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| | Mar 19 Déc - 20:13 Roy Garner, agent du Cp6 Si d'ordinaire les agents du Cipeher Pol étaient vus par leurs cousins marines avec un dédain mêlé de méfiance, méfiance liée au fait que pratiquement rien ne filtrait sur leurs activités, c'était bien le Cipher Pol 6 qui avait la plus mauvaise réputation ? Pourquoi ? Parce qu'il s'agissait d'agents chargés essentiellement d'enquêter sur la corruption au sein de la Marine, autant dire que quand un tel agent débarquait dans une base ce n'était jamais bon signe pour personne. C'était là tout l'intérêt des visites surprises comme celle qui avait lieu aujourd'hui, des visites prenant au dépourvu les personnes soumises à enquête afin de ne pas leur laisser le temps de fabriquer des preuves ou de se débarrasser de ce qui pourrait les incriminer. Aujourd'hui c'était un agent à part entière et une aspirante qui étaient dépêchés sur l'île de Cospika pour mener et finaliser une enquête sur le commandant de la petite base qui représentait la seule force de la Marine dans les environs. Si cette île n'avait rien de particulier de prime abord, composée essentiellement d'une végétation dense et d'une faune sauvage aussi riche que féroce, c'était sa proximité du cap des Jumeaux qui la rendait intéressante. Elle était l'un des derniers arrêts possibles avant de se rendre sur Grand Line et, comme cela se passait à chaque fois, des pirates à la recherche de sensations fortes s'arrêtaient régulièrement ici pour y mettre le souk avant de foncer vers des horizons plus radieux. Une base avait donc été implémentée pour refroidir les ardeurs des plus téméraires mais, devant le faible effectif mobilisé sur cette île, les résultats ne furent pas à la hauteur des prévisions.
Aujourd'hui c'était un nouveau navire anonyme qui s'approchait de l'île et, à son bord, deux agents : Roy Garner et Lily Olsen. Si la seconde était encore novice et serait évaluée durant cette mission, afin de savoir si elle avait ce qu'il fallait pour agir en solo, son camarade n'en était pas à son coup d'essai. Cela faisait plusieurs années qu'il était passé agent et, depuis, avait réussi à mettre à jour plusieurs affaires de corruption. Quels officiers ? Quelles mers ? Cela restait confidentiel mais son parcours était tout à fait honorable. Concentré comme toujours, son visage figé en une expression de mécontentement permanent, l'agent Garner briefa l'aspirante juste avant de débarquer.
- Tu connais le topo. Nous avons reçu des rapports indiquant que le commandant de cette base pourrait être l'auteur de fraudes et d'escroquerie. Les preuves n'étant pas suffisantes pour l'inculper, nous sommes ici pour en obtenir. Si cette affaire semblait assez banale pour un membre du Cp 6, l'agent Garner s'abstenait bien de le faire comprendre. Pourquoi ? Parce qu'il ne lui revenait pas de contester les ordres ou l'intérêt d'une mission. On lui demandait juste de fouiner et de ressortir la crasser au grand jour. Mais aujourd'hui il était là pour accompagner Lily autant que l'évaluer.
Commandant Vinsk
Dans son modeste bureau au mobilier ayant vu des jours meilleurs, le Commandant Vinsk était enfoncé dans sa chaise. Feuilletant les derniers rapports sur le stock d'armes dont disposait sa base, l'air pensif, il ne put se poser qu'une seule question en voyant les chiffres : est-ce que cela allait être suffisant ? Il l'espérait. Il le fallait. Il pourrait bientôt se payer sa retraite et s'envoler loin de ce trou perdu.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Mer 20 Déc - 9:49 Premier examen [1] C'était une sorte d'examen en situation réelle. Lidy avait immédiatement compris de quoi il s'agissait, et des conséquences que cela pourrait engendrer pour elle : des informations plus détaillées, des missions plus immersives... En somme, un terrain sur lequel elle n'avait pas l'habitude d'aller. Elle se sentait investie d'une certaine importance, toute relativisée par la présence d'un agent plus expérimenté à ses côtés. Du Garner elle ne savait pas grand chose et ne voulait à vrai dire pas savoir grand chose. Il semblait relativement droit et sérieux, et c'était là tout ce qu'il lui fallait : un homme qui puisse la regarder réussir cette mission.
Avec un air confiant et pourtant discret, elle acquiesça lorsqu'il lui rappela, assez inutilement, les raisons de leur présence ici. Le Commandant Vinsk était suspecté de fraude. Il fallait trouver des preuves et l'inculper : fort bien. La plupart des preuves dont elle avait besoin se trouvaient certainement dans les dossiers de la base, mais réunir quelques témoignages pourrait aussi s'avérer intéressant, bien que la parole de subordonnés soit souvent méprisante vis à vis de leur supérieur. Il n'y avait aucun doute quant à la prise de conscience qui pourrait en ressortir...
- M'autorisez-vous à m'infiltrer dans un premier temps ? J'ai tendance à croire qu'ils pourraient être... réticents à l'idée d'accueillir des agents du Cipher Pol 6, et donc nous mener sur de fausses pistes.
Elle se tut un instant. Cette constatation était aussi inutile que les paroles du Garner un peu plus tôt. Pourtant, elle ne s'amusait pas à lire dans ses pensées : c'était sa manière de procéder et si elle ne convenait pas, il risquait de ne pas apprécier la suite de ses méthodes. Les agents étaient connus pour utiliser des combines variées, certaines plus frontales que d'autres. Il ne lui faudrait pas longtemps pour définir un angle d'attaque possible, si il acceptait qu'elle utilise ces méthodes insidieuses – et comment aurait-il pu en être autrement alors qu'elle faisait déjà preuve d'un tel investissement dans sa mission ?
- Je compte utiliser l'uniforme d'un mousse pour cette infiltration : j'irai jusqu'au bureau de Vinsk pour le « nettoyer » et... les informations dont j'aurai besoin s'y trouveront sûrement. Sinon, j'ai d'autres méthodes.
Elle pouvait aussi simplement le pousser à bout, mais qui sait dans quelle pintade elle se mettrait ? Les dangers liés aux réactions des personnes interrogées étaient belles et bien la pire chose qui puisse les faire plonger dans leur métier. Il n'était pas rare de retrouver un agent mort après la fuite d'un marine corrompu. Fort heureusement, d'autres personnes étaient là pour prendre le relais et s'amuser à capturer les biens méchants déserteurs... Ou les tuer le plus efficacement du monde.
Quant à ses autres méthodes, elles permettraient d'utiliser son fruit du démon. Elle n'avait cependant pas besoin d'en arriver là. Il lui aurait suffi de s'infiltrer peinardement et de poser les questions dont elle désirait les réponses, attisant sûrement la curiosité de cet homme. Sinon, elle pouvait jouer la carte de la corrompue et le pousser à lui dévoiler ses plans. Dans tous les cas, son fruit, inconnu des services du Cipher Pol, lui permettrait de faire des miracles...
Une fois arrivés sur l'île, elle se contenterait de s'élancer discrètement vers la partie de la base où se cachaient les uniformes pour se saisir de l'un d'entre eux, sûrement dans un bac de linge propre. Pour le localiser, rien de plus simple : il suffisait d'induire une question à un petit marine. City pub | | | | |
| | Mer 20 Déc - 19:36 Roy Garner, agent du Cp6 En vérité les bureaux du Cipher Pol recevaient quotidiennement bon nombre de plaintes et de rapports aux sources aussi peu fiables que nombreuses et, la plupart du temps, ces rapports n'étaient établis que par des subordonnés mécontents sans aucune preuve tangible. Mais régulièrement, parmi ces montagnes de papiers, se cachaient des rapports capables de piquer à vif la curiosité d'un agent expérimenté sachant différencier le vrai du faux. Le rapport sur le commandant Vinsk avait même failli finir à la poubelle sans l'intervention d'un gratte-papier méticuleux, un employé de bureau dont le nom resterait à jamais inconnu mais dont l'importance était vitale dans cette affaire. Aujourd'hui il revenait à l'agent Garner et l'aspirante Olsen de poursuivre le travail entamé par ce fameux gratte-papier en mettant à jour les agissements de ce commandant, en supposant que le rapport était fondé et les preuves suffisantes. Écoutant la demoiselle lui demandant l'autorisation sur sa façon d'agir, croisant les bras devant sa poitrine, l'agent se contenta d'un simple :
- Tu as toute liberté pour cette mission. Je suis ici pour te superviser et t'évaluer, mais les choix te reviennent. D'un agent à un autre les méthodes changeaient drastiquement, certains préféraient la manipulation et la discrétion tandis que d'autres étaient plus agressifs et directs. Le Garner n'était pas là pour juger de la qualité des méthodes de l'aspirante, seuls les résultats comptaient vraiment pour lui et ses supérieurs. Hochant la tête en écoutant l'idée de la demoiselle, ne voyant pas quoi ajouter, il laissa la demoiselle partir remplir son devoir dés que le bateau fut à quai. Lidy pourrait vite se rendre compte que la base était assez petite. Outre le bâtiment principal servant de quartier général, la base ne comportait que quatre autres petits bâtiments : les baraquements, la blanchisserie, la cantine et l'entrepôt où étaient stockées les provisions et les armes. Eh oui nous étions bien là des grandes bases armées comme Toroa, mais l'effectif y était également beaucoup plus réduit.
