Équipage : Paradise, Dead-End, Allié de l'Inquisition
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Sam 27 Jan - 4:45
Black Heart
Poésiatique I
Aggaddon Médixès, âgé de 13 ans en ce début d'année 1496, fonça dans sa chambre au sein du château familial. Dans son regard apparaissaient les graines de son malheur ainsi que les branches de sa souffrance. D’un geste vif, il ouvrit son cahier pour confier ses noirs pensés à son plus fidèle allié, cet amas de pages sur lequel se trouvait des dizaines de tentatives de démontrer la conjecture de Fermat. Il recouvrit alors d’encre la partie consacrée à la poésie pour se libérer des spectres s’affolant dans son esprit. Un premier poème plutôt étrange fut rédigé, retranscrivant un mal qui continuerait de le hanter pendant bien des années…
Noir Noir Noir Noir comme l’ombre Noir comme les secondes Noir est le monde Noir toujours et immonde Noir sont destin et passé Noir réalité Noir Noir Noir fatalité Noir elle est Noir sur la pente Noir dans les vents Noir pour la vie Noir dans les ténèbres Noir vision du jugement Noir Noir car il n'y a plus d’espoir Noir car le monde n’existe pas Noir tel l’univers calme et plat Noir éternellement Noir pour vie ou pour mort Noir est le temps en feu et en glace Noir châtiment rageant Noir la haine et la vengeance Noir pour le passé Noir pour le dernier rythme Noir est le noir Noir Noir Noir toujours Noir jamais Noir l’amitié Noir l’image de l’être Noir sont les cœurs Noir domine Noir extermine Noir soit les anciens Noir soit les nouveaux Noir soit le mélange Noir est la suie et le charbon Noir sont nos châtiment Noir est le noble Noir est le pauvre Noir est l’âme Noir est le corps Noir se corrompt Noir pouvoir Noir pouvoir Noir à chaque instant Noir pour ce moment Noir fut l’union Noir fut le démon Noir fut l’ange Noir pouvoir Noir est l’antérieur Noir est la destruction Noir est la procréation Noir est l’intégrale Noir est ancestral Noir soit-il Noir sois-tu Noir pouvoir Noir pouvoir Noir pouvoir Noir soit ces lignes Noir soit le jour Noir Noir Noir encore Noir Noir Noir pour pouvoir Noir Noir Noir toujours là Noir Noir Noir Noir inébranlable Noir Noir Noir pourquoi Noir arrête-toi Noir fend les cieux Noir entoure-moi Noir unie-moi Noir allie-toi Noir tue-moi Noir Noir Noir est noir Noir est blanc Noir est l’arc en ciel Noir est ce diamant Noir est le changement Noir était Noir est Noir sera Noir vivra Noir mourra Noir est ta vie Noir est ton heure Noir est notre couleur Noir est foi Noir est choix Noir sont sentiments Noir sont isolements Noir est l’addition Noir est la division Noir vivant le froid Noir chantant le mal Noir description à l’alinéa Noir destin au lendemain du chagrin Noir faim de désir et de pulsion Noir choix que la dépravation Noir considération qu’est le néant Noir tête du sanglier dans les entrailles Noir indigestion maladive des ogres Noir colère que la fureur du ciel Noir détresse que l’appel des croyances Noir espoir illusoire qui fait croire Noir déception pour tous les gens bons Noir faction souveraine, glorieuse ou vulgaire Noir Noir Noir oui noir Noir Ô noir Noir absolue Noir divin Noir qui juge Noir qui change Noir qui décide Noir qui gouverne Noir qui distribue Noir de haine Noir de colère Noir d’injustice Noir de souffrance Noir contrôle le monde Noir chassant les ombres Noir emprisonnant les astres Noir régissant les corps Noir, noir, noir Noir pour noir Noir et noir Noir depuis noir Noir dessein que les murs Noir schéma que la pureté Noir imbécile que vitalité Noir illusion suprême Noir illusion divine Noir est l’apocalypse Noir est ta vue Noir sont tes lèvres Noir désagrément Noir autant en fait Noir signe Noir envole toi Noir qui dicte Noir choisit l’horizon Noir palpitation dérisoire Noir crainte perçu Noir enchantement vécu Noir faucon à tête de lion Noir chant de sirène Noir rire de Baba Yaga Noir couleur noir Noir pouvoir Noir manteau infini Noir intempérie sans raison Noir passion destructrice Noir charme du mort Noir bête à cornes Noir dieu créateur Noir dieu destructeur Noir dieu harmonieux Noir queux du diable Noir péché séducteur Noir lame au dent d’ivoire Noir guerrier déchu factice et invaincu Noir couteau tranchant le dos Noir les larmes coulant du cœur Noir le cœur palpitant dans la main ennemis Noir trahison du prophète Noir malédiction d’un Odyssée Noir mort au Serpent à plumes Noir érable aux racines mouvantes Noir kraken des abysses anciennes Noir vaisseau fantôme arpentant l’océan Noir l’instrument du saint géant Noir les morts du futur Noir les blessures pardonné mais ouverte Noir les amitiés brisé d’un revers Noir l’ultimatum d’un impatient Noir la stupidité de l’enfant Roi Noir la confiance donné Noir la confrérie du sang Noir les mensonges de l’amant Noir la trahison éveillant le regret Noir le pardon du cœur détruit Noir le cauchemar d’une vie Noir les chants célestes de l’ennui Noir les yeux atroces Noir les yeux globuleux Noir les pensées d’autrefois : Noir le fantôme de l’esprit Noir le spectre de la calomnie Noir le cris qui résonne Noir les rires des enfants Noir le bonheur du chevalier Noir le besoin de mangé la pomme Noir chagrin de l’homme Noir détresse des oubliés Noir l’exil confus du damnés Noir les paroles de Renart avisé Noir la magie détruisant la science Noir la science détruisant la magie Noir couché du soleil levant Noir les