La chasse au

TRÉSOR !

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Je posais les pieds sur la terre ferme après plusieurs jours de navigation. J’espérais vraiment qu’on fasse la connaissance d’un navigateur, car les péripéties que l’on vivait sans eux étaient bien plus dangereuses. Je n’avais pas encore décidé si je devais rester dans l’équipage ou non, mais je commençais à apprécier Kizuro. Le médecin de l’équipage était un sabreur aussi et on s’était pas mal entrainé durant les moments d’accalmie. Nous avions jeté l’ancre assez loin de l’ile, peut être même trop car nous eûmes du mal à atteindre la plage. Je ne savais pas si c’était la fatigue, la distance ou le courant qui nous donnait autant de mal, mais quel soulagement de fouler le sable fin sans se mouiller jusqu’aux os.

Nous tirâmes la barque assez loin pour qu’elle ne se fasse pas prendre par la marée et nous nous dirigions vers le centre de l’ile. Je ne connaissais pas particulièrement l’ile et mon « ami » non plus d’ailleurs. Nous marchions alors plusieurs dizaine de minutes avant de voir des signes de vie.
« Alors c’est ici que l’on trouvera Raki Goshuushou et Sakuga Keigo. Débutai-je.
- Ouais ! ça doit être ça !
- Et bien… C’est pas la joie ! »

Nous nous dirigeâmes alors vers les mouvements, marchant encore plusieurs dizaines de minutes. Le temps n’était pas pour nous aider, il devait bien dépasser les trente degrés et nous n’avions aucun moyen de nous hydrater. Nous arrivions alors dans ce qui semblait être un village de nain. Je pouvais sans doute poser la main sur la plupart des toits du quartier et je voyais au loin. La sensation d’être arrivé dans une ile naine m’effleura l’esprit avant que je mette à rire fort au milieu de la rue. Je n’émis aucun mot, seulement un rire et alors que Kizuro s’éloignait de moi, je le rejoins rapidement.
« Me laisse pas comme ça ! »

Après quelques minutes de recherches, nous trouvâmes une bâtisse de bonne taille qui nous permettrait d’entrer sans grande difficulté. L’étonnante porte avait deux bascules et deux poignées. Ainsi, lorsqu’on ouvrait avec la poignée du haut toute la porte suivait alors qu’avec celle du bas, seul le bas de la porte s’ouvrait. Astucieux, mais peu utile, à vrai dire, à moins que les nains n’aient pas assez de force pour ouvrir la porte en entière. Je retenais de rire quand je vis que la taverne était pleine de ces petits êtres. Il y en avait deux sortes, des tout tout petits et des plus grands, mais toujours beaucoup plus petit. A la vue des tout petits, je tournais la tête pour voir une poignée vraiment minuscule encore plus basse sur la porte, elle ouvrait une porte, dans la porte ! Astucieux… Astucieux et vraiment très drôle ! Il y avait aussi des humains ici. Ils n’étaient que trois, et étaient assis sur la même table, à ricaner une chope de bière ou de rhum dans leur main.

Ils ne firent pas à attention à notre arrivée, cependant les petits êtres se tournèrent tous vers nous, à croire qu’on apportait quelque chose de mauvais avec nous. Ce n’était pas de la mauvaise fois, j’allais vers le comptoir alors que je laissais Kizuro s’asseoir a une table « côté humain ». L’on voyait clairement qu’il y avait trois parties dans le bistrot. Chacun avait sa taille et ses différents accès. Le plus grand était celui des « moyens » et les deux autres étaient à peu près du même gabarie.
« Je voudrais deux belles pintes pour mon ami et moi.
- Ouais. Fit le tenancier, d’une voix rauque au possible. Par contre, vous les prenez ici, je ne vais pas par là-bas.
- Hmm. Fis-je un sourire au visage. Et bien. C’est d’accord.
- Si t’as un problème l’humain, tu dégages.
- Non, aucun soucis… aucun ! Je prends ça, et… Je vais m’asseoir là-bas.
- Ouais… »

Je me faufilais jusqu’à la table « choisie » par le médecin et m’assis face à lui. La table des trois messieurs n’étaient pas très loin et l’on pouvait les entendre parler, même s’ils baissaient d’un ton de temps à autres.
« Pas très aimable le gars là-bas. Commençai-je. Je n’ai jamais vu d’accueil aussi glacial, héhé. Donc, comment on fait pour trouver ces deux hommes. Tu crois qu’on peut demander facilement à des gens s’ils les connaissent ?
- J’sais pas trop. Peut être qu’on pourrait demander aux trois, là.
- Ok. Je m’occupe de ça. »

Aussitôt assis que je me relevai déjà. Apparaissant brusquement à la vue des trois types, je sentis de suite que j’allais gêner, mais c’n’était pas grave. Je les saluai d’un geste amical et m’approchai un peu plus jusqu’à leur parler à voix basse.
« Connaitriez-vous un type du nom de Raki ? Ou Sakuga ? J’sais pas à quoi il ressemble, mais je dois les rencontrer, vous pouvez m’aider ? »

L’un d’eux me regardait super méchamment, l’autre m’ignorait totalement et le troisième se tourna vers moi avant de me dire quelque chose de très simple :
« Va te faire foutre, connard. »

Ouah ! Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas côtoyé de véritable personne ou bien ? Il se prenait pour qui, c’gars là ? Il avait l’habitude d’être harceler par des connards ou bien ? Je tentais de rester calme, un sourire nerveux sur le visage.
« Et bien… Le respect est mort sur cette ile ou bien ? J’ai une tête qui vous revient pas ou quoi ? Vous, les nains ? J’vous ai fait quelques choses ? Toi la tête à claque… J’ai dit quelque chose qui te dérangeait ? Sérieux, faut me le dire, là ! J’ai pas l’impression qu’on ait fait quelque chose de répréhensible… »

Je venais d’utiliser un mot que je n’avais pas l’habitude d’employer et ça me coupa dans mon élan. J’allais reprendre quand je vis que la plupart des gens me regardaient. Quelle sensation exceptionnelle ! Sérieux ! Il ne m’en avait pas fallu de beaucoup pour attirer les regards, j’commençais à adorer la ville, même si ce n’était pas un bon début, fallait le dire.
« Hey ! Tête de glandu ! T’as vraiment cru que tu pouvais rentrer dans mon bar, nous insulter et qu’on n’allait rien dire ?
- C’est qui la tête à claque ?
- Sérieux… ! »

Je comprenais de moins en moins. Je me tournai vers Kizuro, il me fit une tête qui en disait aussi long sur son incompréhension que moi.
« Bon… Je crois que j’ai compris… »

Je me tournais donc vers la tête à claque, qui s’était levé pour me demander si c’était bien lui que j’avais appelait ainsi et lui mit un bon gros coup de boule pour qu’il aille s’asseoir avec ses potes. Une baston générale débutait alors dans la taverne. Je n’espérais rien du tout, juste ne pas finir avec trop de bleu !

Dwarf Town. Cette île avait vraiment un nom de merde y’a pas à dire. J’étais arrivé ici y’a encore quelques semaines dans l’espoir que les nains m’apprennent à manier le fer comme personne mais ces ordures miniatures étaient pire que racistes envers les humains. Franchement c’était la dernière fois que je compte sur d’autres personnes que moi-même en ce qui concerne le fer.

