train de se dissiper au fil des secondes. Il n'avait pas besoin de s'excuser ou de se justifier, en croisant son regard le Phénix savait très bien que l'épéiste était parfaitement conscient de la portée de son acte, ils en discuteraient certainement plus tard. Ne rajoutant rien, Kyoshiro se mura dans un silence et vint s’asseoir sur la rambarde la plus proche, son sabre rengainé toujours entre ses mains. Bientôt tous seraient rassemblés et une discussion sérieuse serait engagée, quand le magicien aurait repris conscience tout du monde.
Technique utilisée : - Light speed hit :L’utilisateur se sert de sa très grande rapidité pour porter des coups très puissants. C’est l’énergie cinétique, liée la vitesse à laquelle le coup est envoyé, qui détermine la puissance de ce même coup.
Tadake Kyoshiro
Hinami Shinju
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Jeu 8 Mar - 21:07
Après la victoire !
feat. TnS
Le fait d’avoir été porté en triomphe avait fait tout oublié au jeune pervers de l’équipage du phénix. Il avait failli mourir transpercé quelques instants plus tôt, il avait tenu tête au souffle ardent d’une vouivre et avait livré sa première bataille mais tout cela paraissait finalement dérisoire. Il était acclamé et reconnu par la majorité parmi laquelle se trouvaient ... des femmes !
Une seule idée était restée dans sa tête pendant quelques instants avant de partir loin : celle qu’il n’avait pas pu remercier d’avantage la beauté qui l’avait sauvé du couteau enflammé. Pourtant, au moment il avait été posé sur le sol, et qu’il avait repris la marche du cortège vers l’Aldebaran, il vit cette beauté en question en queue de peloton.
Il se laissa donc dépasser par la majorité lorsque son capitaine avait eu ce geste qui le rendit fier. Nakata l’avait félicité ! Quelle prouesse pour le jeunot mais surtout, quelle classe ! Il n’y avait plus de doutes permis, il était un membre à part entière de cet équipage. Enfin probablement !
Le blondinet partit ensuite vers le navire et Nook oublia un temps la belle argentée en suivant son capitaine de près. Finalement, il se retrouva bien vite en compagnie de tout l’équipage plus des éléments rapportés, trop fier de lui pour vraiment prêté attention à son environnement quand soudain !
- Vache !
Il ne pu contenir sa surprise lorsqu’il avait vu le membre lumineux du second venir éclater ni plus ni moins la tronche du magicien. Il ne comprenait pas l’origine d’un tel geste, il n’en mesurait pas la gravité pour le corps du blessé et il s’en moquait, il ne pensait pas que Kyoshiro pouvait en arriver là mais , au final, il éprouvait une certaine joie.
Initialement, Nook s’était senti redevable auprès du rouge. Il avait été celui qui l’avait emmené (de force) auprès du Fenice et qui lui avait permis de réaliser son rêve. Mais avec le temps et l’usure, le cuistot avait cultivé une certaine inimitié à l’attention d’Ayato. Il le trouvait trop extravagant, toujours dans l’excès, intolérant mais surtout irrespectueux. Si ses travers de pervers le poussait parfois à l’extravagance, le Yamaka conservait certaines valeurs comme le respect. Souvent, il ne comprenait pas, n’acceptait pas et dénonçait le comportement de son Nakama.
Aussi, lorsque le logia lui écrasa la tête avec sa force, le cuisinier ressentir du plaisir, de la joie et un incroyable sentiment de libération.
Absorbé un instant par la beauté de ce coup, il en oublia son environnement et ne remarqua pas le regard plein d’amour fixé sur lui par la faucheuse qui l’avait sauvé et qui était monté sur le navire suite à l’invitation du capitaine.
Cette dernière prit son courage à deux mains et quitta la foule pour venir se planter devant le maître des lieux.
- Fenice Nakata, j’aimerais m’entretenir avec toi en privé. Est-ce possible ?
Son ton ne transpirait pas l’irrespect mais l’anxiété. Elle semblait presque torturée a l’idée de poser la question fatidique à son interlocuteur. Pourtant, le moment était décisif, primordial et conditionnerait le reste de sa vie personnelle. Elle fut donc mise au pied du mur lorsque le blond accepta tout en lui demandant de faire au plus vite.
Le duo s’éloigna donc légèrement tout en restant sur le pont. Une fois suffisamment loin des oreilles de tous, et en particulier de celles de Nook, la jeune femme s’expliqua.
- Je me prénomme Lara, je suis charpentière de profession.
Fenice Nakata, je n’irai pas par quatre chemin, je suis follement éprise de Nook Yamaka, ton cuisinier. Je souhaite rejoindre ton équipage et le rejoindre lui. Si tu acceptes, je te promets de mettre ma force et mon expertise à ton service. Si tu refuses, je dois t’avouer que je ferai tout pour emmener mon adoré avec moi. Cependant, si tu m’acceptes, je te demanderai de garder mes tendres attentions secrètes, je préfère les livrer moi-même. .
Claire, nette et précise, la faucheuse semblait déterminée.
Codé par Kari Crown
Hinami Shinju
Kari Crown
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Mar 13 Mar - 22:57
L'Ultime
Ligne Droite
Feat. Les copains Tengoku no Seigi
The Sands of Forgetfulness: Tortage Beach - Knut Avenstroup Haugen
Il faisait sombre. Complètement sombre. Son corps se mouvait tranquillement, ses pieds avançaient à un rythme régulier. Elle sentait même toutes les aspérités du sol à travers les fines semelles de ses bottes, comme le moindre caillou vicieux à un angle quelque peu pointu qui cherchait à se caler pile sous les chaussures quand elles venaient à toucher le sol et qui semblait en vouloir aux voutes plantaires du monde entier.
Du bourdonnement environnant, un brouhaha du plus basique, émergeait de temps à autre un éclat de voix qui finissait par s’éteindre et rejoindre le niveau sonore moyen. De temps à autre, une fine brise venait effleurer son crâne, bousculant avec douceur quelques mèches de cheveux d’un rouge vif.
Elle aimait cette ambiance de quiétude, cette façon dont elle sentait les choses d’ordinaire insignifiantes ; surtout après le terrible combat auquel elle avait pris part. Elle aurait pu y passer sans l’aide du jeune adolescent qu’elle avait rencontré, et ce, de maintes façons : brûlée vive, écrasée au sol après une chute vertigineuse, une nouvelle fois brûlée… Ironique quand on savait qu’au départ, c’était elle qui avait proposé son aide au jeune Nook.
Kari ouvrit les yeux soudainement et passa de l’obscurité à la lumière. Eblouie un instant, la rétine agressée par la lumière naturelle du soleil, elle cligna des yeux rapidement avant de laisser son regard balayer son environnement. Elle était toujours là, au milieu de ces gens, à marcher vers une destination commune, suivant passivement le troupeau.
De temps à autre, ses yeux partaient brusquement à l’assaut d’une cible, étudiant un dos, un visage qui s’était brièvement tourné ou encore un mouvement. Ses oreilles étaient également aux aguets, cherchant à écouter les conversations proches les plus audibles à sa portée, grappillant deux ou trois mots par-ci par-là, surprises parfois par le cri d’un oiseau qui passait tout près.
Et la Crown suivait encore, en silence, presque timidement. Enfin, ils arrivèrent devant la silhouette d’un navire. Les yeux d’émeraude ne purent s’empêcher d’effleurer les contours du bâtiment, se lever pour apercevoir le haut des mâts, se plisser légèrement parce que le soleil les gênait avant de venir se poser quelques instants sur les rambardes du pont puis sur les nouvelles têtes qui étaient apparues.
Il faisait encore sombre. Ici aussi. Ça bougeait doucement, avec un petit ballotement régulier. Le mouvement s’arrêta en même temps que le son de frottement de papier qui résonnait depuis le début.
Hinami & Aldero Crown
- Allez, on descend de là.
Un geste, un seul, qui fit soudainement bouger le sol et le sens de gravité, laissant un sac en papier kraft déverser quelques pommes qui roulèrent sur la table avant de s’arrêter contre le mur. Et la lumière se fit en même temps. Le contenant s’inclinant encore plus, il vomit un petit être tout de rose vêtu, qui dégringola avec un cri effrayé.
Hinami avait réussi à tomber au fond du sac à provisions confié à Aldero Crown par Kari, laissant son gabarit de tontatta se faire enfouir sous un mélange de fruits et de légumes. La petite ouvrit un œil, et constatant qu’elle était à présent sauve sur une table et sans aucun aliment l’écrasant, elle ouvrit le deuxième.
- Et Kari, on devait pas l’attendre ? demanda-t-elle aussitôt à la seule autre personne présente dans la pièce.
Une petite flamme s’alluma au bout du briquet avant d’aller chatouiller une cigarette posée au coin d’une bouche. Aldero darda un œil gris sur sa minuscule camarade, prenant bien son temps avant de lui répondre.
Depuis que la rousse les avait laissés en plan, il s’était d’abord inquiété, pour sa plus grande surprise, en entendant les cris lointains et féroces d’une créature, provenant de l’endroit où s’était dirigée la jeune femme.
Puis les minutes passèrent et ce fut bientôt le silence. Sans en toucher un quelconque mot à sa petite compagne déjà coincée au fond du sac qu’il tenait dans les bras, le brun s’était dirigé vers leur petit hôtel.
- Si. Au pire, elle va revenir et nous attendre. Au mieux, on la retrouvera en chemin.
Sa cigarette à peine commencée, il l’écrasa dans un cendrier avant de prendre un sac à dos qu’il glissa à son épaule gauche et d’attraper son fusil par la culasse qu’il garda en main comme ça. La tontatta eut tout juste le temps de bondir s’installer sur son épaule avant que l’ex chasseur ne sorte et ne referme la porte derrière lui.
Prenant le même chemin qu’à l’aller, ils finirent par voir au loin un cortège bien singulier qui venait tout juste de s’arrêter, parmi lequel ils repérèrent, un peu en retrait, une silhouette féminine à la chevelure écarlate.
- Kariiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Le cri était aigu et mêlait angoisse et hâte. L’interpellée se retourna prestement vers l’origine du hurlement, surprise et curieuse. A peine deux secondes plus tard, Hinami se retrouvait sur le sol, courant comme elle le pouvait pour rejoindre au plus vite la rouquine. D’un bond, elle se jeta sur la Crown, s’agrippant à son genou avant d’entamer une ascension jusqu’au sommet du crâne de la pirate. Une fois là-haut, la tontatta se laissa tomber à plat ventre avant de murmurer un faible « Kari… ».
Le regard de la rousse était rivé sur la silhouette d’Aldero Crown qui avançait tranquillement dans sa direction, fusil reposant sur son épaule et chapeau de cow-boy vissé sur la tête, nullement intimidé ou surpris par le monde qui entourait sa protégée. Il avait déjà jeté un coup d’œil un peu partout, s’attardant légèrement sur les visages qu’il avait pu voir à travers des avis de recherche ou dans les journaux. Même lorsque son seul œil valide passa sur le Fenice, il n’arbora aucune surprise, bien qu’intérieurement il se posait quelques questions.
Enfin, il arriva à proximité de Kari, l’observant minutieusement, notant les quelques égratignures et poussières qui s’étaient collées à son visage ou encore la chevelure décoiffée de la jeune femme. Délaissant son inspection, satisfait de la voir toujours entière, il déposa le sac à dos à terre d’un geste de l’épaule, ajoutant une seule parole à son mouvement :
- Tiens.
L’ex chausseuse de primes examina le paquetage un instant, se demandant bien pourquoi son mentor lui avait apporté son propre sac, elle s’en empara avant de le mettre sur son dos, gardant bien ses interrogations pour elle puisqu’elle était à peu près sûre que le brun l’enverrait balader avec l’une de ses répliques favorites.
- Je pensais vous avoir dit de ne pas bouger, commença la rousse en s’adressant à ses deux compagnons. - Je ne savais pas dans quel état j’allais te retrouver, lui répondit le Crown en haussant les épaules.
Kari lui lança un regard noir avant de détourner les yeux pour se retrouver confrontée à un petit spectacle.
- Oh, regarde Kari ! s'écria Hinami.
Les yeux verts étaient déjà posés sur la silhouette que la pirate avait aperçue à Time End, aux côtés de Nakata, et qui semblait furieuse vis-à-vis de ce qui devait être l’un de ses camarades. Un homme furieux dont le poing s’abattit sur ledit compagnon.
Un soupir franchit les lèvres de la rousse, signe que finalement, cette brève histoire ne l’intéressait pas plus que ça. Elle s’en détourna, tout au contraire de la tontatta qui se leva rapidement et se tourna pour garder un œil sur l’homme-lumière, curieuse, surprise et presque admirative.
La manieuse de dagues, voyant progressivement quelques personnes rejoindre le pont du navire, elle en fit de même, tranquillement et silencieusement, suivie de près par Aldero Crown. Ils se placèrent en retrait, en appui contre une rambarde et observèrent le pont et ses occupants.
Codé par Kari Crown
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We are the warriors, who learned to love the pain We come from different places but have the same name 'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame Watch as our fire rages, our hearts are never tame
Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.
Kari Crown
Fenice Nakata
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Mer 14 Mar - 17:55
L'ultime ligne droite.
L'impérative discussion.
feat Tengoku no Seigi
A peine le mythique eut-il l'occasion d'observer le groupe mené par Kyoshiro d'un peu plus près qu'il comprit que tout n'avait pas été aussi formidable qu'il n'avait pu le croire de prime abord. Certes, une bonne part des esclaves semblaient avoir été tirés d'affaire par l'homme-lumière et la petite bande de forbans qui l'avaient accompagné, mais les faciès déconfits et défaits des forbans en question laissait assurément sous entendre que quelque chose était venu ternir le tableau, d'une manière ou d'une autre. A ce constat, Nakata récupéra par conséquent un faciès moins enjoué et moins bienheureux, estimant que de tels éclats optimistes s'avéraient indécents s'ils étaient bel et bien aussi mornes que leurs expressions ne le laissaient sous-entendre. Il se contenta donc de les accueillir sur le pont de l'Aldébaran avec un bref signe de la tête tandis que tous les pirates venaient prendre place, les uns après les autres, s'asseyant en un cercle plus ou moins grossier afin que chacun y ait sa place et puisse prendre part à la discussion qui ne tarderait guère à être initiée. Seulement, avant que le Phoenix n'ait le temps d'imposer la cadence et de faire valoir son autorité, Ayato sembla être empreint d'une réaction surprenante que Kyoshiro, manifestement, ne sembla guère percevoir d'un bon œil. Quand le coup de poing parti, le blondinet lui-même fut pris de court, ne s'attendant guère à un tel accès de violence et de brutalité de la part du sabreur placide qui avait toujours su faire montre d'un tempérament pondéré et tranquille. Il ne réagit pas, dans un premier temps, se contentant d'arborer un visage plus grave, plus sérieux, avant que son regard ne croise enfin celui de son subordonné le plus proche qui, assurément, n'avait pas agi sans raison. Cette simple perspective, couplée évidemment avec le tempérament extrêmement et même outrancièrement fanfaron du clown, poussa le Fenice à tout bonnement laisser couler cette affaire : le logia n'était pas du genre à se montrer virulent sans raison digne de ce nom, et ils auraient l'occasion d'aborder ce sujet en temps et en heure, lorsque le gros de la situation aurait été démêlé. Cependant, une nouvelle fois, on coupa le zoan dans son élan : la jeune femme qui avait sauvé Nook se présenta devant lui et, comme elle lui demandait une entrevue immédiate, le capitaine acquiesça avec lenteur avant de répondre, sommaire et direct.