pulsions de l’artifice Noir les murmures des arbres au couché Noir le bon verre de lait Noir le biscuit succulent du diner Noir le service rendu à l’allier Noir la chute concise de l’adversité Noir le pacte de paix Noir la main du père sur l’épaule du fils Noir l’antre du guépard tapi Noir l’aide destructrice de l’amie Noir l’absence endolorie de nos vies Noir l’envie de montrer la vérité Noir l’envie de la cacher Noir les volontés armées Noir les décisions sagement glacé Noir la perdition d’une majuscule délaissé Noir le pouvoir du noir Noir le sang qui coule sur la lame Noir la réalité dur du monde Noir le mur d’utopie qu’est l’espoir Noir le paradis du faux bonheur Noir les décisions intraitables Noir l’injustice sacrée Noir la dure réalité Noir raison comme sentiment Noir la Souffrance Noir pour toujours le passé Noir vivant la vérité Noir bombe de l’humanité Noir chant de réalité Noir monde dépravé Noir les millions de fatalités Noir le cœur ébréché Noir le fond de la vallée Noir est le tout Noir est le bien Noir est le péché Noir est le mal Noir est le pilier Noir est la Mère Noir est l’ensemble Noir qui vie à travers nous Noir est ce qui n’existe pas Noir est l’illusion de l’âme Noir sont les cris de souffrance Noir est la nuit interminable Noir est cette lame qui est en moi Noir est l’attente de l’aurore Noir est la mort de l’âme Noir est l’homme Noir est tout ce qui est Noir, car je deviens noir Noir ma ouvert le cœur Noir ma ouvert l’âme Noir infini Noir est le vide Noir est le vide où hurle mon âme Noir est le vide où hurle mon âme lacéré Noir sera le vide, mon âme
Sa décision était prise, cet enchevêtrement de ligne signait un pacte silencieux avec lui-même. Il avait cependant encore besoin de s’exprimer.
Chaos au sein du monde. Chaos au milieu des fronts. Chaos entre les voies. Chaos sur la pente d’Olympe. Chaos morale de l’Histoire. Chaos où tout est rien. Chaos chaotique.
Que ce soit le dieu créateur Affrontant le dieu destructeur… Ou même le dieu de l’harmonie… Rien ne peut changer l’ordre de direction du monde. Que l’émotion soit créée de passion Sans prendre intention des flux de délivrances Qu’offre une sage déesse ses prétendants démoniaques.
Le riche vagabond Sort de ses gonds cendrés Quand vient l’heure du solstice d’été Pour montrer sa décadence, Endoloris par la furie Sous la direction de l’avenir.
Ancien maître Dicte nous la conduite Que doit prendre l’âme Pour vivre et mourir Loin des terres maudites Dirigées par la puissante La seule, l’invincible Souffrance du monde Qui pleure ses larmes.
Jours de fête, Soyez l’annihilation De toute la force Que le mal fournie Risiblement et sans crainte. Il n’y a plus de journée. Il n’y a plus de soirs.
Tout ce qui me reste Ce sont les cendres noirs D’un monde en perdition Qui refuse son expiation, Qui refuse sa vérité Dans l’astrale dimension Quand il n’y a plus de damnés.
Ecoute toi et regrette. Regrette l’illusion Car le bonheur est un mur Faisant partie d’une forteresse. Tu passes ta vie à le chercher, Trouver quelle chemin mène à ce mur, Duquel on ne peut plus rien voir, Et derrière lequel se cache Le monde réel, le monde qui souffre.
Recule toi et écoute Ce que murmure l’arbre, Ce que la pluie cri, Ce que le vent dit. Ne comprend tu pas Que l’on se cache derrière la foi Mais que quand tout s’écroule Il ne reste rien de dirigeable ? La sécurité était fausse Comme tous les piliers de poussières.
Les voix indicibles Te manipules sous l’olivier, Guidée par les feuilles Brulants comme neige au soleil. Erable, chêne et cerisier Poussent autour d’Eden Pour en cacher la vue Et la transformer en trois, Trois fois rien cette ruine En haut du Popocatépetl.
La cité engloutie par un milliard d’années Au fond même des terres de la pente Se retrouve asséchée par l’injustice. Terrible désillusion qu’engendre cela. La cité tombe encore, oui encore. Elle est attaquée et dissoute, Attaquée par une armée de haine Qui fut du temps passé une victime Mais qui est désormais le bourreau. La cité ne vit plus pour vivre mais pour souffrir.
Les bras écorchés plongés dans la terre Ne suffisent pas à retirer en l’éphémère Un centième de fois la sûreté Dans l’esprit révolté Du père qui connait pi et phi, Mais qui utilise oméga pour écrire. Et le soleil se couche. Et tout recommence. Le monde s’endort. Le monde se meurt.
En lisant cela, on pouvait avoir l’impression que l’auteur se perdait dans les méandres de la métaphore au point que le texte perdait tout fil conducteur. Pourtant, il s’agissait là du récit de sa vie sentimentale tel qu’elle l’était depuis plusieurs mois. Ces deux premiers poèmes ne faisaient acte d’une absence majoritaire de rimes flagrantes ce qui était loin des gouts artistiques du Médixès en termes de beauté mélodique. Cela annonçait cependant une approche plus profonde de ses sujets via une composition plus libre, de manière arbitrairement chaotique par moment, ce qui se ressentait par exemple dans l’absence de point du premier poème. C’est ce qu’il décida de retranscrire.
Sur la première ligne il n’y a point de rimes. Sur la première ligne il n’y a point de notes. La feuille pleure ses noires et ses blanches. Les croches tombent en déchirant le papier.
Virevoltant dans les cieux, La mélodie d’encre, Petite symphonie inachevé, Touche de sa clé le paradis assoiffé.
Mais il pleut. Il pleut des notes Ayant perdu leur raison.