La demoiselle pourrait vite repérer plusieurs gardes en patrouille, faisant le tour de la base par groupe de deux. Bientôt elle pourrait capter la conversation d'un groupe passant non loin d'elle :
- Bon, tu es toujours là pour le poker de ce soir ? - Je t'ai dis que je ne pouvais pas. - Quoi ? T'as peur de perdre tout ton fric ? - Mais non...enfin si, mais je suis de corvée de ravitaillement.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Jeu 21 Déc - 19:05 Premier examen [2] Il allait falloir la jouer « cool ». Avec les nombreuses infiltrations auxquelles elle avait eu affaire, Lidy ne s'était jamais retrouvé à devoir infiltrer une base marine pour y voler des informations. Elle s'était toujours arrangé pour utiliser des moyens détournés, de manière à ne pas avoir à se mettre en position de faiblesse si on réalisait la nature de ses agissements. C'était l'un des très nombreux traits de caractères de la jeune femme aux multiples facettes qui la poussait à agir ainsi. Elle se contentait de sourire à l'agent Garner avant de quitter le navire. Pas un remerciement, pas une plainte : il n'était là que pour l'observer et elle doutait de l'utilité de s'épandre.
Lorsqu'elle descendrait du navire, son premier mouvement serait de s'approcher des gardes les plus proches. La base devant ses yeux était relativement petite. Elle s'amusa à en compter les bâtiments, et put rapidement réduire le champs de ses recherches. Les bases étaient presque toutes construites de la même manière : sur les rapports de mission qu'elle avait pu lire et dont elle avait ingéré chaque ligne grâce à sa mémoire eidétique, elle avait pu noter une égale répartition des baraquements et de l'armurerie dans des pièces pas trop éloignées, pour permettre de prendre les armes le plus rapidement possible en cas d'invasion. La cantine et la blanchisserie représentaient des parties plus maigres de la base, car elles avaient pour objectif principalement de servir aux tâches quotidienne sans contraintes d'espace trop importantes.
Elle s'imaginait donc que la base devait s'organiser ainsi : un accès direct avait du être créé des murailles à un espace intermédiaire entre les baraquements qui abritaient les dortoirs. Ce n'était pas l'endroit idéal pour s'infiltrer de jour car un certain nombre de passages se faisaient. Quoiqu'il en soit, les réserves de nourritures devaient être adjacentes aux armes, pour permettre de fortifier cet endroit et tenir un petit siège quelques temps. La cantine et les cuisines étaient liées à cet espace de stockage, et elles-mêmes était lié aux baraquements. C'était sûrement la cour intérieur qui faisait le lien entre les différentes parties de la base, pour éviter trop d'accès extérieur.
Il allait falloir jouer la carte de l'andouille. Activant le pouvoir de son fruit du démon, Lidy comprit rapidement que les personnes en face d'elle étaient des gardes en patrouille en lorgnant sur lui, et que l'un d'entre eux était exaspéré par la situation dans laquelle il se trouvait : il ne pouvait pas assister à la partie de poker le soir-même. Elle garda cette information dans sa tête en tendant l'oreille. Puis elle se dirigea vers eux d'un air tout à fait candide. Ses habits étaient assez simples : un tee-shirt en toile qui mettait en avant son absence de poitrine protubérante, et un pantalon en jute.
- Oh, bonjour... Je... je m'excuse de vous déranger. Je... je viens pour... Oh.
Elle sembla chercher quelque chose sur elle. Tout à coup un air de terreur sembla l'habiter, et tandis qu'elle continuait à chercher, elle déglutit.
- Je suis nouvelle, j'avais un papier... J'ai tâché mes vêtements, ils ont été envoyés à la blanchisserie, ils doivent encore y être... Est-ce que vous pouvez... me dire où elle est, s'il-vous-plaît ?
Il était plus facile de converser en faisant semblant d'être un peu idiote. C'était l'une des techniques d'infiltration qui permettait de s'en sortir le mieux au monde : en faisant cela, elle pourrait apaiser les craintes de ses interlocuteurs. Mieux encore, sa capacité à lire dans les esprits lui serait certainement très utile pour rectifier les informations un peu brouillons qu'on pourrait lui donner. Une fois l'infiltration commencée, elle ne comptait pas s'arrêter. City pub | | | | |
| | Ven 22 Déc - 22:05 Commandant Vinsk
La plupart des bases avancées de la marine possédaient au moins quelques tourelles et autres avant-postes pour repérer les menaces et pouvoir agir suffisamment tôt pour éviter le pire. Mais, sur une île aussi mineure que celle-ci, les hautes instances n'avaient pas cru bon d'investir autant de fonds dans l'établissement de cette base avancée. En plus des quelques marines nécessaires à l'entretien de la base, aux communications et à la cuisine, la base ne devait pas compter plus d'une trentaine de soldats à l'heure actuelle et aucune nouvelle fournée n'était prévue pour le moment. En vérité cette île était exactement ce qu'elle semblait être : un trou paumé où les soldats de troisième zone et les vieillards en fin de carrière étaient mutés. Très réjouissant, hein ? Et au milieu de tout cela on trouvait un commandant qui, à la surprise générale, ne semblait pas mécontent de cette récente affectation. Mieux : il semblait apprécier davantage de gérer une base aussi minuscule que celle-ci plutôt que de sillonner les mers à la recherche de criminels à capturer. Décidément il ne semblait rien avoir d'un homme de terrain, il semblait n'être qu'un gratte-papier galonné.
Comme le doutait la demoiselle, si la blanchisserie et la cantine étaient à part du reste de la base, l''entrepôt et les baraquements étaient tous deux relativement proches du quartier général pour permettre de s'armer et d'agir rapidement en cas d'attaque. Si en temps de crise tous les soldats étaient déployés autour de la base, en temps de paix seules deux ou trois patrouilles étaient déployées en même temps, soit une demi-douzaine de marines tout au plus. Assez maigre comme protection, n'est-ce pas ?
Cela faisait plusieurs mois qu'aucune attaque ou menace n'avait été repérée et cela avait fini par détendre les soldats, peut-être un peu trop d'ailleurs car plusieurs d'entre eux tiraient au flanc dés qu'ils en avaient l'occasion. Des gardes plus sérieux auraient été suspicieux face à cette demoiselle sortant de nul part mais pas ce duo, ces deux hommes semblaient plus surpris que véritablement inquiets. Dévisageant la demoiselle pendant quelques secondes, le plus vieux des deux entama la conversation
- Une nouvelle ? Je ne savais pas que des nouvelles recrues étaient arrivées. Et toi ? - Non plus. Mais en même temps la moitié des rapports ne nous parviennent pas. Je ne serai pas étonné que le commandant ait gardé ça pour lui. Pas faux. Allez viens, petite. On va voir si papy a fini de les nettoyer. Au fait, tu viens d'où comme ça ? Le garde laissa son camarade terminer la patrouille tout seul sans se préoccuper de la sécurité de ce dernier, alors que le protocole en vigueur stipulait bien qu'il ne fallait jamais se séparer de son binôme. Mais qui s'en souciait ? Pas eux deux en tout cas. Le garde désigné de la tête le petit bâtiment carré à 300 mètres de là comme étant la blanchisserie. Une fois en vue de la portée d'entrée, celle-ci restant grande ouverte, l'homme gueula à pleins poumons :
- Eh papy, on a besoin de fringues propres pour la demoiselle ! T'as ça en stock ? La blanchisserie était gérée par un seul marine cinquantenaire qui, n'ayant jamais brillé au combat, n'avait jamais atteint un rang de sous-officier malgré ses dizaines d'années d'expérience. Que voulez-vous ? Il avait choisi cette voie parce qu'il fallait bien en choisir une, pas pour changer les choses ou combattre la racaille. Il avait beau rester enfermé dans sa blanchisserie la majorité du temps, il était très bien ici car on lui fichait la paix et c'était tout ce qu'il désirait. Bientôt deux nouvelles personnes viendraient à lui et il allait devoir se remettre au boulot...quelle plaie.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Sam 23 Déc - 16:13 Premier examen [3] Les questions bêtes, les questions bêtes, les questions bêtes. Il était évident que ces hommes étaient en bas de l'échelle. À ce qu'elle comprit de leurs pensées, la base avait été construite une peu moins de trois ans plus tôt. Elle ne s'embêta pas avec les détails : il s'agissait d'un trou paumé sur West Blue qui représentait un intérêt militaire si faible qu'ils y avaient envoyé ceux qui voudraient y mourir. Évidemment, les menaces sur cette mer ne venaient pas de l'extérieur, elles étaient déjà bien installées. Il s'agissait surtout d'un avant-poste permettant de limiter les sorties, une sorte de menace fantôme, cette fois-ci sans grand intérêt.
Ainsi, elle obtint à la volée quelques pensées qu'elle conserva dans un recoin de sa mémoire. Elle pourrait s'en resservir plus tard, et il lui suffisait de comprendre que ces deux personnes étaient si peu reliées aux codes qu'elles en oubliaient même les règles élémentaires de sécurité. Ils auraient pu être châtiés pour cela, dans n'importe quelle base. Ici, leur Commandant n'en prendrait sûrement pas note. Jouant toujours les imbéciles heureuses, Lidy se contenta de forcer le sourire devant la prise de parole des « chiens galeux de West Blue », comme elle aima les surnommer dans son esprit.
