Elle y était allée un peu fort, avec Gaga, et cette histoire d’anniversaire. C’était un petit mensonge, mais elle avait paniqué. On lui demandait pourquoi ils étaient là, ils voulaient une explication, et elle n’avait trouvé que ça. La pression était trop importante pour lui laisser le temps de réfléchir tranquillement. Alors, l’anniversaire, sur le coup, ça lui avait paru être la meilleure solution. Et le prince se prit au jeu. A priori pas très à l’aise, il ne tarda pas à manier les mots comme il savait tant le faire pour souhaiter aux albinos la bonne soirée, et détourna avec brio l’idée de la gnomette pour ne pas être au centre de l’attention. Néanmoins, le charme de ce dernier n’avait pas échappé à quelques adolescentes, qui pâlirent de désir en l’écoutant. Si plus pâles elles pouvaient être.
- HIIIIIIIIIII ! hurla l’une d’elle en tendant les bras vers le noble, une fois son discours terminé, avant de s’évanouir dans les bras de ses amies.
Quant au reste du groupe, ému par les quelques paroles du prince, il l’avait recouvert d’applaudissements. Et la musique reprit de plus belle, accompagnée des villageois dansant et chantant, d’enfants espiègles, d’amoureux s’embrassant, de gourmands aux buffets, d’hilares ivrognes, de gens heureux. On avait oublié le nuage, pour cette soirée.
Zylphia était aux anges. Elle avait dansé, joué avec les enfants, espionné avec envie les amoureux, dégusté tout un tas d’amuse-bouches, et même goûté une goutte de vin, littéralement. Si elle n’avait pas aimé l’alcool, celui-ci avait suffi à lui faire tourner la tête. Quelle drôle de sensation que l’ivresse. Elle avait l’impression que sa tête faisait des tours, sans arrêt, sur elle-même, qu’elle allait se dévisser. Mais surtout, elle avait encore plus envie de festoyer, et elle dansait, avec qui le voulait bien, avec tout le monde, et elle riait, tournait et redansait.
Cependant, elle n’oubliait pas Aggaddon. C’était aussi pour lui, qu’elle avait voulu organiser cette petite soirée. Alors, toute éméchée qu’elle était, elle s’en alla jusqu’à lui, pour être sûr que de son côté, tout allait bien. Il était hors de question qu’il ne s’amuse pas, et selon la réponse du prince, et le ressenti de la fée, elle agirait de sorte à ce que la fête lui plaise.
- Tu t’amuses, hein ? lui souria-t-elle, tandis que son corps, comme envoûté par les musiciens, continuait d’onduler dans les airs, sa tête balançant sur ses épaules.
Et si Zylphia veillait comme une mère sur Gaga, elle ne vit même pas ce qui aurait pu réellement mettre à mal l’humeur du jeune homme : une demoiselle à la peau ambrée, qui, sur un toit, attendait de se venger.
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Jeu 18 Jan - 18:06
Maths moi ça !
feat Zylphia
Ayant terminé son improvisation, le Médixès descendit de scène en saluant la foule d’un geste de la main. Il arqua un sourcil en regardant une bande de demoiselles qui avait l’air d’apprécier un peu trop son monologue… ou autre chose. Il se dirigea vers celle qui avait perdu connaissance et lui tapota doucement le visage pour qu’elle revienne à elle. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, un petit cri jaillit de sa bouche avant quelle ne sombre de nouveau dans l’inconscience.
-Occupez-vous bien d’elle, lança-t-il aux autres, plus par envie de paraître gentil que par une véritable inquiétude, avant de se diriger vers le buffet dont l’installation était presque terminé.
Il observa la fête depuis ce point, guettant la moindre incartade des ennemis menaçant l’événement. Il ne tentait pas vraiment de s’amuser souhaitant rester sur ses gardes pour contrer toute éventuelle attaque. Il vit alors la fée voler droit vers lui et se décontracta en quelques instants pour faire apparaître un grand sourire sur son visage.
