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Dim 25 Oct - 23:43
New Dawn
Sur une île paisible en apparence, bien des choses se passent. En compagnie du principal protecteur de cette île personnelle, je bataille depuis maintenant plus d’une semaine. Si au départ je gardais ma tenue intacte, cela faisait un petit bout de temps que j’avais troqué celle-ci pour rester torse nu. L’entraînement était à double sens, mais particulièrement intense de mon côté et pour cause, je demandais à Torpedo Hao de m’attaquer sans relâche. Quelque soit l’heure, l’endroit, la météo… Il avait pour mission de me faire vivre un véritable enfer jour et nuit. Pour lui, je tentais de partager mes connaissances dans diverses matières et donnais quelques conseils en combat de temps à autre. Mais le but principal de cela était de mobiliser toute mon attention et mes forces pour qu’à chaque instant je sois prêt. Qu’importe la situation, je me dois d’être prêt. La moindre fibre musculaire, la moindre cellule grise dans ma tête… Absolument tout se doit d’être au maximum de ses capacités pour une seule et même action : protéger.
Voilà maintenant un certain temps que j’avais réussit à maîtriser mon fluide de l’armement. Et si mon fluide de l’observation était encore à l’état d’éveil, j’avais décidé de me focaliser sur celui d’attaque. Après tout, la meilleure défense est l’attaque non ? Pourtant, bien que je dise et pense cela, une chose m’avait poussé à vouloir me dépasser : mon expérience. Malgré mon ancienneté, mes prouesses et mes projets, je m’étais rendu compte qu’il y a bien plus fort que moi. La situation politique a bien changé et rends les choses bien plus compliqués. Pire encore, je me dois de jouer un double jeu avec ma mère patrie et pour cause, je ne suis pas un de ces religieux qui gagne en importance dernièrement… C’est donc dans le secret que comme bien d’autres officiers, j’œuvre tant bien que mal pour « préparer » la contre-offensive de Chairoka. Cachée quelque part, se terrant sans doute dans le nouveau monde, cette dernière est en vie. Sans doute en train de préparer un assaut, une armée qui se déversera sur les flots ennemis… Et quel ennemi. La marine affrontera ses propres sujets pour qu’enfin la vraie justice puisse vaincre. Pour qu’enfin une large partie de la corruption soit éliminée. Et si cela n’est pas la plus grande bataille que les hommes et femmes de la marine s’apprêtent à réaliser, c’est sans doute la seconde plus importante… Quoi qu’il en soit, je me devais de préparer le terrain pour la vraie Amirale-en-chef et tout faire pour que son retour soit facilité. Et cela se traduit par le fait de sécuriser certaines îles, lui offrir un camouflage particulier pour qu’elle puisse frapper là où on ne l’attend pas et pour cause : qui remettrait en question l’autorité d’une agence d’information censée éclairer les lanternes de la marine actuelle ?
Si au départ l’offre que j’ai reçu m’avait quelque peu contrarié, finalement après avoir pesé le pour et le contre, je m’étais décidé à passer agent du Cipher Pol 5, en gestion de la surveillance et protection des îles non pourvus de bases marines. D’une certaine façon, cette agence est une sorte de caserne de réserve servant à étendre l’influence du gouvernement. Nous sommes le bras long de la marine et des hautes instances… Le poste de Vice-Directeur était une lourde responsabilité, mais ce que je visais était bel et bien le post au sommet et pour cause : je ne devrais répondre de mes actes qu’à des personnes de la haute sphère. Autant le dire, j’aurais une marge de manœuvre que la marine n’aurait jamais pu m’offrir et pour cause, la gangrène Constantiniste avait gagnée trop de personnes pour pouvoir agir en toute sécurité. Et afin de n’éveiller aucun soupçon, j’avais laissé ma sœur faire son choix. Cette dernière serait la nouvelle Nowaki à devoir faire ses preuves au sein de la marine. Passant de l’état d’ombre à celle de lumière, je comptais sur elle et l’enseignement de Sorafuka pour que cette dernière devienne la prochaine épéiste dont on parlera dans les mois à venir. Pour ma part, je gagnais l’ombre pour mieux revenir plus tard.
