Il me fallait aller sur Fortland, cependant, avant d’y arriver, il me fallait faire une pause. Approchant d’une île quelconque, sur un petit bateau volé d’une importance très faible, je me disais qu’il était temps de faire une pause. La nuit approchait et j’avais besoin de repos, outre que sur une embarcation de petite taille et qui gigote tout le temps. Mettant une capuche sur ma tête, habillé comme à mon habitude avec des vêtements sombres, je m’infiltrais sur cette terre où la marine ne semblait pas très présente. Les ennuis ne me dérangeaient pas, mais avouons le, je voulais être tranquille pour une fois... Arrivant donc devant une auberge, je pris soin de payer le gérant et m’installer dans ma chambre, suite à quoi, je me décidais à aller dans le coeur du village. Celui-ci était ennuyeux à mourir... Des gens simples, une ambiance tranquille, bref, un endroit parfait pour se reposer. Mais alors pourquoi diable est-ce que je me plaint ? Aucune idée...

Pensif, je me mis à repenser à nos projets. L’attaque de Nigty Town allait être imminente, cependant, je ne pouvais m’empêcher de penser à un “ après “. C’est vrai non ? Ceci était sans doute le plus gros coup qui allait avoir lieu, mais après ça ? Où allions nous frapper hein ? Pour le coup, je n’en avais aucune idée, mais pour sûr que cela n’allait pas tarder à arriver, car me connaissant, j’aurais d’ici là entendu parler d’un lieu qui mérite le détour.
Et alors que je commençais à réfléchir, c’est là qu’une illumination eu lieu dans mon crâne. Et si je trouvais des alliés ou du moins, des gens qui pourraient me permettre de briller encore plus ? Une bonne poire quoi ? Et immédiatement en pensant cela, je me mis à penser à la révolution. Ces gens ont soif de vengeance, ils veulent que le gouvernement s’effondre et dans ce genre de cas, alors tendre la main pour mieux les enculer par la suite. Tout est une histoire d’intérêt de toute manière et ma seule réelle alliée désormais n’est autre qu’Elina. Il me faudrait aussi penser à retrouver Fenko.

Poussant un profond soupire, j’entrais alors dans un bar qui était plus ou moins habité. Soufflant de mécontentement, je vins alors à m’asseoir face au barman qui était assez frêle. Le genre à se laisser facilement impressionner et c’est donc lui que je pris pour cible. Ne retirant pas ma capuche, je vins alors à me faire discret. Le fixant droit dans les yeux et lui dévoilant mon identité, je montrais donc dans ma manche une lame en faisant bien comprendre qu’au moindre faux pas, la vie lui serait retiré.

“ Un whisky... Et que les autres gens se barrent... Un petit tête à tête ne fera pas de mal... “

Sur ces mots, alors que je laissais glisser un peu plus le morceau de métal, celui-ci fit une annonce pour signaler que le bar allait se fermer plus tôt que prévu. S’excusant et semblant désolé pour tout le monde, il était mignon à balancer des excuses et mensonges pour justifier le fait que seul moi allait rester. Amusé, je laissais un faible rictus se dessiner sur mes lèvres alors que le monde quittait l’endroit en oubliant une chose : retourner la pancarte à l’entrée, signalant que s’était ouvert et non fermé.

Sirotant alors mon verre d’alcool - qui n’était pas si mauvais que ça - ce n’est que quand j’entendis un son de porte qui s’ouvre que je reposais mon verre sur le comptoir, avant de dire d’une voix aussi directe que glaciale.

“ Le bar est fermé... Dégagez. “

L’accueil laisse à désirer n’est-ce pas ? Le petit barman bredouillait quelques phrases à la con, montrant à mon grand regret un stress frôlant l’overdose. Un truc clochait pour l’inconnu, et de mon côté, je n’étais pas au bout de mes surprises... Moi qui voulais me reposer, s’était fichu désormais.

J’étais de mauvais poil, c’est le moins qu’on puisse dire. Buvant en paix cet alcool qui brûlait ma gorge en douceur, je rêvassais presque jusqu’à ce que la putain de porte s’ouvre. On peut jamais être tranquille n’est-ce pas ? Soufflant et reposant mon verre, j’invitais la personne à dégager, mais celle-ci semblait sourde à ce sujet. Celui-ci dévoilait mon identité ou voulais plutôt s’en assurer. Las de la situation, et loin d’imaginer qui il était, je me contentais de m’étirer en douce alors que le barman commençait à perdre pied. Il allait nous claquer entre les doigts. D’un geste lent, je retirais alors ma capuche pour dévoiler ma crinière couleur carmin. Rouge comme le sang que je laissais souvent derrière moi, je pivote légèrement pour être de profil envers mon nouveau compagnon.

