La chance ne fait pas tout. Tout se construit pas à pas, qu’il s’agisse d’amitiés ou d’opportunités.
Isaac, matinal, décide de quitter l'auberge où il est logé avec son maître pour faire une balade. Cependant, la température glaciale l'amène à la taverne, qui est à quelques pas de là. L'alcool sera, pour lui, un remède de choix pour contrer le froid.
Ce matin-là, toute l’île était couverte d’une fine couche blanche. Le vent glacial vint se faufiler dans le dos du jeune homme qui était encore endormi. Le soleil prenait peu à peu sa place dans la voute céleste, tassant lentement l’astre lunaire. C’est après quelques brises polaires que le jeune écarquilla les yeux. Malgré l’univers magnifique qu’il commençait à découvrir, le froid lui rappelait à quel point son nid chaud, à Jest, lui manquait.
Le chimiste regarda le lit de son compagnon, qui ronflait encore, soucieux de rien. C’est sur la pointe du pied, sautillant délicatement, que le jeune sortit de la chambre avec ses effets personnels. Il avait déjà envie de visiter, mais ne tenait guère à réveiller l’homme qui jonchait dans le lit voisin. Il descendit l’escalier, puis s’assied à une table, patiemment, attendant son repas.
- Tiens donc, Isaac. Tu es tôt aujourd’hui ! Lui lança la jeune et jolie demoiselle qui tenait l’auberge.
- Oui ! Je sais, je tiens seulement à visiter l’endroit seul. J’aime la liberté de respirer seul ! lui répliqua le chimiste, en affichant un gros sourire qui se rendait jusqu'à ses oreilles.
L’aubergiste lui apporta une énorme assiette, qu’il engloutit tout son contenu en moins de quelques minutes. La porte s’ouvrit dans un énorme claquement, avec Isaac qui traversait l’entrée, tout en sautillant sur sa jambe.
Le froid hivernal gelait les extrémités du jeune homme, qui comprit enfin ce qu’était un hiver. Les deux seules saisons qu’il connaissait, sur Jest, étaient la saison des tremblements et la saison du repos. Il apprit à ses dépens qu’il n’était guère préparé pour affronter un tel froid. Isaac fit ce que tout homme qui se respecte aurait fait. Allez boire un coup à la taverne. Une fois qu’il allait être assez saoul, il ne réaliserait plus qu’il faisait froid. Il s’y rendait particulièrement rapidement, malgré la neige qui gênait les pas de l’estropié.
Il poussa la porte de la taverne, grelottant et claquant des dents, puis s’assied à une table, tout près du bar. Il ne remarqua pas immédiatement que l’endroit était déjà bondé. Il n’avait qu’une seule chose en tête en entrant, déguster son délicieux nectar alcoolisé, le vin Itelzbulger Stein.
- Garçon ! Une coupe, je vous prie ! gueula-t-il, faisant comme son maître l’avait fait quelques jours plus tôt.
Le barman s’approcha du jeune chimiste, avec la bouteille de vin dans une main et une coupe dans l’autre.
- Mon gars… Il n’est même pas huit heures… Baisse le son. Dis l’homme, tout en versant l’alcool qui lui avait été demandé.
- Ah… Désolé. S’excusa le blondinet, gêné. Je ne pensais pas que ça dérangerait. Ajouta-t-il.
- Bah évidemment… Tu vois, tous ces gens ici ?Ils sont ici pour différentes raisons. Entendre un gamin de quinze ans crier qu’il a soif, ça ne fait pas partie de leurs plus grands hobbies. Alors, prochaine fois, tu lèves ton cul et tu viens le demander.
- Ça va, ça va ! Pas obligé d’en rajouter, j’ai compris… Bon sang… En plus, j'ai pas quinze ans, mais vingt et un. Dis le jeune au barman, tout en grimaçant.
Le barman grommela et retourna derrière le bar et se mit à nettoyer le comptoir, tout en regardant Isaac. Ce dernier, quant à lui, sirota avec passion son délicieux moût, appuyé les coudes sur la table, paille dans la bouche. Il réfléchissait à quel point le galant barman réagit de façon excessive.
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Aggaddon Médixès
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Ven 20 Oct - 18:52
Ce qui se passe à la taverne, reste à la taverne
feat Isaac Crowley
Assis à une table en plein milieu de la salle, Aggaddon tapotait ses notes avec son stylo. Pendant la nuit, alors qu’il essayait de s’endormir, ses pensées débouchèrent à une conjecture. N’ayant pas trouvé le sommeil, il s’était dirigé vers la taverne la plus proche pour se revigorer. Une choppe de café à moitié remplis trônait sur la table à laquelle il était installé. De temps à autres, des clients lui lançaient des regards inquisiteurs en s’interrogeant sur ce que le savant et ancien noble pouvait bien écrire. Ce dernier attrapa la bouteille de vin rouge qui lui restait de sa visite d’un vignoble la veille et versa une partie du contenu dans sa chope, improvisant ainsi un champoreau. Le mélange s’enfonça dans sa gorge tout en donnant un nouveau coup de boost au savant. Il tenta une nouvelle approche.
-Puisqu’un module projectif M est stablement libre si et seulement s’il admet une résolution libre de type fini… Mince, je ne vois pas en quoi ça pourrait m'aider, maugréa-t-il. Raaaaaah ! Si A est noethérien c’est pourtant trivial. Oh ! Si j’insérais directement les noyaux et conoyaux de cette manière-là…
Il ne maitrisait pas encore très bien l’algèbre homologique et savait que cela ne pourrait être comblé qu’en s’y plongeant intensément durant une période suffisamment longue. Pendant qu’il rédigeait la preuve, la migraine affreuse qu’il trainait depuis quelques temps revint à la charge. Aggaddon se massa les tempes. Il observa les gens entrer dans la taverne où il s’était installé. Qu’est ce qui pourrait l’aider à se débarrasser de ces maudits maux de tête ? C’est la question qu’il se posait en priant les dieux des sciences qu’il réussisse enfin à trouver un remède ! Espérant pouvoir réfléchir pleinement à sa démonstration sans être gêner par la migraine, il avala d’un trait les deux tiers de sa chope de champoreau.
