C'était une belle journée sur Graou Island. La population était heureuse : des enfants jouaient entre eux au Marine et au Voleur, des femmes profitaient des terrasses des cafés tandis que certains hommes se promenaient en portant quelques courses dans leurs bras. Depuis l'arrivée de leur grand sauveur, Nakata Fenice, et la mise en place de nombreuses installations par le Capitaine Corsaire, chacun vivait dans le plus grand bien-être sur cette île. La tête pleine d'espoirs, une marchande, Ilda Sacrebleu, était arrivée dans ces lieux avec l'envie de se faire des connaissances parmi la populace pour développer son commerce de denrées rares. Fruits, légumes, viandes, épices, tout y passait. Ses connaissances culinaires étaient dignes des grands chefs des concours de Pucci, et elle aimait les faire partager avec tout un chacun. Un chapeau de paille sur la tête, une robe d'une légère élégance, fonctionnelle et saisonnière, tenue par une ceinture à laquelle un peigne était attaché, la demoiselle se baladait au milieu de la ville en observant toutes les structures. Elle aimait cette ambiance et aurait pu faire de ce lieu un lieu de prédilection pour de futurs échanges.
La journée avait bien commencé: en débarquant, elle avait retrouvé un de ses anciens collègues qui travaillait autrefois sur South Blue, à Armaggedon Town, où la situation politique instable lui avait semblé s'arranger. Devant la proposition du Capitaine Corsaire, il avait cependant senti le besoin de sécurité, et devant celui-ci il avait fait parti des centaines de personnes à avoir émigré de leur île natale. C'était grâce à lui qu'elle avait été invité en ces lieux avec dans ses malles des centaines de denrées, profitant d'un transport personnel, accompagnée de quelques mercenaires de la Guilde Marchande, à présent au bar, préférant rester discrets et sous couverts d'être des civils.
En plein milieu de l'après-midi, alors que le soleil tapait sur sa tête, la demoiselle sentit quelqu'un la bousculer. Elle s'offusqua un instant de cette attitude, lâchant un « Oh, mes aïeux... » tandis que s'éloignait la personne encapuchonnée dans la foule, rejoignant la forêt avec une étrange vivacité. Il lui fallut peu de temps pour remarquer que quelque chose lui manquait. Quelque chose avait disparu... Oh, son peigne. Écarquillant les yeux, elle hurla un premier coup, avec de reculer et de mettre un genou à terre, se sentant faiblir :
- Au voleur ! Hurla-t-elle. Aidez-moi ! Au voleur !
Qui aurait cru qu'un vol aurait pu se faire sur une île aussi calme, aussi paisible, et surtout aussi bien surveillée. Criant, elle attrapa le bras du premier passant qui aurait la bonté de venir à ses côtés. Elle avait les larmes aux yeux. Ce bien avait une grande valeur sentimentale pour elle, et la personne qui le lui avait volé était déjà parti dans la forêt.
- Aidez-moi ! S'il-vous-plaît... Je vous donnerai ce que vous voulez ! J'ai des denrées. Plein... Alors s'il-vous-plaît, aidez-moi !
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Hinami Shinju
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Dim 26 Fév - 14:36
Au voleur
feat. PNJ Civil
Graou la belle, Graou l’élégante, Graou la luxuriante, Graou l’inventive, Graou la prospère, Graou la novatrice, Graou l’accueillante, Graou une île porteuse des plus belles promesses pour le jeune cuistot.
Arrivé quelques jours auparavant, Nook avait eu la joie de rencontrer le premier membre de l’équipage de Fenice Nakata. Si cette première approche avait eu lieu dans des circonstances tout à fait spéciales et relativement malvenues, le gamin débordait de joie et d’allégresse en pensant à tout cela. Si le lieutenant du capitaine corsaire ne lui avait donné de réponse définitive, il ne faisait aucun doute que la candidature du prodige de la cuisine intéresserait un groupe celui du phénix ; enfin selon le dit prodige. Dans cette optique, le gosse s’était proposé de faire la démonstration de ses talents aux membres présents de Tengoku no Seigi et éventuellement aux notables de la ville, histoire d’asseoir un peu plus le poids de sa candidature. A cette annonce, l’Ayato qui avait séquestré le petit brin avait semblé tout à fait heureux, probablement en souvenir des premières dégustations de la cuisine inventive et audacieuse du Yamaka. Prenant alors la chose à cœur comme jamais, le Pervcook avait décidé de se surpasser, de proposer un menu complétement déjanté et inédit rassemblant saveurs innovantes, goûts prononcés et denrées de qualité afin de ravir le cœur de ses futurs potentiels compagnons : en d’autres termes, et comme il aimait à le dire ; il allait se sortir les doigts.
Quittant donc l’endroit où on l’avait installé, l’encapuchonné descendit en ville et plus précisément au marché dans le but de trouvé des aliments d’exceptions ; il ne se mettait ici aucune barrière et prévoyait d’acheter un peu de tout. La tablée serait probablement d’importance donc autant prévoir large. Sa mère, cuisinière d’exception, lui avait toujours dit que la quantité aiguillait les cœurs et que la gastronomie n’avait d’intérêt que si elle était gourmande. Appliquant ce précepte à la lettre, le jeune presque forban avait ainsi prévu de prendre des viandes, des poissons, des légumes, des fruits, épices et toutes autres choses pouvant s’avérer utiles.
Une fois sur place, le petit abandonna une partie de ses sens sans réellement s’en rendre compte, laissant parler toute l’expérience du cuisinier aguerri il ne se concentra que sur ses yeux et son nez, cherchant le produit à l’odeur parfaite. Il n’entendait que vaguement les cris des marchands proposant leurs produits, respirait profondément et passait des centaines de regards insistants sur les étalages à proximité, se laissant également divagué sur quelques poitrines généreuses. Une enfin retint son attention ; pas une poitrine ; une échoppe. Il s’en approcha et commença la seconde partie du travail : le toucher. Il prit le temps de balader ses mains entre toutes les denrées proposées en espérant pouvoir les glisser sous la jupe de la vendeuse ; pas les fruits ; ses mains. Enfin, quoiqu’il en soit, et alors qu’il saisissait la poire parfaite, imaginant déjà un magret de canard déglacé au jus de poire, il fut tiré de ses tergiversations culinaires par un cri féminin hurlant au voleur.
Oui, Nook lui avait probablement volé le cœur grâce à son charme et à son charisme inégalable, sauf peut-être par son idole. Il reporta donc logiquement son attention sur le fruit de ses fantasmes et faisant un pas, finit par être saisi par le bras. Dévisageant l’inconnue, il ne put retenir sa langue prise par l’étonnante beauté de cette jeune femme.
- Oh my…
Il ne put poursuivre que déjà la beauté naturelle lui coupa la parole, expliquant qu’elle avait besoin d’aide – probablement cette histoire de voleur – mais surtout, qu’elle promettait une récompense : tout ce qu’il voulait. Elle proposa des denrées mais le petit pervers n’avait pas que ça en tête, il aurait bien aimé obtenir une autre récompense plus… corporelle. Malgré tout, son esprit affûté entra alors immédiatement en réflexion :
L’aider signifiait prendre le risque de se lancer dans une aventure périlleuse, sur les traces d’un voleur qui avait su passer outre la surveillance stricte des gardes de l’île. Le voleur n’était probablement pas un simple pickpocket mais bien un cador de la fourberie, un maître de la filouterie, un génie du cambriolage. A cet égard, l’obsédé voyait déjà en l’objet du délit une bourse pleine d’argent, un collier de diamant ou les sous-vêtements de la jeune fille ; oui chacun ses priorités et là étaient celles de Nook. Il hésitait donc, car ne l’aider signifiait griller toutes ses chances d’un éventuel rapprochement avec cette apparition divine, cette jeune fille aux allures angéliques et cela, il ne pouvait se le permettre. En plus de cela, il avait entendu une rumeur provenant des gardes de la base révolutionnaire où il avait grandi : les filles de Graou, ce sont des coquines.
En résumé, le choix était cornélien.
Il leva la tête au ciel et croisa quelque chose du regard, l’incarnation même de l’homme qui rêvait de devenir : l’étendard des pirates au phénix. Il sera son poing libre et s’agenouilla immédiatement devant la belle, sourire réconfortant aux lèvres. Il se devait d’intervenir, après tout, il ne pouvait se résoudre à laisser pleurer une femme et à déjà décevoir son idole.
- Bien sûr que je vous aiderai Mademoiselle, considérez moi comme votre chevalier servant. Nook Yamaka, futur cuisinier des Tengoku no Siegi.
Certes, il allait vite en besogne, mais l’évocation de ce nom ne pouvait qu’en mettre plein la vue à la réconfortée. Lancé sur ce tempo, il ne put que continuer.
- Où est le voleur ? Qu’avez-vous perdu ?
Lorsque la jeune femme lui indiquerait sa perte, à savoir un peigne, le chevalier servant autoproclamé serait sans doute un peu perplexe, mais il s’était engagé : les choses semblaient bien scellées.
- Dans la forêt, il m'a volé mon peigne, mon précieux peigne !
La voix d'Ilda était au bord du désespoir, comme s'il n'eut pu arriver pire malheur. La valeur sentimentale qu'elle mettait devant cet objet était loin devant la valeur pécuniaire de ses denrées. Eut-il fallu débourser tous ses berrys pour le retrouver, couler son commerce ou encore supplier quelqu'un qu'elle n'aurait hésité à le faire. Ainsi, lorsque enfin son doigt pointa la direction de la forêt et que son sauveur partit en sa direction, elle pensa déjà aux milles et une façons qu'elle aurait de le remercier... Mais aucune, de près ou de loin, n'avait trait aux fantasmes masculins.
Eker
Il courrait dans la forêt, comme si quelque chose le poursuivait. Il n'aimait pas cette sensation, pour bientôt il eut rejoint l'arbre qui lui servait de cachette. « Comme une pie », disait-on quand on parlait de lui au village. Eker avait une quinzaine d'années actuellement. Né sur Graou Island, il avait été pris dans les terribles mains d'un scientifique fou qui avait, un jour, fait de lui un monstre. Les nuits furent rudes jusqu'à l'arrivée du Fenice, à qui il devait la vie. Certains instincts n'avaient cependant jamais quitté son corps, et ils étaient plus forts que tout.
