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Lun 26 Mar - 17:55
Mêli-mêlo au marché
Bell Eversmile.
Bell sourit en voyant que son interlocutrice ne trouvait rien à redire au fait qu’elle l’accompagne. Ainsi, les deux jeunes femmes se hâtèrent un peu pour rejoindre aussitôt que possible les lieux du crime. Lorsqu’elles arrivèrent sur place, Lilianna ralentit et fit mine de n’être rien de plus qu’une passante attirée par le magasin de vêtements situé tout près de l’endroit. Sur le coup, la brune ne comprit pas vraiment pourquoi la blonde ne voulait pas aller parler directement aux forces de l’ordre. Cependant, elle n’en imita pas moins la doctoresse qu’elle accompagnait. De ce qu’elle avait pu comprendre de la conversation des gardes et de l’organisateur de la loterie, les voleurs étaient deux. Le premier serait bien bâti avec des cheveux châtains tandis que le second serait roux, assez mince, et aurait un tatouage sur la main. Selon l’Eversmile, ces descriptions étaient assez spécifiques pour reconnaître le duo, ou tout du moins le rouquin, sans trop de problèmes.
Une fois les gardes d’Illusia partis, le médecin au rapace interpella sa nouvelle coéquipière pour lui expliquer ce qu’elle comptait faire. Dans un premier temps, elle voulait qu’elles aillent demander de plus amples informations à la victime du larcin. Ensuite, elle comptait se servir de l’Elanion qui, en bon oiseau de proie qu’il était, ne devrait pas avoir trop de mal à repérer leurs cibles. La blonde en profita d’ailleurs pour exposer son point de vue au sujet des deux brigands. Selon elle, ils se seraient très probablement éloignés aussi vite que possible de la ville. Bell acquiesça à cette déclaration, avec les forces de l’ordre aux trousses, il serait stupide de prendre le risque de rester dans les parages. Après avoir récolté les informations souhaitées chez le marchand de tickets, la tireuse et sa consœur s’en allèrent dans la direction qui leur avait été indiquée. Lâchant son animal de compagnie pour qu’il parte en chasse, Lilianna surprit la brune en lui demandant son avis sur leurs chances de réussite. Une petite minute de réflexion plus tard, celle-ci lui répondit avec un grand sourire dont elle seule avait le secret :
-« Je suis certaine qu’on les retrouvera quoi qu’il arrive ! On a Mistral avec nous, après tout ! Je suis sûre qu’il fera des merveilles ! Sinon, qu’est-ce que tu en penses, toi ? »
Massy était toujours en plein milieu d’une intense réflexion lorsqu’une jeune femme assez énergique l’interpella. Il sursauta en sentant une main se poser sur son épaule et manqua de dégainer un de ses sabres. Cependant, il se retint lorsqu’il se rendit compte qu’il ne s’agissait là que d’une adolescente, que pouvait-elle bien lui vouloir ?
-« Excusez-moi monsieur, seriez-vous intéressé par la loterie de cet après-midi ? » Demanda-t-elle. « Les billets ne sont pas chers, et vous pourriez peut-être gagner de quoi élargir votre garde-robe à autre chose que des pyjamas, qui sait ? »
On aurait pu croire que la dernière phrase n’était rien de plus qu’une moquerie, mais la petite aux yeux bleus semblait on ne peut plus sérieuse. Alors comme ça, l’univers se montrait enfin assez gentil pour lui redonner une chance d’améliorer la journée ? Non, impossible, ça devait être un nouveau piège… Oui, aucun doute là-dessus, c’en était encore un. Toutefois, le maudit n’avait plus rien à perdre à ce stade… Haussant les épaules, il se dit que ça ne pourrait pas lui faire de mal de retenter sa chance. Après tout, il voyait difficilement comment la journée pourrait être pire qu'elle ne l'était déjà. Il décida donc d'acheter un second passe potentiel vers de fabuleux lots.
-« Oui, j’en voudrais bien un, » répondit-il. -« Très bien, je vous donne ça tout de suite ! » Fit la vendeuse itinérante en souriant.
Alors que le jeune homme tendait un petit sac de pièces à l’adolescente en échange du bout de papier numéroté, quelque chose d’invraisemblable se produisit : une étoile ninja transperça le ticket et l’emporta avec elle jusqu’à la poutre en bois d’un stand situé non loin de là. La jeune femme prit peur en voyant cela, il fallait dire qu’elle avait failli y laisser quelques doigts, et s’enfuit aussi loin que possible. Dans le même temps, et sans trop que le bretteur ne comprenne comment et pourquoi, une dizaine d’hommes se jetèrent littéralement sur lui, l’écrasant de tous leurs poids.
-« C’est quoi ce délire ? » Hurla-t-il, ne comprenant rien du tout. -« Ce délire, comme tu dis, c’est que tu es maintenant notre prisonnier ! » Sourit un homme, vêtu bizarrement, qui apparut devant lui dans un nuage de fumée. « Je me présente : Yojarotaro Bakagawa, le plus grand ninja de tous les temps ! »
Yojarotaro Bakagawa, primé à 1 000 000 de Berrys.
-« Qui ? » S’étonna Massy. -« Yojarotaro Bakagawa ! » Répéta ce dernier, légèrement irrité. -« 'Connais pas. » -« Quoi ? Ce n’est pas possible ! » S’énerva le concerné. « Je suis hyper célèbre ! J’ai même une prime sur ma tête ! » -« Non, désolé, ça ne me dis rien, » fit le sabreur, sincère. « Bref, tu peux dire à tes sbires de se casser ? C’est qu’ils pèsent lourd les bougres, j’ai du mal à bouger. » -« Mais t’as écouté ce que je t’ai dit une seule seconde ou pas ?! » Cracha le ninja, furieux de ne pas être pris au sérieux. « Tu es notre prisonnier ! C’était le but de la manœuvre d’entraver tes déplacements ! » -« Ah… Bon, bah... On va employer la manière forte, » soupira l'Umbra, lassé de cette journée rocambolesque.
Sur ces mots, le zoan se métamorphosa en Kangaman, sa forme hybride de kangourou roux, et entreprit de se défaire de ce tas de casse-pieds. Si au départ il eut un peu de mal, il finit par regagner assez de liberté de mouvement pour se débarrasser des sous-fifres d’un seul et unique bond. Les larbins, stupéfaits, finirent donc projetés à quelques mètres de là. Bien sûr, cela ne fut pas suffisant pour les mettre hors d’état de nuire, mais le point positif était qu’ils s’étaient tous enfuis dès que possible après avoir été rétamés de la sorte. La nouvelle apparence de Massy ne devait pas trop aider non plus à les mettre en confiance. Un fin sourire vint se dessiner sur les lèvres du soi-disant ninja :
-« Alors comme ça, toi aussi tu es un maudit ? Intéressant, très intéressant. » -« Moi aussi ? » S’étonna le concerné. « Ce qui veut dire que tu as aussi mangé un fruit du démon, Toyojaroro ? » -« Approche et tu le verras bien ! » Dit le Bakagawa avant d’éclater de rire. « ET JE M'APPELLE YOJAROTARO ! »
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Massy Umbra
Lilianna Windspell
Pirate
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Dim 1 Avr - 19:49
Mêli-Mêlo au marché With Massy Umbra" Ce n'est pas mon sac ! Mais alors, à qui appartient..."
La certitude de sa collègue fit sourire la doctoresse qui se prit à imaginer à son tour qu'à elles deux, elle seraient capable de mettre la main sur les bandits. Alors, qu'elles s'éloignaient de plus en plus de la ville, Lilianna regarda loin devant, puis leva les yeux vers le ciel.
- À dire vrai, je ne sais pas. En terrain ouvert, Mistral ne devrait pas avoir trop de mal. Mais s'ils se sont réfugiés sous un couvert dense ou quoi que ce soit de ce genre, même pour lui, ce ne sera pas évident.
Or, combien de chances pour que les deux voleurs restent à découvert ? Si la blondinette avait été à leur place, pour peu qu'une telle carrière l’intéressât seulement à l'avenir, elle se serait empressée de se cacher quelque part avec son butin. Elle aurait trouvé un refuge dans une forêt, une bâtisse abandonnée ou ce que les environs auraient pu lui offrir. Ou bien, elle serait tout simplement retournée chez elle si elle avait habité cette île. Mais qu'en était-il des deux hommes ? Plongée dans ses réflexions, elle continua malgré tout à tourner la tête d'un côté et de l'autre à la recherche d'une trace potentielle qui aurait pu les mettre davantage sur la piste des voleurs. C'était malheureusement trop que d'espérer tomber sur un indice. Les deux médecins se trouvaient en effet présentement sur un petit chemin de terre battue traversant des champs de céréales.
Elle avançaient depuis de longues minutes sans voir ni la trace des voleurs, ni celle de l'Elanion à queue blanche. La seule chose qui changea de le paysage fut un autre petit chemin entre les blés, moins large que celui sur lequel la brune et la blonde se trouvait. Lilianna s'en approcha et le parcourut rapidement des yeux pour voir que le sentier légèrement en pente, menait à une petite ferme sur le haut d'une petite butte surmontant le champ doré de ce côté-ci et une pâture à l'arrière dans laquelle broutait quelques bêtes. Notre amnésique favorite se tourna vers la Eversmile en pointant la demeure du doigt.
- Que dirais-tu d'aller voir s'il y a quelqu'un ? J'en doute mais peut-être les occupants auront vu quelque chose.
La jeune femme attendrait la réaction de son amie à sa proposition avant de s'en aller après une seconde d'hésitation par le fameux chemin. Après tout, elles ne perdaient rien à tenter d'interroger les gens. Dans le pire des cas, les propriétaires, mécontents d'avoir été dérangés les renverraient. C'est donc à grands pas qu'elle monta le chemin, s'arrêtant sur le seuil avant de frapper poliment à la porte. Les enquêtrices du jour n'eurent pas à patienter bien longtemps avant qu'on ne vienne leur ouvrir. Face à elles, dans l'encadrement de la porte, se tenait une femme d'âge mur à la peau légèrement bronzée d'un travail quotidien en extérieur. Elle s'essuyait les mains avec un torchon en regardant les filles avec un regard plus intrigué que contrarié, ce qui eut le don d'encourager Lilianna à prendre la parole. La femme n'avait pas l'air bien méchante.
- Bonjour madame. Excusez-nous pour le dérangement. Nous sommes à la recherche de deux individus qui se sont enfuis après avoir dérobé des biens. L'un d'eux aux cheveux châtains et l'autre roux. Est-ce que ça vous dit quelque chose ?
Sans trop d'hésitations, elle secoua la tête.
- Navrée de ne pouvoir vous aider mais je ne les ais pas vu. J'ai passé une bonne partie de la journée à l'intérieur. Mais mon mari pourra peut-être vous renseigner davantage. Il est en train de travailler aux champs.
- Merci beaucoup ! En vous souhaitant une bonne journée.
- De même mesdemoiselles.
La maîtresse de maison referma la porte pour retourner à ses tâches, laissant Bell et Lilianna se diriger vers les champs, là où elles pourraient trouver le fermier. La blondinette entra dans une portion du champ où les céréales avaient déjà été fauchées, les restes de tiges craquant sous ses bottes à son passage. Le mari de la femme qu'elles venaient de rencontrer se tenait plus loin fauchant son blé, le main armé d'une faucille. Une fois qu'il en eut une quantité suffisante, il les rassembla en botte avant de le jeter dans une charrette stationnée derrière lui. Il était encore plus bronzé que sa femme et portait un chapeau de paille pour se prémunir d'un soleil parfois fourbe qui pouvait piéger le moins attentif. Sa musculature finement dessinée que le travail à la ferme avait dû forger paraissait à travers ses vêtements.
Il allait faucher une nouvelle poignée de blé lorsque deux intruses entrèrent dans son champ de vision. Il se redressa l'air tout aussi surpris que la femme l'avait été se demandant ce qu'on pouvait lui vouloir.
- Bonjour. Je peux vous aider ?
- Bonjour, répondit la blondinette poliment. Votre épouse nous a dit que nous vous trouverions ici. Pourrions-nous prendre cinq minutes de votre temps ?
- Si je peux vous être utile.
- Merci. Voilà, nous sommes à la recherche de deux brigands qui ont volé des biens et on nous a dit qu'ils sont partis dans cette direction. L'un deux est plutôt grand et doté d'une bonne carrure. Il a les cheveux châtains. Son compère quant à lui est roux, plus mince et moins âgé. Ah et il aurait un tatouage sur la main. Est-ce que vous les avez vu ?
L'homme porta la main à son menton d'un geste songeur, remontant dans ses souvenirs à la recherche des personnes décrites par la pirate ou à défaut, une information qui aurait pu lui être utile. Lilianna attendit avec un brin d'espoir qui s'envola lorsque le fermier se passant une main derrière la tête lui répondit d'un air navré.
- Je suis désolé. Je n'ai pas vu d'individus correspondant à votre description. En fait, personne n'est passé par le chemin depuis plusieurs heures. Or, je suis dans le champ depuis ce matin et comme vous pouvez le voir, j'ai malgré tout une bonne vue sur cette portion du chemin. Il se peut qu'ils soient passé pendant que je ne faisais pas attention mais à ma connaissance, vos brigands n'ont pas emprunté cette voie.
Alors qu'ils discutaient, une forme plongea avec un petit cri sur la belle aux yeux framboise. Mistral fit son entrée sous l’œil étonné du fermier qui comprit bien vite que le rapace n'était pas un oiseau sauvage. Son hypothèse fut d'ailleurs confirmé lorsque l'une de ses interlocutrices, s'adressa à lui par son nom.
- Mistral ! Te revoilà. Alors mon beau, comment ça s'est passé ?
Répondant par le geste plus que par la parole, l'oiseau au plumage de neige reprit un petit mètre de hauteur avant de battre des ailes dans une direction, invitant sa maîtresse et son amie à le suivre. Il semblait s'aventurer plus loin sur le chemin. Pourtant, le fermier n'avait pas vu passer les brigands. Se pourrait-il effectivement qu'ils aient eu la chance de traverser pendant que le travailleur avait son attention prise par ses céréales ou autre chose ? Non pas qu'ils aient volontairement fait du bruit. Même entre les parcelles cultivées, s'ils ne sont pas stupides, ils auraient fait preuve de discrétion. Mais tout de même... Avaient-ils emprunté ce chemin ou non ? Une part de Lilianna se le demandait toujours quand une autre question lui vint à l'esprit. Son ami à plumes était dénué de parole mais peut-être que le fermier saurait lui répondre.
- Y a-t-il quelque chose de particulier à voir en empruntant cette route ?
La question "Où mène cette route ?" aurait été plus appropriée en temps normal mais ici, la Windspell cherchait plutôt à savoir à quoi elle devait s'attendre en continuant à avancer. Il était toujours bon d'avoir de l'information quand on le pouvait.
- Hum. Des champs, d'autres fermes ici et là comme la nôtre. Une taverne. Et un peu plus loin un accès à la forêt. Le chemin se poursuit en sentier dans une partie de la forêt. C'est la même que celle-ci que vous pouvez voir de l'autre côté. Mais il est déconseillé de trop s'éloigner du sentier si on ne sait pas se débrouiller. C'est juste un coup à se perdre.
La doctoresse regarda dans la direction qu'on lui indiquait et vit effectivement plus loin, de l'autre côté du chemin par delà plusieurs parcelles vertes et jaunes, une masse plus sombre que l'on devinait s'élever bien plus haut que les céréales. Il s'agissait de la fameuse forêt. Tournant à nouveau le visage vers le fermier, Lilianna lui adressa un sourire sincère en le remerciant de son aide et se mit à suivre Mistral qui attendait patiemment, entraînant sa consœur dans son sillage. Toutes deux redescendirent la butte et ce n'est qu'une fois le chemin regagné et se remettant en route avec une allure plus soutenue que la blondinette pensa à voix haute, s'exprimant en partie pour elle mais aussi pour sa collègue.
- Mistral tient à ce qu'on le suive. Il a peut-être une piste. Je peux me tromper mais il est possible que les voleurs utilise l'une des fermes comme abri. Ce serait pratique pour entreposer leur butin et de s'y cacher pour faire profil bas, avant de pouvoir revendre leur marchandise ou la conserver.
~ ~ ~ ~ ~
Lilianna échangea un regard avec Bell. La blondinette affichait un regard sérieux, demandant silencieusement à son amie si elle était prête. Ce n'est que lorsqu'elle aurait reçu l'approbation de cette dernière qu'elle pousserait la porte du bâtiment devant lequel l'Elanion à queue blanche les avait conduite. La taverne. À peine les deux jeunes femmes auraient-elles passées la porte que deux voix féminines et chaleureuses déclareraient à l'unisson.
- Bonjour et bienvenue ! Que pouvons-nous pour vous aider ?
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Spoiler:
Lilianna Windspell
Massy Umbra
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Sam 14 Avr - 18:04
Mêli-mêlo au marché
Bell Eversmile.
Les recherches des deux jeunes femmes les avaient conduites sur un chemin de campagne apparemment peu fréquenté. Des champs de blé à perte de vue, quelques fermes aux alentours, et une forêt située bien plus loin. C’était tout ce que Bell voyait présentement, pas la moindre trace de leurs voleurs s'ils étaient passés dans les environs. Ce fut alors que la blondinette eut l’idée, plutôt logique en vérité, d’aller questionner les gens du coin. Ces fermiers devaient probablement travailler dans leurs champs depuis l’aube, donc aucune chance que quelqu’un puisse les traverser sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Bien sûr, si leurs hommes avaient tout simplement continué d’avancer sur la route qu’elles pratiquaient, il y avait moins de chances que ces travailleurs les aient remarqués. Cependant, mieux valait demander pour en avoir le cœur net. La brune répondit donc à sa nouvelle amie d’un hochement de tête positif avant qu’elles ne s’en aillent vérifier.
Lorsque la porte de la petite maison rustique s’ouvrit, une femme à la peau plutôt bronzée les accueillit. Comme on pouvait s’y attendre, elle n’avait aucune information probante à leur donner, mais elle les avait dirigées vers son mari. Ce dernier travaillait aux champs, donc il était effectivement le mieux placé pour les informer, si toutefois il avait fait attention à autre chose que son dur labeur. Malheureusement, ce n’était pas le cas, le fermier n’avait vu personne passer par-là à part elles. C’était donc un beau retour à la case départ… Enfin, cela aurait été le cas si Mistral n’était pas de retour avec la ferme intention de conduire les deux doctoresses quelque part. Suivant l’Elanion, elles arrivèrent bien vite devant une vieille bâtisse visiblement abandonnée. S’approchant de la porte de l'ancienne taverne, Lilianna lança un regard significatif à la tireuse qui répondit sans l’ombre d’une hésitation :
-« Allons-y. »
À peine eurent-elles fait quelques pas à l’intérieur qu’elles furent accueillies par les voix de deux jeunes femmes. C’était suspect, ça, très suspect même. Que pouvaient-elles bien faire dans un tel endroit ? Si le rapace les avait conduites jusqu’ici, c’était forcément qu’il avait repéré les brigands d’une manière ou d’une autre… Donc ces deux personnes devaient probablement être leurs complices. La tireuse mit discrètement sa main dans son sac, saisissant ainsi son arme de prédilection, et se tint prête à agir au quart de tour s’il s’agissait-là d’un piège.
-« Qui êtes-vous ? » Demanda-t-elle, quelque peu tendue. « Et où êtes-vous ? »
Le voyeur d’Illusia.
-« Cela n’a que peu d’importance, » répondit une voix masculine qui venait de derrière la blonde et la brune.
Cette dernière, surprise, se retourna d’un bond, lui permettant de voir un homme blond au costume blanc somptueux, quoiqu’un peu poussiéreux, orné d’une pierre précieuse. Son regard hautain et son sourire à vous faire froid dans le dos finirent de convaincre Bell que ce type était tout sauf un allié.