Rapidement, dans ce cas.
La suite était étonnante et désopilante, et n'aurait pas manqué de secouer le Phoenix d'une hilarité sincère s'il n'avait pas été puissamment troublé par l'accès de colère dont son bras-droit avait fait preuve un instant plus tôt. N'ayant pour l'heure pas franchement la tête aux festivités, et n'ayant pas non plus véritablement le temps de s'appesantir sur une telle affaire, l'ancien capitaine corsaire se contenta dans un premier temps de passer une main distraite dans sa propre chevelure avant de hausser les épaules nonchalamment, non sans répondre aux dires de Lara avec franchise, en allant droit au but, par souci d'efficacité. Chaque seconde était cruciale, dans de tels moments...
Et bien. Pour une surprise... On aura sûrement l'occasion d'en reparler à l'avenir. je ne m'engage en rien. On s'en va sur le Nouveau Monde et on ne peut pas se permettre de recruter à tout va des personnes dont on ignore tout et qui, possiblement, ne seraient pas fiables. Cela étant... Tu peux rester ici, oui, au moins le temps qu'on en sache davantage l'un sur l'autre.
L'ex corsaire insista quelque peu sur la réciprocité de cette décision : Lara également devait se plaire au sein de l'équipage. Si elle n'était venue que dans le but de conquérir le cœur de Nook, alors elle n'allait pas nécessairement s'épanouir au sein de leur petite bande... Et s'il était du genre à prêcher la liberté individuelle en tant que valeur clé de Tengoku no Seigi, Nakata n'oubliait pas non plus l'admiration éperdue que lui vouait le jeune cuisinier. Certes, la perversion de ce dernier était tout bonnement colossale et son désir de lubricité avoué et assumé pouvait parfois le conduire à agir sottement, pour le peu qu'il avait déjà pu en constater, mais il avait du mal à croire que le cuisinier pourrait en venir à renoncer à l'équipage sous le simple prétexte qu'une jeune femme lui faisait des avances. Enfin... pour l'heure, le légendaire avait des affaires bien plus urgentes à traiter. A commencer par un résumé bref et concis de ce qui avait eu lieu de part et d'autre de l'Archipel Shabondy, de ce que les deux groupes bien distincts avaient pu endurer et des péripéties qu'ils avaient dû surmonter. Il revint auprès de l'assemblée et reprit place aux côtés de Kyoshiro avant de prendre la parole fermement et clairement, avec l'ambition d'être audible pour tous, y compris ceux qui semblaient pour l'heure vouloir demeurer en retrait, comme Kari et ses amis.
Bien. Ne perdons pas de temps. Nook et moi-même nous sommes éloignés de l'Aldébaran après avoir entendu du grabuge. C'était Groogal, qui combattait avec les pirates. Kari nous a rejoint. Elle et Nook ont pu libérer les prisonniers pendant que je m'occupais de tenir tête à Groogal qui, contre toute attente, a décidé de nous rejoindre pour faire un bout de trajet avec nous.
Si leurs nouveaux alliés étaient restés à l'écart et si l'antique chasseur de primes était d'ores et déjà rentré à l'intérieur de l'Aldébaran pour se ressourcer quelque peu, il allait sans dire que les membres de l'équipage allaient tôt ou tard se rendre compte de sa présence, si ça n'était pas encore le cas. Mieux valait par conséquent prendre les devants, et expliquer qu'il n'était pas l'ennemi auquel on pouvait s'attendre, venant d'un chasseur à la solde du Gouvernement Mondial... Toujours fut-il que cette explication sommaire amenée, la curiosité du Phoenix prit le pas à nouveau, et il se sentit obligé de soumettre une question destinée tant à Kyoshiro qu'au reste du petit groupe qu'il avait mené jusqu'à la maison aux esclaves, exception faite d'Ayato qui n'était probablement pas apte à formuler une réponse exhaustive et brillante.
Qu'est-ce qui s'est passé, de votre côté, au juste ? J'ai du mal à comprendre...
En remarquant qu'Alidia n'avait guère l'air bavarde et qu'Hiko et Ruthven eux-mêmes ne semblaient guère dans leur assiette, le Fenice pivota pour faire face à Kyoshiro, dans le vain espoir d'obtenir les informations qui lui échappaient encore. Pour le coup, il était vraiment plongé dans l'incompréhension, et il avait hâte de savoir ce qui pouvait bien expliquer leurs airs mornes et tristes... Ainsi que le coup de poing que le clown avait eu à endurer, de son côté !
Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed
But I'm not dead yet So watch me burn.
Fenice Nakata
Tadake Kyoshiro
Pirate
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Jeu 15 Mar - 20:06
L'ultime ligne droite pv Équipage | Shabaody
Même ceux qui ne connaissaient le nouveau bras droit que depuis peu de temps savait que la violence n'était pas son credo, qu'il n'y prenait aucun plaisir et envisageait de l'utiliser lorsque toutes les autres possibilités de fonctionnaient pas. Il avait toujours été profondément pacifiste et avait tenté de garder cette volonté intacte même au moment de rejoindre un équipage aussi turbulent que celui des Tengokus, mais il était inutile de préciser qu'une telle volonté demandait un effort de tous les instants. Certes il en était arrivé à briser cette promesse en de rares occasions, à faire des compromis pour ne pas avoir la mort d'innocents sur la conscience, mais l'épéiste cherchait toujours désespérément à sauver ce monde par les mots plus que par les poings. C'était donc cette prise de conscience du caractère diplomate du maudit qui rendait son action aussi surprenante qu'inattendue, personne ici n'aurait pu prévoir ce coup de poing vengeur de la part d'un individu d'habitude si calme et discret, et pourtant il venait bien d'avoir lieu. Venant silencieusement se positionner à côté de son capitaine sans faire le moindre commentaire, le visage fermé alors que la tension crispait toujours ses muscles, l'ancien candide écouta attentivement le blond décrire ce qui lui était arrivé pendant que Kyoshiro était ailleurs. De nouvelles têtes étaient apparues mais, malgré le speech du capitaine, son subordonné direct se posa deux simples questions : qui était ce fameux Groogal ? Pourquoi sa présence était-elle si surprenante ? Haussant les épaules et évitant de poser ces questions pour ne pas passer pour un inculte, l'épéiste supposa qu'il finirait bien par avoir ses réponses tôt ou tard.
Puis enfin, comme il l'attendait depuis sa prestation, le jeune épéiste écouta son capitaine lui demander une explication. Voulait-il un éclaircissement sur ce coup éclair ou sur ce qu'il s'était passé en son absence ? Les deux certainement et, si le logia ne se sentait pas d'humeur à parler de son inimitié envers le magicien, il savait qu'il devrait laisser son avis de côté pour répondre à la question.
Si en d'autres circonstances le jeune homme aurait été gêné de devoir s'expliquer devant un parterre d'inconnus, devant une si massive audience, aujourd'hui ses sombres pensées empêchaient le garçon de s'arrêter à ce genre de détail. Toujours assis sur la rambarde en bois, se redressant légèrement pour poser son regard sur son capitaine, il débuta son explication par :
« Nos pas nous ont menés vers une vente aux esclaves. Nous avons essayé de sauver autant de malheureux que possible, notamment un groupe originaire de Graou.»
En repensant aux esclaves le jeune homme leva la tête pour chercher du regard les rescapés du marché, en se demandant ce qu'ils pourraient bien devenir à présent. Reprenant le cours de son explication, il enchaîna avec :
« Les marchands d'esclaves sont morts, tués par un garde de Tenryuubitos. Une innocente a également perdu la vie, par ma faute. »
Assurément la dernière partie de son speech provoquerait quelques inquiétudes ou questionnements auquels il ne souhaiterait pas répondre. Pas ici, pas maintenant, c'était beaucoup trop tôt. Oh oui il aurait très bien pu dire qu'il avait lui-même tué la demoiselle, c'était d'ailleurs ce qu'il pensait, mais il préférait éviter d'avoir avec son capitaine une discussion encore plus compliqué. Celle-ci viendrait plus tard, peut-être. Puis vint ensuite la partie la plus compliquée, celle qui força le jeune logia à poser son regard sur le magicien inconscient à quelques mètres de là. Y avait-il vraiment une explication plausible pour une action aussi violence que soudaine ? L'explication fut lâchée sur un ton cassant qu'on ne reconnaissait pas à Kyoshiro :
«Quand à lui, il doit apprendre à fermer sa gueule. »
Se tourna vers son capitaine, penchant la tête en avant, le garçon lâcha alors – comme conclusion – sur un ton beaucoup plus formel :
« J'ai bien conscience que mon attitude était inappropriée, je te présente mes excuses. J'assumerai toute punition que tu jugeras appropriée. »
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Jeu 15 Mar - 21:42
Deuxième tacle !!!
feat. TnS
Si le jeunot vit son capitaine revenir en compagnie de la belle argentée, la belle située à quelques pas derrière lui, léger sourire aux lèvres, le petit brun fut presque dérangé avec un simple constat à l’esprit : « Tain, il les prend toutes, quelle classe, je dois devenir comme lui… Ce salaud… ». Même s’il y avait un peu de jalousie pour le statut amoureux de son capitaine, alors que celui-ci était en réalité seul depuis quelques semaines, il y avait avant tout une certaine adoration. Nook souhaitait devenir le meilleur cuisinier du monde, parcourir les mers et devenir un guerrier idéalisé par les femmes mais avant tout, il souhaitait toutes les mater : devenir le roi d’un harem. Il s’y voyait déjà, au milieu de femmes superbes qui se battaient uniquement pour être celle qui lui offrirait son cœur et son corps quelques instants plus tard. Oui, il imaginait un peu que la vie de son capitaine était comme cela ou pas loin en tout cas. D’ailleurs, il imaginait aussi cela pour le second Kyoshiro mais dans une mesure beaucoup plus « respectueuse ». Il imaginait que, sur une île reculée, entourée de chutes d’eau et de cerisiers en fleurs, se trouvait un dojo, son dojo. Qu’à l’intérieur de celui-ci se trouvait une femme habillée d’un léger kimono traditionnel et qui attendait son aimé chaque jour, prête à lui sauter dessus dès son arrivée.
Oui, Nook voulait vivre comme cela. Devenir un objet de désir partagé par des dizaines de femme ou, au contraire, trouver celle qui lui offrirait la plénitude au quotidien. Finalement, le jeune et gros pervers ne l’était peut-être pas tant que ça, ou en tout cas pas aussi déluré que beaucoup pouvaient le penser. Il arriverait un jour peut-être, sous l’impulsion d’une femme qui le dominerait de sa prestance et de sa présence, à définitivement ne voir plus qu’elle. Il n’imaginait alors pas qu’une femme de l’assemblée comptait bien être celle-là.
Malgré tout, au milieu de tout cela, il essayait d’imaginer le visage de celle qui pourrait le contenter, son visage et son corps, mais comble de l’infortune pour un pervers : il n’y parvenait pas. Il avait vu, dans sa vie pourtant courte, un nombre non négligeable de femmes en tenue d’Eve, il avait aperçu, imaginé et idolâtré des dizaines de corps magnifiques. Pourtant, quand venait le temps pour lui d’imaginer celui qui pourrait le conquérir, il n’y parvenait pas. Plus étonnant, il savait exactement pourquoi. Nook appréciait tout type de femme et les respectait toutes ; à différentes échelles. Aussi, la femme parfaite pour lui pouvait revêtir un grand nombre de visage, de corps, de formes, de couleur ou autre…
Soudain, et alors qu’il se concentrait sur les femmes de son esprit – Ginny Gratz, Lilianna Windspell, Alidia, Natalia et plus récemment Kari Crown et la jeune sauveuse ; entre autres – il fut perturbé par le début de l’histoire que Kyoshiro évoquait maintenant. Dans un tout premier temps, il l’écouta attentivement, mais très rapidement, il aperçut celle qui venait de se placer à sa droite directe, alors que lui-même se trouvait déjà non loin des capitaine et second de TnS. En effet, la faucheuse, sa sauveuse, son nouveau fantasme, venait de se coller à lui, enfin plus ou moins. Et alors qu’il allait tenter, pour la troisième fois de la journée de se positionner pour lui faire des avances, chose dont la femme rêvait, il entendit Kyoshiro parler de quelque chose, une innocente qui avait perdu la vie. Alors, une larme se forma au creux de son œil, une seule et unique larme… Une femme avait quitté ce monde : pauvre âme qu’il n’avait pas pu mater… Il était persuadé qu’elle était magnifique mais se dit que le demander au second serait peut-être trop difficile dans ce contexte. Il se trouvait dans un certain état de tristesse et pensait y rester plusieurs heures lorsque le lumineux intervint encore une fois :
« Quant à lui, il doit apprendre à fermer sa gueule. »
OH OUI ! Oh quel plaisir. Son extase fut si grande que le jeune voyeur sentit une douce chaleur envahir son corps, aussi agréable et douce que la caresse d’une femme merveilleuse. Il ne pouvait laisser son mentor logia se dénigrer comme ça pour un geste si noble et une parole si belle, oh non.
- Kyo-san, vous ne devez pas vous excuser. Vous avez bien fait, il le méritait… Tellement… Il a quand même pourri ma salle à manger !
Nook n’avait jamais oublié ce repas sur Graou Island et ce moment où le magicien avait pété un plomb et envoyé du métal partout dans la pièce. Certes, le bâtiment appartenait à TnS et pas à Nook mais le jeune cuistot comptait maintenant dans son empire chaque cuisine et salle à manger, chaque frigo et garde-manger ou chaque cuve appartenant à l’équipage donc il était le cuisinier. Aussi, Ayato était devenu un homme qui méritait un châtiment, et là, il l’avait pris. Quel bonheur !
Enfin, laissant les grands parler entre eux, et confiant comme jamais suite à l’intervention de l’épéiste, Nook oublia encore la pauvre Lara et se dirigea vers Kari Crown, suivi de près par la dite Faucheuse d’ailleurs. Une fois devant elle, il lancera la conversation.
- Mademoiselle Crown c’est ça ? Heureux d’avoir pu combattre avec vous, je peux enfin me presenter : Nook, Nook Yamaka, cuisinier de Tengoku no Seigi.
Le tout avec une voix de pseudo loveur, le Yamaka osait tout. En l’entendant, juste derrière lui, la charpentière argentée fut énervée légérement, elle n’était le centre de l’attention du cuistot mais en même temps, elle fondait. Quelle voix, quel homme… Comment pourrait-elle se confesser ?