- Je... Oh, je viens de Toroa... Le Colonel m'a envoyée... un peu avant sa mort, j'ai...
Un mort. Voilà qu'il était difficile à interroger. Fort bien, elle pouvait profiter du nom des défunts, ce n'était pas un sacrilège pour elle. Pour d'autres, cela aurait représenter une offense même à une déontologie en laquelle elle ne croyait pas. Quand il l'eut mené jusqu'à la blanchisserie, elle lui sourit et se tourna vers le soldat avant qu'ils n'entrent. Elle préférait ne pas l'avoir dans les pattes, et son pouvoir lui permettrait d'avoir les informations qu'elle désirait.
- Oh... Je suis désolée... Vous ne... vous ne devriez pas rejoindre votre camarade ? Les règles... Oh, je suis désolée.
Elle s'excusait telle la sotte qu'elle tentait de paraître. Il lui fallait jouer finement. Quand elle sourit pour exprimer à regret le fait de devoir se séparer, s'il décidait de prendre en compte sa remarque, elle semblait désemparée. « Zut », se dit-elle intérieurement. Il aurait pu utiliser cette expression comme excuse pour rester encore un peu plus de temps avec elle. Petite erreur de manœuvre qu'elle devrait corriger un peu plus tard, s'il restait à ses côtés.
Quand elle entra dans la blanchisserie, elle vit, sentit d'abord à l'esprit, le vieillard qui s'y trouvait. Enfin, vieillard, tout était relatif. Cet homme avait la cinquantaine, il semblait ne pas posséder de grandes caractéristiques sinon celle de pouvoir faire blanchir le linge, peut-être à peine de manière appréciable. Elle se dirigea vers lui, lui sourit béatement et fit sur un ton un peu perdu :
- Est-ce que... Vous auriez un uniforme... s'il-vous-plaît ? Je suis... nouvelle, fit-elle avec un air un peu perdu.
S'il lui remettait un uniforme, elle pourrait commencer les tâches les plus ingrates de la base. Qu'importe celles qu'elles feraient, il s'agissait principalement de tâches ménagères qui lui permettraient de s'approcher du bureau du Commandant. Elle pourrait y trouver les premiers indices, ou les seuls indices nécessaires, qui pourraient mettre en évidence la corruption de ce « gratte-papier ». Lire dans les esprits était d'un grand intérêt, mais jouer les cruches l'embêtait au plus haut point. Vivement que cette mission soit terminée, qu'elle puisse prétendre à ce rang d'agent qui l'arrangerait tant.
Et si les choses ne se passaient pas comme prévue ? Elle avait bien sûr son autorité et son pouvoir pour s'en sortir, mais ce jeu-là n'était pas prudent. Il valait mieux jouer selon leurs règles... pour le moment. City pub | | | | |
| | Jeu 28 Déc - 1:08 Commandant Vinsk
Alors que ses hommes n'en faisaient qu'à leur tête, ne respectant pas le règlement imposé, le commandant continuait à feuilleter les rapports jusqu'à ce qu'on vienne l'interrompre. Un soldat – dont il ne se rappelait jamais du nom, probablement parce qu'il n'avait jamais pris la peine de l'apprendre – entra dans son bureau. Se fendant d'un salut militaire assez approximatif, il s'exclama
- Commandant, le ravitaillement arrive Voilà bien la seule chose qui pouvait faire lever le nez du commandant de sa paperasse adorée, la perspective de vivres et de matériels le mettait en joie à chaque nouvelle fournée. Pourquoi en serait-il autrement ? Chaque nouveau navire qui débarquait sur cette île le rapprochait un peu plus de sa retraite bien méritée. Se levant de son siège pour aller observer par la fenêtre de modeste navire qui s'approchait à l'horizon, le commandant répondit d'un air absent :
- Très bien, vous savez quoi faire. Les gardes préposés à la réception et au stockage du ravitaillement avait déjà été sélectionné et, au vu de la faible motivation de la main d’œuvre, il était raisonnable de penser que cette tâche prendrait plusieurs bonnes heures. En même temps si ces troufions y mettaient de la mauvaise volonté, que pouvait bien y faire le Vinsk ? Il n'allait tout de même pas descendre et les engueuler ? Quelle sotte idée. Quelques instants plus tard le soldat anonyme débarqua dans la cour pour avertir ses camarades de l'arriver du ravitaillement. Si certains semblaient enjoués à cette perspective, les préposés au rangement l'étaient déjà beaucoup moins. Le garde accompagnant la demoiselle était de cela et, s'il rechignait à la laisser seule avec papy, ce n'était par inquiétude mais parce qu'il n'avait pas envie de se remettre au travail.
- Effectivement, je dois retourner au boulot. Quelle plaie. En tout cas si tu as un truc à demander, papy y répondra. Alors que le soldat se dirigea vers le port en traînant les pieds, ce fut son camarade plus âgé qui prit le relais. Dévisageant sans gêne la demoiselle, l'observant des pieds à la tête comme pour mesurer ses mensurations, il finit par répondre :
- Je dois avoir quelque chose qui devrait aller. Sans demander son reste le marine s'engouffra dans la réserve de laquelle il ne ressortit que dix minutes plus tard. Il posa deux uniformes sur une petite table devant lui. Le premier uniforme était taillé un peu petit et serrerait la demoiselle, même avec sa taille de guêpe, tandis que l'autre serait large au point que l'espionne flotterait dedans. Eh bien quoi ? Il n'y avait pas beaucoup de femmes qui avaient été mutées ici récemment, il faisait donc avec ce qu'il pouvait.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Jeu 28 Déc - 10:22 Premier examen [4] Un ravitaillement venait d'arriver, et de toute évidence la plupart des soldats étaient mécontents de ce fait. Il regrettait de toute évidence de se remettre au travail, et laissa donc la jeune Olsen avec le vieillard et son uniforme. Elle sourit simplement, laissant de côté l'effervescence contrôlée qui s'était emparée de la base. Il faudrait qu'elle cherche à en savoir plus sur cette cargaison et sur les modalités de livraison, mais pour cela elle devait observer les stocks livrés... Peut-être que son incursion dans le bureau du Commandant allait devoir attendre, se fit-elle intérieurement.
Pendant le temps de sa réflexion, l'homme eut l'occasion de ramener deux uniformes, l'un trop petit, l'un trop grand. D'un soupir presque déçu, elle s'empara de l'uniforme trop grand et alla se cacher dans un coin de la pièce pour se changer. Elle n'était pas pudique, mais dévoila une arme à feu non homologuée pour la base n'aurait pas de quoi mettre ces personnes en confiance. Ainsi, elle s'habilla avec une certaine dextérité, se servant des bouts de tissu supplémentaires pour faire des nœuds. Elle revint quelques instants plus tard, demandant des épingles à nourrice pour terminer le travail : celles-ci lui permettraient une plus grande liberté d'action sans abîmer l'uniforme.
Ainsi, quelque soit la réponse elle était vêtue plus ou moins bien. L'uniforme n'était pas trop criard, un peu déformé. Elle remercia son interlocuteur avant de s'enfoncer dans la base et de le laisser retourner à ses occupations : ce n'était pas un chaperon après tout.
Le sourire de la jeune femme était bien réel quand elle commença à errer dans les couloirs. Elle prenait une pensée par-ci, une pensée par-là, dans le but de localiser sa cible. Celle-ci venait par ailleurs de changer puisqu'elle se dirigeait vers le port de livraison et vers les réserves. Le ravitaillement était un moyen assez banal de faire de la contrebande sur le dos de l'administration. Les ressources étaient assez foisonnantes en période de guerre, pour permettre aux bases de tenir le coup. Ainsi, en revendre une partie asséchait les stocks mais permettait de se faire un petit pécule. À n'en pas douter, la personne à la tête d'une telle opération récolterait un fruit assez ambitieux de ses actions.
Il y avait une autre possibilité : le transit. Les navires marines étaient très surveillés, mais sur le dos d'une commande quelconque il pouvait arriver que certains fassent transiter des marchandises peu recommandables en l'état. En prenant une bride d'information sur le port, la jeune femme était certaine de pouvoir cibler plus correctement ce qu'elle recherchait. Ainsi elle s'approcha des bateaux qui chargeaient les matières premières, arborant un air timide et un peu bête.
- Je peux vous aider ? Fit-elle à l'homme qui semblait avoir amené les marchandises sur l'île. Je... Ce sont les ravitaillements pour le Commandant Vinsk ? Dit-elle un peu perdue.
