~ La Marine, c'est chic ~
Cela faisait un long moment que la jeune fille était sur les mers sans avoir fait d’escale désormais. Son but était depuis bien longtemps d’atteindre West Blue, et enfin venait-elle d’y parvenir. Son voyage depuis la dernière île rencontrée, à North Blue, l’avait harassée. C’est dans cette situation que Nova accueillit la nouvelle d’une île en vue avec grande joie.
Le port atteint, la première chose qu’elle remarqua était la quantité phénoménale de Marines présents. En toute logique, elle n’avait aucune raison de craindre quoi que ce soit d’eux puisque ses rares crimes étaient restés sous silence jusque-là. Personne ne pouvait la suspecter d’avoir pu tuer quelqu’un un jour dans sa vie, ce qui tournait plutôt bien en son avantage puisqu’elle ne se sentait pas capable de fuir un seul Marine, alors une armée n’était même pas envisageable.
L’air frais de West Blue plaisait énormément à Nova qui était beaucoup plus clémente sur son appréciation de la météo depuis son séjour à North Blue et ses entraînements à moitié habillée dans la neige. Comme à son habitude, son premier réflexe une fois le pied posé sur le sol, fut de trouver une personne n’ayant pas trop l’air occupée et de lui demander le nom de l’île sur laquelle elle se trouvait. Elle remarqua un homme portant une cape de la Marine qui ne semblait que donner des ordres épars à ses hommes, en les observant.
« Petite ignorante, adorable que tu es. Tu te trouves sur l’île de Toroa, abritant un imposant Q.G. de la sacrosainte Marine en son centre ainsi que des avant-postes dans presque toutes les autres zones ! » expliqua-t-il avec une fierté telle qu’on aurait cru qu’il les avait construits lui-même.
Après l’avoir remercié, accompagné d’un hochement de tête et d’un sourire, Nova s’engouffra dans la nouvelle ville, désireuse de partir à la découverte de la première cité entièrement dirigée par les soldats du Gouvernement. Elle avait beau avoir comme objectif d’assassiner l’un des politiques gérant le payer, puisqu’il l’empoisonnait de l’intérieur plutôt que de l’aider, Nova avait un excellent à priori sur la Marine. Elle se sentait à l’aise avec ces soldats, malgré le regard scrutateur de certains d’entre eux.
Soudain, quelque chose arrivée de derrière renversa Nova qui eût à peine le temps de relever la tête et d’apercevoir une sorte de créature ailée dont elle ne put donner plus de détails. Intriguée de cette personne et du manque de réaction des Marines qui avaient bien vu la scène, elle se releva en écoutant attentivement leurs murmures, tout autour.
Ils semblaient discuter de tout autre chose, notamment de l’arrivée d’un Contre-Amiral en ville, qui venait faire une inspection ou quelque chose comme ça, suspectaient-ils. Ignoraient-ils totalement la jeune fille tombée au sol tellement étaient-ils absorbés dans leur conversation ?
En une fraction de seconde, Nova posa sa main sur sa tempe et s’effondra sur le sol. Quelques soldats se levèrent enfin et vinrent voir son état. Le visage crispé, les yeux fermés et la tête entre les mains, la jeune fille n’entendait pas leurs complaintes et dit seulement hasardeusement : « Ça...va... », ayant seulement remarqué la présence opportune de personnes autour d’elle. « Le marteau », comme elle le définissait, avait recommencé à briser son crâne de l’intérieur et, cette fois-ci, n’y allait pas doucement. Elle s’adossa au mur et tenta lentement de se relever, pourtant complètement incapable de se repérer et d’avancer correctement avec une douleur aussi intense.
Elle reconnaissait cette douleur caractéristique, à force de la ressentir. Elle sentait en ces maux son Haki, qu’elle commençait sérieusement à détester. Il n’avait pu lui apporter que de rares informations -certes utiles- mais au prix de bien trop communs maux de têtes et parfois, comme cette fois-ci, bien trop puissants à son goût pour que ces quelques informations clairsemées en vaillent vraiment la peine.
Tout ce qui lui sembla pouvoir faire, en cet instant, fut d’attendre que la douleur se termine d’elle-même avant, comme à chaque fois, de reprendre sa route comme s’il ne s’était rien passé jusqu’à la prochaine crise...
luckyred.