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Erwin
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Mar 26 Juil - 22:08
Petits vieux [1]


Papy Ray

- Pa...py...

Le vieil homme tourna le dos vers sa petite... son petit-fils. Elle... il était habillé d'une jolie robe d'été rose, lui découvrant les genoux tandis que le pavé froid de la ville semblait lui offrir un terrain de jeu idéal pour se briser le crâne. Effaçant cette pensée de son esprit, le grand-père alla voir l'enfant et lui caressa la tête en souriant. Il se mit tout à coup à chialer, comme si le geste avait été déplacé... quand soudainement une savate vint lui dégarni un crâne dont le sommet était déjà chauve. Il fronça les sourcils avant de remarquer qu'une mère s'en allait avec son enfant... qui n'était en réalité pas son petit-fils. Il s'était trompé. En même temps, cette gamine portait la même robe, cela pouvait porter à confusion ! Soupirant, le vieil homme reprit son livre de haïkus et le feuilleta d'un regard distrait.


Viviane Arsenal-Ray

- Papa, tu ne devrais pas partir comme ça en ville ! Réprimanda soudain une voix féminine familière dans le dos du vieil homme.
- Oh, Viviane, tu m'as retrouvé, fit-il avec un large sourire sur le visage. Laisse au vieil homme que je suis le plaisir de se balader...
- Bien sûr, mais pourquoi venir à Toroa ? Le jardin de ta maison de retraite ne te suffit plus ?!

Elle le regarda comme sa mère le faisait à l'époque où elle était encore en vie, ce qui déclencha un rire suivi par un nouveau coup sur la tête. De quoi bien lui remettre les idées en place, si elles pouvaient encore être déplacées. Erwin, son petit-fils, se trouvait juste derrière sa mère. Il avait l'air d'une petite fille, habillé comme il l'était et ses cheveux coiffés avec des couettes.

- Nous profitons du paysage, et du bon air de la campagne. J'ai cru comprendre que ton mari était très occupé récemment, dit-il en souriant. C'est pour ça que je t'ai proposé de venir ici.

L'image du quartier gouvernemental en haut de la colline ne semblait pas vraiment représenter l'idée que se faisait la fille du vieil homme de la campagne. Elle était venue pour échapper au climat politique un peu tendu, et sur conseils de son mari. Il était de plus en plus stressé, et violent par moments. Parfois, elle se demandait pourquoi elle était encore avec lui. Son fils la regarda alors, la tirant par le bas de la robe. Lui souriant, elle caressa son ventre rond. Bien sûr qu'elle savait pourquoi...


Guillermot

Plus loin, un homme aux cheveux châtains et au regard améthyste se précipita dans leur direction, apparemment épuisé. Il les héla d'un signe de la main tandis que le grand-père fit mine d'être vexé qu'il ait réussi à les rattraper. Il était pourtant sûr de l'avoir envoyé à l'autre bout de l'île.

- Guillermot ! Lança Viviane alors que le garçon d'une vingtaine d'années s'approchait en reprenant son souffle.

Il sortit le tabac à pipe que le vieil homme lui avait demandé. Une marque très précise, qu'on ne trouvait que dans un commerce sur l'île. Avec cet acte de bravoure, il remontait un peu dans l'estime du grand-père. Et tandis que le petit groupe était captivé par la pipe en chêne travaillé par les mains d'un célèbre artisan du Royaume de Trader, Erwin finit par échapper à leur vigilance, courant après un papillon... Et tombant devant lui, s'écorchant le genou et déclenchant ainsi ses pleurs.

- Oh, quel dommage, il a abîmé sa belle robe ! Fit avec ironie le vieillard tandis que Viviane se précipitait pour aider son fils à se relever.
- Arrête avec ça, papa ! Dis-moi où il y a un médecin, on va aller faire désinfecter ça.

La blessure ouverte n'était pas très dangereuse, mais pour éviter de laisser une marque il allait falloir la traiter rapidement. Guillermot prit le jeune garçon dans ses bras avant de se diriger vers le cabinet le plus proche. Toquant à la porte, ils attendirent que quelqu'un leur ouvre.
Erwin
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Nils Gratz
Pépé Péteux
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Mar 26 Juil - 22:58



Nostalgie !


Le soleil vient de se lever ! C’est le début d’une belle journée ! Agé de 53 ans à cette époque, le vieillard n’en était pas vraiment un. Encore dans la fleur de l’âge, le vioque revenait de la ville des suites d’une petite livraison de céréales. La petite Ginny avait vu le jour il y avait moins d’un an et cet événement avait pour le moins adoucis le personnage, le rendant véritablement gâteau avec ses petits bambins. La vie n’avait pas été des plus faciles et assez monotone depuis quelques années mais l’agrandissement de la famille fut une véritable bénédiction. Bon… en revanche, la mamie était devenue une vraie peau de vache avec son mari en lui disant comment se tenir et ce qu’il avait à faire. La vielle allait même jusqu’à lui balancer quelques assiettes pour « voir si l’arthrose se pointait ou si le nouveau grand-père avait toujours des réflexes ».

Les parents de la future redoutée ancêtre étaient décédés naturellement il y avait peu de temps et c’est ainsi que Nils avait récupéré la faux, legs de son père. Il ne s’en servait pas comme d’une canne mais était encore attachée à elle, plus sentimentalement que pour une quelconque utilité, il la gardait constamment avec lui. Sa femme râlait d’ailleurs à ce propos et gagnait depuis peu les joutes verbales à ce sujet : le jeune bébé ne devait pas entrer en contact avec pareil instrument de mort ! Ah ces femmes ! Dès qu’il s’agit de faire sa rabat-joie, elles savent argumenter !

La matinée avait été riche en pensée pour le grand-père qui se voyait déjà préparer tout un repas et divers jeux pour sa petite Ginny chérie. Il avait même demandé une avance au gouvernement pour lui offrir un petit cadeau, une petite peluche toute rose en forme de panda. Le vieux en avait marre des ours en peluche et considérait le cadeau plutôt bien pensé. Insatisfait de n’en prendre qu’un, il avait également flashé sur une petite peluche toute verte, de quoi éveiller les sens de la petite : elle changeait de couleur en fonction du temps ! Un bijou de technologie ! Ils ne savent vraiment plus quoi inventer de nos jours… l’animal représenté ? Un caméléon.

Encore sur le chemin du retour, Nils en aurait pour plusieurs minutes avant de rejoindre son chez lui, où l’attendrait sans doute toute la petite famille pour un repas des dominicale des plus sympathiques et charmants.

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La porte s’ouvrit à la volée devant le petit groupe du vieux. Devant, un médecin plutôt bien coiffé et à l’allure svelte. Il semblait rapide, précis et particulièrement jeune. Une véritable pointure en apparence mais particulièrement hautain. Toisant de haut en bas les arrivants, il afficha un regard dédaigneux avant de prendre la parole en relevant le menton.

Vous avez rendez-vous ?.. Nan, évidemment que non !

Il soupirait maintenant et prenant un post-it, il le colla sur sa porte avant de la claquer au nez et à la barbe des derniers arrivants. On pouvait tout de même l’entendre gueuler depuis derrière la porte. Il n’avait rien eu besoin de marquer, c’était comme si il avait une réserve de post-it avec l’adresse de la ferme de Nils juste à côté de son entrée.

- Allez voir l’autre vieux con ! Il a du temps pour ça l’pécor !

En vérité, on ne pouvait pas lui en vouloir : Nils avait arrêté de s’occuper de soigner les gens depuis que sa sœur était décédée. Le jeune médecin avait été un disciple du vieux fut un temps, malheureusement, l’arrêt brutal de la profession avait généré en lui comme une vieille rancune tenace qui s’exprimait parfois par l’envoi de patients non-urgents. En un clin d’œil, il avait repéré que peu de danger menaçait ce petit groupe : généralement, quand on risquait gros, on ne frappait pas à la porte, surtout pour ce médecin. La plupart du temps, on entrait et on le bousculait pour qu’il s’occupe de faire son job. Si seulement Nils avait pu continuer… il aurait peut-être eu un peu moins de boulot !

Peu de médecins opéraient en réalité à Toroa, la plupart ayant choisi de s’installer dans les bases de la marine. Il ne restait donc au groupe plus qu’une solution, forcer le passage, ou rejoindre la ferme du vioque qui se trouvait à quelques minutes à pied tout au plus. Le petit Erwin allait-il supporter cette douleur jusque-là ?




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Mer 27 Juil - 1:03
Petits vieux [2]


Papy Ray, Viviane Arsenal-Ray, Guillermot

- Et pour crever la bouche ouverte, y'a l'temps ?! Hurla le papy Ray à l'adresse du médecin qui venait de lui claquer la porte au nez.

S'il y avait bien une chose qu'il ne supportait pas, c'était ça. Les snobs qui ne pouvaient pas faire d'écart sur leur planning pour venir en aide à un innocent bambin – bon, un peu gros pour un bambin mais trois ans ce n'était tout de même pas vieux! - étaient décidément parmi les personnes les plus détestées du grand-père. Il fit cependant mine d'être vexé en prenant le papier du médecin et partit sans un merci. Bien sûr, il profitait de son âge avancé pour être malpoli, c'était une des nombreuses erreurs qu'on lui pardonnait à présent qu'on le croyait sénile. Il avait cependant encore toute sa tête, et ce n'était pas faute d'avoir pris des rides.