Codé par Kari Crown
Hinami Shinju
Kari Crown
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Jeu 12 Avr - 17:57
L'Ultime
Ligne Droite
Feat. Les copains Tengoku no Seigi
Beat the Devil's Tattoo - Black Rebel Motorcycle Club
L’œil gris d’Aldero Crown croisa le regard vert de Kari tandis que Nakata entamait le résumé des événements. L’ancien chasseur haussa même un sourcil lorsque la rouquine fut mentionnée avant de laisser son unique prunelle se focaliser sur la silhouette du Phénix.
- Je te laisse toute seule quelques instants et tu te retrouves avec des têtes d’affiche célèbres, murmura-t-il à la rousse. Quand est-ce que tu me présentes l’un des quatre Empereurs ?
L’ancienne chasseuse de primes fronça légèrement les sourcils. La remarque que venait de lui lancer son mentor la fit soupirer. Ce genre de pique, elle en avait l’habitude avec lui, encore que celle-ci n’était pas méchante, et à vrai dire, plutôt vraie.
- Voyons voir, répondit-elle sur le même ton. Dans trois jours j’ai un peu de temps libre, on va rendre visite à Tengen ?
L’ex chasseur offrit un soupir las comme réponse, mettant ainsi fin à ce petit jeu qu’il avait lui-même commencé.
Kari, écoutait à présent distraitement le second de l’équipage conter sa petite aventure, n’entendant que quelques mots de temps à autre, ne sachant pas si elle devait y prêter plus attention ou non.
Elle observa avec attention Nook s’approcher d’elle et lancer la conversation avec des présentations en bonne et due forme. La belle rousse gratifia son vis-à-vis d’un petit sourire bienveillant. Nook Yamaka… Ce nom ne lui disait absolument rien, signe qu’elle n’en avait jamais entendu parler par le passé et qu’elle ne l’avait jamais vu sur des avis de recherche, du moins ceux dont elle se rappelait.
- C’est bien ça, mais tu peux m’appeler Kari répondit la Crown, toujours son léger sourire aux lèvres.
Rien de tel que d’inciter quelqu’un à appeler une personne par son prénom pour instaurer un climat de proximité, qu’elle soit véritable ou non. Le « Mademoiselle » employé par le jeune cuisinier était bien trop poli, de même que le vouvoiement, même si Kari ne pouvait nier qu’elle appréciait le respect ainsi montré par le jeune homme.
- Enchantée de te connaître, Nook, continua-t-elle. Tu t’en es très bien sorti.
Bougeant ensuite le bras pour désigner la tontatta toujours perchée sur sa tête, puis l’ancien chasseur à ses côtés, elle commenta :
- Voici Hinami et Aldero Crown. Nous sommes des… voyageurs.
Peut-être que le nom de famille cité et qui était le même que celui de Kari, ferait légèrement réfléchir le Yamaka quand à la relation qui liait les deux Crown. Peut-être aussi qu’il remarquerait l’hésitation que Kari avait employé sur le dernier mot : dire que l’on est d’anciens chasseurs de primes, sur un navire pirate, entourés de pirates, n’est sûrement pas la meilleure idée. Encore que, ils semblaient très ouverts : il n’y avait qu’à voir Groogal, un monstre dans la chasse à la prime, qui avait été accueilli ici.
Peut-être, qu’après tout, ils se fichaient bien de la nature du passé, bonne ou mauvaise de leurs camarades.
Codé par Kari Crown
_________________
We are the warriors, who learned to love the pain We come from different places but have the same name 'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame Watch as our fire rages, our hearts are never tame
Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.
Kari Crown
Fenice Nakata
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Sam 14 Avr - 15:41
L'ultime ligne droite.
L'impérative discussion.
feat Tengoku no Seigi
Lorsque finalement l'histoire abrégée et résumée des événements manifestement lourds et tendus que le reste de l'équipage avait eu à écumer en son absence prit forme par le biais des lèvres de son bras-droit, le capitaine de la joyeuse bande demeura attentif et silencieux, laissant à Kyoshiro toute latitude pour s'exprimer sur cette expérience désastreuse et incroyablement lourde. Si une nouvelle fournée d'interrogations lui brûlèrent les lèvres aussi sec, tant les réponses apportées par l'épéiste s'avéraient succinctes et incomplètes, à son goût à tout le moins, Nakata se retint de harceler l'autre pirate de celles-ci, ne comprenant que trop bien, empathique au possible, le désarroi dans lequel l'être lumineux devait actuellement se morfondre. S'il avait su que la chose allait s'avérer si douloureuse et si pénible à encaisser, le blondinet aurait certainement repoussé l'entraînement de Nook et les péripéties qui s'en étaient suivies, plus ou moins fortuites et malencontreuses... Regrettait-il d'avoir laissé le logia en guise de phare unique et de seul repère aux autres membres du contingent ayant été entraîné jusqu'à la salle de vente ? Pas vraiment. Il avait confiance en Kyoshiro depuis belle lurette : dans le cas contraire, il n'aurait jamais daigné lui offrir un rôle clé tel que celui donc son second était affublé. En revanche, le Phoenix avait toujours été dur avec lui-même et ne pouvait pas s'empêcher de maudire son impuissant, fut-elle indirecte, comme dans le cas présent. Certes, nul ne pouvait prétendre à l'omniscience, mais il lui semblait qu'englober plusieurs groves dans la portée de son haki n'était pas impossible : il avait encore beaucoup de progrès à réaliser en la matière, et le talent de Groogal en la matière le prouvait bien assez. Le Fenice n'avait pas été capable de cerner les troubles que ses amis traversaient et ces derniers s'en mordaient les doigts : la présence de l'ancien Schichibukai aurait potentiellement pu changer bien des choses et c'était d'autant plus vrai si un Tenryubito avait été de la partie. Aurait-il seulement pu canaliser la rage longtemps cultivée à l'égard de ces crevures ? Un temps seulement, sans aucun doute. Il avait toujours été du genre sanguin... Et le mépris avait indubitablement tendance à le faire bondir hors de ses gonds à une vitesse souvent édifiante.
Cependant, avec ou sans son secours, la situation avait eu lieu et ses subordonnés avaient dû s'en occuper par leurs propres moyens et par le biais de leurs propres compétences. Et malgré le constat plus que nuancé du logia de la lumière, ils semblaient l'avoir fait avec brio : il n'y avait qu'à remarquer le nombre de visages en liesse des anciens esclaves dorénavant libérés de leurs tourments. Ces hommes et ces femmes épanouis d'avoir recouvré leur liberté allaient pouvoir passer à autre chose, et enterrer derrière eux cette expérience sordide qui risquait fort toutefois de les hanter cycliquement et chroniquement, jusqu'à la fin de leur existence damnée... Voilà donc que la première énigme était résolue : le mythique savait dans quelles conditions l'inimitié que se vouaient Ayato et Kyoshiro s'était ancré, et n'ignorait pas que les tensions aux travers desquelles les deux maudits avaient dû voguer n'avaient strictement rien arrangé à l'affection mitigée et relative qu'ils se portaient déjà en temps normal. Un simple coup d’œil en direction d'Alidia, par ailleurs, suffit au Phoenix à comprendre qu'elle était clairement du côté de l'épéiste : bras croisés et mine close, elle semblait également attendre une punition, comme si elle se sentait en finalité prête à assumer les mêmes conclusions que celles que le bras-droit allait hypothétiquement devoir endurer. Il n'y eut néanmoins pas la moindre punition de la part du musicien : ce dernier ne savait que trop bien que la petite bande avait eu à souffrir de cette excursion malheureuse et qu'ils avaient tous besoin d'un moment de calme qu'Ayato n'avait manifestement pas voulu leur offrir. C'était regrettable, mais c'était là une petite leçon que le magicien allait peut-être pouvoir imprimer au fond de son crâne... Le tact n'était pas une qualité inutile et futile, au contraire. Il devait apprendre à réfléchir et à songer avant de parler... A fortiori lorsqu'il s'adressait à des personnes nettement plus puissantes qu'il ne l'était lui-même. L'impertinence était à diriger avec expertise et doigté, et dans certaines conditions seulement... Deux membres d'un équipage ne pouvaient pas se montrer irrespectueux indéfiniment l'un envers l'autre, sans quoi les rancunes s'entassaient invariablement pour déboucher sur des conséquences plus déplorables encore. C'était ce constat qui poussa le Phoenix à jeter à Nook un regard mauvais lorsque celui-ci enjoignit Kyoshiro à ne pas s'excuser : le jeune cuisinier avait certes été recruté de manière officielle, mais il n'en outrepassait pas moins ses prérogatives en prenant ainsi les devants sur son capitaine en personne. Les mots autoritaires du mythique ne tardèrent pas à résonner : il ne pouvait pas accepter qu'on bafoue et qu'on sape de la sorte le rôle qui était le sien.
Ma salle à manger, Nook. Ayato en a récolté les conséquences. Tu n'as rien à ajouter, ni à ce sujet, ni quant aux excuses que Kyoshiro vient de formuler. C'est bien clair ?
Question tacite. Bien sûr que la chose était claire aux yeux du cuisinier : il idolâtrait tant Nakata qu'il allait certainement s'en mordre les doigts dans la foulée, et regretter que ses dires aient été mésinterprétés, voire simplement que ses paroles aient été formulées avec une telle hâte. Dans le fond, l'artiste ne lui en voulait pas vraiment non plus, d'ailleurs... Le mousse était jeune et avait encore beaucoup à apprendre. Y compris en matière de diplomatie. Raison de plus pour le capitaine en faveur d'une intervention immédiate, de facto : s'il laissait le garnement croire que son autorité pouvait être dépassée et qu'ils pouvaient tous agir ou parler avant qu'il ne le fasse lui-même, c'était la structure hiérarchique de l'équipage elle-même qui était mise en péril. Et le légendaire oiseau avait déjà bien assez à faire avec Ayato, en la matière... Délaissant bien vite le sermon adressé à l'adolescent fébrile et lubrique, le musicien pivota pour faire face à Kyoshiro, qu'il lorgna d'un regard moins dur, moins ferme, plus compatissant. Il le connaissait désormais bien assez pour savoir que ses intentions n'avaient pas été néfastes, de quelque manière que ce fut... Et il enchaina donc sans plus attendre, enterrant toute possibilité d'une punition sans plus de cérémonies.
Il n'y a pas de punition à dresser, en l'occurrence. Tu es mon bras-droit, et le reflet de mon autorité, Kyoshiro. S'il te manque de respect, c'est qu'il manque de respect à l'équipage tout entier. Et à ce titre, quelle qu'en soit la raison, il part perdant.
Comment savoir que le Fenice n'aurait d'ailleurs pas frappé plus fort, s'il avait été à la place de son vieux collègue ? C'était impossible à dire, en toute honnêteté : si même le tranquille épéiste avait perdu son sang froid, l'artiste effervescent et guidé par ses émotions aurait certainement explosé. S'il n'était pas foncièrement impulsif, l'ancien capitaine corsaire n'en était pas moins pourvu d'un caractère bien trempé... Non sans un soupir las, fatigué de voir que les soucis du quotidien n'en finissaient plus de les poursuivre même lorsqu'ils se lançaient à la poursuite du Nouveau Monde, le peintre glissa une main dans sa chevelure dorée et indomptable dans laquelle il tâcha de remettre un petit peu d'ordre, tandis que le corps inanimé d'Ayato était entraîné à l'écart, vers l'intérieur du navire où il pourrait se reposer décemment. Il avait été stupide et inconscient, et il en avait payé le prix : le capitaine n'avait plus qu'à attendre son réveil pour s'entretenir personnellement avec lui, afin d'en savoir un peu plus quant aux raisons de son manquement apparent à la subordination. En tout cas, pour l'heure, mieux valait chasser cette discussion de leurs esprits embrumés par l'adversité et les péripéties : le capitaine avait un autre sujet à aborder avec les anciens de Tengoku no Seigi. Aussi prit-il la parole d'une voix ferme et audible, de sorte que tout un chacun pourrait l'entendre s'il décidait de tendre l'oreille.
J'ai eu une idée. Elle me fend le cœur mais elle me semble incontournable. L'Aldébaran nous a porté jusqu'ici avec brio... Mais il devient trop réduit et trop étroit pour qu'on s'y épanouisse tous. Il n'est, en plus, pas prévu pour s'aventurer dans le Nouveau Monde... Il faut qu'on en change. Qu'on obtienne une nouvelle embarcation à la hauteur du périple qu'on va engager... Et qui serait capable d'accueillir nos alliés en périodes troubles.
Kyoshiro, Damon et Alidia étaient bien sûrs les premiers intéressés en la matière mais pour un sujet aussi sérieux et crucial, le forban flamboyant préférait largement solliciter les avis de l'ensemble de ses amis et subordonnés avant de passer à la concrétisation d'un changement si capital. Le navire d'un équipage était à la fois sa maison et son premier apparat : celui que les ennemis distinguaient au loin et dont ils riaient, ou qu'ils craignaient. Il fallait qu'une embarcation reflète la grandeur des hommes qu'elle portait ou, a contrario, leur ineffable modestie... Elle devait porter et conter leurs exploits rien qu'en apparaissant dans un port, ou à l'orée d'une vile maritime. Et s'il avait en tant qu'autorité suprême des Tengoku no Seigi le dernier mot en la matière, Nakata préférait prendre les devants et s'assurer qu'aucun de ses amis n'éprouvait de frustration particulière en la matière avant de procéder au changement. Après tout, la disparition dramatique et inattendue du MoT avait marquée les esprits durablement, et même conduite Méliandre à quitter leur joyeuse bande. Le musicien ne pouvait pas omettre cette sinistre expérience et espérer que nul ne lui en voudrait s'il précipitait la chose outre mesure, sans les concerter à un seul instant... Le devoir de capitaine incluait aussi la transparence et l'honnêteté, après tout.