-« Vous m’en aurez donné, du fil à retordre, mesdemoiselles, » fit-il en faisant quelques pas en avant. « Cela fait déjà un petit moment que je vous suis en douce, mais depuis que vous avez lâché ce satané piaf décérébré, j’ai dû redoubler de vigilance. Qu’une personne de ma stature ait été obligée de ramper dans des champs de blé à longueur de journée… Savez-vous à quel point c’est humiliant ? Mais bon, j’imagine que cela en valait la peine pour en arriver à ce résultat. Et puis, comme le dit si bien le proverbe, le cœur a ses raisons que la raison ignore ! »
En prononçant cette dernière phrase, l’inconnu sortirait une rose rouge de sa poche et la ferait tenir entre ses dents avant de prendre une pose dramatique. Plusieurs clignements d’yeux étonnés plus tard, la brune regarderait longuement sa consœur comme pour confirmer si ses globes oculaires ne lui jouaient pas des tours. Laissant tomber sa pose, le jeune homme s’avancerait de quelques pas tout en disant théâtralement :
-« Mais où sont donc passées mes bonnes manières ? Je me présente, Jeremy Ewell, le chef de cet établissement, si tant est que l’on puisse qualifier de la sorte cet endroit. Dites-moi, qu’est-ce que deux sublimes fleurs de votre genre font ici ? Vous savez, c’est dangereux de se mêler d’affaires qui ne vous regardent absolument pas. La curiosité est un très vilain défaut, après tout… »
Alors qu’il continuait de s’avancer d’une façon plutôt menaçante, son regard s’assombrissait et une certaine pointe de démence s’y lisait pour peu qu’on s’y attarde assez longtemps. Il n’en fallut pas plus pour que Bell se décide enfin à sortir son arme et à braquer l’individu, le sommant de reculer :
-« Pas un pas de plus ou je tire ! » -« Voyons voyons, ce n’est pas très gentil de menacer les gens de la sorte… » Répondit son interlocuteur dont le sourire s’élargit encore plus. « Surtout que ce n’est pas un petit joujou tel que celui-ci qui risque de me blesser… Vous savez, mesdemoiselles, en temps normal, vous seriez déjà dans une civière ou sur un lit d’hôpital. Cependant, j’ai un aveu à vous faire : je vous trouve absolument délicieuses, vous êtes tout à fait à mon goût. Alors, j’ai une petite proposition à vous faire… » -« Même pas en rêve espèce de détraqué ! » Répondit la brune, ayant parfaitement saisi où le blond voulait en venir. -« Oh, un refus ? C’est fort regrettable… Pour vous, j'entend, » fit Jeremy, faussement attristé, avant de se tourner vers Lilianna. « Et vous, ma petite fleur des champs ? Qu’en dîtes-vous ? Je vous laisse repartir d’ici saine et sauve contre un petit moment en tête-à-tête… Cela me semble être un très bon compromis. »
Le blond, désormais au niveau de l’encadrement de la porte, s’arrêta net tout en tendant la main vers celle à qui il venait de faire des avances. En le regardant comme ça, on aurait pu se dire qu’il était tout à faire sans défense, mais il n’en était rien. Si quelqu’un avait la très mauvaise idée de l’attaquer, il ou elle comprendrait bien vite que ses chances de le blesser étaient proches du zéro.
Yojarotaro Bakagawa, primé à 1 000 000 de Berrys.
Le ninja des temps modernes et le kangourou sabreur se regardaient en chiens de faïence depuis un bon moment déjà. Leur petite altercation de tout à l’heure, plus précisément la dizaine d’hommes projetés en l’air, avait rameuté pas mal de monde autour. Bien sûr, il y avait des adultes, très méfiants vis-à-vis de tout ça, mais surtout, il y avait des enfants. Ces derniers acclamaient les deux combattants et soutenaient tous vivement Yojarotaro qu’ils considéraient comme un héros en train de combattre un monstre. Tout ce soutien, tous ces bambins se tenant derrière lui et rêvant de l’imiter... Cela faisait franchement plaisir au Bakagawa, même s’il ne le reconnaîtrait sans doute jamais. Un peu plus loin, derrière Massy, un brun en jogging bleu sortit de son magasin de matériel sportif pour vérifier ce qui pouvait bien être la cause tout ce remue-ménage dehors.
-« Qu’est-ce qui se passe ? » Demanda-t-il. -« Je crois que ces deux jeunes gens font un spectacle, ou quelque chose comme ça, » répondit un vieil homme tenant une boutique de meubles juste à côté. -« Un spectacle ? » Répéta le vendeur brun. « Alors ce sont des acteurs itinérants… Ils auraient quand même pu nous prévenir à l’avance avant de faire ça ! Et puis, leurs costumes sont super mal faits… Surtout celui de la créature. Même ma petite sœur serait capable de faire un truc plus réaliste que cette loque… Ça en devient ridicule. » -« Chacun ses goûts, j’imagine, » fit le vieillard en haussant les épaules. « En attendant, je suis curieux de voir comment ça va se passer. Ce n’est pas tous les jours qu’on… » -« NINJUTSU SECRET ! » Hurla Yojarotaro, déterminé. « PLUIE D’ÉTOILES FILANTES ! »
Sur ces mots, le ninja balança une multitude de shurikens sur le bretteur qui se tint prêt à les contrer grâce à son maniement du sabre. Cependant, à sa grande surprise, le zoan n’eut pas besoin de lever ne serait-ce que le petit doigt puisque tous les projectiles dévièrent de leur trajectoire au dernier moment, finissant derrière leur cible… Ils avaient donc totalement raté le kangourou et s’étaient plantés partout sauf dans le corps de celui-ci. Les fruits d’un stand non loin de là en avaient fait les frais, d’ailleurs. Sans parler du pauvre vieillard qui avait fini cloué sur un de ses articles, plus précisément une armoire. Par chance, le projectile s'était enfoncé non pas dans la chair de l'ancêtre, mais plutôt dans ses vêtements amples. Le brun, quant à lui, s’était réfugié juste à temps derrière la porte de son magasin, ce qui lui avait évité de prendre une des étoiles ninja pile entre les deux yeux.
-« Mais ça ne va pas la tête ?! » Crièrent à l’unisson les marchands d’articles sportifs, de meubles, et de fruits, le tout sous les applaudissements des enfants. -« Je me trompe ou tu ne sais pas viser ? » Fit Massy, quelque peu surpris. -« Non, c’est faux ! » Lui assura vigoureusement le Bakagawa. « Je suis un lanceur hors-pair ! Ou plutôt, je l’étais jusqu’au jour maudit où j’ai mangé ce satané fruit du démon. » -« Quoi ? Comment ça ? » S’étonna le pirate. -« Tu as bien entendu, » soupira le ninja, pleurant à chaudes larmes rien qu’en y repensant. « Un jour, alors que je terminais un de mes entraînements dans la forêt, je suis tombé sur une pomme bizarre. Comme je mourais de faim, je l’ai mangée, et depuis, quoi que je fasse, je n’arrive plus à toucher mes cibles… Sais-tu à quel point c’est déshonorant pour un ninja ?! » -« C’est trop triste ! » Lança un des gamins derrière, chamboulé. -« Ouais, mais allez-y m’sieur le ninja, vous pouvez quand même gagner ! » Fit un autre. -« Oui ! Renvoyez ce vilain monstre d’où il vient ! » Ajouta un dernier. -« Vous… Vous pensez vraiment que je peux y arriver ? » Demanda Yojarotaro en séchant ses larmes.
En réponse à sa question, les bambins de la foule s’avancèrent un peu tout en multipliant les mots d’encouragement à l’égard du Bakagawa. De nouvelles larmes coulèrent de ses yeux, mais cette fois-ci, c’étaient des larmes de joie. C’était la première fois depuis des années qu’on reconnaissait sa valeur, qu’on le soutenait… Il sentit une nouvelle force l’envahir et lança un regard déterminé à Massy qui, jusque alors, était resté plutôt sceptique face à tout cette situation improbable.
-« Tu as entendu ça, monstre ? » Lança le ninja en posant le sac sur son dos au sol. « Tous ces enfants… Ils reposent leurs espoirs sur moi… Dans ces conditions… JE NE PEUX PAS PERDRE ! » -« Tu parles beaucoup depuis tout à l’heure, mais le fait est que tu ne fais rien du tout… » Soupira le kangourou, blasé.
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Liste des niveaux :
Spoiler:
Massy : Lvl 16 Fruit du démon : le zoan du kangourou roux.
Yojarotaro : Lvl 13 Fruit du démon : le paramécia du Hors le Mille (Tout objet que le maudit touchera à main nue et lancera déviera de sa trajectoire au dernier moment, ratant systématiquement sa cible). Aptitude : Feu de la Reconnaissance (Plus l'utilsateur est encouragé, plus sa réactivité augmente).
Jeremy : Lvl ??
Massy Umbra
Lilianna Windspell
Pirate
Messages : 227
Race : Humaine
Feuille de personnage Niveau: (25/75) Expériences: (52/80) Berrys: 1.010.000 B
Lun 23 Avr - 23:45
Mêli-Mêlo au marché With Massy Umbra" Ce n'est pas mon sac ! Mais alors, à qui appartient..."
Alors que sa consœur répondait à l'accueil qui leur était fait par deux nouvelles questions, la doctoresse en profita pour détailler la pièce. Quelques tables rondes disposées ici et là. Deux tables un peu plus longues de forme rectangulaire, pouvant accueillir un peu plus de couverts. À certaines tables plus reculées, par groupe de deux ou trois, des gens buvaient car l'heure du repas n'avait pas encore sonné mais une boisson elle, était toujours la bienvenue au courant de la journée. Une taverne, voilà ce à quoi cela ressemblait ni plus ni moins. Et dans l'un des coins, à proximité de l'une des tables, pichet à la main pour l'une et plateau dans les mains pour l'autre, les deux jeunes femmes qui leur avait adressé la parole.
Les questions de Bell avaient fait lever les yeux des quelques personnes présentes dans la salle à la lumière tamisée bien que ce soit le plein jour au dehors. L'une des raisons sans doute qui empêchaient de discerner bien les personnes présentes dans un premier temps. Toutefois, ce n'est aucune des deux jeunes filles qui répondit à la brune mais une voix masculine derrière notre duo. En se retournant, la Windspell découvrit l'inconnu en même temps que Bell. Un homme blond, certainement à peine plus âgées que nos protagonistes, portant un costume certainement immaculé jadis mais dont la blancheur pur semblait s'être égarée. Le seul contraste était apporté par une pierre rougeoyante au niveau de son col. Mais qu'importe son apparence, l'expression parlait mieux. Et dans ces yeux froids et ce sourire qui allait de pair, rien n'encourageait les demoiselles à se sentir à l'aise. Même si dans la catégorie dérangeant, la confession de s'être fait suivre depuis un moment tenait une bonne place.
Si la rose et le spectacle qui allait avec fit hausser un sourcil à la blondinette, elle ne prit pas la peine de commenter. Le regard que Bell lui lança en disait déjà long sur ce qu'elle pensait et en réponse, notre amnésique favorite secoua légèrement la tête de droite à gauche, lui signifiant de ne pas chercher à comprendre. Elle avait déjà rencontré par le passé un homme similaire à celui-ci. Oui, ce Jeremy qui était en train de se présenter, lui rappelait étrangement Roman, à mesure qu'il parlait. Si ce souvenir amena un frisson désagréable, la belle n'en laissa rien paraître. Cet homme n'était pas Roman et au vu de son attitude, il avouait presque être coupable... d'autre chose que d'espionnage cela s'entend. Or, la jeune femme était là pour retrouver des voleurs et des lots et cette attitude suspicieuse l'encourageait ni plus ni moins à persister. Cependant, il y avait une manière de faire les choses. En effet, le pistolet de Bell ne sembla pas décontenancer Jeremy outre mesure. Une raison supplémentaire de se méfier de lui. Le duo ne savait rien des capacités de cet homme. De plus, ils l'avaient dit lui-même, elles étaient dans son établissement. Autant dire qu'elles étaient sur son territoire et la provocation n'était pas toujours le meilleur moyen d'obtenir ce que l'on désirait. Mais si Lilianna était dotée d'une personnalité douce, elle n'était pas femme à se laisser faire pour autant. Il le découvrirait bien assez tôt.
- Première chose monsieur Ewell. Sachez que mon rapace n'a rien d'un satané piaf décérébré. Retirez vos paroles et nous pourrons considérer l'idée d'un tête-à-tête.
L'homme fit une légère moue visiblement atterré d'entendre cela en guise de premières paroles mais il devait au moins avouer que son objectif était au moins partiellement atteint. Comme pour montrer sa bonne foi, Lilianna fit un pas en avant et posa la main sur l'arme de sa consœur pour éviter un dérapage. Elle pivota légèrement la tête de sorte à croiser le regard de Bell et lui adressa quelques paroles.
- Fais-moi confiance.
Après quoi, la demoiselle reporterait son attention sur le propriétaire de la bâtisse et lui tendrait la main, l'encourageant à prendre une décision. S'il acceptait de faire ses excuses vis-à-vis de Mistral, le médecin se laisserait guider pour ce fameux tête-à-tête. Finalement, elle verrait l'homme en costume accepter sa simple demande, jugeant que le jeu en valait la chandelle malgré tout. Il prit la main de la Windspell dans la sienne et claqua des doigts de l'autre. Les deux serveuses restées en retrait s'approchèrent, attendant les directives de leur supérieur.
- Conduisez notre invitée à une table. Mademoiselle ne souhaiterait pas voir son amie dehors et je ne suis pas homme à maltraiter des invités, surtout lorsqu'il s'agit de belles jeunes femmes.
Les deux jeunes femmes prièrent donc Bell de les suivre tandis que Lilianna était visiblement amenée à discuter seule avec Jeremy. Femme ou non, la fierté semblait une part importante du personnage et la brune lui avait indéniablement manqué de respect. Craignant que Mistral ne perde une fois de plus son sang-froid, lui dont les nerfs avaient été mis à rude épreuve aujourd'hui, la jeune femme aux yeux framboise demanda à son Elanion de rester en compagnie de Bell. L'hésitation dont il fit preuve fit se demander à la blondinette si elle n'allait pas essuyer une refus mais il obtempéra finalement, peu satisfait.
Une fois seuls, Lilianna ne perdrait pas une minute pour entamer la conversation sans s'inquiéter outre mesure de ce que Jeremy espérait bien de ce moment accordé.
- Cela tombe bien que nous puissions discuter car j'ai quelques petites choses que j'aimerais savoir.
De l'autre côté, si Bell acceptait sagement de suivre les deux serveuses, elle se ferait guider jusqu'à une table. Elle serait installée mais au lieu de retourner à leur travail, la fille aux cheveux roux et celle aux cheveux clairs resteraient devant la table à détailler la Eversmile du regard.
La seconde jeta finalement un regard à la première.
- Que penses-tu d'elle ? - Elle ne devrait pas être ici, répondit la rousse posément. - C'est vrai, c'est vrai ! Jeremy-sama n'aime pas qu'on vienne fouiner dans ses affaires. - Jeremy-sama ne le vous permettra pas. Vous n'êtes que des étrangères. - Des étrangères impertinentes. - Ton amie ne connaît pas sa chance d'être avec Jeremy-sama. - Mais Jeremy-sama ne se laissera pas avoir par ses minauderies. - Vous n'auriez... - ... pas dû venir.
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Sam 28 Avr - 16:56
Mêli-mêlo au marché
Jeremy Ewell, dit « Jewel le Maniaque ».
Une certaine surprise accompagnée d’une très légère déception, c’était ce que Jeremy avait ressenti à l'entente des paroles de Lilianna. C’était la première fois qu’il entendait clairement le timbre de sa douce voix, et elle lui faisait une remontrance au sujet de son oiseau… Remarque si elle l’aimait tant que ça, ce piaf, cela pourrait se révéler fort utile si jamais la jeune femme s’avisait de ne pas tenir sa promesse. Car oui, elle venait de promettre au hors-la-loi ce qu'il désirait tant en échange d’une petite nuance dans ses propos à l’encontre du volatile. Alors que la blonde s’affairait à baisser l’arme de sa consœur, pour le moins dubitative, le blond lui dit sans se départir de son sourire malsain :
-« Mille excuses, ma délicieuse amie. Ma langue a fourché, je voulais bien évidemment parler de votre majestueux rapace à l’intelligence sans doute très développée pour une créature de ce type. »
Il avait prononcé ces quelques mots sur un ton on ne peut plus mielleux, sans parler du choix de mots qui laissait fort à parier qu’il ne pensait pas du tout ce qu’il disait. Cependant, son faciès et son jeu d’acteur des plus efficaces donnaient véritablement l’impression qu’il était honnête. Prenant la main tendue par la Windspell, il apposa ses lèvres dessus dans un baisemain en bonne et due forme. Cela fait, il la conduisit à l’étage après avoir donné des directives très claires à ses subordonnées. Une fois en haut des escaliers, il avança dans le petit couloir s’offrant à eux et ouvrit la première porte à droite, laissant le soin à sa nouvelle conquête d’entrer dans la chambre dont il fermerait la porte à clé. La doctoresse n’aurait aucun mal à constater la décoration assez romantique de la pièce. Une table dont seuls les pieds étaient visibles à cause du drap immaculé la recouvrant, un lit deux places paraissant confortable quoiqu’un peu usé, et un tableau représentant une femme dénudée entourée d’angelots. Seule une vieille armoire dans le fond de la chambre faisait tache avec le reste, et ce fut justement vers celle-ci que Jeremy se dirigea en premier. Tandis qu’il fouillait dedans, il répondit à la belle en haussant un sourcil intrigué :
-« Voyez-vous ça ? Comme c’est drôle. »
Le blond était fortement déçu, mais il se garda bien de le laisser paraître. Il avait parfaitement saisi où cette jeune femme voulait en venir. Elle se pensait plus maligne que lui, elle pensait pouvoir lui soutirer des informations et s’en tirer indemne, elle pensait pouvoir lui fausser compagnie… En d’autres termes, Lilianna pensait pouvoir la lui faire à l’envers. Il avait effectivement envisagé cette possibilité dès lors qu’elle avait consenti si facilement à le suivre. Après tout, la gent féminine n’avait généralement que trois réactions face à son manège : la résignation, le combat, ou la tromperie. Celles qui choisissaient la dernière option tentaient souvent de feindre la première pour augmenter leurs chances de fuite, ce que faisait visiblement le médecin, vu son calme olympique assez suspect. Soit c'était ça, soit elle était tout simplement calme, posée, et pragmatique de nature. Si elle possédait effectivement ces trois traits de caractère, alors son comportement suspect était somme toute normal. Saisissant la bouteille de rhum et les verres qu’il cherchait depuis tout à l’heure, le jeune homme s’avança vers la table et incita le médecin à s’assoir tandis qu’il remplissait les verres. Il en tendit un vers son interlocutrice et lui répondit l’air de rien tout en sirotant le sien :
-« Il se trouve que moi aussi, j’ai une petite chose à vous demander. Toutefois, comme le dit si bien le proverbe : les femmes d’abord. »
Cette citation était plutôt ironique dans cette situation puisqu'elle prenait notamment tout son sens, partiellement oublié à travers les âges. Pour l’instant, Jeremy comptait jouer le jeu, en espérant qu’il avait tort et que la Windspell n’avait pas l’intention de le trahir. Après tout, il était tout à fait possible qu’elle veuille simplement lui poser une question personnelle n’ayant aucun rapport avec ses activités illicites. De toute façon, elle regretterait bien vite ses choix si ce n’était pas le cas, bien que son intégrité physique ne serait en rien menacée. En effet, si l’Ewell avait des pulsions à assouvir, il n’était néanmoins pas du genre à blesser volontairement une femme. Enfin, il était plus juste de dire qu'il n'était plus comme ça... Son code d’honneur pour le moins « spécial » lui interdisait d’user de la force pour parvenir à ses fins, mais il ne se privait pas de faire le fanfaron et de menacer ses proies autant que possible. Ses talents d’acteur, qu’il avait peaufiné au fil des années, lui étaient indispensables pour ses bluffs. Effrayer les jolies filles avec quelques menaces en l’air appuyées de visages déments, c’était d’une facilité déconcertante. Une fois dos au mur et emplies de désespoir, les victimes n’avaient plus que deux options : mourir ou s’offrir à lui. Bien sûr, le blond n’aurait jamais le cran de tuer qui que ce soit, mais ses proies n’avaient pas besoin de le savoir, si ? Eh oui, au final, le terrible « Jewel le Maniaque » n’était rien de plus qu’un comédien pathétique au goût très prononcé pour la luxure…
On serait véritablement tenté de se dire cela en apprenant son mode opératoire assez pitoyable et sa personnalité. Cependant, jamais un criminel comme lui ne pourrait atteindre une notoriété telle que la sienne sans cacher un ou deux atouts dans sa manche, et les deux jeunes filles l’apprendraient bientôt à leur dépends si Lilianna avait le malheur de ne pas tenir parole. Ce fut donc avec un petit sourire amusé qu’il fixerait son interlocutrice en attendant sa question. Il était sur ses gardes et ne manquerait pas de réagir au quart de tour si son amante du jour tentait une attaque surprise. Si l’interrogation de la blonde avait un rapport avec le vol des lots de la loterie ou avec les possibles antécédents criminels du hors-la-loi, la Windspell aurait droit à une réponse prononcée sur un ton froid visant à la terrifier :
-« J’ai une meilleure question à vous poser. À quel point tenez-vous donc à vos amis ? Je suis curieux de le savoir car, voyez-vous, il se pourrait très bien que vos décisions leur soient… fatales. »
Bell Eversmile.