Franchement de mes 6 ans de navigation, je n’ai jamais vu un endroit aussi pourri que celui-ci. J’avais envie de massacrer tous ces nains avec leurs têtes de porte-clés. C’était la première fois de ma vie que j’étais aussi énervé. Il me manquait tout en ce moment à vrai dire, fric, dial, armes. J’étais complètement à sec et ça m’énervait si on rajoute à ça ces foutus nains. J’avais besoin de me détendre et de casser quelques dents.

Ma déesse semblait entendre mon appel car visiblement je vis un charmant bar qui m’avait pas mal accueillant. Je décidai donc de me reposer ici mais visiblement l’heure n’était pas à la fête. A l’intérieur, une véritable guerre comme on les aime. Des bastons de soulards ! Un vrai bar pirate !


Cette baston m’avait l’air d’être fort sympathique je décidais donc de rentrer dedans sans explications, fallait bien que je me défoule à cause de ces foutus nains ! Ils osaient attaquer des humains en plus ces pauvres débiles. J’allais leur faire la fête à la Keigo !
Je m’approchais discrètement d’un de ces petits merdeux pour lui asséner un bon coup de Dial-Blade dans l’abdomen. Une bonne vieille baston comme à l’ancienne ! C’était bon pour les affaires ça, surtout que si je pouvais en tuer quelques-uns pour avoir une petite notoriété dans la région. Tout confiant de la première personne que je venais de frapper, je criai alors dans le bar :


« - Je vous tuerais tous ! Parole de Sakuga Keigo ! Bande de Nains serruriers ! »


J’avais réussi à attirer l’attention de quelques-uns des nains qui voulaient bien évidemment en découdre avec moi. Ils avaient réussi à m’entourer les bougres ! J’allais leur donner une leçon qu’ils ne sont pas prêts d’oublier ! Tout en activant grâce à mon système de génie l’heat-dial de ma Dial-Blade je m’exécutai à utiliser l’une de mes techniques favorites ! Tout en pivotant sur moi-même je frappais ces merdeux de nains. Et pan dans les dents, retournez-vous cachez dans votre fort à jouer au billard qu’avec une seule boule !


C’était géant comment la baston me plaisait autant ! C’est cette vie de combat et d’aventures que j’ai toujours voulu ! Les mandales & les torgnoles y’a pas ça de mieux ! C’est alors qu’un type visiblement attiré par ma classe naturel déborda de la mêlée. Celui-là m’avait pas l’air commode dis-donc, je crois que je devrais appliquer la meilleure chose qui existe, se replier pour mieux gagner ! Je me mis donc à sortir en toute vitesse. Je courais tel un hérisson bleuté vers ce qu’on appelait la liberté !

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Bon, le pauvre homme se retrouvait humilié face à ses amis. Pissant le sang, il s’était écrasé sur le banc sur lequel il était assis précédemment. Il n’en fallait pas plus pour ses potes pour me sauter dessus – et ils n’étaient pas les seuls. Les nains et les lilliputiens se jetèrent alors dans la bataille, à croire qu’ils n’attendaient que ça. Du genre ne touche pas à nos amis ! Ces gars connaissaient l’amitié ? Vu comment ils sont d’une rudesse d’esprit, j’en doutais. Non, c’était juste un prétexte pour taper sur des humains. Qu’est ce qu’ils ont pu vivre comme histoire, hein ?! Vous verrez, bientôt, ils se taperont entre eux.

Se tenant le nez ensanglanté, le type se releva.

« Tss tss tss… tu devrais pas ! »

Il se mangea un coup de pied dans le thorax qui le renvoya dormir, mais à l’instant je fus frappé par un de ses acolytes, puis vint le tour des nains. Après deux coups reçus, je compris une chose, il fallait plus éviter les coups des petits que des grands. Houla, qu’est ce qu’ils cognent. Je parvins à me retirer de leur encerclement et je vis alors Kizuro se diriger vers la sortie. Le blond qui venait d’entrer avait-il un rapport avec sa démarche ou bien ne voulait-il simplement pas participer à la bagarre ? J’n’avais pas le temps de m’en occuper qu’un autre nain venait sur moi.

« Ha ha ha !! J’adore ça, p’tit gars ! J’suis sûr que vous attendez ça depuis de plombes ! Taper sur des humains ! Hein !! »

Je le bottais en touche alors que j’attrapais une chaise pour la fracasser sur la tronche d’un des hommes qui avait essayé de m’attraper un peu plus haut.
Alors, j’entendis de la musique ! On se croyait alors dans un vrai saloon, avec un piano ! Je me pris alors à m’imaginer tel un cowboy ! Sauf que ce n’était ni un pianiste qui jouait ni même un nain qui avait allumé la musique, mais un homme qui jouait de la guitare. Le jeu de lumière était en sa faveur et dans le noir je sentis qu’on me mordait la jambe. Le type se mit ensuite à sauter dans la salle, frappant les nains et les lilliputiens. Un pote ! Je lui aurais bien serré la main, mais c’était sans compter sur les gens qui me barraient la route.

J’envoyais valser l’un d’eux, mais je me rendis compte que j’avais à dos une véritable petite armée. Et aucun moyen d’utiliser mes techniques habituelles contre eux. Qui pourrait me confondre avec un nain, hein ? Avec mes plus de un mètre quatre vingt, je dépassé de deux tailles le plus grand d’entre eux. Dans ses conditions, qu’une chose reste à faire : la fuite !

Même si ce n’était pas dans mes habitudes, je devais bien de temps à autre accepté la fatalité et me rendre compte que je n’étais pas encore assez fort pour affronter certaines difficultés.

« Bon, le musicien ! Viens avec moi ! Vite ! On va pas s’en sortir ! »

Je ne savais pas s’il m’entendait, ou même si ça l’intéressait, mais je devais quand même remercier un type qui m’a aidé ! Je sautais par la fenêtre, la détruisant. J’avais remarqué que les lilliputiens étaient super rapides, mais j’avais connus des êtres identiques quand j’étais sur une autre ile. Je savais exactement comment me débarrasser de la plupart d’entre eux et ceux qui viendraient ensuite n’oseraient pas me suivre, juste pour une simple bagarre. Je courrais cependant dans une direction que je ne savais pas l’inverse de celle de Kizuro et du blond qu’il avait finalement fini par suivre.

J’espérais que le musicien me suive, m’enfin… S’il ne le voulait pas, je n’allais pas non plus allait le rechercher dans cette maudite taverne.

Du côté de Kizuro.

« Hey ! Tu as dit t’appeler Sakuga Keigo ?! Fit-il à bonne distance du protagoniste, espérant l’interpeler et pouvoir lui parler. »

Le jeune second de l’équipage l’avait aperçu entrer et n’avait pas entendu distinctement ses dires, mais il se doutait qu’un homme comme ça ne pouvait être qu’une personne que son frère voulait pour l’équipage. Il avait laissé un mot sur la table, à l‘intention de Vincent :

« Vincent. Je crois que j’ai trouvé l’un des deux que l’on cherche. On se voit bientôt. Pas de bêtises ! »

Je me faisais poursuivre non seulement par ce type bizarre mais aussi par Grincheux, Dormeur et Simplet. Punaise mais fallait que je me débarrasse du trio de nains, tout le monde me regardait dans la rue. Je pouvais plus sacquer cet endroit, il fallait que je me barre d’ici illico presto. Même si mes rêves de fric ou d’armes devaient s’envoler. Je me devais de prendre des petites ruelles, l’avantage avec les nains c’est qu’ils ne sont pas très rapides.


