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Kanäe Toupex
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Ven 16 Sep - 16:59
Prise de contact 

 
Enfin un peu de vacances… 

 
Voilà comment se résumait la pensée de la lieutenante de la marine Kanäe Toupex après une longue traversée qui l’avait emmené de Mirror Ball au royaume souverain d’Alabasta et c’était sur cette très grande île qu’elle comptait passer les prochains jours à se détendre un peu. Les dernières semaines avaient été plus que mouvementées. D’abord ce travail pour Erwin Dog sur l’île de Shell Town où la mouette avait eu le dernier mot face aux pirates de Rin Hyoma et aux habitants de la petite île, puis cette découverte concernant Asante Sana ou plutôt du bandit dénommé Kilroy. Tous ces chamboulements ne lui donnait qu’une seule envie, prendre un peu l’air, pouvoir se faire plaisir et mettre en marche son rêve. Le voyage entre son point de départ et l’île des sables s’était déroulé sans aucune encombre comme très souvent sur ces navires de tourisme civil. Mais pour une gradée de la marine, prendre les transports civils ne relevait pas spécialement de la plus grande gloire possible, autant se déplacer sur son propre navire, sa propre embarcation où le supérieur dirigeait l’intégralité d’un équipage fidèle et dévoué. Cette sensation, elle avait pu brièvement la connaitre à bord des navires de la couronne dirigés par Ghetis Archer et depuis elle souhaitait être maîtresse de son destin, et surtout, de son propre moyen de transport. C’était une des raisons principale du choix de l’île d’Alabasta. Les îles proposant les services d’une animalerie assez conséquents pour pouvoir acheter ce qu’elle désirait étaient relativement rare sur les différents mers du monde et inexistante sur East Blue. Oui, une animalerie, car contrairement à beaucoup, lorsque la belle due se décider pour l’acquisition d’un moyen de transport, elle abandonna l’idée d’acheter un simple bateau, et ce pour plusieurs raisons assez évidentes selon elle.
 
La première était qu’elle n’avait absolument aucun sens de l’orientation une fois en mer, couplez cela avec le fait qu’elle n’avait pas de navigateur, l’explication première était donc claire. La seconde, et pas des moindres restait encore qu’à part elle, il n’y avait aucun autre humain parmi ses proches compagnon de voyage. On comptait à ce titre une chienne et une chauve-souris géante, personne donc qui puisse l’aider dans le fonctionnement, l’entretien et l’exploitation d’un bâtiment navale au quotidien. Enfin, se sentant plus proche du monde animal que du monde humain ou mécanique, la chasseresse fit un choix qui lui paraissait plus que logique : elle se déplacerait sur les mers, enfin plutôt sous les mers, à l’intérieur d’une baleine-île. Ces incroyables créatures étaient tellement imposantes que l’on pouvait vivre dans leur corps, y construire une maison et éduquer tranquillement une petite ménagerie (dans le cas de Kanäe). Ce fut donc après son arrivée qu’elle était passée à l’animalerie dans le but d’acquérir une baleine dressée et équipée d’une maison assez grande pour accueillir sa nouvelle maîtresse et ses divers amis à poil, plume, écaille ou autre peau animalière. Elle avait pu s’offrir un tel cadeau grâce à la généreuse récompense offerte par le révolutionnaire qu’elle considérait comme son frère après la prise de la ville de Shell. Belle récompense bien utilisée donc.
 
Quoiqu’il en soit, après avoir fait son achat et avoir reçu la notification d’un léger délai d’attente pour la mise à disposition et l’aménagement de l’animal, la verte était retournée en ville dans le but de se détendre et de découvrir les environs et notamment la faune et la flore locale. La botaniste semblait peu à peu convertir sa profession pour devenir un genre de naturaliste intéressée par toute vie au sein du monde naturel, qu’elles soient végétales ou animales. Elle avait, pour l’île d’Alabasta, entendu parler d’animaux exceptionnels comme des lézards géants, des crocodiles gigantesques, des reptiles de courses ou encore de gecko que l’on pouvait monter. D’ailleurs en parlant de ces merveilleuses bêtes, la verte venait d’en voir passer un au détour d’une petite ruelle que l’on pourrait aisément qualifiée de « peu fréquentée ». Il s’agissait d’une sorte de lézard à collerette courant sur deux jambes et d’une couleur rosâtre, objectivement il n’était pas très beau et illustrait parfaitement les caprices que pouvait entretenir dame nature. Quoiqu’il en soit, la gouvernementale se dirigea vers l’étrangeté qu’elle venait de voir passer et aperçut alors un groupe de trois hommes courant derrière le même reptile armés de bâton de capture et vêtus d’uniforme complet de couleur verte foncée. Vu de l’extérieur, des yeux de la jeune arrivante sur l’île d’Alabasta, on aurait pu facilement croire que ces hommes assuraient une sorte de service public de récupération d’animaux sauvage en milieu citadin. Si cela était le cas, ces hommes ne faisaient que leur travail et œuvraient pour le bien commun des habitants des villes de l’île désertique et en tant que membre de la marine et plus généralement du gouvernement mondial, la chasseresse entreprit de proposer son aide aux présumés fonctionnaires dans le but de capturer et de remettre en liberté l’animal dans un endroit plus propice.
 