Lorsque la porte s’ouvrit à nouveau, Aggaddon détourna son regard de sa feuille tout en se tenant le front. Il se massait le crâne en permanence afin de se soulager. Un jeune homme entra. Il avait l’air de subir le froid et d’avoir des difficultés à marcher. Le nouvel arrivant se positionna à une table proche du comptoir.
-Garçon ! Une coupe, je vous prie ! beugla joyeusement le jeune homme.
Aggaddon plissa les yeux. Son mal de tête étant déjà assez douloureux, le cri fit doubler l’intensité de la migraine durant quelques instants. Le savant pensa alors à son utopie despotique qui se rapprocherait plus d’une dystopie selon le point de vue de la majorité. Il se disait que des comportements excentriques pouvaient être des vecteurs sociaux de conflits et que seule la tyrannie pouvait empêcher ces affrontements d’émerger en oppressant les discriminateurs qui sont soutenu par leur liberté individuelle. L’ancien noble secoua vivement la tête après que la douleur le fit sortir de sa réflexion et il tenta de replonger dans sa démonstration qui n’avançait que peu. La page de brouillon serait bientôt pleine. C’est alors qu’un homme plutôt imposant, qui dormait accoudé à sa table quelques minutes auparavant, se leva de sa chaise pour se diriger vers le bar. Il était assez bien battit, avec un certain côté barbare. Le regard de cette brute était posé sur le jeune homme l’ayant tiré de son sommeil. Il s’approcha du barman tout en regardant en coin le perturbateur. Aggaddon décida d’observer la situation.
La chance ne fait pas tout. Tout se construit pas à pas, qu’il s’agisse d’amitiés ou d’opportunités.
Isaac, matinal, décide de quitter l'auberge où il est logé avec son maître pour faire une balade. Cependant, la température glaciale l'amène à la taverne, qui est à quelques pas de là. L'alcool sera, pour lui, un remède de choix pour contrer le froid.
Le chimiste, attendri, sirotait son verre tout en regardant autour de lui. Isaac remarqua, suite à l’avertissement que le barman lui donna, à quel point les gens semblaient déprimés. Cette remarque le fit réaliser à quel point les gens du nouveau monde étaient malheureux. « Eux, au moins, ils ont encore leurs deux parents… Du moins, je crois… »Pensa-t-il tout bas afin de s’éviter de nouveau les reproches du barman.
Il finit son verre au bout de plusieurs minutes. Seulement… Le jeune homme avait une mémoire courte, du moins, pour les choses qu’il ne tenait pas nécessairement à savoir. Par exemple; que les autres clients se saoulaient majoritairement pour oublier et évacuer le stress. Il ne remarqua pas non plus le colosse qui se rendit subtilement au bar. Malgré la charpente de l’homme de quelques mètres, celui-ci passa complètement inaperçu derrière le jeune.
- Garçon ! Un autre verre ! s’exclama le blondinet, de nouveau.
- J’vais le dégommer… dit le barman, tout bas, devant le géant qui lui faisait face.
- J’vais m’en occuper, boss… J’en ai marre de lui. Répondit le client.
- Évite de lui briser le cou, je n’ai pas envie que la révolution se pointe ici. Ajouta-t-il avant de laisser le justicier partir.
Le géant se déplaça de quelques mètres en direction d’Isaac, qui attendait patiemment, tout en tenant son verre dans les airs. Le mastodonte écrasa la coupe dans sa main, n’en faisant plus que de la poudre de verre.
- Non, mais ça ne va pas la tête ! C’est quoi ces manières, espèce de babouin ! s’écria le chimiste, sans même voir celui qui brisa sa coupe.
- Tu oses me parler de manière, mais tu gueules depuis ton arrivée ! Tu oses en plus me traiter de babouin ? J’vais t’apprendre le respect, p’tit con ! répliqua le colosse.
Isaac se retourna, faisant alors face à l’homme qu’il avait insulté quelques instants plus tôt. Il se sentit vite intimidé par l’homme. Des bras aussi gros que le corps du jeune. Une taille imposante, avoisinant les 2 mètres et demi. Une barbe plus longue que ce qu’il parviendrait lui-même à faire pousser en vingt ans. Le jeune n’avait définitivement pas eu de réaction aussi importante, exceptée pratiquant son métier, la chimie.
- Euh… D-D-Désolé monsieur, j-j-je pensais que vous étiez le b-b-barman !
- J’m’en fous ! J’vais te tuer là où tu es !
- Me tuer ?
Isaac se leva aussitôt, sautillant sur sa jambe, tentant de fuir le colosse qui le prenait en chasse, tel un chien cherchant à attraper une balle. Il se doutait fortement que le poison qu’il traînait sur lui n’était pas suffisant. Sa seule pensée alla à Archibald, qu’il espérait voir rentrer pour le sauver, comme toujours. Seulement, sa chance ne tournait pas dans ce sens, puisque le colosse lui lança une chaise par la tête, qui éclata contre le mur auquel il faisait face.
- Aidez-moi bordel ! Il va me dégommer ! s’écriait-il.
Il s’adossa alors contre le mur, regardant avec frayeur son assaillant marcher vers lui agressivement. Il espérait qu’un bon samaritain intervienne, mais vu sa nature dérangeante, il doutait fortement que quelqu’un réponde à son appel.