Dès qu’une embouchure vers une ruelle se présenta, je fonçai la prendre tout droit. Il était temps de prendre l’avantage sur ces nains. Putain en plus leurs ruelles sont sales comme pas possible, je me cachais derrière une benne à ordure et j’attendais que les nains me dépassent pour les asséner un puissant Backslash. Si le type chelou me suivait toujours, je devais préparer un plan pour m’en occuper aussi. Réfléchis, réfléchis Keigo… Comment vas-tu te débarrasser de ce type-là.


Les nains m’avaient dépassé sans se retourner je pouvais maintenant les attaquer. Ce moment que j’attendais pour dégommer ces putains de serviteurs de princesse à la con, était arrivé. Je me préparais à bondir sur eux avec mon ambition de les tuer, le sang allait couler ! C’est alors qu’une main se posa sur mon visage, c’était quoi cette sensation ? Mon corps était lourd et j’avais l’impression qu’un chien venait de me droguer ! Avant de fermer les yeux, je vis le visage de mon assaillant qui n’était d’autre que le type qui me poursuivait. Je vais tuer ce type….

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Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux"

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Alors que je fuyais de cette maudite taverne – dans laquelle j’avais mis le boxon – je m’attendais à ce qu’au moins une personne me suive, mais personne n’était dans mon ombre mis à part deux lilliputiens revanchards. Leur vitesse était plus qu’impressionnante au vu de leur taille, mais je me souvenais d’une chose que Morihei m’avait dite sur Little Garden :

« Le rapadia est rapide, mais peu puissant, comme tu as pu le remarquer, et le Skouarg est très puissant, mais lent. Si par malheur tu avais rencontré un animal avec la puissance du Skouarg et la vitesse du Rapadia, tu n'aurais pas tenu longtemps, petit… »

Il avait rajouté un peu plus tard, pour parfaire ma formation, une chose qui restera toujours gravé dans ma mémoire :

« Suis la ligne, et non le point. »

Ses mots m’avaient parus un peu insensés, mais au fil du temps, l’on voyait les choses différemment. Maintenant, en suivant la ligne de trajectoire des petits hommes, je parvins à les suivre quelques peu du regard. Ne pouvant poser mon regard en permanence sur leur petite taille, je calculais inconsciemment leur position et j’en frappai un du poing, qu’il ne pu esquiver. Le second s’éloigna alors pour m’attaquer en ligne droite : facile. Je me déportai un peu sur le côté, mais il vint vers moi juste après avoir atterrit et sa vitesse était supérieure à la mienne. Je me tournai après avoir pris un mauvais coup et le vit s’élancer à nouveau vers moi. Cette fois, au lieu d’esquiver, je lui mis une bonne claque dans le visage alors qu’il fonçait encore tête baissée. Il alla se fracasser sur le mur, juste à côté de son pote.

Plus personne à l’horizon, je sortais la tête dans la rue que j’avais quitté pour voir les choses que j’avais laissé, peut être que le musicien s’était fait étaler et qu’il gisait au sol, mais je le vis sortir de la fenêtre que j’avais détruite et je me dirigeai vers le centre de la rue, pour qu’il me voit bien.

« Merci pour le coup de main l'ami... commença-t-il. On ferrait mieux de faire les présentations plus tard je crois qu’ils n’ont pas appréciés ma blague sur les petites copines.
- Hein ? Quelle blague ?! »

Alors que je disais ça, je vis mon copain l’ensanglanté sortir par la grande porte, lui. Il était suivi de ses deux potes « humains » et de quelques nains surexcités.

« Je pense que tu as raison, on devrait fiche le camps, mais je dois retrouver mon pote… enfin, pas l’temps. Viens, suis-moi. »

Je courus alors dans la rue que j’avais déjà emprunté et passais à côté des deux tout petit nain qui se « réveillait » après notre altercation. Une fois ma course terminée, après plusieurs chemins difficilement praticables pour un humain lambda et quelques poubelles renversées, nous arrivâmes à la sortie de la ville. Je devais alors prendre une décision : retourner au navire ou m’aventurer plus loin dans l’espoir de trouver Raki ou Keigo… Je me tournai alors vers le type qui semblait jouer de la musique comme un dieu et, avec un sourire légèrement dissimulé, je lançai :

« J’m’appelle Vincent W. Turen, on m’appelle Vincent, ou certaine fois le Warlord, c’est la classe, hein ?! Et toi, musicien, quel est ton nom ? »

Du côté de Kizuro

« Ah la la… Il les choisit tous pareil ses gars, lui. »

Le médecin de l’équipage s’était décidé à suivre un blondinet qu’il croyait être Sakuga Keigo, par chance, il ressemblait à la description que lui avait faite son frère. Un blond avec une épée, c’était facile à trouver, hein !
Le type en question s’était réfugié derrière une benne à ordure pour se cacher de la poursuite de trois nains, et alors qu’il dépassait sa position sans le remarquer, le second de l’équipage se précipita derrière lui sans se faire remarquer et lui administra un des poisons que lui avait confié son jumeau. Exaspéré, il recula avant de prendre la parole.

« Écoutes bien ce que je vais dire, car tu risque de ne plus pouvoir bouger d’ici quelques secondes. Je cherche un certain Sakuga Keigo, le serais-tu, par hasard ? Au fait, j’ai l’antidote juste là ! »

Il montra un antidote factice, car il ne l’avait empoisonné qu’avec un poison léger qui affecte la vue et l’oreille interne pendant quelques secondes. Juste assez pour faire paniquer une personne normale. Attendant de voir la réaction du blond, le jeune pirate avait quand même sa main sur son sabre, au cas où.

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Notre fuite bien engagée, nous sommes arrivés à la sortie de la ville. Le musicien m’avait suivi jusque là, et notre course fut plus courte que je ne l’espérais. En même temps, dans une ville de nain, nous n’allions pas nous retrouver perdus. L’on dépassait aisément la plupart des maisons, et celles qui nous dépassées nous avaient permis de nous dissimuler jusque là. Je m’étais alors arrêté et m’étais présenté au jeune artiste. Fier de ma « réputation », je n’avais pas taris d’éloge en donnant le surnom que l’on me donne. Puis l’homme répondu à son tour, d’abord par une menace qui ne me concernait pas. Est-ce que j’ai vraiment la tête d’un type venant d’un trou perdu s’appelant Ironfall ? Non, et je pense qu’il s’en rendit compte car il se présenta ensuite à moi, de la manière la plus simple. Son nom, suivit de son surnom. Saleté de copieur !

« Au fait je voulais encore te remercier pour le bar. Lança-t-il.
- C’est plutôt à moi de te remercier. A vrai dire, c’est moi qui ai lancé la baston, ha ha… J’étais dans de beaux draps quand les lilliputiens sont entrés dans la partie… On aurait été complètement débordé, avec Kizu’ ! Tiens… Au fait, il est où ?! »

Si la dernière partie de ma réponse m’était directement destiné, je n’attendais rien de moins qu’une réponse de sa part. Peut être que du haut de l’estrade, il aurait pu voir le médecin de l’équipage s’en aller… Mais attends… Il a dit qu’il s’appelait comment, déjà ?!

