Dix jours. Dix putains de jours de torture, sans relâche, où, heure après heure, minute après minute, j’attendais plus patiente que jamais, le prochain coup. Entre deux, j’aurais pu attendre l’éternité sans peine. Je pense avoir rarement autant souffert dans ma vie. Même me faire trancher en deux, avec la malédiction du Yami, aurait été moins douloureux. En fait, j’avais pu imaginer toutes les pires choses au monde qui auraient été bien plus agréables que ces dix putains de journées, où la douleur s’engouffrait jusqu’au plus profond de mon âme. A chaque fois qu’elles revenaient, ces violences, j’avais du mal à garder les idées claires ; il me semblait divaguer, devenir folle, complètement dingue, peut-être même que j’avais des hallucinations, ou que je devenais parano avec ces conneries. En même temps, il y avait de quoi. Le chou vert, c’était vraiment la pire bouffe au monde.
Et manque de chance, cette île en était recouverte. A croire qu’un psychopathe s’était installé là pour faire son jardin, tout de feuilles de choux vêtu. Si ça se trouvait, même lui il s’habillait en feuilles de choux. Des kilomètres et des kilomètres de choux. Encore, il y aurait eu plusieurs variétés, ça aurait été dégueu, mais il y aurait eu le choix du dégueu. Du chou sans goût au chou de Bruxelles, sur l’échelle du goût – où 10 correspondrait au plus dégueu. Mais là, non, j’étais condamnée à bouffer toujours la même merde. 7/10. Pas mauvais, mais pas top non plus. Fade penchant infect, quoi. De toute façon, qui pouvait aimer assez le chou pour y faire l’unique culture d’une île, putain ? Non, plutôt, qui pouvait aimer le chou ?!
Hormis le goût, il y avait les effets sur mon organisme. J’ai jamais vraiment compris pourquoi tel ou tel aliment avait tel ou tel bienfaits ou dommages sur tel ou tel être vivant, mais le chou avait au moins le mérite de m’avoir fait comprendre ses dommages, à lui. Mon estomac était dévasté. Ou mon intestin. Enfin, je suis pas médecin, on va généraliser ça à mon bide et mes fesses. Je crois ne jamais avoir autant pété de ma vie. Non, je suis sûre. Mes fesses fanfaronnaient toujours moins discrètement, à rendre Zeus jaloux. C’était plus du tonnerre, c’était l’apocalypse, qui sortait de mon cul. Sans compter l’odeur. Du munster aurait pu me fuir pour se réfugier dans les fosses septiques, en fait.
C’était une idée de merde, de vouloir retourner sur South Blue. Comme toutes mes idées. Mais j’avais plusieurs raisons, de revenir. Déjà, Charlotte ne se trouvait pas loin, d’après les derniers faits qu’elle avait pu me communiquer, la plupart du temps par l’intermédiaire de ses dernières conquêtes. Ensuite, je crois que la nostalgie m’avait un peu attirée ici. Après tout, c’était au Royaume de Trader qu’avait baigné mon enfance, malgré tous les souvenirs peu regrettables que je m’en étais fait. J’avais grandi ici, sur cette île, sur cette mer, et c’était aussi là que je m’étais forgée. Cette mer, c’était à chaque fois un nouveau début. D’abord, j’y étais née ; ensuite, mes parents avaient quitté ce monde pour me laisser devenir la trafiquante et la truande que j’avais voulu être. A chaque fois, ça avait pris de temps. Neuf mois la première, peut-être un an la deuxième. La troisième, je n’avais aucune idée de combien elle allait durer, ni vers où elle allait m’amener. La seule chose dont j’étais sûre, c’était qu’elle me rapprocherait de mon fruit, qui m’intéressait chaque jour un peu plus. Peut-être qu’enfin, j’allais trouver autre chose que des inconvénients au Yami. Après tout, j’en connaissais à peine sur lui. Peut-être aussi qu’il m’aiderait à ne plus avoir peur, sans arrêt, de tous ces marines qui m’empêchaient de respirer, qui m’emprisonnaient dans l’effroi d’être mise dans un cachot pour tel ou tel crime. J’en attendais beaucoup du Yami, peut-être trop. En attendant, je restais sage. J’essayais.
En attendant, dans ce pays où mes impolies flatulences me coupaient la parole au moindre mouvement de bassin, je jouais les touristes. D’ailleurs, aussi proche de chez moi était-elle, il ne me semblait jamais avoir visité cette île. Les choux pouvaient constituer une raison à ça : quelle envie aurais-je eu de me retrouver dans l’endroit le plus mauvais au monde ? Pour cette fois, j’avais pas eu le choix d’y aller. J’avais envie de retourner vers Trader le plus vite possible, et j’avais pris le premier navire qui me rapprocherait de l’île de mon enfance. Mauvais pari, comme d’hab’. Parce que sur cette mini-crotte d’île, le prochain navire ne passait pas avant un moment. Du moins, c’était ce que je pensais. Sur la place du marché, mon regard fut attiré par l’immensité d’un bateau, dont le pavillon m’était inconnu. Un truc coloré, avec des aiguilles et du fil à coudre, dessus. M’approchant du port, je découvris des dizaines d’hommes, en train de déplacer des kilomètres de tissus et de robes de qualité. Evidemment, à mes yeux, ils ne demandaient qu’à être dérobés et revendus à des petites pourries-gâtées qui sauraient y mettre le prix. Alors, collée au mur d’une vieille bicoque, je me mis à les observer, pour essayer de voir si en voler quelques-unes – ou toutes – était suicidaire ou non. Et vu la gueule de leur capitaine, une grande brune aux cheveux courts et à l’accent fortement prononcé, qui gueulait sans arrêt si elle aimait ou non telles ou telles tenues, c’était plutôt mal parti. Ou bien. En fait, j’en savais rien. Du coup, j’étais restée plantée là à les regarder, parce que dans le fond, elle en jetait pas mal, cette femme.
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Ven 28 Avr - 11:48
Terre en vue !
Décidément, le vieillard était de plus en plus mal vu par ses supérieurs. Chiant au possible, pénible au point de pousser les plus jeunes à démissionner ou à demander une nouvelle affectation, l’ancêtre s’était vu confié une mission en solo. Ou tout du moins, c’est ce qu’on avait décidé sans trop se mouiller. Cette dernière était relativement simple : arrêter ou mettre hors d’état de nuire une pirate qui ferait des siennes sans être une véritable menace. Cristina Cordugala n’en était encore qu’à ses balbutiements mais avait déjà perpétré de nombreux vols avec une méthode bien rodée. Particulièrement typique, elle parvenait en permanence à gagner la confiance de ses victimes et à les voler en les flattant. Certains disent même qu’ils seraient comme hypnotisés.
Malheureusement pour cette nouvelle venue sur les mers, le grand-père commençait peu à peu à se sentir mal d’être baladé à droite et à gauche et c’est avec une détermination nouvelle, ou presque, qu’il avait prévu d’intervenir et de mener à bien sa mission. Pire encore ! Il était parvenu à mettre la main sur les informations quant à son schéma de destination et il ne fallut finalement que quelques heures pour le vieillard pour arrive sur l’ile chou. En réalité, cela tenait bien plus du coup de chance que de la réelle compétence de Nils qui avait reçu une information capitale lors de sa dernière escale à propos de la destination prochaine.
Ainsi, le commandant nouvellement promu bien qu’il n’en sache rien effectuait sans le savoir sa dernière mission en tant que responsable : bientôt, il serait affecté au jugement et serait sous les ordres de Nathanael Armstrong. Pour l’heure, Nils passa en revue ses troupes alors composées que trois hommes… visiblement, on ne voulait pas trop se mouiller ou confier trop de pouvoir à au vieillard. Le pire était sans doute le navire qui n’était rien qu’un petit bateau de pêche qui arborait tristement mais fièrement le pavillon du gouvernement mondial. Etrangement, Nils commençait à se prendre au jeu et gueulait sur ses membres d’équipage fortuit.
Le groupe se composait ainsi d’une jeune recrue peureuse du nom de Norak, mais l’ancêtre ne parvenait jamais à faire autrement que de l’appeler Anne… souvenir d’une femme qui chougnait toutes les cinq minutes en consultation. On pouvait aussi compter dans les rangs un homme à deux semaines de la retraite proche de la soixantaine, visiblement, ce dernier ne comptait pas se mouiller. Enfin, une femme, rigide des procédures et totalement frigide qui reprenait le vieillard en permanence. Pénélope de son nom, Nils finit même par se demander si son emploi au sein de la marine était véritablement justifié… que faisait-elle sinon râler que la procédure 4B n’était pas respecté ?
