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Lun 1 Aoû - 9:17
« I Believe I Can Fly »
Début 1505 - West Blue, Quelque part sur les mers...
Il était un petit navire qui naviguait sur les flots. Oui, c’était une chose courante dans notre monde majoritairement couvert par les océans. Cette particularité géographique causait bien des soucis de mobilité. En effet, le seul moyen pour voyager était de monter à bord d’un bateau. Il était absolument impensable de se mouvoir dans l’eau : les distances et les monstres marins rendaient impossible tout concours de natation. Et quand bien même, j’étais incapable de nager. L’unique moyen de se rendre sur une autre île était donc d’emprunter la voie maritime. Une fois encore, j’avais donc dû quémander un transport. Je commençais à avoir l’habitude de cette contrainte et il m’était de plus en plus facile de trouver un taxi. Il suffisait d’y mettre le prix. Car oui, nous vivons dans un monde régi par l’argent et personne ne refusait une bonne poignée de Berrys. Et cela n’était vraiment pas cher payé, le prix d’un bateau étant des plus exorbitants. Il était d’ailleurs curieux de voir autant de fortunés sur les mers. Avaient-ils contracté un emprunt ? Étaient-ils des mercenaires chevronnés ? Il y avait beaucoup de moyens de s’octroyer un bateau. J’étais d’ailleurs persuadé que certains en avaient fait leur business : investir dans un bateau et transporter des gens pour le rembourser. Au bout de plusieurs années, cela devenait peut-être rentable.
C’était là les quelques pensées qui vagabondaient dans mon esprit afin de chasser l’ennui d’une longue traversée. Ces voyages étaient longs, trop longs. Il se passait parfois des choses intéressantes : des attaques de forbans, de la marine, un monstre marin. Mais à part ça, c’était le néant. Allongé sur le toit d’une cabine, je contemplais la couleur unie du ciel. Même là-haut il ne se passait rien ! J’étais resté caché dans une caisse le temps que nous nous éloignions de la terre, mais j’étouffais trop en étant confiné entre les parois de bois. Il n’y avait rien de plus beau en ce bas monde que la voûte céleste !
— Hey ! Vous là-bas ! Qui êtes-vous ?!
Les ennuis ! Attendez, j’ai dit « caché ». Mais pourquoi m’étais-je caché au juste ?! N’était-ce pas là un comportement des plus suspects ? Si vous voulez une explication rationnelle, il faut se rappeler ce que j’ai dit plus tôt. Tout est question d’argent dans ce monde. Eh oui, ainsi était la vie. Et vous croyiez réellement que j’allais payer tous mes voyages ?! L’argent est une ressource épuisable déjà, et puis quoi ! Je suis un pirate, nom de dieu !!
Edward Lawrence
Mio R. Konki
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C’est le vent, toujours. Puissant et froid, il nous porte, nous, les voyageurs du ciel, s’appuyant sur nos plumes flexibles et solides. Il s’infiltre, il les caresse, et il fait toujours « fiou fiou fiou... ! » C’est comme s’il essayait de nous parler avec son propre langage. Il râle si fort que c’est le seul son présent dans le ciel, tous les bruits cessent sous son effet. Et heureusement qu’il est là, pour tenir compagnie aux cœurs solitaires qui naviguent seuls dans le vaste ciel. La mer et le ciel, c’est la même chose. C’est le même courant fascinant qui, selon ses désirs, emporte les êtres très loin, dans d’autres pays, dans d’autres contrées, dans d’autres mers, dans d’autres mondes. Mais le vent est égoïste. Il parle, parle, parle, mais n’écoute pas. Il nous assiste sans nous aider. Il fait comme bon lui semble et profite de son joug suprême. Il est l’animal insolent et espiègle de Dieu. Si seulement il pouvait écouter pour une fois...
« Fiaaahou fia... ! (écoute-moi... !)
— Fioooou Fiuuu ? (그것은무엇입니까?)
— Fiaa fiaaaaaouf ... Fiafoufou fiaa... (S’il te plaît... Porte-moi vers l’homme que j’aime...).
