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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mer 17 Jan - 10:03 La gardienne d'un héritage Kanäe venait de rentrer d’Olandaina, cette mission gouvernementale qui avait finalement été le plus grand défi de sa vie professionnelle jusqu’alors. Elle avait monté en grade, passant ainsi de lieutenante à colonelle, elle avait eu la possibilité de récupérer une lame d’exception et surtout, elle avait obtenu l’affectation auprès d’elle de ses deux amis : Sayara et Lily. Maintenant entourée des deux belles en question ainsi que de toute sa ménagerie, la verte s’était offert une pause au milieu de tous ses projets et profitait de la chaleur accueillante de l’estomac de Bulle pour se prélasser sur un transat au milieu du petit lopin de terre situé dans le ventre de sa fidèle baleine-île. L’artificière et la lancière, toutes les deux étendues à ses côtés, avaient trouvé le sommeil depuis quelques temps déjà : le voyage d’arrivée avait été assez long et l’idée de retrouver la maudite du scorpion les avait empêchés de trouver le sommeil. Tout semblait calme et réunit pour faire vivre un moment de pur bonheur et de pure détente à la dorénavant colonelle mais quelque chose n’allait pas, elle ne se sentait pas bien et seul Norok ; son fidèle compagnon ailé, parvenait à le comprendre. Seule devant ses souvenirs, une larme unique coula de son œil gauche pour venir se perdre mollement dans les plis de ses lèvres. Les événements d’Olandaina, la rencontre contre les Décimas, la disparition de Russian Fichter ce gouvernemental qui avait donné sa vie pour sauver celles des autres et le souvenir encore brûlant du trou béant remplaçant l’épaule de Thalassa Yang… Tous ses souvenirs lui étaient revenus d’un coup et sans crier gare pour finalement lui rappeler l’horreur de ce monde. Sur le coup, elle avait dû être forte, ne pas montrer ses émotions et ne pas laisser l’horreur la submerger, mais maintenant… Ce moment qui se voulait de détente était maintenant un sas de décompression par lequel la Toupex se devait de passer. Elle pouvait enfin évacuer la pression de cette rencontre mais aussi la pression de cette vie qui ne la contentait plus depuis bien longtemps, si elle l’avait contenté un jour. La marine avait été un choix de facilité alors que la révolution aurait été un choix du cœur, un choix de conviction. Mais au fond, si cette larme avait coulé, ce n’était pas du fait d’Olandaina et de tous ces évènements mais bien du souvenir que cela ravivait dans le cœur de l’attristée. Elle revoyait le Fletcher disparaitre pour encaisser les dégâts et le Thalassa intervenir pour les empêcher d’être ni plus ni moins découpés par Aokiji. Ces simples images d’un homme se dressant de dos sur le champ de bataille lui rappelèrent l’image de son père, mort debout entre les cadavres de ses ennemis, l’image de ce navire qui s’éloignait de son île natale après y avoir distribué la mort. Et probablement l’image de cet homme sur lequel elle ne pouvait poser de visage clair et qui se tenait sur ce navire, heureux d’avoir décimé un clan, une famille. Ce jour-là elle avait été trop impuissante, au même titre qu’au jour de la fuite de l’île Decima. Ce portait qui restait gravé dans sa mémoire et qui y resterait probablement à vie ne la taraudait que rarement mais lorsqu'il revenait, il la blessait par-dessus tout. Elle n'était pas du genre à regretter le passer ou même à vouloir en changer le cours. Mais si seulement ... si seulement elle avait sa puissance actuelle et pouvait revenir sur cette plage. Elle se rendrait sur ce navire et décimerait ces assassins. Une douce ironie la fit alors sourire, sourire jaune bien évidemment mais sourire. La première fois, des années auparavant, et cette seconde fois, quelques jours seulement en arrière, elle s’était retrouvée démunie, sur une plage. Ce sentiment d’impuissance était finalement l’une des pires choses au monde, chacun y était un jour confronté mais dans des moments si durs, dans des situations si horribles… La verte espérait ne jamais avoir de nouveau affaire à cette impression. Et pourtant... enfin. Au cours de sa douzième année, elle s’était fait une promesse, une promesse qu’elle n’avait pas oublié mais qu’elle avait mise de côté dans sa vie gouvernementale : être la gardienne de l’héritage de son clan. En ce jour, dans un moment d’oubli, elle décida de ne plus se voiler la face et d’assumer ses vieux engagements tout en prenant une nouvelle résolution : elle ne serait plus seulement la gardienne de son héritage mais la gardienne de toutes les valeurs en lesquelles elle croyait. Cela impliquait probablement de tourner le dos au gouvernement mondial et de rejoindre définitivement la révolution. Les choses allaient se confirmer prochainement sur son futur bastion : l’île de Momorio. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mer 17 Jan - 11:29 La gardienne de l'espoir La traitresse s’éloignait tranquillement du jeune roux au pouvoir de téléporteur qui l’avait porté si loin de Graou Island après l’attaque lancée contre la prison sous-marine, la belle et terrifiante Impel Down. Pourtant, et malgré la sécurité qu’elle pouvait maintenant ressentir et la clarté nouvelle de ses idées suite au pouvoir sombre d’un certain directeur de l’institution, le visage de l’homme en question n’arrêtait pas d’occuper ses pensées. Elle se trouvait assise sur le bord de mer d’une île qu’elle ne connaissait que de nom, High West, et attendait donc maintenant l’arrivée de son taxi : Bulle. En attendant, et de nouveau seule face à ses pensées, elle ne parvenait à ressentir que ce sentiment d’impuissance… encore une fois elle n’avait pu rien faire face à la puissance d’un ennemi. Sa seule et unique consolation restait le fait que la puissance d’Albrecht Madman était sans équivoque largement supérieure à la sienne. Pour le reste, l’influence de son pouvoir l’avait mis à terre si rapidement, elle n’avait même pas pu assister Kyoshiro dans son combat contre le gros champignon et sa maîtresse : elle avait été un boulet avant d’être un véritable soutien. Depuis l’instant où elle avait vu ce visage pâle aux traits sombres et incarnés par la puissance, la Zoan avait dû avouer une certaine peur : serait-elle à la hauteur des promesses qu’elle avait pu formuler à son frère, des ambitions inquisitoriales ou encore des espoirs décris par la révolution ? Perdue dans ses pensées, prise d’une légère crise d’angoisse, la verte se rassura finalement en se disant qu’elle avait pris la bonne décision, que la marine était un poison : le vecteur d’une justice aveugle. Alors, elle se rappela de cette image, celle qu’elle avait eue au plus profond d’Impel Down, sous l’emprise du pouvoir de Satan. A l’époque, elle était celle d’une femme magnifique habillée avec luxe, aux traits fins mais marqués, au sourire moqueur, au regard fourbe et portant un tatouage de mouette sur le front. Elle se rappelait avoir vu cette femme tenir des chaines dans sa main gauche, chaine directement reliées au cou de personnes qu’elle connaissait et qu’elle appréciait et dans sa main droite, le cadavre d’Erwin. Pourtant, aujourd’hui, l’image était différente : elle avait une conscience nouvelle du gouvernement et n’était plus soumise au pouvoir de la malédiction du diable. Mue par ses ambitions, ses envies et ses promesses, l’image de la marine avait perdu de sa « superbe ». A cet instant, cet instant de convictions, la verte imaginait cette même femme transformée. Des cheveux blancs et désordonnés, des vêtements ressemblants davantage à des haillons qu’à une robe de déesse, des rides marquaient son visage rongé par le temps, son regard fourbe avait disparu sous un bandeau noir transcrivant sa manière de distribuer la justice. Ses chaines avaient été rongées par la rouille, et ceux qui avaient été ses prisonniers lui faisaient maintenant face. De Valentine D. Kain à son second en passant par Nakata pour finir par Erwin, toutes les plaies du gouvernement dont elle avait croisé le chemin étaient là, fières de lui faire face. D’autres, des chiens du gouvernement, se tenaient à ses côtés, le même bandeau sur les yeux : Taito, Logan, Ghetis ou encore Caligula même si elle en appréciait encore quelques-uns. Enfin, dans la main droite qui tenait précédemment le Dog, se trouvait maintenant une plaie ouverte de laquelle s’échappait un mince filet sanguin. Le gouvernement avait été blessé par l’assaut d’Impel Down, enfin la verte l’imaginait. Fierté, intégrité, respect et crainte de l’institution attaquée ; le gouvernement avait beaucoup perdu et n’avait rien gagné. Erwin, Nakata, Kyoshiro, les légendes et Kanäe, tous les assaillants en étaient ressortis vivants et peu blessés. Si cette figure lui avait collé une peur bleue à l'époque, ce n'était plus le cas aujourd'hui. En ce jour, elle la toisait d'un regard dur et était prête à décapiter cette justice aveugle comme l'avait déjà fait les meneurs de l'attaque de la prison. Elle n’avait pas beaucoup participé mais son nom avait été associé à cette entreprise