Après s’être élancée dans la ruelle où se ruaient le groupe humain et le coureur animal, la belle fit face à un spectacle bien différent, elle se mit à couvert derrière un mur formant le coin de la rue et observa la scène qui se déroulait sous ses yeux. Les hommes essayaient effectivement de prendre la bête en passant les armes autour du cou du sprinteur du désert mais s’y prenait d’une manière peu déontologique. Ils gratifiaient ainsi le pauvre animal sans défense de large coup de pied et riaient à gorge déployées en le voyant reculer au rythme des coups qu’ils lui infligeaient. Rapidement, l’assailli se mit en position de « repli » dans le fond de la ruelle qui formait un cul de sac, le corps au sol, la tête entre les jambes, il se laissa prendre sans plus de cérémonie. Le groupe ainsi reformé reprit le chemin inverse en se dirigeant vers l’extérieur de la ville, où s’ouvrait alors les grandes portes du désert. La Toupex ne comptait pas en rester là et voulait tirer toute cette histoire au clair : qui étaient donc ces hommes ?
 
 

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Ven 16 Sep - 17:01
Triste vérité  

 
Le pistage dans le désert était très différent du pistage forestier que connaissait la jeune botaniste. En effet, en forêt, les traces sont moins visibles mais sont beaucoup plus durable, à l’opposée, des poursuivis pouvaient très clairement vite passer hors de vue en forêt alors que dans le désert il était beaucoup plus difficile de passer inaperçu. Habituée donc au terrain meuble et dur, la belle avait commencé cette traque en suivant les faux fonctionnaires de loin, comptant beaucoup plus sur les empreintes que sur les contacts visuels. Elle se rendit alors compte de son erreur très rapidement, après avoir failli perdre ses proies environ trois ou quatre fois. Elle changea donc de technique et adapta son style de chasse au terrain sur lequel elle évoluait, rampant derrière les dunes sans ne jamais quitter des yeux les cibles de la chasse. Cette technique fonctionnait bien mieux malgré les multiples précautions que prenaient les habitués du désert : ils se retournaient souvent pour vérifier s’ils n’étaient pas suivit, faisaient quelques petits arrêts imprévus et autre pause clope qui entravaient clairement l’avancée de la verte. Puis vint un arrêt qui fut compliqué pour notre héroïne.
 
Alors que celle-ci se trouvait entre deux dunes, en terrain relativement découvert, l’un des hommes se retourna entrainant un magnifique plongeon dans le sable de la Zoan. Il n’en restait pas moins que l’homme en question avait bel et bien aperçut quelque chose, il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ne poursuive pas son investigation dans la zone douteuse, chose que bien évidemment, il fit. De son côté, la plongeuse se retrouvait nez à nez avec un nouvel animal, un être bien plus commun et que l’on ne trouvait pas seulement sur l’île d’Alabasta, une bête qu’elle ne connaissait que beaucoup trop bien. C’était un petit scorpion qui venait d’émerger des sables et qui se permit d’infliger une petite piqure au niveau de l’épaule de la maudite. Alors que beaucoup auraient paniqué après avoir été piqués par un scorpion, Kanäe venait de retrouver son sang-froid et surtout, venait de trouver une solution pour filer ses cibles en toute tranquillité. La malédiction du fruit du démon ingéré par la belle prit alors tout son sens et permit à son utilisatrice de passer en forme Zoan totale au moment où le suspicieux braconnier arrivait au-dessus de sa dune. Il ne vit rien d’inhabituelle, seulement deux scorpions en face à face, s’apprêtant probablement à se battre. Il n’eut qu’une simple réaction qui arrangeait bien l’un des scorpions ; l’arachnide très humain.
 
Putain de mirage… 

 
Le débile repartit comme il était venu pour retrouver le reste de ses collègues, plus bas dans la dune, l’empoisonnée était très calme, le venin que lui avait injecté son opposant ne lui ferait rien, sa malédiction lui offrant une parfaite résistance aux poisons. Elle reprit donc son chemin sous forme animal sans tenir plus longtemps compte de l’autre acolyte à huit pattes qui se trouvait devant elle. Cette fois, même lorsque les hommes se retournaient, elle pouvait continuer à avancer, elle ne se souciait absolument plus d’une quelconque possibilité d’être découverte. Ce fruit du démon lui offrait une grande furtivité à titre habituelle mais dans le désert, il s’agissait d’un déguisement parfait, sans faille. C’est à donc rythme tranquille que la poursuivante atteignit la destination qu’elle suivait depuis le début en même temps que les suivis.
 
Il s’agissait d’un petit complexe de plein air entouré d’un grillage lui-même surmonté d’un bâche bleue qui permettait de cacher la vue des plus curieux même si le tout n’était pas excessivement bien élaboré. Les membres de l’organisation ainsi cachée pénétrèrent dans l’enceinte de fer par le biais d’un grand portail, ils disparurent alors en même temps que l’animal au gré de la fermeture de la dite ouverture. En temps normal, l’intrusion dans un tel lieu aurait pu poser problème, non pas du fait des murs extérieurs mais plutôt du fait de la présence d’une éventuelle garde derrière le rideau métallique. Encore une fois le problème fut réglé grâce aux pouvoirs spéciaux de l’herboriste qui se glissa, toujours en forme intégrale, sous le grillage en toute tranquillité. Elle découvrait ici un nouveau monde, un environnement bien différent de ce qu’elle espérait mais trop ressemblant à ce qu’elle imaginait. Il y avait des cages dans tous les coins, des caisses de bois de taille impressionnante percées en de multiples endroits pour laisser passer de l’air : des caisses de voyage pour animaux. Un certain nombre « d’employés » de ce complexe étaient en train d’effectuer divers travaux, tous relatifs aux animaux. En somme, on aurait presque pu croire se trouver dans les locaux de maintenance ou de transport d’un zoo, où les échanges entre institutions sont monnaies courantes et où de tels expéditions animales sont le lot commun des employés. Le problème dans ce cas précis n’était pas le cadre général mais bien les détails qui ponctuaient une telle scène, détail qui inquiétaient Kanäe au plus haut point et qui lui permit de bien vite tirer des certitudes. Tout cela se résumait en une pensée lancinante qui envahissait son crâne arachnéen, en forme humaine elle n’aurait laissé échapper que quelques mots.
 