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Aggaddon Médixès
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Sam 21 Oct - 0:07
Ce qui se passe à la taverne, reste à la taverne
feat Isaac Crowley
-Garçon ! Un autre verre ! s’exclama le blondinet.
-C’est une mauvaise idée mon garçon, murmura le savant en regardant le grand gaillard se diriger vers le perturbateur.
Le verre, en étant brisé dans la main du mastodonte, émis un bruit strident. Cela amplifia de nouveau la douleur dans le crâne d’Aggaddon pendant quelques instants. Il se massa intensément les tempes pendant de longues secondes avant de rouvrir les yeux.
-J’m’en fous ! J’vais te tuer là où tu es ! résonna dans la salle.
Les regards se tournèrent vers la scène qui se jouait au niveau du bar. Le jeune homme tentait de fuir en sautillant, mais il se retrouva bien vite acculé contre le mur. Que faire ? Fallait-il aider ce garçon et risqué de se mettre en mésentente avec les clients de la taverne ? Aggaddon se savait facilement reconnaissable et des rumeurs nuisant à son image ne l’arrangerait pas, mais pouvait-il laisser ce béhémot humain enragé passer ses nerfs sur un être si frêle, tout ça à cause d’une sieste interrompue ? Au premier regard, ce garçon n’avait rien d’intéressant à apporter à l’ancien noble. Néanmoins, il savait que se fier à la première impression était rarement une bonne idée. Cela valait-il quand même le coup de prendre le risque de se mettre à dos tous les clients qui allaient profiter du spectacle ?
-Aidez-moi bordel ! Il va me dégommer ! s’écriait le gamin.
Alors qu’il se posait encore et encore toutes ces questions, il repensa quelques instants à son petit frère qu’il avait aimé comme un père. L’ancien noble se souvint de sa main enfonçant sa lame dans la poitrine de son cadet. Aggaddon parvint à contrôler son tremblement. Il remarqua alors qu’il s’était levé et que les autres le regardait. Le fait que ce blondinet lui avait rappelé son petit frère l’avait fait se relever. Il devait donc intervenir pour ne pas perdre la face. En serrant le poing, il prit un air assuré et se lança dans la bataille avec une première tirade.
-Monsieur ! Je vous prierai de laisser ce garçon. La frayeur qu’il a ressentie lui servira de leçon et on l’y prendra plus. Je connais bien ses parents et je vais me charger de le ramener chez eux afin qu’ils puissent lui infliger la terrible leçon qu’il mérite. Il a tendance à fuguer et à se croire plus vieux qu’il ne l’ait. Je vous remercie grandement car grâce à vous, il va certainement pouvoir revenir sur le droit chemin.
-Pourquoi tentez-vous de le défendre ? demanda le barman en dévisageant ce qui lui semblait être un petit bourge.
-Je ne fais que dire la pure vérité. Je vous déconseille de porter atteinte à la vie de ce jeune homme. Je n’aimerai pas m’attirez le courroux de mes amis, déclara Aggaddon en attrapant le pistolet à silex accroché à sa ceinture avant de pointer le mastodonte avec. En effet, se mettre des révolutionnaires à dos serait une mauvaise idée… Vous ne croyez pas ? Après tout, ceux qui l’ont mis dans ce piteux état, le contraignant à sautiller pour se déplacer, n’ont pas revu la lumière du jour.
Le visage du patron de la taverne vira au blanc et d’un signe de la tête, il indiqua à son homme de main de laisser partir le jeune blondinet. Le savant récupéra ses affaires, s’approcha du gringalet tout en regardant droit dans les yeux le barbu agressif. Ce dernier tourna la tête vers son chef qui lui fit comprendre que ce n’était pas une bonne idée d’essayer de les tuer tous les deux.
-Allez bonne soirée à tous ! lança-t-il en tirant le gamin par le bras en direction de la sortie.
La porte de la taverne se referma. Le patron s’assaillit sur une chaise et souffla. Le mastodonte colérique fixait encore la porte en s’imaginant éclater le visage de ces deux énergumènes contre le mur. Peu à peu, tout le monde repris ses activités. Une brise de murmure souffla pourtant sur la clientèle. Le barman se sentait épié par les regards de cette masse. Est-ce que cette histoire allait remonter jusqu’aux oreilles des révolutionnaires à cause de quelques rumeurs ? Devait-il fuir l’île dans les plus brefs délais ?
La chance ne fait pas tout. Tout se construit pas à pas, qu’il s’agisse d’amitiés ou d’opportunités.
Isaac, matinal, décide de quitter l'auberge où il est logé avec son maître pour faire une balade. Cependant, la température glaciale l'amène à la taverne, qui est à quelques pas de là. L'alcool sera, pour lui, un remède de choix pour contrer le froid.
La dernière fois que le jeune blondinet ressentit autant de peur, était lorsque Jest partit dans un éclat, ne laissant que poussière derrière lui. Le mastodonte se montrait de plus en plus imposant, jusqu’à ce qu’un homme s’impose dans la tirade.
- Monsieur ! Je vous prierai de laisser ce garçon. La frayeur qu’il a ressentie lui servira de leçon et on l’y prendra plus. Je connais bien ses parents et je vais me charger de le ramener chez eux afin qu’ils puissent lui infliger la terrible leçon qu’il mérite. Il a tendance à fuguer et à se croire plus vieux qu’il ne l’ait. Je vous remercie grandement, car grâce à vous, il va certainement pouvoir revenir sur le droit chemin.
