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Dim 12 Nov - 23:01
Colonel Sossak, Euzéa
- Je suis une princesse, putain !
La jeune femme à la batte de baseball s'était injuriée devant les traits dégoûtés de l'homme qu'elle accompagnait. Celui-ci portait un uniforme de marine traditionnel, et son grade de Colonel était indiqué dans son dos. Il avait abordé l'île sur laquelle il se trouvait par le flanc inoccupé du nord. Après quelques jours de trajets sur la voie 6, on lui avait indiqué que ses prochaines bonnes œuvres seraient de trouver un trésor caché, indiqué dans le journal intime de feu Docteur Info. Cet homme était un taré de première, mais un taré qui conservait pour lui pas mal d'histoires. On lui avait transmis le fameux précieux, et à présent il s'assurait simplement de la véracité des informations avec son équipage.
- Oh, ta gueule, morpion, sinon je te renvoie faire mumuse avec les poissons, se fâcha le Colonel en fronçant les sourcils.
Elle lui tira la langue : cet homme avait beau l'avoir sauvé de la noyade pendant son périple, il ne méritait pas son respect. C'était une chochotte, incapable de placer un pied devant l'autre sans trébucher ou sans rencontrer la dureté de ce monde. Elle, contrairement à lui, était une vraie princesse de conte de fée : douce, élégante, elle portait un t-shirt trop grand pour elle et une casquette « de bonhomme ». Levant la tête avec condescendance, elle continuait de s'enfoncer dans la forêt en suivant celui qui l'avait sauvé.
Après quelques jours, à défaut de se supporter, ils avaient au moins appris à trouver des intérêts communs à faire route ensemble. Civile de naissance, Euzéa était devenue chasseuse de prime après quelques années de vagabondage sur les mers. Son but était ni plus, ni moins de rechercher des primes au gré de ses envies. Son statut particulier était cependant handicapant dans le sens où elle devait régulièrement capturer des pirates ou des hors-la-lois. Là où East Blue n'en grouillait pas particulièrement, elle avait alors décidé de se lancer à l'aventure sur Grand Line. Malheureusement, le navire qui la transportait avait été attaqué par un monstre marin et elle était la seule survivante.
Quant au Colonel Sossak, il n'était ni plus, ni moins qu'un fils de riche. Né avec une petite cuillère en argent dans la bouche, il avait appris à se battre à quinze ans et était devenu marine suite à un pari avec son père. Il devait atteindre le grade de Contre-Amiral s'il voulait bénéficier des affaires de se dernier. Il n'aurait cependant jamais cru autant se plaire au jeu. Et à présent, ils étaient sur l'île. La seule indication qu'ils avaient était que le trésor était caché « quelque part au nord de l'île », ce qui était déjà un grand indice. Peut-être que quelqu'un en aurait su plus sur cette île, mais qui donc interroger...
Le Colonel a abordé avec un navire au nord de l'île. Il est accompagné d'un petit escadron d'hommes et de Euzéa.
Colonel Sossak - Niv. ?? Euzéa - Niv. ??
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Edward Lawrence
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Lun 13 Nov - 11:38
Île de Kuraigana ~ Début 1506
La mer oscillait paisiblement au gré de la douce brise qui flottait en cette belle journée. Le soleil répendait sa lumière de ses chaleureux rayons, nullement gêné par les quelques nuages qui tachaient la voute céleste de leur empreinte immaculée. Et pourtant, malgré ce temps radieux, une tache noire venait ternir le tableau : l’ombre funeste de la mort semblait planer non loin de là. Un poisson-volant en fit les frais en se hissant hors de l’eau : tel Icare, il aspirait à monter au plus haut. Tel Icare, il voulait se saisir de cette sphère lumineuse fixée au-dessus de l’océan. Et tel Icare, cette ambition le mènerait inévitablement à sa perte. Fendant les cieux de sa silhouette acérée, le prédateur fondit sur sa proie suspendue dans les airs. Son bec se referma d’un coup sec sur le poisson une fois qu’il fût à portée et ce dernier fut happé dans un claquement rauque. Et puis, l’animal se cambra et reprit de la hauteur : il n’était pas prudent de voler trop bas. Après tout, les mers étaient infestées de monstres marins.
Raven était le nom de ce corbeau géant dont les ailes s’étendaient sur de nombreux mètres. Cela faisait déjà quelque temps qu’il volait et il s’était autorisé un petit encas pour se redonner un peu d’énergie. Et puis son objectif n’était plus très loin : il pouvait d’ores et déjà apercevoir les contours d’une île qui émergeaient de l’horizon. Et une fois arrivé à destination, il aurait amplement le temps de se reposer. Galvanisé par cette perspective, il abattit vigoureusement ses membres supérieurs et amplifia ainsi la vitesse de sa traversée aérienne.
L’ancien Royaume de Shikkearu s’étirait hors de l’eau, apposant son empreinte terrestre parmi les vagues qui déferlaient sur ses côtes. Cependant, une ombre s’était dessinée sur le tableau, enrayant quelque peu le plan initial : l’intégralité de l’île était drapée d’une épaisse brume qui dissimulait son contenu aux yeux perçants de l’imposant volatile. Afin de contourner cet imprévu, le corbeau choisit de longer les côtes, faisant ainsi le tour de l’île. Ainsi, il pourrait être en mesure de déceler une éventuelle présence étrangère s’il trouvait un ou plusieurs navires amarrés.
Après avoir achevé son tour de reconnaissance, Raven se détacha de la voute céleste et fendit la brume de Sa Majesté, pénétrant ainsi dans l’atmosphère lugubre qui inondait les lieux. Il avait choisi de se poser au nord-ouest de l’île, une décision peut être encouragée par la présence d’appétissantes baies non loin du rivage. Ses serres vinrent ainsi se saisir d’une épaisse branche d’arbre et les ailes du corbeau furent libérées de leur fardeau. Et puis, une silhouette se détacha du sinistre volatile. Edward Lawrence était arrivé sur l’île.
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Résumé:
Ed débarque par la voie des airs. Comme l'île est couverte de brume, il ne peut pas vérifier qui est présent ou pas sur l'île. Il décide donc d'arpenter la côté en essayant de répérer d'éventuels navires. Puis il finit par se poser au Nord-Ouest de l'île, près de la mer.
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Mer 15 Nov - 18:07
Hélène
Le Colonel et son alliée d'infortune continuaient d'avancer sur l'île, tandis que plus loin une créature les avait observé quelques instants avant de s'éloigner. Elle n'était pas rassurée de voir un navire marine débarquer sur l'île. Pas plus qu'un vautour géant qui laissait sur le sol un petit homme, de son point de vue. Ses sourcils se froncèrent, et sa queue frappa l'eau. Elle envoya alors une petite vague qui vint asperger le pirate sur l'île : c'était une sirène qui se faisait remarquer. Du fait de son apparentance à la race des sirènes-méduses, sa peau était transparente et laissait voir ses points vitaux exposés, ainsi que son cœur greffé en plein milieu de sa cage thoracique... Et son absence de poitrine, une particularité due à son développement après sa naissance. Lorsqu'elle ouvrit la bouche sa voix sembla déjà faire effet sur l'homme en face d'elle : c'était le chant de la sirène, son envoûtement qui rendait chacune de ses paroles accompagnée d'une mélodieuse symphonie.
- ♪ J'ai besoin de toi, brave compagnon, Pour éloigner de là, ces fieffés avortons. Entends mon champ et ma demande, Prends les armes maintenant et fais moi amende. ♫
Ses paroles étaient définitivement captivantes. Elle avait l'avantage de se trouver dans l'eau. De toute évidence, cet état de fait n'influençait pas sa mauvaise manie de manipuler les gens. Dans la brume, elle avait eu l'avantage de la surprise, et sa discrétion n'avait été brisée qu'au moment où elle avait envoyé de l'eau sur cet homme.
- ♪ Des marines se trouvent sur mon île, dans cette direction, A présent, coupe à tout jamais leurs ambitions ♫
Quand Sossak continua à s'avancer sur l'île, convaincu d'être à l'abri de n'importe quel ennemi, il commença à baisser sa garde. Ce ne fut pas le cas de la personne qui le suivait qui lâchait de grands soupirs devant le caractère laxiste de celui qu'elle accompagnait en traînant les pieds.