Salopard de braconniers...  

 
L’évidence était celle-ci. Les animaux n’étaient pas emmenés avec respect dans les boites prévues à leur transport, ils n’étaient pas gentiment installés dans de grandes cages spacieuses. Plus accablant encore, les agents présents sur le site étaient tous armés, des armes clairement différentes de celle que l’on pouvait trouver dans les zoos. Adieu petites armes électriques, fusils à sédatif et éventuellement matraques électrifiées et bonjour arme à feu d’une puissance considérable, matraque brute et autre barre de métal allant même jusqu’aux armes blanches. Cet endroit reflétait une triste vérité, un camp de braconniers étalait sa vie devant les yeux de l’amoureuse de la nature montrant un peu plus la dépravation de l’être humain. Un sentiment de haine profonde prit possession de son être, toujours sous forme animal, la Zoan bouillait de l’intérieur et maudissait tous ces hommes profitant de la faiblesse des autres. Exploiter de pauvres bêtes était bien une activité de personnes peureuses n’ayant aucun courage pour affronter en face des cibles pouvant se défendre, alors si les animaux ne pouvaient se défendre seuls, quelqu’un d’autre allait le faire pour eux. Le scorpion se glissa derrière une grande caisse de bois assez grande pour contenir une girafe et reprit forme humaine. Il était temps de passer à l’action.
 
 

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Ven 16 Sep - 17:04
Choix et persuasion

 
En temps normal, et dans son état de colère actuel, la chasseresse aurait foncé dans le tas sans faire de quartier jusqu’à ce que tous ces hors-la-loi aient mangé les pissenlits par la racine. Il fallait néanmoins se rendre à l’évidence : les ennemis étaient beaucoup trop nombreux, on parlait ici d’un combat à une contre trente environ, dont la plupart équipés d’arme à feu. La carapace de scorpion qu’offrait le Zoan pouvait constituer une protection tout à fait correcte mais pas contre autant d’ennemi, il suffirait qu’une balle se loge au mauvais endroit et la belle finirait au cimetière, ou plus probable, enfouie dans le sable du désert d’Alabasta. La seconde alternative serait celle consistant à passer en forme intégrale une nouvelle fois et à piquer mortellement tous les membres du clan, mais cela prendrait du temps et les hommes ne se laisseraient probablement faire en voyant un animal plein de poison arriver vers eux. Quoiqu’il en soit, aucune de ses possibilités ne semblait réellement satisfaisante, il fallait donc en trouver une troisième et rapidement. Pendant que ses méninges étaient en ébullition dans le but de trouver la bonne marche à suivre,  les braconniers entreprenaient de faire entrer un lézard géant dans une cage, celui-ci se débattant furieusement, un nouvel homme fit irruption dans la zone concernée. Il s’agissait d’un individu d’une très grande stature avec des bras presque aussi large que des troncs d’arbres, il attrapa d’un coup l’impressionnant reptile et l’envoya ni plus ni moins valdinguer dans la cage qui l’attendait. Alors que le géant refermait la porte de la cage, un dernier intervenant se mêla à la fête, un homme beaucoup plus petit et bien plus chétif. L’intérêt de ma Toupex se fixa clairement sur ce dernier arrivant qui prenait la parole, interpelant alors la grande armoire à glace.
 
 
Fais donc un peu attention Goliath, il ne faut pas trop abimer la marchandise si l’on veut être payé. Il te faut traiter ces animaux avec l’égard qui leur est dû.  

 
Alors qu’il terminait à peine sa phrase, un fou rire général commença à se faire entendre le dernier interlocuteur était d’ailleurs le premier à rire : il était clairement content de sa blague de braconnier. Sa voix sifflante, nasillarde et fourbe tonnait encore dans les oreilles de la gouvernementale. Pour en revenir au groupe de brigand, un seul ne riait pas, le dénommé Goliath qui semblait profondément réfléchir, il se tourna alors vers celui qui lui avait dit d’être plus précautionneux, le regard vide et la voix rauque.
 
Pardon tonton Obéron, je ferai plus attention maintenant. 

 
L’oncle en question se frappa le front avec la paume de sa main et secoua la tête de droite à gauche, il semblait las de la débilité du membre de sa famille. Il tourna les talons mais répliqua une dernière fois avant de retourner dans une pièce vitrée à l’extrême gauche du complexe, probablement un bureau.
 