S'il était de mèche, son pouvoir lui permettrait de décortiquer ses pensées et d'en prendre conscience. D'un autre côté, elle comptait bien aider les hommes à déposer les cartons pour identifier le type de marchandise, ainsi les emplacements où elles étaient déposées. Ce n'était qu'ainsi qu'elle saurait si cela méritait son attention ou si elle ferait mieux de retourner au niveau des bureaux du Commandant pour attendre le moment propice. City pub Lidy lit dans les pensées du gars qui a amené la cargaison pour voir s'il sait des choses et propose son aide pour suivre le déroulé des opérations. | | | | |
| | Lun 1 Jan - 16:41 Commandant Vinsk
Du fait de la taille réduite de cette base ses occupants ne pouvaient décemment pas subvenir à leurs besoins tout seul, ils avaient donc besoin de recevoir régulièrement vivres et munitions afin de poursuivre leur combat, quand combat il y avait. Aussi, une fois par mois, un navire de la marine faisait un crochet par ce caillou perdu au milieu de nulle part pour déposer les vivres nécessaires, afin de se diriger vers des bases autrement plus importantes que celle-ci. Aujourd'hui c'est donc un navire de taille assez réduite qui accosta sur cette île, l'équipage commençant déjà à sortir les caisses des entrailles de la bête pour les aligner sur le pont afin de gagner du temps : nul besoin de s'attarder davantage sur ce trou perdu. Aujourd'hui personne ne fit vraiment attention à la nouvelle arrivante, spécifiquement car tous les esprits étaient tournés vers le ravitaillement imminent. Ce trou était perdu, il n'y avait aucune source d'occupation si bien que les navires de ravitaillement étaient le seul divertissement mensuel. Assez triste, non ? Une demi-douzaine de soldats se dirigea donc vers le navire gouvernemental, avant d'être salué par l'équipage sans aucune cérémonie. Le soldat que rencontra Lidy quelques minutes plus tôt l'accueillit d'un sourire, posant son regard sur l'uniforme bien trop grand.
- Tu peux nous aider à porter les caisses jusqu'à l'entrepôt, si tu penses avoir assez de force dans les bras ! Le jeune sergent de la base, un grand homme au visage fatigué, s'avança devant la dizaine de caisses alignées, un carnet à la main. Petit à petit toutes les caisses furent ouvertes pour en vérifier le contenu, celles-ci contenaient des munitions, des armes et tout autant de vivres pour nourrir les troupes. Autant de munitions étaient-elles nécessaires ? Cela semblait un peu exagéré, mais depuis quand la marine lésinait-elle sur l'armement ? Le sous-officier passa devant chacune des caisses et, penchant la tête pour en observer le contenu, cocha chaque ligne petit à petit à mesure que la marchandise était comptée et vérifiée. Cela ne prit pas plus d'une dizaine de minutes et, une fois que cela fut terminé, il fut signe à ses camarades de refermer les caisses et les ramener jusqu'à l'entrepôt.
Pendant les minutes qui suivirent les soldats portèrent donc les massives caisses jusqu'à l'entrepot, un effort qui n'était pas bien accueilli par tout le monde. Une fois le transport terminé et ne navire sur le point de s'en aller, l'un des soldats se tourna vers la demoiselle pour lui demander :
- Bon, voilà une bonne chose de faite. Eh, petite, tu n'veux pas aller avertir le commandant que tout a été rangé ? Dis-lui que tout est là, il aime bien garder un œil sur nos stocks.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Mer 3 Jan - 14:45 Premier examen [5] La jeune femme regardait avec attention ce qu'il se passait à l'entrepôt. Au final, c'était assez banal et les marines présents ici faisaient tout de manière très mécanique. Elle commençait cependant à comprendre que si corruption il y avait, elle n'était pas menée par l'intégralité des personnes ici présentes. C'était une bonne chose : vider une base de tous ses occupants affaiblirait la marine sur cette mer, et ça minerait sûrement le moral de certaines personnes... à commencer par le Vice-Amiral Ericken, à la tête de West Blue. Une nouvelle défaite pour l'autorité, se dit-elle en fermant les yeux. De toutes les manières, elle était là uniquement pour résoudre une enquête sans faire trop de vagues...
S'avançant en direction des boites qu'il y avait à transporter, la jeune femme réalisa la tache à son échelle. Seule constatation : pour une base aussi calme et isolé, le nombre de munitions était bien trop important... Et pourtant elles étaient toutes pointées. Les stocks devaient donc disparaître dans une étape intermédiaire, peut-être vendus à des hors-la-lois s'il s'agissait là du soucis. Elle avait sondé les personnes présentes, et à présent elle devait mettre en évidence son aptitude à corréler des informations : avec les stocks qu'elle avait pu compter aisément, elle était en mesure de comparer aux documents qu'elle irait tirer.
- Oh, je vais... je vais y aller, fit-elle en souriant.
On lui demandait d'avertir le Commandant. C'était embêtant, elle n'avait pas forcément envie de le croiser. Lui était plus à même de l'embêter, mais sa couverture n'était pas excessivement mauvaise. Un sourire un peu bête, un peu nu sur le visage, elle partit dans la direction des quartiers du Commandant Vinsk. Il devait être dans son bureau, comme tout bon supérieur qui se respecte. Elle se dirigea vers celui qu'elle devrait interroger avec un certain doigté, demandant plusieurs fois son chemin malgré sa connaissance déjà aboutie des quartiers.
- Co... Commandant Vinsk, fit-elle en tapotant à sa porte et en entrant s'il le lui demandait. Je... je suis une nouvelle. Un des soldats m'a dit de vous dire que les stocks ont été... ont été rangés.
La nouvelle était plutôt bonne. Les stocks avaient été rangés. Alors elle le sondait avec une très grande patience, s'il se trouvait dans son bureau. Saisir les opportunités, infiltrer un peu la base, se rendre compte qu'il était corrompu ou non... Elle devrait, à l'image de ses pensées, savoir ce qu'il en retournait. Elle voulait voir comment il était, de quelle manière il cherchait à corrompre ces déjà si noires organisations mondiales. C'était de cette manière qu'elle prendrait conscience de sa capacité à se faire ou non attraper, de son enlisement... Et des informations qu'elle devrait rechercher. Évidemment, elle les « trouverait » par recherche méticuleuse, avec un cheminement de pensée digne d'un agent confirmé, mais dans les faits, elle se devait de mimer tout cela.
S'il s'était absenté, les choses seraient cependant bien différentes. Elle pourrait s'infiltrer dans son bureau tout en gardant ses pensées concentrées sur ceux qui s'approcheraient du bureau. Elle pourrait le fouiller un peu, sans se mettre en danger, cherchant quelques informations sur les stocks de munition. Le Cipher Pol 6 s'intéressait au final assez peu à la manière dont leurs agents rapportaient leurs maigres victoires... Du moment qu'ils en rapportent, pensait-elle. City pub | | | | |
| | Ven 5 Jan - 21:46 Commandant Vinsk
Contrairement à ce que le maître des lieux pouvait penser, les marines de cette base n'appréciaient pas spécialement leur supérieur hiérarchique. Ils n'iraient jamais jusqu'à le critiquer publiquement ou remettre en cause ses ordres, aucun d'entre eux n'avaient assez de cran pour cela, mais plus ils étaient loin de ce carriériste et mieux ils se portaient. Oh non il n'était pas tyrannique ou profondément détestable, rien de tout cela, la raison était très simple : tous ceux qui étaient ici avaient à cœur d'en faire le moins possible et de passer une carrière tranquille, sans incident, tout l'inverse de ce qu'un officier attendait de ses hommes. Le commandant ne bombardait que rarement ses hommes de directives, tous connaissaient le fonctionnement de la base ainsi que leurs rôles respectifs, mais en de rares occasions comme l'arrivée du ravitaillement toute la base était mise en branle. Si les patrouilles étaient maintenues, bien que celles-ci soient trop peu nombreuses et trop dispersées pour être réellement efficaces, ceux qui se tournaient les pouces étaient de corvée de déchargement. Cela ne durait que quelques minutes, assez pour forcer les glandeurs à faire leur sport de la semaine, puis bientôt les environs reprendraient leur calme olympien. Désireux de ne pas recevoir davantage d'ordres, les soldats évitaient autant que possible de se rendre dans le bureau du commandant comme si c'était un gage ou un punition. Aujourd'hui les marines purent donc profiter de l'arrivée d'une nouvelle tête pour lui assigner la corvée du rapport au commandant Vinsk : que ne ferait pas une nouvelle arrivante pour se faire bien voir de ses collègues ?
Lorsque la demoiselle arriva dans le bureau du commandant, celui-ci était assis sur le bord de son bureau à feuilleter un rapport qu'il avait déjà épluché plusieurs fois. C'était bien le problème dans une si petite base, peu de choses se passaient si bien que le patron s'occupait comme il pouvait. Lorsque la demoiselle annonça que le ravitaillement avait été stocké, une lueur d'intérêt naquit dans les yeux noirs du commandant.
- Très bien ! Sans même poser un regard sur la demoiselle, le commandant rangea ses feuilles dans le petit coffre à combinaison sur un meuble juste derrière son bureau, avant de se diriger vers la sortie. Sur un ton absent, son esprit beaucoup trop focalisé sur le ravitaillement, le Vinsk lâcha juste avant de sortir de son bureau un :
- Au fait, soldat, pouvez-vous vider ma poubelle ? N'oubliez pas de fermer la porte en sortant. Les toilettes ont aussi besoin d'être débouchées, Johnson y est encore allé fort sur la nourriture épicée.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Mer 10 Jan - 20:21 Premier examen [6] Elle avait établi un contact visuel avec le Commandant lorsque ce dernier l'avait autorisée à ouvrir la porte. L'observant d'un air assez benêt, elle était prête à tout pour savoir ce qui se cachait dans cette joli tête aux cheveux châtains. Il allait vérifier les stocks, ses hommes ne l'aimaient pas... Et une combinaison du coffre dans lequel il plaça ses documents. Elle l'observa un court instant encore, d'un air émerveillé qui n'était qu'une façade inutile : lui ne semblait pas prêt à l'observer le moins du monde. Quel homme agaçant, se dit-elle intérieurement. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, et pourtant il se montrait bien récalcitrant dans son attitude.