— Fiou fiou... fiou. Fiouuuuuuuu faaaash ... ! fouuuuuuuu fiou ... ! (항상... 응. 경우에 당신은 알고 있었다! 그것은 매우 가깝습니다!) »
Et voilà... Encore une fois, elle ne comprenait pas ce qu’il lui disait. Elle essayait, pourtant, de parler comme lui ... Peut-être qu’il ne comprenait pas ? Ou alors si, et peut-être qu’il répondait... Ou peut-être qu’il l’ignorait, qu’il se moquait. Peut-être qu’elle était, en réalité, seule et livrée à elle-même, sa tristesse volant dans le vaste ciel...
...
Ah nan. Y'a deux oiseaux plus bas. Des oiseaux fragiles, des mouettes. Mio les aimait beaucoup. Sûrement parce qu’inconsciemment, elle les voyait comme des colombes qui inconsciemment, représentaient l’amour et la paix dans son esprit... ! Non, non, ça faisait beaucoup trop d’inconscient. C’était sûrement un amour fraternel pour ses compères, bien qu’elle haïssait l’idée qu’ils soient deux, comme s’ils étaient deux amoureux, alors qu’elle, elle est seule, meurtrie, désespérée, depuis presque 1 an, sans réponses à ses questions, perdue, folle...
« WYAAAYOOOOOU WYAAAYOOOOOU » [Tentative de retranscription du cri d’une mouette. Pour plus d’informations, YouTube est votre ami.]
Les mouettes s’enfuyaient, que se passait-il ?! Un problème climatique? Une envie pressante ? Qu’avaient-elles bien pu voir pour être aussi effrayées ...? Et si elles fuyaient Mio en réalité ? Peut-être qu’elles voulaient être seules dans le ciel entre amoureuses, sans Mio pour tenir la chandelle... ! Mio était de trop apparemment. Et puisque les mouettes ne voulaient pas d’elle, que le vent était méchant, pourquoi resterait-elle dans le ciel ?!
Mio ne voulait plus voler. Elle profita d’un bateau qui passait par là pour atterrir. Majestueuse, elle se posa tranquillement et s’assit, tel un sphinx. Tous les regards étaient tournés vers elle, mais la rouquine ne faisait pas attention aux humains qui occupaient le bateau. Elle avait d’autres choses à penser, bien plus importantes. Elle le sentait au fond d’elle-même, c’était un véritable problème qui devait être résolu au plus vite. Elle regarda les humains et leur dit :
« J’ai faim... »
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Mio R. Konki
Edward Lawrence
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Lun 1 Aoû - 12:02
« I Believe I Can Fly »
Début 1505 - West Blue, Quelque part sur les mers...
C’était un détail que j’avais complètement zappé. Une énorme étourderie qui pouvait me coûter très cher. Quand on se cache, généralement, ce n’est pas pour se faire prendre après ! Non, se cacher est une forme de prudence tactique qui permet de se mettre à l’abri tout en observant l’ennemi. Et si l’on détruit sa couverture, à quoi bon ?! C’était là un énorme gâchis. Stupidement, j’avais agi sans réfléchir, égoïstement, même. Mais peut-on réellement parler d’égoïsme pour ses propres actions qui amènent à son propre but ? Et puis pourquoi je réfléchissais à tout cela ?! Il me fallait fuir !
Les pirates qui étaient en possession de ce bateau avaient besoin d’argent. Quoi de plus étonnant puisque l’argent était utilisé pour vivre. Qui pouvait mener une vie sans posséder le moindre écu ? Et donc, tous les moyens étaient bons pour se faire. Même le commerce. Oui, il est possible pour un pirate de s’adonner à des activités légales, après tout il faut bien arrondir ses fins de mois. Non, mais vous croyiez réellement que le pillage et l’attaque d’autrui étaient aussi prolifiques ?! Avez-vous déjà vu des pirates riches ? Seuls les plus forts peuvent prétendre l’être. Et donc, les petits forbans pas assez puissants pour vivre de leurs crimes se devaient de trouver des solutions temporaires. Eh oui, le commerce en faisait partie.