Ainsi, en se hissant dans son arbre, le garçon regardait le ciel qui brillait de milles feux avec envie. S'il avait eu la force, il aurait été décrocher le soleil pour l'ajouter à sa collection. Avec un sourire chapardeur, le garçon posa finalement les mains sur ses genoux, respirant un grand coup tandis qu'un oiseau passait au-dessus de sa tête, masquant le soleil de son ombre.
- Empyréa, marmonna le garçon avec tendresse en regardant l'oiseau qui le surplombait. ARRÊTE DE MASQUER CE PUTAIN DE SOLEIL ! Lança-il alors en prenant un objet de sa collection, présente dans le tronc d'arbre, avant de se rétracter et de le reposer dans son socle.
Il soupira alors. Sa malédiction était vraiment une plaie. Il ne lutterait cependant pas contre : qu'importe les biens qu'il prenait, ce n'était que matériel. Et puis, il était toujours fier de son trésor.
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Mar 28 Fév - 22:54
Motivation ultime
feat. PNJ Civil
« Un peigne !? Mais elle se fou de qui ? »
Nook avait eu la pensée vive, il avait promis ses services à une belle jeune femme pour obtenir des faveurs certes, il ne voulait pas prendre trop de risque pour réaliser cette mission, certes, mais un peigne quoi ! Pour autant, la fragilité de cette jeune femme donnait des ailes au petit cuistot, il ne pouvait pas refuser et en plus … pourquoi avoir peur ? Quel criminel réellement dangereux irait voler un peigne insignifiant sur le marché de Graou Island. Il se détourna donc encore une fois de la belle pour calibrer son environnement et vérifier la direction à prendre, la direction pointée par bella – petit nom donné à l’inconnue par Nook.
- J’y vais Mademoiselle, attendez moi ici, je m’occupe de tout.
Pour le coup, il ne rappela pas qu’il était probablement le futur cuisinier du Fenice, s’il loupait il ne voulait pas porter le discrédit sur les membres de l’équipage à l’étendard du phénix. Enfin, et sans plus de cérémonie, le petit disparu en courant en direction de la forêt. Ses diverses et multiples fuites de la salle de bain, des vestiaires, des bains, du sauna, des cabines d’essayages et autres lieux destinés à l’espionnage de l’anatomie féminine, avaient offert au gosse brun une vitesse accrue, quelque chose d’impressionnant à voir. Si sa vitesse n’était pas surhumaine, elle n’en était pas moins inimaginable, aussi, et en un temps record, le Yamaka avait rejoint l’orée de la forêt. Il y pénétra dans attendre en commença à courir en son sein ; se ramassant au sol dès l’arrivée des premières grosses racines dépassant du sol. Et alors qu’il se remettait à genoux pour se redresser, le jeune beau gosse regarda son entourage et tira un constat avec une éloquence rare.
- Merde, j’suis paumé.
Effectivement, il était paumé et n’avait pas la moindre idée de l’endroit dans lequel il se trouvait. Il n’avait pas de réel sens de l’orientation en forêt, pas de capacité de traque, pas de connaissance précise de Graou et encore moins de piste. Il déambula un peu plus loin, se parlant à lui-même à haute voix, enchainant les remarques pertinentes.
- Quel bordel cette forêt… Le jour où je rencontre le capitaine Nakata je lui soumettrai l’idée de faire tracer des chemins dans la forêt. Sûr que plein de gens sont mort là-dedans à force de se paumer, sans déconner, qui peut aimer venir se promener là-dedans… Y’a même pas de gonzesses.
Et alors qu’il regardait fixement son chemin, yeux rivés sur le sol pour éviter de se ramasser à nouveau, le gamin finit par trouver une première piste, des traces de pieds. Il plaça ses propres pieds dans les empruntes pour tirer une drôle de conclusions : la taille de pied coïncidait quasi parfaitement. Ce constat lui arracha un sourire satisfait.
- Yes, ça doit pas être mon voleur mais un mec de mon âge, il va peut-être pouvoir m’aider à sortir d’ici.
Nook suivit donc la piste jusqu’à arriver en bout de piste, ou en début d’autres : un croisement de pas, beaucoup de piste partaient de ce même point et il ne pouvait savoir si le suivi était allé à droite, à gauche ou au-dessus de lui. Il se résigna donc à compter sur le bon cœur des gens et la chance, il allait hurler pour demander de l’aide mais il finit lui-même pas entendre une voix non loin de lui, une voix plutôt jeune, comme la sienne. Il partit en direction de la zone de bruit en restant au couvert des troncs, il ne savait pas à quoi il avait affaire et préférait donc jouer la sécurité. Il essayait d’être le plus discret possible, art dans lequel il excellait après des centaines d’infiltrations dans les zones d’intimités féminines, oui, encore.
Il finirait probablement par tomber devant l’arbre cachette et son occupant, à condition de ne pas avoir fait fuir l’autre gamin avant. S’il était toujours là, calme, Nook se montrerait, calmement et entrerait en contact.
- Salut mon pote, je m’appelle Nook, je suis un nakama de Fenice Nakata. Tu peux m’aider ? Je me suis perdu ici en cherchant un gars qui a piqué le peigne de ma copine. Ouais je sais c’est bidon mais elle y tient vachement.
A la ceinture du Pervcook pendait son petit katana, Choco. Il ne savait pas s’en servir en combat et ne s’en servait d’ailleurs que très peu dernièrement. Il pensait même l’offrir en cadeau à son futur capitaine pour lui prouver sa loyauté, mais s’il était attaqué, il ne pourrait que tenter de se défendre.
Quand Nook arriva, le garçonnet lui lança un regard intrigué. Il ne semblait rien porter de valeur. Même son sabre avait l'apparence d'un vieux bout de ferraille à peine digne de son intérêt, de là où il se trouvait. Ainsi ne lui aurait-il pas porté d'intérêt particulier si le jeune homme ne l'avait pas interpellé. Se retournant en entendant le cuisinier, il fit la mou avant de sauter de son perchoir. L'atterrissage, plein de souplesse, avait cela d'intéressant qu'il montrait au pervers l'habileté des mouvements de cet illustre étranger, habillé à la manière d'un ancien prêtre shinto. Sa tenue, bien que traditionnelle, semblait montrer un attachement particulier à cette religion minoritaire sur les mers. Entre le Constantinisme, majoritaire dans le Gouvernement Mondial, et les différentes croyantes qui louaient les vertus de dieux plus importants les uns que les autres, il y avait peu de place pour les shintoïstes qui redoutaient depuis plusieurs années leur extinction. De mémoire d'homme, Graou Island avait un jour accueilli un temple de ce type, détruit des années auparavant par un conflit certainement plutôt important.
Pourtant, ce n'était pas en tant que croyant et pratiquant que le jeune homme s'était évertué à se poser sur le sol, mais bien dans l'optique de s'éloigner de sa cachette et éviter de créer les soupçons auprès de son interlocuteur. Il n'y connaissait pas grand chose en relations sociales, en revanche un de ses points forts était son instinct.
- Je n'ai vu personne passer par ici. Empyréa non plus, je pense, fit-il en pointant l'oiseau aux couleurs azurées dans le ciel.
La créature semblait plutôt féminine, du fait de ses traits fins. Elle avait une couleur inhabituelle. Sa beauté n'avait d'égale que la rareté de ses plumes : braconné pour celles-ci, l'oiseau n'avait plus que de rares représentants de son espèce à l'état sauvage. Il était bien triste de se dire que cet animal allait s'éteindre du fait de l'action de l'Homme sur son espèce, tout ça au prix de quelque confort si peu justifiable.
- Tu devrais essayer la plage, ou les criques. S'il y a un voleur, il doit se trouver là.
Se retournant, le garçon laissa tomber un collier de perles de sa poche, ne s'en rendant pas compte. Les billes en nacre roulèrent sur la mousse, gardant leur côté intact. Chacune valait sûrement plusieurs dizaine de milliers de berrys, mais c'était loin d'intéresser la Pie. Ce qu'il aimait, c'était le brillant, le clinquant. Ce qu'il aimait, c'était l'éclat dans ses yeux.
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Jeu 2 Mar - 21:45
L’art d’être pris pour un con
feat. PNJ Civil
Oh ! Bah c’est qu’il bouge bien le mec ! Nook était subjugué par la faculté du garçon qui se trouvait devant lui, il avait l’air agile et souple, comme le pervers. Bah ouais, se faufiler dans des conduits d’aération pour mater les femmes offrait une certaine flexibilité corporelle ainsi qu’une agilité déconcertante. Enfin bref, l’autre était descendu et il s’agissait là de l’attraction principale du centre de la forêt, et donc le cuistot n’avait d’autre choix que d’attendre une réponse de celui qui connaissait la forêt comme sa poche, enfin s’il la connaissait vraiment comme sa poche.
Au final, manque de pot, l’autre jeune n’avait rien vu et Nook comprit qu’il n’était pas arrivé au bout de ses peines. Mais dans le fond, sur le coup, Pervcook s’en foutait complétement, il regardait l’oiseau de l’inconnu en se demandant quel goût une volaille comme ça pouvait bien avoir. Il constatait n'avoir jamais eu la chance de cuisiner une telle bestiole, intéressant donc pour ce prodige de la cuisine. Peut-être pourrait-il lui acheter, et alors il pourrait changer son menu et cuisiner ça au grand capitaine corsaire, le dieu du petit, l’incarnation de la volonté : Fenice Nakata. Enfin, penser à la nourriture n’était pas forcément la meilleure chose à faire à ce moment précis. Sa passion pour la gastronomie n’avait d’égale que sa détresse au milieu de cette forêt, il fut néanmoins content lorsque l’autre lui donna une indication spatiale d’importance : la plage ou les criques…
- Euh bah ok mais bon je sais pas où c’est moi la plage et les criques, je viens de te dire que j’étais perdu.