porteuse d’espoir. Alors pourquoi ne pas continuer sur cette lancée et essayer d’incarner, en compagnie des inquisiteurs, la nouvelle figure d’une révolution porteuse d’espoir. Sa malédiction protectrice l’y aiderait mais un autre aspect de ses possibilités avait, depuis peu, éveillé sa curiosité. D’abord Erwin, en expliquant plus précisément ce dont il s’agissait, mais aussi Ghetis et Nakata qu’elle avait vu à l’œuvre, avait abordé le sujet de la transcendance du haki. Erwin et Ghetis avait surpassé les limites primaires du haki de l’observation et avaient réussi à s’approprier une tendance qui leur était propre. Nakata Fenice avait également réussi à accomplir cet exploit mais dans le cadre du Busoshoku Haki, ou Haki de l’armement, et en avait fait la démonstration face à Satan. Si elle voulait devenir apte à être la gardienne de son héritage, de la vie civile et de l’espoir de la révolution elle se devait de pouvoir rivaliser avec les plus grands et donc, de maîtriser ce pouvoir et de le transcender. Mais alors, quelle était cette tendance personnelle ; cette subjectivité inhérente à chacun qui se dévoilerait dans la manifestation de son haki ? Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mer 17 Jan - 17:57 Le protecteur de la gardienne « Ainsi, tu es comme ça Ghetis… » La verte venait d’être mise hors de conscience de la main de son ancien mentor, Ghetis Archer. Elle avait plaidé sa cause au mieux, elle avait tout donné pour le convaincre que, malgré sa traitrise, elle restait la même Kanäe : une femme qui se battait pour ses idéaux. Que malgré sa nouvelle allégeance, elle ne comptait pas devenir l’ennemi de la couronne et pourtant… Pourtant le Vice-Amiral n’avait fait qu’écouter ses pulsions, sa haine et son amour du gouvernement en molestant toujours plus le corps maintenant inanimé de celle qu’il avait longtemps considéré comme sa fille. Elle, plongée dans l’inconscience, avait donc parfaitement connaissance des évènements extérieurs mais surtout, arrivait à formuler des idées claires. Elle était libérée de la douleur du combat et ne sentait pas ce qu’il se passait alors que la mouette la soulevait dans les airs pour bientôt la jeter à la mer. Elle devait l’avouer, entre haine, amour, énervement et compréhension pour l’Archer, il y avait aussi et principalement une grande touche de déception. Une figure lui revint en tête… Cette figure de la marine qu’elle avait perçu sur High West, cette femme rongée par le temps qui comptait à ses côtés les différents gouvernementaux que l’ex-mouette avait eu la joie, ou le malheur, de côtoyer. A l’époque, et dans sa perception, elle avait vu que chacun d’entre eux avait les yeux masqués par un bandeau noir mais espérait que ceux qu’elle aimait, à savoir Cali et le vairon, sauraient voir plus loin. A ce moment, il lui semblait évident qu’elle s’était trompée s’agissant du plus gradé : il ne réfléchissait plus par lui-même mais cédait totalement à ses émotions et à son devoir de possible futur Amiral. Quoiqu’il en soit, elle le comprenait : sa vie était maintenant plus en danger que jamais… Elle s’était faite des promesses, elle s’était promis de défendre les civils, de défendre ses amis, d’être le bouclier devant les justes les protégeant de la folie du gouvernement, des forbans, des hors-la-loi ou de Centes Decima. Elle ne pouvait pas mourir, pas comme ça, pas si facilement. Il y avait encore tant de choses à vivre, tant d’endroits à découvrir et tant de monde à sauver. Elle avait été plongée dans l’océan sans s’en rendre compte, ses perceptions physiques n’étant plus depuis le début de son inconscience, mais elle ressentit une force étrange venir combattre quelque chose, venir lutter contre ce qui l’assaillait. Etait-ce son envie de vivre qui repoussait la mort ? Ses ambitions qui repoussaient sa défaite face à Ghetis ? Ou encore son amour qui luttait pour survivre jusqu’au bout ? Elle ne le savait pas et n’avait aucun moyen de le savoir, pourtant, plus tard en y repensant, elle se demanda simplement si ce n’était pas son haki. La force, qui n’était pas encore pleinement maîtrisé par une titulaire qui ne pouvait pas encore invoquer les typiques plaques noirâtres, prenait-elle déjà vie pour sauver son utilisatrice ? Personne ne le savait, et personne ne pourrait jamais le savoir mais elle aimait à croire, lorsqu’elle y repensait, que cette force mystérieuse qu’était le haki commençait à se développer par lui-même et que, ce jour-là, il tentait de repousser l’emprise des flots pour sauver sa maîtresse. Ce