Isaac se questionnait grandement sur l’identité de ce dernier. Il ne reconnaissait aucunement le visage de l’homme. En plus que ses habits particuliers ne lui étaient nullement familiers. Il se contentait de regarder l’homme agir, mais fut légèrement touché lorsqu’il fit mention de ses parents. Il voulut intervenir, souhaitant contester les allégations de l’homme, mais se tût. L’intervention de l’homme, qui semblait à peine plus âgé que lui, lui apporta confiance.
Mais qu’elles étaient ses intentions, il n’y gagnait rien à agir de la sorte.
- Pourquoi tentez-vous de le défendre ? avait demandé le barman, d’un air hautain.
Isaac voulut prendre la parole pour expliquer le geste chevaleresque de l’homme, mais n’eut guère le temps. Le chevalier qui vint à son secours reprit noblement la parole.
- Je ne fais que dire la pure vérité. Je vous déconseille de porter atteinte à la vie de ce jeune homme. Je n’aimerai pas m’attirer le courroux de mes amis. Dit-il, tout en empoignant le pistolet qu’il gardait à sa ceinture, avant de le pointer sur le colosse.
Isaac comprit, malgré la référence blessante à ses parents, qu’il n’était en rien un simple homme. Surtout lorsqu’il fit mention de son appartenance à la révolution. Les mêmes qui avaient levé l’ancien leader de l’île en un rien de temps. C’était certes, un grand atout que d’avoir un homme de la sorte de son côté.
Il regardait le mastodonte, hésiter devant la menace de l’arme qui était rivée sur lui. Tout comme son patron, il avait une apparente difficulté à avaler sa salive, craignant que s’il touchait le chimiste, il allait être exécuté sur la place publique. Isaac perçut le regard vide du barman, qui perdit son teint usuel pour une teinte plus pâle.
Son sauveur s’approcha du blondinet, l’agrippa par le bras et puis l’amena de force à l’extérieur, poussant la porte battante en les saluant pour une dernière fois. C’était un retour à la case départ. Un retour dans ce froid glacial qui brûlait les extrémités non couvertes du jeune. Il les cacha dans son manteau, en soufflant à l’intérieur de l’ouverture pour sa tête. Cela eut pour effet de le réchauffer, mais les grelottements étaient toujours de la partie. Au bout de quelques instants, il prit enfin la peine de remercier son sauveur, qui venait de lui éviter une mort certaine.
- Merci beaucoup pour ce que vous venez de faire. J’ai encore de la difficulté à m’habituer à ce monde étant le berceau de l’impulsivité et de l’agressivité. Entre deux claquements de dents, il se reprit. Puis-je savoir votre nom ? Ce geste était d’une telle noblesse que je ne peux vous laisser partir sans savoir votre nom.
Il sortit sa main droite de son manteau, tendant la main au chevalier.
- Moi, je m’appelle Isaac. Dis le jeune, tout en souriant.
Le jeune homme ne laissa guère le temps à ce dernier de répondre, puisque sa curiosité fut piquée par un bruit, provenant de l’allée. Ladite allée menait sur le côté de la taverne. Malgré la mésaventure qu’il venait de vivre, il cherchait tout de même à savoir la cause de ce bruit. Il se déplaça avec difficulté vers ce lieu, aux abords lugubres, où le soleil peinait à se faufiler.
Il ignorait même si son sauveur l’avait suivi. Avec difficulté, le jeune parvint à se cacher derrière la poubelle. Il entendait deux hommes parler d’une certaine île où, jadis, un homme légendaire vécut.
- Norland Montblanc ? Qui est-ce ?
Il plaça ses mains sur sa bouche afin d’éviter d’être découvert. Apparemment, les deux hommes prévoyaient vendre des armes à un certain pirate. Seulement, la seule chose qu’Isaac retint fut la légende dudit menteur, Norland qui résida sur Luvneel.
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Aggaddon Médixès
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Sam 21 Oct - 2:26
Ce qui se passe à la taverne, reste à la taverne
feat Isaac Crowley
Ils s’en étaient bien tirés finalement. Aggaddon ne se souciait pas des risques qu’encourait l’établissement si une rumeur parvenait jusqu’aux oreilles des révolutionnaires, il priait pour lui-même pour que la description de celui qui avait tenu le discours ne soit pas transmise. Cela lui éviterait de possible ennuis avec eux. Le savant admira le paysage blanc et pur devant lui. Il ne fallait cependant pas traînée car le blondinet qu’il avait sauvé avait l’air de prendre froid. Il ne devait pas être habitué à ce type de climat.
- Merci beaucoup pour ce que vous venez de faire. J’ai encore de la difficulté à m’habituer à ce monde étant le berceau de l’impulsivité et de l’agressivité, lâcha le perturbateur en claquant des dents. Puis-je savoir votre nom ? Ce geste était d’une telle noblesse que je ne peux vous laisser partir sans savoir votre nom. Moi, je m’appelle Isaac ?
Aggaddon commença à tendre sa main pour attraper celle de son interlocuteur et il ouvrit la bouche. C’est alors que celui qui c’était attiré de gros ennui dans la taverne se rua vers l’allée juxtaposée à la bâtisse. Le savant leva les yeux au ciel. Était-ce vraiment un gamin finalement ? Alors que le blondinet semblait se précipiter, l’ancien noble se contenta de marcher. Il était intrigué par cette personne qu’il avait sauvé d’une mort certaine. Se faufilant facilement dans le passage grâce à son agilité, tout en conservant une allure de marche, il arriva finalement au niveau de la poubelle derrière laquelle se cachait Isaac. Aggaddon remarqua les deux hommes entrain de parler. Il fit quelques pas en arrière, planta sa rapière dans le mur et s’en servi comme appui pour atteindre un balcon. Il récupéra son arme avec ses pieds et effectua de nouveau l’opération pour atteindre le toit. Il se plaça en cochon-pendu sur l’une des poutres qui dépassait de la construction et écouta la conversation. Une vente d’armes ? Cela pouvait être intéressant pour L’éternel.