- Je m'en occupe, Co... Commandant, fit-elle en saluant l'homme d'un salut militaire exemplaire.
Elle le laissa alors partir tandis qu'elle scannait une dernière fois ses pensées pour essayer de voir où il se dirigeait. Alors elle ne perdit pas de temps. Le coffre à combinaison devait posséder les documents qu'elle espérait trouver, sinon à quoi bon l'utiliser ? La plupart des marines se contentaient de la défense de leur base pour conserver leurs documents : il n'y avait pas besoin de suspecter les subordonnés directs... En réalité, certains hommes comme les Vice-Amiraux des Seas devait procéder de la même manière, mais ils avaient plus de choses à cacher pour la survie de la marine que la majorité des hommes.
À présent, il lui fallait agir vite, et avec doigté. Sa main se balada sur la combinaison du coffre pour y agiter les quelques chiffres qui s'y trouvaient, avec dextérité. Elle pourrait simplement prétendre qu'elle savait relativement bien manipuler les coffres fort si on lui demandait. Extrayant ce qu'elle cherchait et le lorgnant pour voir s'il y avait un intérêt quelconque, elle le photographia mentalement avant de le mettre dans la corbeille qu'elle devait débarrasser, en dessous de la pile de feuilles qui seraient assurément celles de sa réussite. Il y avait des comptes-rendus d'inventaires dont certains en doubles... Avec des stocks différents. Petit joueur, prudent mais patient, il devait jouer à ce jeu-là depuis sa mise en poste. À force, cela pouvait rapporter gros.
Il lui fallait aussi vérifier un peu le bureau... Le commandant était allé voir les stocks, il en avait peut-être pour un moment. Lorgnant vite fait sur ce qui se trouvait sur le bureau, elle s'accapara quelques détails de-ci, de-là pour essayer d'en obtenir les plus simples des secrets : une motivation, un quelconque contact qui aurait pu l'intéresser... Une famille aussi. Le faire chanter pour qu'il ne déserte pas pourrait passer par là, le temps que les autorités soient informées de sa trahison.
Enfin, elle quitta la pièce en refermant la porte derrière elle. Ses pas la conduisirent à nouveau vers la blanchisserie tandis qu'elle appréhendait ses retrouvailles avec l'agent Garner. Il allait l'évaluer simplement pour le travail d'infiltration qu'elle avait accompli ou aurait-elle le droit à un interrogatoire dans les règles ? Cet homme l'impressionnait plus qu'elle n'osait le dire, et tandis qu'elle prenait avec elle les papiers qu'elle coinça dans ses habits larges avant les serrer un peu à nouveau, elle se débarrassa du contenu de la corbeille.
La question de l'endroit où ils avaient placé le navire ne serait pas des plus pertinentes à poser : elle se souvenait de manière absolue de là où elle devait se rendre... Et elle s'y rendrait. Une fois sur place, elle pourrait faire son rapport si ses informations étaient intéressantes. Sinon, elle devrait encore creuser un peu plus. City pub - Spoiler:
Lidy prend les documents et se dirige vers son moyen de transport d'arrivée.
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| | Dim 14 Jan - 10:36
Commandant Vinsk Tout le monde prenait le commandant pour un officier de seconde zone coincé dans une base paumée mais, à la surprise générale, il avait concocté un plan qui jouait justement sur cet isolement. Dans quel but ? Dans le but de se faire un petit pactole pour s'organiser sa petite retraite anticipée car, s'il savait qu'il n'avait pas l'âme d'un officier de marine, il serait bien stupide de ne pas profiter de sa position. Alors oui il profitait de son isolement pour revendre quelques armes en surplus afin de se faire de l'argent, justifiant la perte de ces armes par des combats intensifs qui n'avaient jamais vraiment lieu afin de profiter de ravitaillements supplémentaires. En d'autres occasions il aurait déjà été sujet à une inspection en règle mais personne ne faisait attention à lui, surtout qu'il avait pris soin de ne pas être gourmand en terme de quantité pour ne pas être trop voyant. Il gardait donc les originaux et les faux documents dans son coffre, à l'abri des regards, pouvant justifier de cette différence de quantités par une simplement erreur entre ce qu'il avait demandé et ce qu'il avait réellement reçu. Peut-être que quelqu'un finirait par s'en rendre compte au bout d'un moment, mais d'ici là il serait déjà loin. Il avait déjà amassé une belle petite somme, encore quelques semaines à ce rythme et il pourrait prendre sa retraite bien méritée. Encore quelques semaines...juste quelques petites semaines.
Comme d'habitude il s'en était donc allé vérifier lui-même les stocks reçus car il préférait inclure dans sa petite opération le moins de personnes possibles. Il avait donc tout vérifié : rations, matériels, armements et munitions. Au bout de quelques minutes il rentra donc dans son bureau, rapport tout neuf à la main, se dirigeant vers son coffre pour ranger le premier rapport. Le second viendrait une fois la transaction établie.
Roy Garner, agent du Cp6 Assis sur la rambarde du navire dont le capitaine n'attendait plus que son signal pour décoller, l'agent Garner regardait sa montre l'air pensif, se demandant combien de temps encore l'aspirante allait devoir rester sous couverture avant de pouvoir lui ramener des informations concrètes. Il n'était pas là pour faire le travail à sa place sauf en cas de dernier recours et, fort heureusement, la demoiselle réapparut avant qu'il ne puisse s'inquiéter. Ne haussant pas même un sourcil en écoutant la demoiselle lui faire son rapport sur les deux versions des stocks avec des quantités différentes, inventoriant dans sa tête toutes les raisons possibles à cela, l'agent se mura dans un silence pendant quelques secondes le temps de réfléchir. - Bien, c'est un bon début. Deux options s'offrent à nous. Creuser davantage pour obtenir la raison de cette différence, pour justifier son arrestation, ou lui tirer les vers du nez dans un interrogatoire dans les règles. Mais pour cela j'aurai besoin de l'autorisation de mes supérieurs. Que choisis-tu ? Après tout c'était la demoiselle qui était aux commandes de cette opération pour ainsi dire, l'agent Garner n'était là que pour lui présenter les options à sa disposition. Pour l'heure il n'avait qu'une partie des informations, pas assez pour justifier l'arrestation du commandant, mais certainement assez pour justifier un interrogatoire si c'était cela que la demoiselle choisissait. Le choix restait sien.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Sam 20 Jan - 15:21 Premier examen [7] Lidy observait d'un air assez détaché son supérieur. Son rôle de nunuche s'était terminé au moment où elle était arrivée sur le navire, et au moment où son supérieur, un agent émérite du Cipher Pol, lui avait indiqué que ses informations n'étaient pas suffisantes à l'arrestation. Elle s'en doutait, elle le savait, mais en tant qu'aspirante du Cipher Pol 6, elle devait bénéficier d'une aide supplémentaire pour arriver à ses fins. Contacter elle-même les supérieurs qui n'avaient pas encore confiance en elle pour obtenir un interrogatoire était une folie pure : par ailleurs, elle ne se déplaçait pas avec un appareil de communication, justement pour éviter de se trouver dans une situation où l'on découvre son identité à cause de cela.
Elle sourit, simplement, en écoutant les propositions du Harper. Il envisageait bien sûr l'interrogatoire, mais aussi une enquête plus approfondie. Il lui aurait fallu infiltrer la base plus longtemps, laissant aussi plus de temps à son adversaire pour faire un mouvement qui l'empêcherait d'arriver à la fin de son enquête...
Le problème de l'interrogatoire était la résistance de son adversaire. Il risquait de se montrer très réfractaire à l'idée d'une rencontre, et ils n'avaient pas assez de preuves pour qu'il lâche tout ce qu'il avait à lâcher. Continuer l'infiltration semblait plus sage, et cela lui permettrait de réunir plus d'informations pour le faire plonger... De plus...
- Les stocks viennent d'arriver. Ce soir, les gars de la marine vont faire une partie de poker, ça veut peut-être dire que nous aurons la visite des hors-la-lois ce soir...
L'hypothèse semblait bonne. Le Commandant se montrait laxiste pour se permettre d'avoir le plus de marge possible lors de ses interventions. Il devait sûrement faire venir ses ennemis de nuit, le soir. Elle avait besoin d'images pour le faire plonger, ou de témoignages audios. Il lui fallait un matériel adapté qu'elle n'avait pas sur elle : quelle stupidité de ne pas avoir prévu le coup... Elle se mordit la lèvre un court instant. Mieux valait avouer son erreur que de faire foirer la mission. L'enjeu était trop important.
- S'ils se montrent ce soir, pour récupérer les stocks, ils devraient arriver à l'entrepôt. Je n'ai pas le matériel pour enregistrer les preuves, est-ce que je peux en bénéficier ?
Elle demandait simplement à ce qu'on lui donne accès au strict minimum pour un agent du CP6. Bien sûr, cela lui aurait permis d'éviter de prendre en mémoire les différents documents sans avoir à les déplacer. Elle devrait palier à son manque de matériel très prochainement si elle voulait vraiment s'investir dans son métier... Et sur ses frais de toute évidence. Ses employeurs n'étaient pas tendre, des restrictions budgétaires pouvaient être liées à cela.
- S'ils ne se dévoilent pas ce soir, nous pourrons faire l'interrogatoire. Ce sera une autre manière de procéder.