La surprise de Bell en entendant la réponse de Lilianna au malfrat avait été absolument totale. L’espace d’un instant, elle s’était demandée si sa nouvelle amie - enfin elle espérait qu’elles soient déjà amies à ce stade - avait perdu la tête ou si ce type exerçait une quelconque sorte de contrôle mental sur elle. Heureusement, la blonde avait jugé bon de clarifier la situation en lui expliquant, quoique brièvement mais c’était compréhensible vu la situation, qu’elle avait une idée en tête. Enfin, elle l’avait insinué tout du moins puisqu’elle avait demandé à la brune de lui faire confiance. Si cette dernière ne doutait pas de la débrouillardise de sa consœur, elle ne pouvait s’empêcher de se faire du souci pour elle… Après tout, elle allait rester toute seule avec ce malade mental… De quelles atrocités était-il capable ? En tout cas, il devait être doué pour dresser les gens, si on en jugeait par ses deux groupies qui n’avaient vraisemblablement d’yeux que pour lui. À ce point-là, ça frisait clairement le fanatisme. En un sens, la tireuse ne pouvait éprouver que de la pitié pour ces deux filles. En fin de compte, elles aussi, elles étaient les victimes de cet immonde personnage. Quoi qu'il en soit, en attendant le retour de ce pauvre type et de la doctoresse, autant faire un peu de causette avec les deux serveuses. Avec un peu de chance, elle arriverait peut-être à leur soutirer quelques informations utiles…
-« Puis-je vous demander ce que ce Jeremy a de si particulier pour que vous lui vouiez un tel culte ? » Demanda la fille en débardeur. « Je ne comprends vraiment pas ce qu’il a bien pu faire pour que vous l’aimiez autant. »
Suivant la réaction des deux jeunes femmes, Bell pourrait peut-être leur demander aussi si elles n’avaient pas vu les deux voleurs, se gardant bien sûr d’évoquer quoi que ce soit à propos de leur crime. Ainsi, si les serveuses répondaient de façon acerbe, voir agressive, le médecin s’abstiendrait de continuer la conversation. Dans le cas contraire, elle n’hésiterait pas à leur poser la question qui lui brûlait d’ores et déjà les lèvres.
Yojarotaro Bakagawa, primé à 1 000 000 de Berrys.
-« On n'a pas toute la journée, Yotajoraro, » lança le kangourou, toujours aussi peu motivé à se battre. -« Je m’appelle Yojarotaro… » Répondit ce dernier, tout d’un coup bien sérieux. « Ce nom… Je vais l’inscrire sur ton corps pour que tu ne l’oublies jamais plus ! »
Le ninja des temps modernes saisit un fumigène et le balança au sol avant de se ruer à une vitesse phénoménale vers le kangourou. Cela s’était passé très rapidement, trop rapidement pour que le public puisse distinguer quoi que ce soit avec cet écran de fumée. Massy, quant à lui, n’avait pas véritablement eu de mal à repérer son ennemi. Le style de ce dernier était bien trop prévisible, ce qui s’expliquait par le manque d’expérience de son adversaire. En effet, le Bakagawa n’était visiblement pas habitué à se battre si on en jugeait par ses mouvements un peu brouillons. Cela rappelait presque au maudit l’époque où lui aussi n’était qu’un novice subissant l’entraînement de Ryuku. L’élan de nostalgie qui découla de ce souvenir l'empêcha de se concentrer pleinement sur son adversaire. Cela faillit lui coûter cher puisque le katana du combattant le manqua de peu. Heureusement, le musicien avait réussi à se ressaisir juste à temps pour éviter la lame qui frôla de très près son torse.
-« Quel idiot, » pensa-t-il l’espace d’un instant. « Je ne dois pas le sous-estimer, même si c’est un fanfaron. »
Cette réflexion fut salvatrice puisqu’elle lui permit de se concentrer assez sur son adversaire pour constater sa posture familière. Effectivement, le ninja était positionné de la même façon que l’Umbra lorsqu’il préparait son attaque Riff. En d’autres termes, Yojarotaro préparait une série de coups. Comprenant que sa forme hybride était trop imposante pour tout esquiver, le maudit prit sa forme Kangaroo. Sous cette dernière, il n’eut aucun mal à éviter les premières taillades, attendant la moindre ouverture dans la garde ennemie pour frapper. Pendant ce temps, les mouvements rapides du ninja brassaient assez d’air pour que la fumée se dissipe, permettant au public de voir ce qui se passait et d’encourager de plus bel le « héros ». Alors, Massy remarqua une chose plutôt surprenante : les taillades du primé devenaient de plus en plus rapides. Ce serait-il retenu jusque-là ? Le zoan n’avait pas de réponse à cette question, mais peu importait réellement. Il venait tout juste de trouver la faille qu’il recherchait et il n’hésita pas une seconde à l’exploiter.
Son poing gauche vint frapper la main du ninja tenant le sabre japonais, le faisant lâcher son arme et l’empêchant donc de continuer ses assauts. Peu après, le poing droit frappa le menton de l’ennemi, le projetant à quelques dizaines de centimètres au-dessus du sol. Bondissant à son tour, le marsupial tourna sur lui-même avant de donner un coup de pied rotatif au Bakagawa qui réagit juste à temps pour se protéger du gros de l’attaque grâce à ses avants-bras. Malheureusement pour lui, ou plutôt heureusement puisqu’il n'avait vraisemblablement aucune chance au corps-à-corps sans son arme, la puissance du coup suffit à le faire voltiger quelques mètres plus loin. Il se rattrapa assez maladroitement, mais réussit tout de même à garder l’équilibre, lui évitant une mauvaise chute. Cela s’avéra plus que salvateur puisque cela lui permit de réagir à la charge du bretteur, désormais sous forme hybride. Le ninja posa son sac par terre et en sortit un second, plus petit et visiblement plus solide. Il mit la main dedans et en retira des genres de clous à quatre pointes qu’il dispersa tout autour de lui tout en criant :
-« Ninjutsu Spécial : Averse de Makibishi ! » -« Crois-tu vraiment que cela va m’arrêter ? » Fit Massy en sautant au-dessus, prêt à finir Yojarotaro d’un pied vrillé magistral. -« Non, mais j’avais prévu le coup ! » Sourit le concerné en sortant du sac un feu d’artifice qu’il s’empressa d’allumer et de diriger vers son ennemi. -« Eh merde… » Lâcha le kangourou juste avant que la fusée ne le touche dans une explosion multicolore.
Ce faisant, le corps encore fumant de Massy atterrit en plein dans la boutique de matériel sportif, créant au passage un énorme trou au plafond au grand dam du propriétaire de la boutique. Le public, quant à lui, applaudissait vivement la prestation du ninja qui saluait humblement sa myriade de nouveaux fans. Des larmes de joie coulèrent de ses yeux. Il venait de réaliser le véritable sens de sa vie. Oui, c’était décidé. À partir de ce jour-là, il passerait chaque instant de son existence à protéger et à divertir les peuples du monde entier. Telle était la voie du Shinobi qu’il comptait suivre en son âme et conscience.
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Liste des niveaux :
Spoiler:
Massy : Lvl 16 Fruit du démon : zoan du kangourou roux. Bell : Lvl 14 Aptitude : Mémoire Eidétique. Yojarotaro : Lvl 13 Fruit du démon : paramécia du hors-le-mille. Aptitude : Feu de la Reconnaissance. Jeremy : Lvl ??
Liste des techniques utilisées :
Spoiler:
« Yutai Yutai no Uppercut » Lvl 16 L’utilisateur ne peut réaliser cette attaque que s’il possède au moins une main libre. Il donne un puissant coup visant le menton de son adversaire pour le projeter en l’air.
« Yutai Yutai no Rolling Kick » Lvl 16 L’utilisateur tourne ou roule sur lui-même avant de donner un puissant coup de pied à l’adversaire. C’est donc un coup de pied rotatif qui peut être soit vertical, soit horizontal.
« Yutai Yutai no Jump Kick » Lvl 16 L’utilisateur bondit et donne un puissant coup de pied en vrille à son adversaire. Cette attaque est nettement plus efficace en forme hybride pour diverses raisons.
Massy Umbra
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Lun 14 Mai - 21:52
Mêli-Mêlo au marché With Massy Umbra" Ce n'est pas mon sac ! Mais alors, à qui appartient..."
Les excuses auraient paru exagérées s'il n'avait pas montré un visage convaincant. Alors, jouait-il simplement la comédie ou cette manière de parler aussi peu naturel était commune chez lui ? Dans un cas comme dans l'autre, ses excuses, il les avait prononcé malgré tout. Aussi, Lilianna ne revint pas sur sa parole et accepta de le suivre sans broncher, quand bien même ils n'allèrent pas s'installer à une table mais montèrent plutôt un escalier. Ce qui, soyons honnête ne présageaient jamais rien de bon dans l'imaginaire collectif. Du moins, la blondinette elle, se tint sur ses gardes. Elle était douce et parfois peut-être un brin trop naïve, mais elle n'en était pas complètement sotte pour autant. C'est donc sans surprise qu'elle découvrit un cadre plus privé tandis que Jeremy refermait la porte derrière eux. Pourquoi fallait-il en arriver à cela ? C'était une bonne question. Certaines personnes n'avaient donc rien de plus passionnant en guise d'occupation dans leur vie ? Chacun ses plaisirs mais bon, la jeune femme ne partageait pas vraiment ce qui semblaient être les goûts de cet homme. Si elle avait voulu flirter avec un représentant de la gente masculine, cela se saurait sût ! Toutefois, elle ne s'attarda pas sur l'aménagement de la pièce, passa sans le regarder le lit, le voyant simplement dans son champ de vision et alla juste prendre place là où on l'avait invité à s'assoir, à savoir à table.
Lorsqu'il lui lui avança un verre de rhum, la jeune femme déclina poliment en repoussant le verre contenant le liquide un peu plus loin.
- Permettez que je décline. Je n'ai pas très envie de boire de l'alcool.
En effet, la dernière fois qu'elle avait accepté un verre venant d'une personne de son genre, cela ne lui avait pas vraiment réussi. Et plus le temps filait, plus il lui rappelait Roman qu'elle avait rencontré à Attraction Town. Malheureusement pour lui, une comparaison peu flatteuse car cela n'incitait guère la demoiselle à lui faire confiance. Encore fallait-il vouloir lui faire confiance même sans cela. Lilianna après tout, n'était pas là pour les mêmes raisons qui encourageaient l'homme en costume blanc à lui faire face. Elle était ici parce que Mistral les y avait guidé, Bell et elle, lorsqu'ils s'étaient mis en quête des voleurs de lots. En tout logique, le sujet allait donc être posé sur table car si Jeremy avait été clair en faisant comprendre aux deux femmes qu'il y avait ici quelque chose de louche, la Windspell, elle, ne passerait pas non plus par quatre chemin.
- Je vais être honnête. Vous avez vous même fait allusion au fait que mon amie et moi-même risquions de nous mêler de quelque chose qui ne nous regardait pas. Or, il est probable que nous soyons ici justement pour cette chose. Ne vous en déplaise, je suis à la recherche de deux voleurs qui ont dérobé des lots. Comprenez que votre comportement et vos aveux me portent à vous suspecter et je ne repartirai pas avant d'avoir eu une réponse qui me conviendra. Veuillez ne pas me juger à vue de nez, je peux me montrer très bornée quand l'envie m'en prend.
Preuve étant cette longue tirade dont elle était l'auteur. Elle était ainsi très clair dans ses intentions. Rien ne servait de toute manière de tourner autour du pot. Il l'avait clairement dit. Il les avait suivi. Probablement depuis assez longtemps pour savoir ce qu'elles recherchaient. L'information ne devrait donc pas l'étonner outre mesure. De plus, tout du long, depuis leur rencontre à vrai dire, elle avait conservé un ton calme mais une politesse presque trop présente, une distance bien volontairement marquée, contrairement au chaleureux rapprochement entre elle et Bell. La raison était simple. Cet homme ne gagnerait certainement pas son affection.
Néanmoins, il semblait bien au-delà de cette pensée car s'il espérait quoi que ce soit de sa part, il venait une fois de plus de s'éloigner du sentiment de neutralité pour glisser indubitablement sur la mauvaise pente. Une menace ? À l'encontre de ses amis qui plus est ? Ce bandit n'avait décidément pas de limites. Toutefois, il était de ces facteurs qu'il ne pouvait avoir pris en compte puisqu'ils ne les connaissaient pas. D'une, elle ne savait pas quel genre de femmes il avait piégé jusqu'à présent, mais si elle semblait de prime abord une femme au corps harmonieux, elle n'en restait pas moins une pirate et les rudiments du combat ne lui étaient pas inconnus à ce point. Peut-être pouvait-il réservé quelques surprises mais s'il était de toute manière décidé à jouer ce genre de cartes, elle mettrait les siennes sur table et ils verraient bien qui d'eux deux l'emporterait.
Quant à ses amis ? La jeune femme pencha légèrement la tête sur le côté. Autre facteur qui était méconnu au Ewell. Mistral était suite à cette journée et on ne le dirait jamais assez... de très mauvaise humeur. Or, son oiseau était un rapace, un oiseau de proie et qui plus est doté d'une salle manie envers les personnes de mauvaises intentions destinées à sa maîtresse. Un rapace que Jeremy mésestimait certainement mais qui pourrait être une véritable menace pour eux. Il se ferait presque trop un plaisir de pouvoir déchaîner cet énervement accumulé sur ses pirates. Lilianna n'était pas sûre de voir les sbires de Jeremy l'emporter. Et si Bell le secondait, ils devraient pouvoir s'en sortir.
- Quelle vile méthode de menacer ainsi mes proches. Si vous n'avez que cela, je n'ai pas grand chose à craindre de vous. Menacer directement, vous devez vraiment manquer de méthode. Cela me rassure au moins. Je sais désormais que vous n'arriverez ni à m'atteindre, ni à atteindre mes amis.
Se disant, la jeune femme encore assise sur sa chaise, croisa les bras sur la table pour regarder le blondinet.
- Si vous savez où sont les lots, c'est le moment de le dire. Puisque de toute manière, je n'ai qu'à trouver les forces de l'ordre et je suis sûre qu'ils seront apte à creuser eux-même un peu plus loin. Maintenant, si vous vous sentez d'en passer par la discussion plutôt que par la menace, je suis toute ouïe.
~ ~ ~ ~ ~
Les deux jeunes femmes se regardèrent de nouveaux. La chose était si fréquente qu'on les aurait cru doter d'une capacité de télépathie. Mais c'était juste qu'elles avaient passé assez de temps ensemble pour pouvoir communiquer du regard. C'est ainsi qu'elles en arrivèrent à un accord commun. Celui de répondre du moins en partie à l'interrogation de la doctoresse.
- C'est normal que tu ne comprennes pas. - Tu ne connais pas Jeremy-sama depuis aussi longtemps que nous. - Le mal pour le mal... - ...n'est pas une chose aussi commune, même dans ce monde. Peu de gens... - ...exercent le mal sans intérêt. Jeremy-sama a les siens. - Ils ne te regardent pas d'ailleurs. Tu n'es pas des nôtres. - Mais si nous l'aimons, c'est parce qu'il est plus que ce que ta copine et toi avez vu en quelques minutes. - Il a aidé chacune de nous par le passé. En nous sortant d'un mauvais pas. - C'est pas un culte. Nous ne sommes pas toujours d'accord avec ses décisions. - Mais nous avons choisi de le suivre. Parce que malgré tout, nous croyons en lui et en ses idées. - C'est aussi une manière pour nous de le remercier.
Mistral qui s'était posé sur la table écoutait sans grand intérêt ce qui se racontait. Il avait la tête rivée vers les escaliers où avaient disparu sa maîtresse. Il espérait que l'histoire ne se répéterait pas. Non, il était là pour veiller sur elle comme il l'avait toujours fait. Même si cela impliquait de défigurer toutes les personnes de ce bâtiment. Celui qui se mettrait en travers de sa route tâterait des armes que la nature lui avait conféré et qu'il avait travaillé avec le temps. Ils avaient beau avoir leurs idées, leur vie et tout ce qui s'en suivait, cela passait au-dessus de la tête de l'Elanion. Le regard fixe de l'oiseau n'échappa nullement aux deux serveuses.
- Toi aussi, tu as quelqu'un à protéger. - Comme nous. - Espérons que les choses aillent bien alors... - ... et que nous n'en venions pas à devoir nous battre. - Tu nous ressembles. - Tu t'es enfermé dans une cage de toi-même.
Elles ne pouvaient savoir si l'Elanion comprendrait. Mais effectivement, l'idée générale parvint au rapace qui tourna l'un de ses yeux perçants sur le duo. Qu'y avait-il à comprendre dans leurs paroles ? Toutefois, elles avaient déjà reportés leur attention sur la brune. Leur accueil d'abord glacial avait finit par se muer en une conduite plus chaleureuse au fil des minutes. Après tout, elles avaient oubliés que ces deux nouvelles venues étaient juste des étrangères. L'attaque de Bell leur avait d'abord fait perdre leur sang-froid dans leur échange avec le médecin. Mais au fil des minutes et voyant l'incompréhension de la demoiselle, elles avaient fini par se calmer.
- Pour l'heure, nous ne sommes pas ennemies. - Nous devons te traiter comme une invitée. - Alors... - ... Y a-t-il quelque chose que nous pouvons t'offrir ? - À boire ? Ou peut-être à manger ?
Le sourire des deux jeunes femmes était sincère. Leur comportement parfois effarant pouvaient faire oublier qu'elles n'étaient pas des automates mais bel et bien deux humaines à peine plus âgées que Bell et qui travaillaient notamment en tant que serveuses dans cette auberge.
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Lilianna Windspell
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Lun 28 Mai - 19:45
Mêli-mêlo au marché
Jeremy Ewell, dit « Jewel le Maniaque ».