C’est Norak qui balbutia quelques mots finalement en apercevant l’ile au loin. Il se fit d’ailleurs engueulé vu que l’ancêtre était particulièrement dur de la feuille mais les faits étaient là : depuis l’ile, on pouvait donc voir un bateau de pêche en approche qui arborait fièrement le pavillon du gouvernement mondial.
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Cristina Cordugala
- Ma chéwiiiiie ! Viens par ici ! Tou a oune souperbe morphologie en V !
Voilà qui n’était pas vraiment flatteur mais dans le ton, Cristina était parvenue à attirer un petit bout de jeune femme habillée en feuille de chou et à l’accent paysan. Discrètement, elle parvint même à lui soutirer son portefeuille ni vu, ni connu avant de s’intéresser soudainement à une personne qui dénaturait le paysage. Regardant Maud avec des yeux tout ronds, elle s’approchait finalement toute guillerette tout en donnant l’ordre à ses larbins de sortir tout plein de tissus et fringues différentes.
- Hoi !! Ma chérie ! C’est pas possible ! Tou es ma-gni-faï-que ! Viens par là qu’on te mette en valeur !
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Signature réalisée par Komatsu
Nils Gratz
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Jeu 1 Juin - 8:25
La beauté de Maud PV Nils Gratz C’était une scène plutôt amusante, qui se déroulait sous mes yeux. D’un côté, les travailleurs s’agitaient comme des fourmis, sous les ordres incessants de la drôle de femme, courant à droite, à gauche, s’alignant et montant, descendant du navire, les bras chargés de tissus, textiles et toiles en tout genre. Mais ce qui m’amusait le plus, c’était la femme. C’était un peu le personnage principal de cette piécette. Ou, dans un cirque, elle aurait été l’acrobate qui se jette sans peur au-dessus du vide, pour qui tout le monde pâlit, que personne n’ose lâcher du regard. Dans la réalité, ce qui m’impressionnait, c’était l’exploit qu’elle accomplissait : effectuer deux tâches à la fois. D’un côté, elle piaillait à ses hommes ce qu’ils avaient à faire, d’une voix qui, à mon oreille, était très agaçante. Et d’un autre, d’une voix que j’imaginais mielleuse, elle discutait tranquillement avec une jeune fille habillée en feuille de chou, qui devait puer le chou d’ailleurs, mais qui semblait plus que ravie de la discussion qu’elle avait avec la drôle de femme.
La discrétion n’avait jamais été mon point fort, loin de là, et il ne fallut que peu de temps à la drôle de femme et son équipe pour remarquer que j’étais hypnotisée par leur labeur, au point que mon regard, certainement proche de celui du veau, n’avait pas dévié lorsqu’elle et ses comparses s’étaient approchés de moi. Quelques secondes furent nécessaire avant que je réalise qu’ils seraient face à moi dans moins de cent ans, voire d’une minute. Paniquée, j’inventais l’espoir qu’une autre personne se trouve derrière moi, et que ce soit celle-là qu’ils souhaitaient voir, mais la rue était vide jusqu’à une centaine de mètres dans mon dos, et leur direction se confondait de plus en plus avec celle qui les menait à moi. Je me crispais un peu, dans un sentiment où se mêlaient crainte et timidité, et ne saluait leur arrivée que par un regard apeuré et un recul du visage. Alors qu’elle n’avait même pas fini sa marche, elle se mit à me hurler dessus :
- Hoi !! Ma chérie ! C’est pas possible ! Tou es ma-gni-faï-que ! Viens par là qu’on te mette en valeur !
Malgré le compliment, sa voix n’avait rien de mielleux. Pourtant, sans vraiment savoir pourquoi, ça m’avait flatté. En fait, je crois que mon égo avait explosé, à ce moment-là. Moi, magnifaï...-ique ? Vraiment ? Elle le pensait vraiment ? Enfin, je n’avais rien fait pour me rendre magnifique ; j’aimais bien m’attacher les cheveux, porter des robes à mon goût, mais ce dernier n’était en général pas accordé avec celui des autres. J’étais peut-être bien un peu coquette, mais… magnifique, quand même ! C’était un mot fort, puissant, beau et qu’une femme aussi belle qu’elle me juge magnifique, ça tenait du rêve. « Magnifique, magnifique, magnifique » ! Aaaah, comme ça résonnait dans ma tête, comme je me sentais belle et flattée, comblée par un seul mot.
En plus, elle voulait me mettre en valeur ! J’imaginais qu’elle comptait m’offrir des tissus, des robes, des parures d’une grande valeur. Je m’imaginais vêtue des plus belles robes au monde, coiffée comme les nanas de vieux pleins aux as, avec des allures de princesse. Tout ce que j’espérais, c’était que ce soit coloré. De toute façon, si ça ne me plaisait pas, je pouvais toujours envisager de les revendre. En clair, c’était le plan parfait pour moi.
Tout sourire, charmée par cette femme, ma voix laissait entendre une sorte de son flottant, léger et comblé :
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Jeu 1 Juin - 10:31
A l'abordage !
Cristina Cordugala
Tout alla très vite. Alors que Cristina bougea ses doigts dans tous les sens, ses quelques hommes s’affairaient à apporter divers tenues. Ce pouvait même particulièrement difficile pour la jeune fille que de subir tant de mouvement mais alors qu’elle proposa une sublime robe à motif tout en commençant à l’enfiler de force sur Maud, ses doigts experts allaient titiller les poches de la petite en espérant qu’elle ne se rende compte de rien. Visiblement, il s’agissait d’une étrangère vu qu’elle n’était pas habillée de feuille de chou du coup il était grandement envisageable qu’elle ait quelques fortunes sur elle. D’autres membres de son équipages s’affairèrent autour d’elle également comme pour lui assurer de sa beauté tout en la flattant le plus possible avant que Cristina ne reprenne finalement la parole.
- Ma chéwie ! Tou vas voir ! Tou a oune ma-gni-faïque posture ! Essaie ça ! Tou vas voir !
Au creux de l’oreille, Cristina fut interrompu dans son show par un de ses subordonnés qui vint l’avertir d’un détail des plus emmerdants. Marquant un petit rictus, elle ne se laissa pas déstabiliser cependant. La marine était sur le point d’accoster, il allait falloir faire profil bas dans quelques minutes. Il ne restait plus qu’à espérer que la jeune Maud n’avait rien vu du petit manège qui était en train de se jouer sous ses yeux.
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- Ce n’est pas ce qu’on doit dire. - Qu’est ce qu’elle dit ? - Le formulaire A65 explique que…
Sur le navire des mouettes, la situation devenait de plus en plus inextricable pour le grand-père qui commençait tout bonnement à fulminer. Ils n’étaient plus qu’à quelques minutes d’accoster et voilà que le navire faisait de drôles d’embardées parce que sous prétexte que Nils ne respectait pas la façon de donner des ordres, alors ces derniers étaient considérés comme caduques. L’autre vieillard affalé contre la rambarde vomissait tripes et boyaux tandis que la dernière jeune Anne s’inquiétait drolement du pavillon qui était présenté et visible pour peu que l’on y plisse les yeux.
Regardant aux loin, la jeune mégère frigide appuya elle aussi son regard pour confirmer les dires de son homologue féminin tout en redressant ses lunettes. Anne quant à elle commençait déjà à pleurer en stipulant qu’elle était trop jeune pour mourir.
- Oui. C’en est un. D’après le formulaire…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Nils se sentit pousser des ailes et ordonna d’une façon bien plus claire de tenir la barre et de d’accoster ce dernier. Pointant dans la mauvaise direction, les yeux du grand-père n’étaient pas assez « vivants » pour voir de ses propres yeux le pavillon mais déjà pris au jeu, le pauvre pensait déjà avoir affaire avec un très gros primé qui lui rapporterait gloire honneur pour sa famille.
Acquiesçant devant la fougue du capitaine, le tout petit équipage peu sûr de lui entama les procédures tandis que la femme rigide corrigea le bras de l’ancêtre pour qu’il pointe dans la bonne direction. Le débarquement : c’était pour maintenant !