Elle espérait bien qu'il y aurait du monde au balcon, et si on lui octroyait le matériel nécessaire à son opération, elle se dirigerait vers les lieux en laissant les documents sur le navire. Elle les avait bien sûr mémorisé, mais il valait mieux qu'ils soient en sécurité... Et obtenir des photos de ces échanges serait une bien bonne manière de faire plonger ce Commandant véreux. City pub - Spoiler:
Si Lidy obtient son matériel elle attendra cachée jusqu'au soir près de l'entrepôt.
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| | Mar 23 Jan - 0:05
Roy Garner, agent du Cp6 L'agent ne s'arrêta qu'un court instant sur la tenue de l'agente en devenir sans émettre la moindre remarque, il savait bien que le travail sur le terrain demander parfois des concessions et qu'un déguisement pouvait parfois lui ouvrir de nombreuses portes. Bien sûr un uniforme seul ne pouvait pas accomplir grand chose sans l'attitude et le jeu d'acteur afin de rendre crédit le rôle que la demoiselle avait décidé de porter. Quel était-il, ce rôle, d'ailleurs ? Le Garner ne tint pas à poser la question, il verrait bien tous les détails lors du rapport complet de la demoiselle, une fois la mission achevée. Pour l'heure il enregistra toutes les informations communiquées et, si les documents récupérés pouvaient être un début de pister et confirmer les soupçons qui pesaient sur le commandant de la base, celui-ci pourrait facilement se défendre contre de telles accusations. Ces preuves étaient un début mais surtout trop peu nombreuses. La demoiselle allait avoir besoin d'aveux ou de prendre le commandant la main dans le sac pour pouvoir justifier son arrestation et valider cette mission. Se frottant le menton d'un air pensif en entendant la demoiselle lui parler de la partie de poker qui aurait lieu ce soir, partie pendant laquelle la surveillance déjà minime de la base serait encore amoindrie. Un bon moment pour s'infiltrer dans la base, ou pour mener une opération sans que les hommes ne posent trop de questions. C'était une hypothèse qui tenait la route. Afin de continuer sa mission et de récolter davantage de preuves, la demoiselle avoua ne pas posséder le matériel nécessaire. Avouant ce manquement avec franchise et demandant à son supérieur si un tel matériel pouvait lui être fourni, le concerné réfléchit quelques instants. À n'importe quel autre agent il lui aurait dit de se démerder avec les moyens du bord, comme un véritable agent était censé le faire sur le terrain, mais ici il ne s'agissait pas encore d'un agent à part entière.
Cette faute serait-elle notée sur son dossier ? Non, par contre le Garner tint à clarifier une chose essentielle :
- Pour cette fois, oui. Mais chaque agent est responsable de son matériel. Souviens t-en. Fouillant dans une sacoche prévue à cette effet, le jeune agent en ressortit un appareil photo discret ainsi qu'un micro-enregistreur de taille réduite, deux appareils que tout agent se devait d'avoir sur lui à chaque instant.
Quelques heures plus tard, alors que le soleil commençait à descendre pour laisse sa place à l'obscurité, un navire discret et de taille réduite approcha à bonne distance de l'île. Si ce navire ne possédait aucun drapeau qui pourrait trahir ses origines, son équipage se voulait prudent. En effet, au lieu d'aborder l'île du côté du port, le navire s'approcha de l'autre côté de l'île, une partie cachée par une végétation dense. À bord du navire, deux hommes à l'apparence quelconque et à la barbe négligée observèrent l'île de dessiner devant eux.
- Pourquoi c'est pas le patron qui se coltine le boulot ? C'est son fric, après tout. - T'as fini de te plaindre, oui ? On donne le fric, on prend le matos, on part. On peut difficilement faire plus simple. Tu seras rentré à temps pour rendre visite à....comment elle s'appelle, déjà ? - Julia ! Ju-li-a !
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Sam 10 Fév - 9:04 Premier examen [8] Au moins c'était clair : elle n'allait pas être blâmée, mais au moins elle savait qu'elle devrait faire plus attention à obtenir le matériel nécessaire à ses missions. Elle n'aurait plus d'aide en tant qu'Agent du Cipher Pol 6 : ses alliés étaient les personnes présentes dans son organisation, et contrairement à des personnes comme les marines, elle n'était pas assez appréciée pour avoir le soutien matériel nécessaire à descendre les collègues. Acquiesçant simplement et glissant un bref et respectueux remerciement, elle s'éloigna du navire. Il lui fallait réussir cette mission, et il n'y avait aucun doute qu'elle allait la réussir.
Lorsqu'elle prit place près de l'entrepôt, il faisait encore jour. Les heures passèrent sans qu'elle n'ait plus de préoccupations que cela. Avec la nuit qui allait tomber, sa vision diminuerait et elle serait moins efficace. Elle avait pensé pendant un temps à se faire greffer des yeux artificiels pour augmenter la portée et l'efficacité de son pouvoir, mais à quoi bon ? Elle ne le maîtrisait pas encore assez. Lorsqu'un long soupir la parcourut, elle entend le clapotis des vagues se briser contre la coque d'un petit navire qui s'élançait en mer. Il était temps. Elle activa son matériel pour prendre une image de cette embarcation qui arrivait tardivement, en l'absence de vigiles dans le coin. Rien que cela permettrait de demander une explication au Commandant de cette base... De quoi lui causer du soucis.
Elle avait le visage fermé, les yeux prêts à déceler la moindre parcelle de vérité mais surtout l'appareillage destiné à prendre sur le fait les personnes. Il fallait qu'elle ne prenne pas trop de risques : ces hommes étaient potentiellement plus expérimentés qu'elle en combat. Si le Commandant était un gratte-papier avec peu d'ambition sinon celle de partir d'ici, ses interlocuteurs pouvaient être plus gênants. Ils ne lui laisseraient pas le choix que d'attendre une occasion.
Et à vrai dire son métier n'était pas « d'attraper les criminels ». Elle devait laver l'honneur de l'institution qu'elle servait : que ce soit des hommes verreux aux grands criminels de guerre. C'était son objectif. La capture, après coup, ce n'était pas son affaire. Elle n'était qu'une enquêtrice après tout.
- J'imagine que je vais avoir du pain sur la planche, marmonna-t-elle en se positionnant de manière à avoir un visuel moins intéressant mais une proximité plus importante pour son appareil d'enregistrement audio qu'elle avait activé.
Les minutes allaient continuer à défiler, et l'arrivée du Commandant se ferait imminente. Si elle avait été en mission face à un membre de l'amirauté, la plupart possédant le Haki de l'Observation, elle aurait été dans la panade. Cependant, sur les Blues, il était peu probable qu'elle soit embêtée par cela. Dans le doute, elle fit mine de dormir derrière l'objet qui la cachait. Elle régula son rythme cardiaque, prit une posture de relâche.
En un instant, elle se sentait prête à aller au lit. Malgré tout, son esprit restait alerte : ce subterfuge ne pourrait prendre que si elle gardait son aspect de sérénité et qu'elle ne s'affolait pas. Dans le pire des cas, des solutions existaient... Solutions qu'elle pourrait exploiter. City pub - Spoiler:
Je m'excuse pour le temps que j'ai mis (soucis personnels)
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| | Dim 18 Fév - 21:07
Roy Garner, agent du Cp6 Bon nombre de nouvelles recrues étaient intriguées par le rôle d'agent secret, le fait de travailler dans l'ombre en intriguait plus d'un. Certes la gloire n'était pas au rendez-vous contrairement à la branche armée du gouvernement mondial, mais plonger dans les ténèbres pour combattre la fange et la corruption avait quelqu'un chose de gratifiant et d'excitant. Seulement voilà, la réalité n'était jamais à la hauteur de tous les rêves de ces jeunes coqs si bien que, une fois sur le terrain, ils ne réalisaient que bien trop tard leur erreur. Une fois sur le terrain ils étaient livrés à eux-même sans le moindre renfort possible. Ils étaient des agents de l'ombre, inconnus de tous et dont la mort ne serait remarquée par personne. L'agent Garner en était bien conscient mais il doutait que la nouvelle agente en devenir le savait aussi bien que lui, il préférait donc lui laisser une seconde chance pour cette fois. Cela ne mangeait pas de pain après tout, mieux valait qu'elle apprennent maintenant plutôt que de rencontrer un funeste destin en fois en mission toute seule.
Quelques instants plus tard la demoiselle repartit donc en mission, filmant l'arrivée d'un petit navire à l'opposé de la partie habituée de l'île. Comment savait-elle qu'il lui fallait fallait spécifiquement vérifier ce coin-là ? Mystère et boule de gomme en revanche, si elle pensait mériter des explications avec ces seules images, le commandant n'aurait qu'à rejeter la faute sur son manque de moyens et de personnel. Ce ne serait pas la première fois, pour lui.