Très court post ! Une sirène t'envoûte pour que tu attaques les marines sur l'île.
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Mer 15 Nov - 21:07
Île de Kuraigana ~ Début 1506
Une grimace balafrait mon visage : j’étais visiblement contrarié. Mes craintes venaient d’être vérifiées : ma petite ronde dans les airs m’avait permis d’identifier un navire marine stationné un peu plus au nord de ma position. Une bien fâcheuse découverte qui demeurait toutefois logique : je n’étais pas le premier à avoir mis la main de cette information. Je soupirai. Le destin semblait vouloir me pousser à faire un choix, chose que je réfutais jusqu’à maintenant : j’estimais ne pas être encore prêt. Après tout, j’avais encore tant de choses à accomplir…
L’île était plongée dans cette mystérieuse brume qui voilait quelque peu le paysage alentour, rendant ma progression un peu plus compliquée. Je soupesais également chacun de mes pas, gardant mes sens en alerte, afin d’éviter toute rencontre indésirable. Mon exploration me mena finalement proche d’une étendue d’eau, de laquelle je me désintéressai totalement. Et puis, un torrent aqueux s’abattit sur moi.
Interloqué par cette soudaine déferlante, je voulus réagir. Mais face à quoi ? J’avais du mal à comprendre ce qui m’était arrivé. Et puis, une voix agressa mes tympans de sa douceur, s’infiltrant jusqu’à mon cerveau. Un certain flottement sembla s’emparer de mes esprits qui, peu à peu, semblaient se métamorphoser, à l’image de la brume qui recouvrait les lieux. Mes doigts glissèrent vers mes armes, comme guidés par une conviction nouvelle. Mes pieds s’agitèrent, me propulsant dans une direction, celle désignée par cette voix qui résonnait dans ma tête. Étais-je devenu fou ? Étais-je devenu schizophrène ? Ma conscience partielle des évènements endiguait cette croyance. Pourtant, je ne parvenais pas à exercer le moindre contrôle sur mon corps.
Prisonnier de l’enchantement, je poursuivais inlassablement ma route tandis qu’une vague d’appréhension obscurcissait mon cœur. Des voix percèrent le silence pesant des lieux. Des gouttes perlèrent sur mon front. Je savais ce qu’il allait advenir. Et pourtant, je poursuivais mon chemin, impuissant. Mes pistolets s’élevèrent, menaçant les silhouettes qui émergeaient de nulle part. Des larmes perlèrent sur mes joues tandis que mes bras chancelaient.
« Non... ! Fuyez... ! Je ne contrôle… plus rien… FUYEZ ! »
Des sanglots éclatèrent, comme pour irriguer un peu plus mes joues de ce désespoir grandissant. Je ne voulais pas blesser ces gens. Et pourtant, mes index actionnèrent la détente. Et deux balles fusèrent vers les deux personnes qui me faisaient face.
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Résumé:
Ed, pas suffisament vigilent, se fait hypnotisé, ce qui le pousse à tirer sur les personnes qu'il rencontre, malgré sa réticence
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Jeu 16 Nov - 20:33
Colonel Sossak, Euzéa
Il était rare de voir quelqu'un débarquer dans la brume sur une île en partie déserte, et encore plus rare de le voir débarquer avec des armes levées, les larmes aux yeux et la prière facile. Ainsi donc il y avait encore des gens qui faisaient croire au contrôle mental pour expliquer leurs actes de folie. Si une telle chose avait existé, cela ferait longtemps que le Colonel l'aurait su. Il allait se débarrasser de ce malandrin vite fait, bien fait. Esquivant la balle à quelques millimètres près, il sentit une fine blessure s'ouvrir sur son bras. L'effet de surprise, sûrement, se dit-il en dégainant sa rapière. Il s'élança alors vers le pirate en face de lui, et d'un geste précis il fut amené à pointer vers celui-ci pour lui transpercer le ventre. Son geste fut perturbé cependant par le cri de douleur d'Euzéa qui s'était prise la balle en pleine épaule.
- Argh ! Lança-t-elle en commençant à sentir le sang s'écouler.
Heureusement la fameuse balle avait traversé, et si la « princesse » ne pouvait pas tenir sa batte à l'instant présent, il était difficile de dire si elle était vulnérable ou pas. En tout cas, elle attendrait qu'on lui vienne en aide, et intervenir dans le combat de son collègue de la marine ne l'intéressait pas réellement.
- Les criminels dans ton genre ne m'intéressent pas ! Lâcha Sossak avec un air dédaigneux. Les faibles devraient rester chez eux !
Insulté, hypnotisé, Edward Lawrence aurait du rester chez lui en ce jour où pleuvaient quelques remarques déplaisantes. De côté, une partie du contingent marine assistait à la scène comme si celle-ci était sorti d'un film qu'on aimait visionner. La brume était toujours épaisse, et si le combat s'éloignait, il serait difficile de distinguer le combat. Il serait dommage que les nouvelles recrues ratent un entraînement de cette qualité, surtout quand l'homme aux commandes était renommé pour avoir une excellente maîtrise de son arme, et une expérience au combat digne d'un Contre-Amiral... Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir quelques lacunes secrètement et jalousement conservées.
Plus loin, Hélène attendait avec impatience que les proies soient abattues. Après tout, il ne lui en faudrait pas plus pour être de bonne humeur. Un sourire fendit son visage et son pouls s'accéléra dans sa poitrine. Oh, la mort de ces hommes était une délicieuse expérience. Et qui sait, peut-être qu'il resterait quelque chose pour le dessert...
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Jeu 16 Nov - 21:37
Île de Kuraigana ~ Début 1506
Des vertiges vinrent heurter mon équilibre. Autour de moi, le monde paraissait tournoyer, comme endigué dans un cyclone sans fin. J’avais senti mes doigts se refermer sur les gâchettes de mes armes, le coup était parti. Et cette fois il s’agissait d’une certitude : je n’étais officiellement plus maitre de mon corps. Cette pensée me terrifiait au plus haut point. C’était la porte ouverte à tous les abus.
Et puis, en guise de réponse à mon acte belliqueux, une lame vint pourfendre l’air, dévorant chaque centimètre qui la séparait de mon ventre. Une menace mortelle. Mon pied vint alors repousser le sol de tout mon poids, me propulsant sur le côté afin de réaliser une esquive. En dépit de ma vitesse moyenne, je fus satisfait de remarquer la réussite de mon action. Puis, mes yeux furent attirés par des taches rouges qui perlaient l’herbe verte à mes pieds. Une petite brûlure venait tenailler mon flanc gauche, me notifiant de la présence d’une entaille. Et dire que le cri féminin survenu au même moment avait perturbé mon assaillant, perturbant ainsi son attaque.
Poussé par mon instinct, je me projetai en arrière afin de mettre de la distance entre moi et mon adversaire. Je pus alors profiter de cette accalmie pour examiner l’ampleur des dégâts que l’on m’avait forcé à commettre. Le Colonel qui m’avait attaqué était pourvu d’une entaille sur son bras tandis que sa collègue, une jeune demoiselle qui tenait une batte de baseball avait été âprement touchée à l’épaule. J’eus un pincement au cœur qui se transforma rapidement en un malaise grandissant. Et pourtant, une voix de la déraison continuait à déferler dans ma tête, m’assaillant de sa funeste volonté envers les représentants de la Justice.
« JE NE SUIS PAS UN CRIMINEL ! »
Les palabres acérés du Colonel avaient mis un certain temps avant de monté jusqu’à mon cerveau blessé. Pourtant, l’étincelle avait engendré une flammèche et le tout s’était finalement répandu. Ainsi, mon sang commençait à bouillonner, mes poumons fulminaient contre cette injustice grandissante à mon égard. Et ce sentiment que je connaissais trop bien était de retour. La colère.
