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Mer 8 Nov - 11:54
Furieux, le grand-père était en train de réaliser les cent pas dans son bureau. Serrant le poing à de multiples reprises, il aurait bien voulu frapper son bureau mais la violence physique n’avait jamais vraiment été son fort. L’attente était interminable.
Finalement, c’est les bras chargés que deux hommes étaient arrivés avec le petit escargot de malheur. Décidément, le vieillard avait bien fait de déléguer les appels aux subordonnés : si jamais ça avait été lui qui avait composé le numéro, il serait une nouvelle fois tombé sur une pizzeria… et à tous les coups, ils auraient été du genre à mettre des anchois dedans !
Se saisissant de l’appareil, le colonel Gratz prit trois fois sa respiration avant de commencer à parler… il fallait qu’il parle d’une voix intelligible, calme et totalement contrôlée. Il avait besoin de se faire entendre, clairement.
ALLO ?! ON EN A GROS ! Et merde… la rancœur de l’ancêtre était véritablement bien trop importante pour que ce dernier ne parvienne à se contrôler convenablement.
De l’autre côté de la porte du bureau, Ipère et Clepe avaient collé leurs oreilles afin d’entendre ce qu’il se racontait. Plus en retrait, Jone jouait avec un écusson étrange et Mama, bien plus loin, regardait les différents hommes d’un œil noir… elle semblait préparer quelque chose.
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Nils Gratz
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Mer 8 Nov - 12:12
- Ooooh, mes pauvres os... Lidya... LYDIA !
L'Amirale en chef rappliqua au quart de tour tandis que le vieillard se tordait sur sa chaise, au standard des Den Den Mushi. Mais que faisait-elle ? Son grand-père avait certes envie de s'occuper, cependant était-ce vraiment une bonne idée de le mettre dans ce service ? Avec un ton un peu lancinant, il demanda à sa petite-fille de lui apporter un thé. Elle s'en chargea rapidement : la paperasse était terminée et elle attendait son rendez-vous suivant.
- Oh... Un appel... Comment on fait pour décrocher ça déjà ? Ah oui !
Et pam, il décrocha l'appareil. Le papy savait y faire avec la technologie ! Les jeunes pouvaient en prendre de la graine. Alors que la voix hurla à l'autre bout du fil, il répondit d'un ton déterminé :
- Ouais, on en a gros !... Bon, je bois mon thé, c'est pour toi ma petite Lydia...
Elle soupira et prit l'appareil.
- Amirale-en-chef Chairoka à l'appareil, qui est-ce ?
Son interlocuteur allait sûrement avoir une petite frayeur, mais ça lui permettrait au moins de passer ses nerfs pour une fois.
Amirale en Chef Chairoka
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Nils Gratz
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Mer 8 Nov - 12:28
Un vieillard ? Ah ! Voilà qui devait certainement être le principal responsable de cette maison générale. Nils fut pris de court quand on vint lui parler aussi déterminé, il s’était attendu à avoir la secrétaire ou autre mais était visiblement tombé directement sur le gradé. Comme quoi ses hommes savaient se servir de la technologie.
Alors qu’il allait répondre, le vieil homme partit pour laisser place à une voix plus féminine, presque blasée. Mais non ! Pourquoi avait-on refuser de le prendre ?! Oh ! Ca n’allait pas se passer comme ça, cela faisait depuis bien trop longtemps que cette mascarade durait : le vieillard voulait parler à un responsable, il parlerait à un responsable !
C’est Nils Gratz ! Tu veux bien me passer ton supérieur ma mignonne ? Papy est pas content… mais alors pas content du tout ! Nils s’était presque calmé en parlant à la jeune femme. Son côté vieille école avait cependant vite repris le dessus : une simple femme ne pouvait pas diriger quoique ce soit et ne connaissant rien aux grades, le vieux n’avait aucune idée de ce qu’elle avait pu baragouiner de prime abord. Et puis merde ! C’en était trop ! Ca allait faire trois ans qu’il n’avait rien dit, trois ans qu’il était resté loin de sa famille, trois ans qu’il avait subi les décisions des gens d’en haut !
On en a gros !