A voix plus basse, le Yamaka se demandait si le gamin habillé en robe n’était pas un peu débile. En plus, il ne semblait pas du tout prendre en considération la question du perdu et commençait déjà à se barrer en direction de… bah d’on ne sait quoi du coup ! Mais alors qu’il se tournait, l’œil affuté par des années de voyeurisme du brun perçut un mouvement provenant de la poche du petit, un collier de perle magnifique venait de tomber. Le non-maudit s’en approcha et fit glisser Choco de son fourreau entraînant un bruit de métal particulièrement reconnaissable. Il dévoila ainsi la lueur incroyable qui se dégageait de la lame. Nook se servait principalement de lui comme d’un couteau de cuisine, il en prenait donc grand soin et le lavait très régulièrement, d’où un éclat d’une profonde pureté. Il frotta le sol de sa pointe pour passer le collier autour de la lame et le soulever du sol. S’il était un peu candide, le cuisnier n’était pas non plus un abruti et il fit un lien que tout le monde ferait rapidement en pareilles circonstances.
- Eh mais t’es bijoutier, tu me ferais pas une petite bague pour une fille que j’essaye de me fai….
Soudain, comme dans les dessins animés, une ampoule s’alluma par magie dans le cerveau du petit débile, en fin de compte, ce gamin seul dans la forêt, avec des bijoux sur lui, avec un oiseau louche et une robe. Et si c’était lui... mais oui ! C’était lui. Le faux sabreur releva sa lame faisant glisser le collier jusqu’à sa main et en pointant son bout brillant vers le gamin.
- Dis donc, tu me prendrais pas pour un con non ? C’est toi le voleur ! Rend moi le peigne de la jolie fille et j’te défonce pas.
L’autre était peut-être un moine, mais Nook, lui, c’était un pervers !
Ah, il avait compris. Le cuisinier pervers n'était pas à sa première jeune femme en détresse, à tous les coups. Eker observa l'homme avec une certaine distance et réfléchit pendant un instant : devait-il restituer le peigne en question ? Oui. Pouvait-il le faire ? Non, sa malédiction l'en empêchait. C'était un problème psychologique la cleptomanie ! Une maladie dont il ne fallait absolument pas se moquer. Soupirant, il continua de décortiquer chacun parcelle du corps de ce garçon, s'attardant sur son sabre qui aurait pu le faire baver dans d'autres circonstances. Secouant la tête, il pointa son doigt accusateur sur le blondinet et hurla :
- VIL TENTATEUR ! Ne me montre pas ce totem lustré que je ne saurais voir !
Il parlait bien sûr de la lame éclatante. Déglutissant en pensant qu'il s'était trompé sur l'aspect de ce bout de métal de prime abord, le voleur n'avait pas répondu à l'accusation de son accusateur. Il n'en ferait pas un foin : si le cuisinier s'était renseigné auprès des villageois au lieu de se précipiter dans la forêt, il aurait pu obtenir plus d'informations sur la dite-pie, peut-être même quelque chose d'utile pour la suite des opérations.
- Si tu veux ce peigne, il faudra nous passer sur le corps ! Hein, Empyréa ?!
L'oiseau de grand taille qui voguait dans le ciel, tel le prédateur qu'il semblait être, avait soudainement disparu, laissant le petit homme sans surveillance. Celui-ci écarquilla les yeux avant de sauter sur les branches de l'arbre qui le menait vers le sommet, observant la disparition de sa camarade avec une certaine tristesse. Où avait-elle pu passer ? Pourquoi s'était-elle évadée ? « Non, Empyréaaaaa ! » voulut hurler le gamin avant de se retourner, furieux, vers le cuisinier.
- C'est ta faute, tu lui as fait peur !
Il le pointait du doigt mais ne semblait pas vouloir l'approcher. De toutes les manières, ce ne serait pas lui qui déclencherait les hostilités : il serait capable de continuer ces gamineries longtemps encore, de sorte à ce que son adversaire se fatigue d'être accusé, récusé, réprimandé et tant d'autres actions que la parole semblait aimer discuter.
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Lun 6 Mar - 8:13
Situation inattendue
feat. PNJ Civil
Alors que le cuistot se voyait déjà devoir parer tant bien que mal une attaque simultanée de son adversaire et du piaf, celui-ci dû faire face à une situation qu’il n’avait honnêtement pas prévu : l’adversaire semblait aussi confiant en combat que le Yamaka et le piaf s'était barré. Rien d’étonnant dans le fond, il était un voleur et le Tengoku était un pervers, aussi ces deux-là agissaient constamment dans l’ombre se complaignant toujours plus de leurs fourberies respectives. Enfin… Le petit aux cheveux noirs semblait être un gamin très lourd, le style de gosse à parler et crier sur une cible pendant deux heures sans s’arrêter. Mais comme l’avait démontré Nook face au membre des Shinsei Ame – qu’il avait par ailleurs depuis surnommé « la mèche » - il n’était pas en reste non plus de ce côté-là. Aussi, devant les accusations de son détracteur, le Pervcook exerça sans vergogne son droit de réponse.
- Eh mon gars, j’y peux rien si tu ne sais pas tenir ton piaf. Et d’ailleurs, si tu m’avais filé le peigne que t’as volé sans discuter, on n’en serait pas là.
Pour autant, même s’il avait promis à la jeune femme de lui ramener son précieux, le forban novice n’avait aucune envie d’engager le combat contre l’autre jeune, il ne savait pas de quoi il était capable et pouvait toujours avoir un atout dans sa botte. Il lui fallait trouver une solution annexe qui lui permettrait de s’en sortir et de récupérer le bien volé sans pour autant risqué d’être découpé en morceau. Problème : le prodige culinaire ne connaissait rien de son opposant… Il y alla donc à l’audace et au talent. Rangeant Choko et récupérant le collier de perle tombé précédemment, il s’approcha de l’arbre sans la moindre once d’animosité avant de se retrouver au pied du tronc.
- Viens, on fait un deal. Je t’aide à retrouver Empytruc, je te rends le collier de perle parce … bah parce que je m’en fous en fait et tu me rends le peigne. Si tu veux, je te fais même à manger en plus. Ça te va ?
La proposition additionnelle de prestation alimentaire ne dérangeait pas le petit, il n’avait qu’à lui préparer un petit plat en deux temps trois mouvements et l’affaire serait réglée. D’ailleurs, pour retrouver l’oiseau rare dans une telle canopée, le plan du pirate ne différenciait pas beaucoup : jouer sur son estomac en préparant quelque chose que le volatile aimait dans le but de l’attirer. Pour ce qui est de rendre le collier de perle, là aussi et comme il l’avait dit, cela ne le dérangeait pas vraiment, il n’avait pas proposé ses services pour retrouver un collier de perle mais bel et bien un peigne orné alors pourquoi essayer de tout récupérer.
Dans l’autre hypothèse, celle où le jeune refuserait de faire cause commune avec le cuistot, celui-ci se verrait finalement dans l’obligation de se lancer dans le feu de l’action, tout en espérant que son hypothétique adversaire ne soit pas un professionnel du combat ou un maudit.
Eker se retrouva pantois devant la proposition du cuisinier. Il n'aurait pas pu espérer avoir une occasion de le rouler ainsi dans la farine en l'utilisant. Il dut cependant y réfléchir. Pourquoi se priverait-il d'une petite bagarre ? D'une part car il ne connaissait pas la puissance de son ennemi, mais aussi parce que ce n'était pas dans sa nature de se battre. Enfin, pour protéger son trésor... Rah, il n'aimait pas ce genre de dilemme. Sans Empyréa à ses côtés cependant...
- Bien, allons chercher Empyréa. Et je te donnerai le peigne... Après.
Il n'avait pas précisé quand, mais il n'en avait pas besoin : dès qu'il aurait retrouvé son amie, il s'enfuirait sur l'oiseau. Ou il trouverait une parade : ce garçon était de toutes les manières bien naïf pour proposer une telle offre. Et alors qu'il commençait à avancer dans la forêt, une question lui vint : où pouvait bien se trouver cet oiseau de malheur ? Il n'eut qu'à suivre le cri : celui d'un oiseau en détresse retentit au loin, comme le cri d'un appel à l'aide. Frémissant, le garçon ne pensa plus ni à son trésor, ni au cuisinier : il se contenta de courir, le peigne à la ceinture.
Richard Wägen, Mélissa Wägen
L'oiseau était dans les filets. Le groupe de braconniers qui avait élu domicile dans la forêt semblait plutôt fier de leur coup : un oiseau d'une rareté sans pareil qui se promenait sur cette île, c'était une aubaine. Ils pourraient au moins en retirer une centaine de millions de berrys. Un véritable pactole ! Le filon était pour eux...
- Tu penses qu'on va réussir à transporter ce truc... ? Lança un premier gars bourru. - On ne le tue pas, ronchonna le leader de l'expédition avec gravité avant de tourner un regard vers la bête. Au pire, on lui pétera les ailes.
Ce gars était vraiment violent. De fait, parmi le groupe de braconniers, seuls les deux moins bavards avaient l'air de prendre la situation au sérieux. Frère et sœur, ils observaient les environs, sachant qu'ils se trouvaient sur le territoire d'un puissant corsaire et qu'ils auraient des ennuis s'ils étaient pris. Heureusement, leur bateau était dans une crypte, et il leur suffirait de rejoindre celle-ci pour s'éloigner le plus aisément possible. C'est ainsi qu'ils commencèrent à bouger la créature dont les piaillements désespérés commençaient à percer les tympans de la troupe déjà passablement excitée et dont potentiellement virulente.
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Mer 8 Mar - 8:37
Une forêt beaucoup trop fréquentée
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Enfin le petit voleur décida de la jouer un peu réglo et de descendre de l’arbre pour s’allier avec le Yamaka dans la recherche de son piaf. De son côté, même s’il était content d’avoir trouvé un semblant de terrain d’entente, le pervers n’en oubliait pas pour autant qu’Eker était un voleur fourbe. Ainsi, une fois que l’oiseau serait retrouvé, ils s’envoleraient sans doute tous les deux en prenant bien soin de garder le peigne tant recherché avec eux. Pour parer à toute éventualité, le cuistot avait échafaudé un plan, un plan d’homme résolu et courageux : il prendrait l’oiseau en otage et n’hésiterait pas à lever ses filets – étant entendu ici en terme de cuisinier, signifiant qu’il prélèverait les parties tendres de la volaille - si son protecteur ne voulait pas s’entendre avec lui.