-Oui tout va bien Zylphia. Tu es vraiment déchaîné, c’est amusant à regarder. Je vais…
Il marqua une soudaine pause alors que ses yeux se déposaient sur le sommet d’un bâtiment. La voilà…
-… Je reviens d’ici quelques minutes. Je danserais avec toi, termina-t-il en faisant un clin d’œil.
Il accéléra au fur et à mesure qu’il s’éloignait. Sans même aller chercher d’échelle, Aggaddon grimpa le mur grâce aux divers appuis qui s’y trouvait, tel l’acrobate qu’il était. Il se dressa sur le toit plat de l’immeuble sommaire sur lequel ils se trouvaient, lui et son adversaire dont le bras était entouré d’un bandage ensanglanté.
Aktala Ruouhao
-Comme je m’y attendais, te revoilà pour m’empêcher d’exécuter ma vengeance, lança-t-elle alors qu’elle observait les gens qui dansaient et chantaient. Pourquoi ont-ils droit au bonheur alors que leur racisme et discrimination à condamner ma tribu et l’a enterrer six pieds sous terre… Je refuse d’entendre leurs cris animés par la gaieté une seconde de plus…. Ce sont des monstres à l’apparence humaine qui ne vive que pour torturer les hommes et femmes à la peau de couleur…
Elle se retourna pour faire face au Médixès, une torche à la main. Derrière le nobliau se trouvait le canon qu’elle avait monté avec l’aide de mercenaires, engagés juste pour faire cela, et d’une corde. Elle tirerait donc dans la foule pour exterminer le plus de monde possible tout en faisant pleuvoir le malheur sur eux, désirant les traumatiser à vie pour qu’à chaque fois ils se rappellent que la mort et la déchéance peut pleuvoir sans qu’on s’y attende.
-Je comprends ta colère, mais je ne peux me raccrocher à ta décision. Tu vas continuer le cycle de la vengeance. Tu vas leur donner une raison de justifier leur discrimination… tenta Aggaddon pour l’amadouer.
-Je ne peux me soustraire au spectre de mon peuple. Ils ne reposeront en paix que lorsque ces ordures auront eut ce qu’ils méritent.
Le Médixès était plus émotionnel qu’à l’accoutumé, mais cela ne l’empêchait pas de pouvoir raisonner de manière habituel. Au diable la diplomatie, que les éléments perturbateurs disparaissent. Il dégaina sa rapière dans un mouvement vif, tranchant la torche que lui balançait dessus la femme en lisant la décision de son adversaire dans ses yeux.
-Je suis Aktala Ruouhao, l’une des dernières Haouatas.
-Je suis le seigneur Aggaddon Séraphin Hyppolyte Apollinaire Médixès, répondit le nobliau en saluant, respectant l’honneur des présentations.
La guerrière dégaina son épée qu’elle brandit en l’air pour l’abattre sur le mathématicien. Se dernier para facilement et la qualité sommaire de l’arme en fer la fit se rompre. La métisse, ayant prévu le cou, avait déjà porté sa main libre à sa ceinture pour enchaîner avec une attaque horizontale au tomahawk. Le savant évita le coup de justesse en repoussant la demoiselle avec un coup de pied. Il effectua une roulade au sol suivit d’un saut pour retomber sur la combattante. Cette dernière sortit sa deuxième hache pour faire tourner les deux dans ses mains et intercaler la lame adverse entre les deux. L’acrobate fut contraint de passer par-dessus son ennemi. Elle se précipita sur les restes de la torche au sol afin de tenter de réaliser ses plans. Alors que le bruit de la fête continuait à résonner, celui dont le visage se cachait sous l’identité de L’éternel envoya sa rapière se planter dans la cuisse de la guerrière, évitant ainsi de tirer au pistolet et alarmer tout le monde. Malheureusement, l’acier frôla la jambe sans la blesser outre mesure, un petit filet de sang seulement s’en échappant. Aggaddon sauta sur son arme désormais planté dans le sol pour enchaîner un autre bond et ceinturer la Ruouhao avant qu’elle ne puisse allumer la mèche. Dans la bousculade, elle lâcha le restant de torche qui dégringola dans la rue en contrebas.