Lorsque les deux hommes de mains du barman eurent fini, le savant se redressa et retourna dans la ruelle, en passant par le balcon au passage. L’un de ces deux hommes resta là pour monter la garde alors que l’autre rentra dans la bâtisse. Il se plaça contre le mur et attendit qu’Isaac quitte sa cachette pour revenir vers la rue principale, puisque de l’autre côté il aurait été capturé par le gardien. Aggaddon eu soudain un instant d’hésitation. Le blondinet aurait-il quand même tenter d’aller à la rencontre de l’homme du tavernier ? Heureusement, il vit celui qu’il avait sauvé revenir vers lui.
-Je suis le Seigneur Aggaddon Médixès. Enchanté. Dis-moi Isaac, où loges-tu et que venais-tu faire au bar ? Si tu pouvais m’accueillir ce midi se serai un très bon moyen de me remercier, mon rendez-vous au prochain vignoble étant fixé au milieu de l’après-midi.
À peine eut-il fini sa phrase qu’il sortit la cape qu’il avait dans son sac, en faisant attention à ne pas abimer les notes du début de sa démonstration. Pendant qu’il posait ce vêtement doublé de fourrure sur les épaules de son nouveau compagnon afin de le protéger un peu mieux du froid, l’ancien noble se rendit compte que son mal de crâne n’était plus virulent. En revanche, il commençait à sentir le froid. Il espérait pouvoir se rendre à l’endroit où vivait Isaac et en apprendre un peu plus sur cet étrange personnage.
La chance ne fait pas tout. Tout se construit pas à pas, qu’il s’agisse d’amitiés ou d’opportunités.
Isaac, matinal, décide de quitter l'auberge où il est logé avec son maître pour faire une balade. Cependant, la température glaciale l'amène à la taverne, qui est à quelques pas de là. L'alcool sera, pour lui, un remède de choix pour contrer le froid.
La curiosité d’Isaac n’avait aucune limite. Les gens qui rencontrèrent ce jeune homme pensèrent tous qu’il était un enfant dans le corps d’un adulte. L’âge qu’il avait réellement se faisait très peur percevoir par ceux avec qu’il eut la chance de parler.
En plus, vu sa taille, ça compliquait grandement la tâche. Après sa tentative d’espionnage, qui faillit presque révéler sa position aux trafiquants d’armes, le jeune homme se releva, lentement, pour rejoindre de nouveau l’acrobate, qui descendit du toit, tout en empruntant le balcon.
Selon les dires de l’homme, il était un seigneur. Ce titre ne lui disait absolument rien, contrairement à un roi et une reine qui étaient des titres beaucoup plus communs.
- Dis-moi Isaac, où loges-tu et que venais-tu faire au bar ? Si tu pouvais m’accueillir ce midi ce serait un très bon moyen de me remercier, mon rendez-vous au prochain vignoble étant fixé au milieu de l’après-midi.
Isaac prit le temps de penser un peu, puis répondit tout en se grattant l’arrière de la tête, qui fut de nouveau surpris par l’acrobate. Alors que celui-ci fouillait dans son sac, il en extirpa une cape en fourrure et la posa sur les épaules du jeune.
Le blondinet regarda l’agile seigneur, silencieux, comme s’il venait de lui faire un tour de magie. Il ressentit rapidement la chaleur de la douce fourrure, le mettant en extase. Un tel confort était comparable à un bon lit douillet, avec une énorme couverture. Il reprit enfin le contrôle sur lui-même, puis répondit enfin à son interlocuteur.
- Merci beaucoup ! C’est grandement confortable ! Puis dans les faits, je venais boire un coup. Selon mon médecin, il s’agirait d’une bonne façon pour réchauffer le corps. Selon mon médecin, toujours, l’alcool peut tout aussi rendre les gens agressifs. Comme le type de tout à l’heure.
Il allait révéler l’endroit où il était logé, mais le trésor qu’il gardait était, selon lui, d’une valeur inestimable. Il craignait de se le faire voler, malgré le fait que le seigneur Aggaddon venait tout juste de le sauver. « Si je n’en parle pas, il ne le saura pas… », pensa-t-il. Il se mit soudainement à sautiller vers l’est, là où se trouvait l’auberge, tout en étant talonné de près par Sa Majesté.
- Mon maître et moi sommes logés à l’auberge pas trop loin d’ici. Étant un grand médecin, il est grandement en demande. C’est d’ailleurs à cause de lui que je suis dans cet état. Je me suis brisé la jambe, il y a 5 ans de ça, alors que je vivais encore sur Jest. Je suis tombé dans un trou et une pierre s’est abattue sur ma jambe, la réduisant pratiquement en miettes.
Le blondinet ignorait totalement si son histoire intéressait l’homme, mais sa nature bavarde le poussait à tout dire. Enfin rendu à l'auberge, le chimiste invita son sauveur à entrer dans cette dernière avant lui, puis le suivit à l’intérieur. Le blondinet oublia un détail. Un minuscule détail. Archibald. Lorsque ce dernier l’aperçut, il se rua vers lui, en furie.
- Mais t’es complètement cinglé ! J’t’ai dit de ne pas sortir sans moi ! Je dors et tu te files en douce, je ne sais pas où. Faut vraiment être con, surtout dans l’état que tu es ! Le vieux était tellement en furie, qu’Isaac remarqua le visage de ce dernier devenir rouge.
L’éphèbe tout en s’approchant subtilement dudit seigneur, lui murmura de ne rien dire.