Cachant bien entendu à tout le monde mes relations secrètes avec une « inconnue » qui me donne du travail supplémentaire en l’échange de ce poste que j’ai actuellement, je me concentrais donc sur mon entrainement pour gagner des échelons, mais aussi et surtout pouvoir rivaliser avec les plus féroces de ce monde. De ce fait, si désormais je m’isolais à Little Garden – mon repère – c’est bien car j’avais une idée précise de ce que je désirais accomplir : un haki supérieur. Certains disent « avancé », pour ma part, je me contente de voir ça comme une maîtrise poussée à l’extrême. Mon haki de l’armement n’avait plus rien à prouver dans sa forme banale, mais la maîtrisée au-delà des limites, c’est une autre histoire.
La première difficulté à l’époque était de choisir quel genre de technique je désirais faire. Certaines personnes connues sont capables de projeter le haki, d’autres se renforcer à l’extrême, mais moi, ce que je vise, c’est pouvoir protéger autrui. Une large zone, être le bouclier de la justice. Qu’ils soient trois, dix, quarante ou plus en face, à moi seul je devrais pouvoir repousser leurs assauts. Si au départ une « armure totale » semblait être un choix intéressant, je me rendis vite compte que cette option ne résolvait pas le souci de protéger beaucoup de monde de beaucoup d’ennemis. Ainsi, je devais repartir de zéro. Essayant d’en apprendre plus de certaines personnes, analyser certaines données, je me rendis compte que la tâche ne serait pas aisée.
Je débutais donc un entraînement assez basique, puisqu’il consistait à matérialiser mon haki et le dématérialiser le plus vite possible. Tel un samouraï qui dégaine et rengaine à la vitesse de l’éclair, je tentais de voir combien de fois je peux matérialiser mon haki et le faire disparaitre, de plus, combien de fois je peux le faire avant d’être fatigué. Après tout, en théorie pure, le haki nécessite de la concentration et donc ne peut pas être optimal à tout instant. Le mental était donc à travailler. Je me devais de trouver cette concentration à tout instant, peu importe ma nature fougueuse ou les situations périlleuses. Alors après des jours à potasser ce genre de choses, je me décidais à passer à l’étape supérieur : la mise en danger. Si « déclencher » mon haki même en situation d’énervement ou en cas de troubles psychologiquement parlant ne devenait pas un souci, il me fallait ajouter du réalisme et de ce fait, après quelques partenaires anciennement camarades, je me décidais à passer au niveau supérieur… Et quel niveau.
Tout cela commençait par un appel. Un simple appel et pourtant si … spécial. Ma demande paraissait simple, et pourtant c’est bel et bien rouge écarlate que j’étais derrière mon combiné escargophonique… La demande était de transférer mon appel à la Vice-Amirale – ex Amirale – Elkens pour une discussion de la plus haute importance. Rare sont mes contacts avec elle depuis Marinford et pourtant, il ne faut pas oublier ce qui s’est passé. Sur la tour de guet, alors que Lancaster William – Alias Akainu – nous menaçait de mort, j’avais clairement affiché mes couleurs et juré de protéger la Pro au péril de ma vie non pas par loyauté évidente envers la marine, mais bel et bien aussi par amour. La situation était unique, et à situation unique, mesures uniques… Si j’avais été tué ce jour-là, je n’aurais eu aucuns regrets une fois en haut… Je l’avais donc fait, fait surgir ce sentiment enfoui depuis des années au grand jour en espérant bien sûr des choses, mais finalement plus vraiment. On pourrait croire que miraculeusement depuis cette date, moi et la Elkens passons du temps ensemble, mais c’est bien loin d’être le cas. Sans doute étais-je passé du statut d’inconnu à connaissance marquante. Mais … et après ? Professionnellement parlant nous sommes collègue et en privé… Rien de plus. Alors pourquoi avais-je cette impression de sympathie ? Est-ce que malgré le froid professionnel entre nous, il y aurait une légère flamme qui n’attends que d’être alimenté ? Quoi qu’il en soit, après des négociations administratives, j’eu au bout du fil la concernée et expliquais ma situation. Ou du moins, ce que je voulais qu’elle en sache. Malgré le fait qu’on soit tout deux des pro-Chairoka, je ne pouvais la mettre au courant de toutes mes intentions pour ne pas risquer de compromettre ma mission et aussi sa propre sécurité. Je laissais donc filer de brefs messages en devinant qu’elle comprendrait puis après des détours linguistiques, des blagues ici et là pour détendre l’atmosphère, la demande d’entrainement tombait officiellement. Ses talents de sniper pourraient m’apporter grandement à mon arsenal personnel, mais aussi et surtout dans une situation de traque, cela pourrait me faire grandir et avancer mes projets de haki avancé. Après de longues minutes à discuter, c’est donc à un lieu que je du me rendre pour la voir : la fameuse base G5. Dans le nouveau monde.