Alors qu'ils se remettaient en route, le mioche commença à pleurer de plus belle devant la douleur qui ne voulait pas se calmer. Le papy se retourna alors et se dirigea vers le jeune garçon qui le regarda en oubliant de montrer qu'il avait mal, retenant ainsi ses larmes et sa morve un instant. Souriant, le Ray s'approcha alors et lui fit sur un ton enjoué :

- Ne t'en fais pas, on va tout amputer. Couic !

Il imita les ciseaux sur la cuisse du garçon qui blêmit avant de comprendre que le danger était sûrement bien plus grand avec ce vieillard que sans. Viviane soupira, exaspérée par l'attitude de son père, et continua sa route. Les rues de cette ville étaient assez rustiques : si les pavés étaient présents sur les grandes allées, ce n'était pas le cas des petits chemins. En décidant de prendre des raccourcis, les quelques minutes de marches se transformèrent en dizaines de minutes, sous les pleurs toujours plus insoutenables du petit garçon habillé en fille.

Et les regards des passants ! Enfin, des habitants pour le coup. Comme s'ils n'avaient jamais vu un enfant pleurer de leur vie. Comme s'ils étaient incapables d'être compatissants ! Guillermot continuait de porter l'enfant et semblait former un bien beau couple avec la femme enceinte qui crapahutait sans soucis malgré ses quelques mois de grossesse. Elle souriait lorsqu'on s'inquiétait pour elle, disant que ça avait été bien pire avec Erwin, lorsqu'elle devait se cacher dans les souterrains pour éviter les bombes... Et qu'il donnait des coups de pieds comme pour dire que le bruit des engins explosifs le dérangeaient. Ah, elle en avait vécu des choses !

Apparemment, leur médecin serait donc un vieil homme. S'il habitait à l'écart de la ville, ce n'était certainement pas parce qu'il était exclu ou mauvais... Ou du moins c'était ce qu'espérait la petite famille. Après tout, s'il tentait d'utiliser une scie à métaux, ils seraient fixés. Pendant un instant, le grand-père pensa qu'il serait préférable d'utiliser une scie utilisant un système spécifique pour éviter de couper les muscles en charpie... Puis il oublia cette idée saugrenue. Pour le bien de son petit-fils.

- C'est donc ici...

La ferme devant eux allait être le théâtre d'une rencontre époustouflante entre un homme « dans la fleur de l'âge », un pré-vieux, et un gamin pleurnichard, un pré-con. Toquant à la porte, Papy Ray hurla en même temps sur un ton légèrement exaspéré :

- On nous a envoyé ici ! C'est pour une consultation ! Mon petit-fils a besoin de se faire amput... soigner !

Ça lui avait presque échapper ! Jetant un regard gêné à sa fille, il reçut surtout celui électrique de Guillermot. Apparemment il n'aimait pas tellement la plaisanterie. Peut-être l'apprécierait-il plus quand le gamin dans ses bras – qui avait ENFIN fini de pleurer – recommencerait pendant qu'il se ferait désinfecter.

- C'est le petit con du centre qui nous envoie ! Ajouta alors le grand-père pour se rattraper.
Erwin
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Mer 27 Juil - 8:54



Mamie Gateaux !



- C’est à cette heure-là que tu rentres sale flemmard ?! Et je t’ai déjà dit d’arrêter d’appeler ton fils « l’autre con ! »

Une assiette volait dans la maison pour venir s’écraser non loin de la porte. Linedea, la femme du Gratz, avait attendu un long moment le retour de son cher et tendre et se devait donc de le saluer selon les convenances familiales. Cependant, il n’avait fait que toquer à la porte et la réponse était immédiate de la part de la plus très jeune femme, ne pouvant donc entendre les premières paroles du groupe. S’approchant d’un pas vif de l’entrée, bien décidée à mettre la rouste du siècle au futur pépé péteux, elle ouvrit la porte à la volée en continuant son embardée lyrique.

- Goujat de mari je te jure que je vais…

Découvrant le petit groupe de personne, la nouvelle grand-mère se calma quasi instantanément. Linedea était encore bien conservée pour une nouvelle grand-mère : blonde, avec de petites formes, c’était un bon petit lot comme aimait souvent le rappeler Nils. Elle n’était pas très grande et pas l’exemple de beauté parfaite mais restait une femme tout à fait charmante. Habillée avec son tablier de cuisine, elle préparait le repas et avait bien constaté que Nils était parti pour échapper aux corvées ménagères.

Il lui fallut un peu de temps pour comprendre la situation, elle n’avait compris que les dernières paroles du grand-père et ignorait ainsi tout de leur visite mais l’autre con ne pouvait que faire référence au médecin de la place de la ville. Le désert médical avait frappé Toroa et lorsque ce dernier ne voulait pas s’occuper d’un patient ou si le cas était vraiment inquiétant, c’était Nils qui récupérait le sale boulot. Spécialisé dans les maladies incurables, la mamie pensait que l’un des membres devait sans doute être dans le besoin.

- Entrez donc, j’ai fait quelques petits gâteaux, le Docteur Gratz devrait arriver d’ici quelques minutes, vu comme le temps se gâte, on risque de se prendre une saucée et vous serez mieux à l’intérieur. Je suis Linedea, la femme de cet abruti de doc’.

C’était une pièce assez grande et ouverte. L’avantage de la ferme familiale était sa grandeur : être isolé faisait baisser les prix du marché et sans être riches comme Crésus, les Gratz avaient pu avoir une belle bâtisse. Au salon, il y avait deux canapés et quelques fauteuils, la cuisine était ouverte et on pouvait aisément tenir une conversation tout en étant dans les deux pièces à la fois.

La mamie avait eu raison et une pluie bien lourde s’abattit quelques secondes plus tard. Le temps était orageux, West Blue n’était pas vraiment réputé pour être une mer des plus ensoleillées. Remarquant que la petite fille était dans les bras d’un adulte, elle s’exprima alors avec toute la douceur d’une grand-mère, complètement gaga devant la robe de la petite. Se radoucissant totalement, elle invita les jeunes gens, et le moins jeune, à entrer pour les installer dans le salon.

- Oh mais tu es toute mignonne ! Comment tu t’appelles ma petite ? Viens, le docteur ne va pas tarder, tu veux des bonbons ?

Se retournant vers les plus adultes, elle demanda si ces derniers avaient les dossiers médicaux de la personne qui venait pour la consultation de Nils avant d’apporter quelques tasses de thé et des petits gâteaux faits maison. Un petit cri retentissait au loin de la maison, comme un enfant qui pleurait, s’excusant une seconde, la grand-mère revint avec la petite Ginny dans les bras.

Pendant ce temps, le vieillard qui était à mille lieux de se douter de l’accueil qui allait lui être réservé était encore sur le chemin du retour, tout content de ses achats. Pris de court par le temps orageux, le vieux avait maintenant les cheveux dégoulinants et collés sur la tête complètement aplatis. Pour ne pas paraitre des plus débraillés, le vioque revêtit une sorte de tenue pour le protéger de la pluie avec une capuche qui lui couvrait bien la tête. Il apercevait la ferme au loin, d’ici une ou deux minutes, il serait là.





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Mer 27 Juil - 10:08
Petits vieux [3]


Papy Ray, Viviane Arsenal-Ray, Guillermot

- Oh !

Ce fut la seule réaction du vieil homme au bruit de l'assiette qui venait de rencontrer le mur de la ferme. Il fronça les sourcils, ayant bien entendu les paroles de la folle furieuse qui semblait le confondre avec son mari. Malgré son âge, son ouïe n'avait pas décrue d'un iota. Une fierté pour le vieil homme qui faisait mine, à certains moments, d'être sourd comme un pot pour pouvoir avoir la paix. Alors que la femme, délicieuse pour son âge, ouvrit la porte, le petit groupe la détailla avec une certaine curiosité, y compris le petit Erwin dont le regard s'arrêta sur les cheveux blonds de leur interlocutrice. Son attitude changea alors du tout au tout, ce qui eut le don de calmer le morveux rapidement. Le grand-père, la fille et la tâche eurent alors la même réaction : un soupir de soulagement. D'ailleurs, le petit fut tellement captivé qu'il en oublia de se remettre à pleurer.

- C'est bien aimable de nous inviter à entrer, fit le vieil homme, déçu d'apprendre que cette furie était mariée. Le temps de West Blue est instable, il ne vaut pas celui ensoleillé de South Blue.

Et sur ces mots, ils entrèrent dans le salon. Chacun se présenta selon les formalités d'usage, à l'exception de l'enfant qui, silencieux comme il était, fut oublié par tout son groupe. Si Papy Ray alla se poser dans un fauteuil pour soulager son corps endolori, Guillermot et Viviane préférèrent inconsciemment partager un canapé. La rousse prépara les papiers médicaux sur la table pour gagner du temps : bien sûr le dossier ne faisait état d'aucune maladie génétique, ou de problèmes quelconque depuis la naissance, à l'exception du fait qu'il s'agissait bien d'un petit garçon et non d'une petite fille, fait troublant pour tout étranger à la situation.

Alors que la mamie gâteuse abordait Erwin, chacun fit mine de s'en souvenir. Mais ce fut le grand-père qui fut le plus rapide à répondre, glissant de son espièglerie dans chacun de ses mots, qu'il articula de manière audible pour être sûr que sa fille en entende chaque syllabe :

- Ma petite-fille s'appelle Erwin.