Et quant à moi, j’étais le criminel qui voulait saborder leur affaire, aussi immonde et virale qu’une bactérie, une crapule qui s’immisçait dans leur business. Un vulgaire escroc comme moi représentait une perte potentielle importante et il leur était vital de m’éradiquer. Un passager clandestin, quoi. Le plus grand de tous les crimes.
Une fois découvert, donc, j’entrepris de sauter du toit de la cabine et commençait à courir pour échapper à mes poursuivants. Les pirates étaient fâchés d’avoir laissé quelqu’un se faufiler sur leur bateau, aussi à la première alerte, de nombreux ennemis apparurent sur le pont. Ils ne mirent pas beaucoup de temps avant de m’encercler, lorsque je parvins à une impasse. Encore un choix peu judicieux de ma part qui servait leur cause : nous étions sur bateau. J’étais en train de fuir. Vous voyez l’incohérence ? Comment étais-je censé les semer au juste ? En volant dans le ciel ? Si seulement…
— ON TE TIENT MISÉRABLE ESCROC ! PREPARES-TOI A…
Nous y étions. Ma dernière heure venait de sonner. Encerclé par une quinzaine de pirates, je n’avais d’autres issues que le ciel et la mer. Des issues évidemment hors de ma portée. La question était maintenant de savoir si j’allais mourir de leur main ou de ma malédiction. Des tireurs lointains s’ajoutaient à mon peloton d’exécution, se tenant plus loin sur le bateau, disposé là au cas où j’aurais la mauvaise idée de vouloir me battre au corps à corps. Ils couvraient ainsi leurs alliés. Je sentais la rage dans la voix du chef de l’opération. Après tout, je les avais ridiculisés en beauté. Ma vie allait donc toucher à sa faim.
— Oh ! Regardez derrière vous, un sphinx ! — Si tu crois qu’on va gober un mensonge pareil…
Ma tentative de diversion était un échec, ce qui pouvait avoir des conséquences plutôt fâcheuses sur mon existence. Mes bourreaux n’étaient pas aussi naïfs que les innombrables pauvres gens que j’avais pu duper par le passé. Je devais me faire une raison : les gens sont de moins en moins stupides de nos jours. Mais alors, comment m’enfuir au juste ?
— Ch… Ch… CHEF ! Re… re.. — Mais quoi encore ?! Tu ne vas tout de même pas croire à ses histoires ?! — Un… un… UN SPHINX !
Oui, ce jeune mousse n’avait pas le droit de gober mes mensonges, après tout un sphinx, ça n’existait pas. Tout comme le golem que j’avais pu apercevoir à Las Camp, en fait. J’étais donc complètement dans le faux. Une hallucination, sans doute, causée par l’approche de la faucheuse. Mais était-ce réellement une faucheuse ? Nous parlions tous d’une faucheuse, mais personne n’avait pu confirmer la nature de la mort, ce à quoi elle ressemblait réellement. Et si, et si… la mort… était un sphinx ?!
— NON ! JE NE VEUX PAS MOURIR !
Il était absolument hors de question de mourir maintenant, j’avais encore trop de choses à accomplir. Autour de moi, les têtes commencèrent à pivoter vers le sphinx qui venait d’atterrir sur le bateau. Aucun d’entre nous n’osait réagir. Certains semblaient se demander si mon hurlement de désespoir leur était destiné à eux ou bien à cette créature mythique.
— Vous avez vu, c’est bien un sphinx, car il sait parler. — Ah ! Oui c’est vrai, bonne remarque.
Une situation rocambolesque était en train de se dérouler. Nous avions tous oublié ce que nous faisions alors. Je n’étais plus la principale préoccupation de ces pirates et c’était tout à fait logique. L’animal mythique quant à lui, avait exprimé ses besoins élémentaires. Il avait faim, et cherchait donc de la nourriture.
— Ah ! Il a juste faim, ce n’est pas si grave en fait. — Ouais tu as raison, nous n’avons rien à craindre. — On va donc faire comme si de rien n’était. — Au fait les gars, ça mange quoi un sphinx… ?