Abruti, heureusement que j’avais promis à ma défunte sœur de prendre soin de tout sur son lit de mort, sinon tu aurais déjà fini dans le bassin des crocos…

 
L’échange qui venait de se dérouler sous les yeux de la protectrice des              animaux lui apportait cependant une bonne information, elle savait maintenant qui était le chef de cette petite bande et savait encore comment il se faisait appeler : information non-négligeable. L’activité reprit son cours de façon normale dans l’entrepôt et le neveu entreprit d’attraper quelques geckos dans le but de préparer une nouvelle livraison. Si l’on pouvait bien perturber l’un des membres de cette organisation, il s’agissait bien de ce gros lourdaud. Il semblait plus réfléchir avec ses bras qu’avec sa tête et c’était clairement une aubaine. La mouette remarqua très vite que le clan ne bénéficiait d’aucune réserve de denrées alimentaires, ce qui voulait dire que les membres de l’organisation regagnaient la ville en fin de journée ou à un moment à un autre. Une partie de l’effectif devait rester sur place pour s’occuper de la sécurité et des animaux encore présents. Une chose était néanmoins certaine, l’herboriste ne laisserait plus un seul envoi se faire et plus aucune capture non plus. Un plan se dessinait peu à peu dans la tête de l’enquêtrice et l’acteur principal serait ce « Goliath », en espérant néanmoins qu’il ne préfère pas les hommes.
 
Ce fut donc en œuvrant dans l’ombre et en se déplaçant de cachette en cachette sous forme Zoan complète que Kanäe prit connaissance des lieux, de diverses identités parmi les malfrats et commença même à préparer quelques surprises pour plus tard. Elle en profita enfin, lorsque le soleil commençait à descendre, pour libérer un gecko et un dugong laissés pour compte dans un coin du bâtiment non gardé. Les deux animaux s’étaient alors enfuis sans demander leurs restes ni à la libératrice, ni aux geôliers. Dans les yeux de ses animaux se trouvait néanmoins une certaines affections pour la belle, ils lui devaient la liberté et peut-être la vie. Enfin, les premiers groupes de braconniers commençaient lentement à partir du complexe alors que quelques groupes, moins nombreux en nombre et en taille arrivaient pour la garde de nuit. Dans les derniers hommes sur le départ, un se détachait du reste, un monstre, un colosse, une armoire à glace : Goliath était sur le départ pour rejoindre la ville la plus proche. La femme-scorpion se faufila jusqu’au sac de ce dernier et entra à l’intérieur pour se faciliter le voyage. Bientôt, elle se sentit soulevé puis légèrement bousculée dans tous les sens, le trajet de retour venait de débuter et son plan semblait en bonne voie. La phase d’observation était terminée, place à la persuasion.
 
Assez rapidement, la transportée et le transporteur arrivèrent en ville et entrèrent dans un bâtiment, par l’espace présent au-dessus du sac, la belle eu l’occasion de voir qu’elle entrait dans un appartement : elle n’en espérait pas tant mais pourquoi pas. Le sac fut posé au sol et le balourd sortit de la pièce laissant alors place à un bruit de porte de frigidaire et de bruit de verre, moment propice à une sortie furtive du sac pour notre héroïne suivie d’une glissade pour passer sous le lit où elle put tranquillement reprendre forme humaine. Quelques dizaines de minute passèrent pendant lesquels la Toupex n’entendait que des bruits de verre ou de mastication, jusqu’à ce qu’enfin, le principal acteur de la ruse fasse de nouveau irruption dans la chambre pour rejoindre sa salle de bain. Encore une fois, l’élément féminin du petit appartement usa de toute sa discrétion pour rejoindre le salon-cuisine et s’asseyant sur un divan elle attendit le retour du locataire des lieux.  Elle n’eut pas à attendre longtemps avant de revoir la grosse brute se pointer en restant bouche bée devant l’occupante de son appartement. C’est alors, qu’avec toute la candeur du monde, le grand mastoc lâcha un :
 
Bah qu’est-ce que vous faîtes là ? Pi vous êtes qui ?   

 
L’herboriste gratifia alors son interlocuteur d’un léger sourire séducteur avant de plonger ses yeux verts sur le visage du balourd. Elle devait se montrer convaincante pour emmener l’imbécile là où elle voulait.
 
Je m’appelle Kanäe, et je suis un membre du gouvernement mondial. Je suis au courant de votre petit trafic à toi et ton oncle et je sais que tu es le cerveau de l’opération. Des dizaines d’agents des forces spéciales sont en ce moment même autour de ces lieux et des centaines d’autres sont présents sur l’île… Tous sous mes ordres bien sûr. Je vais donc t’arrêter, et tu finiras à Impel Down pour le reste de tes jours, après tout… C’est le cerveau qui prend toujours pour les autres…  

 
Malgré sa grande taille et sa carrure impressionnait, son regard bovin effrayé trahissait clairement ses angoisses, finir à Impel Down, tout ça pour avoir fait plaisir à son tonton, il préférait éviter ce destin funeste. C’est alors avec une voix rauque et éraillé que cet homme, d’une surprenante sensibilité, s’adressa à sa tortionnaire.
 
Mais Madame, j’y suis pour rien moi… C’est mon tonton qui…   

 
Il fut coupé immédiatement dans son élan par la verte qui s’était levée et qui haussait le ton.
 