Et le susnommé acquiesça à la proposition de sucrerie sous le regard consterné d'une mère à laquelle le contrôle de la situation semblait totalement échapper. Elle soupira franchement avant de poser une main sur son cou et de hausser les épaules. De toutes les manières, ils n'étaient là que pour désinfecter le genou de cet enfant, ce n'était pas comme s'ils allaient refaire un check-up complet.

- Ce thé et ces petits gâteaux sont excellents ! S'enquit Guillermot après s'être jeté sur l'en-cas proposé par la femme du médecin.

Il semblait aux anges, comme si la simple rencontre de ses papilles avec ces sucreries le remplissaient de joie. Un sourire sur les lèvres, il finit bien rapidement sa part et s'enfonça dans le canapé. Si Viviane laissa échapper un petit rire, ce fut un soupir d'exaspération qui sortit chez le vieillard. Il voulut lancer un « Et les bonnes manières alors ?! » mais n'en avait pas le courage. Après tout, ce n'était pas son beau-fils en l'état actuel des choses, seulement un garde du corps. Il aurait sûrement aimé qu'il en soit autrement pour le bonheur de sa fille, mais les choses n'étaient pas comme ça, et il fallait faire avec.

Alors que le temps s'était dégradé et que la petite-fille de Linedea venait d'entrer dans la pièce, Erwin commença à sentir que l'attention n'était plus sur lui. Il fit donc une piqûre de rappel à sa mère qui complimentait la vieille dame sur cette adorable enfant. Des pleurs calmés bientôt par le bercement des bras de celle qui supportait déjà ses crises de jalousie depuis trois ans. Pourtant, alors qu'il était ballotté, ses petits mains vinrent tirer vers la petite fille en face de lui. Il commença à vouloir lui prendre les mains et lui toucher le visage, doucement.

- On dirait qu'il l'aime bien, rigola Viviane avec douceur.
- Ou il cherche ses points faibles pour lui porter le coup final ! Le digne fils de son père ! Enchérit Papy Ray dont le tibia rencontra brusquement le pied de la rousse.

S'ensuivit alors le désastre. Le vieil homme, se tenant le tibia en sautillant à cloche pied, finit par s'affaler sur le sol dans une détresse absolu. Ce fut à ce moment-là que la porte s'ouvrit sur un personnage encapuchonné, qui fit frémir à la fois la mère et Guillermot. La femme hurla alors sur un ton de désespoir absolu :

- Papa, pourquoi tu nous as quittés si tôt ?! Pourquoiiiiii ?

Tandis que la Mort entrait, Erwin oublia sa douleur pour aller se cacher derrière un fauteuil, pleurant de plus belle sans comprendre la situation. La grande faucheuse était là. Elle était là pour son grand-père. Pour lui aussi. Le Papy Ray au sol sembla trouver la situation trop prenante pour se relever dans l'immédiat. Il n'était pas aussi fragile que ça, mais trouvait cet enchaînement hilarant.
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Mer 27 Juil - 11:33



Heure du décès ?


L’ouverture de la porte à la volée en avait surpris plus d’un à commencer par le pauvre Nils qui arrivait dans une situation déjà compliquée, marquant un temps d’arrêt, un éclair vint illuminer un peu plus la pièce avec le masque de terreur qu’arborait le docteur Gratz. A peine était-il rentré chez lui, les bras chargés de ses deux peluches ainsi que de sa faux dans la main droite que la mégère de service avait compris la situation. Son mari osait revenir tout crotté et avec sa faux en plus. Sans doute un traumatisme de plus pour la jeunesse qui était présente. Ne tenant plus l’enfant que par son bras gauche, elle se saisit d’un verre pour le balancer juste à côté du nouvel arrivant pour reprendre son laïus habituel.

- C’est à cette heure-ci que tu rentres ?! Et qu’est-ce que j’ai dit à propos de ton objet de mort !

Elle s’avançait d’un pas décidé vers le médecin qui ne vit rien arriver si ce n’est le taquet sur son crâne. Linedea défiait littéralement la mort, du courage à l’inconscience, il n’y avait qu’un pas !

- Tu viens de provoquer une crise cardiaque au gentil vieux monsieur qui était là pour toi, sans doute avait-il une maladie incurable ! Et toi tu tues tes patients maintenant ?! Dépêche toi tu veux !

Un second taquet arriva sans crier gare et la petite s’était mise à pleurer. Lui saisissant son arme, elle la balança dehors avant de propulser d’une main le nouveau grand-père vers l’ancêtre, un coup de pied bien placé pour le motiver un peu plus. Le pauvre n’avait pas eu le temps de rétorquer et avait simplement lâché ses peluches pour aider le vioque. Arrivant à sa hauteur et devant les cris hystériques de la femme, il poussa un léger soupir. Il voyait la respiration du vieux d’un œil expert, heureusement que sa vue n’avait pas encore commencé à baisser tant que ça. Bon médecin qu’il était, il approcha le pied comme pour faire semblant de vérifier qu’un animal était mort avant de finalement se retourner vers celle qui semblait être sa femme. La regardant intensément, il baissa le regard avant de prononcer quelques mots.


Heure du décès… merde ! Elle est où cette horloge ?
Ne sachant rien de la réaction de la jeune femme vu qu’il cherchait encore sa pauvre pendule disparue, il surenchérit avec une blague de mauvais gout :


Au moins, on a à bouffer pour ce soir !
Parole de trop sans doute, la femme du médecin refoutait un taquet sur le crane déjà dégarni de Nils. Il comprit alors qu’il n’était pas le seul dans la pièce et que deux petites filles étaient présentes. Se souciant plus de ces petits bambins que des autres adultes, il se rattrapa comme il put pour éclaircir la situation.


Ça va ! Il respire encore rhoooo… si on peut plus plaisanter !
S’installant dans son fauteuil fétiche en face du couple, il se saisit d’une tasse et de quelques gâteaux et alors qu’il allait entamer la conversation en mettant le précieux met dans la bouche, l’un des jouets de la petite Ginny, la nouvelle peluche caméléon, vint s’écraser contre son visage émiettant alors le gâteau.

- Et tes chaussures ! Sale gros dégueu… pas beau !

Ah l’amour ! C’était si tendre entre les deux tourtereaux et la vieille femme s’était reprise à temps. S’exécutant, il retira ses chaussures sales pour se mettre à l’aise et reprendre un gâteau qui n’était pas en morceau tout en intimant à l’autre vieux d’arrêter les bêtises : un mort dans le salon devant deux enfants, ça fait désordre. Le gâteau englouti et la conversation lancée, il alla chercher quelque chose d’un peu plus fort pour l’ancêtre. Le thé, c’était mignon pour les jeunots mais les hommes, les vrais, eux prenaient du bon temps, tant qu’il leur en restait.


Du coup, c’est pour vous mon bon monsieur ? Qu’est-ce qu’il vous arrive ?
Mamie s’était réinstallée un peu renfrognée même si son mari avait maintenant les choses en mains, les jeunes gens étaient tout de même avec un bon médecin et elle le savait. Elle tentait de diminuer les cris de sa petite fille avec la peluche rose du grand-père en la berçant lentement.

Se saisissant du dossier médical sur la table Nils écoutait tout en lisant les diverses informations. La vache, y avait quand même pas mal d’erreurs sur le dossier ! Tout était faux ! Comprenait-il vraiment la situation ?





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Jeu 28 Juil - 15:23
Petits vieux [4]


Papy Ray, Viviane Arsenal-Ray, Guillermot

L'homme qui venait d'entrer, le Docteur Gratz, était lui aussi porté sur la blague. Il avait poursuivi le jeu du faux-macchabée qui ne semblait pas vouloir sortir de son agréable position. Mais bientôt les choses redevinrent plus sérieuses alors que la scène de ménage laissait place à une consultation en bonne et due forme. Après s'être fait enguirlandé pour sa mascarade, le vieil homme à terre finit de se relever tandis que son presque homologue en âge saisissait le dossier médical de l'enfant et posait une question bien étrange quant à l'état de santé de Papy Ray. Avait-il l'air d'être malade ? Avait-il un teint cadavérique ? Aurait-il pu jouer un fantôme dans l'une de ces pièces un peu farfelues de Shekspier ? Tant de questions qui n'eurent pas de réponses, puisque le ton tranchant de sa fille, toujours énervée par la petite blague, se fit entendre par dessus celui de la pluie :

- C'est Erwin qui est tombé. J'aimerais juste que vous l'examiniez !

Et elle porta son petit-garçon habillé en fille sur le canapé. Un sourcil haussé, elle l'assit sur ses genoux. Le temps était décidément bien vilain. Orageux, pluvieux, tout ce qu'il fallait pour enrayer la bonne humeur qu'on aurait pu vouloir trouver dans les parages. En tout cas, ça avait eu le don de leur provoquer une peur panique, combinée à l'arrivée du vieux Gratz. La première impression que Viviane en avait eu, c'était celle d'un homme totalement à côté de ses baskets. Les chaussures sales, l'habit dégoulinant, il n'avait pas hésité à entrer dans sa baraque sans prendre de précautions particulières. Il s'était d'ailleurs fait enguirlander – à juste titre – par sa femme. Cette dernière semblait porter autant d'amour à ce médecin que toutes les vieilles dames abusées par le temps le pouvaient, malgré cet air revêche au premier abord.

