Une vie

NOUVELLE !

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Je gouttais à un repos que je ne méritais peut être pas. Les coups de la jeune fille me réveillaient encore pendant la nuit. Je ne sais pas si c’était les rêves qui réveillaient les douleurs ou si c’était les douleurs qui provoquaient mes rêves. J’avais beau prendre une belle quantité de rhum pour dormir toute la nuit, je me réveillais souvent au milieu du voyage de l’astre lunaire. Tournant et retournant lentement dans mon lit pour ne pas me faire plus mal encore, j’entrepris, après plusieurs jours de repos intensif, une petite marche à l’extérieur.
La mer était calme, je buvais un gros verre d’eau pour me réveiller pleinement et poussais la porte qui menait au pont. L’air qui vint frotter mon visage me ramena à la vie – tout simplement. Je n’avais jamais autant apprécié cette sensation qu’aujourd’hui. En fait, je mens. La fois où j’ai été libéré d’Impel Down était une sensation bien plus exaltante que celle-ci, mais que cela faisait du bien !

J’inspirais un bon coup, puis renvoya tout cela en une toux roque. Je rigolais ensuite, de ma propre faiblesse. J’avançais pour voir où notre bateau nous amenait. La lune se reflétait sur l’horizon et je ne voyais que l’immensité de la mer à perte de vue. Rien de bien intéressant donc. Je me posais dos contre le bastingage, observant alors le ciel. Je restais là à réfléchir pendant plusieurs minutes avant de percuter, je devais devenir plus fort, encore plus fort, toujours plus fort. Ca n’avait été que ça depuis le début, et ce ne serait que ça, jusqu’à la fin. Devenir le plus puissant, le plus rapide, le plus agile… Pour enfin réussir à me défendre face à de tel monstre. Ghétis, Drake… Tous ceux-là qui n’étaient que des bêtes pour moi : un jour je les vaincrais. Mais aujourd’hui, je n’étais pas en état de m’entrainer comme d’habitude, pas la force de soulever une altère ou de manier le sabre, je devais entrainer autre chose : ma concentration !

« Allez ! Comment on fait ça ! J’pas de cascade… Bah… C’est pas grave, on va faire sans !!! »

Je m’assis alors dans un coin du pont et fermai les yeux un instant. D’abord, se concentrer sur sa respiration. Chaque bruit était un choc dans ma concentration, il était donc difficile d’atteindre un état proche de la concentration absolue avec le clapotis de l’eau sur la coque. En quelques minutes, cependant, je pouvais ignorer ce bruit pour n’entendre que le bruit de ma respiration. J’avais appris diverse méthode de relaxation, qui me permettait de faire fi de tout ce qui m’entourait, cette fois j’utilisais la plus efficace, mais la plus longue, dirais-je. Au bout d’une demi-heure, ma respiration était devenue autonome, je n’étais plus là, un peu comme si je dormais, mais en restant lucide. Lucide, certes, mais aucune réflexions, images ou léger bruit ne pouvait me déstabiliser.
Je pris alors le temps de me remémorer le combat contre Pernica. Je ne voulais pas me souvenir de cet affrontement pour tout ce qu’il m’a apporté psychologiquement. Non, je voulais me rappeler comment il s’était passé. A vrai dire, dans le feu de l’action, je n’avais pas réellement tout compris et par le biais de la méditation, je pouvais revoir un peu le combat. Je voyais la scène se former peu à peu dans mon esprit, je ressentais ces émotions qui m’avaient parcourues aussi, je faisais alors le tri entre les émotions et les actions pures. De bonnes minutes furent nécessaires pour que l’action se passe sans que je sois tiraillé par la colère et la furie, et lorsqu’enfin j’allais réussir, j’entendis une musique que je n’avais jamais entendu me sortir de ma concentration…
J’ouvris lentement les yeux et je vis que le soleil se levait. Je n’avais pas passé autant de temps assis, quand même ? M’étais-je assoupis un peu, peut être ? Je fixais le musicien sans rien dire ni bouger et écoutais la musique. Une fois celle-ci terminée, je me permis un claquement des mains répétitif et je pris la parole.