« Par contre ces bien beau tout ça, mais on fait quoi maintenant avec tout les minis travlos du village au cul sa risque d'être tendu comme leur string pour se casser d'ici.
- T’as dit t’appeler comment, déjà !! »

Ce n’est pas comme si je ne l’avais pas écouté, mais… Ca ne m’avait pas fait tilt de suite. Avec Kizuro et Rin, on s’était dit, un peu plus tôt dans le temps, qu’on devait retrouver certaines personnes. Du coup, le capitaine était parti seul de son côté recruter je ne sais plus qui, et Kizuro et moi étions allé sur Dwarf Town pour retrouver Keigo et Raki… Mais j’avais Raki devant les yeux et… j’avais failli le manquer !
Sans lui laisser le temps de répondre, j’ajoutais :

« Je pense que Rin souhaite avoir un musicien dans l’équipage, car il m’a demandé de te ramener sur le navire. Bienvenue chez les Psycho Circus, gars ! Je me fais une joie de te ramener au capitaine !! »

Laissant les retrouvailles avec Kizuro au placard, je commençais à me diriger vers le port, pour rejoindre le navire. De là, nous serions partis retrouver Rin… Mais c’était sans compter sur les nains et humains que j’avais malencontreusement provoqué dans la taverne. Les voila de retour. Ils avaient du quitter la ville pour rejoindre le port et s’était dirigé vers là, sans doute l’un des seuls moyen de quitter la ville.
Je me tournai alors vers le nouveau membre de l’équipage pour lui proposer ce qui me semblait être notre dernière solution :

« On est pas assez nombreux pour se les faire, je crois… On s’casse. On n’va pas par la ville, ils doivent s’y préparer, viens, on se casse vers les terres ! »

Je me dirigeais alors vers le centre de l’île, espérant que le black musicos me suive. Maintenant, j’avais plusieurs objectifs : ramener le musicos au navire, retrouver Kizuro et Keigo ainsi que d’échapper aux furieux qui nous poursuivaient. Pas une mince affaire, mais le Warlord – moi en fait – devait en être capable, hein !

Combien de temps j’étais resté endormi putain ? J’avais fait un si beau rêve, tellement magnifique. Je me trouvais dans une église où j’étais vêtu d’un costume noir. Je n’aime pas ce genre de vêtements et m’habiller ainsi pourtant d’habitude mais là c’était différent, je me sentais incroyablement bien dans cet habit. C’était dingue comment je me sentais bien, j’avais l’impression de vivre un évènement si spécial, si particulier, le genre de trucs qu’on ressent une seule fois dans sa vie quoi § Je vis une silhouette au loin s’approcher de moi, une silhouette, si belle si magnifique. C’est elle ! Oui c’est bien elle, la femme de mes rêv………… Je reviens soudain à la raison, c’était un type qui était collé à moi et me tenait sur ses genoux. Ma première réaction a été de m’écarter rapidement de ce taré.


« - Euh désolé mais je ne mange pas de pain là, je ne suis pas un petit pd comme les gens qui vivent ici moi je préfère largement me faire des femmes bien dodues et farcis. »


Je me souviens alors des mots que cet homme qui se tenait en face de moi avait prononcés juste avant. Il m’avait demandé si j’étais bien Sakuga Keigo ? C’est comme ça que je m’appelle à ce que je sache ? Il avait dit qu’il avait l’antidote dans les mains. Fallait-il que je le crois ? Je ne savais ce qu’il m’avait fait subir mieux vaut que je lui obéisse.


« Euh ouais c’est bien mon blase ! Je suis Sakuga Keigo, je viens de Skypiea sur Grand Line, une île dans le ciel tu connais ? Alors je dois t’obéir pour avoir l’antidote c’est ça, je dois être ton serviteur ou ton cobaye pour des expériences ? Qu’est-ce qu’un type fout avec des poisons de nos jours ? »


J’avais tant de questions à poser à ce type mais j’avais aussi d’autres plans en tête. Fallait que j’aille à cette putain de mine là où on m’avait refusé l’entrée plus tôt dans la matinée, ce type avait l’air d’être robuste. Je pourrais me servir de ce type pour récupérer du matériel et me barrer d’ici mais il me fallait chopper cet antidote avant.


« Ecoute moi bien, j’ai envie de faire quelque chose, à ce qu’il paraît il y a un trésor dans une mine abandonnée sur cette île. Si je te conduis là-bas, tu me donnes l’antidote hein ? En plus t’as l’air d’aimer la baston, y’a pas de nains et de gros cons qui traînent là-bas je suis sûr que tu voudrais les rétamer. »

Disant ces mots peu sûrs de moi je marchais en direction de la sortie de la ruelle. Je n’ai pas oublié quelque chose ou plutôt des soucis miniatures moi ?

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Je me retrouvais un peu pris au dépourvu quand je vis le groupe de saoulard approcher. Ce n’était pas comme si je ne pouvais pas les décalquer en quelques coups, mais plutôt que ce n’était qu’une bagarre de comptoir et je ne voulais en aucun cas aggraver les choses ou blesser dangereusement quelqu’un. J’apprenais le respect à ces personnes, mais comme je n’y parvenais pas, j’avais préféré fuir. Et c’était exactement le cas à ce moment-là aussi. Je n’allais pas me battre, pour les réduire à l’état de charpie juste pour le plaisir. Voilà pourquoi j’avais « proposé » de partir à Raki.

Cependant, il ne semblait pas réceptif. C’est vrai que ma proposition ressemblait plus à un ordre, mais sur le coup, qui s’en souciais vraiment ?

« Warlord ou pas sache une chose l'ami, Je ne prend d'ordre de personne. J'ai gagné chèrement ma liberté c'est pas pour la voir réduite à obéir aux ordres de merde d'un foutu capitaine pirate. Je te suis mais parce que je le veux bien… »

Après m’être pris cette droite, sans vraiment réagir, je regardais le musicien commencer à partir dans la direction que j’avais indiquée. Sans piper mot, je le suivis et arriva rapidement à sa hauteur. Il venait de me frapper. Je me rappelle de certaines réactions de Morihei, il l’aurait cogné à sang et l’aurait laissé pour mort adossé à un mur ou baignant dans une marre à canard. Mais j’étais plutôt serein. Il venait de m’annoncer pourquoi il m’avait frappé et pourquoi il ne décidait de me suivre que par envie et non parce que je l’avais dit. Plutôt bizarre, sachant qu’il était libre à tout moment de venir ou pas. Enfin, bien sûr, dans la limite du raisonnable, évidemment.

Je continuais à courir avec lui jusqu’au moment où l’un d’eux lança quelque chose qui nous fit tiquer :

« Chopaient moi c'est bâtards ! »

Je ne m’arrêtais pas, cependant, je vis le musicos faire volte-face. N’avait-il jamais été insulté de la sorte ? Ou bien était-il sensible à cette insulte propre ?