Pendant que tout le monde était concentré sur l'étrange personnage du Docteur Gratz, Erwin lui avait une fascination plus importante pour la petite-fille de ce dernier à qui il lançait des regards indiscrets. Il tenta d'ailleurs à plusieurs reprises de la rejoindre en tentant d'échapper aux mains bienfaisantes de sa mère. Cette fascination, c'était certainement celle qu'il portait pour les êtres qui lui ressemblaient. Les bébés avaient ça de spécial qu'ils pouvaient se permettre de bouger, pleurer, d'être en colère ou de hurler sans avoir besoin de cacher ce qu'ils ressentaient. C'était avec l'âge qu'ils apprenaient les normes sociales qui les conditionnaient à ne pas réagir de manière « exagérée ».

- Cet enfant est tombé en tentant d'attraper un papillon, expliqua soudainement Papy Ray dont le sérieux semblait corroboré avec l'attention que le docteur portait au dossier médical. C'est un peu à cause de nous...

Il se blâmait ? Y avait-il un espoir concernant son humanité ? C'était moins que probable, même si cette idée était tout à fait alléchante. Il avait sûrement envie qu'on le plaigne. « Un vieil homme ne peut pas avoir des yeux partout. » ou « Sa mère aurait du être plus attentive. ». Ce genre de phrases permettait de définir le type de réactions qu'il attendait de la part du docteur : un peu de mesquinerie. Au fond, il savait que la situation n'avait rien de grave, alors son caractère semblait le porter à en tirer profit. Viviane, trop concentrée sur l'avenir du genou de son garçon, semblait attendre une solution miracle qui ferait disparaître la blessure de son petit bonhomme. Quant à Guillermot, toujours affalé, il voguait entre somnolence due à l'en-cas de leur hôte, et sursauts de lucidité qui le poussaient à se souvenir de son rôle de garde du corps.

- Alors, docteur... C'est grave ? Rajouta finalement le Papy en affichant un air fermé.
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Erwin
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Jeu 28 Juil - 16:10



Mamie gâteau !


Un respect profond pour les anciens, Nils ne put s’empêcher de rassurer le grand-père, c’était plus fort que lui et de toute façon, il était plutôt habitué à ce genre de situation. Plus tard, il aurait à soigner bon nombre des bobos de sa petite Ginny qui allait sans doute devenir une véritable casse-cou. Elle n’était pas peureuse loin de là !


Te blâme pas papy !
Le docteur lança simplement un regard furtif en direction du genou de la petite… enfin du petit. Quoiqu’il en soit, il faudrait qu’il en ait le cœur net à un moment ou un autre. Replongeant dans le dossier, il marqua un petit temps avec un soupir de réflexion. Soudainement, le vieux en devenir referma le dossier pour annoncer haut et fort.


Faut couper !.. Ma chérie va me chercher ma f…
C’est que Linedea avait de bons réflexes ! Et pas qu’un peu, cette fois ci, c’était son chausson qui venait d’imprimer sa marque sur le visage du blagueur de service. Il n’y avait évidemment qu’une petite écorchure et rien de bien grave qui ne méritait une quelconque intervention, un petit désinfectant et le tour serait joué. Le vieux n’en expliqua cependant pas plus et se leva simplement.


Ouai ça va ! J’ai compris, j’vais chercher la trousse.
Pendant ce temps, la petite Ginny avait cessé de pleurer et regardait droit dans les yeux du petit Erwin en poussant de petits cris comme pour communiquer. La petite avait de profonds yeux bleus qui rappelaient ceux de son père et de sa grand-mère.

Revenant quelques secondes à peine après être parti dans son laboratoire une mallette à la main, le futur lieutenant de la marine reprit sa place en sortant une piqure assez grosse sous le regard noir de sa femme. Une goutte de sueur perla tout de même sur le visage du grand-père qui préféra arrêter là ses farces. La colère de sa femme était déjà suffisante que si en plus celle de la mère se mettait sur le vieux, il risquait fortement d’y passer.

Allant soigneusement se laver les mains avant de ranger son instrument, il sortit un simple coton et un produit anesthésique. Le docteur s’approcha de l’enfant avec un tout autre visage, une sorte de figure paternelle rassurante que seuls certains patients connaissaient. Certains patients et les membres de sa famille.

Le sourire rassurant, il expliqua précisément ce qu’était le produit, insistant sur le fait que ça allait piquer un tout petit peu.



… mais si tu es sage et une grande fille, tu pourras choisir le pansement que tu veux, j’ai de jolis pansements avec des nounours ou des sucettes dessus. Est-ce que tu seras courageuse ma petite ?
Nils attendrait la réponse de l’enfant avant d’agir. Il passerait alors autour de la blessure et laisserait ses doigts experts effleurer la peau de la jeune enfant. Un seul passage suffirait et de légers picotements risquaient de provoquer quelques douleurs au pauvre petit Erwin.

Pendant ce temps, la grand-mère savait pertinemment qu’elle n’avait pas besoin d’assister à la scène : le grand-père, dans cet état d’esprit, était un docteur exemplaire. Elle déposa donc Ginny dans son parc juste à côté du groupe et du fauteuil de l’ancêtre avant de se rediriger vers la cuisine pour remettre le four en marche. Une bonne odeur de gâteau au chocolat commençait à envahir la cuisine. Les premiers effluves parviendraient sans doute aux narines des convives d’une seconde à l’autre. Ginny quant à elle, semblait danser et pousser de nouveaux petits cris en direction de son papy et du tout jeune garçon.






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Ven 29 Juil - 12:56
Petits vieux [5]


Papy Ray, Viviane Arsenal-Ray, Guillermot

Alors qu'une conversation semblait s'être engagée entre les deux enfants, Viviane commença à s'apaiser, s'habituant certainement trop rapidement à l'attitude du médecin en face d'elle. C'était un spécialiste. Ses explications, les paroles rassurantes qu'il laissait entendre à son enfant, tout allait dans ce sens. Erwin lui jetait quelques coups d’œil peu rassurés, jusqu'au moment où il entendit les mots magiques « nounours » et « sucettes ». Bien sûr, il choisit le second, tout en offrant son corps au vieil homme pour qu'il puisse le soigner. Et tandis que les doigts abîmés par le temps effleuraient sa peau, le petit garçon retint quelques larmes avant de poser ses mains sur le crâne dégarni du vieil homme, comme pour le remercier. Ou jouer avec la surface lisse vers laquelle sa bouche semblait aller, tandis que sa mère tentait de l'en empêcher.

L'opération aussi délicate puisse-t-elle être sur un enfant fut un véritable succès. L'odeur de gâteau qui vint bientôt enfumer délicieusement la pièce sembla réveiller un Guillermot toujours plus gourmand, et afficha un sourire sur les lèvres du Papy Ray. Sa femme aussi avait l'habitude de faire des sucreries pour les invités. Elle avait tendance à dire que le bonheur commençait par ce qu'on avait dans l'estomac, et c'était en partie vrai. Pouvait-il juste ressentir ce sentiment de plénitude en ayant le ventre vide ? Laissant cette question en suspens, le vieil homme alla poser une main dans les cheveux de son petit-fils, le prit dans ses bras et commença à le bercer. Il y avait parfois ces instincts paternels qui revenaient le hanter, comme le souvenir de ses fils partis trop tôt à la guerre et jamais revenus. C'était pour cette raison qu'il avait haï, depuis cette époque, le Gouvernement Mondial : il lui avait arraché ses garçons dans la fleur de l'âge et ne les avait pas laisser faner en temps et en heure.

- Oh, mais c'est que tu es une belle petite-fille ! Gazouilla le vieil homme en baladant ses doigts sur l'estomac de l'enfant qui se mit à rire.

Tout en articulant quelques « Papy » informes, le garçonnet finit par serrer dans ses bras son grand-père qui ferma les yeux tout en s'installant à nouveau dans son fauteuil. Ces marques d'affection qu'il recevait de temps à autre valaient tout l'argent du monde. Il n'aurait pu être plus heureux que pendant ces instants-là, où le bonheur était distillé dans cœur âgé.

- Merci, fit-il en direction du médecin à qui il lança un sourire reconnaissant.

Viviane, attendrie par la scène, en oublia presque qu'elle se trouvait en face d'un professionnel. Mais la réalité la rattrapa tandis qu'un nouveau coup de tonnerre venait illuminer la pièce. Soupirant, elle demanda sur un ton résolu :

- Je sais que nous avons déjà abusé de votre gentillesse mais pourriez-vous nous abriter le temps que l'orage se calme ?

Sa demande anodine était bien sûre adressée au couple, et elle avait parlé suffisamment fort pour que ses deux membres puissent répondre ensemble. Le vieil homme, toujours assis dans son fauteuil, finit par porter à nouveau de l'attention à l'enfant dans son parc. Il décida, s'il obtenait l'autorisation de Linedea, de laisser Erwin la rejoindre. Ce dernier pourrait alors commencer à jouer avec elle, et ignorer son genou blesser pour faire quelques pas de danses, ou converser dans un langage qu'eux seuls comprendraient.