- Archi, ça va, je suis en vie, j’ai seulement été pour une balade. J’ai rencontré ce type au passage et il m’a aidé à revenir. Je m’étais perdu. Je lui ai dit que je lui rendrais la pareille. Œil pour œil, dent pour dent. C’est même vous qui m’avez appris ça.
Le vieillard se tût, puis analysa finement l’homme qui se tenait aux côtés de son protégé.
- Sers-toi au moins de cette citation de la bonne façon. Habituellement, c’est lorsque l’on parle de façon haineuse à propos d’une personne nous ayant fait du mal qu’on s’en sert… M’enfin… Prochaine fois, au moins, habille-toi convenablement.
Sur ces mots, le chauve repartit vers l’aubergiste, laissant les deux hommes dans l’entrée, sans même les inviter à manger un morceau.
- Ne t’inquiète pas pour lui, il se fait vieux. M’enfin, je te paie à manger si tu veux. Dit-il à son sauveur, en lui faisant signe de le suivre à une table.
L’estropié prit place à une table, puis commanda le repas le plus chargé, avant de poser quelques questions à son sauveur.
- Au fait, tu es seigneur de quel endroit ? Et toi, que fais-tu sur l’île ?
Isaac aperçut les deux repas arriver, puis claqua ses mains l’une contre l’autre, avant d’attaquer son assiette. Il épiait le noble, avec de grands yeux, attendant une réponse de sa part.
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Aggaddon Médixès
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Sam 21 Oct - 4:37
Ce qui se passe à la taverne, reste à la taverne
feat Isaac Crowley
-Merci beaucoup ! C’est grandement confortable ! Puis dans les faits, je venais boire un coup. Selon mon médecin, il s’agirait d’une bonne façon pour réchauffer le corps. Selon mon médecin, toujours, l’alcool peut tout aussi rendre les gens agressifs. Comme le type de tout à l’heure.
« Son médecin ? Avec un peu de chance je pourrais apprendre quelques théories de biologie ou découvrir quelques méthodes intéressantes. Il faut que je suive ce garçon au cas où je pourrai obtenir l’adresse de son médecin. » réfléchissait Aggaddon tout en remarquant l’hésitation d’Isaac. Le blondinet se mit soudain à sautiller. Il avait apparemment pris une décision.
-Mon maître et moi sommes logés à l’auberge pas trop loin d’ici. Étant un grand médecin, il est grandement en demande. C’est d’ailleurs à cause de lui que je suis dans cet état. Je me suis brisé la jambe, il y a 5 ans de ça, alors que je vivais encore sur Jest. Je suis tombé dans un trou et une pierre s’est abattue sur ma jambe, la réduisant pratiquement en miettes.
Surpris par cette révélation, le savant enchaîna.
-C’est bien malheureux pour ta jambe… Je ne sais que très peu de chose sur Jest, je serai donc ravi que tu m’en parles lorsque nous mangerons.
« Si je peux glaner quelques informations inédites au passage, c’est assez intéressant. » pensa-t-il.
Les deux hommes avancèrent à travers le paysage immaculé de Micqueot. Les courbes formés par les amas de neiges dessinaient de fausses collines. Sur le chemin, Aggaddon observa le décor tout en écoutant ce que racontait Isaac, tant et si bien qu’il eut l’impression que quelques instants seulement c’étaient écoulés lorsqu’ils arrivèrent à l’auberge. Le blondinet le laissa entrer en premier. L’ancien vit un vieillard au visage rougeâtre se précipiter sur le jeune homme qu’il avait sauvé d’un funeste destin. Serait-ce son maître ? À moins qu’il s’agisse du médecin. Aggaddon resta impassible en écoutant la conversation.
-Mais t’es complètement cinglé ! J’t’ai dit de ne pas sortir sans moi ! Je dors et tu te files en douce, je ne sais pas où. Faut vraiment être con, surtout dans l’état que tu es ! commença le vieil homme.
« Il est donc parti en douce pour aller à la taverne. Il semblerait aussi que cette personne soit l’éminent médecin. »
Le savant avait dès lors déjà comprit qu’il ne devrait pas raconter ce qu’il s’était passé. Cela lui fut bientôt confirmer par son compagnon du jour.
-Ce qui se passe à la taverne, reste à la taverne, lui susurra le blondinet.
Il envisageait malgré tout d’échanger ces informations contre quelques connaissances supplémentaires en médecine. Réfléchissant à cette possibilité, il n’avait pas écouté la fin de la conversation.
-Ne t’inquiète pas pour lui, il se fait vieux. M’enfin, je te paie à manger si tu veux, déclara le blondinet.
Aggaddon accepta volontiers et suivis son compagnon du jour vers une table. Il s’installa et posa son sac à côté de lui. L’envie de terminer sa démonstration le démangeait, mais il se contrôla pour faire bonne figure. Il sortit la bouteille qu’il avait gardé de la veille et proposa le fond restant à Isaac qui n’avait pas eu le droit à son second verre à la taverne.
-Au fait, tu es seigneur de quel endroit ? Et toi, que fais-tu sur l’île ? demanda l’estropié en observant le repas s’approcher.
-Hey bien… Suite à un différend familial, je me retrouve sans terre à diriger. C’est l’un de mes frères qui s’occupe de cela pendant que je vadrouille à droite et à gauche. Le titre de seigneur me permet de montrer que je suis issue de la noblesse sans désigner un type de souverain précis. Et puis, comme cela rajoute une dose de mystère, je trouve ça intéressant. Je profite donc de cette épopée pour explorer les sciences, aussi bien humaines que formelles, l’Histoire et les caractéristiques des cultures. Mes domaines de prédilection sont les mathématiques, la physique, l’ingénierie et la philosophie. Ce n’est pas pour autant que je ne souhaite par approfondir les autres, comme la médecine, la chimie, la biologie ou l’économie, bien au contraire ! Et si je suis venu sur cette île c’est pour goûter un maximum de célèbres vins. Maintenant… Pourrais-tu me parler un peu de Jest ?