haki de l’armement, elle continuait à le développer du mieux qu’elle pouvait et bientôt pourrait-elle peut-être le manifester physiquement. En tous les cas, cette force avait toujours su la rassurer lorsqu’elle attaquait, la sentant l’accompagner même si elle ne lui apportait alors rien de plus qu’une compagnie, une confiance. Alors était-ce lui ? Etait-ce lui qui se manifestait enfin pour partager cette compagnie qu’il lui offrait si souvent ? Etait-ce lui qui s’émancipait de tout contrôle pour défendre sa belle ? Etait-ce lui qui luttait pour continuer une aventure qu’ils avaient ensemble débuté bien trop récemment ? Enfin, lorsque Kanäe fut récupérée par Bulle, et si elle ne perçut pas sa sortie de l’eau, elle sentit simplement cette force inconnue, cette illustre compagnie se retirer. Encore une fois, elle ne savait pas si s’agissait de son haki et aucun être ne pouvait le savoir mais elle attribua cette présence au Buso Shoku Haki. Pourtant elle l’imaginait ainsi, en une seconde peau repoussant le mal extérieur pour se protéger, pour protéger les justes et les être aimés. Était-ce finalement cela la spécificité de son haki ? Prendrait-il cette forme une fois transcendé ? Plus tard, en se réveillant dans son lit d’hôpital sur North Blue, seule après les diverses visites et les versions que l’on avait pu lui donner de l’histoire, elle eut l’occasion de repenser à ces impressions et elle sourit. A cet instant précis, elle leva son seul bras valide et concentra toute la volonté qu’elle avait en invoquant son haki. Timidement, sa force commença à affluer et pour la toute première fois, une plaque de blindage prit place gentiment sur la paume de la main de Kanäe. La plaque était d’un gris anthracite plus que d’un noir franc, elle était de petite taille et semblait prête à disparaitre au moindre relâchement de concentration. Bientôt, la maudite laissa son haki disparaitre et accentua un peu plus son sourire. « Alors finalement c’est maintenant. Etais-ce toi mon sauveur ? Mon gardien ? » Codé par Kari Crown Alors, je tiens seulement à préciser qu'ici, je n'affirme pas que c'est le haki de Kana qui a tenté de repousser l'eau pour la protéger. Surtout qu'à cette époque là, elle n'était qu'en éveil 6/7. Je parle seulement de ce que pense et imagine Kana _________________ | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 28 Jan - 11:50 Le bouclier de la gardienne Après avoir quitté l’île des révolutionnaires qui étaient parvenus à la remettre sur pied, l’ex-colonelle Toupex avait rejoint West Blue pour se rendre à une réunion révolutionnaire de premier ordre. Un arrêt au sein de Red Line pour calmer un groupuscule hors-la-loi et une rencontre fort prometteuse avec une jeune révolutionnaire en herbe plus tard, elle se trouvait sur le dos d’une Bulle voguant à la surface de la mer de l’Ouest. Devant elle, à une dizaine de mètres, Sayara et Lily s’étiraient. Depuis la blessure de la verte, elles ne s’étaient plus entrainées comme elles avaient l’habitude de le faire et il fallait remédier à cette situation. De plus, leur supérieure leur avait avoué avoir une petite surprise : quelque chose qu’elle avait récemment découvert une nouvelle force qu’elle ne parvenait pas à manifester par le passé. Immédiatement, la brune s’était souvenue d’histoires qu’elle avait entendu au sein du gouvernement, des histoires de Zoan qui transcendaient la puissance de leur fruit pour devenir des bêtes gigantesques et d’une puissance monstrueuse. Elle s’était donc vite imaginer combattre face à un scorpion de plusieurs mètres. Si Kanäe leur avait assuré que ce n’était pas le cas, les deux amies savaient que l’ex-gradée était une femme maligne et qu’elle ne dévoilerait rien avant de partir vers ce fatidique entrainement. Et justement, l’heure était venue. D’ailleurs, le plus étonnant était que, pour une fois, la verte avait autorisé à Sayara de se servir de ses explosifs ; même si l’autorisation était limitée à une utilisation lointaine. Quoiqu’il en soit, d’habitude elle refusait toujours l’usage d’explosifs pour éviter les blessures trop importantes mais là, elle semblait confiante devant l’idée de se manger des bombes en plein face… Etrange. Quand le gong mental de la lancière retentit, elle se lança vers la Zoan d’un pas léger et d’une course rapide, lance dans la main, prête à la jeter sur la révolutionnaire. La Mikao avait sciemment visé le côté gauche, le côté de cette épaule encore blessée face à un rencontre récente de l’herboriste et qui ne lui permettrait pas de