- Combien nous devons-vous pour la consultation ? Fit Guillermot, se léchant les babines sous l'odeur de la pâtisserie qui cuisait dans le four, mais ne perdant bien sûr pas de vue qu'ils étaient venus consulter un professionnel, qui lui aussi devait gagner sa vie.

La question était légitime. Bien sûr, elle aurait pu parvenir avant les faits, pour éviter les surprises de mauvais goût.
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Ven 29 Juil - 15:10



Le vieux sait courir ?!


Nils affubla la petite fille d’un superbe pansement avec sucettes avant de proposer l’une des sucreries et le libérer pour aller gambader. Un sourire aux lèvres, il aimait beaucoup voir l’épanouissement de la future génération. C’était une consécration de sa vie et depuis qu’il avait été affublé du titre de grand-père, rien ne put le rendre plus heureux depuis.

La petite Ginny était quant à elle aux anges avec ses deux nouveaux jouets et vit bien vite qu’une autre petite fille venait à sa rencontre. Habillée de la robe et voyant qu’elle s’approchait, la petite fille attrapa comme elle put un pan de la robe du petit Erwin avec un joli gazouilli et une mine heureuse. Elle n’avait pas eu beaucoup l’habitude de côtoyer d’autres enfants et se faisait une joie de voir une semblable. Plantant ses yeux d’un bleu azuré dans ceux de son jeune garçon, elle tendait de l’autre main l’un de ses jouets nouvellement acquis. Le petit caméléon en peluche multicolore semblait être tendu tel un présent pour cette nouvelle rencontre : la première pour la petite. En grandissant, elle deviendrait une personne bien trop généreuse, prête à tout pour aider son prochain. Aujourd’hui était un peu comme le symbole d’une vie future pour la petite qui n’en avait pourtant pas conscience actuellement.


Ça fera 80.000 Be…
Le plat brulant qui contenait quelques secondes auparavant le gâteau spécial « mamie » de Linedea vint s’écraser en plein dans la face du grand-père. En plus d’être agile et rapide, la divine épouse du vieux était aussi précise qu’un aigle et la marque sur le front de l’ancêtre témoignait d’un amour plutôt vache mais Ô combien présent entre les deux énergumènes. C’était comme si Linedea avait deviné avant même que le grand-père ne sorte son prix indécent. Voulant rectifier le tir avec ses invités, la grand-mère en profita pour repréciser la somme en apportant le fabuleux gâteau spécial : une recette qu’elle tenait elle-même de sa mère, Alsa.

- C’est offert par la maison ! Et vous pouvez évidemment rester le temps qu’il vous plaira : Ginny semble beaucoup s’amuser avec le petit Erwin.


Elle découpa alors le gâteau et partit chercher une crème onctueuse ainsi que des couverts pour le déguster. Rien de bien folichon, c’était toujours à la bonne franquette chez les Gratz, une chose ressortait cependant. Bien qu’ils se tapaient souvent sur la tête, l’amour au sein du couple était au beau fixe et ressortait au point que seul un regard les mettaient d’accord. Il suffisait d’un simple coup d’œil pour voir qu’il n’y avait jamais besoin de concertation, tout se passait dans le non-dit et il suffisait d’un simple hochement de la tête pour équivaloir une conversation de plusieurs heures. La famille était le centre névralgique des Gratz et jamais personne n’arriveraient à remettre ça en cause.

Nils entama donc la conversation avec le grand-père, expliquant qu’il avait finalement plus ou moins laissé tomber la médecine pour se concentrer sur les champs. De longues discussions semblaient se profiler si tant était que les deux anciens s’entendent bien. La grand-mère quant-à-elle viendrait forcément à questionner la mère sur celui qu’elle pensait être le second enfant, Guillermot. Savoir ce qu’il faisait dans la vie, ce qu’ils faisaient par ici, toutes les questions qui permettaient d’entretenir la conversation d’adultes en sommes.

Beaucoup de minutes s’écoulèrent avant qu’un évènement impromptu ne vienne déranger la suite des évènements. On tambourinait à la porte. Mamie s’excusa pour aller ouvrir alors que le vieux lançait un regard inquiet en direction de cette dernière. Un nouvel éclair fit son apparition et le tonnerre gronda lorsque Linedea découvrit un groupe de cinq marines affolés.

- Gratz ! Y a un arbre qui s’est écroulé sur la charrette de ravitaillement ! Y en a un qu’est en dessous et j’ai peur que ce soit Roger, viens vite !

Roger était l’un des amis du docteur, c’était lui qui l’aidait pour les transports et ravitaillements des bases marines du coin. Depuis qu’il avait eu sa petite-fille, le docteur Gratz ne faisait plus sa tournée en solo et avait un peu délégué pour avoir plus de temps à consacrer à la petite Ginny. Se sentant responsable, il n’attendit pas longtemps pour enfiler ses groles et sortir en trombe de la maison avec un simple regard envers Linedea. Celle-ci lui retourna son baiser imaginaire avant de sortir avec lui dans une direction un peu différente. Nils courrait à toute vitesse en suivant les marins. La femme s’était approchée de la faux de son mari qui trainait encore au sol. Imitant une professionnelle du lancer de marteau, elle envoya l’instrument de mort parfaitement sur Nils qui la saisit alors au vol pour la replacer dans son dos. S’il y avait un arbre à couper, il risquait d’en avoir besoin.

Retournant dans la maison, si tant est qu’il y ait encore du monde, elle expliqua la situation et qui était Roger. Bien sûr, il se pouvait que le groupe de nouveaux amis ait suivi mais la grand-mère devait assurément rester pour le bien de sa petite fille et de ses éventuels hôtes, c’était évident. De toute façon, elle aurait été inutile la bas.





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Jeu 25 Aoû - 17:21
Petits vieux [6]


Papy Ray, Viviane Arsenal-Ray, Guillermot

La présence du vieil homme et de sa femme rendaient l'atmosphère véritablement agréable. Ils semblaient habitués à recevoir des convives, et pourtant cela ne brisait pas leur intimité. Les coups fumés, les blagues et autres calembours sonnaient doucement dans la tempête, laissant un apaisement général tandis que la famille d'Erwin s'entichait de ce qu'il y avait autour d'elle. Cette île était une destination de vacance idéale : sécurisée et loin du tumulte de Grand Line, elle avait l'avantage de profiter des atouts de la campagne et de la ville, grâce au développement qu'avait sûrement apporté la création d'une base marine dans ces lieux. Papy Ray était comblé de voir son petit-fils interagir avec la jeune fille dans son parc. Il s'imaginait déjà arrière-grand-père, portant dans ses bras le fruit d'une génération supplémentaire. Mais peut-être n'aurait-il jamais le plaisir de voir le petit garçon adulte : c'était là toute l'incertitude qui résidait dans son âge et dans la naissance tardive de Viviane, aujourd'hui encore dans sa vingtaine tandis que lui avait dépassé la soixantaine.

Au fil des discussions, le vieil homme en apprit plus sur ce qu'avait été la vie de son homologue quinquagénaire. La médecine, les champs, cela lui avait été étrangement familier lors de ses nombreuses années : il avait connu des hommes qui exerçaient divers professions. Mais lui-même resta discret sur ce qu'il faisait étant plus jeune, car à défaut de raconter quelque chose, il préférait éviter de mentir au Docteur Gratz.

À côté d'eux, Viviane éclata en rire devant la mine déconfite d'un Guillermot outré. Elle avoua facilement qu'ils étaient ici en vacances, et que ce garçon au visage angélique et franc était son garde du corps. Lorsqu'elle évoqua son mari, la rousse ne put s'empêcher d'arborer un air froid et détaché. Il n'était plus l'homme qu'elle avait épousé. En son fort intérieur cette constatation raisonnait comme un énième laisser-aller, entre incertitude et abandon.

Mais elle n'eut pas le temps de terminer son récit que déjà on toqua à la porte. Le bruit sourd accompagné de l'orage n'avait rien de rassurant, et la déclaration qui s'en suivit réveilla immédiatement la maisonnée. Viviane regarda son fils avec inquiétude, mais le regard de Guillermot la conforta dans ce qu'elle devait faire. Acquiesçant silencieusement, elle décida de braver les flots torrentiels avec le vieil homme. Papy Gratz resta assis, buvant toujours son thé dans le calme le plus absolu. Pourtant, il n'était en rien rassuré, bien au contraire : la nouvelle était terrible.

- Ne vous en faîtes pas. Ma fille pourra être utile à votre mari, fit le vieillard en regardant Erwin qui jouait toujours innocemment avec la demoiselle à ses côtés, ignorant sûrement tout de la gravité de la situation dans laquelle ils se trouvaient.

Viviane avançait rapidement. Elle était déterminée, et suivait sans problème les marines qui s'interrogeaient sur cette femme vêtue d'une simple robe plutôt ample. Elle portait ses habits de vacances, et des chaussure de ville découvertes. La boue s'infiltrait sous ses pieds et éclaboussaient son habit sans qu'elle ne prenne le temps de l'essuyer. Le trajet fut court, mais parut une éternité. Une vie était en jeu. L'arbre avait écrasé le devant de la charrette, et l'homme coincé en dessous s'était retrouvé les jambes broyées par le processus. Il se vidait de son sang. Il n'y avait pas assez de place pour que plusieurs hommes puissent soulever le tronc. Déblayer les provisions qui bloquaient le tronc ? Trop long...