-« Je vois, » soupira le primé, ne cachant plus sa déception. « Vous êtes décevante. »
Il sentait dans le ton de Lilianna une certaine assurance et un certain dégoût envers sa personne. En clair, elle n’était pas prête de répondre à ses attentes, et elle se permettait en plus de faire la maligne en critiquant ses méthodes et en le menaçant d’aller voir les autorités. Franchement… Quelle perte de temps. Et dire que quelques minutes auparavant, il avait envisagé de lui pardonner son erreur gravissime. Mais bon, elle ne le méritait clairement pas et, à ce titre, allait goûter aux affres de la vengeance qu’il lui préparait. Se levant de sa chaise après avoir lancé un regard d’une froideur impitoyable destiné à intimider son interlocutrice, il se redirigea vers son armoire. Lorsqu’il arrêta enfin de fouiller dedans en surveillant du coin de l’œil son ennemie, il se retourna vers cette dernière sans se départir de son apparente froideur. Le jeune homme aux habits autrefois immaculés s’avança alors, tenant dans ses mains deux choses. La première : un bout de papier avec une photo dessus. La deuxième : un Escargophone plutôt grand, sans doute destiné aux communications entre plusieurs personnes.
Déversant sa colère sans vraiment la laisser paraître sur son visage, l’Ewell écarta du revers de la main le verre encore plein de la Windspell, le faisant rencontrer avec virulence le mur tandis qu’il éclatait en mille morceaux. Cela fait, le hors-la-loi posa sur la table ce qu’il tenait précédemment. La blonde pourrait donc étudier sans le moindre souci le papier qui était en fait un avis de recherche, celui de Jewel le Maniaque. La première chose qu’elle remarquerait sans doute était le fait que l’homme se tenant devant elle et le primé n’étaient qu’une seule et même personne. Quant à la seconde chose, il s’agissait de la prime de son interlocuteur, s’élevant à plus de trente millions de berrys. Cette manœuvre avait visiblement pour intention d'intimider la doctoresse, se laisserait-elle avoir ou pas ? En vérité, le hors-la-loi n'y accordait que peu d'importance, mais cela l'aiderait que son petit manège ait fonctionné ne serait-ce qu'un tout petit peu.
-« Votre petit plan ne tient pas la route, voyez-vous ? » Dirait-il d’un ton monocorde, celui qu’il avait l’habitude d’employer avec ses subordonnés. « Sachez que je suis habitué à être celui qui mène la danse et notre petite rencontre ne déroge absolument pas à cette règle. »
S’asseyant à nouveau, le blond fixerait la belle demoiselle sous ses yeux d’un regard analytique. Toutefois, il ne s’imaginait pas le corps sous les vêtements ou leurs futurs ébats, comme il l’avait fait jusqu’à présent. Cette fois-ci, le « Maniaque » ne faisait strictement rien de plus qu’observer le moindre de ses faits et gestes, à la recherche d’un mouvement trahissant une possible envie de fuite voir d’en découdre. Même s’il ne prenait pas réellement au sérieux ce dernier point, il ne s’aviserait en aucun cas de sous-estimer cette femme. Après tout, il lui était déjà arrivé de rencontrer une résistance plus qu’inattendue d’êtres bien plus frêles que Lilianna.
-« À la seconde où vous êtes entrées vous et votre amie en ces lieux, vous m’avez offert vos vies sur un plateau d’argent, » dit Jeremy après un petit moment de silence. « Vous savez… Il n’y ait guère de personnes que je n’apprécie moins que celles qui pensent pouvoir fouiner dans mes affaires et s’en sortir indemnes. En cela, vous étiez déjà bien parties pour y laisser des plumes, si j’ose dire. Cependant, j’avais prévu de m’attaquer à vous bien avant que vous ne commenciez à jouer les détectives en herbe. Savez-vous pourquoi ? Un indice : cela a quelque chose à voir avec mon nom. »
Si la Windspell trouvait toute seule ce à quoi il faisait allusion, « Jewel » sourirait brièvement et acquiescerait. Autrement, il soupirerait et prononcerait ces quelques mots avec une pointe d’amertume, voir de colère, dans la voix :
-« Je ne suis pas étonné. Une jolie et gentille fille comme vous, prête à aider les autres sans rien en retour, ne doit pas trop se soucier des familles qu’elle brise au nom de ce qui est juste. »
Au même moment à l’étage du dessous, Bell - qui était plutôt troublée par les dires et l'attitude de ses interlocutrices - accepta bien un verre d’eau de la part des deux jeunes femmes. Toutefois, elle resterait quand même un peu méfiante, des fois qu’elles auraient mis quelque chose dedans.
-« Sinon, nous sommes à la recherche de deux hommes, les auriez-vous vus ? » Lancerait-elle au bout d’un moment. « L’un est plutôt bien bâti avec des cheveux châtains et l’autre est roux avec un tatouage. »
Yojarotaro Bakagawa, primé à 1 000 000.
Massy, enseveli sous plusieurs planches et le corps encore fumant, se releva difficilement. Il ne s’était absolument pas attendu à ce que ce prétendu ninja soit capable d’improviser un tel plan en si peu de temps. Remarque, ça lui apprendrait à sous-estimer son adversaire… Quoi qu’il en soit, le maudit soupira. Il avait mal un peu partout, mais cela était plus dû à la chute qu’à l’explosion en elle-même. Certes, il était brûlé à quelques endroits, mais cela aurait pu être pire. Quelques jours de repos et il devrait être guéri de ce côté-là. Ses vêtements, par contre… Inutile de dire qu’ils étaient fichus, son pyjama en particulier. Par chance, le zoan avait eu le réflexe d’enlever sa veste fétiche et de la jeter au sol avant d’encaisser le feu d’artifice. Malheureusement, cela avait nécessité qu’il abandonne ses sabres par la même occasion.
-« Dans quoi je me suis encore fourré, moi ? » Fit-il en constatant l’énorme trou au plafond et les fissures sur le sol en bois.
Prenant quelques minutes pour reprendre ses esprits et se remettre de l’attaque du Bakagawa, le jeune homme s’assit sur un trampoline non loin de là. Maintenant qu’il y pensait, c’était une chance qu’il n’ait pas atterri là-dessus… Qui sait jusqu’où il aurait rebondi si tel avait été le cas ? S’ôtant cette idée saugrenue de l’esprit, il ferma les yeux et se releva d’un bond, prêt à repartir au combat. Cependant, il fallait être vigilant. Son ennemi avait sans doute profité de ce moment de répit pour reprendre un sabre et placer quelques pièges sur le terrain. Enfin, c’est ce qu’on aurait pu penser de prime abord, mais non. À la grande surprise du marsupial, la seule chose qu’il vit fut Yojarotaro en train de saluer le public et de signer des autographes aux quelques enfants assez courageux pour lui en demander un.
-« Non mais quelle journée, je vous jure… » Fit le kangourou avant de saisir une balle de tennis pour la balancer de toute ses forces vers le fanfaron. « HEY NE M'ENTERRE PAS TROP VITE YAROTAJORO ! » -« Comment ? » Fit ce dernier, ayant plus tiqué à son nom mal prononcé qu’au cri en lui-même. « T’es encore debout ? »
S’étant retourné instinctivement pour fusiller du regard celui qui osait écorcher son prénom, le maudit du paramécia inutile se prit en pleine tête la sphère verte qui retomba ensuite au sol. Se frottant frénétiquement son visage rougi par l’impact, l’homme aux mille-et-un tours ne trouva rien de mieux à faire que récupérer l’objet l’ayant frappé pour le retourner à l’envoyeur. Malheureusement, comme on aurait pu s’y attendre, cela ne fut guère utile. La balle dévia au dernier moment de sa trajectoire pour frapper le pauvre vendeur d’articles sportifs, trop occupé à pleurer son toit endommagé pour éviter. Énervé par cet échec, qu’il savait pourtant normal vu son « pouvoir », le ninja sortit de son sac un énorme shuriken qu’il déplia et jeta en direction de son ennemi, encore en vain. Une fois de plus, l’arme de jet dévia de sa trajectoire, manquant de scalper le pauvre vieillard à côté qui avait réussi à se baisser juste à temps.
-« Mais c’est pas fini de lancer des trucs à tort et à travers ? » Hurla avec véhémence le commerçant spécialisé dans les meubles. « C’est dangereux ! » -« Il n’a pas tort, tu sais ? » Appuya Massy. « Surtout que c’est inutile… » -« Je vais t’en montrer, moi, de l’inutilité ! » S’énerva encore plus Yojarotaro, devenu rouge de colère cette fois-ci.
Comme une véritable mitraillette humaine, le guerrier inspiré par les combattants de Wanokuni se mit à sortir et balancer par dizaines des projectiles de tous types. Le public, assez éloigné pour ne pas être mis en danger, acclamait avec ferveur le héros présumé tandis que la cible de tout ça baillait ostensiblement, immobile. Au même moment, les deux vendeurs derrière le kangourou faisaient montre d’une souplesse insoupçonnée pour éviter les armes qui finissaient les trois-quarts du temps par les menacer lorsqu'elles déviaient de leur trajectoire initiale.
-« C’est plus de mon âge tout ça… » Lança le vieux essoufflé entre deux attaques potentiellement mortelles. -« Moins de parlote, plus d’esquives ! » Répondit le vendeur d’articles sportifs finalement plutôt reconnaissant que sa balle de tennis lui ait rappelé la présence de ces deux dangers ambulants.
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Massy Umbra
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Mar 29 Mai - 15:24
Mêli-Mêlo au marché With Massy Umbra" Ce n'est pas mon sac ! Mais alors, à qui appartient..."
Face au soupir de Jeremy, la demoiselle ne put s'empêcher de hausser un sourcil. Décevante ? Avait-il sincèrement eut l'espoir que cette conversation prenne une tournure différente ? Lilianna commençait réellement à se demander si le cerveau de cet homme fonctionnait convenablement car jusqu'à présent, il avait eut une attitude confiante et condescendante, la traitant presque comme une enfant à qui il était inutile d'expliquer un sujet trop complexe. Tout ce qu'il avait su faire pour l'heure était de la menacer. Et voilà par ailleurs qu'il en remettait une nouvelle couche en ce sens. Un comportement qui petit à petit hérissait le poil de notre doctoresse qui était en général une personne très posée. Si elle ne cautionnait pas la violence gratuite et n'était pas le genre d'individu à sauter à la gorge du blond, elle devait être honnête avec elle-même. Son interlocuteur n'aurait pas volé une bonne gifle.
La blondinette prit cependant sur elle et posa les yeux sur la feuille qu'il avait avancé dans sa direction. Sa propre prime. Méditant un instant, Lilianna se demanda s'il était véritablement une menace outre mesure ce qu'elle n'avait pas encore déceler. À moins qu'il ne soit à un niveau bien supérieur au sien, à première vue, cet homme n'entrait pas dans la catégorie d'adversaire dont elle serait incapable de se défaire. Heureusement, les primes accordées par le Gouvernement mondial n'étaient pas toujours liées au niveau martial même d'un individu. Dans ce cas, il était possible de rencontrer cette petite portion que nous appellerons familièrement "les grandes gueules". Inutile d'accorder à cette nomination une définition de la taille d'une page de dictionnaire. L'Ewell correspondait étrangement trop à cette catégorie. Et comme nous avons tendance à le dire : Ceux qui aboient le plus ne sont pas ceux qui mordent le plus fort. Cela ne voulait pas dire que l'homme en costume blanc ne représentait aucune menace. C'est pourquoi, Lilianna n'en restait pas moins vigilante. Néanmoins, elle se refusait à entrer dans son jeu et à se laisser soumettre docilement parce qu'il se gonflait le plumage tout seul. Elle écouta donc le chihuahua qui lui faisait face continuer à aboyer, n'espérant plus grand chose de sa part.
En tant que pirate et donc considérée par la loi comme une criminelle aux yeux du monde, elle avait appris à relativiser sur la notion de justice. Sa réflexion l'avait amené à réellement constater que ceux que la justice poursuivaient n'étaient pas toujours dénués de valeurs morales. Et à l'inverse, il se trouvait des gens censés représenter "le juste" dont il fallait questionner les mœurs. Dans l'absolu, elle apprenait encore à juger la personne directement. Si les forces de l'ordre étaient arrivés ici, ils n'auraient peut-être pas pris le temps de questionner le comment du pourquoi. Ce qui semblait échapper à Jeremy, c'est que derrière la mise en garde de Lilianna, il y avait une offre de discussion. Certes, dans un premier temps, elle s'était véritablement élancé avec l'idée de rattraper deux bandits mais une fois l'adrénaline retombée, elle avait pris le temps de revoir son jugement. Et cela, au moins depuis le temps où elle avait abaissé l'arme de Bell. Aurait-elle dû faire preuve de cette considération ? Le débat est ouvert. Si Jeremy avait fait preuve de jugeote, il se serait servi de cette opportunité de discuter pour tenter de convaincre la demoiselle d'adhérer à ses idées, tenter de trouver de nouveaux alliés. Ou peut-être se considérait-il comme trop puissant ? Mais non, Monseigneur le Maniaque avait préféré assouvir Dieu sait quelle pulsion lubrique et réagissait désormais à l'instar d'un enfance face à cette jeune femme qui avait touché son égo. Or, si cela avait suffit à l'offusquer, ce n'était plus simplement toucher son égo que la Windspell allait faire mais le piétiner.
- Mon plan ? Je n'ai nul besoin d'échafauder un plan figurez-vous. Vous êtes peut-être habitué à mener la danse mais sachez vous dansez seul sur cette musique.
Sur ces mots, elle se saisit de l'avis de recherche et le roula soigneusement, faisant à peine une courte pause pour lui laisser le temps de digérer cette information et qu'il soit suffisamment remis pour écouter la suite de ce qu'elle avait à dire.
- Du reste, dois-je vraiment trouver une raison valable au fait que vous suiviez de parfaites étrangères pour les attaquer. Hormis celle d'avoir quelque tendance psychopathes ? Vous pouvez bien avoir l'opinion que vous voulez de ma personne. Vous pourriez bien également œuvrer pour quelque chose de louable. Cependant, votre manie de prendre les gens de haut n'incitent guère vos interlocuteurs à vous écouter. Ne venez pas vous plaindre ensuite du manque d'intérêt qu'ils peuvent accorder que ce soit à vous ou à vos idées. Vous êtes donc bien mal placé pour critiquer la voie qu'une autre personne considère comme juste.
Qu'on le veuille ou non, la patience a ses limites. Lilianna ne s'était donc pas retenue de dire ce qu'elle pensait même si, elle fit preuve de discernement et préféra faire preuve de son esprit critique que d'une suite d'insultes gratuites. Si cela pouvait au moins servie de leçon à ce Monsieur, elle aurait accompli une bonne action envers cette terre. Du reste, c'était à lui qu'il appartenait de méditer ou non sur ce qu'elle venait de dire. Pour sa part, il lui fallait encore rattrapé le temps perdu et se remettre à la recherche des deux bandits qui selon Mistral, se trouvaient quelque part dans cette auberge. Elle se releva donc, rangea la prime dans une poche avant de contourner la table pour se diriger vers la porte. Elle ne prit même pas la peine de poser sa main sur la poignée et dégaina sa lame. Jeremy aurait dû y réfléchir à deux fois avant de la garder dans une chambre d'auberge aux portes de bois. Le médecin fit siffler son arme. La pauvre porte sous les quelques assauts répétés de la jeune femme ne résista pas bien longtemps. Les débris de bois se retrouvèrent pour la plus grande partie dans le couloir offrant à la Windspell un passage pour sortir de cette pièce. La méthode était certes peu subtile mais elle considérait que Jérémy en l'enfermant à clé avait déjà outrepassé depuis un moment les limites de la subtilité. Celui-ci d'ailleurs avait tout intérêt à bien réfléchir. Elle n'attaquerait pas la première mais s'il faisait un faux pas, elle ferait le nécessaire pour se défendre. Et il risquerait de connaître une nouvelle déception mais pas pour les mêmes raisons.
- Si vous voulez bien m'excuser, j'ai encore des lots à retrouver.
~ ~ ~ ~ ~
Quelques minutes plus tôt...
Mistral avait brièvement observé l'une des serveuses servir un verre d'eau à Bell. Une action dont il s'était rapidement désintéressé. Sa maîtresse mettait trop de temps à son goût et elle avait beau lui avoir dit de rester ici, il était prêt à désobéir à l'ordre si cela impliquait de lui venir en aide. Pour cela, il restait aux aguets, observant la salle, la direction qu'elle avait prise, écoutant méticuleusement n'importe quel appel au secours peu importe la forme qu'il revêtirait. Or, parmi les mouvements des bipèdes se trouvant dans la salle, le rapace tourna la tête sur quelque chose de bien précis. Son œil précis avait décelé une silhouette familière. L'une des deux qu'il avait vu s'engouffrer dans l'auberge après que sa maîtresse lui en ait fait la description. Sa proie. Prenant son envol sans tenir compte des potentielles réactions de la doctoresse ou des deux serveuses, l'oiseau de chasse prit son envol et s'engouffra dans un couloir en arrière d'un comptoir, un passage certainement réservé aux employés. Néanmoins, Mistral n'avait aucune raison de s'imposer les restrictions territoriales que s'imposaient les humains. En général, c'est parce qu'il n'avait aucune raison particulière de s'y rendre, que sa belle n'y allait pas et qu'il la suivait qu'il suivait inconsciemment cette règle. Mais aujourd'hui, l'Elanion avait ses raisons et on n'empêche pas un oiseau de voler là où il le désire. La boule de plume blanche s'engouffra donc en direction de l'endroit où l'un des bandits avait tourné. Ce dernier comme son collègue ignorait encore que le rapace avait été sur leurs traces. Ils auraient sûrement du mal même en rencontrant l'oiseau à comprendre la raison de sa présence. Mais lui, Mistral, savait exactement pourquoi il était là.
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Mar 26 Juin - 21:56
Mêli-mêlo au marché
Jeremy Ewell, dit Jewel le Maniaque.
La patience de Jeremy arrivait clairement à ses limites. Non contente de venir fouiner dans ses affaires et de penser s’en sortir facilement, la blonde se permettait de le sous-estimer… Quel toupet ! Ne réalisait-elle donc pas à quel point elle était en mauvaise posture ? Seule avec un oiseau décérébré et une gamine inutile contre une vingtaine de bandits armés jusqu’aux dents, et sur leur terrain en plus ! Était-elle suicidaire ? Ou bien manquait-elle tellement de jugeote qu’elle ne voyait pas que sa survie dépendait entièrement et totalement du bon vouloir de son interlocuteur ? Cependant, le « Maniaque » n’était pas au bout de ses surprises, loin de là. La doctoresse commençait à les critiquer lui, le grand Jeremy Ewell, et ses méthodes… C’était le bouquet ! D’où cette femme qui ne le connaissait ni d’Ève ni d’Adam osait le juger ? Elle ne savait rien de lui… Rien de ce qu’il avait dû endurer… Rien de ses rêves et de ses buts… ABSOLUMENT RIEN ! Comment osait-elle ? Ce culot, cette audace, ça lui rappelait… Soudain, le faciès jusque-là inexpressif du jeune homme laissa place, l’espace d’un bref instant tout du moins, à une mine choquée. Une certaine peur se lisait dans ses yeux tandis que des bribes de mémoire lui revenaient sous forme de flashs si vifs, si… réels… Il voyait devant lui, à la place de Lilianna, une sublime jeune femme brune aux yeux turquoise. Cela ne dura qu’une fraction de seconde, cependant cela suffit à l’abasourdir. Le temps qu’il reprenne ses esprits, son interlocutrice avait déjà commencé à passer la porte qui était mal en point sans que le blond ne comprenne pourquoi. Instinctivement, et encore sous le choc de ses visions, il se releva de sa chaise et tenta d’arrêter la fuite de la demoiselle en prononçant d’une voix autoritaire :
-« Attends, ce n'est pas fini ! Reviens, Maya ! »
Aussi soudainement que tout à l’heure, le visage confus de Jeremy laissa place à une expression horrifiée. Que venait-il de dire ? Comment venait-il de l’appeler ? Ces paroles si familières… Ces mots aux sonorités désuètes… C'étaient eux, pas vrai ? C’étaient les dernières paroles prononcées à l'adresse de la seule femme qu’il n’ait jamais vraiment aimé… Quant à ce nom... C'était celui qu’il s’était promis de ne plus jamais souiller en le prononçant… Celui sur lequel il avait juré de ne plus jamais blesser une femme… Pourquoi, alors ? Pourquoi l’avait-il prononcé ? Pourquoi cette inconnue lui rappelait son amour d’antan ? Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ?! L'homme qui sentait peu à peu sa psyché voler en éclats poussa un hurlement empli à la fois de rage et de démence. Les événements de cette nuit tragique, ceux qui avaient façonné à jamais le criminel qu’il était devenu, revinrent alors à lui contre son gré. Leur dispute… Sa colère… La gifle… Le sang de sa bien-aimée… Leur rupture… Et son corps si fragile ayant subi des sévices tels que les mots ne suffisent à les décrire. Cette vision d’horreur… Pas une nuit ne passait sans qu’elle ne hante les rêves du hors-la-loi. Pas une nuit ne passait sans que son subconscient ne lui fasse payer son erreur monumentale, et on dirait bien que même l’éveil ne pouvait lui épargner cette torture désormais…
-« C’est ta faute… C’est ta faute… C’est ta faute… » Résonna encore et encore la voix de Maya dans sa tête. -« Je sais… Je sais… JE SAIS ! » Hurla-t-il en réponse. « Mais ne t’inquiète pas, je vais me racheter ! Je vais tout faire pour qu’ils aient ce qu'ils méritent ! Tu verras, un peu, encore un tout petit peu, et ton rêve sera enfin une réalité ! »
Sur ces mots, le primé leva la tête, des larmes coulant de ses yeux qui reflétaient toujours une certaine folie. Son visage arborait une mine pathétique, mais on pouvait y lire sans peine de la détermination. Au diable la morale, au diable ses principes, au diable son serment ! Il empêcherait Lilianna de lui mettre des bâtons dans les roues coûte que coûte, il en était capable après tout, pas vrai ? Oui… Il s’était entraîné si durement, avait fait tant de sacrifices, et cela pendant des années. Tout ça pour réaliser le rêve de sa défunte promise… Il ne pouvait pas perdre, et encore moins abandonner ! Pas maintenant, alors qu’il était aussi proche du but ! Saisissant l’escargophone toujours sur la table, l’Ewell se précipita à la suite de la blonde, le seul rempart qui se dressait entre lui et la réalisation de l’objectif de toute une vie. Où qu’elle soit, il tâcherait de l’arrêter en l’interpellant de manière à lui faire irrémédiablement stopper sa course, ou tout du moins la faire hésiter un bref instant.