Et alors qu’il commençait à suivre le petit voleur, se préparant à lui demander ce qu’aimait manger Empyréa pour pouvoir l’attirer avec une odeur appréciée, le duo commença à entendre des cris horribles. Pour un cuisinier aguerri, ces cris ne pouvaient être que trop familier, il s’agissait du doux son de la volaille prête à rejoindre son créateur avant de finir dans l’assiette de convives affamés. Le problème en l’espèce était le fait que les cris ne cessaient pas. Si Nook n’avait pas réellement d’attachement pour la vie animale, qu’il avait lui mettre précipiter un bon nombre de fois dans le cadre de sa profession, il détestait cependant que l’on joue avec la nourriture et que l’on fasse souffrir inutilement le produit. D’ailleurs tout connaisseur savait pertinemment que cuisiner une viande issue d’un animal apeuré au moment de son trépas constituait une erreur de débutant, les muscles se tétanisaient et la viande en ressortait ainsi d’une qualité bien moindre.
Dans ce duo, au moment de la poursuite forestière vers le lieu de rétention d’Empyréa, il avait bien deux salles et deux ambiances : Eker semblait affolé, apeuré et proche de la crise cardiaque alors que Nook, lui, semblait curieux, excité de retrouver l’oiseau et un peu énervé par la souffrance qu’il endurait. En ce qui concernait la course poursuite, le forban n’avait pas de réelles difficultés pour suivre le jeune criminel, sa vitesse naturelle lui offrant un rythme de croisière tout à fait acceptable. Il put même lui adresser quelques mots facilement, sans s’essouffler.
- Mais où tu vas comme ça ? Prend le temps de réfléchir, s’il crie comme ça il se fait peut-être attaqué par une bestiole plus grosse que lui, et là merci mais non merci.
Il n’eut pas besoin de recueillir une réponse que le rythme de sa course se ralentit subitement, lorsque au milieu des arbres avait pu être perçu un petit visage d’ange. Eker avait sans doute continué sa course pour rejoindre Empyréa, mais peu importe. A l’abri des regards, sans avoir été repéré a priori, le Pervcook se tenait derrière un tronc et observait l’ange blond qui se tenait à une dizaine de mètre de lui. Certes, commençant à détailler la scène il avait vu d’autres hommes et avait compris que les cris provenaient de là, mais comment faire face à une telle beauté sans en être totalement tributaire. Il entra donc en mode pervers, s’agenouilla et commença sa progression vers le groupe, à couvert, pour apprécier un peu plus le corps envoutant de la belle se tenant devant lui. Il en profiterait aussi pour prendre quelques renseignements quant à la situation mais envisageait davantage de mater la blondinette.
Eker n'avait pas hésité : il avait sauté sur les braconniers en un rien de temps pour libérer sa camarade. Cela n'aurait pas été aussi impressionnant s'il n'avait pas employé une forme qui ressemblait fort à un maudit hybride : des serres à la place des doigts, des ailes déployées sous ses bras, mais une apparence humanoïde. Quiconque aurait vu sa transformation pour la première fois aurait pu s'y méprendre : on aurait dit un maudit. En réalité, à cause des expériences faites sur cette île, le petit bonhomme avait été maudit d'une autre manière : son être tout entier semblait plus tenir de la pie que de l'humain. Il était un garou, mais un garou tout à fait impressionnant, capable de se maîtriser sans l'influence hypnotique de la nuit.
Ainsi, en un rien de temps il fut sur le chef de la bande qui le repoussa avec une force titanesque. Il aurait été seul, le jeune homme n'aurait eu aucune chance, mais en se relevant du coup vivement porté sur lui, il regarda dans la direction de... Ah non. Il n'était plus là. Son copilote avait complètement déserté en un rien de temps. C'était un terrible moment à vivre, et le jeune garçon sentit son échine se geler. Il ne pouvait pas faire confiance à un étranger, c'était impossible. Il n'avait que lui-même, et Empyréa. S'élançant à nouveau à l'assaut, il ne remarqua pas l'arrière du convoi pris dans un tout autre problème.
Richard Wägen, Mélissa Wägen
- Un pervers ! Lança la jeune fille en voyant le regard lubrique de Nook sortir du buisson, avant de mettre ses mains devant sa bouche. - Un problème, Miss ?
Un des gardes du tout nouveau convoi, un braconnier en somme, avait été attiré par le petit cri de la demoiselle qui lui fit finalement signe que tout allait. Le cœur battant la chamade, elle se détacha du petit groupe avant de se diriger discrètement vers le buisson. Déglutissant, elle lança :
- Vous ne devriez pas être là, ils risquent de vous faire du mal...
Le frère de la jeune fille avait le regard porté sur le combat. Il n'avait remarqué ni la disparition de sa sœur, ni la présence du gamin. De toute évidence, il n'aimait que trop ce type d'affrontement, levant les poings vers le ciel à mesure que les choses avançaient. Alors que la demoiselle s'était courbée pour se mettre à hauteur du garçon, ses lèvres brillaient à cause du gloss qu'elle portait et ses cheveux ondulaient, tel un irrésistible charme lancé par ces démons que l'on appelait « femme ».
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Jeu 9 Mar - 21:24
Le rêve ultime
feat. PNJ Civil
Impossible ! Miracle ! Utopie ! Oh vache de sa race !
La magnifique blonde au regard charmeur venait de lui adresser la parole, elle semblait prendre soin de lui et avait peur qu’il se prenne une taule magique. Outre le fait qu’en cas de découverte, il se prendrait effectivement une merveilleuse branlée par le frère de l’ange merveilleux et par tous les autres membres de ce groupe de chasseur, le Yamaka vivait aujourd’hui l’un des plus beaux moments de sa vie. Pourquoi vous demanderez vous alors qu’il ne voyait aucune femme nue ?
Et bien pour la simple et bonne raison qu’il venait de découvrir une femme qui l’avait reconnu en tant que pervers et qui, pourtant, semblait prendre soin de lui. Une amoureuse des pervers ? Incroyable, comment passer à côté d’une telle personne. Aussi, oublié le peigne, la pleureuse, le débile au piaf ; il se moquait d’absolument tout le monde, maintenant, dans sa vie, il n’y avait plus que cette incroyable blonde. Et alors qu’Eker se faisait ni plus ni moins démonter par l’intégralité ou presque du groupe ennemi, Nook reprit l’intégralité de son courage associé à sa grâce naturelle et de son talent de drague sans borne pour sortir son sourire le plus charmeur.
- Mademoiselle, je vous prie de croire que tout le mal du monde et tous les coups de l’univers ne saurait déporter mon regard de votre magnifique visage.
Bien évidemment, il le pensait mais qu’à moitié en réalité. Rester avec la femme oui, trahir Empyréa et Eker pas de souci, oublier la pleureuse au peigne facile mais se faire tabasser ; toute suite c’est beaucoup moins sympathique. Bon, prendre une ou deux baffes, pour elle, il signait mais il allait jouer le tout pour le tout et tenter un coup de poker pour éviter tout désagrément.
- Mademoiselle, si nous nous sommes rencontrés aujourd’hui c’est que le destin vous a mis sur ma route. Je ne peux que penser que nous sommes plus que de simples étrangers l’un pour l’autre. Je ne veux pas vous causer du tort vis-à-vis de vos amis, aussi je vous suivrai à couvert en attendant que nous puissions avoir un moment pour parler. Pensez-vous pouvoir m’accorder un petit instant bel ange ?
Oui, définitivement Nook semblait se moquer éperdument de ce qui pouvait arriver à Eker, il avait trouvé quelque chose de bien plus important que l’oiseau, même s’il mourrait toujours d’envie de le cuisiner. D’ailleurs, il pourrait peut-être en faire un magnifique plat pour cette magnifique blonde. Il espérait une chose avant tout le reste : que la jolie blonde lui laisse le temps de la connaitre davantage. Au cas où, avant de se dissimuler derrière le tronc pour commencer sa filature, il lui demanderait une chose essentielle, et non pas ses mensurations.
- Magnifique jeune femme, saurais-je vous demander quel est votre nom ?
Mélissa regardait le jeune homme tandis que Nook continuait d'affronter le chef de la troupe, sensiblement à armes égales. Elle sourit en entendant les paroles de ce garçon, non pas à cause d'une naïveté qui l'aurait poussée à accepter ses sentiments, mais bien à cause de la petite pique de joie que cela provoquait chez elle. Quel flatteur !
- Mélissa, répondit-elle avec timidité. Je vous remercie de l'intérêt que vous me portez, mais... j'aime déjà quelqu'un d'autre.
La réponse fut une massue sur le cœur du Nook, ou du moins elle se voulait l'être. La jeune fille avait effectivement ce que l'on pourrait simplement appeler un « amoureux ». Il ne savait pas qu'elle possédait ses sentiments pour lui mais... Un jour, elle le lui dirait. Avec un sourire transit, elle fit signe au jeune garçon de se taire, son doigt fin ses lèvres agrémentées de gloss. D'ici peu, Eker aurait perdu, et le sort d'Empyréa serait scellé. Il aurait fallu que quelqu'un vienne en aide au garçon...
- Mélissa, tu fais quoi ? Tu parles à quelqu'un ?
Finalement, Richard s'était sorti de l'émulation provoquée par le combat. Il avait le regard étrangement franc, mais il ne porterait d'attention à Nook que s'il bougeait ou s'exprimait d'un certaine manière. Il n'apprécierait pas d'apprendre que quelqu'un avait dragué sa très chère sœur qui, s'élançant vers son frère, l'arrêta dans sa course en faisant mine de trébucher vers lui...
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Ven 10 Mar - 18:22
Une brisure
feat. PNJ Civil
Elle était prise … Quiconque proche géographiquement de Nook aurait entendu un bruit de craquelure, car oui, le cœur de Nook venait s’était littéralement brisé. Certes, il avait déjà essuyé un grand nombre de refus, bien plus qu’il ne voulait l’admettre, mais toujours par des femmes qui le prenait pour un pervers et qui n’aimait pas ça, bien évidemment. En l’espèce cependant, la belle blonde avait semblé attirer par le pervers, l’ayant reconnu en tant que tel elle s’était approché de lui et pourtant… En réalité, elle n’était peut-être qu’une tentatrice qui aimait briser le cœur des hommes après leur avoir fait croire monts et merveilles. Mais sur le coup il ne put rien dire, il ne put faire aucun geste, il s’était seulement laisser glisser le long de l’arbre derrière lequel il se cachait perdu dans le trou noir de son esprit.