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Fenice Nakata
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Sam 14 Avr - 21:14
L'ultime ligne droite pv Équipage | Shabaody
Il n'y avait pas de fierté possible dans le fait de recourir à la violence pour asseoir son opinion ou parvenir à un but, peu importait comment le jeune épéiste voyait les choses il ne voyait pas comment il pouvait se sentir heureux ou satisfait après avoir frappé un compagnon. Cependant cherchait-il le pardon du concerné ? Cherchait-il à s'excuser pour cet acte encore plus inqualifiable qu'il avait été perpétré contre un autre membre de son équipage ? Pas le moins du monde et c'était justement parce que le logia était profondément diplomate qu'un acte aussi barbare ne pouvait être que très longuement réfléchi. Se battre pour une cause juste et la défense des faibles était une chose, mais frapper un camarade ? Pour un samouraï tel que lui il n'y avait qu'une seule très bonne raison d'agir ainsi et c'était la défense de son honneur, mais il ne s'attendait pas à ce que qui que ce soit sur ce navire puisse comprendre cette motivation...peut-être Damon à la limite, mais cela s'arrêtait là. Aussi, ne cherchant pas le pardon de la victime de sa colère et encore moins la compréhension de ses camarades, le jeune maudit vint se positionner à côté de son capitaine en attendant que la punition finisse enfin par tomber. Après tout ce dernier ne pouvait laisser passer un tel égarement, il ne pouvait laisser la dissension gangrener son équipage si peu de temps avant de mettre les pieds sur le Nouveau Monde. Se recroquevillant dans un silence afin de réfléchir à ce qu'il venait de se passer tout autant à ce qu'il pourrait advenir de lui à présent, le logia releva légèrement la tête lorsque le jeune cuisinier de l'équipage tenta de lui remonter le moral de la plus maladroite façon possible. Alors que l'épéiste tentait de se faire une raison et attendant sa punition, car frapper un compagnon n'était pas correct même si celui-ci avait tout fait pour provoquer cette violence, le cuisiner tenta de le rassurer en affirmant que le magicien avait mérité de se prendre une aussi violente mandale. Effectivement, avec du recul le jeune cuisinier ne devait pas du tout connaître Kyoshiro pour espérer que de tels mots parviendraient à le réconforter. Si le maudit ne se sentait pas forcément mieux après avoir eu recours à la violence il espérait que cela ne plomberait pas l'ambiance sur le navire et, surtout, il espérait que le magicien comprendrait le message et le laisserait tranquille à l'avenir. À défaut de s'entendre cordialement ils pourraient au moins s'ignorer, ce ne serait pas si mal. Alors que l'épéiste fut sur le point de corriger Nook quant à l'idée de mériter se faire frapper ou non, le bras-droit fut stoppé dans sa lancée par l'intervention du seul homme ici qui pouvait le commander et lui couper le sifflet. Si le bras-droit comprenait l'intervention du Phénix, se doutant que celui-ci voyait d'un très mauvais œil qu'on tente de parler en son nom, l'homme aux yeux de braise n'appréciait pas non plus la tentative du cuisinier. C'était déjà suffisamment dur de mettre son ego de côté pour oser s'excuser, ce n'était pas pour ensuite voir quelqu'un ramasser les restes de sa fierté et les lui redonner, comme si ce geste n'était guidé que par de la pitié. Non, c'était justement pour cette raison et par respect pour son capitaine qu'il n'intervint pas davantage : telle n'était pas sa place.
Alors que l'ancien candide avait espéré que la conversation prenne un nouveau tournant vers un sujet moins grave, le concerné tendit l'oreille alors que son capitaine se montrait étrangement laxiste et généreux. Pas de punition pour avoir frappé un supposé camarade ? Si l'épéiste avait été surpris de prime abord, il comprit bien vite que ce n'était pas du laxisme mais de la confiance qui poussait le blondinet à ne pas remettre en doute cette décision : à plus forte raison parce qu'il connaissait le côté diplomate de son subordonné. Ne désirant pas rebondir davantage sur le sujet, c'est avec un hochement de tête compréhension que le bras-droit répondit simplement :
« Bien. Merci, capitaine. »
Puis enfin le Phénix posa sur la table le sujet le plus épineux du moment à savoir l'abandon du navire actuel au profit d'un autre plus à même d'affronter les obstacles à venir. Si le logia n'avait jamais été très attaché à ce navire contrairement à plusieurs de ses compagnons, il comprenait l'importance et la symbolique d'un tel bâtiment si bien qu'un peu de retenue fut de rigueur. Il ne s'agissait pas de changer de navire aussi facilement que de chaussettes mais de se débarrasser du bâtiment qui était le symbole de la puissance du Phénix sur ces mers, de se débarrasser du foyer qui avait accueilli autant de monde pendant tellement de temps : rien de tout ceci ne serait facile pour qui que ce soit. La tête toujours baissée, les mains jointes devant lui, c'est après réflexion que le logia répondit :
« Je suis d'accord. Un navire plus grand et mieux équipé ne sera pas du luxe, là où nous allons. »
Bien sûr que la décision du capitaine était déjà prise et que lui seul avait le dernier mot, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute, mais un équipage était sain et soudain si tous ses membres avançaient ensemble dans la même direction et sans traîner des pieds. Il ne s'agissait donc pas de voter pour un éventuel changement de navire mais de partager cette nouvelle afin que chacun l'accepte à sa façon, aussi difficile que cela puisse être.
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Lun 16 Avr - 10:18
Nouvelle cuisine !
feat. TnS
Bon, c’était une possibilité non-négligeable qui finit par devenir une réalité lorsque l’on connaissait finalement un peu le caractère directeur que pouvait afficher le capitaine de l’équipage forban : Nook venait de prendre une chasse. S’il avait été un peu plus téméraire ou un peu moins respectueux il se serait probablement permis une remarque quant à la teneur de l’intervention du leader forban qui aurait pu prendre cette forme : « Ta salle à manger, ta salle à manger ; pas toi qui a nettoyé son bordel à l’autre con ». Pourtant, trop respectueux et probablement trop peureux, le jeunot ferma tout simplement sa bouche pendant qu’il se faisait engueuler et ne se permit que d’acquiescer et de s’excuser.
- Excusez-moi capitaine. Vous aussi Koyshiro-san.
Une fois le « malaise » passé, le brun pourrait retourner à sa discussion initiale en compagnie de la belle Crown qui semblait donc très réceptive à l’approche de son futur compagnon de voyage. Nook avait-il raison d’y voir une touche ? Pouvait-il penser avoir ses chances avec la rousse ? Probablement pas, et ce pour le plus grand bonheur de la magnifique faucheuse qui se trouvait toujours non loin de là. Cette femme, cette rouquine, ne semblait pas spécialement être une ennemie et elle ne le serait que si elle devenait entreprenante ou réceptive aux avances du pervers.
Quoiqu’il en soit, Pervcook tenta de pénétrer dans la faille ouverte pour développer un lien social qu’il pourrait modeler selon ses envies, et ses possibilités, par la suite.
- Enchanté de te rencontrer également, ainsi que tes amis.
Du coin de l’œil, il remarqua la petite tontatta et afficha une mine circonspecte mais néanmoins toujours très amicale. Il n’avait jamais rencontré de personne comme elle de toute sa vie et, malgré la petite taille de la femme, il la trouvait incroyablement belle et espérait déjà avoir la chance de la mater sous la douche. Il faudrait être bon, très bon et avoir l’œil vif pour capter les détails physiques intéressant d’un si petit être. Et alors qu’il allait se mettre à la discussion principale, à savoir parlé à la Crown de ses passions, de ses hobbys avant de l’inviter à diner, le capitaine décida qu’il s’agissait du bon moment pour lâcher une bombe : un changement de navire.
Si certains des membres de Tengoku no Seigi semblaient affectés, pour ne pas dire bouleversés, par la nouvelle, le jeunot lui afficha un sourire nouveau. La cuisine de l’Aldébaran était tout à fait correct aussi bien en terme de taille que d’équipement mais Nook n’y avait jamais ressenti ce qu’il avait pu espérer en intégrant le groupe du phénix : l’âme familiale. Dans les cuisines de son enfance, entouré des gens qu’il aimait, il avait ressenti cette puissance morale dans chacun des murs de la pièce, dans chacun des ustensiles et dans chacun des équipements. Il y régnait une ambiance chaleureuse, une aura de partage et surtout, l’envie de cuisiner au mieux pour ravir le cœur de tous. Dans les cuisines du phénix, car elle était effectivement la sienne, le Yamaka s’y retrouvait mais dans une mesure bien inférieure. Nook rêvait de sa cuisine, celle qu’il pourrait dessiner, designer et surtout, habiter. Une cuisine plus grande, agencé différemment, équipé d’une façon plus intuitive et une cuisine à l’âme d’un cuisinier. Au final, une cuisine n’avait une âme pour un cuisinier que lorsqu’il avait participer à sa création, lorsqu’il avait laissé son empreinte partout dans la zone de travail.
Aussi, la décision du Zoan fut accueillie plus que positivement par le Pervcook.
- Super ! Dites capitaine, on pourra apporter notre pierre à l’édifice ?
Peu de doutes que le blond allait comprendre où son jeune nakama voulait en venir.
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Hinami Shinju
Kari Crown
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Mer 2 Mai - 0:01
L'Ultime
Ligne Droite
Feat. Les copains Tengoku no Seigi
When The Hurt Is Over - Mighty Sam McClain
La Crown gardait le regard fixé sur Nook tandis que ses oreilles étaient plus ou moins attentives aux quelques discussions environnantes. Un détail la marqua, provenant de la bouche de son interlocuteur lorsqu’il s’excusa auprès de son capitaine : la politesse qu’il avait employée à l’encontre du Fenice et de son bras-droit. Si Kari avait bel et bien remarqué que le jeune garçon utilisait le vouvoiement avec elle, ce qui était normal après tout vu qu’elle n’était qu’une illustre inconnue à ses yeux, ça pouvait vouloir dire autre chose avec eux : une marque de respect, un simple lien hiérarchique ? Elle ne savait pas trop.
Il y avait les excuses sincères et celles qu’on ne pensait pas le moins du monde. Clairement, le Yamaka avait formulé les premières, cela se sentait dans le ton et dans la façon dont il les avait prononcées. Certes, ça restait un événement relativement anodin, mais pour l’ancienne chasseuse de primes, c’était le moyen de voir les différentes relations qui liaient ces gens. La damoiselle laissa échapper un petit soupir. Ses vieilles habitudes ne semblaient pas vouloir la lâcher de sitôt, à croire qu’une partie d’elle s’accrochait encore à son ancienne vie de chasseuse de primes. Elle serra les dents.
Non, tout ça était désormais bien loin derrière. Il s’était passé tellement de choses depuis, elle avait perdu certains repères comme elle en avait retrouvé d’autres. Même physiquement elle avait changé. Enfin, elle s’était plutôt cachée sous de beaux yeux verts et sous une chevelure de feu.
Les paroles que lui adressa Nook la rappelèrent à l’ordre et elle n’entendit malheureusement que la fin. Cela n’empêcha pas la pirate d’adresser un petit sourire à son interlocuteur.
La voix du Phénix arriva aux oreilles de la Crown qui tourna la tête dans sa direction. SI l’histoire de changement de bateau ne l’intéressait pas vraiment, elle resta accrochée à deux mots : Nouveau Monde. Un fin sourire vint éclairer son visage. Alors après l’épisode d’Impel Down, ils allaient là-bas ? A bien y penser, c’était bien pour ça que les gens venaient faire escale à Shabondy, la dernière étape du côté Paradise de Grand Line. Donc pourquoi pas eux ?
Avec un léger haussement d’épaules, la demoiselle reporta son attention sur le cuisinier de l’équipage, et ses pensées revinrent vers lui, vu qu’elle avait, plus tôt, fini par dériver sur des réflexions sur sa propre vie. Avait-il de l’admiration pour le capitaine et son second ? Kari était bien curieuse de connaître son histoire, comment il en était arrivé là, surtout qu’il avait l’air plutôt jeune.
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Kari Crown
Fenice Nakata
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Mer 2 Mai - 11:25
L'ultime ligne droite.
L'impérative discussion.
feat Tengoku no Seigi
Je suis d'accord. C'est attristant, mais néanmoins inévitable...
Un bref coup d’œil en direction d'Alidia, enfin, permit au Phoenix de remarquer que la blondinette semblait peu ou prou dans le même état d'esprit et la même philosophie que Damon : elle acquiesça d'un geste de la tête fermé, qui aurait quasiment pu sembler mécanique et distrait, mais qu'il comprit sans peine comme étant là une cicatrice des aventures écumées du côté de la maison aux esclaves. Il aurait été illusoire de songer qu'évoquer le sujet seulement une fois et en comité large suffirait à panser toutes les plaies et à supprimer la frustration accumulée par les membres de l'équipage qui avaient participé à cette petite expédition, mais Nakata ne s'attendait pas pour autant à ce que la pêcheuse soit aussi touchée, de son côté. Elle apparaissait si souvent comme étant quelqu'un de détaché et de parfaitement neutre qu'on avait bien du mal à croire qu'elle soit capable aussi d'user de sentiments communs... Exception faite de Kyoshiro, elle était au final peut-être celle qui souffrait le plus puissamment de leur déconvenue, ayant été à la fois au premières loges, plongée dans une impuissance crasse, et ayant été confrontée directement à la souffrance des anciens habitants de Graou Island, jusqu'ici injustement retenus par des marchands d'esclaves désormais défunts. Un léger soupir, pudique mais bel et bien existant, franchit les lèvres du capitaine. Sans doute ses collègues imagineraient-ils que c'était la perspective de changer de navire qui l'harassait, mais c'était à la vérité plutôt l'idée même qu'il aurait à éconduire tout un tas de discussions avec le moindre de ses subalternes avant qu'ils ne reprennent la mer. L'équipage se devait d'être soudé et, à ce titre, tous devaient admettre que la vérité était souvent plus crue et plus inexpugnable qu'on ne voulait bien le croire... Ils devaient se servir de ce sordide échec pour persévérer et faire montre de volonté. Ils ne devaient pas se contenter de se laisser abattre... Chose facile à songer, mais plus ardue à mettre en oeuvre : le Fenice en savait quelque chose, et il sauta donc sur l'occasion que Nook lui tendit pour s'extraire de ses pensées. Il n'était pas question pour lui de se mettre à broyer du noir en ressassant les expériences pénibles qui avaient bordé sa carrière de pirate et qui l'avaient indirectement propulsé jusqu'à sa place actuelle... Ce que les gens ignoraient souvent, c'était qu'il se cachait derrière ce flamboyant Phoenix un véritable moteur à frustration. Il n'était pas devenu fort par talent ou par hasard : il l'était devenu car il avait souhaité être délesté à tout jamais de ce sentiment sale qui collait à la peau, celui-là même qu'il n'était pas suffisamment doué pour imposer son point de vue et seulement réaliser un pas dans la conception de son rêve. Il s'agissait sans doute d'une occasion en or pour que Kyoshiro, Alidia et les autres réalisent le même cheminée et parachèvent à la fois leurs compétences et leur détermination...
Oui, bien sûr ! Je nourris cette idée depuis longtemps, et j'ai entamé les ébauches préliminaires des plans, mais je suis loin d'être un expert, de toute manière... Les charpentiers locaux seront plus indiqués que moi pour mener ce travail à bien, et j'imagine qu'ils pourront accepter nos suggestions et nos demandes... Les plus raisonnables.