« C’est très jolie, tout ça. Bonjour. J’ai enfin réussi à me lever, comment tu vas ? »

Je souriais, mais je restais assis à bonne distance. Je crois que mes muscles étaient endormis et je sentais que si j’essayais de me lever, je ne ferais que tomber à la renverse. Je regardais le ciel, les étoiles avaient disparues et quelques nuages faisaient maintenant le paysage. L’odeur était toujours la même, toujours agréable.

« Je vois que tu as le journal, qui a-t-il d’intéressant à lire aujourd’hui ? »

La navigation de nuit, ce n’était pas de bol pour moi, je n’aimais vraiment pas conduire un navire. Cela faisait quand même plusieurs jours qu’on naviguait. Les deux autres idiots, qui s’étaient fait rétamer en beauté à Dwarf Town, avaient été rétablis par Kizuro. Le pauvre médecin avait dû bosser avec ces deux-là. Il méritait un sommeil bien mérité, quant à moi je continuais à conduire le navire inlassablement.


Alors celui qui était devenu un chaton après avoir mangé un fruit du démon avait acheté le journal et qu’il commençait à jouer un morceau, Vincent émergeait tout juste de sa chambre. Mes oreilles en avaient déjà marre de cet air complètement moche. La musique ce n’était vraiment pas mon truc. Je criais alors à Garfield :


« Tu peux pas arrêter de jouer un moment toi ! Sert à un truc et dit-nous si il y a des nouvelles du Capitaine ! Kizuro est mort d’inquiétude à propos de Rin ! »


C’était alors que je la remarquai, cette femme qui s’était auto-déclaré membre de l’équipage. Elle était jolie dans son style, c’était en même temps visiblement aucun de doute là-dessus, un vampire. J’en avais déjà rencontré lors de mes aventures il y a quelques années. Je me demandais ce qu’elle avait avoir avec notre équipage.


« J’vous jure, Raki si j’apprends que c’est toi qui a encore ramené une des prostitués que tu payes tu vas goûter à mon sabre….. Qui es-tu ? Que viens-tu faire sur notre bateau et c’est à toi la petite barque attaché au navire ? Tu te crois chez ta mère ou quoi ? »


J’étais de mauvais poil ce matin, c’était quelque chose de dingue. Fallait bien que quelqu’un prenne les responsabilités étant donné que Vincent & Raki étaient à moitié. Fallait que je remette un peu d’ordres sur ce bateau tant que Kizuro dormait ou que Rin le capitaine qui était porté aux abonnés absents.


« Enfin bref, t’es ici sur le navire des Psychos Circus, je m’appelle Keigo Sakuga, Ingénieur, Charpentier & Inventeur de l’équipage. J’espère que tes raisons sont bonnes pour rester ici, si t’as décidé de te servir de nous comme don du sang tu risques de tâter de mon épée ! »

Les choses étaient dites.

Attendez une petite minute c’est moi qu’elle a osé menacer là ? Elle ne manque pas d’air la petite vampirette là. Elle veut que je lui refasse le portrait ou quoi ? Elle ne va pas comprendre ce qui lui arrive, après tout ce bateau n’était pas la foire au sang. Enfin bref, il fallait mettre les choses au point avec cette jeune fille, Raki semblait la connaître véritablement. J’en étais sûr, il puait les ennuis ce type, fallait que je le remette à sa place. Quelque chose que j’aurais fait si la jeune vampirette ne l’avait pas fait avant moi. L’heure n’était pas à la blâmer après tout, elle venait de gifler le petit fragile de l’équipage.


« J’aime bien ton style la vampirette, même si Raki reste une cible facile à la maltraitance. Raki ! T’es pas fatigué d’en prendre dans la gueule par toutes les meufs qui passent dans le coin. »


Je me mis à rigoler de façon tonitruante. Ce Raki alala, une vraie tête à claque. Dans tous les cas, la vampirette avait agi avant que je rétame sa face au Zoan. Dans tous les cas, il fallait que quelqu’un remette de l’ordre dans cette bande de débiles qui avaient visiblement déjà accepté la vampirette dans l’équipage. Je me rapprochais donc du journal que Raki avait acheté, des nouvelles du monde on dirait, des nouveaux avis de recherche. C’est alors que je reconnus le visage que Kizuro m’avait décrit de son frère, Rin Hyoma primé à 7 millions de Berrys suite à une prime d’otage à Logue Town. Notre capitaine avait donc une première prime sur sa tête c’était intéressant. Je pus aussi remarquer que le monde avait évolué, une nouvelle ère de piraterie s’annonçait avec de nouveaux protagonistes près à tout décimer. La révolution avait été décimée en partie et de nouveaux marines faisaient parler d’eux.


