Feuille de personnage Niveau: (0/0) Expériences: (0/0) Berrys: Beaucoup
Mar 21 Nov - 20:25
Vice-amiral Focker Lim et Sergent-Chef Belome.
-Vice-amirale ! Les contre-amiraux Hérail et Sonnac viennent de rentrer. Hérail veut vous rencontrer. -Encore celui-là... Ils ont réussi leur mission ? -Oui. Hedgerd le fou et ses quatre-vingt complices ont tous été mis-à-mort. -A mort ? On ne pourra pas leur reprocher leur excès de zèle...
Hedgerd le fou et sa bande de psychopathes. Une sacrée épines dans le pied de la vice-amirale Focker Lim... l'une des rares, tout du moins, et jusqu'à récemment. Une espèce de taré qui pensait être la réincarnation de Roger et qui se baladait de ville en ville pour demander des tributs. Et dangereux, avec ça... Son fruit du démon de type logia avait empêché un certain nombre de marines de s'occuper de son cas, et cela lui avait par ailleurs d'entrée de jeu valut la modeste prime de 30 millions de berrys. L'histoire s'était apparemment sobrement terminée, puisque Lim avait décidé de s'en occuper de la pire des manières possible : en lui envoyant des adeptes de Saint Constantin. Ces fidèles religieux décérébrés étaient devenus de plus en plus nombreux à se répandre au sein des institutions gouvernementales, et plus particulièrement dans l'armée de la Marine. Un second souffle bienvenu pour permettre aux troupes de Chairoka de posséder un puissant regain de forme après les innombrables débâcles et défaites endurées, mais un second souffle que Lim ne voyait pas nécessairement d'un bon oeil. Il y avait énormément de frictions avec ces nouvelles têtes dont certaines, particulièrement persévérantes et travailleuses, avaient gravi les échelons à une vitesse extraordinaire qui n'était pas sans rappeler la précocité des meilleurs éléments de sa propre génération. La preuve tangible en était apportée avec ces deux contre-amiraux, Hérail et Sonnac, un joli petit couple, qui avait fait son entrée à Logue Town seulement deux ans auparavant... Et dont les mérites n'avaient eu de cesse d'enchanter la presse locale. Leurs esprits soit-disant élevés et transcendants n'avaient eu de cesse depuis lors de se radicaliser jour après jour, à tel point qu'ils remettaient dorénavant ouvertement en question les responsabilités de certains de leurs collègues... Le Constantisme était donc bel et bien au final une épée à double tranchants, et si Focker Lim se savait épaulée par Chairoka, elle savait également que nul ne pouvait écarter ces deux hauts-gradés d'un revers de la main sans s'exposer à de sérieuses représailles de la part du prétendu Saint Constantin.
L'extirpant d'emblée de ses pensées, une main vint toquer à l'arrière de la porte de son bureau sobre et studieux. Paupières fermées, la jeune femme croisa les bras et prit la parole tandis que le Sergent-Chef Belome venait se placer à ses côtés pour faire face aux nouveaux arrivants.
-Entrez, contre-amiral.
Contre-amiraux Hérail et Sonnac.
Lorsque les deux silhouettes firent conjointement leur apparition dans l’entrebâillement de la porte, la vice-amirale en charge d'East Blue ne put s'empêcher de plisser les yeux, suspicieuse. Elle n'aimait pas les voir ensemble, même si c'était fréquemment le cas, car ils possédaient une alchimie détestable. Une espèce d'amour vicieux et véreux les unissait, et le fait de les voir ensemble démultipliait leur pouvoir répulsif aux yeux de la haute-gradée. Cette dernière ne savait guère lequel des deux justiciers elle exécrait le plus : Hérail était franc, fort en gueule, arrogant et intolérant, bouillonnant et difficile à canaliser... Là où sa compagne était l'exact opposé. Elle était froide et constamment placide, et le moindre de ses mots semblait être embourbé dans un puissant venin. Oui, d'une certaine manière, si le premier était un tigre, la seconde était un serpent... Deux bêtes sauvages aux ordres d'une idéologie dépassée et arriérée qui sacralisait une personne et lui octroyait des pouvoirs quasiment divins. Des fous, en somme. Lim comprit par ailleurs que la situation n'allait pas être des plus agréables de son point de vue dès le début de la discussion. Elle tâcha néanmoins de conserver son calme tandis que seul l'homme prenait la parole.