Le Médixès roula sur le dos pour se relever et extraite d’une main sa rapière pour pointer la combattante avec.
-Tu as perdu Aktala.
-Pas encore !!! hurla-t-elle en se jetant volontairement sur son adversaire.
D’un mouvement fluide, elle esquiva la lame sans pour autant arrêté d’avancer. Son poing alla percuter les côtes du nobliau avant qu’elle n’abatte sa hache dans l’épaule du mathématicien. Se dernier répliqua en attrapant le cou de la demoiselle avec son bras pour la repousser. Il plia ses jambes et les posa sur le ventre de la Ruouhao pour se propulser dans l’autre direction, continuant à envoyer la guerrière vers le bord du toit. Il se rattrapa en glissant sur le sol tout en freinant le déplacement en plantant son arme dans la surface sur laquelle ils combattaient. Durant sa course pour retourner vers elle, il posa ses mains au sol, envoya ses jambes par le dessus, passant ainsi par la position du poirier, et répéta le mouvement pour gagner en vitesse. Il termina en faisant un saut plus haut que le précédent qui lui permit de plonger sa lame dans le sol juste à côté de sa proie qui s’était pourtant préparé à parer. Surprise elle tourna la tête alors que le Médixès dépliait la jambe pour envoyer son pied dans la figure de la guerrière. Celle-ci fit encore quelques pas en arrière. Se sentant acculer et ne voulant pas mourir de la chute, elle s’élança sur Aggaddon. Le poing percuta le ventre du nobliau qui vola sur quelques mètres. Il ne faisait décidément pas le poids au corps à corps. S’apprêtant à se relever, il l’observa se jeter à nouveau sur lui. Il plaça alors un mouvement d’estoc et planta sa lame dans les entrailles de Aktala. Cette dernière continua pourtant et plaqua le savant au sol. Elle lui assena plusieurs coups successifs avant de se sentir partir. Elle se releva en titubant pour se diriger vers le canon. Aggaddon se plaça à quatre pattes afin de cracher du sang et se relever comme il le pouvait malgré la douleur. Un sourire apparut sur son visage et il n’y avait plus qu’une solution pour l’empêcher de tirer. Il leva attrapa son pistolet et visa comme il le put, retenant au maximum son souffle. La lueur qui se leva dans le ciel l’incita à appuyer sur la gâchette. Durant quelques millièmes de seconde, le silence restait suspendu dans les airs. C’est alors que les premières fusées des artificiers, qu’il avait payé pour faire une surprise durant les festivités, explosèrent dans le ciel, couvrant parfaitement la détonation de la balle et son écho. Le souffle court, le Médixès tomba à genoux pour se remettre de ses émotions alors que le corps de la métisse chutait vers l’avant, une balle logée dans la colonne vertébrale au niveau des cervicales. Cela trahissait l’absence de talent de tireur de l’acrobate. Il avait en effet visé la tête. S’il utilisait ces armes, c’était avant tout comme outil au combat rapproché, un instrument parmi d’autres au sein de l’escrime acrobatique. Aktala était allongé sur le sol la tête tournée sur le côté. Elle était vaincue et … tétraplégique. Le savant s’approcha d’elle silencieusement et lentement.
-Repose en paix… déclara-t-il pendant que des larmes de déception et de tristesse coulaient sur les joues de la demoiselle.
-Les derniers des miens ne sauront même pas qui m’a assassiné… susurra-t-elle en voyant l’homme lever sa rapière.
D’un coup net, elle fut décapitée. Aggaddon s’allongea quelques instants pour reprendre des forces. Cela dura plusieurs minutes… Il finit par redescendre lourdement, s’aidant des rebords et divers balcons. Il avait promis à Zylphia d’aller danser et il le ferait.
Bon, s’il était heureux, alors tout allait pour le mieux ! Elle voulut lui proposer une danse, une danse amicale, parce qu’ils n’étaient qu’amis, Gaga n’était pas l’Homme de sa vie ; mais avant même d’ouvrir la bouche, le prince s’excusa pour sa future absence. Il avait apparemment à faire, et semblait décidé, mais à quoi ? Zylphia ne broncha pas, et pensa deviner ce qui pressait tant son ami. Elle répondit à son clin d’œil par un clin d’œil, ou du moins, tenta, mais au lieu d’un œil, ce furent ses deux yeux qui clignèrent. Mais le geste restait tout aussi complice.