se défendre efficacement. Mais, et cela était sans surprise, la verte ne brandit même pas le bras droit pour contrer, parer ou encore esquiver. Lily verrait alors simplement sa cheffe prendre sa forme hybride et balayer son estoc d’un simple coup de queue. La brune était agile et douée, mais son niveau était encore très éloigné de celui de la Toupex. Pourtant, l’atout du duo était le travail d’équipe car à peine le premier coup avait été écarté qu’une touffe rouge surgit de la silhouette, un poing en avant vers sa tempe. Kanäe mesura rapidement le danger : Sayara avait une force surhumaine et elle ne pouvait pas se permettre d’encaisser un coup comme ça. Voyant ce poing se présentant à elle, la verte eut l’image de Ghetis, de son poing lui martelant le corps encore et encore. Elle s’était fait la promesse de protéger les autres, pour se faire, elle devait déjà se protéger elle-même, repousser les dangers et amener l’ennemi là où elle voulait le mettre. Brandissant son avant-bras recouvert d’une carapace de scorpion sur la trajectoire du coup de la rouge, les deux assaillantes verraient alors quelle était la surprise réservée par l’inquisitrice. Venant recouvrir la carapace, une plaque grise anthracite se déploya et protégea sa titulaire contre la force de l’attaquant. Ne pouvant retenir sa surprise, et la douleur du choc, l’artificière s’écarta en même temps que Lily en couvrant leur fuite par une bombe fumigène. Au milieu de la fumée, la maudite avait porté son bras blindé sous ses yeux et souriait bêtement. Elle avait déjà usé de son haki sous forme de blindage au cours de ses rencontres avec Kardorn et Nova, mais ici le contexte était différent. Ici, il ne s’agissait que d’un entrainement et elle pouvait prendre le temps d’apprécier la force de cette couche protectrice qui s’étendait sur son bras. C’était étrange pour cette rookie du Haki de sentir ce compagnon de façon tangible. En réalité, depuis qu’elle l’avait éveillé, elle l’avait ressenti beaucoup plus souvent en tant qu’allié passif et intangible qu’en tant qu’allié agressif et tangible. En soit, elle trouvait en cette nouvelle arme un véritable nouveau compagnon de route. Cette couverture n’avait aucune conscience et ne communiquait rien d’autre que de la force, mais sa titulaire voyait en lui un moyen : un bouclier inébranlable qui lui permettrait d’éloigner le danger des êtres qu’elle souhaitait protéger. Plus que simplement parer les coups tel un bouclier, elle se voyait porter fièrement ce haki sur un champ de bataille en repoussant chaque assaillant et en les éloignant toujours plus de l’objectif final. Elle regarda une dernière fois son bras en souriant, il était temps de montrer aux filles le potentiel offensif de ce fluide. Abandonnant sa forme Zoan et ses pinces, elle plaça son épaule gauche en retrait et chargea vers l’avant, main droite prête à frapper. Par habitude ou seulement par efficacité, la verte avait placé ses doigts pour former deux blocs, comme si sa pince était encore là, mais il ne s’agissait que d’elle et de son humanité. Fondant donc à toute vitesse sur la brune et la rouge, elle fut accueillie par le manche d’une lance en argent, manche qui reçut immédiatement la paume ouverte de la maudite. La pauvre lancière ne peut contenir le choc dû à la rencontre de l’arme et du haki, elle recula devant le danger et laissa la rouge à la merci de la verte. Initialement, la brune devant couvrir l’artificière pendant que celle-ci préparait une surprise, mais son rôle avait été mis à mal par l’assaut brut et la présence inattendue de ce Busoshoku Haki. L’artificière justement était encore accroupie avec un dispositif explosif dans les mains lorsqu’elle vit le poing fermé et noir de haki de sa supérieure lui arriver en plein face. Elle lâcha tout et croisa les bras face aux coups pour éviter la blessure grave. Cependant, malgré sa force supérieure, la Nokano ne put résister et fut envoyée assez loin sur le côté de telle manière qu’elle manqua de glisser du dos de Bulle et de tomber à l’eau. Remontant non sans une certaine difficulté, elle fut bientôt accueillie par un nouveau coup de poche à venin au niveau du bassin. Contrairement à l’offensive précédente, la maudite n’avait pas utilisé de Haki dans son coup dans le but d’éviter de blesser son acolyte. Si après ce premier assaut, Kanäe s’apprêtait déjà à retourner au combat, elle fut interrompue par la main levée de Lily. La fidèle lancière venait seulement de récupérer son arme et semblait déjà passablement éreintée. Il était