Ah certainement pas ! Vous ne nous ferez pas avaler que Monsieur Oberon est le chef de ce réseau.  Il est justement notre précieux allié au sein de votre organisation. Et, à vous, je peux bien le dire puisque vous allez pourrir en prison. Lorsque la marine a commencé à s’intéresser à vos affaires, c’est votre oncle qui nous informer et qui vous a vendu. Il s’agit d’un concitoyen honnête qui s’est trempé dans ce business par peur de vous. Sur ce, je vais vous passer les menottes et je vous prierais de me suivre, il est inutile de préciser que si vous tenter de m’abattre, mes hommes interviendront et vous le feront payer.  

 
Parler de décomposition du visage en traitant de la tête de Goliath à ce moment précis était clairement en-dessous de la vérité. Son intelligence plus que limitée ne lui permettait pas d’envisager une telle possibilité, celle que son oncle, son très précieux oncle ait pu le dénoncer, et pire encore, qu’il ait menti à son sujet. Probablement que le cerveau de l’armoire à glace bouillonnait autant qu’un volcan sur le point d’entrer en éruption, il parvint néanmoins à reprendre ses esprits pour tenter de se défendre.
 
Mais non, non. Je suis juste là pour aider à mettre les animaux dans les cages. Tonton m’a toujours dit que c’était pour envoyer à des gens. Si je ne l’écoute pas, je me fais punir et à force de prendre des coups de fouet j’ai décidé d’écouter.   

 
L’homme présent devant la chasseresse était bien loin de la brute qu’elle avait pu observer à l’œuvre dans l’entrepôt, il apparaissait ici comme une victime qui ne s’était retrouvée là qu’à cause d’un mauvais coup du destin. Dans d’autres circonstances, elle aurait même pu prendre pitié pour le pauvre bougre mais l’heure n’était pas à une telle réaction, elle se devait de continuer à mettre une lourde pression au candide, il fallait le pousser à coopérer.
 
Oberon nous a toujours dit que vous étiez le cerveau qui matait chaque forte-tête à coups de poing, alors si vous n’êtes qu’un pion, qui est le chef de ce réseau? Et ne me répondez pas qu’il s’agit de votre oncle, ce ne serait que vengeance et mensonge. 

 
Bien évidemment, la gêne emplit le visage du pauvre torturé. Oberon semblait le seul ne pouvant être mis en cause mais pourtant il savait lui, il savait que son oncle gérait cette affaire de braconnage.
 
Mais, mais… C’est mon tonton qui gère ça, je vous promets… Je sais ! Venez avec moi demain et je vous montrerai que je n’ai rien fait. Tonton conserve un carnet de vente avec les acheteurs, leurs noms et les lieux d’expéditions. Je vous le donne si vous me laissez tranquille.   

 
Le piège se refermait petit à petit sur la personne la plus simple d’esprit qui pouvait grandement faciliter les affaires de l’enquêtrice de la marine. Elle regarda alors d’un air dubitatif en essayant de mettre le plus de cœur possible à l’ouvrage de son jeu d’actrice. Elle fit la moue puis reporta ses yeux sur le baraqué.
 
J’ai du mal à croire que notre fidèle Oberon ait pu nous mentir, ou pire… me trahir. Mais je ne peux fermer les yeux sur une telle piste, j’accepte donc votre proposition et attendrai que vous m’apportiez les preuves de la pérennité de ce trafic.  

 
Elle se leva et fit signe au balèze de la suivre à l’extérieur, une fois dehors elle pointa quelques personnes du doigt et en désigna quelques autres de la tête, toutes ces personnes avait un point commun, il avait tourné la tête vers le géant au moins une seconde après la sortie de l’habitation. Rien de plus normal après tout, les gens regardent les alentours et y repère facilement les « éléments anormaux ». En l’occurrence, la taille, la carrure et la tête du compagnon de Kanäe pouvait entrer dans cette catégorie.
 
Vous voyez tous ces gens qui vous observe du coin de l’œil… ce sont mes hommes. Et encore, il n’y en a ici qu’une minorité. Ainsi vous pouvez voir que je ne plaisante pas… Demain, je vous suivrais vers votre camp et je m’y dissimulerai. J’y opérerai des actes de libération des animaux et probablement quelques mises en déroute des braconniers. Faites en sorte d’avoir en votre possession le carnet vers midi, je vous retrouverai à cette heure-là.

 
La Toupex s’enquit ensuite des horaires de départ avant de tirer sa révérence et de laisser le balourd avec ses pensées. Il devait alors être complétement déboussolé et probablement très triste que son oncle ait essayé de le vendre à la marine. La nuit fut bien différente pour Goliath et Kanäe. Le premier resta longtemps éveillé entre deux épisodes d’un sommeil agité alors que la deuxième dormait parfaitement bien, fière du stratagème qu’elle avait mis en place.
 
 

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Ven 16 Sep - 17:06
Un choix déjà fait  

 
Du côté gouvernemental, on s’était levé aux aurores dans le but de mettre en place un plan qui tenait la route. Il n’était que sept heure du matin quand le duo Kanäe-Norok se mit à préparer leurs actions de la journée alors que le rendez-vous fixé pour le départ était à dix heures. Pendant environ deux heures, l’humaine détailla à la chauve-souris tout ce qu’elle devrait faire et mit en place un système de signe pour chacune des actions. L’entente stratégique entre ces deux-là était parfaite et la relation qu’ils avaient su tisser au cours des derniers mois rendait le duo absolument indissociable. Une fois que les choses furent en place, la maudite prépara son équipement, passa dans la salle d’eau, revêtit une tenue se prêtant parfaitement aux exercices furtifs et rejoignit l’extrémité de la ville où se trouvait déjà le lourdaud. Il ne s’agissait plus du même homme qu’elle avait pu rencontrer la veille, son teint énergique laissait ici place à une mine de déterré et à des cernes proéminant. La candeur qui semblait caractériser la brute avait laissé place à une gravité sans nom, il semblait sur le point de refouler ses principes : prêt à livrer son oncle.
 