“ En personne... “

Mon air nonchalant était clair, je ne voulais pas être enquiquiné pour si peu. Malheureusement, je compris plus ou moins rapidement ce qu’il était en voyant sa tête. Un chasseur de prime ? Je repensais immédiatement à cette meuf qui avait tenté de me capturer. Kari... Une blague comme histoire et pourtant. Bref, ce chasseur de prime allait clairement s’en prendre à la mauvaise personne s’il espérait m’attraper aisément. Me retournant pour alors choper le barman par le col, je manquais de le faire passer par dessus le comptoir. Le plaquant en douce contre le bois vernis, je vins à doucement me redresser, appuyant le jeune homme contre le comptoir, écrasant à moitié son crâne.

“ Si c’est pour un contrat, faite vite, je ne suis pas d’humeur. En revanche, si c’est pour autre chose, prenez en compte qu’il ne me faudrait que quelques gestes pour tuer ce petit gars... On veut continuer à tenter le diable malgré tout ? Barbirousse ? “

Il avait beau avoir un air “ impérial “, à mes yeux, il n’était qu’un moucheron que j’écraserais ou que je soufflerais si mon bon vouloir le désirait et là, s’était le cas. Fronçant les sourcils, je vins alors à retirer ma main du crâne du jeune homme et dégainer une lame qui était dans ma manche. Posant le bout de celle-ci sur l’entrée de l’oreille de mon “ otage “, je vins alors à soupirer.

“ Tu as déjà vu quelqu’un se faire percer les tympans en direct ? ... Dégage de là et peut-être que je réfléchirais à le laisser en vie. “

Sévère, direct et sans détours, je lui faisais clairement savoir que s’il voulait jouer, il devrait être prêt à payer le prix fort. Car les dommages collatéraux, ce n’est que mon dernier souci. Le fixant en douce, je continuais de soupirer, clairement fatigué de tout ça. Mais si le combat était impératif, alors il le serait.

“ Qui es tu au juste ? Le roux. “

Le prenant de haut, j’attendais sa réponse avec une certaine impatience, suite à quoi, je lui botterais le cul pour sortir de là.

Mon humeur était chaotique. Même si je ne comptais pas rester ici longtemps et foutre le feu à la ville, je comptais bien marquer mon passage comme souvent, malheureusement, avec un invité surprise de trop, s’était râpé. Bref, égal à moi-même, je prouvais simplement qu’il fallait pas trop me chauffer, mais là, l’adversaire semblait le voir d’un autre oeil. Hm ? Ses paroles étaient simplistes au possible, une provocation pure et dure mais qui firent mouche. Fronçant les sourcils, je me retenais de simplement lui sauter dessus et joindre mes mains au niveau de sa nuque comme j’aurais aimer. Grognant en signe de mécontentement, je m’apprêtais à planter simplement le barman - dont la vie nous importais tous très peu - quand celui-ci pointa une main vers moi. Celle-ci n’était pas humaine à vue de nez et c’est pour cela que je me fis prudent. Relâchant l’homme que je menaçais, je me décalais sur le côté alors qu’il faisait feu via ses doigts quand ma lame s'était approché une fois de trop du barman. Tsss... Un cyborg ? Revenant à moi, je l’écoutais,se présenter d’une oreille distraite.

Bref, les présentations sont faites et visiblement notre amitié est assurée. Soupirant de lassitude, je regardais d’un rapide coup d’oeil le barman qui reprenait enfin ses esprits et manquait de prendre ses jambes à son cou et s’en aller. Libéré de ma prise, il ne lui restais que ça à faire, mais il restait là, incapable de bouger à cause de la peur. Revenant à ce fameux Ja’far - que je me contenterais de renommer en “ Jaja “, je me redressais totalement, craquant une de mes épaules.

“ On dirais bien que je vais pouvoir faire un peu d’exercice avant le grand feu d’artifice... “

Je ne dévoilais rien de plus quant à mes projets, mais venant de moi, seul un con ne s’inquiéterait pas un peu. Après tout, jusqu’à maintenant, là où je passais, je ne restais pas tranquille bien longtemps. Night-Town, Banaro et Shabondy en étaient la preuve. Mais ça, il l’apprendrait au pire à ses dépends. Ainsi donc, le fixant droit dans les yeux en fixant ses doigts, je vins à m’approcher en douceur, comme pour justement prouver que je n’avais guère peur de ses petits artifices. Des balles ? S’il comptait m’avoir que avec ça...