Mélissa…
Le sort d’Eker, celui d’Empyréa, Tengoku no Seigi, sa famille : tout avait disparu dans la magnifique cascade blonde qui s’écoulait sur les épaules de la magnifique braconnière. Mais soudain, quelque chose vint briser le silence, un cri d’Empyréa peut-être. En tous les cas il s’agissait d’un son innommable, peut-être s’agissait-il même d’un cri de l’âme de Nook qui lui dictait de se battre encore et toujours pour sa seule passion : mater des femmes nues. Et qui sait, peut-être Mélissa changerait d’avis si elle le voyait en action.
Mais bien sûr, il devait entrer en action et montrer ce qu’il savait faire, montrer son talent stratégique, montrer son habilité à la lame, montrer la passion qu’il pouvait mettre dans ses danses mortelles ; enfin sa première danse mortelle car le cas échéant, il n’avait jamais tué personne. Se tournant, voyant qu’elle venait de trébucher pour tomber dans les bras de son frère, les autres toujours occupé par le combat, le frère occupé à retenir sa sœur, Nook piqua un sprint magnifique. Toute la vélocité du petit entra en action au moment où il croisait Richard tout en espérant qu’il était effectivement trop occupé à tenir la beauté. Il continuerait alors sa course, tirant Choko à sa ceinture, en direction du filet où se trouvait Empyréa, non loin de la zone de combat.
S’il parvenait jusqu’au filet, il en trancherait le bout pour permettre à l’oiseau de s’enfuir et enchainerait avec une course vers l’homme-oiseau, pour le prendre par le bras et disparaître dans la forêt en vitesse. Si le Pervcook avait de la chance, il arriverait à laisser échapper le piaf et le petit. Toutefois, dans l’hypothèse où le chemin vers Eker était bouché, il se contenterait de libérer de l’oiseau rare et de s’enfuir en sa compagnie ; il y aurait toujours la possibilité de revenir le chercher plus tard.
Cerise sur le gâteau, Mélissa verrait les capacités de Nook et pourrait, peut-être, tomber sous son charme.
L'action de Nook engagea un très rapide déséquilibre dans le combat qui opposait le voleur au braconnier. En réalité, c'était sa présence près de l'oiseau qui permit à Eker d'en coller une à son adversaire et, pour la première fois du combat, de prendre l'ascendant. Jusqu'à présent, l'homme s'amusait avec le garçon : c'était à présent fini. En un mouvement, il attrapa ce dernier et l'envoya directement vers Nook qui, par chance, eut le temps de libérer Empyréa dans un premier mouvement. L'oiseau s'envola avec aisance : le spectacle avait attiré presque tous les regards et celui de Richard était trop concentré à dévisager sa sœur pour prêter attention au cuisinier. En à peine quelques instants, les chances s'étaient équilibrées. C'était du moins ce qu'auraient pu penser les jeunes gens, mais Eker se releva en se frottant la tête et en reculant d'un pas.
- Il est... fort...
Et ce n'était rien de le dire. Ce braconnier avait la force d'un pirate de Grand Line. Pas les brutes comme Nakata Fenice, Kyoshiro ou même Valentine D. Kain. Il n'était pas de cette germe là. C'était un homme plus humble, qui vivait du crime sans jamais le mener contre le Gouvernement Mondial. Il n'aimait pas s'attirer des ennuis, et préférait la misère des pirates à celle de sa fortune. Le visage fermé, énervé par la sortie de sa proie, il dégagea de sa ceinture son pistolet à silex avant de pointer son arme en direction de ses ennemis :
- J'aurais bien aimé vous voir partir avec l'oiseau mais... - Attendez, Koloss.
Richard Wägen, Mélissa Wägen
Le braconnier se retourna. C'était Mélissa qui venait de parler. Sa voix frêle semblait émue par l'action du cuisinier : il avait foncé pour sauver l'oiseau et son ami au prix de sa pauvre vie. C'était un acte si héroïque qu'elle ne pouvait que l'en féliciter. Richard, muet de stupeur, tenta de se saisir de la main de sa sœur qui fila tandis que sa voix suave ensorcelait les hommes autour d'elle.
- Vous n'avez pas à faire ça. Vous êtes un homme grand et sage. Laissez-les ici, attachés, ligotés à un arbre... Ils ne vous feront rien.
Ainsi, elle parlait avec fluidité, laissant un Eker choqué et le reste de l'assemblée soulagée par son intervention. Koloss pouvait avoir le sang chaud, mais faire verser le sang d'un civil sur l'île d'un capitaine corsaire, c'était à tendance suicidaire. Si la raison habitait chacun d'entre eux, ce fut Richard qui parla le premier :
- Ligotez-les. - Oui... oui, ligotez-les. Et dépouillez-les de leurs biens
L'ordre était donné. Si Eker était prêt à se laisser faire pour garder la vie sauve, Nook aurait peut-être autre chose à dire.
Le Chef Braconnier, Koloss, est niveau 27. Les autres braconniers sont niveau 12-14. Les niveaux de Eker, Mélissa et Richard ne sont pas connus.
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Mar 14 Mar - 0:25
L'ami de mon ennemi est mon ... ami ?
feat. PNJ Civil
Quel talent ce Nook, il avait réussi à libérer Empyréa sans la moindre difficulté, impressionnant chaque protagoniste par sa vitesse et sa force naturelle. Bon, manque de chance, le chef du groupe de braconnier était plus balèze que prévu initialement et avait coupé la course folle du champion d’espionnage féminin en plein élan. Menacés par ce pistolet, Nook et Eker se trouvaient donc dans une position difficile, jusqu’à ce que la voix d’un ange vienne briser le silence pour sauver les deux compères. L’intervention inopinée de la bombe atomique venait de tout décider, tout était maintenant certains dans le cœur de Nook : il allait l’époustoufler jusqu’à lui faire oublier cet homme qu’elle disait aimer. Et alors que l’ordre était donné, Nook affirma sa prise sur Choko en pointant la lame vers les hommes qui approchaient et plus particulièrement vers le chef des braconniers.
- Qu’est-ce que tu crois gros tas !? Tu crois vraiment que moi, Yamaka Nook, je vais me laisser prendre par une bande d’enflure de braconnier, sur cette île ? Incline-toi gros dégueu, parce que se trouve maintenant devant toi l’un des membres de l’équipage du grand capitaine corsaire, Fenice Nakata. Et ouais mon gars, je suis le cuisinier officiel de Tengoku no Seigi, maître épéiste et serviteur de ses dames.
Nook jouait le tout pour le tout, la menace pour la vie, l’exploit pour la victoire et surtout, le nom pour la survie. Oui, avancé le nom de Fenice Nakata sur sa propre île ne pouvait avoir qu’un poids singulier si ce n’est omnipotent. Mais Nook ne s’arrêta pas là, il avait bien conscience que dévoiler son appartenance, encore hypothétique, pouvait pousser les braconniers à lui donner la mort sans plus de sommation. Il devait donc trouver des alliés supplémentaires pour faire jeu égal avec les braconniers et avant tout, avec leur chef.
- Melissa, restez derrière moi. Je vais vous protéger comme vous l’avez fait pour moi quelques instants plus tôt.
Révéler à tout l’auditoire la trahison de Melissa quelques instants plus tôt pouvait être perçu comme un acte déloyal envers cette belle personne. Mais le Pervcook ne le voyait pas de cet œil, en avouant cela, il liait son destin à celui de la belle blonde mais attirait aussi la défiance des braconniers sur la fratrie Wägen, et donc vers deux alliés potentiels. Eker et Nook pourraient ainsi continuer le combat avec l’aide de Richard et Melissa. Enfin si son piège avait fonctionné. Enfin il ne fallait pas oublier une dernière composante à ce plan si bien ficelé : Empyréa. Si l’oiseau n’avait pas volé trop loin, il serait probablement capable d’attaquer par les airs les ennemis, soutenant par la même son maître, leur allié, plus les deux autres éventuels.
Si son plan ne réussissait pas, et bien le brun finirait attaché à un arbre, probablement tout nu, dépouillé de toutes ses possessions terrestres, ou pire : mort. Mais il ne pouvait l’envisager, il ne pouvait mourir sans avoir rencontré le grand Fenice Nakata. Non, il allait survivre !
La pagaille que tentait de provoquer le blondinet tomba rapidement à l'eau. Alors que le pied de Mélissa se dirigeait vers son visage, le Pervcook pouvait esquiver mais serait alors rapidement pris d'assaut par d'autres personnes. Déshabillé, privé à la fois de son arme et de ses habits, il partagerait de le sort d'Eker qui serait alors attaché à un arbre et dépouillé de ses biens, y compris le fameux peigne. Le garçon se pinça les lèvres en espérant que la situation ne s'aggraverait pas. Le chef des braconniers tapota la tête de la Wägen et sourit :
- Tu as fait le bon choix. Mes patrons sont bien plus puissants que ce Nakata Fenice, même si je ne tiendrai jamais la longueur contre lui. Heureusement, il n'est pas là : mes informateurs sont clairs.
Il sourit. C'était pour cette raison qu'ils étaient venus sur l'île à ce moment-là. Même si les autres membres des Tengoku no Seigi étaient puissants, ils n'étaient rien comparé au Phoenix. Se retournant, Eker leva la tête vers les braconniers, arborant un regard féroce. Il ne pouvait lacérer les cordes avec lesquelles il était attaché à la fois aux pieds et aux mains. Adossé à un gros tronc d'arbre, il était aussi situé à l'exact opposé du cuisinier. Il lui était impossible de lui venir directement en aide, ou même de le voir.
Pourtant, lorsque les hommes furent partis, laissant derrière eux le doux regard d'une Mélissa compatissante, mais prudente pour sa propre vie, il s'excusa mille fois. Ses paroles tuaient le silence et l'absence de l'oiseau céleste. Celui-ci avait probablement pris refuge au loin, attendant de ressortir quand la tempête humaine se serait calmé. À la nuit tombée, le froid commença à mordre la peau d'Eker, et alors qu'il s'apprêtait à succomber aux larmes, une lumière issue d'une lanterne à huile perça les ténèbres. Il la vit, comme pouvait la voir Nook. Un cliquetis d'arme se fit entendre. Puis soudain, le visage illuminé du frère se fit visible. Il portait Choko dans une main et les affaires des garçons dans l'autre. Son regard croisa celui des garçons et il dégaina la lame pour couper la corde avant de la rengainer avec une certaine dextérité.