Les deux complices se mirent en route, survolés par un Norok plus qu’attentif et précautionneux : son premier objectif était de ne surtout pas être remarqué par l’imposant informateur de sa maîtresse. Le trio marcha tranquillement jusqu’à arriver à une distance dangereusement proche du camp des braconniers où le groupe fut éclaté. Le membre de l’organisation se dirigea seul et à découvert vers le complexe, Norok s’y aventura également à l’abri des nuages alors que Kanäe attendit quelques instants avant de se transformer en scorpion et de recommencer le même manège que la veille, avec une différence. Elle ne se faufila pas dans le bâtiment mais resta bien en extérieur en se glissant de cage en cage pour toutes les ouvrir les unes après les autres. Elles les ouvraient, certes, mais ne faisait que débloquer les verrous sans libérer les animaux. Ceux-ci étaient comme endormis, probablement bloqué par la peur ou la résignation dont ils s’étaient empli le cœur. Pendant près d’une heure et demie, la botaniste s’évertua à débloquer le maximum de cage, de boite ou autre contenant à animaux. L’heure fatidique approchait, midi allait bientôt sonner et il fallait retrouver le premier complice de la belle. Comme la veille, elle passa par une fenêtre pour rejoindre l’intérieur de l’endroit.
 
Se positionnant en sureté derrière une caisse, elle passa la tête pour voir ce qu’il se passait dans l’entrepôt ; il y régnait un silence de mort. Sa surprise fut sans borne lorsqu’elle vit son complice, à genoux sur le sol, les pieds et mains liés, le visage tuméfié et le torse remplit de coupures plus ou moins profondes. Une seule voix s’éleva alors devant un groupe de braconniers subjugués. Il s’agissait de celle du leader de l’affaire, Obéron.
 
Qui ?! Comment s’appelle la poufiasse pour qui tu bosses ?! Les hommes m’ont dit t’avoir vu avec une gonzesse aux cheveux verts sortir de chez toi, j’ai d’abord cru à une pute mais voilà que t’essayes de me voler mon carnet ! Toi ! Mon propre neveu… J’aurais dû te tuer quand ma bonne à rien de sœur à canner, même pas capable d’éviter de se faire bouffer par un bananacroco… Abrutie.  

 
Goliath alors impassible venait de réagir comme il le pouvait encore, il n’avait pas dit un mot que son oncle avait repris.
 
Quoi, tu croyais qu’elle était vraiment morte de maladie ? C’est ce qu’on raconte à tous les orphelins, idiot. Ta mère a claqué en bossant pour moi parce que ton père s’était fait tuer et qu’elle avait pu un rond. Dire que je me suis emmerder à te garder pour me faire trahir… Alors qui ??? Qui c’est bordel ? 

 
L’imposant capturé restait sans mot, il ne livrait pas Kanäe, il semblait blasé lorsqu’une larme se mit à couler sur sa joue, il venait de comprendre que sa mère était décédée par la faute de son oncle la seule personne en qui il avait eu confiance. Révoltée par ces nouveautés, Kanäe reprit son tour et profita du spectacle de l’oncle battant le neveu pour débloquer de nouvelles cages, dehors un bruit à peine perceptible se fit entendre, une sorte de cri étouffé. Quelques minutes passèrent ainsi, dans un silence entrecoupé de bruit de coup, de hurlements de haine et d’insultes lancées. Enfin, le vieux Obéron saisit une lame et la leva au-dessus de la nuque du torturé en demandant une nouvelle fois qui était son complice. C’est à ce moment-là que, derrière ses hommes, une jeune femme émergea des caisses, la mine grave et la voix portant loin pour donner la réponse tant attendue.
 
Kanäe Toupex, lieutenante de la marine. Voici le nom de la personne avec qui il bosse. 

 
Les braconniers se poussèrent au passage de la guerrière pour la laisser accéder à la place centrale où Goliath se faisait torturé. Elle s’approcha du baraqué et lui dit gentiment.
 
Excuse-moi, je t’ai menti. Il ne t’avait pas vendu… J’ai mis ça en place pour pouvoir prendre l’ascendant sur lui, et tu me l’as donné. Au moins, tu as appris qu’il n’était pas ce que tu pensais. 

 
Elle se retourna et s’adressa alors à Obéron, toujours bouche bée ainsi qu’aux autres malfrats présents. Elle expliqua alors tout ce qu’elle avait fait croire au balèze en oubliant de préciser que les effectifs de la marine qu’elle avait annoncé étaient également un mensonge. Elle en rajouta une petite couche en disant que le bâtiment était encerclé par ces hommes qui lui étaient dévoués, et surtout, prêt à mourir. Le chef de file des hors-la-loi sortit alors du silence et, après avoir exprimé sa colère en termes peu élogieux, reprit son calme et exposa la situation.
 
Si je comprends bien, tes hommes ne savent rien de ce qui se passe ici, je pourrais donc appeler mes gardes à l’extérieur et les mettre en garde. 