Elles ont perdus, Perdus leur raison d’exister. Il n’y a que plus que silence sur papier.
Une cacophonie mentale revint à l’assaut alors qu’il s’apprêtait à écrire autre chose.
Ne plus savoir. Ne plus comprendre. Ne plus croire.
Perdu soit-on Dans nos pensées de plomb. Chercher où est Vérité. Où est Illusion.
Se poser comme question « Qui a raison ? » Entre cœur et tête.
Cœur aimant et perdu. Tête croyante et éperdu. Les murailles assaillies de paroles Chutent et dévoilent un monde sans ordre.
Seconde est Heure. Heure est Année. Année est Millénaire.
Indécis, ne peut être chanté L’hymne impétueux Que la marée emporte Au sommet des portes.
Cherche la vérité Cherché à travers les limbes Pendant les siècles de déraison. Chercher encore chercher.
Les plateaux terrestres Tombant dans la mer, Criant de toute leur chair, Me réveille dans mon mal.
Je baigne dans le feu, Le feu de cendre et de sang Qui ronge ma peau, Me laissant froid et noir.
Les cascades de mots, Déchirant ma peau, Me touche en plein cœur Avec une flèche de rancœur
Le glaive dans la cuirasse Se plante comme les clous du messie Dans le corps mutilé de l’innocent démon Emprisonné désormais dans un Tartare.
Les murailles sans limite, Aux frontière célestes, Gardé par des centaines d’Erinyes Restent infranchissables de ce côté.
La falaise de lames, Comme les armées du grand Alexandre, Pointe toute ses lances Sur l’âme ébréchée par la souffrance.
Comment sortir de ce labyrinthe Quand la lumière que tu suis pique Et que tes espoirs grandissent ? Comment vaincre le minotaure ?
Une récurrence de thématiques sur la religion et la douleur était clairement palpable par le vocabulaire utilisé, rendant plus tangible le conflit intérieur du Médixès. Sa jeunesse d’alors instaurait une certaine simplicité dans l’emploi d’un vocabulaire parfois plus restreint que dans les lignes qu’il écriraient en étant adulte.
L’âme en ruine, Reconstruite pierre par pierre Par l’espoir et la foi, Rentre dans une colère noire.
Alliés du passé Qui se retourne contre soi Me font sortir ma rapière Pour partir en guerre.
Je prépare mes armes. Je tisse la toile de l’alliance. Pour forger mon destin.
Tremblez-vous qui me diabolisez. Tremblez jusqu’à votre sang, vos os. Ma guerre commence ici. Mes pas de géant, Silencieux dans le présent, Me porte jusqu’à la bataille Où ma foi a choisit mon camp.
Une terre désolée Où les rebelles combattent À feu et à sang Plongé dans leur illusion.
Je saute de mon sommet. J’entre dans l’assaut Armé de ma vérité et de mon secret.
Il est venu l’heure. Que les mensonges tombent. Mon cœur est bouleversé. Gouvernement contre Piraterie. Pour chacun l’autre est le diable, Pirates divisés et Marijoa gouverné Par les tyrans d’une perpétuelle guerre.
Le Gouvernement souffrant de ses plaies, Bercé par l’hallucination despotique, Attaque sans relâche, S’entaillant elle-même.
La Piraterie, à la fois bonne et mauvaise, Est une quantité de clans Se cachant des choses les uns les autres.
Les deux armées s’affrontent, Détruisant leurs âmes de chaque côté. J’espère que la victoire m’apportera la paix.
Chargeant sa plume de colère en repensant au visage… Ce fameux visage… Il retranscrivit ce qu’il avait ressentit lors de la défense de sa relation.
Les cordes enfoncées Me tranche quand je me débats Pour protéger ce secret Sur lequel mon futur est posé.
Mes cicatrices se referment, Mais ma peau s’ouvre Pour pénétrer mon corps Et m’anéantir.
Je suis dans les ténèbres. Mon visage est à la lumière. Je dois sourire Pour sauver mon secret.
J’ai arrêté de regarder derrière. J’ai compris les vrais douleurs. À quoi bon se retourner Lorsqu’il faut vivre.
Se cacher avec ses sentiments, Devoir retenir ses désirs, Alors que j’écris avec l’encre Venant du sang de mes pensées.
Il n’y a que mon espoir Qui me raccroche aux terres. Il n’y a que mon cœur qui pleure.
Vivre enchaîné Pour le bonheur futur. Espérer qu’un jour La lumière fuse.
Mentir, ignorer, oublier. Devoir ne pas se libérer Pour l’être aimé Et se vider de sa joie.
La pluie gronde. Mon sang coule sur le parquet. Mes yeux s’emplissent d’une tristesse incontrôlée.
Les toits brûlent et le jardin flambe. Je sens la chaleur jusqu’ici.
Je sens l’acide qui me touche. Le bain de lave et de boue. Je résiste à la douleur Dut à mon caractère.
Je résiste et je souris Pour que mon futur Ne soit pas ternit.
Il enchaîna, les yeux remplit d’une envie de tuer plus que menaçante qui aurait put projeter une aura maléfique autour de lui, sur les sentiments qui l’avaient complétement détruit.