évident pour tout le monde que la Toupex surpassait ses acolytes et donc qu’elle devrait à l’avenir trouver des compagnons d’entrainement plus puissants. Tu étais déjà trop forte pour nous avant, mais avec ton haki là… J’ai bien cru que t’allais casser le manche de ma lance. Derrière la brune, ce fut la rouge qui en vint à se plaindre. Te plains pas, moi j’ai bien cru qu’elle allait me casser des côtes. Les deux belles se mirent alors à rire sous les yeux amusés d’une verte qui relâchait son emprise sur la couverture noire appliquée sur sa main. Au fond d’elle, elle était heureuse : enfin le moyen cette force inconnue se manifestait et lui offrait de nouvelles possibilités. Elle était un bouclier, mais ce n’était pas suffisant, elle devait être une gardienne : la gardienne de l’espoir, de la vie et de ses idéaux de liberté. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mer 7 Fév - 18:46 Gardienne de liberté Kanäe vit arrivé le poing que lui opposait son allié et camarade d’entrainement, Pita. Devant la menace, elle esquiva avant de renforcer sa poche à venin grâce à son haki de l’armement et l’envoya en direction de l’épaule gauche de l’assaillant. Ce dernier opposa ses deux bras joints pour se prémunir du coup mais recula néanmoins au moment de l’impact. Clairement, la puissance de la verte l’étonnait et il comprenait maintenant pourquoi le rouquin lui avait confié un rôle non-négligeable au sein des affaires et des alliances inquisitoriales. Sans attendre, l’Okama sauta en arrière et se prépara à repartir directement à l’assaut lorsqu’il vit l’ex-mouette fondre sur lui à grande vitesse, pince fermée mais tendue vers lui, une pince noire ébène à l’image de sa queue quelques secondes auparavant. Il grimaça et se jeta au sol avant de se prendre un coup trop violent, stratégie qui lui permit non-seulement d’éviter la charge mais aussi d’avoir une légère ouverture, il remerciait bien son haki de l’observation pour l’information de la charge passée. Alors, le rose se releva et chercha à envoyer un coup de talon vigoureux dans les côtes de la belle qui abandonna le blindage de sa queue et de ses pinces pour tout concentrer sur la zone visée, rendant l’assaut inutile. Après ce nouveau coup paré, Pita baissa sa garde et dévisagea son opposante de l’heure : la fin du combat avait sonné. Eh bah, ta maîtrise de l’armement a bien progressé, c’en est presque épatant à ce point, Erwin sera content. Disons que je n’ai pas le choix si je veux défendre les autres et repousser les dangers. L’inquisition et, a fortiori, nos protégés ont besoin de ce niveau de maîtrise, je dois continuer pour aller plus loin. Merci en tout cas d’être venu et de t’être entrainé avec moi. Ta présence et celle de Blue seront un énorme atout. *** Quelques heures plus tôt, le duo de commandant de l’inquisition avait été contacté et avait par la suite rejoint la maudite du scorpion en vue de lui apporter une aide non-négligeable dans une entreprise plus que risquée. La Toupex avait sollicité leur aide à la suite de sa réunion féminine avec Mivi Brendao et autres représentantes, à commencer par Aurore qui était également de la partie. Blue comme Pita avaient seulement été informés du cadre général de la mission : ils allaient libérer des révolutionnaires détenus par la hyène, Ronald Ezra. L’homme aux allures de femme et l’homme poisson connaissaient la réputation du blond et n’avait pas donc pas mis longtemps à confirmer leur présence : hors de question de laisser une camarade y aller seule. Pita fut le premier à rejoindre le groupe de la Toupex et avait été invitée par celle-ci à s’entrainer avec elle. Habituellement, cette dernière se mesurait à ses fidèles subordonnées, mais leur dernier entrainement avait encore davantage démontré qu’un fossé s’était creusé entre la Zoan et les deux ex-gouvernementales. Aussi, la verte ne pouvait se permettre de ne pas profiter de la présence d’un combattant de talent comme l’était l’efféminé, elle allait mesurer sa force, sa maîtrise du Zoan et du Haki à la force naturelle du combattant au corps-à-corps. C’était donc dans ce contexte qu’avait débuté l’échange entre les deux guerriers, un échange énergique qui se maintint quelques longues minutes avant donc l’action finale, ce mouvement d’esquive et de contre-attaque où la maudite avait fait preuve d’une maîtrise très précise de son fluide offensif. *** A la suite de cet affrontement amical, les deux combattants s’isolèrent pour parler en tête à tête ; ils rejoignirent alors le bureau de la maudite et