Si le voyage s’était déroulé sans trop d’accroches, il était aisé de comprendre que l’ambiance ici est bien lointaine de celle dans les Blues ou Grand Line. Ici, on est dans la cour des grands, le grand bassin… La moindre erreur n’amène pas à des blessures graves comme la perte d’une main, mais c’est bien la mort qui vient vous cueillir. Un lieu sauvage où la loi du plus fort règne, un endroit idéal pour un prédateur dans mon genre.
L’arrivée sur les lieux se fit discrète, pas de fanfare ou de cérémonie pour l’accueil d’un quelconque gradé, je venais ici comme un simple civil et non un héros de guerre comme on pourrait le croire. Cherchant la concernée, après diverses demandes à des gradés ici et là, j’arrivais donc là où elle se cachait en l’attente d’une possible mission. Que de surprise quand je la découvrais presque en train de rêvasser en écoutant de la musique ! Qui plus est dans une tenue décontractée… Le malaise avait été palpable, mais je coupais court à son instant de répit l’interpellant et le moins qu’on puisse dire c’est que vu de loin, la scène était mignonne. Deux des plus hauts gradés qui semblent ainsi si … timide en un sens ? Du moins, au moins un des deux. Deux êtres capables de changer le cours d’une bataille si vulnérables à cet instant précis ? Qui l’aurait cru… Bref, une fois que chacun de nous avions reprit notre sérieux, c’est sans ménagement que la demoiselle m’aida dans ma quête. Faisant part de mes idées, celle-ci me conseilla sur le haki en me disant plus ou moins ce qu’elle savait, comprenait et pensait du fluide de l’armement. Comprenant la majeure partie de ce qu’elle m’avait dit, je voyais un peu mieux ce que ce renforcement ainsi que ses limites. Le haki est comme un ingrédient et nous, nous sommes des cuisiniers. Nous devons travailler le produit en fonction de nos envies pour qu’il gagne en saveurs.
Bref, après le bla-bla-bla mis de côté, nous pouvions nous mettre à l’entrainement pur et dur et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne me ménagea pas. Sans doute le fait de lui avoir demandé… Si je me défendais comme je pouvais, celle-ci me montrait clairement le pourquoi de sa position d’Amirale autrefois. Analyste, apte à anticiper bien des manœuvres, redoutable, la belle était clairement une force de la nature dans son domaine et c’est une véritable claque instructive que je me pris, comme les fois où je me suis entrainé avec Shirokuma. Après avoir pu analyser mes capacités physique, cette dernière décida donc de discuter au sujet de ma demande spécifique. Mon haki. Si au départ cela m’embrouillait presque, petit à petit, je repensais à ce qu’elle avait fait contre moi et me dis qu’avec mes idéaux, une technique simple pourrait servir : un bouclier de haki.