« Les gars écoutez ça un peu, le pirate Rin Hyoma est recherché pour une prime de 7 millions de Berrys. C’est le frère de Kizuro, notre capitaine en toute logique. Allez le réveiller pour lui informer que son frère m’a l’air d’être en vie mais aussi qu’il est primé. Dans un second temps, pour ceux qui n’étaient pas au courant mais nous nous trouvons actuellement sur East Blue. Nous avons traversé Redline il a quelques jours déjà, nous sommes sur cette mer afin de retrouver le capitaine. »


Respirant un bon coup, je m’apprêtais à résumer un plan que j’avais concocté et mûrement réfléchi pendant le voyage.


« Nous allons éviter Logue Town dans un premier temps et nous reposer sur une petite île éloigné un maximum de celle-ci. Je pense que le Capitaine saura nous trouver facilement, il ne connaissait pas déjà nos noms avant même que nous faisions partie de son équipage ? Toi la Vampire, je te le dis franchement je t’aime pas, mais si tu veux rester ici va falloir que tu te rendes utile à l’équipage, nous avons 2 blessés en la présence de Raki & Vincent tu peux aider Kizuro notre médecin de l’équipage à les remettre sur pied le temps du voyage. Une seule chose, un mouvement brusque de ta part envers n’importe qui ici et je te tue sans sommation. Des gens comme toi j’en ai déjà rencontré dans le passé et ce ne fut jamais des personnes agréables alors si tu tiens à la vie tu as intérêt à te tenir à carreaux. Je n’oublie pas les menaces que l’on me fait si tu veux te battre maintenant je le ferais immédiatement et te tuerais très vite alors tu dois savoir qu’ici tu ne fais pas ce que tu veux comme cela t’enchante. »

C’est moi ou la merde de Raki se rebelle, ce type ose me tenir le col et me menacer ? Il va le regretter. Lorsqu’il me lâcha, j’activai alors l’Heat-Dial de mon épée avant de la sortir de mon dos. Je me préparais alors à lui donner un BackSlash quand je me suis dit que de me battre vs tout l’équipage n’en vaut pas la peine. Collant alors mon épée sur le cou du Zoan, je le regardait avec un regard que je n’avais pas porté sur quelqu’un depuis des années déjà. Mon envie animale de meurtre, je ne suis pas un ange blanc après mais un véritable ange noir capable de tuer quiconque le menacera et lui fera mordre la poussière.


« Ecoute-moi bien le petit sac à merde, si je ne me bats pas très souvent c’est simplement car je ne bats que pour régler mes comptes ou encore fermer définitivement les grandes gueules comme toi. Nous sommes un équipage depuis seulement quelques jours, encore un geste brusque et je te décapite sur le champ. Que je sache tu es blessé et tu n’es pas en état de te battre. Malgré la force que tu pourrais faire preuve grâce à ton fruit du démon dans ton état tu ne pourras pas faire grand-chose. C’est la dernière fois que tu me menaces dans ta vie. Sache que dans la piraterie nous ne sommes jamais à l’abri d’un meurtre de compagnon ou d’une trahison j’espère que ce fer brûlant te fera te souvenir de ça. Et aussi n’oublie jamais qui vous a sauvez Vincent et toi de la mort à Dwarf Town…»


Je glissais alors mon épée brûlante sur son cou avec de la retirer d’un coup sec. Ce coup devrait normalement lui ôter la vie si je ne me retenais pas. Il l’avait bien cherché après tout, on se doit de me respecter après tout. C’est alors que je vis Kizuro arriver avec ce fameux Rin Hyoma et deux autres personnes que je ne connaissais pas. Le jeune primé se présentait alors à l’équipage, c’était lui le patron. Je fis alors la connaissance de deux personnes, l’un nommé Shizuo qui était selon les dires de Rin le Cuisinier et Millia qui était la navigatrice de l’équipage. Je pouvais enfin me reposer après ses longues journées d’alternance de navigation avec Kizuro. Je me devais donc de me présenter à lui.