Il était un peu tard pour s’interroger sur des choses aussi élémentaires, mais il fallait bien que je leur ouvre les yeux. Ils n’avaient de cesse de fuir leur destin depuis l’arrivée de la Mort sur le bateau. Cela ne servait à rien : le destin est une chose inévitable dans ce bas monde, et nous étions impuissants pour contrecarrer ses actions. Ainsi, la mort pourrait se nourrir de nos âmes en toute impunité. Puis, nous réalisâmes enfin à quel point notre situation était critique et une panique générale éclata.
— AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH !! — AU SECOOOOOOOURS !!! — FUYOOOOOOOOONS !
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Mio R. Konki
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Mio regardait partout. À part des hommes qui couraient dans tous les sens, des cordes ou encore des tonneaux, il n'y avait rien de mangeable. Et les passagers de ce bateau ne semblaient pas disposés à l'aider. Apparemment, ils préféraient jouer au maire entre eux. Soit. Après tout, le vent l'avait ignorée, les mouettes l'avaient fuie, plus rien ne l'étonnait maintenant. Elles auraient été si heureuse pourtant si le vent lui avait dit où était l'homme qu'elle aime, si les mouettes l'avaient saluée et si ces joyeux matelots lui avaient donné un bon lapin grillé ... Se sentant seule au monde, elle chantonna:
« Plus rien ne m'étonne, nan, nan, plus rien ne m'étonne ... ! »
Et là! À peine sa chansonnette finie, au milieu des moutons qui bêlaient ... La rouquine fut étonnée de voir un magnifique lapin noir qui se cachait, le museau tacheté de cicatrices. Ce lapin ... Elle le reconnaîtrait entre tous. Un beau jour, alors qu'elle rêvassait, elle l'avait rencontré dans son grand jardin... Mais il s'était enfui... Elle dut aller dans le pays des merveilles pour tenter de le retrouver, parcourant les mondes, seule. Et là, enfin... enfin ... ! Elle le retrouvait ... ! Mr.Lapin!
Spoiler:
« Aaaaaaah! j'ai trouvé le lapin que je cherchais ... ! »
Pour Mio, c'était la fin d'un long périple, la récompense de son dur labeur, le réconfort après l'effort, la dernière assiette à laver... Enfin, alors que cela semblait totalement absurde et impossible, alors qu'elle ne connaissait ni les mers ni son nom, elle l'avait retrouvé.
Mio se leva et se dirigea vers lui en faisant attention (tout de même) à ne pas marcher sur des êtres vivants. Elle tendit la patte pour tenter de l'attraper:
« Allez ... Viens avec moi ... »
La jeune fille le fixa. Il le fallait. Elle avait tellement du mal à le croire, qu'il puisse être là, devant elle. Mais elle ne se trompait pas, c'était bien lui.
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Jeu 4 Aoû - 8:34
« I Believe I Can Fly »
Début 1505 - West Blue, Quelque part sur les mers...
Pour un si grand et majestueux animal, nous n’étions rien de plus que de vulgaires gibiers, condamnés à fuir pour tenter de grappiller quelques secondes d’existence supplémentaire. Oui, nous courrions tels de petits rongeurs avides de carottes, que l’on nomme communément « lapins ». Et le sphinx avait besoin de se nourrir, de nourrir sa famille et ses bébés sphinx. Personne n’était en sécurité sur ce bateau. Certains eurent la présence d’esprit de se jeter à la mer, échappant ainsi à la créature mythique qui ne savait sans doute pas nager. J’étais tenté de les imiter, mais deux obstacles majeurs barraient ma route. Le premier : c’est sans doute les quelques monstres marins, requins, et autres prédateurs qui régnaient dans les eaux environnantes. Était-ce donc plus salvateur que de sauter à l’eau ? Nous étions une majorité à penser que cela signifiait tomber de Charybde en Scylla. Peut-être comptions-nous trouver un moyen de survivre sur le bateau ? De mon point de vue, il existait une difficulté supplémentaire à prendre en compte. Aussi loin que puissent me ramener mes souvenirs, je n’avais jamais été en mesure de me mouvoir dans un milieu aquatique. Le suicide n’était donc logiquement pas une option envisageable pour le moment.