 
La gradée sourit et lui déclara qu’il aurait effectivement pu le faire si seulement ils n’étaient pas tous déjà morts. L’annonce du sort des gardes emmura le leader dans le silence, il semblait réfléchir à plein régime. Il essaya de contacter les gardes à l’extérieur et du se rendre à l’évidence, aucune réponse ne venait, Norok avait donc parfaitement fait son travail. Il se renferma de nouveau dans ses réflexions, puis enfin, une idée lui vint.
 
Ecoute, c’est très simple, je te propose de repartir gagnant tous les deux. Tu ressors avec ce gros balourd après que je lui ai gentiment coupé la langue en disant qu’il était le cerveau et qu’il nous menaçait de nous tuer si on ne l’aidait pas. Avec ça, tu as un coupable et tu me laisses partir, mes hommes, mes anomaux et moi. Nous irons ailleurs et tu n’entendras plus parler de nous. En échange de ce service, non seulement tu gardes la vie sauve car nous avons le temps de te tuer avant que tes hommes se pointent, et en plus je t’offre quelques spécimens. Tu pourras les vendre et te faire un max. Qu’est-ce que tu en penses ?

 
La verte semblait prendre un plaisir sans nom devant le spectacle qui se jouait devant elle : elle avait pris un ascendant énorme et menait dorénavant la danse. Pourtant, toutes ses cartes n’étaient pas encore jouées. Il lui en restait deux majeurs qu’elle comptait bien abattre pour en finir. Concernant le choix que lui laissait Obéron, elle n’y avait même pas réfléchit : le choix était déjà fait.
 
 

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Ven 16 Sep - 17:08
 Arroseur arrosé 

 
Norok ne devait pas seulement mettre en déroute les éléments extérieurs du complexe, en effet après les avoir tous tuer a coup de serre et de dents et après de multiples plongeons silencieux, il était venu à bout de la dizaine de garde sans le moindre bruit. Il n’avait été repéré qu’une seule fois mais avait neutralisé la vigie, causant le bruit étouffé entendu par la Zoan. Sa seconde mission allait jouer un rôle cruciale dans la suite des événements : il devait inspirer les autres animaux, les réveiller, leur donner, l’espace d’un instant, un peur et une force supérieure à celle que leur inspirait leurs geôliers. Kanäe avait débloqué tous les verrous, le plan était prêt : il n’attendait plus que le signal.
 
A l’intérieur, la verte entreprit de répondre à la proposition soumise par Obéron ; elle prenait un plaisir sadique à imaginer la suite des événements, elle voulait voir périr cet homme de la main de ceux qu’il avait blessé, ou plutôt de leurs pattes. Elle s’avança donc que quelques pas pour se placer devant Goliath, il avait fait beaucoup et avait été manipulé. Selon la lieutenante, cela suffisait pour qu’il n’hérite pas du même sort que les autres personnes présentes. Elle fixa le groupe et donna enfin sa réponse.
 
Les animaux et les hommes sont des êtres vivants bien différents, les hommes prévalent et les animaux ne valent rien, ils sont nos jouets, nos propriétés, nos souffres douleur aussi… A quoi bon mettre sa vie en danger pour ses saletés hein ? 

 
Elle marqua un temps d’arrêt pour observer les mouvements de respiration d’un magnifique lézard géant dans une cage, la bête la regardait d’un œil vif qui contrebalançait avec le reste de son être, complétement éteint. Quelque chose semblait se passé entre le reptile et l’arachnide humaine. Elle souriait en reprenant.
 
C’est un constat que beaucoup dresserait, pas tout le monde… Pas moi. 

 
Elle n’alla pas plus loin, porta ses doigts à sa bouche et se mit à siffler du plus fort qu’elle put. Une seconde plus tard, avant même que quiconque puisse bouger, un bourdonnement aigu déchira le silence. Une plainte comme jamais ces hommes de l’île des sables n’en avait entendu et qu’il ne sentait qu’à peine : un ultrason. La portée de celui-ci ne gênait en aucun cas les humains mais il n’était pas fait pour ça, alors que les hommes commençait à regarder autour d’eux pour voir d’om venait ce « son » désagréable, ils virent à la place des réactions animalières. Contrairement à l’homme, la majorité des animaux captent ces ultrasons, pour eux, ce cri était un véritable supplice. La Toupex n’avait pas monté ça de gaieté de cœur mais elle savait que cette déchirure les obligerait à sortir et ce fut le cas. Alors que les cages et autres contenants s’ouvraient les uns après les autres sous l’impulsion des bêtes et la faiblesse des verrous levés par la maudite, les animaux emplissaient la salle, balançant griffes, queues, langues et autre dans tous les sens. La verte siffla une fois de plus et le bruit quasiment imperceptible par les braconniers cessa. Les animaux reprenaient leurs esprits mais la rage les habitait encore.
 
Les bêtes blessées encerclaient les humains en montrant crocs, griffes et tout moyen de défense et d’attaque efficace. Enfin la porte s’ouvrit avec fracas et laissa entrer une bête aux ailes d’un noir absolu, aux crocs blancs et acérés et aux serres encore ensanglantées. Norok venait de faire son entrée et cria de nouveau en direction de l’assemblée des bêtes. Il sauta, survola la foule humaine et se posa devant sa protégée : il montrait aux autres qui il ne fallait pas toucher. Derrière elle, Kanäe entendit un cri humain et vit l’imposant lézard avec qui elle avait partagé un regard se mettre barrage derrière elle. Le duo de défenseur animal fut enfin rejoint par un sprinteur à collerette qui entourait de sa queue la belle. Elle semblait avoir trouvé deux nouveaux alliés de valeur qui la reconnaissait comme leur libératrice. Le lézard géant rugit et le chaos débuta.
 