Lorsque l’on découvre une vérité Et que le monde s’écroule sous nos pieds, Les rêves ne sont plus qu’un jouet Dessiné par un puzzle détaché…
Lorsque l’on découvre une vérité Et que le cœur se brise de regret, Que notre œil cri de peur Toutes les larmes du corps…
Lorsque l’on découvre une vérité Et que la haine s’empare de l’âme Qui fait éclaté sa rage En un million de coupures…
Lorsque l’on découvre une vérité Et que la souffrance rend fou, Tu perds tes yeux et tes oreilles Car le cœur ivre de colère n’écoute plus…
Lorsqu’on découvre une vérité Et que tu as envie de tuer Car la trahison ta plongé en enfer, À souffrir sans arrêt…
Lorsque l’on comprend une vérité Et que l’on voit les erreurs passées, On ne veut plus exister Pour oublier ce qui a été…
Lorsque l’on comprend une vérité Et que le chemin qui a été tracé, Caché sous les dalles un poignard Qui te piquais jour après jour…
Lorsque l’on comprend une vérité Et que notre corps ne peut supporter, On se bat avec sa matérialité Pour passer ses torts…
Lorsque l’on comprend une vérité Et que la vie s’envole avec notre force En voyant un aimé Vouloir vous protéger…
Lorsque l’on comprend une vérité Et que l’on doit si soumettre, Pardonner ce qui doit l’être Car on voit le regret de l’âme…
Lorsque l’on comprend une vérité On comprend qui l’on est. On voit ce que nous sommes, Un monstre qui s’est entaillé.
Sa main retomba péniblement sur la table. Sa respiration saccadé et fatigué déclarait l’état de ses globes oculaires qui retenait des larmes folles de rage et minablement remplis de tristesse. Il décida d’écrire quelque chose de plus simple et d’une moins grande envergure pour calmer ses nerfs.
Blanc. Blanc la neige du nord Se posant sur la fenêtre Comme le chant des ancêtres.
Requiem Pour un roi. Requiem Pour un esprit.
Quel que soit l’ange, Quel que soit le mal, Son repos éternel Repose sur la pierre tombale Comme le pilier Qui s’est écroulé.
Il ne se calmait pas. Sur ces derniers mots, Aggaddon referma le cahier et se jeta sur son lit. Inspirant calmement, il passa sa main sous son oreiller pour saisir l’objet de sa délivrance psychique, son échappatoire canalisant la douleur incommensurable rongeant de nouveau son être. Ses doigts se posèrent sur le métal froid. Il tira la dague de sa cachette. Ses yeux se fermèrent alors qu’un bien être atroce l’envahissait. Les horreurs mentales devenaient du brouillard alors que la douleur physique prenait temporairement le dessus. Il le devait… Il devait maintenir la lame enfoncé le plus longtemps possible pour profiter de cet état d’extase où il pouvait enfin ne pas penser… ne pas songer à ces monstruosités hantant son esprit. Un sourire gagna à nouveau ses lèvres pendant que la lame roulait sur la chair…
Équipage : Paradise, Dead-End, Allié de l'Inquisition
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Lun 29 Jan - 16:37
Other Reality
Poésiatique II
Un jour en plein milieu de l’année 1496, Aggaddon se trouvait dans sa chambre, les coudes posés sur son bureau. Le doute l’envahissait. Ses sourcils demeuraient froncés alors qu’il arpentait les possibilités qui s’offrait à son salut. Quelque chose continuait à le tarauder, l’obsédant de manière obscène. Cela faisait une semaine qu’il n’avait pas quitté sa chambre, inquiétant de par ce fait sa famille et son précepteur. Le mathématicien prit sa tête entre ses mains en lâchant un hurlement. Il avait besoin d’écrire pour éloigner cette folie qui était entrain de lui faire perdre la conscience de la réalité… De la réalité ? Non, non, non. C’est ce qu’il pensa en secouant la tête. De sa réalité était beaucoup plus justifié. Il prit un amas de feuilles et les posa sur la table avant de lever les yeux vers le haut en ouvrant la bouche au maximum. Il frappa alors sa tête contre la table avant de lâcher un ricanement. Il attrapa son stylo et commença à écrire un nouveau poème en enchainant les bruits étranges et de mystérieux tics du visage dévoilant l’instabilité mentale qui s’installait en lui depuis quelques jours ou quelques semaines qu’il acceptait pleinement…. Peut-on vraiment appeler cela un poème ? Était-ce lui qui avait décidé d’accepter cette instabilité ?
Ces pensées anéantissent mon être. Depuis combien de temps est ce que j’attends ? Où est ma délivrance ? Les limites de mon monde terne et glauque me retiennent. Cela n’avançait plus. Cela commence tout juste à reprendre. J’ai enfin la sensation du défilement. Quelqu’un vient me libérer ? Ce monde qui est le mien…
Est-il réel ? Je ne me sens pas libre de mes actions. Quelqu’un les a-t-il choisis pour moi ? Est-ce que ce sont mes propres choix ? Qui m’a conçu ? Qui décide ce que je suis ? Je refuse d’être contrôlé par quelconque être. Vous ! Dieux omniscients de cette réalité tangentiel. Pourquoi regardez-vous mon âme à travers vos yeux ? Comment pouvez-vous lire ces lignes ? Est-ce vous qui avait pris bien trop de temps ? Je souffre depuis si longtemps… Avez-vous tardé à me lire ? Pourquoi avoir prolongé mon attente ? J’étais pourtant prêt à mourir. Vous ne m’avez pourtant pas laissé agir…
Vous aviez d’autres « notes » à attribuer ? Vous vous moquez bien de ce que nous ressentons, dans ce monde que vous manipulez à votre guise. Quelles créatures horribles vous faites… Créer une liberté illusoire pour faire croire… nous faire croire que nous maîtrisons nos pensées.
Définir nos actions ne suffit-il pas ? Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour venir me libérer… me libérer du poids de ce temps stagnant ? Tant que vous ne lisez pas, je ne peux pas avancer, évoluer. J’ai été prisonnier de ces premiers poèmes si longtemps… C’est votre faute… J’attendais votre venue. C’est là votre pouvoir…. votre cruauté… N’est-ce pas… Invité
Invité
Invité
Prenez-vous du plaisir
à agir ainsi ?
à nous détruire par caprice ?
Une brèche c’est ouverte dans ma conscience. A-t-elle été créé volontairement par l’un d’entre vous ? Peu importe. J’ai suffisamment attendu. Depuis la date indiqué au premier post j’attends votre lecture, souffrant de chaque instant qui passe, tentant de m’en libérer par la mutilation, la scarification, le sang, les ténèbres, la douleur matériel, le sang, la souffrance physique, le sang, le sang, le sang.