Si au début l’idée semblait simple, la réalisation elle serait plus délicate et pour cause, elle mélangeait diverses bases à maîtriser avant de pouvoir les combiner et théoriquement produire ce que je désirais. Quatre étapes se démarquaient de toute la théorie. La première était la concentration optimale du haki au niveau des mains. Une concentration pour ne pas dire accumulation extrême en peu de temps. La seconde serait la plus simple en apparence à réaliser et pour cause, il s’agissait de projeter son haki. Relâcher cette accumulation dans un sens ou un autre afin de réaliser ce bouclier. La troisième, et plus importante – ainsi que plus difficile – serait de garder la projection de haki stable afin que le « bouclier » dur dans le temps. On parle de secondes, mais des secondes dans une bataille, cela peut être décisif. Pour se faire, il faudrait voir la projection de haki comme un jet d’eau auquel on doit contrôler la pression émise… Enfin, la quatrième partie, mais aussi la plus optionnelle serait de modeler la forme de ce bouclier. Mais ça, ce serait vraiment optionnel…
Si l’entrainement pur se terminait, je ne pouvais me résigner à quitter les lieux ainsi. Tandis que la Elkens pouvait se relaxer, je l’interpellais. Mais là où j’aurais dû l’inviter à boire un verre, ou ce genre de chose, finalement, c’est avec de légères rougeurs aux joues que je la remerciais chaleureusement. L’invitation à boire un verre se fit discrètement et je ne saurais comment interpréter sa réponse. Sans doute réfléchirait-elle à cette proposition ? Quoi qu’il en soit, mon regard lui ne mentait pas quant à ce que je voulais lui dire. Sans doute devrait-on parler plus sérieusement un jour… Peut-être.
C’est donc depuis cette parenthèse que je m’entraînais sur Little Garden. Ayant exposé la situation à l’homme poisson, je comptais sur lui pour ne pas me ménager et il comprit ce message-là. Dès lors, il me traita comme un ennemi à part entière et ne lésinait pas sur les attaques en tout genre. Jour ou nuit, ce dernier tentait de m’atteindre personnellement ou bien des projectiles en tout genre. Me sentant de plus en plus à l’aise avec l’exercice de concentrer mon haki en le manifestant, je lui demandai de passer à la vitesse supérieure. Cela se traduisit par le fait d’attaquer non plus ma personne, mais bel et bien sur une zone entière. La demande une fois formulée, celui-ci se mit à utiliser de lourds projectiles pour toucher non plus que ma personne, mais bel et bien les alentours. Le but était que l’île ne souffre pas trop de ses assauts, car à la longue, il allait vraiment détruire les alentours… Me focalisant sur mon haki pour contrer, je tentais de réussir à trouver le moyen de le « propulser ». Tentant d’imaginer mon haki comme une masse, je tentais de le « relâcher », mais … Il m’en fallut bien du temps pour y arriver. Plus d’une fois je fus soufflé par les rafales du mastodonte qui me servait de collègue. Et pour la première fois depuis longtemps, je me dis que je devais jeter l’éponge. Puis après une mûre réflexion, je pensais à mes acolytes, ces personnes qui me sont chères… Je ne peux pas me rétracter alors que je suis en bonne voie. C’est dur certes, mais à nulle sacrifices, nilles victoires.
M’autorisant une pause pour la nuit, je me mis à discuter avec le marine me servant d’allié. Ce dernier dévorait une cuisse de T-rex avec appétit avant de poser quelques questions. Ce dernier me remerciait de la confiance que je lui octroyais et me demandais pourquoi autant d’obstination. Admirant le feu pour ma part, je vins à doucement soupirer longuement.