« Casse toi si tu veux j'ai des soucis de vocabulaire à régler avec eux.
- Je vois… »

Même si la droite ne semblait pas m’avoir énervé sur le coup, je sentais monter la colère légèrement. Puis, il voulait retourner se battre. Il ne savait pas ce qu’il voulait à la fin ! Je me laissai glisser un peu plus loin pour voir ce qu’il allait faire, puis il usa d’une technique nommée Devil Tempo… D’abord, sa musique me donnait de petit frisson, puis peu à peu je me rappelais plus de mon maitre. Ce traitre. Cet homme qui m’avait lâchement abandonné à plusieurs reprises et vers lequel je me tournais à chaque fois… Pourquoi cette musique me faisait-elle penser à cet homme que je haïssais tant ? Puis la musique fut plus percutante et je sentis en moi monter une colère que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. Une haine que je refrénais au mieux. Mais cette fois, je ne pouvais pas la retenir !

Le musicos semblait être la source de toute cette haine et c’est lui que je visais alors ! J’étais tout émoustillé par son chant et alors qu’il traversait l’assemblé face à nous, je le rattrapai rapidement et je lui mis un coup puissant avec le fourreau de mon sabre. Ma technique, Hōmuran, je le frappai derrière la nuque, assez fort pour l’assommer mais pas assez pour le tuer.

« Oh putain ! Je crois que j’y suis allé un peu fort !! Les gars ! Je vais vous dire un truc… Là, pour le coup, je suis vraiment énervé. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point. Si je sors mon sabre, maintenant, vous êtes tous mort. J’aimerais qu’on en reste là… Je ne m’excuserais pas et je n’attends aucune excuse de votre part non plus. Juste… Laissez-moi l’amener… »

Mon expression faciale devait avoir complètement changée d’auparavant. Je me sentais crispé. Mon champs de vision, bien qu’élargie par l’adrénaline ne se concentrait que sur les têtes qui me paraissaient les plus dangereuses. Si quelqu’un tentait quoi que ce soit, je lui couperais le membre le plus exposé.

« Merde… J’avais pas vu qu’il avait un sabre le batard… Fit l’un des nains, en chuchotant.
- C’est dangereux, ouais… Moi, j’me casse.
- Moi aussi, lança un autre, je veux pas mourir juste pour une insulte ! »

Ils étaient censés les bougres. Ma colère toujours présente, je tiquai à l’allusion sur « le batard », mais n’en dit rien. Après que quelques uns se soient retirés, il n’en restait qu’une poignée, j’aurais pu aisément me les faire, mais ça devenait bien trop facile maintenant.

« Ecoute, gros. Je comprends pas vraiment ce qu’il s’est passé dans la taverne. En fait je recherchais ce type et un autre et toutes ces insultes m’ont plus surprises qu’autre chose. On fait la paix ?
- Tu vois… Je te le disais qu’ils n’étaient pas là pour le trésor…
- Mais ferme ta gueule, espèce d’abrutis.
- Hé hé hé… Lançais-je… De quoi vous parlez ?! »
J’ai l’impression de faire un solo là. Ouais, c’est l’écrivain qui parle, là ! Bref. Ma colère (c’est de nouveau Vincent !) était sur le point d’exploser à l’utilisation du mot « abruti », pensant qu’il s’adressait à moi, puis je compris que non. J’m’approchais alors d’eux et leur demandai de répéter. L’un d’eux s’éloigna un peu lorsque je posais ma main sur mon sabre tendit que le type au nez ensanglanté prit la parole.

« Bon… Ok ok ! Il parait qu’il y a un trésor dans une grotte, pas loin d’ici et ont dit que si on le trouve on sera l’homme le plus riche de North Blue. C’est qu’une rumeur, tu sais… Donc… C’est probablement des conneries.
- Des conneries ou pas, j’ai du temps devant moi, j’aimerais savoir un peu plus… Montres-moi ! »

Du côté de Kizuro.

« Ah la la… Il ne la ferme jamais, celui-là. Lança le jeune médecin alors que le Sakuga s’éloignait déjà. Tu n’as pas oublié les nains qui te suivaient j’espère. Je n’ai pas envie de me battre, que ce soit contre eux ou contre ceux dans cette « grotte » dont tu me parles. Cependant, le trésor en question m’intéresse. Maintenant, indique-moi le chemin et on essaye d’y aller le plus discrètement possible, hein, pas envie d’attirer l’attention ! »

Kizuro ne prit pas la peine de répondre concernant l’antidote, il savait qu’il ne faisait déjà plus effet, mais tant que l’autre y croyait c’était le principal. Il partait donc, accompagné de son « futur nakama » en direction de cette grotte où il y avait un trésor.

Me posant quelques questions à moi-même sur le chemin de la grotte, il y avait 4 gros problèmes :
Premier problème je ne savais pas où étais foutu cette grotte, second problème les nains qui me poursuivaient comme me l’avait rappelé mon compagnon de voyage si ils retrouvaient tous les deux on allait passer un sale quart d’heure, troisième gros problème j’avais rien pour nous éclairer dans cette grotte et enfin le problème final, je ne savais pas comment allait réagir le mec qui m’accompagnait quand il apprendra que ce n’est pas un véritable trésor mais juste du matériel de forge. Je n’avais pas de plan particulier, il me fallait juste débarquer dans la grotte, donner quelques mandales et ensuite se barrer. La nostalgie est belle quand même, j’avais déjà abandonné tellement de vieux compagnons de route pour mes intérêts personnels que ça en était devenu habituel et je n’aurais sûrement aucun état d’âme quand ce sera le tour de ce type.

J’avais enfin trouvé la grotte ! Ou plutôt une grotte enfin je ne sais pas si c’est la bonne mais je suis sûr que y’a du matériel dedans. Faisant signe à mon « compagnon » j’observais l’entrée de cette petite grotte qui m’avait l’air d’être une mine abandonnée. Une mine abandonnée y’avait sûrement deux trois petites choses récupérables dont je pouvais en tirer quelque chose et quoi de mieux que quelque chose d’abandonner pour abandonner quelqu’un !

« C’est notre grotte, c’est bien là qu’il y a le trésor selon mes sources et si t’avais une flamme ce serait possible de l’allumer histoire de nous éclairer ? »

Rien ne servait de demander à ce bougre fallait bien qu’il me soit utile à quelque chose d’autre que de me protéger. M’approchant de la grotte avec cet homme qui ne m’avait toujours pas dit son nom, je regardais derrière moi rapidement comme si j’avais entendu quelqu’un crier qui cela pouvait être ? Enfin si c’étaient les nains, fallait qu’on se bouge le cul pour trouver le matos et enterrer toute ces personnes vivantes dans ce trou à rat. Cela était la seule solution que nous avions pour rester en vie mais aussi repartir avec de l’équipement usager certes mais cela reste de l’équipement quand même !

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J’étais certain qu’il me sortait des conneries pour qu’on le suive dans un guet-apens, mais je le suivrais quand même. Et maintenant que Raki s’était réveillé, l’on pouvait partir. Notre conversation terminée, l’ensanglanté alla voir un pote à lui pour s’essuyer le visage puis nous précéda en direction de la grotte.