La gnomette en était plutôt contente. Aggaddon avait fini par s’ouvrir à elle comme un vrai ami. Oui, car ce qui se cachait derrière ce clin d’œil, c’était une chose qu’on ne dit pas à n’importe quel inconnu. Cela touchait vraiment la petite fée, qu’il la prévienne sans tabou de son envie d’uriner. Pour la gnomette, même si c’était un peu dégoûtant, c’était une preuve d’amitié forte.
Et pendant l’absence de son ami, Zylphia ne manqua pas de faire savoir à quel point il était grandiose, de se confier ainsi à elle. Alors qu’un garçon venait se servir à boire, elle le lui en parla, comme apaisée, mais surtout calmée par la fatigue et le vin qui lui tombait dans les jambes :
- Ah lala, si tu savais… ça me fait plaisir. Après tout ce temps, il se confie enfin ! Il est allé faire pipi. C’est un très bon ami. Je suis heureuse de l’avoir rencontré. Ouais, c’est un chic type. On en rencontre pas tous les jours, des comme lui. Mais je suis pas amoureuse, hein ! Il a les cheveux longs.
Le garçon ne voulait pas paraître impoli, et resta pour discuter. Il rit légèrement, gêné, et finit par trouver de quoi nourrir la discussion :
- Et… vous vous connaissez depuis longtemps ?
A dire vrai, il ne connaissait même pas l’identité de l’homme en question. Il était arrivé un peu plus tard dans la soirée, après le discours, et ne s’était pas préoccupé de savoir ce que l’on fêtait. Il avait rejoint ses amis et profitait à présent de la soirée. Si on pouvait être heureux sans raison, sous ce gros nuage, alors on l’était. Et puis il avait rencontré du beau monde. Jusqu’à Zylphia, qui lui semblait au moins aussi étrange que sympathique. Mais la petite chose n’était pas méchante, elle semblait seulement vouloir discuter, alors il était resté.
- Oh… depuiiiis… cet aprem’ !
Le garçon toussota, gêné. Il pensait à quelques mois, quelques années, même, pour que la gnomette parle d’une amitié ainsi. Alors il s’efforça de sourire, se grattant le front, et répondit :
- Oh, bah… ben… c’est bien, hein. Enfin, je dois y aller, désolé, des amis m’attendent !
Et les compagnons de parlotte s’enchaînèrent ainsi, et tous ceux qui passèrent à côté de Zylphia durant l’absence d’Aggaddon apprirent ce qu’il était parti faire. Jusqu’à ce que, tout à coup, éclatent dans le ciel d’affreux tambourinements. Zylphia sursauta, et suivit du regard ce qu’indiquait un homme du bout du doigt :
- REGARDEZ ! LA HAUT !
- Wooooaaaaaw !
Les feux d’artifices éclatèrent dans le ciel, sous l’admiration générale, sans se douter que non loin d’ici, mais tout aussi haut, deux jeunes personnes s’affrontaient à mort. On profita du spectacle tout le long de sa durée, Zylphia ne faisant pas exception. Mais quelle fut sa joie lorsque son ami revint !
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Dim 21 Jan - 4:03
Maths moi ça !