« Si j’avais vraiment voulu vous tuer, vous croyez vraiment que j’aurais saboté mon attaque-surprise ?! Bande de demeurés ! »
Mes chargeurs étaient vides. Un profond soupir de soulagement sembla calmer momentanément l’incendie. Je ne pouvais pas les attaquer pour le moment. Alors, je portais mes armes vers ma bouche, soufflant dans le barillet. Il s’agissait de préparer l’assaut suivant et de garder mes distances face à un adversaire qui avait l’avantage au corps à corps. Mon visage se tordit dans un intense désespoir. À quoi étais-je en train de penser ? Je ne voulais pas faire de mal à ces gens ! Et pourtant, mon corps se préparait à une nouvelle contre-attaque. Mes sens étaient en alerte. De faibles espoirs subsistaient parmi mes pensées contradictoires : convaincre mes opposants de me croire.
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Résumé:
Ed esquive de justesse l'offensive ennemie. Tiraillé par les idées contradictoires qui se succèdent, il tente tout de même une nouvelle fois de convaincre ses "adversaires". Pendant ce temps, il a mis de la distance de sécurité entre lui et le Colonel et a chargé ses armes de son souffle explosif.
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Ven 17 Nov - 18:24
Colonel Sossak, Euzéa
Ce qu'il disait n'était pas insensé, et le Colonel aurait aimé le croire. À vrai dire, il le croyait finalement, car sa logique était presque imparable. Pourquoi les auraient-ils prévenus ? À moins que ce ne soit qu'un stratagème, qu'une simple façon d'endormir leur attention. Mais et s'il était vraiment contrôlé ? Pourtant, sous hypnose vampirique il n'aurait pu déterminer qu'il était lui-même en proie à de telles attaques. Une seule option restait... Une sirène. Le chant des sirènes était à différents degrés d'une puissance importante. Comment le faire sortir d'un tel sortilège dans ce cas-là ? Fronçant les sourcils, le Colonel ne voyait pas de solution. Il ne connaissait pas très bien les caractéristiques de ces hypnoses, malgré sa grande éducation.
- Même si ce que tu dis est vrai, notre seule option est de t'assommer ! Laisse-toi faire ! Lança-t-il en s'élançant, remarquant que cette remarque était stupide si cette personne se trouvait sous hypnose.
Il s'élança essayant intentionnellement de passer derrière son opposant. Il était cependant moins rapide et une telle opération avait peu de chances de se produire. Encore que, il pouvait profiter de la brume. Ainsi, au moment d'arriver près de lui, il se servit d'un tronc d'arbre pour s'éloigner. Dans la purée de pois, il n'avait pas l'avantage de la visibilité, mais il pouvait au moins contourner l'obstacle. En tant que tireur, il devait agir en conservant une position avantageuse, mais sans voir son adversaire... Il devrait le poursuivre.
C'était du moins la théorie. En pratique il pouvait en être tout autre. Ainsi, revenant progressivement à l'emplacement qu'il avait quitté en espérant pouvoir rattraper son ennemi par derrière, si celui-ci avait adopté cette stratégie, il lui tomberait dans le dos pour lui asséner un coup de manche dans le cou, à des endroits stratégiques, dans le seul but d'assommer son opposant.
Une stratégie bien louable, loin de la chasseuse de prime qui se faisait prendre en charge par quelques soldats de la marine. Elle était inapte à se battre et ses gardes du corps à peine suffisamment puissants pour la protéger contre les monstres qui peuplaient cette île, alors comment pourraient-ils l'être contre un tireur dont le but semblait être de sauver la peau du Colonel en le tuant ? Ah, elle n'y comprenait rien, et réfléchir commençait à lui donner mal à la tête. Pourvu qu'elle puisse encore se disputer avec Sossak, se fit-elle intérieurement.
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Ven 17 Nov - 22:32
Île de Kuraigana ~ Début 1506
Et puis, la lumière vint pourfendre les ténèbres de son éclat, arborant fièrement l’étendard de fierté alors qu’elle venait combattre l’ombre du doute et de la sournoiserie qui planait. Ou du moins, une lueur était apparue, les paroles du Colonel dont j’ignorais le nom vinrent m’informer qu’il envisageait de me croire. Pourtant, sa proposition était absolument inenvisageable. J’avais démêlé ces propos, les avais tordus dans tous les sens possibles, creusé mon imagination comme s’il s’agissait d’une tombe, mais rien n’y faisait : le constat demeurait identique. La voix qui monopolisait ma volonté corporelle était unanime : je devais vaincre et chasser les conquérants hors de ces lieux. Ma colère donnait elle aussi de la voix et me soufflait de me méfier de ces gens : il pouvait très bien s’agir d’une ruse pour me capturer : la marine en était bien capable, après tout. Et puis, cette rage qui sommeillait demandait réparation : ce gradé m’avait insulté en prononçant ces mots. Il avait mis en péril mes ambitions. Et puis, il y avait ma propre voix. Cette voix qui me rappelait les limites que je m’étais fixées. Ce murmure qui implorait la clémence, le contrôle de mon être. Elle faiblissait, comme dévorée par le tumulte grandissant de ses rivales. La volonté de ne pas les tuer.
Et puis, l’homme s’élança dans ma direction, comme désireux de mettre en application le plan qu’il m’avait énoncé. Ou un autre. Mes yeux s’assombrirent. Le risque était élevé. Pourtant, c’était oublié la précarité de ma situation : déjà, les muscles de mon corps s’activaient pour répondre à l’offensive adverse. Mes lèvres se tordirent dans un rictus indigent. Je sentis en moi cet embrasement caractéristique, cette sensation particulière qui ne signifiait qu’une chose : mon corps était redevenu explosif. Alors que je m’apprêtais à réagir, levant mes armes dans sa direction, je le vis bifurquer vers un arbre situé à ma droite. Et puis, il disparut dans la brume.
Un frisson parcourut mon échine. Cet homme, en dépit de ses capacités physiques qui semblaient moyennes, savait se battre, il savait utiliser le terrain à son avantage en se basant sur mes supposées forces et faiblesses. Un poignard éventra mon cœur. Il n’était pas encore au courant pour ma malédiction. Bien entendu, j’aurais pu l’avertir, mais à quoi bon ? L’impuissance commençait à empoisonner mon esprit. C’était un combat perdu d’avance. Le tranchant de sa lame me faisait peur, m’obligeant à être sur mes gardes. Il ne me prendrait pas de cours si facilement. Du moins, pas sans y laisser des plumes. Car, fatalement, je savais que je ne pourrais éviter de le blesser.
Ainsi, bercé par le chant hypnotique, mon corps m’invita à suivre mon opposant afin de contourner l’arbre. Mon intuition se doutait qu’il s’agissait d’une embuscade de sa part qui visait à me prendre par surprise, à réduire mes possibilités de tir et à diminuer la distance entre nous. Mais c’était aussi le meilleur moyen de m’assurer que je pourrais le cueillir : pour une raison qui m’était inconnue, je ne voulais pas le laisser progresser plus sur l’île. Mais il s’était évaporé, disparu, envolé. Une vague d’inquiétude m’immergea. Il lui serait facile de m’atteindre en utilisant une attaque-surprise. Ma blessure sur le flanc me rappela qu’il était armé. J’avais tiré sur la fille qui l’accompagnait. Rien ne me garantissait la véracité de son discours. Je progressai donc d’un pas prudent, demeurant sur mes gardes et faisant osciller mon regard dans toutes les directions.
Et soudain, d’un mouvement vif et précis, le représentant de la Justice surgit dans mon dos et abattit le manche de son arme en direction de ma nuque. Surpris par cette soudaine offensive, je fus dans l’impossibilité de réagir promptement. Mes pieds tentèrent toutefois de propulser sur le côté, dans le but de me soustraire à ses actes. Une chose demeurait pourtant certaine : s’il était parvenu à me toucher, une explosion retentirait et lui causerait sans doute pas mal de dégâts. Et si mon esquive s’était révélée efficace, j’aurais alors tout loisir de lui asséner un violent coup de poing explosif en guise de contre, dans le but de le mettre hors de combat.