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Nils Gratz
Invité
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Jeu 1 Juin - 15:39
Au vol ! PV Nils Gratz Tout se passa à une vitesse incroyable. A peine avais-je eu le temps d’accepter sa requête que tous ses larbins s’étaient agités dans tous les sens pour se faire passer les robes à la chaîne, tandis que la cinglée m’en fit enfiler une de force. Je crois que j’avais pris un peu de bide à force de sucreries et l’inexistence de mon activité physique avait rendu mes fesses pas hyper fermes, ce qui était assez problématique pour la robe. Au niveau des hanches, d’ailleurs, j’avais cru que ça allait craquer. Mais la drôle de dame, avec ses doigts fins comme des aiguilles, et agiles, avait réussi à me faire passer dedans comme dans du beurre. Elle remuait dans tous les sens, les bras et les doigts, pour arranger le moindre pli de la robe.
J’avais à peine eu le temps de voir la robe, mais du peu que j’en avais vu, elle était magnifique. Colorée dans des tons plutôt voyants, estivaux, et ornée de motifs hasardeux mais harmonieux, et qui donnaient du peps à la tenue, je me sentais princesse à l'intérieur. Elle me serrait un peu la taille, pour la marquer, la jupe était large, à la manière des patineuses, et le décolleté était classe, de manière à ce que j’entre parfaitement dans le thème « Belle gosse au quotidien ». Je m’imaginais déjà défiler devant de grands spécialistes de la mode, me faire applaudir jalousement par les autres filles, et surtout, arrêter de vivre dans le besoin.
Ouais, en ce moment, niveau argent, c’était pas le top. Mon entreprise avait coulé, et j’avais certainement des dettes. Enfin, ça, c’était pas un problème, je comptais pas les payer. Mais j’avais plus un rond, ou presque. Je vidais çà et là les poches des passants et des marchands. Seulement, sur l’île, il y avait plus de chou que de fric. Alors tout ce que j’avais sur moi, c’était à peu près autant de feuilles de chou pourrissant dans mes poches que de monnaie ; juste de quoi vivre, en somme. Alors cette opportunité qu’elle me tendait, de devenir modèle, c’était le ciel qui me tendait la main. Enfin, elle me l’avait pas demandé, de défiler et tout, mais c’était évident. Elle me trouvait magnifique. D’ailleurs, elle renchérit :
- Ma chéwie ! Tou vas voir ! Tou as oune ma-gni-faïque posture ! Essaie ça ! Tou vas voir !
Elle avait beaucoup trop d’énergie, beaucoup trop d’accent, beaucoup trop de tout. Mais une fois que son petit corps, bien taillé, bien sculpté dans les courbes, musclé mais pas trop, et surtout fin et féminin, fut en face de moi et qu’elle eut brait combien la vie m’avait choyée, j’acceptai de lui prêter attention. Parce que, franchement, ça faisait plaisir un peu de reconnaissance ! J’avais peut-être les cheveux couleur chewing-gum, mais ça allait, j’étais pas si mal, quand même… Sans compter qu’elle était belle, même si elle était fêlée. Des compliments de la part d’une personne comme elle – gracieuse, pas barjot - c’était plutôt flatteur. En plus, elle avait l’air de s’y connaître, en tout ce qui était mode, vu le nombre de tissus et de vêtements, robes, tailleurs, costards et j’en passe, qu’on trimbalait pour elle. Une femme comme ça, ça savait ce que ça disait, elle était sûre d’elle, elle connaissait bien son sujet. Je n’avais aucun doute avec elle : j’étais jolie.
Je rougissais à l’entente de ses mots, avant de tournoyer dans ma robe, pour faire s’envoler la jupe et montrer comme j’étais belle, toute heureuse. Mais alors que je faisais des tours, comme une danseuse étoile, mon regard se posa sur l’horizon, à une certaine distance du port, où un bateau de la marine faisait son approche. Alarmée, affolée, je me dis qu’il n’y avait qu’une raison à sa présence : quelqu’un m’avait vue voler, et m’avait dénoncée. On avait dû me voir piller les champs de chou, et ils étaient venus pour m’arrêter, et me mettre à mort ! Malheur, malheur ! Alors que ma carrière de modèle allait à son apogée, on venait me couper la tête. Sans attendre, possédée par la frayeur, je poussais la cinglée et ses larbins pour bondir vers les rues et trouver un endroit où me cacher. Je refusais de me rendre !
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Jeu 1 Juin - 18:40
Bousculade
Cristina Cordugala
Bousculée en arrière, déçue de n’avoir rien trouvé, la petite femme accentuée vit son plan tout aussi perturbé que la demoiselle à qui elle avait prévu de faire les poche. Toutes les tenues qu’elle proposait à ses victimes étaient en fait munies d’un mécanisme qui permettait à la jeune femme fluette de récupérer son bien pour repartir aussitôt. Une façon simple de gérer ses profits et profits. En agrippant le vêtement au niveau du ventre, toutes les attaches pouvaient se défaire par derrière et ainsi, la jeune femme serait parvenue à récupérer sa robe.
En étant bousculée de la sorte, Cristina poussa un juron silencieux. Le bras tendu comme pour activer le mécanisme, la jeune femme fut projetée en arrière et dut se rattraper sur les fesses sous le regard paniqué de ses hommes. Ces derniers continuaient de s’affairer dans tous les sens et bien vite ils auraient terminé de tout récupérer. Malheureusement, le fruit de leur butin était pour le moins très faible mais ils devraient s’en contenter. Cristina n’eut malheureusement pas le choix : devant s’occuper de ses affaires en priorité, ses robes étaient de véritables objets de valeurs et si jamais il en manquait une, son coup futur serait certainement mis à mal. Une perte de profit pareille n’était pas envisageable et c’est ce qui la poussa à choisir la folie.
Donnant ses directives à ses hommes, elle les laissa falsifier les données sur leur navire comme à leur habitude. Bientôt, ils passeraient pour de gentils marchands arborant un simple pavillon pirate dans le but d’attirer l’attention… « parce que les prix qu’on pratique sont si abordables ! ». Quant à elle, elle était déjà connue des services. Il lui faudrait faire profil bas tout en tentant de récupérer son bien. S’élançant dans les rues à la suite de la jeune fille, Cristina avança à tâtons tandis que la marine débarquait… bruyamment.
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Tandis que le vieillard continuait de vomir tripes et boyaux par-dessus la balustrade, la femme frigide donnait les directives pour apponter le navire. La chose fut pour le moins malaisante : personne ne parvenant réellement à le faire correctement. C’est avec le plus grand mal et avec une balustrade en moins que l’équipage mit pied à terre. En réalité, seul Nils, Anna et la frigide étaient de sortie, le vieillard quant à lui resterait pour tenter de réparer les dégâts et piquer un somme sans doute.
La première étape était de vérifier le navire pirate et la jeune dynamique s’en chargea tandis qu’Anne se cachait dans le manteau de Nils. Elle revint quelques minutes à peine pour dire que quelque chose clochait et que tout n’était pas en ordre. Entendant cela, Nils soupira et la regarda d’un air désabusé avant de se remotiver quasi instantanément :
Dans ce cas ! J’vais mener ma petite enquête avec Anna en ville ! On en saura plus ! Le petit brin de femme commença à trembler à l’entente de son nom, elle n’avait pas prévu d’aller en ville et espérait bien s’en sortir sans trop en faire. Et si elle était en danger ? Et si elle devait se battre ? Et si elle ne parvenait pas à fuir ? Ses tergiversations mentales se stoppèrent alors que Nils lui tapota la tête comme un père le ferait pour son enfant. Souriant et les yeux plissés, l’ancêtre avait bien d’autres idées en tête et espérait plutôt prendre du bon temps autour d’une soupe de chou ! C’est donc avec cet état d’esprit qu’il entra dans les ruelles de la ville, le manteau de commandant dans le dos. Cherchant des yeux un endroit où se poser, on aurait pu avoir l’impression qu’il cherchait véritablement quelque chose… ou quelqu’un… s’approchait-il de la cachette de l’une ou l’autre ? Ou des deux ?