- Docteur ! Hurla la jeune femme à l'adresse du personnage haut en couleurs. Il faut arrêter l'hémorragie avant que je ne soulève le tronc... Sinon il va se vider de son sang encore plus rapidement, j'ai l'impression.

Avec la pluie battante, elle n'était pas sûre de s'être faite comprendre. Malgré tout, elle mima le geste en se dirigeante vers la charrette. Les marines, inquiets, semblaient incapables de bouger. Aucun n'avait la force de bouger ce tronc d'arbre tout seul. Mais Viviane n'était pas comme eux, elle le pouvait.
Je suis désolé pour le retard ! Pas facile avec toutes les animations et les divers aventures de vacances !
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Lun 29 Aoû - 21:29



C'est pas moi c'est lui !


La petite Ginny tentait de fortement agripper les cheveux du petit Erwin. Si jamais elle venait à se saisir de son précieux sésame, elle tirerait du plus fort qu’elle pouvait du haut de ses un an. La grand-mère quant à elle ne montra pas de signe d’inquiétude envers son mari. Elle savait d’ailleurs pertinemment que rien ne l’ébranlerait. Retournant son regard vers ses invités, elle resservit ses convives en boisson et petits biscuits avant de finalement jeter un regard au travers de la vitre. Le regard un peu vide, finalement elle sentait que quelque chose risquait de ne pas aller. Pour se redonner un minimum de constance, elle détourna le regard vers le jeune homme qui demeurait auparavant aux cotés de la femme maintenant partie.

- Et donc ? Vous allez pas aider votre mère jeune homme ?

La pique avait été lancée. Il était pourtant évident que le jeune homme n’était pas le fils mais la grand-mère ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter un minimum pour la jeune femme partie sous la pluie. La pauvre ne semblait pas si forte au premier regard. La preuve en était qu’elle avait du faire appel à un médecin pour un simple petit bobo.

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L’orage était du genre violent pour l’heure et Nils crachait ses poumons tandis qu’il se dirigeait vers le lieu du drame. La faux dans le dos, il courait aussi vite qu’il pouvait. Faut dire que le futur vieillard n’avait pas pour habitude d’aller au devant des problèmes. Il fut néanmoins très vite rejoint par la mère de la petite qu’il avait dû soigner plus tôt. A peine arrivé sur place que déjà son homologue le houspillait, faut dire que les deux, bien que disciple et maître dans la discipline qu’était la médecine, avaient tendance à agir comme lard et cochon.


- C’est maintenant que tu arrives vieux débris ? Aide moi à soulever le tronc sale vioque !


Dis donc le jeunot ! Tu vas me parler meilleur ou bien…
- Ou bien quoi ? Tu comptes encore disparaître comme la dernière fois ou bien…

Tandis que Nils plantait sa faux à même le sol, les deux médecins furent coupés dans leur élan par les paroles de la jeune dame. Inspectant le corps avec un regard quelque peu ahuris, les deux énergumènes se regardèrent finalement à peine un instant dans les yeux pour finalement hocher de la tête. Nils capta cependant soudainement l’information et tourna les yeux en direction de la jeune femme. Elle comptait vraiment soulever ce tronc à elle seule ? Elle avait bouffé du tigre au petit déjeuner ou bien ?

Pas décontenancé pour deux sous le jeune homme acquiesça pour sa part et se positionna prêt à arrêter l’hémorragie. Nils, voyant que son homologue ou pour le moins ancien disciple s’apprêtait à recevoir tous les lauriers, se rua à ses côtés pour l’aider. D’un hochement de têtes, ils attendirent que le tronc se lève pour, de plusieurs gestes experts et parfaitement coordonnées, stopper l’hémorragie. Malheureusement le pauvre homme semblait perdre bien plus de sang que prévu. Toute la volonté du monde n’aurait pas suffi pour le sauver et le médecin le savait d’avance. Ils avaient beau tenter de faire un garrot ou de simplement imaginer diverses solutions que c’en était insuffisant. La vie de l’homme leur échappait tout simplement, petit à petit… dans les cris de douleurs tous plus affreux les uns que les autres. Était-il perdu ?





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Lun 10 Oct - 11:28
Petits vieux [7]


Papy Ray, Viviane Arsenal-Ray, Guillermot

Le visage de Guillermot était crispé. Il n'arrivait pas à se détendre devant la disparition de la douce Viviane. Il n'osait pas arborer cette expression en face de la femme dont il était éperdument amoureux. Et lorsque la grand-mère lui lança une pique, son taux d'humour n'était malheureusement pas à son paroxysme. Se contentant de se lever, ses pas le dirigèrent bien rapidement vers l'extérieur sans piper mot. Papy Ray se contenta de rire pendant un bref instant avant de jeter un coup d’œil sur Erwin, totalement passif devant la petite fille qui lui tirait les cheveux pour l'attirer au sol. Il serait sûrement muni d'un calme légendaire dans le futur.

- Un jour, ces enfants feront quelque chose d'exceptionnel de leur vie. L'Histoire les retiendra. À mon âge, il ne me reste plus que ces fantasmes pour m'amuser.

Un regard vers la fenêtre, le grand-père souffla sur son thé. Il ferma les yeux, ressentant le froid reculé à l'extérieur par la chaleur du foyer le faire frisonner.

La pluie battait son plein. Viviane avait, sans mal, déplacé le tronc pour l'envoyer valser là où il ne blesserait personne, puis elle s'était avancée vers la victime au sol. La pluie n'arrangeait rien. Il mourrait dans le froid, se vidant de son sang si personne n'intervenait. Et quelqu'un le pouvait-il ? Cautériser la plaie aurait été la seule solution, mais... S'avançant vers l'homme, la rousse se mordit la lèvre avant de s'asseoir et de poser la tête du macchabée sur ses genoux. Elle laissait aux hommes à proximité l'occasion de lui faire ses adieux. Avait-il une femme ? Des enfants ?

- Viviane ! Hurla tout à coup une voix à proximité. Viviane !
- Guillermot..., marmonna la demoiselle, avant de hurler finalement à nouveau. Guillermot !

Le garçon châtain arriva, trempé. Il n'était pas essoufflé, son entraînement de garde du corps lui avait permis de développer un corps « à toute épreuve ». Mais cela n'était pas les seules capacités qu'il avait acquises. Cependant, avec l'air humide... il n'était forcément possible de s'en tirer à bon compte.

- Il va...

Les yeux fixés sur le macchabée, Guillermot observait l'abandon de chacun. Le hasard étai peut-être la seule chose qui aurait sauvé cet homme, mais lui ne pouvait pas l'accepter. Il fouilla alors dans sa poche ce qu'il fallait pour en arriver à un résultat probant. Un très rare Pyro-Dial, capable de déverser des quantités de flammes qui auraient pu calciner un corps. Il s'était bien gardé de dévoiler cette possession à Viviane : après tout, à proximité d'Erwin, il s'agissait d'un outil bien dangereux. Fort heureusement, elle garderait ses remontrances pour plus tard.

- Je vais cautériser la plaie. Bougez-vous.

Il n'était pas encore mort. À quelques minutes, la cautérisation pourrait lui sauver la vie, même si elle condamnait la reconstitution de la chair. Ce serait un handicap à vie, mais une tare nécessaire pour sa survie. À proximité du corps, le châtain commença à déverser doucement les flammes. Et si la pluie tentait de les éteindre, elles s'intensifiaient de minute en minute pour finalement aller lécher la plaie, dirigées par la main de Guillermot. Le feu, doucement, se posait sur la plaie. Viviane s'appuyait à empêcher l'homme de bouger, grâce à sa force surhumaine, facilitant le travail du maître du feu.

Au bout de quelques secondes, l'opération se termina. La précision était de mise, mais le patient s'était évanoui. Avec un soupir de soulagement, la jeune femme regarda le vieil homme plutôt que le fils, portant une confiance méritée en cette personne qui n'avait pas rejeté sa requête plus tôt et qui s'était occupée de son fils :

- Est-ce que je peux le déplacer jusqu'à un endroit couvert ?

Attendant une autorisation du médecin, la jeune femme finit par croiser le regard de Guillermot. Il allait en entendre parler longtemps de ce Pyro-Dial, et pas en bien.
Erwin
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Mer 12 Oct - 12:35



What the ?!


L’homme n’arrêtait pas de crier, bien que la vie le quittait, il semblait particulièrement en forme pour manifester sa peur et sa douleur. Dans un élan de bonté suprême, alors que Guillermot s’entretenait avec des regards bizarres avec la jeune femme qui venait de soulever le tronc, Nils assomma de façon plus ou moins discrète l’homme d’un grand coup sur la tête. Après tout, quitte à se faire engueuler, autant le faire avec quelqu’un de vivant plutôt que de subir les cris des morts.

- C’est comme ça que tu soignes les gens vieux Schnoque ?


Ferme là ! Au moins on peut réfléchir p’tit c…
Alors que les deux comparses allaient visiblement monter dans les tours, une scène surréaliste se jouait à côté d’eux : on leur demandait de s’écarter. Le vieillard ne comptait pas l’entendre de cette oreille et s’éloignait en réalité du corps sans s’en rendre compte, prêt à invectiver le jeunot avec ses demandes farfelues. Quand Nils aperçut l’espèce de coquillage, il ne put se retenir de penser que la plage n’était pas dans le coin et qu’il ferait mieux de retourner faire quelques châteaux de sables et de laisser la place aux professionnels.