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Ven 16 Sep - 17:09
Un chaos animal  

 
Les bêtes se jetaient sur les hommes sans aucune retenu, seuls deux membres de l’espèce humaine semblait hors de danger : Kanäe et Goliath. Ils étaient bien protégés par une barrière constituée des ailes de Norok, d’un lézard géant et l’impressionnante collerette d’un sprinteur.  Même sans cette protection dévouée, l’amoureuse des animaux ne se sentait pas en danger, aucune des bêtes enragés ne la regardait comme une proie, tous semblaient reconnaissant envers elle, ils avaient senti sa bienveillance à leurs égards.
 
Le déroulement de la bataille ainsi provoqué ne pouvait être apparenté qu’à un pur chaos. Des cris de toutes parts, des hurlements morbides et autres plaintes envahissaient la salle. Dans un coin, des cris de guerre retentissaient, il s’agissait d’Obéron qui s’était armé d’une longue lance et qui tenait en respect trois bêtes prêtent à le dévorer. Avec le temps, les animaux en serait venu à bout mais à quoi bon le laisser blesser ou tuer de nombreux bêtes, elle sortit donc de son cocon protecteur, ses armes à la main en se ruant en direction du chef de cette bande. Les trois assaillants d’Obéron s’écartèrent devant elle, la laissant en combat en face à face. Les deux adversaires se jaugeaient et finirent par remarquer que les cris s’étaient tus. Tous les braconniers étaient morts, Obéron était le dernier, quelques bêtes avaient été blessés mais aucune perte ni blessure grave n’était à déplorer, le nombre avait joué en la faveur de la gouvernementale et de ses alliés.  Obéron se mit alors en tête de provoquer son adversaire pour la pousser à l’affronter seule.
 
Reste derrière tes bêtes, t’as qu’une poufiasse sans courage alors dégage ou je v.. 

 
Je t’interromps de suite, pas besoin de mesquinerie, je t’affronterais et te tuerais seule.  

 
Les choses semblaient claires entre les deux ennemis et le combat pouvait commencer. Obéron se fendit en avant pour toucher la belle à la hanche, celle-ci détourna la lance de sa lame et plongea en avant pour frapper le braconnier de sa deuxième arme. L’homme recula instantanément, retourna la hampe de la lance et envoya un coup dans le nez de la lieutenante qui ne put que reculer sous le choc. Son nez saignait mais sa détermination n’en était que plus grande. Obéron reprit l’initiative de l’attaque, celle-ci ne fut pas détournée mais bloquée : la chasseresse esquiva à peine attrapa la hampe et tira, emmenant alors l’homme à elle, une fois à portée, elle lui flanqua un beau coup au niveau de l’épaule causant ainsi une longue estafilade le long du bras du lancier. Il recula et lâcha sa lance toujours bloquée par Kanäe. Il se retrouvait ainsi sans arme et à la merci de la combattante. Elle lança la lance loin à l’autre bout de la salle et rangea ses lames avant de les déposer devant Norok. Il semblait clair qu’elle ne comptait pas achever un homme désarmé.
 
Alors qu’Obéron se mettait en place, Kanäe rejoignit sa position d’un soru, brisa sa défense par un coup de pied au niveau du genou (qui émit un son horrible) et envoya un coup du plat de la main au niveau de la gorge. Le style fourbe du serpent se déroulait ainsi devant un adversaire impuissant. Il ne tenait plus débout, se tenait la gorge et semblait avoir du mal à respirer : il était de plus en plus sans défense. Il vit alors son adversaire se détendre, croyant alors qu’il aurait la vie sauve, il se détendit un peu et se concentra sur sa respiration. Il ne vit même pas arriver la belle, armée de ses lames lui en plantant une dans chaque épaule et le bloquant au sol. Elle ne lui glissa que quelques mots à l’oreille.
 
Tu péris comme ceux que tu as torturé, sans défense et apeuré.

 
Obéron ne vit alors qu’une lame plonger vers sa gorge puis un grand vide noir, la mort l’avait emporté.
 
La libératrice des animaux se releva, s’essuya le nez et regarda un instant tous les animaux qui examinaient le cadavre. Une fois terminé, ils se dispersèrent tous les uns après les autres de telle façon qu’il ne resta bientôt plus que Kanäe, Norok et les deux animaux qui avaient pris son partie au début de la bataille. Il s’était tissé un lien entre elle et ces deux bêtes, peut-être avait-elle trouvé deux nouveaux compagnons. Elle en eu la certitude en s’approchant d’eux, le lézard géant s’applatit pour la laisser monter sur son dos et le sprinteur ne la quitta pas des yeux. Le lézard ramassa Goliath et le mit sur son dos. Le groupe quitta le complexe en direction de la ville et surtout, d’un hôpital. La horde de Kanäe comprenant Meyki la chienne et Norok la chauve-souris venait probablement de s’agrandir avec l’arrivée de deux nouveaux amis. Elle nommerait le sprinteur Léon et le lézard Rico s’ils voulaient la suivre vers d’autres aventures.  
 
 

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