[« … C’est compliqué. Je pourrais me contenter d’un job stable, faire Vice-Amiral, mais … Je veux plus. Je veux pouvoir vraiment protéger les miens ainsi que les innocents. » « Je vois… Et pourquoi pas former une armée ? Ce serait plus simple non ? » « Je me bats pour la justice. Pour protéger les miens. Ce n’est pas de l’orgueil ou de l’égocentrisme, mais je désire gagner en puissance pour devenir au sens propre le bouclier de la justice. Pour protéger mes amis, mes connaissances, les civils et … ceux que j’aiment » « Oh ? Vous aimez quelqu’un ? » « Hm ? Cela n’a pas … d’importance. » « Je ne suis pas le plus intelligent de cette planète, mais … je sais reconnaitre un homme qui ment. Vous aimez quelqu’un Vice-Amiral ? » « … Je suis plus Vice-Amiral… Quant à la question, je … C’est compliqué. »
Finissant sa cuisse et rotant à en réveiller toutes les personnes sur l’île, l’homme vint à doucement me fixer un long moment. Pour la première fois depuis des années il me voyait moins dur qu’à l’accoutumé.
`« Si vous l’aimez … alors n’abandonnez rien. Battez vous jusqu’à la fin, peu importe les blessures, peu importe les ennemis, relevez vous et faites leur en baver. »
Le regardant un instant, je vins à souffler longuement puis me redresser, finissant ma part.
« Ouai… Tu dois avoir raison. On reprend l’entrainement … demain matin. Aux aurores. »
Le quittant du regard, j’allais me reposer jusqu’au lendemain, pensant bien entendu à Violet et Camille. Je me sens toujours autant troublé quand je pense à ces dernières et surtout la verte. Soupirant longuement, je m’endormais jusqu’à ce que mon acolyte se décide à assurer son rôle d’entraineur. Me harcelant de la façon la plus féroce qui soit, il me bombardait de projectiles en tout genre et une fois de plus, je me faisais repousser. Mais aujourd’hui, malgré les coups que je prenais, je me mis à repenser à ce que le demi géant m’avait dit la veille. Ainsi, après un énième coup reçu, je me préparais. Pensant fort au fait de serrer les poings, je laissais ces derniers devenir noirs, puis je fis face à la pluie de cailloux que l’homme m’avait envoyés. Pensant fort à ceux que j’aime et l’idée de protéger autrui, je donnais un coup vers l’avant en ouvrant la paume de la main. Dès lors, même si je ne compris pas toute la subtilité de ce qui se déroulais, je vis des projectiles se détruire. Ces derniers s’arrêtaient et furent explosés comme s’ils avaient rencontrés un mur, mais la zone protégée était minime. Essoufflé, je vis aux résultats que nous venions d’avancer d’un pas de géant. Reprenant mon souffle, je me décidais à renouveler l’expérience. Si je n’arrivais pas à expliquer avec des mots cette fameuse théorie, peut-être pouvais-je me concentrer sur mes sens ? Mon ressentis de la chose ? C’est donc avec acharnement que lui et moi nous entrainions jusqu’à ce que de nouveau le phénomène se produise. Cette-fois, je m’étais concentré sur la sensation ressentie et me basant sur ça, nous multiplions les essais pour déclencher la projection de haki. Et plus nous essayons, plus nous y arrivions. Ce n’était pas parfait, mais cela était un début.
Cette étape franchie, ma confiance s’en voyait décuplée. Depuis ce jour, nous tentions d’améliorer ce déclenchement. Pour se faire, le géant se contenta de m’envoyer de larges rochers que je devais briser via mon « bouclier ». Se faisant, en répétant encore et encore la manœuvre, je tentais de petit à petit maîtriser le déclenchement de cette projection, mais aussi et surtout pouvoir la réaliser à haute puissance. Que le coup soit à son plein potentiel à chaque fois. Une fois l’exercice maîtrisé – au bout de plusieurs jours – je tentais de renforcer le haki projet. Dans le sens ou j’espérais pouvoir élargir la zone. Mais très vite un nouveau problème fut rencontré : plus la zone était large, plus cela fatiguais en plus de perdre en efficacité… Ce constat se faisant assez rapidement nous tentions pendant la semaine qui passa à renforcer au maximum l’efficacité des larges boucliers jusqu’à ce que je sois satisfait du résultat. Une nouvelle étape fut franchie.