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Nils Gratz
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Mer 8 Nov - 21:21
Amirale en Chef Chairoka
Le nom qui sortit était tiré d'un rapport qu'elle avait récemment lu, et d'événements qui semblaient bien rapprochés de l'annonce qu'il allait recevoir prochainement concernant une éventuelle promotion. Elle avait déjà ratifié celle-ci, et soudain, l'Amirale-en-chef se mit à le regretter. Un long soupir s'échappa de sa gorge tandis qu'elle observait l'escargophone, et que les déglutissements de son grand-père l'exaspéraient. Il avait tout du vieillard un peu paumé, mais à vrai dire pas autant que cet homme qu'elle avait à l'appareil. Le Capitaine du Compost... Nils Gratz... L'équipage des déchets était grimpé bien haut en peu de temps : on avait mis une île sous son commandement et on avait octroyé une promotion à son leader.
Cependant, la voix de Lida fut coupée par le vieillard qui reprit l'appareil. Il avait le don d'être bien trop protecteur envers ses petits-enfants :
- Comment tu parles à ma petite-fille ?! C'est ta patronne, alors respecte-la ! - Grand-père...
Elle soupira. Il rajouta finalement :
- Mais oui, on en a gros ! Allez, explique-lui pourquoi on en a gros !
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Nils Gratz
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Mer 8 Nov - 21:57
C’était elle la patronne… Mon dieu... Nils soupira.
Ca part vraiment dans tous les sens… de mon temps ! On savait y faire !
Haussant encore le ton, le vieillard n’avait pas le temps pour les bêtises et il se devait de réagir au plus vite. Le grand-père était en train de l’aider… le seul risque, s’il appuyait ainsi : c’était que Nils ne vide son sac et en avoir gros n’était pas qu’un doux euphémisme.
Vous nous utilisez bon gré mal gré pour arriver sur la fin !
Voilà. C’était sorti. Comme une délivrance, tout ce que retenait le vieillard depuis toutes ces années était amorcé. Comme un poids qui s’enlevait, il vit alors une légèreté soudaine l’envahir : il ne pouvait pas en rester là… et son récit commença.
Au début.. j’ai trop rien dit parce que c’était logique : y a une menace, on doit protéger...
Il raconta tout. Toroa, le décret décima, l’amour qu’il avait dévoué à sa famille pour être recruté à la place de son fils pour les protéger. Après tout, ils étaient en sécurité à Toroa, c’était une ile imprenable sur les blues…
N’est ce pas ?!
Le ton était encore monté d’un cran. Une hargne était palpable dans la voix du grand-père qui avait accumulé une colère monstre envers un individu qu’il ne connaissait pas. Le gouvernement ne pouvait pas être responsable, pour sûr… c’était bien plus complexe que ça et il le savait. Cependant, deux jours avant, ça avait été la goutte d’eau.
Je n’ai jamais rien demandé. Je n’ai jamais cherché à mettre en avant quoique ce soit, m’estimant heureux que ma famille soit hors de danger même si elle était loin de moi. Je pensais que vous les protégiez !
Nils en venait presque à crier. Il se contrefichait de savoir qui était ou non le patron, de toute façon, il n’avait absolument rien à perdre. La tension, palpable dans la vision de l’escargophone vint soudainement submerger l’ancêtre et provoquer un mal de crâne incommensurable. Toute cette conversation était une véritable catharsis pour lui et, bien qu’il n’en ait pas conscience, son haki de l’observation en éveil le tourmenta.
Ah ! Saloperie de mal de crane…
La douleur lancinante, alors qu’il était en train d’hurler presque, rabaissa le niveau sonore de la conversation, laissant presque possible une éventuelle réponse de l’amirale en chef. Cependant, Nils n’écouterait pas. Il n’avait pas terminé, pas encore. Il avait tellement sur le cœur.
J’ai été trimballé d’équipages en équipages, j’ai offert mes services à votre gouvernement… vous voulez savoir ce que j’ai eu en retour ? Le décès de ma femme, la perte de mes petits-enfants répartis aux quatre coins du globe et récemment… une obligation à gérer une ile que l’on a jamais demandé ?!