Notre prédateur chantonnait, comme si la chasse était pour lui un joyeux passe-temps. Et cela nous effrayait encore plus. C’était comme s’il jouait avec nos vies, juste avant d’y mettre de fin. Nous avions conscience de ne plus être les maitres de notre destin. Les sphinx étaient de puissantes créatures après tout. Même si nous en ignorions ces pouvoirs, nous admettions notre infériorité, comme si c’était contre nature que de la contester. Et pourtant, nous avions tort : les hommes n’étaient-ils pas capables de vaincre tous les obstacles en usant simplement de leur volonté ? L’instinct de survie n’était-il pas le plus formidable des pouvoirs ?
Malgré ces quelques pensées positives, la charge soudaine de prédateur eut pour effet de sceller nos convictions. Il était impensable pour nous de survivre de cet assaut, d’autant que la situation venait d’être clarifiée par le sphinx. Il nous avait rappelé notre nature : nous n’étions rien de plus que de misérables gibiers. Néanmoins, il avait prononcé ces mots en jetant un regard affamé en direction d’une poignée d’hommes dont je faisais partie. Pour notre plus grand désespoir.
— AAAAAAH ! IL VIENT VERS NOUS ! FUYOOOOOOONS !
Il n’y avait plus de doute à avoir désormais. Nous imaginâmes ces crocs acérés se planter dans notre chaire dûment protégée toutes ces années. Cela représentait un immense gâchis que de mourir après tant d’efforts dans ce bas monde.
— NON ! Je refuse de mourir !!
Aujourd’hui était un jour où je n’avais pas envie de mourir. Eh oui, il y avait des jours comme ça où la mort n’était pas une pensée des plus plaisantes. Ainsi donc, pour répondre à la ruée du Sphinx en ma direction, je décidai de réagir. Je saisis la tête d’un pirate à ma droite et le jeta sur mon prédateur. Puis je répétais la même action avec un projectile humain venant de la gauche, cette fois-ci. Enfin, je pus avertir le sphinx de ma détermination à régner un jour sur les cieux :
— Arrière ! Monstre !
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Mio R. Konki
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Ainsi le destin était scellé. Le vent soufflait. La mer s'agitait. Le soleil brûlait toujours aussi fort. Et sa terre native l'appelait.
Mio ne comprenait pas. Ce jeune homme la regardait. Il voyait bien qu'elle était présente, devant lui. Mais tout ce qui se dégageait de lui était une expression de terreur. Il semblait au bord du gouffre, son visage était crispé et son corps à l'affût du moindre danger qui pourrait l'atteindre. Ce danger, c'était elle ? Voilà bien une chose absurde. Mio n'avait jamais été une personne dangereuse et effrayante, et si elle essayait, c'était plutôt des rires qu'elle provoquait. Un sentiment exécrable la gênait depuis tout à l'heure : elle était déçue. Quelque soit la chose qui pouvait lui faire peur, Mio était déçue de voir l'homme qu'elle aimait céder ainsi sous la peur et paraître comme une personne lâche. Il n'avait pas eu ce comportement devant les personnes en bleu marine de la dernière, non, ça avait été le contraire. Il avait eu un sourire sournois, une attitude arrogante et une aura imposante. Il s'était battu. Et son comportement léger l'avait rendu encore plus irrésistible et insaisissable. C'était comme s'il se tenait en haut d'une montagne avec une allure provocante qui donnait envie de le rejoindre. Et maintenant, qu'était-il devenu ? Un homme banal et effrayé capable de dire ce genre de mots :
« NON ! Je refuse de mourir !! »
Mais Mio, avec son caractère positif et borné, ne pouvait accepter cette vérité. Elle se consola en se disant qu'elle s'était finalement trompée de personne et que cela devait être un jumeau ou un sosie. Elle se demanda même si, finalement, elle n'avait pas rêvé. La rouquine pensait à repartir, quand, tout à coup, l'homme se mit à agir. C'était comme si, précédemment, il avait voulu se fondre dans la foule, revêtant une peau qui n'est la sienne et que, maintenant, il l'enlevait pour faire place à sa vraie nature. Oui, cet homme n'était pas un mouton, mais bel et bien un lapin, son lapin noir, c'était bien celui qu'elle désirait et pour qui elle avait tout sacrifié. L'homme brun lança un homme – oui oui c'est possible – dans sa direction, puis sans attendre, un deuxième . La jeune fille était folle de joie, elle le reconnaissait si bien ... Se servir des autres comme projectile pour jouer avec elle au ballon... Quelle idée complètement folle ... Ils allaient si bien ensemble ... !