« Excuse moi pour le coup, on va dire que j'ai du mal avec les ordres. Bon je te suis dit moi juste la suite du programme... Dit-il, avant de se rapprocher. Merci pour le coup, par contre essaye juste de pas trop faire ça souvent, je suis pas un grand fan des percussions personnellement.
- J’y suis allé plutôt fort, désolé, mais je sentais que si tu continuais tu n’aurais pas été là pour me faire ce sermon… Bref, monsieur m’a proposé gentiment de m’accompagner dans une grotte pour trouver un trésor caché, et il veut bien nous le donner pour compensation de ce qu’il nous a fait subir dans la taverne. »
Je savais pertinemment qu’il m’entendait et je le disais d’une manière assez forte pour qu’il puisse entendre chaque mot que je sortais, de sorte à ce que ça l’emmerde au mieux. Il savait maintenant à quel point je pouvais être « redoutable », même s’il ne m’avait pas vu me battre, il avait senti mon envie de meurtre quelques temps plus tôt et je doute qu’il veuille tâter de mon sabre.
Je pris alors la suite de notre nouvel allié de fortune, qui nous guidait vers un trésor qui pourrait nous rendre plus riche que riche ! Fier, je passais à quelques mètres de lui et je pris la parole.

« Bon, c’est par où ! »

Je marchai alors, à côté de l’ensanglanté, ouais, j’aime bien ce petit nom, et Raki n’était pas loin. Durant le trajet, nous parlâmes tous les trois, j’apprenais alors qu’il était là depuis plusieurs jours déjà et qu’il tentait de découvrir le trésor caché depuis lors, sans succès. Il pensait partir le lendemain et c’était pour cette raison qu’il était énervé et qu’il m’avait envoyé boulé. De l’autre côté, la réaction des nains était plus spectaculaire qu’autre chose. Il ne les avait jamais vu s’attaquer aussi facilement à des gens, peut être savaient-ils que nous étions des pirates, ou bien pensaient-ils qu’on découvrirait des choses malsaines à leurs sujets. M’enfin bref, rien de bien traumatisant, lui avouais-je. J’en avais l’habitude.

Quelques dizaines de minutes plus tard nous approchions de la grotte et je vis alors Kizuro entrer avec un blond, celui que j’n’avais pas vu entrer dans la taverne et que le médecin avait poursuivi un peu plus tôt. Était-ce Sakuga ? Aurions-nous réussi à trouver les deux nouveaux membres de l’équipage ? Je laissais alors l’ensanglanté sur place et fonçai vers la grotte, sans même demandé si c’était la bonne. Je l’entendis dire quelque chose, mais je ne compris pas ce qu’il me dit réellement.

« Kizuro !! »


Du côté de Kizuro.

Le second de l’équipage suivait le blond comme son ombre et dans la ville, ils purent rapidement s’échapper sans se faire remarquer. Une chance, au vue de leur grande taille et de la capacité au prochain Nakama des Psycho de faire plus de bruit en marchant qu’en conduisant une moto. Le médecin n’avait jamais autant soupiré de sa vie, à croire qu’il avait en face de lui un type encore plus exaspérant que son frère.
Une fois arrivé à la grotte, il ne tarda pas à allumer un feu avec ce qu’il trouva pour faire « plaisir » à son compagnon de fortune. Si tout le monde était pareil à lui, ils ne seraient pas sortis de l’auberge. Il ne m’entendit cependant pas l’interpeler et continua sa course à l’intérieur de la grotte.

« Ca m’a l’air d’une mine, pas d’une grotte où l’on cacherait un trésor… Lança-t-il. »

De retour parmi nous !

Je fonçai tête baissée dans la grotte, mais rapidement, je n’y voyais plus rien. J’entendis des échos incompréhensibles et voyait au loin une sorte de lumière, mais à cause des différents objets et caisses sur le chemin, je ne pu la suivre et elle disparut. Je restais alors dans le noir, pensant être seul, mais…

Finalement il était bien cool ce type, ce Kizuro. Je m’étais habitué à sa présence avec moi et il m’avait aidé pas mal dans la grotte, on avait bien avancé et il ne restait plus que quelques mètres avant de pouvoir espérer trouver du matériel au fin fond de cette mine. Plus j’avançais plus je me posais des questions sur la mine en question, on aurait dit que je m’étais gourré visiblement. Dans tous les cas je ne pouvais que continuer à avancer dans la pénombre éclairé par cette petite lueur.


Après quelques dizaines de minutes de marche, mon corps de personne âgé commençait à lâcher prise. Les quelques mètres que je faisais encore me rapprochaient de plus en plus de quelque chose je le sentais. Tout en gardant une distance respectable de Kizuro, et en avançant avec une de mes mains collées sur le mur, je jouais dans mes cheveux et je continuais à marcher droit devant. Après une intersection séparait le chemin en deux.


« C’est à droite non à gauche et puis zut on va à droite ! » Criai-je comme un fou.


Je me fis engueuler par mon compagnon qui prit la gauche et il prit les devants. Malheureusement pour nous cette entrée et ce chemin fut très difficile. Ce qui devais arriver après environ une heure de marche arriva, je m’écroulai tête la première sur Kizuro devant moi, nous avons tous les deux fait un beau vol plané. J’avais un mal de chien, on avait fait plusieurs mètres en roulant par terre comme des demeurés. Ma tête tournait un peu mais j’arrivais à discerner une lumière vive se rapprochant en notre direction. Qui cela pouvait bien être ? Des compagnons ou des ennemis ? Je mis ma main sur ma Dial-Blade au cas où, on ne sait jamais après tout.

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Je continuais à me mouvoir difficilement, alternant les coups de pieds dans des caisses et des coups de boule sur les parois jusqu’à ce que Raki me rejoigne avec une petite lumière, où avait-il récupéré ça ? Il l’avait peut être déjà avec lui, il savait peut être quelque chose par rapport à cette grotte ? C’est lui qui prit la parole en premier et je ne sus quoi répondre à vrai dire.

« C’est vrai que je suis un peu fonce-partout. Je n’ai pas vraiment de limite, et je n’avais jamais visité de mine de ma vie, je pensais que c’était illuminé jour et nuit, moi. Bref, j’l’ai vu partir par là-bas, ou par là-bas… En fait, avec toute cette obscurité, je me suis perdu… La sortie est par là. Je montrais la direction d’où venait le musicien. Donc, c’est par ici, un peu sur la gauche. »

Je pris alors les devants, écoutant attentivement les conseils du chanteur je fermais les yeux et ne me guidait qu’à l’aide de mes autres sens, glissant ma main, lentement contre les parois, j’utilisais mon ouïe pour entendre les différents bruits émanant de la grotte.

« Je ne pense pas qu’ils soient très loin, mais on aurait déjà du les rattraper, à moins qu’ils soient aussi ici pour trouver le trésor, alors on fera d’une pierre deux coups et on rentrera tous ensemble au bateau, t’es pas d’accord, Raki ? »

Je souriais, mais le savait-il ? Dans cette obscurité, je ne pouvais pas le savoir. Le temps passait et rien ne nous affirmait qu’on fût dans la bonne direction. De temps à autre on voyait des traces de pas – lorsque la lumière de la lampe nous le permettait – mais était-ce vraiment les leurs. Une heure de marche dans le noir, c’est plutôt fatiguant, j’aurais aimé revenir sur mes pas, mais plus on avançait, plus je m’inquiétais pour Kizuro. Est-ce qu’il allait bien ? S’était-il perdu, ou bien était-il sorti depuis un moment et on l’avait raté ?