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Nils Gratz
Invité
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Lun 5 Juin - 9:30
La chou-rse PV Nils Gratz Mes jambes ne devaient pas me lâcher, malgré leur manque d’entraînement. Je n’avais même pas la possibilité de penser que c’était eux ou moi. Il n’y avait que moi, ma mort, s’ils m’attrapaient. Quant à ma vie, elle tournait en rond : je volais, et encore et toujours, on me poursuivait. A croire que j’étais dangereuse. J’étais juste une petite voleuse, trafiquante de bas étage, je le faisais parce que ça m’amusait et sûrement pas pour la gloire et la puissance. Fut un temps où c’était le cas, mais il faut savoir reconnaître que c’est quand même bien plus marrant quand on n’a pas le Gouvernement entier sur le dos. Et, de toute façon, le monde avait besoin de petits malfrats de mon genre. Je sais pas pourquoi, mais il en avait besoin, assurément.
Le problème, c’était que même si je ne voulais être personne, on me poursuivait ! Je n’avais pourtant jamais vu d’avis de recherches sur ma tête, mais la marine m’en voulait, c’était certain. Où que j’aille, même une île libre de soldats, ils venaient pour tout me prendre. C’est pour ça que je devais courir, que je ne devais rien lâcher. Je courais pour ma vie. Je ne connaissais absolument pas la petite ville du chou, et je m’étais perdue plusieurs fois dans ses ruelles. Un vrai labyrinthe, cet endroit. Il devait y avoir au moins… au moins cinq rues !
Sans compter que la robe, aussi belle fut-elle, n’était pas parfaitement adaptée pour la course. D’ailleurs, il lui arriva quelques malencontreux désagréments. Dès le début de ma course, au moment de tourner une première fois dans une rue voisine, j’avais accroché un coin du tissu à un bout de bois ou de ferraille qui dépassait d’un bâtiment. Elle s’était un peu déchirée, dans un violent craquement, mais rien de bien grave. Je pensais que, d’un côté, cette fuite précipité était une aubaine : je pouvais chiper cette pièce de valeurs, et pourrais la revendre à des prix exorbitants plus tard. Et cette légère entaille dans le tissu n’était qu’à peine visible ; ce n’était pas un problème pour la revente.
Je continuais ma course, attrapant, à la manière des princesses et des comtesses, un pli de la robe pour la soulever, histoire que je ne me la prenne pas dans les pattes. Malheureusement, un obstacle de taille me faisait face : un chien, de type « Kiki », venait de traverser la rue pour aller renifler la pisse de l’un de ses cousins. Au moment où je risquais de trébucher dessus, je bondis dans les airs pour l’éviter… mais atterris les pieds sur l’avant de la robe, déchirant tout l’avant du tissu. Mais je n’avais pas le temps de m’apitoyer sur le sort de mon vêtement, et poursuivais le marathon en laissant ce bout de robe ramper derrière moi, comme une traîne. Qui se roulait dans les flaques et la poussière.
Ensuite, le chien, pensant que c’était un jeu, me pourchassa jusqu’à réussir à attraper, entre ses crocs, la traîne. Mais le bougre avait plus de force qu’il n’y paraissait ! Bien trop ralentie, je fus obligée de m’arrêter une seconde pour tirer un coup sec sur la robe, dans l’espoir que le chien la lâche assez vite. Au lieu de quoi, la traîne se sépara en deux parties, dont l’une dans mes mains. Le coup me fit basculer en arrière, et renverser une sorte de petit flambeau, devant ce qui semblait être une forgerie… ou peut-être un restaurant. Le feu, au sol, commença à consumer le bas du reste de la robe. Paniquée, je tournais dans tous les sens, remuant les bras, effrayée à l’idée de griller comme un poulet, avant de bondir dans une grande flaque, pour que l’eau avale le feu. Chose faite, je n’eus qu’un instant pour regarder l’état de ma marchandise avant de reprendre la fuite. A cause de la flaque, le bas de la robe était sale, mais au moins je n’étais pas un tas de cendres fraiches. Et une autre partie était un peu noire, carbonisée. Ça paraissait de plus en plus tenir de l’utopie, de revendre ce truc. Au pire, avec un petit mensonge sur l’histoire de la robe, il serait peut-être possible de la vendre à des collectionneurs d’anciennetés.
Je gardais espoir, jusqu’au bouquet final. Enfin, j’arrivais vers les champs de choux, vers la frontière de la liberté, où je pourrais me déguiser en habitant d’ici pour passer inaperçu. Je n’avais plus qu’un petit chemin à passer, deux mètres de sable humide à tout casser. Seulement, dans l’empressement, je n’avais pas fait attention à une charrette, sûrement un convoi de choux, qui arrivait à toute allure en ville. Pour l’éviter, au dernier moment, je bondissais vers l’arrière, alors que le gars essayait de freiner ses mulets en hurlant, ses bœufs ou je ne sais quoi pour ne pas m’écraser. Après un dérapage à gauche, puis à droite, puis à nouveau à gauche, la charrette alla s’écraser contre un mur. Moi, j’avais atterrit dans le fumier. Là, la robe était morte. Tant pis. Je me précipitais sans attendre dans le champ de choux, où je balançais ma robe et attrapais des feuilles de chou pour me les coller dessus, la fange et la sueur faisant office de colle.
Feuille de personnage Niveau: (46/75) Expériences: (644/750) Berrys: 3.989.532.000 B
Mar 13 Juin - 0:27
Cher Loque...
Cristina Cordugala
Un échec retentissant ? La pauvre Cristina avait de la fumée qui lui sortait par les oreilles. Elle avait beau tenter de récupérer sa robe qui valait une fortune, la petite courait bien plus vite que prévu. A peine quelques mètres derrière elle, la pauvre Cristina ne parvint pas à esquiver le moindre des « coups » portés à la robe. Trébuchant en tendant la main, une larme coula le long de sa joue alors que Kiki semblait poursuivre la même cible qu’elle. Sa pauvre robe… elle n’était pas au bout de ses surprises ! D’abord une entaille, puis une déchirure… Voilà maintenant qu’une partie toute entière était manquante.
Si seulement c’était tout… mais alors que le chien se désintéressa de la robe pour mordiller le mollet de la jeune femme un peu en retard, elle tenta de s’en débarrasser sans regarder devant elle. Envoyant valser le clebs dans une danse des plus folles, elle se tint un instant sur ses genoux comme pour se courber pour reprendre son souffle. Soudainement, Cristina écarquilla les yeux… une flamme des plus incommodes était en train de lui cramer le derrière ! S’élançant alors à une vitesse folle en hurlant dans tous les sens, la pauvre férue de mode ne trouva rien de mieux qu’une flaque de boue tout près de la charrette où Maud se trouvait.
Dans une position très peu confortable, La Cordugala lança un regard noir et empli de haine à celle qui lui avait volé sa robe tandis qu’elle filait. Sans bouger, étant donné qu’elle n’avait plus rien pour cacher son magnifique derrière carbonisé, elle observa le manège de la petite alors que son visage virait au rouge. De la fumée sortit de son nez et elle ne se retint finalement pas, prête à détacher chacun de ses mots en avançant d’un pas lourd qui ne présageait visiblement rien de bon. Aussi bruyante, elle risquait de faire capoter n’importe quelle couverture !
- MA. PETITE. NON. NON. NON. JE VAIS TE TOUER !
Finissant sur une note stridente, elle était encore à plusieurs mètres de Maud. Cependant, la jeune femme se saisit alors d’une rapière dans chaque main à l’image de deux aiguilles à tricoter bien plus grosses que prévu. Ça allait chauffer !
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Nils se triturait la barbe alors que le vacarme de la course des deux jeunes femmes ne laissait aucun doute sur la piste à emprunter. Observant le sol dans une position semblable au penseur de Rhodin, le vieillard semblait perdu dans ses pensées. Seuls quelques murmures à peine audibles étaient perceptibles de temps à autre. C’est d’ailleurs alors qu’il observait le premier morceau de tissu sur la petite entaille qu’il agit tel un Sherlock Holmes des temps anciens.
Evidemment… je pense qu’il y a eu un vendeur de tissu par ici… à moins que ce ne soit des restes d’une nappe suite à une dispute. Pendant ce temps, la petite subordonnée toute apeurée et timide regardait en direction des champs au loin, tout au bout de la rue. Elle tenta bien d’interrompre le vieillard dans ses divagations mais n’osait pas gêner pour autant. Après tout, c’était lui le plus expérimenté et le plus haut gradé !