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Résumé:
Ed tombe dans le piège adverse et suit donc le colonel. Il se fait surprendre par l'arrière et tente d'esquiver le coup, même si ça me semble très improbable o: S'il y a contact, il explose. S'il parvient à éviter, il tentera une contre-attaque explosive afin d'espérer mettre le colonel K.O
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Dim 19 Nov - 18:04
Colonel Sossak, Euzéa
L'esquive fut parfaite. Réalisée avec la plus grande vivacité, et avec la plus grande chance qui puisse exister. Là où Edward s'était retrouvé éloigné de son adversaire il put lui rendre le coup avec une puissance si efficace qu'elle alla défigurer le visage du parfait Colonel, dont le corps tomba de toute son saoul au sol. Il sentait les brûlures caractéristiques de l'explosion qui martelaient son corps, faisant réagir tout son système immunitaire pour éviter qu'il ne soit infecté. Et pourtant, il n'était à présent plus sûr de vivre assez pour voir le jour à nouveau, avec ce taré qui venait de lui exploser le visage. Comment avait-il fait ? Comment s'était-il débrouillé ?
Se tordant de douleur sur le sol, il attendit que son heure vienne. Et si Edward ne bougeait pas, il risquait quand à lui de se prendre une balle de baseball envoyée à pleine vitesse dans sa figure. Munie d'un petit appareil de la Section Scientifique que lui avait filé un marine, la jeune femme s'était relevée de sa blessure. Elle ne pouvait plus ni taper, ni lancer, et son ennemi était invisible à cette distance. Pour taper, son second bras ferait tout le boulot, quant au lancé un des marines s'était proposé de l'aider. Et pour la visée... C'était cet appareil qui faisait tout le boulot. Elle avait décidé d'assommer l'ennemi en lui envoyant la balle par derrière, mais pas dit qu'il garderait la même position.
De plus, la pression de l'air, les mouvements, le souffle d'Euzéa, tout était possible de la trahir. Elle ne savait pas quelles aptitudes cet homme avait, mais elle ne le laisserait pas s'en prendre impunément au Colonel. Sans lui, peu de chance qu'elle quitte l'île en vie à présent. Même s'il avait l'air d'avoir été amoché.
- Une autre, ordonna la jeune femme en regardant le marine à ses côtés qui, se saisissant de la sacoche qu'elle avait laissé, envoya une nouvelle batte en l'air.
Elle comptait bien se servir des signaux de chaleur qu'elle observait dans cet appareil pour harceler l'homme de nombreuses balles. Et à présent qu'il était passé du mauvais côté de la barrière, le chant des sirènes commençait à s'estomper. Il pouvait combattre, lutter, ou se laisser aller à la colère et perdre le contrôle pour finalement accomplir la tâche qui lui avait été donnée.
Pour ce tour-ci j'ai lancé les dés. Pas de chance, t'as gagné. Colonel Sossak - Niv. 27 Euzéa - Niv. 21 Hélène - Niv. 25
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Dim 19 Nov - 19:49
Île de Kuraigana ~ Début 1506
De fines émanations grises s’élevaient de mon poing encore chaud de l’énergie qu’il venait de libérer. Le coup avait été violent et avait fait mouche. À mes pieds gisait une victime, visiblement sévèrement touchée au visage. Mon corps se ramollit, coupant court à toute volonté combattive. À mesure que la tension retombait, mes membres devenaient lourds. Le choc continuait de délivrer son puissant hurlement, faisant écho dans ma tête. Mes paupières s’étiraient, comme pour se libérer de globes oculaires qui semblaient vides. Et puis, des gouttelettes se formèrent, humidifiant mon regard effaré. Ma bouche était sèche et je remarquai que je ne parvenais plus à déglutir. L’oxygène semblait se faire rare : mes poumons s’étaient comprimés, ma gorge s’était nouée. Mon cœur palpitait à une vitesse inouïe, comme s’il voulait s’échapper à l’air libre, comme s’il voulait rompre les parois de ma cage thoracique. Je sentais mes os me bruler de l’intérieur. Une profonde désolation était en train d’ankyloser mon être tout entier, à mesure que je prenais la pleine mesure de mes actes.
Et je demeurai ainsi stoïque pendant quelques instants, incapable d’esquisser le moindre mouvement. À travers la brume qui baignait les lieux, un projectile se fraya un passage dans ma direction. Mais cela n’avait aucune importance. Le mal était fait, songeais-je. Alors à quoi bon ? La balle heurta le coin supérieur de ma voute crânienne dans un choc tonitruant. Il n’y eut cependant pas d’explosion. Je ne voulais plus me battre. Mon esprit vacilla, heurté par cet évènement improbable. La douleur ne fit pas son apparition, comme si mon cerveau n’était plus en mesure d’en interpréter les signaux. Un liquide écarlate émergea de la plaie et tenta de conquérir mon visage, éparpillant quelques-uns de ses éclats sur mes vêtements. Mes yeux furent pris dans une tornade et mon équilibre se déroba. Puis, mes bras s’écartèrent et mon corps s’effondra en arrière sur l’herbe fraiche, qui sembla à peine amortir ma chute.
Et pourtant, mon cerveau ne s’abandonna pas à l’inconscience. Peu à peu, mes sens se réactivaient. Et alors, mes pensées continuèrent leur cours transportant de nouvelles données, cruciales. On venait de me tirer dessus avec une précision effarante. Et ce, malgré ce voile grisâtre qui était censé me camoufler. Le choc m’avait hautement ébranlé, mais n’avait pas suffi à me vaincre. Mais était-ce vraiment une aubaine ? Le corps du colonel n’avait pas bougé alors que je tentais péniblement de me relever. Alors, mes membres s’actionnèrent afin de me rapprocher de l’homme que j’avais vaincu. Et un hurlement vint étreindre les lieux de son désespoir.
« ARRÊTEZ ! Ne tirez plus… !! Un… Un homme est blessé ! Je vous en prie ! Arrêtez de tirer ! Il… Il a besoin d’aide… Aidez-nous !! »
Mes bras s’enroulèrent autour du corps du marine que j'avais lâchement attaqué. Je le soulevai. Il était encore temps de le sauver. Je l’avais entendu. Un faible gémissement. Il était encore en vie. Vite, il fallait agir. L’espoir était en train de renaître. Nous pouvions tous deux encore nous sortir de cette situation. L’emprise qui bridait ma volonté d’agir semblait faiblir, mais ce n’était là qu’une supposition. Il y avait peut-être un moyen de ne pas perdre ce que j’avais de plus précieux.
Galvanisé par cette lueur d’espoir, je tentai de me rapprocher des marines, m’éloignant des arbres qui marquaient ma position précédente. Si j’avais eu un miroir, j’aurais pu y apercevoir ma mine dévastée : mon visage était ensanglanté par ma récente blessure à la tête. Des larmes inondaient mes joues : mes remords s’étaient liquéfiés et tentaient de se libérer de mon corps. Il n’y avait plus qu’à espérer notre survie : je ne pouvais laisser mourir le colonel, tout comme je ne pouvais laisser mourir mes ambitions.
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Résumé:
Ed se rend compte du mal qu'il vient de commettre et est tétanisé. La balle de baseball l'atteint donc et le fait chuter. Il parvient à se relever et prend le colonel dans ses bras, sommant aux personnes qui l'attaque de cesser leurs assaux. Il se dirige alors vers les marines, espérant pouvoir sauver l'homme qu'il a lui même blessé.
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Edward Lawrence
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Mar 21 Nov - 23:10
Colonel Sossak, Euzéa
Il sentit son corps bouger, transporté par la personne qui lui avait causé ces lourds dégâts. Son assassin serait-il aussi le bras salvateur qui lui viendrait en aide ? Avec un peu de considération pour cet homme, il arriverait peut-être à lui pardonner un jour son geste. Et qu'est-ce qu'il en avait à faire d'être défiguré ?! Bon, peut-être pas, à voir l'étendue des dégâts mais... Il était un guerrier, pas un gamin rancunier. Si cet homme avait dit vrai, alors les ténèbres qui l'attendaient au bout du couloir ne seraient que temporairement, et ils pourraient faire amende honorablement en retrouvant celui ou celle qui avait pris le contrôle de son esprit. Ils le trouveraient, et ils l'arrêteraient. On ne s'immisçait pas ainsi dans la vie de pauvres marines en expédition sans en payer les conséquences... Ah, et il commença à sombrer plus profondément. Ses réflexions se perdaient.