« Bon… Je pense qu’on va devoir faire demi-tour. Je ne pense pas que ce soit nécessaire d’aller plus loin, hein. »

Je me tournai vers Raki quand un bruit de chute s’entendit alors. Le bruit semblait se rapprocher. Il venait par ici, à croire que quelqu’un tomber dans notre direction. Je me tenais près à un quelconque affrontement, mais rien n’avançait plus et je m’approchais alors.

Du côté de Kizuro.

Après être rentré dans cette cave et avoir marché une très belle heure à la recherche de ce trésor, il se doutait qu’il n’y aurait rien au bout du tunnel, si ce n’est un affrontement. Il se préparait au pire et il arriva, le type l’accrocha par le dos, et en croyant se défendre, il les fit tomber tous les deux en avant.
Ils glissèrent un moment avant de pouvoir se relever, puis après s’être mis debout ils entendirent des pas et Kizuro pu reconnaitre son Nakama à sa démarche alors que celui-ci ne le voyait pas encore. Il s’approcha de Keigo et déposa sa main sur l’arme de celui-là.
« Non. Ce n’est pas la peine. Pas vrai, Vincent ! »

De retour avec Vincent.

Le bruit venait de là, j’en étais sûr et sans le remarquer j’avançais vers la lumière. Au départ, j’étais persuadé de tomber sur Kizuro et le blondinet, et je ne m’étais pas trompé. Cependant, je venais de voir le médecin de l’équipage parler, mais aucun son ne l’accompagnait et, alors que j’avançais encore vers lui, je me pris un mauvais coup sur la tête et je reculais d’un pas. Entre nous et eux, il y avait comme un mur, une vitre…
Ni une ni deux, je pris mon sabre et le fendit en deux avant de le fracasser en mille morceau d’un bon gros coup de latte !
« Salut Kizuro ! C’était bien intense dans la taverne, toute à l’heure. J’t’ai même pas vu partir. Au fait, tu fais quoi ici ? Ne me dis pas que tu es là pour le trésor aussi…
- En fait si. Mais dis-moi, tu n’es pas venu seul !
- Non ! J’ai trouvé Raki ! Et le blond, c’est Keigo ?!
- Ouais ! »
Ne laissant aucun espace de conversation aux deux autres, je rajoutais juste après.
« Bienvenue dans l’équipage, vous deux. Bon, il est par où ce trésor ?! J’vous laisse passer devant – je vous suis, quoi – car je ne suis pas très doué pour m’orienter dans cette mine. »
Une fois donc les présentations faites je gardais mon sourire et attendais de voir la réaction des différents nouveaux protagonistes.

Résumons notre situation, ces deux types qui étaient arrivés là sont des compagnons à Kizuro et y’aurait réellement un trésor dans cette mine ? Qui l’eut cru ? Moi le premier, je fus surpris de savoir que ces types aussi me connaissait et surtout que j’étais déjà dans leur équipage. Cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas eu de compagnon de route ni de personnes sur qui compter.


« Keigo Sakuga, Inventeur d’armes et d’objets en tout genre. »


Le musico qui m’avait l’air bien débile nous indiqua qu’il avait trouvé le trésor, le contenu des sacs ? Quelques objets intéressants au niveau du contenu de ces sacs ainsi que de l’argent beaucoup d’argent, y’en a assez histoire d’être peinard un bon bout de temps. L’idée de partager ce trésor avec ces gars-là me dérangeait mais bon si fallait avoir des alliés dans ce monde, autant partager notre argent. Attendez une petite seconde ? Le débile là m’a bien appelé Power Rangers ? Il veut que je lui fasse sa fête ?


« C’est moi que t’as traité de Power Ranger là ? J’te fais ta fête dès qu’on a récupéré tout ça ! »


On sortait de cette grotte plus facilement que prévu et nous avons pu aisément rejoindre notre navire suivant Kizuro. Visiblement la décision prise par chaque membre de notre petit groupe était de finir de profiter de cet argent en ville mais ça c’était avant que je vis Raki se faire attaquer par un joli petit minois ma foi. Je criai vers la direction de Kizuro et de Vincent pour sauver le petit musico, finalement grande gueule est souvent égale aux ennuis. Personnellement je me dirigeai vers le bateau comme quoi même si je voulais bien faire équipe avec ces personnes je n’ai pas l’intention de nouveau m’attirer des ennuis surtout que j’avais toujours des nains à ma poursuite. En croisant Vincent et Kizuro qui couraient vers la direction de Raki, je leur dit :


« Hé tâchez de rester en vie et de ramener ce débile en un seul morceau ! »

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Nous étions réunis, mais Raki était arrivé un peu plus tard que moi, il était passé par où, celui-là ! Je l’entendis dire qu’il avait trouvé le trésor… Comment ?! Ou ?! Pourquoi ?! Bref, il nous le montra et nous le chargions. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est moi qui me tapait le plus gros sac… A croire que j’étais le larbin pour le coup. Kizuro était parti devant, une fois sorti de la mine. Je vis l’ensanglanté à la sortie et lui fit signe de la tête, un gentil merci le suivit. Bien sûr, je ne dis rien sur les sacs restant, je comptais bien y retourner juste après, récupérer le reste de l’argent. Nous avions donc fait d’une pierre deux coups. En trouvant les membres convoités par Rin, nous avions trouvé pas mal de pognon. De quoi ravir le capitaine, hein !

Je voyais enfin le bateau se rapprochait à mesure qu’on s’éloignait de la ville. Le trajet n’avait pas été si long que ça et nous pûmes parler un peu sur le chemin. Ce n’était pas une conversation très importante, on parlait de tout et de rien, surtout de ce qu’il s’était passé dans la taverne et où cela nous avait mené. Je rigolais beaucoup et une fois arrivé au bateau, je sautais dessus pour monter les sacs plus rapidement. Une fois sur le pont, je déposai le gros sac et passai sur le bastingage.

« Envoyez vos sacs, je vais les entreposer dans la cale, pour ne pas les laisser à porter de n’importe qui. »

Une fois cela fait, je rejoignais rapidement Kizuro et Sakuga qui repartait vers la mine, sans me rendre compte de l’absence de Raki. Impatient, je marchai plus vite qu’au précédent voyage et seul Kizuro se laissait distancer, puis il nous interpela de loin. Kizuro comprit immédiatement, il s’était rendu compte de l’absence de Raki et s’était rapidement dirigé vers le blond. Je le suivi alors pour voir ce qu’il se passait, puis lorsque je vis le musicien se faire massacrer, je pigeais.

« Hé tâchez de rester en vie et de ramener ce débile en un seul morceau ! Fit Sakuga quand on passait à côté de lui.
- Oh ouais ! Je vais l’éclater, celle-là, lançais-je. Tu me la laisse, Kizuro !
- … »

Le guitariste se faisait malmener par une bien belle femme, mais que comptait-il accomplir ? Il ne réagissait pas. S’il se laissait faire ainsi il ne tarderait pas à passer de l’autre côté. Je fonçais alors vers le lieu du combat et je sentais la fin de mon nouveau Nakama arriver, mais je n’allais pas laisser ça arriver. Elle fonçait dans sa direction, et j’abandonnais Kizuro derrière moi, incapable de suivre ma vitesse. Je fonçais sur le musicien et le plaquai au sol. La lame de la jeune femme m’effleura le dos, déchirant ainsi mon super haut.