-« Tu veux savoir où sont les lots volés ? Très bien, je te le dirais ! » Lancerait-il à la Windspell une fois en visuel. « Mais avant ça, ne veux-tu donc pas connaître le sort de l’homme en pyjama ? »
Si la doctoresse tiquait à sa question et se tournait vers lui, il mettrait bien en évidence le Den Den Mushi dans sa main. Elle pourrait sans doute constater, d’ailleurs, que l’expression du hors-la-loi, ses manières, et même son ton, avaient changé du tout au tout. Fini la condescendance, fini le regard froid et le visage inexpressif. Lilianna avait devant elle le vrai Jewel le Maniaque, dont les yeux rougis trahissaient les larmes versées, mais aussi une volonté sans faille qui contrastait avec l’image pitoyable que renvoyait l’énergumène devant elle.
-« Que représente-t-il, pour toi ? » Demanderait-il à la fois par curiosité et pour enfoncer le clou. « Un ami ? Un frère ? Un amant ? Ou bien plus encore ? »
Bell Eversmile.
Bell se mit à regarder autour d’elle, paniquée. Où avait bien pu passer Mistral ? Et surtout, comment avait-elle fait pour rater le départ d’un oiseau de proie dans un endroit pareil ? Quelle idiote... Elle s'était tellement concentrée sur les deux serveuses qu'elle en avait oublié de faire attention à son environnement. Le médecin de bord se leva de sa table précipitamment, sous les regards méfiants des hommes autour. La brune analysa la salle avec attention, et cela aussi vite que possible. Pas la moindre trace de l’Élanion à queue blanche, mais elle remarqua sans difficulté aucune l’hostilité évidente de ces gens… Maintenant qu’elle y pensait, c’était… Illogique. S’il s’agissait de banals clients dans un bar, alors pourquoi se concentreraient-ils sur elle au lieu de discuter, chanter, et profiter de leurs boissons ? Et puis, s’ils n’avaient rien à se reprocher, pourquoi les deux serveuses avaient ignoré royalement sa question et fait semblant de ne pas l’entendre ? Oui, aucun doute possible… Les deux doctoresses avaient trouvé leurs coupables, ou tout du moins les complices de ces derniers. Cependant, la question était de savoir où ils avaient caché le butin, et surtout où était leur compagnon à plume. La tireuse espérait franchement qu’il allait bien, elle ne saurait regarder en face Lilianna si jamais il était arrivé quelque chose à son animal de compagnie alors qu’elle était censée le surveiller.
-« Savez-vous où est passé Mistral ? » Demanda-t-elle aux deux serveuses. « Vous savez, l’oiseau de proie. »
Quelques instants après qu’elle ait posé cette question, plusieurs hommes feraient irruption dans la salle par la porte principale. Ils étaient visiblement épuisés et dégoulinants de sueur, comme s’ils avaient couru un marathon.
-« Ah, déjà de retour, les gars ? Vous avez fait vite, dis donc, » fit l’un des types une chope de bière à la main. -« Et ce travail, alors ? C’est réglé ? » Demande un autre alcoolique en faisant discrètement signe de ne pas rentrer dans les détails. -« N-n-non… O-on a… pas p-pu… » Répondit l’un des concernés, n’ayant pas remarqué l'appel à la discrétion. -« Hein ? » -« Ce… Ce qu’il essaye de dire, » commença un autre, visiblement en meilleur état. « C’est que le gars en pyjama était trop fort pour nous… On a laissé Yojarotaro s’en charger. » -« Un homme en pyjama… » Tiqua la brune, étonnée, qui comprit de qui ils voulaient parler. -« Putain de merde, bande d’abrutis ! » S’énerva un des gars à table, aussi bien parce qu’ils avaient vendu la mèche que parce qu’ils avaient laissé le Bakagawa seul derrière.
S’éloignant autant que possible des ennemis et saisissant son arme à feu, l’Eversmile se mettrait dans un coin de la pièce, dos au mur, et viserait quiconque s’approchant d’un peu trop près. Ils y étaient arrivés. Ils avaient énervé Bell.
-« Pourquoi est-ce que vous en voulez à Massy ?! » Demanderait-elle sans la moindre once de sympathie dans la voix. « Et êtes-vous oui ou non liés au vol des lots de la loterie ?! Je veux des réponses, maintenant ! »
En quelques instants, l’atmosphère tendue de la pièce était devenue encore plus lourde. Les hommes déjà présents sur les lieux fixèrent avec colère ceux venant d’arriver qui, eux, étaient confus quant à cette situation. Puis, leurs regards à tous passèrent aux serveuses, leurs supérieures et les seules capables de leur donner un ordre précis quant à la marche à suivre.
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HRP : Personne n'entend les cris en bas à cause de l'agitation.
Résumé :
Spoiler:
L'attitude de Lilianna réveille un traumatisme de Jeremy qui pète un cable, du coup. Il crie, il parle tout seul, puis reprend ses esprit avant d'aller voir Lilianna (avant qu'elle ne descende en bas), et essaye de l'arrêter en lui proposant de lui dire ce qu'elle veut savoir. Il lui demande aussi si elle ne voudrait pas savoir ce qui est arrivé à Massy, le prenant à tort pour une personne importante dans la vie de Lilianna. Bell remarque l'absence de Mistral et, surtout, l'attitude bizarre des serveuses et des prétendus clients. Elle leur demande où est l'élanion, mais d'autres "clients" arrivent juste après, épuisés. Les autres leur demande si leur boulot s'est bien passé et ils évoquent Massy, faisant tiquer Bell qui s'énerve. Elle se réfugie dans un côté de la pièce, dos au mur et prête à tirer si jamais quelqu'un essaye de l'attaquer. Les hommes fixent les serveuses en attendant leurs ordres.
Les niveaux :
Spoiler:
Massy : Lvl 16 Fruit du démon : zoan du kangourou roux. Bell : Lvl 14 Aptitude : Mémoire Eidétique.
Jeremy : Lvl ?? Bakagawa : Lvl 13 Fruit du démon : paramécia du hors-le-mille. Aptitude : Feu de la Reconaissance. 21 Hommes de main : Lvl 8 4 Hommes de main épuisés : Lvl 5
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Dim 1 Juil - 19:27
Mêli-Mêlo au marché With Massy Umbra" Ce n'est pas mon sac ! Mais alors, à qui appartient..."
Un nom, l'espace de quelques secondes, avait arrêté la marche de la doctoresse dans le couloir. Maya ? Avait-il finalement perdu l'esprit ? Pour quel fantôme de son passé la prenait-il ? Quelle silhouette avait-il aperçu à la place de celle de la blondinette ? Elle l'ignorait mais l'hallucination avait dû être relativement forte, ce qui laissait s'interroger sur l'état mental actuel de Jeremy. De toute manière, s'il n'était plus en capacités de mener une conversation, la demoiselle n'avait plus rien à faire en sa compagnie. Il était temps de retrouver Bell et Mistral et d'aviser sur la suite du programme. Ses pieds recommencèrent à se mouvoir. Quelques pas plus tard, la jeune femme entendit du bruit derrière elle et resserrant légèrement sa prise autour de son arme, elle se demanda s'il allait vraiment pousser le bouchon jusqu'à la forcer à se battre. La chose risquait d'arriver s'il tentait de la retenir par la force malheureusement. Mais ce n'est pas un affrontement physique qu'il rechercha. Une fois de plus, il usa des mots pour la faire prisonnière.
Des menaces, encore et toujours des menaces. Très certainement, à force d'en user, il devait avoir développé une certaine aisance en la matière. Cependant, Lilianna n'escomptait pas jouer à son jeu maintenant, pas plus qu'elle ne l'avait fait plus tôt. À dire vrai, elle était en partie responsable. En acceptant ce tête-à-tête en sa compagnie, elle lui avait mis en tête l'absurde idée qu'il avait un quelconque contrôle sur sa personne. Et il semblait y croire dur comme fer. Après sa consœur et son ami à plume, le blondinet s'en prenait désormais au kangourou. Le problème, et il venait malgré lui de l'avouer, c'est qu'il ne connaissait rien de la relation qui l'unissait à Massy. Ses capacités cognitives s'étaient-elles altérées ? Lorsque la jeune femme pivota pour faire face à son interlocuteur, elle put effectivement constater que l'homme qui se tenait devant elle était différent de celui qui s'était retrouvé dans leur dos à la porte de l'auberge. Était-ce une bonne chose ou une mauvaise chose ? Difficile à dire. Celui-ci semblait prêt à faire plus que l'autre. Mais cette source de danger était nuancée par l'aspect général du maniaque. Une fois le calme perdu, il devient difficile de garder de bonnes capacités d'analyse. Preuve étant, il venait de lui fournir des informations. S'il avait suivi le duo de médecins depuis un moment, il n'en avait pas assez appris au sujet des liens de la Windspell avec les deux autres. Et elle comptait bien s'en servir. De fait, elle était reconnaissante à l'Ewell de l'avoir empêché d'aller plus loin. Bell n'aurait pas à l'entendre car même si c'était pour la bonne cause, elle aurait eu du mal à voir l'expression de la jeune femme. Et cela aurait potentiellement eu un impact sur son jeu d'acteur.
- Oh ? Pouvons-nous enfin parler de ces fameux lots ? Il en aura fallu du temps.
Un sourire satisfait habilla le faciès de la blondinette pour se changer très lentement. Balançant légèrement ses hanches d'un côté, elle porta un index à sa joue et les prunelles framboises regardant le plafond, elle fit mine de réfléchir.
- Quant à lui, pourquoi pas. Je ne sais même pas où il est allé. Du reste, il n'est rien de tout ce que vous avez cité et certainement pas plus. C'est un proche de la miss qui est en bas. Et à dire vrai, je viens à peine de les rencontrer.
Puis reportant son attention sur Jeremy, soutenant son regard déterminé avec assurance, elle lui offrit un sourire allègre.
- Mais si on pouvait revenir aux lots d'abord ! Sachez que je suis une pirate. De plus, je sais encore où vont mes priorités. Allons allons, j'attends ! Vous êtes un homme de parole n'est-ce pas ? Alors dites-moi où sont les lots.
~ ~ ~ ~ ~
Un peu plus bas, les deux serveuses regardèrent les nouveaux venus, la rousse en fronçant les sourcils, et celle aux cheveux pâles en secouant la tête exaspéré. Parfois, elles peinaient à comprendre comment leur boss pouvait s'entourer de pareils incompétents. À croire qu'ils étaient dénués de cette partie vitale qu'on appelle le cerveau. Pendant que l'une donna le feu vert aux hommes attablés un peu partout, l'autre se tourna vers Bell et la regarda avec un brin de pitié.
- Et que comptes-tu faire ? Nous tirer tous dessus ? Penses-tu obtenir quelque réponse qui soit de notre part avec ta menace ? - Oui, si nous refusons de te répondre, que feras-tu ?
Les deux jeunes femmes, dans un même mouvement, s'assirent sur la table ronde où la tireuse était installée un peu plus tôt.
- Tu sais, il nous suffit de... - ... claquer des doigts. Toutes les personnes de cette taverne... - ... te sauteront dessus. Penses-tu pouvoir y échapper ?
Un sourire énigmatique dessiné sur les lèvres, elles attendirent avec une pointe de curiosité et d'amusement de voir quelle serait la réaction de Bell.
~ ~ ~ ~ ~
L'Elanion à queue blanche avait atteint les cuisines. Ses proies ne s'y trouvaient pas mais une porte qui semblait mener à une pièce réfrigérée était ouverte. Sans plus attendre, Mistral dévora la distance en quelques battements d'ailes. Ils étaient là. Les deux. Ceux qu'il avait vu entrer dans l'auberge. La raison pour laquelle il avait conduit sa maîtresse ici. Fier d'avoir accompli sa mission et retrouvé les cibles, le rapace fonça sur le premier d'entre eux, lui donnant de violents coups de becs sur la tête. Avant de comprendre ce qui arrivait, le premier réflexe de la victime fut de se protéger de ses bras. Cela n'eut pas pour effet de ralentir les assauts. L'oiseau, avec énergie continua à user de son bec et de ses serres pour malmener l'homme. Plusieurs secondes furent nécessaires à son compagnon pour qu'il comprenne lui aussi ce qui arrivait et décide de porter secours. Pour ce faire, il prit la première chose qui lui passa sous la main et l'envoya en direction de l'agresseur. Celui-ci, cependant, évita agilement l'objet qui alla heurter le mur en arrière et finir sa course au sol. L'autre homme, profita de cette intervention et du mince répit qui venait de lui être accordé afin d'agiter l'un de ses bras au-dessus de sa tête, espérant ainsi chasser l'oiseau, gardant son autre main en défense. Cela fonctionna temporairement. Mistral esquiva de nouveau un coup, puis l'autre et pris un peu de hauteur, commençant à tourner en cercle autour des voleurs, attendant une occasion pour son prochaine assaut.
- 'chier ! Il m'a pas raté ce piaf ! Qu'est-ce qu'il fout là d'abord ?!
- On verra plus tard. Mettons-lui la main dessus qu'on le calme. Après on ira voir auprès des filles.
- Ouais, je vais te le sonner tu vas voir. Et lui arracher quelques plumes au passage en souvenir.
Le plus baraqué des deux hommes prit un sac de toile vide servant à transporter des provisions et malgré les blessures infligé par l'Elanion, tint fermement le tissu entre ses doigts, prêt à capturer le volatile si la moindre opportunité se présentait. Quant au second, plus fin mais relativement agile, il chercha d'autres objets à lancer à Mistral. Ce fut ce second que le rapace décida ensuite d'attaquer. Après quelques tours supplémentaire, il plongea sur le rouquin, virant sur un côté pour éviter un nouveau projectile et répliquant d'un coup de serre au visage qui aurait porté si son acolyte ne s'était pas précipité avec la cage provisoire. Jugeant sa sécurité prioritaire, l'oiseau blanc s'envola de nouveau, exécuta une portion de cercle et revint à la charge. Le duo d'un côté et Mistral de l'autre se débattirent ainsi pendant une poignée de minutes sans que l'un des deux parti ne réussisse à porter un coup décisif à son adversaire.
Jusqu'à l'instant fatidique. Le compagnon à plume de Lilianna lançait une nouvelle attaque. Toujours armé de son sac en toile, le blond attendit que le rapace s'approche assez dans le but de le prendre au piège. Si l'animal ne fut pas capturé par cette nouvelle tentative, il ne réussit pas toutefois à esquiver dans sa totalité. Ses serres se prirent dans le sac, ce qui interrompit son élan. En réponse, il s'agita furieusement pour se libérer et lorsque cela fut fait, repris rageusement son attaque, agacé d'avoir du mal à se défaire de ces deux-là tout seul. Le rouquin qui était ciblé par la nouvelle attaque de l'Elanion à queue blanche, chercha un nouvel objet à lui envoyer. Mais son lot de projectile à proximité avait décliné, jonchant le sol de la pièce. Sous le coup de la panique, il plongea la main dans le sac non loin de lui, dont son compère et lui s'occupaient avant de se faire attaquer et tâtonna à la recherche de quelque chose qu'il aurait pu envoyer. Sa main rencontra finalement un objet. Ou plutôt à sa texture, quelque chose qui ressemblait à un fruit. Sur le coup, l'homme ne se posa pas plus de questions. Ses supérieurs ne lui tiendraient pas rigueur de la perte d'un fruit. Ni une ni deux, il le retira donc juste à temps pour l'envoyer en pleine face de l'oiseau qui, à cette distance et encore furieux, ne réagit pas à temps. Son bec ouvert rencontra le fruit qui trop gros, se coinça entre la mandibule supérieure et la mandibule inférieure. Déstabilisé, Mistral tomba au sol, agita les ailes violemment. À l'aide de ses serres, il tenta de se débarrasser du fruit. Il dût s'y reprendre à quelques reprises et finalement, mit le fruit en morceaux. Il claqua son bec, heureux de retrouver son confort après s'être retrouvé dans une posture du bec très désagréable. Se faisant, il avala de petits morceaux, ainsi que du jus du fruit resté sur sa langue. Le goût qu'il eut le fit s'ébrouer tant il était infecte. Toutefois, l'Elanion avait d'autres problèmes que la saveur d'un fruit car si le tout s'était déroulé assez vite, ses ennemis, lorsqu'ils se rendirent compte de la chance qui se présentait n'avait pas hésité une seconde. Pendant que le petit être de plume était occupé à se libérer, ils s'étaient avancé discrètement. Avant que Mistral ne s'en rende compte, on venait de lui mettre un sac de toile dessus, le privant de sa liberté.
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Lilianna Windspell
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Lun 2 Juil - 0:48
Mêli-mêlo au marché
Jeremy Ewell, dit Jewel le Maniaque.