- Sossak ! Sossak ! Oh merde, il est... - Il est vivant, marmonna Euzéa en préparant sa batte au cas où. Saleté de... Bon, je sais pas comment tu lui as fait ça mais il va falloir le soigner. Ramenons-le au bateau.
Si les informations qu'avaient reçu la chasseuse de prime étaient justes, il fallait d'abord s'occuper de l'état de ses camarades avant de penser à capturer ce putain de criminel qui avait fait souffrir le Colonel. Et puis, personne n'avait envie de se frotter à quelqu'un qui avait vaincu un de leurs copains pour ensuite se retrouver dans une situation bien inconfortable, de devoir le sauver. C'était soit la preuve d'une manipulation mentale bien usante, soit la preuve d'un mal psychologique profond.
- Bougez-vous, aller !
Les marines s'affolèrent un peu, et dans l'affolement ils firent tomber, sans que personne ne le voit, le carnet de notes du Docteur Info, dont le nom était inscrit sur la couverture. S'il manquait la plus des pages qui avaient été arrachées, celles qui concernaient le fruit du démon et sa position devaient encore se trouver dedans... Et à en croire l'agitation qui régnait, personne n'avait remarqué que cet objet était tombé, à l'exception peut-être de la personne laissée derrière : Edward Lawrence. En se dirigeant vers le navire, ils concentreraient leurs efforts sur le fait de ne pas amocher le Colonel, et ne porteraient pas leurs regards inquiets sur le pirate, sinon pour surveiller qu'il ne s'aventurait pas trop d'eux...
Le cahier est tombé. Tu devrais être bien positionné pour le voir, et reconnaître le nom du Doc' Info dessus. Colonel Sossak - Niv. 27 Euzéa - Niv. 21 Hélène - Niv. 25
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Edward Lawrence
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Mer 22 Nov - 8:17
Île de Kuraigana ~ Début 1506
À chacun de mes pas, je sentais mon corps s’enfoncer un peu plus dans le sol. L’atmosphère devenait lourde, il faisait chaud. Des gouttes de sueur commençaient à voir le jour, perlant sur mon visage. L’oxygène semblait se raréfier autour de moi. Encore quelques mètres. Le temps semblait avoir ralenti. C’était risqué. Bien trop risqué. Déjà, je commençais à regretter de m’être ainsi découvert. Je venais d’attaquer l’un des leurs, comment pourraient-ils me laisser partir tranquillement ? Cette simple pensée me faisait frissonner d’horreur. Et puis, la voix perçante de la demoiselle vint me confirmer qu’il était temps. Mon jugement allait commencer.
En me voyant approcher, l’ancienne civile s’était crispée sur sa batte. Elle se tenait prête à m’attaquer. Mon cerveau était en ébullition. C’était un moment crucial, celui où il fallait se montrer fort. Je ne devais pas cracker, pas maintenant. Pas après tous ces efforts. Et pourtant, la menace était bien réelle, alors que je remettais le corps du gradé à ses subordonnés. Il suffisait d’un mot. Juste un mot, et une étincelle viendrait mettre le feu aux poudres. Un massacre surviendrait alors. Si la situation m’échappait, je n’aurais d’autre choix que d’éradiquer chacun de ces hommes. À l’intérieur de mes veines, mon sang se mettait à bouillonner. Mon cœur palpitait avec rage. Et je sentais qu’il était à deux doigts de rompre. Pourtant, il fallait tenir. Encore un peu. Juste un tout petit peu.
Et puis, un à un, les marines se retirèrent, emportant leur collègue durement touché sur leur navire. Peu à peu, le calme revenait. Et je restai planté là, inerte, pendant encore de longs instants. J’étais passé tout près de la catastrophe. Enfin, un immense soupir de soulagement vint balayer toute la pression que j’avais accumulée jusqu’alors. Alors que je réfléchissais à la suite des évènements, un curieux rectangle noir tapi dans l’herbe verte attira mon attention. Intrigué, je le ramassai et commençai à étudier ce mystérieux artefact. Il s’agissait d’un carnet sobrement emmitouflé dans une couverture de cuir noir. Des lettres brodées en argent trônaient gracieusement sur la devanture. « Docteur Info ».
D’un coup, mes pensées reprirent leurs courses mouvementées. C’était le destin, songeais-je. J’étais la dernière personne à qui cet homme avait confié ses secrets. Il était donc normal que ses écrits me reviennent. Un sourire machiavélique se dessina sur mon visage. Les contours de la victoire commençaient à se tracer dans la brume. Ma grandiose destinée était toute tracée. Galvanisé par cette heureuse issue, j’ouvris le manuscrit et entamai son étude. Il y avait sans doute bon nombre d’informations intéressantes en son sein.
Les deux extrémités du carnet claquèrent entre elles, mettant un terme au silence qui encombrait jusqu’alors les lieux. Mes yeux se plissèrent face à la vérité que je pouvais entrevoir. Et puis, mes talons pivotèrent. Un rictus démoniaque hantait les traits de mon visage. Je m’étais fait rouler, en beauté. Pourtant, la situation venait de s’inverser. Désormais, j’avais l’avantage. Par ailleurs, je constatai que l’hypnose semblait s’être achevée. Tant mieux.
Mes pas décidés me guidèrent près du lac où j’avais perdu ma liberté d’agir, un peu plus tôt. Mon regard balaya la surface de l’eau dans l’espoir d’y trouver une présence particulière : une sirène. Pas tellement aidé par la brume environnante, je m’exprimai d’une voix suffisamment forte pour être entendu sous l’étendue aqueuse.
« Voilà ! J’ai rempli ma mission, j’ai éloigné ces fieffés avortons. J’ai coupé leurs ambitions. Maintenant, montre-toi, sirène ! Je souhaiterais avoir une conversation avec toi. »
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Résumé:
Ed est soulagé de voir les marines s'éloignait sans l'attaquer. Il était à deux doigts de tous les massacrer. Il remarque le Death Note carnet tombé du ciel et décide de tuer des gens avec le lire en voyant qu'il appartenait au Dr Info. Puis, conformément aux infos qu'il y trouve, il se dirige vers le lac et demande à la sirène de se montrer.
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Mer 22 Nov - 8:45
Hélène
On pouvait interpréter de bien des manières les souhaits d'une sirène. Elle-même n'était pas sûre que sa commande soit bien comprise à chaque fois. Quand le Lawrence revint, elle crut un instant qu'il blaguait, mais quelques uns de ses espions vinrent l'informer que le Colonel remontait sur son navire escamoté, et qu'il y avait peu de chances qu'il poursuive sa mission... Il avait donc potentiellement réussi. Malgré une pointe de déception qui s'annonçait devant la survie de cet homme, elle ne pouvait que lui octroyer quelque chose : il venait de réaliser la commande qu'elle lui avait ordonnée. « À présent, coupe à tout jamais leurs ambitions. ». Leurs avait-il fait peur au point qu'ils ne reviennent jamais ? S'était-il amusé à défier l'un dans un paris qui mettrait le perdant dans la situation de devoir quitté l'île ? Peu importe. Il avait réussi. C'est tout ce qui comptait.
- Tu es un valeureux combattant. Que cherches-tu à présent ? Pourquoi ta présence sur cette île ?
La question de but en blanc ne semblait pourtant pas comme un reproche. Ses subordonnés étaient toujours les bienvenus en ses terres, et elle pouvait supporter uniquement l'idée de rencontrer un homme qui lui soit dévoué. L'apparition d'un épéiste à la tête de l'armée des singes pouvait être une bénédiction car il les avait galvanisé et depuis, elle était tranquille. Il était autorisé à rester. Cet homme en face d'elle lui avait permis de réaliser un des ses souhaits. Il bénéficiait pour l'instant de l'immunité. À voir s'il ne serait pas trop gourmand dans ses recherches...