Tous les villageois regardaient également dans la même direction de la petite. Ce n’est finalement qu’au bout de quelques minutes que le pauvre Nils se décida enfin à avancer un peu en direction des champs pour y dégoter un nouvel indice sous l’œil de la petite Anna qui tenta finalement sa chance en apercevant la femme qu’ils cherchaient. Bégayant et incapable de gagner en assurance, elle ne bredouilla finalement que quelques syllabes.
- Capi… Capi… Capi…
Non, moi c’est papy ! Un sourire radieux s’afficha sur le visage de Nils mais il l’effaça aussitôt. Se reprenant soudainement en voyant bien qu’il venait d’être bien trop familier avec une subordonnée. L’ancêtre se reprit pour marquer un peu plus le coup en toussotant.
Ahem ! Je veux dire : c’est pas mis ! Regarder cette robe carbonisée, je pense que le voyou est un forgeron… ou alors un fervent défenseur de droit à la manifestation. De toute façon… - Je pense que la criminelle qu’on recherche est par là et je…
Arquant un sourcil, le vieillard se retourna pour finalement voir la criminelle qu’ils recherchaient. Comment avait-il pu être aussi bête ?! Bon ! Il fallait redorer le blason de ce nouveau commandant ! Nils, d’un pas assuré s’élança en direction de la femme qu’il avait aperçue avec un slogan bien huilé maintenant.
Au nom de la marine ! Je vous arrête ! La pauvre petite jeune femme qu’il avait en face de lui ne comprit absolument pas ce qui lui arriva et, vêtue toute de chou commença à fondre en larme devant le grand-père qui savait qu’elle jouait la comédie ! ‘Fallait pas lui la faire à lui, le vieux de la vieille ! Il en avait vu des bien plus vertes et des bien moins mures !
- Euh Capitaine… je crois que c’est elle qu’on recherche…
Pointant dans la direction opposée, Anna désignait Cristina du doigt tandis qu’elle se dirigeait vers Maud… La nécessité pour le grand-père d’avoir des lunettes devenait de plus en plus urgente…
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Nils Gratz
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Lun 26 Juin - 18:29
Mes sauveurs ▬ FB PV. Nils Gratz
Oups. J’avais même pas vu que la dingue me suivait. Et j’imaginais qu’elle avait à peu près vu tout ce qui venait d’arriver à sa robe. Sa tête avait limite viré au rouge, et elle hurlait sa colère comme une furie. Pas commode, cette nana. En même temps, elle aurait dû faire attention. Ca se voyait, j’avais pas une tête à être une petite fille sage, mignonne et tout le bordel. Quand on me regardait, on ne pouvait pas se dire que me prêter une robe de haute couture était une bonne idée. C’était écrit sur mon front : « DETRUIT TOUT ». Alors forcément, si elle avait pas fait attention, elle pouvait s’en prendre qu’à elle-même. C’était trop facile de rejeter la faute sur les autres.
La cinglée, sans accepter son erreur, attrapa deux aiguilles à coudre géante, menaçantes comme des épées, et se dirigea de pas lourds vers moi. Je l’observai avancer, la folie dans les yeux, tremblante de colère, prête à coudre une robe dans ma peau. Les aiguilles-épées grinçaient contre le pavé, sur le sol, alors que la folle entamait une course enragée vers moi. Prise de panique, et ne possédant pas de quoi me défendre, je m’armai en vitesse de quelques choux qui gisaient à mes pieds, un dans chaque main. Petite, j’en avais cassé, des dents, avec des boules de neige pleines de cailloux. J’étais la plus forte, l’imbattable. J’étais la reine des glaces, et personne, après mes cinq ans, n’avait plus jamais osé m’affronter ! J’espérais ne pas avoir perdu la main, parce que là, les choux étaient assez imposants pour assommer cette tarée, j’avais juste à atteindre sa tête. En vitesse, et mettant toute ma force à l’ouvrage, je balançai les choux en direction de la couturière. Dès qu’un chou était lancé, j’en ramassai un autre, pendant que mon autre main en lançait un, puis en ramassait… et RATATATATA ! Je la mitraillais, je la canardais de choux, persuadée qu’elle allait bien finir par s’en prendre un en pleine gueule, et qu’elle finirait avec une tumeur à la place de la tête. Et surtout, que ça la calmerait.
Malheureusement, mes espérances furent au-dessus de la réalité. Je ne m’attaquais pas à une petite demoiselle sans expérience. La nana avait, sans difficulté, et sans même avoir pris le temps de s’arrêter, embroché tous les choux sur ses aiguilles, en hurlant sa rage. Pour s’en débarrasser, elle secoua ses aiguilles avec une force immense, envoyant les choux dans tous les sens, à une vitesse folle. Me déhanchant, me démembrant pour éviter les choux, je finis à plat ventre, les mains sur la tête, comme si elles allaient me protéger de l’attaque des choux. Faut croire que ça avait marché, j’avais réussi à les esquiver de peu. Mais pendant ce temps, elle avait continué d’avancer, et n’était plus qu’à quelques mètres de moi.
Mon cerveau se tournait et retournait dans ma tête pour trouver une solution, au moment où celle-ci se présenta à moi tout naturellement. Alors que la tarée bondissait dans ma direction pour m’embrocher, je roulai vers la droite pour la laisser planter ses aiguilles dans le sol. Elle les retira sans difficulté, continuant de me poursuivre. Je profitai du tout petit instant qu’il lui fallut pour récupérer ses aiguilles afin de me relever, et courir vers ma solution. La marine. Si j’avais pensé un jour que la marine pourrait m’aider. Mais là, j’étais déguisée, donc pas du tout reconnaissable dans ma tenue de chou, et en me faisant passer pour une pauvre petite villageoise poursuivie par cette cinglée, j’allais pouvoir m’en sortir. C’était un plan gé-nial. Je courais vers le petit groupe de marines en remuant les bras et hurlant, devinant que derrière moi, il y avait la folle qui essayait de m’arracher la tête, ou de me clouer littéralement sur le sol. Une fois vers le petit groupe, je bondis derrière lui, les larmes aux yeux, et prenant un accent étranger pour que mon stratagème soit encore meilleur :
▬ OU SECOULS !! CITTE FOULLE ISSIYE DI MI TIER ! ILLE I COUMPLITIMENT MALADE ! IDI MOI !
Et maintenant, tu vas faire quoi cocotte ?! Ahah !
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Jeu 29 Juin - 19:31
Cher Loque...
La main droite en visière, le vieillard n’en croyait pas ses yeux. Devant lui se dressait une scène des plus incroyables : un magnifique homme en train de jardiner et sachant véritablement planter ses choux comme il avait eu l’habitude de le faire dans le temps. Quel talent !
Alors que le vieillard s’extasiait devant cette scène merveilleuse, Anna donna un petit coup de coude timide au grand-père pour qu’il regarde dans la bonne direction. Ne réagissant pas tout de suite, elle se mit sur la pointe des pieds pour corriger la visière improvisée de la mouette en charge des opérations.
Ah ! Ennemi en vue ! Il se dirige droit sur nous… visiblement, il a déjà accompli son larcin et… Anna ne répondit pas et c’est finalement Maud qui arriva à se cacher derrière le grand-père. Nils bomba le torse comme tout en ne faisant absolument pas attention à ce qu’il pouvait être en train de faire. En réalité, il comptait bien impressionner ses troupes avec sa posture professionnelle. Il écouta les dires de la jeune fille avant de donner son verdict.
C’est bien de vous rendre mademoiselle ! Vous avez compris que vous étiez cernée et que vous n’aviez aucune chance face à l’élite… Un toussotement lointain intervint comme pour couper les dires du vieillard. Sans savoir d’où provenait ce son exactement, Nils n’en tint pas vraiment acte et continua sur sa lancée.
Face à l’élite de la marine ! Anna ! A vous de jouer… Pour continuer simplement pour lui-même, il ne put s’empêcher d’ajouter en se retournant de l’autre côté, là d’où Cristina semblait arriver.
T’façon c’toujours ces étrang… Euh… Monsieur… c’est elle qu’on recherche… cette petite est… euh… vous allez bien ?