« Bien le bonjour, Capitaine ! Mon nom est Sakuga Keigo, paraît-il que vous m’aviez déjà repéré alors que je n’avais même pas de prime. Je souhaite la bienvenue sur le navire. Désolé de vous affliger un spectacle aussi affligeant. »


Tournant alors mes talons et laissant Raki derrière moi je m’approchais donc du capitaine pour lui serrer la main comme il se devait dans la piraterie. Je me tournais ensuite vers Shizuo & Milla, pour les saluer d’un geste de main avant d’aller m’asseoir près de la vampirette et lui dire dans l’oreille.


« Pour l’instant je ne te dirais rien de plus mais sache que je t’ai à l’œil, je n’aurais aucun état d’âme à te tuer toi ou Raki ou à vous laisser mourir quelques soit la situation surtout après le spectacle que vous m’avez fait aujourd’hui. Vous devrez gagner mon respect mais un seul geste déplacé de votre part je n’hésiterais pas une seconde à vous tuer tous les deux. »


J’espère que ces deux-là ont bien compris que je ne suis pas un pirate gentil sinon je vais devoir me battre vs eux et l’issu du combat me paraissait bien évidente malheureusement.

Une vie

NOUVELLE !

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Alors que je posais une question à Raki et que j’attendais sa réponse, j’entendis la voix de Sakuga. Il lui demandait s’il y avait des nouvelles de Rin, mais le musicien n’eut pas le temps de répondre qu’une nouvelle silhouette s’avança vers nous. Je ne la connaissais pas, et je restais encore immobile. Se présentant comme un nouveau membre de l’équipage, elle ne se présenta pas, indiquant juste qu’elle « reste ici. »
Pas le temps de réagir, ni de répondre à Raki, que le tumultueux blondinet prit la parole. Ce n’était pas pour l’accueillir ou en apprendre plus sur la femme aux yeux rubis, mais bel et bien pour une nouvelle fois provoquer notre ami aux cheveux de jais. Par contre, je ne me souvenais pas l’avoir entendu aussi vulgairement, auparavant. Non pas que ça me choquais, mais d’habitude on attend le deuxième round pour asséner ce genre de coup bas. Je laissais faire : entrer dans la discussion risquait d’empirer les choses. Dirigeant ensuite ses nerfs sur la nouvelle arrivante, Sakuga commença une houleuse conversation avec Raki et la vampire.
En quelques minutes seulement, je pus voir une embrassade – qui me confirmait que Raki connaissait la nouvelle – et un début d’une échauffourée. Raki et Sakuga se rentrait dedans pour savoir qui avait la plus grosse. Je n’avais pas à rentrer dans leur querelle, mais bon sang… J’étais censé me relaxer encore un peu, faire le vide… Comment je pouvais rester calmement assis, à me concentrer sur mon entrainement, s’ils se battaient face à moi. Je sentais des rictus de colère se former sur mon visage, tentant au possible de rester calme. Je serrais les dents, les poings, tout en restant passablement immobile. Combien de temps ça allait encore durer ? Je vis Raki attraper le col de Sakuga puis le menacer. La menace suivante fut plus dangereuse, sans doute beaucoup plus sérieuse.
Le blond sortit son sabre, et je crus qu’ils allaient se battre à mort… J’allais peut être devoir intervenir. Cependant, l’arrivé inopinée du capitaine changea la donne ! L’inventeur rangea immédiatement son sabre et alla le saluer, une fois que celui-ci se présenta. Il le reconnu de suite. Alors il avait une prime sur sa tête, enfin bref. Je restais assis, regardant l’évolution des choses jusqu’à ce que le blond finisse de saluer les nouveaux arrivants. Il alla alors voir la vampire et lui glissa quelques mots à l’oreille, rien que je ne puisse entendre. Je me levais alors, sentant que mes jambes étaient encore endolories. Je crispais le visage à cause de la douleur, et je me dirigeais vers Rin.