Alors que l’Ewell reprenait peu à peu son assurance, un sourire se dessinait au coin de ses lèvres. C’était bon, cette fois-ci il la tenait. Elle ne supporterait sans doute pas de savoir un être lui étant cher aux mains d’un homme de sa trempe. Oui, elle plierait sans aucun doute en apprenant qu’il pourrait, si l’envie lui en prenait, ôter la vie de ce type, quelle que soit l’importance qu’elle lui portait. Alors, les mots de la blonde vinrent le transpercer comme des poignards, une sensation qu’il n’avait certes jamais connu de toute son existence, mais qu’il devinait peu agréable. Elle s’en foutait… Elle se foutait du gars au pyjama… La vie de cet énergumène n’avait pas la moindre importance pour elle... L’œil droit du primé commença à se fermer et à s’entrouvrir encore et encore. Sa respiration devint de plus en plus saccadée. La légère lueur de folie dans ses yeux devint de plus en plus profonde. C’était imminent. Il allait sauter sur Lilianna et la frapper autant de fois que nécessaire pour la mettre hors d'état de nuire. Il allait l’assommer et l’abandonner dans une des fermes du coin. Il allait s’enfuir avec les deux seules personnes en qui il avait confiance. Il allait honorer la mémoire de sa défunte épouse en construisant le plus grand et le plus magnifique des orphelinats. Et après cela, plus jamais au grand jamais il n’aurait à supporter une telle situation. Oui, il allait le faire. Oui, il allait… Soudain, le hors-la-loi déversa toute sa rage sur le mur à côté de lui sous la forme d’un coup de poing. Retirant son bras qui s’était proprement enfoncé dans le bois qu’il venait de frapper, Jeremy se concentra sur son interlocutrice. Il venait finalement de se calmer, ou presque :
-« Pourquoi le monde se ligue-t-il contre moi aujourd’hui, peux-tu me l’expliquer ? D’abord, mon abruti de beau-frère fait le con et se fait mettre en prison par vos soins. Ensuite, mes hommes ne sont pas foutus de voler quelque chose sans se faire repérer. Tout comme ils ne sont pas fichus de rester discrets en ramenant le butin. Enfin, tous mes plans pour te faire rebrousser chemin d’une façon plus ou moins pacifique foirent les uns après les autres ! »
Il leva les yeux au ciel, ou plutôt au plafond, et poussa un soupir des plus sincères avant d’ajouter sur un ton monocorde :
-« Je suis fatigué… Pile le jour où je me rapproche enfin de mon but, de SON but, tout se passe aussi mal que possible pour moi. Tiens, je suis sûr que si j’appelle Yojarotaro et qu’il daigne répondre, il me dira qu’il est en train de perdre ou une connerie du genre. Vous voulez tester ? »
Joignant le geste à la parole, il activa le Den Den Mushi et entama la conversation :
-« Allô, Bakagawa ? Comment se passe ta mission ? » -« Euh, allô ? » Répondit un jeune garçon. « Qui c’est ? »
Tapant le pied du sol pour éviter de pousser un cri de rage à vous en percer les tympans, il montrerait à Lilianna à l’aide de grands gestes du bras qu’il avait eu raison : même du côté de Massy, ça s’était mal passé. Faisant un effort surhumain pour ne pas effrayer le gamin d’une quelconque manière, il lui demanda :
-« Dit petit, t’aurais pas vu un homme en tunique violette ? Ou un homme en pyjama ? » -« Vous voulez dire le ninja et le monstre ? »
Un monstre ? De quoi voulait-il parler ? Bon, ce n’était pas important :
-« Dis-moi, qu’est-ce que fait le ninja ? »
Répondant avec un débit de paroles hyper rapide, l’enfant parut bien s’amuser en revivant les événements qu’il comptait :
-« Il lance plein de trucs au monstre, mais c’est trop drôle parce qu’il le rate tout le temps et les deux messieurs derrière ils font une danse avec les objets qui viennent vers eux et ils… »
Tout doucement, Jeremy raccrocha, puis se retourna encore plus lentement avant de balancer à une vitesse phénoménale l’escargophone en direction la fenêtre. Cette dernière se brisa sans autre forme de procès et des bouts de verre s’éparpillèrent un peu partout en bas tandis que le blond fixait de nouveau la Windspell.
-« Vous voyez ? Et c’est comme ça depuis ce matin… » Dit-il en se massant les tempes. « Pour être franc avec vous, j’en ai absolument RAS… LE… BOOOOOOL ! »
Ce dernier mot serait accompagné d’un coup de pied assez virulent dirigé vers le sol, fissurant de façon assez critique ce dernier, visiblement trop vieux pour supporter ce genre de fantaisies. Les craquements en tous genres se multiplieraient alors que Jeremy lancerait un regard las à la doctoresse :
-« Pourquoi ne suis-je même plus étonné ? »
Finalement, le primé tomberait du premier étage jusqu’au rez-de-chaussée, soit une chute d’environ quatre mètres. Si Lilianna pourrait interpréter cela comme une mauvaise nouvelle puisqu’il n’avait pas eu le temps de lui donner les informations escomptées, elle se rendrait bien vite compte - si elle prenait la peine de regarder dans le trou tout du moins - que le hors-la-loi lui avait répondu indirectement. En effet, il était tombé dans la salle où les deux incompétents chargés du vol avaient entreposé les lots.
Bell Eversmile.
Une goutte de sueur perla le long du front de Bell, stressée au possible. La situation ne lui était pas favorable, et elle le savait pertinemment. Sa réaction était certes compréhensible, mais elle n’en était pas moins stupide. Maintenant, la brune était seule face à une vingtaine d’hommes, et elle n’avait certainement pas assez de balles pour tous les dissuader d’avancer. Bien sûr, elle pourrait user des rares techniques de corps-à-corps qu’elle possédait dans le but de se frayer un chemin vers la sortie, mais cela voudrait dire abandonner sa nouvelle amie aux mains de ce cinglé de Jeremy. En clair, ce n’était pas une option viable. Comme si ce n’était pas suffisant, les deux serveuses venaient en ajouter une couche avec leurs mots et leurs sourires énigmatiques. Alors, une pensée toute simple vint à l’esprit de la brune : que ferait Massy dans une telle situation ? Elle y réfléchit un moment avant d’arriver à une conclusion simple : il aurait montré à ces bandits qu’il pourrait tous les envoyer si pieds sous terre si ça lui chantait. En d’autres termes, il aurait fait quelques exemples pour dissuader les ennemis de lui chercher des noises… Malheureusement, la tireuse n’était pas lui, elle n’était pas aussi forte… Alors, il restait la solution de secours : temporiser. Elle baissa son arme et s’apprêta à dire quelque chose lorsque soudain, un bruit sourd retentit. Ça venait de la direction du comptoir… Peut-être qu’avec un peu de chance, elle serait capable de détourner l’attention de ces gens ? Et après… Après… Elle aviserait ? Ce plan était plus que bancal, mais elle n’avait rien de mieux en tête.
-« Qu’est-ce que c’était ? » Demanda-t-elle, l’air de rien. « Vous devriez aller vérifier, je pense. »
Code by Edward Lawrence
Résumé :
Spoiler:
Jeremy se plaint de sa journée pourrie et se défoule sur la bâtisse. Mauvaise idée : le sol de la bâtisse cède et il tombe dans la pièce où se trouve Mistral et les lots. Pendant ce temps, Bell essaye de temporiser et saute sur l'occasion pour détourner le regard des bandits histoire de... faire quelque chose ?
Liste des niveaux :
Spoiler:
Massy : Lvl 16 Fruit du démon : zoan du kangourou roux. Bell : Lvl 14 Aptitude : Mémoire Eidétique.
Jeremy : Lvl ?? Bakagawa : Lvl 13 Fruit du démon : paramécia du hors-le-mille. Aptitude : Feu de la Reconaissance. 21 Hommes de main : Lvl 8 4 Hommes de main épuisés : Lvl 5
Massy Umbra
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Lun 2 Juil - 21:32
Mêli-Mêlo au marché With Massy Umbra" Ce n'est pas mon sac ! Mais alors, à qui appartient..."
L'avait-il cru ? Il fallut quelques secondes à la jeune femme pour avoir la réponse à cette question mais au vu de la réaction de Jeremy, elle put sans trop s'avancer, croire qu'il avait bel et bien accepté ses dires. Ou plus qu'une réaction, il s'agirait presque d'une véritable crise d'hystérie qu'il lui faisait là. L'auberge une fois encore eut à subir de la part de cette homme. Démonstration de violence, accès de rage, il s'enlisait de plus en plus vers une bestialité saugrenue et dépourvue de jugement. De fait, Lilianna n'avait pas baissé sa garde car s'il cessait de réfléchir pour ne répondre qu'à l'appel de la rage, il serait capable de devenir un autre type de menace. Or, tant qu'elle restait prudente, elle avait suffisamment confiance en ses capacités pour gérer cet énergumène.
Toutefois, l'attaque tarda à venir. À la place, le blondinet s'était lancé dans une véritable plainte de sa journée, si ce n'était de sa vie en général. La doctoresse en réponse haussa un sourcil. Elle avait été suivie, il l'avait menacé elle et ses compagnons à plusieurs reprises et il espérait maintenant quoi ? Qu'elle le plaigne ? Ressemblait-elle à un bureau des pleurs ? En d'autres circonstances et s'il avait fait preuve de davantage de coopération au lieu de se montrer agressif et clamer qu'il contrôlait tout, la belle aux yeux framboise aurait sans doute prêté une oreille à ses problèmes et à son histoire. Mais il avait de lui-même voulu engager la confrontation d'entrée de jeu et encore une fois, la douceur de la demoiselle n'en faisait une personne que l'on écrasait ou manipulait aussi aisément. Peut-être que ce trait de caractère deviendrait une faiblesse que certains exploiteraient bien mieux que Jeremy, peut-être qu'il la perdrait. Mais pour le moment, elle s'en accommodait bien et réussissait à vivre sa vie de pirate avec. Et ce n'était pas l'homme qui était en face d'elle qui allait réussir à lui faire changer d'avis. Ce dernier était trop occupé à passer un appel qui visiblement n'allait pas dans son sens une fois encore. La blondinette n'avait pas même pris la peine de donner une réponse à son initiative. Cela de toute manière avait plus l'air d'une question rhétorique. Arrivé où il était, il ne se rendait même plus compte qu'il demandait à se faire plaindre. C'est l'impression qu'il véhiculait. Pour peu, ce serait devenu un jeu. Jouons à trouver plus de choses qui vont mal dans la vie de Jeremy, donnons-lui plus de raisons encore de se plaindre, qu'il voit à quel point il a raison, que sa vie est difficile et que, pour reprendre ses propres termes "le monde se liguait contre lui aujourd'hui".
Le seul point positif de cet appel pour Lilianna fut à l'inverse de Jeremy, de savoir que Massy où qu'il soit avait l'air de très bien s'en sortir tout seul. Même si elle venait de le rencontrer et malgré un désaccord, il avait l'air d'une personne bienveillante. Et elle aurait trouvé regrettable qu'il lui arrive une mésaventure. Néanmoins, la plus grande victime de mésaventure était présente devant notre amnésique favorite qui... silencieuse pendant tout ce temps, venait de voir le maniaque ajouter une raison supplémentaire sur laquelle il pourrait se plaindre. La jeune femme elle-même, sous le choc ne s'attendait pas à voir le plancher de dérober sous lui. Comme quoi, tout arrive dans une vie ! Prudemment, de sorte à ne pas subir le même sort, l'épéiste s'approcha du trou et jeta un œil pour voir ce qu'il était advenu de son interlocuteur. Celui-ci avait atterri dans une pièce où se trouvaient des étagères, disposées contre les murs. Un peu partout des caisses ou des sacs en toile. Du trou, la demoiselle sentit venir une température plus fraîche. Mais ce qui attira son attention, ce fut des grognements, des cris, les bruits d'un affrontement. Le médecin fronça les sourcils. Et si Bell et Mistral avaient eu des ennuis ? Cela faisait un moment qu'elle était partie et peut-être que dans son dos, il était arrivé quelque chose. Ou si malgré tout, l'Ewell avait réussi à prévenir quelqu'un, les prendre en otage ? S'était-elle montré trop confiante et imprudente finalement ? Avait-elle mis en danger ses amis en prenant ces décisions ? Malheureusement, elle ne pouvait l'ensemble de la pièce à moins de se mettre en équilibre sur l'un des bords du trou et tenter d'y voir. Autrement dit, la solution la plus simple était encore d'aller voir directement. Ni une ni deux, la demoiselle sauta donc par le même passage qu'avait emprunté involontairement l'homme, à la nuance près qu'elle était prête et se réceptionna agilement au sol.
La scène qu'elle découvrit à ce moment-là, laissa Lilianna sans voix. Devant elle, dans cette pièce somme toute assez grande, se tenait une créature de légende, majestueuse, d'une beauté sidérante. Sa robe immaculée semblait dégager un halo de lumière. Sa musculature seyante glissait sous sa peau au rythme de ses mouvements. Une crinière ébouriffée et lumineuse s'agitant violemment. L'être onirique, visiblement hors de contrôle ruait et se cabrait, déchaînant sa fureur sur deux hommes qui tentaient tant bien que mal de se protéger des assauts mais l'un après l'autre, ils se retrouvèrent éjectés. Le roux reçut de plein fouet une ruade et fut envoyé dans une étagère qui s'écroula avec fracas. Le choc avait été si violent qu'il resta inconscient. Son compère tenta de s'enfuir mais le mythique ne l'entendait pas de cette oreille. Il se cabra et son sabot en retombant, rencontra l'épaule du blond qui hurla de douleur. L'homme tomba à genoux, se tenant l'épaule de son bras valide. Les yeux vers le sol, il put voir la nature des sabots, aussi miroitante que des gemmes. L'un de ces sabot donna un coup au sol, impatient. L'humain leva les yeux vers l'équidé qui, le dominant de toute sa hauteur, souffla bruyamment.
- Oiseau... de... malheur...
Les livres ne faisaient état que d'un seul équidé portant sur la tête une corne, décrite différemment en fonction de l'ouvrage mais qui permettait une identification certaine de la créature à laquelle on avait affaire. La licorne, frénétique, acheva son adversaire, sans pitié, sous le regard effaré de l'amnésique secouée. L'animal, cependant, ne semblait pas avoir assouvi sa fureur et continua à s'agiter en tout sens. Ses prunelles écarlates, pareilles à des pierres précieuses plongèrent l'espace d'un instant dans celles de la demoiselle. Pendant une seconde, il sembla la reconnaître. Un sentiment réciproque nourrit par les dernières paroles de cet homme que le cerveau de la doctoresse avait en arrière-plan associé à l'un des voleurs, le second se trouvant de l'autre côté de la salle. Son esprit, cependant attribuerait à son conscient cette information plus tard. Son cerveau, dans cette situation incertaine lui fournissaient en premier lieu ce dont elle avait besoin. Et cette appellation "d'oiseau de malheur" était remontée à la surface quand bien même la vue de la licorne lui était familière. Il était stupide d'associer ce qui aurait pu être une simple expression à une preuve quelconque mais en l'état, Lilianna n'avait pas besoin de preuves. Cet homme se serait tut qu'elle en serait arrivée à la même conclusion. Parce qu'elle avait passé assez d'années en compagnie de son ami de toujours pour savoir le reconnaître malgré ce changement d'apparence.
- Mistral ?
Une seconde où leur regard se croisa. La seconde suivante, l'être mythique fonçait dans la direction où se trouvaient Lilianna et Jeremy.
~ ~ ~ ~ ~
Les hommes présents dans la taverne n'attendaient plus qu'une chose. Le fameux claquement de doigt. Mais les serveuses visiblement s'amusaient des réactions de Bell qui ressemblaient à un petit écureuil acculé et sans échappatoire. Si elles avaient bien entendu un bruit également, la piètre tentative de la demoiselle pour détourner l'attention les divertissait davantage. Qu'espérait-elle en le faisant remarquer ? Que tous allaient tourner la tête simultanément vers la direction indiquée et lui laissé une échappatoire ? Était-elle une enfant pour tenir ce genre de réflexion ? Dans le but de lui montrer à quel point les choses pouvaient être rapidement réglées en un claquement de doigt, en un ordre, la femme aux cheveux clairs désigna quatre hommes.
- Vous. Allez voir ce qui se passe.
Pendant ce temps, la rousse n'avait pas décroché son regard du médecin, attendant patiemment, guettant le moindre geste qu'elle faisait, sans se départir de son sourire assuré.
- Es-tu à cours d'option ?
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Jeu 5 Juil - 20:31
Mêli-mêlo au marché
Jeremy Ewell, dit Jewel le Maniaque.
Jeremy n’était pas tombé en douceur, c’était le cas de le dire. Son dos lui faisait un mal de chien, et sa vision était floue parce qu’il s’était malencontreusement cogné la tête en tombant. Son ouïe aussi lui jouait des tours apparemment puisqu’il avait distinctement entendu un de ses subordonnés se plaindre d’un oiseau alors que le blond n’entendait que des hennissements de cheval et des bruits de sabots… D’ailleurs, qu’est-ce qu’un cheval ferait à l’intérieur d’une auberge ? Ils n’en gardaient même pas à l’extérieur… Traduction : le Maniaque avait pris un sacré coup cette fois-ci. Le primé soupira et, le temps de recouvrer ses sens, il se releva pour épousseter ses habits en piteux état. Ça allait lui coûter cher de les faire nettoyer et recoudre, tiens… Satanée journée ! À ce stade-là, il ne pourrait rien lui arriver de pire, franchement.
-« J’ai parlé trop vite, on dirait… » Soupira-t-il en voyant une licorne lui foncer dessus. « Encore… »
Normalement, Jewel devrait s’étonner devant la vision d’une créature mythologique au beau milieu de la trésorerie de son repaire. Mais bon… Il lui était arrivé tellement de choses et il s’était tellement étonné en une seule journée qu’il avait difficilement du mal à s’étonner pour si peu. En plus, les licornes n’existent pas, ça devait simplement être une illusion d’optique, un délire lié à sa chute. Oui, aucun doute là-dessus. Jeremy ignora donc l’être onirique pour se concentrer sur l’état de la pièce. Il ne tarda donc pas à apercevoir ses subordonnés qui étaient dans un piètre état puisque des griffures et plusieurs marques de bec parsemaient leurs bras et leurs crânes…
-« J’en connais qui ont eu affaire au rapace de la pirate… » Soupira-t-il.
Cependant, alors qu’il constatait les dégâts occasionnés à leur base d’opération provisoire, il le vit. Oui, il vit l’objet qu’il convoitait, la clé de voûte vers le rêve de Maya, l’artefact légendaire entouré de mille-et-un mystères, l’aliment qu’il avait déjà eu l’occasion de voir et de consommer dans son enfance… Le fruit du démon. C’était lui la véritable raison du vol de la loterie, c’était lui qui allait enfin lui permettre de récolter assez de fonds pour construire l’orphelinat dont rêvait sa défunte épouse, c’était lui son moyen de rédemption… Mais il y avait un problème… Il manquait une partie de fruit… Une partie de la taille… d’un bec ? Alors le cerveau du hors-la-loi entra en ébullition. Tous les indices relevés précédemment ne convergeaient que vers un seul scénario : le piaf avait mangé le fruit et reçu les pouvoirs d’un zoan mythologique. Comme paralysé, Jewel resta là, bouche bée, à fixer la créature qui n’était plus qu’à deux ou trois mètres de lui. Outre l’étonnement lié au fait de tomber sur un tel pouvoir, il y avait autre chose qui empêchait le maudit de bouger : sa culpabilité. Il avait échoué lamentablement, encore, et il avait une fois de plus failli devant Maya… Cette simple idée suffit à lui faire abandonner tout espoir. Il baissa la tête, et quelques larmes perlèrent de ses yeux pour s’échouer au sol.
-« À quoi bon continuer ? » Pensa-t-il.
À cet instant précis, rien ne lui aurait fait plus plaisir que de rejoindre sa chère et tendre dans l’au-delà...
Bell Eversmile.
Le plan de Bell avait échoué… Encore. Que pouvait-elle bien faire à ce niveau-là ? La réponse : soit se rendre, soit se battre. Mais aucune des deux options ne lui plaisait réellement… Cependant, elle se devait de choisir que cela lui plaise ou non… Elle prit une grande inspiration, expira, puis dit non sans une certaine hésitation :
-« C’est bon, vous avez gagné. »
Elle rangerait alors son arme et demanderait, lassée de ce petit jeu :
-« Alors, pourquoi vous en prenez-vous à Massy ? »
Yojarotaro Bakagawa, primé à 1 000 000.