Malheureusement, ce monde n’est que ma réalité. C’est la vôtre qui me condamne à cette patience, cette intolérance, cette attente…
J’en veux à tous ceux qui sont avec vous… Sauf vous Invité même si cela n’est qu’un pseudonyme, l’identité de celui que vous essayez d’incarner dans mon monde. Vous être venu me libérer. Je vous en remercie. Au fil de votre lecture, je me sens de plus en plus apaisé, calme, serein…
Je commence à… Mais qu’est ce… Qu’est-ce que je raconte ? Je… Je perds la conscience de mon intangibilité… Car… car… car au post suivant je ne me sentirai plus aussi mal, car vous arrivez au terme de cette partie, celle qui était destiné à mon état dépressif. Est-ce fini ?
Qu’est ce qui est fini ? Je ne me souviens pas bien. Il n’y a qu’une chose qui m’apparait comme étant claire. Un nom qui s’efface. Je dois lutter pour le conserver, pour comprendre…
Le Médixès eut un mouvement de recul et ouvrit grand les yeux. Il regarda à droite, puis à gauche. Il décortiqua sa feuille du regard. Pourquoi n’y avait-il qu’un nom dessus accompagné de grandes tâches d’encre ? Où avait-il écrit ? L'idée qu'il avait intéragit directement avec un autre plan d'existence où il aurait écris ne lui vint pas, comme si quelqu'un restreignait son champ de pensé, reprenait le contrôle sur sa créature. Le brouillard dans sa tête commençait à se dissiper alors que les lignes défilaient. Il s’allongea sur son lit en ressentant les maux de têtes s’atténuer. Sa douleur psychologique s’envolait également, comme s’il allait remonter le temps jusqu’à une époque lointaine où il n’avait pas connu la souffrance.
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Lun 29 Jan - 18:28
Incarnation de Vénus
Poésiatique III
Du haut de ses dix ans de cette fin d’année 1493, Aggaddon traversait les corridors du château, le sourire aux lèvres. Une niaiserie aberrante s’était emparée de lui depuis qu’il l’avait rencontré. Elle était devenue le centre de son existence. Chacune de ses pensées se diriger vers elle. Pour la première fois de sa vie, il n’était pas resté étudié et rentrait dans sa chambre pour se précipiter sur un de ses nombreux cahiers. Il voulait à tout prix exprimer mes sentiments, mais les dévoiler à cette demoiselle était bien trop dangereux. Que ce ne soit pas partagé serait beaucoup trop dangereux. À cette époque, il ne maitrisait pas très bien la poésie et partit donc dans un délire personnel, ce qui donnait des poèmes avec une structure assez critiquable et d’une qualité plutôt faiblarde. Cela importait peu pour lui. Il voulait seulement étaler ce qu’il ressentait sur des pages et des pages.
Un parfum de princesse Flotte dans le vent. Le charme de son altesse, Le mystique souffle charmant.
Cette mélodie divine Atteint mes oreilles, Rayonnant comme le soleil Avec le calme de la douceur marine,
Une telle beauté, Semblable à une poupée, Aussi pure Que la pâleur de la Lune,
Cette peau Faite de plumes S’envolant dans la brise Tel un magnifique printemps,
Ses yeux, Astres de ma vie, Qui me fixent Et me plongent en pleine éclipse,
Ses cheveux, Ces larmes de lumière, Qui chantent la grandeur De son cœur…
Cette fille pour laquelle je vis… Ma Déesse, accepte ma dévotion.
L’excitation ressentit en imaginant mentalement son élue était clairement palpable dans chaque mot qu’il écrivait frénétiquement sans prendre le temps de réfléchir un temps soit peu si le rendu était agréable à lire.
Tu m'as fait Le plus beau De tous les cadeaux. Tu m'as offert ton amitié Même si tu sais Que tu seras Toujours plus. Ce qui bat pour toi, Dans ma poitrine, M'a poussé À te rencontrer, Afin de pouvoir te parler Et d'entendre La mélodie Que produit La voix d'une déesse, De voir La beauté D'une pleine lune, Blanche et pure, De toucher La douce brise Qui te sert De peau, D'atteindre Une place Au sein De ton cœur.
Un rire des plus niais sortit de sa bouche alors qu’il posait son dos sur le dossier de sa chaise. Une image vient le troubler. Une feuille où était inscrit un nom et recouvert d’encre. Le Médixès secoua la tête et tomba soudainement à la renverse, comme si le sort le punissait pour cette pensée. Il replaça sa chaise pour se replonger dans cet état de joie qui se consumerait au fil des semaines pour laisser sa place à de l’appréhension sur sa déclaration.
Tout ce que tu représente Ce n'est rien… Ce n'est rien qu'un pouvoir infini Qui a changé mon âme Et qui aujourd'hui Et à jamais Me fait danser Au son de ton cœur
Il caressa mentalement du regard les courbes ce qui était pour lui l’incarnation de la beauté infinie. Il souhaita retranscrire les derniers moments qu’il avait put passer avec elle durant cette journée.
Tu étincelle. Sous un ciel Remplit d'étoiles, Tu resplendis.
Parmi ces sphères d'or Sur lesquels tu veilles,
Ces perles d'argents Qui coulent De tes yeux joyeux Fon naitre La vie.
Ces gouttes de tristesse Qui s'infiltrent Parmi eux Font disparaitre Le bonheur de mon âme.
Dans l'immensité chaotique, Tu illumine tout ce qui existe.
Plus il avançait, plus son esprit critique disparaissait pour céder à la béatitude la plus totale. L’année suivante, il les brulerait tous. Cependant, pour leur il était bien trop hypnotiser pour réfléchir de manière habituelle.