Quelques minutes après que le navire se soit approché de l'île, une fois les quelques hommes sur place, le commandant approcha du lieu de rencontre habituel avec deux hommes et une caisse de matériel. Les hommes ouvrirent la caisse pour en montrer le contenu, laissant à leur patron le plaisir de boucler cette transaction :
- Tout est là. - C'toujours un plaisir de faire affaire avec vous. - Sans doute. Maintenant fichez moi le champ d'ici. L'un des badauds tendit au commandant une mallette que ce dernier ouvrir discrètement, vérifiant la somme d'argent qui s'y trouvait comme il le faisait à chaque fois. Il avait beau transgresser les règles il ne prenait pas le moindre plaisir à faire affaire avec cette racaille pour autant. Bientôt les inconnus amèneraient la caisse dans leur barque en direction du navire dans lequel il était arrivé et les marines, eux, rentreraient comme si de rien n'était, avec un peu d'argent dans leurs poches.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Mer 7 Mar - 12:18 Premier examen [9] Elle s’était gourée. Elle s’était totalement trompée d’endroit. « Et putain, et merde » lâcha-t-elle mentalement. Les deux hommes qui venaient de revenir n’étaient que deux stupides pêcheurs, deux marines de la base qui avaient nonchalamment pris la mer sans les ordres du capitaine. Elle se leva avec une certaine colère lorsqu’ils furent partis et donna un coup dans une boite à côté d’elle qui ne bougea pas. Son corps tout entier tremblait de sa propre bêtise. Il ne lui restait plus un panel de choix énorme : elle devait user de ses aptitudes particulières en interrogatoire pour prendre son ennemi à revers… Ou alors peut-être pouvait-elle abattre une dernière carte.
D’un geste frivole, elle se dirigea vers l’intérieur de la base. Il lui fallait soit trouver un escargophone, soit trouver le Commandant. Le premier lui permettrait d’appeler quelqu’un qui lui devait un service et devrait se déplacer sous peu, peut-être pour passer pour un « client » et attirer cet homme dans un guêpier, le second serait une manière beaucoup plus frontale d’arriver à ses fins.
En réalité, la seconde solution lui plaisait plus que la première. Elle pourrait jouer à nouveau sur la bêtise qu’elle s’était créée. Fermant les yeux, elle lâcha un long soupir pour se reconcentrer. Tout ce qu’elle faisait, elle le faisait pour son frère, et il serait fier d’elle lorsqu’elle aurait réussi à infiltrer de plus hautes strates du Gouvernement Mondial. Avec un sourire niais sur les lèvres, et un air maladroit, elle se dirigea donc à l’intérieur des lieux.
La peur était une émotion que tous les humains ressentaient à un moment ou à un autre de leur vie. Elle était le vecteur d’une mauvaise influence. Ayant lancé l’enregistrement, une fois le Commandant localisé, la demoiselle se dirigerait vers lui avec un air timide et réservé. Elle devait chercher, en le regardant, un peu ébahie, un peu admirative, à le questionner sans qu’il ne remarque son intérêt pour cela.
- Il se fait tard, Commandant… Vous… Vous n’êtes pas couché ?
Elle devait connaître le lieu de rendez-vous. Il y penserait sûrement, et c’est pour cela qu’elle activa son pouvoir. Qui étaient les personnes à qui il vendait… Si elle obtenait des noms, peut-être pourrait-elle passer par eux. Non, c’était une mauvaise idée. Tant qu’il n’aurait rien dévoilé… Quoiqu’en réalité, si elle faisait mine d’avoir un indic’… On lui demanderait des comptes, elle n’était pas encore une agente expérimentée. Il valait mieux qu’elle obtienne des aveux enregistrés.
Pour cela, elle aurait dû gagner sa confiance. Non, ce n’était toujours pas la bonne solution. Réunir des informations pour mener l’interrogatoire, c’était là une chose qu’elle était capable de faire. Peut-être qu’en trouvant les bons mots, les bons noms, dans ses pensées… Comment avait-il fait pour commencer son réseau ? Comment était-il entré en contact avec les premiers hors-la-lois ?
- Je… je suis entrée récemment dans la marine, et j’ai besoin d’argent pour ma mère. Vous savez, elle est malade…
« Argent. » Le mot pouvait sembler suspect. Il devait l’être. Il devait éveiller quelque chose en lui, dans ses pensées. Parler de sa mère, mourante, n’était qu’une image factice de sa vie.
- Est-ce que vous savez si la marine paye… des extras… des missions en plus ?
Ses yeux étaient embués. Elle avait fait ça toute sa vie. C’était sa vie, sa mère mourante sur une autre blues, son père décédé pendant son enfance, son frère qui était devenu un brigand et qui avait abandonné leur famille. Elle était la pauvre petite fille perdue. Bien, c’était ça qu’elle voulait être maintenant. Si cela ne suffisait pas à lui faire penser à ce qu’elle désirait, elle irait revoir son formateur pour demander à ce que les preuves soient utilisées pour amener un interrogatoire.
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Lidy n'était pas au bon endroit (vu avec le MJ). Du coup, elle recherche le Commandant et l'aborde pour obtenir des informations.
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| | Ven 9 Mar - 0:58
Commandant Vinsk La clé dans une opération de cette taille et de cette régularité était de savoir à qui se fier, ou du moins de savoir qui serait assez loyal ou cupide pour ne pas ouvrir sa bouche et aller crier ce secret sur tous les toits. Malheureusement les marines d'ici étaient tous des parias ou des vieillards, des individus peu recommandables dont aucune autre base ne voudrait, ce n'était donc pas par la loyauté que le commandant pourrait trier les candidats potentiels. Il fallut donc plusieurs mois et des dizaines d'évaluations pour arriver à cerner ses subordonnés à la rigueur vacillante, pour arriver à savoir ce qui les faisait marcher et qui pourrait être utilisé. Au bout du compte le jeune commandant n'avait vraiment pu jeter son dévolu que sur deux d'entre eux, les matelots Conrad et Ighim. Ils n'étaient pas particulièrement brillants ou intelligents, mais ils avaient leurs utilités respectives. Le Conrad était assez bon avec une machine à écrire, tout du moins il savait taper et se relire, ce qui avait fait de lui l'assistant du commandant pour tout ce qui concernait la paperasse. Instinctivement, le Vinsk s'était donc dirigé vers ce soldat moyen pour lui demander de créer des versions falsifiées des rapports d'inventaire. Le commandant aurait pu le faire lui-même mais, comme il en était de notoriété commune, les bons leaders savaient déléguer. Et Ighim alors ? Ce dernier n'était peut-être pas une flèche, c'était peu de le dire, mais il avait des muscles et savait s'en servir : que demander de plus ? Ce n'était pas d'une fouine dont le commandant avait besoin mais d'un gorille, d'un porteur, d'une brute : pas besoin d'aller chercher plus loin.
Laissant ses deux troufions ramener l'argent jusqu'à son bureau, certain que Conrad ferait ce qu'il faut pour taper le faux inventaire aux premières lueurs du jour, le commandant décida de prendre un peu l'air avant d'aller se coucher. Mais c'était sans compter sur un nouvel élément dont le visage ne lui était guère familier. À la première remarque de la demoiselle, le Vinsk ne put s'empêcher de repenser au rendez-vous de tout à l'heure, au lieu de la transaction et aux visages de ces racailles qui n'avaient pas une place de choix dans son cœur. Chassant ces souvenirs de son esprit, il répondit :
- Pas encore, non. Je prenais un peu l'air. Mais ce fut bien l'autre partie du speech qui capta son attention. Outre le fait qu'il se fichait pas mal de savoir si la grand-mère de la recrue était malade ou mourante, ce fut la question des extras qui intrigua le commandant. Savait-elle pour la combine ? Non, probablement que non. Elle avait juste certains besoins mais, malheureusement, le Vinsk avait déjà toute l'aide nécessaire. Haussant les épaules d'indifférence, il répondit alors
- La paie ne vous convient pas ? C'est moche. Dans ce cas prenez du galons et votre salaire augmentera en conséquence. Mais rappelez vous, nous sommes des militaires. Ce n'est pas l'argent qui nous attend au bout du chemin
Bientôt il repartirait jusqu'à son bureau pour faire quelques vérifications avant d'aller se coucher. Inutile de rester veiller plus que nécessaire.
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Ven 9 Mar - 15:07 Premier examen [10] « Ce n’est pas l’argent qui nous attend au bout du chemin. ». Quel abruti. Elle pouvait lire dans son esprit comme dans un livre ouvert, mais ça ne lui donnait pas les billes nécessaires à la résolution de cette enquête. Si les autres pouvaient voir ce qu’elle voyait… Cependant, il lui fallait se mettre en position de réussite, et le provoquer un peu plus, le titiller là où ça faisait mal ne l’aiderait pas. Elle devait le faire arrêter pour qu’ils l’interrogent rapidement : pour cela, il lui fallait des personnes capables de le maîtriser, ce qui voulait dire des personnes extérieures.
Elle soupira grandement avant de se retourner, une fois le supérieur de la base parti, et s’éloigna en direction du navire. Qu’allait-elle bien pouvoir dire à son supérieur ? Tout d’abord, qu’elle s’était « trompée » de lieu de livraison. Elle avait naïvement pensé qu’il se rendrait dans les entrepôts vides, mais la combine l’obligeait à aller sur une partie déserte. Il devait avoir des alliés aussi, malheureusement elle ne savait pas encore de qui il s’agissait. Ou alors était-il un gratte-papier compétent capable de gérer sur tous les fronts… Bah, elle le saurait bien assez tôt.