s’installèrent confortablement. La première question de Pita fut bien évidemment tournée vers la mission à venir et sur le rôle de son interlocutrice dans celle-ci. Contrairement à ce qu’il s’attendait, l’Okama vit la mine grave que présenta la Toupex, elle ne plaisantait pas et parlait de choses profondes, de convictions et de promesses personnelles. Tu sais, je crois que cette mission tombe pour le mieux. Mon but, mon ambition n’est pas de détruire le gouvernement, enfin pas directement. Je vise avant tout à protéger ceux qui le méritent et à les prémunir de tout danger. La liberté, la sécurité et la tranquillité, tout le monde doit y avoir droit. En m’invitant à Impel Down pour la libération, Erwin m’a offert une possibilité de commencer cette quête, mais il était trop tôt ; trop tôt pour moi. En parlant de son incapacité à participer clairement à cette libération, la maudite jeta un coup d’œil à son Meitou 50, une lame dont elle ne servirait plus et qui l’avait accompagné à Impel Down. Il y avait cette lame, cette image impériale de la marine, cette faiblesse face au pouvoir de Satan… tout ça qui avait constitué sa faiblesse. Aujourd’hui, elle avait fait la paix avec elle-même vis-à-vis de ses obscurs sentiments, elle n’avait plus la même image du gouvernement et étrangement, abandonner cette lame pour la maitrise entière de sa malédiction lui avait offert de nouvelles perspectives. Elle s’était reconcentrée sur divers aspects de ses capacités, prioritairement son Zoan, évidemment, mais aussi sur la maîtrise de son haki. Elle le sentait différemment depuis peu, elle s’en faisait un allié, elle le domptait. Aujourd’hui, je pense ne plus être la même. Et cette mission de libération pourrait enfin représenter le début de l’aventure de la vraie Kanäe. Je ne sais pas si tu comprends, mais depuis un certain temps je me suis promis de protéger beaucoup de chose et la liberté en fait partie. En plus de cela, en cas de victoire, l’inquisition renforcera ses liens avec Eken Sor.. Donc nous n’avons pas le choix, nous allons réussir. Ensuite, les choses iront plus loin, et pour se faire je dois progresser. Améliorer ma maîtrise du Zoan, ma force naturelle, mes capacités stratégiques et transcender mon haki de l’armement. Et sait-on jamais, peut-être que le fluide perceptif s’ouvrira à moi. Kanäe s’ouvrait réellement à cet Okama comme elle pouvait le faire avec son Norok, son petit-frère Erwin ou Sayara et Lily. Elle mettait des mots sur ses impressions, sur ses souhaits et voulaient les réaliser. Ces derniers temps, elle sentait que son être réagissait à ses ambitions, que son Zoan était mieux maîtriser, que sa force grandissait et que son haki revêtait une précision et une profondeur nouvelle. Cette profondeur, elle voulait et comptait la travailler pour la porter toujours plus loin mais y arriverait-elle seule. Cette flamme devait grandir, consumer son être. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 11 Fév - 22:06 Haki de la gardienne Lorsqu’elle avait posé le pied sur l’île prison de Ronald Ezra, si elle n’avait pas la moindre idée de sa faculté à vaincre ou non le monstre qu’était la hyène, elle ne doutait pas le moins du monde sur la force de sa détermination. Plus encore, elle savait qu’elle pouvait compter sur la maitrise de son fruit du démon, sur la carapace de sa malédiction et cette précision sans faille qu’elle avait développé s’agissant de son haki de l’armement. Cependant, si sa maîtrise était maintenant excellente, elle n’était pas encore à la mesure d’un haki de l’armement transcendé par un utilisateur de talent. S’il l’avait servi sans défaillance contre tous les membres de l’escouade du vice-amiral, la maudite poisonneuse fut placée face à ses faiblesses lorsque son haki avait confronté celui de l’Ezra. Ce combat était terminé, elle se trouvait maintenant dans le ventre réconfortant de sa chère Bulle, dans l’arrière-cour de la villa situé dans l’estomac de l’animal, et elle se dépensait pour oublier la peine de la perte de Norok. Pourtant, depuis le début de cet entrainement face à l’air, elle ne s’était pas permis d’utiliser son fidèle haki de l’armement, trop incertaine suite à sa confrontation passée. A chaque fois qu’elle envisageait d’user de son blindage, elle revoyait la fissure qui s’était formée sur sa carapace de scorpion suite à la décharge de haki avancé du blondinet. Elle renvoyait, son propre membre noir ébène se faire enfoncer par une maitrise encore supérieure ; Elle ressentait son dard blindé se faire stopper les