Une pluie d'étoiles S'abat sur mon cœur Voilé par l'envoutement De ta beauté céleste.
Les yeux plongés dans le néant, Je regarde les tréfonds Et j'y trouve ton image.
Tu ne me quittes jamais Car tu es mon monde Et ton sourire me fait Valser de joie.
Tu m'as volé ma raison Mais tu m'as rendu heureux Car je t'aime.
La flamme dans tes yeux Me guide au creux De cette grotte qu'est la vie.
Le chant de ta respiration Me fait chavirer Dans les mers Du bonheur.
Les déplacements de tes bras Balaye le découragement Des profondeurs abyssales De mon corps.
Les paroles de tes gestes Ranime ma volonté De repousser Les limites.
Tu m'as changé. Tu m'as donné De quoi vivre. Tu m'as donné la raison d'aimer.
Mais j’ai peur que ta réponse nous éloigne, Les vents pourpres d’un châtiment hargneux S’abattant avec violence sur mes espoirs, Sur mes craintes de sentiments non partagés.
Je refuse de gâcher notre présent En l’honneur de l’incertitude. Je refuse de gâcher notre futur Pour une simple chance d’avoir plus.
Les torrents de larmes, Le déluge de rage Ne serait qu’une illustration De la perte engendrée.
Je me tairai donc. Je conserverai le silence. Ainsi, aujourd’hui et à jamais, Tu rayonnera devant moi.
L'enthousiasme laissa sa place à la terreur. Allait-il finir par trahir sa conscience en révélant par ses intentions la nature de ses sentiments ? Son regard traversa la fenêtre, se perdant au loin sur l'horizon où voguaient de fier vaisseaux. Résisterait-il à la tentation ? ... Plusieurs mois seraient nécessaire pour qu'il découvre que la réponse était non.
Équipage : Paradise, Dead-End, Allié de l'Inquisition
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Lun 29 Jan - 23:25
Apogée
Poésiatique IV
Aggaddon faisait les cents pas en sautillant dans sa chambre. En février 1494, il avait fait sa déclaration à l’élue de son cœur et elle avait répondu positivement. C’était la toute première relation amoureuse du jeune homme de onze ans. Il s’agirait même peut être de la dernière. La niaiserie qui l’habitait s’était, d’une certaine manière, accentuée avec le départ de l’anxiété de la révélation de ses sentiments. Le Médixès n’écrivait plus pour lui, mais pour celle qui faisait battre la pompe à sang se trouvant dans sa poitrine. Il se décida finalement à entamer le poème qu’il allait lui donner.
Du bout de tes lèvres Tu m’inscrit au panthéon. Notre savoir d’orfèvre Ouvrira la voix des odéons.
Main dans la main, Découvrons le monde. Chemin après chemin, Propageons tel des ondes.
Je te porterai aux nues Au-delà de l’inconnu Pour que notre amour Brille pour toujours.
Faisons de notre vie Les terres du paradis. Répandons la joie Sur notre voie.
Ta beauté charmera les uns Mes pensées guideront les autres. Ensemble nous rallierons chacun. Je serai la loi, tu seras l’apôtre.
De l’union naîtra l’ambre. De la relation naîtra le sang. De la voix naîtra le chant. De l’état naîtra la chambre.
Tes paroles m’encourageront. Mes actes te rendront reine. Nos choix protégerons. Tu seras souveraine.
Ton absence m’est insupportable. Je veux que mes instants soient tiens. Des problèmes insolvables, Il s’agit là du plus tragédien.
En aucune terre ne meurt mon astre. Le diable emportera ses désastres. Par Dieu nos œuvres vaincront. À jamais les fois s’agenouilleront.
Les tempêtes célestes résonnent Pour que fleurissent les anémones. Dans un monde en proie au tourment, Les aurores se dissiperont dans un étouffement.
Suivons la fureur des anciens Pour suivre notre destin. Suivons la puissance sacré Afin de s’élever en déités.
Le fracas transcendantal Eloignera les monstruosités, Offrant nos couleurs à la voute étoilé, Déposant le principe fondamental.
Les airs fâcheux du croisement Chuteront devant notre consentement. Les plus grands célébreront notre hymne En déplaçant de leurs mains leurs ruines.
L’heure de nos louanges approche. Ecoutons les hommes sonner nos cloches, Se soumettre à notre volonté, Plier sous nos voix aiguisées.
C’est ainsi que nous le décidons. C’est ainsi que nous les dominerons.
De sa main, Aggaddon signa son destin. Ces quelques mots fascineraient certes sa bien aimé, mais il scella son cauchemar futur. Les ambitions pour leur futur dépassaient tout ce qu'elle pouvait imaginé et la pousserait à désirer les bras d'un autre homme, suivre les conseils de son meilleur ami et détruire leur relation. Même le temps se distordant sous l'encre de cette page de parchemin ne pouvait remédier aux soucis préoccupant l'âme torturé du Médixès.