« Arrière ! Monstre ! »
Et voilà. Encore une fois, c'était bien lui. Il avait dû voir un monstre marin derrière elle et il tentait de la protéger par cet avertissement. Comme il était gentil. Ainsi, Mio évita le premier homme et intercepta le deuxième avec ses serres. Puis, elle se retourna pour essayer de lancer l'homme sur le monstre que son lapin noir avait vu mais, elle ne vit aucun être aux alentours. Peut-être avait-il été effrayé par les jets d'hommes et était retourné dans la mer ? Dans tous les cas, ce n'était pas le problème de la jeune fille. Il y avait quelque chose de bien plus important qu'elle devait faire. Ainsi, elle déposa le pauvre homme qu'elle tenait encore à ses pieds et se dirigea vers sa proie. Sauf que cette fois-ci, elle se rua sur lui à grande vitesse pour, ensuite, après avoir senti ses bras entre ses serres, bien accroché, s'envoler.
C'était la première fois qu'elle volait avec une autre personne. Au moment où ses pattes avaient quitté le sol, elle avait eu très peur en sentant un poids vers le bas, mais elle avait finalement réussi à se stabiliser et prendre son envol, très haut dans le ciel. Mio pensa à sa proie : elle se sentait un peu coupable pour la façon dont elle la traitait. Elle aurait bien voulu le mettre à l'aise sur son dos, mais elle ne voyait pas du tout comment elle pourrait le hisser jusque-là.
« Je suis désolée pour ce traitement ... Mais il va falloir attendre qu'on se pose. Est-ce qu'il y a un endroit où tu voudrais aller ? Si tu ne sais pas, on peut toujours aller chez moi pour se marier. »
Ainsi le destin était scellé. Le vent soufflait. La mer s'agitait. Le soleil brûlait toujours aussi fort. Et sa terre native l'appelait. Mio se sentait heureuse et apaisée. Puis, elle trouva que quelque chose la gênait. En effet, elle avait complètement oublié de se présenter. Et à l'inverse, elle ne connaissait pas du tout le nom de son amant – et c'était une chose qui avait grandement posé problème lorsqu'elle avait tenté de le retrouver. Sans attendre, elle annonça :
« Au fait, je m'appelle Mio ! Enchanté ! »
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Ven 5 Aoû - 10:03
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Avec une agilité digne de son statut légendaire, l’animal esquiva mon premier projectile sans le moindre effort. J’eus l’espace d’instant un peu de peine envers ce pauvre pirate qui n’avait rien demandé de tout ça, lorsqu’il vint se fracasser contre le mât. Mais le métier de pirate n’était pas sans risques. Rencontrer un sphinx en faisait partie. Alors que je m’attendais à ce que mon second projectile soit esquivé de la même manière, la créature légendaire en décida autrement et le réceptionna avec ses serres. J’étais quelqu’un d’ignoble : j’avais précipité la mort de ce pauvre pirate qui lui aussi n’avait rien demandé. Mais c’était la loi de la nature, seuls les plus forts pouvaient espérer survivre. Et maintenant, c’était l’heure de manger. Un être humain allait se faire dévorer sous nos yeux… quelle horreur !