plaques de renfort utilisées par le blondinet… Le combat s’était plus ou moins terminé sur un nul mais dans le fond, la verte avait été vaincu sur plusieurs domaines. La maitrise du Zoan semblait relativement équivalente, mais celles des hakis étaient sans commune mesure. Le gouvernemental bénéficiait de l’appui de son observation ainsi que celui de ces décharges, de ces explosions d’armement. Si le combat avait duré, la seule chance de la traitresse aurait été son poison ou son inventivité. Mais pourtant, contre toute attente, défiant les prévisions du Vice-Amiral et probablement de la marine, la verte avait réussi ; pourtant… Elle finissait là, dans son jardin, seule avec un haki qu’elle n’avait pas suffisamment éprouvé. Son fluide offensif avait été une brave défense mais il n’avait pas été à la hauteur de l’épreuve et cela l’énervait à un point inimaginable. Elle s’en voulait tellement. Car, si elle avait réussi à transcender sa force face à Ronald, elle aurait pu changer les choses. Qui sait ? Peut-être l’aurait-elle vaincu ? Peut-être aurait-elle pu sauver Aurore et Norok ? De colère, la verte blinda soudainement son bras et l’abattit en direction du sol sans même regarder son coup, sans chercher à ressentir son blindage. Cependant, juste avant le choc du blindage et du sol, la verte revit encore l’image de Norok et stoppa son coup à quelques millimètres seulement de la terre. Une lumière s’alluma alors dans son regard lorsqu’elle le porta vers la zone du choc présumé, une larme perlant alors et venant tomber dans un creux se trouvant à même le sol. Ce léger trou ne se trouvait pas là un instant plus tôt et la maudite n’en comprit la raison qu’une ou deux secondes plus tard. Son blindage, gris anthracite habituellement, comportait maintenant une légère teinte violine et, plus étonnant encore, il irradiait, la maudite le sentait. Presque intuitivement, elle maintint cette forme et approcha sa main libre et non renforcée du membre maintenant habillé de cette nouvelle robe prune. A environ quinze centimètres du bras, la verte sentit une pression s’exercer contre sa tentative d’approche, son haki avait muté, il repoussait l’extérieur par une vague de pression constante. Puis, après quelques secondes de simple contemplation, la Toupex concentra plus de haki encore dans son bras, une concentration poussée à l’extrême. Elle sentit alors la zone de pression grandir d’une dizaine de centimètres supplémentaires ainsi qu’une très légère augmentation de la force de pression vers l’extérieur. Sur le moment, elle dut l’avouer, elle en avait oublié tous ses soucis, trop occupée à contempler cette nouvelle force, cette transcendante ; sa transcendance. Laissant alors sa nouvelle puissance s’évaporer, elle vint se laisser tomber sur les fesses et se mit à verser quelques larmes. C’est maintenant que tu te décides à me suivre ? Elle trouvait la situation ironique. Elle avait cherché à améliorer son haki mais n’y était pas parvenue seule, maintenant qu’elle ne le cherchait plus, ce dernier progressait. Il répondait à sa détresse mentale, à son appel pour l’avenir peut-être… Car après tout, celle qui rêvait de devenir une gardienne pour les autres avait dû perdre beaucoup pour finalement comprendre ce qu’elle devait devenir. Elle avait perdu ses parents, elle avait perdu son clan mais elle était trop jeune. Aujourd’hui, elle avait perdu un compagnon dans ce qui s’avérait être une guerre pour la liberté et comprenait les difficultés réelles d’une vie révolutionnaire. Ce haki répondait donc à ces attentes, peut-être considérait-il cette nouvelle maturité. Un jour, au commencement, elle avait été l’orpheline de Noréa qui n’avait rien pu faire pour sauver les siens. Puis, elle avait été une lieutenante perdue dans une mare beaucoup trop grande pour elle sans réellement y trouver son intérêt. Elle s’était soumise aux pulsions du diable de Directeur d’Impel Down sans pouvoir y résister. A la suite de cela, elle avait été la traitresse passée à tabac par son ancien mentor et actuel Vice-Amiral sans aucun espoir de lui tenir tête. Récemment, elle avait été la jeune révolutionnaire pleine d’ambition mais naïve et manipulée par une agente sous couverture. Enfin, dans la douleur, elle avait été victorieuse. Maintenant, elle ambitionnait d’être autre chose. Pour le devenir, elle pourait maintenant user de son Haki, de son Haki de la gardienne : le Kanshu No Busoshoku Haki. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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