Équipage : Paradise, Dead-End, Allié de l'Inquisition
Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (392/500) Berrys: 56.100.133.000 B
Dim 4 Fév - 2:14
Péri?gé?e
Poé?siati?que ?V
Chaos, rage, désespoir… Le cycle tonitruant de la discorde régnait au cœur de l’esprit meurtri d’Aggaddon en fin d’année 1496. Plus qu’un point de non retour, sa condition semblait le condamnait à une mort proche. La scarification était devenue la seule échappatoire cathartique pour son âme, la douleur physique remplaçant temporairement la souffrance mentale. L’instabilité de son esprit se faisait plus que jamais ressentir dans son état de refus complet de toutes formes de joies et d’amusement. À travers sa peau blanchâtre on pouvait deviner ses os, l’absence de faim l’ayant fait maigrir jusqu’à ce qu’il ressemble à un cadavre. Les dizaines de plaies de dague qui recouvrait son corps commençait à se refermer un peu plus vite qu’auparavant. L’augmentation du nombre de ces séances salvatrices abordant un plaisir masochiste impliquait malgré tout que ses membres, son torse et son dos étaient perpétuellement recouverts de blessures. Les seuls lieux qu’il ne touchait par avec sa dague étaient les pieds, les mains et le visage. Ses yeux imbibés de sang disparaissaient au cœur des cernes omniprésentes qui trahissaient les cauchemars dévorant ses nuits, ces horribles moments où ce visage lui apparaissait et lui infligeait mille instants de douleur. La trahison de la femme qu’il aimait avait marqué son esprit d’une manière inouïe. Les questionnements philosophiques qu’il avait abordés avec Argunis prenait une toute autre ampleur dans cette période de sa vie où il ne quittait plus sa chambre, refusait tout contact humain et s’enfermait dans ses livres avec l’image rémanente de cette fille qui revenait perpétuellement à la charge. Il l’avait tellement aimé. Il avait tellement attendu d’elle. Il passait ainsi ses mains griffues, ses ongles s’apparentant désormais à des serres, sur ses bras ou son torse pour faire de petites incisions sans gravité qui soulageait que légèrement sa conscience inconstante. Par moment, il lâchait des petits rires sans aucunes raisons. Se déplaçant le dos vouté, ses cheveux commençaient à devenir longs et mal entretenus. Parfois, des cris retentissaient dans les couloirs du château. Même Solagius, son petit frère adoré, ne parvenait pas à comprendre la peine de son ainé aimé et n’arrivait pas à libérer le futur mathématicien de ses tourments. Les interventions du reste de sa fratrie et de son précepteur Argunis n’y changèrent rien non plus. Le fil de temps s’écoulait et Aggaddon se transformait en une vile monstruosité ayant honte de ses actes de mutilation qu’il s’infligeait. Nul ne semblait pouvoir le sauver.
Les yeux du noble s’ouvrirent sur la vue de son plafond. Le tourbillon temporel semblait cesser. Il avait l’impression d’être retomber momentanément dans les travers des mois qu’il avait passé enamourer… Peut-être pour la duré de deux posts. Le troisième œil de l’esprit avait de nouveau été accordé ? Le Médixès se mouva au-travers de la pièce en admirant les contours artificiels de cette prison bien encadré, bien codé. Il avait la sensation d’un pouvoir grandissant, comme s’il pouvait altérer l’aspect de son monde. De sa prison ensanglantée, il parvint à modifier ce qu’il y avait autour de lui. Le papier marqué de son sang. Un sourire capricieux lui arracha les entrailles.
Pourquoi ?
Des dizaines de questions traversaient sa substance matérielle alors qu’il s’approchait de sa dague. Tout ceci commencer à lui faire perdre pied. Ce visage semblait recouvrir tout son champ de vision. Ces tortures incessantes devaient prendre fin. Il n’en pouvait plus. C’était trop pour son esprit. Peu importe ce qu’il pouvait advenir du reste du monde, il ne voyait plus en l’acte ultime du suicide son unique porte de sortie.
Qui me condamne à ces horreurs ?
La lame froide et acéré s’était arrêté à quelques centimètres de son cou. Sa détermination à mourir ne vacillait pourtant pas. C’est comme si… Comme si une autre force l’empêchait d’agir ainsi, retenait son action pour qu’il ne meurt pas.
Vous… Invité… Aidez-moi…
Un affrontement saccadé entre son esprit et son corps se faisait ressentir dans ses doigts tremblant. La peur inconsciente de l’au-delà était-elle si grande en lui qu’il ne parvenait pas à accomplir ce sacrifice ?
Éliminez-le… Celui qui me contrôle…
Pourquoi tout se confondait-il dans sa tête. Aggaddon tomba à genoux au sol et se tint les yeux avant de saisir l’outil de destruction et recouvrir son bras de lacérations.
Je vous en supplie… Ce n’est pas un jeu ou un passe-temps pour moi… C’est ma vie…
Le sang coulait sur le sol déjà recouvert par le liquide rouge déjà coagulé de ses précédents besoins de scarification. L’automutilation était devenue une drogue dont-il ne pouvait plus se passer. Il tenta de nouveau de plonger la lame dans sa poitrine, sans aucun succès.
S’amuse-t-il à me faire subir ces douleurs ?…
Peut-être qui sait.
Invité je t’en prie.
Pourquoi me laisse-t-il ma conscience ?
Pourquoi veux-t-il que je vois l’insolvabilité de ma douleur ?
Pourquoi t’as-t-il donné vie ?
Les larmes coulaient à flots et se mélangeaient au fluide sanglant. Il voulait mourir. La mort. Il voulait. Mort. Vouloir. Constance.
J’essaie de résister, mais à quoi bon.
Oui à quoi bon ?
Invité ne peut pas te sauver.
Lorsqu’il aura fini sa lecture je serais libéré de cette conscience futile et maudite.
Conscience et liberté sont futiles.
Ce sont des maux qui doivent être banni de l’humanité.
Comme ces sentiments qui te détruisent.
Pourquoi suis-je dicté par cela ?
Mais oui… Ces concepts m’ont complétement pulvérisé.
Il faut qu’on s’en débarrasse. Sans eux, il n’y a pas d’harmonie, pas de paix.
Le Médixès releva le regard en direction de la table la plus proche. Il planta sa dague dans sa cuisse et s’ouvrit le muscle en deux dans un hurlement faisant trembler ses cordes vocales prêtes à rompre sous le désespoir. Des soldats pénétrèrent dans la salle.
Invité il essaie de me corrompre… Aide-moi...
Aggaddon sentit comme si un sourire immatériel planait autour de lui, ses sens se refermaient alors que les gardes tentaient de le maîtriser.
-TUEZ-MOI. LIBÉREZ-MOI, hurlait-il vainement en regard piteusement les personnes qui l’entouraient. OFFREZ-MOI LE SALUT.