feat Zylphia
Ses pas se faisaient lourd, laissant des traces dans la boue. L’affrontement avait été plutôt rapide, mais très intense. Les coups portés par la guerrière le faisaient encore souffrir et il n’était parvenu à prendre le dessus que grâce à son pistolet. S’il n’y avait pas eu cet objectif de défense du canon, peut être serait-il parvenu par sa seul agilité et maitrise de l’épée à repoussé la jeune femme, mais en l’état il avait été contraint de clôturer le combat d’une telle manière. Les yeux du nobliau se fixèrent sur la masse grouillante devant lui. La fête battait son plein et trouver Zylphia dans cet amas humain ne serait pas des plus aisé. Encore fatigué par ses efforts physiques, le Médixès posa un genou au sol et respira quelques instants. Dans son esprit défilé des images apocalyptiques, le monde en proie aux flammes, des cités chutant sous l’invocation de la liberté, l’étendard de la tyrannie entaché du sang des rois… Non, ces visions ne disparaîtraient pas avec un peu de poudre magique, de poussière de fée ou d’étincelles elfiques. L’amour et l’amitié ne sauverait pas l’univers de la bêtise de la conscience. Il serra les dents, reprenant momentanément pied, redevenant partiellement lui-même, le savant refusant que la liberté dicte le monde. Il releva le visage et son regard traversa la foule pour se poser sur la petite créature avec laquelle il avait passé sa journée. Balayant en quelques secondes le réveil de la partie critique de son être, la gnomette semblait si heureuse. La chaleur irradia le corps du mathématicien. C’était une sensation similaire à ses élans artistiques ou ses instants de méditations. Un brouillard dense et épais recouvrerait ses noirs desseins encore quelques heures. Il se leva et tendit son pied devant lui. Le temps défilait au ralenti alors qu’il s’approchait de Zylphia. Au sein de la prison mentale dans laquelle était enfermé au cœur d’un cube une lueur pleine de haine, une impulsion résonna. Des événements de jadis si longtemps refoulaient et qui pourrait détruire Aggaddon de l’intérieur essayait de s’échapper. L’homme, sans s’en rendre parfaitement compte, s’attacher à la gnomette. Quelques spasmes furent les seules traces physiques de cette tentative désespérée de rappel du passé. La sphère de lumière se rendormit alors entre les murs de pierre de sa geôle cérébrale, ses cris de douleur, de colère, de désespoir, d’envie de mourir et d’autodestruction n’ébranlant pas les parois de cette cage brillant de mille feux en cette soirée par quelque chose que le Médixès ne connaissait plus, qu’il avait oublié… La confiance en autrui. Le temps repris son cheminement. Le savant arriva près de la gnomette qui avait l’air ravi.
-Alors on danse ? lâcha-t-il avec un sourire.
Si Zylphia répondait par l'affirmation, Aggaddon suivrait le mouvement.
Ravie, Zylphia bondit sur le prince qui revenait. Son absence n’avait pas duré des heures, mais il lui avait terriblement manqué. Elle l’aimait bien, Gaga. Elle ne savait pas pourquoi, et ne le justifiait pas. Elle ne cherchait même pas à le faire. Tout n'avait pas une raison d’être ; cette amitié, elle n’en avait pas. La gnomette se contentait du bonheur qu’elle leur procurait, à eux deux. Sur l’instant, du moins, elle ne s’était pas posé plus de questions. Elle profitait, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Mais, après coup, Zylphia se l’était quand même posée, cette question. Pourquoi elle l’aimait bien ? La réponse n’était pas évidente. Et on avait appris à Zylphia de profiter de son bonheur, et de ne se préoccuper que de son malheur, de se poser des questions uniquement lorsqu’elle était triste. Mais la gnomette n’aimait pas cette manière de voir les choses. Pourquoi s’embêter avec le malheur, alors qu’il était bien plus agréable de s’embêter avec son bonheur ?
Sur l’instant, la petite fée n’avait la tête à s’embêter ni avec son malheur, ni avec son bonheur. Elle était contente qu’Aggaddon soit revenu, voilà tout. Et lorsqu’il lui avait proposé une danse, à son retour, elle bondit de joie ! Elle avait eu l’occasion de le voir danser, là où ils s’étaient rencontrés, et elle savait qu’il le faisait très bien. Alors danser avec lui, c’était un peu un honneur, comme danser avec une star, en quelques sortes.
Mais elle devait se l’avouer : la goutte d’alcool était redescendue, et après une soirée passée à danser des heures durant, la gnomette était épuisée. Elle devait d’abord se remettre d’aplomb, pour faire honneur à cette danse.
- Je danserais avec toi avec plaisir ! Mais d’abord, je vais me chercher un jus d’orange, je suis un peu fatiguée. Attends-moi ici, je reviens vite !