Lorsqu’elle sortit de la base, elle prit la peine de faire attention à ne pas être vue pour se rendre au transport qui les avait emmenés. Il lui fallait passer un coup de fil si elle souhaitait arrêter ce marine. Pour le faire plonger, il fallait des exécutifs, des personnes capables de le maîtriser mieux qu’elle-même. Après tout, elle n’était en rien une combattante pour l’instant, juste une femme qui, avec de bons réflexes, pouvait esquiver quelques attaques avant de plier sous la force de ses adversaires.
Cela lui rappelait sa faiblesse devant les hommes. Sa faiblesse et sa haine : il s’agissait d’un double enjeu. Elle avait souvent servi de poupée de chiffon à des hommes véreux pour les faire plonger. Ici, elle était sur un examen qui nécessitait un peu plus de rapidité : si elle avait désiré entrer dans les bonnes grâces de cet homme, il lui aurait fallu plus de temps qu’elle n’en avait devant elle.
Arrivant au niveau navire, elle fronça les sourcils et lança au Garner :
- La cible a pris un autre point d’échange que celui que j’avais anticipé. Il va falloir passer à l’interrogatoire, et donc le faire arrêter… Pouvez-vous demander les autorisations et les renforts ?
Bien sûr, il était peut-être apte à mener et finir cette mission seul, cependant, elle allait pouvoir montrer comment elle comptait faire céder cet homme. Il fallait mettre les preuves en évidence au bon moment, à celui qui le ferait craquer. Elle ne comptait pas la jouer « gentille »… Il fallait qu’elle conserve l’attitude un peu niaise qu’elle avait eu jusqu’à présent. Cet aspect potiche, les hommes l’adoraient. Et qui sait, si elle ne réussissait pas à le faire plonger, peut-être qu’un autre y parviendrait.
Dire qu’elle était si près du but… Dire qu’elle n’avait que trop attendu cet instant… Elle s’en savait capable… Le seul problème : être capable de conserver le secret de son fruit suffisamment longtemps pour qu’elle puisse au moins le faire plonger. Après ? Elle verrait comme un bonus que l’institution gouvernementale ne prenne pas connaissance de son pouvoir. Cependant, qu’ils le découvrent ne ferait que la mettre au premier plan dans les enquêtes de ce type : lequel de ses collègues se priverait d’un tel pouvoir ?
Enorgueillie par ses pensées malgré son échec cuisant, elle appellerait un agent exécutif de sa branche pour qu’il vienne les aider, si Garner n’obtenait pas de renforts. Elle avait quelques contacts intéressants après tout.
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Demande d'interrogatoire, merci !
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| | Lun 12 Mar - 20:45
Roy Garner, agent du Cp6
En voyant sa petite protéger arriver les mains vides l'agent Garner n'eut pas besoin de plus d'explications, il sut aussitôt que la demoiselle rentrait bredouille et qu'il lui faudrait recourir à des méthodes un peu plus musclées. Bien évidemment qu'il ressentait une pointe de déception face à ce premier échec de la demoiselle, si elle se foirait sur sa première mission d'évaluation alors l'agent ne donnait pas cher de sa future carrière. Mais de toute façon cela n'était pas sa place de juger l'une de ses futures camarades, il était là pour jouer son rôle et accomplir ce qui lui était demandé : ni plus, ni moins. Écoutant la demoiselle lui demander d'appeler des renforts, le Garner tourna et talons et partit récupérer son appareil pour appeler des renforts sur une ligne sécurisée. Que demanda t-il ? Qu'expliqua t-il ? Il n'en fit pas part à sa camarade mais deux heures plus tard un navire de la marine présent sur une île non loin d'ici arriva au port de ce minuscule et insignifiant rocher.
- Je m'en occupe.
Colonel Lang Lorsque le navire s'arrima au port, quelques marines se positionnèrent en ligne sur le ponton pour laisser passer un homme à la carrure assez impressionnante et la crinière blanchâtre. Si ce dernier ne portait jamais l'uniforme de la marine il n'en restait pas moins l'un de ses plus anciens officiers : le colonel Matsumi Lang. Il n'était peut-être pas mondialement connu comme certains de ses camarades, préférant remplir son devoir sans chercher la gloire en aucune façon, il n'en restait pas moins un épéiste particulièrement talentueux et un meneur d'homme parmi les plus rigides. Personne ne le voyait sourire, rire ou montrer la moindre émotion. Sans attendre il se dirigea vers la base de la marine et, précisément, les quartiers où le commandant de la base dormait à poings fermés. Il savait ce qu'il devait faire, il n'avait guère le temps et l'envie de rester papoter. Alors que les deux agents du Cipher Pol restèrent sur leur navire, de leur position ils purent entendre un vacarme assourdissant qui ne dura pas plus de deux minutes. En plissant les yeux ils purent bientôt observer le colonel sortir du bâtiment en tenant, par le col, le commandant qui semblait être tombé en dormant...à plusieurs reprises, apparemment, au vu de son visage clairement amoché. S'approchant du port sans attendre sous le regard ahuri des marines de la base, sans qu'aucun d'entre eux n'intervienne, le colonel s'adressa aux deux agents d'un :
- Le jeune coq a été appréhendé. Il a avoué en un rien de temps. Beau boulot. Ce commandant n'était qu'un carriériste qui évitait les combats autant que possible, il avait perdu l'habitude de se faire rosser et le Lang lui avait rappelé l'effet que cela faisait. En sentant ses os craquer sous les coups du papy le commandant avait lâché prise, avouant sa duplicité sans la moindre difficulté. Alors ramenait le pourri sur le navire pour que l'interrogatoire se poursuive plus tard, le colonel lâcha une dernière pique aux agents d'un :
- N'hésitez pas à nous appeler si vous avez besoin d'aide, pour lasser vos chaussures. Ne relevant pas la remarque, l'agent Garner s'adressa au capitaine du navire pour faire décoller son appareil tout en s'adressant à la demoiselle
- Je vais transmettre mon rapport dés notre retour, mais je ne m'inquiète pas. Tu devrais avoir ta promotion
- Spoiler:
C'est fini de mon côté. Tu peux rajouter un psot, après, si tu veux, mais je doute d'y répondre. Merci pour ta participations
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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
Race : Humaine
Équipage : Garde de l'Ombre
| Lun 12 Mar - 22:41 Premier examen [11] C'était une combine vieille comme le monde, et qui avait pourtant fait ses preuves. Interrogatoire, avec l'utilisation de techniques plutôt vicieuses : faire craquer psychologiquement la personne en face d'elle allait être une partie de plaisir. Un sourire sur les lèvres, la demoiselle s'attendait très clairement à ce qu'on lui dise qu'elle pouvait avoir un tête à tête avec le pauvre demeuré qui tentait de trahir la marine de manière un peu trop voyante... Mais rien ne vint. Tandis que l'Agent Garner passait un coup de fil, et que deux heures plus tard débarquèrent un Colonel et son équipage, Lidy fut sidérée par la tournure des choses : elle ne s'attendait clairement pas à ce que l'interrogatoire musclé fasse ses preuves rapidement. Heureusement qu'elle ne s'était pas trompée dans ses interprétations, sinon un « innocent » aurait été passé à tabac. Certes, les preuves qu'elle avait obtenue étaient fiables, mais elles restaient peu nombreuses, et pas assez pour l'incriminer sans aveux.
Il s'agissait tristement d'une défaite dans l'esprit de la jeune femme : elle n'était pas allée jusqu'au bout toute seule. En revanche, son examinateur, même déçu, semblait confiant sur sa nomination au poste d'Agent. Elle acquiesça simplement, le salua et fit fis des paroles du Colonel. Elle savait bien évidemment que leur métier était le plus dégradant : gratter la saleté n'avait que rarement été valorisé.
Lorsqu'elle se tira de cette île de malheur, seule la pensée d'avoir échoué restait en elle. Pourtant, elle avait appris de ses erreurs : après avoir rendu son matériel à Garner, elle s'était décidée à aller en acheter un pour elle. Il lui faudrait la panoplie complète, c'est à dire tout le matériel d'enregistrement le plus discret qui, celui de communication, et elle en passait d'autres... Et il lui fallait aussi un dispositif de mise sur écoute, ainsi qu'une arme... Elle devait apprendre à se battre d'une manière ou d'une autre pour être plus autonome.
Enfin, elle devait aussi réfléchir sur les méthodes qu'elle utilisait : s'appuyer sur son fruit pour débloquer l'enquête, certes, mais pas pour l'initier. Elle devait savoir s'en passer plus aisément. Elle avait infiltré une base marine, s'était montrée manipulatrice et pourtant, elle avait oublié qu'il fallait d'abord filer et ne jamais partir sur des présupposés. Cette erreur, elle la ferait encore sûrement plusieurs fois. Il fallait qu'elle l'efface à tout jamais... Bientôt.
Le reste devait devenir plus spontané, plus lisse. Il lui fallait passer reine dans l'art de la manipulation et de l'évidence. Elle devait accomplir des missions, gravir des échelons. Un jour, peut-être qu'elle deviendrait Agent d'élite, mais elle visait tout autre chose : l'accès à des informations qui lui permettraient de déterrer et d'affaiblir le Gouvernement Mondial. La pureté n'avait pas que du bon : elle rendait faible à bien des égards, et ceux qui parlementaient, adoucissaient les contacts avec les ennemis en se mettant dans une fange monstre étaient les sauveurs de l'équilibre mondial. Cet équilibre, elle allait le mettre en branle.
Elle allait le détruire. City pub - Spoiler:
Clôture, merci pour l'animation !
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