Malheureusement, maintenant que la concentration et projection était maîtrisée… Il restait l’étape la plus cruciale : faire durer la chose. Si le ressentis de la projection était désormais plus simple à appréhender, il me fallait sans doute soit maintenir ce sentiment pour faire durer la projection, ou peut-être trouver un fuel… Voyons la chose encore différemment, si le haki est un engin mobile, sa projection pour ma technique est un peu l’allumage de cet engin, et le faire durer est le fait de conduire longtemps. Malgré la situation, la chose était bien plus difficile que l’étape précédente.
Le temps s’écoula et ce furent uniquement des efforts colossaux qui donnèrent une lueur d’espoir à ma personne. Si la projection était désormais un sujet plus ou moins maîtrisé, la maintenir était une autre histoire. Je n’avais pas réellement d’objectif en termes de temps, mais une seconde était sans doute déjà un début. Me disant qu’il me fallait de nouveaux alliés pour m’aider dans ma tâche, je fis appel à des connaissances spéciales et pour cause … Il s’agissait de ma sœur et ses « hommes ». Les accueillant sur l’île, je leur fis visiter ces lieux hostiles et vins à aller droit au but avec eux. Je désirais qu’ils m’attaquent tous en même temps sans relâche pour me forcer la main. Comprenant le but de la manœuvre, ils obéirent et me donnèrent plus que du fil à retordre. Si certains n’étaient pas une grande menace pour moi, l’effort de groupe rendait l’assaut bien plus dangereux que s’ils étaient seuls. Bien entendu, la plus dure à contrer était bien sûr ma propre sœur qui n’en démordait pas même si j’étais son propre frère. Me montrant intransigeant avec eux, nous faisions durer sur le temps cet exercice.
Une semaine et demi fut la durée nécessaire pour obtenir des résultats intéressants à savoir pouvoir « maintenir » ma projection de bouclier pendant plusieurs secondes d’affilés. Comprendre la méthode et l’appliquer avait été une véritable histoire à elle seule. Même si ma maîtrise n’était pas parfaite, je venais d’obtenir une nouvelle corde à mon arc qui ferait de moi un être redoutable, capable de protéger les miens. J’en étais convaincu en tout cas. J’espérais bien entendu mettre à profit cette technique au plus vite.
L’entraînement finalement terminé, chacun fut invité à reprendre ses activités. Hao de son côté reprendrait son rôle de prédateur suprême de l’île en mon absence tandis que les autres marines retourneraient à leurs missions. Accompagnant ma sœur aux commandes du « La Gloire » désormais, je vins à soupirer.
« … Tu as fais ce qui est nécessaire tu sais ? En tout cas, personne ne t’en veux. » « Je sais … Ce n’est que temporaire. Mais en attendant, j’ai mis sur toi une énorme pression. Je m’en excuse. » « Oh ça… Ne t’en fais pas. Les hommes ont tendance à parler fort au début, mais quand on leur tient tête, généralement, ils se calment. Concernant le reste, disons qu’il faut s’y habituer. Le constantinisme continu de gagner de l’ampleur, mais … Certains tiennent bon. » « Je vois, je vois… Tant que tout va bien, tant mieux. » « Et toi ? Avec Camille ? Les choses… avancent ? » « H… Hein ?!! Aller file va… Les autres vont t’attendre. »
Pouffant légèrement de rire, celle-ci alla vers le navire aux côtes et me donna un ultime conseil, ou du moins, quelque chose sonnant comme tel.
« Les filles sont compliquées tu sais… Mais elles aiment souvent quand on leur parle franchement. »
Notant cela, je restais rouge avant de soupirer. Si celle-ci et mes ex compagnons s’en allaient, pour ma part je restais encore quelques jours pour méditer sur tout ça. Me postant en haut d’un des volcans actifs de l’île, je regardais les coucher de soleil longuement. Ces instants étaient si magnifiques et simples. Voyant l’horizon si pur, je me demandais bien si l’avenir serait aussi radieux que le paysage actuel. Méditant sur bien des questions, je vins à doucement savourer cet instant de paix, jusqu’à ce qu’un escargophone retentisse. Décrochant, je vins alors à écouter la personne au bout du fil. Une nouvelle mission.