Richard Wägen
- Ma sœur m'a envoyé.
Et il tendit la lame vers Nook ainsi que ses vêtements avant de se diriger vers Eker dont il détacha les liens.
- Je n'ai pas pu récupérer toutes tes affaires. Voici juste ce que j'ai pu avoir.
Il sortit alors le saint peigne. L'objet entre les mains du garou remonta le moral de ce dernier qui, avec un sourire illuminé, se releva. Il ne tarda pas à se rhabiller pour combattre le froid et se dirigea vers le garçon qu'il avait entraîné dans cette aventure.
- Je pense que c'est cela que tu veux. Tu peux l'avoir. Tu as tenu ta parole, Empyréa est sauve... - Elle est peut-être sauve, mais j'ai une requête à vous adresser. Je sais que... je sais que c'est beaucoup vous demander, mais pourriez-vous venir avec moi ? J'aimerais que vous m'aidiez à convaincre ma sœur de quitter cette vie de braconniers. Elle pense que c'est la seule manière pour elle de vivre, mais je suis persuadé qu'elle pourrait trouver une autre manière de couler des jours heureux. Nous aimons l'aventure. Le braconnage... C'est par dépit que nous y sommes.
Il ne leur raconterait pas toute l'histoire. À présent que Nook avait récupéré le peigne, il prendrait un risque supplémentaire en prenant la direction de la crique où se situaient les braconniers. Il n'avait d'ailleurs sûrement rien à y gagner : ce n'était pas sa vie qui était en jeu ici. C'était celle d'une autre. Avec un regard interrogatif, Eker se tourna vers le cuisinier, attendant de voir quel choix il ferait.
Le Chef Braconnier, Koloss, est niveau 27. Les autres braconniers sont niveau 12-14. Les niveaux de Eker, Mélissa et Richard ne sont pas connus. Ici je te laisse deux choix : Poursuivre l'animation et aller vers Mélissa, près de la crique. Tu pourrais y perdre le peigne ou le casser, dans les pires des cas, ce qui t'empêcherait de récupérer la récompense auprès de la première PNJ. Tu peux aussi décider d'attendre que le jour se lève pour aller récupérer ta récompense. En revanche, d'ici là les braconniers auront levé l'ancre.
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Mer 15 Mar - 23:03
Deal with it !
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Nook se réveillait quelques heures après ce coup de botte majestueux de la belle blonde, presque à poil contre un tronc froid, il entendait la voix d’Eker qui lui racontait sa vie et s’excusait de la situation, entrainant chez le cuistot un petit air d’ennui.
- Oh Pocahontas, t’excuses pas va. Je savais dans quoi je m’embringuais quand je suis sorti de mon arbre.
Nook avait levé les yeux au ciel, s’amusant à faire la seule chose qu’il pouvait faire dans état actuel. Compter les étoiles ? Non ! Penser aux courbes magnifiques de Mélissa, à son regard majesteux, à ses lèvres fines et légères, à ses cheveux d’or, à la douceur de sa semelle de chaussure ? Bien évidemment ! Alors qu’il se perdait au centre des constellations, il interpela à son tour son allié mi-homme mi- bête.
- Eh mon pote, t’as vu le ticket que j’ai avec la belle blonde? Ce coup de latte là, je peux te dire que j’en ai pris des dizaines venant de femme, mais celui-là était spécial... Il était bienveillant, doux et bestial à la fois. Merde… Je crois que j’suis amoureux. Encore…
Alors qu’il se rendait compte de la tristesse de ce constat, un cliquetis métallique se fit entendre, et au milieu de toute cette agitation nouvelle, Nook eut comme un pressentiment, un bon pressentiment. Ses espérances furent alors balayées lorsqu’il reconnut le frère de l’être aimé mais se tempéra avec la vue de ses affaires, et surtout de Choko. Il se laissa libérer et alors que l’homme partait de l’autre côté pour libérer l’hirondelle, il fit part de sa prose aux alliés.
- Ah bah genial, sans déconner j’aurais préféré voir ta soeur.
Son agressivité verbale fut immédiatement calmée par la remise du peigne qu’il voulait tant mais aussi, par la demande qui suivi. Le Pervcook ne put s’empêcher de libérer son sourire carnassier à ses interlocuteurs. Honnêtement, le peigne il s’en foutait complétement à l’heure actuelle, il ne voyait plus que cette amoureuse de pervers. Il se retourna donc vers son ami voleur en lui tendant le peigne qu’il venait de lui remettre.
- Apparemment, t’es un homme-oiseau alors rend moi service pour me remercier pour Empyréa. Va en ville en volant, rend le à la jeune femme que tu as volé en n’oubliant pas de glisser que c’est moi qui t’ait remis dans le droit chemin. Si elle te propose une récompense, tu dis que je passerai la voir demain ou plus tard. Je devrai peut-être noyer mon chagrin, mais c’est pas prévu. Par contre, t’en profites pas mon cochon hein. Après, tu nous rejoins si tu as envie de nous aider.
Oui mesdames et messieurs, un bon chasseur avait toujours plusieurs plans de rechange, et si d’aventure il ne pouvait conquérir le cœur et le corps de la belle blonde, il essayerait de se consoler dans les bras de la vendeuse de fruit. Il se retourna donc vers le blond en sanglant Choko à sa ceinture.
- Bon, on continue à se regarder dans le blanc des yeux ou on y va. Je ne saurais laisser ta sœur aux mains de ces gros salopards de fumier de braconnier. Par contre, dis-moi, qui est l’horrible personne qui a volé le cœur de cette magnificence ?
Il allait donc y aller, ne serait-ce que pour laver l’honneur de sa magnifique sauveuse.
La crique était à peine illuminée. De loin, on aurait pu confondre la lueur qu'elle offrait aux ténèbres avec les reflets d'une lune capricieuse. En cette nuit de défaite pour les braconniers, pourtant, la fête battait son plein. Pour tout promeneur nocturne, il aurait pu être préférable de ne pas être seul : alcool et musique coulaient à flot dans le sang et les oreilles des truands. Chacun y voyait un intérêt à son propre plaisir. En arrivant près de la crique, Richard avait éteint la lanterne : il était hors de question qu'elle les fasse repérés. En effet, personne ne savait normalement qu'il avait disparu.
Il avait manifestement pesté contre le choix de Nook de renvoyer Eker à la ville tandis qu'eux allaient tenter de convaincre sa sœur de sortir de cette vie de débauche. C'était à la fois grossier et stupide de croire qu'à deux ils feraient l'affaire dans cette histoire. Leurs chances étaient maigres : le chef des braconniers aimait profiter de la présence de Mélissa à des heures reculées de la nuit, mais pas pour les raisons qu'on aurait pu croire. Il lui parlait : de ses rêves, de ses goûts et dégoûts, de ses employeurs et du reste de la communauté underground. Elle était sa confidente. Parfois même son rossignol en cage, lui chantant mélodieusement quelques chansons qui partageaient un profond sentiment de solitude dans lequel il se reconnaissait.
À l'entrée de la crique qui se situait aux abords de la mer, en restant cachés dans les fourrés, Nook et Richard pouvaient observer deux gardes. Munis d'une torche chacun, ils présentaient des signes de fatigue avant-coureur : bâillements, tendance à changer de position régulièrement, paupières parfois closes. Regardant le jeune homme d'un air des plus sérieux, Richard lança :
- Nous allons pouvoir profiter de leur fatigue. À l'intérieur, il y aura un couloir marin au centre et des couloirs terrestres sur les côtés, et au fond une terre plane où a été planté le camp. La garde est relevée toutes les trois heures, mais... nous n'avons pas le temps pour ça.
Indiquant au blond qu'il suivrait malgré tout sa décision, il espérait que celle-ci serait prompt et juste : à la moindre erreur, lui ou sa sœur pouvait y passer. Ce ne serait cependant pas le pire des scénarios. S'ils vivaient dans la servitude, alors la plus grande frayeur de sa vie se serait produite. Un sifflement, un peu sourd, comme étouffé, arriva aux oreilles du cuisinier. Richard ne sembla pas y prêter attention, toujours concentré sur leur cible. Un serpent ? Un autre animal ? La question resterait un instant en suspens.
Le Chef Braconnier, Koloss, est niveau 27. Les autres braconniers sont niveau 12-14. Les niveaux de Eker, Mélissa et Richard ne sont pas connus.
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Ven 17 Mar - 19:10
Le fruit d’une vie de perversion
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Nook se trouvait dans une position épineuse devant ses deux gardes presque endormi, en compagnie de cet inconnu au grand cœur. Le problème était d’une évidence folle : les troupes de sauvetage de la belle blonde étaient bien moins nombreuses que le groupe de braconnier. Et très probablement moins puissants aussi. Dans cette conception nouvelle de la situation, Nook et Richard devaient profiter du seul élément de pouvoir et de puissance qu’il pouvait avoir face à ce groupuscule : l’effet de surprise. En termes de surprise et de discrétion, il y avait un atout majeur dans le duo, une arme de destruction massive, un prodige du domaine : un pervers ! Il décida donc de prendre les choses en main, comme le lui avait laissé penser le blond. Il se tourna vers lui pour lui chuchoter son plan à venir, ou plutôt pour lui parler de ses travers.
- Dis-moi, tu t’es déjà introduit en toute discrétion dans une zone qui t’étais totalement interdite, comme par exemple la salle de bain des femmes ?
C’était bien évidemment un exemple anodin pour lequel le Pervcook n’avait jamais craqué, il était un homme d’honneur est de principe. Donc non, il n’avait jamais craqué, il ne s’était jamais introduit dans une salle de bain réservée aux femmes. Sauf peut-être quelques fois dans des bases révolutionnaires, dans des hôtels, sur des navires et même une fois, bien particulière, au chalet. Mais bon, comme dit un grand philosophe, au chalet rien ne compte réellement.