-Bonjour, contre-amiral. Je pensais que vous viendriez seul. -Mes respects, vice-amirale Focker. Peu m'importent vos pensées. Seuls comptent les résultats. Hedgerd est mort, conformément à vos ordres. -J'ai cru comprendre, oui. Belome m'en a informé. Mes félicitations. -Quelles sont les nouvelles ? -Il n'y en a pas beaucoup. Le commandant Daker est actuellement sur le terrain pour s'occuper de la capture de Tenders l'Incorrigible. Des troupes ont été dirigées vers le repaire d'Hark, menées par le colonel Silf, et... -Vous n'avez pas compris, vice-amirale. Je parlais pour vous. -Qu'insinuez-vous ? -Ce qu'il insinue, c'est que votre bien aimé court toujours, et que nul ne semble parvenir à lui mettre le grappin dessus.
Pour la première fois depuis qu'elle était entrée dans la pièce, Sonnac avait pris la parole... Et pour la première fois, Lim crut perdre son sang froid. Si elle s'apprêtait à se redresser pour défier l'impertinence de sa subordonnée du regard, elle se retint néanmoins. Ses yeux jetèrent toutefois des éclairs, sans qu'elle ne puisse ni ne veuille vraiment les camoufler, et elle serra les dents pour siffler avec véhémence et autorité.
-Vous feriez bien d'être plus claire, et vite. -Heziel Coffe. Envoyer Belton à ses trousses, c'était pour lui éviter Impel Down, non ? -Qu'est-ce que vous... -Hola, tout doux, vice-amirale. Ma compagne ne fait qu'évoquer des faits. J'en ai d'autres sous le coude que vous pourriez peut-être nous expliciter.
Elle s'était mécaniquement redressée, ses mains ayant puissamment percuté son bureau de bois brut au point de faire trembler la pièce toute entière, avant que Hérail ne la coupe dans son élan. Le détestable contre-amiral lui livra un sourire carnassier et orgueilleux comme lui seul en avait le secret et s'avança jusqu'à elle en ne lui tendant guère plus qu'un bout de papier. Sceptique et circonspecte, la haute-gradée l'attrapa prestement, ne parvenant pas à taire sa colère initiale, puis le déplia pour observer son contenu de plus près. A ce moment-là, son sang se glaça et son souffle se coupa. Ces salauds avaient réussi à mettre la main sur le seul foutu bout de papier qu'elle aurait largement préféré ne jamais voir reparaître, et l'utilisaient désormais à tort en lui attribuant un sens erroné pour la couvrir de ridicule et remettre en doute sa fidélité aux idéaux du Gouvernement Mondial... Sonnac reprit la parole, et en des termes qui ne plurent pas le moins du monde à la jeune Focker. Cette dernière se crispa davantage encore, si cela était possible, sous le regard impuissant et dégoûté de Belome dont la position interdisait la moindre réaction.
-Un ballet, des lettres fréquentes, des transferts d'information... Votre relation avec Heziel Coffe va à l'encontre de votre fonction... -Comment osez-vous ! -Ne fulminez pas inutilement, vice-amirale. Vous n'avez heureusement pas de compte à nous rendre. Juste à notre Seigneur à tous, qui nous juge tout un chacun humblement. -Votre Seigneur... Très bien. Parfait. Occupez-vous de cette foutue ville et de cet océan arriéré. J'irai chercher la peau des Dokugans moi-même. -Vice-amirale... -Belome, reste ici et occupe-toi de l'administratif. Les pouvoirs militaires sont temporairement transférés au contre-amiral Hérail, pour voir s'il a autant de compétences qu'il semble l'insinuer. Je ne serai pas longue.
Faisant fi des sourires narquois des deux gradés et de l'air désespéré de Belome, Lim contourna l'ensemble de la scène et attrapa ses gants en granit qui trônaient sur une étagère dans l'un des coin de la pièce. Elle ajusta son manteau, symbole de son appartenance à la petite amirauté, et quitta la pièce sans plus de cérémonies, folle de rage. Elle allait étriper cet odieux couple... Mais elle allait commencer par Heziel Coffe.