Nook avait donc sa réponse... Même si elle risquait de ne pas lui convenir globalement, s'il prenait le temps d'y songer plus de quelques instants. Nakata n'était pas assez sot pour ignorer les pulsions libidinales propre au jeune âge de son cuisinier mais, surtout, à son tempérament déluré : il se doutait d'un hypothétique coup fourré et, à ce titre, ne pouvait évidemment pas permettre à son subalterne de reprendre l'entièreté de ses plans pour les adapter à sa sauce. Il était hors de question que le cuistot décide de placer sa chambre à côté des salles d'eau, par exemple : il valait mieux conserver un œil sur lui, sans quoi il risquait de se prendre à un jeu dangereux, celui du voyeurisme. Qu'il lorgne sans vergogne et sans honte certaines de ses camarades dénudées à leur passage sous l'eau chaude était déjà un problème épineux en soin, mais il risquait de surcroît de finir avec une dague plantée dans l’œil. Alidia risquait effectivement de ne guère apprécier qu'on piétine son intimité et qu'on lui manque de respect à ce titre et l'ancien corsaire imaginait sans peine que c'était là un tempérament fort que d'autres représentantes de la gent féminines risquaient d'appliquer à leur tour. L'incandescente Kari, par exemple, semblait être dotée d'un caractère bien trempé puisqu'à chaque fois que le musicien l'avait croisé, même si cela ne se résumait pour l'heure qu'à deux maigres occasions, elle avait été volontiers au-devant de dangers colossaux, qui auraient pu en faire fuir plus d'un... Autant dire que sans pour autant être fin psychologue, le musicien avait peine à croire qu'elle se laisserait épier par le marmot sans piper mot ni chercher à lui rendre la monnaie de son indécence. Et force était d'admettre qu'un cuisinier dépourvu d'yeux était toujours nettement moins efficace... Même si cela aurait à défaut l'avantage de guérir quasiment définitivement Nook de ses pulsions lancinantes. Le Fenice, bras croisé et toujours placé contre le bastingage, balaya finalement le reste de l'assemblée d'un regard circulaire. Tous semblaient favorables à l'idée d'un changement de navire ou, dans tous les cas, ne pas y être totalement hermétiques ou réfractaires. L'animosité bestiale de Méliandre lui aurait presque manqué : il avait cette sensation étrange que tout se déroulait bien trop aisément et que son assertion n'avait pas été recueillie avec toute la véhémence qu'elle méritait pourtant... Il tâcha toutefois de passer outre de constat curieux, se concentrant plutôt sur l'essentiel.
Dans ce cas, je porterai les plans aux charpentiers et contre-maîtres de Galley-la Company. J'avais dans l'idée de mettre la main sur du Bois d'Adam, également... La chose peut s'avérer complexe mais il sera rassurant d'être doté d'une coque suffisamment solide pour faire face aux coups durs. Ce qui repoussera certainement notre départ au mois prochain.
Il était raisonnable d'estimer ce laps de temps : le blondinet voulait laisser le temps à ses subordonnés de se connaître un petit peu mieux, et voulait surtout permettre aux nouvelles têtes de se sentir un petit peu plus à l'aise. N'en restait pas moins une énigme : si Lara avait d'ores et déjà explicité ses intentions et les avait assumé, sinon revendiqué, Kari et les siens étaient quant à eux encore et toujours nimbé d'un mystère que l'artiste préférait lever en temps et en heure. Cela impliquait une petite discussion entre eux dans les moments à venir... Mais mieux valait ne rien brusquer.
Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed
But I'm not dead yet So watch me burn.
Fenice Nakata
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Mar 22 Mai - 12:32
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L'impérative discussion.
feat Tengoku no Seigi
Ils n'avaient pas le choix : c'était ce qui semblait ressortir de l'impassibilité de la majorité des forbans, qui recevaient la nouvelle du changement de navire sans grande réaction notable. La plupart d'entre eux s'étaient manifestement faits une raison, et le blondinet tâcha finalement de se changer les idées. Il n'était pas nécessaire de se laisser parasiter par des souvenirs évanouis ou par des regrets qui, dans l'absolu, le hantaient déjà bien assez. Avait-il jamais digéré totalement le départ de Méliandre ? Difficile à dire. La chose s'était faite trop violemment, trop sèchement, trop amèrement. Si leurs innombrables prises de têtes à répétition leur avait permis de se glisser des vérités cultivées trop longtemps, qui avaient certainement contribué à les frustrer d'autant plus, le Phoenix n'en avait pas moins un goût d'inachevé quand il se surprenait à songer à son ancienne navigatrice. Pourtant, il ne savait que trop bien qu'il était vain de ressasser le jadis à la recherche d'une pénitence à revêtir et à assumer... Aussi l'ancien corsaire en vint-il donc à claquer des mains, attirant ainsi sur lui l'attention progressivement défaillantes de ses pairs pour donner à tout un chacun l'opportunité de s'en retourner à ses quartiers, vaquer à ses occupations habituelles.
Tout est dit, je pense. On peut en rester là. Vous trois ? J'aimerais vous parler un peu.
Le blondinet s'était tourné dans la direction de Kari et de ses deux compères, les empêchant ainsi de s'esquiver en même temps que le reste de l'équipage. Mieux valait mettre la situation à plat et converser d'entrée de jeu avec eux afin de savoir ce qu'ils espéraient trouver au sein de l'équipage... Nakata ne savait que trop bien que le dialogue était le premier moteur au sein d'un groupe formé entre divers individus, aux passés et aux tempéraments divers et variés. Il était trop à l'écoute et trop empathique pour ignorer que même l'équipage le plus libre et le plus insaisissable revêtant parfois des allures de geôlier et de cage répressive... Tengoku no Seigi était un organisme où les pirates devaient être capables, individuellement, de s'épanouir. Car leur objectif était avant toute autre chose de veiller au bien commun, ils devaient commencer par militer pour leur propre bonheur. Ils avaient parfois besoin de mener des sacrifices, bien entendu... Mais leur vie ne devait pas se perdre dans les méandres du dévouement et de la dévotion. Faire d'autrui son combat, c'était risquer de se l'approprier et de décider à sa place de ce qui était bon pour lui. Or, ça n'était pas vraiment une approche digne de l'artiste, qui préférait la concertation et la réflexion mutuelle à un despotisme grégaire, arbitraire et arrogant... Mettant de côté ces états d'âme et se concentrant d'autant plus sur ces trois nouvelles têtes qui risquaient d'avoir de la peine à s'intégrer durant les jours à venir, le Fenice s'approcha donc à pas feutrés tandis que le reste de l'équipage se dispersait encore. Il prit bientôt la parole, non sans adresser aux trois potentielles recrues un sourire franc et bienveillant, entamant par quelques excuses qu'il devait bien à Kari considérant son mutisme passé.
Désolé de n'avoir pas pu te destiner davantage d'attention, tout-à-l'heure. J'ai parfois bien des choses à initier simultanément, tout en ayant qu'un seul cerveau pour les mener à bien... Merci beaucoup pour le coup de main.
Preste et élégant, quasiment altier, le capitaine pirate enjoignit les trois étrangers à s'approcher un peu du bastingage, où il allait en tout cas prendre place, posant ses mains sur la rambarde et dardant l'horizon d'un regard lourd, mais néanmoins aventureux. Tant de choses leur restaient encore à découvrir et à parcourir qu'il éprouvait parfois un vertige des plus drastiques en y songeant...
L'océan est vaste. Et peuplé de monstres. S'il y a bien une chose que j'ai apprise, avec le temps, c'est qu'il en existe toujours des assez colossaux pour nous faire face, quoi qu'il arrive... Et c'est pour cela que, de tout temps, les gens ont toujours tâché de se réunir. De s'agréger. Cet équipage n'a pas d'autre origine que ce constat-ci, je pense. L'union fait la force...
Là-dessus, le musicien laissa sa main parcourir distraitement le bois du bastingage tandis qu'il faisait volte face, plantant son regard dans celui des trois comparses, tour-à-tour. Finalement, non sans un sourire amusé, il ponctua à nouveau avec franchise, sans s'encombrer de politesses ou sans davantage tourner autour du pot.
J'imagine que vous trois êtes venus sur Shabondy sans avoir pour autant la prétention de voyager aux côtés d'un équipage, n'est-ce pas ? Je vous laisse cette opportunité. Vous pouvez nous rejoindre, et partir dans le Nouveau Monde à nos côtés.
J'explique rapidement pour que notre ami le noteur ne soit pas trop paumé : il s'avère que ma réponse n'était pas assez complète pour que mes trois collègues aient matière à répondre à leur tour mais comme on ne pouvait pas simplement s'arrêter là, puisqu'il fallait aussi introduire une discussion entre Kari et Nak, j'ai décidé de reposter histoire de la relancer personnellement. Mais je n'allais pas juste éditer mon poste, parce que les 20 jours écoulés me sont plus imputables qu'à elle ! Donc voilà, pour le dynamisme c'est plutôt sur moi qu'il faut enlever les points, pour le coup. D'où le double poste
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Fenice Nakata
Kari Crown
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Sam 26 Mai - 16:13
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Roads Untraveled - Linkin Park
Kari se retourna prestement en direction du Fenice lorsqu’il l’interpella. Et elle ne fut pas la seule. Aldero osa jeter un coup d’œil au blondinet tandis qu’Hinami l’observait avec des grands yeux et la bouche entrouverte, sans toutefois prononcer un mot.
La rousse n’était pas surprise quant au fait qu’il souhaitait leur parler : c’était une discussion qui aurait dû avoir lieu plus tôt, mais avec tous les événements... Maintenant qu’ils étaient enfin au calme, dans un endroit qui semblait sûr, que tout était réglé, c’était le moment propice pour régler leurs affaires, d’autant plus que le capitaine venait de laisser chacun retourner à ses occupations habituelles. Autrement dit, il n’y avait plus que le cas de ces trois-là à statuer.
La Crown le regarda s’approcher en croisant les bras sur sa poitrine, qu’elle décroisa quelques instants plus tard pour lever une main au niveau de son buste.
- Pas besoin d’excuses, il y avait des choses bien plus urgentes à régler.
Elle ne répondit pas de suite à ses remerciements. Elle s’était trouvée là au bon moment et avait su saisir l’opportunité qui lui était offerte : aider un homme qui avait de l’influence, c’était toujours bon à prendre. Peut-être qu’il pourrait l’aider pour quelque chose, en échange ? La demoiselle repensa à Nook et leur combat conte la vouivre. Et si elle n’avait pas été là, quelqu’un serait-il venu prêter main forte au jeune homme ?
- J’imagine que dans ce genre de situation, les alliés sont rares…
Qui aurait envie de mourir carboniser par le feu d’une vouivre ? Personne, non ?
Lentement, Kari avança un pied après l’autre, suivant poliment le capitaine du navire tout comme ses deux camarades. Peu après que le maudit se soit appuyé sur la rambarde, la Crown s’y accouda à côté de lui en joignant les mains nonchalamment, laissant son regard glisser sur les vagues.
De toute évidence, le Fenice avait un passé chargé. Comme d’autres, la vie avait dû lui montrer son vrai visage : si on avait tendance à croire qu’elle souriait, c’était pour mieux berner les gens. La vie était cruelle, dure, froide. Et chacun avait une boite de Pandore refermant tous les secrets qu’elle lui avait fait affronter, des secrets sombres dont on se passerait bien mais qui étaient l’essence même de ce que l’on était aujourd’hui.
Le mouvement à la périphérie de son champ de vision la fit tourner la tête et lever les yeux vers le blond pour entendre une proposition…
- C’est plutôt inattendu, j’imagine, s’amusa l’ancien chasseur de primes.
Il n’avait eu qu’à jeter un rapide coup d’œil au visage de Kari pour y lire de la surprise, surprise qu’elle tenta d’effacer rapidement, pour faire bonne impression sans doute.
La rouquine finit par lâcher un petit sifflement entre ses dents et le début d’un sourire se forma sur le coin de ses lèvres.
A défaut de donner une réponse sur le moment, Kari se tourna de nouveau vers l’horizon. Ses deux camarades n’ajoutèrent rien de plus : la rousse était la cheffe du petit trio, c’était à elle que revenait le choix final. Hinami, comme toujours, approuverait, quel que soit les aboutissants. Aldero, quant à lui, n’avait rien envie de dire : sa protégée allait choisir seule sans qu’il interfère dans la prise de décision avec ses conseils.
La manieuse de dagues resta silencieuse et pensive, observant l’océan distraitement avant de fermer les yeux. Qu’avait-elle envie de faire ? Avait-elle envie de s’encombrer d’un équipage, d’explorer l’une des portions du monde les plus féroces, de partir se perdre dans un coin tranquille ? Qu’avait-elle vraiment envie de faire ?
Ses deux orbes couleur émeraude réapparurent pour regarder les rayons du soleil miroiter sur les vagues dans un ballet scintillant. Lentement et sans un mot, la demoiselle se releva et fit passer le sac qu’elle avait accroché dans le dos devant elle, le coinçant entre le bastingage et son bassin. Elle l’ouvrit et en sortit, une par une, trois petites boites en verre identiques, qu’elle déposa sur la rambarde en les alignant, entre le Phénix et elle. A l’intérieur de chacun des contenants, un petit morceau de papier pointant les cieux, plus exactement des Vivre Cards, celles que lui avait données Mewi.
Kari leva finalement son regard pour essayer de croiser celui de Nakata avant de lâcher un début de réponse :
- J’ai… une mission.
Codé par Kari Crown
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Dim 27 Mai - 21:03
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L'impérative discussion.
feat Tengoku no Seigi
Elle avait l'air d'être la décisionnaire au sein de ce petit trio... Mais quels étaient leurs liens, concrètement ? Étaient-ils amis, camarades, membres d'une espèce de fratrie adoptive ? Difficile à dire en les épiant de la sorte : Nakata n'avait pas encore de don de prescience et n'était pas assez fin psychologue pour analyser précisément le sens des regards qu'ils échangeaient de temps à autres. Sans doute ces questions-ci s'éclairciraient, au fil du temps... S'ils acceptaient de rejoindre l'équipage pour un petit bout de périple, bien entendu. Le blondinet ne s'était pas montré plus invasif que de raison, dans l'absolu : sa philosophie était simple et il continuait à l'appliquer sans vraiment se poser de questions. Il ne voulait pas d'un équipage basé sur l'impératif ou sur des jeux de pression insidieux... Bien sûr, considérant sa force et sa réputation, qu'il aurait pu contraindre les trois compères à lui lécher les bottes jusqu'à la fin de leur existence, ou jusqu'à ce qu'ils dénichent enfin un occasion pour déserter... Mais ça ne lui ressemblait guère. Tant et si bien qu'il n'avait pas besoin d'y songer pour savoir catégoriquement et instinctivement qu'il s'agissait là d'une bassesse stupide et risible. Il entendait militer pour le respect des libertés élémentaires et fondamentales, voulait brandir haut les intérêts des petites gens et contrevenir à l'habituelle tyrannie des puissants... Comment mener des buts aussi nobles à bien en partant d'un paradoxe aussi cinglant et déroutant ? Il n'avait pas à s'octroyer le droit d'abroger la volonté des siens et d'autrui sous le simple prétexte qu'il avait la force nécessaire pour leur faire courber l'échine... Il n'était pas ce type de capitaine. Il en était même aux antipodes. Aussi le Fenice demeura-t-il à la fois silencieux et attentif tandis que l'hésitation semblait gagner Kari, laquelle se donna un moment de répit pour y songer à tête réfléchie, lorgnant l'azur de son regard émeraude. Que pouvait-il bien lui passer à l'esprit, à cet instant précis ? L'artiste en eut quelques éléments de réponses quelques secondes plus tard, lorsqu'elle extirpa de son sac trois sphères qui semblaient emprisonner des morceaux de papier. Il ne fallut guère plus de temps à l'ancien corsaire pour reconnaître des fragments de vivre card : lui-même en possédait une, après tout. Il s'autorisa à saisir l'une de ses boules et à la monter distraitement jusqu'à la hauteur de son regard, légèrement béat et surpris, tout en écoutant sagement et docilement ce que la rouquine avait à lui signifier.