« Raki… C’est qui cette femme ? Tu lui as fait quoi, bordel ? Bon. Laisse-moi m’occuper de ça, je vais me régaler… »

Je me relevai, faisant face à la femme en question, Kizuro arrivait alors, se tenant tant à distance de la tueuse que de moi. Il avait raison, il se souvenait sans doute du combat qu’on avait mené quelques jours plus tôt contre ces trois hommes, il savait que j’avais besoin d’espace pour mes combats. Je n’avais qu’un sabre, mais cela devrait suffire contre une femme de ce calibre, mais comme on m’a toujours montré, il ne faut jamais sous estimer un adversaire, quel qu’il soit.

« Je ne sais pas ce que tu veux, toi, mais Raki fait maintenant parti de notre équipage, et je ne laisserais personne le blesser impunément, tu comprends ! Maintenant, tiens-toi prête, j’arrive ! »

Un sabre est largement suffisant !

« Āsusora no Ryūyō »

Je frappais alors le tsuba de mon sabre pour l’envoyer voler haut dans le ciel. Mon objectif était de détourné l’attention de mon adversaire et profiter du temps où elle regardait mon sabre pour l’atteindre et la frapper. M’étant rapproché rapidement d’elle, je profitais de ma position pour la frapper d’un « Ultimawashi » dans le ventre de la demoiselle. Pas le temps pour les présentations. Si ça fonctionnait elle devrait se faire envoyer valser à plusieurs mètres de distance. Je ne rigolais pas !

Je vous jure c’est une véritable équipe de bras cassés ces deux-là. Courant dans la direction de Kizuro qui tentait tant bien que mal de relever Vincent qui avait lui aussi pris cher dans la gueule. Mon but était simple échanger les deux cadavres contre une partie de l’argent qu’on avait récupérer dans la mine, espérant pouvoir convaincre cette jolie teigneuse de me les rendre. Kizuro n’avait pas l’air d’être bien amoché, j’espérais qu’il pourrait récupérer le corps de Raki pendant que je prends Vincent sur mon dos.
Arrivé près de la femme, j’allais user de mon légendaire charisme et charme pour pouvoir la convaincre de laisser ses deux-là tranquille :


« Ecoute-moi jolie mademoiselle j’ai dans ce sac beaucoup mais beaucoup d’argent tu souhaites je t’échange ce fric contre le débile qui t’as sauté dessus là-bas ! »


Etant presque sûr de la convaincre je lui laissai les sacs et je fis signe à Kizuro de ramasser Raki discrètement et de courir. Espérant qu’elle ne me poursuive pas, je courais avec Vincent sur le dos et je fonçai en direction du bateau pour lever l’ancre rapidement. Je vis au loin, la petite femme courir en notre direction. Malheureusement pour elle, on a levé l’ancre au bon moment et le navire s’en allait sur les Mers. Kizuro prit le temps de soigner les deux idiots pendant que moi je conduis le navire en s’éloignant de Dwarf Town. On reviendra sur cette île et on détruira tous ces nains, je le jure sur ma vie d’Ange.

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Comme je le pensais, il ne fallait pas la sous-estimer. Je venais d’utiliser une de mes techniques fétiches en usant d’une petite feinte, de sorte à bien réussir mon coup, mais cela n’avait pas suffit. Elle s’était aidée de mon coup pour s’éloigner, voyant sans doute mon arme retomber dans sa direction. J’avais l’habitude d’utiliser cette technique, qui marchait… Normalement. Si ma feinte de fonctionnait pas et que mon adversaire se concentrait sur moi, mon arme lui fendait le crane, cependant, s’il regardait mon arme, il se prenait un méchant coup de pied dans le thorax. M’enfin bon, cette fois-là, ça ne fonctionnait pas, avait-elle lu dans mes pensées ?
Je la regardais rebondir sur le mur tel un acteur dans matrix puis revenir vers moi avec une vitesse inouïe. Elle fonçait à une vitesse ahurissante dans ma direction, et je ne pouvais qu’attendre, car sinon, elle me piquerait mon sabre – mon seul moyen de défense face à ces lames. Mon arme redescendait à vive allure, mais ce serait trop juste, je me préparais à sauter quand je vis Raki apparaitre entre elle et moi. Je n’avais pas entendu sa musique, trop concentré sur mon échange avec « La belle ». Je laissais alors les paroles de Raki entrer en moi, sentant une mélancolie que j’avais enfouie si profondément en moi remonter lentement, un peu comme la colère que j’avais ressenti lors de son précédent concert. Ce sentiment de tristesse, d’abandon me laissa silencieux un instant. Un instant de trop. Je vis alors mon camarade s’envoler, me frôlant presque et allant jusqu’à s’écraser sur un piquet d’amarrage plus loin. Pantois devant une telle scène, ma légère mélancolie disparut immédiatement laissant place à une rage insoupçonnée.

Mon sabre atterrissait face à moi et je l’attrapais avant qu’il ne touche le sol, elle allait payer ! J’entendais Raki pousser son dernier cri de la journée quand je vis la fille sauter pour me frapper. Avec cette vitesse, je ne pouvais rien faire, sauf me défendre, mais le coup arriva trop vite et je pris le pied sur le visage, outch. Cela ne suffirait pas à m’envoyer voler et j’entrepris, encore trop tard, de me protéger du coup de canif avec mon sabre, je sentis son arme s’engouffrer dans mon corps et en sortir rapidement avant de m’écarter.

« Oh putain… Que j’aime cette fille !! »

Dommage qu’il faille lui faire mal. Je me tenais l’abdomen, l’attaque précédente m’avait bien amochée, mais je pouvais encore tenir. Ce n’était rien ! Je prenais mon sabre bien fermement et fonçait sur elle, sans utiliser de subterfuge, cette fois. C’était inutile, je le savais bien. J’allais la frapper d’un grand coup fondant vers le bas, mais elle esquiva facilement et passa à côté de moi pour me frapper encore avec son arme, je ne pu esquiver assez rapidement et j’avais alors une nouvelle hémorragie. Il fallait que je trouve un autre moyen d’y arriver, sinon le combat ne durerait pas. J’avais déjà dû perdre en vitesse et en force, mais cela ne m’arrêterait pas. Je me relevais un peu pour me tenir sur la pointe des pieds, ainsi je savais que je gagnais en vitesse, je pourrais alors la prendre par surprise et l’avoir d’un coup de sabre surpuissant.
Je fonçais donc avec toute la vitesse qu’il me restait dans sa direction, laissant ma lame derrière moi jusqu’au dernier moment. Le combat se terminerait maintenant, avec cette femme au bout de sabre. Je lançais alors fatalement mon katana dans sa direction, elle ne pourrait rien faire… Sinon esquiver encore et me frapper avec son poignard. Cette fois, pas question d’esquiver, je tournais sur moi-même, ressentant au plus profond de moi la lame découper minutieusement chaque morceau de peau qu’elle croisait, j’en faisais une autre affaire pour l’instant, j’allais sans doute perdre connaissance d’ici peu, mais je devais au moins me faire cette femme !
Je frappais alors avec les dernières forces qu’il me restait dans sa direction. Un coup d’estoc bien faiblard comparé à tous ceux le précédant. Il était certain qu’il ne ferait pas son effet, je laissais donc la victoire à cette femme. Je n’entendis pas la voix de Kizuro, ni même celle de Sakuga. J’étais parti rejoindre Raki… Ah la la… Est-ce que j’étais mort ?