« Salut, Cap’tain ! Comment ça va ? Je suis content de te voir en pleine forme ! Il s’en est passé des choses depuis qu’on s’est séparé, mais je pense que Kizuro t’a tout bien raconté ! Pour ma part, je suis crevé, je crois que je vais retourner me coucher, j’ai vraiment mal partout, ah ah. »

Je fis ma part du marché, saluant la navigatrice et le cuisinier. Je fis une halte devant la vampire et lui adressa quelques mots que je pensais utile :

« Nous ne nous connaissons pas, mais je ne suis pas aussi direct que les autres. Je te souhaite la bienvenue, mais comme l’a dit Sakuga, au moindre faux-pas, je suis de son avis. Je ne souhaite en aucun cas que ça arrive, car j’apprécie beaucoup Raki. D’ailleurs, j’aimerais lui parler, si tu pouvais lui dire de passer me voir lorsqu’il sera calmé, j’aimerais lui répondre. N’hésite pas, non plus, à venir me voir aussi, ça fait toujours plaisir d’être soutenu ! »

Sur ces mots, je me glissais à l’intérieur du bateau, saluant le beaux mondes présents sur le pont et me dirigeais vers mon lit…

Une vie

NOUVELLE !

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Le silence qu’il y avait dans le bateau me convenait parfaitement. A croire que le chahut sur le pont m’avait plus qu’énervé. A vrai dire, je ne me savais pas capable de tenir de tel propos à une personne que je ne connaissais pas. Il faudrait peut être que je m’excuse auprès de Moka lorsque je la verrais plus tard. Je marchais encore avec difficulté et le mur m’aida largement à atteindre la porte de ma chambre. J’avais fait bonne figure devant l’ensemble de l’équipage, mais je tenais à peine debout. Le confort du lit, comparé à celui du bois du pont était clairement à l’avantage du sommier. Je saisissais enfin les dires de Kizuro me conseillant de me rester couché, c’était bien plus agréable.

Je soupirais un instant. Les problèmes dans l’équipage se règleraient sans doute avec le temps et les tensions entre certains membres pourraient être une bonne chose, mais ce genre de menace, même entre pirate, ne sont pas forcément les bienvenus dans « mon » équipage. Je serrais les poings et m’imaginais à la tête d’hommes comme eux. Sakuga était un peu comme une pile électrique. Une fois sortie de sa sieste, il était énergique comme un gamin de six ans, mais lorsque son ardeur diminuait, il semblait n’être qu’une poupée de chiffon. Je ne savais pas du tout comme réagir face à lui. En même temps, je n’avais pas passé beaucoup de temps en sa compagnie : à voir. Du côté de Raki, c’était plus facile. J’avais passé un moment avec lui sur Dwarf Town, et notre combat contre cette femme avait semblé nous rapprocher légèrement. Il avait un esprit un peu compliqué, mais je le verrais bien à mes côtés si je devais donner des ordres.

Je mélangeais tout et alors que le sommeil allait me prendre, j’entendis quelqu’un à la porte. Il frappa et je vis Raki rentrer dans ma chambre, c’était plus rapide que je ne l’espérais, mais bon. Il me souri et s’avança vers le lit. Je vis qu’il avait éteint sa cigarette avant d’entrée et je l’en remercie d’un geste de la tête – l’accueillant par la même occasion dans la chambre. Il s’adressa alors à moi avec une intonation que je ne lui connaissais pas.

« avant toute chose je tien a m'excuser pour tes blessures. Sans moi Pernica ne t'aurais mit dans un état pareil, j'espère que tu pourra me pardonne. Deuxième choses, j'ai pris conscience que j'avais pas mal de lacune niveau combat, notamment au corps a corps, j'ai quelque idée, mais je n'ai pas les bases pour les appliquer pourrais-tu me les apprendre ? et enfin, je n'ai pas entendu ou alors tu n'as pas pu répondre a ma question de tout a l'heure concernant ma musique, a tu ressentit quelque choses lorsque j'ai jouer sur dwarf Town. »

Je le laissais parler, finir son monologue avant de réfléchir à mes réponses.