En tous les cas, et peu important la réponse du frère de l’objet des désirs du brun, il n’y avait que peu de chance pour que deux personnes puissent passer inaperçues devant deux gardes, même en pleine somnolence. Il fallait donc trouver autre chose, quelque chose de plus mal ou de plus radical peut-être. Donner la mort à ces hommes était une idée qui n’avait même pas traverser l’esprit du petit, toujours vierge de toute acte attentatoire à la vie d’autrui, sauf le jour où l’une de ses poursuivantes avait glissé sur une savonnette en pleine chasse dans une salle de bain. Une sombre histoire tellement drôle à entendre mais que nous réserverons pour une autre aventure du cuistot. Quoiqu’il en soit, alors que le cerveau naïf et candide du voyeur tournait à plein régime, il entendit un sifflement étrange en provenance des fourrées. Quelque chose très étrange, un bruit qu’il n’avait jamais entendu jusque-là. Pour autant, il avait beau chercher de tout côté, il ne voyait rien. La nuit ne l’y aidait pas mais la chose qui avait émis ce son était jusqu’alors complétement invisible. Il décida finalement de s’écarter de la source de ce bruit tout en espérant ne pas se faire mordre les fesses par un serpent venimeux ou autre saloperie du genre. Ce qu’il y avait eu d’intéressant dans cette intervention inopinée restait cependant que cela avait donné l’idée d’intrusion parfaite au gastronome.
- J’ai trouvé, part sur la droite et essaye d’attirer leur attention au mieux sans te dévoiler immédiatement. Imite le bruit d’un oiseau, d’un chat, d’une loutre ou d’un éléphant, on s’en fout. Tu vois ce que je veux dire. S ça marche pas, les deux vont un peu se réveiller et on aura pas perdu grand-chose en fin de compte, si ça fonctionne, au moins un va venir vers toi, je me déplacerais vers le second, de préférence dans son dos, et lui sauterai dessus pour l’assommer. Toi, une fois que celui attiré sera proche de toi, tu le choppes et tu t’en occupes. Si t’es avec des braconniers c’est que tu dois pas être un branque en combat, en plus ils ont pas l’air trop débrouillard les mecs... Si les deux viennent vers toi, je prends celui de gauche et toi celui de droite. Ça te va ?
Si ce plan lui convenait, ils se mettraient en route. Au fond de lui, Pervcook espérait quelque chose : le retour rapide d’Eker. Après tout, il était un homme-oiseau et connaissait la forêt parfaitement, il ne prendra pas trois heures pour revenir.
Les paroles du cuisinier ne choquèrent pas outre mesure Richard qui avait déjà cerné le personnage. Intérieurement, il le trouvait même plutôt amusant. Se tournant vers le garçon, il acquiesça simplement à son affirmation, ayant savamment ignoré sa question. Jamais, au grand jamais, ne lui était venue l'idée de regarder dans les vestiaires des filles. Et même si l'idée lui était venue un jour, c'était sa sœur dont il était question, et il refusait de voir ses formes nues. Dégageant les pensées qui semblaient parfois lui traverser l'esprit, il se tourna vers Nook. Le sifflement avait suivi le pirate, mais il s'éteignit lorsque le Wägen partit. Une coïncidence, peut-être.
Positionné à l'endroit le plus dissimulé possible dans son coin de la forêt, il imita le hululement d'une chouette avant de faire bruisser les arbustes. Pris en sursaut, les deux hommes semblèrent regagner un peu de lucidité. Ils froncèrent les sourcils avant d'échanger quelques paroles inaudibles pour les deux garçons qui tentaient de leur tendre un piège.
L'un se dirigea vers la source du bruit et tira son sabre. Il s'approcha avec précaution avant de donner un grand coup dans le fourré. Plus rien. Il devait être parano... C'était du moins ce qu'il s'était dit, avant de sentir des crocs se refermer sur sa cheville. Il regarda la créature blanche, écailleuse et effilée en bas avant de marmonner un « Malédiction... ». Ce fut cependant le coup de bois dans la tête qui envoya le garde dans les vapes. Il n'était pas mort, seulement mais le poison paralysant finirait par avoir raison de ses voies respiratoires. S'agenouillant un instant, le Wâgen approcha ses lèvres de celle de l'évanoui avant verser un peu de sa salive dans sa bouche. C'était un bon antidote, malheureusement pour eux.
S'écartant, le serpent rejoignit la tenue du Wägen et remonta sa jambe à laquelle il se figea. Le jeune homme sortit enfin de sa cachette en espérant que Nook ait pu profiter de sa diversion. En tout cas, vu la différence de puissance entre les deux hommes, il était certain que le cuisinier n'aurait pas à combattre longtemps si l'autre venait à remarquer sa présence.
L'intérieur de la grotte était illuminée par des torches posées sur pied à des intervalles réguliers. Les parois humides et le vent avaient du mal à éteindre ce feu, alimenté par des combustibles puissants. Plus loin, un grand feu enfumait une partie de la grotte. Heureusement, le plafond était assez haut pour permettre une grande aération. On pouvait entendre des chansons à tue-tête. Autour du feu, une dizaine de tentes avaient été érigées.
Le bateau qui les avait amenés était rangé au bord du camp. Les voiles, rangées, ne semblaient pas craindre la fumée. Le pont en bois qui menait au bâtiment marin n'était pas gardé. Assis autour du feu, le chef braconnier buvait tout autant que ses camarades. Seule absente de la partie : Mélissa. Richard ne savait pas où elle se trouvait actuellement. Ils pouvaient bien se séparer, mais il doutait de l'efficacité de cette démarche.
Le Chef Braconnier, Koloss, est niveau 27. Les autres braconniers sont niveau 12-14. Les niveaux de Eker, Mélissa et Richard ne sont pas connus. Tu peux entrer dans la grotte : tout le monde, normalement, est réuni autour du feu. Il y a une dizaine de tentes de montées, et le bateau un peu en amont. Tu ne sais pas où est Mélissa. Bon courage !
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Hinami Shinju
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Dim 19 Mar - 11:47
Douce violence
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La diversion du cuisinier avait parfaitement fonctionné et l’un des membres du duo avait fini par être attiré par les hululements du très bon imitateur blond. De l’autre côté de la place, le Yamaka avait traversé les fourrés avec une discrétion sans égale pour enfin se préparer à l’attaque finale, enfin introductive étant donné que les choses ne faisaient que commencer. Le brun calculait ses chances et attendait le moment parfait qui arriva au moment exact où l’autre gars donnait un coup de lame dans les buissons, attirant par la même l’attention de son collègue. Nook se fraya alors un chemin à travers le buisson et poussa sur ses jambes pour se donner l’élan d’un sprinteur olympique. Fonçant à toute allure vers l’ennemi, il arriva dans son dos avant même que celui ne puisse hurler en voyant son collègue tomber au sol, lui-même succombant de la même façon. Dans son dos, le non-combattant avait pris une large impulsion au sol et avait sauté haut ; suffisamment pour donner un coup ascendant avec le fourreau de Choko à la base de la nuque du garde. Sa mère lui avait appris à traiter ainsi les clients irrespectueux au restaurant, il s’agissait ici de rien de suffisant pour entrainer la mort mais de quelque chose qui permettrait largement de le faire tomber dans les bras d’un dieu du coma quelconque pour quelques heures, ou dizaines de minute à tout le moins.
Retombant sur ses pieds, marchant légèrement sur la main de l’assommé lui arrachant un rire au passage, l’assaillant rejoignit finalement son partenaire d’intrusion pour continuer cette mission de sauvetage.
- Je me suis pas trompé sur toi ! Tu l’as défoncé ! Mais comment t’as fait avec un simple bâton, de face, pour pas qu’il voit le coup venir ?
Il le félicita et demandait effectivement comment son nouvel ami avait fait pour gérer cette situation mais dans son esprit, le petit était loin, il ressentait pour la toute première fois de sa vie la grisante excitation de frapper un homme. Il s’était déjà fait passer à tabac plus d’une fois par des jeunes femmes, des moins jeunes femmes, des femmes matures et quelques hommes jaloux, plus récemment par « la mèche », fier représentant de l’équipage des Shinsei Ame. A l’occasion de toutes ces interventions, il n’avait jamais cherché à répondre par la force, notamment par ce qu’il ne croyait pas du tout en son physique. Mais en fin de compte, peut-être ne serait-il pas totalement inutile aux membres de Tengoku no Seigi dans les moments nécessitant une participation active et musclée. En fin de compte, ces affrontements, ce combat qu’il ne l’intéressait pas initialement offrait finalement de nouvelles perspectives et permettait de passer sa frustration. Quoi de plus nécessaire et important après avoir été rejeté par une amoureuse des pervers !
Activée par la joie de l’adrénaline, la cervelle du cuistot se mit en branle et poussa dans le but de trouver un plan A qui semblait pour le coup assez évident, mais aussi un plan B. La sage mère de Nook lui avait toujours dit de prévoit non pas un plan B mais un plat B, dans le cas où un convive ne pouvait manger d’un certain aliment initialement préparé. Cette logique implacable pouvait s’appliquer à la cuisine aussi bien qu’à l’infiltration. Ainsi, il expliqua l’intégralité de ses plans à Richard qui lui avait précédemment notifié l’importance de rester groupé.
- Bon, on fait le tour du camp et on essaye de trouver ta sœur. Vous dormez où habituellement ? On ira voir là en priorité tout en restant un maximum discret. Toute façon, vu le bordel qu’ils mettent les débiles, on devrait pas se faire repérer.
Il recueillit la réponse quant à leur habituel endroit de coucher et se mettrait en route vers l’endroit indiqué, c’est-à-dire la tente la plus éloignée et la plus esseulée – absence de mixité oblige. Pour y parvenir, ils se mettraient à l’abri derrière la rangée de tente et aviserait son équipier de son plan B.
- Si l’on venait à être vu, attrape moi directement par le cou et explique que tu m’as attrapé en bordure du camp. S’ils veulent me tuer, dis leur que je peux être intéressant si ils demandent une rançon à mon capitaine, ça devrait me permettre de rester en vie. Tu pourras m’emmener en détention et prévenir ta sœur. Si elle t’a demandé de venir me chercher, je pense qu’elle viendra me rendre visite. Mais c’est que le plan B hein !