Sans attendre de réponse, la petite fée s’envola à la recherche d’un stand à jus de fruits. Malheureusement pour elle, ce ne fut pas une chose facile. La plupart des marchands qui proposaient à boire n’avaient que de l’alcool. Et Zylphia en avait déjà payé le prix de la fatigue, sans compter que ce n’était pas très bon. Elle avait longé les rues où s’étendaient les marchands, en avait même pris des vides, juste pour tenter le raccourcis. Mais de raccourcis il n’y avait pas, et la gnomette finit par se perdre au milieu de tout ce beau monde.
- Gaga ? Gaga ! Vous avez vu Gaga ?
Autour d’elle, on haussait les épaules, faisait « non » de la tête, ou demandait « qui ça ? ». Personne ne connaissait de Gaga, sur cette île. C’était d’ailleurs un prénom bien étrange. Alors Zylphia continua de tourner ainsi, des heures durant. Elle était perdue, et impossible de retrouver la trace de son ami.
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Dim 21 Jan - 13:51
Maths moi ça !
feat Zylphia
Voir la gnomette voler ainsi autour de lui poussa le Médixès à rigoler.
-D’accord je t’attends à la buvette, répondit simplement le nobliau.
Il se dirigea vers le dit lieu pour s’assoir sur la table et patienter…
Les heures défilèrent, les secondes se succédèrent, les minutes se suivirent… Le temps difforme se contorsionnait alors que l’attente semblait interminable. Les yeux d’Aggaddon se fermèrent. Il se replia dans son esprit et descendit les marches menant au sous-sol de son palais mentale. Il arriva devant la geôle psychique de la lumière blanche.
-Elle tarde bien trop… pensa le mathématicien.
-Tu t’es encore fait avoir, tu as accordé ta confiance à quelqu’un prêt à t’abandonner.
-Tais-toi !!! Je ne revivrais pas cela ! Je refuse de tomber dans une telle déchéance, dans un état si pitoyable. J’ai refoulé mes sentiments pendant toutes ces années à cause de toi. Tu es l’incarnation piteuse de ce mal qui m’a rongé en cette époque. Jamais je ne te laisserai me détruire, me corrompre, me désagréger.
-Je ne fais que dire la vérité Aggaddon. Accepte-toi. Tu n’es pas un homme sans cœur, tu es un homme beaucoup trop émotionnel.
-C’EST FAUX !!! Je tue à tour de bras pour atteindre mon but ! Je ne fais preuve d’aucun sentimentalisme !
-Et tu crois que cela fait de toi quelqu’un de réellement insensible. Tu prends tout pour l’enfouir au fond de toi. Tu te cache derrière tes idéaux afin de ne pas juger être coupable de leurs morts, tu te dis que c’est pour ta cause pour te donner bonne conscience.
-LA FERMEEEEEEE !!!!
L’une des grilles d’acier se disloqua sous l’impulsion de la lumière.
-Reprends-moi. Je suis ceux que tu étais autrefois. Un être traumatisé pour son histoire d’amour, qui n’a jamais sut se relever. Tu caches tes cauchemars et tes rêves aux autres, mais moi je peux les voir. Son visage te hante encore. Le souvenir de son sourire est encore gravé dans ton cœur. Tu ne peux pas empêcher ton inconscience de la ramener à toi. Elle t’a trahie alors que tu lui avais donné tout ton amour, tout ton être. La déception était si grande, le traumatisme si immense, la dépression si gargantuesque, que pour remonter la pente tu t’es réfugié dans la philosophie que t’a montré Argunis pour au final trouver un but et tenter de me sceller au fond de ta psyché, pensant remonter la pente en dédiant ta vie à une cause et à une fois. Néanmoins, où que tu ailles, où que tu sois, je serai là, planant dans les limbes de ton âme. Arrête de te voiler la face. La rencontre avec Zylphia à, je ne sais pourquoi, ouvert ton esprit à une nouvelle perspective. Tu as accordé ta confiance à cette fée comme si tu la considérer comme une amie.