Ayant terminé ce rapide résumé de sa situation en expédiant les détails sur son rapport au Marquisat de Médixès de l’île de Nortis, il commença son repas. Espérant qu’Isaac assouvisse son désir de connaissance, il attendit à son tour l’intervention de son interlocuteur, en lançant par moment un regard vers le vieillard.
La chance ne fait pas tout. Tout se construit pas à pas, qu’il s’agisse d’amitiés ou d’opportunités.
Isaac, matinal, décide de quitter l'auberge où il est logé avec son maître pour faire une balade. Cependant, la température glaciale l'amène à la taverne, qui est à quelques pas de là. L'alcool sera, pour lui, un remède de choix pour contrer le froid.
C’était autour d’une table, bien au chaud à l’auberge, qu’Isaac partageait désormais un repas avec un homme qu’il venait tout juste de rencontrer. Il semblait tout de même y avoir une chimie entre les deux hommes. C’était l’opinion d’Isaac du moins. D’ailleurs, le chimiste était content de voir que son sauveur comprit qu’il ne fallait rien dire à Archibald.
- Hey bien… Suite à un différend familial, je me retrouve sans terre à diriger. C’est l’un de mes frères qui s’occupe de cela pendant que je vadrouille à droite et à gauche. Le titre de seigneur me permet de montrer que je suis issue de la noblesse sans désigner un type de souverain précis. Et puis, comme cela rajoute une dose de mystère, je trouve ça intéressant. Je profite donc de cette épopée pour explorer les sciences, aussi bien humaines que formelles, l’Histoire et les caractéristiques des cultures. Mes domaines de prédilection sont les mathématiques, la physique, l’ingénierie et la philosophie. Ce n’est pas pour autant que je ne souhaite par approfondir les autres, comme la médecine, la chimie, la biologie ou l’économie, bien au contraire ! Et si je suis venu sur cette île, c’est pour goûter un maximum de célèbres vins. Maintenant… Pourrais-tu me parler un peu de Jest ?
Le jeune homme prit le temps d’avaler sa dernière bouchée avant de répondre. Isaac était grandement surpris par tous les domaines que le seigneur Médixès souhaitait toucher. En plus, tous les deux avaient deux choses en commun. La chimie et le vin.
- La chimie ! s’exclama le jeune. Je suis moi-même chimiste ! Pour ce qui est des autres domaines, je n’y connais absolument rien. Ajouta-t-il avant d'avoir une révélation. Je pourrais vous apprendre aussi ! Seulement, nous partons demain pour Luvneel.
Le blondinet se redressa sur sa chaise, s’adossant sur celle-ci, puis relâcha un grand soupir. Il doutait avoir réellement envie de parler de Jest, considérant que les événements étaient encore récents. Mais, vu l’honnêteté de son interlocuteur, il se convainc tout de même à le faire.
- L’envie de parler de mon île n’est pas au rendez-vous, mais je vais tout de même le faire. Le chimiste s’avança, appuyant ses coudes contre la table en bois, puis continua. Je naquis sur une île à quelques heures d’ici. J’y ai grandi avec mon père. Le décès de ma mère est encore un mystère pour moi. Mon père était un grand commandant de l’équipe de Gatherers. Sa charpente imposante lui permettait d’exercer un tel métier. Puis il y a moi, qui finis dans l’équipe de Seekers. Ma corpulence est totalement différente de celle de mon paternel. Puis à ma première sortie, je suis tombé dans un trou, où ma jambe fut brisée, comme je t’ai expliqué plus tôt. Puis il y a de cela quelque temps, l’île explosa. La ville de Jest était située sur une île volcanique inhabitable.
Il pensa quelques instants, puis reformula sa phrase.
- La ville de Jest se trouvait sous terre, puisque la surface y était inhabitable. Maintenant, me voilà. Sans famille, sans amis. Isaac se tourna en direction du comptoir pour voir si son médecin y était toujours, puis pointa les escaliers. La seule personne que j’ai, c’est Archibald. Puis, comme l’île était inhabitable, nous n’avons jamais eu de visiteur. Personne ne savait que l’île existait, excepté mon peuple. Du coup, moi aussi je découvre tout un nouveau monde.
Il se remémora l’instant où l’île partit en éclat, ignorant si son père avait réussi à survivre ou non.
- Je n’ai pas vu mon père en cinq ans. J’ignore s’il est mort quelque temps après ma disparition, s’il est mort pendant l’explosion, ou s’il est toujours vivant et me cherche. Le jeune homme baissa la tête, retenant les émotions. « Je n’ai même pas pu lui dire au revoir… », il se blâmait d’être tombé dans le trou, mais s’en contentait en même temps. Puisque sans sa chute, sans sa rencontre avec Archibald, il serait mort, comme le reste des citoyens de Jest.
Le chimiste pensa de nouveau à ce qu’Aggaddon lui dit un peu plus tôt. Il regarda l’horloge qui était accrochée au mur, puis reprit la parole.
- Au fait, il est presque midi, vous n’aviez pas une rencontre à ce vignoble ?
Ce dernier se leva et tendit de nouveau la main à l’homme.
- J’imagine que vous allez devoir partir, je vous remercie pour tout. En espérant vous revoir bientôt. Dis le jeune homme, en affichant un sourire.
Il poussa sa chaise et laissa l’homme, seul dans le hall de l’auberge, avant de monter l’escalier qui craquait à chaque bond qu’il faisait pour monter à l’étage. Le chimiste espérait grandement revoir le noble d'ici peu. Il ne refuserait aucunement l'aide d'un tel homme, qui avait sûrement lui aussi, beaucoup à lui apprendre.