Elle restait relativement nébuleuse. Une mission... Voilà qui pouvait tout signifier. Bien sûr, le mythique n'était pas stupide et se doutait que cela avait un lien avec les personnes que les vivres cards pointaient continuellement du doigt... Mais cela ne le renseignait pas vraiment quant à la quête en elle-même. Avait-elle besoin d'aide pour aller les chercher ? Devait-elle leur causer du tort, les informer de quelque chose, se joindre à leur cause afin de leur prêter main forte ? Tranquille et serein, le capitaine de Tengoku no Seigi replaça la sphère là où il l'avait attrapée un instant auparavant puis croisa les bras, plongeant son regard dans celui de Kari. Il afficha un sourire vaguement amusé puis répondit, à son tour volontairement et exagérément énigmatique.
Certaines fois, un coup de pouce surgit. La chance sourit aux audacieux, dit-on.
Elle était mal tombée pour demeurer laconique : il était le genre d'homme à faire de l'esprit, et à exécrer le non-dits. Toutefois, Nakata lui laissait encore le bénéfice du doute : peut-être avait-elle quelque chose de plus loquace à lui adresser, en fin de compte... Dans tous les cas, il n'allait pas se montrer davantage entreprenant. Il n'était pas du genre à sous-estimer ses interlocuteurs ou à faire montre d'une arrogance quelconque : il savait qu'elle se douterait de ses motivations et de son envie de tirer la situation au clair. Restait à savoir si elle allait accéder à sa requête informulée ou si elle allait tâcher de demeurer toujours plus inintelligible et sibylline, comme une parodie évasive et mystérieuse d'elle-même. Dans l'absolu, de son côté, le capitaine allait demeurer studieux au possible. Il aimait l'idée qu'ils puissent conduire une discussion un peu plus ample et faste que les quelques mots brefs qu'ils avaient échangés jusqu'à présent. Ils n'avaient pas vraiment eu la chance de se croiser dans des occasions propices à la conversation, après tout... C'était bien la première fois que leur environnement immédiat ne menaçait pas de les réduire en charpie, l'un comme l'autre. Et comme Shabondy n'allait pas plus s'envoler que l'Aldébaran, qui risquait de mouiller à quais encore quelques temps, le zoan légendaire n'avait plus la moindre raison d'abréger la discussion, exceptionnellement... Il n'avait plus qu'à attendre de constater si cette méconnue à l'aspect si taciturne allait finir par se montrer plus verbeuse !
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Kari Crown
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Lun 28 Mai - 17:32
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Feat. Les copains Tengoku no Seigi
I'll Be Good - Jaymes Young
Kari observa Nakata se saisir de l’une des petites boîtes et l’observer pour la reposer quelques instants plus tard là où la Crown l’avait initialement posée. Avait-elle éveillé un quelconque intérêt chez le Phénix ?
Dans tous les cas, les paroles du maudit lui parurent nébuleuses, tout comme les siennes l’avaient été et firent naître un petit rictus sur le coin de ses lèvres. Se moquait-il d’elle ou bien… était-ce une façon de l’inciter à poursuivre tout en créant une certaine complicité ?
Le regard de la rousse passa des yeux du Phénix aux trois petits objets qu’elle avait sortis de son sac. A son tour, elle s’empara de l’une des trois boîtes en verre et la porta à hauteur de son visage tout en se tournant vers son interlocuteur.
- Sur Time End, quand Mewi Tagle nous a réunis après les combats, c’est ça qu’il m’a donné. J’ai dit que je souhaitais des compagnons et il m’a remis ces trois Vivre Cards. Ce sont des personnes esseulées, comme moi, enfin comme je l’ai été, que je dois aider… pour qu’elles ne soient plus seules, sûrement.
Un sourire amer vint entacher son visage d’une pointe de tristesse. Elle avait encore en tête les mots exacts de l’ancien navigateur du célèbre Gol D. Roger.
« Ces trois naufraghi pourraient trouver une porte à leur solitude… Retrouve-les… et aide-les. »
La Crown abaissa ses mains, laissant ses yeux verts remonter vers ceux de l’ancien Corsaire.
- Je dois aller les chercher. C’est ça ma mission, reprit-elle.
Nul doute qu’il saurait retrouver dans sa mémoire la rencontre avec le prestigieux pirate du nom de Mewi Tagle. Difficile aussi d’oublier l’immense silhouette de l’Oro Jackson qui les avait dominés lors de cette réunion.
Kari n’émettait aucune demande envers le capitaine des Tengoku no Seigi, bien qu’elle aurait pu, si elle s’en fiait au petit sous-entendu qu’elle avait cru distinguer dans les paroles du jeune homme. Surtout qu’elle ne savait ni comment aller dans les îles célestes, lieu où devaient se trouver les trois naufragés qu’elle devait secourir si l’on s’en fiait à la direction pointée par les Vivre Cards, ni comment en redescendre, ni comment faire voyager six personnes sans avoir de navire...
Autant, à deux, en ajoutant même une petite tontatta, ils pouvaient encore arriver à se faire embarquer sur un navire marchand en échange de quelques tâches ou d’un peu d’argent : c’était ce qu’ils avaient toujours fait, à vrai dire. Mais plus le groupe serait grand, plus les gens seraient moins ouverts à ce genre de pratique, notamment à cause des vivres : si une ou deux personnes ne devaient relativement pas poser problème pour une traversée de quelques jours, quelques semaines tout au plus, c’était tout autre chose à six. Et si une petite avarie survenait, un petit détour de dernière minute qui rallongeait le voyage, qui devrait se priver de repas ?
La demoiselle finit par pousser un soupir, embourbée dans ses réflexions qui ne faisaient que mettre en évidence le même fait : pour l’instant, avec les seuls moyens dont elle disposait, ce sauvetage lui semblait impossible.
- Je ne sais pas quoi faire, finit-elle par dire.
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Fenice Nakata
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Lun 28 Mai - 22:54
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L'impérative discussion.
feat Tengoku no Seigi
A l'évocation du nom de Mewi Taggle, le Phoenix eut à subir quelques réminiscences de leur rencontre succincte mais néanmoins passionnante. Le navigateur de Gol D. Roger était, comme on pouvait l'attendre d'une personne de son calibre, à la fois atypique et remarquable... Il lui devait sa vie, ou a minima sa liberté : s'il n'avait pas décidé d'intervenir en sa faveur en s'en prenant directement à William Lancaster, le blondinet aurait sans nul doute été rapatrié jusqu'à Merveille, où le Monarque l'aurait privé de son libre-arbitre en guise de punition... Le forban l'avait en effet privé d'une bonne frange de ses meilleurs sbires, à commencer par Red, qui avait justement trouvé la mort à Time End, et Wakai Tsuki, le prestigieux sabreur que le capitaine avait réussi à capturer sur Alabasta et qui, depuis lors, avait pu réintégrer la Marine à son plus haut grade, celui d'amiral. Nakata était sans nul doute l'une des bêtes noires de Centes... Et si cette assertion était toujours indéniablement vraie et fondée, c'était grâce, justement, à la seule intervention capricieuse de ce navigateur admirable et haut-en-couleur. De leur rencontre, donc, le musicien conservait des bribes assez vivaces... Et il se souvenait effectivement plus ou moins vaguement de la discussion que Mewi avait entretenue promptement avec Kari, qui avait justement précédé la proposition que le Phoenix lui avait glissé de rejoindre son équipage si elle en éprouvait un jour l'envie ou le besoin. Ainsi donc, la rouquine n'avait pas enterrée cette idée et souhaitait toujours se lancer à la recherche des ces trois âmes égarées... Cela démontrait une certaine noblesse d'esprit, qui ne dénotait guère de la spontanéité courageuse avec laquelle elle avait décidé de prêter main forte à Nook lors de l'apparition de Groogal et de sa vouivre. Oui, cette combattante itinérante avait définitivement de quoi plaire au Fenice qui, un sourire sur les lèvres, accueillit sa dernière déclaration, sous la forme d'un aveu, avec un intérêt non feint. Allait-il avoir l'occasion de lui rendre sa pareille pour le coup de main qu'elle avait octroyé à Nook, justement ? Cela semblait être le cas...
J'ai peut-être une solution, dans ce cas.
S'en charger lui-même n'était évidemment pas d'actualité. Il avait bien d'autres affaires à mener à leur terme. Bien d'autres aventures qui l'attendaient. Posséder une Vivre Card ne suffisait en rien : le possesseur de ce morceau de papier était peut-être positionné à l'autre bout du monde, et il fallait parcourir tout le chemin afin de lui mettre le grappin dessus. Le Nouveau Monde les attendait depuis belle lurette, et risquait à ce rythme de les attendre encore longtemps... Réaliser l'aller-retour risquait de le ralentir passablement dans la mise en oeuvre de ses projets. Toutefois, Tengoku no Seigi n'était pas le seul équipage sur lequel il trônait, plus ou moins directement. De surcroît, l'Aldébaran n'était pas le seul navire à garnir sa flotte grandissante... L'ancien corsaire qu'il était avait gagné en influence depuis qu'il était devenu un Supernova, au sortir de la Grande Guerre. Il n'était plus qu'un capitaine solitaire, épaulé d'une poignée de compagnons volontaires et déterminés, triés sur le volet. Il était le chef de guerre d'une véritable faction, d'un groupuscule de plus en plus tentaculaire... Et, à ce titre, il disposait de ressources dont Kari ne pouvait pas avoir connaissance. Car, en fin de compte, même le Gouvernement Mondial ignorait la myriade d'alliés qu'il avait pris sous son aile... Et c'était peut-être là sa plus grande chance. Tant qu'on le sous-estimait, après tout, le zoan mythique se trouvait être particulièrement libre de ses mouvements. Ses compagnons inconnus au bataillon pouvaient aller et venir selon leur bon vouloir, sans jamais avoir à s'inquiéter des funestes desseins que les marines auraient hypothétiquement pu leur destiner. Sa flotte était littéralement capable de se fondre dans la masse sans que nul ne puisse jamais tenter de la briser...
J'ai un équipage allié qui peut s'en charger. Ils ont un navire assez rapide pour ce faire, et ils sont plutôt débrouillards. Je comprendrais que ça t'incommode mais si tu acceptes cette proposition, je peux leur en parler. C'est la moindre des choses, considérant l'aide que tu nous as offerte.
Un chef digne de ce nom devait savoir faire preuve de reconnaissance et de mansuétude. La tyrannie et l'ingratitude poussait les siens et ses contacts à la paresse, à l'acédie, voire à la déloyauté. Un homme inspirant communiquait au sien de la bonté et de la gentillesse... Et offrait à ses ennemis désespoir et cataclysmes. Nakata tâchait donc constamment de faire une différence nette entre ceux qui l'entouraient dans l'optique de lui prêter main forte et ceux qui, a contrario, tentaient de lui causer du tort. Indirectement, Kari avait choisi de faire partie de la première de ces deux catégories... Et il était donc légitime qu'il essaye de lui rendre la pareille. Quant à Danaé, qu'il allait probablement chargé de remplir cette mission à la place de la rouquine, elle allait forcément sauter sur l'occasion pour rendre service au Phoenix. Elle était souvent courroucée de voir que Kernoza, son amant et capitaine d'une autre formation sous l'égide de Tengoku no Seigi, lui était fréquemment préféré. La discrétion exemplaire de ce dernier savait effectivement se montrer fort utile... Mais la demoiselle disposait d'un équipage plus vaste, plus soudé, et plus efficace. Ils pouvaient s'aventurer facilement dans le monde entier sans craindre ni le mauvais temps, ni les ennemis qui étaient susceptibles de leur nuire... Autrement dit ? Elle était parfaite à la fois pour aller chercher ces trois inconnus et pour assurer leur sécurité jusqu'à les rapatrier auprès de l'équipage mère de l'alliance. Soucieux d'anticiper les hypothétiques remarques de la rouquine, comme cette dernière s'était finalement montrée plus explicite et exhaustive qu'auparavant, le musicien sortit un fragment de sa propre Vivre Card et ajouta quelques renseignements appréciables.
Je leur ai donné un morceau de la mienne. Ils peuvent me retrouver à tout moment. Ce qui sera pratique pour ramener ces trois personnes égarées... Si tu décides de rester, bien entendu.
Il lui accorda alors un clin d’œil au moins aussi espiègle qu'amusé. Il savait désormais qu'elle n'était pas dénuée d'un certain esprit et d'une intelligence oratoire : voilà pourquoi il s'autorisait allégrement ce genre de facétie, sachant pertinemment qu'elle saurait en comprendre le sens véritable. Enfin, force était d'admettre que cette incitation à demeurer à bord n'était pas la plus subtile que le musicien ait jamais pu formuler...
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Mer 30 Mai - 19:20
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Diabolo - Buck Tick
Son aveu, plutôt maladroit, n’avait été qu’un appel à l’aide dissimulé. Kari Crown avait en sainte horreur de devoir rendre des comptes à d’autres. Pourtant, là, elle devait bien reconnaître que seule, elle était acculée contre un mur devant une barrière infranchissable pour l’instant. Et même si ça ne lui plaisait pas de le dire, elle allait avoir besoin d’un coup de main. Un gros coup de main. Pas qu’elle refusait qu’on l’aide, c’était surtout qu’elle n’avait pas envie de se retrouver dans un cercle vicieux de dettes. Autant, quand quelqu’un lui devait quelque chose, elle prenait un malin plaisir à lui demander un service qui lui apporterait forcément quelque chose de positif, histoire de ne pas gâcher cette dette contractée. Mais là, le problème était qu’elle n’avait plus de dettes envers grand-monde et qu’elle n’allait pas quémander d’elle-même un soutien… enfin, pas directement.
Le Fenice était un homme puissant, c’était un constat indéniable, même si l’ancienne chasseuse de primes était loin d’avoir connaissance de toute l’étendue de ses alliances. Il était aussi doué dans l’art de manier les mots, comme la Crown, ce qui faisait de lui un être que la demoiselle ne devait clairement pas sous-estimer.
Kari n’en croyait qu’à moitié ses oreilles. Il lui proposait son aide, mettant à sa disposition un équipage qui pourrait faire office de transporteur. Elle s’était peut-être attendue à devoir plus d’explications, plus de palabres comme il avait semblé vouloir lui suggérer dans leur échange précédent. Que nenni, il semblait même faire passer ça comme un geste de reconnaissance envers l’aide qu’elle avait apportée à Nook. Eh bien, soit.
La jeune femme s’apprêtait à répondre lorsqu’elle le vit sortir un morceau de Vivre Card et s’expliquer. Finalement, Kari ferma la bouche qu’elle avait légèrement entrouverte. Evidemment. Evidemment que tout n’était pas donné, sinon elle serait déjà riche en train de se reposer sur une petite île paisible. Evidemment que ça aurait été trop simple. Un petit sourire apparut sur son visage, répondant au clin d’œil du maudit.
Cela faisait quoi… trois, quatre fois qu’il insistait pour qu’elle rentre dans son équipage depuis leur première rencontre ? A croire que c’était presque du harcèlement. Pourquoi s’intéresser à elle, pourquoi la vouloir à ses côtés ? Elle n’était qu’une étrangère qu’il avait croisé deux fois et qui s’était rangée du même côté que lui à chaque fois… plus ou moins. Elle était loin de défendre les mêmes valeurs que lui, elle était loin d’avoir des valeurs à défendre, à vrai dire. Et pourtant… comment la voyait-il ?