Le ninja commençait à faiblir, c’était le cas de le dire. Cela faisait presque dix minutes qu’il lançait tout ce qu’il y avait à portée de main sur le kangourou, étrangement immobile et silencieux. Malheureusement, le résultat était toujours le même, sans surprise bien entendu. Que ce soit les shurikens acérés, les kunaïs tranchants, les aiguilles perçantes, les pastèques et autres fruits trouvés sur le stand à côté, ou même les picots dispersés sur le sol, tout ratait inlassablement pour aller finir sa course derrière le magasin. Enfin, à une exception près : l’escargophone qu’il avait voulu décrocher mais avait lancé par erreur avait fini en plein milieu de la foule puisqu'il lui avait glissé des mains… Le Bakagawa espérait que son futur ex-patron n’allait pas être trop énervé… Bon, ce ne serait pas grave si c’était le cas puisque sa démission approchait, mais quand même. Ce serait dommage qu’ils se séparent en de mauvais termes, n’est-ce pas ?
-« Pourquoi est-ce que tu t’obstines, ninja de mes deux ?! » Hurla le vendeur d’articles sportifs. -« Ouais, tu ne sais pas viser, alors reconnais-le et va au corps-à-corps, jeunot ! » Ajouta le vieillard, à bout de souffle.
Les deux continuaient toujours d’esquiver comme ils pouvaient les projectiles pleuvant sur eux inlassablement. Inutile de dire qu’ils commençaient franchement à fatiguer, là, surtout le vieil homme.
-« JAMAIS !!!!! » Rétorqua le ninja si fort que cela fit sursauter Massy. -« Hein ? Qu’est-ce qui se passe ? J’ai raté quelque chose ? »
L’espace d’un instant, le maudit du hors-le-mille s’arrêta pour fixer avec incrédulité son ennemi. Il n’en revenait tellement pas que son visage en était devenu tout rouge et qu’il en avait les yeux exorbités.
-« Tu as osé… » Articula-t-il d’un ton haineux. « TU AS OSÉ T’ENDORMIR EN PLEIN COMBAT ! » -« Oh, c’est bon… Je me suis réveillé aux aurores aujourd'hui, d'accord ? » Se justifia le kangourou en levant les yeux au ciel. « Et puis, ce n’est pas ma faute si tes attaques sont tellement nulles que je peux les esquiver en dormant. » -« C’en est trop, je vais tellement t’humilier que tu ne t’aviseras plus jamais de sortir de chez-toi à visage découvert ! » Cracha le ninja moderne en fulminant. -« Blablabla, cause toujours, » rétorqua son adversaire, pas impressionné pour un sou. « Continue de faire comme si j’en avais quelque chose à cirer. » -« Tu vas me le payer ! » Lança le paramécia en prenant une pose de combat bizarre ressemblant à celle d’un oiseau. « Goûte à ma technique secrète : l’envol de la grue inesqui… »
Malheureusement pour le Shinobi, la marchande de fruits du coin avait profité du fait qu’il ne se démenait plus comme un diable pour le frapper avec les restes d’une pastèque fendue en deux.
-« Mais ça ne va pas la tête ?! » Hurla-t-il en direction de la jeune femme. « Pourquoi vous avez fait ça ?! Ma tenue est fichue maintenant ! Vous avez idée de combien ça me coûtera d’en faire coudre une nouvelle ? » -« Je vous retourne la question, pauvre crétin ! » L’enguirlanda la vendeuse. « Vous avez jeté presque tout mon stock pour votre pièce ! En plus, elle est devenue tellement ennuyante que presque tout le monde est parti ! »
Yojarotaro regarda autour de lui pour confirmer les dires de la marchande, et effectivement, à part quelques enfants dont celui tenant son escargophone, tout le monde était parti… Ils l’avaient laissé tombé... À peine s’était-il trouvé une nouvelle mission - divertir le commun des mortels avec ses talents innés - qu’il l’avait déjà échouée… C’était injuste ! Pendant que la combattante fruitière s’en allait voir ce qui était encore récupérable pour ses stocks, le ninja lançait un doigt accusateur vers l’endroit où se trouvait le kangourou.
-« TOI… C’EST TA FAUTE SI MON PUBLIC NE M’AIME PLUS ! TU AS OFFICIELLEMENT SIGNÉ TON Arrêt de... Mais où est-ce qu’il est passé encore ? » -« Derrière-toi, abruti… » Lança le maudit.
Lorsque le Bakagawa se retourna, il put constater que son adversaire avait récupéré sa veste et ses deux sabres. De plus, il tenait un ballon de football dans les mains.
-« Tu sais ce qui est bon pour la santé après avoir mangé cinq fruits et légumes ? » Lança le zoan, un peu moins blasé que tout à l’heure. « L’exercice ! » -« C’était censé être drôle ? » S’enquit le guerrier inspiré des combattants de Wa.
Ayant lancé sa réplique et ignoré la réponse de l’ennemi, le sabreur lança l’objet dans les airs et - faisant fi de la douleur liée aux brûlures - bondit en tournoyant sur lui-même. La suite fut on ne peut plus simple : un Rolling Kick qui projeta le ballon comme un missile. C’était là la botte secrète qu’il affectionnait tout particulièrement lorsqu’il était encore un enfant. En effet, il se passionnait pour le soccer dans sa jeunesse et faisait des parties avec ses frères une fois par semaine environ. Certes, il était un peu rouillé au niveau technique, mais la force brute acquise avec l’âge et le fruit du démon suffirent à rendre l’assaut bien plus redoutable que celui d’antan.
-« GIGA-MEGA-ULTRA-APOCALYPTICO-CATACLYSMO-EXPLODO-TIR-DE-LA-MOOOOOOOOOOORT ! » Hurla-t-il en revivant quelques moments joyeux de cette enfance qui lui semblait pourtant si lointaine. -« Mais ça veut rien dire, ce charabia ! »
La balle fila en ligne droite à une vitesse phénoménale vers le shinobi moderne qui, contre toutes attentes, se baissa au dernier moment pour l’éviter.
-« AHA ! Tu m’as raté ! » Éclata de rire le subordonné de Jeremy en pointant un doigt moqueur vers l'ennemi. « T’es un aussi mauvais tireur que moi ! » -« Donc tu reconnais être un mauvais lanceur. » Sourit le kangourou, amusé, en retombant. -« Euuuuuuuuuuuuh… »
Le ninja eut un moment de doute fatal, car à la seconde où le zoan retomba au sol, ce dernier usa de Méga Kick pour libérer toute la puissance contenue dans sa jambe gauche. Ainsi, il se projeta vers le ninja et lui asséna un coup de pied droit avec la même technique, mais cette fois-ci dans le but de le frapper. Le pauvre Bakagawa fut littéralement projeté en l’air par la puissance du coup, atterrissant sur le toit du magasin d’articles sportifs et faisant un trou juste à côté de celui qu’avait fait Massy. La seule différence, c’était que le ninja avait fini sa course non pas sur le plancher, mais sur un certain trampoline qui l’envoya vers d’autres cieux.
-« JE ME VENGERAIS ! » Hurla le primé. -« Ok, à la revoyure, Yojarotora. » Répondit Massy en haussant les épaules. -« Ce n’est toujours pas mon nooooooom ! » Se fit entendre la voix distante du shinobi. -« Wow, il a l’ouïe fine, lui… » Fit remarquer le maudit avant de reprendre forme humaine et de vaquer à ses occupations.
Cependant, sa victoire ne fut pas au goût du jeune public qui se mit à lui lancer des pierres avec nettement plus de précision que son adversaire... Malgré cette pluie horripilante de projectiles, il se rappela avant de partir de prendre le ticket de loterie planté sur une des poutres d'un magasin. On ne savait jamais, peut-être qu'il allait finir par avoir un peu de chance... Mais bon, personne n'y croyait. Une impression d'ailleurs corroborée par les affiches placardées un peu partout qui indiquaient que la loterie était reportée à une date indéfinie. En prime, les tickets n'étaient pas remboursables.
-« FAIS CHIEEEEEEEEEEER ! »
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Résumé :
Spoiler:
Jeremy a eu un peu mal en tombant, mais il va plutôt bien dans l'ensemble. Tout d'abord, il croit que Mistral est une illusion, mais finit par se rendre compte qu'il est vrai et qu'il a mangé le FDD. Jeremy déprime donc à mort et a deux trois pensées suicidaires. Bell se rend et pose une question.
Liste des niveaux :
Spoiler:
Massy : Lvl 16 Fruit du démon : zoan du kangourou roux. Bell : Lvl 14 Aptitude : Mémoire Eidétique.
Jeremy : Lvl 18 Fruit du démon : ??? Bakagawa : Lvl 13 Fruit du démon : paramécia du hors-le-mille. Aptitude : Feu de la Reconaissance. 21 Hommes de main : Lvl 8 4 Hommes de main épuisés : Lvl 5
Massy Umbra
Lilianna Windspell
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Lun 9 Juil - 16:19
Mêli-Mêlo au marché With Massy Umbra" Ce n'est pas mon sac ! Mais alors, à qui appartient..."
La blondinette n'avait pas le temps de réfléchir au comment du pourquoi. La situation ne le lui permettait guère. La seule chose qui comptait pour le moment, c'est que celui qu'elle avait reconnu comme son compagnon de toujours, que ce soit un oiseau ou un être mythique, n'agissait pas normalement. Si Mistral avait toujours fait montre d'un caractère trempé, c'était bien la première fois qu'elle le voyait aussi déchaîné, pris d'un accès de folie. Son instinct de conservation reprenant le dessus, voyant que la licorne ne ralentissait pas, la jeune femme eut un mouvement de côté tandis que l'équidé se dirigeait sur la seule personne restée immobile. Jeremy n'avait encore esquissé aucun mouvement pour esquiver ou se défendre. Mais l'animal fou ne fit pas preuve de davantage de sensibilité face à cette posture passive. Il percuta l'homme en costume blanc, de sorte à l'envoyer au sol. Là, il se cabrerait. Quelques secondes où Jeremy verrait ce qui risquait de causer sa perte. Des sabots nullement fait de kératine mais à la place, du diamant. Dans quelques secondes, la pierre précieuse la plus dure au monde allait s'abattre sur son visage avec la puissance d'un équidé. Si le blondinet décidait finalement de se raccrocher à la vie, il pourrait peut-être rallonger de quelques secondes son existence. Une minute ou deux éventuellement. L'être mythologique aux yeux vermeille ne prévoyait pas de le laisser en réchapper. Une violence bestiale et froide à la fois qui laissa Lilianna épouvantée devant un spectacle macabre. En tant que doctoresse, elle ne craignait pas particulièrement le sang ou les blessures en tout genre. Toutefois, certaines situations étaient plus éprouvantes pour les nerfs. C'était le genre de situation qu'on aimerait voir le moins souvent possible dans sa vie. Pour adoucir la chose, l'Ewell entre les sabots de Mistral devenait l'équivalent d'une pastèque qu'on aurait donné à des enfants pour s'amuser en été.
L'épéiste blonde porta une main à ses lèvres couvrant au passage une partie de son nez, avant de se mettre à inspirer doucement pour calmer la sensation nauséeuse dont elle était accablée. Elle ne put s'accorder le loisir de se remettre pleinement car qui sait ce que la licorne ferait ensuite. Il lui était impensable d'abandonner son ami dans cet état, même si la taille imposante du zoan et surtout sa férocité actuelle lui faisaient froid dans le dos. Prudemment, la demoiselle avança de quelques pas accompagnant son avancée de quelques mots d'une voix qu'elle voulait douce et rassurante, de sorte à ne pas brusquer l'animal.
- Mistral... assez maintenant. Allez, viens...
Brusquement, la licorne aplatit les oreilles tout en tapant au sol de son sabot. Il se tourna vers sa maîtresse qui tendit une main hésitante. Mais l'ancien Elanion à queue blanche souffla bruyamment avant d'engager un nouvel assaut. La jeune femme esquiva une nouvelle fois. Elle ignorait comment le calmer et à mesure qu'il se montrait menaçant à son encontre, son hésitation grandissait. La communication devenait de plus en plus difficile.
- Allez arrête ça !
En réponse à cet impératif, Mistral vira promptement avant de ruer. Lilianna se protégea le visage en croisant les bras mais le coup porta au niveau de son ventre, lui coupant le souffle et l'envoyant dans l'une des étagères encore debout. Celle-ci céda sous le choc. Tout ce qui y était entreposé s'écroulant et ensevelissant le médecin sous les débris d'étagères, les boîtes et divers objets. Face à la scène, la licorne tourna les talons et quitta la pièce en quelques foulées à bonne allure.
Rapidement, l'être mythique arriverait à nouveau dans la grande salle de la taverne, où une vingtaine de paires d'yeux se tourneraient dans sa direction. Toutefois, ils n'eurent pas le temps de se questionner ou d'émettre quelque hypothèse que ce soit. La salle était assez vaste pour qu'il puisse se mouvoir suffisamment. Une salle pleine de personnes qui allait être victimes de sa fureur démente.
Les deux serveuses avaient temporairement été surprises par l'arrivée inattendue de la licorne. Après un bref froncement de sourcil, elles échangèrent un regard et un hochement de tête entendu. L'une et l'autre dans une synchronie parfaite, sautèrent de la table. Nul doute que les choses risquaient d'être mouvementées et combattre ici n'étaient pas dans leur intérêt. Tout en passant devant Bell, lui jetant un dernier coup d’œil sans s'arrêter, elles lui adressèrent leurs ultimes paroles.
- Tu ne devrais pas rester ici non plus, fit remarquer la rousse. - C'est ta chance de t'enfuir. - En espérant que cette première rencontre... - ... Sera la dernière.
Dans la salle où se trouvait les lots, sous les gravats, Lilianna remua, essayant de se redresser. Elle toussota, le souffle encore court et le ventre douloureux. À peu près assise sur les décombres, la jeune femme tâtonna doucement la zone abdominale et fut prise d'un tressaillement de douleur.
*Apparemment, j'ai été chanceuse. Rien ne semble cassé... Tant que je peux marcher... On verra en détail plus tard. Pour l'instant, il faut que je le retrouve...*
Tandis qu'elle prenait appui pour se mettre debout, une autre source de souffrance attira son attention. Dans la chute, un débris de l'étagère avait entaillé assez profondément toute une partie de son bras depuis l'épaule. Autour de la plaie, la peau était déchirée et son sang ruisselait le long de son membre. La Windspell se sentait un peu engourdie mais l'adrénaline de la situation et le besoin de courir après Mistral lui firent occulter temporairement ce genre de soucis tant qu'ils n'entravaient pas suffisamment son avancée. Ainsi, elle fit quelques pas dans un premier temps afin de vérifier qu'elle pouvait se mouvoir sans problèmes puis accéléra l'allure en direction de l'endroit où le cheval de légende avait disparu. Quelques minutes plus tard, elle arriverait dans la salle où elle avait laissé Bell l'attendre en compagnie du rapace.
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Ven 13 Juil - 0:45
Mêli-mêlo au marché
Jeremy Ewell, dit Jewel le Maniaque.
Lorsque Jeremy fut percuté de plein fouet par la charge de l’être mythique, il ne réagit pas réellement. Pas plus qu’il ne le fit lorsqu’il vit les sabots de la créature s’élever pour lui écraser la tête. N’était-ce pas ce qu’il voulait, au final ? Être libéré de cette vie qui n’avait fait que le torturer du début à la fin ? Oui, il se serait laissé mourir depuis bien longtemps, d’ailleurs, s’il n’avait pas rencontré Maya… Fils d’un commerçant vivant et travaillant dans l’un des coins les plus malfamés de l’île, il n’avait jamais eu quoi que ce soit à lui. Pas même de volonté propre. Sa mère l’avait abandonné à son père peu après sa naissance, et ce dernier n’avait eu de cesse de lui répéter qu’il n’était rien de plus qu’une erreur parmi tant d’autres… Seule la perspective d’un employé non-rémunéré et lui devant tout avait empêché son paternel de laisser à son tour aux mains d’une personne tierce ou de carrément le jeter dans un caniveau. À l’âge de sept ans, le jeune Jacob Endsmith, son véritable nom, avait déjà compris cette triste vérité. Son père ne voyait en lui rien de plus qu’un esclave lié à lui par le sang. Une main d’œuvre bon marché qui ne demandait en tout et pour tout qu'un toit et un peu de nourriture en guise de salaire. C’était la belle vie pour monsieur Endsmith qui économisait une bonne partie de ses gains et cela convenait aussi à Jacob qui n’avait nulle part où aller, de toute façon. Néanmoins, toutes les bonnes choses avaient une fin, une leçon qui gâcherait par deux fois la vie du maudit, mais nous y reviendrons.
Un jour, alors qu’il veillait sur la marchandise de son employeur, le blond avait repéré sous le comptoir une chose plutôt atypique : une pomme grise avec des spirales… Qu’est-ce que c’était que ça ? Peut-être que son père l'avait rangée là pour la manger plus tard ? Non, c'était impossible : son patron avait une sainte horreur des pommes. Haussant les épaules, l’adolescent ne s'était pas posé plus de questions sur le coup. Il avait faim et il savait que son paternel ne mangerait jamais ce fruit. Pourquoi s'en priver, du coup ? Cependant, il était toujours curieux de savoir pourquoi elle se trouvait là. Plus tard, lorsqu’il avait posé la question à monsieur Endsmith, ce dernier lui avait répondu qu'il avait réussi à marchander cet objet de grande valeur avec un vendeur n'ayant aucune idée de ce que c'était : un des légendaires fruits du démon. Inutile de dire que le père avait vu rouge en apprenant ce que son fils en avait fait. Ces artefacts pouvaient se vendre jusqu’à cent-millions de berrys… De quoi le sortir à jamais de sa vie misérable de marchand de babioles. Cependant, au lieu de connaître le luxe et l’opulence d’une vie de riche, il était condamné à travailler le restant de ses jours… Tout ça à cause de cet abruti qui n'avait pas pu attendre de se remplir la panse ! Dans un accès de rage, le vieil homme s'était saisi d'une arme et la dirigea tout droit vers son fils. Ce dernier, ne comprenant pas ce qui se passait, n’avait esquissé aucun mouvement d’esquive. Toutefois, à la surprise générale, ce n'était pas son corps qui avait le plus souffert de cet assaut, mais bel et bien la lame de mauvaise qualité qui s'était brisée sur le coup. Toujours furibond et ne pouvant le blesser, le père de Jacob l'avait tout simplement chassé de chez lui. En cette journée, le blond avait appris trois choses essentielles : les fruits du démon valaient cher, leurs pouvoirs étaient réels, et vivre dans la rue n’était pas amusant.
Une année de misère, de chapardage et de repas principalement composés de restes trouvés un peu partout. C'était ce que le jeune garçon avait vécu et il n'en pouvait plus. À quoi bon vivre si c’était pour connaître une souffrance perpétuelle ? Bien décidé à en finir, il s'était mis à arpenter une route boisée rarement empruntée qui menait à une falaise. Cependant, il avait entendu un cri féminin et un craquement sur le chemin. Intrigué, il avait laissé de côté sa quête autodestructrice pour chercher l’origine de ces bruits. Le détenteur du paramécia du fer n’eut aucun mal à en trouver la provenance. Une jeune femme aux cheveux bruns et aux yeux bleus avait trébuché sur une vieille branche et avait renversé tout le contenu de son panier. Elle semblait aller plutôt bien. Sans se poser de questions, il était allé à sa rencontre et lui avait demandé si elle avait besoin d'aide, ce à quoi la demoiselle avait répondu avec un timide hochement de tête positif. Très vite, elle s'était rendue compte de l'état déplorable du jeune homme et en avait déduit qu'il était un vagabond. Elle lui avait proposé de l'héberger le temps qu'il puisse subvenir tout seul à ses besoins et, suite à son refus, avait insisté jusqu'à ce qu'il accepte. La suite ? Un grand classique : Jacob et la brune, prénommée Maya, étaient devenus de bons amis, et même plus. L'aura chaleureuse qui émanait de la jeune femme avait suffi à elle seule à convaincre le maudit que cette vie n’était peut-être pas aussi horrible qu’il le pensait. Après tout, si un être d’une telle pureté existait, tout ne pouvait pas être aussi sombre que cela, si ? Le blond s'était surpris à espérer enfin connaître le bonheur et cela avait été le cas pour un temps, tout du moins.