Anna semblait vouloir s’enquérir de l’état de santé de Maud. En réalité, elle s’était cachée derrière Maud pour lui demander si tout allait bien. Marine jusqu’au bout des doigts…
Nils quant à lui faisait bien moins le fier, la Cristina en question semblait prendre son temps pour venir, comme si la rage qu’elle était en train d’écumer se devait d’être consumée petit à petit. Il fallut quelques secondes de plus pour qu’elle ne fonde sur Nils également. Finalement, elle allait tenter le tiercé gagnant : une belle brochette à coudre ! Si rien n’était fait pour l’en empêcher, elle risquait de réussir son coup. Une prime l’embêterait un moment mais finalement, ses créations pourraient alors prendre encore bien plus de valeur… et puis… qui pleurerait un vieux hein ?
De son côté, le grand-père ne savait pas vraiment comment réagir. Pris sur le fait de son incompétence, il était tiraillé entre le fait d’avoir fait une bourde, d’être passablement en passe de se faire embrocher et de voir qu’il n’avait presque pas de ressources pour se sauver les miches… sans compter qu’un truc clochait : comme quelque chose ou quelqu’un qu’il ne parvenait tout simplement pas à se remettre en mémoire.
Tou va mourir ma chéwiiiii ! T’vas voir la morphologie qu’j’vais te faire avec mon opération !
Une attaque en piquée. Facilement esquivable, mais les réflexes du grand-père n’avaient jamais été aussi faibles…
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Nils Gratz
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Mar 4 Juil - 18:16
LI NOULS ▬ FB PV. Nils Gratz
▬ Quoi ?! Mais… non.
Niant faiblement d’être la personne qu’il recherchait, des larmes me montaient aux yeux alors que le pépé me condamnait. Où est-ce que j’avais merdé ? Mon déguisement était parfait : des feuilles de choux partout, me recouvrant à la manière d’une robe près du corps. Il n’y avait absolument aucun moyen de me reconnaître. Bon, il y avait peut-être quelques trous par-ci par-là, et j’étais peut-être un peu recouverte de gadoue, de sable et de fumier, mais quand même ! Sur l’île, tout le monde puait le chou. Sans compter mon accent, qui ne venait de nulle part, qui n’existait pas. Franchement, ils auraient même pas pu me prendre pour un autre brigand. Alors putain, comment ils avaient su ? Et alors que le vieux, celui qui semblait être le chef du petit groupe, monologuait, une petite mèche me tomba à l’avant du visage. Satanés cheveux, enfants du diable ! C’était eux, les responsables. J’aurais dû être chauve. Du rose et du bleu, ça se trouvait que sur mon crâne. BORDEL ! Mon plan, si parfait, sans faille, en avait en fait une. CES PUTAINS DE CHEVEUX ! Je rageai intérieurement. J’aurais dû les mettre dans la boue, eux aussi.
Et l’autre grognasse avançait toujours vers nous, hystérique, me faisait de plus en plus flipper. Le vieillard s’occupait de moi, alors qu’elle était prête à nous embrocher dans ses aiguilles. Peut-être que j’étais recherchée, que c’était bien moi qu’ils voulaient mettre à mort, mais à l’instant, c’était elle la vraie menace ! Il le comprit d’ailleurs en se retournant, tandis qu’une petite dame toute timide me demandait si ça allait. Je ne comprenais pas vraiment en quoi ça l’intéressait, elle allait m’enfermer et me faire couper la tête dans peu de temps. Comment ça pouvait aller ? Mais elle n’avait pas l’air de m’accuser de quoi que ce soit. En fait, elle n’avait même pas l’air de me trouver coupable. Comme si elle ne me reconnaissait pas… Alors ça avait marché ! Mon déguisement était top ! Et le vieux… ben, je comprenais pas trop pourquoi il m’avait agressée comme ça. Quoi qu’il en fût, je profitais de ma nouvelle identité à la fois pour bien me foutre d’eux, et pour me protéger de la tarée.
▬ NOUN CA VA PAS DI TOUT ! LI VIEUX IL DIT N’IPOURTE QUOUI ! JI SOUIS ATTAQUI PAR LA FOULLE ET LI VIEUX IL DIT QUI C’I MOI LI BANDIT ! LA MARINE C’I VRIMENT N’IPOURTE QUOUI ! LI GOUVERNIMENT IL VOUS PIYE POUR ROUPILLI OU QUOUI ?!!!
Ah, c’était si bon d’être pimbêche avec la marine. C’était ma petite vengeance personnelle. Eux, ils me pourrissaient la vie à toujours m’interdire de faire ce que je voulais, et de m’amuser. Alors cette fois, c’était à moi d’être chiante. Ils allaient payer, et bien comme il faut !
Mais alors que j’allais continuer à brailler leur incompétence, la cinglée hurla, au loin, qu’elle allait me refaire le portrait. Enfin, « au loin », façon de parler. Elle n’était plus qu’à quelques mètres, menaçant de faire barbec’ avec tout le petit groupe que nous formions. Elle en cuisinière, nous en brochette. Paniquée à l’idée de finir avec un trou dans le bidon, je poussai la petite demoiselle qui me parlait vers le reste du groupe, fronçant les sourcils et crachant :
▬ ALLEZ BOUGI-VOUS ! LA FOULLE IL VEUT MI TIER ! BANDE DI NOUL PROUTIGI-MOUI !
Et je bondis en arrière, effrayée, tandis que la tarée tentait de tous nous avoir d’un estoc de son aiguille.
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Mar 4 Juil - 21:29
Argh !
Une attaque rapide, une feinte sur le côté gauche et Cristina fit mouche. Nils n’avait absolument rien pu prévoir. Usant d’un ersatz de Soru, la pirate avait fondu sur l’ennemi telle une ombre supersonique. Etouffant un cri de surprise mais également de douleur, le vieillard se retrouvait embroché sur l’une des aiguilles de la jeune femme. Le ventre transpercé, bien que les points vitaux fussent épargnés, l’ancêtre fut dans l’incapacité de réagir à temps.
Argh… Savourant l’état de béatitude dans lequel elle était plongée, Cristina sourit à pleine dent devant ce spectacle hors norme. Au corps à corps, elle pouvait admirer à loisir le liquide carmin qui s’échappait du corps du grand-père. Sa supériorité était affichée sans possible comparaison entre les deux êtres. Du moins c’est ce qu’elle pensait. En réalité, le grand-père était bien plus fort physiquement que la jeune pirate et c’était pour cette raison qu’il avait été envoyé à la tête du groupe. Sans compter qu’il avait un atout des plus conséquents dans sa manche.
- Bah alors mon chéri ! T’aimes pas la nouvelle couleur dé la teintoure pour ton manteau ?
Le docteur Gratz savait qu’il devait faire bonne impression. Fermant les yeux en soupirant devant l’air trop présomptueux de la représentante de la jeunesse devant lui, il savait qu’il allait avoir le dessus dans peu de temps. Sans crier gare, du poison commença à se répandre sur son corps entier pour bientôt le recouvrir entièrement. La Cordugala chercha bien à retirer son épine du ventre du vieillard mais bien vite, elle abandonna l’idée pour prendre ses distances. Elle ne pouvait pas prendre le risque de se faire contaminer par ce qu’elle avait reconnu être quelque chose de potentiellement dangereux.
Peu à peu, la fine aiguille finit par se dissoudre sous le poison de l’ancêtre en tombant au sol. Se retournant pour expliquer la situation à sa collègue, il était tout à fait prêt à se vanter de sa performance : expliquer le sens de la vie à ses subordonnés était un loisir des plus attrayants pour le vieil homme. Seulement la petite Anna avait disparu. A l’image d’un renne bien connu dans un univers fantastique, elle s’était cachée derrière Maud d’une façon des plus étranges dès qu’elle fut poussée en avant... mais pourquoi faire ?
Le vieillard n’eut pas le temps de continuer à penser qu’une nouvelle attaque fit son apparition et c’est une balle de revolver qui ne passa pas son armure. Désormais, Cristina connaissait le pouvoir du maudit. Se maudissant elle-même, elle réfléchissait déjà à comment se sortir de son mauvais pas.
De son côté, Anna avait baissé les yeux, presque prête à pleurer toutes les larmes de son corps envers Maud. La marine avait failli avec le grand-père et son zèle légendaire pour cette mission. Tellement triste d’avoir déçu une civile, la jeune gouvernementale se mit à hurler à la mort pour pouvoir de nouveau parler avec Maud.