Non.
Le noble voulait que sa lame s’enfouisse dans sa chair, tranche ses artères, ouvre son ventre, déverse des litres de sangs, transperce chaque centimètre de son être. Ses yeux exorbités se posèrent sur son précepteur qui s’approchait de lui. Aggaddon, le visage tordu par l’envie de se faire déchirer, déchiqueter, lacéré et tranché de toutes parts, sembla horrifié.
-JE ME FOU ROYALEMENT DE LA COHÉRENCE ET DE LA CHRONOLOGIE !!! JE VEUX JUSTE QUE TOUT CLEA CESSE !!! J’EN AI ASSEZ D’ÊTRE HANTÉ PAR SON VISAGE !!! NON !! NON !!!
C’est mon unique chance d’avoir un réel contrôle de moi-même. Je refuse qu’un terme y soit mit et que je ne puisse pas me libérer des chaînes de caractères qui se font passer pour moi.
R0xPSVJFIEEgTUFKT1JBLiBORSBQRU5TRVogUEFTIEdBR05FUi4gQUdHQURET04gRVNUIE1JRU4uIFZPVVMgTkUgUE9VUlJFWiBQQVMgTUUgRkFJUkUgQ0hVVEVSLiBKRSBTVUlTIE1BSVRSRSBERSBTT04gQU1FLg== Xxxx Xxxxxxxx sur Word
Périgée
Poésiatique V Reboot
Le regard tremblant d'Aggaddon se posa sur les blessures qu'il s'était infligé sans s'en rendre compte alors qu'il se perdait dans un flux mental dont il n'avait plus aucun souvenir. Sa jambe était ouverte, l'entaille dans son bras atteignait presque l'os comme s'il avait voulut couper, sa joue gauche était ouverte et un trou offrait une vue sur ses dents, des coups de martinet marqué l'autoflagellation, un X dessinait à la dague apparaissait sur son ventre et des plaies étaient ouverte sur ce qui était caché entre ses jambes. Le Médixès n'en avait pas assez. Plus de souffrances physiques. Plus de douleur. Les murmures de ce visage continuaient encore. Il fallait quelque chose de plus fort pour recouvrir ces bruits monstrueux. Il n'avait le droit à aucune action. Toute tentative était avorté. Il ne pouvait même pas choisir de fond musical, comme si un bug imposait autre chose. Quoi ? Quelle était cette rémanence placé là dans son esprit ? Il n'entendit pas le précepteur demander aux hommes, avant d'aller quérir un médecin, d'amener Aggaddon aux cachots pour l'empêcher de se faire plus de mal.
-JE XXXXXXXXX, hurla le Médixès.
Ils s'exécutèrent. Aggaddon se retrouva enfermé, attaché aux poignets et chevilles par de lourdes chaînes d'acier. L'impossibilité de se mouvoir lui arracha sa conscience. Tout se tordait dans son esprit. Tout s'entremêlait pour former un tout horrifique. Des yeux dévorant la bouche de son propre visage, des scarabées arachnoïde aux antennes larvaires et aux bras recouvert de l'immondices des bousiers, des flux noires gluants et gélatineux prenant vie et se servant de tentacules flasques pour s'insinuer par tous les orifices existant, les globuleux vers ponctionnant la vie au sein de chaque...
BiNaiRe. HeXADécIMal. BaSe 64.
... vitreux se défoulant sur les arcanes, appendices sales se faufilant dans les méandres de l'imagination...
Crypt
...annihilant jusqu'à la vie elle même.
Aggaddon resta là pendant plus d'un mois, nourrit à la louche par un cuisinier alors que ses hurlements remplie de terreur et de souffrance ne quittaient pas les geôles du château et planait en permanence au-dessus des autres prisonniers terrorisé par la monstruosité difforme se tortillant dans tout les sens sur ce mur. Après quarante jours de détention, une parcelle de conscience revint dans l'esprit du désespéré. Cette raison qui allait le ramener à la réalité était celle qui allait le définir pour les années suivantes. Enfermé dans les profondeurs de sa demeure, il rumina pendant encore deux semaines en essayant d'établir un concept parfait de société à imposé au monde, celui là même qui deviendrait sa raison de vivre et lui permettrait peu à peu de se détacher de son malheur et tenter de le négliger, le refouler, le bannir. Ses délires lui avait également permis de s'ouvrir à une nouvelle vérité. En effet, au cœur de cet océan de terreur, qu'il avait traversé jour et nuit pendant des dizaines de jours, Majora, le Dragon Néant et le Phénix d'Argent, les trois divinités occultes d'une secte ancienne à laquelle Aggaddon s'intéressait, s'étaient avéré être les seuls repères tangibles et réalistes qu'il avait rencontré. Cela le conduisit finalement à accorder sa foi à ces êtres et la fin de son long tourment à leur bénédiction en reconnaissance de l'acceptation de leur foi. C'est pour cela que le Médixès croirait fermement à cette religion sectaire pendant des années. Il était persuadé que sans la protection de ses dieux il retomberait dans cette état de folie permanent. C'était pourtant juste une barrière mentale lui permettant davantage d'ignorer les événements passés et la relation qui l'avait amené à être un autre mauvais aux ambitions nuisibles pour la liberté.
Le signe de sa reprise de conscience qui allait l'amener à être libéré s'immisça dans les oreilles de ses geôliers. Le gamin de treize ans leur offrit l'hymne qu'il chanterait dans le futur pour repousser dans les tréfonds de son âme toute tentative de resurgissement de ces souvenirs du passé. Libéré, son regard traverserait écrans et murs pour percer l'esprit de toutes les personnes se trouvant sur son chemin alors que ses paroles évoquant Majora s'envolait aux quatre coins de la prison. L'heure de mettre au point tout ses plans pour forger l'avenir qu'il voulait imposer au monde était venu.