- Pourquoi insister pour que je vienne dans ton équipage ? finit-elle par demander brusquement.
La rousse voulait connaître la vérité, même si elle ne savait pas trop s’il allait céder à sa demande ou s’il arrondirait les angles. Etait-il aussi fiable que sa façon d’être le laissait prétendre ? Ou bien était-il aussi fourbe qu’elle ?
Codé par Kari Crown
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Kari Crown
Fenice Nakata
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Jeu 31 Mai - 11:34
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L'impérative discussion.
feat Tengoku no Seigi
A la réflexion de Kari, le musicien demeura surpris et stupéfait un court instant, les yeux légèrement écarquillés, et plongé dans un mutisme hébété. Finalement, il se mit à pouffer en comprenant enfin où elle voulait en venir : ce n'était effectivement pas la première fois qu'il lui glissait cette proposition, aussi bien frontalement que subtilement. Usant de ses bras comme d'un support, le Phoenix se hissa sur le bastingage et orienta simplement son visage vers l'horizon, ne laissant alors qu'un aperçu de son profil à Kari et à ses deux amis. Il ferma ses paupières et laissa simplement le vent l’ébouriffer davantage encore, s'insinuer le long de sa peau et la parfumer des embruns maritimes, profitant tranquillement de ce que l'océan avait à lui offrir dans la plus strict des sobriétés. Pourquoi cherchait-il à la recruter, elle ? Pourquoi avait-il cherché à recruter des personnes aux profils différents et bien distincts comme Alidia, comme Kyoshiro, comme Holly ou comme Damon ? Rares étaient ceux qui parvenaient à lire au travers de ses motivations les plus secrètes. Il lui semblait pourtant que celles-ci étaient d'une limpidité sans pareille... Si Nakata avait bel et bien l'intention de répondre honnêtement à ce questionnement innocent, il préféra dans un premier temps faire montre de son habileté linguistique pour prolonger quelque peu le jeu éloquent qu'ils avaient pu initier. Il ouvrit à nouveau les yeux et les planta sur la rouquine, formulant quelques mots d'une espièglerie et d'une malice légendaires :
Je ne t'ai rien demandé, en l'occurrence.
Sa proposition était simple : il offrait un équipage et un navire à Kari pour lui permettre de retrouver les âmes ciblées par les Vivre Card... Mais ces âmes en question seraient directement rapatriées au côté du Phoenix. C'était l'ancienne chasseuse de primes qui, de son côté, avait réalisé le reste de l'équation et l'avait assimilé à une tentative de recrutement adroite... Alors certes, le sous-entendu avait été subtilement avancé et pesé : l'artiste n'avait pas prononcé ces paroles au double-sens évident dans le seul but de la tourmenter quelque peu. Aussi ne tarda-t-il guère à planter à nouveau son regard au creux des vagues assurées qui tourmentaient le lointain en lui offrant une allure indomptable. Il était un capitaine atypique. Nul n'aurait pu le nier, et certainement pas le principal intéressé lui-même... Il s'agissait même là d'une fierté qu'il s'amusait à brandir quasiment constamment, lorsqu'on tentait vaguement de l'amalgamer avec le reste de ses confrères les moins scrupuleux qui pourrissaient au sein de la même faction. La piraterie était porteuse des rêves, des bons comme des mauvais, et les desseins que ses têtes les plus fameuses entretenaient s'avéraient parfois aussi utopiques et idéalistes que glauques et morbides... Le Fenice, de son côté, n'était assurément pas du côté des sanglants. Il n'avait jamais été prompt à verser le carmin, et il prenait garde à ne pas sacrifier démesurément sur l'autel de ses rêves la vie d'autrui, bien trop précieuse à ses yeux. Était-il naïf, pour autant ? Non. Il l'avait prouvé : il n'était pas naïf, précisément car il déjouait tous les pronostics et démontrait sans cesse qu'on le sous-estimait. Il déformait la réalité, jouait avec la notion que le commun des mortels nommait pragmatisme et qu'il rendait caduque, futile, profondément dédaignable. Il était capable de réaliser de véritables miracles par la seule force de son ambition, et par sa persévérance colossale...
C'était probablement pour cela que la majorité des siens et de ses ennemis l'estimaient puissamment imprévisible. Parce qu'il ne s'encombrait pas de notions obsolètes comme le réalisme. Il se contentait d'agir, sans songer en conséquences, en sachant même pertinemment qu'elles finiraient par lui sourire... Quiconque prenant la peine d'aborder les choses de son point de vue aurait pourtant pu s'en rendre compte sans la moindre difficulté. Il n'était pas imprévisible. Il fonctionnait même si franchement que cela en devenait risible... Serein et quiet, le regard toujours perdu dans les vagues infinies qui se renouvelaient incessamment, le mythique entreprit alors de livrer à la jeune femme et à ses deux amis un fragment dérisoire et poussiéreux de sa propre existence, afin de lui faire comprendre une fraction de la philosophie qui l'animait, et ce depuis des années.
Il y a déjà plus de deux ans, j'étais ici. Sur Shabondy. Tu as dû entendre parler de Raphaël, l'ancien Schichibukai... J'étais un membre de son équipage, à l'époque. Quand il a été tué, en haute mer, avec la majorité de ses subordonnés. Et j'étais à bord. J'ai réussi à fuir, grâce à leur sacrifice, en emportant avec moi l'un de mes compagnons et tout un tas de fardeaux, de responsabilités... Et j'ai échoué ici, sur Shabondy. J'y ai vécu six mois. Six longs mois, éreintants, qui ont été nécessaires pour me reconstruire...
Il expira lentement, presque suavement, tout en demeurant d'un calme et d'une tranquillité olympiens. Nakata avait tant et tant ressassés ces sombres souvenirs qu'il parvenait désormais à le faire avec un certain détachement. Cela n'empêchait néanmoins pas ses pupilles de trembler en imaginant voir surgir leurs silhouettes, par-delà la ligne de l'horizon... Un sourire tendre et doux s'immisça sur son visage, néanmoins moucheté d'une tristesse palpable. Tout ce qu'il avait vécu par la suite trouvait ses racines au creux de ce sordide événement, qui l'avait conditionné des années durant...
J'ai passé six mois seul. Enfin... Je fréquentais certaines personnes, bien sûr. Certaines sont devenues des amis. Mais je n'arrivais pas à me faire à la seule idée de la disparition des Storms. Ensuite, j'ai pris la mer. J'ai tenté de fuir cet archipel que j'en étais venu à exécrer, de trouver un autre foyer où lécher mes plaies... Et j'ai trouvé Hato. Ça a été un renouveau. Tengoku no Seigi est né... Et je suis revenu à la vie.
La joie intrinsèque à ces souvenirs fortifièrent et tonifièrent le sourire qui lézardait ses lèvres si modérément, jusqu'à présent, et l'étendit quelque peu. La voix du mythique se perdit alors, et il demeura un moment à profiter juste candidement et béatement du vent et de la bruine. Finalement, il revint planter un regard franc et plus sérieux sur Kari, qu'il dévisagea un court instant. Il lui dédia alors un sourire des plus radieux et des plus sincères, tâchant de lui communiquer toute la sympathie et toute la bonté qu'il était capable de cristalliser, avant de finalement lui offrir la conclusion à cette histoire succincte.
J'ai souffert de la solitude. Je sais la reconnaître. Et je veux la combattre. Je veux que Tengoku no Seigi, au-delà d'être un équipage soudé autour de principes moraux et de valeurs, soit la maison des égarés. Je veux que les désespérés et les esseulés puissent s'y épanouir... Je veux soulager les peines et les blessures, et offrir à chacun la sérénité qu'il mérite. C'est bien la moindre des choses, venant d'un Phoenix... Tu ne trouves pas ?
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Lun 11 Juin - 21:20
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The Last Medjay - Sarah Schachner
La rousse observait son interlocuteur. Visiblement, il ne s'attendait peut-être pas à une telle question, même si elle avait au moins le mérite d'être franche, ce qui n'était pas le cas de tous les mots sortant de la bouche de la Crown.
Kari continua d'observer son vis-à-vis, prête à entendre une réponse qui tardait à venir. Car le Phénix prenait son temps, qu'il réfléchisse ou non aux propos qu'il allait formuler ou que cela ravive en lui certains souvenirs. L'ancienne chasseuse de primes se contenta de le fixer lorsqu'il changea de position et grimpa sur le bastingage. Elle ne se gêna pas non plus de le dévisager encore, du moins d'observer le profil qu'elle voyait à présent et qui lui semblait à l'instant plus que tranquille.
Jamais elle n'aurait pensé un jour vivre ce qu'elle vivait présentement. Et même plus simplement, elle n'aurait jamais pensé ne serait-ce que croiser un homme de son envergure. La demoiselle ne connaissait que les basses strates du monde et de la piraterie. Même en tant que chasseuse de primes elle n'aurait sans doute jamais trop approché de gros gibiers. La seule fois où ça lui était arrivé... Décidément, depuis quelques heures cette histoire très médiocre et dont elle se passerait bien ne cessait de venir titiller les frontières de sa mémoire.
Finalement, la réponse qu'elle guettait arriva. Une réponse particulière, propre au jeu auquel ils se prêtaient tous deux depuis le début. Un sourire audacieux et malicieux naquit sur les lèvres de la rousse.
- Les demandes ne se font pas tout le temps directement avec des mots.
Elle le savait, elle jouait avec les termes qu'il avait employés. La proposition qu'il avait émise, l'aide qu'il pouvait apporter pour ramener les trois personnes concernées par les trois fragments de Vivre Card... Cela semblait vrai et bien généreux de sa part, la Crown ne pouvait le démentir. Mais, parce qu'il y avait un mais, il avait omis un détail qui avait son importance. Et c'était ce même détail qui avait fait sauter Kari à sa conclusion et son questionnement : oui, ces trois âmes perdues allaient venir. Vers lui, l'homme qui se tenait présentement sur le bastingage de son navire. Et le seul moyen pour que Kari puisse les rencontrer, si ce n'est en allant les chercher elle-même, c'était de rester vers lui. Peu importe où il irait.
Forcément, elle avait du mal à comprendre son obstination. Pourquoi elle ? Qu'avait-elle de spécial ? Rien, manifestement, si ce n'est avoir croisé par deux fois la route du Fenice. Devait-elle y voir un quelconque acharnement du destin qui essayait de lui faire passer un message ?
Très clairement, Kari avait à présent à choisir entre deux chemins. Ou aller chercher elle-même ces trois âmes égarées, ou... Accepter l'aide qu'on lui offrait. Et accepter également d'entrer dans un équipage. Pour la seconde fois de sa vie. Bien sûr, ce n'était pas une décision à prendre à la légère. Aussi, lorsque l'ancien Corsaire commença à délivrer un pan de son histoire, la rousse l'écouta, tout comme ses deux camarades qui avaient judicieusement choisi de ne rien dire depuis le début de la discussion.
Même s'ils ne voyaient que la moitié du visage de Nakata, la tristesse y était décelable, dans son regard, dans les mots qu'il prononçait. Puis elle disparut brusquement avec un sourire, prêtant ainsi un sens à la dernière partie de sa phrase. Il était revenu à la vie. De la tristesse était née une émotion bien meilleure. De la perte des siens était sorti le commencement d'un nouveau groupe. Le groupe qu'il dirigeait actuellement.
Kari Crown resta silencieuse. Le Phénix avait livré de lui-même un fragment de sa vie à quelques inconnus. La jeune femme se sentait presque privilégiée et gênée, par la même occasion. De ce qu'elle savait par sa propre expérience, ce n'était pas une chose qu'on confiait au premier venu. Mais était-ce là une simple confidence, ou y avait-il une morale derrière cette histoire ?
Dès que le blond prononça le mot « solitude », la manieuse de dagues comprit. Elle se sentit même presque bête de ne pas avoir compris plus tôt. Dès leur première rencontre, il avait compris le mal dont elle souffrait.
Le phénix. Oiseau mythique qui, quand il sentait sa fin proche, se construisait un nid qu'il immolait avant de renaître de ses cendres. Il revenait à la vie dans un cercle perpétuel. Les deux iris verts balayèrent méticuleusement le visage qui leur faisait face. Il était revenu à la vie, il l'avait dit lui-même. Comme un phénix. L'essence-même de sa malédiction.
Un phénix peut revenir à la vie, panser les pires blessures grâce à ce procédé mais il ne peut le faire que sur lui-même. Certains auraient été très honorés d'avoir un tel pouvoir, de pouvoir vivre égoïstement en voyant les autres mourir. Pourtant, au vu des aveux de Nakata, elle sentait que ce n'était pas son cas. C'était tout le contraire, même. Il était altruiste. Les réflexions de Kari l'amenèrent encore plus loin : son pouvoir était à l'antithèse du combat qu'il menait. Et pourtant, cela faisait partie de lui, pouvant bien le condamner à renaître de ses cendres lorsque d'autres y perdaient réellement la vie. N'était-ce pas ironique quand on savait qu'il voulait aider et soigner les autres de leurs maux ?
C'était la moindre des choses pour un Phénix. Kari sentait qu'il se cachait quelque chose derrière cette simple phrase, quelque chose comme... Des regrets peut-être. De ne pas avoir pu sauver certaines personnes alors que lui, sa malédiction l'avait sauvé ?
- C'est très honorable, pour n'importe qui, Phénix ou non, finit-elle par répondre.
L'ombre d'un sourire passa sur les lèvres de la rouquine. De nouveau, son regard balaya le visage de son vis-à-vis.
- Est-ce que tu penses que c'est ce dont j'ai besoin ? demanda Kari en faisant allusion à la dernière partie de son monologue. Que je souffre, que je suis seule, ajouta-t-elle en montrant d'un geste de la main ses deux camarades silencieux. Ou est-ce que c'est encore autre chose qui t'incite à vouloir m'accueillir au sein de ton équipage ?
La question était posée en toute honnêteté, pour une fois. Il y avait une part de déni et de méfiance en dans le for intérieur de la demoiselle qui peut-être en faisait un être assez inaccessible et peu enclin à se livrer.
La solitude, Kari la connaissait bien. Ses côtés positifs... Et ses côtés négatifs. Pourtant, pendant longtemps elle avait été loin de la trouver déplaisante. Et aujourd'hui, elle avait dû mal à admettre que c'était une chose qui lui faisait du mal, qui était nocive pour elle, bien que parfois elle ressente un certain mal-être. La Crown se retrouvait dans une position étrange où une partie d'elle ne supportait plus la solitude et où une autre partie voulait rester seule. Il lui était bien dur de faire un choix, d'autant plus qu'elle ne voulait pas avouer ouvertement que la solitude lui pesait parfois. Ça revenait à montrer aux autres l'une de ses faiblesses, ça revenait à créer une brèche dans laquelle n'importe qui pouvait s'y glisser. Et l'ancienne chasseuse de primes n'autorisait personne à franchir la barrière sûre derrière laquelle elle se retranchait.
Codé par Kari Crown
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Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.
Kari Crown
Fenice Nakata
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Mar 12 Juin - 12:21
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Qu'en penses-tu ? Tu imagines que je suis susceptible de faire une telle proposition au tout venant souffrant de solitude, ou que j'ai d'autres critères, quels qu'ils soient ?