What the ?!
Sans comprendre, le jeune homme avait investi le terrain et le patient pour dégager une langue de feu. Pour le coup, le vieillard ne comprit absolument rien de ce qui était en train de se passer tandis que son homologue semblait parfaitement au courant de cette action. La plaie se cautérisait peu à peu dans un silence qui devenait sans doute de plus en plus gênant et tandis qu’une belle croute apparaissait, le jeune médecin eut un haut le cœur à l’odeur d’un humain qu’on brulait.

N’écoutant que son instinct encore jeune, Nils prit la relève et demanda à Guillermot de cesser pour terminer le travail. La plaie était encore fumante et Nils humecta quelques bandages pour faire un pansement qui tiendrait bien la route jusqu’au centre le plus proche. Il n’avait pas besoin de faire bien des choses mais au final, le jeune homme vivrait. S’essuyant le front devant le patient stabilisé mais néanmoins inconscient, le docteur Gratz lança un regard envers son disciple et l’aida à se relever même s’il était particulièrement fier. Echangeant un regard discret, ils se retournèrent tous deux en direction de Viviane pour répondre à sa question. Les deux médecins en même temps répondirent alors :

- Non.


Oui.
S’échangeant un regard empli de colère, la trêve semblait déjà être passée. Des éclairs jaillissaient des yeux des deux comparses et une sorte de joute visuelle semblait se jouer l’espace de quelques secondes entre les deux médecins. Sans comprendre véritablement ce qui pouvait se passer pour un œil extérieur, les deux hommes étaient en réalité en train de débattre silencieusement. Ils avaient vécu pas mal de temps ensemble et étaient capable de faire ces joutes visuelles dans le seul but d’éviter de parler devant un patient de la meilleure option. Il était ainsi question de froid et de possible infection pour un environnement pas sain du tout pour le vieillard mais également de risque de déplacement pour le plus jeune des deux. Finalement, c’est le plus jeune qui céda devant l’urgence de la situation.

Ainsi, tous deux laisseraient la femme déplacer le corps tout en s’assurant que tout irait pour le mieux. Nils laisserait ainsi le jeune médecin faire son œuvre et rentrerait pour la maison des Gratz en remerciant les deux invités qu’il avait forcé à travailler en cette sale journée. Incapable de dissimuler son intérêt pour l’action de Guillermot, Nils passerait ainsi tout le chemin du retour en questionnant le jeune homme sur le coquillage qu’il avait utilisé.


Ah la technologie et les jeunes ! Z’êtes pas d’accord Mam’zelle ?


___________________________________

Dans la maison, la grand-mère semblait du même avis que le grand-père du petit. D’un sourire réprobateur, elle intima Ginny de ne pas tirer les cheveux du petit garçon. La petite s’exécuta alors avant de tendre les bras avec un sourire d’émerveillement vers Erwin. Visiblement, elle appréciait de l’embêter et cette dernière risquait fortement d’avoir beaucoup à faire dans l’avenir, au point sans doute qu’elle lui en ferait voir des vertes et des beaucoup moins mures !

Sans comprendre pourquoi, le jeune bambin se mit à faire une tête prête à fondre en larme, la grand-mère laissa faire mais interviendrait si jamais elle pleurait trop fort. Sans doute était-elle triste ou avait-elle faim ? Personne ne pouvait vraiment comprendre un enfant à cet âge là après tout.

- Vous avez raison. Ils feront de grandes choses, après tout, ce sont les notre non ?

Affublée d’un sourire particulièrement heureux, Linedea regarda par la fenêtre pour guetter le retour de son mari. Visiblement, ils étaient sur le point de rentrer.





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Sam 15 Oct - 19:18
Petits vieux [8]


Papy Ray, Viviane Arsenal-Ray, Guillermot

Les pleurs de la jeune fille alertèrent Erwin qui, ne comprenant pas la scène, tenta de la consoler à travers différentes actions : il se saisit de tout ce qui traînait pour les secouer, les lui tendre, l'enterrer dessous, commença à faire des grimaces qui se voulaient amusantes, comme sa mère lui faisait quand il était triste. Mais il ne savait pas si quelque chose fonctionnerait, et ce fut dans l'affolement le plus total, le désarroi de voir un autre être dans le malheur, qu'il commença à renifler fort. Il ne voulait pas forcément pleurer, mais ses nerfs piqués à vif semblaient progressivement lâcher.

- On dirait qu'ils vont bientôt rentrer, constata à haute voix le grand-père sans réellement s'approcher de la fenêtre. J'aurai une requête : pourriez-vous m'indiquer où trouver des vivres de bonne qualité et des tomates un peu défraîchies ?

Il avait une idée en tête. Avec un sourire amusé, il se dirigea vers les deux enfants et leur mit une main sur la tête, caressant celles-ci avec la douceur d'une personne âgée qui protégeait la future génération. Ce don de soi serait un jour sa perte, il n'y avait aucun doute là-dessus. Mais quand on avait autant vécu, avec une telle intensité, il ne restait plus grand chose à faire sinon attendre de rejoindre ceux qu'on a un jour aimé.

Ce fut un sourire amusé qui accueillit la remarque du vieux Gratz tandis que Viviane portait dans ses bras l'ancien macchabée, à présent promis à un avenir... à un avenir. L'altercation entre les deux médecins était passée très aisément du point de vue des deux jeunes gens : ils avaient confiance en Nils malgré son attitude un peu burlesque et ses approches un peu douteuses. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, il savait plus ou moins ce qu'il faisait. Peut-être moins que plus, mais il aurait fallu l'observer dans son environnement naturel pour en prendre conscience. Après un bref échange de sourires, Guillermot et Viviane entrèrent dans son jeu.

- Cet étrange objet nécessite un long entraînement pour être manipulé avec précaution... Je crois que je ne m'y habituerai jamais.

Elle foudroya finalement du regard son compagnon de voyage qui déglutit. Le vioque l'avait enfoncé avec quelques mots bien passé. Et si la mère n'avait pas déjà dans ses bras ce corps qui sentait la chair roussie, un coup de poing sur la tête serait très certainement venu cueillir le pauvre bougre. Et il ne tarderait pas, car une fois arrivés au cabinet du médecin de la ville, la rousse eut les mains libres. Il y avait une raison qui l'avait poussée à venir ici. Plus que la sécurité du patient, c'était l'impossibilité morale qu'elle avait de mettre un homme à moitié cicatrisé devant des enfants en bas-âge. Quittant la maison après quelques salutations froides et fort désagréables, le trio reprendrait la route de la maison. Guillermot avait décidé d'utiliser le vieil homme comme barrière, se mettant à ses côtés pour éviter tout coup qui aurait pu partir promptement.

- Avez-vous une idée du temps qu'il faut pour faire disparaître un corps dans de l'acide ? Demanda subitement la jeune femme au milieu d'un silence.

Pourquoi avait-elle penser à ça ? Tout simplement à cause de la nécessité qu'elle aurait de se séparer bientôt de son mari. Et qui de mieux placer pour l'informer sur les méthodes usuelles dans ce genre de cas qu'un médecin ayant vécu assez longtemps pour voir tout type de choses. Guillermot, interpellé, n'arrivait pas à comprendre où elle voulait en venir. C'était mieux comme ça. Après tout, il n'aurait certainement pas accepter de perdre son employeur, ou tout du moins que ce soit elle qui le tue et pas lui. Il y avait plusieurs paramètres à prendre en compte dans cette histoire, mais le seul à retenir réellement était que l'Arsenal, le père d'Erwin, avait tous les traits d'un mot se terminant en -pathe.

Avant de rentrer à la maison, le vieil homme répondrait-il à la question de la rousse ou l'éluderait-il habilement ?
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Mer 19 Oct - 16:02



L'homme c'est bon !


Mamie Gratz laissait les jeunes et son hôte faire pour ce qui était de calmer les petits et ça marchait plutôt bien : Ginny éclata tout bonnement de rire devant les grimaces du petit garçon, bien que pour elle il s’agissait encore sans doute d’une petite fille. Dans un élan de volonté, la petite entama une conversation bien sûre d’elle, un nombre de gazouillis sortirent de ses lèvres pour inonder tel un flot de parole le jeune garçon. Comme quoi : le monologue était finalement génétique chez les Gratz !

Bien que quelque peu surprise par la requête du vieil homme, la grand-mère acquiesça et sortit quelques instants pour récupérer les tomates tout aussi défraîchies que pouvait l’être le vieil homme. Alors certes, ce n’était peut-être pas un état de décomposition avancé mais au moins, ça ferait l’affaire. Pour le reste de la requête, elle invita le vieillard à la suivre. Parcourant un petit couloir, elle ouvrit le garde-manger de la ferme des Gratz. Nils avait toujours aimé cultiver la terre de ses parents et en bon fermier, il possédait un garde-manger à faire pâlir quelques restaurants. Des légumes de toutes sortes s’étalaient sur différentes étagères, d’un côté on pouvait trouver différents fruits et légumes tandis que de l’autre se trouvaient différents bocaux de plats presque déjà préparés. Seul l’étal de viandes semblait un peu plus vide qu’habituellement mais il y avait tout de même de quoi faire plusieurs fêtes familiales pour au moins quelques jours.