« Je n’ai pas répondu à ta question toute à l’heure. L’agitation provoquée par ta musique, et l’intervention de la vampire m’ont totalement empêché de répondre. En fait, concernant ta musique, oui, j’ai ressentis comme une colère que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. A vrai dire, je la sentais monter et c’était « incontrôlable ». J’ai eu l’impression d’être manipulé et je n’ai pas aimé. J’ai donc pensé – à juste titre – que ça venait de ta musique, et je t’ai tapé. Lorsqu’on a rencontré… Pernica. J’ai ressenti une sensation similaire, mais avec des sentiments différents, c’était ta musique aussi ? »

A chaque phrase, je mettais du temps, pour respirer et me concentrer sur ce que j’avais à dire. J’accompagnais mes mots par des gestes, pour accentuer mes dires. J’essayais d’être le plus clair possible, cette conversation était, il me semblait, très importante.

« Pour ce qui est du combat, avoir quelqu’un avec qui s’entrainer est toujours mieux. Ca me rappelle que j’avais un apprenti à une époque. Je l’ai croisé il n’y a pas longtemps et il m’a totalement éclaté. Il faudrait que tu vois ça. Le type ne savait pas se battre il y a à peine trois ans et maintenant, je suis sur qu’il est capable de rivaliser avec un contre-amiral. Bref, je suis plutôt sabreur, mais je me débrouille pas mal avec tout type d’arme, tu devrais me voir avec une hallebarde, je fais sacrément peur, ah ah. On pourrait s’entrainer ensemble, ça ne me pose aucun problème. D’ailleurs, j’aurais quelques trucs à tester aussi. »

J’avais presque un sourire de fou, mais je n’étais plus là pour plaisanter. On avait subit une lourde défaite et rien de tel qu’un entrainement intensif pour oublier.

« Quant à notre combat contre cette fille, ne t’inquiète pas. J’ai participé au combat en sachant parfaitement dans quoi je m’engageais. Je n’ai rien à te pardonner. Tu as ton passé, et il te suivra toute ta vie. De mon côté aussi j’ai le mien, et j’espère qu’on n’aura pas à le rencontrer de si tôt, car on passerait un plus mauvais quart d’heure qu’avec cette fille-là. Je devrais plutôt la remercier, car depuis un moment je n’ai plus connu de défaite aussi cuisante. Ca me rappelle qu’il ne faut pas se laisser aller. Dès que je suis totalement remis, je m’entrainerais jour et nuit pour rattraper mon retard ! »

J’avais donc répondu à toutes ses questions, je lui laissais un peu de temps pour bien comprendre tout ça et l’enregistrer et je repris la parole.

« Je voulais te dire quelques choses aussi. Je pense que Moka t’a dit que je voulais te parler, n’est ce pas ? Je ne lui en veux pas personnellement, et je déteste ce genre de situation, où l’on sent que ça peut déraper à tout moment. A vrai dire, je vous apprécie tous les deux, Sakuga et toi, mais je n’ai pas apprécié votre comportement. Vous avez peut être été un peu trop loin, non ? Bref, je ne vous juges pas, vous faites ce que vous voulez, je donne juste mon avis. J’aurais sans doute la même conversation avec lui, mais pas dans l’immédiat. »

Le ton était donné, j’allais parler de l’équipage, en priorité.

« J’ai l’impression que tout le monde, mis à part Sakuga, toi et moi, prend l’aventure comme un amusement. Et je sais à quel point la vie est difficile, que ce soit sur cette mer ou sur Grand Line. J’ai vécu quelques temps avec Rin et Kizuro avant de vous rencontrer, mais je me sens beaucoup plus proche de vous deux que de eux. Sans doute parce qu’ils sont toujours ensembles, je sais pas. En tout cas, je souhaite te dire que tu as tout mon soutien à l’avenir. Nous sommes maintenant des Nakamas et on va vivre de sacrés aventures à partir de maintenant ! Je voulais aussi te parler d’autres choses, mais je n’ai pas envie d’en parler sur le bateau : j’ai quelques projets extra-équipage dont j’aimerais partager avec quelqu’un qui pense de la même manière que moi. »

La discussion avait été plutôt rapide. Je ne pensais pas rajouter quoique ce soit à ce que j’avais déjà dit. Sauf s’il me posait à nouveau des questions, je pensais avoir terminé.