Nils se laissa retomber au sol… le mal de crane lui martyrisait le cerveau et son cœur semblait véritablement s’emballer jusqu’à ce que tout ne s’éclaire finalement. Le vieillard se releva pour s’installer à son bureau. Avec un ton calme, presque serein, il paraitrait presque ouvert à la discussion même s’il se tiendrait alors la tête avec la main.
Voilà… on en a gros.
Laissant la possibilité une nouvelle fois de répondre, Nils reprendrait si rien ne lui parvenait.
Si Chairoka ne répond pas, dis le moi juste par message, je continuerai le monologue C'est juste que comme il laisse le temps de réponse, je coupe ici pour que tu puisse répondre si tu le souhaites mais sinonj'ai encore de quoi écrire looooong ! Nils change... et j'ai du chantage à faire
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Mer 8 Nov - 22:05
Amirale en Chef Chairoka
Le monologue du vieillard arracha presque une larme au grand-père de Chairoka qui se contenta de renifler bruyamment. De son côté, Lida fronça les sourcils. Elle profita d'un instant de coupure pour pouvoir en placer une :
- Concernant votre femme et vos enfants, mes condoléances. La perte d'un être cher, je sais ce que ça fait.
Elle l'avait expérimenté peu de temps auparavant, même si c'était autre chose que la mort. Savoir cette personne en vie était pire.
- Pour l'île... Pourquoi n'avez-vous pas refusé tout simplement ? Je vais envoyer quelqu'un vous remplacer là-bas, si cela vous convient. Nous avons quelqu'un originaire de cette île qui souhaite y retourner.
Cela tombait à pic. Il ferait un bien meilleur homme de troupes que quelqu'un qui n'en avait pas envie. Et puis... Le Gratz aurait d'autres missions à accomplir. Avec la puissance qu'il avait déployé, elle ne doutait pas qu'il pourrait être utile sur d'autres fronts. Plus encore avec ce Haki de l'Observation qui semblait s'éveiller...
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Nils Gratz
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Mer 8 Nov - 23:01
Le docteur Gratz n'avait fait que reprendre son souffle. Il comprenait maintenant bien des choses et il était carrément en train de s'en prendre à la mauvaise personne, il en était persuadé. Malheureusement, il avait commencé, et niveau décisions, il avait son mot à dire.
La question le surprit d'ailleurs : comment une amirale en chef pouvait-elle penser qu'il était facile de refuser les ordres des supérieurs dans une organisation militaire. Décidément, la nouvelle époque... pas étonnant que le gouvernement mondial ne fasse pas des émules. Soupirant, Nils ne fit que répondre par une question.
Et vous ? Pourquoi vous l'avez pas mis directement, cet homme qui n'attendait que ça ? La logique aurait voulu que les décisions soient menées avec concertations et pas sur des coups de têtes. Surtout lorsque ça devait impacter toute une population. Enchérissant juste un poil, Nils ne releva pas la question plus que ça. Puisque les ordres n'étaient que des coups de têtes, il continuerait alors sa route. Un raisonnement par l'absurde, à n'en pas douter, mais rien ne lui démontrait actuellement le contraire.
Mais donc soit. J'ai ma réponse. Le Compost rentre à Toroa. La rancoeur du vieillard ne tarissait pas mais cela clôturait plutôt bien ce qu'il demandait sans même le demander. Il avait simplement eu la preuve qu'il était libre et qu'il lui suffisait de "refuser" les ordres. Il ne restait ainsi plus qu'à mettre ça en pratique.
Haussant les épaules, Nils ne raccrocha pas tout de suite. Il laissa Chairoka répondre si elle le souhaitait.
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Mer 8 Nov - 23:15
Amirale en Chef Chairoka
Cet homme avait de l'audace, c'était certain. Ne répondant pas à sa première question qu'elle jugeait purement rhétorique, l'Amirale en Chef écouta jusqu'au bout les plaintes du vieillard et ses nouvelles. Les équipages marines étaient munis d'une certaine liberté tant qu'ils étaient fidèles à leurs engagements : protégés les mers et quadriller les zones surveillées par le Gouvernement Mondial. Et à vrai dire, aller à Toroa n'était pas une décision dénuée de sens. Il fallait saluer l'initiative du vieillard : il pourrait alors aider son collègue Vice-Amiral présent sur la mer.
S'acquiesçant à elle-même, la femme dit au vieillard :