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Mer 22 Nov - 12:08
Île de Kuraigana ~ Début 1506
Les contours du lac se mirent à osciller, troublés par l’émergence d’une silhouette efféminée. La sorcière de Kuraigana venait de répondre à mon appel. Mes sourcils se soulevèrent quelque peu, laissant suggérer qu’un échantillon de surprise s’était ajouté à mon regard âpre. Je venais d’assister à l’apparition de ce que certains considéraient comme une créature mythique. Une sirène se tenait là, devant moi. La première pensée qui me vint fut qu’elle n’était pas semblable à ce que j’avais imaginé au préalable. De toute évidence, les sirènes, comme les hommes-poissons, disposaient de particularités génétiques liées à leur race d’habitant des profondeurs marines. Mon interlocutrice, elle, paraissait partager ses gènes avec une méduse, à en juger par ses caractéristiques physiques. Sa peau translucide dévoilait ses différents organes ainsi que sa cage thoracique. En son centre pulsait son petit cœur fragile.
L’espace d’un instant, je m’imaginai le broyer entre mes doigts puissants, faisant suffoquer celle qui m’avait mené par le bout du nez un peu plus tôt. Une vengeance particulièrement envoutante… Une braise incendia mes yeux d’une nouvelle lueur. Mille et une façons de la torturer et de la tuer tournoyaient dans mes pensées.
Puis, mon regard glissa vers son visage aux traits emplis de douceurs. Ses yeux fins me fixaient, tentant de me percer à jour. De fines mèches de cheveux blonds fuyaient gracieusement le sommet de son épiderme crânien, formant de jolies bouclettes à leurs extrémités. Comme l’évoquaient les diverses légendes, elle était belle.
« Peu importe mes ambitions. »
Avais-je glissé d’une voix ferme et assurée tandis que mes pupilles couleur rouge sang se plongeaient dans les siennes. Mes jambes s’affaissèrent, déposant mon postérieur sur l’herbe fraiche qui habillait les rives du lac. Puis, mes jambes se croisèrent, envoyant mes pieds sur les côtés, tous deux bloqués sous mes jambes fléchies. La curiosité l’avait emporté sur tous mes autres sentiments et je m’étais installé, attentif à ses moindres réactions.
« Parle-moi plutôt de toi : tu as éveillé mon intérêt, sirène. Quel est ton nom ? »
Demandais-je, désireux d’initier une conversation. Mille et une interrogations dansaient dans ma tête, pourtant, seuls quelques mots fondaient doucement vers mes lèvres. Celles-ci s’écartaient lentement, dévoilant ce qui ressemblait à un léger sourire. Plus haut, mes yeux palpitaient toujours du même intérêt.
« Que fais-tu sur cette île, dans ce lac ? Pourquoi avoir choisi un tel endroit ? »
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Résumé:
Ed est captivé par la sirène et semble oublier ses intérêts. Il s'accroupie en face d'elle et lui pose pas mal de questions.
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Mer 22 Nov - 21:16
Hélène
La folie familière de l'homme semblait plus présente chez cet homme que chez nul autre, et pourtant il portait quelque chose de plaisant sur lui : cette détermination, ce sérieux que seuls ceux qui parvenaient à devenir grands avaient. Même dans la bêtise de certains il y avait toujours le regard franc que ces personnes au sommet avaient. Plissant les yeux, la sirène regarda dans les yeux du sauvage et attirant Lawrence. Elle ne put s'empêcher un sourire amusé par la situation, et s'approcha légèrement du rivage, encore un peu éloignée de la portée de cet homme.
- Je m'appelle Hélène. Mes amis m'appelaient Helly, mais... Ils sont partis depuis longtemps.
Elle s'arrêta bien rapidement après avoir commencé. La douleur de leur abandon était encore présente dans son cœur. Le chagrin la poussait à être plus territoriale que de nature, et finalement elle réussit à articuler la suite de ses pensées. Celles-ci avaient beau être floues, elle pensait qu'elles pourraient être utiles à la conversation qu'ils entretiendraient pendant quelques instants, avant que l'un ou l'autre ne se trahisse. Elle en était certaine : l'aura des hommes avait toujours été foncièrement mauvaise.
- Je faisais autrefois partie d'un équipage pirate qui naviguait sur les mers. Un jour, nous sommes arrivés sur cette île et je suis tombée extrêmement malade. Mon capitaine m'a soignée, et m'a laissée sur place en disant qu'il reviendrait me chercher. Je l'ai attendu des années durant, mais un jour j'ai appris qu'il s'était fait exécuter, de la part d'un aventurier qui avait foulé ces terres...
Son cœur était à nouveau empli d'un tel sentiment d'injustice qu'elle dut s'arrêter. Elle ne pouvait pas contenir son mécontentement. Un jour, il faudrait qu'elle s'explique à elle-même que ses choix n'étaient pas foncièrement mauvais, et que s'il avait fait cela, c'est que la plante pour la soigner ne poussait qu'ici et que le traitement avait duré un an. Il n'avait pas prévu de se faire exécuté, à cette époque, ou alors peut-être l'avait-il oublié.
- Voyageur, je suis ici parce que l'on m'a abandonnée. Et toi ?
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Ven 24 Nov - 17:32
Île de Kuraigana ~ Début 1506
La distance qui me séparait de ma proie s’était réduite. Et peu à peu, mes doux rêves de vengeance devenaient possibles. Pourtant, cela n’était pas suffisant. Elle demeurait encore hors d’atteinte. De sombres interrogations faisaient parfois écho au sein de mon cortex cérébral. Était-il possible de bruler une sirène ? Est-ce que son affinité avec l’eau suffirait à la protéger des brulures que je souhaitais lui transmettre ? Ces questions méritaient une expérience. Mon sang bouillonnait d’impatience à cette idée. Bientôt, je pourrais passer à l’action.
La créature se présenta sous le nom d’Hélène. « Helly » pour les intimes. Totalement absorbé par ses paroles, je dévorais chacun de ses mots dans un silence religieux. Chacune de ses pauses était comme un coup de marteau qui oppressait mes poumons et m’empêchait de respirer. Je sentais sa douleur, son désarroi, et puis surtout, sa tristesse.
Mes yeux s’assombrirent lorsqu’elle m’informa de la mort de son ancien capitaine. C’était regrettable, très regrettable. Mais était-il pour autant à blâmer ? Mes pupilles convergèrent alors vers le sol : je ne pouvais soutenir son regard empli d’amertume. Elle avait dû se sentir trahie. Et que de temps perdu à attendre l’inéluctable ! Avait-elle réellement été délaissée ? Était-elle devenue un fardeau pour ses compagnons ou bien était-ce là simplement un choix effectué dans le but de la protéger ? Je ne savais pas quoi dire pour la réconforter, pour apaiser son désarroi. Tant de considération pour un autre être était déjà quelque chose d’assez particulier. De troublant, même. Je pestai intérieurement.
Et puis, mon regard se releva de sa précédente défaite, sonnant le retour des hostilités, brulant d’une détermination nouvelle. Une nouvelle fois, il s’invita dans les yeux fins de l’ancien pirate. Ses mots venaient d’effleurer mes oreilles. Elle venait de conclure son histoire. Et en guise d’ouverture, elle m’avait invité à répondre à une question simple. Pourquoi étais-je ici, au juste ?
« Je m’appelle Edward Lawrence. Et je suis ici pour te libérer de ton passé. »
Les mots étaient sortis tous seuls, comme propulser par une force inconnue. Pourtant, ma voix était assurée, comme s’il s’agissait là de l’expression d’une volonté profonde, d’une certitude absolue. Étais-je une nouvelle fois victime d’un quelconque envoutement ? Avait-elle dissimulé un enchantement dans son histoire ? Non, ce n’était pas ça…
« Il est temps pour toi de tourner la page et d’aller de l’avant. Un nouveau départ, vers la liberté... Tu ne mérites pas de rester ici à te morfondre. Viens. Viens avec moi ! Je te libérerais de ton fardeau ! »
À ces mots emplis de conviction, badigeonnés de passion, ma main se déploya dans la direction d’Hélène. Une main tendue vers elle. Une manière pour elle de se libérer de son fardeau. Mes yeux brulaient d’intensité, animés d’une volonté profondément ancrée dans mon être. Je ne pouvais pas laisser cette femme ainsi, emmurée dans son passé. Je voulais la libérer, l’aider à déployer ses ailes. Je sentais que je me devais d’abroger ses peines.