“ Effectivement... Tu m’arraches les mots de la bouche. Mauvais endroit, au mauvais moment, cher Jaja... “

M’accroupissant immédiatement, je tendais les bras vers l’avant pour alors sauter très légèrement et laisser mes dials faire le reste. Projeté vers l’avant à une vitesse assez intéressante, je sautais carrément sur lui, prêt à agir. Pour un bon début de bataille, autant lui donner droit à une attaque fétiche n’est-ce pas ? De ce fait, sans attendre, je vins à frapper ce dernier avec une rapidité supérieur à la normale. L’attaque était telle qu’on pourrais croire qu’un éclair rouge voyait le jour, mais restais à voir s’il était faible ou non. En soit, s’était pour moi comme un test pour définir de quel niveau il était. S’il était juste un autre de ces chasseurs arrogants, ou s’il était bel et bien un réel challenge pour moi. Mon attaque visait clairement son épaule. D’ailleurs, je me demandais si ton son bras était mécanique ou non. Quoi qu’il en soit, je frappais et j’improviserais par la suite, mais une chose était sûre : il m’avait mis dans l’ambiance.

Frappant avec vivacité, j’espérais grandement le prendre de cours, mais visiblement ce n’était pas le cas. Trop tardivement, je vis le jeune homme recouvrir la zone que j’allais frapper avec une plaque de haki. Oh ? Visiblement, il maîtrise l’armement, signifiant d’avance que ce combat allait pas être à sens unique. Souriant en coin, je ne stoppais guère mon coup allant directement au contact. Cependant, lors de l’impact, c’est clairement moi qui “ douillais “ le plus et cela se traduisait par une légère grimace. Mais ce premier échange ne s’arrêtait pas là, non, car à mon grand regret, il enchaîna avec un coup de pied - aussi recouvert de haki - qui m’envoya plus loin.

Retournement de situation, ayant “ perdu “ ce premier round, le voilà qui me prenait de haut. Mon égo en prenait un gros coup, mais ce n’est pas pour autant que j’allais partir bêtement. Essayant de garder l’honneur sauf, je me contentais de le fixer froidement alors qu’il semblait prendre ses aises. Si m’avoir eu une fois suffisait à lui faire croire qu’il m’avait déjà entre ses pattes, autant en finir rapidement. Le laissant donc approcher, je me mis à activer mon seul atout, à savoir mon haki de l’observation afin de mieux “ voir “ à travers ses coups. Esquivant la majeure partie de ses coups pleuvant en trombe, ce n’est que quand je cru voir une ouverture que je tenta ma chance en donnant une droit au niveau du visage alors qu’il osait l’ouvrir et me faire une proposition.

“ Ne provoque pas trop ta chance... En général, c’est moi qui viens vers l’autre. “

Me redressant totalement, je vins à marcher d’un pas étrangement lent. La lenteur de ce dernier finit par avoir quelques effets étranges, mais fortement utile pour moi. En réalité, j’adaptais la rapidité à une vitesse supérieur à la normale et changeais celle-ci si rapidement que je donnais l’impression d’aller au ralentit. Mais le mieux, était l’apparition d’après images, avant de finalement créer une illusion en quelque sorte. Sept silhouettes se mirent à tourner autour de lui, mais la vérité était qu’un seul était moi réellement. Aucun geste brusques de ma part, juste une marche lente pour le perdre doucement mais sûrement, mais aussi pour voir s’il n’aurait pas un accès au haki de l’observation, car de toutes les silhouettes, seule une avait une voix ( l’original, moi ).

“ Qu’est-ce qui te dis que je compte partir d’ici en te laissant vivant ? A quoi bon me demander mon numéros... Tu sais ce qu’on dis sur le fait de jouer avec le feu... On termine toujours par se brûler. “

Et doucement, tout en continuant de marcher, je levais un bras pour le pointer. Et ce n’est que quand j’activais mon dial contenu dans mon “ gant “ que les images disparaissaient. Ma position était sur sa droite - et non derrière comme on pourrais le croire venant d’un assassin habitué aux coups bas - et un joli gerbe de flamme fonçait sur lui, avec pour but de le brûler au premier ou second degré.