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Aggaddon Médixès
L'Éternel
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Sam 21 Oct - 20:39
Ce qui se passe à la taverne, reste à la taverne
feat Isaac Crowley
Dans l’auberge où vivait Isaac, Aggaddon mangeait délicatement son repas en observant son compagnon de la journée entamer sa réponse.
-La chimie ! s’exclama le blondinet. Je suis moi-même chimiste ! Pour ce qui est des autres domaines, je n’y connais absolument rien. Je pourrais vous apprendre aussi ! Seulement, nous partons demain pour Luvneel.
« Voilà qui prouve bien ce que je pensais, il ne faut jamais se fier aux apparences. Avoir quelqu’un pour approfondir mes notions de chimie et qui en plus me soit redevable, je ne pouvais rêver mieux. Il faudra juste que je me serve de la pègre sous mon identité de L’éternel pour le retrouver une fois qu’il sera à Luvneel. Il n’y aura qu’à dire qu’il s’agissait de notre destin. » pensa le savant avant d'intervenir.
-Le fait que tu partes de Micqueot n’ai pas un problème. Nous nous recroiserons certainement. Les hasards de la vie nous on fait nous rencontrer, ce n’est pas pour nous séparer à jamais alors que nous avons des choses à nous apporter l’un l’autre.
L’ancien noble continua de regarder son interlocuteur s’agitait sur la chaise, comme s’il était pris d’une nouvelle hésitation.
-L’envie de parler de mon île n’est pas au rendez-vous, mais je vais tout de même le faire. Je naquis sur une île à quelques heures d’ici. J’y ai grandi avec mon père. Le décès de ma mère est encore un mystère pour moi. Mon père était un grand commandant de l’équipe de Gatherers. Sa charpente imposante lui permettait d’exercer un tel métier. Puis il y a moi, qui finis dans l’équipe de Seekers. Ma corpulence est totalement différente de celle de mon paternel. Puis à ma première sortie, je suis tombé dans un trou, où ma jambe fut brisée, comme je t’ai expliqué plus tôt. Puis il y a de cela quelque temps, l’île explosa. La ville de Jest était située sur une île volcanique inhabitable. La ville de Jest se trouvait sous terre, puisque la surface y était inhabitable. Maintenant, me voilà. Sans famille, sans amis. Isaac se tourna en direction du comptoir pour voir si son médecin y était toujours, puis pointa les escaliers. La seule personne que j’ai, c’est Archibald. Puis, comme l’île était inhabitable, nous n’avons jamais eu de visiteur. Personne ne savait que l’île existait, excepté mon peuple. Du coup, moi aussi je découvre tout un nouveau monde.
-C’est très triste pour toi… répondit Aggaddon en dissimulant la curiosité qui s’emparait de lui. J’espère que découvrir ce monde ignoble ne te fera pas d’avantage regretter ton ancienne vie. J’ai l’impression que cet Archibald veille bien sur toi, mais il faut que tu évites de partir sans lui. Écoute ses conseils… Et… Je dois avouer que le cas de Jest pique mon intérêt. Se serait certainement un passionnant sujet de géologie à étudier. J’espère qu’une fois que tu auras terminé ton deuil, tu pourras me parler plus en détail de ces événements.
-Je n’ai pas vu mon père en cinq ans. J’ignore s’il est mort quelque temps après ma disparition, s’il est mort pendant l’explosion, ou s’il est toujours vivant et me cherche. Le jeune homme baissa la tête, retenant les émotions. Je n’ai même pas pu lui dire au revoir…
« Voilà une nouvelle fois la preuve que les sentiments sont un poids pour l’homme. Il faut réellement que je me débarrasser de cette humanité sinon je risquerais de m’apitoyer comme Isaac est en train de le faire. » réfléchissait le savant.
-Au fait, il est presque midi, vous n’aviez pas une rencontre à ce vignoble ?
-En effet, je n’avais pas vu l’heure, réplique Aggaddon.
-J’imagine que vous allez devoir partir, je vous remercie pour tout. En espérant vous revoir bientôt, lui lança le blondinet avant de disparaitre dans les escaliers.
Le savant se dirigea vers Archibald qui lui lança un regard remplit d’incompréhension.
-Merci d’avoir ramené le petit, mais que me voulez-vous ? demanda le médecin.
-Votre protéger m’a laissé entendre que vous étiez médecin. Puisque nous serons certainement amenés à nous revoir, j’aimerai vous proposer de m’enseigner quelques méthodes de soins, que ce soit de la confection de médicament ou des choix de plantes utiles. C’est le dédommagement que je vous demande.
Archibald plissa les yeux.
-Nous verrons… répondit-il.
-Et pendant que j'y suis… Donnez-lui ça de ma part…
Aggaddon sortit un petit carnet qui était une version réduite d’un livre de chimie traitant en autre des acides et bases. Ce format était très pratique pour emmener des ouvrages de différents domaines qui pourrait être utile en cas de questionnement soudain. Il gribouilla une note à l’intérieur : « En espérant que nos futures rencontres soient fructueuses. Signé : Seigneur Aggaddon Médixès. ». Il espérait que cela rappellerait de temps à autres à Isaac que son sauveur voulait approfondir ses connaissances en chimie.
-Ce sera fait, grommela le médecin toujours sur ces gardes en feuilletant rapidement ce carnet.
-À bientôt !
L’ancien noble quitta l’auberge et se dirigea vers son rendez-vous chez un vignoble. Il espérait pouvoir bientôt savourer les fruits de cette rencontre inopinée. Il disparut dans les reliefs blancs du paysage de Micqueot.