Lui et la belle s'étaient mariés assez vite, un peu trop vite, même. Ils n’avaient pas eu le temps d’apprendre à bien se connaître, comme la majorité des couples. Or, cela leur avait porté préjudice sur le long terme. Des disputes, beaucoup de disputes. Ils en avaient au moins deux par semaine qui dégénéraient de temps en temps. Dans certains cas, cela allait tellement loin que l’un ou l’autre décidait de quitter la maison pour une ou deux nuits. Dans ces cas-là, Jacob - ou plutôt Jeremy Ewell, le nom sous lequel il s’était présenté devant sa dulcinée - dormait dans la rue tandis que Maya allait tout simplement chez son frère. Ce dernier était une personne peu recommandable, une petite frappe qui touchait un peu à tout et qui allait sans doute s’en mordre les doigts un jour. C’était pour cette raison que l’homme fer préférait sortir et dormir dans un caniveau plutôt que de savoir sa chère et tendre avec ce crétin, quand bien même il représentait la seule famille de sa douce. On aurait pu croire que le couple battait de l’aile à cause de toutes leurs disputes, mais non, loin de là. Quel que soit le motif pour lequel ils se chamaillaient, ils finissaient toujours par se pardonner l’un l’autre et sceller leurs retrouvailles par un tendre baiser. En clair, un véritable amour unissait ces deux êtres, et Jeremy n’avait jamais été aussi heureux de sa vie. C’était la première fois qu’on lui donnait une importance quelconque pour une toute autre raison que le profit. Malheureusement, toutes les bonnes choses avaient une fin, comme se tuait à lui répéter l'univers.
Une de leurs disputes, plus violente que les autres, avait connu un dénouement tragique. Le blond ne se rappelait plus exactement pourquoi, mais il avait giflé son épouse. Il n’avait pas su contrôler sa force, cependant… Maya avait fini avec un nez cassé et un cœur brisé. Elle s’était enfuie de la demeure conjugale, sa propre maison pour être exact, et elle n’y était plus jamais revenue… Tout comme elle n’avait jamais atteint sa destination. Son cadavre avait été découvert au petit matin au beau milieu de la place publique, un message avait été écrit à côté d’elle avec son propre sang : « C’était fun ». Plus tard, l'Ewell avait apprit que l'auteur de ce crime abominable était un célèbre tueur en série qui sévissait sur les Blues depuis des années. Sa chère et tendre avait donc perdu la vie pour choquer le public… Son existence avait été fauchée par un dégénéré en quête de divertissement… Elle avait été une victime parmi tant d'autres de ce monde cruel... Cette simple pensée avait suffi à replonger le jeune homme dans sa dépression. À plusieurs reprises, il avait eu envie d’en finir. Néanmoins, il n'en avait pas trouvé le courage, une fois de plus. À chaque fois qu'il essayait, l'image du corps sans vie de son amour lui revenait en tête, lui interdisant de trouver le repos éternel avant de l'avoir vengée. Au final, il avait décidé d’expier son crime - car il se considérait comme le plus grand responsable de la perte tragique de sa femme - en réalisant le rêve de Maya : créer un orphelinat si grand et si merveilleux que même les enfants les plus tristes ne souffriraient plus trop de leur solitude. Un lieu de paix et de tranquillité où les orphelins pourraient grandir et s’épanouir normalement, un luxe dont elle n’avait pas elle-même disposé dans sa jeunesse. Réaliser le rêve de sa défunte épouse… C’était devenu une véritable obsession chez lui. Toutefois, même en ayant un but précis en tête, cela ne l’aidait pas à combler le vide laissé par sa chère et tendre. C'était ainsi qu’il avait commencé à coucher un peu à droite à gauche avec n’importe qui dans l’espoir de panser les blessures du passé, en vain… Ce fut là le début d’une véritable descente aux enfers pour lui. En l'espace de quelques années, il était véritablement devenu méconnaissable, passant d'un jeune homme presque respectable à un abject criminel aux méthodes pathétiques...
Retour au présent. Une flamme naquit dans les yeux du primé. Non ! Il ne pouvait pas périr, pas ici, pas maintenant, pas ainsi ! Il devait encore réaliser le but de sa bien-aimée ! Il lui suffisait d’esquiver, puis de se relever et assommer cette bête mythique ! Une créature pareille… Cela devait forcément valoir autant qu'un fruit du démon, si ce n'était plus ! D’une roulade, il tenta d'esquiver le coup de l'ennemi, mais il ne fut pas assez rapide. Un puissant coup cabossa légèrement l’arrière de son crâne et lui fit rencontrer violemment le sol, lui cassant le nez. Subitement, tout devint flou et les sons, même le bourdonnement, devenaient lointains… Se pourrait-il… Se pourrait-il qu’il soit en train de mourir ? Impossible, il n'avait reçu qu'un seul coup... Les sabots de cette chose n'étaient pas assez durs pour le blesser, hein ? Non… Il ne pouvait pas perdre la vie… Pas avant d’avoir réalisé le rêve de Maya… Pas avant d’avoir vengé son meurtre… Pas avant… d’être en paix avec lui-même… Malheureusement, il n’avait plus assez d’énergie pour se relever… En vérité, il n’en avait assez que pour un seul et unique geste. Il tendit la main vers Lilianna, voyant encore en elle sa bien-aimée. Ce fut à ce moment précis qu’il se rendit compte de ce qui le poussait à les confondre : l'aura similaire qu'elles dégageaient… Il ne sentait pas la moindre malice à côté d'elles, pas même lorsqu’il dépassait les limites du raisonnable. Un fin sourire déformé par la douleur se dessina sur les lèvres du maudit. Peut-être que tout ceci était sa punition pour s’être autant fourvoyé ? Peut-être, oui… En tout cas, il eut tout juste le temps de repenser une dernière fois à Maya avant de sombrer dans l'inconscience.
Bell Eversmile.
Avant que les deux serveuses ne puissent répondre à sa question, un bruit sourd retentit. C’était comme si… Comme si quelqu’un avait frappé un bout de métal de toutes ses forces. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Quoi qu'il en soit, à peine quelques instants plus tard, une… Quoi ? La brune se frotta les yeux. Non, elle ne rêvait pas… Une licorne venait de faire irruption dans la salle ! Qu’est-ce que c’était que ce délire ? Au-delà du fait que cette créature soit tout simplement légendaire, un détail troublant fit tiquer Bell… Les sabots de l’équidé étaient… recouverts de sang ? Cela ne lui disait rien qui vaille… La furie apparente de la créature mythique ne la rassurait pas non plus… Cependant, elle ne resta pas là pour attendre de voir ce que ferait la bête. C'était bien trop dangereux à son goût. Profitant de la diversion de choix que créaient les hommes du primé, certains tentant de capturer Mistral puisqu’ils voyaient en lui un joli petit pactole, la femme médecin se dirigea vers les escaliers empruntés par Lilianna et l’Ewell. Elle devait récupérer la première avant de quitter cet endroit, et il fallait qu'elle demande au deuxième où ils avaient bien pu cacher Mistral. Toutefois, elle fut surprise de constater une fois en haut un énorme trou au beau milieu du chemin. Elle l'enjamba et se rapprocha de la pièce dont la porte avait clairement été défoncée. Vide. Elle inspecta donc les autres, sans succès. Finalement, la camarade du kangourou décida de se rapprocher du trou dans le plancher pour s'assurer que sa nouvelle amie ne soit pas tombée. Malheureusement, elle mit le pied sur une planche cassée… Inutile de dire que la chute fut assez douloureuse. Par chance, sa tête n’avait rien heurté en tombant, un véritable miracle. Prenant la peine de regarder autour d’elle pour analyser son nouvel environnement, elle ne put s'empêcher de sursauter en voyant les corps inanimés de Jacob Endsmith et de deux hommes. Sous le choc, elle se releva doucement avant de se diriger vers chacune des personnes au sol pour inspecter leur pouls. Toutefois, elle se rendit bien vite compte d'une chose : Jeremy était le seul survivant. C'était bon à savoir, au moins elle pourrait l'interroger au besoin... Inspectant brièvement la pièce, elle ne vit aucune trace de son amie. C'était à la fois un soulagement et une mauvaise nouvelle. Où donc pouvait bien se trouver la doctoresse ? Dans un ultime espoir, la brune se dirigea vers la seule sortie de la pièce, celle qui la renverrait malheureusement à la case départ, c'est-à-dire là où la licorne se trouvait... Mais il le fallait ! Lilianna était une amie, impossible de la laisser tomber !
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Résumé : Jeremy survit grâce à son fruit du démon, mais le choc qu'il a reçu à la tête l'assomme. Huit hommes (résultat d'un lancé de dés) restent pour tenter de capturer Mistral, et Bell monte à l'étage avant de tomber et d'atterrir dans la salle du butin. Comme elle ne trouve aucune trace de Lilianna là, elle prend son courage à deux mains et retourne dans la salle où se trouve Mistral.
Maya :
Spoiler:
Liste des niveaux ;
Spoiler:
Massy : Lvl 16 Fruit du démon : zoan du kangourou roux. Bell : Lvl 14 Aptitude : Mémoire Eidétique.
Jeremy : Lvl 18 Fruit du démon : paramécia du fer (c'est comme le Gomu Gomu, mais avec du fer) Aptitude : ??? Bakagawa : Lvl 13 Fruit du démon : paramécia du hors-le-mille. Aptitude : Feu de la Reconaissance. 8 Hommes de main : Lvl 8
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Dim 7 Juil - 22:59
Mêli-mêlo au marché
-« Hein ?! » S’écria l’Ewell, réveillé en sursaut. « Pourquoi suis-je ligoté ? Et pourquoi suis-je mouillé ? » -« Taisez-vous, c’est moi qui pose les questions ici ! » L’interrompit Bell, son pistolet à la main. « Et vous feriez mieux d’y répondre, ou sinon… » -« On vous a déjà dit que vous étiez une mauvaise actrice ? » Soupira en retour le blondinet. « M’enfin, si ça peut vous faire plaisir… »
Jeremy était franchement étonné d’être toujours vivant. Il avait vraiment cru que sa dernière heure avait sonné, mais il avait visiblement surestimé les capacités de la licorne. En parlant de cet animal, il ne voyait aucun signe de lui, pas plus qu’il ne l’entendait. Était-il donc parti ? Quel dommage, lui qui espérait le capturer pour le revendre à prix d’or… En tout cas, lorsque l’amie du kangourou essaya de l’intimider pour lui faire sortir les vers du nez, ça ne marcha pas. La pauvre fille n’était clairement pas le genre de personne à mettre ses menaces à exécution, ça se sentait à ses yeux… Ils ressemblaient à ceux de ses deux petites protégées, deux charmantes filles croulant sous les dettes qu’il avait sauvé d’une maison close une ou deux années auparavant… Sur le coup, ça l’avait répugné qu’on tire profit de la sorte de leur pauvreté, et il avait décidé de détruire l’établissement en entier pour montrer le fond de sa pensée au propriétaire. Ce qu’il n’avait pas prévu, en revanche, c’était que le type avait des liens avec un gradé de la marine. C’était comme ça que l’homme fer avait reçu sa première prime qui n’avait fait que grossir avec ses autres exactions. Enfin, c’était de l’histoire ancienne… L’important, c’était que le maudit ne ressentait pas réellement de mauvaises intentions en l’adolescente qui le mettait en joue. Aussi, il ne voyait pas pourquoi il ne répondrait pas à ses questions. De toute façon, son plan était ruiné de A à Z, alors ça ne le gênait plus d’en parler. Toutefois, à sa surprise, son interlocutrice ne lui parla en rien du vol des lots de la loterie :
-« Où est Lilianna ? Qu’avez-vous fait d’elle ? Je veux une réponse honnête ! » -« Elle n’est pas avec vous ? » S’étonna l’Ewell en regardant de droite à gauche. « Bizarre. En tout cas, la dernière fois que je l’ai vue, c’était juste avant de perdre connaissance. Elle se dirigeait vers son satané piaf. » -« Vers Mistral ? » Répéta la brune, soulagée que l’oiseau soit encore vivant. « Et où est-il allé ? » -« Ce serait plutôt à vous de me le dire puisqu’il devrait normalement avoir fait irruption dans le bar, » soupira le blondinet avant de se rendre compte d’une chose. « Oh, c’est vrai. J’ai oublié de préciser que cette saleté a mangé mon précieux fruit du démon… Donc vous avez probablement vu une licorne. »
Bell se gratta la tête face à toutes ces révélations. Lorsqu’elle était entrée à nouveau dans la salle principale de l’établissement, elle avait eu la surprise de voir qu’il n’y avait plus personne là-bas à part quelques hommes bien amochés. Suite à cela, elle s’était mise à chercher dans les environs, en vain : aucune trace de Lilianna ou de la créature mythique. La brune s’était donc décidée à demander des réponses au chef des bandits. Pour cela, elle l’avait fermement ligoté à une chaise et avait tenté de le réveiller avec une gifle. Mauvaise idée, elle s’était faite mal à la main à cause de la constitution inhumaine de l’homme aux vêtements plus si blancs que ça. Alors, le médecin de bord avait opté pour une méthode un peu plus drastique : un seau d’eau. Cela avait fonctionné aussi bien qu’escompté, mais elle ne s’attendait clairement pas à ce type de réponses… Le pire, c’était qu’il avait l’air sincère, et son histoire avait le mérite d’expliquer la présence de la licorne de tout à l’heure.
-« Donc vous ne savez vraiment pas où a bien pu aller Lilianna ? » Tenta encore l’Eversmile. -« Non, j’aimerais bien lui parler une dernière fois, pourtant, » répondit son interlocuteur. -« Ah oui ? Et pourquoi donc ? » S’enquit la pirate, méfiante. -« Pour la remercier, » soupira le criminel. « Elle m’a rappelé quelque chose d’important que j’avais oublié… Je sais que ça peut paraître stupide au vu des récents événements, mais c’est la vérité. » -« Oh… » Fit Bell, se demandant si ce que ce type disait était vrai ou non cette fois-ci.
Un ricanement désabusé s’extirpa de la bouche du maudit du fruit du fer. C’était ironique, quand on y repensait. Il avait traqué ces deux jeunes femmes jusqu’à son repère pour leur apprendre à ne pas se mêler de ses affaires et pour s’amuser un peu, mais au final c’était l’une d’elles qui lui avait remis les idées en place. Qui l’eut cru ? La chose importante qu’il venait d’évoquer était en fait le souvenir de Maya telle qu’elle était de son vivant. Depuis son décès, le blond n’arrivait plus à voir autre chose d’elle que son corps désarticulé retrouvé sur la grande place d’Illusia. Ce souvenir traumatique lui avait fait occulter presque tous les bons moments passés avec elle, et c’était dans l’espoir de revivre ces jours heureux que le criminel était devenu un homme à femmes. Il avait cru que de cette manière, il arriverait à retrouver le même sentiment d’amour que celui qu’éprouvait son épouse à son égard. Cependant, lorsque Lilianna avait commencé à le mettre en face de ses contradictions, en face de l’être abject et pathétique qu’il était devenu… Cela lui avait rappelé petit à petit la façon dont sa chère et tendre lui tenait tête régulièrement lorsqu’il était en tort, c’est-à-dire très souvent. La gentillesse qui émanait de la blonde lui avait aussi rappelé bien d’autres choses sur celle qu’il aimait le plus au monde : sa douceur, son odeur, sa façon de lui montrer son amour, leurs moments de peine ainsi que de joie, sa façon de parler, et bien d'autres choses. Maintenant qu’il se souvenait pleinement de tout ça, il pouvait dire sans le moindre doute que Maya aurait été très déçue de la personne qu’il était devenu si elle était toujours de ce monde. Cette pensée lui faisait mal… Tellement mal. Et d’un autre côté, elle était libératrice. Désormais, il ne se sentait plus obligé de coucher à droite à gauche pour essayer de combler le vide laissé par l’amour de sa vie. Il pouvait enfin se concentrer pleinement sur la réalisation du rêve de sa dulcinée. Cependant, avant ça, il y avait quelque chose de très important qu’il devait faire : s’excuser auprès de toutes celles qu’il avait blessées. Le maudit n’en a certes jamais frappé aucune, mais maintenant qu’il pensait à autre chose qu’à ses désirs égoïstes, il se rendait enfin compte de tout le mal qu’il avait causé. Bien sûr, il ne pourrait jamais se faire pardonner pour tous ses crimes, mais il fallait au moins qu’il essaye. Il devait tenter de redevenir un être humain à peu près valable pour arrêter de souiller la mémoire de Maya.
-« Désolé pour… la façon dont je vous ai parlé tout à l’heure, » dit-il finalement, pas trop sûr de lui. « Et aussi pour tous les problèmes que je vous ai posés.»
D’abord étonnée par des excuses aussi soudaines, l’Eversmile se fit pensive. On l’avait déjà complimentée de façon assez déplacée ou fait des avances par le passé, et c’était bien normal vu le genre de coins dans lesquels ses amis l’emmenaient, mais c’était la première fois que quelqu’un s’excusait pour ça… Elle ne savait pas trop comment réagir, en fait. Finalement, elle opta pour une réponse simple et honnête :
-« J’accepte vos excuses si elles sont sincères. Cependant, sachez que s’excuser n’est pas toujours suffisant. » -« Je le sais bien… » Rétorqua l’Ewell, grave.
Alors, il se releva et se libéra de ses liens à la seule force de ses bras. En vérité, ces vieilles cordes et cette chaise pourrie n’avaient jamais été une entrave pour lui, il aurait pu partir quand il le souhaitait et sans parler à la demoiselle. Et maintenant qu’il estimait avoir répondu à toutes les questions de son interlocutrice, il était temps pour lui de s’en aller. La femme médecin, prudente, fit un mouvement de recul en le voyant se libérer. Toutefois, elle décida de l’arrêter lorsqu’elle le vit se diriger vers la sortie :
-« Attendez, j’ai une dernière question à vous poser ! Pourquoi en voulez-vous à Massy ? » -« Vous voulez dire l’homme en pyjama ? Il a mis mon beau-frère derrière les barreaux ce matin. Mais ne vous inquiétez pas, je n’ai plus rien contre lui. De toute façon, si Bakagawa ne l’a toujours pas ramené ici, ça veut dire que votre ami a dû lui échapper. »
Sur ces derniers mots, le maudit du paramécia du fer partit. Où allait-il exactement ? Nul ne le savait, même pas lui. Une chose était sûre, néanmoins : il n'était plus le même qu'avant. Après tout cette histoire, Bell se rendit chez le gérant de la loterie et l’informa de tout ce qui s’était passé. Heureux, ce dernier lui donna quelques pièces en récompense pour son aide. Elle se servit de cet argent pour acheter elle-même un livre de médecine, et elle fut au passage très surprise d’apprendre de la bouche de quelques passants qu’il y avait eu un spectacle avec un monstre et un ninja dans les environs. Apparemment, l’un comme l’autre étaient activement recherchés par les forces de l'ordre pour la destruction de plusieurs biens, mais l'enquête ne menait à rien pour le moment. On se demandait bien pourquoi. Pourtant, la rumeur disait que deux gardes d'élite fraîchement promus avaient été mis sur le coup. Aussi, certains enfants affirmaient que le ninja s'était envolé vers d’autres cieux et que le monstre s'était transformé. Cependant, personne ne les prenait au sérieux pour des raisons évidentes.
-« Je suis rentrée ! » Sourit Bell en ouvrant la porte de leur chambre commune à l’auberge. -« Ce n'est pas trop tôt, gamine, » soupira Erik en pointant le kangourou assoupi. « Le gamin a encore foutu de la merde et a besoin de toi. » -« Je m’en occupe tout de suite ! » Fit le brune, contente que son ami soit toujours là.
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Ps=Je pense qu'on peut considérer cela comme la partie 2 du post précédent.