- Ji souis disouli ! J’y pouvais pas faire Grand-chose y tou peux li comprendre ? J’y souis pas très forte mi li gouvernement il y gentil !
Se mettant à genoux devant la femme aux cheveux bizarres, Anna se prosterna carrément pour implorer son pardon, allant jusqu’à tenter de lui agripper une cheville tout en imitant son accent pour se faire comprendre. La marine ferait tout pour lui rendre foi en l’humanité et le gouvernement.
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Nils Gratz
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Ven 7 Juil - 8:03
Papy troué▬ FB PV. Nils Gratz
Ouch. Rien que de voir le vieux avec le bide troué, ça me tordait un peu l’estomac. Je grimaçai en le regardant, m’imaginant un instant à sa place. Non, vraiment, j’aurais pas voulu y être. Ça devait picoter un peu. Je m’attendais à voir son cadavre s’effondrer mollement sur l’aiguille, un dernier souffle roque aidant son âme à s’extirper de son corps. Adieu le vieux. D’ailleurs, la cinglée balança quelques paroles amusantes, auxquelles je ne pus m’empêcher de sourire. C’était drôle surtout parce que ce n’était pas moi, sur l’aiguille. Mais mon hilarité s’effaça bien vite, lorsque l’arme fut dissoute par un sombre sort. Comme si l’estomac du vieux était si acide que l’épée n’avait pas pu y résister. J’avais pas envie de savoir ce qu’il avait bouffé la veille, mais ça devait pas être beau à voir. Du chou, peut-être ?
La folle, en voyant son arme s’envoler vers d’autres cieux, recula de quelques pas, beaucoup moins confiante que durant les dernières secondes. Je crois que tout le monde, autour du vieux, venait de comprendre que ce n’était pas juste un pépé gâteux, aveugle, sourd, à côté de la plaque, et j’en passe. Il cachait bien son jeu, le papy. Tout à coup, la tension pesait autour de nous. Il n’y avait plus un bruit, si ce n’était celui de l’arme se désagrégeant. Même pas le son d’un souffle. On aurait pu croire que le type allait faire gonfler ses muscles et se transformer en une créature mi-humaine, mi-ogresse. Qu’il ne resterait de Cristina plus que les quelques robes et habits de luxe, et que sa fureur allait dévaster toute l’île. Au lieu de quoi il se retourna vers moi, l’air plutôt fier de lui, prêt à parler encore des heures. Mais il sembla chercher quelque chose. Sûrement la fille qui venait de se cacher derrière moi, les larmes aux yeux, lorsque la cinglée avait attaqué une première fois. C’était vraiment de ÇA, que j’avais peur ?
Mais j’eus à peine le temps de me dire que la marine, c’était vraiment des chiottes, que la tarée lança un nouvel assaut, encore contre le vieux. Moi, ça m’allait, tant qu’elle déversait sa rage sur autre chose que moi. Je pensais me délecter tranquillement du spectacle lorsque la peureuse m’hurla dans les oreilles, prête à s’effondrer en larmes, quelques paroles inintelligibles. Dès qu’elle eut fini, j’ouvrai la bouche pour lui répondre, mais elle se jeta à mes pieds en chialant presque, s’agrippant comme un boulet à ma cheville. Je fronçais progressivement les sourcils, comme si plus je fronçais, plus je réfléchissais, et conclus :
▬ Non, non, vraiment, j’ai rien compris à ce que t’as dit.
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Ven 7 Juil - 17:39
Argh !
Elle avait changé d’accent en un rien de temps ! Quel talent ! A croire qu’elle n’était pas originaire de l’ile… ou qu’elle avait quelque chose à cacher. C’est probablement ce qu’un lecteur avisé aurait pu penser. Anna, quant à elle pensa simplement qu’elle avait failli à sa mission et qu’elle venait une fois de plus de prouver l’incompétence de la marine ou du moins de ce petit groupe. Jetant un regard à son chef de mission, elle haussa les sourcils un instant avant de tenter d’attraper le bras de Maud pour l’emmener un peu plus loin.
Sa mission avait toujours été claire pour la petite mouette : protéger les habitants et du mieux qu’elle pouvait. Maud ne ferait pas exception à cela. En voyant le vieillard qui apposait ses deux mains au sol, elle savait ce qui allait se produire et ça n’augurait rien de bon. Ponctuant d’un « oh oh ! » son geste, elle s’élança dans un recoin d’une ruelle pour échapper à ce qui allait arriver. Son seul problème fut que la petite Anna souhaitait voir l’évolution de la chose et se cacha une nouvelle fois « à la Chopper ». Si rien n’était fait, elle risquait de se prendre un coup collatéral assez violent. Dans sa fuite, elle expliqua également à tous les habitants de rentrer chez eux pour prévenir le moindre mal.
En effet, affaibli, Nils avait une parade contre les ennemis trop rapides pour lui. En apposant ses deux mains au sol, rien ne se produisit dans un premier temps mais bientôt, un vrombissement sourd prenait davantage d’ampleur au fur et à mesure des secondes. D’abord sure d’elle étant donné sa capacité à esquiver, c’est avec un peu d’inquiétude, ou « d’inquiétoude », que Cristina recula sans pour autant mettre une distance de sécurité suffisante. En effet, elle n’était tout simplement pas prête à recevoir une telle attaque de zone. Du sol jaillit alors un geyser de poison qui explosa littéralement à partir des mains du vieillard pour prendre la direction de la jeune femme.
Esquivant les premiers jets, elle fut bien vite submergée par l’imposant contenu et pire encore, une telle attaque eut le don de se répandre de façon assez violente. En effet, bien qu’il ait pu provoquer les tourbillons dans les yeux de la demoiselles qui n’avait tout simplement pas prévu une telle puissance, le poison était bien trop répandu pour être rappelé à son propriétaire et c’est une vague qui commença à se diriger dangereusement en ville.
Fier de lui, le vieillard était parvenu à ses fins et avançait maintenant lentement en direction de son ennemi pour observer le travail. La pirate, bien que dangereuse de prime abord n’avait toujours été qu’une petite frappe. Il appliqua un simple bandage à sa blessure avant d’avaler une pilule de sa propre conception. Le vieillard se retourna alors et constata qu’il était maintenant dans l’embarras. Les champs étaient recouverts d’une partie de poison rendant les choux immangeables et une petite coulée de poison se répandait déjà en ville.
Oups… Portant une main à sa bouche, le vieillard n’avait rien trouvé de mieux pour réagir. Anna quant à elle… voyait maintenant rouge. Etait-ce de peur, de honte ou de colère. La fumée qui sortait de ses naseaux et de ses oreilles semblait bien indiquer la rage. En fin de compte, le réel danger n’était pas celui de la pirate… mais bien de la gouvernementale…
Ses poings commencèrent à se raidir. Ses muscles également… en vérité, elle devrait vite être raisonnée. Se tournant vers Maud, c’est avec une voix terriblement grave qu’elle s’inclina de nouveau, la taille de ses muscles doublée.
- Je suis désolée ! Comment pouvons-nous nous faire pardonner ?
La petite se contenait encore un peu, il fallait en profiter.
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Nils Gratz
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Sam 8 Juil - 15:00
Pépé 1 - 0 Choux ▬ FB PV. Nils Gratz
L’histoire d’une seconde, je me demandai si elle n’avait pas parlé avec un accent bizarre pour me démasquer, et si ce n’était pas une ruse pour révéler ma véritable identité. Regrettant d’avoir craché le morceau, je me pinçai les lèvres. Lorsque la petite dame m’attrapa le bras pour me tirer avec elle, ma vie défila devant mes yeux. Ça y était, elle allait me passer les menottes, m’enfermer dans une cellule trop petite pour y respirer, m’envoyer devant un juge, ou directement devant la corde ! Rah, me faire avoir aussi bêtement. Tout était pourtant parfait, dans mon plan ! L’accent, le déguisement, le jeu d’acteur, TOUT ! Mais elle s’était montrée plus fourbe que moi, et avait fini par arriver à ses fins. C’en était fini de moi. « Adieu », pensai-je. Mais je me rappelais que je n’avais personne à qui dire « adieu », c’était con. A part Charlotte, mais Charlotte, elle serait venue me voir pour rigoler. Du coup, c’était nul « adieu », en plus c’était moche. Quoi qu’il en fût, je me laissai traîner comme un chiffon par la petite dame. Il fallait l’avouer : j’étais vaincue. Pauvre de moi. Elle m’amena jusqu’à une petite ruelle, vide de monde. Comprenant ce qui allait m’arriver, je fermai les paupières, pour retenir mes larmes. Elle allait m’abattre là, comme une bête bonne à rien, une balle entre les deux yeux.