Un bon assassin, c’est une personne qui observe, analyse et frappe là où il faut afin de ne pas dépenser d’énergie inutile. Voilà ce que mon “ père” avait tenté de m’apprendre durant toutes ces années. Cependant, il faut croire que le temps ne m’a pas bien faire apprendre ma leçon, à moins que ce soit mes objectifs qui font que j’agis de manière plus brutale que n’importe qui en tant qu’assassin. Frapper vite et bien certes, mais faire plus de dégâts, c’mieux que tout le reste selon moi. Bref, j’attaquais le jeune homme en analysant quelque peu ses facultés et de ce que j’en voyais, il ne s’arrêtait pas à la maîtrise du haki de l’armement. En effet, alors que mon gerbe de flamme s’échappait à peine de mon dispositif, celui-ci agit de manière rapide. Trop rapide pour que ce soit naturel et à moins d’avoir un “ boost “ mécanique - ou je ne sais quelle genre de magie - s’était donc l’oeuvre du haki de l’observation. Du moins, telle était ma conclusion. Deux hakis ? J’étais désavantagé... Il me fallait donc frapper au bout moment et comme il faut, voilà ma seule solution pour gagner.

“ Navré, j’ai jamais été sensible à ce genre d’artifice... “

La magie... L’irréel, l’illusion, ce sont des notions que je dépasse de loin. Terre à terre comme moi, il n’y a pas. Bref, c’est donc sur mes gardes que je me concentrais sur lui alors qu’il fonçait vers moi. Une fois de plus, ses coups pleuvaient comme une rafale de balles, mais la haki permettait une esquive plutôt aisée. Malheureusement, quand il passa à la vitesse supérieur, s’était une autre paire de manche. Ses coups enflammés du côté de son bras métallique me brûlaient à défaut de me toucher directement et finalement, perturbé à cause de quelques flammes, un coup toucha mon épaule gauche. La douleur n’était pas la pire des choses, mais à défaut de briser quelque chose, j’eus comme l’impression qu’on m’avais retiré la possibilité d’utiliser mon bras. Oh ? Une technique de points vitaux ? Immédiatement, je vins à me pencher en arrière de façon extrême avant de finalement me reculer et prendre mes distances.

Passant une main sur mon épaule touchée, je confirmais cette réalité, mon bras gauche ne répondait plus comme s’il avait été déconnecté du reste de mon corps. Tsss... Grognant face à la marque de faiblesse que j’avais prouvé en reculant et stoppant l’échange entre nous, je sentais mon égo plus que frappé de plein fouet. Ma rage intérieur était-elle que si des gens devaient imager la situation, je serais enveloppé d’une sorte d’aura cramoisie démontrant une colère sans égale. Soit, s’il fallait raser cet endroit pour laver mon honneur... Autant le faire non ?

“ Tu veux voir un truc magique ? Soit donc un homme et encaisse moi ça. “

Sourire sûr de moi, je me demandais s’il allait attendre que je lui sorte mon meilleur coup, ou s’il allait en profiter - bien que je puisse annuler ma préparation au pire des cas - pour me vaincre. Le fixant, je concentrais la majorité de mes forces dans mon bras valide à tel point qu’après un petit moment à bander le bras, une tension se faisait doucement sentir et celle-ci ne faisait qu’augmenter au fil des secondes qui défilaient. Le coup allait être une grande première et j’allais prouver ma grandeur. Nul ne peux m’arrêter voilà la signification de cette technique “ ultime “ à mes yeux. Une signature, un dernier mouvement capable de tout ravager et ne rien laisser comme notre politique l’indique : là où l’on passe - et par on, j’entends ‘ je ‘ - l’herbe ne repousse pas.

Mais alors que j’allais continuer jusqu’à relâcher mon coup, mon appareil de communication se fit entendre. Autant au début je l’ignorais, mais petit à petit, nous pouvions entendre l’insistance de ce dernier, prouvant que la nouvelle était peut-être importante. Banaro ? Un contre-temps pour Nighty Town ? Légèrement crispé, après une légère réflexion, je vins alors à stopper mon coup et répondre sans aucune gêne.

“ ... Hm ? .... .... .... Ok... Bougez où il faut et dépêchez-vous. J’arrive. “

Replaçant mon regard sur mon pseudo adversaire du jour, je vins à fouiller une poche à l’arrière de mon pantalon et je vins tripoter mon gant sur ma main encore valide. Faisant comme si de rien était, prenant un certain temps à la manoeuvre, finalement, je chargeais quelque chose avant de finalement soupirer.

“ Mon numéros, tu le trouveras sans doute en demandant à un bandit de bas étage dans des coins sombre... Parle d’un certain Ayabusa... Ce salop sait se faufiler un peu partout. Sur ce... J’ai d’autre chats à fouetter. “

Pointant sa personne, ce n’est qu’au dernier moment que je pointais le plafond pour alors propulser une charge explosive déclenchant une belle explosion. Profitant de l’effondrement du plafond de ce bar miteux désormais, je quittais les lieux, rechargeant au passage mon arme. Il n’y a pas à dire, Mado’ avait fait du bon boulot avec cette troisième version, dommage qu’il fasse la recharger tout le temps...