Espiègle et taquin, le Phoenix décocha un clin d’œil amusé à la jeune femme, brisant l'honnêteté sincère avec laquelle il s'était affairé à livrer et à exposer tout un pan de sa vie écoulée. Il démontrait une nouvelle fois son habileté et son imprévisibilité : il était maître de ses émotions, qu'il usait avec une aisance remarquable et qu'il pouvait tantôt solliciter puissamment, tantôt chasser d'un revers de la main des plus négligents. En vérité, cela prouvait surtout qu'il était un orateur tout bonnement exceptionnel, susceptible d'aborder une posture qui lui convenait et qui servait son discours avec efficience. En l'occurrence, il avait choisi de s'en retourner à leur petit jeu de rhétorique en considérant qu'il n'était guère nécessaire de s'enticher d'un sérieux des plus excessifs. De surcroît, il aimait le fait de pouvoir converser aussi spirituellement avec quelqu'un d'autre : Kari avait une certaine prestance, une certaine lucidité et une certaine clairvoyance qu'il apprenait tout juste à connaître, mais qui le fascinaient déjà. En tant qu'homme de lettre et d'esprit, Nakata ne tombait que très rarement sur des personnages susceptibles de le réduire au silence ou de botter ses provocations en touche, tout en conservant un semblant de prestige. Il était passé maître dans l'art de l'impertinence, et nombreux étaient ceux qui avaient d'ores et déjà pu s'y briser les dents, y compris aux plus hautes strates des pouvoirs de ce monde décadent. C'était probablement ce trait de caractère qui avait le plus marqué ses interlocuteurs lors de la réunion des Schichibukais, à titre d'exemple : il avait dû apparaître comme étant un forban particulièrement irrévérencieux... Chose qui, dans les faits, n'était ni erronée, ni exagérée.
Ma proposition est faite, en tout cas. Vous êtes tous les trois ici chez vous, si vous en ressentez le désir ou le besoin. Et ça n'est pas un engagement. Je ne suis pas homme à ôter des libertés à mes pairs. Je n'enchaîne rien ni personne.
Son sourire se fortifia succinctement tandis que ses pensées divaguaient jusqu'à Hato. Méliandre lui avait beaucoup reproché la mort de son ancien bras-droit mais dans les faits, ce dernier était mort d'avoir vécu, et d'avoir bien vécu, tel qu'il l'entendait. C'était Hato qui avait décidé de s'exposer, Hato qui avait choisi de livrer bataille farouchement, Hato qui avait décidé de s'enfuir, loin de Tengoku no Seigi, afin de n'avoir aucune attache susceptible de l'entraver durablement... Et lui, le Phoenix, n'était pas du genre à placer ses proches dans une cage dorée afin d'assurer leur protection. Il n'avait jamais éprouvé de douleur plus éreintante et éprouvante que celle de perdre un être cher mais il n'avait pourtant jamais développé d'égoïsme obsessif vis-à-vis de ces terribles disparitions : tout un chacun devait être libre de mener la vie qu'il désirait... Lui n'avait à ce titre pas la moindre contestation à opposer ou à formuler : il devait, simplement, se contenter de défendre éperdument ceux qui, loyalement, décidaient de réaliser un bout de chemin à ses côtés. Il était à la fois un guide, un phare et une égide : il était un point à l'horizon, un espoir incandescent auquel les âmes en peine pouvaient se raccrocher fébrilement, et un bouclier inexpugnable qui se dressait entre eux et leurs tourments pour les en prémunir aussi solidement que possible. Ainsi, dans le cas de figure où Kari et ses deux comparses décideraient d'élire domicile auprès des autres têtes d'affiches des Tengoku no Seigi, le zoan mythique allait évidemment se mettre un point d'honneur à leur offrir des lendemains aussi paisibles et bienheureux que possible... Et, a contrario, s'ils décidaient tous les trois de s'en aller, de prendre la mer pour s'en retourner vaquer à leurs propres occupations, il n'allait en aucun cas les restreindre ou les contraindre à demeurer. La balle était donc dans leur camp...
Quant au reste, j'imagine qu'on aura de toute manière tôt ou tard l'occasion de converser plus en avant, si vous décidez de prolonger votre séjour parmi nous. Mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'honneur ou de bonté. C'est parfois le plus strict des égoïsmes qui nous pousse à protéger autrui. La mort n'existe que pour ceux qui restent...
La pensée philosophique que Nakata venait de développer très discrètement était assez vertigineuse : il savait qu'il s'exposait sans cesse lorsqu'il allait au-devant des ennuis, lorsqu'il tâchait de défendre les siens. Il souhaitait leur empêcher de courir des risques inconsidérés car il avait purement et simplement peur de les perdre, peur de voir que d'autres lui étaient ôtés, qu'il était privé de leur proximité et de leur complicité si longtemps entretenue... Il était à ce titre susceptible de se tuer lui-même dans le vain but de défendre les siens... Car il lui était intolérable d'endurer cette agonie morale, il préférait encore la faire subir à ceux qu'il aimait, à son égard. Le sacrifice de sa propre personne, tel qu'il lui apparaissait, n'avait rien de bien glorieux : c'était un acte puéril, qui le poussait à refuser la mort des siens puisqu'il n'avait, jusqu'à présent, eu que trop l'habitude de l'endurer. Restait à savoir si, cette fois-ci, Kari allait réussir à mettre le doigt sur le problème qu'il soulevait d'une manière si délicate et si discrète avec la même justesse et la même précision qu'au préalable... Ou si elle allait se contenter d'en cerner les grosses lignes sans pouvoir en deviner les contours les plus précis. Si le Phoenix et la rouquine avaient tous les deux eut l'occasion d'endurer la solitude, ils n'y avaient néanmoins pas été catapulté dans les mêmes conditions, a priori. Lui avait été privé des siens : elle n'avait peut-être jamais eu la chance de se sentir chez elle, véritablement. Une nuance fondamentale...
Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed
But I'm not dead yet So watch me burn.
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Jeu 14 Juin - 18:21
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Nothing Left To Say - Imagine Dragons
Il avait réponse à la moindre réplique de Kari, et ce très rapidement, en affichant un sourire... presque effronté, pourraient dire certains. Et pourtant, cela ne gênait pas Kari. Peu importe de la façon dont ils étaient amenés, les mots du Fenice avaient un juste sens au sein de leur conversation, et c'était pour cette raison qu'elle n'avait pas mis un terme à la discussion.
La rouquine toisa son vis-à-vis un instant de plus, réfléchissant sérieusement à la question posée en dépit du clin d'œil amusé qui venait souligner la nature de celle-ci : un dialogue de plus dans leur petit jeu de paroles.
Il était doué. Doué pour manipuler les mots, leur faire prendre des virages soudains quand on ne les attendait pas.
- Je ne sais pas, finit par répondre la Crown simplement. Je ne t'ai pas encore assez analysé pour apporter une vraie réponse à la question.
Ce qui était entièrement vrai, et vu le côté imprévisible de l'homme, elle préférait être honnête que de montrer des conclusions trop hâtives.
Kari écouta attentivement la suite. Encore une fois, la proposition refit son apparition, très rapidement. Sans engagement. La liberté de partir quand elle le souhaitait. C'était une option qu'elle n'avait jamais envisagée. Parce que c'était quelque chose qu'elle n'avait jamais vu. Généralement, on entrait dans un groupe, on y restait. C'était exactement ça pour le Gouvernement. Même, on s'engage dans la Marine. Ironiquement, de ce qu'elle en savait, c'était la même chez les pirates. La liberté qu'ils prônaient était bâtie sur un engagement, une privation de liberté. Ironique.
Pouvait-on dire que pour l'instant, le Phénix était donc le plus à même de pouvoir parler de liberté dans la piraterie vu qu'il ne demandait aucun engagement ? Peut-être.
Ce n'était pas à la Crown que l'on allait apprendre la définition du mot « égoïsme », c'était dans sa nature. La dernière phrase du Fenice ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd, loin de là. Les conclusions que Kari avait tirées un peu plus tôt revinrent en force dans son esprit, et à ce puzzle s'ajouta une nouvelle pièce : il avait forcément vu des gens qu'il appréciait mourir. Alors que lui avait survécu, avec ou sans sa malédiction. Voulait-il protéger les gens pour trouver un but à son pouvoir si égoïste ? Voulait-il aider les autres pour se sentir utile ? Il avait un poids qui le pesait. Forcément. Poids que ne pouvait pas comprendre Kari. Est-ce qu'au moins, une seule autre personne dans le monde pouvait le comprendre ? Là encore, la jeune femme ne dit rien de plus. Était-elle vraiment bien placée pour dire quelque chose, en plus ? Quelque chose qui sonne un peu vrai ?
Son regard se tourna doucement vers ses deux compagnons silencieux. Tous deux l'observaient, le visage neutre, attendant le verdict. Car il était on ne peut plus l'heure de prendre une décision. En vérité, cette dernière était déjà prise depuis un moment. Depuis que la rousse avait plus ou moins sollicité son aide et qu'elle avait compris, à sa réponse, qu'elle allait devoir rester pour mener sa quête à bien. Qu'ils allaient devoir rester, parce qu'Aldero n'allait certainement pas, plus, laisser Kari partir seule. Hinami non plus d'ailleurs.
La Crown tourna de nouveau la tête vers le blondinet et son visage s'éclaira d'un léger sourire.
- Je crois bien qu'on pourra en rediscuter prochainement, oui. Si ce n'est très prochainement... n'est-ce pas, capitaine ?
Codé par Kari Crown
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Jeu 14 Juin - 21:31
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Elle disait ne pas l'avoir assez analysé... De son côté, il n'avait pas eu l'impression de passer un examen approfondi. Cette idée força un sourire des plus amusés à s'installer sur son visage. En fin de compte, c'était un peu comme si c'était elle qui l'avait accepté, plutôt que l'inverse... Chose étonnante, considérant leurs prestiges respectifs. Jamais il n'aurait imaginé, au moment de la création des Tengoku no Seigi, qu'il aurait un tel démarchage à réaliser avant de s'attirer les faveurs d'une hypothétique nouvelle recrue. Pourtant, en fin de compte, ce petit jeu s'était a minima avéré des plus distrayants... Kari risquait d'être une camarade appréciable si leurs discussions se prolongeaient de la sorte et s'ils avaient d'autres occasions de remettre ce petit jeu sur le tapis. Si c'était là un exercice moins prenant que l'art et moins dangereux que les combats, c'était sans nul doute spirituel et fort pédagogique : ils apprenaient, l'un comme l'autre, à se jauger et à son comprendre. Nakata n'était pas foncièrement fin psychologue : il était surtout doué d'une empathie hors norme... Quant au reste, il imaginait sans peine que la rouquine aurait, au fil des jours et des semaines, fort à lui apprendre au sujet de sa propre personnalité et de son propre vécu. Il songea également, l'espace d'un instant fugace, que ses deux compagnons d'infortune, quoique visiblement moins bavards, sauraient également s'avérer de bien bonne compagnie. Ils n'avaient l'air d'être envahissants ou spécialement injurieux : ils avaient même l'air de respecter Kari et de lui vouer une certaine obéissance, d'obéir aux règles élémentaires de la loyauté et du respect. S'ils étaient capables d'étendre ces principes fondateurs à la figure de capitaine qu'incarnerait par la suite le Phoenix alors leurs échanges seraient sans conteste plaisants et formateurs également... Heureux de voir, dans tous les cas, que sa petite proposition avait enfin pu aboutir à une conclusion satisfaisant, le capitaine pirate se décida enfin à bondir gaiement de son perchoir pour planter à nouveau ses pieds bien droit sur le pont du navire. Il s'empara distraitement et espièglement des vivres cards, non sans glisser au passage un autre sourire taquin à la jeune femme afin de la rassurer quant à la suite des opérations.
Tu m'en vois ravi, et tu fais le bon choix. Tes trois futurs amis seront bientôt parmi nous, tu peux me croire.
Combien de temps allait-il falloir à Danaé et à son équipage pour mettre la main sur ces trois illustres inconnus ? Difficile à dire : tout dépendait de l'endroit où ils se trouvaient et de l'accessibilité des îles dont il était question. Néanmoins, le fait de disposer de Vivres Cards afin de réaliser les trajets directement, sans avoir à commettre le moindre détour, c'était indéniablement pratique pour raccourcir aussi drastiquement que possible les délais en tout genre. De surcroît, ils avaient eu le temps de voguer librement au sein de Grand Line : ils étaient par conséquent des navigateurs et des explorateurs aguerris, susceptibles de se frayer un chemin vif jusqu'à leurs objectifs sans craindre les embûches qui pouvaient risquer de les ralentir. En d'autres termes, il n'était pas exagéré de dire que le capitaine pirate avait pleinement confiance : il était effectivement convaincu qu'ils n'auraient pas le temps d'aller bien loin, sur le Nouveau Monde, qu'ils auraient d'ores et déjà été rattrapé par leurs nouveaux compagnons. Restait à espérer que ceux-ci ne se montreraient guère frileux à l'idée de voguer aux côtés d'un futur Empereur : plus d'une personne serait tentée de prendre ses jambes à son cou face à la perspective d'un affrontement à mener de cet ampleur. Pourtant, le Phoenix était quasiment certain au sujet du fait qu'il était plus aisé de gagner la guerre que de maintenir les îles sous sa domination, a posteriori : bon nombre de criminels du Nouveau Monde passaient leurs temps à causer du tort aux Yonkous, après tout...
Vous pouvez disposer des cabines libres comme bon vous semble. Ne prenez pas trop vos aises, toutefois, puisqu'on va être amené à remplacer cette embarcation, de fait...
S'il aurait pu apprécier l'idée de leur faire la visite, il avait malheureusement d'autres tâches à mener à bien, du coup : à commencé par la recherche de ces trois étrangers. Dieu seul savait où Danaé pouvait bien se trouver, pour l'heure, même s'il y avait fort à parier qu'elle n'avait pas quitté Paradise et qu'elle était même relativement proche de leur localisation actuelle... Quant au reste, il imaginait sans peine que Kari avait grand besoin de remettre toute cette situation à plat avec ses deux comparses qui, pour l'heure, n'avaient pas véritablement eu voix au chapitre. Il était légitime qu'ils s'expriment à leur tour, et la présence du Fenice pouvait, indirectement, les en dissuader. Or, il ne souhaitait pas vraiment les oppresser lors de leur recrutement... C'était même précisément le contraire de ses ambitions. Sans plus attendre, donc, il destina aux trois nouvelles recrues un signe chaleureux et gracieux de la tête avant de se retirer, se dirigeant sans plus tarder droit vers sa cabine, faisant fi du reste des membres de l'équipage qui pouvaient encore se trouver dans les environs. Les discussions naîtraient bien assez tôt, durant le repas, à titre d'exemple... En attendant, bon nombre des membres de l'équipage avaient grand besoin de se reposer, à commencer par Kyoshiro, Alidia et, de manière générale, tous ceux qui avaient pris part à l'expédition menant jusqu'à l'enfer qu'avait été la salle de vente aux esclaves...
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