***
Le moment était venu. Un murmure s’était élevé, sorti de nulle part. Une pensée sombre. Il suffisait d’un geste. Un seul geste et les jeux seraient faits. Il suffisait qu’elle prenne ma main. Et ainsi mes veines s’enflammeraient, nourries par un sang qui bouillonnait toujours plus. La chaude enclume de la vengeance pourrait ainsi s’abattre sur cette infâme créature. Juste un contact, et tout serait terminé. La folie explosive envelopperait son bras et lui infligerait des souffrances égales à celles qu’elle m’avait fait ressentir en voulant détruire mon rêve. La punition fomentée par ma colère.
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Résumé:
Ed est touché par l'histoire d'Hélène et formule une proposition, armé de son regard intense et d'une forte conviction. Il lui tend la main. Mais...? ooo:
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Ven 24 Nov - 18:20
Hélène
Les paroles d'Edward l'attendrirent. Elle sentait chacun de ses mots comme un coup porté à la barrière qu'elle avait construit autour de son cœur. Avec douceur, elle commença s'approcher de l'homme qui lui promettait une liberté chérie, ne pensant plus à rien d'autre. Son sourire s'élança sur ses lèvres, finissant de marquer son visage d'un air béa. Oh, il ne lui ressemblait pas du tout à cet homme qui autrefois fut son capitaine, et pour qui elle porta une rancœur si tendre et à la fois si clémente. Si elle avait pu le croiser à nouveau avant son exécution, avant sur l'échafaud on ne plante en lui les graines d'une nouvelle génération de pirates, elle lui aurait supplié de continuer l'aventure avec lui. À présent, elle était en face d'un homme dont elle ne connaissait rien sinon la force qu'il semblait arborer. Elle s'avança finalement, et continua à tendre lentement une main mouillée et suplliante.
- J'avais envie de retrouver un équipage. Je ne savais pas jusqu'à présent que la présence des autres me manquait autant...
Pendant des années elle ne s'était pas laissée aborder. Quand elle continua à tendre la main, une image lui revint en tête. C'était celle de sa rencontre avec cet homme.
Elle avait voyagé jusqu'à East Blue. Quand elle l'avait rencontré, elle ressemblait à n'importe quelle femme sirène adolescente. Elle s'approcha de lui, dans la foule, et lui adressa un sourire. Ses mains tentèrent de le dépouiller tandis que son visage restait scotché sur sa moustache déjà foisonnante. Elle s'appropria ses biens et s'enfuit dans la foule avec son appareil à roulette.
Plus tard, il la retrouva. Il lui tendit la même main qu'Edward. Il lui ressemblait : à la fois manipulateur et franc, incorrigible menteur qui semblait naïf à l'extérieur. Il lui dit son nom tandis qu'il regardait l'échafaud qui prendrait sa vie à Logue Town.
- J'ai toujours rêvé de le revoir pourtant. Gol D. Roger, mon ancien capitaine. Mais à présent, c'est avec toi que je vais visiter d'autres terres, Edward Lawrence.
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Ven 24 Nov - 23:19
Île de Kuraigana ~ Début 1506
Libérer cette femme ? Oui, assurément. Après tout, elle avait voulu me voler ma liberté, me faire condamner pour des actes qui allaient contre ma volonté. Elle avait voulu faire de moi un criminel. C’était une sorcière. Et les sorcières devaient bruler. Oui. Les flammes dévoraient tout. Les flammes étaient le remède. La destruction avant tout. Ma colère était cet incendie qui jamais ne s’éteindrait.
Les rouages de mon plan machiavélique se mettaient en action, réduisant la distance entre nos corps. Le moment approchait, inlassablement. Bientôt ce serait le point d’impact. Et l’explosion de toute la frustration accumulée jusqu’alors. Rien ne pourrait m’arrêter. Je souris. La sorcière avait été vaincue, finalement. J’étais parvenu à tromper cette manipulatrice. Un dénouement des plus agréables. Mais il m’en fallait plus. Encore quelques centimètres. Encore un peu. L’explosion était proche, si proche.
Et puis vint le moment tant attendu. Sa main s’apposa sur la mienne, mettant ainsi fin à son calvaire : elle n’aurait plus jamais à endurer ses tourments passés. Les flammes consumeraient tout. N’était-ce pas leur raison d’être, après tout ?
Pourtant, rien ne se passa. Il n’y avait pas eu d’explosion. Rien. Mes yeux s’ouvrirent de surprise. Un intense frisson se rependit dans mon corps, gelant tout sur son passage. Mon cœur s’était arrêté de battre. Mon cerveau sembla s’être figé. J’étais médusé. Médusé par ce qui venait d’advenir. Je ne comprenais pas. Pourquoi ? Que s’était-il passé au juste ? Où étaient les flammes ? Où était la destruction ? Pourtant, sa main était dans la mienne, je pouvais la sentir. Alors pourquoi ? Je frissonnai. J’avais froid. Toute chaleur semblait s’être dissipée, mon sang semblait ne plus s’écouler. Et, peu à peu, les certitudes commencèrent à émerger. Mon bras ne s’embraserait pas, l’explosion n’aurait plus lieu. La sirène ne serait pas touchée, car l’attaque ne surviendrait jamais. Non, il faisait trop froid.
Et puis, d’un coup, les éléments s’assemblèrent dans mon esprit torturé par l’incompréhension. Une question était soudainement apparue dans cette obscurité qui m’étreignait. « Où était donc passée la colère ? » Je ne sentais plus sa fureur bruler mes veines, je ne sentais plus cette rage incendier mon cœur, je ne sentais plus ma volonté de se désagréger sur les assauts répétés de ces flammes. Non, l’incendie venait d’être éteint, comme étouffé par quelque chose de plus fort mais de plus froid. Beaucoup plus froid. Un immense calme venait de m’envahir. Curieusement, j’avais cette certitude à cet instant, cette certitude que je n’étais plus en mesure de faire du mal aux gens. Cette sensation si réconfortante…
Mon bras palpitait d’une énergie nouvelle. Était-ce qui avait permis d’enrayer mon geste ? Finalement, une voix sembla émerger de mon for intérieur, me suggérant certaines choses. « Je me devais d’intervenir, Lawrence… », me chuchotait-elle. « Comme toujours… je me devais de te protéger ». « Contre qui » tentais-je de lui demander ? « Contre toi-même, contre cette colère qui t’aveugle, qui va contre ta volonté… » « Comment ça ? ». Je reçus un silence en guise de réponse : la voix s’était estompée. Peu à peu, les ténèbres se dissipèrent, me laissant retourner à un état de conscience.
____________
Le monde n’avait pas changé en mon absence. La sirène venait tout juste d’apposer sa main fragile et humide sur la mienne. Je fus soulagé de voir qu’elle était indemne. C’était le plus important, songeais-je. Puis, un sentiment de joie s’installa, lorsque je compris qu’elle venait d’accepter mon offre. Un sourire se dessina sur mon visage. Un sourire sincère.
Et puis, le temps se figea de nouveau. Mes nerfs se rompirent et mon cœur explosa. Le monde commença à tournoyer. Tout devenait flou. Mes perceptions du réel étaient biaisées. Qu’était-ce encore ? Ah, oui. Évidemment. Le nom d’un homme avait été prononcé. Le nom de cet homme.
Gol D. Roger.
Le seul, l'unique. Gol D. Roger. L'homme le plus libre d'entre tous. Cet homme que j'avais vu mourir. Cet homme dont le souvenir ne périrait jamais, qui ne tomberait jamais dans l'oubli. Cet homme qui, en définitive était devenu immortel.
Je demeurai figé pendant quelques instants. Mon cerveau peinait à retrouver un fonctionnement normal. Mon cœur balbutiait, comme s’il dysfonctionnait. Mes fonctions vitales étaient en péril. Quelle était la probabilité d’un tel évènement ? J’étais sous le choc. Enfin, au prix de nombreux efforts, je parvins finalement à vaincre mon infinie stupéfaction. Finalement, il n’y avait pas de mots pour décrire ce que je venais de ressentir. Cette révélation venait de me faire mal, très mal. Vraiment très mal.