Mais le destin n’était pas d’accord avec ma vision des choses. Et le sphinx non plus d’ailleurs. Ce dernier venait de se ruer vers moi à une vitesse phénoménale, ne me laissant pas le temps de réagir, car je fus surpris. Oui, j’avais relâché ma garde en croyant qu’un sacrifice humain serait suffisant pour calmer le courroux de son estomac. Erreur fatale ! Il avait dû remarquer, aidé par ses sens divins, que j’étais un morceau de choix parmi tous ces détritus. J’étais donc à sa merci. Saisissant mes membres antérieurs, il m’éleva dans les airs. Il ne voulait pas me manger. Non. En fait, il voulait me tuer. Et de la plus horrible des manières : il le savait aidé par sa vision légendaire, il avait vu en moi cette terrible malédiction. Et pour me punir, il allait me larguer en pleine mer. Je l’imaginais déjà se délecter de ma noyade. Mais mon corps refusait cette idée. Bien qu’il eût immobilisé mes bras, m’empêchant ainsi de brandir mes deux flingues pour lui ôter la vie, il me restait mon corps, sans doute l’arme la plus dangereuse que je possédais. Il s’imaginait pouvoir se débarrasser de moi aussi facilement ? J’imaginais déjà ma plus violente explosion le réduire en cendre.
— Je m’appelle Edward Lawrence, enchanté.
Ma méfiance s’estompa avec les paroles de l’animal mythique. Il était donc bien doué de la parole. Et il se présentait à moi comme un dénommé Mio. Dans un premier temps, je lui répondis poliment, tout en réfléchissant à ce que tout cela pouvait donc bien signifier. Il me demandait où je voulais aller, ce qui était bien curieux. Il comptait vraiment m’amener où je voulais ? C’était comme si les dieux m’avaient envoyé un serviteur ailé, une sorte de cheval volant qui me guiderait à mes rêves. J’étais ému d’un tel dénouement. Mais je dus reprendre rapidement mes esprits et m’assurer des intentions de l’animal.
— Ô créature mythique ! Est-ce les dieux qui t’envoient à moi ? Es-tu disposé à me servir et à faire de moi un roi ?
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« Une arrogance, une envie de s'élever, une puissance. »
Il était tout de même très étrange de voler dans le ciel complètement au hasard. Vous êtes-vous déjà imaginés en train de marcher mais sans savoir où vous alliez ? C'est comme si vous preniez le temps de marcher juste pour marcher. C'est vrai que notre façon de se déplacer à toujours un but très précis : le but est de nous emmener d'un point A à un point B. Personne ne se déplace seulement pour le plaisir de marcher, dans le but de marcher. Même quand les gens se promènent : il y a toujours un but derrière ce déplacement. Serions-nous des idiots si, par exemple, nous nous mettions à courir sans but à travers tout un pays pendant des années ? Que se passerait-il ? Est-ce que des gens nous suivraient ? Serions-nous incroyables, originaux ? Dans ce cas, Mio pouvait être fière de voler ainsi, sans but. En même temps, elle n'avait pas le choix, elle avait intérêt à voler si elle ne voulait pas finir trempée. En parlant de la mer, Mio ne l'avait jamais touchée de sa vie, ni ressenti le besoin de découvrir quelle était cette étendue d'eau qui recouvrait la terre. C'était comme si quelque chose en elle lui disait de ne pas l'approcher, une sorte d'instinct. La jeune fille avait peur de la mer : elle lui paraissait dangereuse, mystérieuse et profonde. C'était comme une mère folle qui voulait l'attraper, puis la faire ballotter et gesticuler entre ses énormes bras puissants. A croire qu'elle avait volé quelque chose qui appartenait à ce démon violent et qu'il voulait le lui reprendre, avec sa vie en prime. Angoissée, la jeune fille ne regarda plus l'étendue bleue et se concentra sur celui du ciel, pâle et infini. Puis, elle entendit la voix de l'homme qu'elle aime :
« Je m’appelle Edward Lawrence, enchanté. »
Ce nom lui disait quelque chose ... Elle l'avait déjà entendu quelque part ... Ou peut-être était-ce juste une impression ? Après tout, leur rencontre était prédestinée. C'était son soi du futur qui le lui avait sûrement murmuré à l'oreille ... Edward, quel magnifique nom ! Il était comme ... Comme ... Non, en fait, elle n'en savait rien, mais... Peu importe ! C'était son nom ! Enfin ! Elle avait voulu tant de fois le connaître ! Dans tous ces rêves, jamais elle ne pouvait l'appeler... et maintenant... Enfin !!! Ainsi, elle murmura :
« Edward Edward Edward Edward Edward Edward Edward ... »
Celui-ci prit encore une fois la parole. Il la traita de créature mythique. Mio ne pouvait pas rêver meilleur compliment. Elle ne se savait pas si imposante et magnifique. Et oui, effectivement, c'était bien les Dieux qui l'envoyaient, elle, jusqu'à lui, et lui, jusqu'à elle. Les Dieux qui décident du destin de toute personne sur Terre et qui ont le pouvoir sur tous ces fils qui lient les personnes de ce monde ! Et encore mieux ! Ils ne semblaient pas, d'après ce jeune homme, les avoir réuni dans l'unique but de les unir, mais également dans le but de les amener au sommet. Mio ne s'était pas trompée de personne sur ce bateau : voilà bien cette personne qu'elle avait rencontré il y a presque deux ans. Une arrogance, une envie de s'élever, une puissance ... C'était là l'admiration qu'elle avait eu pour lui.