-JE N’AI AUCUNE AMIE !!!! AUCUN AMI !!! JE SUIS SEUL !!!!!
-Regarde le mirage dans lequel tu te morfonds. Tu refuse la réalité en bloc. Ta souffrance actuel, le doute qui te mord la chaire, est lui bien réel.
-Je… je… lâcha le Médixès en tombant à genoux.
-Reprends-moi Aggaddon. Je suis le vrai toi.
-Jamais, répondit-il sèchement en se relevant. Zylphia ne m’a pas abandonné. Vu la tête en l’air qu’elle est, elle c’est certainement perdu.
-C’est cela… Maintiens toi dans ton illusion. Tu ne pourras pas me cacher éternellement Aggaddon. AGGADDON !!
Le savant rouvrit les yeux et sortit une feuille de ses affaires. Il se mit à écrire.
Chère Zylphia,
Je me doute que tu te sois perdu dans le village. Je dois malheureusement partir au petit matin. Je te laisse ce mot pour que tu sache que j’ai été ravi de te rencontrer et que j’aurais aimé passer plus de temps avec toi. J’espère réellement qu’au gré de nos pérégrinations, de nos voyages, nous nous retrouverons et que nous ferons à nouveau la fête ensemble. Cette fois-ci, je ne te laisserai alors pas partir sans que nous dansions ensemble. Je suis certains que nous nous reverrons. D’ici là, j’espère que tu découvriras toute la beauté que recèle ce monde.
Amicalement, Gaga.
Le Médixès s’approcha d’un marchand et lui tendit le bout de papier.
-Si vous croisez la petite créature qui hurlait dans la rue pour annoncer les festivités, j’aimerai que vous lui lisiez cette lettre. Voici quelques pièces pour vous remercier de ce service.
-Euh… Euh… D’accord, bredouilla le commerçant avant de regarder l’acrobate se diriger vers le port.
Zylphia tomba de fatigue. Elle n’avait trouvé ni jus d’orange, ni Gaga. Elle avait marché de longues heures durant, titubant, et répétant sans cesse « Gaga, jus d’orange, danser, Gaga… » pour ne pas oublier tout ce qu’elle avait à faire. Elle bailla, et s’écroula dans un coussin d’herbe.
La nuit fut courte pour la petite créature. La Soleil étira ses bras tôt dans la matinée, et ne manqua pas de réveiller la fée. Elle tira tout son corps, et, réalisant où elle avait passé la nuit, se souvint bien vite de la veille au soir. Elle se releva brusquement, et parti à nouveau à la recherche de son ami. Il devait mourir d’inquiétude ! Quelle idiote elle faisait, à se perdre ainsi, tout le temps. Elle se dépêcha de traverser les rues, courant, regardant à droite, à gauche, et elle trébucha. Pas tout à fait réveillée, elle s’était prise les pieds sur un caillou qui traînait par terre, et avait glissé dessus. Tombée tête la première, elle vit sur le sol, soudainement, une ombre gigantesque s’étendre sur elle. Elle releva vite le visage, et alors qu’un pied plus grand qu’elle allait l’écraser, roula en avant. Elle l’aurait échappé belle, si seulement, une charrette n’avait pas déboulé dans la rue à toute allure. Zylphia, paniquée, ne sut que faire, et resta plantée, paralysée, sur le sol. Par chance, les roues de l’engin passèrent de parts et d’autre de Zylphia, qui s’en alla, tremblante, se réfugier contre un mur. Le calvaire ne s’arrêta pas de sitôt : le pied d’une porte, dans le dos de Zylphia, s’ouvrit brusquement contre elle, et l’envoya balader contre le mur d’en face. Et cette fois-ci, elle termina le nez dans une flaque boueuse.
La journée commençait mal. C’était un mauvais présage, pour la gnomette. Elle se frotta le visage pour le nettoyer, et, dans le sale état qu’était le sien, continua sa marche, sans trop de motivation. Si ça se trouvait, Gaga, il s’en fichait. Elle décida alors de rentrer. Mais sur le chemin, un homme l’arrêta, demandant :
- C’est toi, la petite fée de la fête ? Zylphia, c’est ça ?