« … Parfait ! »
Il n’y eut pas d’autres mots qui parvinrent à sortir de mes entrailles, tant ce qui se passait dépassait tout ce que j’avais pu imaginer. D’ailleurs, qu’était-il possible de répondre à une telle annonce ? C’était invraisemblable. Et pourtant, si satisfaisant. J’invitai donc la belle demoiselle à se hisser hors de l’eau. Une légère brise sembla venir caresser les deux individus.
« Alors, ça fait du bien non ? De recommencer à vivre. »
_______________
PLS:
Ed est donc en PLS. Merci pour ce moment, monsieur l'animateur.
Plus sérieusement:
Hélène se saisit donc de la main de Ed, provoquant le plan fomenté jusqu'alors par sa "colère" afin de se venger. Ed active alors inconsciemment son haki de l'armement qui parcours son bras et déjoue son explosion et "gèle/refroidi" sa colère. Ainsi, son bras n'explose pas : rien ne se passe en extérieur.
Ed découvre la vérité sur l'ancien capitaine d'Hélène et... bah... rip Ed. J'ai essayé de décrire ce qu'il a pu ressentir mais les mots me manquaient... :'(
Merci pour ce moment
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Lun 27 Nov - 19:38
Hélène
- C'est si... libérateur, répondit-elle sans remarquer la lutte intérieure d'Edward Lawrence.
Elle respira un grand coup, à terre. Sa nageoire était scindée en deux, on pouvait remarquer l'âge avancé de cette sirène par cet indice. Quand elle se tourna vers l'homme en face d'elle, on pouvait apercevoir son petit cœur de rubis battre dans sa poitrine. Sous l'eau, elle pouvait être un phare pour ses alliés, et un appât pour ses ennemis. C'était surtout ses particularités physiques qui seraient mises en avant quand l'homme remarquerait que la méduse venait de lui infliger quelques picotements aux mains. Elle s'était pourtant retenue, et s'excusa en remarquant que son corps avait encore fait des siennes. Se reculant, elle finit par replonger dans le lac.
Quand elle en revint, elle portait dans ses bras un petit coffret en bois. Il y avait une inscription dessus. « La Triade a trois yeux. ». Une épée transperçait une œil, et l'inscription semblait menaçante. Le loquet avait depuis longtemps été souillé, cependant l'étanchéité de la boîte ne semblait pas compromise. Quand elle revint sur le sol, elle expliqua :
- Ceci est une boite qu'un pirate avait volé et caché sur l'île. Il s'en était débarrassé pour ne pas être suivi... Je n'ai jamais regardé son contenu.
La tendant prudemment au pirate, celui-ci saurait qu'il s'agissait de sa plus grande trouvaille, du plus précieux trésor, maudit par la plus impétueuse des malédictions. Il n'aurait de répit que lorsqu'il aurait fermé ce trésor à son regard. Il n'aurait de répit que lorsqu'il aurait connaissance de son contenu.
- Est-ce que tu veux qu'on regarde ? Demanda la sirène en souriant timidement, le regard intimidant d'Edward la berçant encore de l'illusion de la vie de voyages dont elle rêvait.
Elle s'arrêta un instant, tendant le précieux à cet homme. Qu'allait-il découvrir ?
Tu reçois une petite piqûre due à sa nature sur ta main. Si tu décides d'ouvrir la boite, je te dévoile son contenu que tu devras dévoiler IRP dans ton prochain post. Colonel Sossak - Niv. 27 Euzéa - Niv. 21 Hélène - Niv. 25
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Edward Lawrence
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Mer 29 Nov - 12:43
Île de Kuraigana ~ Début 1506
La paix était revenue dans le monde et le vent de la liberté caressait mes joues balafrées. Une bien agréable sensation. J’observai les premiers pas terrestres de ma nouvelle compagne d’aventure, ses premiers pas de femme libre. Ses nageoires scindées en deux m’avaient interloqué, pourtant je ne pris pas la peine de la questionner à son sujet. Après tout, nous aurions tout le temps d’apprendre à nous connaitre lors de nos voyages futurs. Mes yeux s’abaissèrent vers sa poitrine gonflée de rêves et de liberté, animée par les battements de son petit cœur d’un rouge luisant, tel un rubis encastré dans sa cage thoracique. Elle semblait vulnérable physiquement, songeais-je. Une décharge vint occulter cette pensée, me notifiant que la demoiselle regorgeait de particularités insoupçonnées. Et puis, elle s’abandonna une nouvelle fois au lac, répondant positivement à ma quête.
« La Triade a trois yeux », pus-je lire sur le couvercle du coffret ramené des abysses du lac. Je compris à la gestuelle d’Hélène que celle-ci se méfiait de cet étrange trésor, comme s’il était souillé par une quelconque malédiction. Pourtant, je ne pus m’empêcher de me saisir de la boite, comme attiré par celle-ci. La sirène me questionna d’un sourire timide : fallait-il ouvrir cette boite ? Mon rythme cardiaque s’emballa soudainement. Cette décision pouvait être lourde de conséquences. Cette décision pouvait bouleverser nos existences respectives, entraver nos rêves.
Un rictus fendit mon visage. Le doute venait de s’emparer de mon cœur. Une certaine humidité sembla émerger de mon épiderme facial. La naissance de nouveaux sentiments venait troubler mon jugement. Une certaine forme… d’altruisme. Je n’étais plus le seul à subir les conséquences de mes actes : des personnes commençaient à me suivre. Mes traits se tordirent dans une grimace emplie de stress. Mon bras, celui qui tenait le coffre, s’était mis à trembler. Avais-je réellement la force d’affronter ce contenu si mystérieux ? L’indécision me déchirait de l’intérieur, la curiosité dévorait peu à peu la raison. Il était encore temps de l’en empêcher. Il était encore temps de faire machine arrière. Et puis, ma mâchoire s’actionna, délivrant sa bien funeste conclusion.
« Si je meurs ici, c’est que je n’aurais pas pu aller au-delà… »
Murmurais-je froidement. Pourtant, mes yeux s’étaient de nouveau embrasés. Ma main gauche était venue bloquer les tremblements de mon bras droit. Je m’étais armé d’une nouvelle détermination, une volonté que je ne connaissais pas. Dès lors, mes doutes furent balayés d’un souffle. Je savais qu’il ne m’arriverait rien. Je savais que tout se passerait bien. Après tout, j’étais promis à une grande destinée. Cette certitude semblait me rendre invincible. Alors, mes doigts glissèrent vers le loquet abimé et le couvercle de la boite de pandore s’éleva, libérant son maléfice sur le monde.
À l’intérieur se trouvait un vieux parchemin entaché de ce qui ressemblait à du sang séché. Un nom y était mentionné. Sans importance, jugeais-je. Et puis au milieu, trônait une sorte de demi-sphère, le véritable trésor. Une moitié de noix de coco, à en juger par la coque jonchée de sortes de pailles. Pourtant, sa couleur jaune foncé semblait enrayer cette thèse. Je me demandai alors si le fruit possédait encore sa malédiction : il n’y avait qu’une moitié, après tout. Échangeant un regard avec Hélène, mes épaules se haussèrent finalement. Cette trouvaille pourrait appuyer mes futurs projets, pourtant, j’étais bien plus satisfait du recrutement d’Hélène. Je refermai le coffre et le rangeai sous mon manteau. Puis, mon visage s’anima d’un air démoniaque alors que mes yeux se posaient sur la sirène.
« Dis-moi, Hélène, as-tu déjà… volé… ? Tu verras, c'est vraiment grandiose... »
Je ne pus réprimer un sourire malicieux. Et puis, d’un puissant sifflement, je mis un terme à mon aventure sur cette île. Un gigantesque corbeau se posa devant nous, traversant le brouillard de sa sombre enveloppe. J’invitai Hélène à m’accompagner à son bord. Puis, ses ailes s’abattirent avec puissance et nous fûmes libérés de notre prison gravitationnelle. Et le ciel nous accueillit de sa douce étreinte.
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Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux" et des "Victimes de Pumori".