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N’ai-je tant vécu que pour… euh... etc.
Je ne savais pas ce qui m’attendait après tout ça, mais je voulais affronter la mort courageusement. En face à face, en amoureuses. Alors j’ouvris à nouveau les yeux, pour découvrir le vide, devant moi. Je pivotai la tête à droite, à gauche, et vis la petite dame à côté de moi, qui regardait de l’autre côté du mur, comme si elle se cachait. Je suivais le mouvement, pour placer mon attention dans la même direction que la sienne. Vers le grand-père. Cool, j’allais pas mourir ! Pas tout de suite. Enfin, c’est pas que j’avais peur de la mort, hein, c’est juste que… voilà, quoi, la flemme de crever maintenant. En tout cas, le pépé s’était mis à quatre pattes, et je ne comprenais pas trop en quoi ça allait impressionner la dingue. Parce que cette position, elle avait rien d’imposant, quoi. Elle avait rien d’imposant, jusqu’à ce que le type provoque un tremblement de terre, plutôt. Ou un geyser, même. Mais le truc qui en jaillissait avait pas l’air sympathique comme de l’eau chaude. Et je compris assez rapidement que, si je comptais rester contente de ne pas avoir été exécutée par la drôle de dame, il fallait bouger. Surtout quand l’un des civils encore dehors hurla « ATTENTION A LA VAGUE ». Je l’imaginais déjà s’élevant en hauteur, menaçante, son ombre sur la ville servant d’avant-goût.
En fait, avant de me dire que fuir, c’était pas une idée débile, j’avais pensé au Yami. Tant que la vague n’était pas sur nous, j’avais encore le temps. Alors, à l’image du pépé, je posai les mains par terre, pour qu’une plaque ténébreuse se forme sur le sol, aspirant autant du liquide que possible, et me permettant de survivre à l’assaut. En vain. Enfin, je suis restée en vie, mais pas grâce au Yami.
MAIS PUTAIN ! Trop nul, ça marche une fois sur deux, ça me gonfle !
Je me retrouvai comme une conne, à quatre pattes, comme si je me préparais à faire un sprint. Je jetais un coup d’œil vers la petite dame, pour savoir si elle me jugeait d’un regard pesant, avant de me relever en toussotant et époussetant mes manches. Pas la peine d’en faire un drame. Ca pouvait arriver à n’importe qui. Et de toute manière, on avait pas le temps de s’éterniser sur cet échec. Il fallait survivre ! Je relevais le visage vers le ciel, pour savoir si la vague allait bientôt s’effondrer sur nous. Mais je ne vis rien d’autre qu’un ciel bleu, parsemé quelques nuages plus blancs que blancs, où régnait un soleil étincelant. Alors, une seconde fois, je passai le visage à côté du mur, pour voir le papy. Et juste devant moi, une petite coulée de pipi violet fit son bonhomme de chemin, à travers les dalles de la rue. Tranquillement. Je suivis sa traversée des yeux. Tranquillement.
Puis je relevai le visage vers le grand-père, où le paysage était quand même moins mignon. Les choux étaient morts, et la folle avait l’air plutôt morte aussi. Pour toute excuse, le vieux glissa un « oups ». Mais il n’avait pas besoin de s’excuser, parce qu’il venait de faire du deux-en-un. La folle était hors d’état de me nuire, et les choux aussi. Plus de choux. Plus jamais. Ils étaient K.O., et bien comme il faut. Là, on pouvait dire « adieu ». Parce que les choux, c’était au moins aussi moche que le mot « adieu ». Aaaah, mon Dieu. Je soupirai de bonheur, devant cette scène magnifique, appuyant mon dos contre le mur. C’était si bon.
Mais la drôle de dame occupa bien vite mon attention, qui, d’une seconde à l’autre, était passée de petite chose fragile à un géant énorme et sec, gonflé aux stéroïdes, plus proche du gorille que de la femme. Je me collais contre le mur, au point de fusionner avec, aussi bien pour me faire petite que pour laisser passer la chose. Elle s’excusa et me demanda comment se faire pardonner, d’une voix de basson. J’avais l’impression qu’elle m’engueulait. Alors j’aurais pu lui demander l’extermination des choux, et, pourquoi pas, des vêtements. Au lieu de quoi, d’une petite voix aiguë, tremblant lorsque nos regards se croisèrent, je répondis :
▬ Oh, euh… rien. Euuuuh… ça va quoi, y a pas de mal.
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Mar 5 Sep - 10:00
Pitié !
Les yeux de la jeune femme changèrent tout à coup. D’une haine contre elle-même devant son incapacité à faire quoique ce soit, elle passa à une petite jeunette toute timide et totalement rassurée. Même si on lui disait qu’il n’y avait pas de mal, elle avait pu remarquer d’elle-même que la situation avait totalement dégénéré : les choux étaient totalement morts, la jeune pirate semblait être mise à mal… qu’est ce qui aurait pu être pire maintenant ?
Nils de son côté s’était approché de la Cordugala pour lui donner quelques coups de pieds et constater qu’elle respirait encore. Bon, pour le coup, ce n’était pas très médical comme façon de faire mais une connerie de plus ou de moins, il n’était plus à ça près ! Le vieillard en profita pour se gratter la barbe et finalement lui donner un contrepoison ainsi qu’un somnifère. Au moins, il n’y avait pas eu de victimes civiles et c’était le plus important à son sens.
Cette vision du vioque en train de maltraiter la cible du gouvernement avait été de trop pour la pauvre petite jeune femme. Une fois encore, elle changea radicalement de comportement alors qu’elle n’avait vu la scène que d’un coup d’œil furtif. Cette fois-ci, la jeune femme voyait rouge, et même rouge vif. Ses muscles se tendirent de nouveau et c’est d’un pas décidé et pour le moins violent qu’elle prit la direction du vieillard. Le sol tremblant sous ses pas vindicatifs, le docteur Gratz se retourna tout de même pour voir de quoi il pouvait en retourner. Seul un « gloups » sonore ainsi qu’une goutte de sueur perlant sur son front permit à l’ensemble des témoins de constater la dangerosité de la jeune femme et de la situation avenante.
- CAPITAINE GRATZ. VOUS ALLEZ MAINTENANT ARRETER VOS SALOPERIES DE CONNE…
Les mots étaient particulièrement violents et outranciers venant d’une bouche pourtant mignonne de prime abord. En un clin d’œil, la jeune femme était parvenue au niveau de l’ancêtre qui ne put ainsi que proférer le mot de trop…
Ma petite… je crois que j’ai oublié de te donner tes médocs… Sans crier gare, la jeune femme, qui n’avait effectivement pas pris ses médicaments pour ses sautes d’humeurs, en vint à asséner un taquet des plus formidable sur le sommet du crane du docteur qui s’affaissa sur lui-même et perdit dans le même temps une bonne dizaine de centimètres. L’instant d’après, la jeune femme attrappa par le col le commandant ainsi que la jeune pirate pour les trainer dans les rues en direction du navire. Le regard plein de hargne, elle chercherait alors du regard la petite Maud avant de changer de nouveau de tempérament et de prendre une bouille toute mignonne pour s’excuser et partir en direction du navire.
Nils, réveillé malgré ce coup, se laisserait alors trainé mais arrivé devant la petite hors-la-loi, il aurait alors un visage implorant la pitié. Comme si il savait par avance qu’il allait passer un sale quart d’heure. Faire le mort et demander de l’aide, voila tout ce dont il était capable de faire à l’heure actuelle.
Si jamais Anna ne retrouvait pas Maud, le vieillard se laisserait passer pour mort et implorerait alors chaque passant de lui venir en aide malgré le génocide des choux. A un moment, Anna se retournerait, se doutant de quelque chose, Nils sentirait alors l’arrêt dans la course folle de sa subordonnée et laisserait pendre sa langue avec des croix dans les yeux pour laisser croire au fait qu’il était K.O pour de bon. Il fallait espérer qu’on lui vienne en aide… ou qu’Anna ne s’énerve pas plus que ça !