« Exactement... ! Tu as tout compris ! Je suis là pour être à tes côtés. Je l'ai compris le jour où je t'ai rencontré. Ou veux-tu aller maintenant ? C'est étrange de voler sans destinations. »
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Sam 6 Aoû - 16:24
« I Believe I Can Fly »
Début 1505 - West Blue, Quelque part sur les mers...
Sous mes pieds suspendus, un liquide étincelle d’un azur éclatant. Celui-ci défile inexorablement sous mes yeux, comme attiré vers un passé duquel je m’éloigne, désormais. Le vent me fouette vigoureusement comme s’il cherche à défier tout mon être. Je ressens sa puissance dans chaque cellule du grand réceptacle que les dieux ont daigné offrir à mon âme. Et pourtant, en dépit de son statut divin, même le grand Eole est vaincu. Il ne peut stopper ma lancée, mon avancée fantastique vers l’avant. Est-ce le destin qui m’octroie cette force qui me permet d’avancer ainsi ? Ce qui est certain, c’est que j’ai pu reprendre mon avenir en main. Désormais, le futur m’appartient. Que dis-je ? Le monde !
Je vole.
Il s’agit de la première fois sans doute, que je parviens à asseoir ainsi ma domination sur cette force qu’on appelle la gravité. Je ressens le vent qui fouette furieusement mon visage, lui qui tente de s’engouffrer par toutes les ouvertures qu’il rencontre. Je suis suspendu dans le vide. Je vole. Toutes ces sensations que je ressens sont inouïes. Je ne parviens même plus à décrire ce qu’il se passe. Peut-être parce qu’il ne se passe rien de plus en extérieur. Mais à l’intérieur de mon être, tout est en ébullition. Mon âme semble revigorée, comme rallumée par cette infinie sensation de liberté qui prend possession de toute mon existence. Pour la première fois, je me sens libre. Pour la première fois, je vole, je suis en dessus de tout. C’est donc cela la liberté ? C’est donc cela que les hommes cherchent à obtenir ? Le paradis ? Le septième ciel ? Aurais-je mis la main sur le tant convoité One Piece ? Nul doute que je vis à présent les meilleurs instants de ma véritable existence. Des instants que je me dois de graver à jamais dans mon âme.
- Très bien Mio ! A présent si tu le veux bien, naviguons ensemble vers l’accomplissement de mes rêves ! Nous nous poserons sur la prochaine île et nous verrons ce que le destin me réserve.
Comme à l’accoutumée, j’ai choisi de me laisser porter par l’inconnu, me laisser porter là où les vents se doivent de me mener. Si mon destin est de vivre comme un roi, alors qu’il en soit ainsi. Si mon destin est de tomber dans les flots déchainés, alors qu’il en soit ainsi. Il n’y a plus de place pour le passé misérable qui défile derrière moi. Aujourd’hui marque le début de mon règne. Et la prochaine étape est le ciel lui-même. Un jour, je sais que je parviendrais à toucher cette voute céleste qui domine le monde de son éclat.