Il avait eut de la chance de la croiser, et de la reconnaître, malgré la boue qui la recouvrait. La gnomette, sans comprendre ce que voulait le type, acquiesça. Elle oublia même de s’excuser de se présenter ainsi, mais de toute façon, qui est-ce que ça intéressait, son état ?
- Un monsieur m’a remis une lettre pour toi, dit-il en tendant le papier.
- Je sais pas lire !
Là, le marchand comprit pourquoi Aggaddon lui avait demandé de lire la lettre à la gnomette. Même si c’était un peu surprenant, il n’hésita pas à lui proposer la lecture. Ce que Zylphia accepta, même si elle n’était pas d’humeur à régler des factures, ou quelque chose comme ça.
Mais lorsqu’elle comprit que la lettre venait d’Aggaddon, la petite fée reprit le sourire. Il ne l’avait pas oubliée ! Elle sauta de joie, et déposa un baiser sur la joue du marchand, dans l’élan. En remarquant la petite tache de boue qu’elle avait laissée sur son visage, la gnomette rit.
- Oups, désolée ! Hihi !
Elle remua la tête : elle en oubliait la politesse.
- Et merci, surtout ! Merci beaucoup !
Elle attrapa le papier, quoi qu’un peu encombrant pour elle, et courut jusqu’à la chambre qu’elle louait. Là, après s’être débarbouillée, elle s’était emparée de ses valises. Il fallait qu’elle trouve un moyen de garder cette lettre. Mais elle était bien trop grande, même pliée. Alors elle décida de couper le dernier mot, se souvenant qu’il s’agissait de « Gaga ». Et, à dire vrai, à partir de ce moment-là, les seules lettres que la gnomette était capable de reconnaître dans un livre furent le G et le A. Elle rangea le bout de papier, abandonnant non sans peine le reste, et s’en alla. Il lui restait tout un monde à découvrir !
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Dim 21 Jan - 15:15
Maths moi ça !
feat Zylphia
Aggaddon monta sur le sloop où l’attendait Vazguardia.
-Mais où étais-tu ? questionna la demoiselle surprise de l’absence de son compagnon de voyage.
-J’ai fait une rencontre enrichissante et j’ai été retenu en ville durant la soirée. Désolé de ne pas t’avoir prévenu. Il est l’heure de mettre les voiles.
La toile fut alors tendu par les deux camarades. Les eaux étaient plutôt calmes en ce début de journée. Le Médixès allait devoir faire une petite sieste pour compenser la nuit blanche qu’il venait d’effectuer. Il voulait cependant regarder l’île s’éloigner, conservant les souvenirs des moments passé avec la petite fée en tête. C’était la première fois depuis sa rencontre avec Nakata Fenice qu’il tombait sur une personne l’intriguant et le passionnant autant. Il refusait toujours de l’admettre, mais il avait trouvé là une véritable amie qu’il reverrait certainement dans le futur, il l’espérait sincèrement. Les formes de l’île se confondirent bientôt avec le ciel gris et sombre du nuage alors que la lumière de l’astre solaire apparaissait non loin de leur position, dans la direction pointée par la proue du navire.
-Et si on installait une figure de proue ressemblant à une fée, pensa à haute voix Aggaddon.
Vazguardia abaissa le journal qu’elle avait entre les mains pour observer le mathématicien.
-Euh… Oui, pourquoi pas…
Le Médixès regarda les flots devant le navire. Les perles d’eau volaient dans les airs, l’océan étant fendu par son petit vaisseau. Le Black Egg… Il devrait peut-être changer le nom… Non, ce n’était pas important. C’était le choix des bateaux qu’il achèterait ou ferait construire dans le futur qu’il devait décider. Pourquoi « Nymphe Ailée » pour l’un d’entre eux. Ce devrait être un navire plutôt élégant, pas un navire avec lequel faire la guerre d’une façon monstrueuse comme le vaisseau amiral majestueux et imposant qu’il essayait de concevoir. Il se tourna une dernière fois vers l’île.