Une fois arrivé derrière la tente désignée, et si personne ne les avait remarqués comme prévu et aux vues de l’aisance de Nook de passer de cache en cache, profitant de l’agitation autour du feu et d’une étude des jeux de regard, profitant d’un moment d’inattention pour passer, le Pervcook allait préparer une ses célèbres techniques de voyeur, pour vérifier qui se trouvait dans cette tente. Sortant délicatement Choko de son fourreau, il taillada, avec la pointe de la lame, la tente sur quelques centimètres de longueur dans un coin peu visible de celle-ci, juste assez pour permettre à un œil de voir. Oui, le wakizashi lui avait déjà permis de réaliser de nombreuses entreprises perverses. Passant donc l’œil vers le trou, il allait donc avoir accès à l’intérieur de l’abri de fortune.
Richard éluda la question de son interlocuteur en parlant de « chance », apparemment peu friand de dévoiler ses secrets. Leur avancée dans le camp fut vive, à la fois en terme d'efficacité mais aussi de discrétion : ils réussirent grâce au miracle de la fête, à parcourir les quelques dizaines mètres qui les séparaient de leur cible, la tente de la jeune femme. Et lorsque Nook fit une entaille à l'intérieur, Richard se masqua le regard un instant... Avant de remarquer avec horreur que sa tendre sœur ne trouvait pas au sein de cette tente bien sombre, mais pourtant occupée par quelqu'un. Qui aurait pu croire qu'un homme d'une cinquantaine d'années puisse renifler les culottes d'une jeune fille ? Déglutissant de dégoût, le frère se leva d'un bond tandis qu'il regardait la personne qui recula légèrement.
Sa colère était telle qu'elle déformait les traits de son visage. Il eut un pas vif et prit la tête de l'homme avant de la cogner contre le sol. Si un coussin n'avait pas amorti sa chute, il aurait pu être mort sur le coup. Fort heureusement, il était trop effrayé pour crier, et avait sûrement trop peur de la réaction du chef des braconniers : il était d'une humeur massacrante quand on s'en prenait aux affaires de sa petite Mélissa.
- Elle est où ? Mélissa est où ?!
Il avait parlé sèchement. Le cinquantenaire put alors ouvrir la bouche. Il tremblait. Apparemment, les choses ne s'étaient pas passées comme prévu.
- Elle est... dans les geôles du bateau... Quand le Capitaine a commencé à dénigrer le petit blond, elle a protégé son honneur et... Il l'a envoyée se calmer là-bas.
Apparemment, elle s'était levée pour quelqu'un. Il serait peut-être plus facile de la convaincre que prévu. En tout cas, maintenant qu'ils savaient où elle était, il suffisait simplement d'y aller. Laissant Nook choisir le sort de l'homme, Richard se leva en direction de l'extérieur. Ils allaient à nouveau devoir passer les tentes, mais cette fois-ci pénétrer dans le bateau.
Quand ils y arriveraient, il faudrait choisir de quel côté s'enfoncer. Le pont était composé de deux entrées. Les deux menaient vers la cale où se trouvait la geôle, à peu près à la même distance. Il y aurait là-bas le garde qui possédait les clés, selon Richard.
Eker
Plus loin, Eker venait d'entrer dans la grotte, discrètement. Il avait vite compris que quelque chose n'irait pas dans cette opération. La manière dont les choses se déroulaient était étranges de toutes les manières : il fallait bien qu'il intervienne en désobéissant aux ordres de Nook. Le peigne toujours sur lui, il fallait aussi qu'il lui avoue qu'il n'avait pas su retrouver son chemin dans la forêt. À l'aube, il pourrait certainement le rapporter à la demoiselle en question...
Le Chef Braconnier, Koloss, est niveau 27. Les autres braconniers sont niveau 12-14. Les niveaux de Eker, Mélissa et Richard ne sont pas connus.
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Dim 19 Mar - 15:53
Vieux pervers dégueulasse
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Si Richard avait été beaucoup plus rapide pour réagir dans tous les cas, là il n’avait eu aucune concurrence car Nook avait été pétrifié dès que son œil s’était posé sur l’homme. Oui, il avait remarqué les petits culottes de la belle blond et avait par ailleurs noté qu’elles étaient d’un goût classique mais néanmoins exquis. Malgré tout, quelque chose d’autre l’avait interpellé, quelque chose qui lui avait retourné le cerveau d’une façon presque similaire à celle qu’avait ressenti le frère. Alors que le vieux dégueulasse crachait le morceau sur l’emplacement de Mélissa, et pire, sur les raisons de son incarcération pour cette soirée, le Pervcook perdit tout sang-froid et vint asséner un coup de poing comme jamais il n’en avait donné dans la face décrépie du cinquantenaire. Cette réaction étonnerait probablement le blond allié mais avait une justification toute trouvée, Nook regarda alors le corps inanimé sous le choc de l’homme à culotte avant de le toiser d’un regard démoniaque, un regard qui aurait pu effrayer un Yonkou en personne. Il prit la parole d’un ton sombre et peu audible.
- Sale porc, comment as-tu osé reluquer et sentir les dessous de ma déesse. Je vais t’annihiler petite merde.
Sans plus de cérémonie, le Yamaka commença à dévêtir intégralement le pervers, en lui collant une ou deux tartes de temps à autre quand sa fureur se réveillait avant de l’attaquer et de la bâillonner. La tente protégeait la scène de toute vue extérieure, et même s’il allait vite, le petit brun prenait un plaisir sans nom à torturer – à sa façon – cet être abject. S’il partageait, lui aussi, les goûts de l’homme pour la perversion, il y avait deux choses diamétralement opposées entre eux. Premièrement, Nook était jeune et cette perversion avait quelque chose de mignon et d’excusable, alors que celui-ci, c’était juste dégueulasse. La seconde tenait plus en l’identité de la personne, le cuistot ne pouvait admettre qu’un homme autre que lui s’approche des dessous de son âme sœur. D’ailleurs, en plein ouvrage, il se rappelait sans cesse les mots du vieux crado : elle s’était levée pour protéger son honneur. A ce niveau-là, ce n’était plus avoir un ticket, mais carrément un pass à vie.
Son œuvre finie, il ressorti pour reprendre le chemin qu’il avait emprunté plus tôt, toujours aussi discrètement et méthodiquement dans le but de ne pas se faire repérer, pour enfin arriver à quelques encablures du bateau ennemi. Apparemment, il y avait à bord un gardien des clés mais rien ne disait qu’il serait seul. Aussi, il fut décidé que le groupe ne se séparerait pas, pouvant ainsi s’épauler l’un l’autre en cas de rencontre ennemi multiples. Le forban était impatient de retrouver la belle mais pas inconscient et savait qu’un affrontement ouvert contre des hommes entrainés, même si moins puissant que lui, lui serait fatal. En plus, Richard semblait se débrouiller pas mal.
Toujours sous couvert de l’obscurité et de la fête avoisinante, le duo grimpa sur le bateau par la passerelle non gardée avant de se retrouver sur le pont. Il devait donc choisir entre la porte de droite et celle de gauche. Devant ce constat, le naïf pirate regarda son acolyte en souriant.
- On m’a souvent dit que j’étais gauche, et honnêtement ça m’a pas mal réussi donc on prend à gauche.
Ils se dirigèrent donc vers la destination indiquée, le plus discrètement possible, entrouvrant la porte lentement et attendant en extérieur. Si un homme montait la garde, il pourrait croire à une ouverture due au vent, hors présence d’ennemi, ils rentreraient. Cette technique d’ouverture méthodique avait été forte utile au petit pour espionner une jeune femme en pleine essayage de robe, un jour, dans une grande ville commerçante… Quel beau moment.
Avancée prudente. Richard avait constaté qu'en allant avec minutie d'un point à un autre, ils réussissaient à s'en sortir sans trop d'emmerdes : c'était déjà positif. Soulagé par les événements, il s'était déjà habitué à la présence du joyeux luron qu'était Nook, et avait compris qu'il était certes un pervers, mais un pervers avec des principes, ce qui le rendait plus sympa que le cinquantenaire qu'ils venaient de passer à tabac. Lorsqu'ils furent enfin sur le pont du bateau, ils purent apercevoir les deux entrées. À vrai dire, il n'y avait pas de chemin plus court que l'autre et chacun aurait sûrement son lot d'embûches, mais ils étaient en possession d'une chose très importante : l'effet de surprise. Ainsi, lorsque Nook ouvrit la porte qui menait vers l'intérieur, il put observer un long couloir. Celui-ci semblait mener vers des escaliers qui descendaient. Les geôles se trouvaient au troisième niveau, mais il y avait avant cela deux pièces. Dans celle sur la droite du couloir, un étrange bruit se faisait entendre. Pour éviter de se faire repérer, Richard mit un doigt sur sa bouche : il ne pourrait pas lui donner plus d'indications à partir d'ici.
Un bateau... C'était un endroit digne des plus grandes fantaisies. Il pouvait s'y trouver n'importe quoi : l'aventure était à deux doigts de toucher l'esprit des deux garçons. Pour Richard, ce n'était pas qu'une redécouverte, c'était aussi l'occasion d'aller dans des endroits interdits. Il aimait cette sensation, celle d'épier, sans y trouver rien de pervers. Avec la prudence qui s'imposait, il laissa Nook prendre les devants.
Eker
Eker avait enfin atteint le bateau : le grand feu ne lui inspirait rien de bon, et il n'aimait pas l'idée de servir de brochette aux hommes de main, sachant que le pirate ne devait pas avoir été attrapé. Il se dirigea ainsi vers le pont, où il vit, de dos, Nook et Richard. S'approchant à pas feutrés, il tapota l'épaule du blondinet pour lui signaler sa présence, un sourire gêné sur le visage. Il lui marmonna qu'il n'avait pas été capable d'accomplir sa demande... Avant de demander ce qu'ils faisaient ici, si personne ne l'empêchait de parler.
Le Chef Braconnier, Koloss, est niveau 27. Les autres braconniers sont niveau 12-14. Les niveaux de Eker, Mélissa et Richard ne sont pas connus. Voici la carte du bateau (Un schéma grossier). Tout sera consulté HRP pour que tu puisses donner des indications et avancer. Tu entres en A.
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