- Allez-y : mon mari n’a pas encore fait la seconde récolte, du coup ça risque d’être perdu.

La vieille dame le laissa alors faire ce qu’il souhaitait et rejoignit les deux enfants. Il n’était jamais bon de laisser sans surveillance deux petits bambins à cet âge. Sans compter qu’elle aussi elle souhaitait vivement profiter de cette éventuelle surprise. C’était toujours chez les vieux qu’on faisait la meilleure compote de pomme !

________________________________


Nils n’en menait pas large. D’abord carrément sous le charme de l’outil technologique qu’il oubliera certainement d’ici un jour ou deux, il s’inquiéta de savoir pour quelle raison il était question de faire disparaître un corps. Malheureusement pour bien des hommes, les capacités cognitives après un tel sauvetage quelques minutes auparavant laissaient souvent l’ancêtre sans trop de réflexion appropriée. Ainsi, savoir s’il s’agissait d’une question pour un corps humain ou non ne lui traversa même pas l’esprit et il se mit déjà à réfléchir à la meilleure solution pour faire disparaître le dit-corps.


Ouuuuh que c’est long l’acide ! Nan c’est vraiment long, et puis ça pue surtout, j’vous raconte pas les ravages pour les gens à côté… Après si on coupe le corps pourquoi pas.
Argumentant en jouant des mains, le futur homme de la marine continua son discours, il semblait s’être pris au jeu en enchaînant sur quelques propriétés des acides. En fait, il finit par comparer avec la meilleure solution selon lui.


Nan, la mieux : c’est de le manger. Au pire, si vous n’aimez pas trop le gout, vous le coupez et vous le refiler à quelques cochons ! Ça mange tout ces bêtes là… t’en penses quoi gamin ?
Le vieillard tenta de donner une petite tape sur l’épaule de Guillermot pour le faire réagir. Les deux comparses des Gratz prendraient-ils le vieillard pour un cannibale ? Pour le moment, c’était une toute autre affaire puisqu’ils étaient enfin de retour à la ferme.




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Ven 6 Jan - 17:00
Petits vieux [9]


Papy Ray, Viviane Arsenal-Ray, Guillermot

Guillermot était plus pâle qu'une feuille transparente. Il avait l'impression d'assister à la scène décrite par le vieil homme : mais quelle horreur ! Il se retint de vomir, mais quand Viviane surenchérit en adaptant cela à de la viande animale pour brouiller les pistes, son déjeuner vint recouvrir le sol. Après quelques minutes à se remettre, il continua pour rentrer à la maison du vieil homme. Il allait falloir quitter les lieux à présents, le voyage devait continuer vers une autre destination, et ils étaient attendus deux jours plus tard. Mais au moment où il ouvrit la porte, une nuée de tomates un peu pourries vinrent se loger sur le visage du garde du corps. Un petit système de catapulte avait été ingénieusement installé, faisant de la première personne à rentrer la victime de cet enfantillage. Un rire d'enfant résonna : le petit rouquin avait semble-t-il apprécié cette démonstration, à présent posé sur les genoux de son grand-père. Le sourire de ce dernier resplendissait comme lors de ses jeunes années, et il ne pouvait s'empêcher d'envier cette vie tranquille que le vieil homme avait dans ce petit coin de paradis, sur Toroa.

En rentrant, la table était déjà mise. Papy Ray avait passé une bonne partie du temps qu'il lui restait à cuisiner. Très pauvre en viande, ce repas constituait un réel petit festin. Lorsque sa douce était encore en vie, le vieil homme avait appris à faire de bons petits plats pour elle. Seul son goût fonctionnait encore après toutes ces années. Il eut un sourire triste en y repensant mais finit par soupirer.

- A table ! Fit Viviane en entrant avant de rougir. Enfin, si vous permettez, Madame Gratz.

La rousse semblait requinquée, sûrement impatiente à l'idée de mettre en pratique la technique du vieil homme. Elle alla saisir son enfant et une fois le repas terminé remercia les Gratz pour leur hospitalité. Le vieux Ray rigolait de bon cœur tandis que Guillermot, allongé sur le canapé, avait tous les airs d'un adolescent qui s'excluait lui-même du repas de famille. Finalement, Viviane vint à ses côtés pour le réconforter. Elle avait cette tendresse dans ces instants-là qui ne leurrait personne. Après quelques minutes de repos, le vieil homme se leva et regarda ses presque-homologues en âge.

- Nous allons prendre le bateau de nuit pour arriver à notre destination suivante. Je vous remercie pour votre hospitalité, vous êtes tous les deux de charmantes personnes.

Il sourit et regarda le petit Erwin présent dans le parc, en train de jouer avec la jeune fille. Il avait l'air heureux. Et il ne se souviendrait sûrement jamais de ces quelques heures passées à ses côtés. Alors qu'il alla pour serrer la main des deux hôtes, Viviane et Guillermot se relevèrent. La jeune femme sourit et remercia à son tour les hôtes, tandis que le châtain eut tout juste un pâle sourire avant de baragouiner un « Merci » qui se perdit dans un nouveau changement de couleur. La pluie l'avait sûrement rendu malade, mais cela ne l'inquiétait pas : il avait l'habitude.

En quelques dizaines de minutes, les quelques étrangers eurent débarrassé les lieux. En quittant l'île sur un bateau de nuit, le Papy échangea quelques regards avec sa fille trop guillerette. Elle cachait le malheur de voir un jour ce voyage se terminer. Loin de l'Arsenal, elle était si satisfaite de sa vie... Et Erwin, riant, rendait sa journée toujours un peu plus lumineuse. La petite fille lui manquait sûrement déjà. Il gazouillait. Et finalement, il s'endormit.

16 ans plus tard, Île de Toroa – En compagnie de Viviane Ray

- Pourquoi tu m'as demandé de nous amener ici ?

La femme à la chevelure rouge regarda la maison devant laquelle était déposée des fleurs. Elle s'approcha de la porte dont elle brisa la poignée par sa simple force, sans réellement le vouloir. Elle soupira mais pénétra dans les lieux. Alors son regard se posa sur l'intérieur de la maison. La poussière habitait inlassablement les lieux. Erwin fronçait les sourcils. Il ne reconnaissait pas cet endroit et pourtant il avait l'impression d'y être déjà venue. Passant ses doigts sur les meubles poussiéreux, il déplaça quelques objets en les soulevant. Viviane regarda la table et le salon, avant de se diriger vers la réserve. Elle avait été vidée de ses denrées, comme si les habitants étaient partis pour un long voyage. Revenant dans le salon, elle répondit enfin à son fils.

- Je voulais voir si... J'aurais aimé les revoir. C'est la dernière fois que j'ai fait un voyage avec ton père, soupira-t-elle. C'était ici.
- Maman...

Elle lui sourit. Alors ils sortirent de la maison, avant de disparaître à nouveau sous le regard incrédule d'un homme à l'horizon.
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Sam 7 Jan - 13:18



L'homme c'est bon !



Le pauvre jeune homme avait vomi tout son soul. Ah les jeunes de nos jours ne sont plus du tout ce que ça pouvait être du temps de la jeunesse du grand-père. Finalement, le retour à la maison se fit sans d’autres péripéties bien que la chute de tomates, qui aurait de pu indigner la grand-mère sur le fait de tout nettoyer fit rire aux éclats Nils qui manqua presque de se rouler à terre. Il lui fallut un petit temps pour s’en remettre mais tout se termina pour le mieux.

Le repas préparé par le grand-père fut des plus réconfortants et c’était dans des éclats de rires et dans la bonne humeur que s’acheva finalement cette rencontre. Des souvenirs précieux s’étaient formés pour l’ensemble des protagonistes. La grand-mère avait un profond respect pour l’ancien et son petit, comme si l’amour qu’ils avaient pour leurs progénitures était quelque chose qu’ils partageraient toujours. Il était juste dommage de savoir qu’ils ne se révéraient plus jamais. Une amitié plus que sincère les aurait liés et peut être même que le Gratz en aurait été jaloux.

Les élans de tendresse envers les enfants et la complicité qu’ils purent avoir eurent bien vite raison des deux anciens et de nombreux sourires complices furent dès lors échanger au sein du couple. Au cours de la journée, bon nombre de péripéties eurent lieu et c’était sur cette note calme qu’ils finirent par se dire adieu. Peut-être qu’un jour leurs chemins se croiseraient à nouveau mais pour l’heure, bien que les événements aient été particulièrement riches, le futur vieillard ne s’en souviendrait certainement plus.

________________________________

16 ans plus tard.

Les cheveux ébouriffés, le teint pâle et des poches sous les yeux, un homme approchait de la demeure des Gratz. Depuis l’attaque de Toroa, il venait ici tous les jours mais aujourd’hui était différent : alors qu’il s’apprêtait à changer le bouquet de fleur, il remarqua que la porte de la ferme avait été ouverte. Pire encore : fracturée !

Entrant timidement en poussant la porte, il demanda d’abord sobrement si quelqu’un était là avant d’avancer à tâtons. Tout tremblant, l’homme paraissait apeuré, ce n’est que lorsqu’il vit que quelques traces de poussières avaient disparu qu’il s’écroula alors sur le canapé en larmes. Quelque chose se jouait pour lui dans l’ici et maintenant. Bientôt, il serait rejoint…






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